invisible string ♦ Shayne et Azure

Début novembre - Aucunes des journées d’Azure n’était plus comme avant, vraiment aucune. Si habituellement en flânait au détour des couloirs sans vraiment penser à que ce soit et profitait de la monotonie de ces journées, là, ce n’était plus le cas. Dès qu’elle voulait mettre un pied hors de la grande salle, c’était presqu’assurée qu’elle était attrapés par un professeur qui avait un service à lui demandé; auquel elle répondait avec un ‘’Oui, que puis-je fais pour vous.’’ L’année du Oui, était devenue une sorte de torture du cadre enseignant sans pour autant qu’elle ait eu l’idée de leur informé de son amabilité à y répondre positivement. L’année ne faisait par ailleurs que commencer! Alors, on se le dit tout de suite, quant à la sortie d’une classe, elle avait fini par transporter les deux cages remplies de Lutin de Cornouaille jusqu’à dans la salle de défense contre les forces du mal, c’était pas à l’agenda de la belle brune. Elle s’attendait pas vraiment y rester coincé avec les bestioles qui se balançaient de barre en barre dans leurs cages avec la sale intention de faire tomber leurs tombeaux et reprendre leur liberté. Elles crient, elles pestent mais Azure n’en a cure; elle tient simplement à s’en débrasser le plus rapidement possible avant de retourner vaquer à des occupations plus amusantes; comme se perdre dans l’école pour éviter de devoir encore rendre un service ou trouver des gamins perdus sur l’étage et potentiellement leur rappeler qu’ils sont pas sensé y être. C’est son boulot, d’ailleurs, maintenant.

Sales bestioles!

Après qu’elle stabile les cages momentanément, les cognant l’une contre l’autres avec ces mains de chaque côté de l’une d’elle, l’envie est trop forte pour l’une des créatures hargneuses qui s’assure une jolie prise pour ses dents sur son annulaire de la main gauche. Et croc. Mais il lâche pas, et s’agrippe à sa peau comme s’il voulait littéralement lui gober par la suite toute la main. Et le gros des ces copains semblent rire, calmant les sauts, alors que l’un semble surtout pensif à savoir s’il doit y gouter aussi! Un hurlement, un seul de la bouche de la préfète, c’est bien assez! Elle se met alors à secouer son bras, son poignet et sa main et faire encore une fois balancer la cage dans tous les sens pour qu’il la lâche. On vous l’a dit qu’il y a des crochets aux plafonds ? Pas qu’elle ne s’en souvient pas, juste qu’elle a pas songé à les abaisser avant. Le crochet du haut n’était pas inutile, vraiment pas! C’était surtout pour éviter ce genre de situation. Elle savait que la cage serait mieux en hauteur.

Ces cages, elles auraient dû se balancer joyeusement bien haut. Mais surtout, aucuns de ces lutins n’étaient sensé prendre ces mains comme encas. La bestiole lâcha à peu près à l’instant ou la porte du fond de la classe s’ouvrit, dans un fracas de métal composé des deux cages. Ils font tant de bruit en plus ces lutins et elle est tellement préoccuper par son doigt qui a rejoint sa bouche pour en suçoter le sang qu’elle remarque à peine la compagnie en agitant sa baguette en direction de la cage.

Vous continuez à vous agiter et le professeur devra vous dépétrifier un à un. Bien que j’ai bien envie de voir si vous arrivez à vomir des limaces!

Le doigt rejoint illico sa bouche à nouveau, sans pour autant qu’elle lance un traitre sort. Ils se parlent entre eux dans un charabia incompréhensible, ricanent, il y en a ces colocataires de cage qui vienne lui tirée les joues pour lui voir les dents tâchées de sang. Ils sont pas calme une traître seconde avant de se mettre à sauter dans tous les sens à nouveau, laissant la préfète avec une moue ennuyé. Ce qu’elle ferait pas avec cette année du oui, elle! Déjà son regard remonte au plafond, en quête des encrages de laiton dont l’extension de la chaîne est remontée au maximum.

Descendwo.

Après, elle n'était pas tant surprise d'avoir raté. Un doigt entre les lèvres encore, rien de mieux pour entraver une quelconque efficacité.

Descendo
2-4:Échec; ça sonne toujours mal un sort avec un doigt dans la bouche...
Reste : Réussite

KoalaVolant

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≈She's imperfect, but she tries
She is good, but to herself she lies
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She is lonely most of the time
She is all of this mixed up with her beautiful eyes

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'Le Hasard' : 2

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(feat Azure)

L’année se déroulait plutôt bien pour Shayne. Malgré son nouveau poste à responsabilité en tant que capitaine de Gryffondor depuis le départ de Maxton Sherwin, il ne se débrouillait pas trop mal pour ce premier mois. Contrairement à l’année dernière, de nombreuses personnes avaient candidaté pour les Sélections de Quidditch, et tous étaient plus jeunes que lui. Etait-ce commun chez les capitaines d’être les aînés de l’équipe ? Il n’était pas le seul à se voir garanti d’un poste aussi important : tous ses amis et camarades étaient concernés, en passant par August devenu préfet alors que c’était bien la dernière personne à se préoccuper du règlement et de l’ordre, ainsi qu’Azraël préfet de sa Maison alors qu’il se plaisait à jouer le complice de Shayne dans ses farces durant les cours. Murphy, n’en parlons même pas, son poste de préfet n’avait étonné personne, y compris le Gryffondor, car après un an en tant que préfète à jouer les lèche-bottes aux professeurs, il était bien normal qu’elle obtienne le poste cette année encore. Il remercia néanmoins le Choixpeau de ne pas l’avoir mis dans la même Maison qu’elle en première année, de cette manière il n’aurait pas à subir ses remontrances en dehors des classes chaque fois qu’il quitterait les dortoirs tard la nuit, comme il en avait coutume lorsqu’il avait besoin de penser et réfléchir. D’ailleurs si c’était le cas, il n’aurait pas rencontré August dans ces conditions et celui-ci ne lui aurait pas garanti un soutien inconditionnel dans le fait d’enfreindre quelques règles. Seulement, maintenant qu’il était devenu préfet, Shayne se demandait si ses nouvelles fonctions changeraient son comportement et le caractère qui lui a plu à l’instant où il l’avait rencontré lors de leur première année mutuelle.

C’était un matin comme les autres ; comme il n’y avait pas de cours ce matin pour les 5ème année il s’était rendu à la Bibliothèque comme à son habitude aux horaires où quasiment personne ne s’y rendait. Il y avait ce livre sur les Vivets dorés dont lui avait parlé le professeur de Soins aux Créatures Magiques, d’étranges oiseaux qui avaient également servi aux attrapeurs de Quidditch comme balle dorée, d’où le nom Vif d’Or ensuite. Il avait d’ailleurs mis beaucoup de temps à le retrouver sur ces innombrables étagères de livres, car l’auteure du livre, Elfrida Clagg, avait écrit de nombreux livres sur des sujets différents. Et il avait fallu que pour une fois qu’il en avait besoin, le Bibliothécaire soit absent pour une demi-heure puis en revenant appréhendé par un autre élève qui cherchait un livre lui aussi. Cela aurait été nettement plus simple pour Shayne si quelque de suffisamment compétent l’avait aidé, mais il dut finalement se débrouiller tout seul. Il réussit au bout d’une heure pratiquement à trouver l’objet de ses désirs, se hâtant alors vers la sortie après avoir rempli et signé un formulaire d’emprunt se trouvant sur le bureau du Bibliothécaire, toujours occupé avec l’autre demi-portion de première année.

Tandis qu’il traversait le couloir du premier étage, il ne pouvait s’empêcher de ruminer et de juger le travail du Bibliothécaire. S’il était si débordé que ça et qu’il ne pouvait pas se porter disponible à tout le monde, pourquoi n’avait-il pas engagé un assistant ou un truc du genre ? La Bibliothèque était trop grande pour être surveillée par un seul membre du corps professoral… Alors qu’il ruminait davantage, son livre sous le bras, il entendit un bruit venant d’une salle non loin de là qui le fit s’arrêter. Il fit alors volte-face, se tourna vers le bruit puis s’approcha de la porte d’où il émanait. Il semblerait que ce soit la salle de classe du cours de Défense contre les Forces du Mal. Il s’agissait d’un bruit de fracas de métal ou quelque chose du genre, et Shayne se demandait si le professeur n’avait pas laissé un Diablotin traîné quelque part en quittant la salle après les cours. En s’approchant et en posant la main sur la porte, Shayne avait poussé sans faire exprès l’entrée de par son poids penché en avant, constatant d’emblée qu’elle n’était pas fermée. Curieux d’ailleurs, puisqu’aucun professeur ne laisse sa salle de classe ouverte lorsqu’il la quitte.

Il voulut regarder par la serrure et constater au loin l’origine du bruit, seulement le trou de serrure ne permettait pas d’apercevoir grand-chose, juste le bureau et les premiers pupitres. Il souffla alors un coup puis osa pousser davantage la porte pour voir ce qui se tramait à l’intérieur. En tournant la tête à sa droite, il vit la même chose qu’à travers la serrure, c’est-à-dire le bureau et les premiers pupitres. Mais en se tournant à sa gauche, il aperçut au fond de la salle une silhouette mince, petite et à la chevelure brune qui semblait avoir du mal à léviter des cages qui gesticulaient dans tous les sens et qui se cognaient toutes les secondes. Ce n’était donc pas le professeur, mais visiblement une élève. Et inutile pour Shayne d’attendre d’entrer complètement et d’avancer dans la salle pour deviner de qui il s’agissait, même de dos. Brune, petite, mince, gesticulante, pas très adroite des mains… Lorsqu’il la vit, Shayne sentit son cœur se déchirer, son visage se crisper, ses poings se serrer. Il n’espérait pas la voir de sitôt, la personne qui lui tourmentait tant l’esprit et qui lui avait envoyé tous ces hiboux de reproches et de remontrances, cette même personne qui avait su l’oublier pour passer dans les bras d’un autre, cette même personne qui compliquait tant sa scolarité et sa vie qu’il souhaitait que cela s’arrête au moins pour quelques temps, le temps qu’il réfléchisse à la situation, mais qu’il ne souhaitait néanmoins pas voir disparaître de sitôt de sa vie. Il aurait pu la laisser ainsi rien qu’en constatant sa présence, faire demi-tour et quitter la salle pour ne pas avoir à la confronter…

… s’il n’y avait pas eu ce cri de douleur. Un cri qu’elle poussa en agitant le bras, cette fois-ci de profil, puis en portant un doigt à ses lèvres tandis que les cages continuaient de s’agiter au-dessus d’elle. Ces cages étaient remplies de Lutins de Cornouailles, de vilaines créatures qui détestaient l’ordre et le calme. Par Merlin, qui d’autre qu’elle serait assez étourdi pour se charger de Lutins de Cornouailles sans la surveillance d’un professeur et à mains nues ? Et qui d’autre qu’elle converserait avec des créatures qui n’ont aucun sens moral ? C’était comme si elle faisait un Safari et que d’un coup, perdue dans la savane et coincée avec un lion féroce, elle se mettait à prolonger la discu avec cet animal qui n’avait qu’une envie c’était de manger ! Il osait croire que certains sorciers aimaient particulièrement agir comme des Moldus, mais de là à en oublier l’utilité d’une baguette ! En secouant la tête d’exaspération, Shayne osa quelques pas vers elle, même si Azure semblait toujours ne pas avoir notifié sa présence, trop occupée à suçoter son doigt. Il souffla de soulagement lorsqu’il la vit brandir sa baguette, se disant que finalement elle avait le réflexe minimum – et tardif – de la sortir en cas de danger. Mais le sort qu’elle tenta de lancer pour accrocher les cages fut raté, devant des lutins complètement hilares et plus diaboliques que jamais, s’agitant de chaque côté pour tenter de faire tomber les cages et se libérer. Et c’était normal après tout, elle avait sûrement la main endolorie, même si Shayne se demandait si c’était à cause d’une morsure ou d’une des cages qui se serait cognée sur ses doigts délicats. Roh, c’est pas vrai… Il s’avança afin d’arriver à son niveau, sortit alors sa baguette et la brandit sur les cages, une mine exaspérée se lisant sur son visage.

« Te lancer ou relever des défis semble être un de tes passe-temps favoris. Même si on ne peut pas dire que tu es douée pour les réussir... Descendo ! »

Heureusement pour lui - sinon il se serait pris la honte devant Azure - les cages descendirent et s'accrochèrent aux chaînes suspendues au plafond de la salle. Baissant sa baguette, il esquissa un rictus qui dura quelques secondes avant de ranger sa baguette.

« Ne me remercie pas surtout... » dit-il en tournant la tête vers Azure.

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Dés du hasard:

@Azure Zinnia

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'Le Hasard' : 3

Ft. @Shayne T. Williams

Azure était entre deux émotions, celle de l’échec et celle de l’agacement alors qu’elle continuait à suçoter son doigt mordu par une de ces affreuses créatures bleues. Il n’y avait rien à dire; elles étaient démoniaques! Même leurs rires qui resonnaient plein la pièce et leur mimique ne pouvait que le lui confirmer. Et le bruit des cages qui s’entrechoquait probablement celui des portes de l’enfer qui allait s’ouvrir devant elle pour l’avaler tout entière. Après ce n’était pas faute de chercher une manière de se débarrasser rapidement de sa charge alors qu’elle lève les yeux vers le plafond, déjà qu’elle était un peu lasse de faire le larbin de gauche à droite. Le rôle de préfète ne lui avait jamais autant semblé lourd à porter; et pourtant elle continuait à soutenir le regard de ceux des bagarreurs avec hargne et consolait les cœurs épleurés dans les toilettes. Peut-être était-elle tout simplement trop impliquée, peut-être était-elle à chercher cette sacro-sainte reconnaissance qui venait avec celui de faire les choses bien et trouver sa place. Il y avait une notion de plaire, qui dépassait largement l’entendement, chez elle qui lui criait qu’elle n’était guère assez.

Elle n’avait pas pigé que quelqu’un était entrée à sa suite. Et qui l’aurait fait, en vrai? La majorité de sa maison fuyait les salles de classe dès ou avant-même que le cours soit terminé. Elle n’était pas en train de crier, ni si déminue; juste un peu hargneuse d’avoir ces créatures sur les bras; et elle avait mal au doigt. Rien qui ne nécessitait même qu’un professeur ne vienne s’en mêlée. Alors elle coula un regard de côté, entendant sa voix en même temps qu’elle notait son profil. Shayne. Soit il appliquait à titre de chevalier servant ou à moins que ça soit à celui de bourreau, elle eut un regard plutôt confus, ne sachant pas trop ce qu’elle devait lancer à ces brimades ou même si elle en avait envie. Ça la soufflait un peu, voyez-vous! Pas qu’il lui rappelle qu’elle l’avait mis au défi de venir la voir, pour une bonne fois! Non ça elle s’en souvenait trop bien; tout comme la vague de colère qui l’avait écrasé en posant ces mots sur le papier. C’était surtout d’ignorer totalement ces intentions une fois les créatures suspendues au plafond. Lui, non plus n’avait pas été très doux sur le papier; du moins c’était ce qu’elle avait ressenti en lisant chacun des plis sous une oreille de moins en moins attentive à ce que Saige lui racontait à table, au point d’avoir l’impression d’entendre bourdonner son cerveau au lieu de la voix de sa colocataire. À un moment, elle avait encore du mal à se rappeler pourquoi même elle continuait à lui répondre; mais elle ne pouvait pas faire autrement.

Oh mais, vu que tu veux pas… - Était-ce une question ou un défi, ça aussi ? Parce que logiquement, s’il ne voulait pas de ces remerciements, elle pourrait aussi bien ne pas lui en donner pour accéder à sa requête. À moins que ça ne soit qu’une couche de sarcasme se rajoutant au panier garni bien complexe de leur relation, ou non relation – cette question était encore sujette à examen. – Merci. – Ça n’avait pas la déférence requise, mais plutôt un ton combattif à refuser qu’il ne lui dise quoi faire, alors qu’elle portait un regard à son doigt en constatant les très jolies dentelures des incisives dans sa peau, puis aux cages qui finissaient leur périple jusqu’au plafond avant de terminer vers lui.

Concentré sur sa tâche, elle pouvait l’observer plus attentivement, sentant son cœur se mette tranquillement en mode panique. S’il partait maintenant, elle aurait tôt raison de dire qu’il était juste rendu méchant avec elle, s’il restait – s’il restait… oh, mais le voulait-elle ? Sa vie avait pris presqu’un tournure normale, presque; ce n’était pas pour lui rappeler qu’elle avait voulu qu’il en fasse partie pendant bien trop longtemps maintenant. Elle n’avait jamais eu l’idée de chercher à comparer l’effet qu’il lui faisait à Thomas, c’était même pas la même chose. Elle croiserait son regard et elle n’aurait que deux choix combattre jusqu’à la mort ou juste accepter qu’elle ne pût absolument pas lutter quand il était dans les parages. Si elle n’avait cherché à combattre jusqu’à maintenant, là, ça lui semblait la seule chose insurmontable à faire.

On se souvient tous de ce genre de rêve, ou amoureuse, on imagine celui qui fait battre notre cœur être juste là et qui nous accorde tout ce que nous souhaitons; son affection et son attention. Ces rêves, elle les avaient fait si souvent pendant un an, et elle avait presque savourer leur altercation qui lui avait plus souvent qu’autrement laisser son goût sur les lèvres, et elle en était tellement venue à espérer… C’est l’espoir qui fait vivre ? C’est l’espoir aussi qui vous tue, tout autant. Espérait-elle encore ? Espérerait-elle toujours ? Ce premier cœur qu’elle avait donné à quelqu’un et qui ne lui avait jamais été complètement rendu; cette pièce d’elle-même mélangé avec le rêve et un souvenir.

Tu venais me sauver ? - Elle avait l’impression que sa voix avait tremblée, alors qu’il n’en était rien. Plus cryptique, cette fois. – Ou tu me cherchais ? – Sur un ton diablement plus bas. Allez enfonçons le clou, après tout, c’était probablement qu’un adon et ces intentions n’avaient jamais été de venir vers elle; et il aura agi de cette même manière avec n’importe qui d’autre tiens! Daisy ? N’eut-elle-même pas eu à cherche un nom bien loin qui pouvait faire office de stéréotype sans même voir cela d’un mauvais œil. – Non, tiens. Je veux pas savoir. - Dans tous les cas, ça lui laisse la bonne presse et elle ignore même s’il la mérite, tout comme ça revient à la même chose, dans un certain sens; elle en secoue même la tête de manière presque imperceptible.

Peu importe. J’y vais. Merci encore pour les Lutins.

Celui-ci au moins, à l'air d'un vrai remerciement. Fuite par le côté ? C’est possible ? Elle a oublié sa tenue de guerre, tout comme elle était absolument certaine qu’elle avait juste oublier pendant les vacances qu’elle voulait même la guerre contre lui. N’étais-ce que pas ce qu’elle avait dit, jadis ? Ces bonnes résolutions était particulièrement peu solide. Elle finit un pas sur le côté.

Epiksey. - Finit-elle par lancé du bout de sa baguette toujours en main vers son doigts qui commence à avoir une jolie coloration mauve. Oh mais la pauvre, rien ne vas et elle n'a même plus le doigt en bouche pour se trouver une excuse. Quand elle relève le regard, elle croise celui de Shayne. N'a-t-il pas l'air agacé ? Si peut-être un peu. Pourquoi ratait elle tous ces sorts quand il était dans le coin, fit-elle simplement par se hurler mentalement en mordant sa lèvre. C'est tellement pas juste! C'était à croire que métamorphoser Tom en centaure était beaucoup plus facile que de guérir six marques de dent et une traînée de sang. Et pourtant, tous aurait pu convenir que c'était surtout le sort de soin élémentaire qui n'aurait pas dû être un exploit à accomplir.

Dé - Epiksey
1-2 Échec
Reste : Réussite.

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'Le Hasard' : 1

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(feat Azure)

Shayne avait toujours détesté la niaiserie et la fantaisie, aussi n’était-il absolument pas dans ses habitudes de jouer au chevalier servant. Il trouvait que les coups de foudre et les étoiles dans les yeux étaient de simples histoires à dormir debout réservées aux petites filles beaucoup trop rêveuses pour garder les pieds sur terre. Du machisme, diriez-vous, mais il était évident dans la perception du monde de Shayne que de telles imaginations n’étaient communes que chez la gente féminine, car les garçons dès leur plus jeune âge ne rêvaient que d’aventure et de liberté, du chevalier solitaire s’aventurant dans des contrées inconnues au bad boy cherchant à se venger du réel méchant de l’histoire, tandis que les filles cherchaient qui les sauveraient, que ce soit d’un dangereux dragon ou d’une terrible routine. D’ailleurs il était bien plus logique de rêver d’être secouru que de rêver de secourir ; et bien que dans toutes les histoires fantastiques des chevaliers le sauvetage était l’un des principaux devoirs d’un noble guerrier, en général ce n’était qu’un des résultats de leur bravoure et leur courage. C’était la raison pour laquelle secourir n’était pas un devoir primordial dans la vie des garçons à côté du fait d’être libre.

Lorsqu’il lui dit sarcastiquement de ne pas le remercier, il cherchait à répondre au silence d’Azure tandis qu’il remettait en place les cages des lutins, sans réellement attendre qu’elle le fasse. Il s’attendait au contraire à une fusillade du regard, un soupir de protestation ou même un simple coup de pied accompagné d’une mine renfrognée pour réagir à son arrogance évidente et habituelle. Ce serait d’ailleurs logique après toutes ces péripéties que ces deux jeunes gens avaient connu depuis qu’ils se sont rencontrés. Pourtant il ne put empêcher un rictus d’apparaître sur ses lèvres lorsqu’il l’entendit – bien sûr, sur un ton empli de reproches et d’amertume – marmonner un « Merci ». Même si Shayne était toujours en colère contre elle et lui en voulait pour son comportement indécis, irrécupérablement susceptible et irrémédiablement explosif, il ne réprima pas la montée d’orgueil qui l’anima lorsqu’il constata que son sort avait marché contrairement à celui de la jeune femme. S’il y avait bien une chose qu’il reconnaissait bien, c’était qu’il ne fallait jamais se précipiter et toujours agir avec réflexion… du moins il en serait toujours ainsi s’il n’avait pas croisé le chemin d’Azure Zinnia, se dit-il.

Lorsqu’elle daigna enfin le regarder dans les yeux, malgré son courroux dissimulé chaque fois qu’il se trouvait en présence de la jeune femme, Shayne sentit son cœur rater un battement lorsqu’il fut en contact avec ses pupilles absinthe. Cela faisait bien des mois qu’il n’avait plus observé ses yeux : au camp d’été, les seules fois où ils étaient aussi proches était d’une part la nuit lorsqu’ils s’étaient perdus sur l’îlot végétalisé, et de l’autre lorsqu’ils cherchaient des fruits et qu’Azure se trouvait dos à lui. L’occasion n’avait jamais été là pour qu’ils se retrouvent aussi proches l’un de l’autre pour que Shayne aperçoive une fois encore la lueur dorée brillant dans le vert absinthe de son regard. Non pas qu’à ce moment-là ils étaient aussi proches que ce fameux après-midi de printemps où ils échangèrent leur premier baiser, loin de là. Mais ils étaient assez proches pour observer et admirer convenablement le visage de l’autre. Les yeux d’Azure étaient légèrement écarquillés comme par stupeur… ou panique, il ne savait. Et tandis qu’ils soutenaient le regard, elle suçotait à nouveau son doigt blessé. Et en la voyant entourer son doigt de ses lèvres roses, il ne put s’empêcher de se rappeler de leur sensation sur les siennes il y a quelques temps, de leur douceur et du plaisir qu’il avait ressenti en les goûtant, et il sentit un frisson parcourir son échine de par ses doux souvenirs… Merlin, t’es sérieux, Williams ? Qu’est-ce que tu racontes ? Il releva vivement le regard et souffla pour reprendre afin de paraître le plus impassible possible.

« Te sauver ? Pourquoi : tu as été mordue par un loug-garou ? » dit-il ironiquement, d’un ton qui se voulait calme. Elle pourrait, maintenant qu’elle traîne avec le gringalet… Ah oui, le fameux Thomas. Bien qu’il soit l’apprenti garde-chasse de l’école, Shayne ne l’avait pratiquement jamais vraiment côtoyé et Merlin savait qu’il ne se serait pas souvenu de son nom si Azure ne l’avait pas mentionné sur son précédent mot. « Pour te chercher, il aurait fallu que je sache où tu te trouvais. Même s’il m’arrive de me plaire à explorer les lieux sur mon temps libre, ce n’est pas dit que je veuille fouiller le château rien que pour chercher quelqu’un. » Il haussa les épaules comme pour accompagner son monologue. Sarcasme à nouveau… Eh oui mais que voulez-vous ? On ne peut pas se changer ! Azure semblait agacée de sa réponse parce qu’elle lui décrèta qu’elle ne voulait pas savoir la raison de sa présence ici. Il ne s’attendait pas à une aussi vive réponse, pas plus qu’il ne s’attendait à un refus de discuter de sa part. En effet, elle l’avait à nouveau remercié, mais c’était surtout pour passer à autre chose et faire fi de son apparition dans la même salle qu’elle sans lui laisser le loisir de répondre à ses questions. Shayne soupira d’exaspération, évidemment il aurait dû s’en douter : la communication n’allait pas fort entre eux déjà au début, voilà qu’elle battait de l’aile depuis quelques mois. Pas étonnant qu’Azure cherche à nouveau à fuir la confrontation, tout comme elle n’avait pas eu de mal à le contourner le jour où ils se sont retrouvés tous deux sur le Terrain de Quidditch.

Il reporta son regard sur le doigt blessé d’Azure qu’elle extirpa – enfin – de sa bouche pour tenter de soigner la plaie. En vain, car tout comme avant le sortilège ne réussit pas. En penchant sa tête vers la main de la jeune femme, Shayne put constater l’ampleur de la blessure : ce n’était pas une entaille bien que ce ne soit pas une égratignure au vu de petites marques de dents acérées rouge vermeille. Saleté de lutins ! Ils l’ont pas raté. A ce moment-là, il décida de ressortir sa baguette et prit la main blessée, sous les yeux de la jeune femme.« Bon fais voir... Episkey ! »

Seulement lorsqu’il le lança, le sortilège n’avait pas abouti. Gêné, il se demanda s’il s’agissait de la blessure qui ne pouvait être soignée sur le coup étant donné qu’elle n’était pas très grande. Prenant le risque de paraître à nouveau idiot s’il se rate, il retenta sa chance en y mettant plus de concentration. Eureka ! La plaie commençait à vue d’œil à cicatriser. Soulagé – plus du fait qu’il s’était rattrapé que du fait d’avoir soigné Azure, même s’il se disait tant mieux – il baissa sa baguette.

« Tu n’as plus trop mal… ? »

Il rechecka sa main, passant délicatement son pouce sur le doigt soigné, avant de relever le visage vers elle, un petit rictus aux lèvres – mais cette fois pas malveillant.

« Je suppose que cette fois tu m’aies doublement redevable…»

Codage par Libella sur Graphiorum

Dés du hasard:

Ft. @Shayne T. Williams

Non, vraiment. Il aurait pu s’abstenir, ça aurait tout aussi bien! C’était faute d’avoir signaler qu’elle s’en foutait bien de savoir pourquoi il était ici; ça n’aurait rien changé. Mais maintenant, au lieu d’avoir eu l’impression qu’il ait eu de noble intention, il lui prouvait encore une fois à quel point il s’en foutait, en y rajoutant une touche particulièrement cynique. - On me mord si je le veut, tiens. - Le fusillant du regard. Tu me cherches, tu me trouve. Merde, pourquoi cherchait-il continuellement à la faire sortir de ces gonds. Après, cette situation elle l'avait pas vraiment calculé, mais elle était trop furieuse pour dire quelques chose de sensée. Il avait bien une dent contre Tom, et elle ignorait pourquoi. – PAR-FAIT! Tu pourras faire comme si tu m’avais pas vu alors. – Grrr mentale.

Mais faut croire que les sorts de soins c’est surfait, parce qu’après l’échec d’Azure, c’est celle de Shayne. Elle a juste envie de lui tirer la langue; l’infirmerie n’est pas très loin et pourquoi même veut-il prendre deux secondes de son précieux temps pour s’occuper d’elle. Il joue les sauveurs sans même enfiler la cape. Ça aurait pu avoir un semblant de sens, mais ça n’en fait aucun. Mais sa main qui tient la sienne et qui s’acharne pour une seconde fois à traiter sa plaie, l’agace profondément. Elle la retire abruptement, avant de la caller le long de son corps.

Rede…

Parce que qui dit redevable, dit service. Elle est pas assez conne pour ne pas le savoir, et le pli de ces lèvres se forme bien plat. Et pourtant, elle a aucune envie de lui rendre un quelconque service alors qu’elle aurait pu très bien se débrouiller. Ça l’énerve et elle lui fait des gros yeux malgré qu’elle note son léger changement d’attitude. Elle souffle un coup, exaspérée.

Qu’est-ce que tu veux, Shayne ?

Files vite l’info! La gryfonne a pas trop la patience de se faire jouer au yoyo là dans cet instant. Elle l’a même remercié deux fois, et ce malgré le fait qu’il a agit comme un con dix seconde avant. Des choses, on lui en a demandé beaucoup depuis qu’elle est préfète. Des autorisations pour des jeux débiles dans la grande salle, de cacher qu’un ou qu’une soit sortie hors des heures de couvre-feu, de se faire couvrir pour un cours pour x et y raison, sortir des livres de la bibliothèque, ou même des autorisations pour entrer de l’alcool dans la salle commune; et les demandes elle en avait écumée une belle liste, tout comme elle savait où et quand il y avait eu des fêtes, dont certaine qu’elle avait même couverte et participée.

Déjà que tu peux demander tout ce que tu veux à ‘gust, je doute que je puisse vraiment faire quelque chose de plus pour toi. – Elle soupira. Parce que oui, ils étaient potes, et oui, elle détestait un peu cela. Quelques parts, Shayne était toujours pas très loin à un dégrée de distance d’elle, et pourtant c’était ni assez loin, ni assez près. – T’a déjà tout ce que tu peux rêver. J’en doute pas!

Ok. Pas d’armure de combat, mais quand même! Elle secoue les cheveux bruns avec l’air d’attendre qu’il en finisse, pas prête à lui concéder quoique ce soit d’anormal pour autant. Certes, il a bien aidé, mais ça ne mérite clairement pas des alléluias et des courbettes jusqu’au plancher. Sur le papier, c’était elle qui attaquait; mais dans la vraie vie, elle avait surtout l’impression d’être une proie un peu dingue qui fonçait tout droit vers son prédateur. Alors ? Une proie qui perdait tous ces moyens à demi dès qu'il posait réellement le regard sur elle, et presque complètement dès qu'il posait les mains sur elle. Il fallait qu'elle alimente son animosité pour en faire un grand feu, sinon elle se brûlerait en le contemplant.

KoalaVolant

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(feat Azure)

Ce que Shayne entendait par « mordre », bien qu’une oreille externe l’aurait interprété comme une pique à l’encontre du jeune apprenti garde-chasse, ce qui serait logique en vue des événements actuels, il voulait principalement répondre à l’hypothèse sarcastique d’Azure qui supposait qu’il était venu la secourir. C’est vrai quoi, personne ne l’avait mordue pour qu’on vienne la sauver. Cela ne saurait tarder… Bon là c’est clairement une pique. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle réagisse avec autant d’amertume, de froid et de hargne, et il n’y avait pas besoin d’être un génie pour comprendre qu’elle interprétait sa phrase comme un sarcasme puéril à l’encontre de son noble chevalier servant dont le nom commençait par la lettre T. Et cette réponse ne lui plut pas, vraiment pas. Il l’entendit comme une provocation, comme si elle cherchait à lui faire comprendre qu’elle pouvait approcher qui elle voulait, quitte à prendre le risque de se faire mal à la fin. Comme si elle insinuait que tout ce qu’ils avaient partagé ces dernières années n’était rien de plus qu’un souvenir insignifiant.

« On me mord si je le veux » résonnait dans les oreilles du jeune homme comme un besoin de faire mal de la part de la jeune femme, une signification claire et directe « on m’embrasse si je le veux ». C’était aussi un aveu : cette fois, elle ne pouvait pas nier qu’elle avait échangé des baisers avec ce va-nu-pieds. Et c’eut le don de provoquer chez Shayne une rage soudaine et bouillante en lui. Il esquissa un rictus mauvais, son regard se faisant plus dur qu’avant en éloignant sa tête d’Azure. « Je vois… Alors si tu aimes tant te mettre en danger, quel est l’intérêt à ce que je te « sauve » ? » dit-il en appuyant sur le dernier mot. Shayne regretta d’être là et de se tenir près d’elle. Clairement, il aurait dû rebrousser chemin à l’instant-même où il l’eut aperçue à faire léviter les cages des lutins. Qu’est-ce qui lui avait pris d’entrer et d’apporter son aide à la brunette ? Elle qui le haïssait vraisemblablement et qui semblait mieux se porter lorsqu’elle ne jugeait pas de sa présence. Et lorsqu’elle se défit de son emprise, qui certes n’était pas forte, ce geste ne pouvait pas se montrer plus clair : elle voulait qu’il dégage, qu’il ne refasse plus surface devant elle.

Et Shayne l’aurait fait. Oui, rien ne l’aurait retenu dans sa quête de fuir la jeune femme une bonne fois pour toutes afin de les contenter tous deux et ne plus avoir affaire à ces futilités que traduit la relation toxique qui régnait entre eux. Oui, s’il faisait volte-face, là maintenant, il aurait quitté la salle et laissait la brunette à ses occupations ; ce ne serait plus de son ressort si jamais l’une des cages s’ouvrait par mégarde laissant Azure sans défense devant des lutins carnassiers et plus violents que jamais. De cette manière, il lui ferait ravaler sa salive et regretter d’avoir eu ces mots durs à son encontre sans aucun remerciement honnête de sa part. Mais il ne le fera pas. Non. Ce serait montrer un signe de faiblesse et de lâcheté, lui qui proclamait quelques temps avant par écrit qu’il était prêt à la plaquer contre un mur s’il s’agissait de s’expliquer avec elle une bonne fois pour toutes. Ce serait donner du crédit au dernier hibou express d’Azure qui laissait ressortir son doute incontestable de la responsabilité du jeune homme. Shayne n’allait décidément pas lui laisser l’opportunité ne serait-ce qu’infime de le fustiger à nouveau. Il l’entendit s’offusquer de sa dernière phrase, celle où il supposait qu’elle lui devait quelque chose après l’avoir secouru. Ce n’était pas tant une demande de service qu’une demande de considération, de reconnaissance. Mais il se mordit la langue aussitôt qu’Azure ouvrit la bouche. Son propos était tout à fait le même que celui du hibou : s’il avait besoin d’un service, il n’avait qu’à demander à son ami August, lui aussi préfet de Gryffondor.

« Et qu’est-ce qui te fait croire que je veuille d’un service de ta part ? J’ai l’air aussi désespéré que ça de te demander à toi plutôt qu’à un autre ?... et c’est trop te demander un petit merci franc cette fois ? Pas même pour ça ? »

Il pointa du doigt sa main blessée dont la cicatrice s’était refermée. Shayne n’avait pas besoin de lever la voix pour se faire entendre. Il se contenta de discuter avec une voix tranquille, sans quitter le regard de la jeune femme du sien. Il ne put s’empêcher de rire jaune lorsqu’elle déclara qu’il avait tout ce dont il pouvait rêver. Vraiment, c’était le mensonge le plus idiot jamais trouvé à la seule fin de blâmer tout un problème sur quelqu’un.

« Ce qu’on veut tous les deux, je pense… Une explication. »

Ce dont il parlait, c’était bien évidemment des événements récents, de la froideur des rapports qu’ils entretenaient depuis la rentrée, de ce soudain changement d’attention accompagné d’un flirt officiel qui se voulait secret si un camarade n’avait rien divulgué au camp d’été, du fait que la jeune femme lui en veuille tellement pour avoir invité Lilith. Il croisa les bras, droit dans ses bottes, le regard dur, déterminé à confronter la jeune femme.

« Je commence. Et tu n’as pas intérêt à quitter cette salle tant que tu ne m’expliques pas pourquoi tu me blâmes tout le temps pour des erreurs que tu commets toi-même… Premièrement : t’ai-je dit que je sortais avec une autre fille ? Tu connais beaucoup de gars qui se mettraient à sortir avec d’autres personnes du jour au lendemain sans mettre les choses au clair avec leurs anciennes partenaires ? Ah oui, pardon, j’oubliais que de nous deux tu en connais un rayon sur ce contexte… Deuxièmement : si j’ai invité Lilith au bal de fin d’année, qu’est-ce que ça peut te faire ? Ce n’est pas comme si je l’avais embrassé au milieu de la Grande Salle pour officialiser. Troisièmement : ne viens pas me dire que me voir avec une autre fille t’a poussé à me haïr ou à agir en conséquence, comme tu l’as si bien écrit sur le mot d’avant : on sait tous les deux que tu n’es pas la seule victime dans cette histoire. »

Codage par Libella sur Graphiorum

@Azure Zinnia

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feat  @Shayne T. Williams    

Ça voudrait peut-être dire quelque chose que tu le veuilles.

Parce qu’autrement, il avait juste pas le droit de se plaindre, pas le droit de lui envoyer des messages qui déclenchait une marrée d’émotion. S'il ne voulait pas la sauver, alors à quoi bon! Parce que quand bien même elle ça lui faisait quelque chose, lui il avait clairement énoncé noir sur blanc que ça ne lui faisait rien. Elle aurait aimé se dire que ça n’avait pas d’importance. Mais c’était toujours au point mort. Et quand finalement leurs messages prenaient une tournure ou elle virait littéralement en bourrique à les écrire, porter par la colère alors qu’elle savait pertinemment qu’elle finirait dans les toilettes enfermer à rager et pleurer, là, ça dépassait la limite de sa tolérance. Pourquoi ça virait toujours aussi mal avec lui ?

J’ai déjà dit merci.

À croire qu’il entendait lui aussi bien ce qu’il voulait. Une explication, ouais, ça ne serait pas de tords. Après, c’était plus à elle qu’il rendait service finalement. Ça la déstabilise un peu alors qu’elle finit les deux mains dans le dos. Lui les croisaient sur son torse en la toisant de haut. Ça promet. Elle n’avait pas dit un mot. Elle avait un peu tiqué ouvrant la bouche avant de la refermer en se mordant les lèvres. Partenaires. De ? Attend ? Que. Comment ? Elle prit une très grande respiration et déglutit un bon coup. Jamais il n’avait officialisé quoi que ce soit. Jamais elle n’avait eu droit à de doux moment, et chaque occasion s’était terminé de manière brutale et mélangeante. Et là, ça serait elle la traître, parce que finalement alors qu’ils avaient à peine parlé depuis mars dernier qu’elle était dans le tords. C’était quoi cette relation à deux balles de partenariat imaginaire. Depuis mars, qui dit qu’il n’avait pas vu et revu une ou même plusieurs autres filles. Qu’elle n’était pas qu’un accident dont la commotion perduraient avec le temps. Elle était sensée ne pas avoir aucune émotion face à cette fille qu’il avait choisi d’amener au bal plutôt qu’elle, bah oui tiens! C’était même une évidence, non ? Alors il se prenait aussi pour une victime ? Vu qu’elle n’était pas la seule, sembla-t-il. Victime de quoi ? De son incapacité à même l’inviter à un rencard ? C’est vrai que pour faire office de monstre à trois têtes, elle portait mieux le masque quand ça lui chantait. Elle était rompue et confuse. Il voulait la vérité, il voulait s’expliquer; alors ça allait couler de source, et si finalement elle craquait comme un torrent trop plein, il ne pourra peut-être plus dire que sa motivation était la seule source de sa colère contre lui. À chaque fois, c’était comme un coup de couteau qu’il enfonçait bien profondément dans son petit cœur en sucre; et à chaque fois, elle se sentait bafouer d’avoir des sentiments pour lui depuis tout ce temps. S’il y avait bien une chose que les paroles de Shayne faisait sur elle, c’était ouvrir béant une plaie qui n’aurait pas dû y être. Point. Ça aurait dû être cicatrisé, guérie, pouf! disparu!

Alors tout es ma faute, c’est cela ton explication ? Toi, t’es un agneau sacrificiel qu’on donne en pâture au dragon ? - Elle prit une pause, essayant de calmer sa colère qui voulait sortir le bout du nez, mais ne repris que lorsqu'elle fût en mesure de se dire qu'elle n'allait pas juste le planter là. Je sais pas si c’est moi qui cloche.

En fait, peut-être ne laissait-elle pas les mecs de sa vie être clair. Peut-être était-ce impossible pour elle d’obtenir en retour, tout ce qu’elle était prête à donner. Peut-être était-elle tout simplement terrifiante et qu’il préférait la tenir proche mais loin, parce que c’était la seule manière de la gérer. Peut-être était-ce aussi pour cela que Thomas ne voulait pas être officiellement avec elle. Dans un cas comme dans l’autre, tout restait bien nébuleux.

Ou toi, et honnêtement, chercher des coupables, ça me botte pas vraiment. Tu connais beaucoup de personne qui invite au bal quelqu'un d'autre le mec ou la fille pour lequel ils ont de l'intérêt et qui leur partenaire - comme tu dis - reste sur le touche sans leur un traître mot ou explication en souriant? J'étais tellement à côté de mes chaussures, que je suis partie en plein milieu de la soirée. Ce que tu en as fait avec elle, j'ai pas vraiment voulu rester pour me rendre encore plus misérable. Ni n'ait demandé à mes amies un résumé détaillé. Mais cela, tu n’as probablement pas remarqué, si? Il me semble que mes oreilles se souveinnent plus de reproche que d'explication cette soirée-là. - Elle en avait révélés ces deux mains, desserrant ces paumes de son dos, fit un pas dans sa direction. - Alors excuse-moi, si c'est plus simple d'être fâchée qu'être blessée. –S’accompagna d’un silence, alors qu’elle le fixe droit dans les yeux. Elle n’avait pas vraiment une tête à rire, bien qu’elle mordît sa lèvre avec vigueur avec de la rouvrir la bouche. – Je vais être honnête. Te voir avec une autre fille ma surtout fait de la peine et m’a donné envie de la détester. Et je me détestais que la détester sans raison, alors que c’était TOI la raison. J’aurais voulu être à sa place. M’amuser, danser et rire avec toi, mais ce n’était pas moi l’élue. – Elle détourna les yeux vers l’extérieur, embêtée. – Et c’est toujours pas moi. Et ça me fait me sentir puéril et complètement stupide. Alors pour ça, d'accord. C'est moi la méchante, si ça te chante. Ça te rend heureux ? Moi pas! Nous ... Elle en soupira, avant de le fixer à nouveau. Elle en avait de pointer un index sur lui, puis sur elle en faisant des allées retour, jusqu'à donner l'impression qu'elle poserait la paume de sa main guérie sur lui, avant de s'arrêter juste à temps. Elle semblait manqué de mot, alors le silence semblait s'installer brièvement. Elle temporisait au mieux ces émotions, ce qui laissait un peu trop de place au magnétisme qu'elle ressentait encore et toujours avec lui. ... peu importe ce que je dirai ... Elle soupira, avant de se reprendre.. ... peux importe ce que je dirais, ça n'aura aucune importance pour toi. Je sais même pas pourquoi on parles si ton but est juste de me faire porter le chao que tu as mis dans mon existence depuis cet après-midi là dans la salle commune. Elle fit un X de ses mains, avant de reculer d'un pas, se préparant à la fuite; parce qu'elle en avait assez d'être une cible à descendre. Elle avait toujours eu toute la bonne volonté, mais clairement plus assez pour encaisser, parce qu'à la minute ou elle réussit à s'écarter, elle sentit ces yeux lui piquer désagréablement.

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PRETTYGIRL

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(feat Azure)

Il ne devait pas… Ce n’était pas le moment… Il ne devait pas se laisser déconcentrer de la sorte, ne pas laisser ses émotions l’envahir à la seule vue de son visage déformé par le reproche et la détresse. Qui dit qu’elle ne cherchait pas à se faire passer pour la victime de l’histoire à arborer cet air confus ? Qu’elle ne cherchait pas à lui retourner la faute et le prendre une nouvelle fois pour un abruti ? Ressaisie-toi, Williams. Ce n’est pas comme si la position de la jeune femme – se mettant en valeur et à hauteur du jeune homme – avec ses mains crispées sur sa jupe le rendait confus et que ses yeux ne pouvaient faire fi de l’éclat de ses orbes vert absinthe… Oh non, pas maintenant. Et pourtant si. Il fut presque impossible pour Shayne de poser son regard sur la silhouette d’Azure sans se rappeler des nombreuses fois où il eut le privilège d’entourer de ses bras son petit corps frêle, de déposer ses mains sur ses joues souvent rosies d’embarras ou d’effort après un de leurs échanges ultimes, de goûter à ses lèvres avec la même délicatesse que l’on goûte un verre de vin rouge, et d’ainsi s’enivrer de son contact et de sa présence. Et quand ces souvenirs refaisaient surface, même au moment le moins opportun, il ne pouvait s’empêcher de se demander comment tous deux en étaient arrivés là. Il n’était pas idiot pour ignorer la réelle raison de leurs chamailleries habituelles, qui n’était autre que leur relation toxique.

Non. Ce n’était pas le moment. Vraiment pas, alors qu’elle était probablement en relation avec ce garçon d’écuries de Thomas, ou « Tom » comme l’appelait avec cet air admiratif qui révulsait Shayne chaque fois que ce nom sortait de la bouche d’Azure. La façon qu’elle avait de prononcer le mot partenaire laissait croire que rien ne lui laissait croire par le passé qu’ils étaient ou qu’ils construisaient quelque chose ensemble, et le jeune homme se sentit en ébullition : elle semblait oublier toutes les fois où il s’était donné en spectacle pour elle, où malgré le fait que l’un n’ait jamais prononcé de niaiseries à l’autre ils s’étaient tout de même tenu la main pendant une soirée entière, la soirée du Bal de Noël, toutes les fois où leurs regards s’étaient croisés dans une foule d’élèves sans que l’un d’entre eux ne détourne le sien quand bien même ils étaient assis avec leurs groupes d’amis et qu’ils pouvaient être pris sur le fait. Elle semblait également oublier le nombre de fois où leurs bouches s’étaient entrechoquées, leurs langues enroulées et leurs souffles mêlés.

Elle cherchait des coupables dans l’histoire… un point commun avec lui. Néanmoins, s’il analysait toute leur relation, aucun des deux n’était innocent. Chacun avait sa propre perception des sentiments qu’ils éprouvaient l’un de l’autre, ou qu’ils avaient éprouvés, et chacun blâmait l’autre de ne pas avoir été suffisamment clair sur ses intentions. Pour qu’Azure considère qu’emmener une autre fille qu’elle était une aberration, et que Shayne voie la bousculade avec Lilith comme une provocation à son encontre, il s’agissait bien d’un manque de confiance entre les deux. La confiance était supposée être le ciment des couples et des partenaires… Peut-être était-ce cela le problème entre eux : ils ne se faisaient pas suffisamment confiance pour douter de l’autre à la moindre occasion.

Il voulut ajouter quelque chose, mais se résigna à la dernière minute. Il devait la laisser parler, donner son point de vue de la situation, parler de ses tourments à elle, et après il pourrait en placer une. Seulement elle mélangeait tellement de sujets que cela en devenait presque difficile à suivre. D’un côté elle se plaignait de sa propre faiblesse, de l’autre elle le blâmait de ne pas l’avoir informée pour le bal de fin d’année. Ensuite elle justifiait sa colère comme un moyen de ne pas sombrer dans la folie et la dépression, choses qu’elle lui semblait clairement lui reprocher de lui faire subir tout ce temps. La balle était dans ton camp. Comme si au final, c’était à lui que revenait la décision de poursuivre ou non la relation qu’ils entretenaient – ou avaient entretenu. Etrange qu’elle pense ainsi, car n’était-ce pas elle qui s’était jetée dans les bras de ce Thomas alors même qu’elle disait avoir eu des sentiments pour lui ? Alors que lui, avait-il échangé ne serait-ce qu’une caresse intime avec Lilith qui n’était que son amie et sa protégée ? Lorsqu’elle finit de parler, ses yeux le fixaient d’un désespoir infini, le doigt accusateur pointé sur lui comme pour lui faire porter tous les tourments qu’ils subirent depuis ce qui s’était passé dans la salle commune de Gryffondor, ce fameux après-midi de printemps. Elle recula d’un pas comme décidée à tourner les talons, chose qui le fit rager – il était hors de question qu’elle le fuie avant d’entendre sa version de l’histoire, la raison pour laquelle il n’avait pas « rempli ses devoirs » comme elle semblait l’en blâmer. Mais ce geste semblait être le feu vert qu’il attendait pour pouvoir lui répondre. Alors il prit la parole, comme pour couper court à son envie de fuir sa présence.

« N’essaie pas de fuir. Tu as pu cracher ton venin et tenter de me tourmenter plus que je ne le suis à présent ?... A mon tour maintenant, et après tu auras tout le loisir de quitter cette pièce et de ne plus jamais avoir affaire à moi. »

A ces mots, il daigna s’approcher plus près d’Azure, la piégeant volontairement entre lui et le bureau. A cette distance qui se raccourcissait, il avait un bon aperçu de sa silhouette, de ses cheveux retombants sur ses épaules et sur son dos, de son visage crispé par la colère et l’effort, de ses yeux furibonds qui pouvaient sortir à tout moment de sa tête, de sa bouche retroussée par la déception – ou peut-être par le regret d’en avoir trop dit sur ce qu’elle ressentait. Il prit alors une profonde inspiration avant de poursuivre sur un ton traînant.

« Lilith, que tu sembles tant haïr depuis la soirée à cause de moi comme tu le dis, est mon amie, ma protégée. Et je la connais depuis bien longtemps, bien plus que toi, et si tu étais plus observatrice, tu te serais rendue compte qu’elle était déprimée pendant ce bal, qu’elle peinait à rire franchement. Et pour cause, elle a échoué dans ses B.U.S.E. Elle était tellement déprimée que je lui ai proposé de se rendre au bal pour se changer les idées. Alors oui tu as raison, elle a toutes les qualités pour être une bonne partenaire, et ce serait mentir que de dire qu’elle n’aurait pas été mon principal choix de cavalière pour le bal en d’autres circonstances. »

Il prononça ses mots sans regret, pensant tout ce qu’il disait, ne quittant pas le regard d’Azure une seconde. Ses yeux vert amande plongèrent dans ceux absinthe de la jeune femme, intensément comme s’il cherchait à découvrir son âme.

« Elle au moins, si elle ressentait ne serait-ce qu’un minimum d’attirance pour ma personne, n’aurait pas hésité une seule seconde et aucun foutu prétexte de principe féminin ne l’aurait freiné pour me demander d’aller au bal avec elle. Elle sait ce qu’elle veut, elle, et n’a jamais eu de problème à le dire, malgré sa timidité à cause de sa mémoire. C’est ce qui fait qu’elle est unique. Et s’il y avait eu quelque chose entre nous, qu’on m’ait invité avant elle ou pas, elle n’aurait pas hésité à m’envoyer un hibou, même rien que pour confirmer ses doutes. Au pire des cas, elle serait venue vers moi et m’aurait proposé d’y aller avec elle. »

Son visage n’était plus qu’à quelques centimètres du visage d’Azure. Même s’il ne voyait aucune frayeur dans le regard de la jeune femme, quand bien même si elle ressentait de la peur, il n’en aurait que faire et n’arrêterait pas son discours, même si elle devait en pleurer après. C’était assez qu’elle l’humilie à le traiter de tous les noms, à le remplacer par le premier venu, à le fustiger de la sorte en s’en prenant à une de ses plus proches amies pour lui faire croire qu’elle était toujours attirée malgré « son comportement volage », selon ses dires. Cette fois-ci, il ne la laissera pas enchaîner une phrase sans qu’il n’ait fini sa défense. Elle devait entendre la vérité, qu’importe à quel point elle faisait mal.

« Et je n’aurais eu aucune honte à lui répondre, positivement ou négativement, et lui expliquer la situation. Parce qu’elle compte pour moi, et qu’elle compterait bien plus si j’avais osé faire pour elle le quart de ce que j’ai fait pour toi. Oui je n’aurais pas eu honte, comme je n’aurais pas eu honte si tu avais ne serait-ce qu’une fois exprimé ton intérêt à ma personne, comme tu sembles le prétendre... Mais la vérité c’est que tu ne me faisais pas confiance pour chercher à comprendre. Tu ne me fais pas confiance, et c’est ça le problème. Tu cherches un coupable parce que tu sais maintenant que tu as fait fausse route depuis le départ, que si tu m’avais fait confiance tu aurais compris que rien n’avait été mesquin de ma part. Seulement, m’accuser ou accuser Lilith te permet de mieux te défendre pour t’être comportée comme une furie jalouse et méfiante comme au bal de fin d’année en bousculant Lilith, ou pour t’être jetée dans les bras du premier passant. « La faute de Shayne Williams si j’ai cru qu’il était casé ! Sa faute si j’ai flirté avec un autre gringalet » ! Non, c’est trop simple, Azure. Trop simple. »

Il avait dit ces derniers mots avec ironie et amertume dans la voix, osant un petit rire sec sortir de sa bouche, son visage reculant un peu de celui de celle qui jusqu’alors lui avait tant troublé l’esprit. Cette fois, ce n’était plus Azure qui pointait Shayne du doigt : c’était lui qui pointait le sien vers elle. Et pendant toute la durée de son monologue. Puis il prit un temps pour reprendre son souffle et son calme lorsque son regard se posa involontairement sur sa main guérie : la blessure semblait avoir cicatrisé, il n’y avait donc pas à craindre d’infection. Il daigna tout doucement la prendre dans la sienne, paume vers le haut comme pour ausculter la plaie. Son regard s’adoucit à la vue de sa peau douce et fragile.

« Tu sais, malgré ça, en ce moment, je ne serais pas contre l’idée de te prouver encore une fois la sincérité de mes sentiments… Je t’aurais… attirée vers moi comme ça » dit-il en alliant le geste à la parole, tirant sur sa main avant d’encercler sa taille pour l’approcher de lui. « J’aurais pris le temps de te regarder dans les yeux pour m’assurer de ton accord… J’aurais posé ma main sur ta joue, comme je le fais, puis levé ton menton pour que tu me regardes… Je me serais penché… Et là j’aurais peut-être osé, et cette fois sans te brusquer, échanger avec toi un doux baiser… Comme autrefois. »

Leurs deux bouches n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’une de l’autre, la tête de Shayne étant légèrement inclinée vers la gauche, décidé à réduire la distance entre eux… Mais il s’arrêta sur sa lancée, les yeux levés vers ceux d’Azure, avant de se pencher sur son oreille.

« Sauf que le problème, c’est qu’à chaque fois que je te regarderai, je ne verrai plus que l’ombre de ce fourbe de loup-garou pesée sur toi… »

A ces mots, il recula de deux grand pas, lâchant le corps frêle d’Azure, le regard empli d’un désarroi et d’une déception sans nom. Oui, rien ne serait plus jamais comme avant, quand bien même ils se résolvaient tous les deux à passer outre leur querelle, car elle avait préféré céder aux avances de Thomas au lieu de l’attendre lui. C’était aussi douloureux que d’apprendre qu’elle soit mordue par ce garçon d’écuries – ce qui ne saurait tarder…

« La vérité c’est que tu le préfères à moi, Azure… Et depuis bien longtemps pour avoir cédé aussi facilement à ses avances. Ce qui veut dire que malgré tout ce que je peux faire pour remédier à la situation, il fera toujours obstacle à notre proximité… Et franchement je ne veux pas servir à réparer les pots cassés s’il finit lui-même par te quitter. Cette confiance que je n’aurai jamais, je ne peux pas continuer comme ça à espérer l’obtenir alors qu’on sait très bien que c’est perdu d’avance. »

Il secoua la tête par dépit, le visage de Thomas revenant à la surface, et la seule idée de les voir sourire tous les deux, le rendait dingue. Il lâcha un rire amer les yeux rivés au sol.

« Ce qui est dingue c’est que j’aurais pu moi aussi me consoler auprès d’une autre fille pendant l’été. Et je n’aurais pas eu de mal. Au lieu de ça, j’ai attendu. J’ai même mêlé mon amie dans une histoire qui semble ne pas compter pour toi, qui au final n’était donc que dérisoire. Elle qui pourtant me conseillait de voir avec la personne que je souhaitais inviter avant de prendre réellement ma décision... Je l’ai traitée comme la dernière roue du carrosse en été rien que pour te confronter, alors que j’ai horreur de ça ! Je me suis résolu à te laisser de l’espace après notre altercation dans les couloirs alors que visiblement le fait que je ne t’ai pas invité ne t’a pas si dérangé que ça – tu ne peux pas dire le contraire, ce n’est pas parce que je suis un homme que c’est à moi que revient toute décision. Si j’avais réellement compté pour toi, tu aurais fait n’importe quoi pour te rassurer de ma fidélité avant de m’accuser à tort… Je suis désolé… Mais moi non plus je ne veux plus me battre pour quelque chose qui n'arrivera jamais. »

Et il recula à nouveau avant de diriger toute sa silhouette vers la sortie de la salle. Oui, il n’y avait plus besoin de se battre pour quelque chose qui ne se passerait jamais. August avait raison : pourquoi se casser la tête pour des choses aussi futiles ? Pourquoi s’acharner alors que la personne qu’il aimait secrètement en aimait un autre ? Il ne s’était jamais senti aussi humilié, car il ne s’était auparavant jamais abaissé à de tels actes que d’attendre et d’espérer l’approbation d’une fille. Il était Shayne Williams, il ne méritait pas tous ces tracas qui n’avaient ni queue ni tête... Pourtant, pourquoi alors qu’il approchait de la porte d’entrée son cœur saignait à l’anéantir sur place ?

Codage par Libella sur Graphiorum

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feat  @Shayne T. Williams    

Je crache rien du tout. J’essaie de me faire entendre… - Avait-elle relancé immédiatement en essayant de s’esquiver. Il s’avança néanmoins la coinçant, là, les fesses pressées sur le bureau bien fixé au sol, ne lui offrant que d’option de le repousser pour s’enfuir. Ce n’était pas ce qu’elle voulait, ne plus avoir affaire à lui. Ce n’avait jamais été son intention. Et pourtant, c’est ce que lui comprenait. Qu’elle ne voulait plus le voir et qu’il disparaisse complètement. Il fallait qu’il lui raconte ces motivations ? Parce que cela allait peut-être effacer ce qu’il avait fait ? ou plutôt ce qu’il n’avait pas fait ? Et c’était la faute à qui si elle ne comprenait pas ce qu’elle était censée faire ou non avec les garçons ? Certes il avait raison, elle ne se faisait pas assez confiance pour prendre le pas, allé de l’avant; mais ne l’avait-elle pas fait par le passé en le pourchassant au stade de Quidditch, en tentant d’attirer son attention pour savoir ce qui c’étais passé pour lui à la St-Valentin avec Haley ? – Pourquoi tu me raconte la vie de Lilith ? Si c’est simplement pour me dire combien elle est tellement plus merveilleuse que moi! - Elle garda ces mains contre le plat du bureau, essayant de comprendre pourquoi elle se sentait si mal. – Et pourtant, c’est bien la vérité. -Pourquoi elle n’était pas prête à passer à autre chose, pourquoi il y avait tout bonnement le chao dans sa tête et qu’il ne faisait que rajouter du vent à sa tornade intérieur. Elle se sentait misérable. C’était même pas la peine de chercher de midi à quatorze heures; elle l’était probablement.

Il prit sa main avant de l’observer et l’attiré à lui. Le cœur d’Azure n’était même plus capable de ressentir quoi que ce soit de plus fort que cet immense désarroi. Elle ne s’était pas opposée à quoi que ce soit, relevant le menton, le fixant avec l’impression que ces paupières lui étaient lourdes à porter, et quand il s’écarta vers son oreille, ce fût trop. Beaucoup trop à porter. Elle n’arrivait plus à maintenir cette confiance qu’Agatha lui intimait. Soit une femme forte, Azure. Ne te laisse marcher dessus par personne. Elle n’était rien de cela; elle était plus que rien. Elle ne pouvait s’en vouloir du temps qu’elle passait avec Thomas; lui ne lui aurait jamais été aussi cruel. Parce que c’était bien comme cela qu’elle le percevait; de la cruauté. Il n’avait à faire palpiter son cœur pour le lui briser. Ni n’avait besoin de caser la confiance qu’elle avait en elle-même, elle l’était depuis bien longtemps avant lui. Elle tenait à peine les deux fils de sa vie interconnectée. Elle n’était tout simplement assez bien pour personne. La brunette avait beau l’entendre; c’était surtout son cœur qui débattait dans sa poitrine et l’incessant bourdonnement dans sa tête qui jouait en stéréo. Elle faisait vraiment tout pour ne pas s’écrouler sur place. Certes, elle avait toujours apprécié Tom. Il était gentil, et elle avait l’impression d’être spéciale quand elle était avec lui. Il la faisait sourire, et elle aussi. Le fait qu’il continue à se voir sans être officiellement ensemble, n’était pas sans lui causer quelque mal de tête et incompréhension; mais Shayne ne comprendrait pas la nuance – même elle ne comprenait pas tout à fait; il n’avait jamais rien compris de ce qu’elle avait pu lui dire par le passé, si ? Il voulait faire d’elle l’unique coupable; et elle n’était même plus assez en forme pour lui renvoyer la balle. Plus maintenant. Perdu d'avance. Les mots remontaient en écho dans sa tête.

Il s’était reculé si précipitamment, si brusquement, si totalement, qu’elle en avait ressenti le choc physiquement; elle avait eu l'impression de se répété à chacune de ces paroles, et de parler à un sourd. Elle sentit ces genoux lâchés avant de tenter de se retenir par les tabourets à sa gauche et à sa droite; l’un tint bon, l’autre tomba au sol dans un bruit métallique. Et avant même qu’elle ait amortie sa chute jusqu’à terminer par terre, ces yeux étaient déjà bien remplis de larme qui lui brouillait la vue, avant qu’elle n’arrive à se remettre sur ces deux pieds. Elle aurait pu courir, mais ces jambes ne l’auraient probablement jamais portée bien loin. Elle avait eu raison de dire que peu importe ce qu’elle dirait, ça n’aurait plus d’importance, parce que lui avait décidé que ça n’en aurait plu. Il ne s’était jamais battu pour elle, et il n’allait pas non plus le faire aujourd’hui, ni jamais. Il avait attendu, et elle aussi d’ailleurs. Comme pris chacun sur les fuseaux horaires sans moyens de communiquer.

Shayne … - Elle avait fait un pas, puis deux; tout ce qu’elle arrivait à donner. Suppliant, avant de passer ces bras autour de sa taille savant pertinemment qu’il la repousserait probablement. Mais elle, elle n’était pas prête à le laisser partir, pas si c’était aussi définitif. - … s’il te plait … – Il avait tellement tords et il était tellement plus important que la pointe de l’iceberg de ces colères. Il en n’ignorait pas totalement les causes, eut-elle jamais adressée combien il avait été la seule chose positive pour elle pendant un an de calvaire. Certes, elle n’avait plu exactement la même qu’alors, mais elle n’était pas moins en proie à une drame émotionnel sans aucune raison. Et jamais, elle n’en avait vraiment glissé quelques mots, trop têtue et trop déterminé à essayer de s’en sortir seule pour mettre son poids sur autrui. Mais aurait-il même voulu être dans ces confidences ? Personne ne voulait d’une personne qui manquait de confiance et à demi-brisée. On ne voulait offrir que la partie qui brillait de milles feux. - … fait pas ça. … - Mais ça lui semblait tellement pathétique, que formuler une pensée logique ne fonctionnait littéralement plus. - … J’ai jamais voulu que tu me laisse de l’espace. J’en avait pas besoin. - Y’avait plus vraiment de colère qui restait, pouf envolée! - C’était toi que j’avais de besoin. - Que la gryffonne qui coulait dans une eau noire, comme dans le lac, comme dans ces cauchemars. Et il allait la laisser coulerait, parce que c’était bien son intention de l’abandonner là. Elle avait porté un bras à sa poitrine, battant trop fort et trop vite, et son souffle qui lui ne faisait plus aucun sens. Il fallait qu’elle se calme ou sinon ça serait son propre corps qui le réclamerait son dû. - … Arrête. - Le son s’était étranglé dans sa gorge. – Arrête. T’a pas le droit de dire que … - le boom boom de son cœur, il en devenait littéralement erratique. – que tu comptes pas, t’a… - Elle était pas prête à l’avouer, ou même se l’avouer à elle-même. Mais quand elle finit par se le dire en pensée, c’était comme une sanglante évidence. Pendant plus d’un an, il avait même compter plus que sa propre vie. Elle pouvait pas lui dire cela, non seulement, il réfuterait encore et elle s’en voudrait de l’avoir avoué tout haut. Sa main l'aida à se concentrer, comme si la perception de son coeur l'aidait à le contrôler alors qu'en réalité, il n'en était rien. Moi ce que je voulais, ce n'était pas qu'on se batte, ni qu'on se fuit. Je voulais juste toi. Je voulais être là pour toi et que tu sois là pour moi. Ne serais-ce que l'ombre de cette présence qu'il avait été sans le savoir, il y a deux ans. Viens pas me dire que tu n'as jamais eu d'importance... jamais. C'est comme me dire que je ressens rien et que j'ai jamais rien ressenti... Je sais peut-être pas comment faire pour ne pas souffrir, ni ne sait quand je dois parler ou me taire, quand je dois agir ou attendre. Mais c'est pas faute d'avoir essayé et d'avoir voulu. Et pour ta gouverne, moi et Tom, on est pas en couple. Il pourrait ne pas le croire, parce qu'au final, ils étaient pas moins proche pour autant, ni ne se fréquentait moins hors des salles de classes; mais c'était aussi le cas avant l'été - sauf que si ça se terminait avec leurs lèvres qui se refermaient l'un sur l'autre, c'était qu'un moment agréable sans prise de tête en bonus. Elle pouvait pas dire qu'elle n'en aurait pas voulu pour autant, mais elle avait concédé et en cette année du oui, c'était à la fois une chose heureuse comme malheureuse d'avoir juste décidé que ça lui irait. Une demi relation avec un garçon adorable. Elle n'avait pas voulu que ça se termine, mais lui ne voulait pas que ça soit officielle entre eux; alors elle avait concédé, même si Nella lui soufflait à l'oreille qu'elle en était raide dingue. Peut-être avait-elle raison ? Sa voix se faisait basse, mal à l'aise, sa main toujours là a essayé de contrôler l'excès de ces battements. Tu peux en penser ce que tu veux... au point ou j'en suis. Je n'ai jamais douté de tes paroles, ou que tu ne me dises pas la vérité. Ma confiance, elle était là. C'est tes silences que je n'ai jamais été capable de supporter.

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PRETTYGIRL

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(feat Azure)

Pourquoi s’acharner ? Pourquoi lutter pour quelque chose qui n’existait pas, ou du moins qui n’existait plus ? Pourquoi se prendre la tête pour de telles futilités, pour une histoire sans lendemain ? S’abaisser à ce point dans le seul but d’attirer l’attention de quelqu’un qui était déjà portée sur autre chose – sur quelqu’un d’autre –, ce n’était rien de ce qu’il avait espéré. Mais il comprit – tard peut-être – que tous ces tourments ne le mèneraient à rien d’autre qu’à la dérision.

Il voulait quitter cette salle au plus vite, n’importe quoi pour lui éviter de supporter le regard confus de la jeune femme, ce regard qui lui faisait bien comprendre qu’elle ne savait pas où elle en était et qu’elle n’avait pas non plus l’intention de le choisir à la place de ce garçon d’écuries. Lui tourner le dos lui facilitait la tâche, car de cette façon il pouvait sortir de là sans éprouver trop de remords. Elle n’était sûre de rien et il le voyait, il le sentait dans sa voix, dans ses gestes, dans ses tremblements, dans ses crispations ; mais l’était-il lui ? On ne pouvait pas dire que les problèmes n’allaient que dans un sens. Si les choses se déroulaient à la façon d’un film, il n’aurait pas hésité à reprendre celle qui lui revenait de droit par tous les moyens au voleur de la nuit qui le lui avait ravie, sans crainte de baisser en estime ni même de se rendre plus ridicule qu’il ne l’était. Sauf qu’il était bien éveillé, que ce n’était ni un rêve ni un film et qu’à part les souffrances dont se plaignaient généralement les auteurs de roman à l’eau de rose, rien de ce qu’il vivait pouvait changer comme on change de scénario. Et de ce fait, il ne pouvait décemment pas se décider clairement. Car après tout, qu’est-ce qui changerait ? Il avait perdu, il l’avait perdue. Alors pourquoi persister ?

Sauf qu’alors qu’il approchait de la sortie à grands pas, comme pour fuir une bonne fois pour toute cette atmosphère suffocante qui l’empêchait de vivre et de penser correctement, il fut arrêté par deux bras autour de sa taille et un corps chaud collé à son dos. Elle l’avait enlacé, comme si elle craignait de le voir partir aussi vite, comme si sa présence – ironiquement puisqu’elle cherchait jusqu’alors à la fuir – lui était vitale. Et ce désespoir si profond se ressentait sur tous ses membres qu’elle liait désormais au jeune homme, et s’il n’avait pas conscience de son poids sur sa personne, il aurait juré qu’il s’agissait de ses tremblements à lui. Il l’entendit d’abord prononcer son nom d’une manière douloureuse, puis le supplier de ne pas la laisser ainsi, lui assurant de la sincérité de ses précédents sentiments. Elle lui conjurait de le croire quand elle lui décrétait qu’elle ne voulait au départ rien d’autre que lui. Elle lui priait de la comprendre, de savoir pourquoi elle agissait de manière si peu réfléchie avec lui. Ses supplications étaient telles que c’en était presque douloureux à supporter pour lui-même. Elle finira d’ailleurs par lui annoncer d’une façon inattendue qu’elle n’était pas en couple. Mais Shayne ne pouvait retenir un pouffement sec, presque douloureux, sortir de sa bouche à l’entente de ses mots : il ne savait plus s’il devait la croire ou non, et quand bien même il le ferait, il ne savait s’il devait s’en réjouir ou demeurer davantage dans la confusion.

Ce n’était clairement pas ce qu’il souhaitait comme réaction. Pas de cette manière. Il avait longtemps espéré un déclic de sa part, mais c’était il y a plus de cinq mois, lorsqu’il espérait encore et qu’il tentait de se convaincre que rien de concret ne s’était passé entre elle et Thomas. Maintenant qu’il était certain qu’il s’était passé bien plus que des baisers sous la belle étoile, il s’attendait à ce qu’elle l’engueule, qu’elle lui crache à la figure, qu’elle lui reproche de la juger d’une façon aussi éhontée et qu’elle lui avoue enfin qu’elle avait mieux fait de finir avec ce Thomas qu’avec lui. Ainsi il aurait pu la regarder une dernière fois, l’écouter une dernière fois, comprendre que c’était fini avant de tourner les talons et arriver – non sans problème – à l’oublier finalement et ainsi passer à autre chose. Au pire, quand bien même il n’en ressortirait pas indemne de cette conversation, il pourrait toujours noyer ses chagrins dans une boisson alcoolisée aux Trois Balais, ou dans les effluves de fumée de cigarette que ses amis Kenny et August lui donnaient toujours à partager. Mais elle l’avait enlacé, l’empêchant d’aller plus loin, comme si sa vie en dépendait. Et pour Shayne, c’était un véritable supplice, car il était d’autant plus troublé et confus qu’il ne l’était jusque-là.

« Et ça doit me rassurer, ça ? Qu’est-ce que ça change, Azure ? Hein ?... Tu l’aimes, tu ne peux pas le nier... Tu ne l’aurais pas embrassé si tu n’avais pas de sentiment à son égard. »

A ces mots, il remonta ses mains vers les bras qui lui entouraient la taille pour pouvoir sans trop de force les défaire puis les écarter de sa silhouette. Il souffla alors un bon coup avant de se tourner complètement vers elle, de manière à fixer son regard et de l’analyser, vainquant sa crainte de croiser ses yeux absinthe.

« Tu n’y es pas insensible, et ça se voit dans tes yeux. »

Il prononça ses mots posément, sans colère ni agacement, même si son cœur hurlait de douleur à l’évocation de la demi-relation de la jeune femme avec le jeune loup. Seulement cette fois, il ne pouvait contenir son regard de déception et d’amertume. Il secoua la tête.

« Tu as raison, je peux ne pas te croire. D’ailleurs je n’ai pas à te croire. Parce que dans les deux cas, le problème est toujours le même : il n’est pas question pour moi de servir de second. Parce que oui, que tu le fasses exprès ou non, j’aurais toujours l’air du second. »

Il secoua la tête par dépit, le visage de Thomas revenant à la surface. Il lâcha à nouveau un rire amer les yeux rivés au sol, avant de les relever pour contempler le visage d’Azure. Il s’avança un peu pour poser sa main sur sa joue, délicatement comme pour ne pas la briser.

« Ce qui s’est passé avant, on ne peut pas l’oublier toi et moi. Moi en tout cas je ne peux pas. Je ne peux pas le nier… Mais on ne peut pas non plus faire comme si rien ne s’était passé après ça. Ce serait injuste vis-à-vis de nous comme vis-à-vis de lui. Alors si j’ai encore ne serait-ce qu’un peu d’importance à tes yeux, laisse-moi t’oublier. Ou en tout cas laisse-moi essayer. Et en contrepartie je te promets… de ne plus m’immiscer dans tes choix ni dans ta vie. Si tu me considères encore comme quelqu’un d’important, alors tu dois comprendre que j’ai besoin de ça. J’ai besoin de me sentir moi-même, de penser à moi-même. Tu me dois bien ça. »

Il retira alors sa main de sa joue non sans avoir, avant de l’enlever, poser ses lèvres sur la joue opposée d’un doux baiser, pour ensuite relever la tête avec un petit sourire. Il recula alors, faisant quelques pas aveuglés derrière lui, avant de se tourner complètement vers la porte de l’entrée après avoir murmuré un « Ne me retient pas cette fois » d’un regard qui se voulait, et cette fois sans honte, suppliant.

Codage par Libella sur Graphiorum

@Azure Zinnia

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feat  @Shayne T. Williams    

La brune le tenait, là, et elle aurait bien voulu ne jamais le lâcher s’il en avait été possible. Ça pinçait de l’entendre se moquer. Ce petit souffle coincé qui à défaut de ne pas être méprisant, lui faisait si mal et lui donnait l’impression d’avoir encore dit de grosse bêtise. Elle ne savait vraiment pas quoi dire, ou quoi faire pour lui faire comprendre qu’elle était étrangement capable de les aimer tous les deux; et de manière bien différente. L’aurait-elle embrassé si elle n’avait pas eu de sentiment ? Dans le placard, sans nul doute, si ça serait allé à la soirée; et même sans trop d’arrière-pensée. Mais ça ne s’était pas passé ainsi cet été. Des vagues de hontes montaient en elle, un peu comme là, alors qu’elle paniquait de se noyer dans l’eau. Sa peur maintenue à distance par la confiance qu’elle eût laissée porter sur les épaules de l’apprentis garde-chasse. La peur de mourir. Quand il avait été hors d’atteinte, c’était de la reconnaissance avant tout qu’elle avait senti gonflé dans son cœur. Il aurait pu la laisser là, mais ne l’avait pas fait; même si lui-même mettait sa vie en danger sous l’assaut de chaque vague. Et quand ils s’étaient revus par la suite, dans la lumière déclinante du soleil sur l’horizon; elle s’était sentie intensément en sécurité, avait ressenti la quiétude d’une affection amicale qui enflait pour être au-delà. Ça lui avait fait du bien d’être quelqu’un aux yeux d’autrui. Elle n’étais pas un accident, il l’avait choisi sur cette plage; pour l’été s’étaient-ils dit.

Elle ne pouvait pas lui dire qu’il avait tords, ça aurait été un terrible mensonge. Son silence parlait pour elle, alors qu’elle sentait son cœur se torde de ces mains qui bougeaient les siennes pour se libérer. Elle s’attendait à ce qu’il soit abrupt et pourtant, même lentement ça la malmenait. Azure se heurtait à son regard de déception. Elle ne savait comment y remédier. La seule chose qu’elle savait c’était son refus, en boucle. À croire qu’il croyait beaucoup plus en sa relation avec le jeune loup-garou qu’elle-même. Si ça paraissait autant, alors pourquoi était-elle encore dans le flou ? Pourquoi les échos de ces copines se voulaient mitigés, voir protectrice à son égard. - Fais attention, Azure! Il ne te mérite pas. Dans une vraie relation, c’est clair quand tu es avec quelqu’un. – Alors pourquoi toutes ces relations ressemblaient à des esquisses mal dessinées ? Et à quel moment, Shayne était-il et s’était-il vu second ? Chronologiquement parlant, ce n’était pas le cas; et ça ne pourrait jamais l’être. Elle sentit la pulpe de ses doigts contre sa joue, ferma les yeux doucement, savourant le contact même s’il ne serait qu’éphémère, avant de soutenir son regard à nouveau, perdue et infiniment triste d’entendre ces paroles. Ses lèvres s’entrouvrent, dévoilant à demi ses dent, mais elle n’arrivait pas à mettre les mots corrects dans sa tête, du moins aucuns ne semblaient convenir. Elle n’y arrivait pas. Elle était gourde de sensation, de tristesse et d’un profond malaise. Son cœur lui donnait l’impression d’être un vitrail à demi-brisé; comme si elle devait abandonner une part d’elle-même. Celle qui aurait dû être forte, celle qu’elle avait pris un an à reconstruire. Il était cela en elle. Un début et maintenant une fin? Oublier… Impossible. Elle avait trop pensée à lui, trop longtemps pour le faire disparaitre de sa conscience. Lui donner de l’espace ? C’était la seule et unique chose qu’elle avait fait depuis plus d’un an et voilà ou cela les avait menés; un précipice ou on abandonnait la moitié de son cœur piétiné comme s’il n’était pas important. Elle ne l’avait pas pourchassée – alors, qu’est-ce que changerait le temps, alors qu’ils y avaient tous les deux gouter. S’il l’oubliait… s’il… mais serait-elle capable de recoller ces propres morceaux ? Elle n’était pas si forte. Elle n’arrivait pas à dire oui; ni même hocher la tête. Ses yeux semblaient se résigner parce qu’il était important; et qu’elle n’avait encore pas le choix. On les prenait toujours pour elle, sans considérer qu’on la brisait toujours un peu plus. Il n’avait pas besoin de lui hurler dessus pour qu’elle ne casse, il y arrivait bien avec de douce parole. On dit que ce sont les gens qu’on aime le plus qui savent le mieux ou nous détruire; elle lui avait donné la clé de sa vie trop tôt et trop vite – et il n’en avait eu que faire. Elle sentit ces lèvres se poser sur sa joue, avant de fermer les yeux et de se mordre la lèvre, en souffrance. La gryfonne sentit la chaleur la quitter, le souffle court, les lèvres pincés. Azure ne savait pas trop ce qu’elle lui devait. Et maintenant qu’elle devait lui laisser de l’espace, elle savait qu’elle aurait encore plus de mal à ne pas penser à lui. Elle sourit timidement en retour, ses bras se refermant sur elle-même comme pour combler le vide qu’il avait laissé, frottant ces bras malgré son pull. Consciente que rien ne la comblerait complètement – pas vraiment. Et pire, qu’elle attendrait de voir s’il l’oubliait vraiment avec l’incapacité de pouvoir, elle, tourner complètement la page; ce qui était largement plus cruel qu’il n’aurait même pu le concevoir. Et encore pire que tout, elle savait qu’elle détesterait toute celle qui s’approcherait du but; comme la vague furieuse qu’elle avait senti pour Lilith. Elle se damnait, du moins, à cet instant précis; c’était bien évidement le cas.

Prend soin de toi, Shayne.

Elle n’avait pas bougée, médusée d’avoir dit aurevoir malgré tout. Un peu trop immobile, pour cette jeune fille plein de vie et d'énergie qu'elle est... ou peut-être était. C'était des heures bien sombre qui se dessinait au devant. Des jours impossibles. Des mois interminables. À moins qu'elle n'oublie, mais rien ne présageait réellement une telle chose. Y’avait-il réellement quelque chose qui avait changé de la journée d’avant si ce n’est qu’elle savait…

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PRETTYGIRL

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