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Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW
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Message(#) Sujet: Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW EmptyVen 21 Juil - 15:19

Bonjour Cendrillon
bien plus souillon
que princesse
ft. @Agatha Kline & Willow Gillespie
L'horloge n'indiquait pas encore huit heures lorsque la porte de la petite maison de ville de Montpelier Terrace claqua lourdement, brisant le silence qui y régnait jusque là. Baby Gillespie abandonna ses chaussures dans l'entrée et fila dans les escaliers, le tissu sombre de son t-shirt collant à sa peau. Personne pour lui dire bonjour, personne pour chercher à savoir où il avait filé aux aurores ou pour demander si son jogging matinal s'était bien passé... Personne non plus pour râler du bruit qu'il faisait, pour lever les yeux au ciel en voyant ses affaires laissées derrière lui sans soin ni attention, pour lui rappeler qu'il n'était pas seul au monde. Parce qu'aujourd'hui, si, il l'était. Robert avait filé deux jours plus tôt pour l'Australie où il devait se faire décorer sous les vivats généraux pour avoir permis au Quodpot de rayonner sur la scène internationale ; il n'avait pas daigné lui proposer de l'accompagner, lui n'avait pas cru bon de le réclamer. Mabel n'avait pas encore posé ses valises en Angleterre, elle avait prétendu une surcharge de travail énorme – vraie, sûrement – l'empêchant de quitter New-York pour l'instant, il était même probable qu'elle ne le fasse jamais, préférant les bras rassurants des habitudes et de la liberté aux regards parfois désespérés de son rejeton auxquels elle ne savait jamais comment répondre. Même les Sherwin avaient fini par déserter depuis qu'ils s'étaient envolés pour l'Italie. Londres était à l'agonie, restant presque sans vie et dénuée de tout intérêt. Son t-shirt s'écrasa sans un bruit sur le carrelage de la salle de bain et le bruit de l'eau étouffa celui des voitures lointaines qui se faufilait par les fenêtres ouvertes. Il aurait pu fuir, lui aussi. Retourner aux États-Unis, se faire inviter ailleurs, se vautrer dans un rôle de pacha qu'il connaissait par cœur mais il aurait fallu renoncer à cette tranquillité étrangement bienvenue. Bien sûr, l'absence de Bluebell se faisait sentir. Bien sûr, il détestait n'avoir personne pour le servir – est-ce qu'il était bien nécessaire que son père offre à leur gouvernante quelques jours de congés pile au moment où il serait seul ici ? Mais au moins, il pouvait souffler. Il n'y avait plus à rester sur la défensive ni à sentir ce nœud constant au creux de son estomac ; il pouvait dormir sur ses deux oreilles et s'accorder, lui aussi, un semblant de répit. Depuis combien de temps ça n'était pas arrivé, sérieusement ? Depuis qu'on était venu l'arracher au néon grésillant de la petite cuisine des Tasker. Une éternité, finalement...

L'horloge indiquait à peine dix heures lorsque la porte de la petite maison de ville de Montpelier Terrace claqua lourdement, brisant le silence qui y régnait toujours depuis son retour. Baby Gillespie remonta l'allée et passa le portail en ferraille qui le séparait encore de la rue. Il coinça quelques mèches encore humides sous son vieux casque et appuya sur le bouton de son lecteur cassette d'un autre âge. À l'intérieur, l'écriture appliquée d'Ashley indiquait « Mixtape Juillet 2027 » et la main maladroite de Peggy s'était appliquée à coller un sticker de baleine. Le bleu s'était effacé, n'en laissant plus qu'une silhouette blanchâtre et informe, comme le fantôme d'une vie délaissée depuis longtemps. Le bruit de ses chaussures sur les pavés inégaux de Trevor Walk fut assassiné par quelque artiste moldue dont ils avaient massacré les chansons sous le regard amusé et épuisé de Danielle. Ça faisait un moment que les souvenirs de la fratrie ne s'étaient plus fait aussi pesants. Il n'y avait plus eu le temps d'y penser, pris dans le tourbillon de son existence. Ses journées épuisantes et ses nuits blanchies sous les doigts de Bluebell avaient eu raison du manque et de la culpabilité... Mais là, il n'y avait plus personne pour occuper ses pensées, plus personne pour alléger le poids de la plaquette d'argent qui pendait toujours son poignet. Il ne put s'empêcher de se demander à quoi il occupait ses vacances, si Lisa stressait à l'idée d'entrer au collège, si la petite Peggy réussissait enfin à écrire son prénom correctement alors qu'il s'engouffrait dans les profondeurs de Knightbridge Station. Il augmenta le volume, laissa les images de celles qui avaient été comme ses propres sœurs s'évanouir derrière les publicités qui s'étalaient sur les murs du métro. Le regard désapprobateur d'une petite vieille s'attarda sur le blond polaire de ses cheveux, sur ses pointes d'un bleu glacé assorti à ses yeux ; celui plus intéressé d'une adolescente esseulée se perdit sur son joli minois, sur son sourire de magazine. Elle n'avait toujours pas trouvé le courage de quitter son siège lorsqu'il quitta la rame quelques stations plus tard et remonta à la surface à Leicester Square. Appuyé contre la rampe des escalators, il ne put s'empêcher d'imaginer l'air dégoûté, outré qu'aurait eu sa petite amie si elle avait eu le malheur de le voir errer dans les couloirs sombres et malodorants des souterrains moldus. Il ne s'était jamais caché des habitudes qu'il avait prise, à New-York, aux côtés de cette famille qui avait été comme la sienne, de ces habitudes qu'il avait gardées par nostalgie, comme un hommage peut-être mais ils s'empressaient toujours de changer de sujets, comme s'il n'avait jamais rien dit, s'évitant des nuages et des tempêtes. Parfois, il se demandait quand leurs éducations différentes, leurs valeurs diamétralement opposées parfois finiraient par devenir un obstacle... Il fallait espérer que ça tienne au moins jusqu'à la fin des vacances. Qui savait de quoi serait faite la suite ?

L'horloge indiquait presque onze heures lorsque la clochette au-dessus de la porte du Chaudron Baveur tinta pour annoncer son entrée. Baby Gillespie se faufila entre les tables occupées et s'approcha distraitement du comptoir. La flemme de s'occuper de lui tout seul l'avait poussé à venir jusqu'ici pour avaler un petit-déjeuner qui ferait office de déjeuner en même temps. Puis il pousserait jusqu'au magasin de Quidditch, succomberait sûrement à l'envie d'un nouveau balai dont il n'avait pas besoin, grognerait qu'il était temps que Starsweeper s'exporte parce que les marques locales ne valaient pas grand chose et jouerait les starlettes expertes pour le seul plaisir de voir la gêne un brin admirative de vendeurs qui n'étaient là que pour les vacances et qui n'y connaissaient probablement rien. Et puis s'il avait encore le courage de supporter l'indifférence de ce monde qui n'était pas le sien, il prendrait la peine d'aller chercher de quoi nourrir ce stupide hibou qui attendait aussi désespérément que lui une lettre de son insupportable pimbêche et se perdrait entre les rayons du potionniste pour renouveler son stock de potion de teintures capillaires à défaut d'apprendre un jour à les confectionner lui-même. Il en était là de ses projets lorsque la voix de la serveuse, maltraitée par celle chantant encore à ses oreilles qu'il coupa en même temps, lui demanda ce qu'elle pouvait faire pour lui.

Bonjour, lâcha-t-il sans relever les yeux, trop occupé à défaire un nœud dans le fil de son casque qui pendait désormais autour de son cou, un café et un avocado toast au bacon s'il vous plaît.

Lorsqu'il daigna enfin les poser sur l'employée, celle-ci lui tournait le dos et s'éloignait déjà... mais il aurait reconnu cette démarche entre mille pour l'avoir observée durant des mois, des années même dans les couloirs d'Ilvermorny, pour avoir rêvassé au jour où il pourrait caler son allure sur celle-ci, parader dans les couloirs à ses côtés, pour l'avoir maudite, méprisée, détestée, pour avoir espéré qu'elle s'en morde les doigts un jour, qu'elle regrette, qu'elle s'écrase enfin... Et pourtant... même s'il était intimement persuadé de la connaître, cette serveuse, c'était improbable... Agatha Kline n'aurait rien à foutre là.
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Agatha Kline

Agatha Kline



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Message(#) Sujet: Re: Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW EmptyDim 23 Juil - 15:42


Bonjour Cendrillon
Quelqu'un a-t-il vu mes souliers ?


L'

inévitable devait se produire, chers lecteurs, et je crois qu’aujourd’hui nous y sommes malheureusement confrontés : c’est officiel, je hais les clients. Je hais ces sorciers ridés comme des pruneaux, avec leur chapeau en fourrure de niffleur, qui s’accoudent toujours au bar en récitant les mêmes leçons moralisatrices alors que leur odeur de cognac embaume tout le pub. Je hais ces marmots mal-élevés qui se croient sur un terrain de jeu et essaient toutes les touches du piano jusqu’à me filer un sévère mal de crâne pour la journée. Oh, et je hais ces deux filles de Gryffondor qui s’échangent des messes basses près du grand chaudron tout en me regardant : sérieusement, pour qui elles se prennent ? Dans un univers parallèle, elles ne pourraient même pas rivaliser avec mon reflet dans l’eau du lac. En broyant les grains de café, je me surprends à espérer qu’elles s’étouffent avec, ce serait bien mérité si vous voulez mon avis… A la moindre contrariété, je pourrais me jeter sur le premier venu et lui perforer la gorge avec mes crocs juste pour le plaisir, tellement je suis à cran. J’ai arrêté de compter les jours sur le calendrier suspendu dans les cuisines, essayant de me convaincre que je pouvais bien survivre encore un peu à ce bagne… Mais je vous jure, chers lecteurs que le prochain qui s’aventure à renverser sa biéraubeurre sur mes chaussures sera pendu par les pieds devant la porte de ce pub, pour dissuader les autres ploucs d’y rentrer ! Hélas, mon horoscope, que je pensais mon allié dans cette bataille, m’a recommandé de prendre sur moi et de me montrer patiente ; alors, dignement, je m’exécute, beuglant sur les elfes pour me défouler et refourguant la plonge à mes collègues dans l’espoir de rendre ce calvaire moins difficile à supporter…

Onze heures viennent de tinter sur la grande pendule baroque et l’établissement se remplit déjà malheureusement trop vite. Je cours déjà partout, maudissant les ancêtres de tous ceux qui croisent mon chemin, jusqu'à passer la tête entre les rideaux des cuisines. "Un coquelet et les pommes de terre sautées pour la quatorze. Allez, on s'active !" adressé-je aux elfes avant de retourner à ma tache. Je slalome entre les tables, distribuant des vins de sureau à des employés du ministère venu fêter la signature d’un contrat et m’asperge de parfum pour tenter de chasser cette sale odeur de friture persistante. J’interpelle Gwen pour qu’elle chercher les ailes de faisan rôties, et retourne derrière le comptoir d’un pas rapide. « Bonjour, qu’est-ce que je vous sers… ? » ânonné-je mécaniquement, comme je le faisais déjà depuis des jours, occupée à faire léviter adroitement deux théières entre les rangées de bougies jusqu’à la table proche de l’entrée. Puis je dirige ma baguette vers l’ardoise et la craie s’exécute d’elle-même, annotant l’avocado toast au bacon et le café. D’un geste fluide accompagné de la formule adéquate, je fais légèrement mousser la crème et tartine la tranche de pain d’un coup de baguette magique, ajoutant une feuille de salade et quelques rondelles de tomates fraîches pour faire oublier que nos ingrédients sont majoritairement surgelés. Et une fois la commande préparée, je me hâte de la porter jusqu’au client… Suite à quoi je refilerais mon tablier à Azraël pour aller savourer une pause bien méritée, dans l’attente de midi, heure où le pub se vide. Mais une erreur de calcul me pousse soudainement à revoir mes plans, m’immobilisant à quelques mètres de sa table. Et je reconnais cette erreur : elle est américaine, a les cheveux à moitié décoloré et sa couverture dans quelques magazines. Le temps d’un instant, figé par le temps, je considère mes options, envisageant avec le plus grand sérieux du monde de retirer aussitôt mon tablier et de me faire passer pour une cliente. Ou de me barrer, tout simplement. J’ai déjà au moins croisé la moitié de Poudlard depuis que je bosse ici, mais là, voilà une autre affaire : je n’avais pas encore connu la désagréable expérience de me retrouver au service de mon ex. « Baby G. ? » lâché-je finalement à mi-voix, abasourdie.

Evidemment, il fallait qu’il vienne. On ne s’est pas croisés depuis cet étrange soir de la Saint-Valentin, où il s’était montré curieusement avenant… J’ai même cru qu’il voulait retenter sa chance avec moi, mais depuis, plus rien. Ce garçon est une énigme, un jour il me courtise, le lendemain il me hait, le surlendemain il m’ignore… c’est à ne rien y comprendre ! Je dépose le plateau sur sa table d’un mouvement mal assuré. « Mais tu… qu’est-ce que tu fiches ici, t’étais pas censé être à New York ? » En tout cas, c’est ce que ses storys Instagram laissaient entendre, aux dernières nouvelles… En tombant sur ses photos, j’ai été prise d’un vif sentiment de jalousie de voir monsieur parader ainsi dans la grosse Pomme, après avoir peut-être revu Lydia et les autres, tandis que je moisissais dans ce pub miteux à nettoyer des taches de graisse pour un salaire ridicule. C’est bien ma veine, de me retrouver devant lui, plein aux as, alors que mes cheveux d’ordinaire si soigneusement tressés n’ont reçu aucun soin capillaire depuis des jours… Par tous les saints, il faut que je trouve une combine pour me tirer de là, c’est urgent.


@Willow Gillespie
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW EmptyLun 24 Juil - 14:41

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C'était bizarre, se dit Baby alors qu'il s'éloignait du comptoir pris d'assaut par tous les ivrognes du coin, d'avoir à ce point l'impression de connaître quelqu'un tout en ayant pourtant la certitude de se planter. Il tira la chaise d'une table quelques pas plus loin et s'y installa, le regard perdu dans l'attroupement qui se formait et se brisait régulièrement. Parce qu'il ne se faisait pas d'illusions : Agatha Kline savait nager. Elle savait attirer l'attention des bonnes personnes, s'entourer de ceux qui la feraient monter. Elle était prête à tout, sans l'ombre d'un doute, manipulatrice et égocentrique au possible, mais certainement pas à mettre les mains dans la fange et à sauter elle-même du piédestal sur lequel elle s'était hissée. Il n'aurait pas été étonné de la voir se pavaner dans les plus beaux restaurants de la capitale au bras d'un vieux plus aux as mais il refusait de croire que cette aura qu'il n'avait jamais vue que chez elle se salisse ainsi à jouer les domestiques pour le pub le plus miteux des environs. S'il y était passé quelques fois pour rejoindre le Chemin de Traverse juste derrière, jamais, au grand jamais !, Bobby n'aurait accepté qu'ils ne déjeunent ici, ni même qu'ils y prennent un café. Ils méritaient mieux qu'une bouillie servie à n'importe qui, mieux que des chaises bancales et sans confort, mieux qu'une odeur d'humidité qui devait s'imprégner dans les tissus les plus résistants. On ne jurait, chez lui, que par des établissements de haut standing, des tables de chefs, des mets raffinés... et s'il avait aimé l'idée de déroger aux règles du couple souverain puisqu'ils n'étaient pour l'instant qu'un nuage voguant bien loin de son ciel actuel, il n'était plus très sûr du bien fondé de cet outrage. Et il l'était moins encore s'il devait supporter une serveuse qui lui faisait penser à Juliette. Est-ce que Roméo était tapi dans un coin, lui aussi ? Il ne méritait pas un tel acharnement. Il avait juste voulu déjeuner, sans chercher le moindre ennui. Sage, discret, irréprochable.

Baby G. ?

La voix fut lointaine, maltraitée par les conversations alentours mais le surnom, lui, lui parvint comme si elle l'avait hurlé. Il n'y avait pas grand monde pour l'appeler exactement ainsi. Seulement Kline et quelques âmes égarées de leur ancienne cour. Le jeune homme tourna brusquement la tête, posant un regard hébété sur celle qui se tenait à quelques pas de sa table, son repas entre les mains. Il la jaugea sans la moindre gêne, laissant ses yeux clairs glissé sur son tablier, sur ses ongles à la manucure laissant à désirer, sur ses cheveux moins soignés qu'à l'ordinaire. Où était donc passée la Reine des Abeilles ? Celle-là même qui paradait dans les couloirs, d'ici comme d'ailleurs, s'imposant en pseudo déesse pour des élèves suffisamment stupides pour y croire ? Dans une autre vie, il aurait été triste pour elle. Sûrement qu'il lui aurait proposé de faire jouer les contacts parentaux pour lui trouver un job d'été plus gratifiant, dans une boutique de luxe, dans un journal à scandales, n'importe où où elle aurait semblé plus à sa place. Et sûrement que sa mère se serait fait un devoir de la prendre sous son aile, de lui faire une place dans l'appartement familial, de la façonner à son image comme le parfait petit double qu'elle avait vu en elle de longs mois plus tôt. Mais tout ce qu'il parvint à faire ce jour-là, dans la semi-obscurité de cet endroit crasseux, fut de retenir un rictus moqueur. Le hasard était joueur, le karma plus encore. Il ne regrettait finalement pas son choix. Il aurait sûrement été mieux dans quelque restaurant étoilé, même moldu qu'importe, qu'ici, mais jamais il n'aurait pu assister à un spectacle aussi surprenant, aussi agréable.

Oh, Agatha ! Je t'avais pas reconnue, lâcha-t-il comme une excuse, comme une explication, quelque part entre le reproche piquant de son état et la vérité troublante qu'il n'aurait jamais parié une noise sur son identité.

Pas la moindre agressivité, pas même la plus petite des railleries, seulement le ton de celui qui se sait chanceux, comme on dirait « bon rétablissement » à un malade en remerciant tous les dieux d'être en bonne santé. Elle termina son chemin et posa son assiette sur la table d'un geste maladroit. Nerveux, peut-être ? L'idée était flatteuse. Il la remercia d'un sourire absent alors qu'elle se mettait à bredouiller à moitié :

Mais tu… qu’est-ce que tu fiches ici, t’étais pas censé être à New York ?

Il ne savait pas si ça n'était qu'une supposition qu'elle avait pu faire – une supposition des plus légitimes étant donné le peu d'intérêt qu'il avait semblé trouver à la vie anglaise quand il était arrivé – ou si les photos qu'il avait postées quelques jours plus tôt l'avaient trompée...? Ce qui laisserait entendre qu'elle continuait de le suivre, de garder un œil sur son existence, elle qui lui avait préféré le premier crétin qu'elle avait trouvé. Baby s'installa plus confortablement sur son siège, comme un prince l'aurait fait sur son trône.

J'y ai fait un saut, si. Des rendez-vous pro et puis les potes à voir aussi. Mais je suis pas resté longtemps, je voulais passer du temps avec ma copine, ici, avant qu'elle parte en vacances.

S'il parlait sur le ton de la conversation, comme il l'aurait fait avec une vieille amie; il s'appliqua néanmoins à faire l'étalage de tout ce qu'elle ne semblait plus avoir : une vie sociale digne de ce nom, une vie sentimentale épanouissante, une vie professionnelle à la hauteur de ses attentes. Lui ne regrettait rien, il avait gagné au change avec son départ – et de loin ! – mais force était de constater qu'elle avait misé sur le mauvais cheval. Si elle n'avait pas été fourrer sa langue dans la bouche de ce bouffon de Wilburn, ils seraient sûrement en train d'écumer les palaces ou de se dorer la pilule sur quelque plage paradisiaque. Mais non... au lieu de ça, elle jouait les elfes de maison dans un boui-boui douteux.

...et toi...? ...tu... tu travailles ici, du coup...?

Bien sûr, sa question n'attendait aucune réponse. Il n'était pas aveugle, il voyait bien qu'elle faisait le service !

...ça a le mérite d'être touristique. Tu dois avoir l'impression de voyager, non ?

D'autant plus que si elle en est réduite à ça, c'est sûrement les seules vacances qu'elle pourra se payer : écouter des étrangers avinés baragouiner quelques phrases avec un accent d'on ne savait trop où. Ça faisait rêver...
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW EmptyVen 28 Juil - 18:27


Bonjour Cendrillon
Quelqu'un a-t-il vu mes souliers ?


J'

ai pour règle de toujours me montrer sous mon meilleur jour, et je viens tragiquement de m’y dérober en interpelant à mi-voix l’ancien oiseau-tonnerre au bras duquel je paradais, un an et demi plus tôt. Je ne suis pas sûre de bien lire toutes les émotions que je vois paraître sur son visage, mais une chose est sûre… Je n’aime pas ce que j’y devine. Je dépose son plateau avec l’envie profonde disparaître dans les tréfonds de la Terre… mais heureusement, ce sentiment ne dure qu’une seconde. Attendez, on parle tout de même de moi, et même si je ne suis techniquement pas à mon avantage sous ce tablier qui me rend bien peu honneur, je n’ai à ployer le genou devant personne… ! Et sûrement pas devant mon ex, le célèbre rejeton de la star de Quodpot qui a fait des unes de magazine… Mais qu’est-ce qu’il fout ici, bon sang ? J’aurais nettement préféré lui laisser l’image indélébile d’un fantasme inatteignable, mais je dois vous avouer, chers lecteurs, avoir été prise au dépourvu. Heureusement, Agatha Kline sait se retourner dans toute situation, me dis-je en déposant d’un geste un peu trop sec la salière et le sucrier près de son assiette. J’en profite pour prendre quelques nouvelles et l’interroger sur sa présence à Londres, alors que je le croyais retourné dans la Big City… Et ce que j’entends ne me réjouit pas outre mesure. « Toujours aussi demandé. » constaté-je placidement, avant de saisir la portée exacte de ses mots. Sa copine ? Attendez, comment ça, sa copine ? D’où est-ce que ça sort, cette histoire ? Evidemment, je pince les lèvres, et ne laisse rien paraître de mon mécontentement face à cette nouvelle extrêmement déplaisante. Pourquoi est-ce que ça m’énerve, d’abord ? Sûrement parce que cet abruti de Maxton est aux abonnés absents depuis le début des vacances… Je fais léviter la carafe d’eau jusqu’à son verre en luttant contre la tentation de la lui renverser dessus. « Oh, qui aurait cru que tu serais sensible au charme des européennes ? » Surtout quand elles sont majoritairement inexpressives, insipides et qu'on a été habitué à bien mieux, sans vouloir me vanter. Même si la situation actuelle ne m’avantage pas spécialement, il n’a pas la mémoire courte, si… ? Heureusement, je parviens à garder le contrôle… « C’est vraiment super que tu aies trouvé quelqu’un. » lui réponds-je d’une voix bien trop mielleuse pour être honnête. Oui, aussi super que d’avaler des clous ou de boire de l’acide, mais soit. Ça ne durera probablement pas, cette histoire, de toute façon ! Si c’est une élève de Poudlard, je n’ai pas constaté un niveau très élevé chez la concurrence, alors qu’il profite de sa midinette encore quelques semaines avant de s’en lasser inévitablement.

Evidemment que ça m’agace, chers lecteurs, que croyez-vous ? Que l’écouter déblatérer à propos de son succès professionnel et de tout le beau monde que monsieur fréquente alors que ce matin encore j’ai du retirer un chewing-gum en dessous de cette même table à laquelle il s’est installé, ça ne me met pas les nerfs à vif ? Bien sûr que si, je ne suis qu’humaine après tout. Mais l’entendre me parler ainsi avec ce ton dédaigneux… Oh par pitié, nous ne nous sommes pas fréquentés bien longtemps, mais suffisamment pour que je connaisse bien ce numéro. « Voyager dans un de ces marécages tourbeux dans lesquels on attrape la malaria, oui. Ça va, arrête la comédie. » répliqué-je aussitôt, sans desserrer les lèvres. Il a regardé autour de lui ? Encore ce matin, les tuyaux de plomberie faisait des leurs, un idiot s’est amusé à métamorphoser la théière enchantée en hibou grand-duc, et je ne parle même pas de la clientèle majoritairement de sorciers grossiers et ivrognes. J’en rirais plus tard, quand ça sera devenu un passage amusant dans ma biographie par exemple. Pour le moment, je me contente de rabattre en arrière mes cheveux, éclaircissant mon visage. Ce n’est pas parce que ma position est peu avantageuse que je devrais me camoufler devant lui… ! Qu’il prenne conscience que ses privilèges ne sont dus qu’à un héritage chanceux, alors que de mon côté, je n’ai jamais pu faire autrement que de compter sur moi-même. Voilà quelque chose que je vais me hâter de rappeler à mon interlocuteur ! Sans son père, il ne serait jamais là où il en est actuellement. « J’ai besoin de fric, et on a pas tous la chance d’avoir des parents blindés. Alors je me débrouille comme je peux, Madonna est bien passée par là à ses débuts. » Selon le documentaire Netflix sur lequel je suis tombée, elle était dans un tripot new-yorkais dans ses débuts, ça me fait encore un point commun avec elle. Evidemment que j’aurais préféré me trouver n’importe où ailleurs, surtout dans un lieu dans lequel il ne risquait pas de me trouver… Mais peu de petits boulots, même les plus ingrats, offrent une possibilité de logement sur place. Enfin, peu importe ! Plus que quelques semaines à tirer, et je rentre à Poudlard la tête haute et drapée dans ma dignité égarée derrière ce comptoir.


@Willow Gillespie
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW EmptyMer 2 Aoû - 13:11

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Contre toute attente, c'était bien Agatha Kline qui avait revêtu son plus affreux tablier pour jouer les serveuses dans le pire endroit du monde sorcier britannique, sans aucune exagération bien sûr. Baby resta interdit de longues secondes, sans trop savoir s'il devait rire de la voir trimer au plus bas de l'échelle ou pleurer de ne jamais réussir à s'en débarrasser bien longtemps. Honnêtement, ça ressemblait à de l'acharnement, non ? Elle avait été admise dans la même école du bout du monde, il l'avait croisée en haut d'une tour alors qu'il y espérait de la tranquillité, s'était retrouvé à devoir dîner avec elle alors qu'il avait tout fait pour s'éviter ça... et maintenant, elle s'incrustait durant ses vacances alors qu'il n'avait même plus pensé à son existence depuis qu'il avait quitté la salle de bal le dernier soir de juin ! Pourquoi ?! Il n'avait pas été horrible à ce point pour mériter pareille punition ! Encore que... il fallait bien reconnaître qu'il y avait pire, comme punition. La voir, là, lui apporter son déjeuner et probablement obligée de céder à ses moindres caprices – dans la mesure du raisonnable, peut-être, mais ses caprices tout de même – avait presque l'air d'une récompense quand on y pensait deux secondes. Et l'air un brin désespéré qui s'était peint sur ses traits rendait le tout plus délicieux encore. Aussi se plia-t-il docilement à l'exercice des questions-réponses en prenant bien soin de l'enfoncer. Il avait une vie merveilleuse et elle, elle remplissait les pintes de tous les ivrognes du coin. Il récupéra le sucrier qu'elle venait de poser sur sa table et laissa tomber un morceau blanc dans son café avant d'agiter la cuillère d'un geste distrait.

Toujours aussi demandé.
Toujours, confirma-t-il dans un soupir alors qu'il levait les yeux au ciel comme si c'était la pire chose au monde.

Objectivement, ça l'était un peu. Ça n'en restait pas moins un rythme épuisant dont il ne voulait plus depuis des années mais que la main ferme de Bobby l'obligeait à garder. Des interviews, des séances photo, des conférences de presse, des visites médicales, des entraînements à n'en plus finir ; autant de plages colorées dans un agenda où il peinait à inscrire des choses qui lui faisaient plaisir. Et puis, peut-être que les choses auraient été différentes, il avait été plus présent, lors de cette dernière année à Ilvermorny. Il aurait sûrement remarqué qu'elle s'en fichait éperdument de lui, cette garce, qu'elle roucoulait avec le premier crétin venu... Il l'aurait lâchée en moins de deux, le cœur brisé sûrement mais la fierté tenace, il n'aurait pas perdu ses amis pour une fille comme elle ! Mais comment aurait-il pu voir quoi que ce soit sinon ses sourires et ses jolies yeux alors qu'il passait l'essentiel de son temps libre, en semaine, sur le terrain, et tous ses week-ends à New-York...? Elle en avait profité... et à la voir là, elle s'en mordait salement les doigts.

Oh, qui aurait cru que tu serais sensible au charme des européennes ? C’est vraiment super que tu aies trouvé quelqu’un.

Le ton de sa voix lui rappela celui trop souvent utilisé par sa mère. Une douceur affectée et puant l'hypocrisie à plein nez... Son sourire s'étira légèrement alors qu'il hochait la tête.

Franchement, c'était pas gagné... Mais Bluebell n'a vraiment rien à envier aux américaines.

C'était probablement la phrase la plus sincère qu'il ait pu prononcer depuis qu'elle était arrivée. Quelques mois plus tôt, il aurait pris soin de taire son nom mais à quoi bon, aujourd'hui ? Il l'avait attendue plus d'une fois à la sortie de ses cours, ils s'étaient affichés ensemble au bal de fin d'année et il y avait de fortes chances que la silhouette parfaite de sa petite-amie apparaisse au moins une fois dans les tabloïds puisqu'elle avait accepté de passer toute la fin de ses vacances dans son fief... Il ne doutait pas que sa mère elle-même s'en assurerait pour qu'on parle de lui, presque totalement disparu des radars américains depuis son renvoi l'été dernier. Et puis Kline aurait tout le loisir de se rendre compte que celle qui la remplaçait était tout ce qu'elle ne serait jamais : élégante, intelligente, d'une famille respectable...

Voyager dans un de ces marécages tourbeux dans lesquels on attrape la malaria, oui. Ça va, arrête la comédie.
Bah quoi...? J'avoue, je suis plus eau turquoise et sable fin mais tu as le droit de trouver un certain charme aux marécages et aux maladies tropicales, je ne juge pas.

C'était de toute évidence tout ce qu'elle pouvait s'offrir alors autant qu'elle y trouve son compte, non ? Le jeune homme attrapa ses couverts et entreprit d'attaquer son déjeuner tandis qu'elle se drapait de la même suffisance qu'il lui avait toujours connue et repoussait ses cheveux mal entretenus. C'était le genre d'attitude qu'il avait passé des années à trouver incroyable chez elle... mais ici, vraiment ? Elle trouvait le moyen de jouer les grandes dames alors qu'elle allait sûrement passer le reste de sa journée à récurer les toilettes ? Un peu de sérieux, s'il vous plaît !

J’ai besoin de fric, et on a pas tous la chance d’avoir des parents blindés. Alors je me débrouille comme je peux, Madonna est bien passée par là à ses débuts.

Sa pique eut le don de l'irriter. Il devait beaucoup à ses parents, il en était conscient, mais certainement pas tout ! Quand il serait majeur, chez eux, il pourrait récupérer tout ce qu'il avait bien pu gagner lui-même durant toutes ces années et s'il se doutait bien que ça n'arrivait pas à la cheville de l'héritage qui l'attendait quand ils passeraient tout deux l'arme à gauche, ça suffirait largement pour vivre confortablement jusque là. La suite, en revanche, lui tira une moue railleuse. Elle se comparait vraiment à Madonna...? La seule chose qu'elle pourrait avoir en commun avec serait à la limite d'avoir à montrer son cul pour gagner le fric dont elle avait besoin... du reste, c'était une autre histoire.

Je croyais que t'étais hyper proche de ma mère ? Elle a pas accepté de t'aider...? Sérieux, c'est son truc les œuvres caritatives, pourtant, je comprends pas, l'interrogea-t-il alors qu'il attrapait sa tasse. Et Wilburn ? Il a pas voulu servir les ivrognes à ta place pour que tu vives ta meilleure vie ? C'est plus ce que c'était, je te jure...

Lui, jamais il l'aurait laissée tomber aussi bas. Il aurait remué ciel et terre pour qu'elle n'ait pas à se salir les mains. Oh, qu'elle travaille si ça lui faisait plaisir, là n'était pas le problème, mais elle n'aurait été obligée de rien, elle aurait pu se concentrer sur ses études, sur son avenir, choisir des jobs qui pouvaient lui apporter quelque chose, lui ouvrir toutes les portes du monde... Mais ça n'était plus son problème. Elle avait fait son choix, le mauvais, elle ne pouvait plus qu'assumer, désormais. Baby finit par porter son café à ses lèvres et le reposa d'un air vaguement dégoûté.

Vraiment, je suis désolé de t'embêter avec ça alors que t'as l'air d'être en pause mais... mon café est froid. Est-ce que ce serait possible d'en avoir un chaud, s'il te plaît ?

Avec n'importe quelle autre serveuse au monde, il s'en serait volontiers contenté... mais elle n'était pas n'importe quelle serveuse au monde. Et puis qu'il devait tout à ses parents, sûrement qu'il leur devait aussi l'exigence capricieuse de ceux qui savent qu'ils peuvent tout avoir, tout s'offrir... à commencer par les services du petit personnel, bien sûr.
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Agatha Kline

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Message(#) Sujet: Re: Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW EmptyVen 4 Aoû - 18:55


Bonjour Cendrillon
Quelqu'un a-t-il vu mes souliers ?


V

ous imaginez, chers lecteurs ? Non seulement je trime comme une esclave dans ce misérable pub à longueur de journée au lieu de profiter de l'été pour parfaire mon bronzage, mais en plus de cela il faut que je me farcisse cette annonce de Baby G., qui a cru trouver le moment opportun pour venir m'annoncer l'air de rien sa nouvelle relation. Vraiment, c'est trop pour moi. Aussi, je ne peux m'empêcher de trahir mes interrogations au sujet de cette donzelle. « Bluebell ? Sherwin… ? » La soeur de Maxton, donc. Bon sang, mais pourquoi ce dernier ne m'a pas prévenu ? Il avait évoqué qu'ils se tournaient autour en début d'année dernière, tout en affirmant que ça n'était pas sérieux, qu'elle était trop fragile, ou je ne sais quoi. Et maintenant elle ne l'est plus ? Je fais mine de ne pas relever son horripilante remarque à propos des américaines... Certes, elle est jolie - elle n'est pas la jumelle de son frère pour rien -, mais c'est inutile de comparer l'incomparable... C'est comme les chiens qui aboient, la seule réponse valable à la provocation, c'est de l'ignorer. Et puis l’amour rend aveugle, comme on dit. Ça lui passera un de ces jours, quand elle lui fera une crise d'hystérie comme le soir de la Saint-Valentin, quand elle s'est mise à hurler sur tous ces professeurs ! Voilà qui me rassure et m'aide à accepter cette désagréable nouvelle avec davantage de dignité.

Mais je vois très bien où mon cher interlocuteur veut en venir... J'ai bien conscience d'être un position de faiblesse, sous ce tablier. Il est le client, et le client est roi... un roi qui semble prendre un malin plaisir à me rappeler que j'aurais vraiment du me teindre les cheveux et mettre des lunettes pour me rendre méconnaissable, avant d'accepter ce travail. « Et moi c’est plutôt hôtel de luxe, piscine et plancher qui ne grince pas, mais dans la vie on ne peut pas tout avoir, sauf quand on s’appelle Gillespie. » répliqué-je avec une certaine acidité. Facile de se la ramener, quand on a tout... Contrairement à lui, mon père à moi ne m'a jamais aidée, notamment parce qu'il était trop occupé à se shooter ou à pleurnicher comme un enfant en réclamant pitoyablement sa dose dans notre appartement miteux. J'ai bien conscience de l'ascendant social qu'il a sur moi, mais vous pensez sérieusement que je vais le laisser me déstabiliser ? Je devrais déjà avoir repris le service et aller prendre la commande des trois clients qui viennent de s'installer en table deux, sous la fenêtre, mais je suis trop occupée à me battre pour défendre mon honneur, mes pourboires attendront. Sa proposition ne suscite chez moi qu'un haussement de sourcils perplexe. Vraiment, il m'imagine me tourner vers sa mère pour réclamer la charité... ? « J’irais voir Mabel quand ils seront à la recherche d’un invité pour l’AWWN, pas pour un ridicule job d’été. » répliqué-je sereinement. On a toujours eu d'excellentes relations elle et moi, et ce n'est pas parce que je ne fréquente plus son fils que cela devrait cesser... ! Je devrais l'appeler, un de ces jours. « Et tu me fatigues avec Wilburn, je t’ai déjà dit que c’était de l’histoire ancienne. Mais visiblement, la jalousie, c’est toujours d’actualité. » Oh, il prétendra le contraire, affirmera sans la moindre hésitation qu'il se pâme d'amour pour sa chère et tendre et qu'il se fiche bien de Chase - ou quel que soit son stupide nouveau nom -, mais je ne suis pas dupe, ces choses-là se ressentent. Il a toujours cet air grincheux quand il l'évoque, et le sujet revient constamment sur le tapis... Moi qui croyais qu'il avait tourné la page et qu'il passait enfin à autre chose, regardez comme ce cher Baby G. ressasse sans arrêt le passé. Oh je ne m'en plains pas, c'est plutôt flatteur quand on y pense ! Sous ses airs hautains, je reconnais juste là une tentative de m'agacer pour se venger de l'affront qui lui a été fait l'année dernière.

À nouveau, je crains ne pas bien avoir entendu lorsqu'il réclame qu'on lui réchauffe son café, et le fixe en cillant longuement. Oui, chers lecteurs, vous avez très bien lu. Le temps d'un instant, je suis tentée de lui faire un scandale et de lui rappeler combien il était prêt à s'abaisser devant moi contre un peu d'attention, des années auparavant... J'aurais pu le lui faire boire directement par le nez, si je l'avais voulu, alors comment ose-t-il maintenant... ? Me faire ce coup-là, à moi ? Pour qui il me prend, au juste ? Je ne desserre pas les mâchoires, mon visage révélant par quelques tremblements à peine perceptibles la crispation de tous les muscles qui l'animent. Oh, il adore ça, je le lis dans ses yeux... Cette inversion des rôles est inespérée pour lui, quel pied il doit prendre à me renvoyer à ma misérable condition. Mais je n'ai pas abattu toutes mes cartes... « Mais bien sûr trésor, avec grand plaisir. » lui lancé-je mielleusement, avant de me tourner en direction du comptoir. « Gwen, chérie, notre client demande un autre café, tu serais un ange de le lui apporter. Bien serré, s’il te plaît. » Si elle tient à ce que nos rapports demeurent cordiaux le reste de cet été, j'espère qu'elle coopérera. Parce qu'il croit réellement que je vais rentrer dans son jeu ? Mais c'est moi qui en ai inventé les règles ! Une chose est certaine, la seule chose qui pourra me conduire derrière le bar pour remplir sa maudite tasse serait d'y être soumise par l'Imperium.


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Message(#) Sujet: Re: Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW EmptyVen 4 Aoû - 21:09

Je refuse d'être la citrouille, alors je dois être la Bonne fée, c'est bien cela ?




Elle aura juste eu le temps de croiser Agatha en remontant les marches menant au sous-sol après êtes aller connecter le nouveau baril de cidre. Personne! Personne n’aurait pu le lever à bras, tant il était immense et le requis d’être majeur était même pas un état de cause à déterminer si elle aurait pu le lever ou non! Elle se sentait cassé littéralement le dos sans sa baguette pour le mettre pile poil après avoir déplacer le dernier. C’était pas les consommations qui manquaient! Et quand Azrael était occupé à faire décidément tout sauf venir lui file un coup de main, elle n’avait juste plus aucun choix que de filer au sous-sol. Les dernières marches, je les montes très lentement avant d’être interpellé aussitôt par une Agatha qui reprend le comptoir, rien d’étonnant.

Je m’en occupe. – Alors qu’elle a déjà rejoint le comptoir promptement pour valider les assiettes. S’en vient un bref échange sur le fait qu’il manque des navets, alors qu’elle patiente un instant qu’il ait finit par les mettre. Un moment assurément bien long qu’elle regarde en passant la tête par le trou de la cuisine vu qu’elle arrive jamais ces fichues tubercule. Va quand même pas qu’elle fonce déranger les elfes dans leur domaine, quand même ? Déjà que ce tonneau, c’était Azrael qui était sensé se le coltiner.

Quoi ? Le café ? Elle voit pas qu’elle est un peu occupée avec ces fichues assiettes pour la quatorze; mais quand elle soulève sa baguette, vraiment, c’est quoi le problème du café. Il est pas assez chaud ? Seigneur! C’est quand même pas un gamin de 10 ans qui lui demande du café, il devrait être capable de se le réchauffer seul non. Tiens! Mais c’est Baby, ou elle s’y connait pas. Elle agita sa baguette, alors qu’il la tient déjà bien en main cette tasse pendant qu’il attend visiblement. Et le degré monte, monte, monte directement de par la chaleur de la céramique; avant de lancer un sort de remplissage. Il veut encore plus de café ? C’est qu’elle va lui en donner pour son argent alors que la tasse se met largement à déborder. Poker face, alors qu’elle arrive avec le torchon avec un cran de retard pendant qu’il en coule partout sur le comptoir et que ça déborde jusqu’à ses cuisses du comptoir. Oups!

Je suis tellement navré! - Elle a pas l’air navré, si on la regarde bien, quoiqu’au ton on pourrait s’y laisser pour croire alors qu’elle balance un deuxième torchon à Agatha qui est toujours devant lui. – Comme je suis maladroite! – Finit-elle avec son numéro avant de juste décidé de poser sa main sur l’épaule d’Agatha, pour attirer son regard.

J’dois vraiment m’occuper de la quatorze, je te le laisse ? Elle accuse tout bas. Le pauvre.

Mais c’est pas vraiment une proposition parce qu’elle détale avec les assiettes qui la suivent jusqu’à la marmaille plus loin, les tubercules bien manquants quand même dans les assiettes. Et puis, c’est peut-être comme cela qu’ils les ont commandés, elle en sait rien, c’était Agatha qui a pris la commande après tout.



Dé 1 - Réchauffer le breuvage de Baby.
1-2-3-4 : Jusqu’à ce qu’il puisse même plus toucher sa tasse sans se brûler… il a pas les mains dessus quand même ?
5-6 : Température juste parfaite.

Dé 2 - Charme de remplissage
1-4-5 : Ça déborde comme escompter.
2 – Échec -  Elle pense même pas à lancer le sort.
5 :  Oh non. Il est sauf. Ça remplit juste ce qu’il faut.
6 - Échec – Le sort ne finit juste pas par se lancer.







Dernière édition par Gwendolyn A. Chastel le Ven 4 Aoû - 21:19, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW Bonjour Cendrillon — AGATHA & WILLOW EmptyVen 4 Aoû - 21:09

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