Pour un premier dimanche d'automne, il semblait à Jun Woo que le temps était tout particulièrement froid. Le vent soufflait fort, alors même qu'aucune feuille n'avait commencé à tomber des arbres. Le Serdaigle, comme à son habitude, avait filé à la bibliothèque aussitôt que son repas avait été ingéré pour pouvoir avancer dans ses devoirs le plus possible. La troisième année était celle des choix d'option et Jun Woo avait déjà une bonne quantité de travail. Bien que plongé dans son manuel d'arithmancie, il ne cessait de guetter l'heure, ayant rendez-vous avec Max aux alentours de 15 heures. Vers 14h45, il se décida à lever la tête de son parchemin et rangea ses affaires avant de prendre la direction du sixième étage.

Il avait découvert l'existence de la Salle sur Demande par hasard, en début d'année, en entendant des élèves plus âgés en parler sans grande discrétion. Depuis, il s'y était déjà rendu une ou deux fois, avec pour objectif de lire ou de dessiner au calme. Mais, cette fois-ci, il ne comptait pas y aller dans le but de s'isoler. Il avait hâte de retrouver Maximilianna, avec qui il n'avait réellement échangé que lors du bal de fin d'année de l'an passé, alors qu'il l'avait invitée à être sa cavalière le temps de la soirée. Jusqu'à présent, il n'avait jamais vraiment réfléchi à ce qu'il ressentait pour sa camarade. Mais, en tout cas, il avait eut envie de poursuivre cette conversation et de passer du temps avec elle. Durant l'été, il avait pris plusieurs centimètres, bien plus qu'il ne l'aurait espéré. Il n'était désormais plus le petit de la classe, pour son plus grand plaisir et ce qu'il le mettait plus en confiance. Néanmoins, il restait perturbé par la réponse de la Poufsouffle, elle avait parlé d'un quiproquo mais Jun Woo n'avait aucune idée de ce dont il en retournait.

Lorsqu'il arriva devant la Salle sur Demande, ou du moins ce qui ressemblait encore à un mur des plus banals, il se concentra sur la "demande" qu'il comptait formuler.

Je veux pouvoir savourer un bon thé à la coréenne.

Presque aussitôt, le mur se mouva en une porte. Hâtif, il se dépêcha de pénétrer à l'intérieur. La salle ressemblait exactement à ce qu'il avait imaginé. Sur sa droite, une cuisine contenait tout le nécessaire dont il aurait besoin : des tasses, bols, de quoi faire chauffer de l'eau et, bien entendu, du thé. Plus loin, des coussins séparé par une table. La salle était simple mais avec une décoration d'intérieur à la coréenne et il ne demandait rien de plus. Il s'installa sur un coussin et sortit son carnet de dessin pour s'occuper en attendant que sa camarade n'arrive.

@Maximilianna S. Stein

HRP:

J’était bien frigorifié lorsque je rentrai cet après-midi-là après une promenade vers l’enclos des hippogriphe avec ma cousine Rozé. Malgré mon pull crème d’une longueur asymétrique qui couvrait presque toute ma jupe d’écolière, et mes bottes hautes Sherman de cuir noir qui montait jusqu’aux genoux, rien n’y faisait j’étais tout bonnement gelé. J’avais tenu tête au temps frisquet, mais alors que je rentrais, j’en étais rendu à frissonné d’à peu près partout. Certes, j’aurais pu tout bonnement crée une bulle météo autour de moi pour me garder au chaud, mais j’étais un peu trop orgueilleuse pour même insinuer que j’avais fait de mauvais choix vestimentaires ce matin-là. Rozé voulait voir les créatures mi-lion et mi-aigle, et j’avais capitulé sous son entrain doux et ces yeux brillants. Les avant-bras posés sur la barrière, la tête couchée sur le côté, et cet air de constante jubilation m’avait finalement atteint moi aussi et j’en était à reprendre aussi cet air alors que nous échangions sur différent projet pour cette année. Le temps avait filé et maintenant que nous approchions de l’heure de mon rendez-vous avec Jun Woo, nous nous étions quittés alors qu’elle passait la barrière pour aller prendre soins de ces créatures. Je lui avait demandé qu’une chose qu’elle rentre assez tôt pour le dîner après avoir pris soin de prendre un bon bain. Je n’était pas fan de l’odeur qui sillonnait les gens qui s’en occupait et la compagnie de ma cousine était trop précieuse pour moi pour être ainsi négligé. Elle avait hélé, la main dans les airs et ces cheveux en queue de cheval qui balançait de gauche à droite, vêtue d’un manteau court bleu marin en rejoignant la porte qu’elle n’y manquerait pas. Et quel bonheur se fut de rentrer, vous m’imaginez pas!

J’avais encore les mains complètement gelées, mais au moins j’avais cessé d’avoir l’impression que mes os c’était changé en glace quand j’arrivai au sixième étage. Jun avait promis une tasse de thé, et j’en avait grand besoin. De gauche, puis droite, j’arpentais l’allée à me questionner ou était cette porte qui n’apparaissait qu’à ceux qui avait un réel désir et qui cherchait quelque chose. C’était exactement ce qu’il en était en plus. Je voulait une tasse de thé et je cherchais Jun Woo. Après le troisième passage, le regard de quelque élève qui se questionnait probablement sur mes allées et venues et peut-être agacée, n’en aurait pas été étonnant, par le claquement de mes chaussures; l’encadrement de la porte en elle-même m’apparut. Y’était pas trop tôt, me dis-je alors que je pressai mes mains l’une contre l’autre, avec cette fois l’impression que le sang faisait vibrer mes doigts alors qu’il dégelait tranquillement. Je pris la poignée et tournai, avant d’arriver dans une pièce complètement sorti d’un autre univers.

Bonjour ?  Dis-je calmement, alors que je me retournai pour refermer la porte derrière moi, dans un coulissement silencieux. On aurait dit une cuisine. J’arrivais dans une cuisine ? J’étais un peu perplexe. J’avais pour autant dire jamais touché à une cuisinière magique, ni un quelconque outil de cuisson de toute ma vie, ça me semblait quand même assez extravagant de me lancer à faire des petits gâteaux avec le 3e. Notre cuisinière, Yvonne, m’avait toujours dit que ce n’était pas bien différent de faire des potions, juste que les ingrédients étaient différents. Mais, je n’eut pas besoin de me questionner bien longtemps, notant qu’il était assis là, sur un coussin visiblement en train d’utiliser sa plume sur un pli de feuille relié.

Désolé, j’ignore pourquoi il faut faire tant d’allée venue pour faire apparaître cette porte. Ça m’a pris un moment.

J’attendais d’être invité à prendre place. N’étais-ce pas ce que la majorité des personnes faisaient lorsqu’il était invité chez quelqu’un ? Pour autant je notai qu’il n’y avait aucune chaise et que cette table était presqu’au sol. Comment étais-je sensé m’y prendre ? Je l’ignorai; mais j’allais pour franchir le cadre de l’entrée et monté sur le tapis que je pris un temps d’arrêt pour regarder autour s’il n’y aurait pas un endroit pour me départir de mon pull. Ni oui, ni non, mon regard finit par prend tout simplement la décision de le retirer, avant de le plier soigneusement sur mon avant-bras.

Comment vas-tu ?

Plongé dans son dessin, d'une acromentule dont il avait une vu une image dans un livre de la bibliothèque, Jun Woo n'entendit pas la porte s'ouvrir, ni se refermer, lorsque Maximilianna entra dans la pièce. Il n'entendit pas non plus son « Bonjour ? » mais sursauta tandis qu'elle s'excusait sur sa difficulté à trouver la salle. Il releva aussitôt la tête.

« Oh excuse moi, tu m'as faire peur. »

Il se releva du coussin sur lequel il s'était assis et fourra son parchemin dans son sac, avant de s'avancer vers elle pour la débarrasser de sa veste.

« J'ai entendu des élèves de sixième ou septième année en parler. Il semblerait qu'il faille passer trois fois devant la porte avant qu'elle ne s'ouvre. Tu permets ? »

Il désigna un porte-manteaux, caché entre la cuisine et la suite de la pièce qui contenait la table et les coussins, lui proposant de lui accrocher sa veste.

« Je vais bien, merci. Et toi ? Tu as l'air d'avoir froid. »

Il esquissa un sourire à la vue de ses joues, légèrement rosies. Réalisant soudainement que sa camarade n'avait, surement, jamais mis les pieds dans un appartement coréen, il se hâta de lui expliquer :

« J'ai demandé à la Salle sur Demande un salon coréen. En Corée, on enlève ses chaussures quand on rentre chez soi, alors tu peux le faire si tu veux. Sauf si ça te met mal à l'aise, bien sur. »

Il lui désigna ses propres chaussures, juste à côté de la porte, et poursuivit son explication.

« On peut s'installer sur les coussins si tu veux, j'espère que tu les trouveras confortables. »

Il n'avait pas envisagé une seule seconde que Maximilianna puisse être perturbée à l'idée de s'asseoir sur un coussin, donc presque à même le sol, en chaussettes avec lui. Après tout, c'était la manière de faire habituelle en Corée. Il se remémora un instant ses premières semaines en Angleterre, notamment à Poudlard, après avoir découvert que les élèves entraient dans leurs dortoirs avec leurs chaussures. La situation lui avait inspiré du dégout et il avait mis un moment avant de s'y habituer. Comment donc faisaient les Britanniques pour rentrer dans l'endroit où ils dormaient avec les mêmes chaussures qu'ils mettaient dehors ? Même s'il s'y était habitué, il trouvait toujours cette coutume très peu hygiénique. En tout cas, il espérait que la quatrième année allait accepter son invitation et qu'ils pourraient discuter un peu avant qu'il prépare le thé.

@Maximilianna S. Stein

Dos à la salle, je coulissai la porte pour la refermer avec délicatesse. Chez moi, fermer la porte d’un coup sec et sonore était signe d’irrespect ou de confrontation, chose qu’il n’était nullement le cas avec Jun. Lui faire peur ? Mais qu’ai-je bien d’effrayant ? Si ce n’est peut-être de l’avoir surpris; auquel cas, il s’agit simplement d’un terme mal traduit; et puis on ne s’approche pas de quelque chose qui fait peur, non? Du moins, sans être un peu idiot, et c’est un trait que je n’accorde pas à conjuguer avec les Seo.

Oui, bien sûr. – Finis-je alors par lui tendre mon pull asymétrique, après l’avoir plié soigneusement. – Simplement ne pas le suspendre par le col, s’il te plait. – Sinon, il finirait tout simplement déformée, et j’appréciais quand mes vêtements magnifiques, en avait toujours l’air. – Je pourrai nier, mais ça serait bien inutile. Rozé a voulu qu’on aille voir les Hippogriffe. Elle ne participe pas à la course, mais elle aime beaucoup passer du temps là-bas. Alors, je l’y ait accompagné jusqu’à la palissade de cerclage de l'enclos. – Ma cousine germaine avait des goûts particuliers, mais était si adorable qu’elle aurait pu revenir couverte de fiente d’oiseaux que je l’aimerais toujours encore – après un bain, assurément. Sa fascination pour les créatures magiques avaient été un des moteurs qui avait fait en sorte que je décide de prendre l’option, mais rendu en classe, j’avoue ne plus avoir été aussi certaine de mon choix.  – Ça s’est beaucoup refroidie depuis les derniers jours. - Je me tue, voyant qu’il semblait avoir quelque chose à me dire, et souris pour l’encourager. Après tout, je n’allais pas rester dans l’entrée pour toute la vie, non ? D’ailleurs, ça ne ressemblait à aucun vestibule de ma connaissance. Il faut dire que mes voyages m’avait amenée un peu partout en Europe mais n’avait pas été vraiment bien au-delà.

Enlevez mes chaussures. Ça se voyait que je me questionnais sur le comment, du pourquoi, pas parce que j’avais envie de le froisser, chose qu’il aurait été largement inconvenable de ma part, mais surtout parce que mes bottes très hautes allaient être compliquer à retirer debout et qu’il n’était pas question de je m’étale sur le carrelage au sol. Machinalement, je tendit une main vers Jun.

Tu permets?

L’idée était de poser ma main sur l’avant-bras du jeune homme pour m’aider à me stabiliser pendant que je tirais soigneusement la fermeture éclair d’une botte et de l’autre pour les retire. Cela étant, ce n’était pas tant une question, qu’un avis. J’en viens même à relever le pied par derrière terminant la course juste au-dessus de mon talon. Changeai de main, puis recommencer le manège avant de poser la seconde botte à côté de celle de Jun. Dans l’idéal, un feutre était mis dans mes bottes pour ne pas plongée par en avant, je dût me rabattre à les poser au sol directement pour éviter d’en briser le matériel.

Je crois que je ne me suis jamais assise au sol ailleurs que dans ma chambre au manoir. C’est plutôt inusité, je t’avouerai. Ça ressemble à cela chez toi ?

J’eut un rire, un peu embarrassé avant de néanmoins accepter la différence culturelle sans trop rechignée. J’aimais apprendre des autres origines, étant moi-même quelques peu écartelé par les pratiques maternelles et celle paternelle qui n’avaient ou presqu’aucune similitude. Ou mon père prêchait par orgueil et retenue, ma mère était plutôt celle qui osait largement contredire tout cela. La vie était largement différente de mon quotidien en Ouganda, et nous avions convenue qu’à ma majorité, j’aurais le droit de visiter sa tribu. Honnêtement, avec ces jupes d’écolières plutôt courte et ses sockets blancs sur sa peau ébène, cela me laissait très peu de position convenable pour m’asseoir. J’allais devoir tenter une position assise sur le côté et bien m’assurer que les plis de ma jupe descendait exactement à l’endroit désiré et non par simple gravité, pour une fois.

Si un salon coréen typique ressemble à celui ici, j’imagine que c’est plutôt courant pour vous. Vous devez trouver notre mobilier fort encombrant.

Je songeai principalement aux longues tables à manger de la Grande Salle qui couvrait des mètres et des mètres, avec leur banc tout aussi long. N’aurait été qu’une table basse et des cousins, que l’ambiance aurait été particulièrement différente, non ? Néanmoins j’avais commencé à m’approcher de la table basse, avant de noter le croquis de loin, alors que je n’étais même pas assisse. Je me plaçais juste devant, avant de réaliser que c’était probablement la place qu’il avait choisi d’occupé avant que j’arrive. - Je savais pas que tu dessinais. Il lui manque encore quelques pattes. -  Je ne les aimait pas vraiment, mais vu que j’étais plutôt scolaire et avec une bonne mémoire, je me souvenais du nombre de patte que la bête était censée avoir. Je me décalai et m’assit sur le prochain cousin à table, soit celui de droite, avant de tenter de m’asseoir dans un geste aussi gracieux que possible ; les jambes basculez sur le côté, tout en les croisant, tout en reprenant une position aussi droite de possible. Logiquement, j’avais l’air un peu inconfortable, et mon genou heurtait à demi contre la table basse. Je replaçai les plis de la jupe, avant de continuer à regarder sans vergogne l’esquisse toujours en cours. Je replaçait une mèche de cheveux derrière mon oreille. Si mes doigts me picotaient encore, je n’en fût pas moins surprise de leur froideur lorsqu’ils effleurèrent mon oreille.

J’ai l’impression de m’y prendre très mal. – Finit-elle en riant doucement.

Jun Woo récupéra le pull que lui tendit Maximilianna, avec pour consigne de ne pas le suspendre par le coll.

« Oui, bien sûr. »

Il s'appliqua à ne pas déplier le pull et le déposa délicatement sur une branche du porte-manteau. Il fit de son mieux, n'étant pas quelqu'un ayant l'habitude de prendre autant soin de ses habits. Il faisait évidemment attention à ne pas les déchirer et à être présentable, mais il se moquait un peu de leur entretien à long terme. Après tout, il pouvait en avoir quand il voulait.

Sa camarade lui expliqua ensuite qu'elle était allée voir les hippogriffes. Jun Woo adorait ses créatures et il aimait aller les voir de temps en temps, bien qu'il eut fait le choix de ne pas participer à la course. Il avait déjà suffisamment à faire avec l'équipe de Quidditch et les cours, ayant choisi un grand nombre d'option à la rentrée.

« Je la comprends, ce sont des créatures magnifiques. »

Maximilianna lança une remarque sur la météo, si bien que Jun Woo se demanda s'il était une personne ennuyeuse à ce point pour que la jeune fille se sente obligée de partir sur une discussion aussi banale. Heureusement, elle l'encouragea à parler et le Coréen lui expliqua le fonctionnement d'un salon à la coréenne. Puis, elle prit appui sur son bras et entreprit d'enlever ses longues bottes, une par une. Avec patience, Jun Woo attendit. Maximilianna lui avoua qu'elle ne s'était jamais assise ainsi sur le sol en dehors de son manoir. Il était amusant de l'imaginer ainsi. Mais le Serdaigle souligna l'intérêt de sa camarade pour son pays et répondit :

« Je dirais que cela ressemble à cela dans la majeure partie des salons coréens. Chez moi c'était différent. Plus grand et il y a beaucoup de pièces avec certaines où ont gardent les chaussures et d'autres où on les enlève en fonction des invités. »

Il marqua une pause, en songeant à combien leur demeure à Seoul lui manquait. Depuis, bien qu'il soit rentré voir de la famille en Corée cet été, sa nouvelle maison était celle de Liverpool.

« Maintenant que notre maison est en Angleterre, notre salon ressemble à n'importe quel autre salon d'un sorcier anglais. J'ai fini par m'habituer. »

Maximilianna s'approcha ensuite de la table et commenta le dessin qu'il avait précédemment commencé, Jun Woo la suivant.

« Oui, et je dois peaufiner quelques détails. »

La Poufsouffle tenta ensuite de s'asseoir à la table. Tenta, oui, puisqu'il faut dire qu'elle avait du mal. Jun Woo était partagé entre l'envie de rire et la gêne. La situation lui paraissait amusante, mais il n'avait aucune envie de vexer son invitée. Aussi, il se retient de rire et s'assit en tailleur. Craignant un blanc dans la conversation, il lui dit :

« Alors, comment se sont passées tes premières semaines ? »

@Maximilianna S. Stein

J’avais pris tout mon temps pour m’assurer de ne pas endommager mes bottes, en ne tordant pas ma cheville d’une mauvaise manière ou même en tentant de les faire tenir le plus droite possible pour n’en abîmer le cuir. Même en étant riche, je n’avais jamais considéré, du moins, les vêtements comme quelques choses de jetable. Surtout que l’intégralité de toute ma collection était des pièces uniques de designer; ça aurait été un outrage que de saccager leur si incroyable talent. Si les salons coréens demandaient que tout le monde enlève leur chaussure en entrant, il faudrait que je m’assure d’avoir une pédicure fraiche constamment si j’étais menée à y aller prochainement.

Pourquoi vous les retirer si ce n’est que dans certaines pièces ?

J’affichai ouvertement ma curiosité, vu que je n’y connaissais que très peu, mais aussi parce que je trouvais cela plutôt incongrus. Je voyais déjà quelqu’un qui devrait déplacer mes bottes d’une pièce à une autre, voire peut-être les souiller de leurs affreux doigts gras. Dans ma tête et cela ne faisait que très peu de sens à mon œil. Un des mystères d’Asie peut-être ? Mais pour moi qui avait un amour profond pour mes chaussures, les savoir déplacer et apporter loin de moi était quand même difficile à vivre, tout comme je percevais qu’elle ne serait pas manipulée avec autant de diligence que ce qu’elle aurait pu. Je les aimais comme les bijoux si précieux que ma famille confectionnait. En frictionnant mes mains l’une avec l’autre, je provoquai quelques tintements causés par quelques joncs et bagues alors que je faisais le tour de la table basse.  Je revenais de l’extérieur, quoi de plus naturel.

Comme ces dommages…

Dommage qu’il ait quitté le Japon ou que sa demeure serait identique à toutes les autres. Après, toutes maisons n’était guère similaire, tant au niveau de l’architecture que de l’histoire. Néanmoins vu que nos deux familles s’étaient établies tout de même assez récemment par rapport au autre famille de sang pur de la Grande-Bretagne, il faudrait convenir que le charme des anciennes maisons récupéré avec le temps se ressemblaient toutes. Notre domicile à Canterbury, bien que petit par rapport au domaine des Stein en Allemagne ne me donnait pas vraiment l’impression d’avoir été construit pour nous. Les maisons au style moyenâgeuse et cette rivière qui la parcourrait dénotait une expression civile plutôt bucolique. Néanmoins, je ne pouvais pas dire avoir pris la peine d’une visite chez les Seo depuis leur arrivée, ni même été invité à quoi que ce soit dans leur demeure. À moins que père les ait tous simplement écartés pour des raisons tristement politiques.

Vous habitez ou déjà, maintenant ?

Je contournai la table, attiré par le dessin avant d’y ajouter un commentaire avec une envie presque brûlant de faire quelques traits pour y ajouter ce qu’il y manquait à mon œil. C’était néanmoins trop bas pour que je n’ai pas besoin à prime abord besoin de m’incliner voir m’asseoir, alors c’est ce que je me mit en quête de faire. Je n’avais jamais tant trouvé compliqué de m’asseoir de toute mon existence. Il ne répondit pas, et étrangement ça ne m’arrangea vraiment pas du tout.  J’eus l’impression de mourir par en dedans en notant la facilité avec laquelle lui arrivait à s’asseoir tout comme le fait qu’il aurait été indécent ainsi vêtue de prendre la même pose.

Plutôt bien. Mais j’avoue être un peu déçu d’être rentrée d’Allemagne. Je suis en train de constituer l’équipe de meneuse de claque des Pouffsoufle, suivant une promesse que j’ai fait à Teodora de l’encourager pour les Olympiades. Je suis allé assister à une drôle de soirée qu’elle et ses amis ont organisés dernièrement.  Pour ne nommer que quelques points, et toi ?

J’étais toujours aussi inconfortable, tous comme j’étais passé si vite sur le sujet de la soirée. Moi ? Quelques choses à me reprocher ? Par Merlin et Atradius, jamais! Mais les apparences pour les autres pouvaient être trompeuses.  Je n’avais guère été surpris de ne pas y voir Ha Na qui partageait ma compagnie et mon cercle social depuis leur arrivé et à un moment, j’avais presque eu envie de lui envoyer une note pour la faire venir, vu que nous étions si prêts, si je l’avais fait, noter que je ne m’en rappelais plus ou qu’elle avait décidé de ne pas venir, tout simplement.  Je finis par prendre une position sur mes genoux avant de tendre ma main vers le croquis.

Je ne savais pas que tu dessinais.  -  Il y avait certes beaucoup de chose que je ne connaissait pas du jeune Seo, après tout, nous n’avions que quelques cours ensemble. Et bien qu’’il me croisait régulièrement, et que je le trouvait plutôt d’agréable compagnie, sa personne restait pour moi plutôt intrigante. Qu'en est-il de ce thé ? Mes doigts serait très heureux d'en tenir une tasse. Il est spécial ? Et j'accompagnai le tout d'un sourire, même j'étais à même de noter qu'il venait de passer environ 3 minutes assis à mes côtés.

Jun Woo sourit en entendant la réponse de Maximilianna. Ce n'était pas vraiment qu'ils les retiraient dans certaines pièces, il aurait du choisir ses mots avec plus de soin. Leur demeure à Seoul était immense et comprenait plusieurs parties.

« Ce n'est pas vraiment ça. Traditionnellement, les Coréens enlèvent leurs chaussures dans l'ensemble de leur maison, comme ici. Chez nous, la maison est composée de plusieurs bâtiments. Il y a une partie privée, où on enlève nos chaussures, mais aussi des parties prévues pour lorsque l'on reçoit des invités, dont certaines où on garde nos chaussures si on doit recevoir des invités étrangers. »

Il espérait avoir réussi à expliquer le plus clairement possible tout en étant concis. Il haussa les épaules. Oui, certes, c'était dommage, mais il n'avait pas vraiment eu le choix. Il s'était globalement habitué à la vie au Royaume-Uni, mieux que Jin Kyung. Il songea qu'il n'avait aucune idée de comment Ha Na vivait la vie ici. Il devrait s'intéresser à peu plus à sa sœur, au lieu de l'embêter à chaque fois qu'il la croisait dans les couloirs.

« À Liverpool. C'est classique comme ville, mais le fleuve est sympa. Et toi tu habites où ? »

Il fallait tout de même qu'il s'intéresse à son invitée. Ils s'assirent à table, Jun Woo plus facilement que Maximilianna, et le Serdaigle interrogea sa camarade.

« Tu pourras peut-être rentrer en Allemagne à Noël ? »

Il était vrai que Jun Woo espérait pouvoir rentrer en Corée pour la période des fêtes. Mais si ce n'était pas possible, il avait songé à rester à Poudlard. Il n'avait pas envie de voir ses parents s'il n'avait pas la possibilité de rentrer dans son pays à la clef.

« Et cette soirée c'était sympa ? Il y avait qui ? »

Jun Woo n'était pas forcément très soirée. Il savait que c'était beaucoup plus le cas de Dmitri, son condisciple de Serdaigle, ou Jin Kyung. Peut-être qu'il s'y intéresserait plus tard mais, pour le moment, il avait beaucoup de devoirs pour ça. L Poufsouffle s'intéressa ensuite de plus près à son croquis.

« Ah oui, j'aime bien pour passer le temps ou me changer les idées. »

Il n'était en effet par rare de le croiser dans une salle de classe vide ou dans un coin de la salle commune avec son parchemin en train de gribouiller quelque chose. Lorsqu'elle l'interrogea sur le thé, il réalisa qu'il avait complètement cette histoire.

« Je vais en faire, ça va te réchauffer comme tu étais dehors. Je vais te faire un thé à la coréenne, tu peux venir voir si tu veux. »

Il accompagna sa proposition d'un sourire et se dirigea vers la partie cuisine de la salle.


@Maximilianna S. Stein

Je n’étais pas forcément convaincue que classique voulait dire la même chose pour moi et lui, mais je souris avant de lui répondre.  - Canterbury.  – J’activai mes doigts tout en jouant avec le bas de ma jupe qui terminait étrangement assise de cette manière au sol. J’ajoutai quelques informations sur la rentrée, appréciant de discourir librement sans arrêt et d’être le centre de l’attention du jeune Serdaigle. Mon regard s’illumina à l’idée de parle de mon Allemagne chérie; et je lâchai mon vêtement avant d’assister mes paroles de gestes gracieux.

Grand-père ne laisse jamais le choix, d’autre part. Alors il est assuré que je passerai Noel là-bas au domaine.  Au menu; chasse et dîner mondain. Pour n’adresser que la fenêtre publique jusqu’au 24. J'en glisserai un mot à grand-père si cela peut intéresser tes parents.

Si on me donnait un oiseau de proie ou un cheval, ainsi qu’un grand plaid pour couvrir mes jambes, je me révélais toute disposés à sourire et suivre les hommes. D’ailleurs, il ne fallait sinon, c’était assurée que je n’aurais aucune information capitale sur les affaires en cours. Le grand bureau m’étant refusé tout comme les réunions après les repas. Et puis en privée, le 24 et 25, le domaine était illuminé comme le sapin d’un nombre incalculable de bougie blanche et scintillante, toute ma famille se réunissait au salon, personne ne parlait d’affaire, il  y avait des chants et des danses, des souvenirs et des rires. Grand-père invitait la famille de son frère, et ma tante Fidelina était présente avec ces trois filles. Et si la chance était du côté de son mari, le père de Rozé était là aussi, plutôt que chez les Netaniev. C’était deux jours de plaisir et d’échange, ou on ne recevait personne. Et puis le matin suivant, tous le monde était en examen de ces compétences; et nous avions des entretiens séparés avec le patriarche qui révisait nos avancements et nos acquis concernant les affaires familiales. Je travaillais actuellement sur un croquis demandé par la famille Ballesaim pour leur cadette. Le rendu devrait se faire au printemps, mais j’étais plutôt satisfaite de mes premières esquisses.  Mes pensées s’écartèrent pour se souvenir très exactement de cette soirée, et plus précisément du sentiment qui avait percuté au moment-même ou j’étais finalement sorti de la plus petite pièce au monde.

Je dirais environ une vingtaine de personne. Je m’attendais à y croiser Ha Na, vu que c’était au sous-sol, mais c’est ton frère que j’y ait vu. Il y avait aussi Dmitri van Aken. - J’ignorai à peu près tout des relations entres les jeunes hommes mais je me disais que s’il y avait bien un nom qu’il devait connaître, s’en aurait été le tchèque de noble maison.  Qui fréquentait-il au quotidien ? Je n’avais jamais regardé plus amplement, concentrée sur mon propre univers. – C’était correct – pour éviter d’utiliser des mots comme grossier et dégoutant; en se qui avait attrait au mobilier du moins. – mais il ne faut pas avoir beaucoup d’attente quand ça compose du mobilier oublier de Poudlard et d’étudiant qui ont comme objectif de s’enivrer jusqu’à plus soif. On m’a enfermé dans une toute petite pièce avec ton frère pour sept minutes.  C’est principalement pour cela que je sais qu’il y était. Le seul avantage c’est que je sais maintenant que je ne suis pas claustrophobe. – J’avais regardé à chaque fois vers la feuille de papier devant moi à chaque fois qu’il avait fallu parler de l’aînée des Seo. Il ne fallait que quelques graines et un émoi, et Ha Na en serait déjà à vouloir me le jumeler, ce qui était hors de question quand bien même il eut été fort galant à mon endroit. Elle renchérit sur le dessin avant de se questionner sur ce fameux thé promis et qui serait salvateur pour mes pauvres paumes glacées avant de m’être redressé sur mes genoux dans une position qui semblait définitivement mieux convenir.

Les thés à la coréenne sont si différent que ceux anglais ?   - Intriguée, j’en finit par me relever avec l’impression que je n’aurais jamais dû essayer de m’asseoir au départ vu la gymnastique qu’il m’avait fallu opérer. – Pas de Earl Grey ou de London fog ? En Allemagne, on boit surtout du grüner Tee mit milch und zitrone – je me repris en anglais - du thé vert au lait et citron. Grand-mère dit qu’il que c’est excellent pour la ligne, un vrai élixir de vie. Elle ne boit que cela ou presques.

Maximilianna répondit au Serdaigle qu'elle habitait à Canterbury. Bien que n'étant pas originaire du pays, Jun Woo réfléchit : il avait déjà entendu parlé de cette ville l'année passée.

« Ah oui, il n'y a pas beaucoup d'habitants non ? Mais je crois qu'il s'agit de l'une des plus vieilles villes d'Angleterre, elle doit être agréable à visiter. »

Sa camarade poursuivit son récit sur le déroulement des vacances de Noël. S'imaginer passer une partie de ses vacances en sa compagnie, en se baladant dans une forêt allemande où la neige tombait drue : l'idée lui parut séduisante. Mais il n'avait aucune idée de ce que ses parents avaient organisé cet hiver et il n'avait pas non plus envie de s'y intéresser.

« Il faudrait que je demande à Jin ce qu'il en pense. Je ne m'intéresse pas trop aux projets de mes parents, je les laisse s'organiser dans leur coin et après je vois. »

Il faut dire que, globalement, Jun Woo essayait au maximum de ne pas s'investir dans ce que ses parents organisaient. Depuis son arrivé à Poudlard l'année dernière, il avait senti un gouffre se creuser petit à petit entre eux et il n'avait rien fait pour y remédier. Il n'avait jamais été proche de son père, mais il supportait de moins en moins ses remarques acerbes. Quand à sa mère, il avait toujours été son petit chouchou mais il commençait à en avoir sérieusement assez d'occuper cette place dans la famille. Il réalisa soudainement qu'un détail l'avait interrogé dans les paroles de Maximilianna.

« La chasse ? Tu pratiques la chasse ? »

À peine eut-il prononcé ces mots qu'il se senti stupide. Une famille de sang-pur en Allemagne : tout indiquait qu'elle pratiquait ce sport. Même si le jeune Seo n'était pas sur que l'on puisse vraiment considérer la chasse comme un sport...

La discussion avait à présent déviée sur la soirée de Maximilianna. Jin Kyung et Dmitri dans une soirée organisée en douce : cela n'avait rien de bien surprenant. Le Coréen eut un petit sourire en les imaginant se rendre en douce à la soirée alors que, lui, dormait paisiblement dans son lit. Néanmoins, en entendant la suite de la phrase, son sourire s'effaça doucement. S'enfermer dans un placard, pendant 7 minutes ? Qu'est-ce qu'ils pouvaient faire là dedans ? Lentement, Jun Woo commença à réfléchir. Que pouvait bien faire des étudiants dans un placard ? Le but des soirées n'était pas juste de boire et de danser jusqu'au bout de la nuit ? Puis, doucement, le puzzle se mit en place dans sa tête. Conscient qu'il n'était sur de rien et ne voulant pas se montrer malpoli, le Serdaigle se contenta de répondre avec un rire un peu jaune :

« Qu'est-ce que vous fabriquiez enfermés dans un placard pendant 7 minutes ? »

Oui, il avait retenu le nombre de minutes passées dans le placard et le répétait, un peu comme un perroquet.

Entre temps, il s'était levé et avait commencé la préparation du thé. Maximilianna l'interrogea.

« Je ne me suis jamais vraiment posé la question. En Corée, il y a tout un rituel pour servir le thé, je ne crois pas que cela existe ici. »

Il se concentrait à présent pour verser l'eau dans les petits bols, prenant garde à ne pas en renverser.

« Au niveau du gout, ils doivent être différents si on est assez subtile pour le remarquer. Mais comme ils ne doivent pas provenir du même endroit, la majeure partie des thés utilisés en Corée sont d'origine chinoise, japonaise ou coréenne, j'imagine que le goût change. »

Il attrapa délicatement les deux bols qu'il amena vers la table du salon, continuant sa réflexion.

« En même temps... Cela reste du thé après tout. Celui-ci s'appelle le gyepi cha, c'est du thé à la cannelle. Tu aimes la cannelle ? »

Il espérait que oui. Sinon il lui en referait un autre. Il aurait du demander avant de servir, cela aurait été un poil plus poli.

« En tout cas, je crois que ta grand-mère a raison. C'est vrai que c'est bon pour la santé. Tu en bois beaucoup ? »

@Maximilianna S. Stein

D’Angleterre, oui. Pour nous, c’est plutôt récent, comme emplacement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je suis mes études à Poudlard plutôt que Beaubâton; comme la large majorité de mes autres cousins. Mon Grand-Père a négocié une dérogation pour ma cousine Norine et Rozé qui me vaut tout le plaisir de les avoir au quotidien avec moi.

Après, il aurait été inconcevable de nous séparer, toutes les trois. Nous étions nées toute la même année, avions autant de chose partagé que de chose qui nous différenciait et pourtant c’était le centre de mon petit univers. J’avais proposé qu’il se joigne à nous avant les fêtes familiales, en partie par intérêt commercial. Ils n’étaient pas une vieille famille locale, leurs mœurs étaient différentes – tout comme leur intérêt – et même si les rumeurs allaient bon train sur la situation qui les avait faits quitter Seoul; Grand-Père voudrait probablement s’en faire des amis ou des leviers potentiels. J’étais moins convaincue cependant par une visite en tête à tête, bien que je hoche la tête par curiosité de me rendre compte que les rapports entres parents et jeunes sorciers – comme pour moi – n’était pas toujours bien heureux.

Alors. Bien évidement que je chasse, depuis mes dix ans. Toi, pas ? Je préfère les oiseaux de proie, on me permettra aussi les flèches magiques cette année.  Organisons-les pour que vous veniez tous aussi. Le choix de parler ou non, est optionnel; et c’est un des moments de rassemblement les plus courus des fêtes en Europe. Le domaine accueille aussi les plus grandes familles du continent, cela ne saurait nuire à votre image. Je dois recevoir Aglaé Géraldine Ballesaim, personnellement, pour discuter du bijou que ces parents nous ont commandé pour son seize-ème anniversaire. Je travaille sur des croquis à lui soumettre.

Je me répugnai à n’inviter que lui pour la simple bonne raison que mon père y verrait toutes sortes augures que je ne voulais pas lui faire miroiter sous les yeux. Valait mieux pour moi que j’ai une floppé de prétendant né-moldus qui serait indigne de son attention plutôt. J’en vint presqu’à me dire que je devrais m’organiser pour avoir l’air entiché juste avant les Fêtes pour briser ces espoirs… si espoirs on pouvaient même imaginer. Après tout, j’avais largement compris de par Ha Na que pour les Seo, les mariages étaient d’ordres strictement commercial et qu’elle, elle se complairait d’apporter honneur à sa famille en étant une jeune fiancée comblée même si elle n’en aurait vu que l’ombre de son prétendant. Moi, même l’ombre était un motif pour nuire à mes aspirations.  S’en suivit ce qui ne m’étonna guère, des questions plus précises sur la soirée. Je n’avais pas vraiment quelques chose à cacher, mais au regard de Jun, je pouvais comprendre une part de ces doutes, voir même s’il était complètement mal placé.

Alors. C’était clairement pas pour retirer toutes les toiles d’araignées, heureusement.

Je n’avais pas répondu complètement, dirigeant mon attention vers le thé et mes doigts froids. Je me levai à sa suite, tout en discourant sur le breuvage; m’intéressant plus à ces paroles qu’à ces gestes, alors qu’il coulait l’eau dans les bols et les transportaient à main. J’arquai qu’il y avait bel et bien des coutumes en Angleterre, mais probablement différentes que les leurs.  – Nous avons le Five o’clock Tea, en Angleterre. Mais c’est plus une tradition qu’un rituel.  Et ma mère n’y adhère pas vraiment, sauf quand on a des visiteurs. Elle préfère le bissap au thé. – C’était peut-être un peu tard pour me demander mes préférences, mais je souris néanmoins. Plus ouverte à la découverte qu’à valider si je serai encline à avaler une série de bâtonnet de cannelle pour quatre heures.  – Je suis sûr que ça sera délicieux. Je ne saurai dire à partir de combien de tasse cela devient beaucoup. J’en bois régulièrement; bien que j’ai un faible pour la cacao depuis que Rozé a appris la recette à Sylvy notre elfe de maison. – Le garçon avait posé les bols sur la table et m’asseoir me rappela à notre précédente conversation, tout comme au fait que j’étais aussi gauche qu’un poisson tout justement sorti de l’eau à essayer de me tenir correctement autour de cette table. J’en profitai pour l’arrêter un moment alors que nous étions encore debout et plus ou moins face à face. J’avançai, un pas, réduisant l’espace, posant ma main, là, à peu près ou je l’imaginais l’avoir posé sur Jin dans l’obscurité, à peu près sur son coeur, mais cette fois avec la notion de la proximité que cela avait été.

C’était. Ce genre de sept minutes.

J’étais prêt à considéré à partir l’horloge s’il voulait avoir une idée, alors que je percevais combien est-ce qu’à la lumière du jour cela sonnait beaucoup plus engageant que moi qui essaie d’éviter de lui tomber dessus à cause d’une très mauvaise planche coulés dans le cabinet sous mes souliers à talon haut démesurément haut. Maintenant que je n’en portais, j’étais certes plus petite; mais pas encore assez petite pour ne pas dépasser Jun de plusieurs centimètre.

Jun Woo écouta attentivement ce que lui répondait sa camarade. Il songea qu'il était bien content qu'elle soit venue faire ses études ici plutôt qu'en France.

« C'est bien qu'il ait pu faire une dérogation, au moins vous pouvez rester ensemble. »

Il écouta ensuite Maximilianna lui raconter son rapport avec la chasse. Pour sa part, il adorait les animaux, tous sans exception, depuis son plus jeune âge. La simple idée de les chasser ou de leur ôter la vie le dégoutait au plus haut point : c'était inenvisageable. Peut-être était ce une question d'éducation ? Il n'en voulait pas à Maximilianna d'apprécier cette activité, mais il était hors de question qu'il y participe. Il choisit de répondre le plus poliment possible :

« Je leur ferais part de l'invitation, je te remercie. Pour ma part, s'ils souhaitent venir, je les accompagnerai avec plaisir. Même si, je t'avoue, il y a peu de chance pour que je vienne avec toi tirer des flèches sur les oiseaux. »

La discussion prit ensuite une tournure qui ne plut pas franchement au Serdaigle. Il eut un petit rire à sa mention de "clairement pas pour retirer les araignées", même s'il se sentait, en réalité, comme si on lui avait mis un énorme morceau de plomb dans l'estomac. Ressentait il de la jalousie envers Jin Kyung ? Il chassa immédiatement cette idée de sa tête : Jin était son grand frère, son héros depuis qu'il était enfant et jamais il ne voudrait ressentir un quelconque sentiment de ce genre envers lui. Mais il fallait reconnaître que la Poufsouffle lui plaisait bien et que la situation l'agaçait, bien qu'il sut qu'il n'avait pas son mot à dire. Maximilianna lui exposa ensuite comment le thé était utilisé, de manière traditionnelle, dans sa famille.

« Je comprends, chez nous c'est un rituel mais c'est surtout un rituel pour les grandes occasions. »

Lorsque la jeune fille lui appris par la suite qu'elle buvait du thé en une quantité conséquente, ainsi que du chocolat chaud, il enchaîna :

« Moi aussi, j'adore les boissons chaudes, surtout l'hiver. Tu aimes le café ? »

Alors que Jun Woo avait posé les bols sur la table et s'apprêtait à s'asseoir, Maximilianna l'arrêta. Elle se rapprocha, doucement, et posa sa main sur le torse de l'adolescent. Aussitôt, le Serdaigle sentit son estomac faire un looping et ses joues s'embraser. Maintenant que la Poufsouffle avait retiré ses chaussures, elle paraissait plus proche de sa taille. Avant l'été, elle l'aurait dépassé d'une tête. Maintenant qu'il avait grandi, elle ne le dépassait plus que de quelques centimètres et il était probable que, dans quelques mois, le Serdaigle aurait rattrapé sa différence.

C’était. Ce genre de sept minutes.

La tension de la situation fit encore monter un peu plus de sang dans les joues de Jun Woo, qui étaient clairement rouges à présent. Il semblait bloqué, ne pouvait plus bouger. Une fille qui lui plaisait depuis la fin de l'année dernière était à quelques centimètres de lui, la main posée sur son torse. Il fut tenté de l'embrasser. Puis, le visage de Jin Kyung apparut nettement dans son esprit et il recula d'un pas sans s'en apercevoir. La question qui lui brûlait les lèvres depuis qu'ils avaient évoqué la soirée finit par sortir de sa bouche :

« Qu'est-ce qu'il s'est passé dans ce placard ? »

La question avait franchi ses lèvres avant même qu'il ne s'en rende compte. Il savait que ce qui c'était passé dans ce placard, peu importe de quoi il s'agissait, était peut être un souvenir un privé, donc Maximilianna n'avait pas envie de parler. Mais il était hors de question qu'il continue à discuter comme de rien n'était alors, qu'en réalité, il était blessé.

@Maximilianna S. Stein

On ne chasse que ce qu'on mange. Sur nos terres et qui peut être cuisiner par Sylvy.

J’étais sans me douter que parler de chasse alors que c’était très couru en Europe soit quelques choses qui aurait pour déranger Jun. Après, nous chassions dans le cas des fêtes que ce qui serait préparé. Il y avait une certaine satisfaction de savoir que la roue se bouclait par notre action. Si certains fermaient les yeux si comment arrivait les choses dans leurs assiettes; pour cette part, on avait retiré cette candeur de moi à partir de dix ans. Et puis, la chasse sportive, ce n’était pas pour blesser l’animal et le saigner jusqu’à ce qu’il ne meure dans la forêt; ça se voulait respectueux et misait sur la précision pour achever rapidement la créature et ne pas endommager ce qui pourrait être récupéré.

Quand je vais en France – dis-je avec un accent -, plus souvent. Le reste du temps, c’est surtout une pâle imitation.

Je préférais boire ce qui se faisait de mieux, et généralement c’étaient les boissons locales, chaude comme froide. J’avais à peu près la même pratique partout où j’allais en fait.  S’enchaîna beaucoup de chose jusqu’à ce que nous soyons tous les deux devant ces deux tasses posées sur la table, ma main posée sur lui. Ça me semblait être logique de lui montrer plutôt que lui expliquer ce qui s’était passé dans la micro-pièce avec son frère, même si dès que j’avais posé ma paume je m’étais rendu compte à quel point ça n’avait pas été un choix très judicieux. Il s’écarta d’un pas, visiblement mal à l’aise et je continuai à la fixer de mes grands yeux bruns. Je levai un doigt, comme si je me souvenais qu’il manquait quelque chose, à moins que ça ne renvoyait l’image d’embarras et d’hésitation. Mon regard fusait dans la pièce, bien à mal de ne pas trouver ce qui aurait pu faire office de verre de vitre pour donner la poser avec un Mancini à la maison.  Je baissai la tête, portant mon regard vers la tasse qui pouvait laisser tout autant l’impression que j’étais embarrassé de répondre à sa question. Je me penchai pour récupérer la tasse d’eau chaude pour me relever presqu’aussitôt avec celle-ci entre les mains.

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1-2 : Trop chaud, elle la lève à peine qu’elle l’échappe sur la table
3-4  - Trop chaud, elle a prêcher par confiance et elle échappe la tasse qui tombe sur elle et puis sur le plancher pour se casser.
5 – Max arrive à reproduire la scène avec la tasse et la main sur le torse de Jun.
6 : Max arrive à tenir la tasse, c’est chaud mais ces doigts sont bien gelés – sauf qu’elle décide de ne pas toucher Jun.

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Je me décide finalement à prendre la tasse brûlante entre mes pouces et mes index, j’arrive à la porter environ à la taille de mes hanches en me redressant avant que celle-ci ne soit trop chaude pour être maintenu. Un léger tremblement de mes mains, et la voilà qui chavire ces mes paumes, s’écoulant sur mes poignets et tombant sur ma jupe avant de finir au sol dans un fracas sonore de porcelaine brisé. J’en suis à agiter mes mains, ne sachant pas trop où débuter en m’exclamant :

Aie. Blödian! – Quitte à jurer, on jure en allemand, voyons. – J’avais une tasse, enfin, un verre en main. – Je me penchai la tête pour noter les dégâts causés par ma petite représentation gâchée. Ma jupe sombre avait un cerne humide mais sinon, rien de tâché, et au sol, le risque représenté par le liquide vers mes bas longs et blancs me poussèrent à m’écarter du désastre. –J’voulais te montrer, mais il faut croire qu’il m’aurait fallu une paire de gant de dragon pour la tenir cette tasse, c’est terriblement chaud! – J’avais fait assez de pas pour songer à débuter à nettoyer la scène de crime, mon regard ne s’étant pas porté sur le jeune Seo tout au long de la manœuvre d’éloignement. Je pouvais réparer la tasse, mais pas remettre le liquide dedans, ça c’était une certitude. – Tu t’imaginais quoi ? - Après tout, il m'avait demandé une seconde fois ce qui c'était passez.

Durant leur discussion sur la chasse, Jun Woo préféra ne rien répondre. Il avait un préjugé sur cette pratique et n'avait aucune envie d'avoir un désaccord avec son invité. Leur discussion dériva par la suite sur la soirée. Après que Jun Woo eut reculé d'un pas, une ambiance pleine de malaise s'installa. L'adolescent vit sa camarade à la recherche d'un objet dans la salle. Se demandant quelle objet Maximilianna pouvait elle bien chercher, il attendait patiemment et immobile. C'est alors qu'elle se pencha sur la table, afin d'attraper une tasse. Avant que Jun Woo n'aie put dire quoi que ce soit, la tasse, brûlante, lui échappa des mains, renversant son contenu sur sa tenue et sur le sol avant de se fracasser par terre.

« Tout va bien ? Tu ne t'es pas brûlée ? »

Mal à l'aise, Jun Woo ne savait plus où se mettre.

« Me montrer quoi ? »

Le Serdaigle aurait aimé que sa camarde soit un peu plus claire. Les filles étaient elles donc si compliquées ? Pourquoi ne pas tout simplement lui expliquer avec des mots ? Pendant ce temps il se concentra sur la réparation de la tasse :

« Reparo. »

HRP - Dés:

Se concentrer sur sa tache lui avait permis de se détendre.

« Je vais te resservir du thé. »

L'incident semblait avoir clôt la discussion, mais la voix de Maximilianna montra qu'il n'en était rien et Jun Woo sursauta tandis qu'il préparait de nouveau le thé. Ce qu'il s'imaginait ? Il n'en savait trop rien. Mais il n'était pas assez stupide, ou innocent, pour ne pas comprendre le but d'enfermer des adolescents ivres dans un placard. Essayant de se montrer détaché, il haussa les épaules :

« Ce qu'on peut imaginer quand on imagine deux adolescent ivres enfermés dans un placard. »

Puis il ajouta, d'un ton plus froid qu'il ne l'aurait voulu :

« Et quand je m'intéresse à quelqu'un, je préfère être sur qu'il s'agisse d'une personne fiable. »

À peine les mots eurent ils quitté sa bouche qu'il les regretta. Mais, trop tard, il releva la tête pour voir la réaction de la Poufsouffle.

@Maximilianna S. Stein

Moi oui, ma jupe – je ne pourrais en dire autant.

C’était une histoire simple. Entrer dans la pièce qui était la plus petite jamais inventé, se faire refermer la porter derrière et patienter sept minutes, le souffle pénible de l’aînée de Seo sur mon front. D’ailleurs, bien que Salem eu l’air de se dire qu’il ne s’était rien passé ce soir-là, j’avais surtout l’impression selon l’opinion de la benjamine Seo que je n’aurais probablement jamais dû rentrée dans cette pièce exiguë avec son frère. Pour votre gouverne, Ha Na n’en savait rien, mais elle me racontait toute sorte d’histoire de code moral – que j’aurais soi-disant brisé un très grand nombre de fois, vu que j’étais une Européenne – et dont j’étais plutôt certaines que me retrouver à près de 30 centimètres sans chaperon du visage d’un ou de l’autre de ces frères m’auraient mis dans la casé de futur fiancé si ne lui fallait donner les clés de ma vie sentimentale à la jeune fille. Les mœurs semblaient été si différente ici ; pas étonnant qu’elle ait besoin de ma grandeur et ma bonté d’âme pour s’en sortir dans les couloirs de l’école. Mais c’était bien là ou ma vie et la sienne détonait, entachée ma réputation et celle de ma famille, ne se ferait pas dans une aussi courte mesure d’être seule avec l’un ou l’autre d’entre eux; ni quiconque autre de mon rang et de leur sexe. Je n’avais pas ce cœur d’artichaud qui fond devant n’importe quel garçon, ni celui qui se laisserait facilement conquérir; j’étais un joyau – il fallait me mériter pour avoir droit à mon attention, mon temps et encore plus pour espérer à quelques choses de plus important - ce n’était pas ces sept minutes qui changeait quelque chose pour moi.  J’en soufflai sur mes doigts un à un, avant de noter du regard la trace sur le bas de ma jupe. Je bougeai ma main, plus rapide que de sortir ma baguette, mon anneau servant de grigri comme moyen de canaliser mes pouvoirs de manière efficace.

Ce que j’ai fait pendant sept minutes, voyons.  Tergeo

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2-3 Échec (1 échec sup. pour Magie sans baguette)
Reste – Réussite.

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Lui se penchant au sol pour réparer ma tasse qui s’était séparé en trois pièces distincte. Et je terminai de nettoyer par la suite le sol, encore humide, de l’agitation de ma main gracieuse qui soulignait le sol alors que je m’accroupirais pour m’assurer qu’il n’en ait pas non plus en dessous de la table. Pour une bonne partie des jeunes femmes de mon rang, nettoyer n’était pas vraiment un acte digne – souvent relégué aux elfes - mais avec les produits utilisés par sa famille en alchimie, il valait quelques fois s’assurer de faire le travail de la bonne manière afin d’éviter des catastrophes – voir plutôt immédiatement qu’attendre le service ; en plus Poudlard ne me permettait pas d’avoir Sylvy avec moi ici, alors c’était devenu nécessaire. J’aurais pu dire que j’étais navré, mais les lèvres pincées j’observais plutôt Jun reprendre du début le service dans un geste machinal. Quel image s’était-il fait c’était quand même bien mieux de lui poser la question que d’estimer lire ses pensées dans son regard qui était sommairement une de seule chose qui trahissait par ailleurs ces réactions.

Trésor, même ivre, je ne me serais jamais permis d’embrasser l’aînée de quelconque famille de sang-pur. Il aurait fallu mettre des drogues mon verre voir directement de l’Amortensia pour cela… Et je sais reconnaître l’odeur depuis mes onze ans, alors ça n’arrivera jamais.

La reine des stup dans la famille, c’était Norine. Et elle, elle n’avait aucune raison de ne pas lécher tout le visage de Jin Seo ou de s’en faire un quatre heures – et au fond, je n’avais aucune envie de lui demander. Mais dans sa glorieuse conquête et manie, elle avait mis dans mon verre de l’Amortensia à mes onze ans lors d’une soirée familiale. C’était sensé être un jeu, particulièrement stupide vous direz, mais elle avait quand même moins ri quand je l’avais pourchassé toute la soirée en me débordant d’amour pour elle. Rozé avait concocté le contre-poison avec elle et mes deux cousines avaient finalement passé le restant de la soirée à s’occuper de moi. Après, Norine s’était assurée que je n’ai plus jamais l’air d’une folle comme cela; mettant tout en œuvre pour que je soit capable de le détecter à l’odeur ou à l’ondulation de la couleur dans le breuvage. Personnes, ni elle, ni moi; ne désirait qu’on puisse me manipuler de la sorte. L’expérimenté avait été intense; mais valait mieux intense une fois que d’un abus venant de l’extérieur plus tard.  Je le fixai à juger son ton, sa réaction en elle-même.  Venait-il de sous-entendre que j’étais une personne peu fiable; mes oreilles devaient avoir cillés. Alors si ce n’était pas de moi qu’il parlait, c’était plutôt impropre au comportement que l’aînée avait eu face à moi – loin d’être très égale à son âme chevaleresque et cordiale.

Quand je m’intéresse à quelqu’un, je préfère quand celui-ci ne me traite pas de mythomane, voir de sournoise.  

J’attendais des excuses. Et elle ferait mieux de se présenter dans l’instant, mon visage tout aussi peu expressif que celui de Jun, et mes intentions néanmoins de quitter la pièce toujours si peu défini alors que je prenais place sur les genoux au sol, faisant dos à Jun, le temps qu’il termine de remplir à nouveau ma tasse. Le seul réel avantage à la situation était que je sentais maintenant pleinement les bouts de mes doigts, peut-être avec une sensibilité exacerbée – certes – mais ils ne me semblaient plus autant gelés. Je n’étais pas à la première conversation houleuse, après tout on était habitué jeune à ce genre de situation ambigu ou le mélange d’orgueil et d’intérêt – quel qu’il soit – se mêlaient.

J’agitai une main, replaçant mes longues boucles brun brillant à leurs places, avant de songer à que ce signifiait intéresser pour Jun Woo Seo. Nous nous connaissions principalement de par le biais des cours que nous avions eu en commun l’an passé. Son invitation au bal était sortie d’un peu n’importe où, et je n’avais aucune raison ni de la refuser, ni de l’empêcher de se produire; ainsi il avait été mon cavalier du dernier bal donné par l’école en fin d’année passée.  J’avais accepté avec plaisir de prendre le thé avec lui; ayant apprécié les brefs moments que nous avions eu de manière public l’an passé dans la foule des danseurs; assez pour voir ou cette intrigante manœuvre tendrait par la suite – avec seule condition qu’il ne me jure pas un amour et passion éternelle. Mais ce n’était guère la direction que prenait la conversation actuelle.

Je prend ta tasse, le temps que tu arrives. Vu que tu n’y a pas encore touché.

J’avais tendu mon bras vers elle, glissait la pulpe de mon pouce sur la table juste à côté de la céramique avant l’approcher à moi en la soulevant à deux mains très près du niveau de la table. Aucune chance à prendre. La tasse était d’une température un peu plus basse, et ce fût aisé de l’amener droit devant moi. J’observais le contenant, qui ressemblait beaucoup plus à un petit bol qu’à une tasse de forme conventionnel. C’était presqu’à se demander si c’était fait exprès pour se brûler le bout des doigts, sans anse pour soutenir la tasse alors que le liquide était presqu’encore bouillonnant. Il aurait été impoli de boire sans lui, alors j'attendais avec bonne fortune de savoir que les précieuses minutes me sauveraient probablement quelques papilles gustatives au passage de ma première gorgée.

Pourquoi n’avez-vous pas d’anse à vos tasses ?

Jun Woo contempla la jupe de Maximilianna, à présent tâchée de thé.

« Pas faux. mais au moins tu n'as rien. »

Tandis que Jun Woo réparait la tasse, sa camarade en profita pour nettoyer le sol encore humide. Il écouta la jeune Poufsouffle lui expliquer qu'elle n'aurait pas embrasser l'ainé d'une famille de Sang-Pur de cette manière. Le Serdaigle ne répondit rien. Il n'avait aucune idée des traditions en Europe sur ce genre de choses. Il savait que lui-même serait probablement fiancé à un moment donné, sans en avoir le choix. Jusqu'à présent, il n'avait jamais vraiment réfléchit sur ce point. En réalité, cela lui avait toujours sembler couler de source. Aujourd'hui, il commençait à se poser la question. Est-ce que ses parents le laisserait choisir sa future épouse, ou du moins influencer leur choix en fonction de ses préférences ? Il en doutait, mais espérait que ça place de petit dernier pourrait lui permettre d'avoir un peu plus d'influence sur leur choix que pour Jin Kyung.

La réponse de Maximilianna le fit tout de même tiquer. La traiter de mythomane ?

« De mythomane ? Je ne vois pas comment je pourrais te traiter de mythomane alors que tu ne m'as encore rien dit. »

Après tout, pour mentir, il fallait bien avoir commencer par expliquer quelque chose. On ne peut pas mentir si on ne dit rien. Néanmoins, il ne voulait pas voir la situation s'envenimer. Aussi longtemps qu'il se souvienne, Jun Woo avait toujours détesté les disputes. Les vraies disputes bien sur, pas les petites piques qu'ils se lançaient habituellement avec Ha Na qui relevaient plus d'une taquinerie constante. Toujours occupé à préparer le thé, il releva la tête vers la jeune fille qui lui tournait le dos, lui empêchant de voir l'expression de son visage :

« Je suis désolé, mon intention n'était pas de te blesser. »

Sa camarade lui indiqua prendre sa tasse en attendant.

« Aucun souci, sers toi. »

Il continua à s'afférer et finit par se servir une autre tasse de thé qu'il amena vers la table afin de se rasseoir en face de la Poufsouffle. Celle-ci l'interrogea au sujet des anses des tasses. Il lui répondit avec un sourire :

« Honnêtement, je n'en ai aucune idée, je ne me suis jamais posé la question. »

Il s'assit une nouvelle fois, en tailleur. La situation le mettait à nouveau un peu mal à l'aise. Il y avait quelque chose d'étrange à être assis avec une fille, seul à seul et face à face avec elle. À la fois pour dissiper son malaise et réalisant qu'il devait être difficile pour elle de tenir la tasse encore chaude alors que ses doigts devaient toujours ressentir la conséquence son début d'après-midi passé à l'extérieur, il ajouta :

« Si c'est trop chaud, tu peux essayer de la tenir par en mettant tes doigts vers le haut, là où le thé n'a pas réchauffé la tasse. Et la tenir du bout des doigts et non pas entièrement avec ta main. »

Il s'exécuta en lui montrant comment il faisait. Il porta la tasse à ses lèvres, souffla légèrement sur le thé brûlant et en prit une petit gorgée. Suffisamment grande pour boire quelque chose mais suffisamment peu pour éviter de se brûler entièrement les lèvres ou la gorge. Craignant que sa camarade ne l'imite par politesse, il ajouta aussitôt :

« Ne te force pas à boire si c'est trop chaud pour toi, moi j'ai l'habitude. »

@Maximilianna S. Stein

La tasse dans ma main, j’écoutais la réplique de Jun à mi-chemin avec l’air désintéressé en calculé que la majorité des gens de ma caste affichait le plus clair de leur temps et celui de rediriger mon attention vers autre chose. Il n’y avait rien à dire; c’était bien et exactement cela. Sans élever la voix, juste une aspiration qui coïncidait au moment ou je soufflait doucement sur le thé avant d’y de poser mes lèvres sur le bord de céramiques. J’acceptais ses excuses en sachant qu’il me faudrait revenir sur la question quand il serait de retour.

« Aucun souci, sers toi. »

Il y avait beaucoup de réaction qui différaient à cause de nos cultures respectives, je n’allais pas le laisser présumé mes pensées silencieuses pendant que je prenais la tasse qu’il m’avait gracieusement cédé.  - Merci. -J’observai la tasse avant de souligner leur différence de concept. Le format coréen était largement plus petit, mais à l’œil c’était la pièce manquante qui attirait le regard en premier.

« Honnêtement, je n'en ai aucune idée, je ne me suis jamais posé la question. »

Je le suivit du regard, passant un doigt sur le contour du contenant dans une sorte d’attente logique mais parce que je songeais beaucoup à ce que je voulais dire et surtout comment je voulais que cela sorte. Du haut de ces 13 ans, Jun restait une personne particulièrement mesurée, du moins, les fois ou nous avions été ensemble. Je ne cherchais pas à être méchante, ni même faire un discours. Je hochai la tête sur son conseil, effectivement ou la pulpe de mes doigts étaient posé la chaleur me semblaient largement moindre qu’à la base pendant que je l’avais soutenu pour l’apporter à moi.  Je me dis alors que quitte à attendre encore …

J’ai bien compris que ton intention était de savoir si j’avais laissé ton frère m’embrasser.  Ce qui me surprend c’est que tu aies pu croire que j’aurais succombé. Ou même que lui l’aurait fait. Et par là, je ne dis pas que ton frère est ingrat, ou qu’il n’a pas les qualités qui sied. Ha Na a beau me dire que nous les Européennes, nous sommes de … comment dit-elle… de bonne vivante; j’ai vite compris que la traduction n’était pas tout à fait exacte et qu’il s’agissait plutôt de signifier que nous avions plus d’inclinaison en termes de relation sentimental et de proximité avant toutes sortes d’engagement.

Ce qui aux oreilles lors des échanges avec la benjamine, donnait l’impression qu’il faudrait me sauver maintenant du mal d’avoir été seule avec chacun de ces frères sans chaperon – comme s’il était porté d’une maladie ou si leur intention était impure à mon propos, qu’il faudrait me purifié par le sel et à grande vapeur de thym, d’eucalyptus et de sauge en exécutant une célébration pour les esprits, que je devenais impropre au mariage et qu’on m’aurait volé ma vertu. Même ici, Ha Na y verrait probablement des problèmes alors qu’il ne s’agissait que d’une simple tasse de thé. Pire, elle jubilerais probablement pour moi, en signifiant qu’après avoir cherché à être seul avec moi, ma famille devrait demander réparation pour me fiancer.  Et ça, ça n’allait pas arriver! Je n’étais pas une coréenne et grand bien me faisait de ne pas avoir sans cesse une personne de sécurité à mes côtés. Certes, mes cousines étaient toujours proches de moi, presque sur mes pas – surtout Rozé – mais c’était pas une obligation mais un plaisir de l’avoir à mes côtés. Là, venait la différence.  Je soulevai la tasse dans le haut comme il me l’avait indiqué, suivant celle-ci du regard jusqu’à ce qu’elle soit à mes lèvres avant d’incliner la tasse pour en prendre une première gorgée.

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1-2 - Trop chaud - Ça brûle les lèvres et le palais.
3-4 - Un peu chaud - C'est tolérable, mais il attendra un moment. Prochain post, ça sera bon.
5-6 - Parfait.

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L'hésitation était présente et la chaleur mordante se sentit même passé mon gloss préféré à  fraise. Je reposai la tasse lentement cette fois, mais en jaugeant sa réaction dans un calme sûr sans signaler pour autant qu'il était toujours très chaud. Moi qui était frigorifié depuis mon retour dans l'enceinte de l'école, je côtoyais un peu trop les extrêmes pour la matinée. Le mince filet de liquide tourbillonnait toujours sur ma langue jusqu'à arrivé à une température acceptable pour l'avaler. Pour les arômes, je ne saurai dire si c'était la cannelle qui me piquait ou les degré de trop du thé; la question ne serait probablement résolu que lorsque je pourrais en jouir pleinement.

J'imagine que cela a dû te faire étrange que les filles et les garçons se côtoie de manière aussi rapproché. Tu semble - sourit-je alors, battant ces cils la tête penché sur le côté - bien t'y acclimater.

Jun Woo écouta attentivement Maximilianna lui expliquer sa vision de ce qu'il s'était passé dans le placard. Le Serdaigle ne doutait pas son frère. Il le savait respectueux et il était surement l'une des personnes qu'il aimait et admirait le plus au monde. Jamais il n'aurait douté de lui. Mais il savait qu'il était un sacré fêtard. Avec un léger agacement, Jun Woo prit conscience de son inexpérience totale du milieu festif. il n'avait jamais bu d'alcool, n'avait aucune idée de l'effet que pouvait réellement faire la boisson appart le peu dont il avait entendu parlé. Il n'avait pas d'idée précise sur le déroulement d'une fête que pourraient organiser des élèves dans le dos des professeurs. Et plus la quatrième année poursuivait son explication, plus il prenait également conscience des différences de normes sociales et de mœurs entre leurs deux pays. Oui, les Britanniques lui rendaient une image de "bons vivants", il estimait être d'accord avec Ha Na sur ce point, ou du moins une fois de plus, l'image qu'il en avait. Préférant ne pas s'enfoncer encore plus, le troisième année préféra une réponse relativement simple :

« Pour une fois, je suis assez d'accord avec ma chère sœur, même si je ne connais pas encore assez la culture anglaise pour l'affirmer autant. »

Jun Woo remarqua la difficulté de Maximilianna à boire. Décidément, le thé mettait un certain temps à refroidir. Il prit cependant une gorgée dans sa propre tasse, se satisfaisant de sentir l'eau chaude couler dans sa gorge. Que ce soit lorsque le froid se faisait sentir ou durant une discussion embrassante sous certains aspects, les boissons lui semblaient être le meilleur des remèdes.

La Poufsouffle inclina la tête, battant des cils et notant l'acclimatation du Coréen aux normes britanniques. Globalement, il lui était parfois difficile de comprendre les sous-entendus de la langue. Y en avait-il un ? Par précaution, il préféra juger que non.

« On va dire que oui, globalement. Même si je ne pense pas que mes parents seraient de cet avis. »

Il n'osait pas imaginer la tête de sa mère si elle apprenait qu'il avait côtoyé une fille seul à seule. Au moins, Maximilianna avait le mérite d'être une Sang-Pure, ce qui aurait dédramatisé la situation. Mais en Corée, il n'aurait jamais pu se permettre un tel comportement : les règles de Mahoutokoro étaient assez strictes à ce sujet.

« De toute manière, mes parents vont probablement décider à ma place ma future épouse, en choisissant ce qu'ils estiment être le meilleur parti. »

@Maximilianna S. Stein

Après tout, n’aurait-il pas dû se sentir mal aisé d’être seul avec moi ? À moins que ça n’implique que l’extrême pudeur des jeunes filles comme Ha Na ? J’en venais à me questionner si c’était vraiment quelque chose de mal, culturellement parlant. Et puis, apprécier la compagnie de quelqu’un et chercher à apprendre sur leur différence ne m’avait que toujours semblé un bon pas vers la considération et l’apprentissage que je voulais. Je voulais le monde; et aucune limite ne devait m’empêcher de le prendre. Je connaissais déjà les sortilèges de traductions instantané; mais le plus gros problème venait en premier tout du fait qu’il n’était bon que pour l’écoute et, de vous à moi, j’aimerais tout autant discourir dans une langue que d’en comprendre les nuances musicales. Dès que Jun avait sorti cette tenue traditionnelle pour le bal, hautement digne et différente de tous les jabots, justaucorps et chausse qu’il avait allumé l’éclat brillant de mon intérêt. C’était inusité, voir même très noble et courageuse de porter une tenue coréenne dans cette masse; mais pour mon œil avisé de styliste c’était la grande classe. Peut-être ne l’avait-il pas compris à cet instant, ou peut-être n’était-ce pas dans son objectif de m’impressionner, mais j’en avais retenu la teneur reconnaissant la subtilité du choix.

Comme quoi, malgré les kilomètres de distance; les familles coréennes et allemande ne sont pas si différent sur ce point. Et qui dit meilleur parti, dit accord commercial ou agenda politique, si on parle de la mienne.

J’aimais parler stratégie, mais généralement très peu de politique. Et tout mariage de caste, en était un. Après, je n’avais pas vraiment chercher à diriger la conversation vers le mariage; c’était déjà un sujet bien trop commun de mes journées avec Ha Na pour chercher à vouloir prendre l’angle d’intérêt de Jun; je n’allais pas pour autant

Quelques fois, j’aimerais à croire que ma vie ne se résume pas à combien une personne gagnera à accepter l’offre de mon Grand-Père.

Parce que ma rente personnelle était déjà astronomique, alors le montant de ma dote ? Je n’avais jamais cherché à en connaître les chiffres; préférant largement faire comme si je n’allais jamais me marier et, soutenu par Fidelina, m’orienter vers une carrière des plus profitable pour les Stein. Grand-Père n’avait toujours pas partagé une partie des recettes et sortilèges que ces ancêtres s’étaient transmis, à croire que ni Père, ni Foug et Erin n’avait ce qu’il fallait pour prendre la succession; à moins que ce fût simplement sa nature conservatrice qui parlait. Erin était une Fauchet maintenant, ce qui la mettait le transfert de l’entreprise particulièrement difficile même si son mari était décédé.  J’avais toujours eu l’impression que le destin avait toujours visé Norine qui avait un talent inné dans l’assemblage des composants alchimiques; mais celle-ci ne voulait respecter aucune règle, aucun moule. Je l’adorais, c’était ma cousine préférée, mais quelques fois cela devenait agaçant de voir combien elle se désintéressait des choses importantes.

Je levai la tasse, observant depuis un moment la couleur du thé tirant vers des oranges chauds avec une toute petite pointe de rouge, avant de soulever la tasse une main dessous et l’autre tenant le rebord et l’incliner à mes lèvres pour en faire glisser le contenu plutôt que l’aspiré, ce qui aurait été tout bonnement grossier. À la première gorgée, ce fût plutôt la sensation de chaleur sur ma langue qui réveilla mes papilles alors que je lissai le liquide pour qu’il effectue un grand tour de ma bouche, comme je l’aurai fait avec un vin pour en évaluer les saveurs. Le breuvage n’avait qu’une note de goût, la cannelle qui se soulevait sur la pointe de ma langue, sucré, et la sensation boisé et épicés travaillant au niveau de mes joues et le fond de ma gorge, respectivement.

C’est différent.  C’est plutôt bon, en fait. Souriais-je commentant mes impressions sur l’infusion typique de je tenais entre mes mains, alors que je faisais tourner la tasse entre mes paumes. -  Ça chauffe un peu, ça fait du bien.

Pourquoi dessiner une acromentule ? - La vue du croquis plus loin sur la table basse m’offrait un sujet de conversation.  Je ne craignais pas les arachnides, mais je trouvais quand même la créature particulièrement peu jolie. L’angle que les pattes prenaient pour supporter le corps plutôt ovale, le côté velu…  - As-tu déjà été face à face avec l'une d'entre elle ? - À moins que ça soit simplement une réplique mental d’une image qu’il avait déjà vu par le passé dans un des manuels scolaires, ou une page d’une étude de la bibliothèque.

Trempant ses lèvres dans son bol pour boire une gorgée de thé, Jun Woo écouta la réponse de Maximilianna. Effectivement, il semblerait que la volonté des sang-purs de baser leurs unions sur des questions d'intérêt et d'argent ne semblait pas connaître de frontières et différer selon les pays, voire même les continents. Il adressa un sourire un compatissant à l'égard de la Poufsouffle : lui-même espérait pouvoir avoir un minimum de choix quand la personne qui partagerait sa vie une fois qu'il serait adulte.

« Je compatis. Même si j'ose espérer que ma place de troisième me permettra de pouvoir, au moins, donner mon avis. »

Il faut dire que, pour le moment, le jeune Coréen ne s'intéressait pas franchement à son futur mariage. En pensant à son avenir, à la rigueur, il préférait se poser des questions sur la future carrière qu'il pourrait envisager une fois ses diplômes en poche. Le mariage n'étant donc clairement pas sa préoccupation première. En revanche, le Serdaigle fut soulagé de voir que le thé avait enfin suffisamment refroidi pour que Maximilianna puisse en boire une gorgée. Il se sentit également heureux de voir qu'elle semblait apprécier le breuvage.

« Oui, je trouve qu'il n'y a rien de plus agréable en hiver quand il fait froid. »

La quatrième année changea de sujet de conversation, en abordant le dessin de Jun Woo posé sur la table. Le dessin n'était pas encore achevé et cela se voyait clairement. Au yeux du jeune homme, ce n'était pas non plus le plus réussi. Il ne s'était pas réellement appliqué et c'était contenter de dessiner pour passer le temps en attendant l'arrivée de Maximilianna.

« Je suis tombé dessus en lisant un livre tout à l'heure, je me suis dit que ce serait amusant de la dessiner. »

Il sortit rapidement son livre de son sac pour lui montrer l'objet de son inspiration.

« Non jamais et j'espère que ce ne sera pas le cas avant que j'en sache suffisamment en matière de magie. Apparemment, elles peuvent avoir une envergure jusqu'à quatre mètres et demi. »

Clairement, il n'avait aucune envie d'en voir une tout de suite, c'était suffisant de pouvoir en apprendre plus à leur sujet dans un livre plutôt que de se retrouver face à face avec une de ses créatures. Il compléta d'un sourire amusé et les deux adolescents continuèrent à discuter pendant un moment avant de rejoindre respectivement leurs salles communes.

@Maximilianna S. Stein

Cette tasse dans mes mains étaient fort agréable. Chaude, réchauffant le bout de mes doigts, je m’adonnais à la faire tourner sur elle-même en soufflant doucement sur le breuvage dans un moment d’attente poli. Il aurait été aisé de parler de tout et de rien. J’y avais été programmé depuis mon plus tendre âge. Distraire de manière agréable nos visiteurs de manière douce et agréable, tout en attirant leur intérêt vers ce que ma famille jugeait pertinent. Mais aujourd’hui, je n’étais pas présente pour plaire à mes parents et cette conversation qui avait débuté sur des allures bien étranges, semblait prendre une certaine tendance à se calmer.

Mon regard se porta sur les quelques traits peu soigneux de Jun sur la feuille de parchemin. J’y voyais quelques traits d’arachnide et supposai un quelconque lien avec la créature de taille titanesque. Je savais combien les créatures magiques intéressaient le jeune Seo, et pas que les créatures magiques arrivais-je à en conclure du simple malaise qu’avait provoqué mon invitation à la chasse. Mon regard curieux se changea en un sourire.

Il te manque une patte. Dit-je en mordillant ma langue par la suite, sachant que j’abusais peut-être de m’attendre à ce qu’il en ait minimalement huit, mais c’était plus fort que moi. Et alors que je regardais ces yeux en chercher le décompte, je répondit le nez vers mon thé. – Je te fais marcher. – Jugement ou non, je préférais largement détendre l’ambiance avant de lui demander s’il en avait déjà aperçu une. Je sirotai une gorgée de thé, tout en comprenant largement pourquoi il préférait s’y connaître mieux avant les présentations. Je levai la tête essayant d’évaluer la hauteur malgré le manque évident de repaire de quatre mètre et demi disponible dans la pièce, avant de finalement arriver à une certaine conclusion.

Environ jusqu’au le plafond, alors

Mais dans quel univers étrange pouvait-on se retrouver face à face à une telle créature ? Elle ne traînait vraiment pas dans les racoins sombres et sales des maisons. Il fallait vraiment vouloir se mettre à les chercher au plus profondeur de la nuit et de l’obscurité pour y trouver un si grand arachnide aux millions de petits yeux gigotant. Très peu pour moi!

Espérons n’avoir jamais à en affronter une seule, si tu veux mon humble avis.

S'accompagnant d'un hochement de tête commun s'accompagna au passage de ballet de nos tasses de thé continuant à se vider tranquillement et de discussion en toute bonhomie. De quoi me rappeler combien une bonne compagnie valait tant de chose dans cet affreux château gothique.