Les cheveux à demi en cascade devant les yeux, Azure replaçait sa baguette avec l’impression de citer la plus grande des évidences. Peut-être était-ce simplement parce qu’elle avait décidé de se lancer à corps perdu dans l’univers qu’elle avait cessé de se dire continuellement stop. Si la vie lui disait oui, pourquoi irait-elle lui dire non ? Elle avait décidé qu’elle préférait avec des remords que des regrets. J’aurais pu – n’était pas fait pour entrer dans son vocabulaire cette année, et ça commençait par l’endroit où son cœur se perdait. Dommage pour elle, celui devant elle ne savait pas trop quoi en faire. La latte de cuir s’étant écrasé sur elle-même, elle dût forcer un peu pour insérer sa baguette, mais quand elle releva la tête, elle nageait un peu dans la confusion de tous les changements d’idée. On aurait dit que le fils de pensée fluctuait constamment.

D’accord. - Ces yeux bleus se perdaient à le regarder, alors qu’elle replaçait les mèches rebelles de pars et autre de son visage. Mais un jour, il faudrait abattre l’évidence. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui elle était trop mélangée entre ce qu’il voulait, ce qu’il devait, ce qu’il pourrait; pour même vouloir effleurer le fait que continuer à se voir de manière privée de manière continue et régulièrement était à son sens pas si loin d’être avec quelqu’un. Après, elle n’y connaissait rien; mais les nuances étaient pas mal dans le gris.

Faisons comme ça. Et on verra bien ce que ça donnera. Et puis, c'est pas comme si on avait tout le temps pour nous, d'ailleurs! J'cours partout et tu es nouvellement nommé valet d'hippogriphe, ça me déplait pas trop de prendre un moment pour juste m'arrêter. Alors si ça peut être avec toi, ça sera bien méritée.

Ça lui attira un rire, puis un sourire littéralement solaire. Mais de savoir ou, c'était autre chose. C’était pas mal grand l’école, il trouverait assurément ces coins préférés particulièrement banal. Il y avait des classes dans l'ailes Ouest ou elle avait toujours adoré regardé la pluie tombé, peut-être était-ce l'angle des tours ou la vue sur longue distance, son coin préféré pour regarder le coucher du soleil qui lui rappelait des conneries lié à la laque à cheveux des Sorensen -posé pas de question, vous voulez pas la réponse- son banc préféré dans le jardins en fleur - même si elle mourrait littéralement attaqué par le pollen-,  le vieil arbre tout abougri mais qu'elle trouvait si confortable alors qu'elle passait quelques moments à lire, son endroit préféré dans la bibliothèque - entre la deuxième et troisième rangée, ou elle s'installait avec un coussin pour avoir la paix- , l'orée de la forêt interdite - ou elle était certaine que personne ne viendrait l'embêter, théoriquement - , et la liste était plutôt longue. Pour quelque chose de casualy casual et sans prise de tête, on était rendu à se filer des rendez-vous ? Peut-être était-ce la seule manière évidente pour sortir de cette tourmente : changer de lieu, changer d’émotion et vous serez une nouvelle personne ? En vrai, le lieu lui importait beaucoup moins qu’avec qui. Tous les endroits seraient parfaits pour autant qu’il arrêtait de se poser des questions étranges et malaisante. Elle avait à peine levé la tête qu’elle reçu un baiser qui lui donna l’impression d’avoir un sourire un peu trop bête sur les lèvres. Il avait fait demi-tour rapide, dehors et avait l’air plutôt content de lui en agitant sa brosse dans les airs; ça lui faisait plaisir et ça ne lui faisait que lui confirmer que ça irait pour autant qu’ils n’essayaient pas tout saboter comme des idiots. Elle pencha la tête de côté, avant de se mettre à le suivre d’un pas motivé, dévalant la distance rapidement avant de passer ces bras autour du cou du garçon.

Tant que c’est pas en plein milieu du lac, tout me convient.

Avec aucune intention de rester bien statique, alors qu’elle lui choppait sa brosse des mains et en s’écartant rapidement, après avoir été assez près pour lui donner l’impression qu’elle lui volerait aussi un baiser. Elle fit un tour sur elle-même en s’assurant qu’il ne pourrait pas la reprendre rapidement, en le cachant derrière son dos, puis continua le chemin en pas de côté puis à reculons.

On prévoit une mise en pli pour Sappho ? Ta brosse est beaucoup plus large que la mienne.

La brosse était revenue dans ces mains en avant, alors qu’elle jouait un peu avec les poils de manière indolente, les faisant rebondir sous le frottement de ses doigts, sans pour autant la regarder. Ça chatouillait un peu tout en étant rugueux, et clairement la dernière personne qui l’avait utilisé n’avait pas tout retirer les petites plumes duveteuses qui s’étaient coincé entre les poils.

J’aime vraiment beaucoup, c’est une super idée!

C’était charmant, craquant! Oh puis zut, elle le trouvait craquant. Un peu trop. C’était possible de trouver quelqu’un d’un peu trop craquant ? C’était un peu trop addictif cette histoire, d’ailleurs sa contemplation, la laissa un peu à la merci qu’il reprenne la brosse, alors qu’elle attendait qu’il soit à sa hauteur; et ne dura qu’un bref instant. Mais en même temps, un moment viendrait ou elle devrait tout simplement le lui la rendre. Se rendait-il compte que c’était démesurément romantique ? Pour quelqu’un qui voulait pas de copine, ces mots avec un impact assez perforant sur la petite brunette.

Surprend toi pas qu'elle soit couverte de X cette carte, j'ai milles endroit préféré. Mais je crois que j'en ait un nouveau préféré... - Puis elle reprit sur un ton un peu plus moins enjôleuse. T’a tout ce qu’il faut ?

Elle avait fini ces pas en posant son dos à la barrière, sondant le paysage derrière Thomas et cette étrange cabane qui lui déclamait comme un écho qu’ils étaient partis pour une bonne raison au départ. Quoique… l’intermède avait pas été si moche. Non, l’intermède avant qu’elle foire tout avait été plutôt archi-sympa; entre les deux zones malaisantes. C’était vraiment plus simple quand personne ne parlait; tant qu’on le vivait, y’avait rien à dire d’ailleurs! Ou presque. Elle avait une mine amusée, sans pour autant préciser ce qu’il avait ou non besoin. C’était à croire que quelqu’un dévalisait tout le kit de soins des hippogriffes ou oubliant les limes dans le foin autour des nids. Cela étant, elle n’avait pas été jusqu’à fouillé à travers la paille du nid de Sappho, mais peut-être était-ce justement les créatures qui les cachaient. Qui pouvait prévoir exactement leur comportement ? Pas elle en tout cas, même si comme l’avait dit Thomas, elle venait beaucoup plus souvent que les autres.