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My bad habits lead to you - Agatha & Maxton
Vesper L. Corvere

Vesper L. Corvere



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Message(#) Sujet: My bad habits lead to you - Agatha & Maxton My bad habits lead to you - Agatha & Maxton EmptyMer 22 Fév - 11:24

My bad habits lead to you




@Agatha Kline

Maxton avait mis un certain temps à arriver à fuir les problèmes qu’il s’était créé ce soir. Evidemment, personne ne l’avait laissé achever Zeynep, ce dont il était reconnaissant. Elle ne valait pas une vie à Azkaban malgré la rage qu’il avait ressenti sur le moment. Le directeur leur avait fait quitter manu militari la salle pour les remettre à leur directeur de maison respectif. A partir de là, la colère avait fini par retombée et il avait vécu le reste de la soirée avec une forme de distance ennuyée, résignée même. Alexander avait rempli son rôle et l’histoire d’un rendez-vous chez le psy lui avait arraché un soupir consterné. Mais comme il ne s’était que modérément rebellé, son directeur avait fini par laisser tomber et le renvoyer dans son dortoir. A la base, c’était ce qu’il voulait d’être seul avec un livre. Mais une fois dans la pièce, il avait commencé à tourner comme un lion en cage sans savoir pourquoi. Il n’était pas fier de lui, c’était une évidence. Il avait besoin d’air.

La carte du maraudeur entre les mains pour s’éviter une nouvelle rencontre indésirable, il avait décidé de passer le reste de sa soirée au balcon du monde. Il aurait sans doute dû aller voir Bluebell, il le savait. Mais sa chevalière ne chauffait pas, preuve qu’elle n’avait pas besoin de lui et lui il avait surtout besoin de ne pas la voir. Ce n’était pas contre elle, c’était lui le problème. Il n’avait pas envie de revoir son regard de l’an dernier quand il avait vrillé et de se rendre compte que, dans une mesure moindre, il avait quand même reproduit le schéma à la perfection. Il n’avait pas envie qu’elle lui dise qu’à cause de ses frasques, il était absent quand elle avait eu besoin de lui parce qu’il n’avait pas besoin de se rajouter une dose de culpabilité. Le pire c’est qu’il était conscient qu’elle ne lui en tiendrait pas rigueur, elle s’inquiéterait pour lui.  Ils en discuteraient quand il serait calmé. C’était plus simple, plus sûr pour tout le monde. Il jeta un coup d’œil à la carte avant de bifurquer et vit le nom d’Agatha elle-même déambuler dans les couloirs. Le couvre feu était passé, mais peut-être qu’elle rentrait de la fameuse soirée ? Peut-être avait-elle ses propres raisons de se balader la nuit. Ce n’était pas ses affaires après tout.

Ce n’était certes pas ses affaires, mais il se figea quand même, comme tiraillé. Est-ce qu’il allait la voir ? L’intelligence aurait été de rester seul. Il ne pouvait pas continuer à dynamiter soigneusement cette journée s’il faisait en sorte de sécuriser la situation. Aller parler à la fille dont la seule existence avait énervé sa sœur durant le peu de l’événement qu’il avait vécu était la pire idée du monde. Elle ne lui en voudrait pas de son mouvement d’humeur, elle lui tiendrait rigueur de ce choix là. Elle en aurait eu raison. Mais plus qu’être seul, il voulait ne pas penser. Agatha était distrayante. Il règlerait la question de Bluebell après. A moins qu’inconsciemment il n’apprécie de se tirer une balle dans le pied.

Ses pas reprirent pour se diriger vers la jeune fille. A son approche, il rangea la carte dans sa poche et attendit qu’elle apparaisse à l’angle du couloir.

- Agatha.

Si elle fut surprise de le voir, ce fut trop fugace pour qu’il s’en rende compte. Avant qu’elle ne puisse lui poser la moindre question sur la soirée, il précisa

- Si tu tiens à m’interroger, je répondrai, mais nous ne sommes vraiment pas obligés de parler de la Saint Valentin.

S’il te plaît, parlons d’autre chose. Elle avait bien assez de conversation pour l’amuser aux Trois Balais lors de verres qui étaient devenus une habitude au regard de leur fréquence. Ils pouvaient transposer ça ce soir sans sujet épineux. Il ne lui demanderait pas si Baby était son ex et si elle le regrettait, ce qui aurait pour effet immanquable de le contraindre à se brouiller avec elle par solidarité avec sa sœur. Il n’était pas stupide, il avait repassé en boucle cette soirée, ses expressions, les émotions dans ses yeux bleus. Il avait été stupide. Aveugle. Ce n’était pas qu’une histoire d’occuper ses nuits, elle était attachée à l’autre idiot. Mais les complications viendraient demain. Ce soir, il allait faire n’importe quoi pour le plaisir de faire taire ses pensées. Elles n’auraient qu’à revenir encore plus horrifiées demain.

- Si tu rentres au dortoir, attention, il y a des professeurs vers les salles vides du 4ème. Si le sommeil te fuit, je vais au Balcon du monde. Quelqu’un te l’a déjà montré ?

La proposition de l’accompagner était implicite mais bien existante. Il refusait d’aller dans la salle sur demande ce soir spécifiquement. Mais le Balcon du monde était un choix raisonnable. Il y avait même moyen que ça amuse sa condisciple. Après tout, c’était un des lieux les plus fascinants de Poudlard. Le tout était de choisir la bonne destination.

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Message(#) Sujet: Re: My bad habits lead to you - Agatha & Maxton My bad habits lead to you - Agatha & Maxton EmptyDim 26 Fév - 16:15


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La nuit appartient à ceux qui ne se couchent pas


Q

uelle poisse, sérieusement... ! Pourquoi ça me prend toujours au pire moment ? Le monde, sans doute, les odeurs, les rires, ce cocktail rosé, l'incident avec Maxton, la lèvre supérieure de Baby G., les serveurs qui vont et viennent... trop d'humanité concentrée au même endroit, et cela suffit à éveiller le monstre en moi. L’envie vire à l’obsession. Je me sens prise de vertiges, mes muscles se raidissent, ma mâchoire se crispe… Tout le monde devient une proie potentielle, j’ai envie de me jeter sur chacun d’entre eux et de planter mes crocs dans leur gorge fragile. Putain. L’odeur est si forte que ça en devient insupportable ! Heureusement, j'évite la catastrophe et parviens à faire illusion jusqu'à la fin du dîner. Souriante, je suis souriante. Mais lorsque je frôle la journaliste à la sortie de l'établissement, je me dis qu'il ne suffirait que d’une seconde pour que je déchire son cou d’un coup puissant de mâchoires. Même l’air frais de la nuit ne parvient à calmer mes ardeurs, et tandis que j’emprunte le sentier qui mène à la sortie du village, j’ôte nerveusement l’emballage d’une sucette au sang qui trainait dans mes poches : ça ne suffira pas à faire taire mon appétit, mais cela me fera au moins patienter jusqu’à ce que je rejoigne les cuisines. Je serai tranquille, là-bas : tout le monde est encore au salon de thé, et les elfes ont la délicatesse de ne pas poser de question embarrassante quand un élève se met à dévorer de la viande crue devant eux. Un léger nuage de vapeur s’échappe de mes lèvres alors que je presse le pas ; ma tenue est légère et je reste constamment sur mes gardes quand je rentre seule. A la faible lueur réverbérée par les lampions accrochés aux façades, je m’oriente jusqu’à la sortie du village, suçotant la confiserie au doux goût d’hémoglobine. Je repasse la soirée en boucle dans ma tête... En franchissant le portail, je remarque un duo qui a manifestement décidé de passer le reste de la soirée ensemble… Je souris : visiblement, le test de compatibilité a réussi à certains. Oh, laissez-les profiter un peu… l’amour, ça ne dure jamais bien longtemps. Je traverse le parc à grandes enjambées, luttant contre le froid de la nuit et ma faim grandissante. Heureusement, à mesure que j’approche de l’aile Sud, la nourriture devient presque accessible… Le sang animal ne remplacera jamais celui des humains, mais quelques morceaux de viandes fraîche permettent au moins d’apaiser la bête en moi. Et me voilà, quelques minutes plus tard, descendant précipitamment les escaliers, guidée par les odeurs de mille mets. On a l’odorat fin, quand on devient un buveur de sang.

J’ai à peine le temps de sortir des cuisines, essuyant ma bouche d’un revers de main. Et vous ne devinerez jamais sur qui je tombe ! Je m’attendais à ce qu’un préfet me passe un savon, mais ce n’est nul autre que Maxton Sherwin… qui ne semble pas du tout surpris de me croiser à cette heure. Quelles étaient les probabilités que nous nous rencontrions là... ? « Maxton, qu’est-ce que... » ai-je à peine le temps de commencer, prise au dépourvu. « Tu… » J’ai mille et une questions qui me viennent en tête. Il faut dire que son petit coup d’éclat de tout à l’heure n’est pas vraiment passé inaperçu ! Et je me demande bien quel passé il peut avoir avec cette fille pour s’être mis dans de tels états, le dîner à peine entamé. Dommage, il ne semble pas pressé d’aborder le sujet… Je décide de prendre mon mal en patience, et d’y revenir plus tard : je veux savoir ce qui a bien pu le mettre dans de tels états, mais je n’ai pas non plus envie de lui expliquer où je me trouvais il y a quelques minutes. Conservons, lui et moi, quelques secrets : la nature de notre relation n’en sera que plus florissante ! Maintenant que je suis repue, il est moins risqué de prendre un peu de temps pour converser… « Comme tu voudras. De toute façon, j’ai toujours dit que célébrer l’amour était une bien mauvaise idée. » me contenté-je de répondre en ricanant. Oh, et je le pense réellement : jusqu’à l’an dernier, je croyais moi aussi aux histoires qui se finissent bien, mais depuis je me suis heurtée à quelques réalités difficiles. Les garçons sont des menteurs pathologiques et égoïstes, et nous passons tellement notre vie à nous en protéger que nous ne serons jamais capables d’accorder notre confiance à qui que ce soit. « Mais si je dis quelque chose qui te déplaît, sois gentil et évite de balancer le mobilier, tu veux bien ? » rajouté-je avec un léger sourire. Oh, nous avons dit que nous n’en parlerions pas, mais la tentation de le taquiner un peu est trop forte… J’ignore encore beaucoup de choses à propos de Maxton Sherwin, c’est évident ; mais avant ce soir, je n’aurais jamais soupçonné l’existence de la violence qui sommeillait en lui… Il a peut-être plus de similarités avec Baby G. que je ne le croyais. Il a toutefois raison : l’endroit est mal choisi pour aborder ces sujets-là, et même n’importe quel sujet à vrai dire. « Comment tu sais qu’il y a… » … des professeurs dans une salle de classe vide ? Je ne termine pas ma question. Nous apprenons à peine à nous connaître, qu’il emporte avec lui quelques mystères s’il le souhaite… De nous deux, c’est moi qui connais le plus mal le château, alors je compte sur lui pour trouver une solution. Il propose que nous nous retranchions dans une pièce du château qu’il appelle le "balcon du monde". Je hausse un sourcil de perplexité : il me semble que nous n’avions rien de similaire, à Ilvermorny… à moins que l’endroit ne ressemble à notre salle d’observation du ciel ? « Non, je n’ai pas eu ce plaisir. Tu me fais visiter ? » lancé-je sur un ton enjoué. Je ne crois pas au hasard : comme avec Baby G. un peu plus tôt, si nous sommes tombés l'un sur l'autre ce soir, c'était qu'il y avait une raison pour que cela arrive. Après tout, la nuit ne fait que commencer… ce serait dommage d’aller rejoindre nos draps maintenant.


@Maxton E. Sherwin
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Message(#) Sujet: Re: My bad habits lead to you - Agatha & Maxton My bad habits lead to you - Agatha & Maxton EmptyDim 26 Fév - 23:51

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@Agatha Kline

L’avantage d’Agatha et l’une de ses différences avec Erin était sûrement qu’elle ne se montrait pas intrusive. Si elle sentait qu’il souhaitait garder un secret, elle s’en éloignait raisonnablement. Il supposait qu’elle attendait de lui qu’il en fasse de même, ce qui n’était guère compliqué. Peu importait ses secrets, ce qu’elle lui disait était suffisant à l’intéresser. Elle avait des qualités indéniables. Elle était moqueuse, vive, leur relation n’appartenait qu’à lui, pas à Blue, et elle lui ressemblait étrangement, assez pour qu’il ait envie d’en savoir plus. Il n’y avait pas besoin d’essayer d’obtenir ce qu’elle voulait taire. Elle n’essaya pas de l’interroger sur la soirée et eut même le bon goût de trouver cette journée désagréable. Il ricana en réponse et précisa

- Oh si tu veux on peut même élargir le propos en disant que l’amour est une mauvaise idée mais ça sonnerait un brin pessimiste, non ?

Pessimiste, réaliste … Le doute était permis. Il croyait en un amour fraternel, le contraire aurait été étonnant. Il croyait en l’existence d’un amour romantique, mais il ne pensait pas qu’il s’agissait d’une bonne idée. Etre amoureux, c’était donner tout pouvoir à l’autre de vous blesser et toute légitimité à une certaine stupidité en réponse. Rien d’enthousiasmant en soi. Il s’en inquiétait pour sa sœur, d’ailleurs. Si sa supposition était bonne, si elle était vraiment entichée de Gillespie, il y avait de grandes chances pour que cela ne soit pas une balade de santé. Les histoires d’amour finissaient mal, en général.

Elle ne posa aucune question, mais elle ne manqua pas de le piquer sur le sujet, sourire aux lèvres. Il faillit protester à sa remarque puis dut bien admettre que c’était assez bien envoyé et assez légitime. De l’extérieur, il voulait bien reconnaître qu’il avait dû paraître particulièrement fou furieux. Il n’en était pas très fier. Il détestait quand il perdait toute prise sur ses émotions. Il avait l’impression d’être son géniteur. Violent. Bluebell n’avait pas ce genre d’états d’âme ou si elle l’avait, elle ne lui avait jamais partagé. Il se contenta d’un demi sourire amusé

- J’imagine que je l’ai bien méritée, celle-là. Mais déjà plusieurs verres aux Trois Balais et le mobilier est intact, tu devrais échapper au pire.

L’idée de lui lancer une chaise dessus ne lui avait jamais traversé l’esprit. A dire vrai, 99% du temps, il vivait une existence calme en parallèle du reste des élèves et s’en accommodait sans problème. C’était la conjonction de plusieurs éléments qui avait entraîné cette crise de nerfs. Cela lui pendait au nez depuis des jours s’il avait fallu être honnête.

- En plus, je te trouve sévère. C’était un acte d’altruisme. J’ai réussi à donner un sujet de conversation à tous ces couples factices. Et j’ai servi de catharsis à tous ceux qui rêvaient de faire pareil. Je pense que tu devrais admirer ma grandeur d’âme.

Ton badin et plaisanteries. S’il avait honte, elle ne le saurait pas, du moins il ne lui dirait pas aussi clairement.

- Mais pour te répondre plus sérieusement, ce n’était pas ma semaine, pas ma journée, un petit plaisantin a rempli mon questionnaire pour cette soirée douteuse et je déteste cette fille, encore plus les horreurs qu’elle peut dire. Toi tu ne risques rien, je t’apprécie.

Le constat lui avait échappé sans qu’il y mette un sens plus obscur que celui qu’il venait de lui dire. Oui, il l’appréciait, mais ce n’était pas une surprise, non ? Il avait fait en sorte de lui offrir un cadeau pour son anniversaire, c’était un signe d’amitié.

Un sourire sincère s’épanouit sur ses lèvres quand elle accepta sa proposition. Il avait cru jusqu’ici qu’il voulait être seul pour achever cette soirée déplorable, quand elle lui emboîta le pas, il se rendit compte que cela n’était pas vrai. Il voulait être diverti et elle était intéressante. Plus malsain et il le savait, il soignait la blessure d’ego de l’an dernier en reproduisant les conditions du fiasco qui s’y était déroulé. Une salle magique de Poudlard, une fille à laquelle il ne devrait faire grâce d’aucune qualité pour être agréable à Blue, une sérieuse envie de se saboter. Est-ce qu’il était capable d’une autre fin, d’un autre dénouement ? Est-ce qu’il était en voie de guérison ou un peu plus près d’une nouvelle chute ? Il aurait dû en avoir peur. Il n’arrivait qu’à ressentir une forme d’adrénaline à cette idée. L’envie de tout détruire était présent dans sa tête, assez pour jouer la colère de Bluebell. Le risque d’y arriver par sa succession de choix discutables était délicieux. Délicieusement malsain. Si sa jumelle avait pu lire ses pensées, elle s’en serait effrayée. Elle le pensait toujours plus calme, plus résilient. Il était juste meilleur menteur. Tout ce qui avait été résolu ne l’était plus à cause de cette stupide journée. Alors autant sombrer avec panache.

- Le balcon du monde t’amène à l’endroit de ton choix, dans le monde entier, le tout étant de l’avoir déjà visité.

Il s’arrêta devant la porte, observa sa condisciple en cherchant dans sa mémoire les informations qu’il lui donnerait un indice sur la bonne destination à lui proposer. Il avait envie de lui faire plaisir. Sa compagnie lui était appréciable, le minimum était qu’elle aime la balade, non ? Après une seconde d’indécision, il poussa la porte et se décala pour la laisser passer.

- Après toi.

Il lui suffit de mettre un pied dans la pièce pour se retrouver dans l’air de la nuit, un air assez doux pour laisser supposer qu’il s’agissait du printemps ou d’un début d’automne clément. La porte s’ouvrait sur une terrasse, mais il suffisait de faire quelques pas pour comprendre qu’il s’agissait de l’un des étages de la Tour Eiffel, sûrement le plus élevé, et que la ville illuminée qui s’étendait sous leurs pieds était Paris. Par principe, il préférait les paysages de nuit. Et la sensation de dominer la ville entière était apaisante. Comme s’il retrouvait un contrôle sur la situation.

- Tu as dit que tu avais aimé Paris alors autant t’y ramener pour un soir. Je pensais que cela pourrait te plaire. Et je doute que tu connaisses ce point de vue, il n’est pas accessible normalement.

Wendell connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un … Bref, il ne savait plus dans quel ordre ou quel était le degré de relation dont il avait dû user, il se souvenait seulement de ces vacances lors de leur dixième année et du plaisir qu’il avait ressenti en regardant la ville s’étaler sous ses pieds. Bluebell avait aimé aussi. Il jeta un coup d’œil à Agatha pour essayer de lire sur son visage si cela lui plaisait, sans nécessairement y arriver. Il ne la connaissait pas assez pour saisir ses mimiques et ce constat le frustra étrangement. Il s’avança vers la rambarde et s’y accouda pour observer les différents bâtiments illuminés qui s’étendaient à perte de vue.

- Qu’est-ce que tu faisais à cette soirée si célébrer l’amour est une mauvaise idée ?

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Message(#) Sujet: Re: My bad habits lead to you - Agatha & Maxton My bad habits lead to you - Agatha & Maxton EmptyMar 28 Fév - 0:50


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J

’ai de la chance de ne le croiser que maintenant. Je me dis, en observant son visage, que si nous nous étions rencontrés quelques minutes plus tôt, je n’aurais fait qu’une bouchée de lui… Cela aurait été plutôt fâcheux, n’est-ce pas ? Ici, Maxton est mon premier vrai ami. C’est reposant d’avoir le sentiment de se fier à quelqu’un, de ne pas avoir à jouer la comédie en permanence… Il est adorable avec moi, et je n’arrête pas de me demander quel goût peut avoir son sang. Par précaution, je sors de ma poche une seconde sucette, que je m’empresse de fourrer dans ma bouche : je n’aurais qu’à dire que la gourmandise est un vilain défaut. Heureusement, il ne semble rien remarquer des sombres envies qui me tiraillent ! « Ou réaliste. » ne puis-je m’empêcher de répliquer, sur le ton de la plaisanterie… sans plaisanter toutefois. Je ne suis plus aussi naïve qu’autrefois, et tout ce que j’imaginais, à propos de ces sentiments si forts qui lient deux êtres, n’est plus d’actualité. J’ai passé l’été entier à chialer dans mon lit, dans mon bain, sur le balcon, à relire ses lettres idiotes, ses mots sirupeux, en me demandant comment j’avais pu me montrer aussi aveugle. Résultat des courses, ce salopard peut faire sa vie tranquillement, et moi je suis maudite pour deux siècles… Mais ne pensons pas à ça maintenant : les envies de meurtre, ce n’est jamais très bon avant d’aller dormir. A la place, je suis plutôt tentée de savoir ce qui a bien pu conduire mon cher ami à partager mon avis sur la question. Et tandis que nous attendons que les escaliers s’arrêtent à notre étage, je me tourne vers lui, avec un petit sourire en coin… « Je la connais ? » Il demandera probablement de qui je peux bien parler, mais on ne me la fait pas à moi : pour avoir un avis aussi tranché, il faut avoir eu sa propre mauvaise expérience… Et puisqu’il a affirmé ne pas avoir d’attrait particulier pour les garçons, alors c’est forcément qu’il y a eu une fille, une fille qui a tout changé pour lui. Et pas forcément en bien, à en deviner l’amertume qui se cache derrière ses mots… ! Je me demande si elle est dans notre maison, s’il la croise tous les jours dans les couloirs. Décidément, chers lecteurs, c’est un garçon plein de mystères… !

Nous grimpons quelques marches, longeant quelques rangées de portraits bien alignés, et je parviens finalement à vaincre son désir de ne pas aborder le sujet qui fâche : ce drôle d’incident survenu au dîner, dont il se trouvait être la source. En six ans, j’ai vu bien des garçons se battre entre eux… Mais cette fois, c’était autre chose. Il justifie son acte sous prétexte d’avoir rendu service à l’école, ce qui me fait hausser un sourcil… Sincèrement, je me fiche éperdument de savoir qui a commencé, ou qui est le fautif, je me demande simplement ce qui a pu le mettre hors de ses gonds. « Bizarre. Je ne crois même pas avoir déjà entendu parler d’elle… » C’est comment, déjà, son nom ? Zelda ? Je me souviens juste lui être passée devant en rentrant dans le pub, et m’être dit qu’elle était tristement transparente, j’ai failli la confondre avec un meuble. J’ai du mal à croire qu’elle pourrait être si détestable, mais soit, si Maxton l’affirme… « Mais maintenant, je suis curieuse de savoir ce qu’elle a bien pu te raconter pour te mettre dans des états pareils ! » lancé-je avec un léger ricanement, tandis que nous atteignons le troisième étage. Je m’engage dans le couloir, qui heureusement pour nous, semble avoir été déserté par les professeurs et toute leur clique de préfets. Je m’arrête à côté d’un grand candélabre, tandis qu’il ouvre la porte, et pénètre dans la salle à sa suite… Et quelle salle, puisque cette dernière disparaît aussitôt… ? Les murs s’effacent soudainement, laissant entrevoir un ciel magnifique que je devine factice, et une vue imprenable sur la capitale française. Un seul regard sous nos pieds suffit à donner le vertige… C’est qu’on s’y croirait presque… !

Sincèrement impressionnée par ce tour de passe-passe, je m’approche, et appuie mes coudes à la rambarde, avant de laisser échapper un sifflement admiratif. On voit d’ici les grands immeubles à l’architecture haussmannienne, les monuments les plus connues, les avenues les plus fréquentées… « Oooh, mais en voilà un qui aime mettre les petits plats dans les grands. » Et je ne peux m’empêcher de me dire que notre entrevue a de plus en plus des airs de rencard. L’idée ne me déplaît pas, d’ailleurs je ne serais pas étonnée de voir débarquer un serveur pour nous proposer un magnum de Veuve Clicquot, mais je crois que j’ai déjà eu ma dose de dîners en tête à tête, ce soir… « C’est superbe, en effet. Alors comme ça monsieur a des passe-droits qui lui permettent d’accéder aux plus hauts étages ? Mes respects ! » lâché-je en simulant une petite révérence, avant de me saisir de ces grandes jumelles destinées aux touristes : on devrait voir le Sacré-Cœur, non ? Je me demande si je pourrais arriver à retrouver le chemin pour se rendre à la Place Cachée d’ici, et le Cirque Arcanus. Le paysage manque un peu de vie, mais j’imagine que la magie des lieux connaît elle aussi ses limites… Quoi qu’il en soit, le spectacle en vaut la chandelle. Maintenant, le voilà qui me questionne sur les raisons de ma présence ce soir… j’étire mes commissures de lèvres tout en gardant le regard ancré sur l’horizon. « Ne te moque pas trop, ou du moins, abstiens-toi de trop me juger. » Oh, il le fera sans nul doute, et je lui pardonnerais ! Mais puisqu’il s’est lui livré au jeu des confidences, je me dois d’en faire de même. « C’est juste que j’aime qu’on me regarde. Et qu’on me prête de l’attention. J’aime me sentir spéciale. » avoué-je avec une pointe d’amusement. Ça fait un peu égocentrique, non ? Peu importe, je n’ai pas envie de me dissimuler derrière des faux semblants. Y aurait-il un soir plus propice que le quatorze février, pour cela ? Mais je dois avouer que je n’aurais pas cru tomber sur Baby G., ni même qu’il me propose une trêve. Difficile de savoir ce que j’en pense, mes sentiments à son sujet sont contradictoires, je crois bien que j’ai besoin de laisser tout cela décanter dans ma tête… Et si le destin m’a conduite à sa table, pour ensuite terminer ma soirée avec Maxton, à surplomber les toits du monde, je ne me peux m’empêcher de croire qu’il y a une raison à tout cela.


@Maxton E. Sherwin
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Message(#) Sujet: Re: My bad habits lead to you - Agatha & Maxton My bad habits lead to you - Agatha & Maxton EmptyVen 17 Mar - 21:57

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Maxton resta interloquée en la voyant un instant fouiller sa poche, puis esquissa un sourire amusé quand elle en ressortit une sucette. Impossible d’en deviner le parfum dans l’obscurité, mais il trouvait la manie pour le moins amusante, presque enfantine. Il n’avait jamais remarqué qu’elle était adepte des sucreries. Son sourire s’élargit encore quand, comme si elle faisait écho à sa pensée, elle continua en lui disant qu’il était sans doute réaliste. Même si elle avait dit cela sur le ton de la plaisanterie, il aimait croire qu’elle y souscrivait à sa théorie, elle aussi. Cela le confortait dans son idée qu’elle lui ressemblait étrangement sur bien trop de points et que cela justifiait en partie son envie de la connaître. Cette perspective était moins malsaine que celle d’un transfert de son amitié pour Erin sur la première relation qui pouvait y présenter des similarités. De même que cela restait toujours moins inquiétant que de considérer qu’il avait envie d’essayer de disséquer son esprit à elle pour mieux comprendre le sien. Est-ce que comme lui, elle croyait aux alliances, à défaut de croire en un sentiment romantique ? Curiosité inutile. Il n’avait aucun intérêt à s’interroger sur le sujet en sachant pertinemment qu’il n’avait rien à y gagner. Voilà pourquoi il opta pour le silence et l’emmena avec lui vers la destination promise. Après quelques pas, elle finit par lui demander si elle la connaissait et il fronça les sourcils

- Qui donc ?

Elle arqua un sourcil avec un air entendu et, après deux secondes de flottement, il finit par faire le lien avec leur conversation précédente. Oh. Elle avait fait un lien qu’il n’avait pas envisagé au premier abord. C’était pourtant si flagrant qu’il se tança de ne pas y avoir songé. Ce soir était le moment de toutes les erreurs d’inattention. Son premier réflexe fut une forte envie de nier et de reprendre un visage impassible pour le reste de la soirée. Cela n’aurait pas été si difficile, il lui aurait suffi de prétendre avoir eu des exemples déplorables autour de lui. Cela n’aurait même pas été foncièrement faux. Ses parents adoptifs. Ses parents biologiques. Tous étaient problématiques à leur façon. Oui, définitivement, il aurait été assez simple de mentir. Mais il y avait quelque chose de drôle à ce que ce soit ce soir précisément qu’on lui reparle d’Erin. Comme toujours, difficile de savoir si c’était cathartique ou si vraiment l’univers avait un humour pour le moins douteux. Les deux sans doute. Alors, mû par une impulsion qu’il ne s’expliqua pas, il choisit de répondre. Au moins, elle, elle ne penserait pas qu’il courait après sa propre sœur.

- Non. Elle est partie de Poudlard avant ton arrivée. Pas plus que je le connais, j’imagine ? Le garçon pour lequel tu as éconduit Gillespie peut-être ?

Le ton était badin en apparence, mais il se rendit compte qu’il était plus sur la défensive qu’il ne l’aurait imaginé. C’était étrange de laisser ces deux mondes entrer en collision. Il avait sympathisé avec Agatha parce qu’Erin n’était plus là. Si la Poufsouffle avait encore été présenté, il n’aurait sans doute pas été aussi ouvert à la discussion. Il n’aurait pas essayé de trouver chez elle des traits de la Sorensen. Le dire à haute voix rendait l’expérience plus réelle. Et c’était … bizarre. Quant au reste de son bavardage, il l’avait clairement ajouté pour qu’elle puisse se rendre compte qu’elle n’était pas la seule à tenter de rassembler les éléments portés à sa connaissance. Si elle avait éconduit Baby pour le garçon avec lequel il s’était battu, elle avait dû apprécier ce garçon. Gillespie était une célébrité chez elle après tout. Et depuis qu’elle était ici, elle n’avait jamais mentionné ledit garçon. Personne n’avait semblé se manifester par des missives permanentes ou apparaître dans leurs conversations aux Trois Balais. Est-ce qu’elle s’en voulait autant que lui s’en voulait de sa façon de gérer cette histoire ? Il aurait aimé le savoir. Il aurait aimé qu’elle soit exactement pareil que lui, que chacune de ses pensées soient le reflet des siennes pour étouffer la sensation de solitude. Pourquoi est-ce que Blue ne pouvait pas remplir ce rôle ? Elle aurait dû être son reflet. Mais il aurait aimé lui ressembler plus et tout était compris dans cette phrase. Ils étaient semblables, pas similaires. Ils avaient la même histoire, mais pas la même construction, pour des raisons diverses, parfois aussi simples que le fait qu’elle soit une fille et lui un garçon.

Il laissa échapper un soupir quand elle ajouta qu’elle était bien curieuse de savoir ce que Zeynep avait bien pu dire pour le mettre hors de lui. C’était évident, non ? Il suffisait de le connaître pour ne savoir qu’un seul sujet avait le don de le mettre hors de lui comme ça.

- Oh tu étais largement en mesure de deviner seule, il me semble. Mais en substance, et à sa décharge en moins vulgaire, que je me tape ma sœur jumelle ou que j’en aurais envie.

Une grimace de dégoût s’afficha sur ses traits. Vraiment, les sangs de bourbe étaient des animaux pour s’imaginer un truc pareil. Ils avaient grandi ensemble, elle était sa famille. Son unique famille. Bien sûr qu’ils étaient proches, mais pas comme ça. C’était écoeurant. Et surtout, ça avait le malheur de mettre autant Bluebell en cause que lui. S’il avait été le seul dans l’histoire, il aurait sûrement réussi à garder son calme. Mais pour elle … C’était humiliant, dégradant. Mais il n’aurait pas dû perdre son calme. Un nouveau soupir s’échappa de ses lèvres et il passa une main dans ses cheveux, comme si ce geste allait chasser le problème. S’il n’avait pas explosé, il aurait pu se venger au centuple et silencieusement. Là n’importe quelle action serait trop voyante, trop évidente. Il s’était muselé pour une seconde de mouvement d’humeur. Imbécile. Mais qu’est-ce que ça avait fait du bien. Il jeta un regard en coin à sa condisciple en se demandant ce qu’elle pouvait bien penser. Est-ce qu’elle aussi croyait qu’il entretenait plus qu’un lien fraternel avec Blue ? Parce qu’il l’appréciait, son avis comptait plus qu’il ne l’aurait cru.

La conversation prit une autre tournure quand elle entra dans le balcon du monde. Il scrutait toujours ses traits, à la recherche des émotions qu’elle n’exprimait pas. Il y eut de la surprise, puis qu'une forme d’émerveillement réel qui lui arracha un sourire bien réel. Il y avait une part de fanfaronnerie bien sûr, il l’avait impressionnée, donc son choix était le bon. Mais il y avait aussi une part plus simple de lui qui était juste heureuse parce qu’elle semblait l’être.

- Ma famille adoptive a des passe-droits. J’en profite.

Il aurait eu tort de s’en priver. Alexis n’était plus là pour profiter de quoi que ce soit et Victor était une telle déception qu’il s’étonnait que Wendell n’ait pas encore essayé de le renier. Il supposait que cela devait être un choix douloureux, trop pour Elizabeth dont c’était le seul enfant. Néanmoins, s’il faisait toujours officiellement partie de l’arbre généalogique, mais il était trop loin pour bénéficier de l’aura de son nom. Blue et lui étaient les seuls héritiers valables. Alors que tous savaient que leur sang était plus discutable qu’ils prétendaient au reste du monde. Si ironique qu’ils soient le seul espoir d’une famille sang-pure quand celle de leur mère lui avait finalement tourné le dos. Victoire réconfortante sur le destin, en somme. Assez pour qu’il n’ait aucun scrupule à user de l’influence de Wendell, à dilapider l’argent de la famille si l’envie lui en prenait. Encore quelques années et tout serait à eux. Encore quelques années et ils auraient un vrai royaume, plus tangible que ceux qu’il imaginait avec sa sœur. Il eut une moue amusée à sa révérence et s’inclina légèrement à son tour, jouant le jeu sans difficulté.

- Pas de révérence, très chère, tu es mon invitée ce soir.

Il s’accouda à nouveau contre le rebord, respirant profondément l’air de la nuit. L’illusion était parfaite, presque. La vie semblait bien moins animée que dans son souvenir, vide. Le balcon du monde ne reproduisait que des lieux, rien de plus. Mais c’était suffisant pour lui permettre de souffler. Il ne devait pas rester tant d’heures que cela avant le lendemain n’arrive. Il suffisait de passer cette date et ses mauvais souvenirs pour que tout aille mieux. Il aurait le temps de se calmer demain. Il pencha légèrement la tête vers elle quand amorça un début de réponse, le sommant de ne pas se moquer. Prudent, il se garda bien de promettre quoi que ce soit. Il avait un humour moqueur par nature et le simple fait qu’elle le mette en garde était suffisant à lui faire penser qu’il y avait matière à sourire. Il arqua un sourcil à sa confidence et ricana

- Tu es déjà spécialement malchanceuse pour être tombée avec Gillespie.

Qu’est ce qui était pire, tomber avec un garçon que l’on avait déjà éconduit ou devenir la nouvelle cible de la haine de sa jumelle ? Dans tous les cas, elle aurait dû se méfier de ses souhaits. Parfois passer inaperçu avait plus de chance. Mais contrairement à ce qu’elle pensait, c’était l’ironie du sort qui le faisait rire. Pour le reste, il la comprenait. Il n’avait pas obligatoirement besoin de l’attention des autres, mais l’idée de se sentir spéciale résonnait en lui. N’était-ce pas ce qu’il recherchait quand il tentait de se distinguer de sa sœur ? Quand il accordait de la valeur à ce qui ne lui appartenait qu’à lui.

- Mais confidence pour confidence, je pense que je comprends un peu.

Il ne développa pas. Ca devenait trop personnel, même pour des aveux nocturnes. Il se contenta de reprendre d’un ton léger, l’air toujours un brin moqueur

- Et alors, est-ce qu’on t’a prêté assez d’attention ce soir pour que tu sois contente ?

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Message(#) Sujet: Re: My bad habits lead to you - Agatha & Maxton My bad habits lead to you - Agatha & Maxton EmptyLun 20 Mar - 0:25


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La nuit appartient à ceux qui ne se couchent pas


I

l est difficile de mettre un mot exact sur cette relation qui se construit entre mon camarade de Gryffondor et moi-même, depuis ce premier cours de potions. Au début nous négocions comme des marchands cupides pour ne pas avoir à nous transformer en animal devant toute la classe, et maintenant, voilà qu’il m’entraîne le soir de la saint-Valentin dans une salle capable de revêtir l’apparence de l’un des cadres les plus romantiques au monde… Il ne manquerait plus que quelqu’un joue de l’accordéon, et on ne pourrait pas faire plus cliché. Pourtant, on ne peut pas dire que ce soit le garçon le plus expansif de l’école, et pourtant… avec moi, il est différent. Et, c’est un exploit, il parvient même parfois à se révéler, peu à peu ! Ses hobbys ne me paraissent pas nombreux, il parle à peine de sa famille, hormis cette fameuse sœur jumelle, à laquelle il ramène tout : c’est comme si toute son existence s’articulait autour de cette dernière. Il faut que je creuse un peu… Et mon instinct ne m’avait guère trompé : il y avait bien une fille. Je fais mine de réfléchir, laissant mes doigts pianoter sur la rambarde… « Laisse-moi deviner… la distance vous a séparés, et tu ne t’en es pas remis ? Un classique. » réponds-je, sur un ton enjoué. Maintenant qu’il a commencé à se livrer, j’ai envie d’en savoir un peu plus… ! C’est assez rare, qu’il s’ouvre sur ces sujets-là, et il est vrai qu’au cours de nos quelques entrevues aux Trois-Balais, nous n’avons jamais évoqué nos passés sentimentaux. Ce qui n’est pas plus mal me concernant… Le mien ayant abouti à une malédiction sur des siècles, et à une quête de vengeance mortelle : tout le monde n’a pas la merveilleuse chance de compter parmi ses ex une saleté de monstre de foire assoiffé de sang, alors oui, je suis plutôt discrète sur le sujet… C’est pourquoi quand il me retourne la question, j’élude en souriant. « Non, tu ne le connais pas. Moi-même, je me demande régulièrement si je le connaissais, en réalité. » En vérité, il l’a déjà sans doute croisé, entre les murs de Poudlard… mais ce connard fini change de nom et d’identité comme de chaussettes, alors je suis libre de considérer qu’il n’a plus rien à voir avec Chase Wilburn. Notre histoire d’amour est désormais un lointain souvenir, que je ne me remémorerais que lorsque j’enfoncerais un pieu dans son cœur, et que j’arracherais son aorte avec mes dents acérées. J’estime toutefois que c’est un petit détail que Maxton n’a pas besoin de connaître… Certaines vérités sont bonnes pour être pensées, pas pour être dites.

Quel magnifique cadre que le sommet de la Tour Eiffel pour nous raconter notre soirée mouvementée de Saint-Valentin ! Enfin il passe aux aveux, et m’explique les raisons de sa colère envers sa partenaire. Je grimace à l’évocation de cette relation hypothétique entre lui et sa sœur… Une partie de moi est tentée de demander s’il y a quelque chose qui pourrait justifier cette supposition de la part de cette fille – avouez que c’est tout de même curieux comme accusation -, mais l’autre partie sait pertinemment que ce n’est certainement pas le monde moment. Et au vu de la réaction quelque peu sanguine de Maxton ce soir, je n’ai certainement pas envie d’en faire les frais à mon tour ! Il m’a bien promis qu’il ne me réserverait pas le même traitement qu’Özdemir, mais je ne vais pas prendre le risque de le provoquer alors que le sujet est manifestement sensible. « Dégoûtant… On peut pas dire qu’elle sache s’y prendre pour un premier rendez-vous, celle-ci. » gloussé-je, avant d’ajouter avec amusement : « Au moins, ça m’aura permis de découvrir ta facette de délinquant, le spectacle en valait la peine. » On ne peut pas dire que je m’attendais à le voir perdre son sang-froid au beau milieu d’une soirée mondaine, et de créer un véritable scandale pour une piqûre à l’égo. Je me dis que j’ai encore beaucoup à découvrir à son sujet… Je me tourne vers lui, et détaille son visage tandis qu’il observe d’un visage serein les hauteurs de la capitale que nous surplombons. Comme il a l’air serein, désormais. C’est comme si lui, et le garçon qui s’était mis en colère tout à l’heure, n’étaient pas tout à fait les mêmes personnes… En ce qui me concerne, je considère avoir eu plus de chance : au moins, je n’ai pas eu à renverser de table, et contre toute attente, alors que je m’attendais à recevoir ses foudres, Baby G. s’est révélé relativement accommodant. Quels que soient les motifs qui l’aient conduit à un tel revirement, je suis plutôt contente que nous soyons en de meilleurs termes, lui et moi… « Oh, finalement, je n’ai pas passé un si mauvais moment… C’était surtout très… étrange, à vrai dire. » Voire carrément lunaire ! Mais c’était plutôt une bonne soirée, en fin de compte. Avec optimisme, je me dis que viendra bien un jour où il cessera totalement de m’en vouloir, nous sommes sur la bonne voie. Si je n’avais pas eu aussi soif de sang en fin de repas, j’aurais même pu lui proposer de me raccompagner au château… Mais que voulez-vous, être devenue une créature de la nuit soumet mon existence à certaines conditions, comme un passage obligatoire par les cuisines de temps en temps pour y trouver de la viande rouge.

Sa question me tire un sourire… J’apprécie la manière dont Maxton se soucie de moi. Pour être particulièrement franche, je ne suis pas sûre d’avoir reçu autant d’attention que je l’espérais. Baby G. était bien gentil, à notre table, et si je l’ai trouvé délicieusement entreprenant en début de repas, il y avait quelque chose de… différent. Je ne saurais comment dire… ! Mais autrefois, il avait ce regard, vous voyez ? Je me sentais réellement spéciale, avec lui. Maintenant, il n’a ne m’a ni offert de fleur, ni tiré ma chaise avant que je ne m’assoie… sans parler de cette idée saugrenue d’inviter Jin Kyung Seo à s’asseoir avec nous ! Enfin, nous venons à peine de nous réconcilier, attendons de voir comment ce sera après quelques jours ! Mais on ne m’empêchera pas de sentir ce petit goût d’inachevé en bouche... c’est comme si le charme était rompu. Et… comment dire ? A Ilvermorny, j’étais habituée à recevoir tout un tas de lettres, avant, le quatorze février. Maintenant, j’ignore si je le dois au fait d’être la nouvelle, ou mon teint blafard de buveuse de sang, mais les regards sur mon passage se sont faits plus rares… et il n’est pas aisé de se défaire du succès que l’on a connu. « Pas assez, si tu veux mon avis. » lui lancé-je, sur un ton provocateur. Heureusement, pour pallier à ma mélancolie, mon charmant interlocuteur a eu le bon goût de m’emmener à Paris ce soir, et même si nous ne sommes pas vraiment en France, je trouve toute cette mise en scène particulièrement délicate… Ce qui m’amène justement à m’interroger sur les intentions de Maxton. Il est probablement l’un de ceux dont je me suis le plus rapprochée, ces derniers mois… Et s’il y a bien un petit jeu de flirt subtil entre nous, nous n’avons encore, ni lui ni moi, franchi cette ligne. Je m’accoude à nouveau à la rambarde et observe avec amusement l’avenue des Champs-Élysées qui paraît étrangement vide, vue d’ici. « Dis-moi, Maxton, tu es toujours aussi solitaire ? » Je sais, j’ai tendance à être un peu directe… Mais avouez que la question est plutôt légitime ! Dites-vous bien que cela fait bien quelques mois maintenant que nous nous retrouvons après les cours, lui et moi, et je ne l’ai presque jamais entendu mentionner un autre camarade que sa sœur. Ni même vu traîner avec un ami dans les couloirs, ou croisé dans la cour dans un groupe. Et je n’ai vu personne d’autre que sa jumelle se lever ce soir lorsqu’il s’est emporté face à cette fille. C’est comme si… Il vivait dans une bulle, hors du monde. Un espace clos au sein duquel il n’invitait personne à entrer. J’ignore si c’est le lieu reproduit par la pièce qui rend l’atmosphère propice aux confidences, mais je me dis que c’est peut-être le moment ou jamais de le cerner un peu plus. Disons qu’il est particulièrement doué pour jouer avec les mystères qui l’entourent, et que, manque de chance pour lui, je pense que les énigmes se doivent d'être résolues…


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Message(#) Sujet: Re: My bad habits lead to you - Agatha & Maxton My bad habits lead to you - Agatha & Maxton EmptyMer 22 Mar - 15:22

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@Agatha Kline

Agatha continuait de creuser la question d’Erin, inconsciente du couteau qu’elle remuait dans sa plaie d’égo. Dans l’affection qu’il avait portée à la Poufsouffle aussi. Un an s’était écoulé et il avait eu le temps de passer à autre chose. Si elle lui en avait parlé un autre soir que celui-ci, il n’aurait pas eu la même sensation. Là, tout lui semblait être plus piquant qu’il ne l’aurait dû. Quant à sa constatation, elle n’avait guère de sens. Il n’aurait jamais laissé la distance gêner quoi que ce soit si elle avait été à lui. Il était capable de dissimuler des cadavres, il aurait bien été en mesure qu’ils ne s’oublient pas. Il soupira et lâcha avec une pointe d’amertume laconique

- Tu te trompes de classique.

Des sentiments non partagés, y avait-il plus classique? Cliché même. Il y avait plus de romans sur le sujet qu’il ne pourrait jamais en lire. Il était mené presque certain qu’un grand nombre d’entre eux finissaient exactement de la même manière : par le mariage de la fille. Heureusement qu’il n’avait pas été contraint d’assister à cela. Il aurait déjà été détestable de la voir avec quelqu’un d’autre, mais alors la voir au bras de cet imbécile de Junior aurait certainement été particulièrement saumâtre. Il se sentit obligé de préciser

- Mais j’en suis remis. Je déplore uniquement que nous n’ayons plus de contact, c’était une amie.

Plus précisément, il s’en voulait pour avoir gâché cette amitié. Il avait repassé la scène dans sa tête assez souvent pour en arriver à cette conclusion. Elle n’avait pas fait preuve de compréhension, mais il était celui qui s’était complu dans sa cécité jusqu’à y parier leur amitié. Il avait beau prétendre que ce n’était qu’une alliance, il l’avait appréciée plus que cela. Et il avait tenu à elle au-delà d’une simple alliée, ne lui en déplaise.

Agatha éluda autant que lui. Elle ne refusa pas de répondre, se prêtant au jeu de bonne grâce, mais elle ne laissa filtrer aucun détail. Il aurait été curieux d’en apprendre plus, pourtant. En temps normal, il aurait considéré que sa façon de sauter aux conclusions sur potentielle distance était très révélatrice d’une expérience personnelle, mais sa réponse était en tout point opposée à cette hypothèse. Elle était même intrigante, vu sa formulation. Etait-ce de la mélancolie ? Des regrets ou de l’acidité ? Il mourrait d’envie de savoir si elle aussi se flagellait pour ses erreurs passées.

- Tu penses qu’il est possible de connaître réellement quelqu’un, un jour ?

Il n’y avait aucune moquerie dans sa question, il ne la taxait pas implicitement de naïveté. C’était juste que son raisonnement lui paraissait presque incongru. Il n’aurait jamais mis sa main à couper sur sa théorie. Il n’avait jamais voulu croire qu’Erin lui serait si hostile, il n’avait jamais songé que Finnbjörn se suiciderait. La désillusion sur Wendell et Elizabeth avait été brutale. Pourtant, c’était une part de leur personnalité qu’il n’avait pas voulu voir et qui existait bien. Il ne connaissait que Blue et tout comme il savait que quelques miettes de ses réflexions lui étaient inconnues, il considérait qu’un pour cent des siennes devaient lui échapper.

Agatha eut le bon goût de paraître outrée comme lui quand il parla de Zeynep, ce qui fut étrangement satisfaisant. Si elle ne posait pas la moindre question, c’était nécessairement qu’elle ne croyait pas un traitre mot de la Poufsouffle, non ? Il n’imagina pas une seconde qu’elle tentait au contraire de se montrer diplomate. Il lui était profondément incompréhensible que les autres puissent penser cela de son duo avec Bluebell. Il se savait fusionnel, ce n’était pas la question. Au regard de leur histoire, de leur absence de geste d’affection, ils n’avaient rien d’un couple incestueux. Il passait sa vie à se préoccuper d’elle comme un père aurait géré son enfant. Ce n’était décidément pas une dynamique romantique. Il haussa les épaules

- Dégoûtant, dégradant … J’aurais dû m’y attendre, nous ne n’apprécions pas. Mais d’habitude, j’arrive à conserver le contrôle de mes nerfs.

C’était vraiment idiot. Il l’avait su à la minute où il s’était levé. Pourtant il avait persévéré, presque soulagé de pouvoir canaliser sa nervosité autrement que dans un futur ulcère. La destruction était divertissante, elle était même apaisante. Mais il lui était impossible de faire quoi que ce soit dans les six mois à venir à cause de son action et il avait écopé d’une merveilleuse réputation – pas entièrement usurpée – de violente impulsivité. Sa condisciple ne semblait pas s’en formaliser pour autant. Au contraire, elle affichait une forme d’amusement comme s’il avait été un distrayant garnement et pas un adolescent un chouïa brutal. Lui qui était si tendu depuis cette soirée sentit ses muscles se relâcher légèrement. Il s’en voulait, certes, mais de voir qu’elle était capable de dédramatiser l’aidait à en faire de même. Elle était comme Erin, ses débordements ne l’inquiétaient pas. Il doutait qu’elle puisse aller jusqu’à les prendre pour une force de caractère, mais elle n’en avait pas peur. Il laissa échapper un ricanement

- Pas ma facette préférée, mais n’hésite pas à m’appeler si tu dois dissimuler un corps. Il est important que je puisse me perfectionner si j’envisage une carrière de criminel.

C’était presque triste qu’elle ne puisse pas apprécier sa blague à sa juste valeur. Elle n’était même pas en mesure de réaliser qu’il avait acquis une sérieuse expérience dans le domaine et que sa proposition était tout à fait plausible. Ne disait-on pas jamais deux sans trois ? Il n’était qu’à deux corps à son actif, ça laissait une petite marge pour une victime supplémentaire. Il ne grimaça légèrement qu’à l’évocation de sa soirée, son enthousiasme douché. Il n’avait compris que trop tard que Bluebell était là ce soir non pas parce qu’elle se sentait l’âme vengeresse, mais parce qu’elle était réellement entichée de Gillespie. Il avait fallu une table au sol et une sortie manu militari pour le saisir. Il y avait tant de motifs pour lesquels se fustiger ce soir que cet élément avait rejoint la longue liste de ses regrets. S’il avait été plus attentif, il l’aurait compris et aurait sans doute été capable de prendre sur lui pour rester en soutien. Là, il l’avait abandonnée. Il avait presque peur de savoir ce qui s’était passé ensuite. Si la soirée d’Agatha n’avait pas été désagréable, c’était que Gillespie ne l’avait pas été. Blue avait donc potentiellement été blessée et Agatha s’était peut-être involontairement retrouvée au milieu.S i c'était le cas, cela signifiait qu'il ne faisait pas que contrarier sa soeur en passant sa soirée avec la Gryffondor, il était carrément dans une forme de trahison dont il devrait répondre. Il aurait été encore temps de tourner les talons à ce constat, mais il n’avait pas envie d’être seul et il n’avait pas envie de penser. Elle lui pardonnerait.

Un brin provocatrice, elle répliqua à sa question qu’on ne lui avait passez prêtée attention ce soir et Maxton fut subitement frappé par le fait que cette conversation, dans ce lieu et à cette date prenait un tour qu’il n’avait absolument pas prévu. La réponse de la jeune fille était ambiguë, elle était une forme de flirt qui ne disait pas son nom, parce que lui-même l’avait entraînée sur cette pente. Personne ne le croirait s’il disait qu’il n’en avait pas conscience jusque-là, il le savait. Pourtant, animé de son envie de ne pas être seul et de sa curiosité, il n’y avait pas prêté attention. Maintenant que la réalité le frappait, il pouvait continuer à sombrer dans ce registre ou faire machine arrière. Il observa son interlocutrice un dixième de seconde. Elle était jolie, elle avait le charme de son caractère haut en couleur. Exactement comme Erin. C’était si simple de voir des similarités entre elles, encore plus à cette date. Toute la question était de savoir ce qu’il voulait faire de cette information. C’était si tentant de vouloir rejouer le passé pour le modifier en partie. Après tout, elle n’était pas Erin, il n’y avait pas d’Exmalum. C’était une de ses pires idées que ce soit pour sa relation avec sa sœur comme dans le risque qu’il prenait de se lancer dans ce genre de jeu sans être certain de gagner. Mais comment était-il cens résister à la distraction que lui offrait la situation ? Il prenait un risque, mais il pouvait briser le cercle vicieux entamé par Erin l’a dernier et ne plus craindre cette date. Ou alors il pouvait s’y enfoncer plus profondément. Mais ce n’était qu’un mode différent de destruction. Et il lui trouvait inconsciemment une forme de sérénité dans la destruction. Voilà pourquoi son sourire s’élargit et il abandonna son intérêt pour la ville sous leurs pieds, désormais tournée vers elle, presque enjôleur

- Alors dis-moi ce qu’il faut faire pour y remédier

Il avait appris de ses erreurs avec Erin. Il ne serait plus jamais aussi direct qu’il avait pu l’être dans le passé. Mais selon ce qu’elle lui répondait, cette soirée pouvait prendre un tour aussi insoupçonné qu’intéressant.

- J’apprécie uniquement la bonne compagnie. Et pour anticiper ta question, je ne chercherais pas ta compagnie si ce n’était pas ton cas. Heureuse d’être spéciale, j’espère ?

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Message(#) Sujet: Re: My bad habits lead to you - Agatha & Maxton My bad habits lead to you - Agatha & Maxton EmptyVen 24 Mar - 17:20


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La nuit appartient à ceux qui ne se couchent pas


I

nanimée, la ville de Paris semble à la fois belle et morte, quelques dizaines d’étages plus bas. Nous la surplombons de si haut que je pourrais en avoir le vertige… C’est peut-être parce qu’ici, nous nous sentons si seuls au monde que Maxton semble d’humeur à partager avec moi le récit de sa mésaventure amoureuse. Il ne me semble guère l’air à l’aise, sur ce sujet quelque peu délicat… En même temps, je le comprends. Je ne sais pas ce qui s’est exactement passé avec cette fille, mais ça n’a pas l’air de s’être très bien fini entre eux… Manifestement, ce n’est pas la distance qui les a séparés, alors… j’imagine qu’elle l’a trompé avec un autre. Pauvre chou, je compatis sincèrement ! Les garçons sont tous des mufles, mais il faut bien avouer que nous les filles, nous pouvons être de sacrées garces. Et quand je pense à l’été pourri que j’ai passé à cause d’un seul type… j’en suis plus que jamais convaincue : l’amour, ça craint. « Oh, je vois. » me contenté-je alors de répondre… Vous ne trouvez pas ça ironique qu’alors que nous nous trouvons au sommet de la capitale du romantisme, nous nous racontons nos déboires amoureux ? Enfin… de mon côté, il n’y a rien à raconter. Je veux définitivement mettre cette page de mon passé derrière moi, et ce n’est pas en ressassant cette histoire que je vais y parvenir. Je me redresse, et me tourne vers lui… « Tu sais, parfois il vaut mieux couper d’un coup sec. C’est regrettable, mais crois-moi, c’est ce qui est le moins douloureux. » ajouté-je en soupirant. Je me retiens d’ajouter que s’il tient tant que ça à se sentir mieux, la meilleure option serait même d’aller séparer l’être anciennement aimé d’un de ses organes vitaux… c’est d’ailleurs bien ce que j’ai l’intention de faire, une fois que j’aurais confronté de sale escroc de Chase Wilburn – quel que soit le patronyme qu’il emploie. Mais soit, étant donné que cette fille ne l’a pas condamné une existence sans fin faites de tourments… J’imagine qu’elle peut s’en sortir avec la vie sauve. Infliger une peine de cœur irrémédiable est un bien affreux châtiment, mais hélas, tout le monde le fait. C’est donc avec un certain cynisme que Maxton me demande si je crois sérieusement que l’on peut vraiment connaître quelqu’un… J’ai un sourire un peu morose, tandis que je secoue la tête. « Je le croyais, oui. Maintenant… j’en doute sérieusement. » Ce n’est pas de l’aigreur, simplement du réalisme… J’ai l’impression d’avoir passé six mois de ma vie à discuter nuit et jour avec un sombre inconnu. Je me demande même parfois comment il est possible de dissimuler aussi bien sa véritable nature… Il faut être un véritable illusionniste, ou bien un sombre connard. « C’est pourquoi il vaut mieux ne compter que sur soi-même ! On n’est jamais déçu, comme ça. » conclus-je avec un ricanement amer. Oh, Maxton fera bien ce qu’il veut de ce conseil. C’est la règle que j’ai en tout cas décidé d’appliquer, en venant ici. Pour ne plus jamais devenir la victime de qui que ce soit. J’ai assez morflé…

Enfin, même si je connais ses raisons maintenant, il va falloir qu’il expliquer tout cela au corps professoral qui sera probablement moins compréhensif que moi sur la question. C’est qu’il en a créé, de l’animation au salon de thé ! Tout le monde avait les yeux rivés sur sa petite performance, j’étais même gênée pour lui. Mais je dois l’avouer… même si le geste était idiot… je trouve ça plutôt culotté et audacieux de sa part. « Et maintenant, qu’est-ce qui va se passer ? Tu vas avoir des problèmes ? » Je ne sais pas comment fonctionne le système de punitions, ici. A Ilvermorny, ma seule expérience de retenue a consisté à astiquer l’immense statue de Womatou située à l’entrée de notre tour pour avoir échangé des mots avec Chase en cours d’astronomie… Ça m’étonnerait qu’on le renvoie pour son accès de colère, mais l’on dit de Poudlard qu’elle s’est montrée sévère dans l’attribution de ses sanctions, ces dernières années ! Ce serait dommage… Je n’ai pas un million d’amis, ici. Espérons que le directeur Armitage se montrera clément et l’enverra lui aussi en mission récurage ! Après tout, il n’a pas tué cette fille, non… ? Enfin, pas encore… à l’écouter, il serait capable du pire. Avec cet air si sérieux, on pourrait y croire ! C’est bizarre de l’imaginer, alors qu’avec moi il se montre si charmant et prévenant. Lui aussi, j’ai parfois du mal à le cerner. « Oh, crois-moi, j’espère que ce ne sont pas des paroles en l’air, ça pourrait bien me servir, un jour. J’espère que tu es doué en la matière. » lancé-je, sur un ton badin. C’était sûrement une blague de sa part, Maxton n’a certainement rien du criminel qu’il prétend être. Qu’est-ce qu’un garçon comme lui pourrait bien avoir fait de plus grave que de renverser une table chez Madame Pieddodu sous l’effet de la colère ? En revanche, si moi j’ai l’air de plaisanter, je suis en revanche tout à fait sérieuse… Quand j’en aurais fini avec ce sale buveur de sang, j’imagine que je vais m’exposer à certains problèmes. Mais je m’en fous ! Ce salaud doit payer pour ce qu’il m’a fait, je refuse de le laisser s’en sortir comme si de rien n’était. Le simple fait de penser à lui me met en colère…

Je me rends compte que j’ai planté mes longs ongles si profondément dans ma paume que j’y ai laissé quelques marques. Il faut que je me détende… J’inspire longuement, et cherche la pyramide du Louvre me calmer un peu. Finalement, la Saint-Valentin, c’est comme le reste, ça craint. Quand bien même si j’ai réussi à me réconcilier avec Baby G., quand bien même si Maxton met les bouchées doubles pour me contenter. Et mon interlocuteur semble déterminé ! Et puisque j’apprécie que l’on se plie en quatre pour mes beaux yeux, je joue le jeu bien volontiers. Je m’adosse à la rambarde, tournant le dos à la ville endormie, et jette dans le vide le bâton de la sucette au sang que j’avais dans la bouche. D’un geste maîtrisé, j’ôte l’emballage de la suivante, et la fais glisser sur mes lèvres pour m’imprégner des effluves d’hémoglobine qui s’en dégagent. L’avantage, avec moi, c’est que je sais toujours précisément ce que je veux. « Tu es capitaine de l’équipe, et on raconte que vous avez le droit à une salle de bains aussi grande qu’une piscine. C’est vraiment le cas ? » Evidemment que ça l’est, j’ai entendu le préfet de Serdaigle s’en vanter plus d’une fois, mais j’attends que le Gryffondor me le confirme de vive voix. « Parce que je serais ravie que tu m’y emmènes faire un tour. » Oh, je sais que je me montre bien entreprenante… Mais qui pourrait sérieusement me le reprocher ? C’est la Saint-Valentin, j’ai le droit de jouer un peu, d’autant plus que Maxton y semble lui aussi disposé. Oh, je ne me pose pas de questions sur ce que cela implique, je réfléchirais à tout cela plus tard ! D’autant plus que je suis parvenue à calmer mon appétit de sang… Ce soir, j’ai juste envie de profiter, et de m’amuser. Et puisque selon lui je suis de bonne compagnie, alors je vais faire en sorte de le rester. « Chéri, je suis heureuse d’être spéciale depuis que je suis venue au monde. » m’exclamé-je en effectuant un demi-tour théâtral sur moi-même. Je laisse l’humilité à ceux qui n’ont pas les moyens de faire forte impression… Or, ce soir, j’ai bien l’intention de marquer au moins un esprit.


@Maxton E. Sherwin
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Vesper L. Corvere

Vesper L. Corvere



À SAVOIR

Arrivé(e) le : 18/05/2020
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Et plus en détails ?
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Message(#) Sujet: Re: My bad habits lead to you - Agatha & Maxton My bad habits lead to you - Agatha & Maxton EmptyDim 26 Mar - 13:41

My bad habits lead to you




@Agatha Kline

Maxton arqua un sourcil quand elle lui répondit qu’elle voyait. Il n’en était pas entièrement certain, surtout avec les détails lapidaires qu’il lui avait donnés, mais il n’avait pas envie de la contredire pour relancer le sujet. A force de parler d’elle, il avait presque la sensation qu’elle allait apparaître dans l’embrasure de la porte pour se moquer de lui. Avec une forme d’empathie à laquelle il ne s’attendait pas et pour laquelle il fut surpris d’éprouver une sorte de reconnaissance, elle lui assura que couper les ponts étaient la meilleure chose à faire. Comme si elle se souciait réellement de ce qu’il avait ressenti à l’époque, de ce qu’il en pensait maintenant.

- J’en suis conscient.

Mais c’était regrettable. Sa réponse à elle lui fit entrevoir une solitude pareille à la sienne. Pire encore, elle, elle n’avait pas de Blue. Comment faisait le reste du monde pour survivre sans le réconfort d’un attachement sans condition ? Et comment faisait-il pour être assez fou pour faire confiance à qui que ce soit ? C’était un cercle vicieux.

- Pas faux. Mais je crois aux alliances, quand les intérêts des parties se rejoignent.

Le meilleur moyen e se prémunir d’une trahison était de s’entourer d’alliés qui n’avaient aucun intérêt à y songer. Elle n’avait pas d’intérêt à se montrer désagréable avec lui alors qu’elle n’avait finalement que peu d’amis dans l’école, il n’avait pas d’intérêt à faire fuir l’une des rares personnes qu’il tolérait. Il ne lui aurait pas confié sa vie, mais il estimait que le risque d’être déçu à très court terme était faible.

- Une retenue et un rendez-vous chez le psy de ce que j’ai compris. Tant de temps perdu.

Le rendez-vous lui arrachait littéralement la gueule. Mais puisqu’il le fallait … Il étouffa un nouveau ricanement quand elle lui indiqua qu’il avait intérêt à être doué pour planquer des cadavres si elle faisait un jour appel à lui. Ca allait finir par devenir une vraie carrière professionnelle. Fossoyeur, ça avait peut-être de l’avenir, non ?

- Je me défends.

De toute façon, la question ne se posait pas. S’il n’était pas à Azkaban, c’était qu’il avait un minimum de talent dans le domaine. Quel dommage de ne pas pouvoir se vanter de ses talents quand on en avait ! Elle aurait mieux compris.

Maxton afficha une franche surprise à sa question suivante. A première vue, le lien entre leur lieu actuel et la salle de bain des capitaines n’avait pas de sens. Ou en tout cas, il était assez surprenant pour ne pas faire partie des réponses qu’il avait envisagées en posant sa question. Un brin désarçonné, il acquiesça cependant

- C’est le cas.

Il y avait des avantages à être capitaine. Ses camarades de Gryffondor avaient tendance à le laisser tranquille en considérant que s’il était à peu près aussi chaleureux qu’un iceberg, il avait le mérite d’essayer de contribuer au prestige de leur maison. Les deux récentes victoires avaient également auréolé l’équipe d’une gloire inattendue. Ils n’étaient pas réellement les favoris au début de la coupe à vrai dire. Il en tirait également une satisfaction personnelle, celle d’avoir un espace d’expression à lui, loin de sa jumelle. Oh, elle venait l’encourager, plus par grandeur d’âme que par envie de s’associer à la moindre manifestation sportive, mais c’était son hobby à lui, pas à elle. Il y avait une époque où il avait considéré que le temps hors de sa présence n’était pas le mieux employé, aujourd’hui, en grandissant, il saisissait l’intérêt que chacun puisse avoir ses propres centres d’intérêts. Comment est-ce qu’il aurait meublé son temps cette année où elle consacrait une partie de son temps à Gillespie s’il n’avait pas eu lui-même autre chose à faire qu’à l’attendre ? Et effectivement, en dernier avantage et pas des moindres, il y avait cette salle de bain aux allures de thermes tant elle était grande. Il était habitué au luxe, les Sherwin avaient de l’argent à profusion. Mais il devait reconnaître qu’il n’avait pas de bassin de la taille d’une piscine en guise de baignoire. Le privilège était appréciable. La solitude de l’endroit également.

Agatha ne sembla pas particulièrement surprise de sa confirmation, ce qui lui fit présumer qu’elle avait déjà l’information et que son interrogation n’était que pure rhétorique. Toujours avec une franchise déstabilisante, elle conclut qu’elle y ferait volontiers un tour, achevant de le désarçonner l’espace d’un court instant. Erin avait une spontanéité brutale, presque violente, qui l’amusait, mais elle n’avait jamais été aussi directe. Ses yeux détaillèrent les traits de son visage, comme pour jauger s’il s’agissait ou non d’une plaisanterie et s’attardèrent sur le sourire arrogant qui flottait sur lèvres. Comme par mimétisme, les commissures des siennes s’étirèrent dans une expression identique. Il avait voulu une Saint-Valentin différente de l’an dernier pour mieux l’oublier. Il avait voulu une distraction suffisante pour ne pas penser. Il voulait faire tout le contraire de ce qui était intelligent ce soir. Agatha lui promettait tout ça avec une simplicité inespérée. Elle jouait le rôle de catalyseur et il aurait été fou de refuser de se laisser entraîner. Un shoot d’adrénaline, un shoot de légèreté. N’avait-il pas conseillé exactement la même chose à sa sœur ? Sa sœur … Il pouvait presque l’imaginer rester bouche-bée de la proposition puis hurler au scandale. Hypocrisie amusante pour lui qui avait des éléments épars de sa relation avec Gillespie. Elle s’énerverait alors. Ce serait juste un retour des choses pour l’avoir traîné à cette soirée alors qu’il ne voulait pas s’y rendre, pour l’avoir d’abord tancé pour avoir perdu son calme. Si elle ne l’avait pas amené, il n’aurait jamais pu croiser Agatha. L’ironie de la situation était délicieuse. Il tendit la main à la jeune fille

- Vos désirs sont des ordres.

Et mes désirs font désordre. Qu’est-ce qui de ses mots ou de ses pensées était le plus vrai ? Sur un fond de flirt, cela aurait été un mensonge de dire qu’il ne voyait pas dans sa demande des possibilités tues et attrayantes. Et cela aurait été une erreur de la considérer comme naïve. Elle savait très bien ce qu’elle faisait, sans qu’il puisse déterminer qu’est-ce qui relevait du jeu, du besoin d’attention ou d’une réelle intention. Cela avait-il une importance ? De toute façon, il avait déjà oublié son interrogation alors qu’elle faisait un demi tour théâtral sur elle-même avant de le rejoindre, lui arrachant une moue appréciatrice. L’humilité n’avait aucun charme.

- Chérie, l’arrogance te va bien.

Loin de se formaliser, elle parut ravie du compliment et il l’entraîna avec lui hors de la salle vers le lieu de son choix. De toute façon, Paris, c'était surfait.

lumos maxima
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