Le hasard fait bien les choses – Azure & Murphy

feat   @Thomas Chastel  @Shayne T. Williams  @Zeynep J. Özdemir  @E. Murphy Leonhart   

Quelque part, elle aurait aimé le savoir. Et dans ce quelque part au centre de sa poitrine, ça lui faisait quelque chose qu’il ne lui ait pas dit qu’il allait dîner avec quelqu’un lui aussi. Elle aurait pu le reconnaître de dos à dix pas. Et c’est sans l’ombre d’une gêne ni même d’un doute qu’elle passa ces bras autour de la taille de Thomas.

J’savais pas que tu venais dîner, aussi. Fit-elle avec le peu de calme qu’il y avait encore dans son corps alors qu’elle bifurquait pour passer sur le côté, ne lui laissait pas trop de temps pour la repousser instinctivement ou quoi que ce soit. À la place, elle lui offrit un grand sourire, contente de le voir, avant de replacer d’une main des mèches de cheveux rebelles qui lui glissait comme toujours sur le visage, son regard se perdait une seconde sur le carrelage dans un embarras qu’elle cherchait à faire disparaitre le plus rapidement possible. Je.. – Mais les elfes commencent à appeler quelques noms et dans un ultime élan, elle lui fiche un bisou sur la joue avant de s’enfuir, elle et sa robe rose en marchant de reculons avec ces petits talons hauts vers un peu plus loin ou elle a noté la tête du capitaine de sa maison quelques instants plus tôt. – Tu m’es jamais revenu pour me dire si on se voyait après, t’aura qu’à faire passer un message aux elfes ou me retrouver. J'espère. – Avant de reculer sur quelqu’un et de se retourner bien embêtée, vers celui ou celle qu’il a momentanément bousculé par erreur.

Navré. Ça va aller, Zeynep ?

Son regard bleu se perd un instant, retournant à la rechercher de Thomas qui n’est plus ou il était à l’instant d’avant avant de poser ces mains sur les épaules de Zeynep, penchant la tête, sur le côté, la mine contrite. Elle sursauta un brin en voyant Dmitri à ces côtés, mais figura qu’elle ferait bien mieux de disparaitre de son champ de vision si elle en avait le choix.

Je file. On va nous donner les tables. – Fit-elle en agitant sa main dans ces cheveux pour les balayer un instant. La turbulente préfète poursuivit sa course jusqu’à Shayne avec la décence cette fois de ne plus créer de tumulte autour d'elle. Elle ne sait pas trop comment elle se sent, honnêtement. Elle préfère ne pas y penser et juste passer la soirée comme telle. Quelque part, ses prises de têtes ne l’aident pas et quand bien même, elle a soudainement l’impression d’avoir son cœur qui s’emballe de plus belle en lui donnant un léger coup d’épaule. Elle doit composer avec, et ce, même si elle a encore les mots gravés dans ces rétines d'Agatha qui la hante comme une sorte de prémonition. La jeune femme tourne la tête, souriante, et  elle peut pas faire autrement que de cligner des yeux comme une biche passant devant un phare trop brillant et aveuglant - avant de se reprendre de ce court instant de latence que Shayne a pris la peine de s’habiller pour l’occasion. Hey! Je suis miraculeusement à l’heure. Tel que promis, une robe! J’espère qu’elle te plait, c’était la seule que j’avais pas encore mise dans mon placard. C'était pour le bal de Noel, mais Kath voulait qu'on mette du blanc. - La robe de soie rose était ajustée partout sur son corps comme un gant avec un décolleté assez profond pour qu’une lourde pierre rose se loge juste au-dessus de son buste sans même y toucher. – C’est un bon test, qu’en penses-tu ? – Soit ça, ou un réel objet de torture pour le mec à ces côtés. On testait à hard! Voir à mode héroïque? Pour autant, elle n’aurait pas voulu porter quelque chose qui ressemblait à un sac de papier en guise de tenue, c’était quand même une soirée organisée et elle ne cherchait pas à avoir l’air d’une pouilleuse pour autant. Et puis la commotion débute alors que les couples se défont par les elfes. C’est pas dur, un couple, une table, non ?

Il doit y avoir une erreur quelque part, est-ce que je peux voir votre liste, s’il vous plait ?

Chantal suit la liste. Chantale connait la liste, elle l’a appris tout l’après-midi par cœur. Pas d’erreur. Non. Non. Si Chantale faire erreur, dire à tout le monde d’annuler souper, car problème. Chantale faire erreur ?

Mais l’elfe connait bien son boulot et semble soudainement particulièrement nerveux. Elle la fixe avec des yeux trop grands avec l’air de dire qu’elle annulera la Saint-Valentin pour tout le monde si Azure est pas contente. Elle a l’air particulièrement éreintée aussi. Il faut dire qu’elle sait déjà qui sait. C’est celle qui avait envie de balancer la canne de piment de cayenne dans sa recette de biscuit. Mais voyant les autres elfes qui reviennent vers elle pour les prochains noms, rapidement on l’oublie. Les mains devant, le Gryfonne cherche à la calmer.

Non. Tout. Va. bien! -  Comme si décortiqué les mots allaient être moins problématique, voir littéralement dans le but d'acheter la paix. – Chantal va apporter préfète de Gryffondor à sa table. Chantal sait c'est ou. – La brunette hoche la tête, avant de tourner un regard vers Shayne en haussant les épaules. Deux pas et elle se retourne, les lèvres articulant un WTF muet, avant de poursuivre son chemin à la suite de l’elfe Chantale et sa détermination titanesque. Alors qu’elle s’arrête au panneau de tissus en jetant quelques regards en arrière d’elle pour voir si le capitaine ne serait pas à sa suite par un heureux hasard, pour finalement voir Dmitri sur le point de faire une scène arrivée en mode grognon jusqu'à... elle ne sait pas, en fait, il a bifurqué dans l'autre rangée. Un elfe sort de son petit cubicule sans un mot; laissant Azure pantoise toujours dans l'allée. Quand finalement, elle s'ennuie d’attendre, elle ouvre le panneau avant de découvrir qu’il n’est absolument pas vide ce box. Debout, son homonyme de Serpentard en robe verte se tient avec un air aussi perdu qu’elle.

Si Azure avait quelques fois croisé, Murphy c’était toujours un plan de travail bien défini, et absolument pas dans un cadre personnel. Elle n’avait rien contre elle, bien que quelques personnes la soulignaient comme étrange, comme Shayne, mais elle préférait largement se faire sa propre idée que de déterminer à l’avance si une personne méritait d’être exclue. Et puis, d’ordre général, la 5e avait un cœur assez grand pour contenir tout l’univers si elle le voulait vraiment.  - Salut Murphy. – Tout aussi mal à l’aise l’une que l’autre lui sembla-t-il. Elle finit par laisser retomber le panneau derrière son dos au lieu de bêtement se tenir ni devant ni dehors. D’autre plan ? Du genre, diamétralement opposé ? Mais peut-être que Chantale l’avait sauvé d’un naufrage ? Peut-être que cette erreur tombait finalement bien. Elle n’avait pas su vraiment déterminer si elle faisait ou non assez confiance à Shayne pour tenir son rôle d’amis – Lui-même ayant allégué que ça n’allait pas être un changement facile a opéré dans un court délai, mais prêt à essayer. – En quelque sorte. –  La brunette en dépose son petit sac à main sur la table puis la regarda passer sa main sur la table, soulever la fiole avant de la redéposer. Elle tire sa chaise en soulevant les pattes de terre pour éviter qu’elle ne grince sur le parquet, avant de s'y glisser. – Plutôt, un ami. – Elle pinça les lèvres, en grimaçant franc. – J’ai une de mes copines qui dit que c’est mon ex. Mais en vrai, faudrait pour cela qu’on ne soit jamais sorti ensemble, non ? – S’il y avait bien un sujet sur lequel, elle n’y comprenait plus grand-chose c’était ce qui n’était ou n’était pas une relation. On l’avait bien mélangé sur la question; au point où la zone grise couvrait tout ce qui n’était pas dit ouvertement avec des mots, des paroles ou des écrits. – Bref. Peut-être que tu me sauves de la pire erreur que j’ai jamais commise! Ou me prive de la meilleure soirée de ma vie. Après, je crois assez au karma pour me dire qu'il doit bien avoir une raison pour laquelle je dîne avec toi ce soir. J'ai dû loupé l'indice dans ma lecture en divination la semaine passé. Mais sinon, toi ? - Elle finit par s'asseoir devant la blonde, l'aire ouverte à la discussion, sans pour autant être prête à divulguer tout sur sa vie privée pour autant, ces doigts cherchant la pierre dans son cou un peu nerveusement.

Tenue d'Azure:

Le hasard fait bien les choses – Azure & Murphy

feat  @E. Murphy Leonhart   

Il aurait été faux de dire que la préfète était parfaitement heureuse de se tenir là dans l’entrée devant Murphy. Mais il aurait aussi été faux de dire que cette soirée avec Shayne ne l’avait pas mis dans un positon compliqué dès lors qu’elle avait décidé de continuer à poursuivre son invitation à son endroit. Le seul moyen pour elle était encore de composer avec, et c’était ce qu’elle avait fait depuis cet été; insuffler son intérêt mais aussi prendre ce que la vie lui envoyait dans les dents. Elle sourit en réponse à Murphy, contente de ne pas avoir l’impression d’être une personne trop étrange de passer la soirée avec quelqu’un qui n’était pas son petit ami. Elle n’eut pas trop de mal à essayer de corriger tant bien que mal ce que cette amitié avait de différent, sans pour autant, espérait-elle rentrée dans les détails. À son œil, tous ces aînées avaient les réponses à ces questions comme si ça venait d’office et non d’expérience. Elle pressa les lèvres, consciente qu’elle n’arrivait pas à dire ce que le capitaine de l’équipe était à ces yeux, comme s’il n’avait eu qu’une seule case qui lui convenait et qui portait uniquement son prénom; aussi distingue que précieux. Je sais pas. Avoua-t-elle, encore plus confuse que lorsqu’elle essayait de l’expliquer.  

Murphy n’était pas la première sceptique de l’impact du karma qu’elle croisait mais à défaut d’aller à l’encontre de la manière de pensée, elle préféra largement pousser plus loin la question et chercher à la convaincre. Si elles étaient pour dîner ensemble autant essayer que ça soit un minimum agréable pour elle-deux; et miser sur leur différence n’était largement pas ce qui serait le plus concluant pour atteindre cet objectif. Oui, Azrael! Ceci confirmait bien ce que lui avait écrit Shayne; ils se fréquentaient ou peut-être pas aussi clairement finit-elle pas comprendre alors qu’avec hésitation la Serpentard termina sa phrase avec une légère pause. Cette constatation la laissa songeuse sur combien les relations avec les mecs étaient ambiguës. Pourquoi avait-elle l’air un petit air triste ? – Je lui ait fait apporter un cupcake ce midi. J’l’aurais jamais su sans Isa, sa sœur. – Bon. Elle ne s’était pas identifiée lorsqu’elle avait demandé à l’elfe de le transporter la veille, alors elle ignorait s’il était juste apparu dans son assiette sans indication, mais c’était l’intention qui comptait bien plus que de savoir de ou il pouvait provenir.

J’ai l’impression qu’on est dans la même galère avec les mecs. Shayne m’avait dit que vous étiez ensemble, mais si toi tu n’en es pas même sur … – Ria-t-elle un peu jaune en finissant le regard vers ce qui semblait intriguée la verte. – Après, je préfère largement me fier à la source. T'aimerais être avec lui, toi, ou pas du tout ? Toi seule à besoin de connaître la réponse, en vrai.  Relevant son regard vers son homonyme avec beaucoup trop de confiance, vu qu’on lui avait presque toujours parlé d’elle en mal depuis aussi long qu’elle se souvienne. Elle n’avait rien fait pour le moment qu’il l’oblige à se positionner contre elle.  – Peut-être. Et toi ? Tu connais une potion du genre, peut-être? – Avec un an de plus, probablement qu’elle avait des connaissances plus avancées en potion, si elle connaissait ça aurait déjà cela de rassurant, non ? Elle prit la sienne lentement et l’observa en la levant vers le ciel étoilé, peu clair sur la couleur à cause de l’ambiance, avant de délicatement la versé de gauche à droite pour essayer de deviner la consistance du truc.

Tenue d'Azure:

Le hasard fait bien les choses – Azure & Murphy

feat  @E. Murphy Leonhart   

Les yeux d’Azure semblait chercher elle les réponses peu à peu dans le faux ciel, comme si la réponse se trouvait dans les mystères des étoiles. Elle en glissa sa main dans ces cheveux défaits grattant son cuir chevelu juste au-dessus de sa nuque d’un certain embarras. Elle n’avait jamais vraiment compris pourquoi Shayne lui avait toujours répété qu’il ne pourrait jamais être ami. Intrinsèquement, elle avait compris qu’il voyait un peu plus de cette relation qui leur avaient toujours filé entre les doigts, l’un comme l’autre – mais jamais elle n’aurait été capable de dire spécifiquement pourquoi ça ne pouvait pas fonctionner. Était-ce à cause de ces papillons qui s’agitait dans son cœur quand il lui parlait ou cette fascination qu’elle avait pour chacun des sourires qui lui était destiné – comme si rien ne pouvait être plus éclatant. Elle-même avait du mal à comprendre ce qu’elle ressentait quand il posait ces mains sur sa taille et qu’elle se sentait perdre littéralement l’envie de succomber à tout ce qu’il voudrait. Elle était qu’une guimauve, trop sujette et encline à accepter ces attentions. – Si j’y comprendrais quelque chose, je crois que je serai pas à dîner avec lui pour la Saint-Valentin. En plus, il s’est mis tout beau. – Ça coinça dans sa gorge, une boule qui voulait se former et qu’elle déglutit. – Je pense qu’il a jamais voulu qu’on soit que des amis. – Elle omettait depuis un moment d’énoncer qu’elle n’était plus disponible à ces attentes selon ces propres standards à lui; et même elle maintenant vivaient une sorte de malaise d’entre prise entre deux feux. – Je vois quelqu’un d’autre. – Décida-t-elle d’avouer, s’attendant à se faire juger lourdement d’abandonner l’autre à son sort à la soirée soi-disant la plus romantique de l’année, parce qu’à regarder Murphy droit devant elle, ces standards avaient légèrement eu des ratés cette année.

Quelque chose sonna agacer au nom de Shayne et elle n’eut pas à chercher beaucoup pour voir ce sourcil qui semblait lui retourné un malaise. Sur le coup, elle s’en voulut un peu de l’avoir énoncé. N’avait-elle pas entendu le capitaine souligné des propos peur élogieux à son encontre par écrit dans de nombreuse lettre. Elle qui n’avait répondu que de se mêler de ces oignons, eu un sourire navré en coin. Pour quelqu’un d’aussi peu décidé que le Gryffondor, jugé Azrael lui avait semblé tellement déplacé, si ce dernier n’avait eu que la moitié du courage de l’invité à chacune des occasions qui lui avait été donné, chercher à s’investir plutôt qu’attendre qu’elle n’apparaisses dans son jeu, peut-être n’aurait-il jamais eu Thomas dans sa vie, du moins pas de cette manière. Maintenant, il s’éclaboussait tout seul avec ces bêtises.

Crois-moi, ça fait longtemps que je sais qu’il jase beaucoup mais ne fait pas grand-chose. Je lui ait dit de se mêler de ces histoires. T’a pas à t’en faire.

Qui était-elle pour juger les histoires des autres alors que les siennes avaient l’air de champs de guerre ? Avec au minimum toujours deux blessés dans l’histoire. Et ce soir, elle ignorait qui finirait déçu : tous ? La gryfonne n’avait jamais voulu avoir la réponse; comme elle l’avait dit ça lui appartenait. C’était son cœur et seule elle n’avait besoin de le comprendre; si elle y arrivait. Elles n’y arrivaient pas vraiment bien, et c’était avec toute la bienveillance et l’amour qui s’y trouvait qu’elle essayait de comprendre pourquoi elle ressentait quelque chose d’aussi viscéral pour un garçon qui l’avait tant fait souffrir de ses absences et manques de considération, sans arriver pourtant à l’effacer. Elle revenait comme un boomerang, instinctivement, sans même un souvenir aux blessures qui saignaient encore. Elle eut un sourire entendu, sans rien ajouter; acceptant la confession tel qu’elle était prononcée et sans jugement.

L’elfe entra rapidement dans la pièce, et elle en vint à comprendre qu’il ferait les allées et venues pour le service, au lieu que tous n’apparaissent en plein milieu de leur table comme un buffet. Au fond, c’était bien logique. Il fallait qu’elle écrive quelques choses à la persona non grata de sa table, simplement pour lui filler des boutons en sachant combien il avait juger son rôle de préfète. Quand elle retourna sa tête, au propos de la blonde, elle eut immédiatement un élan de tristesse à son endroit. Elle la vit soulever son ustensile puis mélanger la soupe comme si son esprit chercher à brouiller ces sentiments par quelque chose de tangible. Aurait-elle chercher à effacer ces sentiments si cela pouvait faire avancer son travail ? C’étaient des propos particulièrement tristes pour elle qui attendait tellement de l’amour d’autrui et qui n’avait pas vraiment de but dans sa propre vie; elle se sentit vite coupé par de plus sombre pensée. Et puis, elle se dit qu’elle pouvait toujours tendre une idée : Il ne pourra pas t’aider dans tes recherches ? En équipe, on avance plus vite. – Mais peut-être n’était-ce pas conciliable. J’ignore sur quoi tu travailles, mais je sais qu’une chose avec mes histoires compliquées, c’est que les sentiments valent la peine d’être vécu. Alors j'espère que tu arriveras à avancer tes projets et je te souhaite que de trouver de la place aussi pour tes sentiments. – La confiance en autrui pouvait être un soutien ou l’échec avait moins d’emprise et la frustration pouvait se calmer pur se relancer plus vite à travers le chao. Elle en baissa ces yeux vers sa cuillère, qu’elle décida de laisser de côté pour écrire une petite note à Shayne. Le papier entre elle et le bol, elle y glissa que deux lignes avant de le glisser renverser avec le nom du garçon à l’envers dans la soucoupe sous le bol.  Autant aviser , Môsieur que je n'ai pas été séquestré par Chantal, l'elfe autoritaire dans les cuisine. Rit-elle, en ne cachant nullement son intention de passé un message.

L’attention se dirigea vers la fiole, alors qu’elle agitait sa cuillère d’en avant en arrière pour évacuer un max de fumet. Elle laissa son aînée de poser les questions, se fiant à son jugement et sa plus grande expérience, elle hocha la tête alors qu’elle soulevait une cuillère et soufflait sur doucement afin d’en atténuer la chaleur. Elle ne pouvait qu’être d’accord. - Je risque rien, alors. J’ai tué personne. – Ria-t-elle doucement avec ironie, avant de passer la soupe à sa bouche. - Après la soupe ? Soumit-elle à sa valentine pour ce soir. N’était-elle pas naturellement toute les deux en phase de révélation sans même y toucher ? De nature, Azure était franche avec les autres, ce n’était pas cette potion qui l’effrayait du moins pas avec Murphy devant elle. Aurait-elle eu la même réaction avec un autre se tenant de l’autre côté de la table ? Peut-être ? Non ? Mais ces situations hypothétiques n’apportaient vraiment rien actuellement, si ce n’est qu’espérer que son message se rende dès que les elfes récupéreraient le premier plat. –Je suis pas celui que tu attendais, mais tâchons de passer une chouette soirée ensemble. - Elle lui sourit, cherchant à en avoir un en retour, avant de s'occuper de sa prochain bouché, évitant plus que tous de balancer de la soupe hors de son bol. Il fallait prendre des mauvaises expériences ce qu’il y en avait de bon. Après tout, leur discussion n’était pas des discours enflammés sur l’amour, des yeux doux et des bisous, mais elle était venue avec milles versions de cette soirée dans sa tête - en espérant qu'il tiendrait parole et en rêvant qu'il la briserait.

Tenue d'Azure:

Le hasard fait bien les choses – Azure & Murphy

feat  @E. Murphy Leonhart   @Thomas Chastel  @Shayne T. Williams  

Pour les Boys :

C’est avec une certaine sorte de panique, en regardant Murphy soutenir avec un air de posé les mots que le cœur d’Azure s’affola un peu. Les yeux un peu trop grands et les mains devant, elle agit comme avec un réflexe de défense, cherchant à combattre les fantômes que ces propos auraient pu amener dans l’esprit de sa compère préfète. C’est pour cela qu’elle avait du mal à l’expliquer.  - C’était pas ça non plus. Je sais pas ce que c’est. C’était. - Mais la panique de la brune donnait un spectacle consternant, les joues rosies et son coeur qui s’emballe. Si elle avait été calme pendant quelques secondes, il en était tout autre à revisiter les différents incidents de sa vie et les remettre en contexte. Elle ne pouvait pas nier qu’il avait encore cet effet sur elle qui déclenchait une sorte de fascination et qui lui explosait quelques neurones. Ni le fait qu’elle n’arrivait pas tout à fait à ne rien ressentir quand elle pensait à lui.- … c’est loin d’être allé aussi loin. -  Quelques moments isolés, ponctués autant de plaisir que de profond malaise, et pourtant ce n’était pas l’envie qui n’avait pas été au rendez-vous. Et surtout, il semblait avoir été hautement fuyant, la forçant à lui donner l’impression de le poursuivre pendant près d’un an. Jamais il n’avait été ensemble au sens complet, toujours un peu à l’ouest l’un ou l’autre pour des raisons qui leur était propre. À parler de Thomas, la fille se mit à tout bonnement à devenir pivoine. Les mains sur les joues, la gryfonne en perdit son vocabulaire : - Je. Oui. – Avant de prendre un peu un coup pour son vernis, et en soupirant : J’ai jamais cherché à me cacher. C’est pas… Ça date, ça fait un an. Il sait que je vois quelqu’un d’autre.   – Mais il devait bien avoir un quelconque attachement qui persistait, car elle était incapable d’éliminer Shayne du tableau de sa vie. Et pourtant, il aurait largement mérité qu’elle le raille de ses pensées. – Il … je sais pas comment l’expliquer… Je sais juste que je veux pas qu’il sorte de ma vie pour autant- Soupira-t-elle finalement en remerciant presque l’arrivé du potage. – Et j’ai pas caché à Tom que je dînerais avec quelqu’un d’autre ce soir. J'espère juste qu'il sera encore d'humeur pour me voir après le dîner. Il semblait occupé.  – Elle ne s’aperçut qu’après qu’elle avait donné un nom, trop troublé à essayer de rendre une image plus juste pour éviter de se faire juger ouvertement que l’envie de mourir avec une fausse représentation de ce qu’elle vivait.

Et son père a raison sur tout ? J’t’avoue ne pas savoir qui c’est. – Ces yeux clignotants de question. Elle ignorait pas mal tous des rapports que le rouge entretenait avec les autres, dîner avec Murphy était un peu comme ouvrir un livre et lire de nouvelle annotation. – Ça doit être pour cela qu’on se disputait souvent. Je mets à mal ses propres vérités. – La supposition fit son chemin dans la tête de la plus jeune avant d’échanger un peu sur son valentin à elle. Elle affichait de l’enthousiasme parce que les sentiments étaient presque la chose la plus réelle dans sa vie. Elle affichait une mine triste, sans pour autant la juger. Si elle le ressentait ainsi, comment pouvait-elle supposer que sa réalité était tout autre; elle ne se connaissait trop peu et ne savait qu’approximativement qui était l’autre. Elle hocha la tête lentement, ces doigts caracolant sur la nappe à tâter autant la texture que forcer une idée sur un message à envoyer.

Je connais son nom parce qu’elle le répète sans arrêt. – Avant de finir sa note, la glisser et s’attaquer à la soupe devant elle, qui était atrocement aux légumes, la seule chose qui la faisait ne pas repousser complètement son assiette était qu’il ne s’agissait pas d’une de ces soupes avec des gros morceaux de légume qui flotte. Elle répondit à Murphy, puis souffla sur le liquide avant de glisser la culière dans sa bouche avec une certaine appréhension. Le liquide chaud lui tourna dans la bouche pendant plus d’une minute alors qu’elle continuait à l’agiter, regardant la blonde qui semblait au moins apprécié le potage. Une deuxième et une troisième se dit-elle, après avoir tourner et retourner le liquide, prit un moment pour lui souhaiter qu’elle passe une bonne soirée avant de fixer le velouté et s’en inséré une deuxième. Cette fois-ci, elle déglutit très rapidement pour éviter que le goût colonise son palais; s’attaquant d’une rassade d’eau pour s’assurer qu’il n’en reste plus. – Assez pour moi. J’suis pas fan de soupe. – Avant de prendre la fiole dans a main gauche et faire aussi le même exercice que Murphy en l’ouvrant pour valider si elle reconnaissait une odeur.  Elle avait un peu de temps à tuer, et parler infiniment avait tendance plus souvent à être désagréable pour les autres.  – Contente de ne pas être une si mauvaise compagnie. – Finit-elle en reniflant le liquide, toujours peu précis et encore inconnu; quand elle la posa finalement sur la table fermée, la brunette calla ces deux mains sur ces joues en observant la préfète de Serpentard laissant vaguer ces pensées au loin. Elle s’en voulait un peu de garder anonyme Shayne, alors qu’elle lui parlait ouvertement d’Azrael. Peut-être faudrait-elle qu’elle lui disse ? Après tout, si elle n’avait rien à cacher, qu’elle le sache ou non, n’y changerait pas grand-chose. Étrangement, ça lui donnait l’impression qu’elle aurait affaire à une nouvelle détractrice du jeune homme et bien qu’elle fût tout de même consciente de ces défauts et des quelques lignes de son caractère; elle osait espérer le voir différemment malgré ces propos peu élogieux mue par l’expérience et non par ce qu’elle ressentait quand elle était avec lui – lorsqu’il le voulait en fait. – Mange tant que tu veux pendant que c’est chaud. – Notant combien le silence était quelques choses qui pouvait être pesant pour les autres, alors que pour elle quelque fois, c’était tout simplement une bénédiction. Elle détourna le regard, consciente aussi que personne n’aimait se voir fixer ainsi, à moins d’être un peu gaga amoureux, ce qui n’était nullement leur cas actuellement. Elle décolla la jour d’un de ces mains avant de la tendre vers le paravent sur le côté pour voir s’il était de la même texture de la tenure qu’elle avait dû soulever pour entrer, sans pour autant se rendre. Avant d’en finir par sortir le paquet que lui avait laissé Shayne à l’entrée, la laissant avoir un regard attendri, avant de tirer sur l’un des coins des paquets. Vraiment, il n’aura pas dû. Si ça n’avait été qu’une blague ce pull de Noel, maintenant que c’était maintenant le sien, ça la laissait hautement contemplative. Elle aurait demain un objet qui lui appartenait dans un de ces tiroirs, de quoi naturellement en garder un rappel constant. Elle leva un regard vers la Serpentard : Avant qu'on boive ce truc, y'a des sujets que tu veux qu'on évite absolument ? Vu qu'on sait pas ce qu'il y a dedans et que j'ai pas vraiment envie qu'il y ait de malaise: on peut peut-être définir quelques limites, non ? – Et peut-être que Shayne en ferait naturellement parti. Déjà, ça sonnait comme une bonne manière d’éviter des tensions, non ?

Tenue d'Azure:

Le hasard fait bien les choses – Azure & Murphy

feat  @E. Murphy Leonhart   

L’intention d’être en couple ou non était déjà assez nébuleux du côté des garçons, rajouter le terme libre et Azure n’y voyait que plus de complexité et une sorte de néant transplanétaire. Comme si l’un et ou l’autre était naturellement contraint dans une liaison et qu’il y avait un mode ou il pouvait s’envoyer vers d’autre cieux comme une navette dans l’espace. Pour autant, elle aurait bien voulu être simplement en couple, sans le libre, sans le flafla, sans quoique ce soit qui s’apparente à des barreaux de prisons ou un kit de menotte à froufrou violet électrique. Juste être avec quelqu’un et avoir une relation on-ne-peut plus normal consenti et consensuel. Mais avec elle, on aurait dit que cette situation semblait la fuir autant que la narguer et cela depuis environ de deux ans. Il lui semblait qu’à devoir rouvrir le dialogue sur la question précipiterait naturellement d’autres problèmes à ces yeux : comme le fait que même son message laissé depuis de nombreux jours à Thomas s’était perdu quelque part sans même mériter une suite ou même qu’il en fasse allusion. Elle s’était attendue à n’importe quoi, mais elle ne s’était pas attendue à du silence – un rappel que finalement Thomas et Shayne avait peut-être beaucoup plus de similitude qu’elle aurait pu même y pensée au premier regard. C’était toujours ce qu’elle lui avait reproché au rouge: de ne pas faire suite, d’être inconstant et comme elle lui avait si bien détaillé dans son allocution digne de Nationnal Géographic, il allait à l’essentiel sans s’entacher du superflue. Était-elle … du superflue ? Elle avait eu beau hoché la tête, un sourire en suivant combien ses relations s’apparentait très bien avec les phoques qu’elle n’en avait énoncé que des Oh et des ahhh, de son ton de voix amusé, ça n’y confirmait qu’une nouvelle chose : qu’elle était hautement ignorante en zoologie de base et qu’elle continuerait de n’avoir aucune assurance sur ses propres relations. Alors! Si ce dîner avait été condamné d’avance par les elfes, soit! Elle avait appris plus en vingt minutes assises avec Murphy que le même nombre hypothétique à sonder le regard du capitaine de l’équipe qui n’avait l’air à peu prêt résolu de respecter le plan d’être ami que de le balancer dans el feu de cheminée de la salle commune dans la tour.

T’inquiète. Ça reste entre nous. – Ses index tapotant la nappe l’un après l’autre avant de mettre en place ses pensées. Non seulement, elle voyait très bien en quoi il était du genre à être trop impulsif mais combien il avait l’air de ne voir que le moment présent plutôt que son avenir. Et pourtant, pour elle qui allait vers des BUSEs cette années, c’était l’appréhension et une sorte de crainte d’échouer ou elle aurait dû réussir. Isadora n’avait pas manqué de lui rappeler que c’était une année importante et qu’elle y risquait un peu son avenir. Mais quel avenir ? Si Shayne pouvait être brillant et qu’une route lui était tapissé sous les pieds, pourquoi ne la prenait-il pas ? Si Murphy avait des recherches secrète, Thomas un plan de carrière post étude, Kathleen une famille prête à la formé et l’accueillir dans leur rang. Qu’avait-elle, si ce n’est que reconnaître le vide devant elle ?  - Un jour ou l’autre, il n’aura plus le choix d’être sérieux pour quelque chose ou quelqu’un. – Elle leva les yeux en l’air avant de les rabaissé vers la blonde. – En espérant qu’il ne sera pas trop tard pour s’assurer de l’avenir qu’il veut réellement. – Haussa-t-elle les épaules, ne pouvant rien n’y faire de plus à ce stade. – D’ici, là! D’ici, là, c’est un phoque qui fait n’importe quoi.

La brunette hocha la tête gardant en tête même de ne pas mettre la question des travaux de Murphy sur la table, avec le juste respect qu’elle se devait de conserver devant la demande menée par sa proposition. Elle repoussa le paquet à plat sur la soie rose de sa robe en dessous de la nappe, son regard porter vers le bas. Elle suivi son chemin sur la nappe jusqu’à la fiole avant de s’en saisir tout autant. – En vrai. Non. J’en ait pas vraiment. – Réalisa-t-elle. – Tant que ça reste entre nous et qu’on balance pas l’autre sur quelque chose qu’elle pense ou qu’elle a fait. Moi, je valide. – Un peu penaude, elle rajoute le coin de la joue légèrement crispé. – J’aimerais dire que je suis mystérieuse comme les héroïnes de mes romans : mais j’ai toujours été franche avec tout le monde. Pas de squelette dans mon placard. La chose la plus mystérieuse c’est de savoir ce que je ferai après Poudlard, mais même du Veritaserum n’arriverait pas à me faire dire ce que je n’ai pas encore convenu en moi-même, je crois. - Elle tira le bouchon de liège d'un coup. - À nous deux, et à toutes les Saint-Valentin étrange de Poudlard. Avant de la passer à sa bouche et verser le liquide entre ces lèvres d'un seul coup. C'était à croire chaque année, la soirée de Cupidon devait se passer de la pire des manières inimaginables possible. Le bout de la langue d'Azure sortit entre ces lèvres après avoir dégluti rapidement. C'est moi ou ça fait rien ? Alors qu'elle semblait logiquement attendre à une réaction de son corps, un déclic, un sentiment. Quelques chose. Après, j'ai jamais pris quelques chose du genre, alors. J'm'attendais à un Pop ou un Wow! Dit-elle avant de resoulever la fiole, valider qu'elle était bien vide et l'étiquette particulièrement nébuleuse.

Tenue d'Azure:

Le hasard fait bien les choses – Azure & Murphy

feat  @E. Murphy Leonhart   

Avec qu’un an de différence, Azure était rendu à se demander comment était Murphy avant ? Voir, à quel moment, elle avait cessé d’être aussi banale du soleil qui se lève et que la lune qui se couche. Elle ressentait cet amertume dans sa voix comme si cela faisait très longtemps, et les yeux de la rouge se baissèrent comme mal à l’aise à l’idée que cela l’embête maintenant de ne pas être aussi normal. Comme si c’était erroné de vouloir être autre chose qu’une bête étudiante de 16 ans qui avait du mal à confier son cœur et qui avait des problèmes absolument ennuyant : des amies à consoler, des gâteaux à faire, des activités à gérés pour sa maison, des élèves à sermonner, etc. Pourquoi si c’était une bonne chose, n’était-ce pas ce qu’elle aspirait ? Elle aspirait à la découverte et sortir de cette bulle opaque qui l’empêchait de percevoir un quelconque futur à sa porter. Claquement de doigts et changement de plat qui s’accompagna sur le rebord de son assiette d’une nouvelle note. Elle n’y toucha pas avant de prendre cette fiole, avant de légèrement glisser sa langue sur ces lèvres pour les nettoyé de la saveur un peu sucré.

On devrait pas dire quelque chose de faux ? Pour être obliger de révéler la vérité, si on met ? – Ça sonnait comme un bon plan, mais avec son air amusé, et ses yeux fuyant vers le papier, elle était à se demander ce qu’elle finirait bien y lire, mais surtout si cela aurait un impact traître dès qu’elle le tiendrait entre ces doigts. Son même papier lui était revenu cette fois, car elle notait sa calligraphie sur le côté exposé de la note. Elle prit son verre d’eau avant de la déplier doucement, sans porter attention à ce que Murphy regarde ou non tout le précédent message inscrit à sa vue. L’écriture de Shayne régulière et pourtant en somme âme et conscience elle aurait probablement préféré recevoir une retenue de la part du Directeur que ce qu’elle y lisait. La gorgée ne passa pas du tout, alors qu’elle portait la main avec le papier sur la table et l’autre sur son buste en toussant. … je dois me coltiner le loup en tête à tête. Les yeux un peu embué d’eau à force de tousser, elle finit par retrouver son calme ou plutôt son souffle à peu près au même moment ou Murphy annonçant qu’il avait de l’agitation dehors. – Je… - Elle déglutit finalement, avant de s’excuser. – S’il y en a un, il y en a deux. – Mais quelque chose l’inquiétait beaucoup à cette situation. Non seulement, elle avait promis de régler un truc avec Shayne à Thomas pour la St-Valentin, et qui n’était absolument pas le cas maintenant. Mais elle ignorait ce que ferait Shayne assis face à face avec celui dont elle échangeait beaucoup plus que des simples baisers. Et cela était tout bonnement déstabilisant! – Ils sont ensemble. – Avant de laisser un silence et poursuivre. - Si ça te trouve, peut-être que oui. J’suis pas sûr que l’un digère bien l’autre. Je l’ai en noire sur blanc, juste ici. – Sautant tout bonnement la portion ou Shayne voulait s’assurer qu’elle soit encore consciente en fin de soirée dû à son compagnie avec Murphy. S’il y avait bien une personne qui finirait à somnoler c’était Murphy, et c’était d’un ennui ferme d’avoir passé sa soirée avec elle.

Elle poussa sa chaise un peu en arrière et se leva à demi, échappant au passage le pull de Shayne au sol, le retenant par la manche in extrémis. – Je devrais peut-être … - Mais elle se ravisa tout aussi tôt, avant de se rassoir se laissant retomber sur la chaise un peu mollement. - … tu sais quoi ? S’ils sont pour se prendre la tête, autant que ça arrive. – Et que ça règle un peu ses problèmes au passage de leur tempérament fuyant. Ça leur donnerait peut-être matière à songer et arrêté de la prendre pour acquise ou tout simplement mettre ces mots dans la corbeille à papier.

Côté de la note vers Murphy:

Tenue d'Azure:

Le hasard fait bien les choses – Azure & Murphy

feat  @E. Murphy Leonhart   

Elle s’était promis de rester assise et de ne pas aller voir, bien que la nervosité la trahît sous chaque coup de fourchette dans son repas et de regard anxieux vers la toile constellé d’où passait les bruits à l’extérieur. Si dans les premiers temps, elle s’était questionnée, elle avait vivement écarter qu’ils puissent s’agir d’eux reconnaissant trop bien le timbre de voix des deux jeunes hommes. Sa présence ajouté à la scène ne ferait que rendre sa situation encore plus délicate à expliquer et ces paroles encore plus dur à prononcer. Peut-être ne parlerait-il tout simplement pas d’elle, et le souper se passerait largement mieux que tout ce qu’elle pourrait s’inventer. Shayne savait précisément qui se tenait devant lui à cette table; et s’il voulait respecter, du moins ce soir, ce qu’il avait convenu, il devrait modérer ses humeurs pour éviter qu’il ne reparte brouiller avec celui qui représentait ce qui avait été le plus proche d’un petit ami pour elle – et elle par extension.

Oui.

Alors que dans sa tête, c’était le néant insondable de son anxiété qui répondait en mode automatique. Déjà parce qu’elle n’était même pas certaine sur qui son regard se poserait en premier, tant ces sentiments pour l’un et l’autre était grands. Et si elle se mettait à fixer Shayne, Thomas verrait bien que quelque chose était anormal. Dans les faits, avec son attitude des derniers jours, peut-être qu’il ne verrait rien du tout. Ça générait beaucoup de pensée soucieuse. Elle n’avait envie que de ces bras qui se referme sur elle, et du réconfort qu’elle n’avait pas encore tout saccagé avec ces mauvais plans, qu’il n’était pas fâché et qu’elle n’était pas la plus grande catastrophe de sa vie. À quel moment l’opinion de Thomas sur elle était-il devenu si important à ces yeux ? Car au fond, elle ne jouait pas et elle était bien incapable de faire semblant. S’il savait combien, il n’y avait rien de plus réconfortant que lui à ces yeux … S’il savait combien l’incertitude de l’attendre indéfiniment dans les marches la hantait, probablement qu’il n’aurait été aussi évasif sur ces plans de fin de soirée. Elle inséra la feuille de papier toute gribouillé dans son sac à main, avant de passer le pull sur son bras, tellement à l’opposé de sa tenue de soirée, avant de se lever et sortir derrière Murphy.

C’est gentil. - De l’avoir écouté sans se plaindre et d’essayer de l’aider à se comprendre. La brune replaça des cheveux derrière son oreille de gauche, gênée malgré l’énorme franchise qu’elle avait eu tout au long du repas. – Qui sait, peut-être qu’il n’y a juste plus de problème, ni même de mec, à ce stade. – Avant de prendre un air un peu plus résolue, malgré l’évident malaise de sa situation. – Je vais attendre de voir. – Elle leva la main, faible salut alors que ces doigts se refermait lentement dans sa direction. – Profite du reste de la soirée avec Azrael. – Et elle referma ses mains devant elle, le pull glissant jusqu’à son poignet et la bandoulière de son sac roulé dans sa main pour éviter qu’elle ne touche par terre. Elle regarda à gauche, puis à droite, son regard se perdant dans la foule des élèves qui quittaient vers les portes extérieurs. Azure ne croisa pas le regard ni de Shayne ni de Thomas. Assise dans les marches pendant de longues minutes, elle réalisa qu’elle était surtout en train de bloquer la circulation. Et puis, elle se voyait mal expliquer ce qu’elle avait sur le bras à Thomas, alors elle décida de monter avant de glisser une note sous sa porte. Peut-être la verrait-il, trop tard. Mais comme il avait décidé d’avoir des plans, autant lui accorder la liberté qu’il méritait. Car il la méritait de ces actions stupide et elle méritait de se sentir très mal plutôt qu’il ne lui accorde le réconfort et l’attention qui lui aurait même fait oublier ses soucis. Elle jeta un regard en arrière à quelques occasions en montant, se disant qu’elle lui écrirait lorsqu’elle aurait rejoint son dortoir et aurait rangé la pièce à conviction compromettante numéro un dans son tiroir.

Tenue d'Azure: