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Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL
Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyMar 9 Jan - 22:49

Cliché comme un film de Noël
c'est qu'il manquerait que le chien
ft. @Silas Jørgensen & Dashiell Dashner
Jamais Dashiell Dashner n'avait été aussi rayonnant depuis des mois et des mois qu'il ne l'avait été depuis qu'il était rentré pour les vacances avec son meilleur ami dans ses valises. Le sourire qui avait fleuri sur ses lèvres alors qu'il descendait du Poudlard Express ne l'avait plus quitté depuis et là, à l'aube d'un retour à l'école, il illuminait encore son visage mordu par le froid. Si on lui avait demandé son avis, sûrement qu'il aurait répliqué que c'était les meilleures vacances de sa vie. Et là, alors que le silence s'était distraitement invité dans leur conversation, perdu quelque part sur la route entre la maison familiale et l'épicerie de Tirmoghan et entouré de rien d'autres que des champs recouverts d'un épais manteau neigeux, il eut tout le loisir de réaliser combien elles avaient été parfaites. Il en avait aimé chaque seconde : toutes les blagues nulles auxquelles il avait ri de bon cœur, qu'elles viennent de Silas ou de Gil qui était sûrement passé maître dans cet art ; tous les regards complices échangés d'un bout à l'autre de la table ou du canapé quand il n'y avait même pas besoin de faire de télépathie pour savoir ce que pensait l'autre ; toutes les chamailleries ridicules qui se terminaient souvent en menaces de chatouilles rarement mises à exécution ; tous ces infimes détails qui faisaient sa vie entre ces murs vieillots enfin partagés avec la personne qu'il préférait dans le monde. Il avait adoré la douceur de chaque réveil dans la chaleur des draps partagés, le calme des après-midis d'ennui dans le canapé ses jambes négligemment abandonnées sur ou contre celles de son camarade, l'évidence de cette intimité offerte qu'ils n'avaient plus à voler. Il se revoyait encore appuyé contre le chambranle de la porte de la salle de bain à l'observer discipliner ses mèches blondes et cercler ses yeux de noir dans le reflet du miroir avant le réveillon du Nouvel An – l'admirer serait sûrement plus juste – ou fourrer dans son sac à dos de quoi grignoter et picoler pour lui faire découvrir les joies de la solitude qu'il retrouvait dans l'épave de feu Papy Fionn au milieu du champ voisin. …une solitude qui s'était révélée bien plus délicieuse là qu'elle était partagée. Il n'y avait eu aucun moment de flottement, aucun instant hésitant, comme s'il avait toujours été parfaitement naturel que l'odeur de Silas Jørgensen imprègne chaque parcelle de sa vie, de l'air de l'entrée à ses t-shirts de pyjama qui avaient passé quatorze nuits blottis contre les hauts des siens. Un sourire plus idiot que les autres flotta sur ses lèvres, retenant tant bien que mal un gloussement tout aussi stupide, tandis qu'il repensait à ce lit trop petit qu'ils avaient eu du mal à partager. La bataille des premiers jours pour récupérer la couette, les gestes trop brusques qui avaient risqué de les faire tomber, les rires étouffés pour avoir été frappé ou écrasé... et la gêne chaude pour une main involontairement baladeuse, les frissons à cause de son souffle qui se perdait sur sa peau, le besoin maladroit de se rapprocher encore dans la perspective que ça ne durerait pas. Chaque soir avait été comme rentrer à la maison dans la maison. Ça n'avait aucun sens et, pourtant, rien n'en avait jamais eu plus que ça. Bien sûr, il y avait eu quelques ombres au tableau immaculé de ces congés. Tout le monde s'était rendu à l'hospice pour passer Noël avec Oona... il avait fui au bout d'une demi-heure à peine et avait fini par attendre au froid, dans le parc, après avoir dévalisé la machine de toutes les barres chocolatées qu'elle contenait pour noyer la peine enragée que chaque visite lui causait... Ses amies s'étaient passés le mot pour avoir des comportements étranges... qu'il avait rapidement décidé de laisser de côté pour l'instant faute de pouvoir y faire quelque chose de là où il était... Ou bien cette conversation lunaire avec sa mère qui, alors qu'il était en train de l'aider à essuyer la vaisselle, lui avait soudainement demandé s'il sortait avec leur invité… elle avait rapidement battu en retraite lorsqu'il lui avait répondu que non avec une surprise si sincère et si hébétée qu'elle ne voyait pas comment il aurait pu l'inventer. Il avait supposé qu'Aisling avait eu le malheur de raconter leur après-midi familial dans les rues de Pré-au-Lard, ses doutes – finalement justifiés – quant à ce qui couvait dans les gestes de son meilleur ami...

T'sais qu'sinon on aurait pu s'faire une balade chill sans avoir à s'taper les corvées ? lâcha-t-il finalement sans crier gare juste pour couper court à ses pensées. J'te jure... Quasi une heure d'marche just' pour trois courses d'merde, sérieux, e' fait un peu chier, nan ?

Eireen l'avait chargé d'aller chercher ce qui lui manquait pour le dîner et les sandwichs du lendemain, puisque son mari avait repris le travail à l'herboristerie et que son téléphone ne captait pas une fois sur le Chemin de Traverse et que sa fille s'y était rendue avec lui. Normalement, ça ne posait pas de problème, il ne lui fallait pas plus qu'une dizaine de minutes en vélo pour se rendre au village voisin mais quand il avait posé les yeux sur Silas installé sur son lit comme s'il s'agissait du sien – sûrement l'une des images les plus rassurantes de sa courte vie – il n'avait pas pu se retenir de lui proposer de venir, non sans lui rappeler qu'il y en aurait pour une bonne demi-heure de marche pour s'y rendre et autant pour revenir, sur le bord de la route, dans le froid, la neige et les champs, dans l'espoir de ne pas avoir à le lâcher pour ce dernier jour de repos tout en croisant les doigts pour qu'il refuse et ne pas avoir à lui imposer ça. Pourtant, sans grande surprise, il n'avait rien refusé du tout... Évidemment. Son regard s'attarda un instant sur le jeune homme à ses côtés, installé sur Bane, les cheveux décoiffés par le vent, les joues giflées par l'hiver. Non, vraiment, il ne regrettait rien, ni cette promenade qui n'en était pas vraiment une, ni les lettres suppliantes envoyées si souvent à ses parents qu'on aurait pu hurler au harcèlement jusqu'à ce qu'ils acceptent sa venue et luttent bec et ongles pour qu'elle se fasse envers et contre tout, et certainement pas de lui avoir ouvert tout grand les portes de son existence. Parce que oui, peut-être qu'il y avait eu des ombres au tableau de ces vacances parfaites, peut-être qu'il y avait pas eu beaucoup de lumière sur celui de ces derniers mois tant il avait l'impression que rien n'avait été mais là, dans l'océan qui venait de croiser ses prunelles chocolat, rien n'avait plus d'importance. Parce que Dashiell Dashner était heureux, depuis qu'il avait mis le pied sur le quai du Poudlard Express, et même toute la volonté du monde n'aurait jamais été suffisante pour réussir à le cacher...
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyJeu 11 Jan - 22:42

( Cliché comme un film de Noël )


‎‎  ‎ Si on lui avait dit que le premier Noël de sa vie sans sa famille serait aussi génial, Silas n’y aurait pas cru une seule seconde. Mais ce qu’il avait oublié de prendre en compte dans l’équation, c’était que Dash, c’était sa famille. Si l’excitation avait manqué d’exploser dans son bide presque retourné de joie en descendant du Poudlard Express avec son meilleur ami et toutes les vacances devant eux, les journées écoulées n’avaient fait que rajouter de la lumière au tableau. Pendant l’espace de deux semaines, l’adolescent avait mis sous le tapis cette sœur traîtresse, ce père à la dérive, cette mère presque morte et ces amies dont les courriers ou leur absence tintait désagréable à ses oreilles ; parce que rien n’avait pu vraiment entacher son enthousiasme et ce bonheur pur et simple de regagner la complicité fusionnelle de Dashiell Dashner d’un seul échange de sourire, d’un seul effleurement du bout des doigts, d’un seul coup d’œil malicieux. Même ses réticences du bal de Noël s’étaient évaporées instantanément à son contact merveilleux d’oubli délicieux. Ce n’était sans doute ni sage ni raisonnable, mais il lui était tout simplement impossible de résister à cette joie simple qui lui coupait toute envie que ces vacances se terminent un jour.
‎‎  ‎ Son ami s’était montré infiniment prévenant et gentil dès qu’une situation était susceptible de le mettre mal à l’aise – à commencer par le lit une place trop étroit qu’ils étaient censés occuper. Bien sûr, on lui avait proposé de s’y installer seul pour faire dormir Dash sur un matelas, mais il avait décliné sans même y réfléchir ; tambour battant de désir et d’appréhension dans le ventre frémissant. La culpabilité l’avait saisi à l’idée de profiter de la situation, son esprit embrumé soulignant le glauque de cette approbation malhonnête, mais le Gryffondor lui avait assuré que ça ne le dérangeait pas. Volonté de lui prouver que tout allait bien entre eux ou véritable tranquillité, impossible de le dire sans avoir accès aux arcanes de son cerveau. Toujours est-il qu’ils dormirent serrés comme deux idiots à glousser et à s’attirer la couette en bataille (presque) silencieuse. Tout se passa étonnamment bien, le plus naturellement du monde. La culpabilité éteignit bien vite le désir allumé pour ne laisser que l’embarras occasionné par quelques frictions malencontreuses – ce dont il ne se délecta pas moins, la poitrine gonflée du bonheur de retrouver son odeur matin et soir. Parfois, il sentait que Dash se recroquevillait contre son dos pour chercher instinctivement sa chaleur familière, lui tirant un irrépressible sourire qu’il arborait encore jusque dans son sommeil. Seule la frustration de leurs conversations chuchotées sur l’oreiller réveillait parfois un pincement désagréable quelque part dans ses entrailles, lui rappelant qu’il n’avait ni le droit de l’embrasser quand il en mourait pourtant d’envie lorsqu’il distinguait ce large sourire qui lui réchauffait les côtes ni le droit de lui murmurer tous ces mots d’amour qu’il ravalait en raclements de gorge déguisés. Mais que valait cette contrariété contre le soleil qui illuminait le reste de ses journées ?
‎‎  ‎ Aussi, lorsque Dash lui proposa de l’accompagner faire des emplettes à pied pour cette dernière journée avant la rentrée, Silas accepta immédiatement – détestant l’idée de ne pas passer chaque seconde de cet ultime jour à ses côtés. Parce qu’après… Après, il y aurait le reste du monde qui ferait éclater leur bulle ouatée. Son meilleur ami parut contrit à l’idée de lui infliger cette promenade, mais Jørgensen rétorqua négligemment que c’était plutôt pour Bane qu’il fallait s’inquiéter ; après tout, c’était le ronronroulant qui marcherait pour lui ! Bane l’avait gratifié d’un regard noir, sans pour autant se défiler au moment où son maître eut besoin de lui. Et les voilà à crapahuter dans la neige, de retour de leurs courses, enveloppés d’un silence confortable après une énième discussion animée dont ils avaient le stupide secret. “T’sais qu’sinon on aurait pu s’faire une balade chill sans avoir à s’taper les corvées ? J’te jure... Quasi une heure d’marche just’ pour trois courses d’merde, sérieux, e’ fait un peu chier, nan ?” râla soudain Dash, sans doute davantage pour combler le vide que par réel énervement. L’idiot adorait rendre service – et puis, ils avaient bien rigolé quand Bane avait glissé sur une plaque de verglas en tourbillonnant sur lui-même. Silas, hilare, n'avait pas semblé inquiet une seconde de tomber de son ronronroulant ; qu’est-ce qu’il pourrait bien lui arriver, ici, alors qu’il se sentait si bien malgré toutes les merdes qui lui étaient tombées sur le coin de la gueule depuis deux années ? Il se sentait presque invincible.
‎‎  ‎ Alors, coulant un regard dangereusement pétillant à son meilleur ami, il prit appui sur Bane, se hissa sur deux jambes incertaines et s’accroupit cahin-caha dans la neige pour lui en jeter à la figure sans crier gare. “Maintenant, c’est plus juste pour trois courses de merde ! Bats-toi pour ta vie !” exigea-t-il d’une grosse voix exagérément solennelle, puisant dans ses souvenirs d’un vieux film de guerre américain devant lequel il s’était endormi sur l’épaule du Gryffondor. Le film était à la fois très grave et très chiant, devenant le gimmick de leurs vacances avec cette phrase ridicule qu’ils se balançaient à tour de rôle dès qu’ils s’ennuyaient rien qu’un peu – ce qui comprenait autant les tartinades du matin que la vaisselle du soir (les Dashner ne voudraient probablement plus jamais accueillir Silas après ça). Avant même que Dash n’ait pu répliquer, Silas lui fonça dessus – toutes proportions gardées, disons qu’il lui clopina dessus – pour faire mine de l’affronter au corps-à-corps comme deux adolescents complètement cons savent si bien le faire. Ce qu’il n’avait pas prévu, en revanche, c’était de perdre l’équilibre sur une plaque de verglas (dont il aurait mieux fait de se méfier, en fin de compte) et de les entraîner tous les deux au sol dans un cri surpris. Heureusement, un monticule de neige amortit largement leur chute et le Serdaigle eut le réflexe de s’agripper aux épaules de son ami pour ne pas valdinguer plus loin – seul inconvénient : il se retrouvait nez-à-nez avec Dash. Ils échangèrent un regard après un instant de silence, que Silas rompit en pouffant. “Oups. Déso.
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyVen 12 Jan - 12:46

Cliché comme un film de Noël
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ft. @Silas Jørgensen & Dashiell Dashner
Il n’y avait bien qu’avec son meilleur ami que faire des courses devenait une activité plaisante. Faire des glissades dans les allées, se planquer au bout d’un rayon et le regarder chercher de tous les côtés en gloussant, faire une bataille de poireaux qu’ils n’avaient même pas besoin d’acheter ou choisir des bonbons pendant une éternité en sachant pertinemment que leur choix s’arrêterait sur les premiers qu’ils avaient effleurés… tout avait été prétexte à s’amuser, comme ça avait été le cas durant ces deux dernières semaines. C’était comme si rien n’avait jamais changé. Comme s’il n’y avait pas eu un an pour les séparer et les forcer à grandir loin l’un de l’autre, ni ces sentiments pour rendre plus difficile une relation qui avait toujours coulé de source. Depuis qu’ils avaient quitté Poudlard, Dash avait la délicieuse impression de retrouver enfin cette amitié fusionnelle qu’ils avaient toujours partagée. Il était là, encore, toujours, parce que dans le fond rien n’avait vraiment changé. Existait-il chose plus rassurante au monde que la certitude toute adolescente d’avoir à ses côtés le seul qui y restera jusqu’à la fin des temps ? Parce que l’angoisse avait beau lui vriller les entrailles à chaque nuage depuis la rentrée, sur cette route déserte au milieu de nulle part le doute n’existait plus. Entre eux, ce serait à la vie à la mort, comme ils se l’étaient jurés du haut de leur onze ans. Il aurait aimé se souvenir de la première fois qu’ils s’étaient parlé, de ce premier jour de leur amitié mais force était de constater qu’il lui avait échappé depuis longtemps. Sûrement que c’était dans un cours… à moins que ce soit à la récré ? Ça avait dû être aussi naturel que tout le reste. Un instant sans Daisy et le royal postérieur de Silas avait probablement pris la place. Une place qui lui revenait de droit au nom d’une relation qu’ils n’avaient pas encore. L’adolescent finit par rompre le silence, laissant comme souvent la première chose qui lui vint en tête passer ses lèvres et être emportée par le vent. Il se fichait bien d’avoir à donner un coup de main à sa mère… il l’avait fait tout à fait naturellement ces derniers jours, râlant parfois pour la forme parce qu’il avait quinze ans et que s’il ne s’en plaignait pas maintenant quand pourrait-il le faire ? mais c’était histoire de faire la conversation. Aussi lorsque Bane s’arrêta et que Silas s’en extirpa, il resta bête à le regarder faire sans trop savoir ce qu’on pouvait bien attendre de lui à cet instant précis. Il écarquilla les yeux en le voyant s’accroupir et manqua de s’étouffer dans un rire surpris alors qu’il lui envoyait quelques poignées de neige à la tronche.

Maintenant, c’est plus juste pour trois courses de merde ! Bats-toi pour ta vie !

Le comique de répétition le fit rire de plus belle. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait entendu ou prononcé cette phrase depuis qu’ils avaient vu ce film nul devant lequel le Serdaigle s’était endormi. À ses doigts occupés à former une boule de neige se superposa un instant la tête de son camarade abandonnée sur son épaule. Il avait repoussé une mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux, doucement, tendrement, en prenant bien soin de pas le réveiller et s’était perdu rien qu’une seconde dans la contemplation maladroite de ce garçon pour qui il aurait fait n’importe quoi. Il avait eu l’air tranquille. Il ne se serait pas risqué à le penser véritablement heureux, bien trop conscient de ce qui se jouait  dans son existence hors des murs de cette maison mais il dégageait quelque chose qui y s’en rapprochait un peu. Et ça avait ressemblé à une évidence aux contours flous à cet instant précis : il aurait voulu vivre ça tous les jours de sa vie, que ces vacances ne prennent jamais fin pour ne pas avoir à retrouver un quotidien qui l’empêcherait. Lorsqu’il avait paresseusement relevé les yeux en direction de la télé, prêt à suivre sans vraiment les voir les aventures de quelque soldat dont il se fichait bien, il avait croisé le regard de sa mère, brillant d’une lueur qu’il ne lui avait jamais vue et qu’il fut incapable d’interpréter. Est-ce que c’était ça qui l’avait poussée à lui poser cette question débile ? Il n’eut pas le temps de terminer son arme que son ami lui fonçait dessus. Aussi abandonna-t-il l’idée de faire ça bien et lui balança un tas de neige ni très rond ni très compact qui passa tout près mais le loupa malgré tout. Au mieux fut-il attaquer par quelques paillettes blanches.

Ouais, c’ça, viens t’battre !

Un nouveau rire s’échappa d’entre ses lèvres gelées alors qu’il s’apprêtait à se lancer dans ce combat qu’il perdrait sûrement, comme il avait toujours docilement perdu ceux menés contre Daisy. Mais avant qu’il n’ait pu lutter rien qu’une seconde – par principe – son adversaire glissa sur une plaque de verglas qui lui fit perdre l’équilibre… et qui lui ôta le sien également lorsqu’il se rattrapa à lui et le fit basculer en arrière. Néanmoins, si l’atterrissage fut amorti par un tas de neige qui avait été formé sur le bord de la route le poids de Silas rendit l’expérience plus douloureuse qu’il ne l’aurait crue. Lorsqu’il croisa les yeux rieurs de son meilleur ami – qui ne semblait pas vivre cette chute plus mal que lui – il ne put s’empêcher d’exploser d’un rire aussi idiot qu’amusé.

Oups. Déso.

Dashiell se redressa légèrement sur les coudes, son blouson en jean s’imbibant tant au passage qu’il sentit son pull, en dessous, devenir froidement humide. Il ne chercha pas à repousser son meilleur ami ni à précipiter le moment où ils devraient se relever.

Déso mon cul ouais, gloussa-t-il, le nez à quelques millimètres à peine du sien, les joues brûlantes mais dont la couleur était habilement cachée par les morsures de l’hiver. T’t’es pas fait mal au moins ?

Le reste n’avait finalement aucune importance. Il voulait bien rentrer sale et trempé – un brin troublé par ce corps pesant contre le sien, peut-être aussi et ce même s’il ne se l’avouait pas vraiment – tant que Silas était en un seul morceau…
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyLun 15 Jan - 15:48

( Cliché comme un film de Noël )


‎‎  ‎ Leurs rires se perdirent dans l’étendue neigeuse qui les entourait, réchauffant les poitrines glacées par le froid charcutant leurs peaux depuis déjà presque une heure. Dash s’appuya sur ses coudes pour se redresser légèrement, rapprochant encore leurs nez qui se touchaient quasiment, à présent. “Déso mon cul, ouais. T’t’es pas fait mal au moins ?” Les joues de Silas le brûlèrent soudain lorsque son haleine échoua sur ses lèvres, très conscient de la chaleur de son nez si proche du sien. Son cœur se lança dans une cavalcade folle qu’il était bien en peine d’apaiser, ses yeux habituellement si perçants se brouillant en effleurant la courbe de cette bouche dont le souvenir restait imprimé sur sa chair. Finalement, il secoua la tête avec un sourire moqueur, ses prunelles à nouveau étincelantes de malice. “OK, chuis pas désolé du tout” admit-il, avant de se redresser en grimaçant pour le délester de son poids. Il était plus grand que lui et, s’il avait perdu du poids ces dernières semaines, il n’en demeurait pas moins plus lourd. “Nan, ça va. Et toi ?” Question qu’il assortit d’un tâtonnement automatique du blouson en jean de son ami. “Eh, mais t’es trempé comme chais pas quoi ! On devrait…” Mais son exclamation se perdit dans un sourire de chat.
‎‎  ‎ Sans crier gare, il bascula sur le côté pour se rouler généreusement dans la poudreuse, au point d’en finir trempé ; les cheveux emmêlés et poudrés, il redressa son nez humide avec un gigantesque sourire – fier de sa connerie. “Quoi ? Genre tu te serais dépêché de rentrer si y avait que toi qui crevais de froid ! J’te connais, c’est bon.” Sa stupide tâche achevée avec un certain orgueil, il s’appuya sur Bane – venu à sa rescousse, non sans un grondement désapprobateur – afin de se relever pour se réinstaller dans son ronronroulant. Claquant des dents, les joues rosies de froid, il lança : “Le premier arrivé à ta chambre a gagné !” Et sans autre forme de procès, Bane se lança à bonne allure sur le chemin dont ils voyaient enfin le bout. Un éclat de rire réjoui fut bientôt tout ce qu’entendit son meilleur ami avant qu’il ne se rue à sa poursuite.
‎‎  ‎ Déboulant comme un diable hors de sa boîte dans la maison des Dashner, le grotesque duo s’engouffra en tornade glaciale dans la chambre de Dash. ‎‎“Boum ! Gagné !” s’exclama-t-il, pas mécontent de regagner la chaleur de la maison et l’intimité de la chambre qu’ils partageaient depuis deux semaines. Bondissant presque de son siège magique, Jørgensen, tremblant comme une feuille, s’empressa de se délester de son manteau, puis se mit à passer son pull trempé et son tee-shirt humide par-dessus son torse désormais nu, avant de se débarrasser du jean tout aussi mouillé ; finissant en caleçon, grelottant comme un idiot. D’une démarche mal assurée, il déposa les vêtements sur les radiateurs de la pièce, la peau hérissée – sans se soucier de sa déformation à nu ou des cicatrices qui zébraient ses avant-bras et l’intérieur de ses cuisses. Il avait confiance en Dash. Ça ne voulait pas dire qu’il cherchait son regard non plus ; il n’était pas masochiste. Silas n’avait aucune envie de voir le dégoût ou la pitié dans ces prunelles adorées. Il ne lui en voulait pas ; lui-même trouvait sa déformation répugnante, mais on s’y faisait à force de l’avoir sous le nez tous les jours. ‎‎“Putain d’sa mère, j’ai trop froid” rigola-t-il bêtement, cherchant maladroitement une serviette dans un placard pour s’essuyer, mais sa jambe et ses tremblements lui compliquaient singulièrement la tâche. ‎‎“Bordel” jura-t-il à nouveau entre ses dents qui s’entrechoquaient. ‎‎“Tu me l’attrapes ?” demanda-t-il au perdant, sourire de crétin au visage malgré les frissons qui l’agitaient de toutes parts.
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyLun 15 Jan - 22:05

Cliché comme un film de Noël
c'est qu'il manquerait que le chien
ft. @Silas Jørgensen & Dashiell Dashner
OK, chuis pas désolé du tout.

Comme s'il avait besoin de le préciser ! Évidemment qu'il n'était pas désolé du tout de lui avoir foutu le cul dans la neige... et heureusement, d'ailleurs, Dash refusait que leur amitié ait pu prendre assez cher pour qu'ils en arrivent là. Dans une autre vie, il aurait pu le faire exprès. L'entraîner dans sa chute juste pour le plaisir de glousser comme des imbéciles heureux au milieu des flocons. Il lâcha un « tssss » faussement outré avant que Silas ne se redresse enfin pour le laisser respirer. Sur ses lèvres, son sourire stupide ne faiblissait pas, mélange d'une bêtise enfantine et d'un bonheur tout adolescent. Est-ce que j'ai déjà mentionné combien ces derniers jours avaient été parfait ?

Nan, ça va. Et toi ?
Ouais, t'inquiète, lâcha-t-il machinalement avant que son ami ne se mette en tête de vérifier, palpant le tissu de son blouson au passage, lui arrachant un couinement surpris qui se mua en un ricanement parfaitement stupide.
Eh, mais t’es trempé comme chais pas quoi !
J'me sécherai en rentrant, OSEF, j't-
On devrait…

Sa phrase n'eut aucune fin... ce qui n'annonçait pas grand chose de bon... Le regard du Gryffondor se fit plus suspicieux, s'attendant à une nouvelle bêtise sans parvenir à deviner laquelle... Et avant qu'il n'ait eu le temps de comprendre ce qu'il se passait, Silas l'avait complètement abandonné pour aller se rouler dans la poudreuse comme un chien fou qui la verrait pour la première fois. Sur le coup, il ne réalisa pas le problème que ça pouvait poser, se contentant d'éclater d'un rire si naïf et spontané qu'on l'aurait plutôt attendu d'un enfant. C'était vraiment n'importe quoi ! Mais ça donnait envie de l'accompagner ! Ce qu'il n'eut pas le temps de faire puisque son camarade se redressait déjà, trop fièrement pour l'état dans lequel il se trouvait. Trempé, les joues et le nez écarlates et ce sourire rayonnant, il donnait à voir un portrait singulier qui lui ressemblait bien. ...qui lui allait bien. Les doigts de Dashiell vinrent retirer un peu de neige qu'il avait dans les cheveux et les remit vaguement en ordre.

Quoi ?

Il ouvrit la bouche pour répondre « rien » mais ça se batailla la sortie avec quelque compliment trop flou pour s'échapper. Aussi la referma-t-il sans rien dire, un peu hébété par cette impression vague qui lui avait traversé l'esprit, trop informe pour pouvoir mettre véritablement le doigt dessus et trop présente pour passer complètement à côté.

Genre tu te serais dépêché de rentrer si y avait que toi qui crevais de froid ! J’te connais, c’est bon.

Et ça ne fut qu'à cet instant précis que le cerveau ralenti de l'adolescent vit le point noir qu'il y avait dans cette situation amusante : ils étaient trempés, et c'était l'hiver. Ou, non, plus précisément Silas était trempé et c'était l'hiver. L'air qu'il afficha se fit tour à tour éclairé et désapprobateur. Mais qu'il était con, bordel de merde ! Et s'il attrapait la crève ?!

On s'serait grouillés, 'spèce de crétin ! Si t'attrapes la mort, j'te jure, j't'achève moi-même !

Bane eut le bon sens de venir sortir le Serdaigle de là – et dire que c'était le chat le plus sensé du trio – et celui-ci s'y réinstalla. Dash se releva à son tour, épousseta son pantalon dans un geste parfaitement inutile puisqu'il n'y avait rien à retirer sinon une tonne d'eau qui le faisait coller à sa peau et peser lourd contre ses hanches. À ses côtés, Silas se mit à claquer des dents. Ouais, il fallait vraiment se grouiller. Son but était de le ramener à l'école en bon état, pas de lui offrir une visite à l'infirmerie sitôt les portes du château passées ! Et de toute évidence, celui-ci partageait son avis :

Le premier arrivé à ta chambre a gagné !
On gagne qu-

Mais il ne sut jamais ce qu'il gagnerait à se dépêcher que, déjà, son meilleur ami filait sur son ronronroulant en direction de la maison qu'on apercevait au loin, ne laissant planer derrière lui qu'un rire qui le fit sourire. Il se prit au jeu, évidemment, et ramassa le sac de courses qu'il avait posé pour faire sa boule de neige avant de lui emboîter le pas en trottinant, engoncé dans ses vêtements mouillés, manquant de glisser à chaque flaque gelée. Ce fut tout essoufflé qu'il arriva quelques instants après le bolide félin. Il abandonna ses chaussures dans l'entrée, fit l'effort de déposer les courses dans la cuisine et détala dans les escaliers dans un concert de « flak flak »  dû à ses chaussettes trempées. Il n'était même pas encore arrivé à l'étage qu'il entendit son acolyte se vanter de sa victoire.

Gna gna gna, râla-t-il dans son coin sans en penser le moindre son, c'facile quand c'Bane qui fait tout l'taf aussi.

La main posée sur la rampe, le pied sur la dernière marche, il s'accorda une seconde pour reprendre correctement son souffle avant de rejoindre sa chambre et de laisser la porte se refermer derrière eux. À l'intérieur, Silas s'extirpait de son t-shirt. Dash entreprit de détacher son blouson mais ses doigts gelés et picotants de chaud après avoir connu le froid lui rendaient la tâche beaucoup plus compliquée qu'elle ne l'aurait dû. Du coin de l'oeil, il suivit les mouvements de son meilleur ami : il retira son jean – son regard s'attarda un instant sur toute cette peau mise à nue ; pour s'assurer qu'il n'avait rien crut-il nécessaire de se préciser – déposa ses vêtements sur les radiateurs et partit à la recherche d'il ne savait quoi dans les placards. Tout grelottant, lui parvint enfin à détacher la rangée de boutons et balança le tissu rendu lourd par la neige sur le dossier de la chaise de son bureau qui menaça de basculer sous l'attaque.

Putain d’sa mère, j’ai trop froid.
Vas-y, t'plains même pas, t'as grave cherché là, rappela-t-il d'une voix étouffée alors qu'il passait la tête dans son pull pour le retirer. Néanmoins, il aurait très bien pu dire « t'inquiète, j'vais préparer du chocolat chaud et on s'posera près d'la cheminée » que les rondeur de son ton auraient été parfaitement identiques.

Le pull loupa la chaise et tomba sur le sol dans un bruit désagréable. Il le suivit des yeux, hésita à aller le reposer avec son blouson – déjà que sa mère l'engueulerait parce qu'on laissait pas des vêtements mouillés comme ça, comment il voulait que ça sèche ?! – mais abandonna l'idée dans un frisson glacé.

Bordel !

Silas avait visiblement trouvé ce qu'il cherchait mais semblait avoir du mal à mettre la main dessus.

Tu me l’attrapes ?

Un hochement de tête et quelques « flak flak » plus tard, Dashiell tirait sur une serviette qui embarqua toute la pile avec elle. Il ne put retenir un bruit à mi-chemin entre le rire étouffé et le grognement agacé. Il lui tendit son bien et en ramassa une plus petite par terre qu'il lui foutut sur la tête avant de lui essuyer maladroitement les cheveux, toujours grelottant, toujours enveloppé de ses vêtements gorgés d'une eau qui ne se réchauffait pas plus que lui. Mais ça, c'était secondaire.

N'empêche, c'tait la victoire la plus pétée d'l'histoire. Pas d'go, Bane dopé j'suis sûr, et on avait même pas eu l'temps d'dire c'qu'on gagnait en plus ! E' d'vrait même pas compter.

Il lui ôta son chapeau molletonné et passa à nouveau la main entre ses mèches claires pour voir, cette fois, si elles étaient un peu moins trempées. Ça n'était pas brillant mais bon, au moins, ça goutterait pas sur ses vêtements secs quand il se rhabillerait.

C'bon, tu t'réchauffes un peu ?

Il fallait espérer, ça en ferait au moins un sur deux...
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyVen 19 Jan - 16:21

( Cliché comme un film de Noël )


‎‎  ‎ Comme toujours avec eux, le jeu prit le dessus sur la conversation ; le rire sur les émotions soulevées par une main qui chasse une mèche de cheveux d’un front frissonnant. Couvert de neige, enveloppé de froid, Silas s’enfuit en gloussant sur un Bane ravi de servir de monture de compétition ; laissant un Dash rouspétant mais conciliant lui filer le train. Il fut le premier à arriver, vantard victorieux qui se rengorgea de mauvaise foi en clamant sa supériorité inventée – il ignora, sourire immense aux lèvres craquelées, les grognements de son meilleur ami contrarié. Trop concentré sur son propre déshabillage express, il ne prêta qu’une attention distraite au blouson qui échoua lourdement sur la chaise du bureau, préférant gémir grossièrement qu’il crevait de froid. “Vas-y, t’plains même pas, t’as grave cherché là” lança Dash sans une seule once de reproche dans la voix. “J’avoue” admit Jørgensen dans un ricanement grinçant, rapidement étouffé par la vision de son meilleur ami ôtant son pull – qui finit sur le sol en une flaque informe. Les lèvres entrouvertes, le Serdaigle ne put s’empêcher de figer un instant ses mouvements et son attention, dans l’attente d’il ne savait trop quoi, avant de réaliser que son souffle était suspendu à la perspective de voir davantage de peau se dévoiler.
‎‎  ‎ Serrant les dents avec un pincement de culpabilité – sensation honteuse de se muer en voyeur déguisé –, il s’obligea à détourner le regard et se concentra plutôt sur la difficile tâche qui consistait à attraper une serviette trop en hauteur ; difficile de l’atteindre avec l’absence de souplesse de sa mauvaise jambe et ses tremblements traîtres. Abandonnant pour demander au Gryffondor de la lui attraper, il l’observa acquiescer et renverser l’intégralité de la pile dans un concert de rires stupides. Mais les frissonnements le rappelèrent bien vite à la réalité et il s’enroula avec reconnaissance dans la serviette que lui tendit son meilleur ami, claquant toujours des dents. Un grognement passa le barrage de ses lèvres gercées lorsque Dash lui jeta une petite serviette sur la tête, s’appliquant ensuite à sécher ses cheveux afin qu’ils cessent de dégouliner de neige fondue. “N’empêche, c’tait la victoire la plus pétée d’l’histoire. Pas d’go, Bane dopé j’suis sûr, et on avait même pas eu l’temps d’dire c’qu’on gagnait en plus ! E’ d’vrait même pas compter” râla-t-il, tout en lui retirant son couvre-chef pour passer ses doigts dans les cheveux d’un Silas grelottant – la peau hérissée tout à la fois par le froid et le contact trop agréable. “On g-g-gagne d-des c-c-c-câlins” répliqua ce dernier péniblement entre ses dents décidées à jouer des castagnettes. “C’bon, tu t’réchauffes un peu ?” s’inquiéta aussitôt le Gryffondor.
‎‎  ‎ Dans un grognement, Silas fit un signe de dénégation de la tête et attrapa résolument le poignet de son meilleur ami – pour lequel il avait mal rien qu’à regarder ses vêtements encore lourds d’eau glacée – pour le tirer avec lui dans sa boiterie maladroite jusqu’au lit qu’ils partageaient. Dans un gémissement, il se jeta comme un phoque échoué entre les couvertures pour s’y glisser précipitamment – chaos de membres tremblants. “À-À poil, camarade” lança-t-il, ronronnant presque de plaisir lorsqu’il commença à se réchauffer sous la couette molletonnée. “Oh bordel de merde, ça fait du bien. Désape-toi ou tu vas crever de froid !” D’un regard impérieux, Silas invita Dash à le rejoindre sous les draps qui commençaient doucement à se réchauffer sous l’effet de sa chaleur corporelle. Il n’allait quand même pas rester habillé, debout comme un idiot, à mourir d’hypothermie ! “On se réchauffe pour arrêter de trembler comme des teubés et après j’nous fais une bouillotte – et plus jamais on ressort” ajouta-t-il en laissant dramatiquement sa tête retomber sur l’un des oreillers, l’intégralité de sa silhouette se recroquevillant par réflexe pour conserver davantage la chaleur.
‎‎  ‎ Lorsque son meilleur ami le rejoignit, le Serdaigle émit un petit soupir de contentement en cherchant sa peau – brûlante par rapport au froid dont ses cellules conservaient le souvenir. Se blottissant l’un contre l’autre comme deux animaux en pleine tempête, ils se laissèrent envelopper d’un calme apaisant ; bercés par l’odeur et le corps familiers l’un de l’autre. Fermant un instant les yeux, Silas manqua de se laisser gagner par la soudaine torpeur qui l’envahissait. C’était sacrément traître de s’entortiller dans un lit après une sortie glaciale ! Rouvrant un œil paresseux pour lutter contre cette envie hypnotique, il laissa quelques secondes sa prunelle troublée errer sur le visage qu’il avait pris l’habitude de voir au réveil et au coucher – douce, oh si douce habitude qu’il ne voulait jamais perdre. Un petit sourire étira ses lèvres tandis que son deuxième œil se rouvrait, et il passa du dos au flanc pour observer son ami – ses cheveux encore légèrement humides s’épanouissant en désordre auréolant autour de son crâne trop dur. ‎‎“C’est la dernière nuit avant la rentrée” souffla-t-il, soudain triste. La dernière nuit avant la rentrée ; et surtout la dernière nuit qu’ils partageraient leur lit en toute intimité, sans personne pour les déranger, les houspiller ou les chasser. Il allait être dur de renoncer à ce luxe qui avait bercé ses nuits de rêves apaisés, malgré les frustrations qu’il faisait aussi naître. Silas aurait voulu que ça ne s’arrête jamais, peu importait le nombre de fois où il se mordait les lèvres de culpabilité en refoulant l’envie de l’embrasser.
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyVen 19 Jan - 22:10

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Toutes les serviettes se suicidèrent alors que Dashiell tirait sur l'une d'entre elles, s'écrasant à leurs pieds dans un bruit étouffé. Il trouverait le courage, un peu plus tard, de les foutre en tas sur l'étagère et prendrait bien soin de ne plus ouvrir la porte jusqu'à leur départ pour éviter tout risque d'une potentielle nouvelle chute de tissu. Mais pour l'instant, c'était le dernier de ses soucis. Aussi n'y accorda-t-il qu'une attention très limite, à peine le temps d'attraper une fugitive pour en recouvrir les cheveux trempés de son meilleur ami. Il les essuya grossièrement dans des gestes d'une douceur aussi gelée que ravie, ponctués de tremblements involontaires. Il n'allait pas mourir de froid, de toute façon, il n'était pas à une minute. Tout à son occupation, il râla contre cette victoire éhontément arrachée d'une façon affreusement injuste. Bien sûr qu'en réalité il s'en fichait bien. Ça n'était qu'une victoire à une course qui n'avait aucun enjeu, une victoire qu'il lui aurait probablement laissée même s'il en avait eu le choix. Combien de fois avait-il laissé Daisy gagner pour le seul plaisir de voir un sourire satisfait étirer ses lèvres ?

On g-g-gagne d-des c-c-c-câlins.

Le sien, de sourire, se fit si grand qu'il se refléta jusque dans son regard chocolat. Ça allait, comme gain, c'était à sa portée... et même le perdant pourrait en profiter. Et puis c'était à l'image du reste de leurs vacances. Ça lui avait manqué, cette simplicité-là, ce naturel qui faisait qu'il pouvait se blottir tout contre lui sans craindre de le mettre mal à l'aise ou que ça ait l'air déplacé. Les deux-trois premiers jours, il était resté prudent, sondant ses yeux clairs à chaque contact, à chaque frôlement... et puis il avait fini par admettre qu'il ne semblait pas vouloir le planter là parce qu'il avait eu le malheur de le coller un peu sous la couette pour éviter de tomber ou parce qu'il avait osé abandonner sa tête sur son épaule en l'écoutant parler... Un bref hochement de tête servit d'accord avant qu'il ne s'intéresse plutôt à son état. Le pauvre semblait transit de froid. Oh, il comprenait, évidemment, lui-même avait du mal à maîtriser tous ses mouvements tant il grelottait, mais ça ne lui en faisait pas moins de peine. Silas secoua la tête et le tira derrière lui jusqu'au lit sur lequel il se jeta aussitôt. Dash ne put s'empêcher de rire en le voyant faire, et de rire une seconde fois alors que les lattes hurlaient au scandale.

À-À poil, camarade !

Il retira son t-shirt sans se faire prier, galérant un peu tant il lui collait à la peau, et l'abandonna à même le sol sans se soucier ni du parquet ni du tapis. Pendant ce temps, son meilleur ami ne boudant pas son plaisir se roulait dans les couvertures.

Oh bordel de merde, ça fait du bien. Désape-toi ou tu vas crever de froid !
J'fais c'que j'peux, grogna-t-il en se débattant avec son jean qui refusait de l'abandonner si facilement.

Son pantalon connut finalement le même sort que son t-shirt et ses chaussettes qui avaient fait « flak flak » et laissé des traces dans toute la maison n'eurent pas plus de chance.

On se réchauffe pour arrêter de trembler comme des teubés et après j’nous fais une bouillotte – et plus jamais on ressort.
Pousse ton cul qu'j'vienne, d'jà !

Sur quoi il se glissa à son tour sous la couette, y cherchant instinctivement la chaleur de son camarade. Un frisson lui courut dans le dos aussitôt installé. Le réconfort de son lit après leur balade polaire, sans l'ombre d'un doute. Plusieurs autres suivirent le même chemin. La présence de sa peau contre la sienne, plus probablement. Un bras, une hanche, une jambe... S'ils avaient dû prendre l'habitude d'être collés l'un à l'autre chaque nuit qu'ils avaient passé dans ce petit lit, ils avaient au moins eu le mérite de laisser leurs pyjamas en barrière infranchissable. Mais là... Dashiell se tortilla un peu, à la fois gêné par cette proximité presque nue et attiré par l'étendue laiteuse qu'il avait vue disparaître sous les draps. Il finit par planter un coude dans le matelas, la tête négligemment posée dans sa main et les yeux sur son meilleur ami, retrouvant ainsi quelque distance maltraitée malgré tout par la situation elle-même. Il n'était pas idiot, il avait parfaitement conscience que ça ne durerait pas, le moindre geste suffisant à réduire à néant sa vaine tentative de décence. Face à lui, les paupières de Silas se fermèrent. C'est vrai qu'ils étaient bien, là. Au loin, très loin, on pouvait entendre la voix de sa mère en pleine consultation téléphonique. Il aurait été incapable de distinguer quoi que ce soit, même s'il avait fait l'effort d'y faire attention. Dehors, le vent faisait chanter doucement les branches. Parfois, celles de l'arbre face à sa fenêtre venaient cingler les volets. C'était calme. Ils étaient seuls sans l'être vraiment, perdus dans une bulle qu'ils connaissaient par cœur et que personne ne prendrait la peine d'exploser. L'endormi finit par rouvrir un œil qu'il laissa glisser sur lui. Ses lèvres se fendirent d'un sourire idiot, heureux, un brin intimidé peut-être.

Qu'est-ce qu'y'a ?

Le blond s'agita à son tour pour lui faire face, lui offrant toute son attention. Le Gryffondor sourit de plus belle. Il n'aurait même pas à tendre le bras complètement pour le toucher. Le toucher vraiment... cette réflexion stupide réveilla le souvenir enfoui de ses doigts sous son sweat alors qu'ils s'égaraient dans le minuscule placard. Il n'y avait plus repensé depuis, trop obsédé qu'il avait été par la pression de ses lèvres sur les siennes. Son regard se troubla un instant. Sous la couette, la chaleur se fit plus intense. Il aurait été de bon ton de se relever, d'enfiler des vêtements secs et de fuir cette intimité brûlante. Aller chercher la bouillotte dont ils avaient parlé, préparé un truc chaud à boire, vérifier qu'il y avait bien du bois dans la cheminée avant d'aller se vautrer sur le canapé... N'importe quoi qui aurait mis à mal les images du cagibi et la mélodie de son souffle saccadé.

C’est la dernière nuit avant la rentrée.
Ouais...

Il n'était pas pressé d'aller se coucher, pas pressé d'avoir à se lever demain, pas pressé de reprendre la vie qui les attendait hors de cette merveilleuse parenthèse. Pour la première fois depuis un an, il avait eu l'impression de respirer. Pour de vrai. Sans avoir ce poids constant dans la poitrine à l'idée qu'on pourrait lui annoncer un drame. Silas, Daisy, Oona... Non. Pendant quinze jours, il s'était contenté de glousser comme un ado ridicule, de vivre comme si tout allait bien. Il s'était senti invincible avec lui à ses côtés, loin de l'école, loin de tensions qu'ils y avaient connues ces dernières semaines.

Mais vois l'bon côté, reprit-il d'une voix qui peinait à garder son sérieux, annonçant sans le vouloir la connerie à venir, on va pouvoir récupérer toute la place dans l'lit, comme ça lààààà.

En guise d'exemple, il roula sur le ventre et fit l'étoile de mer, étendant ses membres en travers du matelas. Sa jambe passa par dessus celles de Silas, son bras échoua sur son flanc. Son ricanement idiot mourut de lui-même avant d'avoir eu le temps de vivre vraiment. Durant une seconde, ou deux – ou peut-être un peu plus – il ne bougea pas, son regard détaillant le visage de son meilleur ami comme s'il le découvrait pour la première fois alors qu'il prenait conscience de chaque point de contact entre leurs deux corps... et de l'envie brutale qui lui tiraillait le ventre de l'enlacer sur le champ pour ne plus jamais le lâcher. Il n'en fit rien. Mieux, même, il reprit sa jambe et la ramena près de sa jumelle. Son bras, en revanche, refusa d'obéir et laissa ses doigts se perdre sur son épaule.

En vrai, on pourra r'faire... genre aux aut' vacances...

Ils remontèrent dans son cou, effleurèrent sa nuque. Dash lâcha un soupir de bien-être... qui eut le don de le ramener à la réalité. Ses yeux s'écarquillèrent, ses joues s'empourprèrent. Il reprit rapidement sa main et s'éloigna autant que le lui permit la taille de son lit.

P'tain d'merde j-j'sais pas c'qu-

La suite se perdit dans un amas de syllabes qui étouffèrent alors qu'il enfonçait la tête dans son oreiller, désespéré. En tendant l'oreille, on pouvait y distinguer des désolés à ne plus savoir quoi en faire et autres « j'suis trop con » de circonstance. Oui, sûrement que la fuite aurait été de bon ton... Bien meilleur en tout cas que ce semblant d'abandon mal venu...
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyVen 19 Jan - 23:24

( Cliché comme un film de Noël )


‎‎  ‎ Sans grande surprise, la mention des câlins fit naître un sourire rayonnant sur le visage rond de Dash. Silas avait beau crever de froid, grelottant à s’en fissurer les molaires, il ne put s’empêcher de penser que c’était la plus belle vision du monde ; les yeux bruns qu’il adorait se fondaient dans les rayons irradiés par cette face solaire dont il ne savait plus se passer, à moins de se sentir plongé dans l’obscurité. Seul son corps congelé lui rappela qu’il lui faudrait au moins se réchauffer un peu pour profiter de cette gueule si gentille qu’elle en devenait parfois crève-cœur. Alors, il se vautra dans le lit sans cérémonie en appelant son ami ; au jeu autant qu’à se réchauffer, lui aussi. Le Serdaigle détestait la façon que Dash avait de s’oublier – de trop s’oublier ; et il refusait qu’il le fasse avec lui, à son propre détriment. Allait-il comprendre un jour que le voir mal en point lui tordait le bide ? Il aurait voulu le protéger de toutes les insanités du monde, à commencer par celle qu’il représentait trop souvent depuis son absence silencieuse. Lorsqu’il repensait à son incapacité de ne serait-ce que lui envoyer ces foutues lettres gribouillées, il avait envie de hurler ; s’éloignant petit à petit de cet état d’esprit qui l’avait conduit aux portes du néant. D’après son psy, c’était bon signe, mais lui, ça le rendait barge. L’envie dévorante d’ajouter de nouvelles cicatrices à sa peau blême le démangeait à chaque fois que la culpabilité resurgissait. C’était tout ce qu’il méritait au fond ; tout ce qu’il pouvait faire pour expier cette faute qu’il ne pourrait jamais se pardonner.
‎‎  ‎ La vision du Gryffondor se tortillant péniblement pour décoller le tee-shirt de sa peau le tira de ses songeries sinistres, changeant la nature de son regard sans pour autant l’éclairer ; il était difficile de masquer le surgissement de désir dans ses prunelles troublées, mais il détourna le regard pour se rouler dans les couvertures avec un plaisir non dissimulé, pressant son camarade de l’y rejoindre avant qu’il n’attrape la mort. “J’fais c’que j’peux” gronda Dash en bataillant avec son jean, l’emportant finalement pour s’en débarrasser à même le sol, provoquant à nouveau un détournement d’yeux gêné chez son meilleur ami. Ressentant aussitôt le besoin de justifier cette situation, il la circonscrit aux limites d’un réchauffement en tout bien tout honneur, promettant une bouillotte en guise de récompense. “Pousse ton cul qu’j’vienne, d’jà !” clama-t-il en le rejoignant sous la couette, pressant leurs corps frissonnants pour glaner un peu de chaleur. Finalement, Silas ne bougea pas vraiment ; Dash se pressa plutôt contre lui, plaisir animal de la peau brûlante contre une autre – la sensation se mua instinctivement en somnolence béate. Il était ravi de sa présence, de ce contact, de cette plénitude sensorielle qui apaisait non seulement ses sens, mais aussi son anxiété vorace. Le désir se rendormit avec la naissance de cette certitude qui lui soufflait qu’il était à sa place ; qu’il était à la maison.
‎‎  ‎ Lorsqu’il rouvrit les yeux pour se tourner vers son ami, un sourire lui répondit – pas tout à fait le même que plus tôt, un peu timide peut-être. Silas s’en sentit étrangement déstabilisé, espérant immédiatement qu’il n’était pas soudain mal à l’aise de se retrouver aussi proche de lui, à moitié nu, dans les circonstances dont ils étaient bien trop conscients tous les deux. Ses scarifications le démangèrent, et il pressa les cuisses comme pour mieux les dissimuler, même si Dash n’avait probablement pas eu le temps de s’attarder sur cet endroit de son corps et pas davantage de vision perçant les draps pour s’en rendre compte maintenant. “Qu’est-ce qu’y’a ?” demanda-t-il finalement, arrachant un soupir à son camarade déjà triste à la perspective de retourner à Poudlard le lendemain. C’était la dernière nuit avant la rentrée. “Ouais…” Réponse hésitante qui reprit du poil de la bête en imaginant sa prochaine bêtise. “Mais vois l’bon côté, on va pouvoir récupérer toute la place dans l’lit, comme ça lààààà” ronronna-t-il, la voix pleine de rires contenus, en roulant sur le ventre pour s’étaler de tout son long en travers du lit. Bien sûr, Silas éclata d’abord de rire. Et puis, un bras et une jambe familiers atterrirent en travers de ses guiboles dépareillées et de ses côtes aiguisées par un mois de décembre noir. Leurs deux gloussements idiots moururent de concert sur des lèvres restées entrouvertes, tandis que les secondes s’étiraient et que leurs regards se rencontraient sur une même vibration intangible qui tiraillait le nombril et réveillait des feux qu’on croyait jusqu’ici éteints. Un moment, court, mais saisissant, Jørgensen sentit ses joues le brûler – oubliant les cicatrices, la culpabilité et la noirceur de certaines pensées pour tout jeter dans ces flammes voraces qui le consumaient tout entier à mesure que l’instant se figeait.
‎‎  ‎ Mais Dash reprit sa jambe et fit glisser sa main sur l’épaule de son ami, zone plus neutre qui fit tomber une pierre dans l’estomac jusqu’ici allégé d’espoir fou. “En vrai, on pourra r’faire... genre aux aut’ vacances...” proposa le Gryffondor, semblant à moitié absorbé par le trajet de sa main qui quittait l’épaule pour migrer vers le cou. Dans un subtil tiraillement, la peau de Silas se tendit et ondula sous ses doigts et sa paume, avide de ce contact dont il se délectait – respiration alourdie, pupilles arrondies dans l’attente, dans l’envie, dans l’espoir. “Ouais, grave.” Réponse un peu trop rauque, voix altérée et basse comme si des volets s’étaient refermés sur leur bulle désormais trop intime. La pulpe des doigts familiers atterrit dans sa nuque soudain hérissée, frissons voletant jusqu’à son torse et s’épanouissant lentement vers le sud séduisant qui se dessinait brutalement dans l’atmosphère tremblante comme un mirage fabuleux. Les lèvres du Serdaigle demeuraient entrouvertes, suspendues à celles qui soupirèrent d’aise ; précipitation d’un reflux en catastrophe. Yeux écarquillés et joues écarlates, Dash retira sa main comme s’il s’était ébouillanté en reculant jusqu’au bord du lit. “P’tain d’merde j-j’sais pas c’qu…” La panique de l’adolescent s’étouffa dans l’oreiller, dont émergèrent des formules incompréhensibles qui sonnaient comme des excuses et des malédictions.
‎‎  ‎ Le cœur au bord des lèvres, les oreilles bourdonnantes, Silas n’eut qu’à peine voix au chapitre. Son esprit embrumé se noya dans l’instinct qui lui dictait soudain toute sa conduite, tous ses gestes. Lentement, il se rapprocha de son meilleur ami avec délicatesse – pour ne pas le surprendre, ne pas le brusquer. Tout aussi lentement, il posa sa main sur son épaule pour l’avertir qu’il était là, près de lui. “Hey…” Invitation informulée à redresser la tête, affronter son regard brillant d’émotion contenue ; couleurs emmêlées de désirs contrariés. Patient, il attendit que Dash relève le visage vers lui, puis l’enlaça prudemment en murmurant “Ça va, c’est pas grave.” Contact rassurant de familiarité ; mais aussi perturbant par cette nouveauté qui s’immisçait entre eux, rappelant les halètements étouffés de lèvres pressées dans le noir d’un placard refermé. Un éclair synesthésique lui coupa le souffle, comme si son corps, tout à coup, se rappelait l’ambiance, l’électricité qui rampait le long de leurs peaux pour aboutir à cet instant ; et cette électricité, il la sentait à nouveau crépiter entre eux, comme si elle n’avait qu’attendu d’être réveillée par un rapprochement impromptu. Maladroitement, il se recula pour chercher son regard – trahi par son palpitant affolé que Dash sentait contre le sien, par ce souffle trop alourdi d’un baiser convoité, par son visage empourpré d’embarras et de désir mêlés, par cette bouche rosie qui ne demandait qu’à être embrassée.
‎‎  ‎ Silas ne bougea pas d’un cil, attendant un seul geste de Dash ou que son cœur explose.
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptySam 20 Jan - 15:19

Cliché comme un film de Noël
c'est qu'il manquerait que le chien
ft. @Silas Jørgensen & Dashiell Dashner
Dashiell Dashner n'était pas connu pour sa capacité de réflexion hors du commun, aussi agissait-il souvent sans s'offrir le luxe de mettre ses deux neurones en marche, réalisant un peu tard la véritable portée de ses gestes. Et ce fut le cas alors qu'il roulait sur le lit dans un rire stupide et amusé, s'étalant de tout son long en travers du petit matelas. Sa jambe rejoignit celles de Silas, son bras s'échoua sur son flanc. Ça aurait dû être un jeu. Parce que ça en avait tout l'air. Et qu'il l'avait imaginé ainsi. Rien d'autre que des gloussements bêtes, une bataille ridicule peut-être pour se débarrasser de l'envahisseur. Rien, en tout cas, qui ressemblait à ce moment de flottement, à cette envie irrépressible de se rapprocher vraiment, de l'enlacer, de sentir contre lui ce corps qui n'avait jamais été si proche du sien et si loin à la fois. Le regard de Silas se planta dans le sien et le temps oublia de s'écouler rien qu'un instant. Il ne le repoussa pas. Il n'esquissa pas le moindre geste, suspendu – comme lui – au fil d'une suite qui n'arriva pas. Il n'aurait fallu qu'un infime mouvement, à peine un millimètre parcouru encore pour que tout s'embrase. Et sûrement que le Gryffondor en avait bien trop conscience perdu dans l'étroitesse de ce lit partagé où tout ce qu'il s'était appliqué à enfouir depuis la rentrée s'était réveillé au contact cru de sa peau nue. Il retira sa jambe, bougea un peu son bras. Revenir sur des chemins balisés sur lequel il pouvait poser toutes les couleurs de leur amitié. Il s'efforça de reprendre la conversation, l'esprit ailleurs, tourné tout entier vers ces braises qui refusaient de mourir tout à fait. Il aurait fallu fuir. Ça n'était pas les prétextes qui manquaient. Un simple « j'ai oublié d'prévenir ma mère qu'on était rentrés » aurait suffi. Il n'aurait eu aucun mal à trouver plus doux, même, s'il l'avait voulu, pour ne pas offrir à son meilleur ami l'impression d'être lâché si brutalement. Se forcer à fermer les yeux, encore, à remettre correctement le voile qu'il avait toujours laissé flotter devant cette tension qui les liait depuis son retour. Depuis l'train, p'tain.

Ouais, grave.

Dash hocha à peine la tête, les yeux rivés sur ses doigts qui remontaient le long du cou de son meilleur ami, glissaient lentement dans sa nuque. Il s'imagina l'attraper plus franchement et  plaquer ses lèvres sur les siennes, comme la digne continuation de ce qu'ils avaient commencé une vie plus tôt. Même intimité trop inconnue du monde pour être brisée, même chaleur devenue étouffante par le désir difficile à contenir. Un soupir lui échappa, le son lui revint aux oreilles comme s'il était sorti d'ailleurs et le ramena brusquement à la réalité. C'était n'importe quoi ! Il s'arracha tout entier à cet instant hors du temps, s'éloigna autant qu'il lui était possible de le faire. C'était vraiment n'importe quoi ! Le flot d'excuses désespérées qui suivit agonisa contre le tissu de son oreiller, alors qu'il y plongeait dans l'espoir débile de disparaître. Comme un jeune chiot, il se laissa croire rien qu'une seconde que s'il, lui, ne le voyait plus, il pourrait également échapper à sa vue mais Silas ne le lui permit pas bien longtemps. Le matelas bougea, le sommier grinça, son poids se rapprocha, ils sentait à nouveau sa chaleur sous les draps. Puis sa main se posa sur son épaule, amenant avec elle un frisson douloureusement délicieux. Il s'entendit couiner, d'envie et de désespoir. C'est qu'il aurait voulu y rester, à cet instant précis, manquer d'air contre son coussin !

Hey…

Sa voix, comme une caresse supplémentaire, l'enveloppa doucement. Il s'en voulait de lui imposer ça... surtout depuis le maudit bal. Avant, il n'avait jamais imaginé que ça pouvait le mettre mal à l'aise, ça avait toujours été comme ça. Du moins, depuis la rentrée... Et aujourd'hui... Qu'est-ce qu'il fallait être con ! Qu'est-ce qu'il ne comprenait pas, hein ? Repousser l'intimité pour ne laisser que l'amitié... Tu parles ! Non sans mal – non sans honte – l'adolescent releva les yeux vers son meilleur ami. Son regard hurlait sans un son combien il était désolé. Il aurait compris qu'il reprenne ses distances, qu'il lui demande maladroitement de ressortir le matelas pour cette nuit. Mais non. Jørgensen n'en fit rien. À la place, il se rapprocha plus encore pour venir l'enlacer. Dashiell passa ses bras autour de sa taille, enfouit son visage contre son torse dans un geste parfaitement naturel qui n'avait pourtant plus rien de familier face à la douceur de sa peau. Son cœur s'emballa, sa gorge se noua, son corps tout entier se tendit malgré lui.

Ça va, c’est pas grave.

Il hocha la tête sans jamais s'éloigner. Si, c'était grave ! Parce qu'il ne voulait rien de tout ça, il voulait juste garder ce qu'ils avaient toujours eu, s'y accrocher de toutes ses forces, drapé dans une innocence qui ne lui avait jamais fait défaut ! Mais ce qu'ils avaient toujours eu souffrait depuis leurs retrouvailles... à chaque caresse, à chaque mot doux, à chaque regard trop plein de tendresse pour le nom qu'il s'appliquait à coller à leur relation... Et puis c'était un garçon ! S'il se fichait éperdument que son meilleur ami se vautre dans les bras de tous les mâles qui croiseraient sa route un jour si c'était ce qu'il voulait, lui n'avait jamais envisagé ça. Il n'était pas... Putain ! Et Teddy ? Et Selene, hein ?! Pourtant, il fallait bien se rendre à l'évidence, il n'avait jamais ressenti pour elles deux rien qu'une infime partie de ce qu'il ressentait aujourd'hui. Chaque caresse abandonnée sur la blonde dans l'obscurité pleine de promesses de la salle de cinéma avait été maîtrisée, peut-être pas réfléchie parce qu'il n'était pas capable d'un tel exploit mais il y avait malgré tout l'idée... bien loin du brouillon instinctif de ces gestes sous ces draps. Elle était jolie, c'était grisant, c'était flatteur de se perdre avec elle sur des chemins jusque là inexplorés... mais ça ne l'avait jamais pris aux tripes, ça ne lui avait jamais fait perdre le contrôle, ça ne lui avait jamais donné l'impression d'être un pantin entre les mains d'un désir sans identité qu'il ne maîtrisait pas. Comme cet après-midi, comme dans le placard, comme à chaque fois qu'ils s'égaraient un peu ou que les images de leurs baisers se réimposaient à lui un peu trop violemment... Il n'avait jamais poussé la réflexion jusque là... et maintenant qu'il le faisait... Comme s'il avait suivi le fil de ses pensées et qu'il en était aussi étourdi que lui, Silas se recula.

Quoi ? souffla-t-il, hébété, alors que son regard retrouvait machinalement le sien.

Il aurait voulu détourner les yeux, se soustraire une fois de plus à son attention mais il n'y parvint pas. Il était comme happé par cet océan dans lequel il s'était si souvent noyé.

M'r'garde pas comme ça...

Loin d'être un ordre, ça ressemblait plutôt à une supplication. Sa main vint se poser sur ses yeux clairs autant pour se raccrocher à une légèreté qui ne prit pas cette fois-ci que pour échapper à ce qu'il y décelait. Dash lui-même n'esquissa pas le moindre sourire idiot, ne lâcha pas le plus petit rire stupide... Il caressa sa joue, passa un doigt sur ces lèvres qui l'avaient souvent hanté depuis qu'il y avait goûté. Lentement, dans un geste tremblant d'une envie maladroite. Comme pour prendre conscience que ça ne serait pas plus difficile que ça d'y poser les siennes. Son regard s'y attarda, son cœur se mit à battre plus fort. Chaque battement résonna dans tout son corps, bruyant, violent, étourdissant. C'était pas une bonne idée. Ils avaient vu la première fois, déjà... Son attention quitta sa bouche qui semblait appeler la sienne pour revenir à ses yeux qui ne le quittaient pas.  J't'en prie, empêche-moi d'faire ça qu'il aurait voulu le supplier !

J-j'peux...? fut tout ce qu'il parvint à murmurer à la place.

Il n'alla même pas au bout de sa phrase tant la tension qui électrisait l'air de sa chambre explicitait ces deux mots... Silas comprendrait, il en était certain.
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptySam 20 Jan - 16:32

( Cliché comme un film de Noël )


‎‎  ‎ Toute pensée s’était consumée sur le lit de mort d’une raison à l’agonie. C’était à la fois beau et terrible, de savoir précisément quoi faire, quels gestes décrire sans avoir à réfléchir une seule seconde – c’était aussi naturel que le reste de leur amitié, aussi évident que le soleil qui éclairait sa vie. Il ne pouvait pas résister à l’appel de la lumière ; il ne le pourrait jamais. Étrangement, malgré toute cette peau brûlante qui ne faisait plus qu’un, c’était surtout le son de son cœur qui engourdissait ses sens ; il faisait vibrer ses tympans, ses tempes et sa gorge au rythme d’un tambour qui réclamait la guerre déjà déclarée depuis plusieurs années. Il était temps d’en finir, de faire éclater pour toujours cette bulle de sérénité ou au contraire de l’accueillir pour ne plus jamais la quitter. C’était un serment, un vœu pieu, une déclaration que lui chantait l’océan de ses yeux déchaînés. Aime-moi. Chuchotis d’un esprit englouti par l’envie dévorante de franchir cette distance qui séparait encore leurs lèvres. L’espoir flambait en feu de joie dans sa poitrine dilatée de bonheur. “Quoi ?” se mua bientôt en “M’regarde pas comme ça…” Il était inutile de répondre. Dash n’attendait pas de réponse, de toute façon – il les connaissait déjà toutes par cœur ; elles s’étaient imprimées longuement sur sa chair, et aujourd’hui elles étaient à lui. Lui seul pouvait décider d’en faire quelque chose.
‎‎  ‎ Alors, Silas ne détourna pas les yeux. Il laissa cette main un rien tremblante voiler son regard ; geste futile, tentative maladroite et fausse de se raccrocher aux lambeaux d’une façade déchirée à grands coups de ciseaux poissés de vérité. Curieusement, ce geste l’apaisa. Plongé dans une pénombre chaude, le visage caressé d’une paume familière, enveloppé de sa peau et de son odeur – c’était l’idée qu’il se faisait de la paix. Mais cet instant ne dura pas, bouleversé par la tendresse de doigts qui parcoururent sa joue, échouèrent sur ses lèvres entrouvertes ; inertes contre cette pulpe qui les effleurait. Elles n’attendaient qu’une chose, vibraient d’être touchées. Les prunelles de Dash s’attardèrent sur cette offrande sans fard, qui ne se détourna pas plus qu’elle insista ; c’était son choix. Il avait déjà fait le sien des mois auparavant. ‎“J-J’peux… ?” Murmure qui n’osait pas se formuler, peut-être dans l’espoir d’être ignoré ; repoussé, même. Mais il fallait être aveuglé pour ne pas voir que les yeux de Silas hurlaient ce que ses lèvres finirent par lâcher tout bas : “Oui.
‎‎  ‎ Et ce fut le chaos. Il n’y avait plus de prétexte, plus de faux-semblant, plus d’explications mensongères pour se détourner de ce qui crevait les yeux à cet instant précis. Il n’y avait plus rien qu’eux et ce baiser qui fracassa toutes leurs dernières certitudes sur les rochers d’un sentiment trop puissant pour s’y soustraire. Jusqu’à la dernière seconde, Silas ne fit pas un geste pour le presser ; pas un mouvement pour l’inviter ; il se contenta de lui crier “oui” des yeux, en écho à ce mot qu’il avait lâché avec toute la conviction qui l’animait. S’il le voulait, il était tout à lui ; sans hésiter, sans trembler – mais ce n’était pas son rôle de donner ce baiser. Un peu pour s’abandonner et un peu pour éviter de le voir se détourner, Jørgensen ferma les yeux. Un frémissement s’éleva d’abord le long de son ventre en sentant la chaleur de son visage s’approcher de la sienne, puis un séisme envoya tout valser. Lorsque leurs lèvres se pressèrent – d’abord timidement, puis plus franchement –, le corps du jeune homme s’anima soudain. Ses doigts échouèrent dans les cheveux de son meilleur ami, alors que son souffle s’alourdissait pour mieux capter chaque particule de cette odeur qu’il ne voulait jamais oublier ; qu’il goûtait sur sa langue sans pudeur. Ses joues le brûlaient à l’en étourdir, mais il préféra se vautrer dans cette humidité incandescente qui concentrait toutes les flammes de son désir, le cerveau explosé d’images obscènes trop longtemps refoulées ; le corps palpitant de cette excitation trop longtemps bridée qui se déversait avidement dans cette étreinte imprévisible. Un gémissement sourd rampa le long de sa gorge tandis que ses lèvres se refermaient sur la lèvre inférieure de Dash, la mordillant après l’avoir délicatement sucée avec l’envie aliénante de plaire, de séduire, de voir le plaisir s’épanouir sur le corps de l’autre. La seule raison pour laquelle les doigts de Silas demeuraient sagement enfouies dans ses cheveux, la seule raison pour laquelle son corps ne se pressait pas avidement contre le sien, la seule raison pour laquelle il n’avait pas déjà écrasé sa langue de la sienne, c’était parce qu’il l’aimait avec chaque fibre de son corps et voulait lui laisser le soin de guider leurs silhouettes enlacées – il voulait que tout soit parfait pour lui.
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyDim 21 Jan - 0:01

Cliché comme un film de Noël
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Oui.

Qu'aurait-il pu attendre d'autre ? Qu'aurait-il pu espérer d'autre ? Qu'il le repousse ? Qu'il s'offusque de le voir revenir sur le rejet de la dernière fois ? Peut-être. Sûrement, même, en réalité. Qu'il y en ait au moins un des deux pour sauver ce qu'il restait de bon sens dans leur relation. Ils en avaient fait, des bêtises, et sûrement qu'ils en feraient encore mais celles-ci dépassaient de loin tout ce qu'ils auraient pu imaginer. Dashiell hocha simplement la tête. Oui. Il pouvait... Son regard se posa à nouveau sur les lèvres de son meilleur ami. Celui-ci n'esquissa pas le moindre geste. Est-ce que ça avait été aussi angoissant la première fois ? Il n'y avait jamais pensé. Lui n'avait fait qu'attendre qu'il prenne les choses en main, s'accrochant à son manque d'expérience pour s'éviter les initiatives. Il n'avait pas imaginé que Silas ait pu s'être senti aussi perdu qu'il l'était lui-même à cet instant précis. Bien sûr qu'il savait ce qu'il avait à faire, bien sûr qu'il en avait envie... mais vraiment ? C'était ce chemin-là qu'allait prendre leur amitié ? Est-ce qu'elle l'avait pas déjà pris un peu ? Il voulait hurler que non mais tout en lui savait que si. Il n'y avait rien eu de nouveau pour en arriver spécifiquement là. D'accord, ils ne s'étaient jamais risqué à partager ce lit dans une telle tenue mais c'était une excuse comme une autre, un déclencheur pathétique parce qu'il ne pouvait plus vraiment feindre l'indifférence. Putain... mais... ça voulait dire qu'ils n'étaient plus amis ? plus vraiment ? Non. ...hein ? Le flot brouillon de ses pensées se mua en une longue seconde d'hésitation teintée d'angoisse. C'était sa vie, du haut de ses quinze ans, qui lui échappait complètement. Parce que sa vie, c'était lui. Ce môme insupportable qu'il avait rencontré quelques jours après sa première rentrée et qui s'était imposé sans qu'il n'ait le temps de comprendre comment. Bien sûr, il y avait toujours eu les autres, Daisy et Selene, Teddy après, Aisling parfois... mais elles avaient toujours été des planètes lointaines dans son système, nécessaires mais facilement éclipsées. Quand il était là, elles ne comptaient pas. Dès le début de l'année, Daisy l'avait compris. Ne lui avait-elle pas demandé si « il l'aimait vraiment bien, Silas » ? Il n'avait pas compris la question. Bah oui, évidemment, c'était son meilleur ami... Mais peut-être qu'elle avait raison et qu'il l'aimait vraiment bien, en fin de compte... Autour de lui, la chambre se mit à tanguer. Quelle merde !

Face à lui, le Serdaigle ferma les yeux. Le mouvement le ramena à la réalité, à cette attente, à cette autorisation qui ne demandait plus qu'une action en conséquence. Un sourire étira faiblement ses lèvres. C'était moins intimidant comme ça, peut-être... il réussit tout du moins à s'en convaincre et se risqua enfin à assassiner ce qu'il restait de distance vivant entre eux. Ses joues se mirent à brûler, son cœur à s'exciter. Quelques millimètres de plus et sa bouche vint effleurer la sienne. Tout son corps s'électrisa à ce contact. Léger, d'abord. Le temps de réaliser, peut-être, de reprendre des marques massacrées sur l'autel de l'amitié. Puis plus appuyé, plus brûlant, digne troisième round qu'on lui avait éhontément arraché au milieu des seaux et des serpillières. Les doigts du blond se perdirent dans ses cheveux, sa peau se recouvrit d'une chair de poule si violente à son geste qu'elle en fut presque gênante. Il ne lui fallut pas davantage pour se perdre totalement dans cet échange. Il n'existait plus rien au-delà de ses lèvres, plus rien au-delà de ce corps si près du sien. Plus rien en dehors de Silas, comme souvent, comme toujours. Ses mains s'aventurèrent dans son dos, s'y posant sans trop l'oser pour autant. Sentir sa peau contre la sienne avait quelque chose d'impressionnant, bien plus que le tissu de son pull à l'intérieur du placard. Ça avait l'air plus... intime ? plus adulte ? plus sérieux ? Il n'en savait trop rien. Plus tout, sûrement ! Pourtant il avait envie de partir à la découverte de ce meilleur ami qui ne s'était jamais tant dévoilé, de se presser contre lui jusqu'à ne faire plus qu'un... Les dents de son camarade vinrent mordiller sa lèvre, lui arrachant un gémissement qui se mêla au sien. Son ventre se noua brusquement, chercha instinctivement le contact du sien. Se rapprocher, encore, toujours, comme la dernière fois... Qu'est-ce qui le retenait de le plaquer contre le matelas comme il l'avait involontairement fait contre le mur ? Sa retenue à lui, sûrement... Il était sage. Trop peut-être. Suffisamment en tout cas pour lui faire craindre un pas de travers, pour avoir peur de le mettre plus mal à l'aise qu'il ne l'avait fait ces dernières semaines. Il fallait dire que c'était soudain, qu'il n'avait jamais ne serait-ce qu'imaginer que ça pourrait arriver un jour, certainement pas aujourd'hui ! Le pauvre devait se demander ce qui allait lui tomber dessus, chercher à comprendre comment ils en étaient arrivés là alors qu'il l'avait repoussé la dernière fois... Si seulement il avait une réponse à lui donner ! Ses doigts glissèrent jusqu'à ses hanches avant que son visage ne s'enflamme tandis qu'ils frôlaient sans le vouloir l'élastique du seul vêtement qu'il avait gardé. Contre ses lèvres, il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire gêné avant de se reculer à peine, juste assez pour rompre leur baiser, trop peu pour lui laisser craindre un nouveau revirement de situation.

Y'a un truc qui va pas...? s'inquiéta-t-il presque malgré lui, le souffle court et les yeux plus sombres et plus brillants que d'ordinaire. Tu... tu veux qu'on arrête...?

D'un côté, il n'en avait pas vraiment eu l'air jusque là, d'un autre les souvenirs de la chaleur du placard et des ultimes secondes durant lesquelles ils avaient été à rien de se sauter dessus – il ne se plantait pas, n'est-ce pas ? c'était bien le chemin qu'ils avaient emprunté ? – ne collaient pas sa réserve.

...ou qu'j'aille bloquer la porte...? ...ou j'sais pas...?

N'importe quoi pour un peu que cet égarement, aussi effrayant et grisant soit-il, se pare du même naturel qu'ils avaient connu la dernière fois...
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyLun 22 Jan - 0:07

( Cliché comme un film de Noël )


‎‎ ‎ C’était le chaos, il n’y a pas d’autre mot ; plus de haut, plus de bas, plus de terre à l’horizon – rien que les mots engloutis par les sursauts de leurs corps entremêlés d’abord sagement, puis désir battant la poitrine lacérée de tentation, ce fut sauvagement que Silas voulut s’en prendre à cette peau qui le hissait aux cieux les plus aveuglants de panacée. La moindre des frictions, le moindre des gestes de Dash lui faisait perdre les pédales ; si bien qu’il se tenait la bride courte, de peur de l’effrayer, de tout gâcher encore une fois. La main que le Gryffondor glissa dans son dos fut accueillie par un concert de frissons au moins aussi virulents que ceux que Jørgensen cueillit du bout de doigts prudents échouant dans ses cheveux humides. Leurs gémissements en miroirs fracturés s’échouèrent trop violemment sur la berge d’une envie éhontée qui se dévoilait couche après couche à mesure que le baiser s’attardait sur les courbes d’une luxure naissante. Un soupir, souffle alourdi d’une bête luttant contre ses attaches, lui échappa lorsque les mains de son meilleur ami descendirent jusqu’à ses hanches – mouvement auquel il n’était pas préparé, saisi soudain d’un sursaut ; peau incandescente devenue trop sensible, si sensible à vrai dire que c’en devenait douloureux. Sentir ses doigts sur l’élastique de son caleçon appela le sang d’un même aboiement rauque de désir ; sang engorgeant les joues, le cou et immisçant un rien d’embarras dans la crainte qu’il n’érige davantage que le bout de sa langue avide effleurant timidement la lèvre mordue.
‎‎ ‎ Silas sentit un sourire contre sa bouche abandonnée, avant que Dash ne reprenne leur baiser en lui coulant un regard craintif. “Y a un truc qui va pas… ? Tu… tu veux qu’on arrête ?” La question déstabilisa profondément le Serdaigle, presque ébahi de se voir questionner sur une réponse qui lui paraissait si évidente qu’elle en crevait les yeux – ses joues écarlates, ses yeux brillant de fièvre, ses lèvres rosies et encore entrouvertes ; réclamant plus, beaucoup plus. Il fronça un instant les sourcils, cillant brièvement. “… ou qu’j’aille bloquer la porte… ? … ou j’sais pas… ?” Il lui fallut encore quelques secondes pour émerger des langues de brouillard cérébral qui l’empêchait de comprendre la raison pour laquelle Dash s’interrogeait ; enfin, un éclair de compréhension traversa le bleu de ses yeux et il émit un petit rire éraillé, détournant furtivement les yeux dans une moue embarrassée. “Non, ça… va très bien. J’ai pas envie qu’on arrête. Fermer la porte, ça serait pas con parce que… J’essaie juste de pas te sauter dessus et te faire flipper.” Aveu achevé en lèvres pincées d’un air désolé, presque contrit. Timidement, il posa ses mains sur celles qui étaient restées sur ses hanches, le cœur au bord des lèvres. Silas crevait de trouille de tout foutre en l’air, alors qu’il pensait jusque-là que seule son imagination débordante lui susurrait que tout espoir n’était pas perdu, qu’il y avait encore une tension entre eux – pas seulement mue par la gêne des sentiments non réciproques. “J’veux jamais que ça s’arrête” confia-t-il en cordes vocales vibrantes d’émotions mal tenues en laisse, le corps, les entrailles et le crâne en combustion imminente.
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyVen 26 Jan - 18:33

Cliché comme un film de Noël
c'est qu'il manquerait que le chien
ft. @Silas Jørgensen & Dashiell Dashner
Bien sûr que c'était effrayant ! Sentir ce qu'il y avait de plus stable dans sa vie être en train de trembler, presque sur le point de s'effondrer. C'est qu'il savait qu'il n'avait pas droit à l'erreur, qu'il ne pouvait – ne voulait ! – rien faire qui puisse pousser Silas à l'abandonner à nouveau, que ce garçon lui était devenu si vital même qu'il n'était pas sûr de survivre à une deuxième fois... et si ça n'était pas une erreur du genre, ça, putain qu'est-ce que c'était ?! Mais en même temps... il n'avait fallu que ses lèvres sur les siennes pour que les craintes s'émoussent un peu. Parce que, dans le fond, c'était naturel, aussi naturel que la première fois. Il n'y avait pas à réfléchir, seulement à se laisser porter et, ça, il savait faire ! Du moins... quand son camarade n'était pas tant sur la retenue. Il ne l'avait forcé à rien, n'est-ce pas ? Son « oui » avait eu l'air si sûr qu'il n'avait pas cherché plus loin. Il savait qu'il aurait rien fait, sinon, hein ? Enfin, pas seulement pour ce baiser mais pour tout le reste aussi. Il ne serait jamais parti, il ne l'aurait jamais laissé, il se serait contenté de faire comme s'il ne s'était rien passé, pour la troisième fois en trois mois à peine. Au pire, peut-être qu'il aurait ricané un peu bêtement en prétendant que c'était une blague, que le froid lui avait gelé le neurone, peu importe, il aurait trouvé ! Mais Silas n'aurait rien eu à craindre. Il n'aurait jamais rien à craindre. Aussi finit-il par s'arracher à cet échange, à étouffer un peu l'incendie qu'il avait allumé en lui pour s'assurer qu'il ne se sentait obligé de rien. Dans son regard clair, l'incompréhension. Bon, peut-être que c'était pas ça, finalement. En même temps, il fallait bien reconnaître qu'il n'y croyait qu'à moitié lui-même tant il y avait eu une réponse à son geste – et quelle réponse ! Mais alors ? Il y avait bien quelque chose, quand même. Il se souvenait du placard comme si c'était hier tant il y avait pensé encore et encore, tant il en avait abîmé, froissé les images à force de les revivre en silence à chaque fois qu'il effleurait ses pensées et ça n'avait jamais ressemblé à ça... Ses mains qui avaient pris ses aises sur lui... sur ses joues, sur sa taille, sous son sweat... Son corps qui avait répondu à la pression du sien, qui avait failli les faire tomber au milieu des balais pour y avoir répondu trop ardemment même ! Et là... Il se fichait du changement en tant que tel, à aucun moment il n'avait imaginé que ça ne lui suffisait pas, qu'il voulait le brusquer loin de là... seulement... seulement il voulait bien s'en satisfaire avec la certitude qu'il y avait rien derrière. Aucune gêne, aucun malaise, aucun regret. Il tenta autre chose, une piste plus pratique. Sa mère travaillait à quelques pièces de là, on l'entendait un peu si on y faisait attention, peut-être qu'il craignait qu'elle ne finisse par débarquer et les trouve à moitié nus en train de se galocher. Eh, ça se défendait ! Maintenant qu'il y pensait... il n'était pas très à l'aise avec l'idée non plus. Durant une seconde à peine, il tendit l'oreille mais le plancher du couloir ne craqua pas : ils étaient tranquilles. Son meilleur ami lâcha un rire qui n'avait pas grand chose d'amusé et son regard finit par lui échapper. Son ventre se serra, son attention se fit plus inquiète encore.

Non, ça… va très bien.
Sûr ? ne put-il s'empêcher de demander.
J’ai pas envie qu’on arrête.

Ok. Son sourire revint, prudent, alors qu'il hochait la tête. Ça avait le mérite d'être clair, au moins. Et d'être rassurant. Il n'avait pas très envie d'arrêter, lui non plus...

Fermer la porte, ça serait pas con parce que… J’essaie juste de pas te sauter dessus et te faire flipper.

Dashiell vira écarlate. Il ne s'était pas attendu à ce genre de réponse. Il s'était attendu à ce qu'il y ait un problème, quel qu'il soit... mais n'avait pas pensé à ce problème. Sûrement qu'il aurait détourné les yeux, gêné – parce qu'il l'était un peu, c'était la première fois qu'on évoquait aussi sérieusement et aussi clairement un quelconque désir à son égard – mais l'air désolé du Serdaigle le retint de le faire.

Grrrr, souffla-t-il en gloussant dans l'espoir de détendre un peu l'atmosphère.

Il aurait voulu lui dire qu'il ne flippait pas, qu'il ne flipperait pas mais le mensonge était si gros qu'il ne s'y risqua pas. Il était terrifié. Embarqué sans comprendre comment dans un truc qui pouvait tout foutre en l'air mais sans parvenir à freiner pour éviter le mur qui se dessinait à l'arrivée. Est-ce que c'était autorisé d'être aussi débile, sérieusement ?! Les mains de Silas se posèrent sur les siennes et il bougea à peine pour laisser leurs doigts s'entremêler. Tout allait bien.

J’veux jamais que ça s’arrête.

L'ambiance avait radicalement changé et lui ne pouvait que culpabiliser d'avoir tout arrêté. Pas tant pour leur échange que pour l'état dans lequel il semblait l'avoir mis. Il n'avait jamais voulu l'inquiéter ou le mettre mal... seulement comprendre. La pression qu'il exerça sur ses doigts se fit plus présente. Tout allait bien, vraiment.

J'sais pas où on va mais... on y va ensemble, ok ?

Un « je t'aime » un peu traître lui brûla les lèvres. C'était stupide, il le lui avait souvent dit et l'avait toujours pensé comme il le pensait à cet instant précis. Il l'aimait comme un dingue et n'avait jamais été intimidé par ses sentiments mais là... c'était trop sérieux, trop solennel.  Alors il le ravala et  déposa un bisou sur le bout de son nez à la place.

Atta, j'vais coincer la porte.

Avec une douceur infinie, il s'éloigna de lui et quitta la chaleur des couvertures. Il frissonna sans parvenir à savoir si c'était le froid ou la conscience soudaine de ce corps un peu gauche comme il ne l'avait jamais ressenti auparavant. C'était grisant. C'était flippant. Il se sentait plus adulte que jamais et en même temps comme un enfant face au monde pour la première fois. Putain, il avait envie d'lui sauter d'ssus. Il en avait envie au point d'avoir peur de le faire flipper... Il attrapa la chaise posée devant son bureau, couina quand elle tapa lourdement contre son tibia et alla bloquer la poignée. Il vérifia d'un air expert que ça leur offrait bien l'intimité désirée et ne se fit pas prier pour retourner sous les draps dans un « voilà » satisfait. Il s'offrit le temps de détailler ce visage qui lui faisait à nouveau face, cherchant à comprendre chaque lueur de son regard, à déchiffrer ce qui se passait sur ses lèvres. Il aurait voulu tout savoir, tout connaître de ce qui se passait derrière ce front balayé de mèches blondes. Il les repoussa tendrement, laissa ses doigts continuer leur course sur sa joue. Ouais, il l'aimait ce gars-là. La constatation fut si violente qu'il en eut brièvement les larmes aux yeux. Il n'était pas tout-à-fait certain qu'il l'aimait comme ça – comment on pouvait être sûr ? – mais il l'aimait plus fort que tout.

Tu... 'fin... t'peux m'sauter d'ssus... s'tu veux, reprit-il alors qu'il rougissait derechef rien qu'en sentant ces mots rouler sur sa langue. Mais s'non, on peut juste faire aprem papouilles ou aut' chose, ça m'va aussi. Perso, j'veux juste qu't'sois bien.

Il ne voulait pas qu'il se souvienne de ces dernières heures comme d'un malaise ou d'une crainte si présente qu'il se sentait pas en mesure de se laisser aller, d'agir comme il le voulait. S'il y avait un endroit au monde où il avait le droit de faire ce que bon lui semblait sans craindre d'être jugé, c'était avec lui et ça, par contre, il était prêt à le promettre sans avoir peur de mentir...
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyVen 26 Jan - 22:42

( Cliché comme un film de Noël )


‎‎  ‎ La surprise céda à un lambeau de lucidité arraché à sa conscience en éclair aveuglant ; évidemment qu’il se demandait si tout allait bien, après l’avidité dont il avait fait preuve lors de leur dernier et premier baiser. Il était alors persuadé que le placard représentait sa seule et unique chance de décharger tout ce désir mal contenu sur ce corps qu’il couvait d’un regard brûlant malgré l’évident embarras qui colorait ses joues ; à présent, il craignait de l’effrayer en le déchaînant, sans plus aucune bride pour retenir les pulsions animales rugissant sous sa peau. L’aveu s’émailla d’une question prévisible de son meilleur ami, inquiet à l’idée qu’il privilégie son confort à la vérité, mais il ne le laissa pas faire obstacle à sa réponse. Elle le rassura d’abord, avant d’éclabousser sa face ronde d’un carmin délicat qui souleva une vague de sentiments contrariés chez Jørgensen : ravissement, doute, crainte, anticipation anxieuse de sa réaction. Un improbable “Grrrr” pour toute réponse lui arracha un rire, se joignant à celui de son ami tout aussi gêné. Ses épaules se dénouèrent légèrement, son regard soutint plus facilement le sien tandis que le naturel revenait au galop avec une facilité réconfortante. Les doigts de Dash se mêlèrent aux siens, si proches de cette frontière textile qui lui grignotait les reins de petits frissons de délice. Il aurait voulu que ça ne s’arrête jamais – en écho, la pression de cette pulpe familière contre ses mains se fit plus forte, plus présente ; pour dire je suis là.
‎‎  ‎ Maintenant que le pas était sauté, la ligne franchie, l’atmosphère se faisait moins tendue, mais aussi plus sérieuse. Leurs traits ne s’étaient pas durcis, mais leurs prunelles tremblaient du secret éventré de leurs entrailles. “J’sais pas où on va mais… on y va ensemble, ok ?” C’était tout ce que Silas avait besoin d’entendre ; comme en témoignait le sourire radieux qui illumina sa face en accord immédiat – pacte de papillons voletant dans deux ventres faits pour s’aimer. Il n’eut que le temps de chuchoter un “Ok” qui avait à peine besoin d’être dit avant de recevoir un baiser sur le nez avec un plaisir non dissimulé. C’était idiot, mais ne plus se sentir perpétuellement contraint de ravaler sa joie d’être touché le rendait tellement heureux. “Atta, j’vais coincer la porte” lança Dash en quittant le lit dans une nuée de frémissements qui s’épanouirent sur sa peau laiteuse sous le regard gourmand de son ami – était-ce le bon mot ? Sans pouvoir s’en empêcher, ses prunelles se balancèrent au rythme de ces hanches qui s’éloignaient pour barricader l’entrée de la chambre, le cœur explosant d’excitation et de terreur à l’idée de ce que cette simple décision dévoilait : désir commun d’explorer une intimité crue, timide et vorace en même temps.
‎‎  ‎ Lorsque Dash poussa un couinement en bloquant la poignée avec la chaise du bureau, Silas ne put s’empêcher de s’enquérir immédiatement de la douleur, mais le Gryffondor balaya son inquiétude en revenant glisser son tibia maltraité sous les couvertures avec une exclamation satisfaite. Un petit sourire releva immédiatement les commissures de ses lèvres soudain timides de se sentir dévisagées si intensément dans le creux de cette liberté nouvelle, éclose comme un bourgeon prêt à s’offrir au monde. Ses yeux se fermèrent un instant, paresseux, sous la caresse de ses doigts qui dégageaient son front échevelé ; ne se rouvrant que pour cueillir d’un coin doux cette main qui se lova dans le creux de sa joue pâle. Les iris de Dash brillaient – assurément d’émotion, une jolie émotion espérait-il en pressant doucement sa joue contre sa paume. Il aurait donné n’importe quoi pour cristalliser ce moment dans son esprit ; dans ses moindres détails, jusqu’aux plus ridicules, jusqu’aux plus triviaux, jusqu’aux plus beaux. Son meilleur ami reprit enfin la parole, non sans rougir à nouveau violemment : “Tu… ‘fin… t’peux m’sauter d’ssus… s’tu veux. Mais s’non, on peut juste faire aprem papouilles ou aut’ chose, ça m’va aussi. Perso, j’veux juste qu’t’sois bien.” Une myriade d’expressions se succédèrent sur le visage brûlant de Jørgensen, bousculade empressée de désir violent, d’embarras, de tendresse et d’hésitation. L’idée que Dash accepte – non, veuille qu’il lui saute dessus faisait flamber son ventre comme jamais auparavant ; et il serait difficile de le dissimuler lorsque l’étreinte promise embraserait son corps tout entier. D’abord, cependant, il étira davantage ce sourire qu’il arborait sans discontinuer. “Je suis bien.” Chaque syllabe détachée comme un nouveau baiser ; assurance pleine et entière qu’il se sentait à sa place à ses côtés.
‎‎  ‎ Enfin, esquisses timides de gestes entreprenants, il s’empara de son visage pour l’embrasser ; avec plus d’assurance, plus de force, plus d’envie aussi. Un grognement lui fit rompre le baiser, avisant que la position était trop inconfortable pour sa jambe – ce qui lui rappela, au passage, l’existence de Bane qui s’était assis sur le bureau en les observant sans ciller. D’un geste, son maître lui intima de déguerpir, ce que le chat-qui-n’était-pas-un-chat fit de mauvaise grâce, filant se rouler en boule sous la penderie pour disparaître de leur vue. Une fois cet élément dérangeant hors de vue, Silas se laissa glisser sur le flanc, arrangeant la position de ses jambes afin d’éviter que la douleur n’interrompe le moment convoité. Seulement, alors, il invita Dash à l’imiter, rapprochant leurs peaux dénudées dans une bouffée de chaleur étourdissante. Leurs bouches se trouvèrent à nouveau, tendres, puis empressées. Le frottement de leurs chairs embrasées entre les couvertures hérissa l’échine du Serdaigle agité, dont les mains regagnèrent d’abord le terrain connu du visage adoré avant de s’aventurer sur les épaules ; l’une s’égara sur le torse, l’autre dans le creux de cette hanche charnue qu’il caressa lentement d’un pouce attentif. En parenthèses de chair froissée de désir, ses lèvres se refermaient sur les siennes avec une avidité mal contenue, sa langue se frayant un chemin déjà tracé vers sa jumelle ; soupir d’aise éveillant d’agréables sensations dans ses entrailles bouillonnantes. Respirations lourdes en écho qui se mêlaient et s’emmêlaient jusqu’à perdre le compte et oublier d’inspirer pour se muer en plainte continue mais sourde – frustration délicieuse que tentait de combler son corps soudain plaqué au sien dans une tentative de ne faire qu’un.
‎‎  ‎ C’est sans doute dans ces moments-là que l’instinct prenait le dessus sur la pensée mesurée, enfouie sous le tapis d’hésitations superficielles qu’elle réduisait en miettes à chaque ondulation subtile de ses hanches qui appelaient leur reflet. Silas n’était plus qu’envies chaotiques cahotant sur un chemin inconnu, inexploré avec cette moitié qu’il avait toujours caressée en rêve ; tout ce qu’il voulait, c’était l’étreindre jusqu’à plus soif – pourvu qu’il ne soit jamais désaltéré.
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptySam 3 Fév - 17:21

Cliché comme un film de Noël
c'est qu'il manquerait que le chien
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Le dossier de sa chaise de bureau se glissa derrière la poignée de la porte, empêchant quiconque de se frayer un chemin à l'intérieur de la chambre. Son ventre se noua plus fort. Ce simple geste voulait dire beaucoup. Trop peut-être. Trop sûrement. Pourtant, Dash ne se laissa pas le temps de le réaliser, abandonnant le meuble et la planche pour retourner sous les draps. Son regard se perdit sur le visage de Silas qui l'y attendait. Putain, c'était n'importe quoi. Une mauvaise idée. La pire de toutes. La seule dans laquelle il avait envie de plonger à cet instant-même, contre toute logique, contre tout ce qu'il s'était plu à s'affirmer depuis des semaines. Il repoussa une mèche humide tombée sur son front. Son meilleur ami ferma les yeux, lui ne put s'empêcher de sourire bêtement en le voyant faire. Un soupir tranquille passa ses lèvres, sa main glissa sur sa joue. C'était bizarre. Ça avait toujours été sa place, là, si proche de lui qu'il en était presque tout contre, ses doigts courant sur sa peau, caressant ses cheveux, s'abandonnant sans grande retenue à des caresses d'une tendresse évidente... et en même temps, il semblait la redécouvrir, cette place. À la lumière de sensations nouvelles... ou du moins conscientes. Silas se blottit contre sa main, lui arrachant un sourire plus grand encore. Il aurait donné n'importe quoi pour que ces secondes se suspendent et ne s'arrêtent jamais. Juste ça. Cette certitude qui ne s'avouait pas, si forte que tous les mots du monde ne suffisaient pas à expliquer. Il se risqua à briser le silence paisible qui s'était installé. Il fit un pas hésitant dans son sens, maladroit, intimidé mais en même temps sûr que c'était un chemin qu'il avait envie d'emprunter avec lui, avant de lui laisser l'occasion de faire machine arrière s'il le désirait. Il n'imposerait rien, ne demanderait rien, sinon qu'il passe un dernier après-midi à la hauteur de tous les autres. Lui d'abord, encore, toujours, le reste ensuite. Les lèvres du Serdaigle se fendirent d'un sourire plus grand. Est-ce qu'il se sentait mieux ? Moins honteux, moins craintif ? Parce qu'il ne fuirait pas. Il ne promettait pas de me pas finir par prendre peur, pas tant de l'ardeur des sentiments dont il pourrait l'envelopper que de ceux qui le consumaient déjà de l'intérieur mais il ne fuirait pas.

Je suis bien.

Alors il se détendit complètement dans un gloussement hébété. Tout allait bien. Ça n'avait aucun sens, vraiment, mais tout allait bien. Les mains de son meilleur ami se reposèrent sur son visage avant que ses lèvres ne retrouvent à nouveau les siennes, défaites de cette retenue qui ne leur allaient pas. Dash ne se fit pas prier pour répondre à la pression de cette bouche qui semblait n'attendre que ça... mais ça ne dura pas. Un grognement de douleur se mêla à leurs souffles échauffés. Son cœur loupa un battement. Il se recula instinctivement, une lueur inquiète se mêlant au désir qui brûlait au cœur du chocolat noir de ses prunelles. Silas, lui, n'avait pas l'air plus perturbé que ça. Il vira d'un geste Bane qui s'était installé sur son bureau et auquel lui n'avait pas fait attention jusque là avant de s'agiter un peu entre les couvertures. Il le laissa faire, non sans le couvert d'un regard attentif, scrutant la moindre moue sur son visage, le moindre signe dérangeant. Lorsqu'il se fut installé plus confortablement, il lui fit comprendre qu'il pouvait reprendre sa place... ce qu'il fit sans se faire prier.

Si jamais ça va pas, on laisse tomber, hein ? rappela-t-il malgré tout.

Mais déjà ils reprenaient comme s'ils ne s'étaient jamais arrêtés. Plus fiévreusement encore qu'ils ne l'avaient été jusque là. Et enfin son camarade abandonnait la sagesse de ses gestes, partant à la conquête d'un idiot qui ne demandait que ça ! Chaque millimètre parcouru sur son torse lui arrachaient des frissons interminables, poussant ses propres mains à se perdre sur la peau nue qui lui faisait face. Le long de son dos, du bout des doigts, glissant sur sa taille, effleurant son ventre... puis en sens inverse, plus appuyé, plus envieux également. Il se retenait de s'égarer, par respect, un brin de timidité sûrement mais son corps n'en réclamait pas moin le sien, chaque centimètre osant les séparer mourant dans des gestes raides, sous fond de soupirs enflammés. Ses hanches cherchèrent les siennes, ses jambes se rapprochèrent sans trop oser s'y mêler de peur de mettre à mal sa position confortable. Son ventre faisait presque mal, ses lèvres étaient échauffées. C'était brutal, presque sauvage. Comme l'autre fois, au milieu des balais abandonnés, sans réflexion aucune, rien d'autre qu'un désir qu'il devenait difficile de cacher. Ça n'avait plus d'importance, de toute façon. Dash finit par s'arracher à leur baiser, ses lèvres fuyant sur sa joue, puis dans son cou, le dévorant avec une avidité maladroite. C'était nouveau, c'était grisant. Il avait envie de tout découvrir, de tout goûter, d'offrir à ses rêveries idiotes de nouvelles images pour peupler ses heures d'ennui. Le froid de l'hiver n'était plus qu'un lointain souvenir, la bouillotte de l'histoire ancienne. C'était un véritable incendie qui prenait de l'ampleur au milieu des draps.
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptySam 3 Fév - 23:12

( Cliché comme un film de Noël )
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‎‎  ‎ Silas sut qu’il avait fait le bon choix en suivant son instinct au moment où le corps de Dash se détendit tout à fait. L’assurance que tout allait bien l’emporta – les emporta tous les deux vers une étreinte morcelée par la douleur, qui retrouva davantage d’assurance lorsque le Serdaigle se fut ménagé un nid douillet entre les couvertures désormais emmêlées. “Si jamais ça va pas, on laisse tomber, hein ?” Un sourire étira les lèvres humides et rosies de sang échauffé de son meilleur ami ; assurance tranquille que tout irait bien entre ses bras. “T’inquiète.” Murmure étouffé aussitôt contre la bouche reconquise, doigts perdus dans les cheveux fraîchis par la neige évaporée. L’étreinte perdit toute timidité, toute mesure pour gagner en intensité – en chaos, aussi ; voile gonflée de désir porté par un vent intime, dont la partition sifflant aux oreilles était connue, comme apprise par cœur il y a longtemps. Souffle alourdi en do grave, égaré contre la peau frémissante de son camarade agité.
‎‎  ‎ Sentir ses mains sur son ventre nu lui arracha un gémissement mal contenu, à peine étouffé par le baiser empressé qui pressait leurs langues avides l’une contre l’autre en hameçons émoussés pour attirer davantage ce drôle de poisson qu’était la tentation. En fracas de chair embrasée, leurs hanches se percutèrent comme deux épées croisées, envoyant une décharge d’électricité saisissante remonter le long de colonnes ployées sous le mistral d’une envie dévorante. Baiser rompu en exploration corrompue, découvrant de nouveaux territoires du bout d’un nez enfoui dans le cou offert en gorge arquée ; couverte de baisers. Son corps en arc tendu, corde vibrant sous la tension de la flèche encochée, hoqueta contre le sien dans un sursaut de plaisir timide, inédit – presque interdit. Aine en feu saccagée par le contact obscène de ce tissu si peu épais qui retenait à peine leur pudeur immolée dans cet instant de bascule ; en hésitation caressante, Silas laissa l’embarras envahir les frontières de son visage ravagé de luxure lorsque son érection désormais impossible à ignorer échoua contre la cuisse de Dash.
‎‎  ‎ Un silence s’étira, seulement troublé d’un rire gêné – assourdi par le rauque de la bête lâchée. “Désolé” marmonna-t-il, relevant des yeux fuyants sur ces prunelles chocolat qu’il dévorait habituellement sans la moindre once de honte. Il ignorait si son ami était prêt à ça ; s’il était seulement à l’aise avec cette preuve tangible d’une pulsion primitive qu’il s’était toujours efforcé de garder muselée. C’était beaucoup, d’un coup. Trop, sûrement. La dernière chose qu’il voulait, c’était l’effrayer ; aller trop vite n’était pas davantage dans ses plans, mais son corps n’obéissait pas vraiment à ses desideratas, il s’en était rapidement aperçu au contact rapproché de la belle Teddy. Le contrôler était encore hors de sa portée, mais il n’était pas déçu à l’idée de délaisser le Gryffondor si c’était pour mieux le retrouver plus tard. Du moment qu’il ne fuyait pas, c’était tout ce qu’il demandait. Une grimace tordit ses lèvres jusqu’ici entrouvertes sur un souffle alourdi. “Je… J’fais pas exprès, mais c’est pas obligé de… Fin, on peut juste continuer et l’ignorer – ou carrément s’arrêter. J’veux pas t’mettre mal à l’aise…” La possibilité qu’ils continuent et ne l’ignorent pas trottait évidemment dans un coin lubrique de son esprit adolescent, mais il la bridait du mieux qu’il le pouvait, décidé avant toute chose à s’assurer du bien-être de son meilleur ami – dont il n’aurait rêvé goûter à nouveau les lèvres, hormis dans une autre vie.
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyDim 4 Fév - 14:10

Cliché comme un film de Noël
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T'inquiète.

Et puis plus rien d'autre que des soupirs gémissants étouffés dans un baiser qui n'en finissait plus, rien d'autre que les bruissements d'un tissu froissé par leurs corps pressés l'un contre l'autre, rien d'autre que la bande son un peu crue de cette découverte inattendue. Les murs rassurants de leur amitié s'effondraient l'un après l'autre dans un boucan d'enfer de battements anarchiques de cœur et de sang, saccagés par les heurts répétés de leurs peaux brûlantes. Et Dash s'en fichait bien. Incapable de produire la moindre réflexion construite pour s'en rendre compte, la moindre réflexion tout court... Son esprit, comme la chambre, ne vivait plus qu'au rythme désordonné de leurs caresses, de ces doigts en explorateurs hésitants à ces lèvres qui jouaient les habituées. Des frissons à n'en plus finir, des gestes saccadés par une envie indomptée, le souffle court et échauffé. Il quitta finalement les terres conquises de sa bouche pour se perdre sur sa peau, abandonnant contre son cou un sourire bêtement satisfait alors que Silas s'offrait sans broncher. L'idée d'y laisser une trace de son passage comme un étendard victorieux – quelle victoire ? il était bien le seul des deux à n'avoir mener aucun combat ! – traversa ses pensées maltraitées juste avant que l'érection de son meilleur ami ne se fasse sentir contre sa cuisse, coupant cours à ses bêtises dans un hoquet surpris. S'il vira écarlate, c'était plus dû à ce feu plus vorace que les autres encore que cette sensation traître réveilla dans tout son être qu'à un malaise quelconque. C'était intimidant, bien sûr, parce que ça devenait sérieux, ça devenait réel, parce que c'était la première fois... mais ça n'était pas gênant. Digne suite de ce début d'égarement, donnant à ses menaces maladroites un air plus prophétique. Il essayait juste de pas lui sauter dessus, qu'il avait dit. Et bah il essayait plus et ils étaient ok pour ça. Silas, lui, semblait plus mal le vivre. L'embarras qui peignait son visage avait quelque chose de touchant. Il avait envie de le rassurer à nouveau, de lui jurer que tout allait bien. Bien sûr qu'ils s'éloignaient sur des chemins qu'il ne connaissait pas et qui, au loin, avaient l'air un peu effrayants... mais tant qu'ils ne s'y enfonçaient pas davantage, il pouvait faire face. Le rire de son camarade lui en arracha un aussi, idiot, arrondi par une attente un brin fébrile.

Désolé.
D'solé d'quoi ? répliqua-t-il d'une voix voilée par un désir évident, nourri par le sien. J'fais bander l'gars l'plus canon du bahut, j'te jure j'me sens trop BG.

Il ne put retenir un ricanement un peu gêné par la lourdeur de sa connerie. Ça n'était pas un mensonge en soi, c'était flatteur, pour la banalité affligeante de sa personne, il était plutôt chanceux ! Mais ça n'avait surtout aucune importance, seulement vocation à détendre l'atmosphère.  Le sourire qui étira ses lèvres se voulut rassurant. Il n'allait pas hurler à l'agression ni le planter là. Il n'avait pas l'impression de faire quoi que ce soit qui puisse le lui laisser penser, d'ailleurs. Il n'avait pas bougé, pas repris ses distances, pas même eu l'air choqué ou dégoûté par la tournure des événements.

Je… J’fais pas exprès, mais c’est pas obligé de… Fin, on peut juste continuer et l’ignorer – ou carrément s’arrêter. J’veux pas t’mettre mal à l’aise…

Une vague de tendresse le submergea totalement. La même, exactement la même, que toutes ces autres fois : de ses larmes dans le train à celles de ses aveux en passant par son sauvetage foireux au milieu d'une course qui l'était plus encore. Il se remit tout-à-fait face à lui et, comme Silas le faisait régulièrement, prit doucement son visage entre ses doigts.

J'suis pas mal à l'aise.

Ses pouces lui effleurèrent les pommettes avant qu'il ne dépose un baiser chaste sur ses lèvres du bout des siennes. Il aurait voulu lui dire qu'il se sentait assez en confiance, assez en sécurité dans ses bras, au milieu de cette chambre-forteresse, pour que ça ait l'air surmontable – agréable serait plus juste – mais la sensation était trop imprécise pour pouvoir mettre des mots dessus.  

S'tu veux arrêter, on arrête. S'tu veux faire comme si y'avait rien, on fait comme si y'avait rien. Et si... s'tu veux faire comme si y'avait pas rien...

Il ondula contre lui dans un geste plus ridicule que tentateur mais prit bien soin de coller son bassin au sien dans la manœuvre. Il se mordit bêtement la lèvre pour retenir un gémissement qui se mua en un ricanement dépassé avant de hausser des sourcils faussement pervers. Il s'éclaircit la gorge, nouée par un trop plein de sentiments depuis qu'ils s'étaient glissés dans ce lit, avant de glousser de plus belle. Cet après-midi n'avait aucun sens. Son regard se perdit le long de son torse, jusqu'à ce que la couette n'ôte à sa vue le reste de ce meilleur ami qui n'en avait encore le nom que par la force de l'habitude.

'Fin... j'dis pas que... j'suis pas un garçon facile hein, j'couche pas l'premier soir, crut-il bon de préciser en rougissant de plus belle, s'accrochant à un humour bas de gamme pour se donner l'impression de maîtriser encore un minimum la situation mais l'humour lui-même finit par l'abandonner. Mais s'tu veux... on peut... 'fin... tu vois...

Ses yeux, trop noirs, trop brillants, se plantèrent dans les siens avec un sérieux qu'on ne lui voyait que rarement. Intimidé, sans l'ombre d'un doute, mais farouchement déterminé en même temps. Sa main se posa sur sa hanche avant de laisser ses doigts goûter à la douceur du tissu qui les recouvrait. Sages, respectueux, pas plus entreprenants. Une proposition qu'il était libre de refuser. Son cœur avait repris une cadence soutenue, sa respiration s'était alourdie. Oui, définitivement, s'il voulait...

En vrai, je... j'crois qu'j'en ai envie...

Murmure qui ne s'assumait pas vraiment, autant que lui n'assumait pas l'aveu... et pourtant, collé à lui, dans cette intimité trop adulte pour leur adolescence, c'était difficile à nier... et à bien y réfléchir, peut-être en avait-il eu envie avant, quand il avait décidé de rester quatorze nuits sur ce matelas trop petit qu'ils ne pouvaient partager qu'à condition de s'y coller, quand il y avait supporté sans bouger toutes les mains involontairement baladeuses, sans chercher à éviter d'un côté ou à s'y soustraire d'un autre, quand chaque excuse était bonne à prendre pour sacrifier la distance au nom d'une nuit trop fraîche ou d'une chute probable... peut-être que les murs rassurants de leur amitié avaient commencé à s'effondrer depuis un moment, en fin de compte, et qu'il n'avait fallu que d'un souffle brûlant pour les faire définitivement céder...
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Message(#) Sujet: Re: Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL Cliché comme un film de Noël — SILAS & DASHIELL EmptyDim 4 Fév - 19:19

( Cliché comme un film de Noël )
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‎‎  ‎ Le désir débridé envahissait tout ; ses gestes, sa peau, ses os, ses organes gonflés de tout ce sang affluant trop rapidement à ses extrémités – toutes ses extrémités. Lorsque l’érection, inévitablement, se pressa contre la cuisse de Dash au terme d’une ondulation trop enthousiaste, il se mordit les lèvres – figé dans un embarras qui le gagna tout entier, sans toutefois entacher cette envie incandescente qui se répandait comme de la lave en fusion dans ses veines dilatées d’un plaisir balbutiant. À ce stade précoce de sa sexualité, le moindre frottement envoyait des décharges démesurées jusqu’au bout de ses orteils recroquevillés sous la tension mordante qui lui hérissait la nuque. Dash émit un petit hoquet de surprise, rougissant violemment sous le regard inquiété de son meilleur ami. Seul le rire gêné du Serdaigle perça le silence soudain épais, significatif qui les enveloppait désormais. Comme en écho timide, le Gryffondor gloussa – un peu essoufflé, la voix légèrement altérée par un il-ne-savait-quoi qui faisait trembler ses entrailles. Gêne, désir ? C’était plus fort que lui ; il ne voulait pas risquer de tout gâcher, alors il s’excusa.
‎‎  ‎ “D’solé d’quoi ? J’fais bander l’gars l’plus canon du bahut, j’te jure j’me sens trop BG” répliqua aussitôt Dash, avant de rire un peu nerveusement, sans doute pour évacuer la gêne d’appeler un chat un chat. Sa voix était chargée d’une tension que Silas n’avait jamais entendue jusqu’ici et qui rendait son érection presque douloureuse tant la bouffée de désir qui le prit en traître l’ébranla. À cet instant, il prit douloureusement conscience qu’il ne tiendrait même pas trente pauvres secondes sous les caresses que son corps réclamait pourtant ; il était trop à fleur de peau, et l’adolescent qui était allongé à ses côtés lui faisait trop d’effet pour qu’il parvienne à contrôler quoi que ce soit dans l’explosivité de cette alchimie qui semblait si naturelle.
‎‎  ‎ Malgré tout, un sourire timide étira ses lèvres embarrassées et il pinça gentiment la hanche dodue qu’il avait sous la main. “T’es con.” C’était dit d’une voix si douce que ça ne ressemblait même pas à une insulte, plutôt à un remerciement voilé de fierté. Il ne put toutefois s’empêcher de préciser qu’ils pouvaient s’arrêter là, qu’il ne voulait pas le forcer à quoi que ce soit dont il n’avait pas envie. Soigneusement, Dash se repositionna pour lui faire mieux face, puis prit délicatement son visage entre ses mains ; déclenchant une envolée de frissons aux ailes froissées de tendresse. “J’suis pas mal à l’aise” affirma-t-il avant de l’embrasser doucement ; baiser reçu d’un soupir apaisé. “S’tu veux arrêter, on arrête. S’tu veux faire comme si y avait rien, on fait comme si y avait rien. Et si... s’tu veux faire comme si y avait pas rien...” En démonstration mi-sérieuse mi-stupide, Dash pressa leurs bassins l’un contre l’autre en ricanant, avant de souligner le geste par un haussement de sourcils suggestif. Si l’hilarité couvait dans les yeux de Silas, ce fut surtout un gémissement mal contenu qui s’échappa de ses lèvres tremblantes, le corps crevant d’envie de mettre un terme aux effleurements pour satisfaire crûment son désir brûlant. Sa réaction en disait long sur son avis sur la question. Mais… L’idée même de passer à la vitesse supérieure l’effrayait. Ce n’était pas l’envie qui manquait, plutôt la certitude de savoir ce qu’il faisait, où il voulait aller, comment. Si, par mimétisme, l’anatomie masculine lui était moins étrangère que les courbes de Teddy qu’il avait timidement explorées, l’intimité brutale d’un contact directement sexuel demeurait tout aussi intimidant – d’autant plus intimidant que c’était son meilleur ami. Il n’y aurait pas de retour en arrière. Et puis, il n’était pas prêt ; pas encore, du moins ; pas tout de suite. S’il avait bien sûr envie de découvrir le corps qui se pressait contre le sien, de le toucher, de l’éprouver, il préférait y aller à son rythme – prendre son temps, y aller gentiment. Il ignorait ce que Dash s’imaginait à son sujet, mais il était loin d’être un expert en la matière ; quand bien même Teddy et lui avaient expérimenté quelques premières caresses intimes, le tout restait assez brouillon et superficiel. Il n’en menait pas beaucoup plus large que lui, finalement.
‎‎  ‎ Le regard qu’il perdit sur son torse et descendit dans l’ombre de la couverture lui ébouillanta les joues, ravivant autant l’envie que la peur qui le tiraillaient. “Fin... j’dis pas que... j’suis pas un garçon facile hein, j’couche pas l’premier soir. Mais s’tu veux... on peut... ‘fin... tu vois...” L’embarras de Dash le rassura paradoxalement ; et la clarification de ses intentions détendit nettement la tension inattendue dans ses épaules. On va pas coucher ensemble. Soupir intérieur de soulagement. Ce n’était pas qu’il n’en avait pas envie ! Mais il n’était pas prêt, c’est tout. Il ressentait plus d’anxiété que de désir à cette idée. Et il ressentait surtout plus de désir que d’anxiété à la perspective de franchir la limite avec la certitude sécurisante de ne pas la repousser trop loin. Surtout, le regard assombri de désir qui se planta dans le sien – douloureux miroir flambant du même bois – lui piqua le ventre de volutes hypnotiques. Pire encore, la main qui se faufila sur sa hanche, explorant les plis de son caleçon à présent trop étroit, lui envoya des éclairs qui durcirent chacun des muscles attentifs au moindre de ses mouvements. “En vrai, je... j'crois qu'j'en ai envie...
‎‎  ‎ Le souffle alourdi et l’aveu libérèrent une telle explosion d’énergie dans le creux de son bide frissonnant qu’il enfonça sans y faire attention les doigts dans la peau qu’ils touchaient sagement jusque-là. Ses lèvres s’entrouvrirent sur un soupir d’appréhension plus qu’explicite, regard noir de luxure déchaînée dans le reflet que Dash lui renvoyait. Un timide coup de menton lui donna l’autorisation, répondant à son murmure en un filet de voix pas bien plus affirmé que le sien : “Moi aussi.” Lentement, avec une hésitation nouvelle – plus assurée, mais plus marquée par cette certitude de franchir le pas qui l’emporterait dans un tourbillon qu’il ne maîtrisait pas –, Silas se pencha sur sa bouche, qu’il reprit dans une expiration proche du gémissement, glissant sa langue avec avidité entre ses lèvres pour trouver la sienne tandis qu’il s’arquait rien qu’un peu pour offrir davantage son bassin à ses doigts curieux. La drôle d’impression que son cœur palpitait dans son ventre le faisait imperceptiblement trembler d’impatience, appréhension légère de trouver trop vite le point de rupture.
‎‎  ‎ Une idée le saisit confusément, enveloppée de pulsions timides et de volonté d’exploration. Sa bouche quitta la sienne pour embrasser sa mâchoire, puis son oreille dont il mordilla très légèrement le lobe ; découverte exquise de cette zone érogène avec Teddy, et qui lui servait à présent bien volontiers pour tenter d’attiser le désir de son… quoi ? Meilleur ami, toujours, oui, mais plus encore, à présent. Il y passa le bout d’une langue taquine, laissant son souffle chaud échouer dans le pavillon rosi de cette oreille torturée sans prévenir. Ses doigts se refermèrent sur la hanche qu’ils couvaient déjà jalousement, geste qu’il accompagna d’un chuchotis timide : “J’peux aussi… ?” L’exploration mutuelle lui paraissait infiniment moins intimidante que de s’abandonner unilatéralement à ses mains ; vulnérabilité qu’il n’était pas encore tout à fait en mesure de dompter, d’accepter de donner – pas même à lui, qui en voyait déjà tant. Et il voulait toucher, sentir, donner du plaisir, lui aussi. Chaque fois que Dash avait manifesté le désir qu’il avait pour lui… C’était tellement puissant, tellement enivrant. Silas avait envie de voir le plaisir sur son visage ; de le dévorer des yeux pour s’en nourrir comme un crève-la-faim. Cette curiosité voyeuriste s’épanouissait comme une fleur toxique dans ses entrailles bouillonnantes, en même temps que l’envie de garder son visage enfoui dans le creux de son cou par pudeur. Il ignorait encore ce qui prendrait le dessus, mais il avait suffisamment confiance en son meilleur ami pour se laisser porter par l’onde enveloppante de leur bulle enchantée.
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