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Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas
Silas Jørgensen

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Message(#) Sujet: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyDim 22 Oct - 15:50

( Man, oh man,
you’re my best friend
I scream it to the nothingness
There ain’t nothing
that I need )
Ce soir, tout allait merveilleusement bien. En fait, il avait passé une journée franchement moyenne – et même un peu merdique –, mais la perspective de ce qui l’attendait ce soir l’avait enchanté toute la journée comme n’importe quel adolescent attendant son événement favori avec impatience. Il ne s’était pas ému des moqueries sur sa démarche rêveuse ou des réprimandes de certains professeurs parce qu’il avait la tête dans les nuages ; et ces nuages douillets et cotonneux, ce rêve bienheureux, c’était cette soirée promise depuis maintenant des jours et des jours. Ce soir, il bravait le couvre-feu – bien que ça ne soit pas spécialement inhabituel – pour rejoindre Dash dans son dortoir, profitant de l’absence de Rowle (qui découchait et bon débarras) pour se livrer à l’une de ces nuits étoilées de rires, de confidences et de tendresse avec son meilleur ami. Un peu de douceur dans ce chaos qu’avaient été ces premiers mois de cours, ce n’était vraiment pas de trop.

C’est donc le pas léger et Bane sur les talons que Silas se glissa dans les couloirs désertés afin de rallier la tour de Gryffondor. Il ne croisa personne – hormis le concierge, de loin et de dos, occupé à chantonner tout seul en bricolant il ne savait quoi (ce type était vraiment bizarre) –, mais fort heureusement, ni le chat-qui-n’était-pas-un-chat ni son maître n’éveillèrent le moindre soupçon. Oh, il y avait bien des tableaux pour ouvrir des yeux endormis et inquisiteurs, mais il s’en moquait. Rien ne l’empêcherait d’atteindre son objectif, porté par un cœur aussi léger et papillonnant qu’un colibri butinant un tournesol. C’était aussi ce moment qu’il attendait avec impatience pour profiter d’un instant de paix avec Dash, sans se soucier du regard des autres ou des emmerdes qu’il avait avec Mironton et Mirontaine. Juste lui et Dash, comme au bon vieux temps. Exit le reste du monde. Eux deux pour l’éternité ; le temps d’une nuit. Mais une nuit, quand on était ado, c’était une éternité.

Le portrait de la Grosse Dame se profila bientôt devant le Serdaigle, qui s’appuya gaiement contre le mur avec un air narquois. Il n’aimait rien tant que forcer le passage de ce tableau singulièrement mollasson – ou stupide, c’était au choix.

Fortuna major, lança-t-il à la gardienne de l’entrée.

— Vous n’avez rien à faire ici, jeune homme, l’avertit le portrait en le laissant néanmoins passer.

C’est fou, ça. J’aurais juré que c’était mon dortoir ! Les jeunes d’aujourd’hui, quelle plaie, répondit-il avec un clin d’œil goguenard à la Grosse Dame.

Rien ne pourrait entamer sa joie, ce soir. Pas même la retenue qui viendrait inévitablement après cette entrée nonchalante.

Préférant s’assurer de ne pas créer d’ennuis à son ami, il se glissa silencieusement dans la galerie menant à la salle commune des Gryffondors et envoya Bane en éclaireur. C’est seulement lorsque le chat revint en trottinant vers lui et miaula le feu vert qu’il s’aventura dans la salle calme et chaleureuse ; le foyer de la cheminée accueillait le doux crépitement d’un feu presque éteint, diffusant une odeur de feu de bois agréable dans les airs. Il se sentait vraiment de bonne humeur. Même l’idée de faire des confidences difficiles ne l’effrayait pas ; il se sentait gonflé à bloc, prêt à s’abandonner à la confiance ouatée de ce moment intime. Oui, il était prêt à tout lui raconter, comme promis. Même si le souvenir de ses lèvres et de ce moment volé dans le placard demeurait gravé dans son esprit et dans sa chair ; même s’il en goûtait encore la saveur enivrante dans les brumes de ses fantasmes idiots – qui se faufilaient parfois suffisamment dans les interstices de ses espoirs lancinants qu’il se plaisait à croire qu’ils pourraient peut-être se produire sur le même mode que ce « cours » improvisé.

Prenant garde à ne pas faire de bruit en soulevant sa mauvaise jambe précautionneusement, le Serdaigle rejoignit le dortoir de Dashiell, dont il connaissait à présent l’emplacement par cœur. Il aurait pu y aller les yeux fermés. Il frappa tout de même à la porte – savait-on jamais – puis pénétra dans la chambre avec un large sourire, les yeux pétillants déjà fixés sur son meilleur ami. Sans attendre, il referma la porte derrière lui, demanda à Bane de se transformer en fauteuil pour la bloquer afin de leur offrir une complète intimité, puis se vautra dans le lit de Dash avec un soupir de soulagement très exagéré.

Ma jambe, purée. T’es à l’autre bout du monde ! T’as de la chance, j’ai ramené les remontants, rigola-t-il en extirpant de son sac une bouteille de vin bon marché subtilisée aux cuisines.

À peine relevé pour poser la bouteille sur la table de chevet du Gryffondor, il retira ses chaussures et rejoignit à nouveau le lit pour s’allonger aux côtés familiers de cette silhouette qui lui avait tant manqué. Par habitude et sans vraiment réfléchir, il cala sa tête dans le creux de son épaule pour réclamer des papouilles, respirant à pleins poumons cette odeur de soleil, de vanille et de sel qui lui signalait qu’il était arrivé à bon port. Qu’il était, en fait, toujours à bon port auprès de Dash.

Dans un sourire si large qu’il en avait mal aux pommettes, il releva le nez pour lui couler un regard malicieux.

Alors, comment on fait ça ? Action ou vérité ? Je n’ai jamais ? J’ai bien envie de rendre cette soirée de confidences dramatiques un peu fun, proposa Silas en haussant un sourcil suggestif. Mais si tu veux juste qu’on se dise des messes basses en se faisant des gratouilles, ça me va aussi.

Tout lui allait, du moment que Dash était là.
ft. @Dashiell Dashner
— Home is wherever I’m with you
Dortoir de Gryffondor


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Message(#) Sujet: Re: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyJeu 26 Oct - 22:34

Home is wherever
I'm with you

tendresses et confidences
ft. @Silas Jørgensen & Dashiell Dashner
Étendu sur son lit, les jambes battant une mesure qui n'existait pas, Dashiell lisait et relisait la même page de sa bande-dessinée depuis de longues minutes... il avait fini par décrocher, laissant sans même s'en rendre compte son esprit voguer çà-et-là au gré de ses envies. La retenue qu'il avait chopée en Astronomie pour avoir oublié – pour la troisième fois consécutive – de rendre son devoir... Le petit mot qu'il devait envoyer à Selene pour lui proposer de passer la prochaine sortie avec lui... L'arrivée prochaine de Silas pour leur soirée tranquille... L'arrivée prochaine de Silas pour leur soirée tranquille... L'arrivée prochaine de Silas pour leur soirée tranquille... Il lui semblait que ça commençait à faire un moment qu'ils ne s'étaient pas retrouvés dans une chambre ou dans l'autre pour profiter du calme d'un moment câlin. Son regard se figea quelque part dans une bulle sans en décrypter le moindre mot, les images de ce maudit placard se faufilant avec soin entre chacune des lettres. Un couinement pitoyable lui échappa avant qu'il n'enfouisse son visage entre les pages. Ok, l'idée avait vraiment été à chier mais c'était bon maintenant, on pouvait peut-être le laisser passer à autre chose, non ? Surtout que ça n'était pas la première fois qu'ils se revoyaient, pas la première fois qu'ils s'accordaient un tant soit peu d'intimité... Et si ça avait été bizarre au début, un petit peu, ils avaient fini par aller de l'avant et retrouver leur complicité... Alors pourquoi – pourquoi ?! – devait-il y repenser presque à chaque fois que le Serdaigle s'installait dans ses pensées un peu trop longtemps ? Ça devenait pesant. S'il ne s'était jamais attendu à oublier, parce qu'on oubliait jamais vraiment son premier baiser, il n'avait jamais cru que ça deviendrait le running gag de ses journées. Jessicat quitta son flanc pour venir s'asseoir sur son dos, son gros poids le faisant à moitié rire et à moitié s'étouffer. Il n'avait jamais vraiment su si ce chat était très intelligent, capable de lire dans sa tête ou juste très doué niveau timing mais force était de constater qu'elle ne se plantait jamais quand il était question de lui changer les idées. Elle n'eut pas le temps de s'installer plus confortablement que quelques coups étaient frappés à la porte. L'adolescent se redressa tant bien que mal avant qu'elle ne saute sur le parquet dans un bruit sourd de chat trop lourd et ne disparaisse sous le lit alors que les gonds grinçaient. La haute silhouette de Silas effaça l'image du couloir et son sourire immense chassa les nuages, faisant en naître un au moins tout aussi grand sur les lèvres de son meilleur ami. Allez, au diable les souvenirs foireux-là, ils avaient une bonne soirée à passer ! Il referma son bouquin d'un geste désintéressé et l'envoya maladroitement valser sur son bureau, tapant dans un encrier qui manqua de se renverser sur son exposé de métamorphose au passage. Dans son dos, Bane venait de se transformer en chaise pour bloquer la porte. Rien d'anormal en soi mais la simple vue de cette sortie condamnée lui donna l'impression d'étouffer un peu. Est-ce que c'était vraiment obligé ? Au pire, Rowle rentrait plus tôt et il péterait son câble parce qu'il était là, ça faisait chier mais OSEF non ? Parce que là... s'il voulait entrer et qu'il pouvait pas, il allait sûrement croire qu'il était en train de pécho on ne savait quelle meuf du collège et quand il comprendrait que ça n'était « que » son meilleur pote, sûrement qu'il ne se gênerait pas pour faire tourner l'info... Et il n'était pas sûr d'avoir envie de ça. Pourtant, rien qu'un mois plus tôt, il s'en serait royalement battu les couilles... Putain arrête tes conneries, grogna-t-il sans un mot alors qu'il se redressait, se poussant un peu pour laisser à Silas tout le loisir de s'installer.

Ma jambe, purée. T’es à l’autre bout du monde !
La prochaine fois on tej Dmitri, s'tu veux ?

Si ça pouvait lui éviter le déplacement... Ici ou ailleurs, c'était la même, tout ce qu'il voulait c'était éviter qu'il dérouille pour pas grand chose et sa moue inquiète le laissait entendre sans le moindre mal.

T’as de la chance, j’ai ramené les remontants.

Un rire gentiment moqueur vint se mêler au sien alors qu'il brandissait une bouteille de vinasse. Heureusement qu'ils n'avaient pas prévu soirée picole, sinon ils auraient été déçus ! Mais le geste était tellement mignon qu'il était prêt à faire comme si c'était vraiment buvable, cette merde. Le matelas bougea alors que son camarade s'agitait pour poser son butin sur la table de nuit, lui arrachant un rire d'une naïveté enfantine. Ses chaussures valsèrent et le matelas bougea de plus belle tandis que Silas revenait s'installer correctement. Il vint se coucher à ses côtés, comme souvent, nicha sa tête contre son épaule, comme souvent, lui vrilla brusquement les entrailles, comme... la dernière fois. Une seconde d'hésitation flotta dans l'air. Qu'est-ce qu'il était con, ma parole ! Il faisait toute une montagne de que dalle, sérieusement ! D'accord, ils s'étaient roulés un patin, d'accord, ça avait pas été aussi désagréable que prévu... et après ?! Est-ce qu'on pouvait reprendre le cours normal de son existence, maintenant ? Il décida péniblement que oui et laissa ses doigts glisser entre ses mèches blondes. Mais tout de même... Son souffle qui s'écrasait sur sa peau, sa peau qu'il sentait contre la sienne, sa chaleur qui l'enveloppait tout entier... ça ressemblait quand même beaucoup au placard de l'enfer, sans le placard... encore que la porte restait tout aussi close. Il allait pour gigoter discrètement dans l'espoir de retrouver un semblant de distance entre eux lorsque son meilleur ami prit les devants et releva la tête vers lui, un sourire entendu illuminant son visage. Dash ne parvint pas à retenir un gloussement stupide.

Alors, comment on fait ça ? Action ou vérité ? Je n’ai jamais ? J’ai bien envie de rendre cette soirée de confidences dramatiques un peu fun.

Son haussement de sourcil le fit pouffer de plus belle alors qu'il posait sa paume de main sur sa tronche pour le forcer à arrêter.

T'es con, fit-il remarquer sans l'ombre d'une méchanceté.
Mais si tu veux juste qu’on se dise des messes basses en se faisant des gratouilles, ça me va aussi.

Sûrement qu'à n'importe quel autre moment, il aurait voulu exactement ça : juste des messes basses et des gratouilles. Une soirée toute douce collé à l'une des rares personnes au monde en qui il avait une totale confiance... mais ça n'était pas n'importe quel autre moment et sa proposition ressemblait presque à une porte de sortie, quelque chose de plus ouvert en tout cas que celle de son dortoir.

Va pour l'fun. Action ou vérité ?

Sans surprise, Silas pencha pour l'action. En même temps, qui choisissait vérité dans ce genre de jeu stupide ? Il s'accorda une seconde pour trouver une connerie à lui faire faire et finit par hocher la tête d'un air satisfait.

Fais péter la piquette, lui intima-t-il finalement en ouvrant grand la bouche pour qu'il puisse viser correctement avant de rajouter quand même : Et s't'en fous partout, s'toi qui expliqueras aux elfes c'qui s'est passé.

Même si en soi c'était plus un « stp m'arrose pas » qu'autre chose puisqu'un coup de baguette et il n'y aurait rien à expliquer à qui que ce soit... Ah les avantages de la magie...!
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Message(#) Sujet: Re: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyLun 30 Oct - 23:51

( Man, oh man,
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Silas comprenait trop les expressions de Dash pour ne pas immédiatement noter l’ombre dans ses beaux yeux bruns ; c’était comme un voile sombre, trop épais pour la douceur ordinaire de ce regard qu’il s’enorgueillissait de connaître intimement. Son sourire rayonnant ne rencontra qu’un lancer de BD hasardeux et le mouvement familier de son meilleur ami s’écartant pour lui laisser la place de venir s’affaler à ses côtés. Cet accueil ne découragea pas le Serdaigle le moins du monde, qui rejoignit son camarade en se plaignant immédiatement de la distance – faisant naître un air inquiet sur le visage un peu rond qu’il aimait tant voir s’éclairer ; et qui, en cet instant avait perdu de sa lumière.

C’est à cause de moi ?

Son estomac se noua, mais il n’en laissa rien paraître. Pourtant, récemment, il s’était tenu – à peu près – à carreau. Est-ce que c’était à cause du placard ? Cette question tournait souvent dans sa tête, quand bien même il savait qu’il n’avait rien à espérer ; rien à guetter ; rien à attendre. Il ne pouvait pas s’empêcher d’interpréter le moindre petit prétendu indice comme un signe que leurs baisers lui avaient fait quelque chose – n’importe quoi, mais au moins peut-être un choc. Silas en venait parfois à penser qu’il serait peut-être soulagé que son meilleur ami comprenne qu’il avait des sentiments pour lui ; un peu égoïstement, il souhaitait ne plus avoir à lui mentir ; et tout aussi égoïstement, il ne voulait pas prendre l’initiative de gâcher ce qu’ils avaient déjà et qu’il n’aurait troqué pour rien au monde qui puisse mettre leur relation en péril. Malgré tout, le souvenir de ses lèvres et de ce carré de peau qu’il avait éhontément caressé l’obsédait. Sans surprise, il caracolait en tête de ses fantasmes, mais cette histoire virait à l’obsession. Et là, à présent qu’ils étaient si proches, seuls, dans un lit…

— La prochaine fois on tej Dmitri, s’tu veux ? proposa le Gryffondor, crevant le flot de pensées brûlantes qui se déversait sans pitié dans l’esprit embrumé de son ami.

Ouais, s’il veut bien, le mini casse-couilles. Il est pas giga fan de nos fous rires nocturnes, grimaça-t-il en guise d’excuse. Alors il est un peu difficile à convaincre.

Heureusement, il avait ramené les remontants ! Arrachant un rire à son meilleur ami, ce qui dénoua – au moins un peu – son estomac anxieux. Il y avait un semblant de moquerie dans l’exclamation amusée de Dash, mais c’était de bonne guerre ; c’était sûrement la pire bouteille qu’il ait pu piquer dans le cellier. Mais bon, au moins, ils avaient de l’alcool. Le jeune homme se redressa brièvement pour poser la bouteille et se déchausser, avant de se lover contre ce garçon qui goûtait autant le soleil qu’il en avait l’odeur. Il n’avait pas vraiment réfléchi à l’intimité de cette position, tout habitué qu’il était à leurs sessions papouilles décomplexées ; c’était un peu un truc de chatons ronronnant, un truc innocent, un peu honteux sur les bords parce que trop enfantin… Mais pas ce soir. Ce soir, il y avait cette drôle de tension que Silas avait perçue en pénétrant dans la chambre et qui envoya un drôle de frisson danser dans le creux de ses reins lorsqu’il releva le nez vers son meilleur ami. Une seconde, c’était tout ce qu’il avait fallu à son cerveau malade pour catapulter encore ces images de lèvres humides et de langues empressées qui lui susurraient qu’il n’avait que quelques centimètres à franchir pour réitérer l’expérience. Mais non, il se faisait des idées. C’était débile. C’était juste l’expression de ce désir trop longtemps frustré, trop longtemps enfoui sous des tonnes d’amour platonique qu’il tentait désespérément de privilégier pour ne pas fragiliser davantage cette amitié qu’il avait bien cru perdre en septembre.

Le gloussement de son meilleur ami, réconfortant par sa familiarité, le rassura et l’extirpa de cette torpeur dangereuse. Malicieusement, il lui proposa alors de jouer, non sans faire jouer un sourcil faussement suggestif – peut-être un peu pour évacuer l’envie qui couvait, elle, vraiment dans son ventre chaud.

— T’es con, lâcha Dash – ce avec quoi Silas était bien d’accord.

T’es un connard, Jørgensen.

Un foutu connard de jouer avec le feu comme ça ; un foutu connard de ne serait-ce qu’y penser.

— Va pour l’fun, consentit le Gryffondor. Action ou vérité ?

Action ! lança immédiatement son camarade, reposant sa tête au creux de son épaule sans le quitter des yeux ; dans l’espoir inavouable de recapter cette tension, en écho à la sienne qui scandait son assouvissement.

Il le laissa réfléchir posément, sans l’interrompre, se contenta de faire glisser ses yeux le long des traits de son visage adoré, fermant même paresseusement les yeux en sentant les doigts de son ami se perdre dans ses cheveux. Il aurait pu se contenter de ça toute sa vie. Mais ça n’était pas ce qui était prévu. La voix de Dash le tira de sa pause bienheureuse et lui fit rouvrir les yeux sur son air satisfait.

— Fais péter la piquette, décida-t-il finalement en ouvrant la bouche si grand que Silas en rit. Et s’ten fous partout, c’toi qu’expliqueras aux elfes c’qui s’est passé, le menaça-t-il.

OK, OK, m’engueule pas, supplia le Serdaigle sur un ton faussement boudeur.

Il se redressa et s’appuya maladroitement de part et d’autre de la tête de son meilleur ami pour tendre le bras vers la bouteille de vin bon marché qu’il avait posée sur la table de nuit. Il manqua de basculer sur Dash – qui avait déjà un peu le nez dans son torse, le pauvre –, gloussa, puis se retira pour s’asseoir à côté de lui. S’affairant à déboucher la fameuse piquette d’un coup de baguette bien placé, il coula un regard à l’adolescent avachi dont la bouche n’attendait que l’alcool. Un instant, ses pensées déraillèrent, mais il les ralentit d’une bonne rasade de courage aviné.

Dégueulasse, putain, siffla-t-il avec un air écœuré, se rappelant la mémorable cuite qu’il avait partagée avec Saige. Je vais essayer de faire ça bien pour te faire passer cette immondice, promit-il en se rapprochant de son meilleur ami.

D’une main délicate, il saisit son visage en coupe pour lui faire redresser le menton légèrement, puis de l’autre il pencha la bouteille pour déverser un peu de liquide vermeil dans le malheureux gosier qui n’était vraisemblablement pas prêt à encaisser l’âpreté du vin. Évidemment, un léger filet d’alcool coula à la commissure de ces lèvres que son désir se voyait déjà mordiller du bout des dents. Perturbé par ces parasites qu’il peinait de plus en plus à tenir à distance, il se contenta sagement d’essuyer le coulis d’un geste tendre du pouce, qu’il suça en fronçant le nez – c’était toujours dégueulasse.

Voilà, j’espère que Sa Majesté est conquise, ironisa-t-il en reposant la bouteille. À ton tour. Action ou vérité ?

Et ce serait une nouvelle action, sans grande surprise. C’était quand même plus marrant que de répondre aux questions qui fâchaient tout de suite, non ? Autant attendre que l’alcool allège leur sang d’un peu d’angoisse avant de passer à la casserole.

Hm…, marmonna le Serdaigle en profitant de ce moment de suspension pour retrouver le creux de cette épaule qu’il ne voulait plus quitter.

Ses doigts échouèrent naturellement dans le cou de Dash, suivant la ligne de sa mâchoire pour remonter le long du lobe de son oreille désormais percée. Il en tritura pensivement l’anneau, le regard loin dans les possibilités de défi qu’il pourrait lui demander de relever. Silas avait évidemment tout un tas d’idées stupides en tête, mais elles n’étaient pas toutes réalisables ou raisonnables. Et il n’avait pas très envie de réclamer le même sort que son camarade, trop dégoûté par la vinasse pour le moment. L’alcool aidant, montant doucement en volutes agréables, il s’arrêta toutefois sur une idée et ses doigts s’immobilisèrent sur l’anneau de Dash. Ses yeux perçants trouvèrent le chocolat des siens, étirant un petit sourire de chat mutin.

J’ai trouvé. Fais-moi un massage du crâne, esclave, réclama-t-il d’un faux ton autoritaire.

Lui qui n’avait aucune envie de quitter ses bras et sa proximité, c’était parfait. Et puis, Dash connaissait très bien son appétence pour les longues caresses de gros chat indolent, ça ne sortait pas de leur zone de confort. Silas voulait s’y vautrer et oublier le reste du monde entre ses doigts, enveloppé de son odeur et de sa douceur.
ft. @Dashiell Dashner
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Message(#) Sujet: Re: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyJeu 2 Nov - 16:59

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Silas finit par arriver et se laissa tomber sur son lit, comme il l'avait fait tant de fois qu'il ne les comptait plus. Il n'y pensait pas toujours, parce qu'il partait du principe qu'il lui ferait savoir si ça devenait compliqué, trop douloureux ou fatiguant de venir jusqu'à Gryffondor, mais il ne put que s'inquiéter un peu en l'entendant s'en plaindre. Il savait qu'il était prêt à faire tous les efforts du monde pour éviter qu'il n'en pâtisse, n'est-ce pas ? Il se fichait bien de le retrouver à Serdaigle ou squatter une salle quelconque toute la journée pour être sûr que personne ne la leur piquerait avant leurs retrouvailles. Tant qu'il était en un seul morceau, le reste ne comptait pas.

Ouais, s’il veut bien, le mini casse-couilles. Il est pas giga fan de nos fous rires nocturnes. Alors il est un peu difficile à convaincre.

Un sourire à la fois fier et idiot étira ses lèvres à la mention de leurs fou-rires. C'est vrai qu'il gloussait souvent quand ils s'échangeaient des petits mots après le couvre-feu, et même s'il essayait de faire ça discrètement, il entendait August souffler dans son coin ou grogner qu'il cassait les burnes. C'était pas faux. Mais c'était sans importance. C'était le genre de moments qui valaient toutes les embrouilles avec le reste du monde. Parce que c'était sûrement ça qui lui avait le plus manqué, l'an dernier. Cette complicité évidente, ces blagues pourries qui ne faisaient rire qu'eux, cette certitude d'avoir à ses côtés le meilleur ami qui pouvait exister sur cette Terre, celui avec qui on pouvait tout partager, à qui on pouvait tout raconter... enfin... presque tout. Il se garderait bien de mettre des mots sur les images qui lui revenaient régulièrement ou sur le souvenir de la pression de ses lèvres sur les siennes... ça finirait par passer, de toute façon, n'est-ce pas ? C'était juste parce que c'était la première fois, voilà tout. Ça aurait été avec n'importe qui d'autre, ça aurait été exactement pareil...

Bah justement, s'il dégage, on l'ferait pas chier. C'tout bénef' pour tout l'monde !

Dash avait toujours un peu regretté leur différence de maison. Même avant qu'il ne disparaisse, c'était le point noir de leur amitié. Tout aurait été tellement plus simple s'ils avaient simplement partagé un dortoir plutôt que d'imposer la présence de l'autre à des colocataires pas toujours très compréhensifs... Le jeune homme vint se blottir contre lui, nichant son visage contre son épaule. Son estomac se serra. Pour la première fois depuis qu'ils avaient décidé d'être amis, cette chambre commune tant désirée n'avait plus l'air d'une bonne idée. Il n'y avait jamais vraiment réfléchi parce que ça avait toujours été normal de retrouver les bras du Serdaigle, normal de se faire une place sous sa couverture, normal de se perdre dans des caresses tranquilles... mais... peut-être que ça l'était pas tant que ça, finalement ? Comme si, au regard du placard, tout était éclairé d'une lueur nouvelle et un peu gênante. Ils avaient sûrement passé l'âge pour tout ça. C'était Selene qu'il devrait inviter dans son dortoir pour des soirées papouilles, pas Silas. Pourtant, il ne le repoussa pas et laissa même ses doigts glisser doucement dans ses cheveux, comme ils l'avaient toujours fait jusque là. Il n'arrêta son geste qu'au moment où son meilleur ami décida de lancer un jeu. Là où ça n'aurait été qu'une façon comme une autre de passer le temps, ça ressemblait ce soir à une façon comme une autre de s'éloigner. Juste un peu, assez pour que le souffle chaud du jeune homme ne s'écraser plus si brutalement contre sa peau, assez pour que sa chaleur ne l'engourdisse pas d'un plaisir tranquille... Il ne voulait pas le repousser, il voulait seulement... il ne savait même pas exactement... faire taire les souvenirs qui revenaient toujours à la charge ? Oui, quelque chose comme ça. Aussi fit-il en sorte de trouver une action qui leur permettrait de réinstaller quelques centimètres entre eux. De manière naturelle, sans brusquer Silas qui ne comprendrait probablement pas pourquoi, tout-à-coup, il était un peu gêné par cette proximité. Son idée sembla efficace puisqu'il parvint à s'éloigner un peu tout en arrachant un rire à son camarade. Ses épaules semblèrent s'alléger d'un poids.

OK, OK, m’engueule pas.

Il leva les yeux au ciel avec exagération et gloussa bêtement lorsque l'autre l'écrasa éhontément pour récupérer la bouteille. Mais... tout de même... le nez presque enfoui dans le tissu de son pull, tout contre son torse, ses joues rosirent un peu. Il sentait bon la lessive et la maison. Ce qui était stupide en soi, parce que ça ne sentait pas du tout comme ça « chez lui », à Ballinaskea, ça sentait la terre, l'encens et le vieux bois. Et puis, depuis quand il faisait gaffe à l'odeur de son pote ? Heureusement pour tout le monde, ledit pote finit par se réinstaller correctement, à côté de lui.  Il fit sauter le bouton de la bouteille mais au lieu de réaliser cette action stupide, il en avala une lampée.

Eh ! râla-t-il en riant, sa jambe allant chahuter légèrement son camarade en guise de punition.
Dégueulasse, putain !
Cheh !

Dashiell afficha un air satisfait qui ne dura pas bien longtemps avant que son camarade ne décide d'enfin accomplir sa mission.

Je vais essayer de faire ça bien pour te faire passer cette immondice.

Un hochement de tête et les doigts de Silas le forcèrent doucement à relever la tête. Il avait fait ça, la dernière fois... et durant un dixième de secondes à peine, il s'attendit presque à sentir à nouveau sa bouche tout contre la sienne. Mais tout ce qu'il sentit fut le goût dégueulasse de la vinasse. Un hoquet de surprise lui échappa alors qu'il manqua d'avaler de travers. Il eut la délicatesse de ne pas l'enfoncer davantage et prit même le soin d'essuyer du pouce le peu de vin qui avait coulé sur sa peau. Si son geste ne le surprit pas, sûrement conscient qu'il en aurait fait autant, qu'il vienne sucer le liquide rougeâtre qu'il y avait sur son doigt le força à détourner les yeux. Putain, c'était vraiment comme ça avant ? C'était fait avec tant de naturel qu'il avait envie de croire que oui... mais sérieusement, ça ne l'aurait jamais choqué, jusque là ? Genre comme si tout était normal...? C'était trop bizarre.

Voilà, j’espère que Sa Majesté est conquise.
Ouais. Mais plus jamais t'choisis une bouteille de vin, p'tain. Jamais rien bu d'aussi...

Sur quoi il fit semblant de vomir en pouffant et se réinstalla correctement contre son oreiller tandis que son camarade reposait la piquette à sa place.

À ton tour. Action ou vérité ?
Action.
Hm, réfléchit le Serdaigle alors qu'il se calait à nouveau tout contre lui comme s'il ne s'était jamais éloigné rien qu'une seconde.

Mais loin de se contenter de se nicher à nouveau dans son cou, Silas en profita pour y prendre ses aises. Ses doigts se perdirent contre sa peau, remontant le long de sa mâchoire. Son ventre se serra.  Il poussa jusqu'à son oreille, lui arrachant un frisson similaire à celui du train alors qu'il jouait avec l'anneau qui y pendait. Le nœud au creux de son ventre donna l'impression de se réchauffer.

Qu'est-c' tu fous...?

Il n'y avait pas la moindre animosité dans sa voix, pas même le plus petit des reproches. Au mieux pouvait-on y percevoir une hésitation craintive, un timbre rendu vaguement plus grave par des émotions en pagaille. Dash n'avait même pas tenté de le repousser. Peut-être aurait-il dû ? Essayer de mettre des limites là où elles semblaient être devenues trop floues avec les années ? Mais en même temps... Finalement, son ami suspendit son geste, releva la tête et planta son regard clair dans le sien.

J’ai trouvé. Fais-moi un massage du crâne, esclave.
L'esclave t'emmerde, grogna-t-il, amusé, alors qu'il se redressait un peu afin d'être plus à l'aise pour réaliser son action.

Ses doigts plongèrent plus franchement dans la tignasse blonde de son camarade, tâchant de lui rendre ce moment aussi agréable que possible. Ça, c'était à son niveau. Sans être exactement dans ses habitudes, il retrouvait des sentiers balisés, des routes qui ressemblaient à ce qu'il connaissait. Ça le rassurait. Son attention se perdit machinalement sur ce qu'il voyait du visage de Silas, sur chaque mimique, chaque mouvement... ses cils qui lui rappelaient le rose de Stitchette, ses traits qui commençaient à se faire plus adultes, ses lèvres vers lesquelles il n'aurait eu qu'un infime mouvement à faire pour y poser les siennes. Entre ses cheveux, ses gestes devinrent un peu plus crispés à cette pensée.

Action ou vérité ? demanda-t-il finalement, sans arrêter ses grattouilles, pour s'empêcher de penser.

Il fut pris de court alors qu'un « vérité » résonnait dans le dortoir. Est-ce que t'y repenses tout le temps ? aurait-il voulu lui demander. Savoir s'il était normal, s'il n'était pas clairement en train de perdre les pédales... Mais ça revenait à admettre que lui y repensait souvent, que ça finissait par le hanter presque jour et nuit... Et plutôt mourir que de tomber aussi bas. Pour un peu qu'il soit passé à autre chose – et pourquoi ne l'aurait-il pas fait, en même temps ? c'était rien d'autre qu'une connerie comme ils en avaient partagées des tas ! – il ne voulait pas prendre le risque de tout gâcher. D'accord, c'était bizarre, ce soir, et ça le mettait un peu mal à l'aise par moment... mais il préférait cette gêne-là à plus rien du tout. Il refusait de le perdre. Pas encore. Pas déjà.

Quelle prof t'voudrais bien t'taper ?

Il n'en avait à peu près rien à cirer, de cette réponse. Il se fichait de savoir s'il préférait Griffith à Grant, s'il était plus attiré par le troisième âge que par juste un âge mûr... Mais au moins, c'était tranquille. Rien qui pourrait mettre à mal leur amitié, rien qui pourrait les pousser dans des confidences trop gênantes... C'était lâche mais c'était safe.
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Silas Jørgensen

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Message(#) Sujet: Re: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyMer 8 Nov - 23:51

( Man, oh man,
you’re my best friend
I scream it to the nothingness
There ain’t nothing
that I need )
Rien ne le réjouit davantage que cette réponse simple qui naquit sur les lèvres de Dash lorsqu’il lui opposa que Dmitri n’était certainement pas près de les laisser se retrouver à nouveau dans leur dortoir à cause de leurs fous rires. Ses sourires avaient toujours valu mille mots, mille caresses, mille petits soleils tourbillonnant à l’en étourdir. Le Gryffondor rebondit toutefois sur sa réplique elle-même, sans quitter le plaisir ostensible de pouvoir faire rire son meilleur ami :

— Bah justement, s’il dégage, on l’ferait pas chier. C’tout bénef’ pour tout l’monde !

Ouais, mais môsieur l’artiste préfère la lumière de notre chambre pour peindre, grinça-t-il en levant les yeux au ciel avec un sourire moqueur.

Qu’est-ce qu’il était perché, celui-là. Comme si y avait pas d’autres jolies lumières dans le château ! Foutu van Aken et ses caprices de star là. D’un autre côté, il n’était pas tout à fait sûr de lui à l’idée d’accueillir Dash dans son lit ; pas parce que ça le mettait mal à l’aise, non, mais parce qu’il se sentait de plus en plus faux à mesure qu’il gardait jalousement ces secrets lovés dans son cœur empoisonné. Est-ce que son meilleur serait toujours partant pour leurs séances de papouilles s’il apprenait qu’il était bisexuel ? Est-ce qu’il se sentirait… en danger ; piégé ; abusé ? Cette perspective le rendait malade. Il n’avait pas vraiment envie de la découvrir. Pourtant, il finirait bien par le savoir, non ? Ou alors, il pouvait toujours laisser cette attirance-là de côté, ne jamais sortir avec un garçon. Comme si ça n’existait pas. Après tout, leur relation avait toujours été comme ça, non ? Il ne se permettrait jamais d’avoir un geste déplacé. Est-ce que Dash serait toujours persuadé que Silas ne lui ferait pas le moindre mal ? Qu’il resterait son meilleur ami quoi qu’il arrive, coûte que coûte ? Qu’il était sa priorité numéro une ?

Après l’avoir abandonné pendant un an, glissa une voix sournoise qui lui serra l’estomac à lui en donner la nausée.

Peut-être que c’était mieux, alors, que Dash l’apprenne. Qu’il tranche, qu’il décide. Qu’il lui brise le cœur une bonne fois pour toutes. De toute façon, c’était tout ce qu’il méritait.

Le rire et le soleil du Gryffondor vinrent toutefois chasser ces nuages noirs qui s’amoncelaient, tueurs d’espoir, et le Serdaigle vint se lover contre lui avec un plaisir non dissimulé. C’était là qu’il se sentait à sa place – et peut-être qu’il devrait en profiter tant qu’il était encore temps. Quand bien même cette soudaine proximité amena mille images parasites, mille désirs tus, mille envies folles qu’il tenta d’étouffer comme il le pouvait. Ça le rendait dingue, putain. À croire qu’il était destiné à saboter les dernières lumières qui éclairaient encore sa vie, crevant pourtant d’envie de les faire briller plus fort. Heureusement, sa proposition de jeu taquine rencontra un franc succès ; un nouveau rire, de l’humour, de la complicité. C’était ce qu’il demandait, tout ce qu’il… non, pas tout ce qu’il voulait. Il voulait plus. Mais il ne devait pas. Pourquoi c’était tombé sur lui, bordel ? Pourquoi se retrouvait-il à soupirer après la personne qu’il préférait au monde, qu’il aurait aimé ne jamais avoir à mettre sur l’autel de l’amour en prenant le risque qu’il soit sacrifié plutôt que béni ? Il avait la trouille, une trouille dévorante de le perdre – et peut-être que c’était un peu pour ça, au fond, qu’il ne cessait de scander intérieurement qu’il ne le méritait pas, que c’était mieux pour Dashiell Dashner de se débrouiller sans Silas Jørgensen. Parce que ça justifiait cette séparation qui lui crevait le cœur, parce que ça la rendait moins cruelle ; ça lui donnait du sens et lui faisait payer cette dette qui lui écrasait la poitrine à chaque fois qu’il songeait à l’inquiétude et à la tristesse qu’il avait bien malgré lui insufflées à son ami par son absence et son silence. Alors, oui, peut-être que c’était mieux de jouer cartes sur table. Il était fatigué de cette culpabilité, de ces non-dits qui lui bouffaient les entrailles. Dash méritait mieux que ça, non ? Mieux que lui. Et peut-être que ça le mettrait suffisamment en rogne pour qu’il ose aller vers Teddy. Ça lui ferait sûrement du bien, il serait sans doute heureux.

Plus heureux qu’avec moi qui gâche tout, se convainquit-il en avalant une gorgée désespérée de vinasse dégueulasse pour affronter l’action lancée par son camarade.

— Eh ! s’écria Dash avec indignation dans un rire qui fit vibrer la jambe avec laquelle il le poussa. Cheh ! ajouta-t-il, malicieux, lorsque le Serdaigle eut maugréé qu’il était mauvais.

Il exécuta ensuite cette maudite action, prenant probablement trop de plaisir à saisir ce visage adoré entre ses doigts, à imaginer ses lèvres à nouveau sur les siennes pour essuyer le goût atroce de cette stupide piquette qui avait au moins le mérite de lui donner un peu de courage liquide. Lorsqu’un peu d’alcool coula à la commissure de cette bouche que tout son corps appelait, il l’essuya du pouce avant de le sucer sans même y réfléchir – captant trop tard, à la façon dont Dash détourna les yeux, que c’était bizarre. Son cœur manqua un battement et sa gorge se serra, mais il préféra passer cet épisode sous silence ; le noyer sous une nouvelle réplique ironique.

— Ouais. Mais plus jamais t’choisis une bouteille de vin, p’tain. Jamais rien bu d’aussi…, râla-t-il en faisant mine de vomir, avant de se réinstaller confortablement dans le lit.

Un petit rire secoua les épaules nouées de Silas, alors qu’il reposait la bouteille et lui signalait que c’était à son tour de jouer. « Action », évidemment. Un bref instant, Jørgensen se sentit déstabilisé et il cilla. Pourquoi « évidemment » ? Il était le seul à marcher sur des œufs, ce soir, non ? Plongé dans cet abysse de réflexions qui l’abîmaient, il retrouva naturellement le creux de son épaule, sa chaleur, la douceur de sa peau qu’il goûta du bout des doigts sans même y penser. Mais s’il était seul à être sur les dents, pourquoi avait-il détourné les yeux furtivement ? Avait-il compris quelque chose ?

— Qu’est-c’ tu fous… ?

La question, lancée d’une voix rauque et un peu vacillante, le tira de ce cerveau embouteillé et lui fit prendre conscience qu’il triturait le lobe de son oreille. Ses yeux retrouvèrent les siens et il se sentit rosir légèrement, espérant de toutes ses forces que la pénombre couvrirait ses joues ordinairement si pâles.

Rien, déso, murmura-t-il du bout des lèvres avant de se racler la gorge pour affirmer qu’il avait trouvé, embrayant sur un ordre un peu comique pour faire oublier cet instant d’abandon.

À son grand soulagement, l’adolescent contre lequel il était blotti lui répondit sur le même ton, non sans grommeler qu’il l’emmerdait tout en se redressant pour trouver un accès privilégié au crâne de son meilleur ami. Et là, enfin, Silas se détendit un peu sous ses doigts ; c’était familier, doux et agréable à la fois. Sa nuque se hérissa de petits frissons de délice, ses cils papillonnèrent jusqu’à plonger complètement dans l’ombre son regard habituellement perçant qui se perdit dans un vague bienheureux. Il aurait pu trouver le sommeil très facilement, abandonné à ses mains… s’il n’avait pas senti furtivement une tension inattendue dans les articulations qui massaient jusqu’ici sa tête frémissante de plaisir. Ses lèvres s’entrouvrirent, mais Dash le prit de vitesse sans cesser son massage :

— Action ou vérité ?

Vérité, répondit Silas du tac au tac avant de pouvoir s’en empêcher.

Voilà, la porte était grande ouverte.

— Quelle prof t’voudrais bien t’taper ?

… Pas tout à fait ce à quoi il s’attendait. Un rire un peu nerveux lui échappa, sans pour autant se dégager ou relever les yeux pour se confronter aux siens. Il pouvait toujours tricoter avec ça, non ? Dire un peu de vrai en prétendant ne pas avoir compris le féminin obligatoire de cette question. Entrouvrir suffisamment la fenêtre sur cette discussion qui lui donnait le vertige et l’envie de fuir. Se faisant violence, demeurant blotti tout contre lui, sans s’arracher à ce contact qui le rassurait comme un gamin paumé, il s’humecta les lèvres et tenta une réponse maladroite sur le mode du grognement.

Ils sont tous trop vieux, y en a aucun que j’voudrais me taper, assura-t-il – et c’était la stricte vérité, d’ailleurs.

Allez, s’encouragea-t-il pour enfoncer le clou, ne plus laisser de place au petit doute sur lequel on sautait facilement pour oublier cet étrange choix de pronom – une erreur, sans doute.

Mais si je devais vraiment choisir, genre je suis obligé, quoi… Le dirlo est pas trop mal, mais ça fait trop de muscles et pis ça compte pas comme un prof, j’crois. Les autres mecs sont dégueus, c’est mort. Fin, Alexander est pas dégueu, juste pas mon genre. Mais vas-y, Grant c’est la moins pire des profs. Sinon j’aurais choisi Openwings, j’pense.

C’était à la fois drôle et pathétique d’avoir une telle boule au ventre pour un discours aussi superficiel et adolescent ; sa voix en était affectée, assourdie comme étouffée par un oreiller qu’il aurait volontairement appliqué sur son visage pour étrangler cet aveu qu’il avait envie d’expulser et de ne plus jamais revoir danser sur ses lèvres. Mais c’était dit ; du moins, c’était tenté. Il n’osait pas le regarder, pas se retourner ; il ne voulait pas être confronté au moindre changement dans ses yeux si doux. Et comme pour mieux enterrer sa réponse, il redemanda aussitôt :

Action ou vérité ?

Une nouvelle action, donc. Une idée stupide lui vint, dans le prolongement de cette confession à demi-mots. Et toujours sans bouger, il exigea sur un ton qu’il espérait dégagé, mais qui sonnait toujours prudent :

Faudra que t’ailles voir la personne que t’as le plus envie d’embrasser et lui demander si tu peux la galocher.

« Faudra », parce que c’était dans le futur, pas vrai ? Cette personne, c’était Teddy ou Selene, et il la verrait demain. Ça pouvait pas être lui.

Mais j’ai envie que ce soit moi.

Oui, c’était complètement stupide.
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Message(#) Sujet: Re: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyMar 14 Nov - 23:04

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C'était à la fois exactement comme ça avait toujours été, exactement comme ces habitudes qu'il avait tant voulu retrouver : l'évidence de leurs étreintes, la tranquillité de leurs caresses, le réconfort de cette bulle qui n'avait toujours appartenu qu'à eux... et en même temps tellement différents que Dash peinait à reconnaître quoi que ce soit... Est-ce que ça avait toujours été aussi ambigu, entre eux ? Est-ce qu'il y avait toujours eu ces regards qui s'attardaient une seconde de trop, ces gestes qui paraissaient presque déplacés, cette chaleur aussi délicieuse que malaisante qui embrassait chaque endroit qu'ils partageaient ? Il aurait voulu dire que oui, il était convaincu que non. Il l'aurait remarqué. Même gamin, il aurait réalisé qu'il y avait quelque chose qui lui donnait autant envie de fuir que de rester. La porte du placard s'ouvrit à nouveau dans son esprit. Les ricanements nerveux, l'appréhension idiote, le trouble malvenu. Il n'en avait jamais parlé. Enfin, si, mais rien de sérieux. Juste quelques plaisanteries débiles avec Silas, comme ils plaisantaient toujours de tout, tout le temps... Mais il ne s'était jamais confié sur la question. Il n'avait pas été trouver Aisling pour réclamer ses lumières, il ne s'était pas épanché sur l'épaule de Daisy toujours prête à comparer la vie à ses contes de fée... il n'avait même pas eu le courage d'aller toquer à la porte du concierge qui lui avait pourtant laissé entendre qu'il était le bienvenu s'il en avait besoin... Pour dire quoi, de toute façon ? « J'ai embrassé mon meilleur ami pour un entraînement débile et c'était un peu trop bien » ? Sérieusement, ça faisait pitié. C'était un peu trop bien... Il n'en était même pas sûr. Ça avait été inattendu. Ça avait été à la hauteur de ce qu'il aurait pu espérer avec Selene. Ça avait été si bienveillant, si doux, si naturel même que ça ferait probablement de l'ombre à tous les autres baisers de son existence. C'était con, mais c'était sûrement le pire plan pour un premier. Comme si tous les autres, d'office, seraient forcément relégués à un rang inférieur. Mais « trop bien », qu'est-ce qu'il en savait ? Ça n'était pas comme s'il avait beaucoup de points de comparaison... C'était sûrement pour ça que Silas avait l'air d'être passé à autre chose avec une facilité incroyable : c'était un parmi tant d'autres, une connerie de plus sur la longue liste de celles qu'ils avaient déjà partagées. Là où, pour lui, c'était un moment important. Si on lui avait dit qu'il aurait porté la moindre importance à un patin, il aurait sûrement bien rigolé ! Ok, c'était le premier, mais qu'est-ce que ça pouvait bien foutre, dans le fond ? Les doigts du Serdaigle remontant dans son cou le coupèrent dans ses pensées, plaquant sur son esprit agité les réactions d'un corps qui semblait l'être tout autant. Ses yeux clairs retrouvèrent les siens, presque penaud d'avoir été arrêté en pleine occupation.

Rien, déso.

« Pas grave » aurait-il voulu lui retourner. Parce que non, ça ne l'était pas, en soi. Il avait gloussé comme un idiot, dans le train, il avait admis qu'il aimait bien ça... mais c'était avant. Avant que' tout n'ait l'air bizarre, avant que cette proximité habituelle se pare d'une aura gênante. Alors peut-être que si, peut-être que ça l'était un peu, peut-être qu'il aurait préféré qu'il ne le fasse pas... qu'il ne fasse pas se tordre ainsi son ventre, qu'il ne fasse pas s'enflammer ce nœud dans son estomac, qu'il ne fasse pas s'épaissir le brouillard dans lequel il était en train d'étouffer depuis la dernière fois. Pourtant, il ne le repoussa pas. Et il ne s'éloigna pas plus que de raison lorsque Silas lui ordonna de lui faire un massage crânien. Il ne laissa qu'une faible distance s'installer entre eux, tout juste assez pour pouvoir être à l'aise dans la réalisation de cette action. Ses doigts se perdirent entre les mèches blondes de son camarade et s'appliquèrent à caresser cette tête qui s'abandonnait littéralement entre ses mains. Il avait l'air bien, là. Détendu. En confiance. … et lui, pauvre abruti, ne pouvait pas s'empêcher de penser et repenser à la chaleur de ses lèvres sur les siennes, à la pression de son corps contre le sien quand il s'était appuyé contre le mur. Il lui faisait confiance et lui crachait éhontément dessus pour un écart stupide qui n'aurait jamais dû arriver ! Il avait un problème, un putain de problème ! Ses gestes se raidirent et il s'appliqua à relancer le jeu. Vérité, cette fois. Il musela ses pensées, retint à grand peine les mots qui menaçaient de rouler sur sa langue. Pas maintenant. Jamais peut-être. Sûrement. Aussi préféra-t-il quelque chose de très adolescent, une confidence qui n'en était pas vraiment une parce qu'ils auraient probablement pu avoir cette discussion sans avoir besoin du moindre jeu...

Ils sont tous trop vieux, y en a aucun que j’voudrais me taper.

Sur le coup, Dashiell ne réagit pas. C'était presque comme s'il balançait une généralité sur le corps professoral dans son ensemble, ça répondait à la question sans y répondre vraiment, prenant simplement soin d'appuyer sur la différence d'âge entre les détenteurs du savoir et eux pauvres élèves qu'ils étaient.

Mais si je devais vraiment choisir, genre je suis obligé, quoi…

Il retint presque sa respiration, comme les invités retenaient sûrement la leur lors des remises de prix qui passaient à la télé.

Le dirlo est pas trop mal, mais ça fait trop de muscles et pis ça compte pas comme un prof, j’crois. Les autres mecs sont dégueus, c’est mort. Fin, Alexander est pas dégueu, juste pas mon genre.

Dans ses cheveux, ses caresses ralentirent à mesure qu'il déroulait son discours. Le dirlo, les autres mecs, Alexander... C'était juste pas son genre... parce qu'il avait un genre, même ? Silas, c'était le gars parfait à vous filer des complexes qui pouvait se taper toutes les plus belles filles de l'école, pas celui qui matait discrètement les autres dans les vestiaires. Ses sourcils se froncèrent sans qu'il ne s'en rende compte. Les yeux rivés sur ses doigts à moitié cachés dans la crinière de son meilleur ami, il avait l'impression de se noyer. Il se sentait mal, presque. Physiquement mal. C'était comme un vide qui avait remplacé le nœud qui logeait au creux de son estomac, un froid immense à la place de cette chaleur maladroite. Il avait dû mal comprendre. En vrai, qu'est-ce qu'ça changerait ? Rien, sûrement. Ou tout peut-être. Mais c'était surtout le silence qui lui paraissait gênant. Le reste aussi, un peu. Mais si c'était vrai pourquoi il n'avait rien dit ? Parce qu'il a pas confiance s'imposa comme une réponse évidente. N'avait-il pas eu la preuve plus d'une fois, déjà...? C'était un bon pote, celui avec qui on faisait n'importe quoi parce qu'on le savait assez idiot pour suivre sans broncher dans toutes les conneries du monde, mais finalement pas tant celui auprès duquel on venait raconter sa vie pour évacuer. Daisy ne le faisait pas trop. Teddy ne le faisait pas trop. Kenny ne le faisait pas trop. Et lui non plus, il ne le faisait pas vraiment davantage. Seulement quand c'était un peu tard, quand on pouvait le mettre devant le fait accompli. Ses oreilles se mirent à bourdonner alors qu'il reprenait son geste sans même le remarquer, plus pour se rassurer lui-même que pour faire plaisir à son camarade.

Mais vas-y, Grant c’est la moins pire des profs. Sinon j’aurais choisi Openwings, j’pense.
Ouais, lâcha-t-il d'une voix blanche. Openwings est canon.

Mais Silas n'y fit même pas attention puisqu'il relançait déjà :

Action ou vérité ?
A-action.

C'était lâche, bien sûr, mais il ne voulait pas être embarqué sur ce chemin-là. Il ne voulait pas avoir à débattre de ce pseudo aveu – il espérait encore un peu qu'il se mette à glousser en lui balançant qu'il était vraiment con d'y avoir cru – ni d'avoir à regarder les minutes passées dans le placard à cette lumière nouvelle. Il voulait juste faire comme s'il n'avait rien dit, fermer les yeux très fort et oublier jusqu'à cette question stupide. Effacer la crainte idiote que ça avait fait naître en lui, la nausée qui s'était installée...

Faudra que t’ailles voir la personne que t’as le plus envie d’embrasser et lui demander si tu peux la galocher.

Selene, pensa-t-il aussitôt. Mais les longs cheveux blonds s'estompèrent pour laisser place à la crinière incendiaire de Teddy... avant que les traits de la jeune femme ne se fassent plus anguleux, plus familiers, plus... putain ! Selene. Juste Selene. Ils flirtaient depuis quelques semaines maintenant, c'était elle qu'il avait le plus envie d'embrasser, elle et juste elle. Et c'était elle qu'il irait trouver pour lui demander.

J'ai jusqu'à quand ?

Sa voix se fit presque brusque, coupant court au délire de ses pensées embrouillées. Ça ne voulait rien dire, ok ? C'était juste débile. Toute cette conversation était débile, ce jeu, cette soirée, tout ce bordel ! Sur le coup, il lui en voulut un peu. D'avoir parlé, d'avoir rien dit, d'avoir continué leurs habitudes, de l'avoir embrassé... Comme s'il était le seul responsable. Alors qu'il n'était pas si bête, il savait pertinemment que les torts étaient partagés. Durant une seconde, le silence retomba. Un silence trop lourd pour cette amitié, trop sérieux peut-être aussi. Seul le bruit des cheveux qu'on caresse tentait vainement de le mettre à mal.

Tu t'taperais vraiment un mec ?

Il eut l'impression que ces six pauvres mots résonnèrent encore et encore dans le dortoir trop calme, comme un écho pour lui rappeler la nouvelle. Il avait envie de dire que ça ne changerait rien pour eux. Ils étaient amis avant, ils seraient amis après. Ils s'étaient toujours papouillés avant, ils se pap...

Eh merde, grogna-t-il soudainement alors qu'il réalisait qu'il avait oublié l'essentiel. Action ou vérité ?

Il ne lui laissa même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il rajouta :

Dis vérité s'te plaît.

Le Serdaigle obtempéra et demanda une vérité. Un doute le prit alors. Il n'était plus vraiment sûr d'avoir envie de savoir. Est-ce que c'était vraiment si important que ça ? Oui. Non ! Il n'en savait rien... Passé le choc, sûrement qu'il s'en foutrait. Est-ce qu'il était de ces mecs débiles à plus vouloir partager son lit avec lui parce qu'on savait jamais ? On savait jamais quoi, même ? C'était Silas, putain de merde, le gars à qui il vouait une confiance aveugle, celui qu'il avait attendu pendant une année entière juste parce qu'il n'envisageait pas sa vie sans lui ! Alors qu'est-ce qu'il en avait à foutre de savoir qu'il trouvait le dirlo à son goût ?! Silas voulait son amitié, pas son cul. Alors ses doigts abandonnèrent son crâne pour glisser sur sa joue puis sous son menton pour le forcer doucement à le regarder. Un sourire maladroit étira ses lèvres. Ses yeux chocolats s'attardèrent une seconde – une de trop – sur les siennes. Est-ce que j'peux t'galocher ? Il se sentit rougir un peu et eut soudainement envie de disparaître. Il fallait être sacrément con ! Le roi des cons même ! Dash s'éclaircit la gorge et laissa sa main retomber mollement sur l'épaule de son meilleur ami.

Tu... tu t'taperais vraiment un mec...? répéta-t-il presque prudemment. T'as d'jà...?

Eu envie ? Fait quelque chose ? La question était floue, intimidée peut-être... il voulait savoir sans savoir, essayer de comprendre ce qui tenait de la possibilité et ce qui tenait de la certitude. Il sortait presque avec Teddy, ils avaient passé des heures entières à parler des filles, il n'avait jamais rien laissé entendre d'autre qu'une hétérosexualité sans vague... alors peut-être que...
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Silas Jørgensen

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Message(#) Sujet: Re: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyMer 22 Nov - 0:28

( Man, oh man,
you’re my best friend
I scream it to the nothingness
There ain’t nothing
that I need )
Silas avait la sensation de déambuler sur un fil ténu qui ne miroitait à la lumière du jour qu’à de rares moments, disparaissant souvent dans l’ombre sans plus lui laisser qu’une vague impression sous la plante de ses pieds tremblants. Les échanges étaient familiers, il y avait bien toujours ce naturel qu’il aimait tant, mais quelque chose venait gripper le mécanisme ; un grain de sable, une minuscule particule à l’apparence inoffensive qui rendait l’ensemble malade. Et s’il y avait bien une chose qu’il ne voulait pas perdre ni voir décliner, c’était leur amitié ; leur relation, qu’il n’avait avec personne d’autre, qu’il ne voulait avec personne d’autre. C’était Dash, putain. Il voulait pas que ça s’arrête, que ça change, que ça dérange. Le garçon aurait voulu les lier pour l’éternité sous un globe de verre indestructible, pour toujours avoir le cœur réchauffé en lui lançant un regard lorsqu’il était désespéré. C’était ça qui l’avait fait tenir durant cette saloperie d’année, c’était lui, c’était Dash qui avait retenu sa main lorsqu’il envisageait d’appuyer davantage la lame sur sa peau pâle – juste pour voir, juste pour tenter la mort. Il pouvait pas le perdre pour un truc aussi débile, quand même ; quelque chose qu’il pourrait se contenter d’enfouir, de taire jusqu’à ce qu’elle passe.

Tiraillé par le désir de crever l’abcès par devoir envers son ami, par honnêteté aussi, et l’envie de ne jamais mettre leur relation en danger, Silas ne fut tiré de ses ruminations et ses hésitations qu’en sentant un changement dans la façon dont les doigts du Gryffondor s’appliquaient à masser son crâne. La vérité qu’il réclama sonna comme un couperet pour lui-même, d’autant qu’à l’entente de la question, le Serdaigle se sentit lancé sur des rails dont il ne connaissait pas la destination. Les mots s’égrenèrent, tournant autour de l’aveu, dansant avec lui sans vraiment oser lâcher la vérité brute. Plus attentif aux minuscules manifestations émotives de son meilleur ami qu’à sa propre réplique, l’adolescent se tendit tout entier vers sa peau, vers sa respiration, le mouvement de ses mains ; mais rien ne lui permit d’interpréter quoi que ce soit, hormis un vague trouble dans une expiration qui tarda à venir – mais qu’il pouvait tout aussi bien avoir rêvée. Et là… Là, juste lorsqu’il dispersa le brouillard élégant dont se paraît ce « ils », le comportement de Dash changea. Ses caresses se firent plus lentes, plus distraites à mesure que la révélation infusait son poison dans l’atmosphère qui semblait soudain les séparer. Ses doigts ne reprirent que tardivement leur ballet, presque de façon mécanique ; quelque part, cette sensation glaça l’échine de Silas.

Tentant d’étouffer le bruit assourdissant de ce pavé dans la mare, le jeune homme relança presque immédiatement le jeu sans s’attarder sur la validation de son choix, que Dash exprima pourtant d’une voix inhabituellement incolore. Une douleur vive le piqua, comme si son nombril était attrapé par un crochet cruel qui lui tailladait le bide. Qu’est-ce qu’il pensait ? Est-ce qu’il le détestait ? Est-ce qu’il le dégoûtait ? Est-ce qu’il avait compris ? Sans qu’il puisse s’en empêcher, les larmes lui montèrent aux yeux et il s’empressa de les chasser d’un battement de cils empressé. Il devait se concentrer sur le jeu – pour donner le change, au moins. Alors, le Serdaigle lança l’action quémandée avec l’espoir stupide et acide qu’il était l’objet de celle-ci, qu’il pourrait en goûter les conséquences comme une récompense sucrée ; douce comme ses lèvres tendres contre les siennes. Les émotions à la gorge et les larmes au cœur, Silas peina à encaisser la brusquerie dans le ton de son meilleur ami :

— J’ai jusqu’à quand ? lança-t-il à brûle-pourpoint, comme si cette question était ballottée par les flots, scintillant comme une bouée de sauvetage à laquelle il se raccrochait désespérément pour noyer le poisson.

Genre vendredi prochain, marmotta-t-il entre des dents qu’il peinait à desserrer.

C’était raisonnable, et en même temps il avait envie de couper court à la mascarade et de lui demander de mettre fin à son supplice surgi de nulle part ; il voulait le supplier, se retourner pour le regarder droit dans les yeux et le saisir aux joues pour lui assener « Choisis-moi, maintenant ». C’était tellement pathétique. Jørgensen avait honte. Honte qui se changea en angoisse lorsque le silence s’étira, anormalement épais, anormalement chargé de non-dits qui bouillonnaient dans leurs deux cervelles fracassées sur les écueils qu’ils n’avaient pas envisagés. Il aurait fallu mieux négocier ce virage pour les éviter. Malgré tout, les doigts continuaient de caresser sans se soucier de cette tension – qui éclata en morceaux tranchants lorsque Dash mit enfin en mots couronnés d’un point d’interrogation meurtrier l’aveu qu’il lui avait lâché.

— Tu t’taperais vraiment un mec ?

Silas se raidit tant qu’on eut dit un sursaut. Ses cordes vocales vibrèrent, mais rien ne fut clairement formulé, ravalé par ses poumons comprimés qui paraissaient refuser l’air sans lui laisser le temps de remonter à la surface de ces eaux troubles dans lesquelles il naviguait à vue. Qu’est-ce qu’il était censé répondre à ça ? Est-ce que c’était si surprenant ? Est-ce qu’il trouvait ça bizarre ? Déplacé ? Dégueu ?

— Eh merde, jura le Gryffondor, avant d’ajouter : Action ou vérité ? Dis vérité, s’te plaît, demanda-t-il, presque comme une urgence formulée maladroitement.

L’adolescent, malgré ses oreilles sifflantes, déglutit et lâcha un « OK, vérité » un peu vacillant. Avec ou sans le jeu, il comptait bien répondre par l’affirmative ; il fallait bien que ça sorte un jour, non ? Mais il n’était pas préparé – pas maintenant, pas si tôt – à la perspective de voir Dash s’éloigner, le regarder sans plus le voir – ne plus avoir envie de le voir. À nouveau, les larmes revinrent et il ne put tout à fait les chasser d’un battement de cils nerveux cette fois-ci. Alors, quand les doigts de son meilleur ami quittèrent ses cheveux désormais emmêlés pour glisser le long de sa joue – provoquant un inévitable frisson – et saisir son menton afin que leurs prunelles se rencontrent, Silas ne put ni se dérober à son doux chocolat ni lui dissimuler le bouleversement évident que trahissaient ses globes embrumés. Un sourire pas très assuré fleurit sur son visage, rassurant quoiqu’il ne rencontre aucun jumeau sur le visage blême du Serdaigle. Leurs regards s’accrochèrent avec une douce violence qui lui envoya l’estomac en l’air, broyant ses certitudes défaitistes dans un concert d’étincelles joyeuses qui s’éparpillèrent gaiement lorsque les joues de son ami se colorèrent délicatement. Troublé par ce contact muet, par cette peau qui disait plus que la langue qu’il avait pourtant caressée, Silas fut d’autant plus frappé lorsque sa main retomba sur son épaule. Parce qu’il n’osait plus le toucher comme avant ? Parce que le contact le gênait soudain ? Mais ce regard, ce…

Tu… Tu t’taperais vraiment un mec… ? répéta Dash avec une assurance craquelée. T’as d’jà… ?

Points de suspension sans fin ; que des peut-être sans réponse, sans direction ; pleins d’espoir, de doutes, de rêves et de cauchemars. Le cœur du garçon battait à l’en rendre sourd, à une vitesse étourdissante et entêtante qui l’empêchait de réfléchir correctement. Sans doute que la main de Dash en percevait même le vrombissement sauvage depuis son épaule crispée. Silas avait l’impression d’avoir la poitrine ouverte en deux. Ses lèvres asséchées s’entrouvrirent, se pincèrent, puis confièrent sur une tonalité peu familière – douce, timide :

Juste avec toi.

Ces trois mots sonnaient comme trois autres, aussi traîtres que s’il avait déversé toute la force de ses sentiments entre eux. Leurs yeux, jamais détournés, lui parurent incapables de se détourner, comme liés par un fil ; quand bien même la tension devenait insoutenable. Un frémissement parcourut les jointures de Silas, qui leva une main hésitante vers lui pour chercher un contact – n’importe quoi qui lui assurerait qu’il n’était pas seul, qu’il ne perdait pas son ami, le seul qui comptait vraiment.

J’ai pas… euh, touché d’autre garçon, ajouta-t-il maladroitement, sans trop savoir ce qu’il voulait entendre – si cette vérité lui plaisait ou l’angoissait. Mais…, poursuivit l’adolescent péniblement, après avoir avalé sa salive avec l’impression que sa bouche était un désert blanc et cruel, ouais… Fin… J’pourrais sortir avec un mec, avoua-t-il finalement, avant d’étayer sa réponse, pressé de la justifier – redoutant qu’elle ne soit pas suffisante par elle-même. Y a d’abord eu les filles, normal, quoi… Et puis… Genre, les mecs, aussi. C’était pas vraiment… important, j’suppose, avant. J’ai pas capté tout de suite et puis y a eu… l’année dernière. Et dans le Poudlard Express, j’ai un peu viteuf essayé de, fin… Mais chais pas, t’as dit que t’étais pas une gonzesse et tout et… Enfin… Bref, voilà, conclut-il dans un bredouillement plus qu’inhabituel.

Il ne détourna pas les yeux, malgré les pupilles tremblantes qui luisaient encore de larmes à peine contenues. Ses explications embrouillées trébuchaient sur des émotions trop grandes pour un cœur si serré, mais il se sentait brusquement incapable de prendre ses grands airs, d’évacuer le sujet comme une poussière ; c’était tellement plus simple dans sa tête, dans les bouquins et les séries. Pourquoi est-ce que c’était si dur ? Il avait pas honte, hein. Hein ? Et y avait ce foutu espoir qui s’en allait pas, qui dansait dans ses yeux, entre ses cils perlés d’eau qui menaçait de déborder ; ce foutu espoir qui s’attardait sur ses lèvres et ce défi qu’il lui avait lancé. Il détestait ce moment, cette discussion, il aurait voulu s’enfuir sans se retourner et faire comme si rien de tout ça n’avait jamais existé.

Choisis-moi, scandaient en chuchotant ses inavouables envies, gonflées par un vent de désir si fragile qu’il se serait évaporé au premier rocher. Choisis-moi, s’il te plaît, suppliait Silas en silence. Peu importait comment, mais il le voulait avec lui, dans sa vie ; toujours.
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Message(#) Sujet: Re: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyLun 27 Nov - 17:57

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Et le jeu continua malgré le séisme qui avait secoué la bulle paisible dans laquelle ils reposaient jusque là. Silas Jørgensen avait un genre de garçons comme on avait un genre de filles... Il aurait voulu accepter l'information sans broncher, lui accorder la simplicité qu'elle méritait en réalité. Hausser simplement les épaules et passer à la suite comme s'il n'y avait rien. Parce qu'il n'y avait rien. Ça aurait dû être normal de l'entendre en parler si vraiment c'était ce qu'il ressentait, normal qu'il se sente libre de commenter le physique d'Armitage autant que celui de Grant, parce qu'il était dans un endroit qu'il aurait voulu assez safe pour ça. Sans crainte, sans jugement, sans rien de tout ça. Juste la même tolérance et la même tendresse que d'habitude. Il aurait voulu que rien ne change, continuer à s'imaginer vautré dans son lit pour des soirées câlins à n'en plus finir et à lui envoyer des petits mots qui puaient le flirt ridicule à plein nez... Mais là, d'un coup, tout n'était plus aussi évident. Ça réveillait trop de choses tout à la fois, ça laissait des zones d'ombre s'étendre malgré la lumière nouvelle. Il avait envie de se secouer, de se forcer à ouvrir les yeux sur ce garçon qui était exactement le même qu'une minute avant et, en même temps, il avait envie de le planter là et de mettre en eux des distances qu'il n'avait jamais ne serait-ce qu'espérer. Il s'en voulait de ce malaise grandissant autant qu'il lui en voulait d'en être à l'origine. C'était n'importe quoi, putain ! C'était Silas ! Il fallait arrêter le délire deux minutes ! ...mais le délire ne durait-il pas depuis plus longtemps que ça ? Depuis que la porte du placard les avait vomis tous les deux sur la pierre froide du couloir désert, la pression de ses lèvres durablement imprimée sur les siennes...? Et si c'était ça, le problème ? La peur farouche que cette obsession gênante ressemble à cette attirance qu'on venait de lui jeter à la tronche...? Non, c'était débile. Il n'avait jamais posé les yeux sur un garçon. Enfin, pas comme ça, en tout cas. Il était capable de reconnaître que Kenneth était canon parce qu'il n'était pas aveugle mais il n'avait jamais ressenti quoi que ce soit. Ni pour lui ni pour aucun autre mâle d'ailleurs. Ça ne voulait rien dire. Il refusait que ça veuille dire quoi que ce soit.

Genre vendredi prochain.
Ok, ce s'ra fait.

Il avait donc jusqu'à vendredi pour trouver Selene et lui demander l'autorisation de l'embrasser. Elle ne dirait probablement pas non. Il l'espérait, en tout cas. Et puis, ce serait peut-être l'occasion de lui demander d'être sa copine. Quitte à devoir se jeter à l'eau, autant tout faire d'un coup. Dashiell s'accrocha à cette idée comme on s'accrochait à une bouée de sauvetage. Demander à une fille de sortir avec lui parce que c'était exactement comme ça que c'était censé se passer. Et peu importait s'il n'était pas tout à fait certain de vouloir en faire la victime de son action. C'était la solution de facilité, celle qui avait le plus de logique. Sûrement qu'à un autre moment, il se serait abaissé à demander à Silas – parce qu'il ne pensait qu'à ça depuis des jours, qu'il brûlait littéralement d'envie de recommencer... juste pour voir, pour faire ce troisième round qu'ils avaient abandonné – mais c'était mort, désormais. S'il était prêt à continuer de le papouiller, s'il voulait s'accrocher à leur amitié, à leur intimité, à tout ce qu'ils partageaient au quotidien, il ne pouvait que tirer un trait sur ça. Tout à ses pensées, l'adolescent ne remarqua même pas le silence pesant qui s'installa. Ils n'étaient pas du genre à le fuir, il fallait bien reconnaître qu'il était souvent agréable entre eux, mais là... il avait quelque chose de brutal, d'étouffant. Un sérieux qui ne leur ressemblait pas, des non-dits qui menaçaient de les enlacer. On ne se cachait rien, qu'ils avaient prétendu dans le train... Comme quoi, ils étaient doués pour se promettre des choses qu'ils ne tenaient pas. Et puis finalement les mots passèrent ses lèvres avant qu'il n'ait eu le temps de les réfléchir. C'était un peu sauvage, sans délicatesse ni pincette. Contre lui, son ami se tendit si fort qu'il eut l'impression qu'il allait se redresser d'un bond. Il ne répondit rien. En même temps, c'était pas le jeu. Alors Dash se plia à l'exercice et rajouta la question, non sans le supplier un peu de choisir ce qui l'arrangeait.

OK, vérité.

Nouveau silence. Peut-être que la réponse à cette question précisément n'était pas si importante que ça. Ça ne le regardait pas, dans le fond. Il pouvait bien se taper qui il voulait, c'était pas ses affaires. Et puis, ça changerait quoi ? ...mais en même temps, il voulait savoir, en avoir le cœur net. C'était une chose de baver vite fait sur le dirlo parce qu'il était bien foutu, c'en était une autre que de s'imaginer s'envoyer en l'air avec un autre gars. Il n'avait jamais envisagé avoir sérieusement cette conversation un jour. Il avait toujours cru qu'ils se contenteraient de parler meufs, de comparer leurs conquêtes, de jouer un peu les beaufs de quinze ou seize ans comme tous les copains devaient le faire... mais... et Teddy ? Elle était au courant ? C'était pas ses affaires. Vraiment, il fallait arrêter. Doucement, il retrouva des gestes plus habituels. Ses doigts sur sa joue, presque tendres, sous son menton, caressants. Les larmes qui brillaient dans ce regard qu'il planta dans le sien lui serrèrent si fort le cœur qu'il eut envie d'abandonner cette conversation pourrie pour l'enlacer, pour lui jurer que ça allait aller, que rien ne changerait jamais mais les mots ne trouvèrent pas le chemin. Tout ce qu'il parvint à faire fut de lui offrir un sourire maladroit qui ne trouva aucun écho sur ses lèvres... et pourtant, il s'y attarda. Jusqu'à vendredi prochain... ça aurait pu être ce soir. Parce qu'il en crevait d'envie, bordel ! Mais ce serait complètement con. Faire comme si de rien n'était, continuer leur vie tranquille oui, mais certainement pas tenter le diable ou massacrer toutes les limites. Ils étaient amis. Proches. Très proches peut-être. Mais ça n'en était pas moins de l'amitié. Ce baiser n'était qu'une bêtise, l'envie de recommencer une plus grosse encore mais ça ne voulait rien dire. Alors il s'en tint à la question de base. Oubliées ces lèvres qu'il voulait sentir contre les siennes, oubliée cette débilité dans laquelle il avait souhaité un jour s'enfoncer. Sa main quitta sa joue et se laissa tomber sur son épaule.

Juste avec toi.
M-moi ? répéta-t-il, sonné.

Comment ça juste avec lui ? Ces trois mots avaient presque des airs de déclaration. D'accord, sa question n'avait jamais eu de fin mais il était évident que ça n'était pas cette réponse qu'elle appelait pourtant. Son ventre se noua brusquement, son visage avait probablement perdu les jolies couleurs qu'il avait prises quelques secondes plus tôt. Il avait envie de rendre son dîner. De tirer un trait sur cette soirée. De faire comme si elle n'avait jamais existé. Comme si son meilleur pote n'était pas en train de lui balancer tranquille qu'il se le serait bien tapé ou qu'il l'avait un jour inclus dans une réflexion du genre. Silas leva la main vers lui ; il ne bougea pas. Il n'esquissa pas le moindre geste pour aller à la rencontre de ces doigts tendus, il ne chercha pas à y presser sa joue pour réclamer son contact comme il l'aurait fait autrefois. Il ne tenta pas de l'éviter pour autant, n'amorçant pas le moindre mouvement de recul pour lui échapper.

J’ai pas… euh, touché d’autre garçon.

Un ricanement nerveux fila entre ses lèvres. C'était n'importe quoi. C'était vraiment n'importe quoi. L'air commençait à manquer, dans cette chambre. Il y faisait chaud. Chaud d'une chaleur qui n'avait rien de celle du placard, rien d'agréable... Putain de placard de merde ! Si l'idée avait toujours été mauvaise, elle lui parut soudainement détestable. S'il avait su, il n'aurait jamais proposé ça.

Mais... c'pas pareil. ...?

Ce qui aurait dû être une certitude plaquée sur cette conversation insensée pour essayer de la remettre dans le droit chemin ressemblait plutôt à une supplication. Ils ne s'étaient jamais « touchés », c'était juste des papouilles, des câlins innocents, qui ne se prêtaient à aucune interprétation amoureuse ou sexuelle ou quoi que ce soit du genre. Ils avaient toujours fait ça ! C'était enfantin, à la limite, d'accord, peut-être qu'ils étaient un peu grands pour continuer, il était prêt à l'admettre mais jamais... jamais il n'avait vu ces rapprochements comme autre chose qu'un contact rassurant avec son meilleur ami ! Parce que lui oui...? Il aurait pu prier tous les dieux du monde, donner tout ce qu'il avait de plus cher pour la certitude que ça n'était pas le cas.

Mais… ouais… Fin… J’pourrais sortir avec un mec.

Machinalement, le Gryffondor hocha la tête. Oui, il avait fini par comprendre. Son regard planté dans le sien se faisait perdu. Il aurait voulu n'avoir jamais posé la question, n'avoir jamais obtenu la moindre réponse. Il n'avait pas besoin de savoir. Parfois, l'ignorance était une bonne chose. Ce soir, précisément, elle aurait été la meilleure chose qui aurait pu leur arriver.

Y a d’abord eu les filles, normal, quoi… Et puis… Genre, les mecs, aussi. C’était pas vraiment… important, j’suppose, avant. J’ai pas capté tout de suite et puis y a eu… l’année dernière.
L'année dernière...? répéta-t-il dans un souffle.

Il s'était passé quoi, l'année dernière en dehors de son absence ? Durant une seconde, il l'imagina vivre, comme cet été, sa best life. Loin d'ici, loin de lui, sans se soucier de l'inquiétude qu'il lui causait ou du manque dont il était à l'origine. Et peut-être que c'était le cas. Qu'est-ce qu'il en savait, dans le fond ? Il avait eu une version de l'histoire, bien sûr, la sienne, et il n'avait jamais eu l'idée de la remettre en question rien qu'une seconde... Il avait confiance en ce gars-là, il lui aurait confié sa vie sans le moindre problème, il la lui aurait donné, même, s'il avait fallu... mais ce soir, ça n'était plus aussi évident. Il n'avait rien dit. Pendant des semaines, des mois, il avait gardé ça pour lui alors même s'il semblait prêt à l'y inclure malgré tout. Leur amitié semblait bancale, tout à coup, un peu fausse. Il se sentait trahi. C'était ridicule, bordel !

Et dans le Poudlard Express, j’ai un peu viteuf essayé de, fin… Mais chais pas, t’as dit que t’étais pas une gonzesse et tout et… Enfin…
Ah ?

Ses souvenirs de la rentrée étaient un peu flous. Il se souvenait de cette porte ouverte à la volée et des bras de Silas autour de son cou. Il se souvenait de ses larmes, de ses excuses, de ses lettres... Il se souvenait de ses doigts sur sa peau, de son trouble en apprenant qu'il avait embrassé Teddy, de leurs promesses... Mais il ne voyait pas ce qu'il avait essayé... en quoi il avait essayé...

Bref, voilà.

Le silence retomba juste au moment où son regard s'illumina d'un éclair de compréhension. C'est vrai qu'il lui avait demandé s'il s'était passé un truc avec une fille... ou avec un mec...! Putain... Il n'avait jamais pensé que...

Nan mais... je croyais que... 'Fin... Juste que tu m'faisais chier... pas que... 'Fin... J'voulais pas...

Excuses et explications se bousculaient entre ses lèvres sans jamais trouver ni sens ni fin. Il n'avait pas voulu le blesser, il n'avait rien voulu du tout. Il avait répliqué à ce qu'il pensait être une bêtise par une autre bêtise, sans penser à mal, sans même plus y penser par la suite... Et là, face aux dégâts que ça avait l'air d'avoir causé, il se sentait con. Vraiment con.

Désolé... Si j'avais su qu'c'était sérieux j'aurais pas... 'fin... j'aurais pas dit ça...

Ou, en tout cas, certainement pas comme ça...
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Message(#) Sujet: Re: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyLun 27 Nov - 19:14

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Et ce fut terminé. Dégueulée sur les pavés de leur amitié, la vérité poisseuse engourdit la moindre caresse, embua la moindre œillade, gagna d’amertume et de rancœur le plus petit sentiment qui s’étirait entre eux ; rebondissait d’une poitrine à l’autre sans plus la pénétrer – deux boucliers de chair n’osant plus s’abaisser, derniers remparts d’une relation oubliée. Innocence dansait avec absence ; absence qui tuait sans remords ces souvenirs, ces rires, ces sourires – peut-être que sans elle, Dash aurait pu puiser davantage dans les réminiscences encore fraîches pour ne pas se figer comme une biche égarée prise dans les feux d’un blindé prêt à la dépecer. C’était trop brutal. À quoi s’attendait-il, exactement ? Il le savait, pourtant. Il le pressentait, que cet aveu changerait tout ; sinon pourquoi son cœur aurait-il tenté pendant tout ce temps de s’échapper de son torse, d’écharper ses côtes pour s’enfuir et ne pas assister au naufrage inévitable qui se dessinait dans les muscles tendus, les prunelles figées, les gestes qui reprenaient leur tendresse sans plus la dispenser ? Juste avec toi qu’il lui avait balancé, mots tremblants qui s’effondraient de sa gueule béante aux allures de néant ; il était là, tout découvert, ce trou noir qu’il incarnait – il avalait tout, les couleurs, la chaleur. C’était l’inverse d’une explosion, c’était une implosion en silence, la lente destruction d’un système solaire complet dont le soleil était finalement avalé pour ne plus jamais être recraché.

— M-Moi ? répéta Dash, l’air effaré.

La main que Silas tendit vers lui ne rencontra que le vide et la noirceur oppressante qu’il avait lui-même créés. Il ne recula pas, mais il ne la rencontra pas pour autant ; subtilité infime qui lui éclata pourtant à la gueule comme une grenade dégoupillée depuis déjà trois secondes et qu’il découvrait seulement maintenant à ses pieds – et ils étaient où, ses pieds ? Il n’avait plus pied, il était déchiré, moitié de lui hurlant dans une flaque de sang et de chair explosée. Il aurait voulu récupérer ses mots, ses révélations, cette vérité et l’étouffer sous le coussin des non-dits – il aurait dû les garder pour lui, ne jamais les laisser atteindre la surface. Mais c’était fini ; la vérité enfouie vomissait sa bile trop longtemps contenue, devenue trop acide, presque corrosive. Il avait pas touché d’autre garçon que lui, c’était vrai ; encore une autre perle enfilée à ce collier enflammé qui se réduisait en cendres plus vite qu’il n’était créé.

Un ricanement sec de nerfs en pelote trancha l’air devenu coupant.

— Mais… c’pas pareil… ? tenta mollement de souligner son ami – meilleur s’était perdu entretemps, saccagé par ce visage qui le détaillait comme un étranger.

N-Non, c’était juste un entraînement, mais j’ai pas euh… J’ai jamais fait ça avec… j’ai jamais… J’ai pas embrassé de garçon, se corrigea-t-il précipitamment, lèvres ensanglantées de l’urgence de tout rectifier, de rattraper ce tir raté qui avait tout fait exploser.

Les mots trébuchaient sur la cohérence, pressés de redresser cette amitié soufflée par la violence de l’impact. Iris bleus attaqués par le sel contre iris sombres voilés par le choc, Silas sentit qu’il lui filait entre les doigts ; qu’il en avait trop dit, qu’il s’était laissé emporter par le besoin de tout révéler, d’extraire cette lancinante vérité qui lui écorchait la bouche et les tripes. Mais est-ce que ce n’était pas tout ce qu’il méritait, au fond ? De contempler ce miroir de désespoir sans aucun espoir de finir autrement qu’en larmes ? Lui le paria boiteux qui s’était laissé prendre à son propre jeu ; s’imaginer au bras de ce garçon qui pouvait avoir tous les plus jolis cœurs de cette école, et qui traînait pourtant avec le plus noir d’entre eux ?

— L’année dernière… ? répéta sans comprendre Dashiel – nom étiré d’une distance nouvelle.

Ouais…, déglutit-il péniblement. L’année dernière, c’était comme si… C’était juste un trou. J’avais envie de rien ni personne, j’étais juste là, dans mon lit, à… à r’garder cette putain de tache d’humidité et je pensais qu’à me buter. C’était… même pas dans ma tête, ces histoires de filles ou de garçons… C’était pas…

Les mots se perdaient, sa lucidité étiolée caracolait en bonne dernière d’une longue file d’urgences de se tirer, de partir sans se retourner et d’oublier qu’il avait tout ruiné en l’espace d’une seule conversation. C’était peut-être ça qu’il devait retenir de ce moment glaçant, finalement : lorsqu’il était honnête avec ceux qu’il aimait, la seule chose que leurs yeux lui renvoyaient, c’était combien il les dégoûtait. C’était lui le problème, ça avait toujours été lui, comme le lui rappelaient toutes ces griffures pâles qui étiraient sa peau blême de songes sanglants. Comme le lui rappela ce silence de plomb qui s’abattit sur leurs épaules après un faible « Ah ? » perdu de Dashiell. Silas n’entendait plus que les battements assourdissants de ce cœur qui voulait mourir, qui voulait s’enfuir, et les larmes qui dégoulinaient à présent de ses joues pour tomber sourdement sur l’oreiller dont il s’était éloigné lentement. Il finit par se redresser pour essuyer son visage chiffonné, ceinture scapulaire secouée de sanglots crépusculaires ; assourdis, presque ravalés, exténués. Il voulait juste s’éloigner, extraire cette vision de sa rétine : ce visage adoré qui devenait tout à coup la cristallisation de toutes ses peurs, l’avortement hurlant de toutes ses prières muettes.

Enfin, un éclair de compréhension passa sur sa face assombrie ; ne l’éclairant qu’un bref moment pour le laisser se débattre avec des excuses et des explications qui ne trouvèrent ni sens ni fin. Est-ce que c’était vraiment une plaisanterie, dans le train ? Après toutes ces expressions qui en disaient plus long que toutes les phrases du monde, après tous ces silences qui accueillaient plus de réalité que toutes les descriptions qu’il pourrait détailler ?

Laisse tomber, laissa tomber Silas en reniflant, comme il laissa tomber ce cœur qui ne battait plus puisqu’il s’était mué en trou béant.

Il n’avait plus envie de se battre ; il n’avait plus envie de guérir sa mère, de défendre les elfes de maison, de batailler avec trois pauvres hères dans son association de pacotille pour un monde meilleur. Il voulait juste aller se coucher et dormir pour ne plus jamais se réveiller dans ce monde de merde ; la dernière lumière qui pouvait encore l’éclairer venait de s’éteindre.
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Message(#) Sujet: Re: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyLun 27 Nov - 22:44

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tendresses et confidences
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Si la fin du monde devait ressembler à quelque chose, Dash aurait pu jurer qu'elle ressemblait à ça. Aux mots d'un Silas intimidé résonnant au cœur de cette intimité volée. Aux aveux qu'il aurait préféré ne jamais obtenir s'écrasant avec violence contre les remparts de leur bulle. Et elle cédait, la traîtresse ! Il en entendait les parois se fissurer aussi distinctement qu'il entendait les battements de son cœur s'emballer. Aux cris d'agonie de leur insouciance. Il aurait voulu lui poser mille et une autres questions, savoir depuis combien de temps, comment il pouvait en être sûr, si ça ne pouvait pas finir par passer...? Mais ça ressemblait à autant de réponses qu'il se savait incapable de pouvoir encaisser. La peur lui vrillait l'estomac, le choc lui gelait les neurones. Déjà qu'il n'était pas connu pour ses élans de réflexion très poussés, il était tout bonnement incapable d'en formuler le moindre. Alors il se raccrochait à des branches qui menaçaient de céder sous son poids, priait désespérément pour avoir mal saisi. Qu'est-ce qu'il aurait aimé être à ce point le dernier des abrutis ! Ne rien comprendre, une fois de plus, et s'engouffrer – peut-être – tête baissée dans quelque chose que son for intérieur aurait pu vouloir sans jamais prendre la peine de l'en avertir. Il sentait leur amitié lui filer entre les doigts, emportant avec elle l'évidence qu'ils avaient toujours partagée. C'était impossible, n'est-ce pas ? On ne pouvait pas tirer un trait sur quatre ans, trois certes, pour... Pour lui avoir caché la véritable nature de son intérêt pendant des mois ? Pour avoir accepté de l'embrasser en toute connaissance de cause ? Pour s'être glissé dans son lit des semaines durant sans jamais laissé entendre qu'il pouvait vouloir davantage ? Perdu au milieu de ses pensées, l'adolescent fronça les sourcils, contrarié. Putain, non ! C'était le raisonnement le plus con qu'il n'aurait jamais pu avoir ! Et même pour lui, même pour la situation, même pour cette merde sans nom dans laquelle il était littéralement en train de se noyer, c'était beaucoup trop ! On parlait de Silas ! Silas qui veillait sur lui depuis leur premier jour ici, Silas qui aurait pu risquer sa vie pour lui venir en aide en pleine course d'hippogriffe, Silas qui le connaissait mieux que quiconque et qui avait souvent été prêt à s'oublier pour lui. Silas qui avait sûrement fait exactement la même chose cette fois-ci... Alors, oui, il pouvait ne pas vouloir voir leur amitié changer, il avait le droit de ne pas partager cette affection-là, d'être surpris, choqué d'être ainsi mis face à une réalité qui le dépassait mais jamais, au grand jamais, il ne s'autorisait à cracher ainsi sur les années passées et la tendresse qui les avait toujours liés. Il refusait d'être de ces connards-là. Ça ne lui ressemblait même pas.

N-Non, c’était juste un entraînement...

Il hocha la tête. Oui, voilà, juste un entraînement. La pire idée qu'il n'avait jamais eue, la plus grosse bêtise dans laquelle ils s'étaient jamais lancés. Mais rien de plus. Rien qui laissait entendre que son meilleur ami l'avait vu comme une ouverture, rien qui sous-entendait qu'il avait pu plaquer sur elle et sur le reste des espoirs moins innocents. Ils auraient dû en parler un jour, en parler avant. Il aurait dû prendre le risque d'aborder le sujet pour tomber de moins haut aujourd'hui... est-ce que ça aurait été seulement le cas ? Il n'en était même pas sûr. Qu'est-ce qu'il aurait dit, lui, d'apprendre qu'il avait apprécié, qu'il avait voulu rien qu'un instant retenté l'expérience ? Se perdre à nouveau entre ses bras, contre ses lèvres, dans la chaleur étouffante et délicieuse qui l'avait pris par surprise... S'il avait su, putain, s'il avait su...!

...mais j’ai pas euh… J’ai jamais fait ça avec… j’ai jamais… J’ai pas embrassé de garçon.

Nouvel hochement de tête. Au milieu des ruines, une lueur de satisfaction qui s'éteignit aussi vite qu'elle était apparue. Celle d'avoir été le premier, d'être le seul peut-être aussi, comme il pouvait l'être également. C'était pathétique. Tant et si bien qu'il ensevelit la sensation sous les décombres de leur bulle. Ça n'avait aucun sens. Rien n'avait aucun sens. Ni l'autre soirée ni celle-ci. Ni aucune autre ou presque depuis la rentrée. Elle était tellement cruelle, cette année ! Lui offrir le luxe de se sentir bien, à sa place, pour tout lui arracher presque aussitôt. Son regard peinait à lâcher celui de Silas, sondant l'océan qui lui faisait face dans l'espoir idiot d'y trouver quelque chose à quoi se raccrocher. Mais il n'y avait rien. Il semblait aussi perdu que lui, plus peut-être, si mal que ça lui en filait le tournis. Il aurait dû s'en ficher, ça n'était plus son problème ! Il ne lui avait jamais demandé de le voir autrement que comme le meilleur ami qu'il avait toujours voulu être pour lui !  

Ouais… L’année dernière, c’était comme si… C’était juste un trou. J’avais envie de rien ni personne, j’étais juste là, dans mon lit, à… à r’garder cette putain de tache d’humidité et je pensais qu’à me buter.
Putain, s'entendit-il couiner alors que son cœur se serra si fort qu'il aurait pu exploser.

Il le savait, bien sûr. Il se souvenait des lettres, il se souvenait du sang, il se souvenait de toutes ces choses qu'il aurait préféré ne jamais avoir sous les yeux... mais c'était autre chose que de l'entendre encore. Dans ses yeux, le choc laissa place à une tristesse immense. Il méritait mieux que ça. Il méritait tellement mieux que ça. Mieux que ces horreurs qu'il avait dû traverser, mieux que celles qui l'attendaient encore, mieux que cette année pourrie et mieux que ce bouffon même pas foutu de lui rendre tout l'amour qu'il lui donnait. Il aurait tellement voulu aller dans son sens, le suivre sur ce chemin-là... mais c'était plus que ce dont il était capable...

C’était… même pas dans ma tête, ces histoires de filles ou de garçons… C’était pas…

Son explication n'eut jamais de fin et Dashiell n'en chercha pas. Par peur de ce qu'il pouvait y trouver ? Par volonté de ne pas le brusquer ? Les deux, peut-être... Et puis, l'épaule de son meilleur ami s'échappa de sous ses doigts. Le froid s'étala contre sa peau, le vide s'installa plus largement au creux de son estomac. Est-ce qu'il allait partir ? Le planter là ? Il en aurait le droit, sûrement. Il n'avait jamais vraiment réfléchi à la manière dont on agissait après un tel rejet... parce que même s'il n'avait jamais voulu le faire, ça n'en était pas moins le cas. Putain... Comment ils avaient pu en arriver là, sérieusement ? Mais non, Silas ne s'enfuit pas. Il se contenta de s'éloigner, reprenant des distances qu'ils auraient mieux fait de garder.

Laisse tomber.

Son reniflement lui fit l'effet d'une gifle tant et si bien qu'il releva brusquement la tête et posa sur lui un regard hébété. Qu'est-ce qu'il avait fait...? Sa gorge se noua plus fort encore. Sa salive eut du mal à passer.

Silas, souffla-t-il si bas que l'autre ne l'avait peut-être même pas entendu.

Une seconde d'hésitation, deux peut-être, puis le Gryffondor finit par s'avancer à quatre pattes sur le matelas pour le rejoindre quelques centimètres plus loin. L'entendre sangloter était sûrement pire encore que de s'être senti trahi. Il se fichait bien de ce qu'on pouvait lui faire, à lui, ça passerait toujours... mais il se détestait d'être la cause de l'état de son meilleur ami. Il se glissa timidement dans son dos et passa ses bras autour de sa taille avant de caler sa tête contre son épaule, le nez enfoui dans le tissu de son pull. Il ferma les yeux. Son odeur était rassurante. Il sentait  comme d'habitude. Comme si rien n'était en train de s'effondrer.

T'es mon être humain préféré dans l'monde. Tu l'sais, hein ?

Oui, sûrement qu'il aurait dû les garder, ces distances tout juste reprises... mais ils n'avaient jamais fait autrement. Ils n'avaient jamais existé autrement. Depuis le premier jour, il y avait eu cette dimension physique, cette intimité naturelle... c'était idiot, surtout maintenant, mais Dashiell ne savait pas comment faire autrement pour garder à flot une amitié qu'il n'avait toujours connue qu'ainsi. Malgré tout, il desserra un peu son étreinte, juste assez pour lui signifier qu'il pouvait s'en défaire sans pour autant lui donner l'impression qu'il voulait qu'il le fasse.

Et j'veux pas te perdre, reprit-il plus doucement, d'une intonation qui laissait plus volontiers entendre « j'ai peur de te perdre ». Et... et j'tiens à toi plus qu'à n'importe qui d'autre, j'te jure p'tain, j'crois t'as même pas idée...

L'adolescent se redressa légèrement, juste assez pour poser son menton sur l'épaule de son camarade, son regard brillant partant maladroitement à la recherche du sien.

J'voulais pas t'faire de mal, Silas, j'te promets... J'suis tellement désolé...
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Message(#) Sujet: Re: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyMar 28 Nov - 1:16

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Les maigres signes de vie que Dashiell lui accordait encore ne percèrent pas la carapace qu’il avait déployée à l’instant où son visage s’était vidé de sa familiarité ; à l’instant où ses caresses avaient perdu toute tendresse. Quelque chose s’était cassé – par sa faute à lui, Silas, encore et toujours sa faute. C’était presque comique comme il s’échinait à tout détruire avec autant d’application pour arborer un air aussi surpris lorsque le résultat émietté lui filait entre les doigts. J’ai fait ça, moi ? s’étonnait-il benoîtement. La seule et unique chose qu’il s’était évertué à protéger était en train de se morceler dans un craquement sinistre qui le propulsait dans un néant qu’il n’avait aucune envie de goûter. L’envie de mourir n’avait jamais été aussi forte qu’au moment où il avait compris qu’il était en train de le perdre, que dire la vérité était finalement rarement une bonne idée quand on portait le nom de Silas Jørgensen. Chaque aveu plus pénible que le précédent paraissait apporter inévitablement son lot de souffrances, aggravant encore l’état de cette poitrine éventrée dont les entrailles se déversaient crûment sur le premier malheureux à porter le dernier coup. Errant dans ce vide spatial autrefois émaillé d’étoiles qui promettaient encore un peu d’espoir, il se laissa dériver sans plus chercher à lutter ; se redressant pour s’éloigner ; sanglotant sans plus se retenir. Si cette conversation avait été un combat, il aurait crié grâce à cet instant ; aurait préféré être abattu proprement plutôt que d’en supporter davantage. La douleur fulgurante qui le traversait de part en part à l’idée de voir Dashiell s’éloigner était la plus intolérable de toutes celles qui lui faisaient pourtant déjà mettre un genou à terre d’ordinaire ; mais celle-ci… Celle-ci pourrait bien avoir raison de lui.

Il n’avait jamais espéré, jamais demandé plus que son amitié ; il n’attendait rien, sinon que tout reste comme avant. Il aurait préféré jeter la nature de ses sentiments dans une potion répugnante plutôt que d’en subir les répercussions dont il était la première victime. Si on le lui avait demandé, il aurait choisi sans hésiter de boire un breuvage miraculeux pour lui permettre de les oublier, ces putains de papillons qui bourdonnaient dans son ventre pour dévorer les dernières lueurs scintillant encore faiblement vers son avenir. Il aurait tout donné pour garder Dashiell près de lui, s’il était disposé à lui pardonner cet écart du chemin tout tracé de leur amitié. Cette distance, cependant, qui grandissait comme un froid palpable et impitoyable, était en train de tuer ce qui les liait quelques instants plus tôt.

Ça galopait, ça creusait, ça criaillait dans tous les sens dans sa caboche abîmée. Il était assommé par son vacarme intérieur ; par cette culpabilité qui lui cisaillait le bide à lui en donner la nausée. Il avait tout gâché, encore.

Alors, quand Dashiell se mit à avancer à quatre pattes vers lui, il sursauta. Il s’était préparé à tout sauf à ce qu’il veuille s’approcher. Il s’attendait à l’observer rester statufié, à le voir s’éloigner davantage, à l’entendre claquer la porte du dortoir, mais il ne s’attendait ni à ce qu’il s’approche de lui ni à ce qu’il le touche. D’abord, il se raidit en le sentant se glisser derrière lui, muscles de métal parés à toute éventualité, puis il sentit ses bras se couler autour de ses hanches et son nez dans le creux de son épaule. Un long frisson partit de son cœur frémissant comme une aile ébouriffée par le vent pour atterrir dans la vallée tendre de sa nuque.

Qu’est-ce qui se passe ?

Presque paniqué, il n’esquissa pas le moindre mouvement, troublé et rendu confus par l’enchaînement des derniers événements, par l’oxymore des derniers instants ; visage d’étranger contre comportement d’allié de toujours.

— T’es mon être humain préféré dans l’monde. Tu l’sais, hein ? demanda-t-il soudain, achevant de déstabiliser la structure d’acier qui s’était érigée depuis que le choc avait noyé son regard familier.

Son souffle chaud contre sa peau désormais glacée apporta le baume de ces mots tant suppliés dans son intériorité. Un dernier sanglot l’agita, convulsa son estomac et un gémissement de bête blessée monta de sa gorge pour faire vibrer ses lèvres soudain molles. La pression qu’il exerçait sur lui s’allégea un peu – rien qu’un peu, de quoi lui faire comprendre qu’il battrait en retraite s’il le lui demandait. Au lieu de quoi, Silas agrippa ses mains convulsivement pour lui demander de rester, de le serrer, de ne rien desserrer, même. De rester là pour toujours, comme si rien n’avait bouleversé leur amitié, fait vaciller leurs liens pourtant si forts.

Reste, l’implorait-il de tout son corps.

— Et j’veux pas te perdre, ajouta-t-il un ton plus bas, conférant à cette affirmation l’aura d’un secret intime qui lui secoua l’échine. Et… et j’tiens à toi plus qu’à n’importe qui d’autre, j’te jure p’tain, j’crois t’as même pas idée…

Alors pourquoi t’as réagi comme ça ? avait-il envie de lui demander, mais les mots étaient déjà morts avant d’être prononcés, ravalés par la peur de tout gâcher – de réduire en poussière son ultime chance de ne pas le perdre. Tout ce qu’il voulait, c’était réconcilier les rives opposées qui s’étaient affrontées après le déchirement provoqué par le dévoilement de cette sexualité qui lui brûlait les joues et lui rongeait les organes. Il avait honte, il avait tellement honte, putain. De s’être laissé désarçonner par le premier coup porté, de s’être effondré dès l’instant où son regard avait mué ; de ne pas avoir suffisamment ruminé le choc que ça lui ferait, à lui, de voir cette expression dans les yeux dont il était fou. Évidemment que ça l’avait dégoûté, l’idée qu’il l’ait embrassé sans savoir, l’idée qu’il se soit glissé dans son lit, l’idée qu’ils se caressaient sans même y penser – emportés par une intimité qui n’avait d’autre nom que les leurs accolés.

— J’voulais pas t’faire de mal, Silas, j’te promets… J’suis tellement désolé…

Murmures portés par un menton redressé qui se logea dans sa chair, cherchant le bleu de ses yeux du chocolat des siens. Ce fut comme un éclair, un tonnerre qui lui gagna les oreilles un peu tardivement mais le secoua comme un animal paniqué poursuivi par la foudre. D’un mouvement presque brutal, il se retourna et le serra contre lui pour enfouir son nez dans son cou en sanglotant, ses doigts échouant dans ses cheveux et dans son dos pour trouver quelque chose à quoi se raccrocher alors qu’il se recroquevillait de plus en plus contre lui ; se faisant tout petit, lui qui était si grand. Dans un instant de basculement, Dashiell reperdit ses quatre dernières lettres qui lui avaient tailladé les lèvres à l’en rendre muet, lui qui était si bavard. C’était Dash, c’était le même qu’avant ; pas changé, toujours là, pressé contre lui. C’était tout ce qu’il voulait – tout ce qu’il demandait.

Il dut attendre que la tempête passe pour retrouver le chemin du verbe, racler suffisamment sa gorge et dégourdir ces doigts qui s’étaient raidis en crochets désespérés autour de ses cheveux et de son pull. Sans plus vraiment trop savoir comment, il finit presque allongé, affalé contre Dash – abandonné, sans défense et sans force. Ses yeux étaient si gonflés et sa bouche si pâteuse qu’il dut s’y reprendre à plusieurs fois avant de parvenir à articuler quoi que ce soit.

J’veux jamais te perdre…, croassa-t-il faiblement, mais avec la détermination enfiévrée de la vérité nue. J’veux… J’veux que tu sois toujours avec moi, insista-t-il, un peu puérilement. J’t’aime tellement

L’adverbe roula comme un orage menaçant quiconque de lui retirer ça, prêt à s’abattre sur le premier qui oserait lui dire qu’il ne l’aimait pas assez.

T’es ma personne préférée au monde, affirma-t-il en écho à sa question. Ça change rien, hein ? l’interrogea-t-il à son tour, cherchant désespérément son regard. T’as toujours été ma personne préférée, et j’veux pas que ça change, s’empressa-t-il d’ajouter, vœu pieux d’enfant qui ne veut pas grandir. J’veux pas que… J’veux pas que ça change quoi que ce soit entre nous… S’te plaît…

La supplication lui avait échappé, mais la culpabilité l’étouffait ; la terreur de le perdre menaçait de l’assommer.

J’ai jamais voulu te mentir, poursuivit-il d’une voix plus rauque, plus effritée aussi. Ça me butait, de rien dire. L’impression d’être horrible. Que tu méritais mieux. Mais tu… Tu mérites mieux, en fait. Moi, je… J’voulais juste pas te perdre, j’avais peur de tout gâcher comme d’hab… Ça me troue le bide de penser une seconde que t’es p’u mon meilleur pote… J’ai jamais… jamais profité de toi, j’te jure. J’donnerais n’importe quoi pour pas être… comme ça, aussi con, dit-il avec dégoût. Tu me crois, hein ?

Prunelles tremblantes levées avec la trouille de lire le désaveu, le doute.

Si on m’demandait maintenant d’imaginer mon monde idéal, tu serais toujours le premier à tenir le rôle principal. Sans toi, ça vaut pas la peine.

Verbe qui revient – plus précis, plus fort, puis puissant ; plus juste, aussi.
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Message(#) Sujet: Re: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyMer 3 Jan - 12:07

Home is wherever
I'm with you

tendresses et confidences
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Il n'avait fallu que quelques mots pour que tout menace de s'effondrer. Leur amitié pourtant si solide s'était mise à vaciller. Qu'aurait-elle pu faire d'autre, de toute façon, sous les coups qu'on lui avait portés ? Il n'avait rien vu venir, trop à l'aise dans des habitudes qui n'avaient jamais changé pour supposer rien qu'un instant qu'elles pouvaient cacher autre chose que ce qu'ils avaient toujours partagé. Il aurait sûrement fallu fuir. Reprendre ses distances. Poser sur eux les bases d'une amitié lambda, celles-là mêmes qu'ils avaient toujours esquivées. Putain, Aisling avait raison finalement, il y avait bien eu quelque chose de bizarre. Et ça le resterait, bizarre. Enfin... il l'avait cru. Jusqu'à ce que Silas se mette à renifler, qu'il ait sous le nez la peine de cet ami de toujours. Ouais, peut-être que ça serait bizarre, peut-être qu'il verrait un peu sous un autre jour tout ce qui émaillait leur amitié mais... mais bordel, qu'est-ce qu'il s'en foutait, en réalité ? Il préférait ça à le laisser sangloter dans son coin, à faire comme si le savoir mal ne l'atteignait pas sous prétexte qu'il s'était un peu trop emballé sur son compte. C'était pas grave. Ils s'en remettraient. N'est-ce pas...? Alors sans réfléchir davantage, parce que ça ne lui réussissait jamais vraiment, Dash marcha sur la distance qu'il aurait dû remettre et reprit des habitudes dont il aurait dû les défaire. Ses bras s'enroulèrent autour de sa taille. Le Serdaigle se crispa. Est-ce qu'il devait battre en retraite ? Le lâcher ? Le laisser ? Probablement. Pourtant, il n'en fit rien. Il se contenta de desserrer son étreinte pour lui faire comprendre qu'il était libre de partir. Il ne le retiendrait pas. Mais lui, il ne le ferait pas. Sa voix se fit plus douce qu'elle ne l'était d'ordinaire, plus désolée également. Silas lui attrapa les mains dans un geste presque brusque, alors il le serra plus fort. Je te lâche pas, qu'il aurait voulu lui dire. Je te lâcherai jamais. Tant pis pour les vagues qu'il faudrait affronter, tant pis pour les tempêtes, tant pis si c'était effrayant, il tiendrait bon. Parce qu'il lui avait promis dans le train, et sûrement qu'il lui avait promis à d'autres moments encore même s'il avait dû les oublier depuis. Et puis d'un coup, sans prévenir, il se retourna pour se jeter presque à son cou en sanglotant. Son estomac se noua violemment. Comment ils avaient pu en arriver là...? Comment il avait pu le mettre dans un tel état ? Ses doigts agrippés à son pull, à ses cheveux, ses larmes coulant sous son col, il resta là, blotti contre lui. Le Gryffondor se sentait idiot. Il lui caressait maladroitement le dos, lui chuchotait des « tout va bien » qu'il espérait rassurants sans y croire vraiment... Il n'avait jamais su gérer ces moments-là. Les larmes des gens, pire encore celles de ses proches, l'avaient toujours mis si mal à l'aise qu'il devenait plus stupide encore que d'ordinaire. Pourtant, il ne flanchait pas, gardant sans broncher le rôle qu'on lui avait confié.

J’veux jamais te perdre…
Tu m'perdras pas, lui assura-t-il aussitôt.
J’veux… J’veux que tu sois toujours avec moi.
Alors j'serai toujours avec toi.
J’t’aime tellement

Le silence retomba aussi violemment qu'il avait été rompu. Dash resserra son emprise sur le corps de Silas. L'hésitation était palpable, peut-être même justifiée. C'était une mauvaise idée. Surtout ce soir. Surtout après cette discussion. C'était trop connoté, probablement... mais c'était tellement vrai en même temps que les mots finirent par franchir la barrière de ses lèvres, presque malgré lui :

P'tain, j't'aime aussi, crétin.

Pas comme il l'aurait voulu, mais il ne l'en aimait pas moins pour autant. Son visage s'enfouit dans la masse trop claire de ses cheveux, son cœur loupa un battement.

T’es ma personne préférée au monde. Ça change rien, hein ?

Son ami bougea enfin, relevant la tête pour sonder son regard. Du pouce, il vint essuyer doucement la trace d'une larme qui avait coulé sur sa joue. C'était pas humain de faire autant de peine que ça. Il aurait fait n'importe quoi pour le protéger contre le monde entier, pour lui éviter de finir dans un tel état une nouvelle fois... et voilà qu'il en était finalement la cause. Il méritait tellement mieux qu'un abruti comme lui...

Nan, ça change rien.
T’as toujours été ma personne préférée, et j’veux pas que ça change.
Ça changera pas, Silas.
J’veux pas que… J’veux pas que ça change quoi que ce soit entre nous… S’te plaît…
J'te jure qu'ça changera rien, répéta-t-il avec une douceur patiente.

Il voulait bien continuer comme ça toute la nuit si ça pouvait le rassurer. C'était son meilleur ami, il pouvait se passer n'importe quoi, il resterait son meilleur ami. Ils avaient traversé pire que ça, de toute façon, n'est-ce pas ? Au moins, cette fois, il était là.

J’ai jamais voulu te mentir.
Je sais.
Ça me butait, de rien dire. L’impression d’être horrible. Que tu méritais mieux. Mais tu… Tu mérites mieux, en fait. Moi, je… J’voulais juste pas te perdre, j’avais peur de tout gâcher comme d’hab… Ça me troue le bide de penser une seconde que t’es p’u mon meilleur pote… J’ai jamais… jamais profité de toi, j’te jure. J’donnerais n’importe quoi pour pas être… comme ça, aussi con là.
Eh... Arrête...
Tu me crois, hein ?
Bien sûr qu'j'te crois. Mais t'as rien fait d'mal. Et t'es pas con. Et j'serai toujours ton meilleur pote, ok ? Genre vraiment toujours.

D'accord, peut-être qu'il avait mis quelques secondes de trop à encaisser le choc de son aveu et qu'il avait fallu qu'il s'éloigne pour qu'il se reprenne... mais c'était quoi... deux minutes ? Cinq peut-être...? Est-ce que ça suffisait à remettre en question quatre ans d'amitié ? Dash repoussa tendrement une mèche qui tombait devant les yeux humides du Serdaigle et posa sur lui un regard plus coupable qu'il ne l'aurait voulu. Il s'en voulait de lui avoir fait tant de mal. Même s'il n'avait rien fait en soi, il savait que c'en était pas moins sa faute.

Si on m’demandait maintenant d’imaginer mon monde idéal, tu serais toujours le premier à tenir le rôle principal. Sans toi, ça vaut pas la peine.

C'était une responsabilité énorme qu'il faisait peser sur ses épaules. Un rôle trop grand pour l'adolescent qu'il était, sûrement. Mais il ne cilla pas, ne broncha pas, ne chercha même pas à s'en défaire ou à l’amoindrir. À la place, il se contenta de refermer ses bras autour de son camarade et hocha simplement la tête.

Sauf qu'tant qu'tu m'diras pas « Dash, dégage d'ma vie », y'aura pas d'« sans moi ». T'as signé pour l'restant d'nos jours, c'trop tard.

Son sourire se risqua à se faire faussement machiavélique avant qu'il ne plaque un baiser sur son front. C'était probablement la pire soirée qu'il lui ait été donner de vivre cette année. Si on lui avait laissé le choix, il aurait préféré refaire face aux hippogriffes plutôt que de supporter les larmes de Silas. Le silence se posa plus doucement sur leur duo, leur offrant la possibilité de reprendre tranquillement leurs esprits. Ça faisait beaucoup pour quelques poignées de minutes.

Ça va un peu mieux...?
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Message(#) Sujet: Re: Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas Home is wherever I'm with you – Dashiell & Silas EmptyDim 7 Jan - 12:54

( Man, oh man,
you’re my best friend
I scream it to the nothingness
There ain’t nothing
that I need )
Tempête d’émotions qui ébranlait toutes les fondations d’une amitié qu’il croyait pourtant indestructible jusqu’ici, Silas se raccrocha désespérément à toutes les miettes qu’il pouvait cueillir – que Dash lui céda un peu plus à chaque sanglot, que Dash lui abandonna complètement à mesure que ses mots déraillaient, plongeaient dans l’abîme d’un désespoir qui le secouait tout entier sans pitié. Après avoir cru le perdre, le sentir tout contre lui, s’y agripper comme un forcené terrorisé par la noyade qui le guettait et entendre ses « Tout va bien » maladroits, c’était comme un baume frais appliqué sur une brûlure atroce. C’était douloureux, ça raclait les chairs meurtries, mais c’était apaisant en définitive. Il était là, il ne partait pas, il était revenu à lui malgré les cahots chaotiques de cette soirée prévue de tendresse et de confidences ; tout avait dérapé, tout leur avait échappé en larmes salées.

Assoiffé asséché, Silas s’abreuva de tous les mots doux que Dash lui offrit sans réfléchir. « Tu m’perdras pas. » « Alors j’serai toujours avec toi. » Il avait besoin de les entendre, besoin de les imprimer dans son cerveau malade, besoin de se raccrocher à cette amitié éraflée qu’il ne voulait abandonner pour rien au monde. Le silence assourdissant qui suivit sa énième déclaration d’amour, celle qui avait abandonné tout faux-semblant, tout fard platonique, il s’y attendait ; il n’attendait pas de retour. Et pourtant…

— P’tain, j’t’aime aussi, crétin.

Les prunelles du Serdaigle tremblèrent d’émotion, sentant son visage s’écraser dans ses cheveux ; tout aussi paumé qu’il l’était, lui. C’était sa personne préférée au monde, et ce qu’il ressentait ne devait pas changer cet état de fait ; ensemble, ils étaient indestructibles, pas vrai ? Pas vrai, Dash ? Et ça ne changerait, jura le Gryffondor avec aplomb et patience, sans s’éloigner, sans rechigner, sans battre en retraite malgré sa hantise des pleurs. Il ne laissa pas plus Silas s’autoflageller que s’enfoncer dans sa culpabilité, qu’il récupéra dans ses grands yeux bruns scintillant de douceur.

— Bien sûr qu’j’te crois. Mais t’as rien fait d’mal. Et t’es pas con. Et j’serai toujours ton meilleur pote, ok ? Genre vraiment toujours, assena Dash sans trembler, sans buter sur les lettres qui s’égrenaient avec l’évidence d’un lien trop fort pour être défait.

Il repoussa une mèche de cheveux peroxydée, lentement, précautionneusement, arrachant des frémissements presque fiévreux à ce meilleur ami blotti contre lui qui tenait davantage de la carcasse échouée que du rescapé agrippé à son sauveur. Mais « toujours » s’imprima dans sa peau et dans son esprit tourbillonnant, « toujours » résonna dans ses tympans vibrants et s’y enfonça pour ne plus en sortir.

OK.

Murmure soulagé, souffle exhalé comme la première inspiration après une longue apnée. Sans pouvoir s’en empêcher, il lui confia toute l’importance qu’il revêtait pour lui, toute la place qu’il prenait dans sa vie – qu’il ne pouvait pas s’imaginer sans lui à ses côtés. C’était injuste et terrible de lui infliger une telle charge, mais c’était la triste et pathétique vérité ; Silas ne tenait qu’à un fil, et ce fil portait le nom de celui qui le berçait de paroles rassurantes en dépit de ses sanglots mal contenus.

D’abord sans répliquer, Dash acquiesça en raffermissant sa prise autour de ce corps tremblant et offert.

— Sauf qu’tant qu’tu m’diras pas « Dash, dégage d’ma vie », y’aura pas d’« sans moi ». T’as signé pour l’restant d’nos jours, c’trop tard, affirma-t-il avec conviction, esquissant un sourire maladroit qui se voulait taquin – faible tentative de revenir à une familiarité désespérément manquée à cet instant.

Relevant timidement une truffe mouillée, Silas ancra son regard dans le sien ; celui qui était si incisif et perçant habituellement paraissait à ce moment brouillon et perdu. Un simple « Merci » surgit de ses lèvres, tandis qu’il enfouissait son visage dans son torse pour se calmer ; sentir sa présence, son odeur qui ne s’en allaient pas. Ils restèrent ainsi un moment, plus apaisés, bercés par leurs respirations lentes et le froissement de caresses apaisantes.

— Ça va un peu mieux… ? demanda son ami avec hésitation, sans doute de peur de remuer trop tôt des sentiments éparpillés en mille morceaux épineux sur un cœur déjà blessé.

Un reniflement ridicule secoua Silas, qui hocha lentement la tête contre sa poitrine.

Tant que tu restes, ça ira, chuchota-t-il, les yeux gonflés d’une tristesse difficile à avaler, mais qu’il était prêt à affronter tant qu’il demeurait à ses côtés.

Et Dash resta.
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