C'est pour rire [PV Sarah Davenport]

C'est pour rire

.

Il n'y avait rien de plus drôle que de faire des blagues et Matthew ne limitait pas ça aux professeurs ou aux élèves de Serpentard. Régulièrement, les Gryffondor étaient aussi les victimes des farces qu’il installait dans la salle commune, mais c'était gentillet et ils étaient généralement bons publics. Le garçonnet n'avait pas eu tellement de soucis pour se faire plaisir dans ce domaine. Il s'amusait avec des choses basiques et des plaisirs très légers. Il n'y avait pas besoin de faire grand chose pour avoir un bon moment de rigolade. Et parfois, cela donnait de nouveau amis.

Aujourd'hui, il s'était contenté de placer un piège à l'entrée de la salle commune qui allait colorer au hasard les cheveux de ses camarades qui passeraient par là. C'était une farce bien innocente, d'autant que la couleur ne se prolongerait pas au-delà d'une journée. Il ne serait pas surpris que certains de ses camarades lui demandent son truc afin de pouvoir se colorer les cheveux eux-mêmes quand ils en auraient envie. Il savait que certaines filles aimaient ce genre de choses, même si lui ne trouvait pas ça très intéressant.

Alors qu'il se demandait s’il allait accepter tout de suite ou s'il allait faire languir l'élève en question, le bruit se fit entendre et la porte pivota sur elle-même pour laisser entrer une élève un peu plus âgée que ne l'était Matt. À-peine fut-elle entrée qu'une sensation un peu fraîche s’abattit sur ses épaules pendant que ses cheveux prenaient une jolie teinte bleutée. A la réflexion, cela ne lui allait pas si mal, mais la surprise sur son visage fit éclater de rire le jeune garçon. En voilà une qui ne s'attendait pas à cette bonne petite farce.

« Si tu voyais ta tête ! C'est à mourir de rire ! J'espère que tu aimes le bleu. En tout cas, ça te va bien au teint je trouve. »

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Hors jeu:

C'est pour rire

La journée de cours était finie et comme souvent, Sarah était allée à la bibliothèque. Elle y avait choisi quelques ouvrages – comme toujours, une pile plus haute qu’elle, heureusement, son grand-frère avait profité des vacances de Noël pour lancer un sortilège pour que le sac de sa sœur soit ‘‘sans fond’’ et donc en mesure de contenir tous les livres qu’elle voudrait – aussi bien parce qu’ils allaient lui permettre de faire ses devoirs, rendre ses parchemins, étudier ses leçons que pour en apprendre plus sur des sujets qui l’intéressaient. Elle avait donc mis la pile de livres plus haute qu’elle dans son sac et avait rejoint la salle commune.

En entrant dans la salle, après avoir donné son mot de passe au tableau qui gardait l’entrée, elle eut l’impression que quelque chose d’inhabituel s’était produit. Ce que Matthew lui confirma bien vite. C’était un élève de première année avec lequel elle n’avait pas encore eu tant d’occasions que ça de discuter.

« Qu’est-ce… que ??? » commença-t-elle, avant d’avoir la réponse par le petit rouge et or.

« J’aime beaucoup le bleu, oui » répondit-elle, cherchant un miroir de poche dans son sac.

Elle n’était pas fifille, ni du genre à se « refaire une beauté », mais les miroirs avaient bien des usages et elle voulait absolument voir le résultat. Ayant trouvé l’objet, elle put constater que ses cheveux étaient devenus bleu et qu’effectivement, cela lui allait fort bien. Du moins, de son point de vue. Un sourire amusé vint se dessiner sur ses lèvres. Sans doute que si elle n’avait pas eu le passé qu’elle avait, elle aurait éclaté d’un franc éclat de rire, mais il pesait encore trop lourd sur ses épaules. Néanmoins, comme le rire est communicatif et bien que légèrement à retardement, l’enfant finit par rire elle aussi.

« Tu as raison, ça me va bien. Tu as utilisé quel sortilège ? » fit-elle, avec curiosité.

« Tu aimes les blagues, on dirait ? » constata-t-elle. Sa phrase prenait la forme d’une question, mais il s’agissait plus d’une question rhétorique qu’autre chose, puisqu’elle venait d’en faire l’expérience. La rouge et or parlait en souriant toujours. Il n’y avait aucun jugement dans sa question.

« Et tu t’appelles comment ? Moi, c’est Sarah Camille Davenport. » se présenta-t-elle, tout en l’interrogeant sur son identité.

Il lui semblait l’avoir vu traîner un peu avec la petite Rose Collins qu’elle avait prise sous son aile.

(c) Kira pour Never Utopia

C'est pour rire

.

Quelques fois, les grands n'étaient pas vraiment marrants quand il s'agissait de faire des blagues. Beaucoup d'entre eux se mettaient à râler en disant qu'il était un sale gamin. Mais cela, Matt avait encore plus envie de leur envoyer des choses dans la figure, simplement pour leur apprendre le sens de l'humour. La jeune fille à qui il venait de faire montre de ses talents n'appartenait visiblement pas à cette catégorie, car elle se contenta de regarder le résultat avec un flegme que le jeune Gryffondor n'avait pas vu chez beaucoup de personnes. Cela lui donna envie de partager lorsqu'elle lui demanda ce qu'il avait utilisé.

« C'est drôle, mais c'est encore plus sympa que ça te plaise. Je ne m'y connais pas encore assez pour utiliser un sortilège. Je me suis contentée d'une potion. Pour être honnête, je ne savais même pas la couleur que ça allait donner. »

Demander à Matt s'il aimait les blagues, c'était comme demander à un lapin s'il aimait les carottes. Il avait toujours pensé que Poudlard serait un endroit idéal pour tester tout ce qu'il avait pu découvrir en termes de blagues durant ses jeunes années. Il fallait reconnaître qu’étant encouragé par son père il avait cherché à trouver les blagues les plus amusantes possibles. De ce qu'il en savait, son père avait un certain niveau dans ce domaine quand il était lui-même à l'école. Cela avait à agacé un peu sa mère mais elle finissait par le prendre avec philosophie. Après tout, elle connaissait son mari et l'avait épousé en sachant très bien ce que cela impliquait.

« J'adore ça ! Et mon père et moi, nous en faisons souvent. Cela nous fait beaucoup rire, même si c'est un peu moins vrai pour ma mère. Et toi, tu aimes ça ? »

Il serait tout à fait prêt à l'inclure dans un bon nombre de ces blagues s'il s'avérait que c'était quelque chose qui lui plaisait. Bien entendu, il ne la forcerait pas, mais il adorait partager sa passion avec d'autres personnes qui avaient le même sens de l'humour. Lorsqu’elle se présenta, il se fendit d'une gracieuse révérence fidèle au prince charmant qu'il était quelque part. Il fit mine de soulever un chapeau qu'il n'avait pas dans le seul espoir de la faire rire un peu plus qu'elle ne l'avait fait à sa plaisanterie. Il avait toujours pensé que le rire était un bon remède à la tristesse et la fillette semblait en avoir grand besoin.

« Matthew Merryweather, pour vous servir, gente dame. »

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Hors jeu:

C'est pour rire

En entrant dans sa salle commune, Sarah avait donc été l’objet d’une blague de son cadet : elle avait reçu une potion sur la tête qui avait coloré ses cheveux en bleu. La blague étant toute innocente, une fois la surprise passée, Sarah avait pris les choses avec un mélange d’amusement, de calme et de maturité qui devait être assez surprenant à voir chez une toute jeune adolescente de son âge.

« C’est sûr que c’est plus sympa pour toi que ça soit tombé sur quelqu’un qui apprécie le résultat plutôt que sur une personne qui t’aurait critiqué pour ta plaisanterie ou qui l’aurait mal prise. » reprit-elle avec un sourire

« J’ai eu de la chance alors que mes cheveux prennent la couleur bleue. Tu es doué en potions alors ? Tu me montrerais comment faire celle-ci? » continua-t-elle avec simplicité.

Si elle avait posé la question de si son interlocuteur aimait les blagues, ce n’était pas tant pour avoir une information – son bon sens lui avait donné la réponse – qu’une façon de poursuivre la conversation.

« C’est ce que j’ai cru comprendre » répondit-elle au fait qu’il adorait les blagues, son sourire à présent teint de douceur et d’attendrissement.

Contrairement à elle, Sarah avait affaire à un enfant qui avait bien son âge. De son côté, même si ses cousins et son frère avaient fait leur maximum pour la préserver – et même ses parents dans une certaine mesure en lui interdisant de descendre lorsqu’ils recevaient certains invités -, elle avait été privée d’une bonne partie de son enfance, grandi trop vite, bien trop vite. Et cela donnait une élève de troisième année trop mûre, voire trop raisonnable par certains aspects pour son âge.
Aimait-elle les blagues ? Si la question n’était pas mauvaise en soi, la rouge et or ne savait pas trop comment y répondre. Elle n’en avait jamais fait, craignant beaucoup trop ce qu’aurait pu être la réaction de son géniteur si elle s’était adonnée à cette activité. Mais, elle ne pouvait répondre précisément ainsi à ce petit garçon qui semblait encore si innocent. Du moins était-ce que la jeune Davenport estimait.

« Je ne sais pas… Je n’ai jamais fait de blague… »

Oh, oui, maintenant qu’elle était sous la responsabilité d’Orion et de Matthew, elle pourrait tester, mais elle était si peu habituée aux latitudes que lui laissaient ses aînés – tout en la surprotégeant- que cette idée ne lui avait pas traversé l’esprit.

« Disons que chez moi… ça aurait été… inapproprié »

Puis, elle se présenta et il la suivit en lui faisant une révérence digne d’un prince charmant. Le sourire de Sarah s’agrandit alors et elle lui rendit la révérence. Elle avait apprit à en faire, mais là, c’était plus par jeu qu’elle la lui rendait que parce que la bienséance le demandait. Son sourire s’agrandit encore plus lorsqu’il souleva un chapeau imaginaire. Son tempérament l’aurait sûrement conduite à éclater de rire si encore une fois son passé n’avait pas pesé aussi lourd sur ses épaules.

« Enchantée, Matthew » lui répondit-elle.

« On s’assied sur le canapé ? » proposa-t-elle, ayant envie de profiter de l’occasion pour mieux apprendre à connaître son camarade.

« En dehors des blagues, qu’est-ce que tu aimes ? »

(c) Kira pour Never Utopia

C'est pour rire

.

Le fait qu’une personne soit agacée par le comportement parfois puéril de Matt n’avait jamais arrêté ce dernier. Mais il était toujours enchanté quand il pouvait rire de ses farces avec la personne qui en avait fait les frais. Cette jeune fille était probablement l’une des personnes avec lesquelles il allait avoir le plus de fun à avoir fait une farce car elle avait l’air prête à en rire, et qu’elle était aussi très curieuse de la façon dont il avait fait les choses. Matt avait rarement fréquenté quelqu’un ayant autant de curiosité pour sa capacité à faire des farces.

Mais elle semblait être une personne plutôt optimiste et à voir la vie du bon côté. Il était donc possible que ce ne soit pas un réel intérêt mais une simple vision optimiste de la vie. Du moins, c’est ce que se disait le petit garçon alors qu’elle mentionnait la chance qu’elle avait eu sur la couleur de la potion. Jusqu’à ce qu’elle lui demande comment il l’avait préparée et là il comprit qu’il ne s’était pas trompé et qu’elle avait un réel intérêt pour ce qu’il faisait. Enchanté, il se montra néanmoins un peu amusé par sa demande. Ce n’était pas comme si cette potion était de son niveau.

« Woh, mais je ne l’ai pas faite moi-même. Je sais pas faire ça, je suis qu’en première année. On te vend ça dans les boutiques de farces et attrapes. Je te montrerais bien mais je sais pas si on pourrait se croiser dans une de ces boutiques prochainement. »

Peut-être pendant l’été. Ils allaient sûrement faire quelques tours sur le Chemin de Traverse et il ne faisait aucun doute que Matthew allait passer dans la boutique concernée. Restait à savoir si Sarah pourrait le retrouver là-bas. Si oui, il se ferait un plaisir de lui montrer ses farces préférées. C’étaient des choses à partager avec des amis. Il ne savait pas si dans son cas, il lui arrivait de faire des farces, mais c’était possible qu’elle en fait, elle semblait avoir le sens de l’humour pour, en tous les cas. C’était encore chez les Gryffondor que Matthew trouvait les meilleures possibilités de complicité.

Mais il semblait qu’elle ne vivait pas dans une ambiance familiale qui le lui permettait. C’était triste. Il ne savait pas qu’il y avait des endroits où rire pouvait être inapproprié, mais cela existait, de toute évidence. Il se demandait dans quel genre de famille elle vivait, mais cela devait être triste. Il n’aurait pas voulu vivre à un endroit où on n’avait pas le sens de l’humour, c’était une bien trop pénible perspective. Il ne savait pas comment il pourrait supporter la vie s’il ne pouvait en profiter avec son père et rire avec lui. Ce serait bien trop pénible.

« Je suis désolé pour toi, ça ne doit pas être une vie très amusante. »

Quand elle lui proposa de s’asseoir sur le canapé, après avoir souri à ses salutations, ce qui lui fit plaisir, il lui tendit son bras galamment. Il croisa les jambes sur le canapé et posa ses mains dessus. Il était ravi de faire connaissance avec une nouvelle amie. Elle lui demanda alors ce qu’il aimait en dehors des blagues et il lui sourit plus fort. Une réponse lui venait aussitôt en tête en réponse à cette question.

« J’adore les plantes. Mes parents possèdent une serre de plantes magiques, les serres Merryweather, tu en as peut-être entendu parler. On a les plus puissantes plantes magiques d’Angleterre. »

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Hors jeu:

C'est pour rire

Sarah se doutait que la potion n’était pas du niveau d’un première année. Après tout, étant en troisième année, elle aurait su faire cette préparation autrement. Mais, elle était aussi bien placée pour savoir que parfois, certains – surtout quand ils venaient d’une famille sorcière – avait de l’avance dans une matière ou une autre. Comme son amie Kathleen avec les potions, justement. Et elle-même était arrivée à Poudlard en ayant un niveau de 3eme année en astronomie. Et elle ne connaissait pas encore assez Matthew pour savoir s’il connaissait déjà certaines potions, sortilèges, ou autre, enfin bref, avec quel bagage il arrivait.

« Il me semblait bien que je ne t’avais pas vu l’année dernière dans notre salle commune et je sais que cette potion n’est pas du niveau de première année, sinon, je la connaîtrais… Mais, je sais aussi que parfois on arrive à Poudlard avec des connaissances supérieures à celles attendues… Mon amie Kathleen par exemple faisait déjà des potions avant d’arriver à Poudlard. » commença-t-elle à lui répondre, trop modeste pour se prendre elle-même en exemple. Sans compter que les potions lui paraissait plus pertinent que l’astronomie comme exemple.

« Je pourrais peut-être m’organiser avec mon cousin et mon grand-frère si tu me donnes le nom de la boutique. Tu vas sur le chemin de traverse pour ça ou ailleurs ? » s’enquit-elle.

« Disons que c’était compliqué dans ma famille… Mais, depuis cet été, je vis avec mon cousin et mon grand-frère et ça devrait changer beaucoup de choses. Entre autres, ils devraient être ravis de me voir m’amuser tant que je ne mets personne en danger, que je ne me moque pas, dans ce genre de limites… Les règles devraient être très différentes d’avant,… »

*Avec pas mal de surprotection en plus* pensa-t-elle.

Après quoi, elle lui avait proposé d’aller s’installer dans le canapé, comme ça ils auraient l’occasion d’apprendre à mieux se connaître. Elle accepta le bras qu’il lui avait tendu galamment, assez amusée par son attitude.

« Oui, j’ai entendu parler des serres de ta famille, mais je n’ai jamais eu l’occasion d’y aller. Tu dois être ravi en cours de botanique alors ! » répondit-elle.

« De mon côté j’aime beaucoup l’astronomie, le quidditch, lire, la musique, les animaux, grimper aux arbres… Enfin, beaucoup de choses ! » lui dit-elle à son tour.

« Il y a d’autres cours que tu aimes ? Tu te sens bien à Poudlard? » demanda-t-elle.

(c) Kira pour Never Utopia

Jaimie & @Sarah C. Davenport @Matthew Merryweather

C'est pour rire

L'un des tableaux l’avaient mené ici, à la tours des Gryffondor, alors qu’il l’avait questionné sur l’emplacement de son préfet, Florent Kane. Si la tête barbue avait signalé l’avait vu passé dans les escaliers qui montent, la grosse dame, elle, s’était surtout plaint que personne ne lui donnait assez d’attention. Ça l’avait assurément retardée de très longue minute alors qu’en gentilhomme, Jaimie assistait à l’esbrouffe qu’était l’air d’opéra qui manquait de justesse. Après, ce n’était pas vraiment plus grave d’attendre un peu, les seules sorties passés cet emplacement restaient de se jeter littéralement par les fenêtres de la tour! Certes Florent était aussi un joueur de Quidditch n’ayant pas particulièrement peur des hauteurs, mais il savait les conséquences que Jaimie attribuait à ceux qui passait avec un balai pas les fenêtres; soit un bon quatre heures de colle. De quoi décourager les joueurs de Quidditch s’il venait à être pris. Et puis, ça paraissait toujours mal qu’un préfet finisse en colle avec ces camarades surtout si c’était à cause de lui qu’ils y avaient été envoyés.

Bravo. Bravo!

Il applaudit un bref instant. Assurant au passage des regards une certaine modestie en scandant qu’il ne pourrait faire mieux avant de lui demander si elle voudra bien continuer à son retour si elle a encore du temps pour lui. Flatteur, charmeur, dites ce que vous voulez de lui, il la préfère largement heureuse et exubérantes que pleurant dans son cadre à maudire et maugréer sur tout et n’importe quoi. Et puis, quand elle est de bonne humeur, elle est aussi du genre à vouloir donner les informations qu’il veut entendre. Et les petits Gryffondors étant du genre à vouloir briser le règlement, c’est toujours bien de savoir quelle tête n’est pas encore rentrée.

La porte s’entrebâillent, le laissé passer alors que la grosse dame comme à se demander si elle pratiquera Carmen pour son second acte ou un de ces airs qu’elle compose depuis un moment. Lui en a largement rien à faire, mais il sourit quand même, poli à l’excès, avant de disparaître loin de la vue du cadre. Il est à quelques pas, quand la porte se referme. Ou peut-être était-ce parce que justement la porte se referme qu’il sent quelque chose changé. Ça lui donne l’impression de tombé comme un rideau sur lui, bien que rien ne tombe réellement, et puis, bien inconscient, ces cheveux d’un brun acajou vire à un bleu électrique. Il lève les yeux, perplexe, avant d’avancer quelques pas dans la Salle Commune de sa maison. Un peu plus loin, une tête bleue. Son souvenir étant ce qu’il est, il ne se souvient pas avoir vu quiconque avec cette couleur plutôt à la Grande Salle pendant le repas.

Tout vas bien ? - Mais il se rend soudainement compte qu’il s’agit de Sarah Davenport. Et quelque chose finit par lui dire que c’est pas trop son genre la coloration bleue. – Mlle Davenport? Un regard de billet sur le blason rutilant aura finalement raison de capté son regard. Dans la bordure dorée, alors qu’il s’avancent vers elle, il remarque l’étrange miroitement verdâtre qui constitue le reflet du haut de sa tête. – Il est où ? – Mais il découpe les mots, un à un. C’est largement pas une blague faites par une fille, non c’est assurément celle d’un garçon; qui plus est, un qui ne doit pas être bien loin pour assister et profiter de la vision de sa farce sur autrui. Son sourire, il le tient, bien campé sur ces lèvres, avec une politesse infinie. C’est qu’il a bien du mal à contenir son rire, et doit quand même garder la tête assez froide pour au minimum qu’il retire l’enchantement qu’il a mis en place. C’est le minimum. Ça et rendre leurs cheveux à ses victimes de la bonne couleur. S’il n’y arrive pas, il aura droit à une heure de colle avec lui, simplement pour lui apprendre à réparer ces tours; pas parce qu’ils sont bien méchants, mais surtout pour être apte à effacer ces traces. Après tout, on n’apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces, surtout que le vieux singe n’est pas si vieux que cela. Il passe néanmoins sa main dans ces cheveux, les agitants un peu malgré le fait qu’il soit court, un peu comme un pan un peu vaniteux.

HRP:

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Hors jeu:

C'est pour rire

Après avoir eu ses cheveux colorés en bleu en entrant dans la salle commune des Gryffondor, Sarah avait discuté avec l’auteur de la blague : Matthew Merryweather, un jeune première année. Elle devait bientôt être surprise de ne pas l’avoir rencontré plus tôt : après tout, il était ami de Kathleen depuis toujours.

« Oh ! C’est vrai ?! Tu connais Kathleen depuis l’enfance?! On aurait pu se rencontrer avant ton entrée à Poudlard alors! Je l’ai aussi connue avant mes onze ans. Et oui, je suis bien d’accord, Alicia est adorable ! » acquiesça-t-elle.

Alors qu’ils discutaient ainsi, apprenant à mieux se connaître et découvrant qu’ils avaient une chère amie commune, ils purent entendre du bruit. C’était la grosse dame, gardant l’entrée de la salle commune qui faisait entendre son air d’opéra voulant impressionner quelqu’un comme souvent. La rouge et or n’eut pas vraiment le temps de réaliser ce qu’il se passait que Matt avait disparu, s’était volatilisé. Ou plus simplement, il s’était prestement éclipsé, sans doute dans un endroit d’où il pourrait assister à l’entrée du nouvel arrivant. Ce nouvel arrivant, c’était leur directeur de maison qui se retrouva aussi avec les cheveux colorés en bleu.

« Bonjour professeur. Nous avons fait l’objet de la même blague, à ce que je vois. Ça va… autant que ça puisse aller en cette période de l’année. Pour les cheveux, je ne les aurais pas teint de moi-même, mais cette coloration ne me dérange pas. J’aime bien le bleu. Et j’imagine que ça disparaîtra automatiquement tout seul au bout d’un moment… »

Après tout, on était dans la partie de l’année la plus compliquée pour Sarah : le mois de mai. Et si elle était souvent trop fière pour demander de l’aide, elle ne se voyait pas mentir à son directeur de maison, encore moins alors qu’il savait ce que signifiait pour elle cette période.

Elle constata que Jamie avait deviné que l’auteur de la farce était un garçon et non une fille et elle ne savait comment il avait pu tirer cette conclusion. Toujours était-il qu’elle n’avait pas vu où Matt s’était caché et dans la mesure où sa blague l’avait plus amusée que contrariée et où surtout elle ne se sentait pas en danger, elle n’avait pas envie de le dénoncer en donnant son identité.

« Je ne sais pas » répondit-elle. Ce qui était purement vrai et s'entendait donc dans sa voix.

Elle se doutait que son professeur avait raison en pensant que l'auteur de la blague était resté dans les parages et espérait pour le première année qu'il n'aurait pas de trop gros ennuis si leur directeur de maison venait à le trouver.

(c) Kira pour Never Utopia

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS