[6ème année][Cours de Potions] Philtre de Mort Vivante

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La grande rentrée mettait de côté tous ces beaux souvenirs de vacances, laissant place à la connaissance et au sérieux continuel pour tout le long de cette nouvelle année scolaire. Les emplois du temps venaient d’être distribués ce matin par tous les directeurs de maison ‒ moi y compris ‒ et désormais, les premiers cours étaient sur le point d’inaugurer leur programme annuel. Pour entamer ce lundi matin à huit heures, j’avais à ma charge les sixième année qui constituait une promotion nouvelle, bien différente de celle qui me faisait face il y a quelques mois de cela. Le seul point en commun entre elles était sans nul doute leur intérêt pour l’art complexe des Potions. Tous avaient suffisamment brillé à leur BUSE pour se voir octroyer le droit de continuer cette option en ASPIC. Contrairement aux élèves plus jeunes, j’attendais de cette douzaine d’élèves un comportement exemplaire et une maîtrise de la matière plus que chevronnée. Ils étaient censés atteindre l’excellence que je prônais tant et pour cela, j’avais bien l’intention d’être bien plus à cheval sur leur travail pour ne pas qu’ils se laissent distraire par autre chose ou bien qu’ils se relâchent tout simplement en pensant qu’avoir réussi leur examen de cinquième année ne les obligerait ainsi donc pas à devoir se concentrer davantage. Je considérais qu’ils avaient tous pris le temps de choisir soigneusement leurs matières et que leur présence dans cette salle de cours était le gage d’un intérêt sans essoufflement pour ce que je comptais leur apprendre. Le programme était déjà établi, conformément aux consignes du Ministère et se superposant admirablement bien avec celui des autres écoles de magie internationales. Poudlard était une académie de prestige et je tenais bien à entretenir cette image en proposant des cours utiles et sophistiqués.

Une main tenant la louche et l’autre se refermant sur une fiole, je mélangeai doucement le contenu d’un chaudron dont la couleur nacrée laissait émaner des vapeurs s’élevant en spirale. Une douce odeur s’en échappait, faisant frémir mes narines. Cette merveilleuse effluve me plaisait beaucoup et elle faisait tout pour m’attirer à elle, faisant naître en moi des émotions apaisantes et irrésistibles. Je reposai la louche dans son support et traversai la salle de rangée en rangée, jetant un coup d’œil d’expert aux autres préparations. Dès le premier jour, je souhaitais initier mes élèves à un peu de théorie avancée pour mieux les préparer à la suite. Différentes odeurs se diffusaient donc dans la classe ; l’Amortentia, située près de la table du premier rang, diffusait un parfum qui plairait à tout le monde. Non loin de là, un autre chaudron dont la potion était incolore et inodore, pouvant presque faire croire à la simple présence d’une eau. Mais les esprits les plus érudits sauraient sans doute la démasquer et je l’espérais bien. Un troisième chaudron se trouvait à l’autre bout d’une troisième table, celui-ci se démarquant par un contenu de couleur or fondu. Il s’agissait sans nul doute de la préparation qui m’avait pris le plus de temps et qui était connue pour être assez très complexe dans sa concoction. Si les sixième année ne pratiqueraient pas ces potions pour aujourd’hui, ils sauraient au moins ce qui leur serait demandé lors de leur examen final.

Après avoir examiné une dernière fois les chaudrons, je saisis une petite fiole dans l’un des placards de la salle et la déposai sur ma propre table. Elle contenait un mélange homogène de couleur très pâle et qui semblait presque briller dans son contenant. Il s’agissait du sujet principal d’étude de la séance. Je la quittai du regard pour me diriger vers la porte d’entrée derrière laquelle m’attendaient sûrement les premiers élèves. Je l’ouvris et leur fis rapidement signe de venir, après avoir lâché un « Bonjour » peu enthousiaste. Si certains professeurs aimaient répandre leur joie ainsi que leur bonne humeur auprès de leurs élèves, moi je n’étais pas de ce genre. J’aimais tracer mes distances et rester purement professionnelle, ce qui se traduisait, selon moi, par du sérieux, de la neutralité et de l’autoritarisme. Une bonne recette pédagogique, en somme.

Une fois que la douzaine d’élèves s’installa calmement sur les tables de quatre, je regagnai le tableau afin de leur faire face, de ma démarche droite et hautaine. Je les regardais tous sans exception, baladant lentement mon regard d’une tête à l’autre pour visualiser quels élèves avaient survécu à l’épreuve des potions en Juin.

« Nous nous retrouvons donc pour une nouvelle année qui sera, je l’espère, couronnée de succès pour chacun de vous. Oui, vous avez effectivement décroché un Effort Exceptionnel ou un Optimal à votre BUSE en Potions, mais cela ne suffit certainement pas à faire de vous d’excellents potionnistes. Vous n’êtes encore que des amateurs bien qu’il faille vous reconnaître au moins la présence d’un potentiel que bien d’autres ne possèdent pas. Le programme que vous allez suivre durant vos deux années de préparation à cette ASPIC vous permettra de développer un maximum votre potentiel. Ici, il ne s’agira pas de s’arrêter à un simple Effort Exceptionnel pour exceller ! Considérez cette note comme étant la juste moyenne à atteindre au minimum et n’oubliez pas qu’il faudra viser de plus en plus haut. »

J’entamais ce discours avec une certaine sévérité et un ton sec visant à rendre mes propos plus marquants et crédibles. Ils devaient honorer leur passage en sixième année, dire adieu à leurs lacunes et se concentrer pour assimiler un maximum d’informations. Je souhaitais ne pas devoir les considérer comme de simples gamins, mais plutôt comme des apprentis déterminés à en découdre.

« Il faudra rechercher la perfection à travers la qualité de vos préparations ou encore de leur délicatesse. Vous devez être en mesure d’apprécier et d’évaluer la beauté d’un chaudron bouillonnant qui laisse échapper des volutes scintillantes ou encore la complexité du parfum qui en ressort. Je m’attends à un niveau avancé de votre part et je serai bien moins tolérante à l’égard des échecs ou de tout autre écart, autant dans la pratique du cours qu’au niveau du comportement. »
Tranchai-je en appuyant mon regard sur Overton à l’annonce de cette dernière phrase.

Le jeune Serdaigle m’avait particulièrement surprise en obtenant la note d’Optimal à sa BUSE mais le talent de sa dissertation ou de sa pratique ne signifiait en rien qu’il pouvait se permettre de jouer les insolents. A la moindre embûche, je le lui ferai regretter.

« Les mêmes règles s’appliquent toujours. Une seule perturbation de cours et c’est, au mieux, un avertissement ou dans les autres cas l’exclusion sans contestation ! Vous êtes, de toute évidence, ici pour étudier et en apprendre plus. Vous aurez l’obligation de travailler vos cours le plus régulièrement possible et notamment avant de venir dans cette salle de classe. Pour m’assurer de votre rigueur, je m’efforcerai de vous interroger, de manière surprise, sur toutes les notions que nous verrons cette année. Et dans le but d’étoffer vos connaissances et de vous mener à être suffisamment autonome dans vos recherches, vous devrez effectuer une dissertation par semaine. Je vous en donnerai le thème, en plus des autres devoirs que vous devrez me rendre pour chaque prochaine séance, continuai-je en continuant de les observer un à un. Bien, vous pouvez maintenant sortir votre exemplaire du manuel avancé de préparation des potions, vos balances et vos nécessaire à potions. »

Sur ces mots, je me tournai vers la potion la plus proche de ma position et plus exactement celle qui dégageait une odeur douce et délicate qui était propre à chacun.

« Nous allons commencer ce cours par un peu de théorie. Cette année, il ne s’agira plus de travailler sur un simple philtre de paix ou encore une potion de somnifère de moyenne gamme. Nous allons nous engager sur des travaux plus recherchés, plus délicats et surtout, plus dangereux. Il est l’heure de vous armer de patience, de prudence et d’intelligence, puisque vous devrez savoir préparer toutes ces nouvelles potions pour décrocher votre ASPIC et être au niveau pour affronter les études supérieures. L’erreur pourrait peut-être vous être fatale, qui sait. »

Je fis une pause, suite à cette phrase que je ponctuai par un ton qui marquait le dramatisme de la situation. Je souhaitais qu’ils se rendent compte qu’il ne fallait rien prendre à la légère et que seule l’excellence les mènerait vers le succès. Évidemment, il n’y aurait aucun mort mais je ne pouvais pas non plus garantir qu’il ne leur arriverait rien. Si j’avais les compétences pour les soigner en cas de blessures, cela n’empêchait en rien l’apparition d’un accident soudain et inopiné de la part de l’un d’eux.

« Quoi qu’il en soit, qui peut donc me dire quelque chose à propos de ce chaudron ? »
Je venais de pointer du doigt le chaudron de cette fameuse potion enivrante.

Spoiler:

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Philtre de Mort Vivante

Fursy & sa meilleure amie

En soi, commencer les cours à huit heures n'était pas particulièrement dérangeant. Contrairement à pas mal d'élèves, Fursy n'était pas du genre à traîner au lit jusqu'à midi ni même à râler à la simple vue d'un emploi du temps mais ce matin-là, commencer à huit heures en sachant parfaitement ce qui l'attendait tout au long de la journée était beaucoup plus problématique que prévu. Difficile de commencer l'année plus mal que ça. Winslow qui s'improvisait maître nageur, sérieusement. S'il y avait bien une chose à laquelle il avait espéré échapper ici, c'était les cours de natation. Il avait assez donné durant des années, à trouver toutes les excuses possibles pour être dispensés – quand il prenait la peine d'y aller ou de ne pas oublier malencontreusement ses affaires – il n'avait aucune envie de recommencer... Un petit déjeuner sommaire avalé en un temps record tant le nœud qui s'était formé dans son estomac lui coupait l'appétit et il prit la direction des cachots pour les trois plus longues heures de sa semaine. Avoir continué les cours de potions dans le seul but de ne pas abandonner face à Burgess était particulièrement ridicule et c'était seulement maintenant que cette matière était écrite en toutes lettres sur son emploi du temps qu'il en prenait conscience. Difficile néanmoins de faire machine arrière maintenant. Il fallait qu'elle comprenne qu'elle ne décidait pas tout et que toute l'ardeur qu'elle pourrait mettre à lui pourrir l'existence par sa seule présence ne suffirait pas à l'évincer. Il serait son pire cauchemar jusqu'à ce qu'il parte d'ici au moins autant qu'elle serait le sien. C'était de bonne guerre, non ? Il n'y avait personne devant la salle de la classe quand le rouquin arriva. La porte était fermée et le couloir désert. Cet après-midi, il faudrait rejoindre les rives du Lac Noir. Les rives du Lac ! Un frisson de dégoût mêlé d'appréhension le prit pour cible alors qu'il s'adossait négligemment au mur. Prof de merde. Burgess remontait presque dans son estime comparé à ce tortionnaire stupide !

La porte finit par s'ouvrir. Il traça sans un mot pour son enseignante et lâcha son sac au pied d'une table libre – elles l'étaient toutes – étonnamment devant. Il n'avait pas réfléchi, avait juste eu envie de commencer vite le calvaire imminent. Bosser pour ne pas réfléchir davantage à ce qui l'attendrait après. Il fallait trouver une solution d'ici-là. N'importe laquelle. Il n'allait pas être exigeant, tant que ça le débarrassait de cette séance piscine, c'était bon à prendre ! Une odeur agréable flottant dans la salle, rien à voir avec la puanteur habituelle des autre potions, finit par détourner son attention du problème principal de cette rentrée. Les autres élèves finirent par arriver et Burgess commença son speech, prenant bien soin de le fixer en parlant de comportement. Sérieusement ? Alors qu'elle flirtait avec un ivrogne dans les cachots une fois que tout le monde dormait ? Aucune importance... Ça sentait les sucettes à la pastèque, comme celles dont se goinfrait America tout au long des vacances, c'était perturbant. Sa plume commença à gribouiller dans un coin de son parchemin. Ça ne ressemblait pas à grand chose. Les sucettes à la pastèque, la terre humide et... Et l'odeur rassurante et poussiéreuse de son dortoir. Le Serdaigle releva les yeux vers le professeur. Il n'avait pas remarqué le chaudron à côté d'elle. Ni lui ni les spirales qui s'en échappaient. Plus il respirait plus le mélange était clair. Et plus il se sentait mal à l'aise. La question finit par tomber. Sans surprise. « C'est de l'Amortentia, M'dame. C'est un philtre d'amour, le plus puissant j'crois, dont l'odeur change en fonction des gens. » Pas la peine de s'attarder davantage. Néanmoins, il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'elle sentait, elle. Est-ce que la Femme Dragon aimait vraiment quelque chose dans la vie ? Le rhum et l'humidité des cachots, peut-être...?

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Cours de potions

PHILTRE DE MORT VIVANTE ft 6A

Une nouvelle année venait de commencer, pour mon plus grand plaisir. Loin de mes parents, loin de mon satané frère, je peux dire que je revis. Je n’ai pas eu un été des plus faciles. Je ne peux pas réellement comparé ces deux mois à des vacances. Aussi, ce retour à Poudlard me fait l’effet d’une délivrance. De nombreux élèves se plaignent parce que cela signifie la reprise du travail mais pour tout avouer, cette idée même me plait. Etudier, c’est ce qui me permet d’avancer, de tracer ma route et de me différencier de Cooper. Ça me permet de me contrôler et d’arriver petit à petit à mon objectif. Je suis encore loin de l’atteindre, mais je sais que cela requiert de la patience et un caractère assidu et studieux pour avoir de bonnes notes. Pour ce qui est de la patience, j’en ai à revendre. Pour le reste … Les résultats obtenus à mes BUSES prouvent bien que je peux aisément arriver à mes fins. Il suffit juste que je ne dévie pas de trajectoire et que je ne perde pas de vue ce qui compte réellement.

Réveillé bien avant mon réveil, j’ai eu tout le temps nécessaire pour me préparer et m’assurer que j’avais tout le nécessaire pour la journée dans mon sac. Après un bon petit déjeuné, je me rends tranquillement dans les cachots pour le premier cours de la journée : potion. Matière vitale pour mes projets futurs et des plus intéressantes. Avec en plus une mère herbologue, j’ai appris depuis mon plus jeune âge que la magie ne s’enseigne pas seulement avec des baguettes. Une fois encore, avec de la patience et de la discipline, on peut faire de grandes choses. Et même pas besoin de faire le beau sur un balai pour réussir dans la vie.

La première chose que je remarque en entrant dans le cachot, c’est l’odeur exquise qui parfume toute la salle. Curieux, je m’installe à une table libre tout en détaillant avec intérêt les trois chaudrons. Mentalement, je feuillète le livre de potion que j’ai rapidement parcouru pendant mes mortelles vacances pour essayer de faire des liens tout en me demandant avec qui je me retrouverai dans cette classe. Non pas que cela ait une quelconque importance mais disons que je ne supporterai pas de me retrouver avec des triples idiots. Bien que le passage des buses doit techniquement avoir écrémé pas mal d’idiot afin de ne garder que les meilleurs dans toutes les matières.

Le speech de notre professeur n’est pas sans me déplaire. Froid. Direct. Professionnel. Sarcastique. Efficace en somme. Puis une première question fuse, à laquelle Overton s’empresse de répondre. Amortentia. Bien sûr. Je regarde de nouveau le chaudron avec appréhension et intérêt toute à la fois. Quand il s’agit de sentiment, je ne suis pas trop à mon aise. Principalement parce que cela ne m’intéresse pas, j’ai mieux à faire. Je détourne le regard pour essayer de deviner les autres potions. L’une de couleur or me rappelle la potion Felix Felicis. Mais se contenter simplement de la couleur d’une potion peut s’avérer être traître, aussi je préfère ne pas m’avancer.

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Potions – Phyltre de Mort Vivante

6ème années

Motivé à aller retrouver Burgess ? Etonnamment ça ne me dérangeais pas pour le moment. Elle ne s’en était pas encore prise personnellement à moi, mais ça n’était tout de même pas gagné. Autant l’avoir direct à 8h, au moins ce serait fait et ses crises d’autorité seraient passées. Je n’étais pas fan de sa façon de faire les cours mais bon, elle devait sûrement avoir une réputation à tenir au vu de la maison qu’elle encadrait… un dragon tyrannique, rien de très attrayant là-dedans !

Tous agglutinés devant la porte, et pour la plupart mal réveillé, on voyait direct ceux qui étaient emballés d’assister à ce cours et ceux qui auraient préféré fuir en courant. Perso, j’avais encore un peu la tête dans le c** et tant qu’on me saoulait pas, ce matin, j’étais plutôt de bonne humeur. Pour le moment. Il ne me fallait pas grand-chose pour me retrouver contrarié. La porte s’ouvrit et l’on nous fit rentrer dans un silence plus que familier. En passant devant la prof, je la saluai juste par politesse avant de m’installer au deuxième rang, contre le mur. Je n’avais même pas vu si mes potes étaient déjà entrés mais il était vrai qu’en Potions je ne faisais pas tellement gaffe. Ce fut à ce moment-là que je vis Ed’ de l’autre côté de la pièce, lui faisait signe qu’il m’était désormais impossible de le rejoindre, je la connaissais bien la femme dragon à force… autant ne pas me mettre dans son collimateur dès le lundi matin 8h !

A peine installés qu’elle met direct les points sur les « i ». Ca allait toujours être aussi agréable d’assister à ses cours… La morale, évidemment, elle devait se sentir obligée de nous la faire. Ca me passait bien au-dessus, ce n’était pas l’enseignante qui me motivait à bosser mes cours, alors qu’elle parle, ça m’importait peu. Je l’écoutais tout de même histoire de ne pas manquer une info qui pourrait me faire plonger par la suite. Elle avait un tel débit de parole qu’elle aurait pu me replonger dans mon sommeil d’il y a seulement une heure. La petite remarque qu’elle fit à Overton me fit sourire discrètement. C’était sadique, c’était vrai, mais ça me faisait bien plaisir qu’elle le remette en place.
Un devoir à rendre chaque semaine. Génial… Je croyais bien qu’elle aimait nous voir souffrir, j’en étais plus que convaincu ! Par la suite, je sortis donc mon manuel de Potions ainsi que tout mon matériel, les plaçant minutieusement sur mon plan de travail comme j’avais l’habitude de le faire.

Je regardai la potion qu’elle nous montrait avec curiosité, écoutant d’une oreille distraite la réponse d’Overton. Amortentia ? Ouep, on dirait bien. Enfin, ce n’était pas parce qu’on le pensait que c’était le cas, autant laissé le Serdaigle se mouiller seul. Je levai un œil interrogateur vers l’enseignante pour voir sa réaction. Après tout, elle attendait une réponse, elle l’avait eue, nous n’allions pas tous dire que nous étions d’accord avec ce mec… surtout que même si c’était le cas, personnellement, j’aurai bien du mal à être un soutien pour lui dans n’importe quelle situation. Mais ma réaction et mon regard vers l’enseignante montrèrent que je pensais tout de même la même chose. On passe à la suivante ou quoi ?!

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Cours de potions n°1

Elena & les 6e années

Ouvrez vos livres à la page 394!.

Elena était désormais en 6e année. Elle avait réussi à avoir quelques BUSES. Mais, en même temps quand tu es quelqu'un d'assez invisible et solitaire, tu as du temps pour travailler et réviser, n'est-ce pas? Du coup, en ce lundi, elle commençait les cours de potions à 8h du matin. C'était tôt mais pas grave Elena se donnerait toujours à fond dans ses cours.

Elle arriva dans la salle réservée aux élèves ayant obtenu de supers notes à leur examen de potion. Ils n'étaient donc que bien peu. Elena remarqua de suite les potions sur le bureau de la professeur. Une d'entre elles avaient des effluves de choses qu'elle adorait chez le garçon de ses rêves, mark. Celui qu'elle n'aurait jamais. Étrange... C'était peut-être l'Amortencia, ce fameux philtre d'amour?

En attendant, la jeune fille s'installa en n'adressant la parole à personne. Puis la professeur commença son speech dès que tout le monde fur arrivé. Elle expliqua qu'ils étaient là grâce à leur note mais qu'ils devraient continuer à travailler pour permettre de développer leur potentiel. Puis elle expliqua des choses étrange sur les chaudrons et leur volute et qu'elle serait moins tolérante avec les échecs ou autre écart. Elle dit qu'il y avait toujours les mêmes règles dans son cours. Elle les interrogerait sur les cours, elle ferait des dissertations chaque semaine,etc.

Elle avait ajouté qu'ils commenceraient par de la théorie avant de poser une question sur le chaudron. Un garçon de sa maison répondit que c'était de l'Amortencia. Ce qui confirmait ce qu'elle avait pensé. Elle attendit la suite, sans un regard pour ses camarades. Elle se sentait presque seul avec la professeur dans cette salle de classe....

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Cours de Potions - Philtre de Mort Vivante

C’était l’heure de notre premier cours de Potions de la semaine. Lundi à huit heures, très exactement et histoire de bien nous mettre dans le bain dès le début de la rentrée. Je devais bien avouer que j’aurais préféré commencer par des soins aux créatures ou de la botanique plutôt que de me rendre dans les cachots. Affronter les extérieurs sous un si beau soleil était plus attrayant que l’obscurité des sous-sols. Bien que manquant d’entrain en mangeant mon petit déjeuner, je dus tout de même me hâter pour éviter d’être en retard. Merlin savait à quel point notre enseignante était la reine de la ponctualité et qu’elle ne faisait preuve d’aucune tolérance face aux retardataires. C’est pourquoi une bonne partie de la classe avait adopté la technique de se rendre aux cachots au moins dix minutes avant le début du cours. Au moins, nous étions sûrs de ne pas nous attirer ses foudres, de cette manière.

Quelques instants plus tard, on nous accueillit sans trop d’enthousiasme et rapidement, je m’installai à une table vide, au milieu des rangs. Des mélanges d’odeurs faisaient frémir mes narines et l’une d’entre elles était particulièrement douce, délicate et bonne à humer. Du regard, j’observer brièvement les différents chaudrons disposés, à la recherche de celui qui émanait une telle effluve agréable. Pendant ce temps, Burgess entama l’heure en nous débitant l’un de ses fidèles monologues qui avaient le don de mettre la pression dès le départ. Elle avait déjà été assez lourde l’année dernière à cause des BUSEs mais alors, cette année, c’était encore pire. Nous étions censés être une sorte d’élite par rapport à ceux qui n’avaient pas eu la note requise à l’examen final et à cette entente, je me sentis à la fois pousser des ailes et à la fois redescendre sur terre. Il était étrange que je me sois montrée si douée aux BUSEs alors qu’en classe, Burgess n’avait pas hésité à me descendre à coups de Désolant, de Piètre ou d’Acceptable. Je me demandais si elle n’avait pas fait exprès de nous sous-noter dans le but que nous soyons corrects à la fin. Oui, c’était fort possible… Donc, cela ne voulait pas dire que j’étais nulle ?
Bon, ce serait super difficile de ne pas devoir se contenter d’un Effort Exceptionnel alors que cette note me faisait déjà sauter au plafond. Vraiment, elle était plus exigeante que jamais et c’était assez effrayant. Elle me rendait un peu nerveuse, parce que je ne voyais pas comment il me serait possible de décrocher des Optimal à chaque cours. Elle-même venait de le souligner ; nous n’étions encore que des amateurs même si nous avions du potentiel.

Plongée dans cette réflexion, je l’observai calmement, détaillant la sévérité qui se dessinait sur son visage. J’avais le sentiment qu’elle aimait cette autorité qu’elle nous imposait en permanence. Il y avait des personnes qui ne se sentaient bien que par le pouvoir ; était-ce son cas ? Toutefois, d’un autre côté, elle était une grande passionnée de son propre métier, cela se sentait par ses propos. Apprécier la beauté d’un chaudron… A vrai dire, dans les potions, j’y voyais surtout une substance utile avant de contempler l’art d’une vapeur fumante ou que savais-je encore. Je n’avais jamais pris le temps de considérer la chose sous un angle plus artistique. Peut-être y avais-je manqué une grande source d’inspiration ?

Quoi qu’il en soit, j’étais assez déterminée à être plus sérieuse à ce cours, tout simplement parce que c’était un domaine dans lequel je pouvais avoir des facilités grâce à mes prédispositions en cuisine. Notre restaurant familial m’avait apporté une certaine expérience dans les assaisonnements, la manière d’utiliser les outils magiques, comment garder un bon œil sur la cuisson, etc. Bon, ce cours-là n’avait rien à voir avec la gastronomie mais il y avait des points en commun. Des points faciles à gagner si j’y mettais vraiment du mien.

Après ce long discours, le cours finit donc par commencer avec Fursy aux premières loges qui venait de donner la bonne réponse. Tiens, je ne pensais pas qu’il resterait calme, aujourd’hui. C’était bien connu que ces deux-là ne se supportaient pas. J’arquai d’un sourcil tandis que j’approuvais intérieurement ses propos. L’amortentia, c’était donc cela qui rendait la pièce si odorante et douce ? On s’y laisserait bercer pour toute une vie. C’était relaxant et j’avais la cruelle envie de m’en rapprocher. Cela ressemblait à une senteur de chêne, mêlée à l’odeur d’un livre neuf et… le parfum de l’étole que m’avait offert Keagan à Noël… Je me mis à rougir et à baisser la tête, saisissant ma plume et me dépêchant d’écrire des notes sur ce que venait de dire Fursy. Cela faisait guise d’une bonne diversion pour ne pas que mes camarades ne voient mon visage.

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Danni savait d'ors et déjà que les lundis matins allaient être durs. Commencer la semaine avec trois heures de potions, c'était compliqué. Mais c'était un choix. La jeune Poufsouffle aimait bien cette matière à défaut d'aimer la prof et elle avait eu de bons résultats à ses BUSEs. Elle avait été surprise d'apprendre que Fursy avait gardé également cette option et Danni se demandait si ce n'était pas dans l'unique but de narguer Burgess. Quoi qu'il en soit, elle était contente de le garder en tant que binôme et si il avait été accepté sas cette option, c'était qu'il n'était pas mauvais en potions.

Sixième année, avant dernière année à Poudlard. Danni se regardait dans le miroir. Elle était déjà en retard mais elle voulait tenter quelque chose. C'était le premier cours de l'année et elle voulait changer un petit peu. Ce n'était plus possible de garder ces cheveux en bataille. Ça faisait déjà une demi-heure qu'elle s'acharnait dessus pour leur donner une forme et elle savait déjà qu'elle sauterait le petit-déjeuner. Elle avait seize ans et elle ne voulait plus passer pour la fille garçon manqué. Est-ce qu'il y avait un autre enjeu derrière ? Peut-être. Quand enfin elle parvint à obtenir une jolie masse bouclée et brillante sans épi, Danni attrapa son sac et sortit en trombe dans la salle commune puis les couloirs en direction des cachots. Le tout était d'arriver avant que Burgess ne ferme la porte. Son sprint porta ses fruits car elle parvint à se faufiler dans la salle de classe avant qu'il ne soit trop tard. C'était moins un.

Danni salua d'un signe de la main ses amis, Phoebe, Keagan, Edward, avant de prendre place à côté de son binôme habituel, Fursy. Elle était un peu essoufflée d'avoir couru mais au moins elle était bien coiffée. Ça en valait la peine non ? Bon, pas dit qu'elle refasse ça tous les matins. Disons qu'elle avait voulu marquer le coup pour le premier cours de l'année... A peine installée, son ventre émit un grondement caractéristique. Danni pinça les lèvres en espérant que personne n'ait entendu. Bon, la prochaine fois, elle privilégierait le petit déjeuner plutôt que le brushing, c'était plus raisonnable.

Danni écouta le discours de Burgess avec attention puis regarda le chaudron qu'elle pointait du doigt pour savoir ce que c'était. Étonnamment, c'est Fursy qui répondit le premier comme un bon élève. Il avait l'air sérieux et ça lui plaisait. De l'Amortentia, voilà qui était intéressant. Danni offrit un sourire tout fier à Fursy puis lui murmura.

"Pour moi ça sent comme chez Honeydukes, un mélange de bonbons et de tartes aux pommes." dit-elle en fouillant son sac pour prendre de quoi noter.

*Oups...* pensa-t-elle quand ses doigts ne trouvèrent pas les habituels parchemins dans son sac. Elle s'était tellement dépêchée ce matin qu'elle avait oublié son nécessaire.

"Heu... Fursy, ça ne te dérangerait pas de me prêter un rouleau de parchemin s'il te plaît ?" demanda-t-elle tout bas pour ne pas perturber le cours.

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Philtre de Morte-Vivante

En compagnie de ma très charmante promotion

S

ix heures du matin... j'ouvre les yeux. J'tarde pas dans mon lit, je saute, droit dans mes pompes. Hop, la journée commence. J'fais gaffe à pas réveiller ceux qui dorment encore, d'jà que pas mal sont grognons, j'vous explique même pas leur état s'ils ne roupillent pas suffisamment. Parmi eux, certain se lèveront d'ici peu, d'autres attendront le dernier quart d'heure... oublierons la moitié de leurs affaires dans la précipitation et ils se feront remarqués en cours. Et là, j'pourrai rire un peu. Mes camarades de dortoirs ? Et alors, rien ne m'empêche de rire à leur nez. Puis c'pas méchant. La salle commune est quasi déserte. Ouais, j'dis bien quasi déserte. J'suis pas l'seul lève-tôt, encore heureux. Aujourd'hui, on commence avec les potions. Un cours qui m'intéresse depuis mes débuts... j'irai pas jusqu'à dire que je l'affectionne, mais disons plutôt que c'est une façon plus originale d'user de la magie, et aussi plus subtil. Tiens,... exemple, imaginer c'matin, j'suis un pro des potions. Paf j'en prépare une ni vu ni connu. Tout l'monde dort, j'peux en verser dans toutes les boissons du p'tit déj ! Inquiétant ? J'trouve ça drôle moi. M'enfin, j'rêve pas, la faisabilité d'la chose est proche de zéro. Primo, j'suis parfaitement conscient que même en étant bon en potion j'suis loin d'être un pro. Deuxio, j'ai pas envie d'me risquer à finir de nouveau de la bureau d'la vieille peau de dirlo. En parlant de p'tit déj et si j'allais prendre le mien.

C

opieux, nourrissant. S'il y a bien une chose importante dans le sport c'est qu'un p'tit déj réussi, ça annonce du bon pour la journée. Bon, pour être franc, j'ai jamais cru à cette rengaine. Quoiqu'il en soit, une fois fait, direction les cachots. Sac sur l'épaule, je déambule dans les couloirs, descendant les escaliers deux à deux. Pour dire vrai, je tourne dans le château pendant une bonne demi-heure, pour faire passer le temps, saluant au passage chacune des personnes que je croise. Même ces charmants sang de bourbe. A quoi bon s'offusquer si tôt... Enfin, après un détour plus que convenable, je parviens au sous-sol. Porte grande ouverte.

B

urgess est là. Attendant patiemment que les élèves rentrent et s'installent afin que le cours qu'elle devait dispenser puisse commencer. Quoi de mieux qu'un cours avec la directrice de la maison pour commencer la journée. Une femme droite et qui semble savoir où elle veut aller. J'entre, la saluant avec un grand sourire avant de m'installer à l'une des places au centre de la pièce. Une étrange odeur flotte dans l'air. Quelque chose de nostalgique, rattachant passé et présent. Une odeur unique, originale, authentique. Et surtout une odeur que je ne connais que trop bien... celle du bois de ma première batte. Au début étonné de re-découvrir une telle odeur ici, j'ai rapidement compris l'origine de tout cela. Sûrement l'un des chaudrons présentés devant. Une effluve si enivrante ne peut provenir que d'un philtre puissant... Ouais j'ai lu ça dans un bouquin. Ils appellent ça l'Amortentia.
Enfin, le cours débute, la professeur réalise son speech. Stricte, carré et menaçante. Le moindre écart ? Qu'appelle-t-elle un écart ? Par exemple, se foutre de la tronche de celui qui vient d'répondre à la première question de la séance, c't'un écart ? Overton... ou Avorton. Laissons donc passer. Tâchons de ne pas nous faire remarquer dés le premier jour,... j'ai toute l'année pour ça. « Je suis d'accord avec lui Madame,... des odeurs si caractéristiques, si propres et familières à chacun d'entre nous. Puis on peut aussi s'en douter en observant les vapeurs qui montent en dessinant des spirales. Par contre, on raconte qu'il est plus proche de l'obsession que de l'amour. » Oui, obsession... beaucoup de livres racontent la folle ambition des sorciers à recréer l'amour, ils content aussi leur échec. D'après eux l'amour serait inimitable. Ouais,... mois aussi j'peux sortir ma science.

Cours de potions

PHILTRE DE MORT VIVANTE ft 6A

Cette année était bien différente des précédentes et ce n'était pas vraiment pour me plaire. Je n'aime pas le changement, je le trouve perturbant et peu rassurant. J'aime que les choses soient routinières, inclus dans un cycle bien défini et constant. Je n'aime pas les surprises, je n'aime pas l'improvisation et je n'aime pas le changement. Pourtant cela fait plus d'un an que ma vie a changé. D'abord il y a eu ma relation avec Noel, qui dura quasiment 1 an et maintenant je devais faire face au retour à ma vie d'avant. Cette vie je l'ai aimé, je m'y suis sentie bien, en sécurité, alors pourquoi je n'arrive pas à l'apprécier comme avant ? Comme s'il me manquait quelque chose. Je n'aime pas être comme ça, à côté de la plaque, ne m'intéressant à rien. Je ne prétends pas que j'étais quelqu'un de particulièrement sociable avant ou d'enjouée, mais disons qu'au moins mes études me satisfaisaient. Aujourd'hui, je n'arrive même plus à m'y raccrocher. Il va falloir que je fasse un effort, que je trouve le moyen de redevenir la fille que j'ai toujours été. Je ne me sens pas à l'aise dans ce no man's land. J'en ignore les règles et me fondre dans la masse n'a jamais été mon truc. J'observe les gens mais je ne les comprends pas. Ils sont si étrange, avec leurs sourires de façade, mais se rendent-ils compte que cela ne fait pas illusion ? Pas pour tout le monde en tout cas. Moi je vois au delà du masque et je me rends compte que je suis loin d'être la seule à être "triste". Chacun à ses problèmes, bien évidemment mais certains ont l'air d'en avoir plus que d'autres.

Fort heureusement, je sens que le cours de Potions va m'aider. C'est étrange de penser cela mais la peu amabilité de notre professeur me rassure et me conforte. Il n'y a pas de sourire d'apparat, pas de faux semblants, elle est telle qu'elle le montre. Froide, distante, exigeante, hautaine et sévère, ce qui ne plait pas à beaucoup de monde, mais moi j'aime bien. Elle exige de ses élèves le meilleur d'eux-même, il m'est difficile de ne pas apprécier. Je n'aime pas les gens trop gentils, cela cache bien souvent quelque chose. Avec elle tout est clair. Si tu as fais ce qu'il fallait, tu ne seras pas dans son viseur. Pas besoin de félicitations ou d'applaudissement d'avoir réalisé ce qu'elle avait demandé. Rien, seul le silence et potentiellement un regard suffit pour comprendre que tu as bien fait les choses et qu'elle est satisfaite. Nous sommes trop habitués à récompense, nous attendons quelque chose que nous ne méritons pas. Nous n'avons pas sauvé le monde ou fait un acte héroïque ou d'intérêt publique, nous nous sommes contentés de réaliser un exercice, rien de plus. Quand je rentre dans sa salle, je ne me sens pas apaisée, mais je me sens au moins un peu plus moi-même. Je m'installe devant, comme toujours, prête à répondre aux questions si besoin, alors que je n'avais pas ressenti ce besoin lors des autres cours que j'avais suivi. Aniek avait raison, il faut rester soi-même, ne pas s'oublier. Noel était un passage dans ma vie, une belle aventure, mais elle est terminée, je dois me retrouver moi et savoir ce que je veux. Je vais laisser l'étrangeté de ma soeur dans un coin et me focaliser sur moi-même. J'ignore combien de temps cela va prendre mais j'ai tout mon temps. Notre professeur fait son laïus et je l'écoute sans prendre la peine d'observer les gens aux alentours. Quand le cours commence vraiment, elle nous montre son chaudron et nous demande ce que nous pouvons dire dessus. Fursy commence et donne le nom de la potion à laquelle nous avons à faire. Puis vient le tour de Soren qui donne aussi des informations dessus. A eux deux, ils ont dis presque l'essentiel, il me semble qu'il n'y a qu'un détail qui n'a pas été donné "L'Amortentia peut être identifiée grâce à sa couleur nacrée." Une simple phrase, pas besoin de plus pour donner ce dernier détail. Il me semble que tout est dit, à voir ce qu'elle pourra nous dire de plus sur cette potion

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Une fois ma question posée, je ne dus pas attendre bien longtemps avant d’obtenir la réponse voulue et elle ne venait pas d’un élève dont j’aurais soupçonné la participation. Mon regard se posa sur Overton pour qui, durant une demi-seconde, j’eus le sentiment qu’il ne levait pas le bras pour contribuer au cours mais pour faire connaître à tout le monde ses réflexions au sujet de ma méthode de travail. Comme l’an dernier. Seulement, j’eus à la fois la satisfaction et la surprise de constater qu’il se contentait tout simplement de me sortir quelques éléments au sujet de l’Amortentia. J’hochai positivement la tête, confirmant ses propos en lui adressant un regard neutre qui dissimulait mon étonnement. Pour une fois qu’il savait se tenir en place, je n’allais pas m’en plaindre. Là où il m’avait également surprise, c’était pour les résultats de son examen de Potions, en juin. Après avoir corrigé la meilleure copie de la partie théorique de ma matière, j’avais enlevé le cache d’anonymat, découvrant de façon frappante qu’elle appartenait à ce fauteur de troubles qui avait collectionné les exclusions de classe lors du dernier semestre. Il avait obtenu mes compliments ainsi que ceux des examinateur de la partie pratique mais quand bien même j’étais assez fière de ses performances remarquables, je n’allais pas le vanter. Ou du moins, pas tant qu’il ne changerait pas du tout au tout son comportement assez déplorable et pénible qui m’horripilait par-dessus tout.

Un élève de Serpentard apporta bien plus de précision, complétant la réponse de son camarade avec exactitude. C’était ce dont je m’attendais de la part d’un élève de sixième année et j’espérais que les autres mains qui ne se levaient pas n’étaient pas pour autant dénudées de connaissance. Puis, ce fut le tour de miss Baxter qui, fidèle à d’habitude, apporta sa contribution. Les trois réponses réunies résumaient très bien le cours, je pus donc reprendre le reste sur un ton autoritaire :

« Tout ce que vous avez dit est correct. Le restant de la classe devrait prendre note de vos réponses. L’Amortentia est effectivement le plus puissant philtre d’amour qui existe et l’odeur qui s’en échappe diffère en fonction des individus qui s’en approchent. Il s’agira toujours d’effluves spécifiques que vous trouverez familières, fort agréables et à votre goût. Comme l’ont si bien dit Mr O’Towey et miss Baxter, ce philtre est reconnaissable à sa couleur nacrée et à sa vapeur s’élevant en spirales. »

Je fis une pause avant de reprendre avec plus de précisions, en prenant une voix moins glaciale et plus posée :

« L’Amortentia ne créé pas un sentiment d’amour, néanmoins. Il est impossible de fabriquer ou d’imiter l’amour. Comme Hector Dagworth-Granger, fondateur de la Très Extraordinaire Société des potionnistes, le disait : ‘De puissants engouements peuvent être suscités par d'habiles potionnistes mais personne n'a jamais encore réussi à créer l'attachement véritablement indestructible, éternel, inconditionnel, qui seul peut-être qualifié d'amour.’ L’Amortentia ne créé qu’une forte attirance ou même une obsession envers celui qui l’a concocté. C’est l’une des plus dangereuses potions de cette salle et vous vous doutez bien des raisons pour lesquelles elle est proscrite par le règlement. On peut la camoufler dans n’importe quelle nourriture ou breuvage, ce qui en fait une substance particulièrement difficile à déceler. Je vous conseille de faire bien attention à ce que vous pourriez avaler, surtout lorsque cela vient d’une personne que vous ne connaissez pas vraiment. »

Ce qui était assez ironique dans cette histoire était le fait qu’à leur âge, j’avais déjà fait boire un philtre d’amour à une élève après avoir prélevé des cheveux d’Aaron Winslow dans le but d’en faire baver à ce dernier. Je pouvais espérer que cette douzaine d’élèves n’en fasse pas de même mais nous ne pouvions jamais être sûrs de ce qui se pouvait se cacher derrière leur sérieux.

« Nous étudierons en profondeur certains composants de l’Amortentia un peu plus tard. Bien, pour vos réponses, j'accorde douze points à Serdaigle et huit points à Serpentard, ajoutai-je avec un peu d'enthousiasme avant de passer rapidement à autre chose. Maintenant, nous allons nous intéresser aux deux autres chaudrons. »

Je montrai de de l’index un chaudron contenant la fameuse potion incolore et inodore qui n’était autre que le Véritaserum et le dernier chaudron qui brillait de par son contenant d’or fondu qui était connu pour être de la chance liquide. Je souhaitais les initier aux potions les plus complexes dès le début de l’année dans l’objectif qu’ils approfondissent leurs connaissances concernant les recettes les plus compliquées. Pour cette raison, je ne comptais pas leur livrer tous les détails les concernant et c'est pourquoi je n’avais donné que le strict minimum à savoir sur l'Amortentia.

« Ceux qui sauraient les reconnaître partiront avec un clair avantage, puisqu’à la fin de l’heure, je formerai des groupes de travaux pour que vous puissiez réaliser un exposé détaillé sur l’une de ces potions que je vous attribuerai au hasard. Vous aurez deux semaines pour me rendre cet exposé détaillé sur un mètre vingt de parchemin concernant votre sujet. Quoi qu'il en soit, est-ce que un ou plusieurs d’entre vous sauraient identifier ces préparations ? »

De cette manière, je les préparais déjà pour la septième année où ils seraient censés avoir acquis toutes ces notions pour être enfin prêts à les fabriquer, en plus du Polynectar dont la théorie serait introduite dans le programme un peu plus tard dans l'année. Concernant l'exposé, le groupe qui obtiendrait la pire note de la classe passerait à l’oral la semaine suivante devant tout le monde. Cela forcerait les fainéants à travailler un minimum pour ne pas se ridiculiser. Mais cette petite subtilité, je me gardais bien de la révéler.

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Cette rentrée avait été plutôt éprouvante. On ne peut pas vraiment dire que redoubler soit une expérience des plus agréables. Cela représente juste une énième année en compagnie de Mme Burgess ce qui ne m'enchantait PAS - DU - TOUT. Au delà de ça, je ne pense pas qu'elle se rappelle vraiment de moi. Malgré toutes les conneries que j'ai pu faire, je sais rester discrete. C'est un avantage lorsqu'on ajoute accidentellement - bien sur, vous y avez cru aussi n'est-ce pas ? - des ingrédients au hasard dans les chaudrons de ses camarades. BREF.

Aujourd'hui je me levais la boule au ventre à l'idée de revoir la tête de Mme Burgess, mais j'étais dans les couloirs du cachot et faire demi tour n'était plus une option ni simuler une bonne gastro d'ailleurs. Cette vieille peau de l'infirmerie aurait forcément été capable de me concocter un truc dégueulasse pour que j'aille mieux. Enfin, j'arrivais à la porte sans un bruit, et m'asseyais en même temps que mes camarades aux tables du fond, comme je l'ai toujours fait : je vous l'ai dit, je sais rester discrete. Parfois. Rarement.

Et voilà que j'avais l'impression de me voir dans une pâle prophétie du professeur Trelawney et que Mme Burgess déblatérait la même chose que l'année précédente, un balai scotché à sa colonne vertébrale et une minerve pour garder sa tête haute. M'enfin passons. Outre ces penchants pour le sadisme, le professeur Burgess est une incroyable potionniste. On dirait qu'elle sait tout de tête, elle me fait peur parfois. Du coup, après nous avoir sermonné pendant bien dix minutes, le professeur démarra son cours en nous demandant ce que contenait le premier chaudron.

Les réponses se firent attendre avant qu'Overton, qui avait l'air d'avoir un passé avec la prof plutôt coriace vu le regard qu'elle lui avait lancé, ne donne une partie de la réponse, complétée ensuite par un gars la maison Serpentard que je n'avais jamais croisé avant ainsi qu'une pète-sec. J'écoutais patiemment dans le fond de la classe, tout juste s'ils avaient du remarquer ma présence. Ce filtre avait, pour moi, l'odeur d'un bubble gum. Miam. Oui, l'odeur du bubble gum m'intéressait plus que les 8 points qui avaient été attribués à Serpentard.

Vint ensuite le tour des deux autre chaudrons, dont l'un qui était proche de moi, et qui me rappelait vaguement quelque chose. Vint alors une guerre entre mes neurones, ça devait être verdun là-bas dedans jusqu'au moment ou je m'écriais :

- FELIX FELICIS ! Pardon, ça fait depuis tout à l'heure que je cherche son nom.

Ils ont du me prendre pour une folle sortie de l'asile à me réveiller comme ça, mais il fallait bien que je prenne ma 6ème année en main et que je montre de temps en temps que je faisais des efforts histoire de pas éveiller les soupçons sur mes lacunes immenses.

- C'est la potion de chance liquide, enfin elle est dorée donc je crois que c'est ça... Elle permet de pouvoir réussir là où la chance est requise. Mais si on la rate, on peut mourrir intoxiqués et vu qu'elle met 6 ans ... EUH 6 MOIS !.. à préparer, ça laisse du temps pour faire une bêtise...

Je fixais ce liquide doré s'agiter dans le chaudron, essayant de sortir le maximum de détails de ma petite tête de linotte mais plus rien ne vint. J'aurais peut être du en prendre une lampée avant de répondre, mais c'était trop tard et je m'attendais déjà à subir le discours courroucé de Burgess à mon égard, sur la façon dont je venais de m'exprimer ou de prendre la parole. Ou les deux. Mais au moins, je pensais avoir la bonne réponse.

Spoiler : 1St Time:

Cours de potions

PHILTRE DE MORT VIVANTE ft 6A

Soren et Baxter continuent d’apporter des précisions sur la potion d’Amortentia tandis que je laisse les effluves d’air iodé imprégner mes poumons nostalgiquement. Je crois sincèrement que c’est la seule chose qui me manque réellement de ce lieu que je suis supposé appeler ‘maison’.
Le professeur Burgess me tire rapidement de mes pensées en me faisant prendre conscience que je n’avais pour ainsi dire pris aucune note. Je m’empresse de me rattraper, même si techniquement je connais déjà en gros les propriétés de l’Amortentia. Sur mon parchemin vide je m’applique donc à écrire rapidement philtre d’amour puissant, couleur nacrée, vapeurs en spirales, odeurs familières et personnelles… Ce que je sais déjà en somme. Je suis en revanche bien plus intéressé par ce que notre professeur des potions rajoute par la suite et m’empresse d’en prendre bonne note. Un petit sourire en coin vient étirer mes lèvres quand elle nous conseille de faire attention à ce que nous avalerons dans le futur. De quoi nous rendre parano. Je redresse ensuite la tête, curieux lorsqu’elle nous informe que nous allons nous intéresser aux autres chaudrons. « Ceux qui sauraient les reconnaître partiront avec un clair avantage, puisqu’à la fin de l’heure, je formerai des groupes de travaux pour que vous puissiez réaliser un exposé détaillé sur l’une de ces potions que je vous attribuerai au hasard. Vous aurez deux semaines pour me rendre cet exposé détaillé sur un mètre vingt de parchemin concernant votre sujet. Quoi qu'il en soit, est-ce que un ou plusieurs d’entre vous sauraient identifier ces préparations ? » Je porte le bout de ma plume contre mes lèvres continuant de réfléchir en fixant alternativement les deux chaudrons. Je suis quasiment certain que l’un est le Felix Felicis. L’autre en revanche est un peu plus délicat dans la mesure où il est incolore. Serait-il aussi indolore ? « FELIX FELICIS ! » Je suis subitement tiré de ma réflexion lorsque Lynn se met à hurler dans la classe. Je tourne un regard curieux et choqué vers elle, non que cela m’étonne des masses au final mais tout de même, c’était violent. « Pardon, ça fait depuis tout à l'heure que je cherche son nom. » Je secoue la tête en ricanant doucement. Vraiment un phénomène celle-ci. Au moins apporte-t-elle un peu d’animation dans la maison des Serpentards. « C'est la potion de chance liquide, enfin elle est dorée donc je crois que c'est ça... Elle permet de pouvoir réussir là où la chance est requise. Mais si on la rate, on peut mourir intoxiqués et vu qu'elle met 6 ans ... EUH 6 MOIS !.. à préparer, ça laisse du temps pour faire une bêtise... » La fin de sa phrase me fait aussi ricaner et me donne envie de rajouter des éléments de façon plus sérieuse, même si un petit sourire amusé continue de flotter sur mes lèvres. « Cependant, cette potion ne donne de la chance que temporairement et peut avoir des effets secondaires qui sont plus marqués si la potion est ingérée à trop haute dose ou trop fréquemment. Ces effets comprennent des étourdissements, de l’imprudence de la part du sorcier qui se croit suffisamment chanceux pour pouvoir vraiment tout réussir et par conséquent un excès de confiance. Cette potion est évidemment interdite dans tout type de compétitions que ce soit sportif ou encore examens. » Mon regard se pose finalement sur le dernier chaudron et après un moment d’hésitation, je finis par me lancer. « S’agit-il du Veritaserum professeur ? Le puissant sérum de vérité qui empêche de mentir ? » Je regarde avec un intérêt croissant cette potion. Autant le Felix Felicis m’importe peu, je peux tout réussir en ne comptant sur moi-même de toute façon, l’Amortentia est vraiment pour les filles en mal d’amour, mais le Veritaserum … Lui est réellement intéressant.

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Philtre de Mort Vivante

Fursy & sa meilleure amie

L'odeur était entêtante. Impossible à délaisser. Elle l'enveloppait tout entier, lui promettant silencieusement que le calvaire qui l'attendait serait plus doux qu'il l'avait imaginé. Que la vie toute entière le serait, peut-être, même. Daniela s'installa à côté de lui alors qu'il poussait machinalement ses affaires pour lui faire de la place. Le Serdaigle releva les yeux vers elle alors que son ventre gargouillait. Elle n'avait pas pris la peine de descendre manger ? A moins qu'elle soit aussi dérangée que lui par l'idée de cette baignade ridicule et que ça lui avait coupé tout appétit ? Ça n'était pas vraiment impossible... Mais il n'avait plus envie d'y penser pour l'instant. Ça arriverait bien assez tôt, en attendant il y avait ce cours qui promettait d'être intéressant. Le cours commença et il joua instinctivement les élèves modèles. Le regard de Burgess était indéchiffrable tandis que le sien se faisait vaguement absent. « Pour moi ça sent comme chez Honeydukes, un mélange de bonbons et de tartes aux pommes. » Qu'est-ce que ça représentait, pour elle, tout ça ? Il n'en avait pas la moindre idée. Est-ce qu'il était un mauvais ami à ce point-là ? Possible... Les voix de Baxter et O'Towey se firent entendre à sa suite mais il n'y fit pas attention, trop concentré sur le mélange grisant des odeurs qui s'offraient à lui. Le professeur reprit les informations importantes et commença à dicter le cours. « Heu... Fursy, ça ne te dérangerait pas de me prêter un rouleau de parchemin s'il te plaît ? » Il hocha la tête et fouilla dans son sac pour lui tendre ce qu'elle avait demandé avant de commencer à prendre des notes. Laborieusement... Son esprit refusait de coopérer et chaque inspiration le ramenait dans ses souvenirs des derniers mois. Quincey, leurs baisers, la distance, le manque, l'impression de devenir complètement cinglé... Leur rapprochement estival, la gêne, l'envie, la crainte... Et maintenant... C'était presque comme s'il ne s'était rien passé. Adieu les après-midis passés en sa compagnie à feindre l'indifférence avant de se laisser aller à jouer les amoureuses ridicules dans l'obscurité rassurante d'une salle de cinéma, il fallait éloigner les soupçons qui pouvaient peser sur eux et se comporter comme il l'avait toujours fait...

Il fallut que la voix de Carpenter remplace celle de Burgess pour que Fursy reprenne contact avec la réalité. Son parchemin était presque vierge, ses notes s'étant lamentablement arrêtées à « Hector Dagworth-Granger »... S'il y avait bien les deux points et les guillemets ouverts pour introduire la citation, celle-ci n'avait pas pris la peine d'arriver. Il tenta distraitement de regarder où en était sa voisine mais vu la longueur du morceau qu'il avait loupé, il se contenta de rajouter « … » en guise de suite. Tant pis. Il rattraperait plus tard. Carter prit la parole à son tour pour rajouter des informations quant à la potion dorée puis s'intéressa à l'autre chaudron. Le regard clair du rouquin se posa dessus, délaissant à contre-cœur les spirales nacrées du premier. « S’agit-il du Veritaserum professeur ? Le puissant sérum de vérité qui empêche de mentir ? » Un frisson glissa le long de sa colonne vertébrale alors qu'il reportait son attention sur leur enseignante. C'était flippant de savoir que de telles potions étaient entre ses mains. Qui savait à quel point elle pouvait être dérangée, hein ? Le Ministère et Poudlard devaient avoir un sacré problème pour laisser à une folle pareille l'autorisation de produire et garder des armes telles que celles-là. Néanmoins, il leva la main une fois de plus, griffonnant distraitement de l'autre. Son parchemin bougeait un peu, rendant son dessin plus imprécis que prévu. Qu'importe. « Même s'il est puissant, il est pas totalement infaillible. Des sorciers expérimentés peuvent contrer ses effets. Genre en utilisant l'occlumancie par exemple. » Ce n'était pas vraiment une bonne nouvelle dans le sens où c'était le genre de choses qui n'était pas franchement à sa portée et qu'il n'était de toute façon pas assez parano pour faire attention mais bon, c'était toujours mieux que rien...

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Le philtre d'amour n'en avait que le nom. Si cette potion ne créait pas un véritable sentiment d'amour mais une forte obsession, c'était effectivement assez dangereux. En fait, la personne qui avait concocté cette potion et l'avait fait boire à une personne de son choix se retrouvait avec cette même personne collée à ses basques tout en sachant que derrière ce comportement, il n'y avait pas d'amour véritable. C'était très triste au fond.

Se rendant compte que dans sa précipitation matinale, Danni avait oublié ses parchemins, elle demanda à Fursy qui lui en prêter un. Danni voulut alors prendre sa plume pour prendre des notes mais... elle s'aperçut très vite qu'elle l'avait également oubliée. Danni se mordit la lèvre tandis que les autres élèves répondaient aux question de la prof sur les autres potions et faisaient gagner des points à leur maison. Non vraiment elle n'était pas du tout concentrée pour ce premier jour de cours, ça n'allait pas du tout. Tout ça parce qu'elle avait voulu prendre un peu de temps pour elle ce matin. Comment faisaient les autres filles pour être toujours coquettes, prendre leur petit-déjeuner, arriver à l'heure en cours et sans oublier leurs affaires ? Soit Danni manquait d'entraînement, soit elle n'était pas faite pour ça tout court.

"Excuse-moi Fursy, tu pourrais me prêter une plume s'il te plaît ?" murmura-t-elle pour qu'elle puisse prendre des notes sur ce qui venait de ce dire.

La perspective d'avoir un exposé à effectuer en groupe ne l'enchanta guère alors autant que ses notes soient correctement prises si elle voulait participer comme il faut à ce travail de groupe. Un peu déconnectée du suivi du cours, ce qui n'était pas du tout dans ses habitudes, Danni essaya de reprendre ses esprits quand Fursy reprit de nouveau la parole. Décidément, Fursy était vraiment quelqu'un d'étonnant et pour le coup, plus doué qu'elle en potions car elle-même n'aurait pas su répondre aussi bien aux questions de la prof.

Heureusement qu'il y allait avoir un cours de vol à 13h, ça lui remettrait les idées en place parce que la perspective du cours de sortilège spécial de l'après-midi ne la motivait pas trop non plus...

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Aussitôt que la question fut posée, aussitôt une explosion eut lieu dans la salle de classe. Non, pas une explosion de chaudron mais une explosion vocale qui venait m’agresser les oreilles d’excitation et de folie. Une élève de Serpentard un peu trop enthousiaste venait de hurler le nom de la potion de chance. Je l’observais avec les yeux ronds, stupéfaite. J’imagine que le restant de la classe avait dû sursauter suite à son intervention vive et inopinée. Était-elle atteinte ? Très franchement, je soupçonnai même, durant quelques secondes, qu’elle ait été victime d’un sortilège facétieux. Elle donna néanmoins des informations au sujet du Felix Felicis, bien que tout ne soit pas forcément correct. Du moins, il y avait une subtilité.

« J’apprécie l’enthousiasme général que l’on peut porter à mes cours mais ce n’était pas nécessaire de nous faire toute cette comédie, miss Carpenter. Cela dit, vos informations sont bonnes, mis à part que sa toxicité vient surtout de la prise d’une dose forte. » dis-je, perplexe.

J’autorisai ensuite le fils d’Esther Carter à prendre la parole. Je savais qu’il avait des facilités dans la matière en sachant que sa génitrice était une experte en herbologie. Je me procurais d’ailleurs souvent des plantes nécessaires à mon travail chez elle. Le Serpentard donna donc le restant des informations à savoir au sujet des effets du Felix Felicis et, à vrai dire, je n’avais pas grand-chose à compléter. C’était bien la première fois, d’ailleurs. A croire qu’il avait déjà étudié ce chapitre avec minutie. Je ne pouvais qu’en être satisfaite.

« Parfait, Mr Carter, voilà une réponse très complète. Ce sera dix points pour vous et cinq pour miss Carpenter. »

J’eus à peine le temps d’approuver ses paroles que l’œil du jeune homme s’arrêta sur le fameux sérum de Vérité. Il sut parfaitement l’identifier et j’hochai positivement la tête avant qu’Overton ne veuille prendre la parole. Autant lui laisser une chance de participer à nouveau, je préférais cela à son insolence. Il précisa donc les failles du Veritaserum, évoquant notamment l’Occlumancie.

« C’est, exact, de nouveau cinq points de plus pour Serdaigle. Outre l’Occlumancie, certains sorciers sont capables de se sceller la gorge pour produire de fausses déclarations. Le sérum fonctionne facilement sur les personnes vulnérables ou qui n’ont pas les capacités pour s’en défendre. Plus généralement, lorsque l’on souhaite interroger quelqu’un, il faut lui faire boire la potion sans qu’elle ne devine de quoi il s’agit. Lorsque l’on est pas conscients que l’on est sur le point d’en boire, son efficacité est maximale. Trois gouttes suffisent. »

Je fis une pause, le temps qu’ils prennent tous en note.

« Le Véritaserum doit murir pendant un cycle complet de la lune et, pour la préparer, un mois est nécessaire. Vous comprendrez donc à quel point elle est complexe à fabriquer. »

J’ajoutai d’autres détails concernant ses ingrédients et leur utilité dans la potion en elle-même avant de revenir sur certains points du Felix Felicis, répétant certaines informations qu’avait dit Edward Carter mais qui n’avaient pas forcément été notées par certains élèves. Puis, je passai directement à la suite qui serait tout aussi intéressante pour eux.

« Bien. Aujourd’hui, ce ne sont pas les potions que nous venons de voir que vous concocterez. Je vous prépare à leur théorie dans le but de vous avancer par rapport aux ASPIC mais ce ne sera qu’en septième année que vous pourrez en faire. Pour ce cours, vous pratiquerez sur une potion que vous avez étudiée en première année mais que vous n’avez encore jamais faite : le Philtre de Mort Vivante. Vous connaissez tous ses propriétés et son histoire. Vous trouverez sa recette à la page 115. »

Je levai la fiole que j’avais extirpée de mon placard. A l’intérieur, une substance très pâle semblait briller.

« C’est ce que vous devrez obtenir. Celui qui me concoctera le meilleur philtre aura droit, exceptionnellement, à une récompense qui n’est autre qu’un flacon de Felix Felicis. Au travail ! »

J’avais calqué ce cours-là sur celui de mon ancien professeur, avant qu’il ne reprenne sa retraite. Je me souvenais encore de Slughorn, un brave homme qui fut également notre directeur. J’avais toujours obtenu les meilleures notes et le souvenir d’avoir participé à ses petites soirées privées me rendit soudainement nostalgique…

Pratique !:

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Cours de potions n°1

Elena & les 6e années

Ouvrez vos livres à la page 394!.

Le cours avait continué et les élèves avaient répondu à des questions sur les potions posées depuis la professeur, soir l'Amortentia, le Félix Felicis et le Veritaserum. Elena avait noté tout ce que disait les élèves qui répondaient du mieux possible.

La professeur reprit ensuite son rôle et ajouta des choses et donna aussi des points et autre. Elena ne la supportait pas, comme avant. Mais elle continuait à avoir de bonnes note et un bon comportement pour ne pas se faire mal voir. D'ailleurs, elle ajouta sur ses parchemins tout ce qu'elle disait, grattant le parchemin comme toujours, soit assez vite.Puis le moment de la pratique vint. La professeur leur dit:

« Bien. Aujourd’hui, ce ne sont pas les potions que nous venons de voir que vous concocterez. Je vous prépare à leur théorie dans le but de vous avancer par rapport aux ASPIC mais ce ne sera qu’en septième année que vous pourrez en faire. Pour ce cours, vous pratiquerez sur une potion que vous avez étudiée en première année mais que vous n’avez encore jamais faite : le Philtre de Mort Vivante. Vous connaissez tous ses propriétés et son histoire. Vous trouverez sa recette à la page 115. »

Elena ouvrit alors son manuel, déjà sorti de son sac, à la bonne page et attendit la suite.Qui ne tarda pas. La professeur leva une fiole et dit:

« C’est ce que vous devrez obtenir. Celui qui me concoctera le meilleur philtre aura droit, exceptionnellement, à une récompense qui n’est autre qu’un flacon de Felix Felicis. Au travail ! »

C'était parti. Elena lut la recette et la commença. Elle remplit d'eau les 9/10 du chaudron. Elle ajouta ensuite 4 mesures des ingrédients standard dans son mortier et les écrasa à l'aide d'un pilon jusqu'à obtenir une pâte crémeuse. Elle versa ensuite le tout dans le chaudron. Elle hacha 4 racines de Valériane de façon la plus fine possible. Elle ajouta ensuite les deux racines et tourna cinq fois dans le sens des aiguilles d'une montre. Puis elle fit chauffer à feu moyen durant trois minutes trente. La potion devait alors prendre une couleur cassis.

Puis elle ajouta deux autres racines de Valériane dans le chaudron et tourna trois fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Elle fit infuser huit feuilles d'armoise qu'elle effila durant l'infusion puis elle ajouta l'infusion et les racines dans le chaudron qu'elle fit ensuite chauffer à 60 degrés pendant cinq minutes et elle tourna six fois dans le sens des aiguilles d'une montre. La potion devait alors prendre une couleur lilas.

Elle laissa ensuite sa potion mijoter durant cinquante minutes et attendit avant de passer à la suite. Espérons qu'elle ait bien réussi.

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Spoiler:

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'Le Hasard' : 1

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Cours de Potions - Philtre de Mort Vivante

Les réponses fusaient ici et là, avant que le professeur ne réponde pour les approfondir. J’attrapai mon encre, trempai ma plume dedans et commençai à rédiger tout ce qu’elle disait. L’Amortentia ne pourrait jamais créer un vrai sentiment amoureux, tout comme n’importe quel autre philtre. C’était bien dommage mais dans un autre sens, c’était tant mieux. Forcer quelqu’un à aimer était assez glauque à mes yeux. Je ne savais même pas si on pouvait considérer cela comme une sorte de magie noire. Cela reposait un peu sur un principe similaire à l’Imperium, non ? On ne contrôle peut-être pas directement les actions d’une personne mais ses sentiments. A partir de là, en quelques sortes, la cible devient un pantin. Je n’eus pas la possibilité de lui poser la question puisqu’elle passa rapidement à la suite, nous demandant si nous savions quelque chose au sujet des autres chaudrons. J’avais cru reconnaître le Veritaserum mais je n’étais pas suffisamment sûre pour vouloir me risquer une participation inutile. Je préférais éviter de m’attirer son sarcasme cinglant.

Cette grande folle de Lynn parvient à nous parler du Felix Felicis, non sans m’avoir fait sursauter de surprise lorsqu’elle hurla dans toute la classe. Une vraie dingue, celle-là ! Enfin, je le pensais de manière positive. Cela changeait vraiment des clichés habituels de Serpentard. Elle rayonnait de joie et pétillait de vie, c’était beau à voir. Puis, ce fut le tour de ce crétin d’Edward de nous montrer sa science infuse. J’écoutais distraitement, toujours aussi attirée par l’odeur de l’Amortentia. Je notai ce qu’il disait sur mon cours mais il m’arrivait de ne pas tout saisir. Son intervention fut récompensée de quelques points, ce qui me blasa plus qu’autre chose. Je n’arrivais pas à le supporter, celui-là… Il avait bien trop de préjugés sur les Gryffondors. Il retint néanmoins mon attention en confirmant bien que le dernier chaudron contenant du Véritaserum. J’aurais peut-être dû participer, finalement. Ce serait pour une autre fois.

Bref, Overton rajouta d’autres détails à ce sujet, puis Burgess s’efforça de les approfondir encore plus. Je notai tout cela sur mon parchemin de cours avant de le ranger dans un coin pour mieux installer mes affaires de potionniste. Nous passâmes rapidement à la partie pratique et, aujourd’hui, c’était un peu plus motivant puisqu’il y avait quelque chose à la clef : une fiole de Felix Felicis. C’était une potion difficile à fabriquer et qui octroyait une chance incroyable. Je n’étais absolument pas contre l’idée de la posséder. Evidemment, je n’avais pas encore d’idée de la manière dont je pourrais légalement l’employer mais j’en aurai sûrement l’occasion dans l’année !

J’ouvris donc mon livre à la page indiquée et me mis au travail. La goutte du mort vivant était un philtre que nous avions étudiée en première année. Mais étant donné sa complexité, nous n’avions vu que sa partie théorique. Aujourd’hui, nous aurions enfin l’opportunité de la concocter. C’était un puissant somnifère.

Rassemblant mes racines de Valériane, mon sachet d’ingrédient standard, mes feuilles d’Armoise et mes racines d’Asphodèle, je me mis au travail en commençant par remplir mon chaudron d’eau au 9/10. Espérons que je parvienne à un résultat parfait !

2,4,6 : En s'y prenant calmement et en faisant appel à ses talents de cuisinière, Phoebe parvient parfaitement à maîtriser la cuisson ainsi que la découpe et la mesure de ses ingrédients. Sa potion prend une belle couleur lilas.
1,3 : Ce n'est pas tout à fait le résultat attendu mais c'est encore rattrapable. Disons que la potion est un peu trop claire et que des petites bulles se sont formées sur les parois du chaudron.
5 : Ca commence à devenir n'importe quoi là ! Le contenu devient jaunâtre et ça sent l'ail pour une raison que Phoebe ignore !

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'Le Hasard' : 6

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Philtre de Mort Vivante

Fursy & sa meilleure amie

America aurait pu être là, chuchotant des bêtises assez près de lui pour qu'il puisse profiter de son souffle sucré par les bonbons. Mais il n'en était rien, malheureusement. Ça n'était qu'un leurre, qu'un délire de son imagination stupide et manipulée par la magie. Fursy regrettait d'être revenu. D'avoir abandonné sa sœur, comme tous les ans, mais également sa belle-mère et ce frangin qu'il ne verrait jamais grandir. Pour la première fois depuis des années, il se surprenait à se poser la question des vacances de Noël. Prendre la peine de rentrer, tâcher d'en profiter... Les choses avaient vaguement changé, après tout, peut-être que ça serait mieux. Il n'y croyait pas vraiment mais s'accrochait à des espoirs qui l'avaient abandonné depuis bien longtemps. « Excuse-moi Fursy, tu pourrais me prêter une plume s'il te plaît ? » Il posa sur Daniela un regard surpris. Un parchemin, une plume... Elle était venue en touriste ou ça se passait comment ? Il fouilla à nouveau dans son sac et lui passa ce qu'elle demandait. « T'es restée en vacances ou quoi ? » Sa voix n'avait rien de brusque ou de désagréable, elle se faisait seulement étonnée, et pas forcément dans le bon sens. Il n'avait même pas fait attention à ses cheveux, pas assez intéressé par ces conneries superficielles pour remarquer un tel détail. N'empêche, ça ne lui ressemblait pas vraiment. Elle toujours a vérifié qu'il était bien habillé, à surveiller qu'il ne s'éloignait pas trop des sentiers balisés qui s'étendaient devant eux, toujours à frôler la perfection quoi qu'il arrive... Elle semblait être à côté de ses pompes ce matin, carrément. Et c'était particulièrement perturbant. Elle allait bien, n'est-ce pas ? Son regard se fit plus suspicieux, comme s'il espérait découvrir le problème. Encore fallait-il qu'il y en ait un. Mais pourquoi la Poufsouffle serait-elle aussi à l'ouest si tout allait bien ?

Le cours reprit tant bien que mal, laissant le Serdaigle rêvasser plus qu'il ne s'y intéressait. S'il tâcha de prendre correctement ses notes, l'exercice était laborieux, son esprit bien plus enclin à suivre le fil de ses pensées que des particularités des mixtures qui leur faisaient face. « Pour ce cours, vous pratiquerez sur une potion que vous avez étudiée en première année mais que vous n’avez encore jamais faite : le Philtre de Mort Vivante. Vous connaissez tous ses propriétés et son histoire. Vous trouverez sa recette à la page 115. » Étrangement obéissant, le rouquin ouvrit son livre et reporta tant bien que mal son attention sur Burgess qui montrait le résultat finale de la potion. « C’est ce que vous devrez obtenir. Celui qui me concoctera le meilleur philtre aura droit, exceptionnellement, à une récompense qui n’est autre qu’un flacon de Felix Felicis. Au travail ! » Une récompense ? Sérieusement ? Ils en étaient donc arrivé là ? À marcher à la carotte ? C'était pathétique... Mais d'un autre côté, ça faisait un peu rêver. Rien qu'un peu... Derrière lui, deux filles s'étaient déjà mises au travail. L'appât ridicule du gain, sûrement. Un soupir s'échappa alors qu'il remplissait son chaudron. Toute cette eau lui rappelait immanquablement la sortie piscine de cet après-midi. Il n'avait pas trouvé de moyen d'y échapper. Et America qui lui avait fait la tête parce qu'il avait refusé de l'y accompagner. Écraser... Hacher... Ils ne pouvaient pas comprendre. Personne ne comprendrait jamais. Ça n'était pas qu'il ne voulait pas. Pas vraiment. C'était pire que ça. La couleur cassis était bel et bien là. Si Winslow se rendait compte d'un truc, il en parlerait sûrement à la direction et ce serait le début de la fin. Des emmerdes à n'en plus finir. Son père ne méritait pas ça. Il n'avait pas gardé le secret toutes ces années, balançant des mensonges débiles, pour que tout s'effondre maintenant. Huit feuilles d'Armoise... Cinq minutes de cuisson... Il ne restait plus que deux ans à tenir, et ça n'était pas ce prof de merde et ses idées foireuses qui allaient changer quoi que ce soit. Il ne savait pas encore comment mais il parviendrait à fuir la baignade, c'était un fait... En attendant, il fallait terminer cette potion.

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Réussite de la potion:

Le membre 'Fursy G. Overton' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 1

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Que cinq poins ! Décidément cette prof était vraiment une adepte du perfectionnisme. Puis je me ravisais. Ok en fait c’est juste que j’avais pas donné totalité de la réponse c’est tout. Et Edward gagnait à son tour dix points pour serpenter en complétant mes dires.

- Bien joué collègue. - Chuchotais-je avec un sourire en même temps que mon coude heurta doucement son bras.

Je jetais un coup d’oeil devant moi et constatait que mes notes n’étaient pas spécialement … étoffée diront non. Elles avaient plutôt la gueule de fiche de révision qu’on rédige la veille d’un examen pour se donner bonne conscience. Elles sont bien condensées quoi. Mais ça marche avec moi. Le fait d’avoir fait gagner des points à ma maison m’avait rendu toute contente et prédisposée à écouter le cours. Ouais, je marche à la carotte moi.

Les divers ajouts des élèves se succédèrent suivit d’une longue explication très exacte de Burgess pour clore le couplet concernant le veritaserum. Puis vient la pratique… L’épreuve tant redoutée.

« Bien. Aujourd’hui, ce ne sont pas les potions que nous venons de voir que vous concocterez. Je vous prépare à leur théorie dans le but de vous avancer par rapport aux ASPIC mais ce ne sera qu’en septième année que vous pourrez en faire. Pour ce cours, vous pratiquerez sur une potion que vous avez étudiée en première année mais que vous n’avez encore jamais faite : le Philtre de Mort Vivante. Vous connaissez tous ses propriétés et son histoire. Vous trouverez sa recette à la page 115. »

S’il y a UNE chose que Mme Burgess, notre nouveau professeur de potion, ignorait peut être, c’est que j’avais retapé, et qui dit retaper plus le fait que j’avais quand même eu optimal aux Buses, dit également que j’avais déjà préparer cette potion dans ma précédente 6ème année. J’avais alors annoter mon livre de diverses indication ci et là. J’vous le dit, j’suis la pro de la prise de note rapide.

Telle une compétition -car oui, je vous le dit, la fiole de félix felicis était à moi d’avance ! Ahah - je faisais craquer mes doigts une fois le top départ donné et consultait la page cent quinze de mon live de potion gribouillé dans tous les sens. Au final j’aurais pu ne pas prendre mon cours, celui-ci étant quasiment intégralement noté page 115 dans la marge.

*

Le chaudron face à moi, je commençais et déjà des réminiscences de l’année dernière faisaient surface dans ma mémoire et se collaient contre ma rétine, j’avais l’impression d’y être. Prenant un bécher, je le remplissais d’eau et l’ajoutait au chaudron à quatre reprise plus une fois et demie ce qui correspondait à un peu moins que nécéssaire. Le mortier dû souffrir mais j’arrêtais son supplice en ajoutant son contenu à la préparation.

Je tranchais en deux les racines de valériane dans la longueur au lieu de les hacher
Je faisais cuire trois minutes à feu moyen au lieu de trois minutes trente.
Je faisais d’abord infuser les feuilles d’armoise dans de l’eau avant de les ajouter à la préparation ce qui amena l’eau contenu dans le chaudron à son juste chiffre.

Et cela continua jusqu’à ce que ma préparation, alors teintée d’une couleur Lila dû cuire pendant 60 minutes. J’espère que mes annotations étaient exacte car a moins de s’y connaitre parfaitement -ce qui était le cas de la précédente prof qui avait du donner ces indications- faire des écarts de recette en potion pouvait s’avérer catastrophique …

Spoiler:

Le membre 'Lynn Carpenter' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 3

Cours de potions

PHILTRE DE MORT VIVANTE ft 6A

Lorsque Lynn me félicite en me donnant amicalement un coup de coude, je ne peux m’empêcher de lui rendre son sourire. A dire vrai, je me fiche un peu d’avoir rapporté 10 points à Serpentard. J’ai du mal à adhérer à la carotte pendue sous le nez des élèves pour les pousser à travailler et à avoir la bonne attitude. Je n’ai jamais eu besoin de cela pour me prendre en main. Cependant en regardant d’autres élèves, je peux comprendre que ce système fonctionne.
Overton rajoute un commentaire intelligent sur le Veritaserum – pour une fois qu’il sert à quelque chose – et Burgess reprend le flambeau, donnant des explications plus approfondies que je note consciencieusement. Puis elle nous annonce que ce n’est aucune de ces potions que nous allons devoir créer aujourd’hui, mais plutôt le Philtre de Mort Vivante dont elle sort un échantillon de sa poche. Intrigué, je plisse les yeux dans l’espoir de pouvoir détailler un peu mieux le contenu de sa fiole et sa couleur pour avoir un aperçu de ce que nous devons obtenir au final. Lorsque pour finir elle nous annonce que le meilleur gagnera un flacon de Felix Felicis, cela ne me fait ni chaud ni froid. Encore une fois, je n’ai pas besoin de ça pour réussir dans la vie. Qu’elle le donne aux autres. Pour la grande majorité, ils en auraient franchement besoin. Ceci dit, ce n’est pas pour autant que je ne vais pas me décarcasser pour réussir ma potion.

J’ouvre mon manuel à la page indiquée et lit avec attention les instructions. Puis je les relis et sort avec minutie les ingrédients nécessaires. J’ajoute la quantité d’eau requise et me plonge tout entier dans la concoction du philtre. Je me mets à écraser, à hacher, à verser, à remuer de manière assidue, analysant le moindre de mes faits et gestes. La couleur cassis que prend la potion, comme indiqué sur les instructions, me confirme que je suis sur la bonne voie et que je dois continuer de la sorte. Pas un seul instant je relève la tête pour regarder ce que font les autres élèves de la classe. Arrivé à la dernière étape, je remue six fois dans le sens des aiguilles d’une montre et regarde avec intérêt l’évolution de ma potion.

2, 4, 5 & 6 : Sans grande surprise, le concoction prend la couleur lilas attendue.
1 : Ce n’est pas exactement le résultat attendu mais c’est rattrapable s’il fait un peu plus attention
3 : Soit la Valériane n’étais pas hachée suffisamment finement, soit il n’avait pas le nombre de racines de Valériane mais il sent que ça a à voir avec la Valériane s’il n’a pas réussi.

Le membre 'Edward Carter' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 5

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