DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Né-Moldu Pouvoirs spéciaux: Aucun pour l'instant Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ? D'autres comptes ?: Benjamin Duncan
(#) Sujet: Chez le psy (Ezekiel et Zeynep) Dim 26 Fév - 15:49
Et donc, j’étais convoquée chez le psy. Convocation obligatoire bien sûr. Franchement, j’avais hésité à y aller, parce que je trouvais le procédé malhonnête. Je n’avais pas besoin d’un psy, ça ne servait à rien. J’étais presque sûre que Maxton aussi avait été convoqué, en tout cas je l’espérais. C’était lui le problème dans l’histoire, pas moi. C’était lui le coupable, c’était toujours les sangs-purs les coupables. Même quand j’avais enfreint les règles, au fond, c’était à cause des sangs-purs. Alors je n’avais rien à me reprocher et aucune raison d’aller chez le psy. Jusqu’au dernier moment, j’avais hésité à rebrousser chemin. Et puis, je m’étais décidé à y aller. Pas tellement pour m’expliquer, pour me justifier. Je n’avais rien à me reprocher mais je n’avais aucune confiance dans les adultes de l’école pour le croire. Fergal ne m’aimait pas, je le savais depuis la retenue des tondeuses. J’étais sûre qu’il avait dit au psy que je l’avais bien cherché. Et un psy ne sert qu’à créer des problèmes donc il le croirait. Au milieu de tout ça, il ne me restait qu’à espérer que Maxton soit suffisamment fou pour que ça se voit clairement. Quant à moi, je n’avais qu’à attendre que le temps passe. La porte grinça légèrement, j’entrai. Le psy était là, évidemment. Et je n’avais pas envie de le laisser parler, d’attendre de voir ce qu’il voulait donc je pris les devants. « Bonjour, bon, plus vite on commence plus vite c’est fini, non ? » Oui, ce n’était pas une entrée en matière dès plus agréable mais je n’avais pas envie d’être agréable, je voulais me barrer au plus vite. J’avais donc parlé le plus vite possible, sans reprendre ma respiration pour l’empêcher d’en placer une. « Si vous voulez tout savoir, non je n’ai pas été traumatisée par la table. Et pour le reste, je suppose que notre cher directeur vous a transmis un dossier suffisamment long pour que vous pensiez que je suis responsable. » Je n’allais pas me faire un ami mais ce n’était pas prévu. Et vu que mon seul ami m’avait trahi avec Elinette, je n’étais pas prête de chercher à m’en faire un autre, encore moins un psy. Il n’y avait même pas d’horloge ici pour voir si le temps passait.
La Saint-Valentin n’était, depuis quelques années, clairement pas ma fête préférée de l’année. Sans que la date ne soit maudite, elle me rappelait de mauvais souvenirs d’une autre manière. Pourtant, j’aurais cru qu’elle serait populaire auprès des jeunes gens arpentant les bancs de l’école, surtout à partir d’un certain âge où les hormones commencent à pousser les uns à s’intéresser aux autres. Et même sans ça, c’était une fête que l’on préférait passer en bonne compagnie, alors je ne m’étais pas vraiment attendu à ce qu’il y ait suffisamment de grabuge pour que j’aie besoin de convoquer deux élèves pour parler de leur incartade. Je m’étais renseigné après coup sur l’évènement proposé à Pré-au-Lard, et au vu du caractère plus qu’aléatoire de leurs appairages, il était tout de suite devenu bien moins étonnant qu’un tel incident ait pu avoir lieu. Enfin, je n’allais pas non plus cautionner ou trouver des excuses pour des excès de violence comme ça – paix à toi, pauvre table. Quoiqu’il en soit, en dehors des thérapies précises et des interventions sur les phénomènes graves qui avaient lieu à Poudlard, c’était aussi mon travail de discuter avec les élèves après un incident pareil, pour démêler ce qu’il s’est réellement passé, pour éviter que ça ne se reproduise, pour être une oreille attentive plus neutre qu’un professeur.
La première à venir me voir cette après-midi était Zeynep Özdemir. De ce que m’en avait raconté Fergal, et ce que confirmait son dossier scolaire, elle n’était pas à son coup d’essai dans la catégorie des coups d’éclat. Elle n’était pas la seule dans ce domaine, mais contrairement à certains de ses camarades comme le jeune Dmitri van Aken, j’avais au moins une occasion de l’approcher grâce à ce lancer de table. Je ne pouvais pas me permettre de convoquer des élèves pour des actes qui ont eu lieu avant que j’arrive et qui n’avaient pas de suite à l’heure actuelle, il valait mieux attendre une opportunité de les convoquer pour autre chose. A 14h, la porte s’ouvrit, la jeune Poufsouffle entrant dans mon bureau. « Bon… » Pas le temps de la saluer qu’elle en fit de même, agrémentant de suffisamment de signaux confirmant qu’elle n’avait pas envie d’être là son discours que même si je n’avais jamais été psychologue et complètement naïf, je l’aurais compris. Le tout, bien sûr, le plus rapidement possible pour ne pas me laisser le temps d’en placer une. En plus d’être une élève à problème, elle serait aussi une patiente à problème à ce que je vois. Fort bien, un peu de challenge n’a jamais fait de mal à personne.
« J’allais donc dire : bonjour, miss Özdemir. Installez-vous donc, si vous le souhaitez. » Je n’allais pas me laisser démonter pour si peu et je m’attachais aux politesses d’usage. Qu’elle veuille s’asseoir ou non serait son choix, moi, je m’installais dans mon fidèle fauteuil avant de reprendre. « Je crois que vous vous trompez sur mon rôle dans cette école et en tant que psychologue en général, mademoiselle. Je ne suis pas là pour déterminer des coupables, je laisse ça aux figures d’autorité de l’école. » En tout cas autant que faire se peut. Et il ne serait pas étonnant que mon travail puisse donner des arguments à ce genre de choix, mais dans tous les cas, ce n’était pas mon job. « Au mieux, les responsables que je cherche, ce sont les fantômes du passé, s’il y en a. En tout cas, ça, c’est mon travail. Dans notre cas, c’est plus simple : je souhaite seulement discuter avec vous de ce qu’il s’est passé, avoir votre version des faits et non celle des spectateurs. Et nous verrons bien où cette discussion pourra nous mener. » je ponctuais ma phrase d’un léger sourire bienfaiteur, pour ajouter du poids à cette tirade de "je ne suis pas votre ennemi". Enfin, techniquement je comptais bien mener la discussion sur les causes psychiques qui justifient un tel débordement, pour essayer plus tard de les adoucir. Ou bien de la mener à extérioriser par la parole plutôt que par la démonstration de force. Mais ça, c’était des choses que je ne pouvais dire à quelqu’un qui, à peine arrivée, avait directement montré des signes de rébellion. « Alors, vous voulez bien me raconter ce qu’il s’est passé ? »
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