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[ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞ (Dan & Milo)
Zola R. Shaw

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Message(#) Sujet: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞ (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞ (Dan & Milo) EmptyDim 9 Oct - 21:19


❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞Dan & Milo
Personne n'aurait pu prévoir ce qui allait se produire, nous étions tous à des années lumières de penser que notre vie allait basculer ce soir. Nous étions aller en cours, comme n'importe quel autre jour de la semaine. Certains étaient excités à l'idée de la soirée d'Halloween, le lendemain, mais au delà de ça, rien d'anormal ne s'était produit. Pour être honnête, la seule chose qui me préoccupait c'était de savoir si j'allais me rendre à cette soirée moi aussi ou non. Parce que bon, chaque année il se passait des choses étranges à Halloween et j'avoue que ça ne m'enchante jamais. Je n'ai aucune envie de boire une potion stupide que mes camarades auraient versé dans mon verre pour me désinhiber ou je ne sais quoi encore. Non, ils me gâchent déjà suffisamment la vie comme ça, je ne vais pas leur donner une raison de plus de venir me pourrir ma soirée. Surtout que c'est la dernière année pour Abel de pouvoir me faire chier, je peux vous garantir qu'il va en profiter à fond. Et puis avec le coup du Lac avec ses amis, je suis persuadé qu'ils vont vouloir se venger, coût que coût, je préfère donc éviter de leur donner une occasion en or. Voilà où j'en étais de mes préoccupation quand je suis allé me coucher. Je dirais à Billie demain que je n'irais pas à la soirée et on verra si elle s'échine à me persuader de changer d'avis ou pas. Je me suis endormi assez rapidement, je n'ai pas particulièrement de problème de sommeil ces derniers temps. Et comme beaucoup d'élèves, c'est les cris et les bruits qui m'ont fait me réveiller en sursaut. « Qu'est-ce que c'était ?! » Fut ma première question en sursautant. Pour être honnête, au début, sortant à peine du sommeil, j'ai cru que j'avais rêver. C'est vrai, parfois ça arrive, on a l'impression que notre rêve est tellement réel qu'on a du mal à le dissocier de la réalité. Mais je ne suis pas le seul à m'être réveillé et on s'est tous regardé, hagard, surpris. Un nouveau cri a retenti et on a entend de l'agitation autour de nous. Les gens se levaient, en panique, se demandant ce qu'il se passait. Mes camarades se sont levés à leur tour, enfilant des habits et prenant leur baguette. On pouvait lire de la peur sur leur visage, mais aussi de l'incompréhension. Moi j'étais toujours figé dans mon lit, terrifié. Dans ma tête, je me demandais pourquoi ils se levaient tous, que c'était de l'imprudence. Il valait mieux rester dans nos maisons, que s'il y avait du danger, on y serait en sécurité. Mais visiblement j'étais le seul à penser ça.

"Milo, lève toi ! T'es le préfet, il faut que tu t'occupes des plus jeunes !" m'ordonna un de mes camarades de 7ème année. Je le fixais sans comprendre. « De ... de quoi ? » Etrangement ma peur venait de me faire oublier que j'avais des responsabilités. Tu parles de responsabilités, il fallait rester cacher, un point c'est tout. Mon camarade rentra dans la chambre et me tira du lit, il me jeta une robe de chambre, me dit d'enfiler des chaussures et de rejoindre la salle commune. Il me dit aussi de prendre ma baguette. Qu'est-ce qu'il veut que j'en fasse de ma baguette, en cas de danger je m'aplatis par terre et je supplie qu'on me laisse en vie, point. Mais bon visiblement ça ne sert à rien de parlementer avec ce mec, alors je me contente de lui obéir, sans même réfléchir. Je me dirige vers la salle commune et je vois pleins de mes camarades rassemblés. Certains me regarde, comme si j'allais leur dire quelque chose d'important, comme si j'allais trouver une solution miracle « Je ... Je crois qu'il vaut mieux qu'on reste tous ici ... on ignore ce qu'il se passe dehors, il vaut mieux rester prudent. Les profs viendront nous chercher s'il faut qu'on s'en aille. » Visiblement mon avis ne fit pas l'unanimité. Un brouhaha immense s'installa dans la salle commune. Certains pleurés, d'autres paniqués, d'autres prétendaient qu'il fallait agir, faire quelque chose, certains voulaient aller voir se qu'il se passait, d'autre voulaient rejoindre l'extérieur ... Bref, pas un n'était du même avis. Après une longue discussion, il fut décidé que je garderais les plus jeunes et ceux qui ne voulaient pas sortir de la salle commune, pendant que certains iraient voir ce qu'il se passait. Moi ça m'allait, il était hors de question que je sorte d'ici, le danger visiblement venait d'entrer dans Poudlard, je ne voulais pas mourir jeune. Une fois que la bande de kamikazes sortie de notre salle commune, je me tournais vers ceux qui restaient « On va allait se réfugier dans un des dortoirs ... suivez moi.» Je n'avais aucune idée de ce qu'il fallait faire, tout ce que je savais c'était que je voulais m'éloigner de la porte de la salle commune afin de m'éloigner au mieux du danger. Nous nous retrouvâmes tous dans mon dortoir où je m'y sentais un peu plus en sécurité mais je ne faisais pas vraiment bonne figure pour autant, je n'avais jamais été aussi blanc qu'en cet instant.
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Zola Rylee Shaw
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Dernière édition par A. Milo de Baskerville le Ven 25 Nov - 13:09, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞ (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞ (Dan & Milo) EmptyLun 10 Oct - 21:46


je suis trop jeune pour mourir
Milo & Rioghbhardan

Le toit de feuilles est trop épais pour laisser passer la lumière. Il fait sombre, il fait froid, l'humidité de la terre sent fort. Je cours mais mes pas sur le sol boueux ne font pas de bruit. Je trébuche sur une racine mais ne m'arrête pas pour autant. Il faut fuir. Fuir le martèlement des milliers de pattes qui me poursuivent. Je ne sais pas depuis combien de temps ça dure mais je suis essoufflé, chaque respiration me brûle. Pourtant je continue. Je n'ai pas le choix. Le bruit se rapproche, mon cœur s'emballe. Elles sont là, toutes proches. Je ne sais pas combien elles sont mais je sais déjà qu'elles me prévoient les plus ignobles tortures. J'avoue, j'ai peur. Je jette un regard derrière moi mais je ne vois rien, sentant seulement leur présence oppressante. Quand je regarde à nouveau devant, une silhouette se dessine entre les arbres. Les faibles rayons de soleil (ou de lune ?) qui filtrent entre les branches tombent sur ses cheveux cuivrés. Shawna. Sans me poser de questions, j'accélère. Je veux la rejoindre. Qu'on parte de là, vite. Mais j'ai beau courir, je ne m'en rapproche pas. Elle est là, immobile. Dos à moi. Et rien ne bouge. Les arbres défilent, j'avance bien, mais elle reste aussi loin. Inaccessible. J'aimerais l'appeler, lui dire de fuir, mais ma voix ne résonne pas, pas un son, pas un bruit. Rien que les pattes frappant le sol de trop nombreuses fois. Chacune d'elles vibre dans tout mon être. Il faut fuir... Loin de ces monstres... « Ils attaquent ! » Je ne sais pas qui parle. Ça me semble loin, difficilement identifiable. Je sais ! C'est bien pour ça que je ne ralentis pas ! Parce que ma mort est proche... J'ai été déconcentré rien qu'une seconde mais déjà Shawna a disparu. Elle m'a abandonné. Elle a bien fait. « Debout ! » Une main se pose sur moi et m'arrache d'entre les arbres. Quand je rouvre les yeux, la forêt n'est plus qu'un souvenir. Je suis dans mon dortoir. « Grouille, on est attaqué ! » On est quoi ? Je cligne péniblement des yeux avant que l'information n'arrive à mon esprit. On est attaqués ! Je m'extirpe rapidement de mon lit, enfilant dans des gestes flous et tremblants un bas de pyjama trop grand et un sweat zippé sans même prendre la peine de trouver un tee-shirt à mettre en dessous. On est attaqués. On doit faire quoi ? Aller où ? Par qui ? Pourquoi ? Je ne sais pas. Je ne sais rien. Juste qu'il faut se dépêcher. Je mets mes chaussures sans les attacher et abandonne les restes de mon cauchemar derrière moi.

Pour plonger littéralement dans un autre. Bien plus réel. L'escalier est bondé. Ça parle, ça pleure, ça s'inquiète. La tension est palpable. Étouffante. Ça se bouscule, ça crie, ça appelle. Il n'y a plus d'élèves, seulement une marée humaine qui m'entraîne malgré moi vers la salle commune. Bella ! Je veux voir ma meilleure amie. Mon regard se pose sur chaque visage que je croise mais elle n'est pas là. Ce serait le Moine Gras, qui aurait prévenu. Une fille qui balance l'information dans la cohue. Je m'en fiche. La porte de la salle commune s'ouvre. Certains sortent. Pas de traces d'Arabella. Personne ne s'écoute. « Je... » C'est à peine si je tourne la tête vers Baskerville qui nous honore de sa présence et de son autorité sans faille. Je vois ma meilleure amie passer, filer vers la porte entrouverte et sortir. « Bella ! » Mais le brouhaha couvre mon désespoir et elle ne m'entend pas. Je m'élance derrière elle, prêt à tout faire pour la retenir mais mon corps ne m'obéit pas. Un flash, ma mère, et je m'arrête net. Je peux pas. Physiquement, je peux pas. Je lui en ai trop fait baver. Si c'est vraiment une attaque... Si on en a vraiment après nous... Si... Je ne sais pas ce qui s'est dit, je n'ai pas écouté, fixant seulement la porte qui s'est refermée, arrachant la préfète à ma vue. D'autres suivent bien vite. On me dégage de devant pour sortir plus vite et je me laisse faire sans broncher. C'est la pagaille. Tout le monde se disperse, j'entends des sortilèges exploser contre les murs et palis en reculant. La porte se ferme une fois de plus. Mon estomac se noue, mon cœur se serre. C'est la peur... C'est la guerre. « On va aller se réfugier dans un des dortoirs... suivez moi. » Lorsque je reprends contact avec la réalité de la pièce, tout le monde a fui. Des vêtements sont abandonnés, perdus ou oubliés dans la précipitation. Il ne reste qu'une poignée de gamins. Et Milo. Je reste là quelques secondes, fixant le vide. Celui que je ressens fait écho à celui que je vois. On est attaqués. Et ils sont tous partis se battre. Pauvres inconscients. Ils vont tous mourir. Tous. Je revois le voile blond de ses cheveux passer la porte et le vide s'accroît. Je l'ai laissée tomber. Partir vers une mort certaine sans la retenir. C'est de ma faute. Elle était là, et je n'ai rien fait. Maintenant elle est loin. Elle aussi... « Tu viens pas ? » Une gamine aux tresses défaites et aux yeux rougis par les larmes se tient sur la première marche, son visage pâle tourné vers moi. Je jette un dernier regard vers la porte désespérément close, espérant qu'elle la passerait dans le sens inverse et resterait ici, en sécurité, mais je dois me rendre à l'évidence. « Si... J'arrive... » Elle ne le fera pas. Alors je suis la môme en tâchant de taire mes craintes. Et la culpabilité. Surtout la culpabilité...

Dans le dortoir, l'heure n'est pas à la fête. Le silence est de plomb. Ils sont déjà en deuil. On est déjà en deuil... Les gamins sont regroupés sur les lits, pleurnichant sans un bruit. On écoute. On cherche à suivre de loin les fracas de la bataille. Il n'y a plus qu'à croiser les doigts. Il n'y a plus qu'à prier. Et qu'importe si je ne l'ai jamais fait jusque là, je me mets à supplier tout ce qui peut exister de les laisser indemnes. Tous. J'ose à peine entrer mais finis par me faire violence avant de me laisser glisser contre le mur soutenant la porte. Les murmures (des cris étouffés par les murs de notre prison) sont assourdissants. Chacun nous rappelant ce à quoi on échappe, ce à quoi ils font face. J'ai peur que demain plus rien ne soit pareil. J'ai peur que demain ne soit pas. Je n'ai jamais cru à la fin du monde, ni que ce qu'on voit au journal télé n'arrive pas qu'aux autres. Je me suis toujours targué d'être en sécurité, à Poudlard, protégé par des sortilèges brillants et des professeurs qui l'étaient au moins tout autant. L'illusion s'effondre et le réveil est brutal. Je préférais les araignées invisibles de mon cauchemar. Et même les bien présentes de cet été. Je préfère tout ce qui n'est pas ça. L'espace d'une seconde, j'enfouis mon visage dans mes mains, les coudes posés sur mes genoux et soupire, respire, ravale les larmes qui menacent de couler. Pas le moment. Si, bien sûr. Mais non. Un bruit plus fort que les autres me fait sursauter et fait probablement sursauter plusieurs gamins. Quitte à être là, autant être utile. Rien qu'un peu. Être un soutien, même infime, plutôt que là pour les enfoncer plus encore... Je remarque enfin la gamine qui m'a attendu, assise à dizaines de centimètres de moi, le regard vide et effrayé. Je me penche et pose ma main sur la sienne. Je peux difficilement faire plus. Elle s'y accroche de toutes ses forces et je ne l'en empêche pas. Avant que je comprenne, elle s'est déjà jetée dans mes bras en pleurant. Ça n'était pas au programme. Je caresse maladroitement ses cheveux alors qu'elle sanglote de plus belle. Je sens ses doigts accrochés à mon sweat, ses larmes couler dans mon cou. Je ne dis rien. Les mots me manquent et de toute façon, je ne suis pas sûr qu'ils soient appropriés. Je me perds dans l'observation de tous ses gamins perdus, attendant dans la crainte et l'angoisse que le jour se lève enfin. Puis mes yeux se posent sur notre préfet, livide. Ils s'y attardent, attendant qu'il me remarque. Lorsque son regard croise enfin le mien, je me risque à lui sourire faiblement, du mieux possible. J'aurais voulu que ce soit rassurant mais je n'en ai pas les moyens alors je me contente de ce que je peux faire. Être là et tâcher de le lui faire comprendre. Lui faire comprendre que malgré les apparences, il peut se reposer sur quelqu'un ce soir comme je l'ai fait sur lui la dernière fois...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞ (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞ (Dan & Milo) EmptyJeu 13 Oct - 22:30


❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞Dan & Milo
Qu'est-ce qui était réellement en train de se passer ? Etions nous vraiment attaqué comme la rumeur le prétendait ? N'était-ce qu'un exercice de la part de la Direction pour voir la réaction de chacun ? Je préférerais tellement cette version, plutôt que de l'hypothétique véritable attaque. Parce que même si j'allais être indigné face à cette mauvaise blague au moins cela signifiait que ce n'était qu'une blague, de mauvais goût et absurde, mais une blague quand même. Personne n'était véritablement en danger, personne ne mourait ce soir et tout reprendrait à la normal dès demain. Certes nous aurions peut-être un compte rendu, on allait peut-être montré du doigt certaines personnes pour une raison ou pour une autre mais au moins ce n'était rien de grave. J'aimerais tellement que cette hypothèse soit vraie ... Je m'en fous qu'on me traite de lâche ou de peureux. Je m'en fous qu'on me montre du doigt demain, tout ce que je veux, c'est que tout ça s'arrête. Je ne changerais pas, même si la Directrice elle même me le demandait. Je ne deviendrais pas un héros juste parce qu'ils ont décidé que de rester cacher, c'était mal. Parce qu'il faut se rendre à l'évidence, tout le monde n'a pas l'étoffe d'un héros, moi moins que les autres. Je préfère encore rester avec les plus petits, il faut de toute façon quelqu'un pour les protéger, les rassurer, leur changer les idées et assurer leur survie ... même si je doute réellement d'en être capable. Soyons sérieux quelques instants, même si je brandissais ma baguette face à un quelconque ennemi, il me terrasserait en quelques instants. J'ai peut-être réussi à mettre à terre un ami à Abel, mais ça reste un abruti de 7ème année, rien de plus. Là on parle d'un adulte, d'un véritable ennemi qui ne souhaite pas juste m'embêter et me pourrir l'existence. Son but c'est de me torturer ou de me tuer, voire potentiellement les deux à la fois.

Je divague totalement, mais on peut me pardonner, je suis mort de peur. J'ignore ce qu'il se passe dehors et je crois que je n'ai pas vraiment envie de le savoir. Il faut que je me concentre sur ce qu'il se passe ici, sinon je ne vais pas arriver à me calmer et ce n'est absolument pas le moment de paniquer. Autour de moi des enfants ont peur et même si d'une certaine façon, j'en suis un aussi, je suis l'un des plus âgés et je représente l'autorité en l'absence d'un prof, alors je dois montrer l'exemple. Je sais que je suis assez pâle, mais je peux malgré tout essayer de rester calme, ne pas montrer que je suis aussi terrifié qu'eux, sinon ils vont encore plus paniquer. Parmi le groupe d'élèves qui se trouvent dans la même pièce que moi, il y a un autre garçon, d'à peu près mon âge. Déjà je me sens un peu moins lâche, parce que je me dis que s'il est là aussi ici, au lieu d'aller se battre, c'est certainement pour une bonne raison. C'est vrai, après tout il faut bien aussi des gens pour s'occuper des plus petits, c'est important, ils n'ont rien demandé, si on peut les garder en vie, autant le faire. Son visage me dit quelque chose, mais avec la peur qui me hante et les bruits qui raisonnent tout autour de nous, je ne percute pas tout de suite. Pour le moment je suis trop occupé à rassurer deux ou trois élèves, à tenter d'en consoler un autre, avant de me rendre compte qu'on s'est déjà croisé tous les deux et pas seulement dans notre salle commune. C'est le mec de la forêt, durant les vacances. Un prénom assez compliqué, Dan ... je crois que c'est son surnom. C'est le mec qui m'a poussé vers cette araignée parce qu'il était aussi terrifié que moi par elle, voire pire. Maintenant je me souviens. Soudainement, ça ne me rassure pas du tout de le savoir dans la même pièce que moi. Je pourrais dire "de nous", parce que s'il est capable de me sacrifier pour une araignée, je n'imagine même pas ce que ça va être face à des mecs armés de baguette, qui n'hésiteront pas à s'en servir. Mais en fait je suis un parfait égoïste et ce qui me fait le plus chier, c'est qu'il me trahisse moi, encore une fois.

"Qu'est-ce qui se passe ?! " me demande un gamin, les yeux remplis de larmes. Je le fixe la bouche entre-ouverte, ne sachant absolument pas quoi lui répondre. C'est une excellente question, qu'est-ce qu'il se passe ? On entend du vacarme dans tout le château, des trucs explosent, des cris, toutes sortes de choses qui ne sont absolument pas rassurantes. Je le retrouve totalement bête, à me demander ce que je vais bien pouvoir répondre à ce gamin et à tous les pairs yeux qui se sont braqués sur moi. Je fixe mon acolyte d'infortune quelques instants, cherchant une quelconque aide de sa part, avant que je finisse par répondre. « Je ... je ne sais pas. Mais ne vous inquiétez pas, vous êtes en sécurité ici. » C'était le pire mensonge que j'avais eu à sortir dans toute mon existence et je n'en étais pas fière. Eux ne s'en rendaient peut-être pas compte, rassurés peut-être à l'idée d'être "en sécurité" ici, mais Dan et moi on savait que c'était faux et que ce ne seraient pas de simples portes qui allaient nous protéger bien longtemps. J'esquissais un pâle sourire au gamin, je lui ébouriffais les cheveux et je me levais pour me diriger vers Dan. Je me raclais la gorge, un peu enroué, avant de lui chuchoter à l'oreille. « Qu'est-ce qu'on fait ... si ... s'ils arrivent à rentrer dans la salle commune ? » Parce que c'était une question qu'on allait devoir se poser tôt ou tard. Je me serais bien caché sous mon lit personnellement, en faisant le moins de bruit possible, j'aurais espéré qu'on ne me remarque pas, mais ça risque d'être compliqué aussi nombreux. Ils seront surtout incapables de ne pas faire de bruit, bien trop terrifiés pour ça. A deux, on ne sera pas de taille à les affronter, mais il faut bien trouver une solution pour les ralentir.
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je suis trop jeune pour mourir
Milo & Rioghbhardan

Est-ce que c'est lâche d'être ici alors que d'autres risquent leur vie dehors ? Peut-être... Sûrement. J'imagine que c'est pas ce qu'on attend d'un homme, de rester planqué avec des mômes. Je m'en fiche. Un peu. Je ne préfère pas y penser. Je n'aurais pas été très utile dans la bataille. Peut-être que les choses auraient été différentes si j'avais eu l'impression rien qu'une fois d'être à la hauteur de ce que le monde magique pouvait attendre de moi. Mais ce n'est pas le cas et ça ne l'a jamais été. Je ne suis pas un sorcier doué. Je ne sais pas lancer le moindre sortilège. Déjà au calme je n'y arrive pas alors là... Non, je ne leur serais pas utile. Je crois aux excuses que je me trouve. La seule chose dont j'aurais été capable était de retrouver Arabella mais c'est trop tard désormais. Elle peut être n'importe où. Je n'ai pas besoin de grand chose pour l'imaginer aux prises avec des hommes sans foi ni loi, se défendant vaillamment. Parce qu'elle est courageuse, quoi qu'elle ait pu en dire jusque là. J'ai froid. Et si elle ne parvient pas à se défendre aussi bien que ça ? Et si ça ne suffit pas ? Qui sait si elle n'est pas déjà en difficulté...? Il faut que j'arrive à penser à autre chose. Que je lui fasse confiance. Totalement. Je n'ai jamais eu de mal à le faire mais ce soir, tout est différent. Il suffirait d'une seconde d'inattention pour que tout basculte, qu'elle doute d'elle rien qu'un instant pour que ce soit fini pour de bon... Non ! Ça n'arrivera pas. Demain, quand le soleil se lèvera, elle sera là. Elle me détestera peut-être de l'avoir abandonné, elle m'en voudra probablement de n'avoir rien fait pour les aider mais elle sera là. Et je veux bien subir toutes ses foudres pour un peu qu'elle me laisse la serrer très fort et lui jurer de ne jamais la laisser recommencer un truc d'aussi inconscient que ça. En attendant, je ne peux plus rien faire. Seulement attendre. Et je n'ai jamais rien connu d'aussi difficile. Les pleurs de la gamine commencent à se calmer. Elle me fait penser à Aoibheann... Les quelques disputes des parents pendant les vacances et sa capacité troublante à voir en moi un réconfort digne de ce nom, un réel soutien. Je l'ai été, d'accord, mais je ne le suis pas. Ça n'est pas et n'a jamais été mon domaine. Le silence est seulement brisé par les bruits extérieurs et les reniflements dus aux larmes retenues et aux sanglots étouffés. Je ne me sens pas bien ici. Leur angoisse fait écho à la mienne et j'ai l'impression de la ressentir tout entière. Mes doigts remettent en place une mèche derrière son oreille alors que les siens se resserrent sur mon sweat. Je ne sais pas qui elle est. Une môme de chez nous rien de plus. Pourtant cette nuit, c'est probablement l'une des personnes auxquelles je tiens le plus. Parce qu'elle semble avoir besoin de moi et que je refuse de la décevoir.

Finalement le regard de Milo croise le mien. Je crois que ma présence ne le rassure pas. Je peux comprendre. Il faut dire que la dernière fois qu'on a passé du temps ensemble, ça n'était pas les meilleurs souvenirs de notre vie. Mon cauchemar de ce soir, l'irréel pas celui que nous vivons tous éveillés, n'en est qu'une preuve parmi tant d'autres. Ça n'a sûrement plus grande importance. On est dans le même bateau, lui et moi. Et je dois bien reconnaître que ne pas être seul me rassure, moi. Pour la deuxième fois en peu de temps, il est là au bon moment. Contre son gré mais là quand même. « Qu'est-ce qui se passe ?! » La voix d'un môme m'arrache à ma contemplation inconsciente pour lui offrir toute mon attention. Ses yeux brillent et ceux de mon préfet retrouvent rapidement les miens. Comme s'il attendait que je réponde à sa place. Qu'est-ce qu'il se passe... Des combats, la guerre, des blessés sûrement, des morts peut-être, tout ça a deux pas pendant qu'on crève d'angoisse ici. De nouvelles heures sombres, de nouveaux deuils, l'envie de rentrer, de ne jamais revenir. Tout ça se lit sans mal et je suis presque sûr qu'il est capable d'entendre ma réponse sans que j'ai à ouvrir la bouche. Probablement pour ça qu'il répond comme un grand. « Je ... je ne sais pas. Mais ne vous inquiétez pas, vous êtes en sécurité ici. » Il ne le pense pas mais ça ne fait rien. Il a bien fait de mentir. Semer plus encore la panique serait inutile. Les pauvres gamins n'ont pas besoin de ça. Et nous non plus. Dans le fond, j'y crois, moi. Bien sûr, les portes ne nous protégerons pas de tout et on viendra tôt ou tard nous sortir d'ici mais on est en sécurité. Ils n'iront pas tuer une bande de gamins dociles. Enfin j'espère... Un soupir m'échappe. Peut-être que je n'y crois pas tant que ça, finalement... En vrai, on est pris au piège. Aucun moyen de sortir, ni de nous cacher. Sûrement incapables de nous défendre. Un bon groupe de proies faciles. Offertes presque. Je nous imagine déjà en train de les implorer de nous épargner. Parce que je le ferai, je le sais. J'ai trop à perdre pour jouer le caïd que je ne suis pas. Ma vie en tête de liste. Milo finit par se lever. Je le regarde faire sans bouger, sans comprendre. Puis il vient vers moi et je comprends moins encore. Il s'arrête, se met à ma hauteur, semble hésiter une seconde. « Qu'est-ce qu'on fait ... si ... s'ils arrivent à rentrer dans la salle commune ? » Ce n'est qu'un murmure abandonné à mon oreille mais il me gêne. Sa question me perturbe. Elle est trop directe. Elle renvoie trop bien à un avenir proche et inquiétant. Je le fixe un instant, sans rien dire, et finis par repousser doucement la fillette dont les larmes ont complètement cessé à présent. « Attends Princesse, je reviens. » Ses grands yeux rougis et complètement paniqués se posent brusquement sur moi. Ma main caresse sa joue alors que je lui souris. « Je reviens tout de suite, je te le promets. » Ses doigts relâchent lentement mon sweat, pas convaincus par ce qu'ils font. « Je serai juste à côté. Juste là. » Je lui désigne la porte du dortoir. Elle me rend enfin ma liberté et je me relève péniblement en remontant la fermeture de mon vêtement. J'ai des fourmis dans les jambes, mon bras est un peu engourdi.

J'ouvre la porte sans un bruit et attrape le poignet de Milo pour l'entraîner derrière moi. Il n'a sûrement pas envie de quitter son dortoir mais moi je n'ai pas envie d'avoir cette conversation devant les enfants. Parler de l'arrivée d'on ne sait pas qui dans cette salle commune revient à avouer qu'on est pas aussi en sécurité qu'il l'a dit. Et l'idée serait juste stupide. Je tire la planche de bois pour que nos voix ne parviennent pas de l'autre côté. Dans le couloir, les bruits des combats résonnent plus encore, rebondissant contre les murs pour être sûrs que nous n'en loupions pas un bout. Je reste muet quelques secondes, écoutant simplement le carnage qui nous entoure. Et dire que Bella est quelque part là-dedans. « S'ils rentrent, surtout on ne fait rien. » Je ne l'ai pas lâché mais je ne le réalise pas tout de suite. Comme dans la forêt, sa présence me rassure. Et le sentir là à quelque chose d'apaisant. Lui ou quelqu'un d'autre, ce serait sûrement la même chose, j'en sais rien, mais je ne cherche pas à m'en défaire. Ma voix est facilement couverte par la bataille qui fait rage, laissant à notre conversation un goût de secret. « Ils vont sûrement pas tuer tout le monde, ils auraient trouvé autre chose sans quoi. Un truc plus efficace et plus rapide que ça. Une bombe nucléaire version sorcier, n'importe quoi. » Je ne sais pas si ça existe mais ils sont capables de tuer d'un geste de baguette, de te faire cracher toute la vérité avec trois goutte de potion alors l'extermination d'une école et de ses habitants en quelques secondes doit être dans leurs cordes. Machinalement je lève un peu sa main, dont le poignet est toujours coincé entre mes doigts, à la recherche de la trace laissée quelques années plutôt. Rien. Je consens enfin à abandonner mon emprise. « Ils en ont pas après nous. Alors on coopère. On verra ensuite. » Peut-être qu'ils sont « de l'autre camp », là pour éradiquer les sang-purs ou je ne sais quoi, et peut-être qu'il est directement concerné mais je n'émets pas cette hypothèse à haute voix. Il y a peu de chance. Les méchants, ça ne sont pas eux, normalement. « Si y'a des nés-moldus chez les gamins, on peut rien faire. Ils les trouveront de toute façon, faut s'assurer que les autres s'opposent pas, en garder le maximum indemne. » On ne sera pas de taille à lutter, de toute façon. S'ils arrivent jusque là, c'est qu'ils auront terrassé les meilleurs sorciers de l'école, ils ne feront qu'une bouchée de nous et de notre armée en culotte courte... Je soupire une fois de plus et repose la main sur la poignée, prêt à tenir ma promesse en revenant rapidement dans le dortoir. « Les autres reviendront peut-être. » J'ai l'espoir que ma meilleure amie me rejoigne. Un sortilège vient de s'exploser contre le mur de la salle commune, faisant trembler jusqu'au sol. Ils reviendront peut-être mais pas forcément en un seul morceau... « Blessés... Faut fouiller toutes les affaires, y'a peut-être de l'essence de dictame ou n'importe quel truc de premier secours dans les trousses de toilette, dans les valises. On... On leur doit bien ça. Non...? » J'ouvre enfin la porte et croise automatiquement le regard de ma môme. Elle se relève d'un bond et vient s'accrocher à moi comme si ça faisait des mois que j'étais parti. Je crois que c'est la nouvelle explosion qui a inquiété tout le monde et notre retour doit être vu comme la chose la plus rassurante de la soirée. Si seulement ils savaient...
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❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞Dan & Milo
Je crois que je peux dire sans mal que je suis aussi terrifié que l’ensemble des enfants qui m’entourent. Sauf que j’ai la sensation qu’ils ont le droit d’avoir peur et pas moi et cette sensation me révolte. Pourquoi n’ai-je pas le droit d’avoir peur ? Pourquoi ai-je la sensation que ça m’est interdit ? Oui je suis plus âgé qu’eux et alors ? Ce badge ne veut rien dire, il faut arrêter de vouloir le mettre constamment en avant, ce n’est qu’un bout de féraille, un appât pour donner l’illusion à une personne qu’elle est importante alors qu’elle n’a rien de plus que les autres. Ca ne veut rien dire, être préfet ce ne sont que des mots, ça n’a aucune signification derrière tout ça. Je ne suis pas plus courageux qu’un autre, voire même je suis plus trouillard que les trois quarts des gens de cette école et en règle générale ça ne me dérange pas. J’ai le droit d’avoir peur, je ne vois pas pourquoi je me sens si coupable. Je ne suis pas Billie ou Acacia ou Abel, je n’ai rien de quelqu’un de courageux. Je me terre dans mon dortoir non pas pour protéger les enfants, comme je l’ai prétendu mais pour me mettre en sécurité. Abel aurait très certainement honte de moi, tout comme mes parents mais je m’en moque. Au fond leurs avis n’a que peu d’importance à mes yeux, je n’éprouve rien à leur égard. Je sais, ce n’est pas normal, je devrais aimer mes parents, leur éprouver une certaine forme de reconnaissance ou quelque chose dans ce genre là mais ce n’est pas le cas. Nous vivons sous le même toit par obligation et non par choix. Ils ne sont que mensonges et faux semblants. Mon père est un joueur invétéré qui claque notre héritage comme bon lui semble, sans penser un seul instant à nous. Quant à ma mère, elle n’est pas douée de ses 10 doigts et se contente dans la vie de faire bonne figure et de courater à droite à gauche pour des soit disant bonnes oeuvres dont elle s’en moque totalement mais qui lui donne bonne conscience et bonne image, rien de plus. Elle traine avec des femmes qu’elle n’apprécie pas mais qu’elle supporte parce que ce sont des “Femmes de…” et elles la supporte parce que c’est Madame de Baskerville et que mine de rien dans notre monde, ce simple déterminant, “de” signifie beaucoup. Ce ne sont que des parias mes parents, qui se sont accrochés à ma grand mère et qui n’attendent qu’une seule chose, qu’elle meurt pour obtenir son héritage. Ils me dégoûtent.

Je crois que cette sensation de ne pas avoir le droit d’avoir peur, de n’être pas légitime à ce sentiment vient du fait que des gens se battent en ce moment pour sauver nos vies. Billie … j’ignore où elle est mais la connaissant, elle est au coeur de l’action. Je la connais pas coeur, elle ne sera pas restée terrer comme moi avec les enfants de sa maison. Non madame sera partie vaillamment se battre, sans même savoir contre qui ou contre quoi. Et je suis terrifié à l’idée que peut-être ce soir je vais la perdre. Je ne veux pas y penser, j’essaie de chasser cette idée de mon esprit mais pourtant cette peur est bien réelle. Billie. William. Lila. Sybille. Acacia. Amara. Et j’en passe. Tant de prénoms qui raisonnent à mon esprit, tant de peur associée à ces noms. Ils sont tous inconscients, ils pensent tous faire leur devoir, mais ils ignorent pourquoi ils font tout ça. La société est pourrie, on pousse les enfants à se montrer courageux face au danger mais on ne leur apprend pas à se défendre, ni même à préserver leur vie. Oui je suis un lâche, mais à la fin de cette bataille je serais toujours en vie. Pourquoi combien de temps ? Je l’ignore mais je serais toujours là, debout alors qu’eux … Non, n’y pensons pas, je ne le supporterais pas.

« Attends Princesse, je reviens. Je reviens tout de suite, je te le promets. Je serai juste à côté. Juste là. » Un des gamins m’a fait sortir de mes sombres pensées pour savoir ce qu’il se passait. Sauf que je ne suis pas sortie de la salle commune, j’ignore tout ce ce qu’il se passe. Les bruits de bataille nous arrivent, on peut donc supposer qu’on se fait attaquer. Mais après par qui ? Pourquoi ? Comment sont-ils rentrés ? Je n’en ai aucune idée. Et pour être honnête je n’ai aucune envie d’aller vérifier. Alors je mens, parce que c’est la seule chose que je sais faire et que je le fais bien. Je mens pour les protéger, pour me rassurer et pour qu’ils arrêtent de me poser des questions. Je n’ai pas de réponses à leur fournir et je ne vais pas en chercher. On va tous rester ici, point. Je finis par me lever pour rejoindre Dan, je lui murmure quelques mots à l’oreille. J’avoue que je ne sais pas trop à quoi je m’attendais mais certainement pas à ce qu’il se lève et m'entraîne à l’extérieur de mon dortoir. Je le laisse faire, parce que mon cerveau ne fonctionne plus vraiment, paralysé par la peur et parce que ça ne me dérange pas qu’il m’attrape le poignet pour m’entraîner dehors. Ca aurait pu me déranger s’il y avait de la colère dans ses yeux ou dans son geste mais ce n’est pas le cas. Alors je le suis docilement, comme la parfaite victime que je suis. Une fois la porte du dortoir fermée, je me sens affreusement mal et en même temps soulagé. Mal parce que j’ai la sensation qu’on n’est plus protégé, ni même en sécurité, même si la sécurité que nous offre le dortoir est dérisoire et précaire. Soulagé parce que je n’ai plus une armée d’yeux qui me fixent en attendant que je prêche la bonne parole ou je ne sais quoi encore. Nous restons silencieux quelques instants mais nous ne sommes pas entourés par le silence pour autant. Le bruit de la bataille fait rage à l’extérieur et la peur pour mes amis se décuple d’instant en instant. « S'ils rentrent, surtout on ne fait rien. » Bon au moins ça donne le ton, c’est dit. Je reste médusé par ses propos. Bon je vois que déjà je ne suis pas le seul lâche de cette école, même si je le savais déjà en ce qui le concernait. Mais j’avoue que je ne m’attendais pas à ce genre de propos, même venant de lui. « Ils vont sûrement pas tuer tout le monde, ils auraient trouvé autre chose sans quoi. Un truc plus efficace et plus rapide que ça. Une bombe nucléaire version sorcier, n'importe quoi. » Je n’ai pas piper un mot, je suis sous le choc de ses propos et aussi je suis terrifié. Je suis terrifié parce que ses pensées font écho aux miennes et j’ignore si c’est bon signe ça. Je suis choqué qu’il dise tout haut ce que je pense finalement tout bas. C’est vrai que quand on y réfléchit, s’ils avaient envie de tuer tout le monde, ils s’y seraient pris différemment plutôt que de risquer leurs vies inutilement. Mais en même temps je n’arrive pas à ne pas me sentir coupable. Après tout, nos camarades se battent en ce moment pour nous sauver, nous préserver, ne serait-ce pas irrespectueux de notre part de ne rien faire de notre côté ? J’avoue que je suis partagé.

Il lève ma main vers lui, à la recherche de quelque chose. Sur le coup je ne comprend pas trop, puis je finis par percuter. Il cherche la marque que l’ancien directeur a apposé sur la main des nés moldus. Il ne la trouvera pas vu que je suis un sang mêlé. Je ramène ma main vers moi et la cache, légèrement honteux, comme si c’était de ma faute si je n’étais pas un né moldu. « Ils en ont pas après nous. Alors on coopère. On verra ensuite. » Il en a des bonnes. Je suis resté muet jusqu’à présent, autant à l’écoute des échos de la bataille que de ce qu’il disait mais là je me sens trop mal pour continuer à rester silencieux plus longtemps. « Je ne sais pas … je ne trouve pas ça correcte par rapport à ceux qui sont en train de se battre en ce moment … Je ... » Je m’arrête en plein milieu de mes propos. Je n’ai aucun argument à opposer à ce qu’il vient de dire parce qu’au fond je n’ai pas envie de me battre. Je suis terrifié et je ne suis pas un guerrier, mais en même temps je n’ai pas envie de rester les bras croisés. Billie serait tellement déçue si elle savait que je m’applatissais devant le danger, encore une fois. Elle qui croit tellement en moi, qui me pousse à affronter mes peurs … je ne suis qu’un lâche. « Si y'a des nés-moldus chez les gamins, on peut rien faire. Ils les trouveront de toute façon, faut s'assurer que les autres s'opposent pas, en garder le maximum indemne. » Ok donc là clairement je sens une révolte monter. Je ne les laisserais pas s’en prendre aux enfants. Ils n’ont rien fait, ils ne sont pas armés et ils ne lutteront pas. Peut-être qu’ils tenteront de se mettre au milieu, mais une poussée et le tour est joué pas besoin de sortir des sortilèges impardonnables pour régler cette histoire. « Quoi ?! Non !! On ne peut pas les laisser s’en prendre aux enfants. Nés moldus ou pas, ce ne sont que des enfants. Je suis peut-être un lâche mais je refuse de participer à un massacre ou de les laisser faire ... » Je sais que je ne suis pas crédible, que même si je m’y opposais, ça ne changerais rien, parce que je ne suis pas taillé pour la bataille, mais ça me révolte l’idée qu’on puisse s’en prendre à eux. Je ne les connais pas et je suis terrifié mais pour le moment je ne les laisserais pas faire. Le moment venu, j’ignore si cette poussée d’héroïsme sera toujours présente, mais pour le moment elle y est. « Les autres reviendront peut-être. » Au moment où il dit ça, un sortilège vient de s’exploser contre l’un des murs de la salle commune. Le danger est présent et proche, bien plus proche que je ne l’aurais pensé. Je sursaute et je tremble, sans le vouloir. « Blessés... Faut fouiller toutes les affaires, y'a peut-être de l'essence de dictame ou n'importe quel truc de premier secours dans les trousses de toilette, dans les valises. On... On leur doit bien ça. Non...? » Je reste silencieux encore un moment. Je le laisse rentrer dans la salle et je reste dans le couloir. Je ne suis pas prêt à rentrer, alors je referme la porte et je reste vers les escaliers. Les larmes coulent toutes seules mais je suis seul alors je les laisse faire. L’enfer vient de s’abattre sur terre et nous y sommes en plein dedans. Il faut que je me calme, il faut que je me montre fort, sauf que je ne le suis pas. Je finis après quelques instants par reprendre contenance, j’essuie les larmes qui trainent encore sur mes joues et je rentre dans le dortoir. J’ai les yeux un peu rougis mais je m’en fous. Je me dirige vers mon lit. « J’ai une véritable pharmacie dans mes affaires … ça aide d’avoir la phobie de se blesser ou de tomber malade ... » Dis-je sans regarder personne. Au moins mes faiblesses pourront peut-être aider à sauver des vies.
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je suis trop jeune pour mourir
Milo & Rioghbhardan

Je crois que je suis rassuré de ne pas vraiment savoir ce qu'il se passe. De ne pas avoir devant les yeux l'étendue du problème. On croit savoir, on suppose, on imagine mais ça ne va pas plus loin. On ne voit pas les sortilèges fuser ni les corps tomber. Mine de rien, on est à l'abri. Pas pour longtemps, ni même vraiment, un sortilège plus violent que les autres pourrait sûrement suffire à mettre à mal notre bunker mais ça ne fait rien. Pour l'instant, l'impression de sécurité tient bon. Les mômes y croient. Nous aussi, peut-être. Moins bien sûr mais on est pas confrontés à la vanité de cet espoir, c'est toujours ça. Qui sait combien de temps ça durera ? Comment ça finira ? Là dessus, j'espère pas grand chose. La défaite est sûrement imminente. Il y a une poignée d'adultes à peine et une majorité d'élèves courageusement inutiles. Je ne dis pas que c'est le cas de tous mais si on était dans une école de surdoués, ça se saurait. Ils ne sont sûrement pas taillés pour tenir tête à de véritables attaquants. Il ne s'agit plus de duels réglementés juste là pour renvoyer à des gamins l'image d'un vrai combat. Les règles sont mortes et peut-être qu'eux aussi. Finalement, je n'ai pas hâte d'être à demain... Faire face à de trop nombreuses absences... Bella, Keagan, Soren, Maël, Sybille... Qu'importe si ces derniers me sont proches ou pas, ils font partie de ma vie depuis trop longtemps pour que je puisse avoir envie de les en voir disparaître. Même si je ne suis pas proche de grand monde, je me rends compte que beaucoup sont là malgré tout. Ils se sont fait une place sans que je m'en rende vraiment compte. Daniela, Zach, Phoebe... Même Ashley, dans le fond. Je n'ai pas envie qu'il leur arrive quelque chose. Et je culpabilise plus que je ne le prévoyais d'être là pendant qu'ils sont au cœur de la bataille. Pourtant, je n'y suis pour rien, moi, s'ils sont inconscients au point de partir en guerre contre ils ne savaient même pas quoi ! C'est de leur faute, uniquement de leur faute ! Moi, j'ai juste eu le bon sens de rester loin de tout ça, de ne pas m'en mêler, je n'ai pas à m'en vouloir pour ça ! Pourtant, ça ne marche pas très bien. Le regard des mômes n'arrange pas les choses. Bien sûr, il n'y a pas de reproches visibles mais ça ne change rien. Ils ne font que me rappeler que ma place n'est pas vraiment ici. J'aurais dû être dehors, baguette à la main, prêt à mourir pour défendre Poudlard et ses habitants. Sauf que je ne le suis pas. Je ne veux pas mourir cette nuit. Pas pour une cause qui ne me concerne pas.

Lorsque Milo prend la peine de venir jusqu'à moi, je l'entraîne à l'extérieur. Il n'oppose pas la moindre résistance. Je ne sais pas si c'est parce qu'il comprend que les enfants n'ont pas besoin d'entendre ce qui va suivre ou si c'est juste parce qu'il n'est pas en état de protester. Je ne l'en blâmerai pas, si c'était le cas. On est tous secoués. Certains plus que d'autres. Moi... Moi je ne sais pas. J'imagine que ça aurait pu être pire. Si je ne me sens pas bien, je ne suis pas à deux doigts de la crise d'angoisse. J'arrive à relativiser un minimum, à me raisonner. Paniquer ne servirait à rien, on a un tas de mômes à garder calmes. Et je dois bien avouer que la présence de mon préfet est rassurante. Vraiment... Les restes des vacances, peut-être, je n'en sais rien. Mais il m'apparaît comme un point de repère et même si je ne lui dirai jamais, je lui en suis reconnaissant. Je finis par briser le silence précaire qui nous entoure. Une fois de plus, entendre quelque chose qui n'est pas seulement dû à l'extérieur est apaisant. Qu'importe si c'est juste le son de ma propre voix. Lui ne répond pas, me laissant monologuer sans m'interrompre. Je ne sais pas ce que je dois en déduire. Il n'a pas l'air très enthousiaste par mon plan, ni particulièrement rassuré. Dire que je le suis serait mentir, bien sûr, mais c'est ce qui me semble le moins risqué. Pour nous, pour les gamins, pour tout le monde. Se battre, ce serait faire des victimes en plus et je pense qu'il y en aura assez ce soir même si je croise encore les doigts pour me tromper lamentablement. Lorsqu'il ramène sa main vers lui, je ne peux retenir un sourire désolé. Désolé d'avoir pris la peine de chercher, désolé de voir qu'il semble mal à l'aise. Moi, j'assume parfaitement mes origines et je remercierai presque mon père de ne pas être seulement le chauffeur de bus qu'il était auprès de ma mère. Grâce à lui, j'échappe au pire. Je n'aurais sûrement jamais refoutu les pieds ici après Blackman, c'est certain. L'humiliation a ses limites et je ne pense pas qu'on soit dans une école pour se faire traiter de la sorte. Eux, en revanche, ils s'accrochent. Je ne sais pas si c'est du courage ou de l'inconscience. De l'inconscience, sûrement... « Je ne sais pas … je ne trouve pas ça correct par rapport à ceux qui sont en train de se battre en ce moment … Je ... » Je secoue la tête. Je sais. La culpabilité à laquelle il me renvoie me noue l'estomac. Ça n'est pas correct mais il fallait y penser avant. Si on est restés ici, tant lui que moi, ça n'est pas une coïncidence. On a pas envie de mener le combat, on a pas envie de prendre leur place. « On a pas vraiment le choix... » C'est la reddition ou la mort. Pour moi, le choix est déjà fait. Je n'ai pas refusé de sortir pour mourir ici. Ce serait ridicule. Autant jouer les héros et tenter de sauver l'école, dans ce cas ! La suite ne paraît pas lui plaire davantage. Elle ne me plaît pas, à moi non plus, mais il faut arrêter de se croire invincible et envisager les choses pour en sauver le plus.

On est pas des guerriers, ni eux ni nous, alors il y aura sûrement des victimes. Forcément. Il faut seulement qu'elles soient le moins nombreuses possibles. Et c'est à nous de faire en sorte que ce soit le cas. C'est lâche, oui, totalement, mais nécessaire. « Quoi ?! Non !! On ne peut pas les laisser s’en prendre aux enfants. Nés moldus ou pas, ce ne sont que des enfants. Je suis peut-être un lâche mais je refuse de participer à un massacre ou de les laisser faire ... » Mon regard se plante dans le sien. Je veux qu'il comprenne que je ne dis pas tout ça de gaieté de cœur et que ça ne m'enthousiasme pas plus que lui. Je n'ai jamais voulu que qui que ce soit meurt ce soir. Je ne suis pas non plus un gros pro sang-pur ou je ne sais quoi... Ma propre famille serait exterminée sur le champ si elle était dans les parages. J'échappe à tout ça juste grâce à un mensonge. J'aurais préféré que tout se passe autrement mais ce n'est pas le cas. Il faut qu'on fasse avec, c'est tout. « Alors quoi...? » Ma voix est douce, tâchant seulement de lui faire entrevoir la réalité. « On s'interpose, et après ? S'ils rentrent ici ce soir, c'est qu'ils auront vaincu les professeurs et tous ceux qui ont voulu se battre. Y'a des dizaines et des dizaines de personnes qui n'auront pas réussi à les arrêter... » Je me déteste d'essayer de le convaincre d'aller dans mon sens. Je sais qu'il a raison, je sais qu'on devrait tout faire pour protéger ces gamins mais je ne peux pas. Je refuse de me sacrifier pour des enfants qui y passeront de toute façon. Les causes perdues, ça n'est pas mon truc. Et je pensais que ça n'était pas le sien non plus. Je me suis visiblement planté. Tant pis. Il faut qu'il comprenne que c'est foutu. « Nous, on est deux. Et on est coincés, Milo. On peut pas sortir, on peut pas se cacher, on peut rien faire. Ni nous ni les enfants. Ils nous tueront tous avant de les tuer, eux. Ils sont déjà condamnés, et quoi qu'on fasse ils le seront. Faut sauver les autres, ceux pour lesquels on peut encore quelque chose. » Je n'ai aucun mal à imaginer le regard choqué de ma mère ou la déception de Shawna mais si je veux pouvoir le voir un jour en vrai, je n'ai pas d'autres solutions que de les laisser attraper ces gamins sans résister. Je ne suis probablement pas sur la liste des potentielles victimes et je n'ai pas envie de m'y rajouter. Je ne me battrai pas pour les épargner quelques minutes de plus. Ils ne pourront pas s'enfuir et où qu'ils aillent, ils seront retrouvés. Autant faire en sorte que ça se passe le plus rapidement possible.

Je finis par rentrer dans le dortoir, la fillette me rejoint aussitôt mais pas lui. Il ne me suit pas. Je me sens abandonné, comme si le seul allié que j'avais dans ce combat déjà perdu avait filé. Je fixe la porte. Mon cœur bat plus vite. Je n'aime pas du tout l'idée de me retrouver seul pour l'instant. Qu'importe si on est pas d'accord, au moins on est ensemble. Je crains le pire. Qu'il ait pris son courage à deux mains et rejoint la bataille. Qu'il soit en train de jouer les héros pour sauver l'humanité. Qu'il lui arrive quelque chose, peut-être aussi. Dans le fond, je devrais m'en ficher royalement, c'est un idiot comme les autres, on ne se connaît même pas en plus... Mais pour la deuxième fois de nos vies, on fait partie d'un « nous » imposé mais auquel je tiens. Parce que c'est forcément mieux « nous » que « je » pour l'instant. Mon silence est affolé. Il ne revient pas. Je n'ai pourtant pas entendu l'entrée de la salle commune s'ouvrir. Est-ce que je l'aurais entendue, de toute façon, avec le bruit qui nous parvient de dehors ? Probablement pas. Je n'ai toujours pas lâché la porte des yeux, ni même ciller. Et lui n'est toujours pas là. Qu'est-ce qu'il fout, bordel ?! La guerre change l'ordre de mes priorités. Une gamine que je ne connais pas, un préfet que je n'apprécie pas vraiment... Alors que pendant ce temps-là, ma meilleure amie agonise peut-être. Il ne faut pas qu'il aille agrandir le groupe des blessés, il n'a pas le droit ! J'avance vers la porte, espérant pouvoir l'arrêter comme j'aurais dû le faire avec Arabella et embarquant la môme qui refuse de me lâcher, juste au moment où il entre enfin. Le soulagement est immense, presque déplacé vu la situation. Je soupire malgré moi et serre doucement la première année, partageant silencieusement cette émotion positive et bienvenue. Il a l'air plus mal encore que lorsque je l'ai laissé mais je ne dis rien. Il me fait de la peine malgré tout. Je m'en veux. D'être ici, de savoir pertinemment que je coopérerai quoi qu'il fasse, d'essayer de l'entraîner avec moi. Je ne sais pas ce que je fous à Poufsouffle. Pour la première fois de ma scolarité, je me pose vraiment la question. S'il se dit lâche, il semble prêt à se battre pour les siens. Pas moi. « J’ai une véritable pharmacie dans mes affaires… ça aide d’avoir la phobie de se blesser ou de tomber malade... » Je hoche la tête. Je ne m'attendais pas à ça et je suis agréablement surpris de savoir qu'on a tout à portée de main. Ce garçon est étonnant. Et vraiment pas bien. Je remarque seulement ses yeux rougis. Et merde... Je fais comprendre à la gamine de rejoindre ses copines avant de me diriger vers lui. C'est vraiment pas le moment qu'il craque. Je m'assois sur le bord de son lit et le force doucement à me regarder. « Ce soir, Poufsouffle va devenir l'infirmerie la plus efficace de Poudlard. On va gérer, tu vas voir. » Autrement dit « reprends-toi, on a besoin de toi ». J'ai besoin de toi...
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Zola R. Shaw

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❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞Dan & Milo

« On a pas vraiment le choix... » Le choix, voilà le coeur du problème. On a toujours le choix, j’en suis intimement persuadé, c’est seulement qu’on n’apprécie pas les options qui s’offrent à nous, tout simplement. Je ne peux pas en vouloir à Dan d’avoir la sensation de ne pas avoir le choix ou plutôt de ne pas avoir envie de l’avoir, parce que c’est plus simple de se cacher derrière cette fausse excuse plutôt que de faire face à la réalité. Le choix nous l’avons, nos camarades l’ont, nos agresseurs aussi, tout le monde l’a. Se battre ou se rendre, voilà ce qui s’offre à nous. Se tenir vaillamment devant le danger quand il se présentera à nous et risquer sa vie pour tenter vainement de sauver celles d’autres personnes ou alors ployer l’échine devant nos assaillants et obéir docilement, mettant de côté sa dignité et sa fierté pour assurer sa survie. Je ne peux pas juger Dan de souhaiter préserver sa vie, de préférer mettre de côté son honneur et sa bravoure pour survivre. Je ne peux pas lui en vouloir parce que cette solution me séduit aussi et je sais qu’une part de moi souhaite que je fasse autant. N’allons pas nous voiler la face, je suis un lâche, je l’ai toujours été et il n’y a pas de raison que ça change. Pourtant il y a quand même une infime part en moi qui m’ordonne de lutter, de protéger ces gosses, que si on ne le fait pas, personne ne le fera. Et puis je pense à ceux qui sont en train de se battre pour notre survie, qui donnent peut-être leur vie pour sauver les nôtres. N’ont-ils pas le droit à plus de respect de notre part ? D’un côté c’est un peu bête de se jeter dans la gueule du loup alors qu’ils se sont sacrifiés pour qu’on puisse vivre, mais en même temps si on ploie l’échine, est-ce que ce serait juste pour eux ? Je ne sais pas, je suis perdu, je suis terrifié, je n’arrive plus à réfléchir. Je ne me reconnais pas dans ce doute, il faut bien le reconnaitre. J’ai toujours cru que le jour où ça arriverait, je ramperais devant le danger pour sauver ma vie et je laisserais les autres se démerder tout seul. Pourtant je suis là, face à Dan, qui lui sait déjà ce qu’il va faire et j’ai un doute. Je déglutis, je n’ose même pas le regarder, non pas parce que j’ai honte de son attitude mais parce que j’ignore ce que je dois faire. Si Billie était là, elle prendrait les choses en main, ça serait tellement plus facile. « Si on a le choix, seulement on n’aime pas les possibilités qui s’offrent à nous ... » Lui dis-je en me passant les mains sur mon visage. Mon ton n’était pas blessant ou en colère ou quoi que ce soit de négatif, j’étais plutôt lasse et effrayé aussi et j’étais bien incapable de le cacher. J’aimerais tellement être aussi sûr que lui. Qu’est-ce qui m’arrive ?

« Alors quoi...? On s'interpose, et après ? S'ils rentrent ici ce soir, c'est qu'ils auront vaincu les professeurs et tous ceux qui ont voulu se battre. Y'a des dizaines et des dizaines de personnes qui n'auront pas réussi à les arrêter... » J’ai la gorge qui se sert et je sens monter les larmes. Je les retiens mais on peut très bien voir que je ne me sens pas bien. J’ai été révolté de l’entendre dire qu’on les laisserait s’en prendre aux enfants. Je suis un lâche mais j’ai des principes et visiblement ces principes moraux sont plus forts que ma lâcheté. Je suis aussi surpris que lui, vraiment, mais merde, ce ne sont que des gamins, on ne va quand même pas les regarder se faire massacrer alors qu’on vient de leur dire que tout va aller. Non je ne suis pas un monstre, je ne suis pas inhumain. J’ai été suffisamment tyrannisé dans ma vie pour laisser d’autres personnes le faire à des gosses sans que je n’intervienne. Mais évidemment, il marque un point. Qu’est-ce qu’on peut faire ? On n’est que deux et les gamins ne seront d’aucune aide. Il faut se rendre à l’évidence qu’on n’est pas de taille pour les affronter. Je sais qu’il a raison, que si les autres ne seront pas parvenus à les arrêter, il n’y a pas de raison que l’on fasse mieux. Qu’il faut aussi se rendre à l’évidence que mes exploits avec ma baguette ne sont pas non plus légion même si je me suis amélioré avec le temps. Mais je me sens si mal d’avouer qu’il a raison. Et ça me noue la gorge et l’estomac de me dire que s’ils arrivent jusqu’à nous c’est qu’ils auront fait du mal à Billie et aux autres et ça, je vais avoir du mal à bien le vivre. « Arrête s’il te plait, ne dis pas ça ... » Je suis au bord de la nausée et lui ne m’aide absolument pas. S’il veut m’effrayer encore plus, qu’il continue il est sur la bonne voie. « Nous, on est deux. Et on est coincés, Milo. On peut pas sortir, on peut pas se cacher, on peut rien faire. Ni nous ni les enfants. Ils nous tueront tous avant de les tuer, eux. Ils sont déjà condamnés, et quoi qu'on fasse ils le seront. Faut sauver les autres, ceux pour lesquels on peut encore quelque chose. » Je reste là, sans pouvoir dire un seul mot. Je sais qu’il a raison et je le déteste tellement d’avoir raison. Je sais que nous ne sommes pas de taille à affronter qui que ce soit, si nous sommes ici avec les enfants ce n’est certainement pas pour rien. Nous ne sommes pas des guerriers, ne nous voilons pas la face. Je sais que si nous mourons en voulant les aider, plus personne ne sera là pour eux. Mais en même temps ils pourraient tout aussi bien nous massacrer quand même, est-ce que je préfère mourir en tentant de faire une bonne action, de faire ce que je crois juste ou alors est-ce que je m'aplatis, comme mon instinct de survie me hurle de le faire et comme Dan tente de me persuader pour tenter de sauver ma peau, coût que coût ? Je ne sais pas et c’est parce que je me sens totalement démunie que je préfère rester dans le couloir pendant qu’il rentre.

Je ne peux pas le suivre, tout simplement pas, je me sens misérable, je me dégoûte, je suis perdu, effrayé et totalement démunie. Alors je reste là, dans le couloir, seul, pleurant toutes les larmes de mon corps, parce que je n’en peux plus de jouer les mecs forts. Je suis faible, je ne suis rien ni personne, je ne suis qu’un gosse de 15 ans qui ne veut pas mourir. Je veux vivre, je veux sortir d’ici, je veux avoir un avenir et surtout, je ne veux perdre personne. Je ne veux pas que Billie, Acacia, Sybille et tant d’autres meurent ce soir. Je ne veux pas laisser ces monstres faire du mal aux enfants et surtout je ne veux pas être le témoin muet et impuissant d’un massacre. Je ne le supporterais pas, c’est une évidence. Mais je ne suis pas un héros. Quoi que puisse en dire Billie, William ou Chuck, je ne suis rien, qu’une simple victime de la vie, qui supporter son existence tant bien que mal. Passer entre les vagues, supplier pour ne pas me faire taper, jouer les lâches, c’est ce que je sais faire de mieux. Ils m’ont pourri l’esprit avec toutes leurs conneries, je les déteste tellement. Alors je pleure, comme un enfant, parce que c’est ce que je suis. On ne devrait pas m’obliger à prendre une décision d’adulte alors que je n’en suis définitivement pas un. Après m’être essuyé le visage, je ne me sens pas mieux, juste vidé, rien de plus. Pour le moment je vais me ranger du côté de Dan, mais j’ignore ce qui va se passer après et j’ai peur de me dégoûter d’avance. Alors je retourne dans mon dortoir, comme si de rien n’était et je rejoins mes affaires pour sortir ce qu’il faut. J’ignore si j’aurais assez, mais en tout cas ce sera déjà un début. Peut-être que d’autres de mes camarades ont des choses dans leurs affaires. Il faudrait qu’on rassemble tout ça. Je me concentre sur cette tâche sinon je risque de me mettre en position foetale et ne plus bouger jusqu’à la fin et ça n’aiderait absolument pas les enfants à se rassurer. « Ce soir, Poufsouffle va devenir l'infirmerie la plus efficace de Poudlard. On va gérer, tu vas voir. » Pendant que je rassemble les médicaments, pansements et à peu près tout ce que je considère comme le minimum vital pour survivre en cas de blessure ou de maladie, Dan vient me rejoindre et s’installe sur mon lit. Je tremble, j’essaie de le cacher mais c’est difficile. Quand il plante ses yeux dans les miens, je me sens au bord du désespoir et je sens que si je ne me contrôle pas, je vais me remettre à pleurer. J’ai les yeux qui s’embue mais grâce à un gros effort, je respire un bon coup et j’esquisse un léger sourire. « Oui … il … il faut que tout le monde fouille dans les affaires de cette pièce pour voir si on trouve d’autres choses qui pourraient nous aider. » Je ravale mes larmes et ma fierté et je tente d’avoir la voix la plus assurée dont je suis capable pour donner des directives aux enfants. Les occuper ne sera pas une mauvaise idée, eux aussi ont besoin de penser à autre chose et peut-être que s’ils se sentent utiles, ça va les rassurer un peu. « Merci ... » Chuchotais-je à l’attention de Dan. Même si je n’aimais pas son idée de les laisser s’en prendre aux enfants, il reste néanmoins que sa présence commençait à me rassurer et le fait qu’il me donne une tâche à faire pour m’occuper l’esprit et me donner l’illusion d’être utile m’aidait beaucoup, même si c’était vain ...
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je suis trop jeune pour mourir
Milo & Rioghbhardan

Je pensais que cette conversation ne serait qu'une simple formalité, qu'on serait du même avis et qu'on retournerait auprès des gamins l'air de rien. Mais ce n'est pas le cas. Rien ne se passe comme je le voulais. Je me retrouve à moitié obligé de le convaincre du pire. Ses doutes finissent par être les miens et ce qui me semblait évident ne l'est plus. Pourtant je m'y accroche. Je ne suis pas le fervent défenseur de la veuve et de l'orphelin, je ne l'ai jamais été. Même à la maison, si Jackson ou Brady peuvent prendre pour mes conneries, je laisse faire. C'est chacun pour sa peau. Il n'y a pas de raisons que ce soit différent ici. Je dois faire en sorte de me sauver avant de sauver qui que ce soit d'autre. C'est comme ça que ça fonctionne. Ça a toujours fonctionné comme ça. Ça fonctionnera toujours comme ça. Ils sont tous en train de se battre pour sauver l'école, pour nous sauver nous, pauvres abrutis lâchement planqués, on peut pas se permettre de tout foutre en l'air. Si on meurt tous autant qu'on est, ici, cette nuit, leur action n'aura servi à rien. Leur action ne servira à rien quand même... Parce que même si on ne meurt pas, il n'y aura plus personne pour se soulever ensuite. Il faut que j'arrête de penser, que j'arrête de réfléchir à tout ça. Je sais ce que j'ai à faire et tant pis si ça ne plaît pas. « Si on a le choix, seulement on n’aime pas les possibilités qui s’offrent à nous... » Je baisse les yeux et secoue la tête. Non ! On a pas le choix ! C'est vivre ou mourir, c'est pas un choix, c'est une obligation ! Je suis désolé, je ne suis pas suicidaire. Je ne me sentirais pas plus fier d'avoir passé l'arme à gauche en essayant d'épargner des gamins qui me rejoindront après ! Peut-être que la cause est juste, mais elle est avant tout perdue ! Je le déteste autant que je me déteste. Je lui en veux de me forcer à voir une autre possibilité autant que je m'en veux d'essayer de la lui faire oublier. Je ne veux pas qu'il se batte. Je ne veux pas qu'ils se battent tous autant qu'ils sont. Personne ne devra se rebeller ici. Ils entreront, ils embarqueront les mômes qu'ils voudront et on passera à autre chose comme si rien n'était jamais arrivé. Mon estomac se serre plus encore. Sauf que ça ne sera pas possible et que la culpabilité nous étouffera tous. Est-ce que je préfère vivre avec ça sur la conscience ? Probablement. Parce que je préfère vivre, tout simplement. Ce n'est pas une question de bien ou de mal, c'est juste légitime. Ma famille m'attend, un quelconque avenir sûrement aussi. Je sais que c'est le cas de tous ici mais ça ne me regarde pas. C'est pas mon problème. Les convictions s'envolent, j'ai l'impression de me répéter les choses pour y croire encore. Je le déteste. « Arrête s’il te plait, ne dis pas ça... » Mais je n'ai pas l'intention d'arrêter. Il faut qu'il ouvre les yeux ! Si on vient nous chercher ici, il n'y aura pas d'happy end possible. Il y aura sûrement des morts et ça n'est pas la peine d'en faire partie. C'est ce qu'il veut, hein ? Que ses amis aient espéré le revoir pour rien toute la nuit ?! Qu'ils se rendent compte demain matin, pour ceux qui restera, qu'il n'est pas à la table du petit déjeuner seulement parce qu'il a voulu jouer les héros en sachant très bien que c'était foutu d'avance ?! Moi, je ne le veux pas. Je ne veux pas abandonner Bella une nouvelle fois, pas pour des mômes que je ne connais pas, si elle s'en sort, je veux être auprès d'elle lorsqu'elle devra faire face à tout ça. On ne sera pas d'accord, elle m'en voudra mais je m'en fiche, je ne l'abandonnerai pas. Et c'est pas en me sacrifiant volontairement que je le pourrai. Ça n'est pas le moment d'expérimenter un courage qu'on n'a pas vraiment. Une autre fois peut-être...

Il n'a pas l'air bien mais je le laisse quand même, pensant qu'il me suivra. J'ai promis à la gamine de revenir rapidement. C'est la seule promesse que je pourrais faire et tenir pour l'instant alors je m'y accroche. Je ne fais pas que ce qu'il ne faut pas. Je ne suis pas qu'une ordure égoïste. Pendant quelques secondes j'ai pensé à elle avant de penser au reste. C'est toujours mieux que rien. C'est difficile d'entrevoir des points positifs dans ce désastre. Ma conscience se réveille et je sais que la lutte sera terrible. C'est à cause de lui. Tout était simple avant. Douloureux, je ne dis pas, mais simple. Je ne doutais pas. Je savais ce qu'il fallait que je fasse et j'étais prêt à vivre avec jusqu'à la fin. Maintenant... Je regarde ces gamins et sa voix me revient... « On a le choix »... Si je les livre en pâture à nos agresseurs sans rien faire pour les défendre, c'est parce que je le veux bien. Non, c'est pas vrai ! C'est pas ce que je veux... Je ne veux pas qu'il leur arrive quelque chose. Je ne veux juste pas qu'il nous arrive quelque chose à nous... Et lui qui ne revient pas. Si j'arrivais à garder un semblant de calme, il commence à se faire la malle. Reviens, idiot ! Reviens ! Et la porte qui reste close. Je m'imagine le pire. Qu'il soit sorti, qu'il soit en train de se battre, qu'il lui soit arrivé quelque chose. On ne se connaît pas plus que ça mais on est dans la même galère, lui et moi. Comme si je devais veiller sur lui. Pourquoi sur lui et pas les mômes, je n'en sais rien. Parce qu'il me rappelle plus Bella qu'eux ? Parce que je viens de la laisser filer et que je n'ai pas le droit de le faire une seconde fois ? Rien n'a de sens, la logique est morte depuis longtemps et je prie tout ce qui peut exister ou non pour qu'il n'y ait qu'elle qui le soit. Lorsqu'il réapparaît enfin, j'ai presque envie de lui sauter au cou tellement je suis rassuré de le voir là. En un seul morceau, pas assez bête pour aller se livrer consciemment à l'ennemi. Je comprends la réaction qu'a eu la fillette quand elle m'a vu revenir. Ça fait même pas cinq minutes que je l'ai laissé derrière cette porte et je me suis inquiété comme si ça faisait des heures. Ça n'est pourtant pas le genre de la maison de m'inquiéter pour rien... Je culpabilise plus encore de notre discussion en le voyant si mal. Est-ce que je suis allé trop loin ? Est-ce que j'aurais dû admettre qu'il avait raison et accepter sans broncher sa vision des choses ? Est-ce qu'il fallait que je le laisse nous sacrifier tous les deux pour une cause qui ne tirera rien de notre mort ? Non, je ne crois pas... Je n'en suis plus sûr. L'admiration que je me surprends à lui porter m'étonne. Ce môme a une quinzaine d'années tout au plus et il se montre plus courageux que bien des adultes. Oh, je sais qu'il y a plus courageux encore, ceux qui sont sur le champ de bataille par exemple, mais eux n'ont pas le temps de réfléchir. Lui, il sait ce qu'il se passera ensuite. On le sait. On y pense, on espère, on tente d'entrevoir une issue favorable sans y croire vraiment. C'est quitte ou double pour nous... Et je le vois presque attendre que la mort se pointe, au nom de valeurs auxquelles il tient. Je ne l'ai pas lâché des yeux, je n'y arrive pas. Tous ses mots me reviennent alors que je renvoie la petite fille auprès de ses amies. « On ne peut pas les laisser s'en prendre aux enfants »... Mais c'est un enfant, lui aussi. Et il n'y a personne pour le protéger, pour les empêcher de lui faire du mal.

Je me pose sur son lit. Ses gestes ne sont pas très assurés. Son regard brille de larmes. Mon cœur se serre. Son sourire n'arrange pas les choses. Je m'en veux. Je m'en veux vraiment. « Oui… il… il faut que tout le monde fouille dans les affaires de cette pièce pour voir si on trouve d’autres choses qui pourraient nous aider. » Je hoche la tête et me relève alors qu'il donne ses instructions aux gamins. On va faire ça. Chercher de quoi soigner les blessés s'ils nous arrivent. Je n'ai jamais eu l'intention de devenir médecin mais j'ai déjà eu à faire à quelques blessures. Rien de dramatique, rien de ce qui m'attend sûrement, mais assez pour savoir garder mon calme devant du sang et tout ce qui suit. Jackson est un as pour se faire mal et finir à l'hôpital... Une vague de tristesse me submerge. Je les ai quittés depuis deux mois mais ils ne m'ont jamais autant manqués que cette nuit. J'ai peur de ne jamais les revoir. Je ne veux pas que ça se termine ici ce soir et les abandonner sans avoir serré ma mère une dernière fois contre moi, sans avoir dit à Patrick à quel point je suis désolé et que j'aurais jamais pu avoir un meilleur père que lui même s'il ne l'était pas vraiment... Peut-être que j'en aurais jamais l'occasion. « Merci... » Je n'arrive pas à lui répondre. Je ne comprends pas. Il n'a pas à me remercier. Je n'ai rien fait, bien au contraire. Je le pousse à jouer les enfoirés de premières parce que je suis terrifié d'avoir à le faire seul, je l'éloigne de l'héroïsme qui l'habite parce que je sais que je n'arriverai pas à le suivre. Je devrais l'encourager, lui faire savoir à combien il a raison et m'apprêter à me battre à ses côtés mais je n'y arrive pas. Le sourire que je lui adresse est désolé. Je me déteste. « Je vais fouiller les affaires de Keagan. » Et récupérer dans les miennes le peu qui peut servir. Je n'attends pas de réponses et quitte son dortoir pour rejoindre le mien. Le calme qui y règne m'achève. J'ai l'impression de suffoquer. Mes mains commencent à trembler. Je me déteste. La pression retombe aussi vite qu'elle est montée. Je frappe rageusement dans une pile de livres posée à côté de mon lit et l'écoute s'écraser contre le mur, un bruit sourd de plus parmi le boucan du combat. Personne n'y fera attention, n'est-ce pas ? Mon cœur bat à tout rompre, j'ai envie de pleurer, de vomir, de frapper la première chose qui vient. Je ne suis pas du genre violent, pourtant. Mais je me déteste tellement que je crois que je pourrais transférer cette haine sur tout et n'importe quoi pour un peu qu'il n'y ait pas de ripostes. « Les affaires... Faut fouiller les affaires. » Il faut vraiment que j'arrête de parler seul, pourtant, ça me rassure, surtout maintenant que je les ai quittés. Je commence par les miennes, sors un onguent antiseptique et quelques antalgiques. Le strict minimum pour éviter d'aller à l'infirmerie pour rien. Je le glisse dans la poche de mon sweat et laisse mon regard glissé sur le lit défait de mon camarade de chambre. Il est parti à la va-vite. Comme tout le monde. Il a tout laissé en plan... « Il ne m'en voudrait pas. C'est pour la bonne cause. » Je m'approche de sa valise. « Il ne m'en voudrait pas... » Pourtant quelque chose me dérange. Moi qui fais toujours ma vie avec les affaires de tout le monde, là, je n'y arrive pas. Peut-être que ce sont les affaires d'un mort. Peut-être qu'il ne reviendra jamais les chercher. J'étouffe un sanglot malgré moi à cette pensée stupide. « Arrête de faire la gamine, c'est pas le moment. » Je respire et finis par repousser les vêtements et tout ce qui traîne dans son bagage. Je mets la main sur un ou deux trucs qui peuvent servir et les fourre avec les miens. Je me relève et traverse rapidement la pièce pour rejoindre Milo et les enfants mais je m'arrête net juste avant la porte. Mes doigts se resserrent brusquement sur la poignée avant que je ne fasse demi-tour et récupère ma baguette posée sur ma table de nuit. Je la coince dans l'élastique de mon pyjama. On sait jamais... Je n'ai toujours pas l'intention de me battre mais... Mais on sait jamais... Je laisse la porte claquer derrière moi et reviens jusqu'à son lit où je dépose mes trouvailles. « Avec un peu de chance, on fait tout ça pour rien. » Ma voix tremble un peu. Même si c'est peu probable, j'ai envie d'y croire, d'être assez bête pour m'en convaincre. Mais ça ne marche pas...
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❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞Dan & Milo

Je suis seul derrière cette porte, je dois paraître bien stupide. Je suis là, les bras ballants, à pleurer toutes les larmes de mon corps, à trembler à chaque fois qu’un bruit de l’extérieur nous parvient. Je suis mort de peur, pourtant je suis en sécurité ou en tout cas je ne crains rien dans l’immédiat. Au fond de moi je suis révolté par mon attitude, pendant que certains se battent et risquent leur vie pour sauver la mienne, moi je chiale comme une gamine dans les couloirs, en sécurité. Je n’ai pas vu l’once d’un agresseur, je n’en entends que les bruits, rien de plus. Mon coeur bat à tout rompre, je tremble comme une feuille et j’ai envie de vomir. Je suis persuadé que Billie elle n’a pas peur, elle affronte le danger bravement. Je sais que ce qui est le pire dans ce genre de situation, c’est l’attente, l’ignorance. Elle sait ce que nous devons affronter, elle se bat contre, alors que moi, caché dans les dortoirs avec les plus jeunes, j’ignore tout de ce qu’il se passe à l’extérieur. J’ai bien mon idée sur la question, bien entendu, mais ce ne sont que des suppositions, rien de plus. Mon imagination débordante me fait entrevoir les pires scénarii possibles et je pense que ça me bouffe lentement. Ca et le fait que la seule personne qui se trouve avec moi et qui serait capable de se battre à mes côtés en cas de danger - les enfants ne comptent pas - refuse de prendre les armes. Je ne lui en veux pas, sa peur fait écho à la mienne et son raisonnement m’habite depuis le début. Je serais bien injuste de lui en vouloir alors qu’au fond de moi, je pense la même chose. Mais pourtant, il y a bien une partie de moi qui hurle à l’injustice, qui a envie de le secouer. Et je me demande si tout cela me chamboule parce que je me rends compte que je suis moins lâche que je ne le pensais ou parce qu’au fond, s’il y a danger, il ne pourra pas me protéger ? Parce qu’en y réfléchissant bien, quand j’étais avec des gens, n’importe qui, il y avait toujours quelqu’un pour me porter secours. Moi pauvre petite chose fragile, je ne suis pas capable de prendre soin de ma personne. Mais cette fois-ci, alors que le danger est bien réel, je suis seul au monde. Pas de Billie, de Chuck, de Will ou d’Acacia pour me porter secours. Dan me sacrifiera pour sauver sa vie. D’un côté je ne peux que comprendre, je serais capable de faire pareil, parce qu’il ne faut pas se voiler la face, nous sommes pareil tous les deux. D’un autre côté, je suis scandalisé de voir que cette fois-ci, ce sera moins l’appât et non plus celui qui court loin du danger et je déteste ça.

Trop de choses tournent dans ma tête. Je ne sais plus où j’en suis. J’ai peur, ça je le sais, mais pour le reste, je ne sais plus. Tout ce en quoi je croyais vient de fondre comme neige au soleil. Je doute, je m’interroge, j’hypothèse, mais finalement je ne sais rien. Et c’est certainement ça qui m’effraie, plus que le danger lui même : Comment vais-je réagir quand il nous fera face ? Vais-je m’applatir comme à chaque fois, priant pour qu’on m’épargne la vie, comme le parfait lâche que je suis ? Vais-je me tenir vaillamment devant les enfants pour faire barrière de mon corps ? Vais-je rester là, figé par la peur et l’incapacité de prendre une décision ? Si seulement Billie était là, elle prendrait la décision pour moi. Je finis par me calmer, je suis toujours en panique mais je ne peux décemment pas rester éternellement dans ce couloir, alors je sèche mes larmes, du mieux que je le peux et je retourne dans le dortoir. Je ne regarde pas vraiment Dan ou les enfants, je me contente de foncer droit vers mon lit pour sortir les affaires qui nous serviront à faire une infirmerie provisoire pour les blesser. Si je me concentre sur une tâche simple comme celle-ci, ça devrait le faire. Le tout c’est que j’occupe mon esprit et ça ira mieux. On peut rêver non ? Je sors mes affaires, je donne des instructions et j’espère que tout le monde va m’écouter. Je ne suis pas un leader, je ne l’ai jamais été et me donner cet insigne a été une énorme plaisanterie pour tout le monde, moi le premier. Mais j’ai la charge de ces gamins, qui n’ont que quelques années de moins que moi, alors je vais tâcher de faire au mieux. J’entends de l’agitation autour de moi, c’est un bon signe, ça veut dire qu’ils vont me suivre et j’en suis heureux. J’ignore si on fait tout ça pour quelque chose au moins on s’occupe et c’est tout ce qui compte. « Je vais fouiller les affaires de Keagan. » Il ne me répond pas quand je lui parle et au final je n’attends pas de réponse de sa part. Tout ce que je veux, c’est qu’il suive mes directives, non pas pour me donner l’impression d’être important mais pour montrer aux autres qu’on est sur la même longueur d’onde. Je pense que c’est important pour les gosses de voir qu’on est soudé, même si ce n’est pas le cas. Après, même si ses propos m’ont révolté, ils ont malheureusement fait écho à ce que je pense aussi, c’est certainement pour ça que j’ai été aussi indigné. Mais ce n’est pas le moment d’y revenir dessus, on aura largement le temps d’en reparler plus tard, quand le problème sera véritablement à nos portes. Il quitte le dortoir et je continue à sortir mes affaires. Les enfants farfouillent un peu de partout et je vais les aider. « Prenez des vieux t-shirts ou des pyjamas pour qu’on puisse les découper en lamelles, ça fera des pansements et bandages supplémentaires. » Leur dis-je en tentant de les orienter du mieux que je le pouvais.

« On a des choses aussi dans nos dortoirs ... » m’informèrent deux filles. Je hochais la tête, il allait falloir faire une descente dans les autres dortoirs pour chercher le reste des affaires. J’observais rapidement le groupe avant de donner de nouvelles directives. « Très bien, on va tous sortir d’ici pour fouiller les autres dortoirs. Les filles vous vous occupez des dortoirs des filles et nous on s’occupera de ceux des garçons. On se rejoint tous dans ce dortoir. Ne tardez pas et si vous entendez du bruit dans la salle commune surtout ne bougez plus de là où vous êtes. Cachez-vous sous les lits et ne faites pas de bruit. D’accord ?! » Je n’avais pas envie de leur faire plus peur que maintenant mais c’était malheureusement une réalité. Je préférais le leur dire maintenant plutôt que de les laisser paniquer et faire n’importe quoi si des gens arrivaient. Je vis des larmes couler et des enfants trembler. Je voulais leur dire que je serais là pour les protéger mais la réalité c’était que j’étais aussi terrifié qu’eux. Je me mis à leur niveau et les observer tous. « J’ai aussi peur que vous, mais on va s’en sortir, d’accord ? Ne jouez pas aux héros. Si jamais …. si jamais ils vous trouvent, ne résistez pas, restez groupé et obéissez leur. Dan et moi on sera là, je vous le promets. Je ne vous abandonnerais pas. » Je ne sais pas si ça les rassura vraiment de savoir qu’on ne partirait pas sans eux, mais en tout cas ils hochèrent la tête et après un instant de silence, on se dispersa dans les dortoir. Le dortoir que je fouillais avec deux autres garçons se révella être presque sans intérêt. On prit des t-shirt avec nous et on trouva du désinfectant et quelques pansements, mais rien de très utile malheureusement. On rejoignit donc mon dortoir et je rassemblais le tout sur mon lit. C’est quasiment à ce moment là que Dan revint de son expédition et posa ce qu’il avait trouvé sur mon lit à son tour. « Avec un peu de chance, on fait tout ça pour rien. » On savait tous les deux que c’était un mensonge, que la bataille faisait rage à l’extérieur et qu’il y aurait forcément des blessés. Mais ce n’était pas le moment de se descendre le moral, pas pendant que les enfants étaient en train de courir dans tous les dortoirs pour retrouver le nécessaire pour soigner les potentiels blessés. « Oui … avec un peu de chance ... » Je tournais mon regard vers Dan « Tu peux regarder dans le couloir si les enfants reviennent ?! Ils sont allés chercher s’il y avait des choses d’utiles dans les autres dortoirs ... »
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je suis trop jeune pour mourir
Milo & Rioghbhardan

Je ne pense pas que retrouver un semblant de solitude ait été la meilleure de mes idées ce soir. Pourtant, je crois qu'il n'y en a aucune qui ait été vraiment bonne mais celle-là dépasse clairement toute la stupidité du monde. Le dortoir est vide, silencieuse. Il n'y a pas d'autres bruits que ceux du combat. Des sortilèges qui s'écrasent probablement contre les murs, des meubles qui semblent tomber au-dessus de nos têtes, des voix étouffées peinent à arriver jusqu'à nous. Je suppose qu'elles viennent de dehors mais je n'en suis pas sûr. Je l'espère seulement très fort. Parce que ça voudrait dire que ça n'est pas aussi catastrophique que ça en a l'air vu d'ici. Que tout le monde n'est pas en train d'agoniser lamentablement. Je me concentre une seconde dans l'espoir d'entendre Bella, mais il n'en est rien. Je ne sais même pas comment j'ai pu espérer que ça arrive. Elle est sûrement loin. J'ai froid. Elle doit être en vie, évidemment. Elle n'a pas le droit de m'abandonner. Qu'importe si son acte de bravoure était idiot, il faut qu'elle me revienne. Elle n'a pas le choix. La voix de Milo résonne encore à mes oreilles, venant me contredire une fois de plus. Je m'en fiche de ce qu'il pense, elle n'a pas le choix. Et moi non plus ! Moi non plus... Mes gestes sont flous, je ne parviens pas à maîtriser mes tremblements. Je n'essaye pas vraiment. Qui m'en tiendra rigueur ? Il n'y a personne. Juste l'absence de Keagan. J'espère qu'il reviendra. Que demain, il se plaindra par principe du bazar que je vais foutre dans sa valise, qu'il râlera de son lit défait et de cette nuit de merde. J'espère que je n'aurais pas à faire à ce silence jusqu'à la fin de ma scolarité. Il me semble pesant. Seulement là pour me rappeler que je suis ici alors que je ne le devrais pas. Que j'aurais dû les suivre à l'extérieur, faire quelque chose, n'importe quoi. N'importe quoi qui n'était pas me planquer comme une fillette effrayée. Sauf que c'est le cas. Je suis littéralement effrayé. Et ici, j'ai le droit de l'être. Parce que les mômes ne voient rien et que Milo non plus. C'est bête parce qu'il est celui qui est censé nous diriger, nous « protéger » mais j'ai l'impression de devoir en faire autant. Au moins de le ménager et d'être une épaule sur laquelle il peut s'appuyer. Avant que nos opinions ne divergent trop et que je les vende tous pour assurer ma survie. Je refuse qu'il me voie flancher et je sais très bien que je ne quitterai pas ce maudit dortoir tant que je n'aurais pas retrouvé un semblant de calme. Mes affaires ne donnent pas grand chose. Je n'avais pas prévu de jouer les infirmiers de secours, en même temps. C'est même plus le minimum que j'ai, c'est moins que ça. Tout juste assez pour éviter une infection si je tombe ou faire passer un mal de tête banal sans avoir à monter au troisième. J'imagine que c'est toujours mieux que rien. Celle de mon camarade de dortoir ne donnent pas davantage. Qui pouvait prévoir qu'on allait avoir besoin de soigner potentiellement des gens cette nuit ? Pas nous, visiblement. Je reste un moment à fixer son bagage éventré par mes soins, le foutoir qui règne maintenant à l'intérieur et le poids que cette vision me laisse sur l'estomac. Je prie pour qu'on ait pas à renvoyer ça à ses parents. Lui non plus, il n'a pas le droit de m'abandonner. Je veux qu'il m'envoie chier quand je drague Daniela devant lui, je veux qu'on refasse le monde avant d'aller nous coucher, je veux me lever de bonne heure juste pour l'entendre râler parce que j'ai pris la place dans la salle-de-bain... Je veux que ce soit comme avant. Je donnerais n'importe quoi pour pouvoir me réveiller demain matin et réaliser que tout ça n'est qu'un horrible cauchemar. Les combats n'ont pas cessé. Il faut que je me bouge, que je retourne auprès des autres. Qu'on s'organise, qu'on s'apprête à oublier notre hôpital bancal. Le froid ne me lâche pas, c'est même de pire en pire. « On ne peut pas les laisser s'en prendre aux enfants »... Et sans que je ne sache vraiment pourquoi, je récupère ma baguette avant de sortir.

C'est idiot, je ne sais pas m'en servir. Je suis sûrement le sorcier le plus lamentable de cette école. Le moindre sortilège, même le plus basique, m'a toujours paru d'une difficulté insurmontable et pourtant je n'ai pas hésité bien longtemps. Je ne me sens pas plus rassuré ainsi armé. C'est comme avoir un pistolet à bille sur un vrai champ de bataille. Ça ne sert à rien. Ça ne fait même pas illusion. Le dortoir est presque vide lorsque je reviens. Je ne sais pas où ils sont tous passés et je ne pose même pas la question. Étrangement, j'ai confiance. Je sais qu'il ne les aurait pas envoyé au casse-pipe. Après tout, c'est lui le défenseur des droits de ces mômes. C'est lui qui se révolte tout seul contre ce qui arrivera de toute façon, avec ou sans son aide. Coopérer revient juste à nous épargner, eux, ils ne le seront pas quoi qu'on fasse. Je ne suis toujours pas convaincu que deux morts de plus soient particulièrement utiles. « Oui… avec un peu de chance... » Je sais qu'il n'y croit pas plus que moi et je suis bien incapable de lui en vouloir. Le boucan qui nous arrive de l'extérieur ne peut pas mentir à ce point. Des gens sont en train de se prendre des sorts de plein fouet et ça ne peut pas être sans conséquences. J'espère juste qu'elles ne seront pas trop graves. Et qu'on pourra faire quelque chose. Je ne m'attends pas à jouer les héros ici non plus, je ne pense pas qu'on sauvera qui que ce soit, mais si on était en mesure de leur éviter de souffrir pour rien, ce serait déjà une bonne chose. Si on m'avait dit que j'endosserai ce rôle-là un jour, je n'y aurais jamais cru. Et j'aurais sûrement refusé de revenir ici, pour être certain de ne jamais avoir à le faire. Milo finit par relever les yeux vers moi et je m'accroche presque désespérément à son regard. Je ne suis plus seul. Je sais que ça ne change rien, qu'il sera là pour les défendre et moi pour les livrer à l'ennemi, qu'il me détestera, lui aussi, mais pour l'instant il est là et c'est tout ce qui compte. Tout le monde me détestera de toute façon. Je ne me fais pas trop d'idées sur la question. Et je ne leur en voudrai pas. Parce que je me déteste déjà alors que je n'ai encore rien fait. Mais j'ai le choix et ce choix est fait. Je le déteste aussi,, de toute manière. Pour m'avoir dit ça, pour avoir offert une place de choix à une culpabilité déjà bien présente. « Tu peux regarder dans le couloir si les enfants reviennent ?! Ils sont allés chercher s’il y avait des choses d’utiles dans les autres dortoirs... » Je hoche la tête. Je n'étais plus seul. Il me supporte déjà plus ? Il préfère m'éloigner d'eux au cas où il y ait un problème ? J'en sais rien et je crois que je ne préfère pas savoir. Mon estomac menace de rendre mon dîner. La déception ? Je sais pas. Peut-être. Je ne suis plus à ça près, de toute façon. J'hésite une seconde et je finis par quitter à nouveau la pièce, dans le couloir deux gamins reviennent de je ne sais où, les bras chargés de tissus. « Nan mais c'est les bébés comme eux qui s'cachent sous les lits, ouais ! Moi, j'irai me battre ! » Quand ils me remarquent enfin, je me sens mal à l'aise. Parce qu'ils ont raison dans le fond. Si on est là, c'est pas une coïncidence et ils l'ont probablement tous compris. Ils sont onze ans, pas cinq, ils sont en âge de réfléchir. Et ils savent qu'on est avec eux parce qu'on a pas eu le courage de sortir. Et si on se rend utile ici, c'est un plan B, quelque chose qui n'avait pas du tout été prévu à la base. On le fait seulement parce qu'on peut et que ça ne nous met pas en danger mais on s'en serait sûrement très bien passé. Est-ce que ma mère me renierait, pour ça ? Est-ce que mon père en aurait fait autant à ma place ? Je ne sais même pas qui il est vraiment. Est-ce qu'il se serait battu pour ses amis ou aurait attendu qu'ils se battent pour lui ? Je ne le connais que par le Quidditch, le reste m'est totalement inconnu. En tout cas, je suis sûr qu'il ne serait pas très fier, s'il me voyait...

Je ne peux pas aller vérifier comment ça se passe du côté des filles alors je descends jusqu'à la salle commune pour m'assurer que personne n'essaye de sortir. Ils veulent se battre, après tout... Je n'avais pas vraiment réalisé qu'on les avait empêchés de sortir à cause de leur âge. Je pensais seulement qu'ils avaient eu le bon sens de rester ici. C'est raté... La pièce est déserte et aussi bordélique qu'elle l'était quand je suis monté. Je jette vaguement un œil à ce qui pourrait nous être utile mais je ne vois strictement rien alors je soupire et entreprends de faire demi-tour. La fillette de tout à l'heure est là, quelques marches plus loin. À croire qu'elle ne va jamais me lâcher, celle-là. Pourtant, je ne lui en veux pas. Je la comprends, même, dans le fond. Ma sœur fait pareil. Je n'ai jamais vraiment compris, ça, en revanche. Dans la vie de tous les jours, elle se repose sur Jackson, toujours là pour elle, prêt à la défendre au moindre problème mais dès que je mets les pieds à la maison, c'est comme s'il n'y avait plus que moi. Elle vient me trouver pour que je la rassure,, elle vient s'asseoir à côté de moi pour que je l'écoute se confier... C'est la seule qui fait ça. Pourtant, je passe mon temps à la repousser, à me moquer d'elle mais rien n'y fait. Elle s'accroche. Et là, j'ai la possibilité de me rattraper rien qu'un peu. D'être le frangin que je n'ai jamais vraiment été. Qu'importe si ça n'est pas vraiment ma sœur. Elle a besoin de quelqu'un et j'ai le malheur d'être là. « Il n'y a rien dans la salle commune, tu peux remonter. » J'efface la distance qui nous sépare et glisse machinalement mon bras autour de ses épaules, presque protecteur, alors qu'on fait lentement demi-tour. On a pas le temps d'arriver en haut que la porte de la salle commune s'ouvre. Les bruits du combat nous parviennent plus clairement que jamais. On se fige, littéralement. Je n'arrive plus à réfléchir. Je comprends juste que, même si je peux laisser ma fratrie prendre pour mes bêtises, je ne laisserai jamais personne leur faire du mal. Cette réflexion n'a aucun sens, je suis loin de la maison et personne ne voudra jamais tuer les miens. Pourtant je fais signe à la gamine de remonter alors que je tire ma baguette. Mes doigts sont tellement serrés sur le manche qu'ils blanchissent déjà. C'est ridicule. Je ne pourrai rien faire, de toute façon. J'avais le choix et je viens de laisser filer ma monnaie d'échange. Mon cœur bat à tout rompre. Je descends silencieusement quelques marches mais pas assez pour voir quoi que ce soit. Je ne sais pas qui est là, ni ce qu'on nous veut vraiment. Je n'ai pourtant pas trop de mal à l'imaginer, malheureusement... Les secondes filent. C'est comme si on traînait quelqu'un sur le sol. On entrepose les cadavres dans notre salle commune ?! Le froid me reprend. Je ne veux pas être l'un d'eux... Pitié, je ne veux vraiment pas être l'un d'eux... « DAAAAAAN ! MILOOOOO vous êtes encore là ?! Quelqu'un peu importe ! Venez m'aider ! » La voix de Daniela. Je ne m'offusque même pas qu'elle nous traite en véritables lâches, comme si c'était évident qu'on soit encore cachés. Elle a besoin d'aide. À sa voix, elle n'a pas l'air mal en point, pourtant. Je ne mets pas longtemps à descendre les marches restantes sans penser une seule seconde qu'il pourrait s'agir d'un guet-apens. Une fille est allongée par terre. « Je dois y retourner ! Il y a un deuxième année avec nous dehors ! » Elle ne me laisse pas le temps de répondre qu'elle disparaît déjà. Je n'essaye pas de la retenir. Elle ne serait sûrement pas restée et ils ont sûrement besoin d'elle à l'extérieur. Nous, on peut les aider d'ici, maintenant. Prendre part à la bataille ne me semble plus aussi impossible que ça l'était. On est pas obligés de sortir, elle leur fera sûrement savoir qu'on est là pour s'occuper des blessés. Je m'approche du corps. La pauvre semble avoir pris cher. Mon cœur s'arrête brusquement. Sybille. « Milo ! » Je crois que mon désespoir s'entend autant que ma voix qui s'éraille mais je n'y fais pas attention. Je m'en fiche. Je veux qu'il descende et qu'il vienne m'aider. C'est Sybille. Cette gamine souriante qui s'était fait un devoir de rendre mon arrivée à Dublin moins nulle qu'elle en avait l'air. Cette chieuse qui s'est toujours mêlée de ma vie comme le fait Shawna, qui joue les grandes sœurs de substitution quand on est à Poudlard. J'attrape sa main. Aussi froide que la mienne. « T'inquiète pas ma belle, ça va aller. J'te promets que ça va aller... » Je ne sais pas si elle m'entend mais ça ne fait rien, si par hasard c'est le cas, je veux qu'elle sache qu'elle n'est pas tout seule et qu'on ne la laissera pas tomber maintenant. Reste encore à prouver qu'on est capable de gérer la mission qu'on s'est donné...
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❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞Dan & Milo

Je n'arrive pas à savoir si le temps passe à une allure folle ou si au contraire il n'avance pas. Je n'ai rien pour m'indiquer l'heure et au fond je n'ai pas envie de savoir. D'un côté je veux que cette nuit avance vite et que l'on soit demain matin pour pouvoir constater des dégâts. Mais en même temps si Billie est morte alors je ne veux pas être demain, jamais. Je suis terrifié à l'idée qu'ils gagnent et finissent par rentrer dans notre salle commune. Je ne veux pas savoir ce qu'ils nous réservent. Je ne veux pas savoir de quoi demain est fait. Je veux retourner à hier, je ne veux pas que ce soir se soit produit. J'ignore ce qui a pris aux autres, il faut être fou pour être parti combattre. Je sais, je suis contradictoire comme garçon mais c'est normal. Même si au fond de moi je ne supporterais pas qu'on touche à ces gamins, ça ne signifie pas pour autant que je suis prêt à sortir de cette salle commune pour braver le danger. Il y a deux poids, deux mesures. Je sais que Billie et moi sommes totalement différents. Elle est brave, forte, indépendante, drôle, casse coup et elle n'a jamais connu une vraie vie de famille ou une vie avec de l'argent. Moi j'ai peur de mon ombre, je suis "fils de", j'ai grandi dans un manoir, j'ai un potentiel héritage même si je sais pertinemment que je vais pouvoir prochainement y faire une croix dessus, j'ai toujours mes parents et je suis un gros lâche. Pourtant, malgré nos nombreuses différences, elle est ma meilleure amie, celle avec qui j'adore passer du temps, celle qui me comprend le mieux. Elle me montre un côté de la vie que je ne connaissais pas avant. Elle m'offre des valeurs qu'on ne m'a jamais inculqué. Elle a été mon amie, celle qui m'a fais découvrir ce que ça signifiait, parce qu'avant elle, j'ai l'impression que je n'en avais aucune idée. Bien entendu c'est faux, j'avais des amis avant elle, mais avec elle, tout est différent. Je sais que certains pourraient croire qu'elle ne s'intéresse qu'à mon titre mais moi je sais qu'elle s'en fout. Elle vient d'un monde où ça ne veut rien dire et où c'est surfait. Bref, tout ça pour dire que je ne veux pas qu'elle meurt, alors si demain est un jour sans elle, alors je refuse qu'on y arrive. Je suis prêt à arrêter le temps pour que jamais ça n'arrive, que ce soit réaliste ou non.

On se sépare tous, les filles vont fouiller les dortoirs des filles, nous n'y avons pas accès, tandis qu'on fouille ceux des garçons. Nous nous séparons en petit groupe et c'est le miens qui arrivent le premier. J'ignore ce que pensent les gamins et je crois que c'est mieux pour tout le monde que je continue à l'ignorer. Non pas que ça me ferais vraiment quelque chose mais pour une fois que j'ai la sensation de servir à quelque chose, à mon niveau, j'aimerais qu'on ne me brise pas mes rêves. Oui, je suis certainement moins courageux qu'un enfant de 11 ans prêt à aller se battre pour protéger son école, et alors ? Il faut de tout pour faire un monde, non ? Dan et moi sommes des mauviettes, mais au moins nous l'assumons. Cela ne signifie pas pour autant que j'ai envie de les voir souffrir pour pouvoir sauver ma vie, ce n'est en tout cas pas ce que j'ai envie pour le moment, on verra le moment venu ... pourvu qu'il n'arrive jamais. Je suis concentré sur ma tâche et j'ai envie qu'elle soit bien faite. Peut-être qu'elle ne servira à rien, non pas parce qu'il n'y aura aucun blessés, il ne faut pas rêver, mais peut-être parce qu'ils seront tous morts ou alors parce que personne ne viendra ici pour se faire soigner. Après c'est logique, quand on a mal, on va à l'infirmerie et même si on dit aux gens qu'on peut aider, qu'on a de quoi soigner, qui viendrait ? Même moi, à l'article de la mort, je ne viendrais pas me voir. C'est vrai, je n'ai jamais rien fais pour eux, j'ai toujours montré que j'étais lâche et fait d'une petite nature, alors pourquoi viendraient-ils se faire soigner vers moi ? Peut-être qu'au fond cette idée d'infirmerie de fortune c'est juste pour me faire plaisir à moi. Peut-être qu'ils font tous ça pour me faire plaisir, parce qu'ils ont vu que j'allais flancher et qu'ils ne voulaient pas me consoler ou me supporter. Il ne faut pas que je pense à ça, même si l'idée commence à me hanter lentement. Si j'ai raison alors je suis pire que je ne le pensais. Dan doit me prendre pour une grosse merde qui ne sert à rien, il me voit monter sur mes grands chevaux quand il parle de sédition mais il doit se dire que je suis un beau comique, que ça ne tient pas la route trente secondes ce que je raconte, qu'il me connaît de réputation et qu'il sait que je serais un lâche.

« Milo ! » J'ai envoyé Dan regarder si les gamins vont bien, mais je trouve qu'il met une éternité à revenir. Les uns après les autres ils reviennent, chargés de ce qu'ils ont trouvé. Je ne suis pas assez observateur ce soir pour voir qu'ils n'éprouvent aucune fierté à avoir accompli leur mission. Certains ont peur et ne souhaitent pas aller se battre, mais pour d'autres c'est une autre histoire. Je crois qu'inconsciemment mon cerveau me protégeait de la déception. J'avais déjà suffisamment peur et d'une certaine façon je me sentais suffisamment coupable comme ça pour ressentir une nouvelle émotion négative, surtout si elle vient d'un gamin de 11 ans qui se sent largement supérieur à moi. Alors certes, il a toutes les raisons de ressentir ça mais je l'emmerde un peu. J'entends du bruit en bas. Pas le genre de bruit que l'on entend depuis le début, j'ai la net sensation que quelqu'un est entré dans la salle commune. On se fige tous, j'entends des voix mais pour être honnête, j'ai le coeur qui bat tellement vite que je n'entends pas ce qui vient de se dire. Les gamins tournent tous leurs regards vers moi, en attendant que je prenne une décision et certainement la bonne, ce qui signifie pas de se cacher sous les lits comme une fillette de 5 ans. Sauf que je suis paralysé par la peur et leurs regards insistants ne m'aident absolument pas. J'ai rien à prouver, je ne vois pas pourquoi je devrais fondre vers le danger jusqu'à parce que quelques inconscients parmi eux ont décidé qu'il était temps qu'on meurt. Je suis trop jeune pour mourir .... J'entends mon prénom et je reconnais la voix de Dan. Etrangement ça me débloque. J'entends la panique dans sa voix et j'avoue que je n'aime pas ça du tout. Est-ce que c'est le moment de tous sortir avec les gamins et de se rendre ?! Je prends une grande respiration et j'avance vers la porte. Avant de l'ouvrir je me tourne vers les gamins « Vous restez ici, j'y vais tout seul, on ne sait pas ce qu'il se passe en bas. » Je vois bien que ma décision ne fait pas l'unanimité et que certains ne veulent pas m'écouter. « NON ! On n'est plus des enfants, on veut se battre aussi ... » Mon sang ne fait qu'un tour et mon coeur a raté un battement. Je me retourne vers celui qui a parlé et je lui hurle dessus. « TU BOUGES ET C'EST MOI QUI TE LANCERAIS UN SORT, T'AS COMPRIS ?! » Même moi je ne m'attendais pas à ce genre de réaction venant de ma part. Mais il m'a poussé à bout. Je suis déjà à fleur de peau, on ne va pas commencer à trop me titiller sinon j'explose. Je suis terrifié, pour moi déjà et pour eux alors il va bien gentiment rester à sa place ce sale mioche. « T'es qu'un gamin, c'est ça que tu piges pas. On es tous des gamins. C'est pas un alohomora qui va te sauver la vie. Donc tu la fermes et tu restes ici jusqu'à ce que je vous appelle. C'est quand même pas compliqué. C'est moi l'autorité ce soir alors t'obéis, que ça te plaise ou non !! » Je refermais la porte derrière moi, hors de moi, mais c'est en me retrouvant dans le couloir que ce fut la douche froide. En bas il y avait Dan et j'ignorais ce qu'il y faisait. J'avançais donc prudemment, la baguette à la main, espérant que les gamins resteraient là où ils sont. J'avais envie de fuir, littéralement parlant, mais pour aller où ? Nous étions dans une tour, aucune sortie de secours n'avait été envisagé ... Alors je descendis les escaliers et je commençais à voir la scène qui se dessinait devant moi. Dan était penché sur un corps. Il me fallut finir de descendre les escaliers et d'arriver quasiment vers lui pour reconnaître qui se trouvait avec lui. Sybille. Mes yeux s'écarquillèrent de stupeur. Non, pas elle, surtout pas elle. Je courus jusqu'à eux, en panique. « SYBILLE !! » Je m'agenouillais près d'elle et en face de Dan. J'étais totalement paniqué mais il fallait faire quelque chose, alors je me retournais vers la gamine qui ne lâchait pas Dan d'une semelle. « Retourne au dortoir et va chercher les autres. Prenez des bandages, de quoi désinfecter la plaie et une bassine d'eau ... VITE !! » J'avais la sensation d'être un médecin qui allait réaliser une opération, alors qu'en fait je n'étais qu'un gamin de 15 ans qui ignorait totalement ce qu'il devait faire pour sauver la fille qui le rendait totalement dingue.
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je suis trop jeune pour mourir
Milo & Rioghbhardan

Je serais incapable d'expliquer le vide total que j'ai ressenti quand il me demande de quitter le dortoir pour vérifier que tous les mômes sont là. Je le voyais bêtement comme un soutien, comme un point de repère rassurant. Et là... Là il me repousse, il s'éloigne. Il ne me doit rien et je ne suis pas censé attendre quoi que ce soit de lui mais je pensais qu'on resterait soudés jusqu'à demain. La suite, je m'en fiche, on aurait improvisé. Est-ce qu'il y en aura une, de suite, de toute façon ? J'en sais rien. J'hésite une seconde, la plus longue de ma vie. J'ai envie de refuser, de lui dire que je veux rester, que j'ai pas envie de me retrouver tout seul plus longtemps, qu'on a qu'à y aller tous les deux (ça n'est même pas une question de peur, pour une fois)... J'ai envie qu'il comprenne que, juste cette nuit, je suis perdu sans lui. On est deux dans cette galère. Mais je ne dis rien. Parce que ce serait ridicule, parce qu'il n'en aurait sûrement rien à faire, parce que je n'ai pas envie de tomber aussi bas. Peut-être que c'est mieux comme ça. Parce que qu'il décide de se révolter, j'aurais moins de mal à le laisser se débrouiller avec les autres. Ça sonne faux mais ça ne fait rien. Je veux y croire. Croire encore que je n'ai pas vraiment le choix. Celui-là n'en est pas un. Je ne devrais pas avoir à choisir entre la vie et la mort à dix-huit ans. Je n'ai jamais vraiment rêvé à ce que serait plus tard mais je veux pouvoir le voir. Avoir un vrai travail, une copine, me marier même pourquoi pas... J'en sais rien. Je veux juste une vie, en réalité. Qu'importe si elle est mauvaise, ça m'ira, je saurai faire avec, je le sais, juste parce qu'une nuit elle n'aura tenu qu'à un fil. Ce soir. Je lui lance un dernier regard, l'espoir qu'il se lève et m'accompagne disparaît face à son indifférence et je finis par m'exécuter sagement. Je sais faire, ça, obéir. Écouter, servir... C'est dans mes cordes... Je ne comprends pas. Je ne cherche pas vraiment non plus. La porte se referme derrière moi et la solitude me retrouve presque aussitôt. Il y a du monde dans le couloir pourtant, mais les gamins ne comptent pas. Ils ne savent pas comme nous, ils ne comprennent pas comme nous. Ils se doutent, sûrement, mais dans le fond l'innocence doit les préserver encore. Je remonte légèrement la fermeture de mon sweat et regrette de ne pas avoir pris le temps d'enfiler un pull. Je pourrais y retourner mais j'ai dit que je m'assurerais qu'ils étaient tous là. J'en croise deux qui ne se font pas d'illusions sur notre courage, quoi qu'ils devraient peut-être avoir une idée moins tranchée sur leur préfet. Moi, il m'a surpris ce soir. En bien. Un peu trop bien... Honnêtement, je me sens minable à côté. J'ai l'impression de m'être bouffé une claque monumentale. Et je ne m'en remets pas vraiment. Je ne sais rien de ses amis ni de ses parents, mais ils ont sûrement de quoi être fiers, dans le fond. Je me pousse pour les laisser passer et écoute la porte se fermer à nouveau. Ils ont de quoi être fiers, eux... J'imagine déjà le regard accusateur et déçu de Bella. Je ne dirai rien à ma mère ni au troupeau. L'ignorance est plus prudente. Je fais rapidement le tour des dortoirs, renvoyant les enfants dans celui des cinquième année où Milo les attend. Les filles sont dans leur quartier et je ne peux pas y aller. J'espère seulement qu'elles le rejoindront rapidement, qu'il ne s'inquiète pas pour rien.

J'ai de plus en plus froid. Le regard que je pose sur la salle commune désertée est sûrement plus désespéré que je ne l'imagine. C'est ma vie qui se tire en morceaux. Je suis bien, à Poudlard. Je suis chez moi à Poufsouffle. Même si ça n'est pas toujours facile, j'ai l'impression d'y être à ma place. À peu près. Je ne loupe pas des pans entiers de la vie des proches que j'ai ici et je ne me sens pas de trop quand je me pose à côté d'eux. Je suis toujours content de revenir et je ne me pose pas trop de questions. Tout est simple. Tout est normal. Les gens dont je suis proche, ici, c'est ma famille. La seule, la vraie. À la maison, j'ai tout qu'à moitié. Des demi-frères, des demi-soeurs, une mère que je dois partager avec des enfants qui ne sont même pas à elle... Tout se barre en ruine. Je ramasse machinalement une couverture perdue dans la panique et la pose sur un canapé. Combien ne reviendront jamais ? On a pu dire au revoir à personne. On a même regardé personne. On ne comprenait pas, ça a été trop vite. Il fallait prendre une décision, bouger, faire quelque chose. Le temps des adieux n'était pas là, personne ne devait y croire vraiment. Et maintenant... J'aimerais ne pas avoir à y croire. Penser que c'est une blague de mauvais goût, ils voulaient juste nous faire flipper. Mais ce n'est pas le cas. Il n'y a rien ni personne en bas. Pas la peine de rester plus longtemps. D'un autre côté, je ne suis pas certain d'avoir envie de remonter. Pourquoi faire ? Comprendre que mon préfet a décidé de faire cavalier seul, que c'est définitivement chacun pour sa gueule ? Pourtant je finis par faire demi-tour. C'est ce qu'on attend de moi et il n'y a rien au monde que je sache mieux faire que ce que les gens veulent. Ma môme est là, fidèle au poste. Je ne sais pas si elle comptait descendre ou si c'est parce qu'elle m'a vu qu'elle s'est arrêtée. J'aime à penser que j'en suis l'unique cause. Mon ego la remercie. Je la rejoins rapidement et la pousse à remonter avec moi. Ils sont tous là-bas, inutile de rester ici plus longtemps. Sauf qu'on a pas le temps d'arriver que la porte de la salle commune s'ouvre. Et là, j'ai le réflexe le plus idiot de mon existence : je ne fuis pas. Je la renvoie auprès de Milo et j'attends. Je veux voir ce qui nous attend, je veux savoir qui nous en veut. Combien ils sont, pourquoi ils sont là, est-ce qu'on risque vraiment quelque chose ? Qu'ils puissent se préparer. Qu'on puisse se préparer. Et je regrette notre conversation. Je n'avais pas le choix et maintenant que je l'ai, je fais le mauvais. J'essaye de m'approcher un peu pour voir, sans un bruit pour ne pas les attirer, mais ça ne marche pas. Je tremble comme une feuille et mon cœur bat à tout rompre. Je sens mon sang pulser dans mes veines et chaque muscle de mon corps se tendre. J'ai peur. Plus peur que jamais. Ça n'est pas moi. Moi, j'aurais dû remonter au pas de course et envoyer n'importe qui d'autre faire le sale boulot. Mais je ne l'ai pas fait. La mort est proche et elle traîne ses victimes sur les tapis de notre maison. Je frissonne, les larmes me brûlent les yeux. Je m'accroche à ma baguette avec tout le désespoir du monde en sachant pertinemment que c'est inutile. Je descends encore une marche, une ombre se dessine mais c'est indistinct. Une seule personne, ça n'est pas logique. Pas pour venir nous déloger. C'est à ce moment-là que sa voix résonne. C'est ni l'ennemi ni la mort, c'est Daniela. Je devrais me sentir soulagé mais je ne le suis pas. Si elle est là, ça n'est pas pour rien. Elle a un problème. Et elle réclame de l'aide. À peine a-t-elle déposé un corps qu'elle disparaît. Ce corps, c'est celui de Sybille.

Le cauchemar est plus grand que je ne l'imaginais. Je veux me réveiller. Je veux que Keagan soit dans le lit d'à côté et qu'il se foute de ma tronche parce que je suis en panique pour rien. Je veux que tout ça disparaisse. Je m'entends hurler littéralement le prénom de Milo mais il ne vient pas. Les secondes passent et il ne vient pas. J'ai besoin de lui et il n'est pas là. La main de Sybille semble minuscule dans la mienne, pâle et glacée. Je ne peux rien faire. Je refuse de la laisser même le temps de remonter. Tant qu'il n'y aura personne à ses côtés, je ne la lâcherai pas. Je me mets à lui murmurer des paroles rassurantes qui ne me rassurent même pas dans l'espoir idiot qu'elle m'entende. Elle respire. Enfin je crois. Je n'ose pas vérifier. Je n'ose rien faire. Mon regard passe de son visage éteint à l'escalier. Où il est ?! On devait s'occuper des blessés. On devait le faire... « Il va bientôt arriver. Ça va aller, tu vas voir. On a tout prévu, tu serais étonnée. » J'entends des voix provenir des dortoirs mais je ne comprends pas ce qu'elles racontent, c'est trop loin. Milo, dépêche-toi, j't'en prie. J'ai le cœur au bord des lèvres. Je suis sûrement à deux doigts du malaise, probablement aussi livide que ma pauvre Sybille. Je ne suis pas prêt à affronter ça. Je ne veux pas voir mes amis dans cet état. Est-ce qu'Arabella va bien ? Je veux la voir maintenant, la serrer contre moi, lui dire à quel point je l'aime. Un nouveau sort s'explose dans le mur et mon cœur s'emballe de plus belle. J'ai de plus en plus de mal à retenir mes larmes mais je tiens bon. Ça n'est pas le moment. Enfin on descend les escaliers. Je relève les yeux. Il arrive enfin. Les mains vides. Sérieusement ?! Mais il a cru que j'l'avais appelé pour quoi ?! « SYBILLE !! » Si j'espérais qu'il serait moins atteint que moi, je dois me rendre à l'évidence, c'est raté. Il se laisse tomber de l'autre côté du corps de mon amie. Mon malaise s'accroît en voyant le sien. Je respire aussi profondément que possible. On se calme. On doit gérer la situation. On a pas le choix. On est là pour ça. On est là pour ça... « Retourne au dortoir et va chercher les autres. » Son regard se pose derrière moi alors je mets du temps à comprendre à qui il parle. Un couinement se fait entendre. Je tourne les yeux pour voir ma gamine, totalement déboussolée, les larmes coulant sans un bruit sur ses joues alors qu'elle fixe notre camarade. Elle n'est pas remontée. Je n'ai pas vérifié avant de descendre. Il aurait pu lui arriver quelque chose avant que je ne remarque sa présence. « Prenez des bandages, de quoi désinfecter la plaie et une bassine d'eau... VITE !! » Elle se contente de hocher la tête sans bouger, tétanisée par l'état de Sybille. Je me lève sans réfléchir. « Non. » C'est la première fois que je m'oppose à Milo mais ma voix n'a rien de dur, c'est seulement un fait. Elle n'ira pas. « J'y vais. Et je ferai descendre personne. On arrivera pas à tout gérer. Et... Et on peut leur épargner ça. » En passant derrière lui, je pose ma main sur son épaule dans un geste de compassion qui ne veut sûrement rien dire dans une situation comme la nôtre mais je n'ai pas mieux en stock. Peut-être qu'il n'a pas l'intention de garder ce « nous » rassurant que le destin nous a imposé mais tant qu'on aura pas été libérés de cette nuit de merde, il pourra toujours compter sur moi. Jusqu'à ce que j'ai plus le choix...

« C'était qui ? Il se passe quoi ? C'est fini la bataille ? » Je n'ai pas le temps de poser un pied dans le dortoir que les questions fusent déjà. Je retiens de justesse l'un des mômes de tout à l'heure et le renvoie sur l'un des lits d'un geste plus brusque que prévu. « Non, elle est pas finie. » Des bandages, de quoi désinfecter... De l'eau... Je regarde tout ce qui est rassemblé sur le lit sans savoir quoi prendre. Je ne sais pas exactement ce qu'il veut. Je n'arrive pas à réfléchir. Trop d'informations en même temps. Je reste hébété une seconde pendant que les questions se répètent. Tous les mômes piaillent en même temps. « C'était qui, alors ? » Je jette un regard autour de moi et vois un sac de cours. Je ne sais pas à qui il appartient et je m'en fiche. Je l'attrape, l'ouvre et le vide à même le sol. Les parchemins s'éparpillent, un flacon d'encre se casse. Je m'en fiche toujours autant. Je fourre tout ce qu'il y a sur le lit dedans. Il choisira. « Daniela. Y'a une fille blessée, rien de grave mais elle a besoin de calme pour l'instant alors vous restez là. Pas la peine d'aller l'embêter avec vos questions. » C'est un mensonge. Je le sais mais pas eux. Je me suis montré convaincant, calme autant que possible. Comme s'il n'y avait vraiment rien de grave. Je sais jouer la comédie, dans l'ensemble. Heureusement... J'imagine que ça les contentera pendant au moins dix minutes... J'espère en tout cas. De l'eau. Une bassine d'eau. Je ne sais pas où trouver une bassine. On a pas ça ici... Si ? Non... J'en sais rien. Il y a une bouteille à côté d'un lit et j'en ai une sur ma table de nuit... J'attrape celle-là. Je fous le sac sur mon épaule et m'apprête à sortir du dortoir. Je me retourne vers eux une dernière fois. « Personne sort d'ici pour l'instant, compris ? » Je sais très bien que leur obéissance ne sera que de courte durée mais ça ne fait rien. Je monte jusqu'à mon dortoir pour récupérer l'autre bouteille. Il fera avec, j'ai pas mieux sous la main. Je reviens à la hâte dans la salle commune. La môme n'a pas bougé, Milo non plus. Et je n'ai pas l'impression qu'il y ait du changement du côté de Sybille. « Voilà. » Je pose le sac par terre et m'installe à côté. Mes mains sont moites et chaque respiration me brûle. Je déteste le monde entier de lui imposer ça. De nous imposer ça. « Ça va aller ? » Ma question connaît déjà sa réponse, bien sûr, mais ça ne fait rien. On était plus à ça près. Maintenant que le calme est plus présent, les choses me semblent plus claires. Je fouille instinctivement dans le sac. De quoi désinfecter. De quoi refermer la plaie. Il y a peut-être des choses désagréables dans ce monde mais leurs potions sont une bénédiction. On ne peut pas faire grand chose, seulement lui éviter de se vider de son sang. Et on va le faire. Je plonge un instant dans le regard de mon préfet. Il en a fait beaucoup jusque là. « Ça va aller. » Il n'y a plus la moindre trace de doutes ou de questions. « Je... Je peux le faire, si tu veux. » L'envie n'est pas follement présente mais je n'ai pas l'intention de le forcer à quoi que ce soit. Pas encore...
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❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞Dan & Milo

C'était l'ascenseur émotionnel en ce moment. J'avais l'impression que je n'arriverais pas à passer la nuit à ce rythme là. Pourtant je voulais être fort, je voulais que Billie et Acacia soient fière de moi, mais comment le pourraient-elles ? Je ne suis pas comme elles, je ne suis pas fort, je ne suis pas indépendant, je ne suis pas un héros. Moi je ne fonce pas à l'assaut du danger pour protéger mon école, pour sauver des vies, pour combattre au nom de la liberté et de l'honneur. Moi je ploie l'échine devant l'adversité, j'offre mon aide à nos ravisseurs, j'obéirais au doigt et à l'oeil si je n'avais pas le choix. Mais encore une fois, on a toujours le choix, avoir l'impression qu'on ne l'a pas c'est se bercer d'illusion, rien de plus. J'ai le choix, j'ai toujours eu le choix et je l'aurais toujours. Seulement voilà, même si j'ai pris ma décision, elle ne me va pas, elle me fait honte. Honte parce que ce n'est pas ce que l'on nous inculque. On nous dit d'être fort, d'être fière, de garder la tête haute, d'être capable de se battre pour ses idées. Mais ce ne sont que des mots, que du vent, même eux n'y pensent pas. Ils laissent les autres se battre pour les protéger, ce ne sont que de la chair à canon quand on y pense, rien de plus. Et moi je ne veux pas être de la chair à canon. Je veux faire parti des survivants et j'en ai honte. Pourtant quand on repense aux messages de notre société, on se rend compte qu'elle se contredit. D'un côté elle veut qu'on agisse en héros, mais d'un autre côté elle veut qu'on prospère, qu'on survive ... comment faire les deux en même temps ?

Il faut que j'arrête de penser à ça, ça ne rime à rien. Je sais que j'y pense parce que je suis seul ... ou presque, et que du coup je n'ai que ça à penser. Mais quand Dan reviendra, ça ira beaucoup mieux. C'est bête de penser ça parce qu'au fond, quand il reviendra, la situation sera la même. On sera attaqué, on sera toujours planqué avec les gamins et on ne s'en sortira peut-être jamais. Mais qu'importe, quand il est là, ça va mieux. Est-ce que je me sens plus courageux quand il est là ? Peut-être, pour être honnête c'est une possibilité. C'est bête, parce qu'au fond nous ne sommes pas plus courageux l'un que l'autre, mais j'ai l'impression qu'ensemble, on est capable de faire de grandes choses. Peut-être que ce sentiment va disparaitre quand ils vont débarquer dans le dortoir et nous menacer, mais pour le moment je préfère m'accrocher à cette pensée. Les gamins reviennent petit à petit, chargés de tout ce qu'ils ont trouvé. Certains sont contents de me revoir et d'être de nouveau réuni, d'autres au contraire ont l'air de bouillonner d'impatience. Dans leur tête, ils doivent se demander ce qu'ils font encore ici. Mais comment leur expliquer que sortir ce serait mourir ? Qu'ils ne savent rien des sorts d'attaques ou de défenses et qu'ils vont se faire massacrer. Mourir pour une cause, c'est bien, mais faut-il encore savoir laquelle et savoir correctement mourir. Là ça s'appelle un suicide, purement et simplement. Je veux bien mourir pour une noble cause, un jour, mais certainement pas maintenant et pas aussi bêtement. Mais comment leur expliquer tout ça ? Ils ont une idée fixe en tête, il va être compliqué de leur faire comprendre qu'on fait tout ça pour leur bien et pas seulement pour se donner bonne figure.

Quand j'entends mon prénom retentir une première fois, je suis sous le choc, je ne comprends rien, la peur m'envahie et me paralyse sur place. Quand j'entends mon prénom une seconde fois, mon cerveau se remet en route. Rien d'exceptionnel mais je me dis qu'il se passe quelque chose, mes quelques neurones se sont connectés. Sans pour autant savoir ce qu'il se passe vraiment. Je décide d'aller dans la salle commune, de voir ce qu'il en est. J'ordonne aux gamins de rester dans le dortoir, je m'énerve presque face à certaines impertinences. C'est quand même un monde de devoir leur crier dessus pour leur sauver la vie. Ils finissent par tous coopérer, j'ignore combien de temps ça va durer mais c'est déjà ça. Je descends lentement les escaliers, je suis tétanisé de peur mais je continue d'avancer, tentant de pas penser. Je finis par comprendre ce qu'il se passe, Sybille est blessée et Dan m'a appelé au secours. Sauf que crier mon prénom ça ne suffit pas à me rendre devin. Alors je cris sur la petite fille encore présente, pour lui ordonner de ramener tout ce qu'il faut pour nettoyer et soigner Sybille. La réalité vient de nous frapper en plein fouet, il y a des blessés, peut-être des morts et nous on est là, espérant pouvoir aider à les soigner. « Non. J'y vais. Et je ferai descendre personne. On arrivera pas à tout gérer. Et... Et on peut leur épargner ça. » Dan arrête la gamine, il veut s'en charger, moi je m'en fous pour être honnête, je ne pense qu'à Sybille et je ne peux que me focaliser sur l'état dans lequel elle se trouve. Je sens sa main sur mon épaule quand il me dépasse, mais je ne relève pas. J'ai les yeux fixés sur elle, sans savoir quoi dire ou quoi faire. Je n'ose même pas la toucher au départ, mais je finis par poser ma main sur son visage, tremblant. [color=teal]« Ca .. ça va aller. On est là. Dan est allé chercher de quoi te soigner. Tu vas voir, tu vas vite être remise sur pied ... »[/b] J'ai les yeux embués et j'ai la voix qui déraille, mais je fais tout mon possible pour ne pas qu'elle panique ou qu'elle lâche. Je ne veux pas qu'elle meurt, je ne le supporterais pas. Déjà quelqu'un qui meurt par ma faute, c'est déjà difficile à gérer, mais alors si c'est elle ... non, je ne peux pas imaginer l'idée.

J'ai l'impression que ça fait une éternité que Dan est parti, mais fort heureusement le voilà de nouveau. Il est là, ça va bien se passer maintenant qu'il est là. Je renifle quand il se réinstalle. Je suis totalement dépassé mais il faut absolument faire quelque chose. « Voilà. Ça va aller ? » Je ne suis plus seul et je m'accroche à cette idée. Dan va gérer la situation, il n'a pas le choix, parce que moi je ne gère rien du tout, je panique totalement. Ca serait une parfaite inconnue, ça me ferait certes bizarre et je ne serais pas à l'aise mais encore je pourrais reprendre le dessus, mais là c'est Sybille et je n'ai jamais eu pour ambition de devenir médecin. « Ca va aller ... elle va s'en sortir ... on va l'aider ... ça va aller .... ça va aller ... ça va aller ... » Peut-être que si je répète cette phrase inlassablement en la fixant, un miracle va se produire et ça va vraiment aller. Je ne peux pas m'empêcher de trembler et de répéter inlassablement que ça va aller, certainement plus pour m'en persuader que pour les persuader eux. Je ne me sens pas bien alors que je devrais être au maximum de mes capacités en cet instant. Je ne peux pas me permettre de faire n'importe quoi, il faut que je me bouge, sauf que j'en suis tout bonnement incapable. « Ça va aller. Je... Je peux le faire, si tu veux. » Je fixe Dan un instant, la bouche entrouverte. Il a l'air si sûr de lui, je l'envie. Je hoche la tête lentement. « Je ... oui ... oui .. il faut ... hum ... il faut nettoyer la plaie, pour voir à quoi elle ressemble, je pense que l'eau c'est plutôt bien et après il faudra ... hum ... désinfecter et recoudre ... » Je suis tout blanc et je ne me sens pas bien, mais ce n'est pas le moment de flancher. Alors je sors ce qu'il faut et je commence à donner à Dan pour qu'il commence à nettoyer la plaie de Sybille.
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je suis trop jeune pour mourir
Milo & Rioghbhardan

Je ne suis pas préparé à ça. Personne ne l'est, j'imagine. Voir une amie étendue là dans un état comme ça. Voir une amie victime de l'horreur qu'on a refusé de combattre. Est-ce que si j'y avais été j'aurais pu faire quelque chose pour lui éviter ça ? Une part immense de moi m'assure que non. Elle n'était sûrement pas seule et si personne n'a rien pu faire, je ne l'aurais sûrement pas pu non plus. Mais pourtant, dans le fond, une voix me souffle le contraire. Je n'aurais pas été d'une aide merveilleuse, ça ne fait aucun doute, mais si j'y avais été, peut-être que j'aurais pu prendre à sa place. Peut-être. Mais ça ne me rassure pas. Parce que même en la voyant là, je ne regrette pas vraiment d'être resté à l'abri. Je n'ai pas envie de mourir, je n'ai pas envie d'être étendu là sans que personne ne sache si je serais encore là demain. Je n'aurais pas voulu prendre pour elle. Quand bien même Sybille fait partie de ma vie depuis des années, quand bien même c'est une amie géniale, quand bien même elle est l'une des rares à compter ici. Je ne suis pas ce genre de personne-là. Je ne donne pas ma vie pour celle des autres. Je ne dis pas que je ne le ferais pour personne mais je ne le ferais certainement pas pour tout le monde. Et je suis forcé de constater qu'elle ne fait pas partie de ces gens. Je pense à Bella. Est-ce qu'elle en ferait partie, elle ? J'aurais envie de prétendre que oui mais je n'ai même pas été fichu de sortir pour la rattraper. Je suis sûrement le pire ami qu'elle pourrait avoir sur cette planète. Je m'en veux de lui imposer ça. Je devrais être là-bas pour la soutenir, pour me battre à ses côtés, pour lui promettre que je serais là quoi qu'il arrive. Mais je ne le suis pas. Je ne suis pas là. J'ai préféré sauver ma peau plutôt que de m'assurer qu'il ne lui arriverait rien. Je me déteste. Et pire encore, elle me détestera sûrement. Elle aura raison. Je ne pourrai pas lui en vouloir pour ça. N'importe qui à sa place me détesterait. Mon cœur bat à tout rompre. C'est un cauchemar. Les voix des mômes s'élèvent encore de derrière la porte du dortoir lorsqu'elle se referme derrière moi. J'ai tout pris. Parce que c'était plus simple que de réfléchir pour choisir. Et puis si d'autres arrivent, ça nous évitera d'avoir à faire des allers-retours. J'avoue que ça me vient qu'après, alors que je grimpe jusqu'à mon propre dortoir. Je ne sais pas s'il y aura assez d'eau. On retournera en chercher. Je ne sais rien, en réalité. Pas même si on sera assez doués pour venir en aide à Sybille. Je n'avais pas prévu de jouer les médecins ce soir. Quand j'ai émis l'idée, c'était un peu dans le vent. Au cas où. En pensant que ça ne servirait pas, qu'ils iraient tous voir l'infirmière. C'était stupide. Ils ne peuvent pas tous y aller. Parce que c'est au troisième, parce que la bataille fait rage, parce que des sortilèges fusent dans tous les sens et menacent de tuer n'importe qui. Arabella n'est pas n'importe qui. Sans trop savoir pourquoi, j'ai une pensée pour Ashley. Est-ce que je m'inquiète pour elle aussi ? Peut-être un peu. Je me rappelle la fragilité étrange que j'ai ressentie chez elle pendant les vacances, cette impression d'avoir à faire à une enfant. Je la chasse de mes pensées. Sybille. La porte claque et je dévale les escaliers, les bras chargés de ce qu'on m'a demandé de ramener. Ça n'est pas à moi qu'il l'a demandé mais ça revient au même. Ma môme ne semblait pas en état de bouger et il fallait faire vite. Il faut faire vite. Mais je ne sais pas quoi. Médecin n'a jamais fait partie de la liste des jobs que j'envisageais un jour. Ça ne fait rien. Si jamais on parvient à aider rien qu'une personne ce soir, j'y penserai à deux fois avant d'éloigner l'idée pour toujours.

Je me sens mieux une fois en bas. J'arrête de me poser tout un tas de questions. Je ne suis plus seul et c'est rassurant. C'est bête, il n'a pas l'air en mesure de s'occuper de quoi que ce soit. Pas plus que moi. Pourtant, il faut que quelqu'un le fasse. On ne peut pas rester là à attendre qu'un miracle se produise parce qu'on sait très bien qu'il ne se produira pas. « Ca va aller... elle va s'en sortir... on va l'aider... ça va aller... ça va aller... ça va aller... » Mon cœur loupe un battement. Je me sens plus mal encore de le voir comme ça. Il tremble et continue de répéter que ça va aller. J'ai l'impression qu'il est en train de perdre pieds et je ne veux pas. Il ne peut pas me laisser tomber maintenant. On a dit qu'on gérerait ça. On gérera ça tous les deux. Demain matin, il pourra me rayer de son existence si ça lui fait plaisir mais en attendant, on fonctionne ensemble. Tant qu'il garde la tête hors de l'eau, je peux le faire aussi. Ça n'est pas du chantage, seulement la vérité. Je tiens parce qu'il est là. Parce que je ne suis pas seul. S'il m'abandonne, je ne donne pas cher de notre blessée. J'attrape machinalement sa main et la serre doucement en hochant la tête. Oui, ça va aller. Bien sûr que ça va aller. Il n'y a aucune raison que ça n'aille pas. Lorsque son regard se plonge dans le mien, je m'y noie littéralement. On va s'en sortir. On va tenir bon et demain matin tout ça ne sera plus que le plus mauvais souvenir de nos vies. Le plus mauvais peut-être mais rien d'autre qu'un souvenir quand même. La bataille aura pris fin, les gens iront mieux et tout reprendra comme avant. Il hoche la tête et je souris. Faiblement, un peu tristement peut-être mais ça ne fait rien. Il faut qu'il se ressaisisse, qu'il retrouve la confiance qu'il avait tout à l'heure quand il m'a envoyé chier parce qu'il fallait sauver les mômes. La mienne sanglote toujours à quelques pas de nous. Les autres j'en sais rien. S'ils sont descendus, ils savent se faire discrets. Je n'ai même pas envie de vérifier. « Je... oui... oui... il faut... hum... il faut nettoyer la plaie, pour voir à quoi elle ressemble, je pense que l'eau c'est plutôt bien et après il faudra... hum... désinfecter et recoudre... » Alors c'est à moi de jouer. Je ne peux m'empêcher d'être soulagé de retirer ce poids de ses épaules alors que je le sens peser sur les miennes. Je ne sais pas faire tout ça. Normalement, je me contente de mettre un pschitt, un pansement et de filer un mouchoir pour essuyer les larmes, rien de plus. Quand c'est plus grave, je tiens compagnie en attendant qu'un médecin s'en charge. Un vrai médecin. Un médecin qui n'est pas moi, parce que je ne le suis définitivement pas. Par contre, je me rassure à l'idée qu'il a tort. Il n'y aura pas de couture à faire aujourd'hui. Pas pour l'instant en tout cas. Nous sommes des sorciers. Peut-être pas très doués pour ma part mais ça ne fait rien. Et en tant que sorciers, on a à notre disposition des potions qui nous évitent ça. Heureusement d'ailleurs. Je ne pourrais pas promettre de finir le travail, sans quoi. Il me tend de quoi nettoyer la plaie et j'hésite une seconde. Je n'ai pas été préparé à faire ça. Mes mains tremblent un peu lorsque je m'approche de Sybille. J'ai peur de faire une bêtise, de lui faire mal, d'aggraver les choses. Je ne veux pas qu'elle soit dans un état pire que celui-là seulement parce que je n'aurais pas su m'y prendre. Pourtant, si je ne fais rien, ce sera pareil. Elle n'ira pas mieux. J'essaye de me convaincre que ça ne pourrait pas être pire et repousse doucement ses cheveux d'une main pour pouvoir atteindre sa blessure de l'autre et nettoyer correctement. Jamais mes gestes n'ont été aussi doux, aussi attentifs. Mes doigts se tachent de sang mais je fais ce que je peux pour ne pas y faire attention. Un échec. Mon estomac se noue violemment et je crains de rendre mon dîner. « Parle-moi, s'il te plaît. » Je ne relève pas les yeux vers lui, concentré sur ce que je fais.

Ce qu'il peut bien me raconter n'a aucune importance. Qu'il me parle de sa vie, du temps ou d'un arbre qui bouge dehors, je m'en fiche. Je veux juste qu'il me parle. Que sa voix couvre mes pensées, que j'entende enfin autre chose que mes craintes. Que je fais n'importe quoi, que mes amis sont peut-être tous dans le même état à l'heure qu'il est, que je fais peut-être ça pour rien parce qu'ils viendront nous tuer ici bientôt... Juste qu'il parle. Qu'il me fasse taire. « Tu comptes aller au bal, demain ? » Il n'y aura pas de bal demain. Je le sais bien. Même si nos camarades repoussent l'attaque, il n'y en aura pas. Parce qu'on sera tous sous le choc et qu'on aura autre chose à faire que faire semblant de s'amuser à une soirée idiote. Mais ça ne fait rien. Au contraire, ça me donne presque l'impression que tout va bien, que c'est normal, que la vie suit son cours. Je me fiche de notre sujet de conversation. Peu à peu, mes mains cessent de trembler. Mes gestes sont plus sûrs. Mes doigts plus poisseux. Je n'avais jamais cru que j'aurais le sang de mes amis sur les mains. J'aurais préféré que ça n'arrive jamais. Est-ce que j'aurais préféré que ce soit Milo qui s'en charge ? Non. La conviction de cette réponse me surprend moi-même. Non, je n'aurais pas préféré qu'il le fasse. Parce qu'il ne semblait pas le pouvoir et que je m'en serais voulu de l'y obliger. Comme si c'était normal de faire ce que je pouvais pour le soulager. Ce « nous » a plus d'impact que prévu. J'ai envie d'être à la hauteur, de le rassurer tant que possible, presque de le protéger. Parce qu'on est deux et que c'est sûrement ce qu'on attend de moi. Je ne sais pas qui, en revanche. Peut-être que c'est ce que j'attends de moi, en réalité. Ça n'est pas impossible. Je ne pensais pas pouvoir en attendre autant. J'ai la bouche sèche et un peu de mal à respirer. J'ai toujours aussi froid. Peut-être même plus. Je finis par éloigner la compresse de notre amie et relève enfin les yeux vers mon préfet. C'est le seul point de repère que j'ai et je m'y accroche avec tout le désespoir dont je suis capable. Je me rassure à chaque fois que mon regard croise le sien. Il est là. Tout va bien. « C'est... c'est bon comme ça ? » Si je ne suis pas parfaitement sûr de moi, j'arrive à ne pas paniquer. Ou assez peu en tout cas pour me maîtriser. Je ne suis juste pas expert en la matière. Le tissu est écarlate, tout comme mes doigts. L'odeur du sang est forte et infecte, mon estomac se tord de plus belle. Je n'ose même pas regarder l'état du coussin que Daniela a posé sous sa tête. Je ne sais pas s'il s'y connaît mieux que moi en premiers soins. Je suppose seulement que oui, parce qu'il avait l'air équipé et qu'il a parlé de phobie. C'est quitte ou double, soit il s'est préparé jusqu'au bout et sait quoi faire, soit il a tellement peur qu'il préfère juste ne prendre aucun risque sans se former davantage. Mais je me repose sur lui autant qu'il se repose sur moi, sur ce coup-là. Je veux bien être ses mains et faire le sale boulot à sa place mais il va falloir qu'il me guide en échange. Tout au mieux, je peux retirer une écharde comme un grand et mettre de la pommade sur une bosse. Je gère les petits bobos du quotidien parce que je n'ai pas le choix quand il faut s'occuper du troupeau, mais le reste n'est pas de mon ressort. Sauf ce soir. Mais ce soir, tout est différent de toute façon, un peu plus ou un peu moins... J'imagine que je ne suis plus à ça près. Un frisson court dans mon dos. J'ai des fourmis dans les jambes mais je n'ose pas bouger. « On peut désinfecter, tu crois ? » Ce n'est pas là la demande implicite de me remplacer, seulement l'autorisation de continuer. Je sais que j'en ai pas réellement besoin et que je pourrais prendre seul les décisions mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression qu'il a fait partie de toutes celles que j'ai prises ce soir et je veux que ça continue. C'est rassurant. J'ai le choix mais je ne choisis pas seul. Et c'est un garçon que je ne connais pas qui le fait avec moi. Ça n'a aucune importance de toute façon. La galère est telle que j'ai l'impression qu'il est à mes côtés depuis toujours. Même si je sais pertinemment que demain ça sera de l'histoire ancienne. Mon regard se fait pressant, attendant avec une impatience difficilement contenue qu'il se prononce enfin. J'espère seulement qu'elle sera la seule à nous arriver. C'est déjà suffisamment difficile comme ça...
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❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞Dan & Milo

En voyant Sybille allongée, j'ai l'impression que le monde s'est arrêté de tourner. C'est bête parce que les bruits de la bataille continuent à nous parvenir mais je n'y fais plus attention. En cet instant, nous ne sommes plus que trois : Dan, Sybille et moi. Même la gamine qui suit Dan de partout a disparu de mon champ de vision et de mon monde. Je n'ai rien contre elle, ni contre les gamins là haut, mais ils n'ont plus aucune importance à mes yeux, tout se déroule ici et maintenant. Il ne faut pas qu'elle meurt, voilà ce que je me répète sans cesse. Surtout, il ne faut pas qu'elle meurt. Elle est trop jeune pour ça, elle est innocente, elle n'a jamais rien fait à personne. Voir mon amie allongée sur le sol me glace le sang. Ca pourrait être Acacia ou Billie ... Comment vont-elles ? J'essaie de ne pas trop y penser sauf que pour le moment, je m'interdis un peu trop de choses pour arriver à tout faire. Va-t-on s'en sortir ? Il ne faut pas se poser la question. Y aura-t-il des morts ? Là non plus il ne faut pas y songer. En fait, à chaque fois qu'une question me vint à l'esprit, je l'efface aussi tôt car elle me crée un frisson assez désagréable et une boule au ventre. Personne ne va mourir, tout va bien se passer. Peut-être que ce n'est qu'un mauvais rêve, voilà tout ou alors une mauvaise blague de la part de la direction. C'est vrai, c'est Halloween, peut-être qu'ils jouent tous le jeu et Sybille n'est pas réellement blessé. Ils nous jouent tous une mauvaise blague, Sybille va finir par ouvrir les yeux et éclater de rire et elle va bien se moquer de nous et elle aurait bien raison. Je l'imagine parfaitement me dire "Si vous aviez vu vos têtes !! Ahahahah c'était tordant." Et se levant, elle partirait dans la salle de bain des filles pour aller se laver. Sauf que je ne la sens pas bouger, ni prête à ouvrir les yeux, alors je me dis que la potion qu'elle a bu est sacrément efficace ... Pourquoi ne pourrait-il pas s'agir d'une simple farce ?

« Parle-moi, s'il te plaît. » J'avais donné des ordres pour qu'on me ramène le nécessaire pour soigner les blessures de Sybille. Nous ne pourrons pas tout soigner, mais disons ralentir ou arrêter l'hémorragie et refermer ses plaies. Il faudra qu'elle aille voir l'infirmière pour le reste mais si déjà on parvient à faire ça, on arrivera peut-être à lui sauver la vie. C'est tout ce qui comptait, lui sauver la vie. Dans s'était chargé de ramener les affaires, visiblement il estimait que c'était mieux qu'il y aille plutôt que la gamine qui le suivait. Moi je n'avais pas très envie de rester seul avec Sybille mais il ne me donna pas vraiment le choix. Alors en attendant, j'avais murmuré des mots à l'oreille de mon amie, afin qu'elle tienne le coup. J'ignore si elle est dans la capacité de nous entendre mais si c'est le cas alors elle sait qu'elle n'est pas seule, que ses amis sont là pour l'aider. Quand Dan revient, on est fin prêt à commencer l'opération de nettoyage, sauf que mon estomac se dérobe, tout comme mon courage. Je ne me sens pas bien, je ne vais jamais avoir la force de le faire. Dan le remarque et il se propose de le faire à ma place, tel un preu chevalier. Pour être honnête, je suis content qu'il le propose, parce que je n'osais pas lui demander de le faire. Il est courageux, bien plus qu'il ne le prétend ou le montre. On n'est peut-être pas parti se battre, mais on est ici pour aider ceux qui ont besoin de nous. Ce n'est peut-être pas extraordinaire aux yeux de certains mais je trouve ça très bien à notre niveau. Il n'a pas l'air au top de sa forme mais comment lui en vouloir, ce n'est quand même pas tous les jours qu'on doit faire ce genre de choses. Il me demande de lui parler, certainement pour l'aider à lui donner du courage ou un truc du genre. Qu'est-ce que je peux lui dire moi ? Là comme ça je sèche, alors je balance la première idée qui me vient à l'esprit. « Je ... J'ai monté une association pour protéger la faune et la flore. C'est une toute petite association qui n'a pas beaucoup de membres mais j'ai bon espoir qu'elle grandisse avec le temps. Je ... je pense qu'il est important d'arrêter le massacre et de faire prendre conscience aux gens qu'il faut protéger la Terre et non plus la détruire. On fait des prospectus sur du papier recyclé, pour démontrer qu'on n'est plus obligé d'abattre des arbres pour faire du papier, qu'avec tous ce qu'on a détruit, on a largement de quoi recycler pour réutiliser. Et ... et ça marche avec plein de choses, on peut faire des habits recyclés, des objets recyclés, du verre, etc. » Quand je ne sais pas quoi dire, je parle de mon combat pour la protection de la nature. J'ai beau avoir peur des animaux, ça ne signifie pas que je souhaite leur mort pour autant. Je veux juste que chacun reste à sa place afin de vivre en harmonie.

Il doit s'en foutre royalement de ce que je lui raconte mais il m'a demandé de lui parler sans préciser ce qu'il souhaitait entendre, alors voilà, c'est fait. « Tu comptes aller au bal, demain ? » Quand il reprend la parole, il ne me dit pas de me taire, il me parle du bal de demain. Je le fixe sans trop comprendre sa question, avant de réaliser que c'était certainement une façon de s'accrocher à ce qu'il connait. A mon avis il n'y aura pas de bal demain et s'il y en avait un, je n'irais certainement pas, ne voulant pas faire comme si de rien n'était. Mais bon le sujet n'était pas là, la question veut certainement supposer qu'on parle du Bal initial. Avais-je prévu d'y aller ? Je m'étais posé la question, je ne suis pas très bal, je ne suis pas très bon danseur, mais Billie aurait peut-être voulu y aller ou Acacia, je ne sais pas. Et vu que je suis un garçon faible, quand ma meilleure amie ou ma soeur me le demande, je dis oui. « Je ne sais pas trop, je ne suis pas très bon danseur et j'avoue qu'à chaque fois qu'il y a un Bal d'Halloween, ça se passe jamais bien ... Mais à voir si Billie ou Acacia veulent s'y rendre ... Billie c'est ma meilleure amie et Acacia c'est ma soeur ... et toi ? » Parler d'une chose qui n'existe déjà plus, c'est assez étrange mais au moins c'est plus ou moins rassurant de se raccrocher à un événement du passé qui aurait du se produire demain. Il doit s'en foutre de qui sont Billie et Acacia mais c'est pas grave, il m'a posé une question alors j'y réponds et puis étrangement de lui parler, ça m'aide à me sentir mieux. Bon j'ai toujours plus ou moins l'estomac au bord des lèvres mais c'est quand même mieux quand on fait semblant que tout va bien, même si ce n'est pas vrai. « C'est... c'est bon comme ça ? » Je le regarde plus lui que je ne regarde ce qu'il fait, parce que ça m'évite de partir à l'autre bout de la pièce pour aller vomir. Je tiens la main de Sybille et je parle à Dan. Sauf que malheureusement, il va falloir que je me penche sur ce qu'il a fait pour le moment pour lui dire si oui ou non, ça va. Je prends mon courage à deux mains et je plonge mon regard sur les blessures de mon amie. Ce n'est pas très beau à voir mais il a bien nettoyer autour de la plaie, on y voit un peu plus clair. On n'est pas des médecins, donc ça ne sera pas aussi parfait qu'eux, mais pour des amateurs, on s'en sort pas trop mal ... enfin on, "il" plutôt, parce que moi je ne fais pas grand chose en dehors de parler. « C'est très bien, tu t'en sors très bien. » Lui dis-je en esquissant un sourire. Quand il me demande si on peut désinfecté, je le regarde, je fixe la plaie quelques instants et j'attrape son linge sale pour le mettre de côté et je lui attrape un nouveau linge propre « Tiens, il vaut mieux désinfecter avec un linge propre, j'irais le passer sous l'eau tout à l'heure ... » Parce que pour le moment mes jambes ne me portaient pas et que je n'avais pas envie de quitter Sybille et Dan.
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je suis trop jeune pour mourir
Milo & Rioghbhardan

Si on m'avait dit un jour que la vie de quelqu'un serait entre mes mains, j'aurais sûrement ri. Qui serait assez suicidaire pour me faire confiance à ce point-là, hein ? Et bien maintenant j'ai ma réponse : quelqu'un qui n'a pas le choix. Quelqu'un qui n'a plus conscience de rien. Quelqu'un qui aurait fait confiance à n'importe qui parce que ça ne pouvait pas être pire de toute façon. Enfin j'espère que ça ne le pourra pas. Qu'est-ce qu'on est censés faire si son état s'aggrave pendant qu'elle est là ? Je n'ai pas envie de vivre avec sa mort sur la conscience. Ne rien faire serait la condamner mais est-ce que faire quelque chose ne l'est pas également ? J'en sais rien. Je ne sais rien. Depuis que la panique m'a tiré de la forêt imaginaire de mon cauchemar, je suis incapable de savoir quoi que ce soit. La vie m'échappe. Il n'y a plus que la mort qui plane dangereusement au-dessus de nous. Et elle, elle ne m'échappe pas. Un peu plus et je m'attendrais à la voir passer la porte de la salle commune pour nous arracher Sybille. Peut-être que ça ne sera pas elle qui la passera mais eux. Le résultat serait sûrement le même. Est-ce qu'ils viendraient nous tuer alors que nous n'avons même pas combattu ? Je fais ce que je peux pour m'accrocher à l'espoir de tout à l'heure : ils ne sont pas là pour tuer tout le monde. Et s'ils ne tuent pas tout le monde, ils n'ont aucune raison de nous tuer, nous. Je ne m'opposerai à rien. Peut-être que j'étais prêt à le faire tout à l'heure, quand Daniela est arrivée, mais je ne le suis plus. Je ne veux pas être à la place de mon amie. Je ne veux pas risquer ma vie pour une école. Je veux pouvoir rentrer chez moi, revoir ma mère, passer un moment normal dans une famille normale qui, je l'avoue ce soir, est la mienne. Qu'importe le sang. L'odeur de celui que je nettoie est insoutenable. Je ne sens rien d'autre.

« Je ... J'ai monté une association pour protéger la faune et la flore. » Je ne dis rien, je ne relève même pas les yeux vers lui mais le mince sourire qui étire mes lèvres vaut tous les mercis du monde. Il est là. Il reste là. Il ne me lâchera pas. Même s'il a sûrement envie d'être ailleurs et que je ne serais même pas en mesure de lui en vouloir s'il mettait des distances entre la blessée et lui. « C'est une toute petite association qui n'a pas beaucoup de membres mais j'ai bon espoir qu'elle grandisse avec le temps. » Je hoche la tête. Je lui souhaite. C'est vrai, cela dit, que ça m'étonne un peu. La première fois qu'on s'est vraiment adressés la parole, il n'avait pas l'air de l'apprécier tant que ça, la nature. Comme quoi, parfois, les apparences... Je crois que je suis bien placé pour le savoir. Mieux que quiconque... « Je ... je pense qu'il est important d'arrêter le massacre et de faire prendre conscience aux gens qu'il faut protéger la Terre et non plus la détruire. » Jamais je n'ai écoouté quelqu'un avec autant d'attention. Pourtant, son discours ne m'atteint pas vraiment. Je me fiche pas mal de préserver la nature, en réalité. On ne m'a jamais habitué à ça, alors ça n'est pas vraiment naturel chez moi. Et puis, je préfère la tuer avant qu'elle me tue, tant qu'à faire. Parce que je ne me fais pas d'illusions, la nature ne m'aime pas des masses. Mais honnêtement, ça ne fait rien. Ce soir, s'il me demande de signer toutes les pétitions du monde et de l'accompagner dans son combat, je suis. Il serait sûrement plus à ma portée que celui qui continue de se dérouler dehors. L'écouter me permet de ne plus y penser. Plus trop, en tout cas. « On fait des prospectus sur du papier recyclé, pour démontrer qu'on n'est plus obligé d'abattre des arbres pour faire du papier, qu'avec tous ceux qu'on a détruits, on a largement de quoi recycler pour réutiliser. Et ... et ça marche avec plein de choses, on peut faire des habits recyclés, des objets recyclés, du verre, etc. » Ce garçon est surprenant. Vraiment. Je ne m'attendais pas à ça de lui. Je ne m'attendais pas à grand chose de lui, je crois. L'image que j'en avais était foireuse même si je n'ai jamais réussi à la faire virer négative. Mais là... Je suis sur le cul et ça me permet d'oublier totalement ce que je fais, de mettre le pilote automatique le temps de me remettre du choc. Un choc plutôt pas mal qui me semble absolument merveilleux contenu de la situation.

Je change machinalement de sujet. Non pas que ça m'intéresse pas mais je ne veux pas que le silence se réinstalle alors j'ai balancé la première chose qui m'est passée par la tête à ce moment-là. Je sens son regard sur moi. Il ne m'a pas trop lâché des yeux (je crois) depuis que je me suis lancé dans ce sale job. Ça ne me dérange pas. Qu'il me fixe, je veux dire. J'ai l'habitude. Au moins, pour une fois, c'est innocent. « Je ne sais pas trop, je ne suis pas très bon danseur et j'avoue qu'à chaque fois qu'il y a un Bal d'Halloween, ça se passe jamais bien... Mais à voir si Billie ou Acacia veulent s'y rendre... » Et il me répond sans problème. Comme si ma question avait un sens cette nuit. J'aurais pu trouver n'importe quoi d'autre, le faire parler de sa famille, de ses cours, de son rôle de préfet, d'absolument n'importe quoi mais la seule chose qui m'est venue n'existe déjà plus. Ça n'est pas très grave, je suppose. Et le sujet n'est pas problématique. Qui sait ce qu'il se passe dans sa famille ou s'il a des problèmes scolaires...? Et je n'aurais de toute façon pas trop aimé qu'il finisse par me retourner ce genre de questions. « Billie c'est ma meilleure amie et Acacia c'est ma soeur... Et toi ? » Lentement mes gestes ralentissent. Quand bien même ça n'est pas une discussion de haut vol, je peux me déconnecter totalement de la réalité et je ne lui en serais jamais assez reconnaissant. « Je la connais, ta sœur. Enfin, de vue. Elle était dans ma classe avant. » Avant... Je n'ai pas eu trop de mal à m'adapter à celle d'après et les gens de septième année ne me manquent pas tant que ça. Bella est avec moi, et ça, ça vaut tous les redoublements du monde. Même si je m'en serais sûrement bien passé quand même. « Je sais pas non plus. J'ai même pas invité January, ça doit vouloir dire que je n'ai pas tant envie d'y aller que ça. » Ma voix est monocorde, sûrement chiante comme la pluie, mais je ne fais pas vraiment attention à ce que je dis. Plus concentré sur mes gestes que sur ce que je peux bien raconter. Il s'en fiche sûrement de savoir que j'ai pas pris la peine de jouer les gentlemen auprès de Shiver, et je dois bien avouer que je m'en fiche aussi. Ça fait un moment qu'elle n'a plus été ma cavalière, d'ailleurs. En même temps, j'ai toujours réussi à mourir sous les devoirs ou à chopper un rhume juste quand il ne fallait pas. Ça fait plusieurs bals que je loupe. Ça ne me manque pas vraiment. Je me tape suffisamment de soirées pendant les vacances pour ne pas forcément avoir envie de faire celles qui ont lieu ici. Si la fin est la même qu'à la maison, c'est sûrement mieux pour tout le monde que je m'en abstienne.

Je finis par m'éloigner légèrement de Sybille et interroge Milo sur la suite des opérations. Je continue, bien sûr, je ne vais pas lui demander de finir à ma place, mais je suis perdu. Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas si ça va. Je ne sais pas si je fais les choses correctement. Encore une fois, je ne sais rien. Je relève les yeux vers lui, attendant qu'il délivre la bonne parole. Je vois qu'il hésite avant de se résigner malgré tout à poser les yeux sur mon travail. J'aimerais pouvoir lui éviter ça aussi mais je ne peux pas parce que je n'ai pas envie de faire quelque chose de travers. Si c'est mal fait, s'il faut que je continue, s'il faut que je recommence, c'est important. Et je n'ai pas les moyens de le savoir tout seul. Le pauvre doit penser que je suis inutile et dans le fond, c'est un peu ça. « C'est très bien, tu t'en sors très bien. » Je réponds à son sourire par un autre mal à l'aise. Je suis soulagé mais gêné d'avoir eu à lui demander de vérifier. J'aurais préféré le laisser en dehors de ça, ne pas attendre autre chose de lui que de la compagnie. Il n'a pas l'air de m'en vouloir. Lorsque je le questionne sur la suite, il me prend le tissu des mains. Ses doigts frôlent les miens et j'ai l'impression de me reconnecter vraiment avec la vie. C'est bête, parce que Sybille n'est pas morte, mais elle n'a aucune réaction. C'est vraiment perturbant. Je voudrais tant qu'elle essaye de me repousser ou qu'elle ne bouge la tête pour pas que je puisse continuer. Au moins que son visage ne trahisse une quelconque émotion, que je puisse savoir si je lui fais mal, si elle veut que je la laisse tranquille. J'aurais aimé que ce contact dure plus longtemps avant que je ne reprenne ce rôle d'infirmier qui ne me va décidément pas. Mais ça n'est pas le cas. Ça n'a existé qu'une seconde à peine et déjà il m'en fourre un autre, propre, dans la main. « Tiens, il vaut mieux désinfecter avec un linge propre, j'irai le passer sous l'eau tout à l'heure... » Je hoche la tête alors que je m'accroche désespérément à ce linge. Je ne veux pas reprendre. Je ne veux pas continuer. Mais j'attrape la potion désinfectante et je m'y remets sans broncher. J'essaye de me rassurer, de me répéter que le plus dur est fait, que le pire est derrière moi mais je n'y crois pas. Je vois mes doigts rouge de son sang s'agiter sur elle comme s'ils savaient, eux, ce qu'ils devaient faire. Le pire n'est pas derrière moi, le pire est là, le pire sera encore demain, le pire ne nous lâchera peut-être même pas de si tôt.

Plus les minutes passent et plus il est difficile d'espérer une fin heureuse à tout ça. Je n'ai jamais été d'un optimisme à toute épreuve mais là, j'ai peur d'avoir raison. Je ne sais pas qui attaque mais s'ils sont un minimum préparés, la résistance finira par tomber. L'Armée est une enfant qui n'a jamais été éduquée pour prendre les armes. Elle se battra vaillamment, je n'en doute pas une seule seconde, mais elle finira par se heurter à ses propres lacunes. On apprend au cas où, sans jamais imaginer avoir à combattre un jour. « Tu comptes en faire ton métier ? » Je me rends compte un peu tard que la conversation a changé depuis longtemps. Les secondes ressemblent à des heures, je n'ai plus la notion du temps. Ni du temps ni de l'espace d'ailleurs. La salle commune s'efface facilement, les gens aussi. Il n'y a plus que lui et moi penchés au-dessus d'un mannequin. Ça ressemblerait presque à un stage de secourisme si l'odeur du sang et du désinfectant ne se mêlaient pas jusqu'à m'en rendre malade. Je ne sais pas ce qu'il y a dans cette potion mais j'espère que c'est la plus efficace du marché vu ce qu'elle nous inflige. J'ai dû pâlir un peu. Des gouttes de sueurs gelées me glissent le long du dos. Je donnerais cher pour être ailleurs. Loin d'ici. En train de me battre avec Jackson pour récupérer la télécommande sous le regard réprobateur de Shawna qui préférerait nous voir faire autre chose que végéter devant la télévision toute la journée. Ma mère, elle, s'en fiche. Tant qu'on ne fait pas de bruit pour ne pas réveiller Ciara, tout va bien. « De la sauvegarde de la nature, je veux dire. » Je me recule légèrement dans l'espoir que la puanteur me lâche un peu mais c'est peine perdue. J'ai envie de vomir alors je reprends, pour penser à autre chose. « Tu fais ça depuis longtemps ? Ça consiste en quoi ? Vous sauvez des animaux ? Vous faites des manifestations et tout ? » Ma tentative est lamentable et l'odeur s'impose de plus belle. Je crois que c'est le stress qui remonte qui me force à la sentir toujours davantage. Parce que le temps passe et que rien ne change. Qu'on est toujours là, coincés dans cette prison sans même savoir quand on en sortira. J'espère juste qu'on en sortira un jour. Je me sens de moins en moins bien mais je tiens bon, je m'efforce de rester concentré, de ne pas flancher. Il est hors de question qu'il s'en occupe. J'ai dit que je le ferai alors je vais le faire. Jusqu'au bout. J'essaye de respirer le moins possible mais c'est difficile.

Au bout de quelques interminables et peu nombreuses minutes, je crois que j'ai terminé. Ça semble être correct. Sûrement pas parfait, bien sûr, mais pour ma défense c'est la première fois que j'ai à faire un truc comme ça. Et la dernière, j'espère. « J...j'ai désinfecté partout. » Inutile de lui demander de vérifier cette fois, il n'y a pas de différence entre avant et après. Je sais juste que j'ai fait attention et que j'ai fait en sorte de ne pas oublier d'endroits. Je ne peux pas faire mieux. Même si je le voulais, je ne le pourrais pas. J'ai hâte d'en finir. Je pose le tissu à côté de moi et tends la main vers un flacon que je connais un peu mieux que les deux autres. Je venais d'arriver à Poudlard, c'était ma première année, et j'avais fini à l'infirmerie après une chute dans les escaliers. Rien de grave, en un rien de temps c'était réparé, mais avant de s'occuper de moi, l'infirmière devait refermer la plaie d'un élève plus âgé. Il s'était fait attaquer par je ne sais pas quelle créature pendant un cours et son torse était salement touché. Je n'aurais pas dû voir tout ça mais les gémissements et le rideau tiré avait eu raison de mon bon sens et ma curiosité avait pris le dessus. Il était là, allongé sur le lit d'à côté, et elle avait sorti cette bouteille alors que n'importe qui à sa place, dans mon monde, aurait fait un pansement géant et vérifié tous les jours pendant des semaines que la cicatrisation se faisait correctement. Là, en trois gouttes c'était fini. Il était un peu faible et avait gardé le lit jusqu'au lendemain, mais il n'y avait plus de traces de sa blessure. Sous mes yeux, elle avait littéralement disparu. Alors je fais pareil et laisse tomber quelques gouttes d'essence de dictame sur la plaie de Sybille. La fumée verte me fait sursauter mais je me force à la regarder agir. En un rien de temps, une peau nouvelle se forme là où l'ancienne avait cédé et c'est comme s'il ne s'était jamais rien passé. Comme si elle n'avait jamais été blessée. Après ça, je reste là, l'air bête. On ne peut rien faire de plus. J'imagine qu'il nous reste plus qu'à croiser les doigts. Je baisse les yeux sur les miens, toujours poisseux de son sang. Mon estomac se contracte plus violemment encore que les premières fois. Je me lève péniblement, ramassant au passage les linges souillés. « Je... » Je me sens pas bien. Je veux revenir en arrière. Je sens le monde qui se remet à tourner autour de nous et j'ai peur. Je ne veux pas être tout seul. Je veux qu'il vienne avec moi. Je veux nettoyer son sang et ne plus penser à ce que j'ai dû faire ce soir. « Je reviens. » Et sans un regard de plus, sûrement pour cacher les larmes qui se sont remises à briller et la détresse qui m'est tombée dessus au moment où j'ai fini mon travail, je l'abandonne et prends le chemin de la salle de bain...
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Crédit : Tashi Rodriguez
Année : 5ème année (15 ans)

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❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞Dan & Milo

Je parle, encore et toujours, cela me parais presque interminable tellement je parle, pourtant au final je n'ai pas dis grand chose. Quand je suis stressé, je parle de quelque chose qui me passionne, parce que ça a un effet apaisant sur moi et que je n'ai pas besoin de réfléchir 15 ans à ce que je vais dire, ça sort tout seul. Dan doit s'en moquer royal de l'écologie mais tant pis, c'est un sujet qui me tient à coeur alors je présente rapidement l'association que j'ai monté à l'école. Il ne dit rien, il continue ce qu'il est en train de faire et moi je me contente de parler en le fixant. Je n'ai pas le courage de regarder ses mains, d'étudier ses gestes pour voir s'il nettoie correctement la plaie de Sybille, je lui fais confiance. De toute façon ce n'est pas comme si j'avais réellement le choix, si je ne lui fais pas confiance, il faudrait que soit je prenne mon courage à deux mains pour l'observer faire, soit alors que je le fasse moi-même et ce n'est pas possible. Je ne suis pas courageux, si je l'avais été, je serais baguette à la main avec mes camarades, dehors, en train de me battre. On entend raisonner les sortilèges qui se percutent contre les murs du château, on se demande s'ils vont bien, s'ils vont s'en sortir et comment va finir toute cette histoire. J'aimerais retourner me coucher et voir si demain sera meilleur qu'aujourd'hui. Mais comment cela pourrait-il être possible ? Sauf si on me tue dans mon sommeil, je ne vois pas comment ce miracle pourrait être possible. Alors je reste ici, aux côtés de Dan et Sybille et je parle, inlassablement, sous prétexte qu'on me l'a demandé. Sybille ne bouge pas, elle reste immobile, inerte, sur le sol et je n'ose poser mes yeux sur elle sans être paniqué par ce qu'il pourrait advenir d'elle. Et si elle mourrait dans nos bras ? Ce ne serait ni de la faute de Dan, ni de la mienne et pourtant on s'en voudrait atrocement. On aura fait ce que nous pouvions pour elle mais nous ne sommes pas des professionnels, nous n'y connaissons pas grand chose sur le sujet. Nous faisons de notre mieux ou plutôt Dan fait de son mieux, moi je me contente de lui parler.

« Je la connais, ta sœur. Enfin, de vue. Elle était dans ma classe avant. » Je suis surpris par cette remarque, je ne m'y attendais pas. Il me demandait si je comptais aller au bal, en soit c'est une drôle de question puisqu'il n'y aura finalement pas de bal demain ou en tout cas s'il y en a un, personne n'aura le coeur à la fête, mais nous vivons une drôle de situation alors j'y réponds comme si rien d'anormal était en train de se produire, c'est une certaine façon rassurant de se voiler la face. Je lui dis que je ne savais pas, que ça dépendrait de ma soeur et de ma meilleure amie. Il faut bien comprendre que je ne suis pas toujours maitre de mes propres décisions, bien trop influençable pour ça, mais ça ne me dérange pas, j'aime passer du temps avec ma soeur et ma meilleure amie. Je ne savais pas qu'il connaissait ma soeur, même de vue. C'est un peu stupide puisque Acacia connait forcément des gens, autre que moi à Poudlard. Visiblement il aurait redoublé ou alors je ne comprends pas sa phrase. Vu que ma soeur est en septième année et qu'elle n'a jamais redoublé, s'il dit qu'il était dans sa classe avant, ça signifie que maintenant plus, non ? « Tu as redoublé ? » Demandais-je simplement. Pas de jugement de valeur dans le timbre de ma voix ou dans ma question, c'était une simple question. Je ne sais pas en quelle classe il est, tout ce que je sais c'est qu'il n'est pas en 5ème année et qu'il doit être plus âgé que moi, point. Je suppose qu'il a l'âge des jumeaux et qu'il a redoublé. J'avoue que je ne comprends pas comment Abel a réussi à passer toutes ces années sans redoubler. Mais bon c'est certainement grâce à Acacia, sinon sans son aide, il serait certainement coincé indéfiniment en première année ...

« Je sais pas non plus. J'ai même pas invité January, ça doit vouloir dire que je n'ai pas tant envie d'y aller que ça. » January ? Ce nom me dit quelque chose et je mets quelques instants avant de le resituer. January Shiver, elle est de la même année que les jumeaux. Je ne connais pas grand chose d'elle, je sais qu'elle a deux frères de la même année qu'elle, l'un est capitaine de Quidditch à Serpentard et l'autre est Préfet à Gryffondor. A croire qu'ils sont nés pour réussir chez les Shiver. Je ne connais pas Dan, du coup il est normal que je ne sache pas ses fréquentations, mais en le fixant quelques instants, plus intensément que d'ordinaire, je me rends compte qu'il a un très beau visage. J'aurais aimé lui ressembler, je suis sûr qu'il a la cote auprès des filles. Elles ne le voient pas comme un simple ami ou une victime à tyranniser, mais quelqu'un d'attirant avec qui elles voudraient sortir. Il a beaucoup de chance. Je ne m'intéresse pas aux filles depuis très longtemps, il faut bien dire ce qui est, mais comme n'importe quel adolescent, le sujet commence à me titiller. Mais avec la tronche que je me paie et la réputation qui va avec, je doute de sortir avec une fille avant très longtemps ... peut-être jamais même. A moins qu'elle soit aveugle et sourde, je n'ai aucune chance. « C'est ta copine ? » Je n'y connais pas grand chose dans ce domaine, pour moi il y a les amies et les petites amies, point. J'ai du mal à comprendre comment quelqu'un peu sortir avec plusieurs personnes en même temps, je trouve ça assez irrespectueux envers la personne. Mais je sais que je suis assez vieux jeu, alors je me dis parfois que je ne suis pas né dans la bonne époque... Mais les mecs comme Dan doivent avoir l'embarras du choix, ils peuvent changer quand ils veulent. Je crois que c'est la seule chose que j'envie à mon frère Abel, sa beauté et son charisme. Il a beau être un crétin né, il attire le regard et sait parler aux filles. Moi j'en suis incapable, la preuve, la fille qui est allongée inerte devant nous ignore complètement que j'ai un faible pour elle et elle ne le sera jamais parce que je n'oserais jamais le lui dire, j'aurais bien trop peur qu'elle se moque de moi ou qu'elle me fuie. Je préfère préserver notre amitié et garder pour moi mes sentiments, même si le terme de sentiment est un peu fort.

« Tu comptes en faire ton métier ? » Je suis un peu surpris par la question, elle sort de nulle part et j'avoue que je ne comprends pas trop de quoi il parle. Je le fixe sans comprendre, interloqué. Je tente de me remémorer l'ensemble de notre discussion, même si bien souvent c'est moi qui parlait pendant qu'il faisait tout le boulot. Quel métier ? Ce n'est certainement pas médicomage, c'est une évidence vu que j'ai du mal avec la vue du sang et que je n'ose même pas toucher Sybille de peur de lui vomir dessus ou de m'évanouir. Je sais ce qu'il faut faire mais je suis incapable de le faire tout seul, c'est embêtant pour ce genre de métier. « De la sauvegarde de la nature, je veux dire. » Il a dû comprendre que j'étais à dix milles lieux de comprendre ce qu'il venait de me poser comme question alors il précise le fond de sa pensée, c'est bien gentil à lui. Là tout de suite ça devient plus clair. Est-ce que j'envisage de faire quelque chose en rapport avec la sauvegarde de la nature ? Pour être honnête je n'en ai aucune idée. J'aime ma petite association et il est évident que j'ai envie de continuer à militer pour aider à préserver la nature, mais est-ce que j'ai envie d'en faire mon métier ? Ma foi je ne me suis jamais vraiment posé la question et j'avoue que l'idée me plait bien. Oui, pourquoi pas ma foi, au moins j'aurais la sensation de faire quelque chose d'important, de juste. Il est évident que je ne ferais jamais quelque chose comme garde chasse ou garde forestier, vu que j'ai une peur bleu des "autres" et dans autres on peut compter les humains et les animaux en tout genre. Mais quelque chose qui ne m'oblige pas à aller sur le terrain mais qui permet quand même, à mon niveau, d'agir, pourquoi pas. « Je t'avouerais que je ne me suis jamais posé la question, mais ... oui, l'idée pourrait me plaire. Je ne suis pas un homme d'action, je n'ai aucun courage on a pu le remarquer, mais un métier qui pourrait me faire agir à distance, qui me permettrait de tenter de changer les mentalités, de trouver de nouvelles façons de vivre et d'agir pour préserver la nature ... oui, ça pourrait me plaire ... » Plus j'en parlais et plus l'idée me séduisait. J'aurais aimé pouvoir en parler à Billie, qu'elle me donne son avis sur le sujet. Je suis sûr qu'elle aurait été aussi emballé que moi et qu'elle m'encouragerait à réaliser mes rêves. Mais elle n'est pas là et j'ignore si elle va bien, l'angoisse me reprend donc. Afin de tenter de parer à cela, je déglutis et retourne la question à Dan, en restant cette fois-ci plus général. « Et toi, tu sais ce que tu veux faire plus tard ? » Maintenant c'est à lui de parler sinon je sens que je vais fixer mes pensées sur Billie et je vais finir en PLS dans un coin de la salle, incapable d'aider qui que ce soit et ce n'est pas le moment.

« Tu fais ça depuis longtemps ? Ça consiste en quoi ? Vous sauvez des animaux ? Vous faites des manifestations et tout ? » Il s'emballe un peur sur l'ampleur des actions de mon association. J'aurais aimé lui répondre que oui, nous faisons énormément de choses, nous agissons véritablement pour le bien être des animaux, nous enfonçons bravement dans la forêt interdite pour recueillir les pauvres animaux blessés que nous emmènerions au professeur de Soin aux créatures magiques, sauf que ce n'est pas le cas, du tout. Je ne mettrais jamais un doigt de pied dans la forêt interdite, sauf si on me bâillonne, m'attache et on me jette au milieu, je n'irais jamais. Une fois on a essayé de faire une manifestation et en dehors de se recevoir des boules de neige dans la tête, on a rien réussi à faire. On jette nos prospectus dans les toilettes, on se moque de nous quand on tente de parler de ce que l'on fait dans notre association, bref, en dehors de se faire huer, on ne fait pas grand chose. « J'ai toujours été très impliqué dans la sauvegarde de la nature, ma grand-mère m'a transmis sa passion je crois. On tente de faire signer des pétitions pour sauver certaines espèces en voie d'extinction, on a essayé une fois de manifester pour une loi qui était révoltante mais ici à Poudlard, ce n'est pas franchement très facile de parler d'écologie et de sauvegarde à une bande d'adolescents qui se moquent de leur environnement. L'essentiel de nos actions est de faire des prospectus et de recruter des gens ... Pas très glorieux je sais. » Parfois je trouve ça tellement nul que je suis abattu et je veux tout arrêter, mais ma grand mère sait toujours trouver les mots justes pour me redonner le moral et m'aider à continuer. J'aimerais qu'elle soit là pour me donner son courage et m'aider à avancer et à prendre les bonnes décisions.

« J...j'ai désinfecté partout. » La deuxième étape vient d'être achevée. Dan sort une potion et met quelques gouttes sur la plaie de Sybille. Une fumée surgit soudainement, ce qui nous surprend tous les deux et la plaie commence à se refermer comme par magie. Nous ne pouvons plus rien faire, nous avons fait tout ce qui est en notre pouvoir pour l'aider. Il faut qu'elle tienne le coup et que l'infirmière vienne faire le reste. La plaie n'est plus, ce qui est assez rassurant mais j'aurais aimé qu'elle bouge, ne serait-ce que les doigts ou n'importe quoi, pour me rassurer, sauf qu'elle reste inconsciente et ça ne m'aide pas. Mais l'avantage c'est que pour le moment je ne pense plus à Billie ou en tout cas je n'angoisse plus pour elle. « Je... Je reviens. » Le voilà qui se lève et qui s'en va, me laissant seul. Soudainement j'ai l'impression d'avoir tout le poids du monde sur les épaules. Reviens, pitié, ne me laisse pas tout seul ... J'ai les doigts tâché de sang mais je m'en moque. Je fixe Sybille, perdu et terrorisé. Je sens mon souffle s'accélérer mais ce n'est rien face à ce qui va se produire. J'entends des coup à la porte. Je doute que mes camarades aient oublié le mot de passe. Je relève la tête soudainement, la peur se lisant sur mon visage. J'entends de nouveau des coups, ils essaient d'entrer. Je me lève, totalement effrayé et perdu. « Dan ... » Dis-je, incapable de crier, ma voix se cassant dans ma gorge. De nouveau des coups sur la porte « DAN !! » Finissais-je par crier, terrifié.
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PAIR >> Les Mangemorts finissent par entrer dans la pièce après que la porte ait cédé à leurs attaques répétées. Milo se trouve devant le corps de Sybille, dos aux escaliers, baguette en main mais totalement terrifié. Il braque sa baguette devant eux mais on peut voir qu'il serait bien incapable de dire un mot

IMPAIR >> Les Mangemorts s'acharnent sur la porte, elle n'a pas encore cédé mais cela ne saurait tarder. Milo se lève et se trouve devant le corps de Sybille, dos aux escaliers, baguette en main mais totalement terrifié.



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“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's


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Le Hasard

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je suis trop jeune pour mourir
Milo & Rioghbhardan

Peut-être que dans d'autres circonstances, j'aurais apprécié cette soirée. Je ne suis pas du genre à prendre plaisir à écouter les gens me raconter leur vie mais pourquoi pas ? On aurait été assis sur un des canapés confortables de cette salle commune, sûrement à essayer de combattre une insomnie ou quelque chose dans ce goût-là. Le silence aurait été total, seulement brisé par ses explications dans grand intérêt et je me serais laissé aller à l'écouter comme un môme écouter une histoire pour s'endormir. Oui, peut-être que dans d'autres circonstances, ça aurait été l'une des nuits les plus agréables de ce début d'année. Mais il n'en est rien. On parle parce que je lui ai demandé, parce que je n'ai pas le choix si je ne veux pas laisser la panique prendre le dessus. Je n'ai pas le droit de paniquer. C'est bien la première fois que je me dis ça, d'ailleurs. Mais là, j'ai l'impression qu'il y a trop sur mes épaules pour pouvoir me le permettre pour l'instant. Sybille, Milo et par extension les mômes dans le dortoir. Si je baisse les bras maintenant, j'ai peur qu'il le fasse également et que ça soit tout Poufsouffle qui sombre en même temps que nous. J'ai jamais eu autant l'impression de dépendre de quelqu'un. Parce que je crois que ça n'est jamais arrivé. Je me suis toujours débrouillé pour ne rien attendre psychologiquement des gens. Ni soutien ni intérêt, rien... Et là, c'est toute ma vie qui dépend de la sienne. S'il part, c'est la fin du monde. Du mien, en tout cas. Je serai capable de le retenir, de le forcer à rester, j'imagine. Je sens mon cœur qui cogne trop fort dans ma poitrine, c'est désagréable. Il se calme difficilement. Il refuse de reprendre un rythme normal et d'accepter l'idée que tout n'est pas si grave. Il n'est pas aussi con que ça... Au silence qui se réinstalle, j'ai l'impression qu'il est surpris que je connaisse sa sœur. Je connais tous les septième année, c'est normal. On a passé quatre ans dans la même classe, je les ai vus tous les jours pendant des mois... Qu'importe s'il n'y a pas forcément de liens entre eux et moi, j'ai conscience de leur existence et techniquement la réciproque est vraie. « Tu as redoublé ? » Je hoche doucement la tête. Je n'ai pas grand chose à cacher et encore moins un détail aussi public que celui-là. Même si ce redoublement m'a achevé et m'a donné l'impression (je ne suis toujours pas convaincu que c'en soit une) d'être absolument minable, j'en ai toujours parlé à peu près naturellement. De ça comme du reste. Je sais à quel point c'est difficile de garder un secret pour ne pas avoir envie d'en faire pour rien. « Ma quatrième année. » Parce qu'en plus, je me suis débrouillé pour rater une année sans difficulté réelle. Je n'ai même pas l'excuse de BUSEs trop compliquées ni rien. Non... C'était juste une année comme les autres durant laquelle j'ai littéralement coulé. Pour ma défense, ça n'est pas seulement de ma faute... Mes mains sont gelées alors qu'elles continuent de s'affairer sur Sybille. C'est ma mère qui a tout foutu en l'air...

La conversation poursuit son cours. Je suis sûr que pour un œil extérieur, ma gamine probablement toujours dans les parages par exemple, ça doit être particulièrement perturbant de nous voir discuter le plus normalement du monde alors que ledit monde se barre en ruines. Et j'imagine que j'aurais fait en sorte de nous ramener à la réalité, à sa place, mais elle ne fait rien. Je ne l'entends plus sangloter. C'est comme si elle avait disparu. Et ça ne m'étonne pas. Il n'y a que lui et moi maintenant. Je suppose que ça restera comme ça tant qu'on aura pas fini. Il n'y a plus que lui et moi... Je me sens plus observé encore que les secondes précédentes. C'est comme son regard picotait ma peau. C'est une sensation habituelle à la maison, beaucoup moins à l'école et je ne suis pas certain d'apprécier son retour. Je ne dis rien, je ne cherche pas à faire en sorte qu'il s'arrête. J'aurais trop peur qu'il le prenne mal et s'en aille. Tout est préférable à son départ. « C'est ta copine ? » Sa question me surprend. « Non. » Au moins, c'est clair. Je n'ai jamais eu de copines. Avant, je ne m'intéressais pas vraiment aux filles, c'était drôle de jeter un œil dans les toilettes ou dans leurs vestiaires avec des potes juste pour essayer d'apercevoir quelque chose avant de se faire mettre dehors sous une pluie d'insulte, c'était un défi, un challenge, l'impression de jouer les grands... Et quand j'aurais enfin pu avoir envie de plus qu'un souvenir érotiquement volé, tout avait dérapé. Oh, j'en ai eu des filles dans ma vie, mais rarement très longtemps. Et on ne peut pas dire que les sentiments soient la base de mes relations. Je ne sais pas vraiment si j'aimerais que ça change... Sûrement, j'imagine. Savoir qu'il y a une personne dans ce monde qui attend avec impatience que je la rejoigne à la pause, dont les sourires laissent penser que je suis la plus merveilleuse chose qui lui soit jamais arrivée et qui serait assez amoureuse pour imaginer que ça puisse être vrai. Je pense que j'aimerais ressentir ça aussi, en réalité. Devenir une grosse guimauve à sa simple vue, passer des heures à la regarder avec un sourire débile et prévoir un avenir qui n'arrivera sûrement jamais parce que l'amour éternel n'existe pas. Mais non. Je ne peux pas imposer mon existence à qui que ce soit. Aucune fille ne mérite ça. Qu'importe si elle est au courant, qu'importe si elle est prête à fermer les yeux. Je ne pourrais jamais faire une chose pareille. Et puis il faudrait m'attacher, faire confiance... C'est le plus compliqué dans cette histoire. Quoi que cette nuit me prouve que je sais faire confiance. M'abandonner totalement aux décisions d'un inconnu. Être prêt à le suivre sans me poser de question, seulement parce qu'il est là. Parce qu'il est lui...? J'en sais rien et ça n'a pas la moindre importance. J'ai été capable de baisser mes barrières et de laisser quelqu'un prendre une place énorme dans ma vie. J'en ai été capable... Mais ce soir ne compte pas. La situation est extrême et elle nécessite forcément qu'on change un peu les habitudes. Non, ça ne compte pas. Le sourire que j'avais s'est fait la malle. Je passe totalement à côté de ma vie. J'arrive à la fin de mon adolescence sans jamais avoir vécu un seul jour de celle-ci... « C'est juste que... que... je suis son cavalier quand elle a personne d'autre. » C'est juste que j'en reviens à mes premiers amours et joue gratuitement les escorts, en réalité. Mais je n'ai pas vraiment envie de l'expliquer de cette manière. Et ça n'est pas tout à fait vrai. J'y trouve mon compte. Parader avec l'une des plus jolies filles de l'école à mon bras, c'est bon pour attirer l'attention des gens. Normalement... Mais il faut bien reconnaître qu'une fois encore, c'est Madame qui décide quand j'interviens. Comme toujours... J'ai l'impression que je ne me déferai jamais de ce statut d'objet, alors même que, jusque là, je croyais que j'en étais débarrassé ici...

Cette réflexion me perturbe assez pour me faire totalement perdre contact avec la réalité. Mes gestes sont automatiques, je ne réfléchis plus à rien d'autre qu'au bordel de ma vie. Au sens le plus littéral du terme. Je ne sais pas comment la situation a pu m'échapper à ce point. Comment de quelques danses à un mariage je me suis retrouvé à écumer bars et soirées pour m'envoyer en l'air avec toutes les femelles suffisamment désespérées pour accepter ? Ma gorge se noue. Je me désespère. Je me dégoûte un peu, aussi. Et je crains qu'il parvienne à suivre le cheminement de mes pensées, que mon visage trahisse la vérité qui vient encore une fois de me tomber dessus. Alors je reprends comme si de rien n'était. Comme si j'étais trop stupide pour réfléchir deux secondes. J'aimerais, parfois. J'aimerais... « Je t'avouerais que je ne me suis jamais posé la question, mais ... oui, l'idée pourrait me plaire. » Il reprend le cours de son quasi-monologue et cela ne me dérange pas. Je m'accroche à ses phrases, à chacun de ses mots pour m'extirper difficilement du pétrin de mes pensées. Je me déteste, en fait. C'est exactement ça... « Je ne suis pas un homme d'action, je n'ai aucun courage on a pu le remarquer, mais un métier qui pourrait me faire agir à distance, qui me permettrait de tenter de changer les mentalités, de trouver de nouvelles façons de vivre et d'agir pour préserver la nature... oui, ça pourrait me plaire... » L'espace d'une seconde, je relève les yeux vers lui. Mon regard rencontre le sien un instant et je reporte mon attention sur ce que je fais, comme si je n'avais jamais arrêté. « J'ai pas remarqué ça, moi. Juste que t'avais pris les choses en main, que t'étais là pour protéger les gamins et que t'avais pas lâché Sybille. T'étais obligé de rien mais tu l'as fait quand même. » Je le trouve courageux. Peut-être que ça n'est pas un super-héro, peut-être qu'il n'a pas l'étoffe d'un guerrier mais cela n'enlève rien à son courage. Je ne suis pas sûr qu'il faille forcément être inconscient au point de se jeter dans les bras de la mort pour mériter ce qualificatif. Lui le mérite malgré tout. « Et toi, tu sais ce que tu veux faire plus tard ? » Je secoue lentement la tête avec que l'image d'Helen s'impose dans mon esprit. Je ne veux pas faire ça. Je veux être autre chose un jour que ce pauvre abruti tout juste bon à occuper les femmes un moment. Pouvoir rentrer à la maison et dire à Shawna que j'ai trouvé un job, un vrai job. Voir de la fierté dans le regard de ma mère, peut-être aussi ? J'en sais rien, j'aimerais juste que ça s'arrête un jour. Que je sois assez courageux, moi, pour mettre un terme à tout ça. Pour l'instant, je sais que c'est pas possible. Parce que c'est pas sans intérêt et que je le vis parfois mieux que ce soir. Juste un peu... Assez pour relativiser. Mais là... Je me rends juste compte que si je meurs bientôt, il n'y aura rien à retenir de tout ça. Ma vie toute entière est un mensonge. J'ai grandi dans les mensonges de mon père et je continue dans les miens. « Peut-être suivre les traces de mon père et faire du Quidditch ? » Le ton de ma voix me pousse à comprendre que ça ne me plaît pas plus que ça. « Je sais pas trop, en fait. Juste pas médecin, ça c'est sûr. » Je ne suis pas doué pour grand chose de toute façon, alors ça risquera de compliquer les choses. Je trouverai sûrement. Un jour. Peut-être... Parfois, j'essaye de penser à mon avenir et je ne vois rien. Je suis incapable de me projeter. Je ne sais pas ce que je ferai dans cinq ou dix ans. Même pas à la fin de ma septième année. C'est un flou total et particulièrement angoissant...

De toute façon, peut-être que je n'irai pas jusque là. « J'ai toujours été très impliqué dans la sauvegarde de la nature, ma grand-mère m'a transmis sa passion je crois. » Le silence n'a pas vraiment sa place ce soir. Je ne sais pas s'il le ressent de la même manière que moi ou qu'il coopère seulement pour me faire plaisir (pour me rassurer ?) mais dans tous les cas je lui en suis reconnaissant. « On tente de faire signer des pétitions pour sauver certaines espèces en voie d'extinction, on a essayé une fois de manifester pour une loi qui était révoltante mais ici à Poudlard, ce n'est pas franchement très facile de parler d'écologie et de sauvegarde à une bande d'adolescents qui se moquent de leur environnement. » J'en arriverais presque à culpabiliser de faire partie de la « bande d'adolescents qui se moquent de leur environnement », de lui rendre la tâche plus compliquée. Pourtant, je n'ai jamais entendu parlé de son association avant aujourd'hui. Je ne sais pas si j'en ai eu vent un jour avant de l'oublier parce que ça ne m'intéressait pas ou simplement que l'information n'est pas parvenue jusqu'à moi... Honnêtement, j'en sais rien. Je tendrai l'oreille, à l'avenir, juste au cas où. Non pas que ça m'intéresse mais ça me rappellera sûrement sa compagnie. Et cette soirée... Je vois d'ici se profiler les cauchemars. À moins que Morphée refuse carrément de venir m'étreindre... Et si on était réveillé à nouveau comme cette nuit ? Je ne veux pas que ça recommence. Je veux rentrer chez moi... « L'essentiel de nos actions est de faire des prospectus et de recruter des gens... Pas très glorieux je sais. » Je hausse légèrement les épaules alors que j'arrive au bout de mon calvaire. Plus qu'un tout petit endroit à désinfecter et j'aurais terminé. La suite ira plus vite, forcément. Et la fin m'attend déjà. Je peux l'apercevoir derrière ce tissu taché de sang. « Il faut bien commencer quelque part. Et vous avez le mérite de vous accrocher malgré les difficultés, je trouve ça cool. Y'en a plein qui aurait déjà laissé tomber. Bientôt, on entendra parler de vous partout et ils se diront tous qu'ils auraient mieux fait de vous prendre au sérieux, tu verras. » Comme si j'étais devin. Franchement, ce soir, je m'en fiche royalement. Appelez-moi Madame Irma, j'ai besoin de me raccrocher à l'espoir d'un avenir plus brillant que celui qui semble s'approcher. Un avenir où tout ira bien, pour les rêves de ce garçon se réaliseront, où Sybille finira par se foutre de nous pour avoir été en panique à cause d'elle et tout le bazar. Et si ça n'arrive pas pour de vrai, tant pis, au moins ça m'aura aidé à passer la nuit. J'en demande pas davantage...

Je termine ce que j'ai commencé et sens mes nerfs lâcher. J'ai fait ce qu'on attendait de moi, j'ai besoin de souffler maintenant. De me remettre de mes émotions. De rendre mon dîner, peut-être aussi. Alors je finis par me lever, aussi hâtivement qu'à contre-cœur, et quitte la salle commune. J'aurais aimé qu'il me suive, qu'il comprenne de lui-même qu'il n'y a rien qui m'effraie plus ce soir que de rester tout seul mais ça n'est visiblement pas le cas. Je ne peux pas lui en vouloir. On ne se connaît pas et il a sûrement mieux à faire que de s'inquiéter de ce que je peux bien vivre à cet instant. Alors je remonte jusqu'à la salle de bain. Des voix s'élèvent dans le dortoir. Les gamins sont toujours là, ils ont l'air de se disputer. Le temps se fait longtemps, l'attente aussi. J'imagine qu'ils ont envie de sortir et de prendre part à tout ça. Je passe devant sans un bruit et referme la porte derrière moi. La solitude m'oppresse. Je serre les linges poisseux entre mes doigts qui le sont tout autant. Ma respiration s'accélère. Mon cœur s'emballe. J'ai envie de vomir, de redescendre, de pleurer, de retourner me coucher... Je veux que tout ça s'arrête, oublier ce qu'il s'est passé, ne plus voir le corps immobile de mon amie ni sentir l'odeur de son sang. Son sang... C'est pour ça que je suis monté. Alors je m'approche des lavabos, abandonne mon matériel et ouvre l'eau. De la vapeur s'en échappe bientôt alors que je glisse les mains dessous. Je me fiche de savoir si c'est brûlant, je veux juste effacer tout ça. La puanteur ferrugineuse qui en émane me retourne l'estomac mais je continue de frotter malgré tout. J'ai souvent eu l'impression d'être sale, de passer des heures sous la douche dans l'espoir que ça finisse par passer mais ça n'a jamais été à ce point. J'ignore la douleur et continue encore et encore. Il n'y a plus la moindre trace mais c'est comme s'il s'était incrusté sous ma peau et que je devais l'en déloger. Plus rien d'autre ne compte. Le temps passe plus. Je deviens cinglé. Au loin, des bruits me parviennent mais je n'arrive pas à les distinguer. Des coups, quelque chose comme ça. Ça ne change pas vraiment des explosions qui ont fait rage jusque là. Pourtant, il y a quelque chose d'étrange. Comme si le combat avait cessé. Il n'y a plus ces explosions. Seulement des coups. Je n'y fais pas attention et frotte plus fort. « DAN !! » Je sursaute et me cogne contre le robinet. Dans la précipitation, j'oublie de couper l'eau et redescends quatre à quatre, poussant sans le vouloir un première année qui venait voir le problème. Les coups sont plus clairs. Semblables aux battements de mon cœur. Il se cale sur leur rythme. J'essuie mes mains sur mon pantalon juste avant revenir dans notre antre. Les coups sont plus forts. Rien a bougé.

Sauf Milo. Il s'est levé et ses doigts crispés sur sa baguette laissent penser qu'il est prêt à se battre. La panique m'envahit aussitôt. Je vois son corps allongé près de celui de Sybille, mon impuissance totale, son abandon. Il en est hors de question ! Il n'arrivera rien à ce môme ce soir ! Je ramasse la mienne et la garde en main, juste au cas où, puis je m'approche de lui sans un bruit. Je ne réfléchis pas, je n'ai pas le temps ni le courage de me rendre compte de ma propre lâcheté, j'agis comme mu par une force invisible et ça me va très bien. Je veux juste qu'il ne lui arrive rien. Qu'il ne nous arrive rien. J'entends des pas dans les escaliers. On nous rejoint mais le silence reste le même. La peur est palpable. L'appréhension aussi. On ne sait pas ce qu'il adviendra de nous. Je veux juste avoir eu raison tout à l'heure quand j'ai supposé qu'ils ne tueraient pas tout le monde. Je pose ma main de libre sur la sienne, dans l'espoir idiot de l'empêcher de se servir de son arme. Comme tout à l'heure, son contact me rassure. On est pas d'accord sur la suite des opérations mais on est pas seuls. Tant qu'il n'agit pas bêtement, on marche ensemble. « Fais rien. » J'ai conscience du couinement pathétique qui vient de m'échapper et je m'en veux de perdre mon assurance au moment où j'en aurais le plus besoin mais je ne me démonte pas pour autant et continue malgré tout. « S'ils attaquent, on se défend mais c'est tout. D'accord ? » Ce serait stupide d'ouvrir les hostilités. On est deux, je suis nul et les mômes doivent pas connaître plus qu'un Wingardium Leviosa. Nous battre doit être vraiment notre dernier recours, quand tout sera foutu et qu'on mourra de toute façon. Il reste un mince espoir, pour l'instant, et je ne veux pas qu'on le gâche pour rien. Les coups continuent. Je n'ai pas éloigné ma main de la sienne sans me rendre compte une seconde du ridicule de la situation. Ma gamine est venue se coller à moi, je sens sa chaleur et ses mains accrochées à mon sweat. On a trop à perdre à jouer les héros ce soir et plus que jamais je veux que l'humanité toute entière se rende compte à quel point je peux être lâche. Parce que notre reddition, à présent, peut sauver sûrement plus d'une vie...
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❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞Dan & Milo

« Ma quatrième année. » C'est incroyable comme en une soirée, on peut avoir l'impression de connaître depuis toujours une personne alors qu'au final on sait très peu de choses sur elle. Dan par exemple, je ne le connaissais pas avant ce soir. On s'était déjà croisé à plusieurs reprises dans notre salle commune ou dans les couloirs, bien évidemment, mais n'étant pas de la même année, nous n'avions jamais vraiment eu l'occasion de se parler. Peut-être avait-on échangé un ou deux mots à table, pour demander le sel ou un plat, tout au plus, mais sans vraiment prendre le temps d'apprendre à connaître l'autre. La seule fois où nous nous sommes retrouvés ensemble, c'était cet été, lors d'une pseudo promenade avec un groupe. Nous nous étions éloignés tous les deux, pour des raisons différentes et nous nous étions perdus. Mais je ne garde pas un très bon souvenir de cet épisode, non pas que je lui en tiens encore rigueur, mais j'avais trouvé son attitude vraiment abusée. Le mec je ne le connais pas, il veut m'abandonner dans une forêt dont on ne sait rien et ensuite il me prend comme bouclier humain et m'ordonne de devenir un meurtrier, comme première rencontre, il y a mieux. Une fois sorti de pétrin, nous ne nous étions plus adressé la parole. Pourquoi l'aurions-nous fait ? Nous n'avons rien en commun et on ne peut pas dire que cet épisode nous aura vraiment rapproché. Alors que ce soir, j'ai vraiment le sentiment que quelque chose passe entre nous. Je ne parle pas de sentiment quelconque, nous ne sommes pas dans un roman à l'eau de rose ou je-ne-sais-quoi-encore. Je parle d'un lien un peu particulier, comme une réelle confiance en l'autre alors qu'au final on ne se connait pas plus que la première fois. On se retrouve juste dans le même pétrin et on est conscient que sans l'autre, on n'est plus rien. Sa présence me rassure, m'apaise et je me sens moins seul, moins désespéré. Avec lui j'ai envie de me sentir courageux, j'ai envie de faire quelque chose, d'être utile et pas seulement de me poser dans un coin en position de PLS. C'est étrange non ? « Oh ! ... et il ... il y avait une raison particulière ? » Demandais-je candidement avant de me rendre compte que je dépassais peut-être les bornes. Je n'ai aucune envie de le blesser ou de le forcer à me révéler quelque chose de personnel s'il ne le veut pas. On ne se connait pas, j'ignorais qu'il était redoublement et qu'il avait été dans la même classe que les jumeaux. Je ne veux surtout pas qu'il se lève et qu'il m'abandonne, me trouvant un peu trop prétentieux pour croire que je pourrais être dans ses confidences. « Oh heu pardon ... ça ne me regarde peut-être pas, je ne voulais pas être indiscret. » Inconsciemment, mes yeux criaient "ne me quittent pas, ne m'abandonnent pas, je suis désolé".

« Non. C'est juste que... que... je suis son cavalier quand elle a personne d'autre. » Je suis presque étonné de sa réponse. Non pas qu'il n'a pas le droit de rendre service à cette fille, mais je ne sais pas, je trouve ça étrange. Objectivement, Dan est plutôt beau garçon, comment cela se fait-il qu'il n'a pas de copine ? Peut-être est-il gay, c'est vrai que ce n'est pas la première idée que je me suis faite de lui, mais c'est de l'ordre du possible. Ce n'est pas parce que j'ai un frère gay que je suis capable d'en reconnaitre un quand j'en croise. Après c'est un peu débile comme réflexion, parce qu'ils sont comme tous le monde, j'en suis parfaitement conscient, ils aiment juste des personnes du même sexe qu'eux. Je me trouve parfois si stupide ... à croire qu'Abel a bien raison de me rendre la vie impossible. Bref, je m'égare. Tout ça pour dire que si le mec est encore célibataire alors qu'il est plutôt beau gosse, je ne suis pas prêt de sortir avec une fille de ci-tôt. Certes on s'est embrassé avec Hope hier, mais c'était la toute première fois et c'est certainement un accident, enfin pour elle. Parce que j'y ai pris beaucoup de plaisir pour ma part. Bon certes j'ai été très surpris de ce qu'il s'était produit et j'ai dû être sacrément nul, mais j'ai apprécié. Mon tout premier baiser, ce n'est quand même pas rien et Hope est vraiment quelqu'un de bien. Il est vrai que dans l'idéal, j'aurais aimé que ce soit Sybille, mais je n'aurais jamais aucune chance avec elle, nous ne sommes qu'amis, ça ne sert à rien d'espérer en vain. Mais bon je ne dois pas non plus m'emballer, ce n'était qu'un baiser et on n'a pas encore eu l'occasion d'en reparler. Peut-être que pour elle ce n'était rien, juste un accident ou une envie folle qui vient de lui passer. Peut-être n'aurais-je jamais l'occasion d'en reparler avec elle ... et si elle mourrait ce soir ? Mon dieu, mon coeur se serre en cet instant. Il ne faut pas que j'y pense, que je relègue cette pensée avec les autres, que je l'oublie pour le moment. Il faut que je pense à Dan, ça c'est une bonne idée. Que je m'accroche à lui de toutes mes forces, il est mon phare dans l'obscurité. « Et tu as quelqu'un ? » Demandais-je précipitamment. Et après avoir posé la question, je me suis retrouvé bien con. Pourquoi je pose cette question ? Il va croire que je le drague ... Non c'est con, pourquoi croirait-il ça ?! ... il ne va quand même pas croire ça ?! ... ok donc je suis mort de honte en cet instant, pourquoi j'ai posé la question ? « Pardon, je suis désolé, je ne sais pas pourquoi j'ai posé la question ... Je suis nerveux et quand je suis nerveux je ... je raconte n'importe quoi... Je suis désolé. » Je devrais juste me la fermer en fait, ça serait tellement mieux pour tout le monde.

Je pense des choses et je fais le contraire, c'est tout moi ça. Je me rends compte que je dis de la merde, alors je m'ordonne presque de me taire mais au lieu de ça, je continue à raconter ma vie. Mais je suis stressé, et comme je viens de lui dire, quand je suis stressé, il faut que je parle. Sauf que le problème c'est que mon cerveau est aux abonnés absents, il a baissé le rideau, il n'y a plus personne, alors je raconte n'importe quoi. Le pire c'est que Dan ne m'aide pas, il me pose des questions pour me relancer, il me répond, il me pousse à continuer à parler. Peut-être que ça lui fait du bien mais j'avoue que parfois, le silence serait mieux. Sauf que le problème c'est que je ne laisse pas le temps au silence d'opérer, je parle, je parle, je parle, encore et toujours, c'est lassant, je me fatigue. « J'ai pas remarqué ça, moi. Juste que t'avais pris les choses en main, que t'étais là pour protéger les gamins et que t'avais pas lâché Sybille. T'étais obligé de rien mais tu l'as fait quand même. » Je me rends compte qu'il n'a pas tort. Ce n'est absolument pas pour me vanter mais depuis que je suis avec Dan, je change. Oh rien d'extraordinaire, il ne faut pas s'emballer non plus, mais je prends des initiatives, je donne des "ordres", je tente de gérer la situation. Je dis bien, "je tente" parce que ce n'est pas probant. Si j'étais vraiment courageux, j'aurais soigné Sybille moi-même, mais ce n'est pas le cas. Mais c'est malgré tout agréable d'entendre dire, de la bouche d'une autre personne que mes amis, que je suis courageux. Ca c'est grâce à Billie, à Amara, à William, Chuck et tant d'autres, qui s'échinent à me rendre "meilleur" ou plutôt moins froussard. C'est dans ce genre de moment que je me rends compte qu'ils ne font pas tout ça pour rien, qu'il y a un résultat. Rien de transcendant, il ne faut pas exagéré, mais à la hauteur de mes compétences, c'est un énorme pas en avant. J'ignore jusqu'où ira ce fameux courage qui est né en moi, mais pour le moment, je peux encore garder la tête haute, mais pour combien de temps ? « Je ... non ... t'exagère un peu ... je n'ai rien fais, c'est toi qui soigne Sybille ... » Dis-je d'une voix hésitante, un peu mal à l'aise, content du compliment qu'il me faisait mais incapable de le prendre comme argent content. D'une certaine façon j'étais content d'entendre ce qu'il pensait de moi, surtout que c'était positif mais en même temps ça me gênait parce que j'avais l'impression que je n'étais pas dans mon bon droit d'entendre ça, que je ne le méritais pas. Alors je me passais une main un peu agité derrière la tête, un sourire timide en coin et les yeux baissés. « Peut-être suivre les traces de mon père et faire du Quidditch ? Je sais pas trop, en fait. Juste pas médecin, ça c'est sûr. » Son père était joueur de Quidditch ? Je le fixais avec des yeux ronds. C'était possible, il n'était pas le seul à connaître un joueur célèbre, j'en avais déjà croisé auparavant, comme Edward ou Terry, mais pour être honnête, je m'en moquais royal, ce n'était pas moi le fan de sport, c'était Abel. Moi je me contentais de hocher la tête quand on m'en parlait et si on me posait des questions, je m'excusais d'être ignorant, préférant rester dans l'ignorance la plus total, ne m'intéressant pas à tout cela. Autant je veux apprendre tout ce qui est possible dans les plantes, par exemple, autant le sport me passe totalement au dessus. « Ton père est un joueur de Quidditch ?» Demandais-je surpris, en espérant ne pas passer pour un parfait crétin. « En tout cas tu t'en sors plutôt bien avec Sybille ... tu pourrais avoir de l'avenir en tant que médecin ... si jamais tu changes d'avis, je pourrais attester de tes compétences. » Continuais-je en esquissant un sourire. Je le pensais vraiment, il n'aimait peut-être pas ce qu'il était en train de faire mais il n'empêche qu'il se débrouillait très bien. Peut-être qu'il lui suffirait d'un peu de pratique, de beaucoup de théories et il pourrait devenir un grand médecin, sait-on jamais.

« Il faut bien commencer quelque part. Et vous avez le mérite de vous accrocher malgré les difficultés, je trouve ça cool. Y'en a plein qui aurait déjà laissé tomber. Bientôt, on entendra parler de vous partout et ils se diront tous qu'ils auraient mieux fait de vous prendre au sérieux, tu verras. » Dan est vraiment cool, même s'il doit s'en foutre comme de sa première chemise de mon association, il fait semblant de la trouver intéressante et il me donne le courage et l'envie de continuer, de persévérer. Il ne donne pas de fausses promesses, prétendant que si tout se termine bien ce soir, il se pencherait lui même sur la question et rentrerait dans l'association et d'une certaine façon, je trouvais ça bien. Je n'aime pas les gens qui disent quelque chose mais qui ont oublié le lendemain. Combien de gens m'ont dis que c'était une bonne idée, qu'ils allaient y réfléchir et au final c'était juste pour que je les lâche. Je préfère aucune promesse plutôt qu'un mensonge. Juste quelques paroles réconfortantes, rien de plus. « Oui ... on peut rêver ... En tout cas tu as raison, on ne va rien lâcher et on verra bien. Je sais qu'au moins on se sera fait plaisir le temps que ça durera et on aura suivi nos convictions, je pense que c'est ça le plus important. » Peut-être que ça ne paiera jamais mais ce n'est ni pour la reconnaissance, ni pour la gloire qu'on fait tout ça, on fait ça parce qu'on en a envie, point. Je fais tout mon possible pour sensibiliser les gens, si ça fonctionne, tant mieux, sinon tant pis. Si déjà on arrive à changer une personne, on aura déjà eu une belle victoire.

Le travaille sur Sybille est terminé, Dan s'en va dans la salle de bain pour se nettoyer les mains, me laissant seul. J'aurais pu le suivre, mais ça aurait paru si ridicule. Le mec de 15 ans pas capable de rester seul 5 minutes... l'abus. Et puis Dan a certainement envie de rester seul, de ne plus me voir et surtout m'entendre, je peux le comprendre. Alors je reste là, fixant d'abord Sybille angoissé, avant de me lever pour arpenter la salle. J'angoisse, je psychose, je ne me sens pas bien, je ne veux plus être seul. Je suis prêt à retourner dans le dortoir pour rejoindre les enfants, mais je suis incapable de laisser Sybille toute seule. Alors je reste là, incapable de savoir quoi faire, espérant de tout mon coeur qu'elle ira mieux, qu'elle va vivre et surtout, dans une optique plus proche, que Dans revienne. Et puis j'entends des coups sur la porte, quelqu'un essaie d'entrer sans le mot de passe. Mon sang se glace, j'ignore ce que je suis censé faire. Que fait Dan ? Pourquoi n'est-il pas revenu ? J'angoisse, je suis terrifié, alors je hurle son nom. Je veux qu'il revienne, je ne veux pas qu'il m'abandonne. Ils vont bien rentrés et je serais seul face au danger. La boule au ventre, je me place devant Sybille, dos aux escaliers. Je ne vois ni Dan arriver, ni les gosses. Je suis juste là, la baguette braquée, prêt à me battre et défendre le bastion, l'espace d'un cours instant, avant de me faire atomiser. Mais j'aurais fais mon possible, je ne les laisserais pas leur faire du mal. Et puis il arrive, il me pose la main sur celle qui tient ma baguette « Fais rien. S'ils attaquent, on se défend mais c'est tout. D'accord ? » C'est bête à dire mais ce contact me rassure. Non pas que ça change quoi que ce soit mais il est là, avec moi et j'ai toujours cette stupide impression qu'avec lui, rien ne peut m'arriver. Alors je hoche la tête, en déglutissant. J'ai envie de chialer mais j'en suis incapable, je suis totalement stressé, tendu, raide comme un piquet, la main toujours braquée mais sans vraiment avec l'intention de me battre. Ils finissent par rentrer et là c'est la panique. Qu'est-ce qu'on va devenir. « Il n'y a que des enfants ici ... ne leur faites rien de mal ... » Dis-je en abaissant ma baguette en signe de paix. J'ai le coeur qui bat à toute rompre mais hors de question qu'ils touchent aux enfants. Dan, la gamine et moi, nous nous trouvons entre les enfants et eux. Les gamins se sont rapprochés de nous, derrière toujours, mais à presque nous toucher. Plus personne ne veut se battre maintenant, ils sont trop nombreux et on sent qu'il ne faut pas trop les faire chier. Nous nous retrouvons presque encerclé, notre petit groupe de survivants. Ils vont à l'étage pour fouiller, nous restons là, plantés comme des piquets, terrifiés. J'ai toujours ma baguette bien serrée dans ma main, mais j'espère sincèrement que je n'aurais pas à l'utiliser. Je baisse la tête, honteux. Des gens se sont battus pour tenter d'arrêter ces hommes et nous, nous les laissons faire ... lâches ... mais vivants ...
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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
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Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux:
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
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je suis trop jeune pour mourir
Milo & Rioghbhardan

J'ai toujours eu peur de tout. Ou de beaucoup de choses en tout cas. Dire que je suis une vraie poule mouillée serait mentir parce que dans l'ensemble j'arrive toujours à surmonter le problème mais il n'empêche que je trouve toujours quelque chose qui m'effraie. Il n'empêche que je n'ai plus peur pour l'instant. J'appréhende mais je n'ai pas peur. Sourire d'Enfer serait contente de voir que cette simple réflexion un peu bizarre me rappelle Raiponce. C'est son Disney préféré alors je me le suis tapé un bon paquet de fois... Flynn, Raiponce, la barque, les lanternes, tout ça tout ça... Et la confiance. Surtout la confiance... C'est ça qui me le rappelle, d'ailleurs. Ce moment où tu te rends compte que tu ne flippes plus parce tu sais que tu ne risques rien. Est-ce que je le sais vraiment ? Non, absolument pas. Mais j'ai envie d'y croire. Pas de croire que ceux qui nous attaquent auront pitié mais de croire que, tous les deux, on se serrera les coudes jusqu'à nous sortir de là. Je ne sais pas ce qu'on aura à surmonter mais on le surmontera. Demain, nos chemins se sépareront sûrement en me laissant le souvenir étrange de la personne la plus importante de ma vie. La seule à qui j'aurais confié ma vie. Je n'ai pas demandé à le faire, on ne m'a pas laissé le choix, mais je n'ai rien fait pour que ça change. Je sais très bien que s'ils viennent nous trouver, il n'aurait qu'un geste à faire pour tous nous foutre dans la merde mais à cet instant précis, j'ai la certitude qu'il ne le fera pas. « Oh ! ... et il ... il y avait une raison particulière ? » Sa question est troublante. Parce que j'ai l'impression qu'il peut lire en moi comme dans un livre. Normalement, on ne s'inquiète pas des raisons qui m'ont poussé au redoublement, on se contente d'avoir l'air attristé en pensant sûrement que je suis une grosse feignasse ou un parfait demeuré. Je ne suis pas une feignasse si vous vous posez la question. Je travaille. Je travaille vraiment. Je passe des heures à revoir mes cours, je suis le premier à demander à mes professeurs s'ils veulent bien me réexpliquer après les cours s'il y a besoin... Je ne lésine pas sur mon temps de travail mais ça ne sert pas à grand chose. Je rame toujours. Si la théorie est souvent correcte, la pratique est une catastrophe. J'ai beaucoup de mal à mettre les deux en relation sans que je n'arrive à trouver vraiment pourquoi... Mais c'est vrai que cette année-là, je me suis laissé couler. Je n'avais pas la tête à galérer pendant des heures, beaucoup plus impliqué dans les rédactions des lettres interminables écrites à Shawna ou Patrick que dans celles de mes devoirs ou examens. « Oh heu pardon... ça ne me regarde peut-être pas, je ne voulais pas être indiscret. » Je n'ai pas eu le temps d'ouvrir la bouche qu'il s'excuse déjà. Je me contente de secouer la tête sans même relever les yeux vers lui. Ses excuses me font bizarres, qui se sent gêné d'avoir été indiscret de nos jours ? « T'inquiète. » Je me tais une seconde le temps de repousser les cheveux de Sybille. « Ma mère est dépressive et a dû être internée après les vacances de Noël alors je n'avais plus d'autres idées en tête que rentrer à la maison, en fait. Les cours, tout ça, c'était plus très important. Déjà que je suis pas très doué quand tout va bien, je te laisse imaginer le désastre. » Normalement, je fais semblant que cela ne m'atteint plus mais pas ce soir. Ma voix s'est fait plus tremblante que je l'avais prévu et il est facile de comprendre que ça n'est pas la meilleure période de ma vie. Surtout quand on sait que c'est de ma faute, quoi qu'ils en disent tous...

Je m'acharne à faire les choses bien quant à notre pauvre camarade et pendant ce temps, la conversation vit sa vie. Elle vit, elle, alors qu'on est même pas sûrs que notre amie en fera autant. Et si elle nous lâchait, là, maintenant...? Est-ce qu'on serait capable de faire la différence ? Je m'arrête de désinfecter et m'assure qu'elle respire. C'est stupide, peut-être, mais au moins je me sens un peu mieux. Elle n'est pas sortie d'affaire, peut-être qu'il y aura des séquelles ou je ne sais quoi mais elle est toujours avec nous pour l'instant. « Et tu as quelqu'un ? » J'allais pour reprendre ce que je faisais mais je me stoppe net. « Qu...quoi ?! » C'est un hoquet pathétique qui trahit sans le moindre mal ma surprise. C'est quoi cette question ? Je n'ai pas imaginé une seule seconde que ça ait pu l'intéresser depuis qu'on s'est retrouvés coincés ici tous les deux. Ni cet été d'ailleurs. Je repense à la forêt, à mon corps collé au sien alors que la panique me gagnait et je me sens particulièrement con. Il n'y avait aucune arrière-pensée derrière ça. Il n'y avait aucune pensée tout court d'ailleurs. C'était un instinct débile qui voulait juste me donner l'impression d'être protégé. Ça aurait très bien pu être Cooper à sa place si elle avait été plus près. Est-ce qu'il a imaginé que c'était une tentative de rapprochement ? On s'est même jamais reparlé après ça... Je me remets à l'ouvrage, content d'avoir une excuse pour ne pas le regarder. Je suis un peu mal à l'aise. Je passe ma vie à draguer tout ce qui bouge, à espérer que toutes les demoiselles de l'univers me posent un jour cette question et là, j'ai juste envie qu'il se taise ou change rapidement de sujet. Je ne comprends pas vraiment, en fait. D'un autre côté... Si ça se trouve, il est toujours dans mon ombre quand je suis quelque part, attendant seulement que je réalise le truc. On est pas toujours au courant de tout, n'est-ce pas ? Il n'y a qu'à voir la vingtaine de photos de Knight que j'ai dans mes affaires sans qu'elle n'ait conscience de leur existence pour le comprendre. Bon, je n'ai pas de vue sur elle mais c'est juste la preuve qu'il y a des gens dans les parages sans qu'on le remarque... Et là... Et là il se serait dit que foutu pour foutu, de toute façon, il n'était plus à ça près. On va peut-être mourir dans deux minutes alors bon... C'est compréhensible. Ça me semble complètement tiré par les cheveux, qu'on soit d'accord, mais c'est pas complètement impossible. Je préférerais. « Pardon, je suis désolé, je ne sais pas pourquoi j'ai posé la question... Je suis nerveux et quand je suis nerveux je... je raconte n'importe quoi... Je suis désolé. » Je lève les yeux vers lui une seconde à peine, le temps de lui offrir un sourire gêné, sans trouver le courage de répondre quoi que ce soit. Pour dire quoi, de toute façon ? « C'est pas grave, je comprends. » ? Ce serait un mensonge. « Non j'ai personne mais si on en sort vivants, fais-toi plaisir et prends la place. » ? Ben voyons, je crois que j'en viendrai presque à espérer qu'on ne s'en sorte pas. Pas que j'ai quelque chose contre lui, hein... Il est mignon, il a l'air gentil, tout ce qu'on veut mais... Mais non. Alors je ne le retiens pas lorsqu'il reprend sur autre chose. Qu'il vire loin de nous la tension bizarre qui s'est installée à sa question. Qu'il fasse comme s'il n'avait rien dit et que je fasse comme si je n'avais rien entendu. Ça doit être dans nos cordes, non ? Et s'il veut vraiment une réponse à cette question un jour, on en rediscutera un autre jour. Quand je pourrai me foutre de sa gueule sans culpabiliser dans la seconde. « Je... non... t'exagères un peu... je n'ai rien fait, c'est toi qui soignes Sybille... » Je hausse les épaules, galérant à retrouver le fil normal de notre conversation après le malaise qui s'est installé. Je n'ai pas l'impression de faire quoi que ce soit d'extraordinaire. Je me contente de suivre ses instructions en m'accrochant désespérément à lui. Il me dirige presque totalement. Je suis à ses ordres. Peut-être que je fais le sale boulot mais je ne le fais pas seul. Et il faut bien admettre que, sans lui, je n'aurais rien fait.

Être médecin n'est décidément pas dans mes plans. Je n'avais jamais envisagé l'idée avant et maintenant que je me retrouve à devoir faire semblant d'en avoir la carrure, je sais que ça n'est vraiment pas ma voie. Je ne veux pas avoir la vie des gens entre mes mains, leur sang sur mes doigts, les espoirs de leurs proches sur les épaules. Je ne pourrais jamais supporter ça toute ma vie. Une fois me paraît déjà beaucoup trop. « Ton père est un joueur de Quidditch ? » Le pauvre met systématiquement les pieds dans le plat, il va finir par refuser d'ouvrir la bouche... Je hoche doucement la tête. « Était. » C'était long mais j'ai fini par faire mon deuil, je crois. Il me manque, bien sûr, mais je n'ai plus beaucoup de souvenirs de lui en dehors des photos. Je ne me souviens pas de ce qu'on faisait ensemble, je ne me souviens plus de sa voix ni de son odeur, je ne me souviens plus de l'abri que devaient sûrement m'offrir ses bras ou de la fierté que je pouvais lire dans ses yeux. Je ne me souviens de rien qui n'appartienne qu'à nous. Le monde entier le connaît mieux que moi et je me suis fait une raison. « Il était batteur chez nous, à Ballycastle. Mais bon, ça fait douze ans alors... Je suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de personnes pour s'en souvenir aujourd'hui. » Une vie entière s'est écoulée depuis. On ne vit plus à Ballycastle, ma mère l'a remplacé et je n'ai même plus la chance d'être fils unique. Je ne crois pas qu'il y ait une vie après la mort ni même que les défunts veillent sur nous depuis l'au-delà ou je ne sais quoi, mais je me demande souvent ce qu'il penserait de tout ça. De la relation que j'entretiens avec ma mère, de mes difficultés à être un sorcier correct, de toutes ces fois où j'ai été payé pour coucher... Il me détesterait sûrement autant que je me déteste, moi. Et si par malheur je me plante et qu'il se passe bien quelque chose après notre dernier souffle, je n'ai pas envie de lire bientôt toute la déception que je lui ai causé depuis des années... « En tout cas tu t'en sors plutôt bien avec Sybille... tu pourrais avoir de l'avenir en tant que médecin... si jamais tu changes d'avis, je pourrais attester de tes compétences. » Sa voix me ramène à lui et je m'y réaccroche. J'aurais tout le temps de me foutre le moral à zéro plus tard, j'ai un peu de mal à rester positif mais il faut pourtant que je le fasse. On est encore vivants. Et on le restera. On verra le soleil se lever et on connaîtra des jours meilleurs. Je ne peux retenir un sourire et secoue légèrement la tête. Il est adorable mais sans façon. Si j'espère briller un jour, ça ne sera certainement pas grâce à mes talents de soigneur. « Je ne suis pas sûr qu'être à deux doigts de vomir sur les patients en pleine opération soit très bien vu dans le milieu. » Heureusement, lui a plus de pistes que moi. Je ne sais pas s'il les suivra jusqu'au bout mais au moins, ça nous permet d'en discuter un peu. Il y a plus de matières à se projeter de son côté. « Oui... on peut rêver... En tout cas tu as raison, on ne va rien lâcher et on verra bien. Je sais qu'au moins on se sera fait plaisir le temps que ça durera et on aura suivi nos convictions, je pense que c'est ça le plus important. » Je hoche la tête. Je me laisse espérer que ça durera longtemps et que ça fonctionnera. Qu'il parviendra à faire quelque chose de son association et qu'elle prendra de l'ampleur, qu'elle aura plus d'impacts à l'avenir. Qu'il parviendra à sortir des seuls murs d'une école peu réceptive pour s'adresser au pays tout entier. Je trouve qu'il le mérite...

Je termine rapidement de panser les plaies de Sybille et monte me laver les mains. Il n'est pas là. Il n'a pas trouvé utile de rester avec moi. Je ne lui en veux pas mais j'aurais aimé malgré tout qu'il soit là. Qu'il ne me lâche pas. Ça n'aurait rien changé, en soi, j'aurais sûrement paniqué de la même manière, j'aurais sûrement eu autant de mal à reprendre le dessus sur tout ça mais la solitude m'aurait foutu la paix. J'ai envie de pleurer mais je n'y arrive pas. Les larmes ne coulent pas. Sûrement parce que je sais que ce n'est pas le moment. Que je dois garder la tête hors de l'eau. Ça aurait sûrement été plus simple s'il avait été là. J'imagine quand même qu'il est soulagé de ne plus avoir à me raconter sa vie pour me rassurer. Ça devait le gonfler de jouer les gardes-fous comme ça. Je lui demanderai pardon de lui avoir imposé ça, demain. Parce que je sais très bien que si un autre blessé nous arrive, je lui demanderai de recommencer alors inutile de lui donner de faux espoirs pour l'instant. Je n'ai pas le temps de finir de me laver les mains (ou du moins d'avoir l'impression qu'elles sont propres) qu'il hurle mon nom. Je ne réfléchis pas et le rejoins aussi vite que possible. On essaye de rentrer. Je ne me fais pas d'illusions sur ceux qui se tiennent derrière. Quelqu'un de l'école aurait eu le mot de passe, comme Daniela. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. J'ai mal. Sa baguette brandie me fait peur mais il hoche la tête lorsque je lui demande de ne rien faire. Le soulagement est immense. On continuera de marcher ensemble. Il ne va pas me lâcher au dernier moment et jouer les héros en nous condamnant tous. Parce qu'à l'instant-même où la porte finit par s'ouvrir, je sais pertinemment que s'il est attaqué, je ferai tout ce que je peux pour le défendre. C'est stupide, je ne fais pas le poids face à l'agresseur mais personne ne touchera impunément à un cheveu de Milo ce soir. Mes doigts se resserrèrent sur le manche de ma propre arme alors qu'ils entrent dans notre antre. Les mains de ma gamine se crispent et ses ongles me griffent au travers de mon vêtement. « Il n'y a que des enfants ici... ne leur faites rien de mal... » Je croise le regard railleur d'un des hommes. Visiblement, il ne croit pas beaucoup aux jeunes âges de tous les élèves de cette pièce. Et pour cause, nous sommes là... On aurait sûrement dû aller se battre avec les autres et son air me le rappelle. Oui, on a été lâches. Tant pis. Si c'était à refaire, je le referai pareil. Je baisse malgré tout les yeux et passe mon bras autour des épaules de la fillette en me rapprochant imperceptiblement de mon préfet. Je ne suis pas seul. Derrière nous, les autres mômes se sont agglutinés. On sert de remparts et pour la première fois ça ne me dérange pas. Qu'ils s'en prennent à nous avant de s'en prendre à eux. Pourtant, ils n'en font rien et, après un tour dans les dortoirs sûrement pour vérifier que personne n'était planqué, ouvrent la porte. Quelques uns sortent les premiers, s'arrêtant après quelques pas. Personne ne bouge. On ne sait pas quoi faire. Je veux rentrer chez moi... « Dehors. » Le ton est froid, autoritaire, incroyablement supérieur. Je ne savais pas qu'il était possible de rabaisser à ce point quelqu'un sans rien dire de particulièrement dégradant. Tout le monde s'exécute. L'un des gamins semble faire de la résistance mais je l'attrape par le bras avant qu'il n'ait pu ouvrir la bouche et le pousse dans le couloir. Il ne nous reste plus qu'à suivre nos geôliers, à présent. Je ne sais pas où on va mais il faut croiser les doigts pour que ça ne ressemble pas à un abattoir...
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Arrivé(e) le : 05/01/2012
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Crédit : Tashi Rodriguez
Année : 5ème année (15 ans)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
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Epouvantard:
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
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❝ Je suis trop jeune pour mourir ❞Dan & Milo

« T'inquiète. Ma mère est dépressive et a dû être internée après les vacances de Noël alors je n'avais plus d'autres idées en tête que rentrer à la maison, en fait. Les cours, tout ça, c'était plus très important. Déjà que je suis pas très doué quand tout va bien, je te laisse imaginer le désastre. » Oh ben oui Milo, continues comme ça, tu es sur la bonne voie pour rendre une soirée déjà un peu glauque, encore plus étrange. Comme si on n'avait pas suffisamment à faire avec la bataille qui fait rage à l'extérieur, maintenant je me mets à poser des questions que je ne devrais pas. Non mais franchement, je suis insortable. Le pauvre Dan n'avait certainement pas prévu de s'épancher sur ce genre d'histoire et moi je fais tout pour lui rappeler de mauvais souvenir, comme ça je suis sûr qu'il souffre bien jusqu'au bout. Je suis tellement un boulet quand je m'y mets que parfois je me dis qu'il faudrait juste que j'arrête de parler aux autres, cela leur rendraient très certainement service. Mais non, au lieu de ça je continue à jacasser, à poser des questions que je ne devrais pas, au lieu de me contenter d'un simple hochement de tête ou d'un simple "Je comprends" ou alors "Ce n'est pas grave, ce sont des choses qui arrivent", ce qui est totalement vrai. Mais non, moi je veux aller au fond des choses, comprendre pourquoi il a échoué, revenir sur l'échec des autres, c'est tellement jouissif ... Je suis un être abject, pire qu'Abel en fait.... Et le pire dans cette histoire c'est que j'ai bien compris, après coup, que ça ne me regardait pas, au lieu de réfléchir avant à ce que je dis, non ce serait trop facile ... Et Dan qui me dit t'inquiète, alors qu'on sait tous les deux que j'ai mis les deux pieds dans le plat. D'un côté je me dis qu'il aurait dû mentir ou en tout cas il aurait pu. Je ne serais jamais allé vérifié ses dires et il aurait pu préserver son secret, parce qu'à mon avis il ne doit pas en parler souvent. Moi je n'en parlerais pas. Mais pour moi ce serait plus par honte, parce que j'ai pas une grande attache émotionnelle avec mes parents, donc ça ne serait pas de la peine de voir ma mère internée, mais plutôt la peur que ce soit héréditaire et une honte que ça puisse se savoir. Mais au vu du ton de Dan, ce n'est pas son cas, ça le touche vraiment et j'en suis désolé pour lui. « Oh Je ... je suis désolé, je n'aurais pas du poser la question ... excuse moi ! » Maintenant que j'ai mis les deux pieds dans le plat, c'est bien le moment de s'excuser ... Je suis insortable et irrécupérable.

Mais ce que je pensais être un gros malaise n'en était pas un si gros au final, puisque pire arriva et encore une fois, il était de mon cru. Pour ma défense, je suis à fleur de peau, totalement perdu, effrayé au possible, inquiet aussi, pour Acacia, pour Billie, Hope et tous les gens auxquels je tiens ... et même ceux auxquels je ne tiens pas. J'ai beau détesté profondément Abel, je ne veux pas qu'il meurt ce soir. Bref, j'ai un milliard d'émotions qui me traversent et trottent dans ma tête et je n'ai plus de place pour réfléchir correctement. Alors je pose toutes les questions qui me viennent à l'esprit, sans même chercher à savoir si elles sont étranges ou pas. Déjà le coup du redoublement, c'était mal venu, mais il a été plutôt cool et a bien su gérer ma question débile. Bon je pense qu'on se serait passé tous les deux de cette confidence, non pas que ça me dérange qu'il se confie à moi mais il est évident qu'il ne l'a pas fait par plaisir et qu'en plus c'est un souvenir douloureux. Je n'ai pas envie d'être la cause de sa souffrance, suffisamment de gens souffrent en cet instant, je ne veux pas que lui souffre à cause de moi. Bon évidemment je n'étais pas censé être au courant, ma question était naïve mais j'aimerais parfois être moins naïf et plus réfléchie. Je me suis contenté de m'excuser, encore et toujours, me retenant de poser mes mains sur les siennes en signe de soutien et je me dis, heureusement que je ne l'ai pas fais, sinon ma deuxième question gênante aurait été encore plus gênante ensuite. Oui parce que déjà, lui demander s'il a quelqu'un, comme ça, sans préambule, sans vraie raison, c'est étrange, mais si en plus j'avais été tactile avant, ça aurait été encore pire. Je me suis rendu compte tout seul que c'était étrange, ce qui est déjà un bon début, ce n'est pas toujours le cas, mais sa réaction me fit me sentir encore plus mal « Qu...quoi ?! » Mais pourquoi je ne me la ferme jamais ? Bon après il est vrai que c'est aussi un peu de sa faute, non pas qu'il m'a poussé à poser des questions aussi stupides, mais parce qu'il veut absolument que je parle pour l'aider, alors je parle et tout ce que je dis n'est ni intéressant, ni très pertinent. J'ignore ce qui se joue dans sa tête en cet instant, mais au vu de son visage en cet instant, ce n'est certainement pas quelque chose de positif à mon égare. Alors je balbutie encore des excuses, j'explique que je suis stressé et que quand c'est le cas, je raconte n'importe quoi. C'est vrai mais est-ce que ce sera suffisant ? Je l'ignore, en tout cas aucun des deux ne commente ce moment gênant et on passe à autre chose, mais je sens bien qu'il va falloir que je réfléchisse avant de parler, sinon à la troisième remarque gênante, il va se barrer très loin et je vais passer pour le plus mec étrange de Poudlard, ce qui ne serait peut-être pas complètement faux cela dit.

« Était. Il était batteur chez nous, à Ballycastle. Mais bon, ça fait douze ans alors... Je suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de personnes pour s'en souvenir aujourd'hui. » Ok.... « Ok donc c'est définitif, je vais arrêter de parler, je mets les deux pieds dans le plat à chaque fois. » Autant être honnête, là ce n'est plus de la gêne, c'est pire. J'ai l'impression que je choisis soigneusement chaque question que je vais poser pour qu'elles fassent de plus en plus mal et qu'elles mettent mal à l'aise. Pourtant je ne le fais pas exprès, en tout cas ce n'est pas volontaire mais à chaque fois que je parle, c'est pour en rajouter une couche. S'il ne m'abandonne pas avec tout ça, c'est que je suis chanceux. Heureusement que Sybille est là, au moins il restera pour elle. Enfin heureusement ... j'aurais préféré qu'elle soit saine et sauve et qu'elle ne soit pas allongée sur ce sol, pissant le sang, à l'article de la mort. Mais bon visiblement on n'a pas toujours ce que l'on veut et moi je débite de la merde à chaque fois que j'ouvre la bouche. En plus je ne peux même pas dire "je connaissais ton père, c'était un grand joueur" parce que je n'y connais strictement rien au Quidditch alors mentir pour mentir, je n'en vois pas l'intérêt. Autant ne rien dire du tout, c'est beaucoup mieux. Abel serait là, peut-être que lui le connaîtrait, de réputation au moins, mais moi, je ne connais déjà pas les joueurs actuels, alors ceux du passé ... Je baisse le regard, je m'exaspère, je m'agace au plus haut point, j'en peux plus de moi. J'aimerais me laisser là et m'en aller, ça serait beaucoup plus facile pour tout le monde. Je pense que là, il doit en avoir soupé de moi et qu'il préférerait que je me taise, une bonne fois pour toute, préférant le silence à mes questions gênantes. Il serait même dans son droit de me dire de m'en aller, d'aller rejoindre les gosses à l'étage, que j'y serais mieux. Il laisserait la gamine qui le suit à la trace se rapprocher de lui et ce serait elle qui ferait la conversation. Ce serait légitime, vraiment et je ne me rebellerais pas face à cette décision, j'accepterais sans broncher.

Mais au lieu de ça, il continue d'accepter ma présence à ses côtés, même si j'avoue ne pas trop comprendre pourquoi. Moi ça me va, je n'ai pas envie de partir. Je l'aurais fais s'il me l'avait demander, mais s'il ne le fait pas, je reste bien là où je suis. La discussion continue son cours et j'arrête pour un temps de raconter de la merde. Ce n'est toujours pas intéressant, ne vous méprenez pas, mais c'est plus gênant, j'ai dû atteindre mon seuil, je ne sais pas. « Je ne suis pas sûr qu'être à deux doigts de vomir sur les patients en pleine opération soit très bien vu dans le milieu. » Je suis presque étonné de sa réponse. Non pas qu'il n'a pas le droit de rendre service à cette fille, mais je ne sais pas, j'esquisse un sourire, presque amusé par ses propos. Il est vrai que s'il ne se sent pas à son aise maintenant, je doute que ça change vraiment avec le temps, mais sait-on jamais, on ignore ce que nous réserve l'avenir. Moi je sais que je ne pourrais pas travailler dans la santé, j'aurais tellement peur d'attraper une maladie en fréquenter des gens malades. Après il n'y a pas que ça qui me dérange, pour être honnête, je n'aime pas ni l'odeur, ni la vue du sang et l'idée de refermer une plaie, chirurgicalement parlant me donne la nausée. Non de voir les gens souffrir me ferais souffrir aussi donc aucune intérêt. Mais Dan s'en sort bien lui, il a les gestes sûrs, il suit mes directives à la lettre et il s'applique. Parfois il n'en faut pas plus. « A deux doigts c'est toujours mieux qu'à tous les coups. Ils ont une chance de ne rien recevoir ... » Lui dis-je en tentant une plaisanterie. Me connaissant, elle fera un flop, c'est c'est pas grave, de toute façon elle est déjà sortie, je ne peux plus faire semblant de n'avoir rien dit.

Et puis arriva le moment tant redouté. Nous venions de terminés de soigner Sybille ou plutôt Dan avait terminé et moi j'avais achevé mon assistanat. Il était parti se nettoyer les mains tandis que moi je restais là, auprès d'elle. L'idée de quitter la pièce m'était intolérable, au cas où il se passerait quelque chose et que personne ne soit là pour l'aider. Et puis des bruits nous arrivèrent de la porte d'entrée et je savais que ça ne sentait pas bon. Me mettant en position de défense, j'hurlais le prénom de Dan pour qu'il vienne rapidement. Il me demanda de ne rien faire, que s'ils nous attaquaient, on riposterait mais sans ça, ça ne servait à rien de mettre tout le monde en danger. Je hochais la tête, mentalement je me disais que s'ils nous attaquaient les premiers, on ne pourrait pas se défendre, mais il avait raison, ça ne servait à rien d'attaquer s'ils ne nous faisaient rien. Terrifié, je les regardais pénétrer dans notre antre et les voir la souiller de leur présence me dégoûta. Les gamins étaient derrière nous, Dan et moi faisions rempart de nos corps. Mince consolation pour eux, nous ne leur serons pas d'une grande aide mais on fait ce que l'on peut avec ce que l'on a et nous n'avons pas grand chose. Je dis à ces hommes qu'il n'y avait que des gamins, qu'il ne fallait pas leur faire de mal mais je vis bien à leur regard que nous n'avions rien à faire ici. Des lâches, voilà ce que nous représentions pour eux. Ils n'avaient pas tort, seulement je détestais l'idée qu'ils me jugent pour ma lâcheté alors qu'attaquer une école, bourrée d'enfants, la nuit, était une plus grande preuve de lâcheté. Mais je me la fermais bien, je ne suis pas un héros et je tiens à ma vie. On nous ordonna de façon peu sympathique de nous en aller, mais une chose me faisait rester et ce, jusqu'au bout s'il le fallait. « Et Sybille ? Elle ne peut pas rester ici, il faut la transporter à l'infirmerie !! » Un des mangemort observa le corps quasi sans vie de notre amie et hocha la tête "Prenez là, mais faites vite, on n'a pas que ça à foutre" Le ton était donné, désagréable au possible mais au moins j'avais obtenu gain de cause. Courant vers Sybille j'attrapais le haut de son corps, pendant que Dan le bas et armé de notre amie, nous quittâmes la salle commune pour nous diriger vers l'infirmerie.
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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
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