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Life is worth the fight - Bluebell & Maxton
Vesper L. Corvere

Vesper L. Corvere



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Message(#) Sujet: Life is worth the fight - Bluebell & Maxton Life is worth the fight - Bluebell & Maxton EmptyDim 6 Aoû - 17:06

Life is worth the fight




@Bluebell E. Sherwin

Maxton traversa l’immense villa pour se rendre sur sa terrasse, bien conscient d’y trouver sa sœur. L’endroit surplombait la mer et aucun d’eux ne se lassait de la vue. Alors, d’un accord tacite, ils se retrouvaient là chaque soir pour profiter d’un peu de fraîcheur et de l’extérieur. Evidemment, elle était déjà là, plus bronzée qu’à leur arrivée, plus détendue également. Elle s’était donnée tellement de mal pour ce cadeau qu’elle avait passé les premières heures à guetter chacun de ses réactions. Elle ne s’était apaisée que quand elle avait jugé ses sourires réels et son enthousiasme sincère. Oh, il n’avait pas non plus fait des bonds de bonheur, ce n’était pas dans son caractère. Mais ses remerciements étaient bien suffisants. Cela aurait été mentir de dire que la plupart des souvenirs des jumeaux étaient malheureux, mais Maxton devait admettre qu’il en existait assez peu qui déclenchaient chez lui un sentiment de joie pure. Ce n’était pas une émotion familière, à tel point qu’il n’aurait même pas su quoi en faire réellement si elle avait dû revenir un peu trop souvent dans son existence. Il était efficace dans les situations de crise, les moments d’angoisse où il était en mesure de savoir instinctivement comment sauver sa peau. Avec sa sœur, il pouvait survivre à tout. Certitude rassurante pour s’endormir le soir, mais preuve d’un état d’hypervigilance qui aurait sans aucun doute susciter bien des choses à dire du côté du psychologue de l’école s’il avait disposé d’une année de plus à tenter d’explorer son esprit. Pourtant, depuis qu’ils avaient quitté Poudlard pour partir presque immédiatement ensuite profiter de son cadeau d’anniversaire avec Blue, Maxton avait la sensation qu’il n’avait jamais été aussi joyeux. La fin de la scolarité sans embûche lui avait ôté un poids, c’était une évidence, mais c’était surtout la première fois qu’ils partaient ne vacances juste seul avec sa jumelle et c’était sans doute la meilleure surprise qu’elle pouvait lui faire. Loin de l’Angleterre, tout était simple. Il n’y avait pas besoin de se parler pour se comprendre, pas besoin de composer avec les contraintes de leur famille. Juste le plaisir de visiter un endroit qui l’intéressait depuis des années et le bonheur de sa compagnie. Les lieux lui plaisaient, Blue avait choisi comme villégiature une demeure magnifique avec tant de pièces qu’il avait bien cru qu’il allait se perdre juste pour se rendre à sa chambre. Mais plus que tout, c’était de la retrouver elle qui l’avait rendu heureux. Cette année, elle avait été accaparée par Baby et c’était très bien ainsi. Il leur souhaitait tout le bonheur du monde – et un coiffeur plus charitable, bien que ce soit une autre histoire – cependant, elle lui avait manqué. Il ne l’avait pas réalisé avant de se retrouver en Italie avec elle et maintenant, il ne comprenait pas comment il avait pu ne pas s’en apercevoir plutôt. Peut-être était-ce pour cela qu’il avait eu la sensation d’avoir toujours un temps de retard sur elle cette année. Il avait eu l’impression d’une dissonance désagréable, comme s’il ne parvenait plus à la comprendre entièrement, pas plus qu’elle n’arrivait à saisir l’ensemble de ses pensées. Il n’était pas assez naïf pour croire que cette situation ne trouvait pas son origine bien avant cette septième année, mais il savourait quelques jours de vacances sans nuage. Un jour, il faudrait bien qu’ils en parlent, comme ils devraient parler des Etats-Unis, de leurs projets, de tout.

Il déposa une bouteille de Lambrusco et de verres sur la table, avant de les remplir pour en tendre un à Blue qu’elle accepta sans résistance. Il aurait pu laisser Personne faire, mais c’était comme si par son existence l’elfe allait rompre cette bulle estivale. Il serait un rappel de ce qui les attendait à Londres. Alors autant éviter sa présence quand la tâche ne lui coûtait qu’un effort infime.

- Nous pourrions aller voir le Château de San Leo demain ? J’ai lu un livre sur un sorcier, Cagliostro, qui a été enfermé là-bas. Tu savais qu’il avait travaillé sur des projets alchimiques passionnants ? Il …

Maxton se tut en voyant la moue goguenarde de sa sœur qui lui apprenait tout ce qu’il avait besoin de savoir. Tout d’abord, alchimie ou non, elle se moquait éperdument de l’individu dont il devisait. Au mieux, elle le trouvait amusant d’entrain, au pire à mourir d’ennui. Mais dans tous les cas, elle était bien d’accord pour tout ce qu’il proposait, tant que cela restait du domaine du raisonnable et qu’elle avait le droit de choisir le programme de la demi-journée restante.  Il se laissa glisser sur la chaise à côté d’elle en contemplant la vue. La mer avait quelque chose d’apaisant, peut-être même plus que l’océan.

- Je crois que j’ai rarement aussi peu eu l’envie de rentrer.

Bluebell, loin de paraître surprise, sembla flattée de ce commentaire. Elle arqua légèrement un sourcil, comme pour l’inviter à continuer et il esquissa un sourire amusé par sa demande silencieuse. Leur mode de communication avait toujours compris une part importante de non-verbal. Mais à vivre à deux, ils avaient repris la fâcheuse habitude qu’ils avaient enfants de se passer de mots pour de vagues mimiques. En société, ils avaient la décence de formuler des phrases pour éviter d’exclure le reste du monde. Enfin, quand ils avaient envie que leurs interlocuteurs saisissent leur conversation.

- Oui, tu es fabuleuse, très chère, et ton cadeau parfait. Je tremble déjà de terreur de devoir t’égaler pour notre prochain anniversaire.

Si elle avait été un chat, il soupçonnait qu’elle aurait ronronné. Il l’observa une seconde avant de reprendre sa contemplation du paysage. La différence entre cet été et le dernier était flagrante. Il n’y a plus de cernes sous ses yeux, plus de pâleur fantomatique et de tentative de s’isoler du monde entier. Elle avait conservé une passion pour tous les gazebos qu’elle pouvait croiser, mais c’était uniquement pour leur aspect esthétique, pas pour s’y réfugier durant des heures interminables. Il but une gorgée de son verre et reprit plus doucement

- Tout est plus simple ici, non ?

Après tout, leur famille avait bien assez d’argent pour qu’ils s’offrent la dolce vita pendant encore quelques dizaines d’années, non ?


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August P. Rowle

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Message(#) Sujet: Re: Life is worth the fight - Bluebell & Maxton Life is worth the fight - Bluebell & Maxton EmptyLun 14 Aoû - 3:45


Life is worth the fight
Ils auraient pu se contenter de leur résidence secondaire, à Brighton. Élégante demeure au style néocolonial, elle apportait un vent de fraîcheur sur les lourdes boiseries du manoir pour éloigner les senteurs étouffantes de pin et charger l’air d’iode. La peau en ressortait constamment humide, comme embrassée par les embruns qui s’échouaient en contrebas de la terrasse encerclée d’arches et de glycines. C’était charmant, c’était réconfortant, devenant au fil des années un phare où se reposer entre deux odyssées. Mais cet été, Bluebell avait préféré une côte plus azure que l’opaline anglaise, peut-être parce qu’elle s’était entichée de ces couleurs affirmées qui l’avaient sortie de la monochromie de son quotidien, ou plus simplement parce que Maxton lui avait tellement dépeint ces nuances saphir qu’elle avait jugé opportun d’aller les constater par eux-mêmes. Il n’avait pas tort, telle était sa conclusion. D’un autre côté, se trompait-il jamais, ce visionnaire ? Il projetait toujours les meilleures idées, et celle d’un jour fouler le sol italien, officiellement à la recherche des grands sorciers de la Renaissance, officieusement pour le plaisir du soleil méridien, n’était de toute évidence qu’une pierre de plus à l’édifice de son génie. C’en était à se demander comment diable elle avait pu gaspiller l’été passé recluse derrière les portes grinçantes de sa chambre quand elle aurait pu rester ainsi, nonchalante, sur une chaise-longue où absorber tous les rayons d’une splendide fin de journée pour conserver sur son épiderme les traces halées d’un bonheur dont elle aurait besoin à la rentrée… Mais son été passé n’était pas joyeux, et il ne marquait pas non plus la fin d’une scolarité qu’il leur fallait célébrer. De fait, si Bluebell avait réservé ce séjour en Toscane dans l’intention d’offrir le meilleur cadeau d’anniversaire possible et ainsi remporter la palme de la plus aimante des jumelles - et rappeler par la même occasion qu’elle était effectivement capable d’aimer, n’est-ce pas Maxton ? - elle n’en avait pas moins agi par volonté de rattraper l’été qui lui avait été dérobé l’année passée, par désir de vivre plus fort ce mois-ci pour oublier qu’elle était un peu morte, en juillet dernier. A cette pensée, un brin égoïste, un brin sinistre, Bluebell leva ses lunettes de soleil sur son crâne, ramenant en arrière sa lourde chevelure encore humide de sa baignade quelques instants plus tôt, pour mieux considérer la Méditerranée qui roulait en contrebas, juste au bout de ses orteils vernis dans le jeu de la perspective. Ce n’était pas que du chemin parcouru, c’était une véritable épopée qui venait de s’achever, concluant odyssées, guerres, victoires, deuils. Non, résolument, elle ne regrettait pas d’avoir renoncé à Brighton pour ces quelques semaines en Italie. Ce n’était pas d’un phare dont ils avaient eu besoin, mais d’un palais où se prélasser, car cette course effrénée contre leurs ennemis était enfin terminée. Ce n’était ni sans peine, ni sans souffrance ; mais ils avaient survécu, ils avaient gagné, et méritaient ce domaine qu’elle leur avait gracieusement payé. La terrasse était plus grande encore, la vue, plus merveilleuse ; la mer, plus infinie.

Dans un mouvement félin qu’elle ne reconnaissait que trop bien, Maxton fit irruption dans sa contemplation qu’elle avait voulue méditative mais qui, une fois son cher frère arrivé, ne résonnait que nostalgique - et elle ne voulait pas de cette nostalgie, de ces souvenirs. Ils étaient romantisés par le calme de la mer, par la chaleur de cette docile journée de juillet. Rien n’avait été facile comme le laissait croire la paix qui engourdissait son corps paresseusement allongé. Et il aurait été bien sot de s’attarder dans cette mélancolie quand il y avait un bonheur encore plus sauvage qui les attendait dans l’horizon doré de la fin de journée. Il posa ce qu’elle devina être une bouteille sur la table derrière elle, quand un verre débordant de Lambrusco arriva dans son champ de vision. Elle attrapa la coupe sans un mot, prolongeant encore un peu le silence qui courait sur la terrasse autour d’eux. Il n’y avait pas besoin de mots pour partager le plaisir de l’instant ; en revanche, Maxton en avait besoin pour partager ses plans. “Nous pourrions aller voir le Château de San Leo demain ? J’ai lu un livre sur un sorcier, Cagliostro, qui a été enfermé là-bas. Tu savais qu’il avait travaillé sur des projets alchimiques passionnants ? Il …” Tournant son visage vers son frère, Bluebell esquissa une moue railleuse, à la fois amusée par son engouement à visiter chaque site historique et déjà vaincue par l’ardeur de son zèle. Aurait-elle son mot à dire ? Non, elle s’était engagée en menant leur valise jusqu’ici (enfin, pas à proprement parler, Personne ayant géré cette bien laborieuse tâche) à laisser libre cours aux envies de son jumeau, car il s’agissait de son séjour, pour son anniversaire, quand bien même ils en partageaient la date… Et elle se contentait d’en profiter au travers de ses sourires et de ces moments de paix où il lui permettait de se baigner dans l’eau avant de prendre un bain de soleil. Heureusement, il savait aussi se reposer (ou bien le lui avait-elle appris à force de faire preuve de légèreté ces derniers mois) et de fait, il décida de ne rien ajouter quant à son programme du lendemain pour s’installer à ses côtés, sur une chaise en fer forgé. Elle reporta son attention sur la mer avant de fermer les yeux pour se délecter encore de la sensation de picotement du soleil sur son épiderme. Le silence, rendu timide par cette présence soudaine, revint alors sur la pointe des pieds, avant d’être à nouveau balayé par son frère. “Je crois que j’ai rarement aussi peu eu l’envie de rentrer.” Bluebell laissa échapper une moue de contentement. Il n’était pas du genre à exprimer ses ressentis, aussi cet aveu résonnait-il de sincérité. Evidemment qu’elle avait eu une idée lumineuse en les amenant ici… Ne pouvait-il pas le formuler un peu plus clairement encore ? Elle arqua un sourcil de sollicitation sans daigner croiser ses yeux, s’attardant dans les formes projetées sur ses paupières closes. “Oui, tu es fabuleuse, très chère, et ton cadeau parfait. Je tremble déjà de terreur de devoir t’égaler pour notre prochain anniversaire.” Sa moue s’étira en un franc sourire alors qu’elle portait sa coupe à ses lèvres, laissant les fines bulles du vin rafraîchir sa félicité. L’heure n’était pas à la vantardise ; elle garderait cet avantage pour plus tard, quand Maxton en viendrait à oublier malencontreusement qu’elle pouvait parfois être aussi géniale que lui.

Elle aurait pu s’endormir. Après tout, il faisait bon, son verre était désaltérant, la proximité de son frère, sécurisante. Oh, elle aurait pu être tatillonne en réclamant le confort de l’épaule de Willow qui lui servait d’oreiller depuis des mois… Elle lui manquait terriblement, cette épaule - et rien que cette épaule. Pas ses baisers qui caressaient son front quand elle approchait de l’assoupissement, pas son odeur entêtante qui berçait ses pensées, ni même les allers et retours de ses doigts le long de ses cheveux comme pour chasser tous risques de cauchemars. Willow était devenu une partie intégrante de ses nuits, qu’elles soient éveillées ou endormies, obscures ou blanches. A dire la vérité, il était même devenu une partie intégrante de sa vie, se faufilant à travers ses défenses pour se nicher près de son cœur. Alors, même en son absence, il y avait un peu de lui. Comme la chemise blanche qu’elle avait enfilée par-dessus son maillot de bain - mais surtout comme son souvenir qui se superposait souvent à ses regards évasifs. Elle comptait les jours avant de le retrouver ; tout en étant ravie de tuer le temps sur cette chaise-longue, toute dévouée à un autre homme qui habitait également son existence. L’équilibre n’avait pas été simple à trouver, entre ces deux souverains, si bien que l’un avait fini par régner sur ses nuits, l’autre par diriger ses jours. Et puis, il y avait les vacances, d’abord ici, où Maxton avait tous les droits ; et ensuite là-bas, de l’autre côté de l’océan, où Willow mènerait chacun de ses pas. Non, ça n’avait pas été simple mais désormais, tout semblait délicieusement facile, si bien que le ciel au-dessus d’eux n’était entravé d’aucun nuage. Bluebell sirota une nouvelle gorgée dans l’intimité de ses paupières.  “Tout est plus simple ici, non ?” observa Maxton avec la douceur de l’indolence. Bluebell esquissa un rictus, réalisant de fait qu’il était inutile de chercher à s’endormir - Maxton n’était pas venu pour la surveiller dans son sommeil, mais au contraire, pour la garder éveillée à ses côtés. Aussi abandonna-t-elle sa langueur en rouvrant les yeux, sa main libre portée sur son front en guise de visière. Elle se redressa un peu pour mieux embrasser la vue. Du bleu clair dans le ciel, du bleu foncé dans la mer, du jaune sur les murs d’ocre et du rouge dans sa coupette - élémentaire, et pourtant, si plaisant. “A se demander comment tout a pu être si compliqué” confirma-t-elle dans un soupir. Et alors qu’elle avait voulu chasser cette réflexion, le tourbillon du passé revint avec la brise qui glissa entre eux. Tant de drames pour en arriver là - c’en aurait presque été risible. A quoi bon toutes ces inquiétudes pour une finalité aussi rangée ? Bluebell trempa ses lèvres dans le Lambrusco, sans savoir s’ils étaient chanceux ou au contraire, infortunés d’avoir tant vécu pour accéder à la simplicité de cette tranquillité. “Penses-tu que ça durera, maintenant ?” Certainement que Maxton ne pourrait rien lui promettre - car aussi visionnaire soit-il, il ne pouvait tout de même pas lire l’avenir… Ce livre-là n’était lisible que pour les dieux et qui étaient-ils pour connaître leurs volontés ! D’un autre côté, ils méritaient que cette joie soit pérenne, pour de vrai, enfin. Le cas échéant, Bluebell n’aurait guère hésité à monter à l’Olympe pour régler les comptes par elle-même. Il devait y avoir une fin à leur peine. Et celle-ci se dessinait juste devant eux, dans une brise estivale qui fit frissonner la surface lisse de  la mer.
code by EXORDIUM.



BORDERLINE
Are you too terrified to try your best? Better ascend into the sky, dangerously fine and unforgiven, relentless, zealous: inspired by the fear of being average.

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Message(#) Sujet: Re: Life is worth the fight - Bluebell & Maxton Life is worth the fight - Bluebell & Maxton EmptyJeu 17 Aoû - 1:46

Life is worth the fight




@Bluebell E. Sherwin

Comment tout avait pu être si compliqué ? Bluebell pouvait faire mine de ne pas trouver cela évident pour les besoins de la conversation, lui trouvait fabuleux que rien n’était encore plus compliqué que ce qu’ils avaient vécu. Tous les ingrédients de base étaient réunis pour que leur existence soit un cocktail explosif et se termine plutôt mal que bien. Ils ne devaient leur réussite qu’à eux-mêmes. Alors non, la question n’était pas de savoir comment tout avait pu être si compliqué, mais comment ils avaient trouvé l’énergie de continuer à louvoyer entre les obstacles. Peu importe que l’on puisse appeler ça instinct de survie ou résilience, le fait est qu’ils auraient pu s’en tirer plus mal. Ils auraient pu être placés dans une autre famille que les Sherwin, auraient pu être incapables de se justifier sur la période Blackman, elle aurait pu mourir étranglée, lui finir à Azkaban ou le secret de leur sang aurait pu être révélé … En cela, Willow était bien moins inquiétant que Finnbjörn. Finn les aurait abhorrés s’il avait su. Willow semblait plutôt du genre à se moquer de tout et de tout le monde, ce qui dans ce cas très précis représentait une qualité. Evidemment, Blue ne lui dirait rien sans son autorisation, mais il savait que les secrets lui pesaient, bien plus qu’à lui. Il n’avait aucun mal à les enterrer, exactement comme on aurait fait disparaître un cadavre, mais il avait toujours été le plus pragmatique. Elle était la sensible et même si elle ne comptait pas le trahir, une part d’elle était toujours mal à l’aise à l’idée de se montrer déloyale avec les gens qu’elle aimait. Et elle aimait Baby.

- J’imagine que les difficultés devaient être à la hauteur de notre valeur ?

L’ironie crevait les yeux. Maxton grimaça à la question de sa jumelle. Il avait tendance à croire que tout serait plus simple loin de Poudlard parce qu’ils pourraient chacun mener leur vie comme ils l’entendaient, loin des interactions forcées avec des condisciples plus ou moins stupides. Mais il n’était pas suffisamment confiant – ou juste pas assez naïf – pour penser que tout était résolu pour autant. Ils avaient fait plus de la moitié du chemin et ils y avaient survécu. N’empêche qu’il en restait encore une partie. Mais ce n’était pas la réponse qu’elle avait envie d’entendre et il avait tellement pris l’habitude de la ménager qu’il ne savait jamais s’il devait opter pour la franchise brute ou pour une forme de rondeur. Il jeta un œil à sa sœur. Toute à ses vacances, elle arborait un visage détendu, différent au possible de son masque de tristesse de l’an dernier. Ce fut ce qui le convainquit d’opter pour une réponse plus douce que le non franc et massif qu’il avait envisagé.

- Je l’espère. Vas-tu rester durablement à Londres avec moi ou notre séjour à venir est un avant goût d’une expatriation aux Etats Unis ?

Quand elle lui avait demandé de l’accompagner, il avait accepté à l’unique condition de pouvoir rentrer à Londres une semaine avant elle. Ce serait la première fois depuis leurs sept ans qu’ils seraient sur un autre continent pendant plusieurs jours consécutifs. Il savait que cette donnée lui inspirait une forme de crainte, autant qu’à lui, mais il était persuadé que ce choix lui était bénéfique. Willow était conscient qu’en la fréquentant, il allait devoir subir à vie une sorte de package, mais cela ne voulait pas dire qu’il était obligé de se comporter en frère jumeau collant et possessif. Une semaine pour vérifier que tout était normal et il rentrait au lieu de tenir la chandelle sept nouveaux jours. Ils avaient besoin de se retrouver que tous les deux et il avait besoin de ne pas se sentir comme le fardeau de sa sœur. Néanmoins, c’était une chose de subir son absence une semaine, c’en était une autre d’imaginer qu’elle puisse le quitter. Il avait toujours voulu être celui qui la protégerait. Qu’elle soit en mesure de vivre sans lui était la preuve d’une franche réussite mais … Lui n’avait pas envie de vivre sans elle. Bien sûr qu’il était ambivalent à souhaiter ne plus vivre à travers elle, mais cela ne signifiait pas qu’il ne voulait pas d’elle à ses côtés. Avait-elle compris qu’il se sentait parfois affreusement seul quand elle avait bien d’autres choses en tête ? Comprenait-elle que s’il avait parfois besoin d‘espace, ce n’était que pour mieux la retrouver ? Sans doute que non. Elle n’avait même pas dû s’en apercevoir.

Elle sursauta presque, surprise de cette question bien plus directe que ses circonvolutions habituelles. Un peu cruelle aussi. Il n’allait pas l’empêcher de vivre, mais il la mettait nécessairement devant un choix cornélien s’il refusait de s’adapter à ses projets. D’un autre côté, il n’avait pas envie de sacrifier une nouvelle fois les siens. Pas alors qu’il était si proche de mener une existence qui loin d’être imposée par les circonstances pouvait lui plaire.

- Tu n’as pas à me donner une réponse définitive, tu sais.

Juste une direction, qu’il sache à quoi s’attendre. Elle était libre d’essayer, de changer d’avis. Mais il allait bien falloir qu’ils en parlent. Ne serait-ce que parce qu’il était certain que Willow lui poserait un jour la même question.

- En toutes hypothèses, cela ne me gêne pas si tu invites Willow à chaque vacances.

Il prendrait juste garde à dormir ailleurs histoire de s’éviter la confrontation avec la réalité. Comme le fait qu’elle ait une vie privée.

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August P. Rowle

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Message(#) Sujet: Re: Life is worth the fight - Bluebell & Maxton Life is worth the fight - Bluebell & Maxton EmptyJeu 17 Aoû - 6:23


Life is worth the fight
Le plus curieux, c’était encore le silence. Installés depuis la terrasse qui surplombait la demeure elle-même perchée sur une colline, les jumeaux jouissaient ainsi d’une vue plongeante sur les champs avoisinants où labouraient quelques taches lointaines, sur la mer en contrebas où roulaient des vagues jusqu’à un petite plage préservée (et c’était par ailleurs là que Bluebell s’était baignée quelques instants auparavant), sur l’horizon au loin où le soleil se glissait dans un faisceau d’or. De fait, l’atmosphère entière ruisselait d’activité, de vie et de remous, à l’instar de ce passé qu’ils contemplaient au travers de leur conversation. Et pourtant, pas le moindre bruit ne remontait à leurs oreilles ; au mieux les sonorités souriantes de leurs échanges, les frétillements des bulles de leurs coupes. Une paix du présent où même l’avenir ne semblait plus pouvoir gronder. N’était-ce pas exactement le fond de ce dialogue ? La guerre était terminée, il n’y avait plus d’explosions imminentes ou d’attaques sanguinaires. Rien d’autre que la tranquillité de qui a quitté le champ de bataille pour se lover avec son plus fidèle allié dans cette maison de repos aux allures de paradis. Ce fut à cette pensée que Bluebell sentit son cœur se serrer d’émotion, laissant ses yeux à l’ombre de sa main s’illuminer d’une félicité toute sienne. Ils auraient encore beaucoup à traverser, mais ils venaient définitivement de quitter leurs Enfers. Ils avaient attendu ce moment toute leur enfance, toute leur adolescence, en profitant finalement à l’aube de leur vie adulte sans le moindre fracas pour en marquer le début. C’était comme si la porte s’était refermée dans leur dos en silence, les laissant à l’air libre sous une brise estivale accompagnée de vin, comme si le labyrinthe où ils avaient si longtemps erré n’était plus qu’une chimère derrière la porte qu’on aurait simplement pu avoir hallucinée. Pas de triomphe tonitruant, de trompettes assourdissantes pour signaler cette victoire dûment méritée. Juste la conscience qu’après les difficultés, cette simplicité presque candide du soleil sur leur peau. “J’imagine que les difficultés devaient être à la hauteur de notre valeur ?” suggéra ironiquement Maxton en guise de rétrospective. Bluebell laissa échapper un ricanement, avec toute la nonchalance de qui peut désormais librement s’amuser de ses traumatismes. Ils étaient trop hauts, sur cette terrasse, pour craindre qu’ils ne les atteignent. Ils étaient trop loin, dans leur vie, pour redouter qu’ils ne les rattrapent. “Je me contenterais de cette version-là” lui accorda-t-elle dans un sourire d’approbation. “De toute manière, ne dit-on pas que l’histoire est écrite par les vainqueurs ?” Et elle tourna son visage vers son frère pour lui donner tout le loisir de lui rendre son regard rempli d’une connivence tacite, qu’elle ne matérialisa qu’en levant un peu son verre pour trinquer de loin. A leur réussite, à cette vie de gloire qui les attendait au-devant, juste au bout de ses pieds tendus de prélassement.

Elle espérait que cette simplicité-là perdure, toute aussi sobre et aisée fut-elle. Devenir adulte ne serait probablement pas une promenade de santé, mais au regard de tous les cercueils qu’ils avaient vu se refermer ces dernières années, ils n’étaient plus à quelques égratignures près. “Je l’espère” lui répondit évasivement son frère, suivant vraisemblablement le fil de ses propres pensées. De toute évidence, ils les partageaient souvent sans échanger le moindre mot. “Vas-tu rester durablement à Londres avec moi ou notre séjour à venir est un avant goût d’une expatriation aux Etats Unis ?” A l’exception de cette réflexion-là, que Bluebell n’avait nullement anticipée, si bien qu’elle tressaillit sur sa chaise longue en retournant aussitôt aux prunelles de son jumeau. “Quoi ?” s’étonna-t-elle aussitôt, décontenancée. C’est qu’elle n’avait jamais évoqué cette inquiétude à son frère et ne s'attendait par conséquent pas à ce que lui-même se pose la question. Mais ne lui avait-il pas déjà rappelé, à juste titre, qu’ils partageaient nécessairement les mêmes craintes d’avoir grandi à travers les mêmes évènements ? Ils avaient les mêmes causes ; ils avaient forcément les mêmes conséquences. Bluebell pencha alors le visage, comme une mère se serait silencieusement attendrie de la vulnérabilité de son enfant - parce qu’il n’était question que de la peur qui se dessinait en filigrane par delà les mots du Gryffondor. Elle avait appris au cours de leurs derniers déboires à discerner ses inquiétudes émotionnelles derrière ses aveux les plus analytiques. Il avait toute une sensibilité qu’il tâchait seulement de cacher par quelques artifices, comme ce ton franc, comme ce visage insondable. Ne savait-il pas qu’elle pouvait en lire chaque mimique dans le miroir de leurs traits ? Et de la même façon, sûrement fut-il en mesure de comprendre l’incertitude qui la tiraillait, puisqu’il reprit sans même attendre sa réponse. “Tu n’as pas à me donner une réponse définitive, tu sais.” Bluebell hocha la tête, comme pour chasser cette demi-mesure qu’il lui offrait. “Je n’ai jamais envisagé de m’installer là-bas” répondit-elle alors avec désinvolture en tournant le visage pour retourner à la mer. C’était faux, éminemment faux. La question s’était immiscée au moment même où ils avaient officialisé leur relation, parce qu’elle ne lui aurait jamais consenti le moindre rôle dans sa vie si elle n’avait pas l’intention de l’y installer. La question avait pris plus de place quand, à l’issue d’une énième dispute infondée, il l’avait emmenée aux balcons du monde pour entrevoir la plage de l’une de ses résidences américaines. L’océan avait ronronné jusqu’à eux en de belles vagues cajoleuses, dans des mouvements hypnotiques qui lui avaient presque fait oublier qu’il ne s’agissait que de l’artifice de la pièce. Elle s’y était projetée, peut-être plus qu’en de simples vacances estivales, parce qu’elle était alors émerveillée de cette vue plus grandiose encore que l’étroitesse de la Manche. La question lui avait coupé le souffle quand elle avait salué Willow, cette dernière nuit avant de partir en voyage jusqu’ici, parce qu’elle lui avait promis de le retrouver au plus vite pour l’autre côté de l’Atlantique, et qu’elle avait pris conscience qu’elle le rejoindrait alors chez lui, pour de vrai, dans tout ce pan de vie inconnu qu’il lui restait encore à apprivoiser pour en faire un bout de leur vie à eux.

Bluebell se perdit dans cette pensée de plus en plus étouffante, réalisant de fait qu’elle ne pouvait pas clore cette discussion sur une réponse qui ne tenait guère compte de l’étendue de sa réflexion sur le sujet. “C’est ici que je suis chez moi…” ajouta-t-elle alors, comme pour préciser ses dires. Mais n’était-ce pas un mensonge de plus ? Était-elle tout à fait chez elle avec Maxton, ne lui manquait-il pas cette petite chambre d’intimité où elle avait passé toutes ses dernières nuits à s’étourdir de fragilité et d’amour entre les bras de Willow ? “En tous cas, c’est ici que ma vie m’attend...” poursuivit-elle, le ton de plus en plus hésitant ; car pouvait-elle décemment croire que sa vie l’attendrait seulement là, quand elle trépignait d’impatience de retrouver celui qu’elle aimait ? Il y avait ses ambitions, il y avait son frère, et il y avait ce stupide Américain borné, fier, prétentieux et moqueur, qui avait élargi son existence pour la rendre plus infinie et prometteuse qu’elle ne l’aurait jamais cru. “Oh et puis, nous aurons bien le temps de réfléchir à la distance plus tard” conclut-elle d’agacement envers elle-même. Elle descendit une longue gorgée de Lambrusco, comme elle aurait espéré que le vin lui apporte la réponse qu’elle était incapable de trouver. Elle ne pouvait pas s’éloigner de Maxton, tout comme elle ne voulait pas s’éloigner de Willow. Et à moins que celui-ci soit prêt à renoncer à sa carrière aux Etats-Unis, ils étaient dans une impasse dont les ombres n’avaient pas leur place sous les rayons qui irradiaient cette terrasse. “En toutes hypothèses, cela ne me gêne pas si tu invites Willow à chaque vacances.” Sûrement avait-il deviné son trouble, adoptant un timbre plus doux auquel Bluebell opposa un regard amusé. “Juste pour que tu puisses passer un peu plus de temps avec ton nouveau meilleur ami, j’ai bien compris.” Elle accompagna cette raillerie d’un large rictus qui s’adoucit à mesure que leur regard se prolongeait. “Merci, Maxton” reprit-elle plus sérieusement après un instant de silence entendu. “Je sais que tu vas me dire qu’il n’y a rien de plus normal pour toi, mais… Merci. Ta compréhension et ton acceptation comptent pour moi.” Elle n’avait pas osé le lui affirmer clairement pour Finnbjörn, mais elle en avait eu besoin pour Willow ; parce que ce dernier semblait avoir la ferme intention de rester dans sa vie et que rien n’aurait été plus déchirant que d’être contrainte de l’y en sortir pour devoir satisfaire un jumeau qui aurait jugé qu’il n’y avait pas sa place. Ce songe la terrorisa et sa gratitude n’en fut que plus démesurée. “Oh et puis, foutue pour foutue” soupira-t-elle avec une vulgarité qui rappelait combien elle était honnête dans son épanchement, “merci de m’avoir donné l’occasion d’être là, pour te dire tout ça, et pour connaître cette simplicité.” Elle aurait pu mourir avant, littéralement, mais il l’avait sauvée, pour l’énième fois, et elle pouvait à présent profiter de cette coupe et du soleil. C’était simple, oui, mais ça n’avait jamais été acquis : elle avait tout simplement réussi parce qu’il avait été là, du début à ce semblant de fin qui n’était qu’un nouveau départ. Elle lui devait tout, et jamais elle ne s’était sentie aussi reconnaissante, et pleine d’affection. “Je… Et bien, je suis heureuse.” Ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire, elle n’aurait clairement pas buté pour exprimer un sentiment sincère. Mais au moins avait-il compris l’essence de ses confidences. Alors, elle fit mine de trinquer une nouvelle fois avec lui avant d’avaler du vin sur ce je t’aime qui ne s’exprima qu’au travers de ses yeux pétillants de joie.
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Message(#) Sujet: Re: Life is worth the fight - Bluebell & Maxton Life is worth the fight - Bluebell & Maxton EmptyJeu 17 Aoû - 16:03

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@Bluebell E. Sherwin

- Jamais …

Il reprit son mot dans un souffle, sans lui faire l’offense de le formuler comme une interrogation rhétorique. S’il s’était un jour interrogé sur l’utilisation des mensonges pieux entre, celui-ci en était un sans l’ombre d’une hésitation. Cela aurait été humain de se poser la question. Cela aurait été logique que Baby la questionne lui-même. Elle mentait pour l’épargner. Elle mentait, mais qu’à moitié parce qu’il comprenait ce qu’elle voulait dire. Elle n’avait jamais envisagé qu’ils vivent séparés. Mais les Etats-Unis, elle y avait pensé. S’il lui avait proposé d’y aller, elle aurait accepté. Et lui était incapable de le vouloir. Elle s’enferra dans ses contradictions, essayant d’expliquer ce qu’ils savaient pertinemment tous les deux. Ce n’était pas ici son chez elle, pas plus que ce n’était le sien. Leur maison était là où l’autre était. Elle ne pouvait pas lui demander de plaquer. Il n’arrivait pas à lui offrir cela.

- Bien sûr que nous avons le temps.

Enterrer les problèmes avait son charme. Il étouffa un rire quand elle répliqua qu’il invitait Willow pour passer du temps avec son nouveau meilleur ami. Bien sûr qu’il l’appréciait, mais cette mauvaise foi était ridicule. Assez pour lui offrir le droit de la taquiner.

- C’est croiser Willow quand il daignera sortir de ta chambre que tu considères comme du temps passé ensemble ?

Sa mine scandalisée valait chaque seconde de gêne à la charrier. Au fur et à mesure de ses remerciements, le sentiment de joie s’effaça au profit d’un certain malaise qui atteignit son point culminant sous la forme d’une culpabilité tenace. Evidemment qu’il avait toujours cherché à l’aider, il ne le niait pas et il ne donnait pas dans la fausse modestie. Il était parfaitement conscient que sans lui, Bluebell n’aurait sans doute pas évolué de la même façon. Mais il connaissait aussi le contenu teinté d’amertume de ses pensées depuis quelques temps. Il était conscient de la fracture entre eux qu’ils n’avaient pas entièrement réussi à réparer suite à la mort de leur géniteur. Ce n’était pas réellement une dissension entre eux, leur alliance comme leur amour n’étaient jamais remis en cause. C’était plutôt une difficulté de communication. Etonnant pour deux personnes qui étaient capable de parler sans le moindre, juste par regard. Il se focalisa sur le liquide contenu dans son verre et finit par lâcher à mi-voix

- Tu ne devrais pas me remercier. Je ne le mérite pas toujours.

Elle ne parut pas comprendre, emportée dans sa tirade. La culpabilité enfla encore. Bluebell était rarement dans ce type d’humeur joyeuse. Elle était sensible et émotive, mais pas adepte des déclarations, pourtant, c’était ce qu’elle faisait. Juste pour lui faire plaisir. Juste pour le rassurer parce qu’il lui avait demandé de façon détournée si elle comptait s’exiler à l’étranger. Perdu dans ses propres remords, il n’entendit même pas le « je t’aime » caché. Il trinqua en confirmant avec ferveur

- Je veux que tu sois heureuse.

Il n’y avait pas plus vrai. Mais ses yeux devaient encore contenir un éclat de remords trop évident et elle finit par comprendre que là où elle était extatique, il était en plein dilemme. Elle baissa légèrement son verre pour l’observer sans comprendre. Puis une lueur s’alluma dans ses prunelles qu’il contredit immédiatement, avant même qu’elle n’ait le temps de verbaliser son soupçon.

- Non, pas Agatha.

Il faillit rouler des yeux. Evidemment qu’il y avait trop de similarité avec son dernier aveu pour qu’elle ne saute pas à cette conclusion, mais il ne passait pas sa vie à courir après sa condisciple. Il avait certes passé sous silence leur célébration de la coupe de Quidditch, mais il n’en nourrissait aucun remord. Ca, ça n’appartenait qu’à lui et il n’avait aucune obligation de le dire quand rien ne prêtait à conséquence. Il soupira tandis qu’elle attendait patiemment qu’il se décide à parler.

- Ne me remercie pas alors que ma colère t’a poussée à attaquer cette fille dans le train. Me remercie pas quand je fais semblant de ne pas voir que l’incompréhension qui subsiste entre nous vient du fait que je ne veux pas parler. Ou quand je fais mine de ne pas comprendre que la solution la plus simple pour toi serait que je te suive où tu as envie de vivre pour t’éviter un choix. Je … Oh et puis foutu pour foutu.

Il laissa échapper un ricanement en reprenant son expression. La vulgarité ne leur seyait pas, mais elle était cathartique. Il se redressa et se tourna légèrement vers elle.

- Je t’ai dit que j’aimerais te ressembler, tu n’avais rien répondu. Tu as compris ce que je voulais dire ? Parce que je doute que cela mérite de la gratitude.

Il n’avait jamais su si elle avait été capable d’entendre ce qu’il essayait de lui communiquer. L’envie qu’il ressentait parfois, aux limites de la jalousie. Quelle vilaine émotion d’envier sa sœur chérie. Quelle ambivalence d’être prêt à tout pour elle et d’être incapable de faire taire ses mauvais penchants quand il s’agaçait de voir le monde graviter autour d’elle. Elle pouvait être son monde à lui, mais pas celui des autres ? C’était hypocrite. Tout comme c’était ironique qu’elle loue sa compréhension quand il avait été contrarié qu’elle réduise le temps qui lui était dédié au profit de Willow. Cela ne changeait rien au fait qu’il était sincèrement heureux pour elle. Mais cela ne méritait aucune louange quand dans son for intérieur, il souhaitait qu’elle soit plus disponible pour lui. Elle l’imita, se tournant légèrement vers lui pour le dévisager, ses yeux bleus indéchiffrables. Cela n’était pas de la colère, aucun avis de tempête sur la mer de ses iris. Mais le reste, il n’aurait pas su le dire.


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Message(#) Sujet: Re: Life is worth the fight - Bluebell & Maxton Life is worth the fight - Bluebell & Maxton EmptyDim 20 Aoû - 5:16


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Maxton sembla avaler sa réponse comme il buvait son Lambrusco : doucement et avec précaution. Pour le vin, il disait avoir peur de sombrer dans l’alcoolisme paternel, ayant par ailleurs déjà fait preuve d’une certaine propension à l’addiction, justifiant de fait sa réserve. Pour la réponse… Il n’était juste pas dupe. Comment pourrait-elle ne jamais avoir songé à vivre avec Willow quand ils avaient littéralement partagé une même chambre pendant six mois ? Mais il n’insista guère, préférant confirmer qu’ils avaient tout le temps de se pencher sur la question. Sûrement avait-il lui aussi besoin de recul, profitant de la hauteur de la terrasse pour toiser un avenir qui ne pouvait plus les effrayer. Avec un passé comme le leur, les jours à venir seraient tout au plus difficiles, mais pas insurmontables. Qu’y aurait-il de pire que les Enfers qu’ils avaient fini de traverser ? Bluebell esquissa un sourire d’orgueil. Elle aurait beaucoup à réfléchir pour préparer la suite, mais elle n’aurait plus à se battre pour sa seule survie. A cette considération, elle s’enfonça un peu plus dans sa chaise-longue, relevant même le bras pour le plier nonchalamment au-dessus de son crâne, se prélassant sous la délicatesse de cette fin de journée. Une petite brise vint gonfler sa chemise ouverte sur son maillot de bain, encore humide, et elle inspira de bonheur. Il faisait bon, le vin était bon, la compagnie était bonne. Elle aurait voulu que son avenir ne se résume qu’à ces trois constats dans toute la fatigue de qui revient d’une longue aventure éprouvante… Mais elle savait aussi que la simplicité de l’instant finirait inéluctablement par s’estomper. Il fallait plutôt envisager ce séjour comme une retraite où se reposer avant de poursuivre à nouveau ses ambitions, qu’importe où elles la conduiraient en fin de compte. Dans un instant d’amusement, elle taquina Maxton en assurant que Willow était son meilleur ami et, guidé par la même raillerie, son frère répliqua. “C’est croiser Willow quand il daignera sortir de ta chambre que tu considères comme du temps passé ensemble ?” Abrupte, mais finement rétorqué. Bluebell feignit une moue d’indignation avant d’être trahie par un large sourire coupable. Il avait raison. Elle avait la fâcheuse tendance de garder l’Américain rien que pour elle, usant de ses charmes pour le retenir confiné près d’elle aussi longtemps que possible… Elle avait peut-être réduit sa vie sociale de moitié à force d’accaparer ses nuits, ses fins de semaine et bientôt une partie de ses vacances ; mais elle ne regrettait rien. Ne s’efforçait-elle pas de rendre ce temps passé ensemble mémorable ? Au moins avait-il eu une excellente impression de l’Angleterre.

Néanmoins, le sentiment de Maxton aurait pu être différent. Il aurait pu s’agacer de ses absences répétées, pire, il aurait pu détester le jeune homme et la contraindre à s’éloigner de lui. Mais il n’en avait rien fait, mieux, il avait tenu à le rencontrer et à passer du temps avec lui. Bluebell lui en était reconnaissante, car tous les frères ne pouvaient se targuer d’être si résilients. Aussi prit-elle soin de le remercier, pour son acceptation et pour tout le reste, parce qu’elle lui devait aussi sa vie, et cette délicieuse réussite célébrée sur le toit de la Toscane. Mais Maxton esquiva ses regards, soudain accaparé par le fond du verre qu’il sirotait. “Tu ne devrais pas me remercier. Je ne le mérite pas toujours” décréta-t-il dans un souffle qu’elle balaya du sien, assurant qu’elle était heureuse, à défaut d’être capable de lui témoigner franchement son amour. Le Gryffondor trinqua avec elle depuis sa propre chaise, le visage étrangement mélancolique. “Je veux que tu sois heureuse”[/ b] affirma-t-il alors avec une ombre plus opaque encore dans les tréfonds de ses prunelles. Bluebell abaissa son verre, les traits soudain inquiets. Il semblait dépassé par son discours, comme il ne l’aurait pas mérité, comme il aurait fauté quelque part sur le chemin de ce bonheur qu’il lui souhaitait… Les réminiscences étouffées de leur discussion au bord du lac à Poudlard s’embrasèrent soudain dans l’esprit de la jeune fille dont les yeux s’échauffèrent aussitôt mais, déjà, Maxton glaça cette déduction. [b]“Non, pas Agatha.” Bluebell arqua un sourcil, quelque part entre du soulagement et du dégoût au souvenir de ce que son frère lui avait conté, fort peu sensible à l’insulte qu’elle pouvait lui porter en exprimant son mépris. Il savait très bien ce qu’elle en pensait et pouvait tout aussi bien se figurer ce qu’en dirait Willow s’il venait à apprendre les faits. Mais soit, il n’était pas question de cette garce qui tentait désespérément de s’approprier ce qui lui appartenait de droit. Il était question d’une autre source de désarroi qui le poussa à soupirer tandis qu’elle attendait toujours ses explications, le regard patient. Car même les pires confidences pouvaient attendre qu’il soit prêt à les lui offrir ; le monde entier pouvait arrêter de tourner pour lui. Elle l’y aurait contraint de sa seule volonté s’il l’avait fallu. “Ne me remercie pas alors que ma colère t’a poussée à attaquer cette fille dans le train” lâcha-t-il finalement, troublant aussitôt le regard de la Serpentard qui cilla sous la violence d’une telle remarque. “Me remercie pas quand je fais semblant de ne pas voir que l’incompréhension qui subsiste entre nous vient du fait que je ne veux pas parler. Ou quand je fais mine de ne pas comprendre que la solution la plus simple pour toi serait que je te suive où tu as envie de vivre pour t’éviter un choix. Je … Oh et puis foutu pour foutu” glissa-t-il en lui empruntant la réplique dans un ricanement. Bluebell esquissa un simple sourire de circonstances, plus préoccupée par ce qui se cachait en filigrane derrière ses propos. Elle se redressa, quittant le dossier de sa chaise-longue pour poser ses pieds sur le sol et entourer ses genoux de ses bras, le visage toujours attentivement levé vers celui de son jumeau qui se retourna mimétiquement vers elle. “Je t’ai dit que j’aimerais te ressembler, tu n’avais rien répondu. Tu as compris ce que je voulais dire ? Parce que je doute que cela mérite de la gratitude.” Bluebell cilla un peu plus avant de porter la coupe qu’elle tenait toujours dans sa main jusqu’à ses lèvres. Elle avala cul-sec le restant du liquide avant de reposer le verre à même le sol, à côté de ses pieds.

Bien sûr qu’elle avait compris, elle n’était pas sotte et il le savait pertinemment. Le souvenir de cette discussion, le soir du bal de Noël sur les balcons du monde où ils avaient contemplé le crépuscule depuis leur villa de Brighton, fit flotter dans ses prunelles un instant d’absence tandis qu’elle observait la mer, écho des roulements des vagues de cette nuit-là. C’était juste avant de se noyer dans l’ivresse, juste avant de sombrer contre les lèvres de Willow. Elle n’était pas d’humeur, avait-elle assuré en début de soirée, et cette réflexion lui arracha alors un étrange rictus. Pas d’humeur à quitter sa chambre, pas d’humeur à tenir cette conversation avec son jumeau, alors elle l’avait laissée filer sans chercher à creuser un sujet qu’il avait également choisi d’ignorer. Mais tous les secrets ne pouvaient rester enterrés, n’est-ce pas ? Et si cette soirée décousue lui avait permis de tisser sa relation avec l’Américain, elle devait pouvoir lui permettre de remonter ce fil d’Ariane avec son frère pour retrouver cette connivence perdue dans le dédale de leurs tragédies. “Nous avons vraiment une fâcheuse tendance à philosopher dès que nous buvons un peu de vin” remarqua-t-elle sarcastiquement en retrouvant les yeux de son frère. Elle laissa flotter un instant de silence avant d’acquiescer doucement de la tête. “J’ai compris” souffla-t-elle alors avec sérieux. “Bien que je ne sois pas certaine de saisir en quoi tu aimerais me ressembler” ajouta-t-elle alors en penchant le visage. La jalousie latente avait été limpide, à sa seule manière de retrousser ses lèvres en disant vouloir lui ressembler, à sa seule façon d’esquiver ses yeux interrogateurs. L’origine de ce sentiment, en revanche, demeurait obscure, pour la simple et bonne raison qu’il n’y en avait pas : elle n’avait rien de plus que lui, rien de mieux que lui, rien d’autre qu’une identité bâtie exclusivement autour de la sienne. Bluebell en était persuadée, elle était le reflet de ce jumeau qui était le modèle original de leur dynamique. Ils plaisantaient souvent, enfants, en arguant être l’aîné quand en vérité, elle savait déjà qu’il était nécessairement le plus grand, parce que c’était lui qui les guidait, c’était lui qui réfléchissait et c’était tout bonnement lui qui méritait cette vie qu’il leur avait offerte. Ses yeux s’emplirent d’une émotion peut-être inexplicable pour autrui, mais évidente en conséquence de son raisonnement. “Tu disais que j’arrivais à transformer mes émotions négatives en force, que j’arrivais à les exprimer tout court, aussi” cita-t-elle presque au mot, se souvenant très nettement de ces observations en dépit de la pénombre du décor. “Mais, Maxton, c’est justement à cause de ces émotions que j’ai attaqué cette fille dans le train” reprit-elle, le teint un peu pâli par cette annonce, “parce que je suis incapable de les gérer et qu’elles m’explosent à la figure. Si tu savais le nombre de fois où j’ai failli perdre Willow par mes “crises” comme il tient à les appeler” souffla-t-elle avec amertume en jetant un regard désabusé au paysage comme s’il en était le responsable. “Je ne sais pas les exprimer : je les subis. Pire, vous les subissez avec moi, si bien qu’après, vous me pensez incapable d’aimer. Et je finis par le croire.” Son regard était revenu à celui de son frère. Il n’y avait aucun reproche dans sa voix, rien d’autre qu’un véritable constat parce qu’elle était effectivement lucide ; toutes ces fois où elle avait manqué de perdre ceux à qui elle tenait, elle les devait à son seul caractère tempétueux. “Alors, je te répète ma question : en quoi tu aimerais me ressembler ?” Ç’aurait pu être rhétorique, mais c’était surtout sincère. Elle ne comprenait pas, parce qu’il n’y avait rien à comprendre ; elle était le mauvais revers de leur pièce et n’avait de valeur que grâce à son frère qui s’était entêté à la polir. Alors, bien sûr qu’il méritait sa reconnaissance et sa gratitude. Sans lui, elle ne serait rien alors même qu’aujourd’hui, en cette précieuse journée de victoire, elle avait tout.
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Message(#) Sujet: Re: Life is worth the fight - Bluebell & Maxton Life is worth the fight - Bluebell & Maxton EmptySam 26 Aoû - 10:47

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@Bluebell E. Sherwin

Il était toujours un peu amusant de voir à quel point Bluebell pouvait parfois focaliser toute son attention sur des détails sans importance. Agatha était évidemment l’un d’eux. La jeune fille avait son importance pour lui parce qu’elle avait adouci son année à un point qu’elle ne comprendrait certainement jamais. Aussi parce qu’elle avait résolu des questions sur lesquelles Blue n’aurait jamais pu intervenir malgré toute la bonne volonté du monde. Mais cela ne voulait pas dire qu’elle était importante. Pas assez pour interrompre des remerciements qu’il avait longtemps attendus. Il ricana quand elle lui fit remarquer qu’ils avaient une fâcheuse tendance à philosopher avec un verre de vin dans le nez. Ce n’était pas faux. Encore une bonne raison de se méfier de l’alcool sans doute.

- Willow aura bien des boissons affreusement sucrées et américaines à nous faire découvrir. Cela nous évitera peut-être quelques noeuds au cerveau.

Il avait tenté un peu de légèreté dans cette conversation trop lourde. Évidemment elle esquissa un sourire, plus par politesse que par réel intérêt. La suite de sa démonstration était déjà en train de prendre forme dans sa tête. Maxton resta silencieux quand sa jumelle essaya de lui démontrer que les émotions qu’il lui enviait étaient un cadeau empoisonné. Il voyait ce qu’elle essayait de dire sans pour autant être entièrement d’accord avec elle.

- Toi tu arrives à les exprimer au moins.

Il lui avait fallu six mois pour se décider à parler. Et encore c’était uniquement parce qu’il n’avait pas supporté sa gratitude. Il soupira quand elle reposa sa question et posa son verre de vin, comme si trouver les mots juste nécessitait même d’avoir les mains libres.

- J’aimerais … J’aimerais que l’on me laisse autant d’espace que toi pour exister. J’ai l’impression que le monde entier est plus conciliant à ton égard. J’aimerais susciter l’intérêt des autres autant que tu le fais, sans effort.

Le regard de sa sœur devint cette fois franchement perplexe, comme si elle réalisait seulement maintenant que son explication sur ses émotions n’était qu’une partie immergée de l’iceberg. C’était pourtant prévisible, non ? Il n’y avait jamais eu que cela sinon leur discussion de décembre aurait mis fin à cette difficulté. Puis après une seconde de flottement, elle se redressa et secoua la tête avec un air désespéré, marmonnant qu’il était idiot. Il aurait pu s’en offusquer mais c’était fait avec une telle tendresse dans la voix qu’il se contenta de lever les yeux au ciel. Il n’avait jamais dit que ses tourments étaient intelligents. Juste qu’ils existaient et qu’il devait se débrouiller avec. Passé son étonnement premier et preuve qu’ils avaient évolué tout compte fait, elle ne fit pas mine de ne pas l’entendre pour ne pas se confronter à ce qui l’a dérangeait et il me retint pas ses mots de peur de la heurter.

Il ne faut pas croire que tout finit parfaitement bien à cet instant. Cela aurait été bêtement utopique et ils ne l’avaient jamais été. Mais dans sa mémoire, ces vacances d’été furent toujours assimilées comme le premier événement clair qui avait amorcé leur phase de guérison après des années de lutte. A croire que leur royaume n’était pas tant aux Enfers, finalement.

lumos maxima
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