DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Pur Pouvoirs spéciaux: Aucun pour l'instant Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (790/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Fergal, Prof Grant
(#) Sujet: [Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy Mar 19 Sep - 21:27
And you're singing the song, thinking this the life @Silas Jørgensen & Teddy
Teodora avait quitté son dortoir un peu avant l’heure du rendez-vous pour préparer la salle. Elle n’utilisait que rarement le balcon du monde, et n’était pas sûre de parvenir à recréer de mémoire, du premier coup, la demeure de Lorena Graytwig. Elle y était venue une fois en renfort d’une sorcière du Covent qui avait dû y livrer une quantité faramineuse de lotions de beauté et autres potions magiques pour conserver la plus belle des apparences. Cette fois, elle ne devrait pas servir la doyenne, mais son fils cadet : Emory était né en le 23 décembre, voulait fêter ses 20 ans en grande pompe avant Noël… Le défi pour Graytwig était de trouver un chanteur qui ne cède pas aux sirènes des chants de Noël, Emory avait promis de quitter la fête au premier cantique, mais qui ne soit pas trop audacieux. La professeur de solfège, Aurora Everglade, avait suggéré le nom de Teddy. Personne au coven n’ignorait la passion de la jeune fille pour la musique et le manque criant d’argent de la famille. Et de fait, Teddy aurait accepté de chanter all I want for Christmas is you à ce tarif là. Mais elle avait promis à Aurora de trouver cinq morceaux qui ne soient pas trop niais pour Emory mais qui ne défrisent pas Lady Graytwig et ses convives. Elle était prête à parier qu’Emory n’aurait rien contre un peu de punk, mais il fallait respecter le contrat. D’autant plus qu’elle n’avait pas prévu de jouer une pièce complexe de Henze ou autre morceau injouable à la guitare classique. Teddy ne ferait pas l’affront à sa professeur de toujours d’un Master of puppets, mais à force de supplication, avait fini par convaincre Jocasta de lui procurer la partition de Lateralus de Tool.
La manœuvre n’avait pas été simple, depuis le petit concert improvisé au festival, Jocasta n’avait pas répondu aux courriers de Teddy. Quand elle avait eu le courage de redemander son sachet de beuh, elle avait simplement reçu la valeur correspondante. Elle avait été soulagée de ne pas voir son argent de poche parti sans être fumé. Mais l’absence de réponse l’avait chagrinée. Ce n’était pas si sérieux tout de même ?! Alors elle s’était très platement excusée et avait répété à quel point elle avait besoin qu’elle achète ou que Diego s’y colle la partition. Après tout, c’était bien son crush qui avait parlé de cette incroyable groupe qui utilisait des concepts mathématiques pour produire des morceaux envoûtants. Finalement, Jocasta avait accepté, même payé sans demander un remboursement. Diego était son point faible. Elle espérait que Jo finirait par conclure au lieu de tourner autour comme un ours avec un pot de miel.
Le morceau durait 9 minutes – elle ne comptait pas vraiment le jouer en entier à Silas, au-delà du concept ce n’était pas le plus palpitant, mais plutôt lui servir son petit discours introductif et un aperçu. Et éventuellement la playlist du concert s’il tenait vraiment à entendre de la musique. Mais sinon, elle se contenterait de passer l’après-midi en sa compagnie. Si leur après-midi à Londres avait été d’une étonnante simplicité, leurs échanges à Poudlard étaient bien plus complexes. Avec lui, avec Dashiell…Elle avait toujours le sentiment d’être en trop dans l’équation, les garçons n’avaient pas vraiment eu l’air de profiter de la soirée qu’ils avaient pourtant organisé ensemble. Elle avait couru partout entre les convives, lancer les animations et à peine eu le temps de parler à ses camarades. Et ensuite ? Eh bien elle avait eu un peu le sentiment de … déranger. Le pack de labrador voyait le retour d’un nouveau membre, il fallait maintenant se battre pour la mamelle de l’attention et Teddy ne savait absolument pas comment faire. Elle était fille unique, et personne ne semblait vraiment s’intéresser à elle, alors elle aurait été bien en peine de réclamer quoi que ce soit. Elle essayait juste de naviguer sans être un problème, mais sans perdre ses amis. Cette dynamique s’était installée sans qu’elle n’en soit vraiment conscience, peu encline à l’introspection. Elle avait également manqué de temps, entre les répétitions et sa présence en cours. Au moins, en tête à tête, les distractions seraient moindres et elle ne prendrait la place de personne. Si cela déplaisait à Silas, il pouvait dire non. Et il ne l’avait pas fait. Elle n’imaginait pas vraiment qu’il puisse lui poser un lapin. Pas parce qu’elle était irrésistible – quoi que – mais parce qu’elle n’était pas compliquée : il aurait suffit de remettre à plus tard ou d’annuler.
Alors qu’elle s’installait dans la salle et se concentrait sur ses souvenirs, elle finit à force d’essai à modeler la demeure de lady Graytwig : grande salle de balle aux plafonds immenses ornés de lustres flottants, alcôves sur l’aile droite, moulures et tentures tapageuses… Si elle avait appris les codes de ce genre de lieu, elle s’y sentait toujours étrangère. Elle songea avec une certaine aigreur qu’il lui aurait suffit de revendre un sac de Maximilianna pour se faire autant de fric qu’en divertissant les invités. La jeune fille s’installa dans le fond de la salle et s’assit sur la table massive. Bon, il y avait peu de chance qu’on l’autorise à faire ça et les elfes de maison montraient sûrement une estrade ou un truc un peu plus convenu. Mais ça ferait l’affaire pour aujourd’hui. Et les fauteuils avaient l’air mega confo, si le garçon n’avait pas envie de faire avec Bane. Et ensuite, ils pourraient toujours s’installer dans les recoins de la salle. On se sentait un peu perdu dans cette immensité. Quand la porte s’ouvrit, elle fit un grand signe à Silas : « Hey je suis tout là-bas ! »
Elle le laissa s’approcher et fit une petite révérence : « Si vous voulez bien prendre place sur le siège du chef ! » Avant d’ajouter : « bon en vrai, c’est juste pour tester l’acoustique, après on peut s’installer par là… Ce sera moins… » elle fit une grimace sans équivoque mais sans trouver un qualificatif approprié : prout-prout, grandiloquent, tape à l’œil, gênant ?
Fait apparaître la salle 1-2 : sans difficulté 3-4 : en s'y reprenant à plusieurs fois 5-6 : très difficilement
Dernière édition par Teodora K. Von Meissen le Sam 28 Oct - 17:32, édité 2 fois
Le Hasard
À SAVOIR Arrivé(e) le : 28/06/2011 Parchemins rédigés : 13312 Points : 58 Crédit : (c) Septimus Veturia
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(#) Sujet: And you're singing the song - Silas & Teddy Mar 19 Sep - 21:27
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(#) Sujet: Re: [Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy Sam 23 Sep - 19:55
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( It’s always tease, tease, tease You’re happy when I’m on my knees One day is fine and next is black So if you want me off your back Well, come on and let me know )
Passer son samedi après-midi sur le balcon du monde en compagnie de Teddy n’avait rien de déplaisant ; c’était même tout le contraire. Mais la simple prévision de ce rendez-vous avait provoqué une rafale d’événements qui étaient tombés les uns sur les autres comme des dominos, sans l’épargner. D’abord, Dash l’avait battu froid par jalousie, si bien que Silas s’était à nouveau perdu dans le noir d’une nuit seulement balafrée d’une coulure écarlate ; il en avait été quitte pour une nuit chez le dirlo et une journée à l’infirmerie, et toute cette histoire s’était conclue sur une proposition complètement inattendue de son meilleur ami. Il lui avait demandé un service, mais pas du genre petit service anodin : plutôt du genre « Est-ce que tu peux me rouler une pelle pour pas que j’aie l’air trop con avec Selene ? » Évidemment, il avait dit oui. Qu’aurait-il pu faire d’autre ? Il était faible, dès qu’il s’agissait du Gryffondor. C’était comme ça qu’ils s’étaient retrouvés enfermés dans un placard du sixième étage en gloussant comme des pintades, avant que le silence ne tombe sur leurs corps rapidement enlacés. En prenant sa douche, ce matin, il avait encore le goût de ses lèvres sur les siennes et il se demandait comment il pouvait respirer après avoir eu le souffle coupé aussi violemment. Objectivement, Dash n’était pas le plus beau garçon qu’il connaissait ; il n’était pas non plus le plus fûté ou même celui qui embrassait le mieux. Mais c’était Dash. Il fallait être complètement débile pour ne pas crever d’envie d’être au centre de son attention une fois qu’on en avait eu un avant-goût. C’était son être humain préféré au monde, pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait pas de cœur aussi bon que le sien à des milliers de kilomètres à la ronde. Alors, oui, ça suffisait à faire de lui le mec ; le mec qui n’était pas juste un crush ou un copain de lycée, mais peut-être le pilier d’une vie.
Évidemment, cette succession d’épisodes forts en émotions avait suffi à lui faire voir son rendez-vous avec Teddy d’un autre œil. Teddy, c’était… compliqué. Elle lui plaisait indéniablement, mais Silas avait la sensation que ce n’était pas réciproque ; ou, à tout le moins, à géométrie variable. Il pensait être à peu près ce mec qu’on appelle quand on se fait chier et qu’on a rien d’autre sous la main. À chaque tentative amicale ou affectueuse – ou même de rapprochement émotionnel –, elle avait purement et simple ignoré la main tendue. Entre ça et la relation qu’elle entretenait avec Dash, qui paraissait pouvoir tourner à la romance facilement, le Serdaigle se sentait nettement refroidi. Il avait bien compris qu’il n’était ni son premier choix ni le mec qui lui plaisait. D’un autre côté, il ne faisait pas vraiment le poids à côté de Dash. C’était presque drôle, d’ailleurs, comme Silas désespérait de trouver quelqu’un pour lui faire oublier cet amour à sens unique douloureux et que la seule personne que le hasard ait mis sur sa route se trouvait être le crush de son meilleur ami, qui elle-même paraissait plutôt réceptive audit meilleur ami. Non, en fait, c’était hilarant de bêtise, cette situation. À croire que Silas courait après les relations asymétriques. L’un de ses psys aurait sûrement eu beaucoup à dire là-dessus. Ce trouduc aurait probablement invoqué sa peur de l’abandon ou du bonheur, ou une connerie du genre. Alors qu’en fait, il était juste trop naze pour intéresser vraiment qui que ce soit.
Le miroir lui renvoya un sourire désabusé, alors qu’il appliquait un nouveau coup de baguette sur la racine de ses cheveux bruns afin de leur redonner cet aspect peroxydé qu’il aimait tant. Pensivement, son doigt s’enroula autour de l’une de ses mèches blondes et sa main effleura le crayon noir qui reposait dans sa trousse de toilette. À quel point c’était pathétique de se pomponner pour une fille qui avait sûrement des mecs bien plus beaux et populaires à ses pieds ? D’un autre côté, il n’était plus à ça près en termes de ridicule. Haussant une épaule sans conviction, rapidement rattrapé par ce désir adolescent de plaire à la plus jolie fille du bahut, il s’empara du crayon et appliqua l’intensité de son noir sur le ras de cil inférieur avec un air concentré. C’était loin d’être la première fois qu’il se maquillait, mais il en avait perdu l’habitude avec toutes les merdes qui lui étaient tombées sur le coin de la gueule dernièrement. S’extraire du lit était devenu une épreuve suffisante pour justifier de laisser tomber la séance de fardage devant la glace. Au moins, le résultat lui parut suffisamment satisfaisant pour ranger le crayon dans sa trousse, passant une dernière main dans ses cheveux pour les décoiffer savamment. C’était pas mal, là, non ?
Si t’oublies les valises de trois kilomètres sous les yeux et ta jambe en angle droit, ouais, super.
Silas se mordit l’intérieur des joues avec frustration, incapable d’enfouir cette voix mesquine qui glissait ses mains froides autour de son cou pour le tenter à nouveau, lui susurrant que son couteau de potionniste reposait sagement dans son sac de cours. L’envie brutale de frotter son visage pour en retirer toute trace de ce stupide élan de vanité le saisit, mais il y résista, enfonçant ses ongles dans les manches de son pull trop large pour lui. Teddy pensait déjà que c’était un chouineur, c’était pas la peine d’en rajouter une couche en allant la trouver la queue entre les jambes. Alors, il attendit que l’envie lui passe, raide et figé devant ce miroir qui lui renvoyait l’image d’un jeune homme furieux et fermé. À ses côtés, Bane était assis sur son lit, battant la queue avec nervosité tandis qu’un miaulement inquiet s’élevait de la créature à l’adresse de son maître.
— Ça va, assura-t-il entre ses dents serrées, relâchant enfin les manches de son pull pour s’assurer qu’elles recouvraient ses avant-bras scarifiés.
Le problème, avec les hauts trop larges, c’est qu’il était obligé de s’assurer que les manches ne glissaient pas le long de sa peau pour en dévoiler un peu trop. Le Serdaigle devrait prendre garde à ne pas trop lever les bras ou les poignets. D’un second coup d’œil, il s’assura également que son pantalon était bien suffisamment large pour dissimuler un maximum l’angle inquiétant de sa mauvaise jambe. Ça ferait le taf. De toute façon, quand ils s’étaient embrassés, il n’était pas spécialement à son avantage – il n’avait ni beaucoup dormi ni enfilé ses vêtements les plus seyants. Il était donc plus que temps de bouger son cul pour rejoindre le balcon du monde, où Bane le transporta avec l’efficacité qui le caractérisait. Le ronronroulant avait beau être une épine dans le pied quand il se mettait à contester les décisions de son propriétaire, il demeurait d’une utilité indéniable, en plus d’être l’objet le plus précieux du jeune homme. Bien que ce dernier sente la mauvaise humeur du chat-qui-n’était-pas-un-chat lorsqu’il prit la décision de quitter son fauteuil une fois parvenu devant la porte menant au balcon du monde. Bane en avait probablement assez, entre hier et aujourd’hui, que le Serdaigle décide de se pavaner sur deux jambes pour de bêtes idylles adolescentes alors que sa jambe aurait eu besoin de repos.
— Allez, c’est bon, râla l’adolescent en levant les yeux au ciel devant le regard plein de reproche du félin. Je vais pas faire une course de fond, non plus. Détends-toi.
Un petit surgissement d’excitation lui pinça le ventre lorsqu’il poussa la porte pour pénétrer dans la pièce, mais il fut vite éclipsé par la splendeur ostentatoire des lieux. On se serait cru dans une série sur Versailles ! Il entrouvrit légèrement la bouche en écarquillant les yeux, pivotant sur lui-même d’un air ébahi avant d’être interpellé par une voix familière :
— Hey je suis tout là-bas !
Lorsqu’il se tourna en direction de Teddy, celle-ci était juchée sur une table beaucoup trop imposante et luxueuse et abaissant sa main. Probablement lui avait-elle fait signe. Pour toute réponse, il haussa un sourcil et écarta les bras, comme pour dire « Tu m’expliques ? » Un instant, il regretta d’avoir quitté Bane, qui était resté en dehors de la pièce exactement de la même façon que Silas l’avait envoyé promener la veille. Il n’avait pas envie que la bestiole gâche tout, mais il ne s’était pas non plus attendu à parcourir des kilomètres pour atteindre la Poufsouffle ! D’un pas plus claudiquant qu’il ne l’aurait voulu, il rejoignit Teddy, qui se fendit d’un ersatz de révérence en l’invitant :
— Si vous voulez bien prendre place sur le siège du chef !
— Bah… Je suis devenu la reine d’Angleterre et on m’a pas mis au courant ? s’exclama Silas en faisant mine de tâter son visage d’un air ébahi.
C’était quoi, ce délire ? Elle répétait pour quoi, déjà ? Les détails lui échappaient cruellement, à cet instant.
— Bon en vrai, c’est juste pour tester l’acoustique, après on peut s’installer par là… Ce sera moins…, hésita-t-elle, avant d’étirer une grimace.
Nouveau haussement de sourcils de Silas.
— Grotesque ? De mauvais goût ? suggéra-t-il avec un ton railleur.
Sans se faire prier davantage, il s’installa sur le siège indiqué par Teddy. OK, bon, il devait admettre que l’assise était quand même plus que sympa. Discrètement, il étira sa jambe droite pour la soulager un peu, posant ses coudes sur la table pour mieux observer autour de lui avec toujours autant de perplexité. C’est que ça ferait presque tourner la tête, tous ces machins clinquants !
— Et du coup, c’est quoi le bail ? Tu donnes un concert à la famille royale ? Ou t’es devenue toi-même une princesse ? l’interrogea-t-il en reportant ses billes perçantes sur elle, sans pouvoir s’empêcher d’étirer ce petit sourire de crâneur qu’il n’avait pas pu s’empêcher d’arborer une bonne partie du temps qu’ils avaient passé ensemble en août.
Les hormones n’avaient pas mis longtemps à revenir au galop. Il fallait dire que Teddy était toujours aussi belle, et qu’ils étaient seuls dans cette immense salle visiblement pourvue d’endroits très confortables. Il avait beau prétendre qu’il avait conscience de l’action du désir sur son corps, il ne le maîtrisait pas davantage que n’importe quel autre ado devant la fille qu’il avait envie d’embrasser.
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(#) Sujet: Re: [Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy Sam 23 Sep - 21:18
La jeune fille prend un air affecté, inquiet et s’accroupit sur la table pour arriver à hauteur de Silas et prendre son menton entre ses doigts pour l’observer de plus près. Très près, sûrement trop pour être honnête, mais elle ne prétend pas l’être. “Mmmh non, désolée de te le dire. Trop mignon et ébouriffé pour la couronne d’Angleterre.” dit-elle en passant ses doigts dans les cheveux du jeune homme pour les décoiffer un peu. Elle songe qu’il a raison de se maquiller les yeux, ça lui va vraiment bien.
Elle ne le fait jamais, sait vaguement appliquer du rouge à lèvre, mais trouve ça assez ridicule quand ça bave après avoir embrassé quelqu’un. Alors elle n’en met pas. Pas même pour chanter. Peut-être qu’elle devrait s’y mettre? Que sa chevelure incandescente ne suffira plus à sortir du lot. Elle n’est pas naïve au point de penser que sa musique seule compte. Quant à un rendez-vous…Est-ce que Silas a l’impression qu’elle n’a pas fait d’effort? Oh, elle est coiffée, elle porte son chemisier préféré par dessus un débardeur noir et un jegging tout ce qu’il y a de plus simple. C’est censé être simple non?
Mais contrairement à elle, le serdaigle n’est pas quelqu’un de simple. Cette fois-ci, il n’a pas emmené Bane. Et si elle est plutôt ravie de ne pas avoir sa présence encombrante ET menaçante entre eux d’eux, elle se sent complètement stupide de s’être installée aussi loin. Est-ce qu’elle est sensée s’excuser, ou est-ce que ça sera pire? Elle a l’impression que dès qu’elle parle avec le garçon, ce n’est jamais avec les mots qu’il faut.
Lui n’en manque pas… Là où elle hésite, il trouve deux qualificatifs parfaits en trente secondes, bon, heureusement qu’à défaut d’être brillante, elle n’est pas vilaine comme on dit. Est-ce qu’il se moque ou est-ce que ça va? Il s’installe sans faire d’autres commentaires…Alors sûrement que c’était juste pour la blague. Même si clairement, il n’a pas l’air à l’aise. Elle rit quant à sa remarque : ”Ouais, la princesse du bidonville du coin oui!” mais une ombre passe dans son regard. En vérité, elle a vraiment intérêt à trouver un plan pour être habillée avec autre chose que des vêtements qui doivent ressembler aux torchons de la famille Graytwig. Elle aurait préféré être pauvre sans être sang pur miteux, et astreinte à toutes ses courbettes et convention d’un monde qui ne serait jamais le sien quoi qu’elle fasse. Mais hors de question d’emmerder quiconque, elle-même incluse avec ce genre de pensée. “Il y a deux choses. Ma professeur des solfèges passe un examen pour enseigner dans je ne sais pas quelle école d’élite, et ils lui demandent d’auditionner ses meilleurs élèves sur un morceau de leur choix. ça se passera dans une salle de ce genre, haut plafond, parquet et tenture, alors j’ai fait d’une pierre deux coups. Et ensuite, juste avant Noël, je dois jouer cinq chansons pour le fils de Lady Graytwig. C’est pour son anniversaire, il veut un concert qui ne sonne pas Noël, pas convenu, elle voudrait que ce soit quand même convenable. C’est elle qui paye. Du coup ce sera soft. Mais ouais, ils sont blindés, mate la salle de réception. Qui paye un concert privé pour les vingt ans de son gosse, sérieux!”
Elle fit un signe de dénégation, l’air de dire, c’est pas ma faute. Et sûrement pas ses parents. ”Enfin bref, j’ai besoin de thunes et c’est mieux en jouant de la guitare qu’en faisant la plonge.” Elle avait un peu honte de le dire, mais elle était douée pour le ménage, essentiellement parce qu’elle avait dû payer les services du coven depuis toute petite, et que quand on est petit à part faire un peu de ménage et des petites courses, on n’est pas utile à grand chose… Surtout dans les familles qui ont des elfes de maison. Mais elle avait appris beaucoup d’eux, alors qu’ils s'exaspéraient de devoir la laisser faire des tâches qu’ils auraient accomplies en quelques minutes… elle avait écouté les remarques et fait de son mieux. Aujourd’hui encore, ce n’était pas parce qu’elle se considérait comme une des meilleures élèves d’Aurora qu’elle se pliait au jeu de l’audition, mais par reconnaissance. Elle était redevable. Infiniment redevable.
”En fait… plus que sur la musique, j’ai surtout besoin de ton avis sur mon speech pour l’audition d’Aurore. Elle veut pas que je joue un morceau punk ou quoi, et je veux pas lui faire perdre l’opportunité d’aller où elle veut alors que sans elle, je serais pas foutue de jouer aujourd’hui. Mais si je suis une de ses meilleures élèves, c’est aussi parce que je joue pas du classique. Je te fais confiance…j’essaie et tu me dis si c’est con ou quoi? “ Elle aurait pu demander à Ashton qui s’y connaissait en musique et en audition, mais quelque part… Elle sentait que Silas s’y connaissait en mot. Et qu’il prendrait ça au sérieux. Il était intelligent. Et il savait penser en dehors de la norme. Même si sur ce coup là, il fallait quand même un peu la suivre. Mais il arriverait sûrement à comprendre ce qu’elle voulait dire non? De toute façon, elle avait son choix et en plus, elle lui devait une avant-première. Celle-ci était au moins aussi importante qu’un concert. Elle est tellement stressée et impressionnée, qu’elle remarque à peine que le jeune homme la dévore des yeux. On ne peut pas toujours être sûre de soi. Elle s’éclaircit la voix. Se relève, et comme on dit Fake it, till you make it.
“Bonjour, je suis Teodora Katarina von Meissen, je suis l’élève d’Aurora depuis 9 ans et je vais vous interpréter “Lateralus” du groupe Tool.” Est-ce qu’elle doit expliquer que c’est un groupe moldu? Est-ce que ça a une quelconque importance? Elle fronce légèrement les sourcils. Non. C’est elle qui décide. Elle doit être convaincue de son choix si elle veut être convaincante. “La musique hard rock ou metal est souvent considérée comme une musique sauvage. Mais lorsqu’on étudie ce morceau, on se rend compte qu’il est complexe. Elle s’inspire de la suite de Fibonacci. Les mathématique et la musique sont souvent liés.” Elle n’y comprenait pas grand chose la plupart du temps, elle vivait la musique avec ses tripes. Mais quand elle s’était renseignée sur ce morceau et qu’elle s’était abîmé les doigts sur sa guitare jusqu’à en faire sortir la quintessence, elle avait été envoûtée par la poésie dû rythme. C’était de l’art. ”Loin d’être sauvage, c’est poétique et atypique avec des mesures en 9/8, 8/8 et 7/7. Quant à la partition de chant, je vous laisse en découvrir la spirale hypnotique.”
Elle avait répété ses arguments jusqu’à les connaître par coeur. Le morceau était exigeant. Il durait neuf minutes. Elle avait à la base prévu d’expliquer le concept des syllabes qui suivent la suite mathématique. Elle commence par 1, le nombre suivant est 1 et le nombre suivant étant 2, créé le 2 + 1 qui est 3, en continuant dans cette progression mathématique : 1, 1, 2, 3, 5, 8, 5, 3, 2, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 8, 5, 3. Mais puisqu’il faut les impressionner à eux d’être impressionnants et de calculer sur un morceau qu’ils ne connaissent pas, comme les trois quarts des trucs chiants que présenteront ses camarades. Si Aurora savait gérer ses idées loufoques, elle saurait bien faire son trou dans une école prestigieuse. Elle avait fait d’un âne bâté un cheval de course.
Et c’est pour ça que si à la base, elle avait prévu de lais ser à Silas l’occasion de noter sa performance oratoire, elle changea finalement d’avis planta ses yeux dans les siens, dégaina sa guitare et commença à chanter.
Elle n’est pas encore tout à fait au point, mais c’est tout de même au bout de cinq minutes qu’elle s’emmêle les pinceaux. Piteuse, elle sort de sa concentration. Elle pose sa guitare, et s’assoit en face de Silas, laissant pendre ses jambes sur le rebord de la table, frôlant à peine celles du jeune homme.
”Pardon, j’espère que c’était pas trop chiant. Je voulais pas me lancer dans tout le morceau, mais je me suis dit que plus d’action et moins de blablabla ça serait peut être efficace mais en même temps, c’est quand même super long. Tu me dis ce que t’en penses et après, si tu veux je remise ma guitare et je t’embête plus de l’aprem ok?”
Teddy n’était pas naïve, elle se doutait bien qu’au fond, le serdaigle ne devait pas en avoir grand chose à faire de l’entendre jouer. Il pourrait annoncer la suite du programme. Elle ne se montrait jamais vulnérable. Elle ne s'ouvrait que très rarement sur ses sujets de préoccupations, préférant se contenter d'être amusée et amusante en présence de ses amis. Elle espérait qu'elle ne faisait pas une erreur. Et cette fois, elle ne dit plus rien, prête à entendre les critiques de son camarade, un visage soucieux et sérieux qu’on ne lui voyait qu’en de rares occasions.
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(#) Sujet: Re: [Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy Lun 2 Oct - 17:57
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Immédiatement, la jeune fille rentra dans son jeu sans se faire prier – c’était l’une des choses qu’il aimait particulièrement chez elle. La Poufsouffle fit mine de s’inquiéter en miroir aux tâtonnements effarés de l’idiot qui lui tenait lieu de public, puis se ramassa pour s’accroupir sur la table et tendre les doigts vers le visage de son camarade. Avec un air mutin, Silas laissa l’adolescente s’emparer de son menton afin de l’examiner, ravi que le premier contact soit aussi naturel, mais se laissa surprendre par la distance significativement raccourcie qui les avait un peu rapprochés. Un frisson remonta le long de son cou pour échouer entre les racines de ses cheveux.
— Mmmh non, désolée de te le dire, prétendit-elle le détromper. Trop mignon et ébouriffé pour la couronne d’Angleterre, diagnostiqua la musicienne, avant d’ébouriffer la crinière peroxydée du garçon.
Un petit sourire en coin naquit immédiatement sur les lèvres de l’aîné, oscillant entre la suffisance et le plaisir d’être flatté. Pour toute réponse, il se contenta de souffler sur l’adorable petit nez taché de son qui se trouvait trop proche de sa bouche. Une réplique tout aussi taquine émergea de ces dents blanches découvertes par un large sourire – signe assez évident qu’il était ravi de se trouver là, en pareille compagnie –, puis il s’installa confortablement dans le fauteuil désigné par Teddy, alors que celle-ci répondait déjà sur le même ton, quoique son regard soit étrangement voilé un bref instant :
— Ouais, la princesse du bidonville du coin oui !
— Je préfère que tu règnes sur un bidonville plutôt que sur un royaume, c’est plus punk, lâcha-t-il en haussant un sourcil censé souligner l’évidence. C’est plus mon genre, ajouta-t-il en plantant son regard acéré dans le sien.
Et c’était la vérité. Il ne se verrait jamais au bras d’une Maximilianna ou d’une Agatha. Vraiment absolument pas son style ; et c’était peu dire. Les deux filles avaient plutôt tendance à l’exaspérer et à le faire rouler des yeux sans aucun amusement pour compenser cet agacement passager.
Enfin, Teddy éclaira sa lanterne quant à la raison de leur présence ici – outre la possibilité de se rouler des patins dans un coin confortable, qui ne quittait pas vraiment l’esprit du jeune homme. Il ne fallait pas se mentir : c’était pour ça qu’il avait fait l’effort d’être présentable. Pour soutenir une pote, il n’avait aucun besoin de s’apprêter ou de jouer au chat et à la souris. En réalité, c’était plutôt la partie facile pour lui ; Silas avait beau être pétri de (trop) nombreux défauts, la fidélité était l’une de ses principales qualités. Aussi n’avait-on jamais compté le Serdaigle parmi les absents lorsqu’on avait besoin de lui, aussi étranger puisse-t-il être à la nature du souci. Pour toutes ces raisons, le jeune homme écouta très attentivement les éclaircissements de la Poufsouffle, hochant la tête à la fin de son exposé d’un air pensif.
— Enfin bref, j’ai besoin de thunes et c’est mieux en jouant de la guitare qu’en faisant la plonge, conclut-elle après avoir secoué la tête d’un air désolé.
Jørgensen abonda dans son sens en croisant les bras sur sa poitrine pour se renfoncer contre son siège.
— C’est carrément plus stylé. Et c’est l’occasion rêvée de faire tes preuves.
Si Silas pensait que son rôle se cantonnerait à applaudir et à complimenter la prestation de la jeune femme, elle le détrompa rapidement en lui exposant qu’elle lui faisait suffisamment confiance pour recueillir son avis et ses conseils sur sa présentation.
— J’essaie et tu me dis si c’est con ou quoi ? demanda-t-elle, soudain moins assurée.
Toujours les bras croisés sur sa chaise, les yeux cette fois beaucoup plus sérieux et l’air absorbé par la tâche familière de jouer avec les mots, le Serdaigle acquiesça sans rebondir davantage sur ce qu’elle lui avait confié. Il ne lui montra pas qu’il se sentait touché qu’elle lui demande son avis à lui, d’entre tous ses amis. L’adolescent était à présent tout entier concentré sur le rôle qu’on lui avait attribué, le remplissant avec autant d’application que s’il s’était agi d’un examen déterminant pour son avenir. S’il y avait bien une chose avec laquelle ne plaisantait pas Silas, c’était de recevoir la confiance d’autrui. Il s’attellerait à améliorer son discours, peu importait si ses remarques étaient agréables ou non. Après tout, c’était ce qu’elle lui avait demandé, non ?
Le jeune homme observa Teddy se redresser sur la table et commencer à déclamer le petit speech qu’elle avait préparé pour présenter la chanson qu’elle avait choisie. Sa nervosité était si palpable que Silas s’en sentit désarçonné ; il ne l’avait jamais vue aussi fébrile, aussi peu sûre d’elle. Et il commençait sincèrement à apprécier qu’elle se sente suffisamment en sécurité avec lui pour apparaître vulnérable – ce n’était pas une facette d’elle qu’elle montrait en public, pas même à son groupe de potes. Ses deux yeux bleus fixés sur la rouquine flamboyant d’énergie et de conviction, son expression passa par différentes notes, allant de l’intérêt à la réflexion intense tandis qu’il imprimait les mots dans son esprit en les manipulant dans tous les sens afin de mettre au jour la meilleure composition. Il avait beau parler rudement et user et abuser sans cesse de vulgarités et autres familiarités, Silas était capable de s’exprimer bien mieux que n’importe lequel des enfants de bonne famille qui grouillaient dans les couloirs de Poudlard.
La surprise traversa cependant son regard pensif comme Teddy s’emparait de sa guitare et harponnait ses prunelles pour entamer sa démonstration – d’abord doucement, puis aussi rugissante que la jeune fille. Le Serdaigle était déconcerté par le chant et les notes, mais il perçut effectivement ce qu’il y avait de mathématique dans ce morceau ; il était impossible de ne pas remarquer le travail indéniablement exigeant que demandait son rythme et une lueur d’admiration brilla dans les iris perçants de Silas tandis que les cordes de la guitare résistaient aux doigts de l’adolescente, qui admit sa défaite en se rasseyant après avoir rangé son instrument. Il applaudit en hochant la tête d’un air appréciateur avec une petite moue. Leurs jambes s’effleurèrent et, instinctivement, Silas fut tenté de retirer son mauvais genou de là ; il détestait qu’on lui rappelle son existence. Lorsqu’il tombait sur ces films de mauvais goût dépeignant des amoureux transis embrassant leurs cicatrices, il se sentait écœuré à l’idée qu’on fasse de même avec lui. Pourtant, il se contenta d’écarter sa mauvaise jambe en la croisant sur la valide, laissant ainsi celles de la jeune fille frôler le genou sain.
Teddy commença par s’excuser et se justifier, mais Silas émit un petit claquement de langue agacé en secouant la tête d’un air désapprobateur.
— Tu me dis ce que t’en penses et après, si tu veux je remise ma guitare et je t’embête plus de l’aprem OK ? proposa-t-elle finalement.
Par réflexe, il lui décocha une gentille tape sur un genou pour toute réponse.
— Tu vas arrêter de faire ta chouineuse, ouais ? rétorqua-t-il, un sourire joueur ombrant ses lèvres.
Après tout, ce n’était que justice que l’arroseur soit arrosé.
— Tu m’as fait venir pour ça, je suis là pour ça, j’ai écouté jusqu’au bout, alors arrête de tortiller du cul en t’excusant. T’as du papier ? exigea-t-il plus qu’il n’interrogea, tendant déjà impérieusement la main à l’instant même où elle lui confiait un parchemin et une plume autoencreuse.
Le Serdaigle s’avança vers elle avec sa chaise, les sourcils arqués d’un air très sérieux, et posa ses coudes sur la table à côté d’elle pour commencer à noter, écrire, réécrire, puis enfin se relire à voix basse en lâchant des claquements de langue circonspects à chaque rature. Lorsqu’il s’estima satisfait du résultat, il lui tendit le texte et expliqua :
— Faut pas que tu te justifies. Faut que tu leur montres. Au début de ton speech, je pense qu’on peut effacer les banalités d’usage et améliorer un peu le rythme. Ça donnerait un truc du genre, acheva-t-il en tapotant sur le parchemin qu’elle avait désormais entre les mains. J’ai adapté un peu le vocabulaire aux exigences de ton public, aussi. Mais t’en feras ce que tu veux, se sentit-il obligé de préciser.
À vrai dire, Silas était si absorbé par la tâche qu’elle lui avait confiée qu’il en avait oublié sa proposition de remiser sa guitare pour l’après-midi. Le jeune homme prenait toujours très au sérieux la confiance qu’on accordait à ses capacités.
Sur le papier jauni, elle pouvait lire la version définitive :
Avant le morceau : « Bonjour à toutes et à tous ! Je ferai simple : la raison pour laquelle on m’a fait confiance pour monter sur cette scène, c’est que je suis l’élève d’Aurora depuis neuf ans. Je m’appelle Teodora Katarina von Meissen et je vais vous montrer que le hard rock et le metal sont complexes, poétiques et atypiques. Le morceau que j’interpréterai dans quelques secondes s’inspire de la suite de Fibonacci et prouve sans conteste que les mathématiques et la musique sont liés. Quant à la partition de chant, je vous laisse en découvrir la spirale hypnotique. »
Après le morceau : « C’était Lateralus de Tool, interprété par Ivy in Flames ! »
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(#) Sujet: Re: [Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy Mar 3 Oct - 13:31
Teddy n’était pas du genre à battre en retraite face à une blague ou à un joli minois, aussi se permit-elle sans se poser de question de caresser le visage de son camarade. Il avait ce style atypique, souligné par un maquillage assumé qui le rendait particulièrement séduisant. Kenneth et August pouvaient bien en penser ce qu’ils voulaient, Silas était différent, mais dans le bon sens du terme. Son visage n’était pas du genre qu’on oublie, plutôt de ceux que l’on retrouvait sur les magazines en papier glacés de Max, où des mannequins au visage inoubliable portaient des tenues complètement claquées. Elle laissa le jeune homme souffler sur son nez, se promettant que d’ici la fin de l’après-midi, ce souffle finirait dans sa bouche. Alors qu’il planta ses yeux clairs dans les siens, elle était ravie d’entendre qu’elle était plus son genre que ses camarades pourtant bien plus belles et apprêtées. Elle lui envoya un baiser du bout des doigts. Oh, elle aurait pu l’embrasser bien sûr, mais elle avait tout de même une démonstration de guitare à faire et besoin d’un peu de concentration. Elle lui expliqua du mieux qu’elle put ses devoirs de vacances, un concert, mais surtout une audition pour sa professeur de solfège. Aurora avait eu autant d’importance dans sa formation musicale que sa professeur de guitare, si ce n’est plus. Teddy savait chanter n’importe quelle note, pouvait décrypter une partition inconnue, et avait appris à transposer. Elle commençait à composer ses propres mélodies à tâtons, sans avoir encore l’assurance nécessaire pour en faire grand-chose. Mais sans Aurora, elle était condamnée à reprendre les titres des autres. Alors qu’aujourd’hui, elle était capable de les adapter. Et que demain, elle serait capable d’écrire les siens. Et d’ajuster une partition pour Saige et Salem. Pour donner des cours à la bassiste, elle avait pu adapter ses propres partitions ou recopier de tête, ce n’était pas parfait, mais suffisant pour débuter et éviter à son amie de devoir vendre un rein pour acheter le matériel. Tout ça pour dire, que ça lui tenait à cœur de montrer ses talents et ses progrès. La professeur Aurora Everglade avait réussi le tour de force de lui offrir la même progression théorique qu’à ses élèves forcés d’étudier Bach et Fernando Sor avec des morceaux qui lui plaisaient. Teddy n’avait pas échappé à tous les classiques étant enfant, mais une fois suffisamment grande pour avoir des préférences, Aurora ne s’était pas moquée. Elle avait soupiré, tentée de la convaincre, choisit les pièces en fonction de leurs difficultés et elle avait poussé la musicienne dans ses retranchements, et tirer le meilleur parti de la guitare triple de Steve Vai. Teddy attendit d’avoir la pleine attention de Silas, et se lança dans son speech. Elle était rarement aussi sérieuse ni aussi stressée. L’école n’était pas vraiment un enjeu pour elle. Alors qu’elle jouait, elle détailla du regard le serdaigle, qui semblait se prendre à la musique et chercher le rythme de la partition. Alors qu’elle loupa une note, elle s’arrêta. Sa prof de guitare l’aurait tué si elle avait vu ça, et lui aurait dit que l’important était de posséder ses échecs, construire à partir d’eux et continuer coûte que coûte. Mais ce n’était pas un concert, et elle ne maîtrisait pas encore le morceau de bout en bout, et Silas était déjà bien gentil de l’avoir écouté dans son imperfection jusque-là. Aussi elle se laissa glisser sur le rebord de la table frôlant de ses jambes celles du jeune homme, recréant immédiatement une nouvelle configuration.
La jeune fille n’avait pas appris à écouter, si à se plaindre, ni à consoler ou être consolée. Dans son environnement, on réconfortait peu. Elle avait appris à décrypter le dessous des mots qu’on lui adressait, le mépris, l’ordre, la menace, mais pas vraiment les sentiments autres que la déception, l’ennui ou la colère. Teddy n’était pas du genre à raconter sa vie. Elle se sentait souvent perdu face à celle des autres. Mais bien qu’elle n’en ait pas vraiment conscience, elle excellait à lire le langage corporel des gens. Elle savait quand partir, quand se taire, quand d’un simple mouvement sa mère annonçait le repli face au sourire de son père qui pouvait signifier tout et son contraire d’une seconde à l’autre. Aussi, elle veilla à ne pas toucher la jambe blessée de Silas, posant nonchalamment ses pieds sur le fauteuil, de part et d’autre de ses cuisses pour qu’il puisse s’installer confortablement sans chercher à l’éviter. Elle était bien assez proche comme cela. Si elle prenait ses aises face au corps du jeune homme, elle en menait bien moins large alors qu’elle s’excusait de sa performance. Recevant une tapette et une petite pique, elle laissa échappé un rire, relâchant un peu de la pression par la même occasion. « Touchée » dit-elle en se laissant tombée théâtralement sur le côté, vautrée sur la table, avant de se redresser. Le ton déterminé de Silas lui fit reprendre instantanément son sérieux. Elle tendit de quoi écrire au garçon qui se mit au travail et elle veilla à ne pas le déranger, à se faire la plus petite possible, son souffle même presque inaudible. Les chandelles et les cheminées qui brûlaient, le stress de cette représentation, et maintenant le bruit de la plume sur le parchemin… il y avait-il tant de choses que cela à modifier…? Elle se sentit soudainement oppressée, envahie par une chaleur désagréable. Pour se donner une contenance, elle retira son chemisier, ne gardant que son débardeur. La caresse du frais sur sa peau l'apaisa rapidement. C'était stupide de se mettre dans cet état.
Quand Silas eut fini, elle tendit la main et récupéra le papier. Elle écouta avec attention ses paroles, la concentration faisant briller ses yeux bleus et reprit sa place dans l’espace, la tension qui habitait ses épaules disparaissant à mesure qu'elle entendait son discours. Non. Ce n'était pas si terrible. Silas était juste perfectionniste comme elle pouvait l'être quand il s'agissait de musique. Elle acquiesça, modifia sa posture pour montrer qu’elle avait saisi le message et qu’elle était au moins la queen de cette salle là : « Je vois. Je ne suis pas là pour gagner ma place, mais parce que c’est la mienne » L’important n’était pas que cela soit vrai, mais d’en être convaincu le temps de la prestation. Elle lut la version de son camarade, concentrée, formant les mots de sa bouche sans les prononcer pour s’en imprégner. Elle pouvait faire ça. Elle les mâcherait jusqu'à ce qu'ils deviennent aussi évident que son prénom.
Elle retira ses pieds du fauteuil, rompant le contact avec les cuisses du garçon pour se laisser glisser au sol, et déposer un baiser appuyé sur ses lèvres. "Merci, c'était important." dit-elle simplement. Elle n'était pas douée avec les mots, mais parfois la vérité parlait d'elle-même. Elle lui sourit taquine : "Promis j'apprends ça par coeur, tu peux m'interroger n'importe quand, je dois pouvoir le ressortir du tac-o-tac." Mais elle s'y mettrait dès ce soir, elle avait d'autres projets pour l'instant. Elle enlaça ses doigts autour de ceux du Serdaigle, et désigna du menton l'une des alcôves. " Viens, je te fais visiter de domaine de Teddy von Bidonville.". Elle veilla à ne pas marcher trop vite et à l'approche d'une des confortables - quoi que surchargée en oreillers plaids et tentures - lâche soudainement la main de Silas pour effectuer quelques tours sur elle-même et remuer du popotin. Elle ne voulait pas que tout ça soit trop sérieux. "Sache que je tortille très bien du cul, si je veux." dit-elle un sourire amusé aux lèvres, alors qu'elle reprend sa précédente boutade. Elle regarde la banquette, légèrement insatisfaite. Maintenant que Silas est à côté, il est évident que ça ne va pas être sympa pour lui de s'asseoir aussi bas. Elle a passé suffisamment de temps à régler le balcon du monde toute à l'heure pour tenter une amélioration. Alors elle pose sa main sur le montant en bois et le fait s'élever un peu. Elle s'installe la première, ce n'est pas un lit mais pas vraiment un canapé non plus. Les bourges derrière leurs airs distingués ont des salles de fête finalement bien décadentes. Elle tapote la place à côté d'elle : "Si monsieur veut bien déposer son postérieur audacieux dans la suite Punk…" Teddy attend qu'il soit assis, une jambe repliée vers lui, pour le rejoindre. Elle hésite un court instant à "s'allonsseoir" près de lui, mais choisit finalement de passer les genoux de part et d'autre de sa jambe et de se tenir là, toute proche. Ça lui fera les cuisses et est ainsi accroupie, elle suppose qu'elle ne le gêne pas. Elle le cherche du regard pour demander confirmation. "Si je te gêne permission accordée de me pousser sur le côté. Du matelas hein, pas par terre." Ce serait con de se casser la gueule alors qu'il suffit de dire stop. Elle laisse glisser ses doigts lentement le long de ses hanches avant de l'attirer à elle pour un long baiser. "On a le temps aujourd'hui."
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(#) Sujet: Re: [Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy Mar 10 Oct - 19:12
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( It’s always tease, tease, tease You’re happy when I’m on my knees One day is fine and next is black So if you want me off your back Well, come on and let me know )
Avant d’entamer sa démonstration et de quitter le visage du jeune homme qu’elle tenait jusqu’ici entre ses doigts abîmés de guitariste – un détail qui plaisait beaucoup au garçon, illustration parfaite de la dure à cuire qui faisait valser son cœur –, Teddy lui envoya un baiser que Silas fit mine de prendre théâtralement en plein cœur. Le Serdaigle n’était pas vraiment lui-même s’il ne tournait pas tout ce qu’il pouvait en dérision, peu importait à quel point les événements comptaient pour lui. C’était ce qu’il s’était appliqué à faire la veille avec Dash, et c’était ce qu’il répétait durant ce tête-à-tête qui captait toute son attention – et surtout celle de son corps. S’il avait bien saisi quelque chose au cours des dernières semaines écoulées à Poudlard, c’était qu’il valait mieux y aller à l’instinct qu’à la raison avec la Poufsouffle. Aussi était-il plutôt déterminé à abandonner son cerveau derrière la porte devant laquelle patrouillait sans doute Bane avec mauvaise humeur, attendant que son stupide humain daigne se rendre à la raison et cesse de faire le mariole en se promenant sur ses deux jambes. Après tout, il était là pour passer du bon temps avec une pote, non ? Inutile de se triturer les méninges pour quelque chose d’aussi simple. Et puis, il en avait vraiment assez, du compliqué.
Pourtant, Teddy s’évertua à lui en donner à revendre ; mais sur un plan musical qui le désarçonna et l’intrigua bien davantage qu’il n’aurait pu y croire. En vérité, Silas s’y connaissait autant en musique qu’en thanatopraxie ; il ne s’était donc pas attendu à percevoir quoi que ce soit d’autre que le simple plaisir d’écouter de la bonne musique, alors, cet étonnant rythme le charma suffisamment pour déployer sa concentration à son maximum. Tandis que la jeune femme se rasseyait au bord de la table en laissant pendre ses jambes, provoquant un mouvement un peu embarrassé chez son camarade, la conversation se noua tout aussi naturellement que lorsque Silas avait débarqué dans la salle. Ce dernier se sentit tout à la fois soulagé et troublé en sentant les pieds de la musicienne se glisser contre ses cuisses, ajoutant davantage à cette proximité qu’elle paraissait systématiquement instaurer entre eux lorsqu’ils se trouvaient seuls. Silas oscillait encore entre le ravissement et l’étonnement face à cette familiarité spontanée, cette confiance qu’elle lui accordait, cette facilité qui lui changeait de son quotidien complexe. Après les événements du début d’année, le Serdaigle était plus ou moins persuadé qu’il avait définitivement cassé le lien qu’ils avaient commencé à tisser en août ; force était de constater qu’il n’en était rien, épaississant paradoxalement le sentiment de ne pas connaître grand-chose de la jeune fille. Abordable, familière et pourtant fuyante, insaisissable. Lorsqu’il lui avait livré les plus puants non-dits de ses entrailles en l’autorisant à lire les comptes rendus médicaux, les mots qu’elle avait couchés sur le parchemin lui avaient tordu le bide – suffisamment pour qu’il décide de ne plus jamais apparaître aussi pathétique et vulnérable à ses yeux. Depuis, il avait été pétri de l’impression de devoir apparaître toujours plus fort, toujours plus indifférent, toujours ignorant de la douleur – physique, psychique, peu importait son origine. Mais en constatant à nouveau le gouffre qui séparaient ses interprétations de ce que laissait transparaître Teddy, un doute le saisissait. Que voulait-elle, au fond ? Qui était-il pour elle ? Un garçon qu’on appelait pour noyer l’ennui, vraiment ? Ou un ami, à qui elle pouvait sincèrement tenir, comme il se prenait à l’espérer ?
Avant qu’il n’ait pu la ravaler, Silas envoya une taquinerie se ficher tout droit sur la Poufsouffle, qui se fendit d’un « Touchée ! » tout aussi clownesque que les exagérations habituelles de son camarade. Ce dernier laissa éclater un rire franc qui noya ses angoisses et ses questionnements omniprésents, dont il peinait à se défaire malgré toutes ses bonnes intentions. Cependant, les choses sérieuses reprirent leurs droits sur cette bulle de détente ; le Serdaigle s’empara de quoi écrire et coucha ses corrections sur le papier avec concentration – tant et si bien qu’il ne prit conscience que Teddy avait retiré son chemisier seulement en relevant les yeux pour lui tendre le résultat qu’elle lut attentivement. Impossible pour l’adolescent de ne pas loucher sur la poitrine que dessinait un peu trop bien le débardeur. Seul le retrait des pieds de sa camarade lui fit relever les yeux d’un air un peu coupable, les joues rosies d’embarras, mais il n’eut pas le temps de saisir l’expression de la jeune fille que ses lèvres étaient déjà sur les siennes. Un temps de stupéfaction l’empêcha de répondre immédiatement, mais son odeur fruitée et la douceur de ses lèvres – douces, si douces, beaucoup plus douces que toutes les autres lèvres qu’il avait pu goûter – éclipsa ses pensées bousculées pour donner carte blanche à ce corps qui attendait ce contact depuis la rentrée. Sa bouche répondit avec une avidité mal dissimulée, aussitôt frustrée par la rupture du baiser.
— Merci, c’était important. Promis j’apprends ça par cœur, tu peux m’interroger n’importe quand, je dois pouvoir le ressortir du tac-au-tac, ajouta-t-elle dans un sourire malicieux.
Passées la surprise et l’envie déçue de prolonger le baiser, les yeux perçants de Silas s’éclairèrent d’une lueur mutine. Un sourcil se haussa sur son visage anguleux.
— Va pour jouer au prof. Gare à la punition si les résultats de l’interro surprise sont pourraves, renchérit-il sur le même ton. Et de rien, murmura-t-il, beaucoup plus sérieux, en repoussant une mèche rousse et bouclée derrière son oreille, passant la pulpe de son index le long de son hélix.
Il se fit la réflexion qu’un piercing lui irait à merveille, mais il n’eut pas le temps d’émettre cette idée sortie de nulle part, car les doigts de Teddy se glissaient entre les siens pour l’entraîner avec elle, alors qu’elle indiquait une alcôve décidément très intime d’un coup de menton.
— Viens, je te fais visiter le domaine de Teddy von Bidonville, décida-t-elle.
— Je vous suis, madame la marquise de Nulle-Part, ricana le Serdaigle en se redressant péniblement avant de lui emboîter le pas en claudiquant.
Sa peau se réchauffa en sentant sa paume contre la sienne, souvenir d’une agréable journée entre parenthèses. La Poufsouffle l’entraîna vers l’un des nids de débauche – car, inutile de se voiler la face, c’était clairement un boudoir au sens érotique du terme – et, une fois celui-ci atteint, elle reprit sa main pour tourbillonner en remuant des hanches suggestives. Si son objectif était de faire loucher les yeux bleus sur ses fesses, c’était réussi, en tout cas.
— Sache que je tortille très bien du cul, si je veux, le taquina-t-elle d’un nouveau sourire.
— Et quel cul ! lança-t-il sans réfléchir, parce que c’était drôle de le dire tout haut et parce que c’était vrai.
De toute façon, ce n’était pas comme si Teddy ignorait qu’elle lui plaisait. Il le lui avait écrit noir sur blanc. Une réminiscence de sa discussion du lendemain du banquet de rentrée avec Selene fit remonter les échos de ces envies adolescentes de profiter de moments insouciants inhérents à cette période de la vie, et Silas décida que c’était ce qu’il ferait. Après tout, la jeune femme paraissait réceptive à son caractère brut de décoffrage et à l’honnêteté sans fard. C’était grisant de se dire qu’ils avaient l’après-midi et une salle opulente rien que pour eux – sacrément excitant, aussi, de constater que Teddy paraissait tout aussi décidée que lui à explorer les limites de ses désirs. Perdu dans le galop enfiévré qui s’était lancé dans son ventre soudain chaud, le Serdaigle ne vit que trop tard la banquette s’élever après que la Poufsouffle eut retiré sa main. Cette dernière s’y installa, l’air satisfait, avant de tapoter à côté d’elle.
— Si monsieur veut bien déposer son postérieur audacieux dans la suite Punk…
— Audacieux ? répéta-t-il d’un air mi-rieur, mi-dubitatif. C’est un synonyme de « déplorable », maintenant ? se moqua-t-il d’un air dégagé en s’installant tout proche d’elle en réprimant une grimace douloureuse, faisant référence à sa mention dans la liste des boules magiques.
Précautionneusement, il s’adossa à l’un des recoins du boudoir, repliant sa mauvaise jambe pour la soustraire un peu plus à sa vue. Il ne s’attendait pas à ce que la jeune fille se redresse à demi pour s’agenouiller de part et d’autre de sa jambe saine, harponnant son regard du sien.
— Si je te gêne, permission accordée de me pousser sur le côté, précisa-t-elle sans détourner les yeux. Du matelas hein, pas par terre.
— Pourtant, chuis sûr que le sol est méga confortable. Il est probablement en cul de vison, grinça Silas pour dissimuler la façon subtile dont ses muscles s’étaient bandés depuis qu’elle le toisait du haut de cette assurance qu’il aurait aimé posséder.
Imperceptiblement, le jeune homme s’était redressé et détaillait son visage, dont les lèvres attiraient déjà ses prunelles de glace. La position dans laquelle ils étaient figés lançait son cœur dans une course folle, envoyant des décharges électriques jusqu’au bout de ses doigts impatients.
— On a le temps aujourd’hui, assura-t-elle, tandis qu’elle faisait glisser ses mains sur les hanches frissonnantes de son partenaire pour réduire à néant l’espace réduit qui les séparait encore.
Lorsque leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau, les paumes de Silas volèrent immédiatement vers le visage de Teddy, qu’il prit d’abord en coupe avant d’enfouir ses doigts dans sa crinière pour l’attirer davantage à lui dans un baiser empressé. Prenant le temps d’éprouver ce satin de chair contre sa bouche sensible et gourmande, il demeura sage juste ce qu’il fallait pour raviver le souvenir de ces aurevoirs trop rapides à son goût – juste ce qu’il fallait pour le piquer de l’envie de profiter, d’explorer, d’aller plus loin ; et de lui montrer un peu, aussi, qu’il pouvait lui offrir davantage que cette réponse timide du festival estival. Cette fois, ce fut lui qui effleura sa lèvre inférieure du bout de sa langue, initiant l’invitation provoquante d’aller un peu plus loin dans cette étreinte. Cédant le passage à son désir comme à sa langue, elle le laissa approfondir leur baiser de caresses lentes et humides, tandis que ses doigts quittaient ses cheveux pour s’insinuer le long de son cou – égarant un doigt sur sa gorge –, le long de ses épaules – égarant un doigt sur ses clavicules –, le long de sa taille dont il se mit à caresser le creux en rythme, allant et venant de plus en plus lentement, de plus en plus haut, ses pouces cherchant son ventre, ses côtes – sans oser s’aventurer plus loin.
Ce qui brûlait à présent derrière son nombril lui ramena un éclair trop précis de deux corps enlacés dans la pénombre d’un placard, mais il le chassa avec colère. Il fallait qu’il oublie Dash. Et s’il y avait bien quelqu’un avec qui il avait envie de l’oublier, c’était Teddy.
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(#) Sujet: Re: [Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy Ven 13 Oct - 11:34
Est-ce parce qu’elle s’est montrée bien plus vulnérable qu’à l'accoutumée, qu’elle a dévoilé bien plus de sa vie en ces quelques minutes de présentation qu’en plusieurs semaines à Poudlard. Teddy n’est pas vraiment du genre à laisser quiconque percer la surface de son âme. Sûrement parce qu'elle n'est pas bien sûre de ce qu’il s’y cache. Elle n’est pas la gentillesse incarnée comme Dashiell, elle n’a pas l’intelligence de Silas, ni la douceur incarnée de Selene. Elle a juste sa guitare et cette impression d’être en trop ou de ne pas être assez. Là, toute proche de son camarade, elle est juste là où il faut. Et avant de se laisser entraîner dans des réflexions qui ne l’emmèneront nulle part, elle embrasse Silas, signant la fin de la séquence sérieuse. Quoi qu’elle compte bien prendre ce jeu de séduction et de désir tout à fait au sérieux, autant faire les choses bien. Elle aime saisir ses regards sur elle. Elle le lui ren bien. Les doigts de Silas dans ses cheveux, sur sa joue, lui donnent envie de ronronner comme un chat alangui sur un canapé. Alors autant rejoindre leur cocon tout de suite.
Elle rit de bon coeur quand le blondinet commente ses fesses. Elle l’entraîne sur les banquettes, espérant que ce ne sera pas trop inconfortable, mais à force de fréquenter Silas, elle doute qu’il y ait réellement une configuration qui lui permette de ne pas souffrir. Elle ne l’a jamais vu passer une journée sans grimacer. Elle espère au moins qu’elle saura lui faire oublier un petit peu la douleur de l’installation. “Tu crois? La duchesse de nulle part préfère quand même les surfaces moëlleuses. Mais si ça te fait plaisir de te vautrer sur du cul de vison, ma foi, on peut descendre!” dit-elle en riant. A moins qu’il ne veuille qu’elle descende toute seule. Mais à en croire son regard déjà embrasé, tout bleu qu’il soit, elle doute que ce soit réellement l’objectif de cette boutade. “Non mais en vrai, si tu veux refaire la déco, je pense que tu peux modifier ce que j’ai fait, il faut juste être en contact avec un mur de la salle et penser précisément à ce qu’on veut.” Elle ne se vexera pas, maintenant qu'elle a fini de jouer, il peut bien transformer cet endroit en plage, tant qu'elle peut l'embrasser, ça lui convient. Elle ne précise pas qu’il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois. Elle doute que le serdaigle ait ce genre de problème avec la magie.
Alors qu’il demande si elle confond déplorable et audacieux, elle répond en pouffant : "pff t'es con!" et si en cours, elle lui aurait gentiment mis une tape sur le bras ou l’épaule, elle laisse glisser sa main le long de la sa cuisse pour saisir du bout des doigts le haut de sa fesse qui est un peu accessible. "t’inquiètes, je profiterai lâchement de l'absence de ton garde du corps pour faire ma contre-enquête". Elle n’a pas oublié leur échange de courrier et l’inimité du ronronroulant à l’égard de ceux qui s’approcheraient trop près. Teddy lui dépose un baiser sur la joue avant d'embrasser ses lèvres. N’en déplaise à August et Kenneth, il a une jambe tordue, mais ça ne l'empêche pas d'être beau, attirant. Et elle ne se prive pas de l'entraîner avec elle dans l'alcôve et de l'embrasser. Les mains sur ses hanches, elle se presse contre lui. Silas lui retourne son baiser, sagement, la laissant en attente. Elle sent son ventre qui palpite alors que le jeune homme glisse sa langue entre ses lèvres et ses doigts sur sa peau. A mesure que sa main explore ses hanches, son ventre, sa respiration s'accélère. Elle se laisse griser par le désir, la chaleur qui émane de son corps et qui se mêle à celle de Silas. Teddy tente maladroitement de le caresser sur son pull mais elle s'emmêle dans les plis du vêtement trop ample. Elle glisse ses doigts en dessous, avec un sourire timide, attend la permission avant de s'aventurer plus loin. Alors seulement elle quitte sa bouche pour emmener ses lèvres dans son cou et sous son oreille, au même rythme que sa main caresse la peau douce de son ventre, des hanche au nombril, jusqu'à son torse où son pouce dessine maladroitement des cercles jusqu'à trouver un point sensible où la chair se dresse.
Elle ne se sent pas vraiment embarrassée par son inexpérience, après tout, même si ce n’est pas parfait… ça n’est sûrement pas désagréable. En tout cas, elle, aime découvrir ses nouvelles sensations et ces nouveaux gestes. Teddy laisse doucement reposer sa main à plat, entre le nombril et la ceinture de Silas. On ne peut pas vraiment dire que la jeune fille ait un tempérament timide, mais il y a un univers entre la théorie des magazines féminins qu’elle pique discrètement - du moins le croit-elle - à Jocasta, et la réalité. Elle reporte ses mains sur les hanches de Silas et se presse un peu plus contre lui. Elle murmure doucement à son oreille, la voix fragilisée de désir : “Tu me dis hein, si je dois arrêter” . Elle laisse échapper un petit rire cristallin. “Ou si je dois continuer d'ailleurs. ” La bouche contre son cou, les mains fermement posées sur lui, elle fredonne :"Should I cool it, or should I blow? " . Elle remue légèrement, tant pour la musique des Clash que pour les sensations agréables que cela lui procure. Et puis, une blague tendancieuse dans ces circonstances, c'est plutôt de bon ton non?
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(#) Sujet: Re: [Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy Dim 15 Oct - 23:15
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( It’s always tease, tease, tease You’re happy when I’m on my knees One day is fine and next is black So if you want me off your back Well, come on and let me know )
C’était facile de se glisser dans la chaleur et les rires de Teddy ; tout aussi facile de jouer le jeu de la séduction, de laisser ses yeux manger les siens sans retenue et de rebondir sur ses plaisanteries avec un ton identique. Silas aimait les chamailleries, les taquineries et les fausses bagarres ; ce genre de relation était à la fois évidente et réconfortante, ce qui le surprenait encore après les premières semaines qui s’étaient écoulées depuis la rentrée. Ne s’étaient-ils donc manqués que parce qu’ils s’étaient chacun trouvés pris entre plusieurs feux qui avaient créé un mirage d’éloignement ? Chassant ces réflexions avec agacement – parce qu’après tout, il n’était plus temps de se torturer les méninges à ce sujet –, le Serdaigle secoua la tête à sa proposition de modifier la salle.
— C’est parfait, t’inquiète, assura-t-il.
Et puis, là, maintenant, il avait surtout envie de se rapprocher d’elle, pas de jouer les décorateurs d’intérieur. Il avait un peu trop bien conscience de son corps contre le sien et éprouvait une certaine impatience à l’idée que leur échange de vannes ne se transforme en baiser empressé, quand bien même un petit sourire réjoui étira ses lèvres en la voyant rigoler à sa boutade. Mais il ne s’attendait pas à sentir sa main remonter le long de sa cuisse – lui tirant un long frisson et arrondissant légèrement ses yeux – et saisir un bout de fesse accessible.
— T’inquiète, je profiterai lâchement de l'absence de ton garde du corps pour faire ma contre-enquête, lança-t-elle avec une malice qui ne fit qu’amplifier la vague de frissons qui balayait déjà sa peau pâle.
— Fais-toi plaisir, ronronna-t-il sans se cacher, pas mécontent à l’idée que ses doigts abîmés par les cordes de sa guitare ne s’égarent de ce côté.
Bientôt, les douces lèvres roses de Teddy furent sur sa joue, puis sur sa bouche, ramenant sagement ses paumes sur les hanches du garçon pour un premier échange plus posé ; ils se goûtaient, s’éprouvaient lentement – puisqu’ils avaient le temps. Tout ceci était nouveau pour Silas et il avait hâte d’explorer ces heures perdues dans la douceur de cette étreinte, à un rythme rassurant et entre les bras d’une fille en qui il avait confiance ; dont l’odeur fruitée l’étourdissait suffisamment pour l’emmener loin de ses préoccupations et peut-être le propulser vers des horizons enivrants. Il devait admettre qu’il ne savait pas trop ce qu’il faisait, pas plus qu’il ne savait où ils allaient ou ce qu’ils voulaient ; ce dont ils avaient envie. Enfin… Le Serdaigle avait envie de beaucoup de choses, mais également la crainte d’un nombre non négligeable de ce que ces choses impliquaient ; se livrer un peu plus, s’abandonner un peu plus, se dévêtir rien qu’un peu. C’était déjà beaucoup pour lui. Il ne se sentait pas prêt à expérimenter beaucoup plus que des caresses hésitantes et des débuts de plaisirs adolescents. Comme pour beaucoup de jeunes de quinze ans, la sexualité l’attirait tout autant qu’elle l’effrayait et il y avait une forme de défi dans tout cela, qu’il avait du mal à démêler de ses véritables désirs. Heureusement, le corps de la jeune fille se pressa contre le sien, faisant ainsi s’envoler ses peurs comme une nuée de corbeaux croassant.
Leurs langues se trouvèrent, les longs doigts délicats de Silas s’égarèrent sur ce débardeur si fin que chacune de ses allées et venues ne faisait que le froisser davantage – remontant lentement le tissu qui se releva sur quelques centimètres de chair, attirant inévitablement les yeux bleus soudain avides de plus ; les yeux bleus gagnés d’une flamme attisée par la respiration troublée de sa partenaire, qui envoya des mains tentées vers le torse du jeune homme. Dans un sourire hésitant, elle souleva les bords du vêtement en consultant Silas, qui acquiesça un peu précipitamment pour lui donner l’autorisation de se glisser en dessous pour parcourir sa peau frémissante. Quittant définitivement sa bouche, laissant un adolescent frustré cligner des yeux un bref instant, elle posa la sienne dans son cou – arrachant aussitôt un soupir à Silas, qu’il n’eut pas le temps de retenir ou d’étouffer et qui même s’amplifia, s’envola vers le plafond en sentant la paume chaude de Teddy sur son ventre palpitant. Sentant la moiteur de ses lèvres effleurant la base de son oreille, il tendit son cou pour mieux le lui offrir ; sans réfléchir, seulement mû par un abandon qui était aussi neuf qu’effrayant. C’était comme si son corps savait mieux que lui comment s’y prendre, comment se donner, comment s’accorder. Le bref effleurement de ces deux bouts de chair tendres contre son oreille avait provoqué un tiraillement très inattendu dans son bas-ventre. Depuis quand une oreille produisait un truc pareil ? Mais l’étonnement laissa bientôt place à un nouveau soupir lorsque les doigts de la jeune fille remontèrent le long de son mince torse pour trouver un téton qui se hérissa immédiatement sous l’impulsion de petits cercles maladroits et délicieusement agréables. L’esprit embrouillé, embrumé par des vapeurs capiteuses, Silas suivit le contour de ses désirs en laissant ses paumes sèches glisser le long des hanches de Teddy pour échouer sur ses fesses, d’abord légèrement, attendant d’être chassé, puis avec plus d’assurance ; enfonçant légèrement ses doigts dans l’arrondi tendre qu’il attira davantage à lui, un peu enfiévré par la brutale d’envie d’être plus proche, toujours plus proche de cette fille qui lui enflammait les entrailles. Sa prise se relâcha cependant en sentant les doigts de Teddy refluer pour se poser sur ses hanches. Aussitôt, il rouvrit les yeux – qu’il ne se souvenait pas avoir fermés – et ferma cette bouche – qu’il ne se souvenait pas avoir entrouverte (et encore moins encore se souvenait-il avoir cette respiration nettement alourdie).
— Tu me dis hein, si je dois arrêter, souffla à son oreille la Poufsouffle, la voix un brin cassée – et vraiment très sexy – avant de rire. Ou si je dois continuer d'ailleurs, ajouta-t-elle avec un air sans doute mutin qu’elle dissimulait dans son cou. Should I cool it, or should I blow? chantonna-t-elle contre sa peau, ondulante comme le désir qui embrasait le ventre du garçon.
Brièvement, l’image crue de la bouche de Teddy entre ses cuisses zébra le ciel ennuagé de son esprit troublé et un courant électrique remonta le long de son échine, envoyant un peu trop de sang aux extrémités déjà rosies. Les joues enflammées, Silas se racla la gorge pour évacuer le soudain embarras qui lui grattait la gorge, avant d’évacuer l’enrouement dans un rire un peu désabusé qui mourut dans l’épaule de Teddy, contre laquelle il posa son front enfiévré.
— Tu m’fais un peu trop d’effet, avoua-t-il avec un naturel qui le déconcerta lui-même. Donc… J’vais pas te dire d’arrêter, se marra-t-il en se redressant, ses doigts glissant le long du débardeur en désordre de Teddy pour en saisir les ourlets. On continue, mais c’est pareil pour toi. Tu me dis si je dois m’arrêter.
Il attendit que l’adolescente se redresse à son tour pour croiser son regard et s’assurer que le message était clair, que c’étaient pas des mots en l’air. Ses commissures se relevèrent lorsqu’il recueillit son assentiment.
— Je peux ? demanda-t-il en glissant le bout de ses doigts sous le débardeur, dans un mouvement ascendant laissant entendre qu’il comptait remonter vers sa poitrine. Et si, euh, tu veux me guider, me dire quoi faire aussi… Bah hésite pas, proposa-t-il un peu maladroitement, un peu anxieux à l’idée de faire n’importe quoi, d’être naze ou – pire – de faire quelque chose de déplaisant.
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(#) Sujet: Re: [Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy Mer 25 Oct - 13:14
Peut-être que la jeune fille n’était pas aussi assurée que ce qu’elle laissait à voir d’habitude. Teddy n’était pas du genre à s’embarrasser de détails et de fioritures, pourtant, aujourd’hui, il lui tenait à cœur que ce soit bien. Déjà, parce que Silas avait accepté de l’aider, elle avait suffisamment cerné le garçon pour savoir que ce n’était pas par pur intérêt qu’il l’avait fait. Comme s’il avait besoin de m’aider pour obtenir quelque chose de moi de toute façon. songea-t-elle. La jeune fille n’entretenait pas d’illusions, elle n’était pas compliquée à convaincre. Et c’était bien pour ça qu’elle n’avait pas envie de faire ça entre deux portes, les baisers volés c’est sympa, mais elle avait envie de se poser tranquillement, d’apaiser aussi leurs rapports qu’elle ne savait décrire depuis le début de l’année. Mais la tension en avait partie.
Et pas une tension agréable comme celle qui se diffusait dans son corps à cet instant, alors qu’elle laissait ses mains se balader sur la fesse de son camarade. Elle n’était pas douée pour écrire de beau discours, ni même consolé qui que ce soit, mais suivre son instinct c’était dans ses cordes. Alors elle embrasse Silas, laisse ses doigts se battre maladroitement avec son pull, puis se frayer un chemin en dessous, sa bouche sur ses lèvres, son cou, partout. C’est certes maladroit mais elle prend de l’assurance, elle aime sentir le corps du jeune homme qui lui répond. Sa chaleur contre elle. Son souffle qui s’accélère… pas vraiment au rythme du mien, en écho. pense-t-elle alors qu’elle aussi se laisse embrasée par son désir. Le soupire de Silas plante une lame délicieusement chaude dans son bas ventre, est-ce qu’il y a plus enivrant que cela ? Pas l’alcool en tout cas. Peut-être les applaudissements à la fin d’un concert ? Mais c’est de l’adrénaline, c’est encore différent. Son cerveau coupe le son de ses pensées alors que Silas caresse ses fesses. Lui aussi semble gommer sa réticence et à laisser faire les choses. Elle se laisse peut-être un peu trop emporter par le rythme, alors qu’elle descend ses doigts vers la ceinture du garçon. Se souvient vaguement qu’il faudrait peut-être ne pas trop s’avancer sans permission. Alors elle plaisante, rappelle qu’on n’est obligé de rien. Il pose sa tête, ricane dans son épaule, elle n’est pas mécontente qu’il ne la regarde pas dans les yeux. Comme si elle était soudainement devenue un peu timide. Oui, cela lui évitera d’avoir à soutenir son regard quand il déclare qu’elle lui fait de l’effet. Elle a juste envie de l’embrasser. Mais elle laisse son emballement de côté pour quelques instants. Très bien, on n’arrête pas. Elle se reprend un peu, lui lance un sourire enjôleur. Elle acquiesce. Elle n’hésitera pas. Se dévoiler lui demande un peu de courage, mettre un stop pas vraiment. « Tu peux ». Oh et d’ailleurs en parlant de se dévoiler…Elle panique un peu intérieurement. Il lui faut un mode d’emploi ? Il faut vraiment qu’elle parle, qu’elle dise quelque chose ? Il ne peut pas juste y aller et on verra bien ? D’un autre côté… elle a un peu honte de le penser, mais… autant que ce soit bien plutôt que de le laisser galérer en attendant qu’il voit la lumière ? Mais s’il pense que j’ai grave l’habitude et que je fais ça tous les week-ends ? Ils sont libres de faire ce qu’ils veulent mais en l’occurrence, elle n’en sait pas vraiment beaucoup plus que lui. Son expérience sur le sujet ce limite à ses propres explorations et c’est tout de même un peu différent.
Alors un peu timidement, en prenant bien soin de poser sa tête dans son cou, son regard hors de portée, elle lâche avec humour, le meilleur des remparts. « Euh… Je sais pas trop. Mais disons qu’il vaut mieux oublier le klaxon des vieilles vannes. Et plutôt genre…pâte à pain ? Enfin c’est pas grave si t’as jamais fait de pain….Non tu sais quoi, laisse-tomber, je sais pas parler ! Si ça va pas je prendrais ta main ok ? » par pitié faites que je me taise. Elle n’attend pas vraiment sa réponse. Et décide de l’embrasser, plutôt que de galérer à prononcer des mots avec un sens. Teddy y met toute sa bonne volonté, pour oublier l’embarras, pour entretenir la flamme qui couve dans son ventre.
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(#) Sujet: Re: [Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy Sam 28 Oct - 18:39
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Dans l’espace qui paraissait soudain insignifiant entre eux, une tension chargée de désir grandissait, gonflait, enflait jusqu’à en devenir presque insupportable. Le monde n’existait plus autour du jeune couple enlacé, seul l’air rempli de soupirs et de plaisir revêtait encore un peu de sens à leurs yeux clos ou détournés, voilés de cette excitation irrépressible qui galopait dans leurs ventres palpitants en écho. C’était si grisant que Silas s’y vautra sans réfléchir, sans anticiper quoi que ce soit – y comprit ce qui enflammait son bas-ventre comme jamais auparavant –, reprenant seulement un peu ses esprits lorsque les doigts de Teddy revinrent se poser plus ou moins sagement sur ses hanches. Une parenthèse plutôt bienvenue dans cette tempête de sensations, au terme de laquelle il émit un petit rire étranglé en posant son front brûlant contre son épaule, avant de le relever pour lui affirmer qu’il en était de même pour elle, qu’ils n’iraient pas plus loin qu’ils n’en avaient conjointement envie.
Le sourire séduisant qui lui répondit envoya une nouvelle décharge dans ses entrailles déjà impatientes, alors qu’elle lui confirmait qu’il pouvait faire remonter ses doigts jusqu’à sa poitrine sous ce léger débardeur qui dessinait les contours d’une poitrine dont il peinait à détourner les yeux, désormais. La Poufsouffle, à son tour, nicha sa tête dans son cou pour tenter de le conseiller, le guider un peu maladroitement ; elle paraissait nerveuse, et Silas s’en sentit à la fois un peu rassuré – de ne pas être le seul – et attendri qu’elle ose avec lui, plutôt qu’un autre ; qu’elle lui fasse confiance à lui, plutôt qu’à un autre. Le Serdaigle se fendit d’un « OK » un peu amusé pour évacuer la gêne de la jeune fille, qui conclut qu’elle guiderait sa main au besoin. Mais son sourire s’effaça à l’instant où Teddy reprit ses lèvres sans lui laisser le temps de formuler une pensée cohérente.
Leurs corps étaient pressés l’un contre l’autre comme deux rubans de soie entrelacés, ranimant la flamme du désir dont les braises n’avaient pas eu le temps de refroidir.
— A-Attends, lui demanda-t-il, les joues écarlates – sans parvenir à affronter son regard. Si tu continues, j-je vais…
Est-ce qu’il avait vraiment besoin de finir sa phrase ? Silas releva deux yeux intimidés vers Teddy, l’air penaud d’interrompre ce moment parce qu’il était stupidement inexpérimenté et manquait de self-control. Elle allait le prend pour un gros puceau, c’était sûr. Ils avaient même pas vraiment commencé quelque chose, c’était naze de gâcher le plaisir de la jeune fille comme ça. L’adolescent se mordit la lèvre, embarrassé par son incapacité à se contrôler davantage.
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(#) Sujet: Re: [Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy Sam 28 Oct - 21:47
Silas se recula soudainement, avec un soupir étranglé. Est-ce qu’elle lui avait fait mal ? Elle lui jeta un regard inquiet. Mais il visa plutôt ses chaussures dans quelques mots embarrassés. Elle le regarda un peu interloqué. « Et ? » Il allait…et donc c’était pas grave, c’était pas un peu le but de la manœuvre ? Elle avait mal compris… ? Redescendant un peu des vapeurs de désirs où elle se trouvait, elle finit par additionner deux plus deux, et à sourire malicieusement en s’asseyant à côté de Silas, tout contre lui, sa tête sur son épaule. « AAAH. Ah. Ouais, vas-y paye pour la discrétion après-ça ! » Elle n’avait pas vraiment anticipé ce léger détail. Elle n’était même pas sûre d’avoir un vieux paquet de mouchoir dans l’étui de sa guitare. Et elle doutait que Silas ait envie de traîner son chemisier autour des hanches jusqu’au dortoir. Ce n’était pas si grave, ils n’avaient pas perdu leur après-midi. Elle posa un baiser sur sa joue. Heureusement qu'il y en avait un des deux avec un cerveau encore un peu irrigué. « On s’organisera un peu mieux la prochaine fois. » dit-elle un rire dans la voix. Genre un prenant un plaid où se planquer confortablement. En tout cas… il y aurait une prochaine fois n’est-ce pas ? Silas acquiesce, visiblement pas plus rancunier que la poufsouffle et pas mécontent d'avoir une future opportunité.
Maintenant, comment on sortait de cet état ? Parce qu’il était clair qu’à moins de s’attacher les mains, elle aurait du mal à les garder en place s’ils continuaient à s’embrasser et à se caresser. Une douche froide, des chatons écrasés… « C’est quoi déjà le sujet du prochain de voir d’astronomie ? C’est juste histoire de penser à autre chose, de préférence un truc pas du tout excitant. L’histoire de la magie, ça marche aussi.» Il fallait bien dédramatiser un peu non ? Elle s’étira paresseusement et descendit de leur alcôve. Se rhabiller, c’était une option qui lui paraissait pas mal aussi. Et même si le Serdaigle était plutôt amateur de logorrhée professoral, il la rejoint dans la complainte sur l'ennui des cours. Elle n'était pas dupe, mais en même temps, des deux, c'était sûrement lui qui serait le plus emmerdé : après tout, elle pouvait avoir les joues rougies d'avoir couru dans les escaliers et le reste n'appartenait qu'à elle.
« Je vais chercher mon chemisier. Tu veux que j’ouvre à Bane au passage ? » Peut-être qu’il n’avait pas envie de se taper tout le chemin du retour. Teddy doutait que se tasser sur une banquette ait réellement été très agréable pour sa jambe. Et puis, il fallait bien meubler... Et elle manquait un peu d'idées dans l'immédiat, encore toute échauffée de leur duo. Silas accepta sa proposition. Une fois rhabillée, elle ouvrit la porte au ronronroulant sous a forme de chat, qui lui lança un regard où pouvait lire tout le mépris qu'il éprouvait face à cette porte fermée.
Sans même poser son regard sur elle, il la bouscula légèrement, alors que la porte était grande ouverte - con de chat - et la dépassa vers Silas. Si la jeune fille avait voulu tendre la main pour repartir avec son camarade, la chasse était à présent gardée, et l'imposante masse de l'objet ensorcelé entre eux deux signait la fin de la récréation.
Elle était partagé entre l'envie de râler contre ce truc qui semblait lui vouer une certaine inimité - alors que franchement elle était plutôt sympa comme fille - et la satisfaction de lui avoir mise à l'envers, dans la mesure où, les souris avaient bien dansé en son absence.
Elle envoya un baiser du bout des doigts à Silas et un regard lourd de sens à Bane et se sauva vers son dortoir guitare à l'épaule. Elle avait grand besoin de prendre une douche. Après tout, il fallait bien démêler cette tignasse de temps à autre non?
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(#) Sujet: Re: [Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy
[Fermez les yeux, public averti ] And you're singing the song - Silas & Teddy