Je me sentais un peu bête d’avoir douté de Fergal, d’avoir cru qu’il m’aurait caché une futur naissance. Un peu bête aussi d’avoir cru sur paroles le premier tableau venu. Et pourtant, cela s’expliquait. Pour moi, les tableaux étaient ce genre d’ancêtres respectables, les anciens du village assez sages, qui prodiguaient des conseils éclairés et qui avaient globalement raison sur tout (et quand ils avaient tort, il ne fallait surtout pas leur faire remarquer mais hocher gravement la tête en signe d’approbation). C’était Latifa qui m’avait transmis ce respect des aînés courant dans sa vie afghane. Et moi, j’avais tenté de le transposer ici, oubliant au passage toute l’ambivalence de Latifa au sujet des traditions car, quoiqu’elle ait pu dire, elle s’était émancipé de la chape de plomb des coutumes ancestrales en construisant la vie qu’elle avait eu en Autriche.
Mais donc moi, le tableau avait voulu me faire marcher et j’avais couru, sans réfléchir plus longtemps. Il fallait dire que la possibilité de l’existence d’un bébé avait fait remonté mes craintes, ma peur de l’abandon et du rejet. J’avais cru que Fergal allait m’oublier, qu’il allait se consacrer à ce nouvel enfant sans plus se soucier de moi. J’étais en colère contre moi-même d’avoir cru tout cela. Et puisque je ne pouvais tourner ma colère ma propre personne, je l’avais retourné contre le tableau. Fini le respect que je pouvais avoir. Muni de ma meilleur plume, avec un flacon d’encre tout neuf, j’avais profité d’un somme du tableau pour griffonner rageusement et puis je m’étais enfui, sans même finir mon inscription. Peut-être qu’il m’avait vu, j’espérais que non. Ce n’était sans doute pas malin comme réaction, il y avait peut-être des caméras. Non, il n’y avait pas de caméras, Fergal m’avait expliqué que l’électricité ne marchait pas à Poudlard.
Je n’étais pas très fier de moi mais j’étais moins en colère. Évidemment, je n’allais pas parler de ce vandalisme pictural à Fergal et en l’état, je n’avais aucun moyen de penser qu’il était au courant. Donc tout allait bien, je n’avais pas à m’inquiéter.
J’avais quand même fait attention à ce qu’on ne remarque pas que j’allais dans le bureau de Fergal après le repas. J’avais mangé rapidement, pensé à un truc à dire si quelqu’un remarquait mon trajet et je m’étais dirigé prudemment vers le bureau de la direction. Une fois arrivé, je n’avais pas frappé à la porte, je m’étais dit que je n’avais pas besoin, Fergal m’attendait.
« Bonsoir Fergal, tu vas bien ? »

@Fergal Armitage

La journée avait été longue, sieur Du Guesclin avait lancé une petite rumeur sur requête de Van Aken junior… La blague aurait pu être drôle si les félicitations n’avaient pas plongé Siwan dans une rage d’une rare intensité. Je n’avais visiblement pas arrangé les choses en répondant à celles qui m’étaient adressé avec légèreté. Après tout, c’était un classique de la rumeur dans une école, il n’y avait pas mort d’homme et le médium était plutôt original : à mon époque on se contenter d’une petite note sur une table ou un tableau, un feuillet ensorcelé. Mais cette blague potache s’ajoutait à celle de l’Inspecteur Baguette, qui avait fait grincer des dents les élèves visés et leurs parents… Il était temps de rappeler le règlement au jeune serdaigle, il aimait les tableaux et se languissait de son inspecteur, j’allais lui donner l’occasion d’un tête à tête. Avec un peu de chance, sa présence dans mon bureau ne serait que de courte durée : un oui monsieur je ne recommencerai pas me suffira. Mais je sais qu’il risque d’être long à arriver avec ce petit emmerdeur. Peut-être même qu’il ira s’excuser auprès de la professeur Kendrick, qui sait.

Enfin, s’il veut finir sa scolarité entier, ce n’est peut être pas une bonne idée de la croiser aujourd’hui. Je ne suis pas sûre d’avoir compris quel était exactement l’objet de sa colère. Je ne suis pas le plus fin psychologue, mais je ne crois pas l’avoir jamais vu se mettre dans ce genre d’état pour des rumeurs qu’elle s’amuse parfois elle-même à colporter. J’ai d’ailleurs fini par le lui dire après avoir essayé de démêler la réelle cause du problème dans ses hurlements scandalisés. Je ne pense pas que Van Aken avait un but plus recherché que « faire chier Kendricks et Armitage ». Il me paraissait bien trop immature pour formuler une rumeur renvoyant la professeur à sa cuisine, à sa féminité intrinsèque ou que sais-je du charabia embrouillé qu’elle m’avait servi. J’avais fini par lui demander si l’idée même d’être enceinte de moi était si répugnante qu’elle mérite de se mettre dans un tel état, ce qui avait eu le mérite de la faire passer de dragon à reine des glaces. Un silence et une fuite que je reconnaissais bien quand il s’agissait d’aborder les sujets qui fâchent. Je n’avais pas le temps de m’en charger maintenant, mais je lui fis savoir qu’on en reparlerait. En attendant, elle m’autorisait à rétablir la vérité, au moins auprès de Moritz, puis de Mansfield élève qu’elle appréciait suffisamment pour ne pas vouloir lui laisser la « surprise » de la nouvelle… et éventuellement auprès d’Adrian, qui finirait bien par ébruiter la nouvelle malgré ma demande de discrétion.
C’était à présent avec Moritz que j’avais rendez-vous, il m’avait paru très touché par la rumeur, et cela me tenait à cœur de le rassurer. Et cela avait achevé de me convaincre qu’il était peut être nécessaire de sévir un peu. Le tableau de l’entrée étant prévu de sa venue, il ne demanda pas le mot de passe lorsqu’il poussa la porte. Je fermai derrière lui et le laisser s’installer sur un fauteuil et m’assis à côté de lui. Je n’avais pas envie d’un bureau massif entre nous deux.

« Bonsoir Moritz, je suis un peu fatigué de ma journée et toi ? » j’ai croisé ma tête dans un miroir, je ne fais pas vraiment illusion. « Tu es moins…inquiet ? » je lui demande doucement. Je sors quelques un plateau de gâteaux et une théière : « Tu veux quelque chose ? » Après tout…parfois grignoter participe aussi au réconfort.


@Moritz Lazarus

Fergal paraissait fatigué, ce qu’il me confirma bien vite. Je ne savais pas bien ce qu’il faisait, en tant que directeur mais je l’imaginais facilement avec une tonne de paperasse compliqué à remplir, et beaucoup de problèmes. Être directeur, ce n’était pas simple, j’en étais convaincu et j’étais un peu fier de savoir que c’était Fergal qui faisait ce travail. Pourtant, je n’avais pas accueilli la nouvelle, cet été, avec une grande joie. Je pouvais tout à fait imaginer les problèmes que cela pouvait me poser d’être associé au directeur de l’école où j’étudiais. Et je me doutais bien que si Fergal apprenait ce que j’avais fait au tableau, je pourrais avoir plus de problèmes que s’il n’avait pas dirigé l’école. Mais pour l’instant, il n’en savait rien. Peut-être que ça durerait.
« Ça va, les cours c’était compliqué aujourd’hui. »
J’avais eu histoire de la magie. Je n’avais rien contre cette matière et la professeur n’avait pas l’air détestable mais elle parlait beaucoup trop vite. Et donc j’avais à peine le temps d’écrire trois mots qu’elle était déjà passé à la phrase d’après. Mais je ne voulais pas me plaindre. D’ailleurs, je répondais toujours « ça va » quand on me demandait. Par habitude, parce que objectivement je savais que ma vie aurait pu être pire et parce que, aussi, je savais que je ne serais jamais capable de développer si on me demandait ce qui n’allait pas.
Fergal entra tout de suite dans le vif du sujet et je ne pouvais que répondre par l’affirmative. Oui, sa réponse rapide avait fait baissé mon inquiétude. L’avait-elle supprimé tout à fait ? Sans doute pas mais c’était un problème bien plus général que ce seul épisode. Mon bref passage en orphelinat m’avait fait découvrir des craintes que je n’avais pas jusque là. J’avais entendu trop de récits tragiques pour me sentir tranquille. Un en particulier avait fait résonner anxieusement les déclarations d’aujourd’hui. Il s’appelait Sam, il avait mon âge ou peut-être un an de plus. Et il avait atterrit dans ce foyer londonien après des années dans une famille d’accueil. Au début tout s’était bien passé, le couple n’avait pas d’enfants et avait été heureux d’accueillir un jeune orphelin. Et puis, des années plus, visiblement grâce aux progrès de la médecine, le couple avait eu l’immense joie d’avoir un enfant, leur enfant, celui de leur sang, de leurs gènes. À partir de ce jour, Sam avait été relégué au second plan, loin, bien loin des préoccupations des nouveaux parents. Il ne donnait pas de détails mais s’il était ici, c’était que ça s’était mal fini et que la nouvelle existence d’un bébé avait fait de Sam un étranger indésirable. C’était cela que j’avais eu peur de devoir vivre. Mais je n’étais pas sûr de vouloir expliquer mes craintes déraisonnable à Fergal.
« Oui, ça va mieux. T’as des biscuits au chocolat ? »
Puisqu’il parlait de grignoter, le repas pourtant proche ne me paraissait d’un coup plus tellement suffisant. Et puis, le chocolat c’est bon pour le moral, j’en étais convaincu. Et le plateau qu'il sortit semblait bien appétissant.
« Dis, c’est dur d’être directeur ? »

Moritz me surprenait toujours par sa gentillesse. Il me semblait que lorsqu’il prenait la peine de poser une question, c’est qu’il attendait une réponse. Même lorsqu’il me demandait simplement comment ça allait. Et je partais du principe que vu la mine chiffonnée que j’affichai, rien ne servait de mentir. Je partais du principe qu’avouer ses faiblesses de temps à autre permettait de laisser la porte ouverte à son interlocuteur pour s’ouvrir sans avoir peur d’être jugé, et c’était d’autant plus vrai pour les jeunes et les enfants. Je lui souris.
A l’entendre, tout allait toujours bien, même si je pouvais voir dans ses yeux que l’adaptation était plus compliquée qu’il ne voulait bien le dire. « Tu as eu quelle matière ? Tu sais, si tu as besoin, la plupart des professeurs accepteront de t’aider. Tu peux leur écrire un message si tu n’as pas envie de leur parler.» Dans l’absolu, je savais très bien quel était son emploi du temps, mais j’avais envie de l’écouter me raconter sa journée, pour changer de la mienne. Et je ne comptais pas lui proposer d'écrire aux professeurs à sa place : ce n'était pas lui rendre service.

J’ajoutais avec un sourire : « Où ils demandent à leurs camarades. Peut-être que quand tu les connaîtras un peu mieux, tu pourras trouver un binôme pour que la journée soit plus simple. » Siwan me manquerait quand elle partirait. Heureusement, je pourrais compter sur l’humour grinçant de Wenceslas pour me distraire à la fin d’une longue journée. J’espérai sincèrement que Moritz trouverait ce genre de réconfort au cours de l’année : la famille c’était une chose, mais les amis étaient tout aussi importants à son âge. Il parlait de mieux en mieux anglais, cela lui faciliterait les choses.

Mais ce n’était pas les cours qui l’avait inquiété précédemment mais cette histoire de bébé. Je hochai la tête et tendis une boîte remplie de gâteaux : « Tout ce que tu veux. » Je le laissai se servir avant d’ajouter : « Si Siwan est moins présente, c’est qu’elle va s’installer dans la dépendance de la maison à Pré-au-Lard. Pour écrire un manuel scolaire et faire de la divination pour les gens. » Cela n’avait rien à voir avec un éventuel enfant. Et vu sa réaction presque irrationnelle pour une boutade, le projet ne semblait pas dans les cartons. « Je ne crois pas qu’elle soit vraiment intéressée par les bébés si tu veux mon avis. Mais si c’était le cas un jour, je t’en parlerai. Et ça ne changerait rien pour nous deux, tu es là, et je compte bien faire en sorte que tu y restes tant que tu en as envie. » Il ne manque pas de place au cottage, quand il y en a pour un, il y en a pour deux…et même plus si l’on parle en termes de mètres carrés.

La sollicitude du jeune garçon me toucha. J’hésitais un instant avant de répondre : « Mmmh. C’était parfois difficile d’être concierge : les gens te parlent mal parce qu’ils pensent qu’ils sont supérieurs à toi, que tu ne sers pas à grand-chose si ce n’est à passer le balais, et qu’ils peuvent te donner des ordres sans prendre la peine d’être poli. » J’essaie de ne pas parler trop vite. « C’est parfois difficile d’être directeur : les gens pensent que parce que tu es le chef, tu as tous les pouvoirs, certains sont jaloux, d’autres que je ne fais pas grand-chose… Il y a du bon et du mauvais à chaque situation.» Je m’étire et passe une main sur mon visage ne sachant comment continuer.
Je pose ma main sur son épaule : « Qu’on se moque de moi, qu’on m’apprécie ou pas, qu’on me respecte ou non, ça m’est égal. Quelle que soit le travail qu’on fait, il y aura toujours quelqu’un pour dire quelque chose. Là, c’est plus amusant de s’en prendre au directeur, défier l’autorité. Ça passera. En revanche, ce qui est vraiment difficile, c’est de savoir que ça vous blesse toi ou Siwan. » C’est la limite à ne pas franchir et le plus difficile à concilier.

La botanique et les potions avaient été compliquées. Quand il s’agissait de baguette magique et de mots latins, je n’avais pas autant de mal. Du moins, c’était mon sentiment actuellement. Mais les enseignements débités à toute vitesse en anglais, les longues explications complexes, les mots abscons ne me simplifiaient pas la vie. Je ne savais pas ce qu’était une anémone des bois ou un sceau de Salomon, et j’avais deviné avec beaucoup de peine que la salive n’était pas un liquide magique mais simplement la Speichel allemande. Au milieu de tout cela, tous les conseils étaient bienvenus, sauf que les hiboux, notamment destinés aux enseignants, étaient une possibilité plutôt intimidante.
« J’ai eu botanique et potions. Tu penses que ce n’est pas embêtant si dans mon hibou il y a des fautes ? »
En tout cas, les enseignants étaient moins décontenançants que les élèves. Je n’étais pas à l’aise avec mes voisins de table, je ne savais pas ce qu’ils disaient, j’étais un peu inquiet. Je pensais souvent à l’isolement que j’avais connu dans mon école moldue et je savais qu’ici aussi on me pensait sans doute pas comme tout le monde. Je n’avais pas la même langue, pas la même peau… Je ne connaissais ni l’Ecosse, ni la magie. J’avais changé de société en quelques mois et je ne m’adaptais pas comme il le fallait. C’était évident, d’autant plus avec la situation actuelle et mes doutes à cause du tableau. Tout le monde, sauf moi, avait deviné que c’était une blague. Mais je n’avais ni les codes, ni la confiance en moi indispensable dans ce cas.
Nous évoquâmes ensuite Siwan et les explications étaient tout à fait convaincantes. J’étais un peu étonné qu’elle quitte l’école mais content qu’elle s’installe chez nous, ou pas loin. Je m’étais un peu attaché à elle.
« Donc tout va bien »
Oui, j’étais apaisé. Je n’étais pas dans la situation des gamins de la maison d’accueil. J’avais quasiment une nouvelle famille et j’étais quand même à ma place ici. Je ne m’attendais pas à tout cela en posant innocemment ma question au sujet du boulot comme on m’avait posé la question au sujet de mes difficultés. J’attendais évidemment une explication, plus qu’un simple « ça va » mais les détails n’étaient pas simples. Néanmoins, je saisissais l’essentiel et je voyais bien ces gens qui s’adaptent à la fonction de celui qu’ils ont en face. Tanja avait détesté qu’on la pense moins bien que ceux qui avaient fait des études quand elle disait qu’elle bossait à l’usine, elle me l’avait dit.
« Oui, les gens qui pensent ça sont bêtes, tout le monde est égaux. »
J’en étais convaincu, les femmes de ménage valaient autant que les médecins.
« Je ne suis pas blessé, t’en fais pas. »
Je ne voulais pas qu’on pense que j’allais mal, ce n’était pas le cas.

Je souris amusé quant au questionnement de Moritz : « Non, ce n’est pas grave. Tu sais, il y a BEAUCOUP d’élèves qui parlent anglais et qui font des fautes… Les profs ont l’habitude. » Je ne voulais pas passer pour un vieux con en ajoutant qu’en plus de ça, les jeunes s’en foutaient comme de leur premier caleçon. « Mais si vraiment ça te gêne, tu peux me demander de corriger. » Personne n’en saurait rien, et si ça pouvait le rassurer et lui permettre de se lancer, cela ne me gênait pas. J’aurais pu lui suggérer de s’adresser à Judith ou Blaze, mais l’idée ne m’enchantait pas totalement. La benjamine Sorensen était la plus affable du groupe mais j’avais bien du mal à avoir une opinion sur elle. Quant à Blaze… il n’était pas un saint et ce n’était peut être pas un cadeau que de lui demander un service dès le début de l’année.

Mes explications quant à la blague d’une subtilité renversante perpétrée par le tableau sembla le rasséréner « Oui, ne t’en fais pas. Il y a quelques blagueurs plus ou moins drôles à Poudlard, tu vas t’y faire. » J’espère juste qu’il ne serait pas cible des dites blagues. Et encore moins par ma faute. Ma relation avec Siwan était plus ou moins publique, dans la mesure où nous ne nous étions jamais cachés ou affichés, j’avais pris soin d’être relativement discret concernant le lien entre Moritz et moi. Bien sûr quelques professeurs étaient au courant, mais ils auraient l’intelligence de la boucler.
Les gens étaient stupides, c’était un fait. La plupart du temps, il leur était difficile d’envisager que l’on puisse penser différemment d’eux, faire différemment d’eux et avoir tout de même une existence valable. Bien sûr, il était impossible de demander à un humain de ne s’abstenir de tout jugement sur un autre. N’avais-je pas jugé trois lignes plus haut ces élèves incapables d’aligner trois mots sans faire une faute par flemme. Mais… disons que rien n’oblige à partager le moindre de ses états d’âmes à tous.

« Je suis content de te l’entendre dire ! » J’espérai que cet état d’esprit lui resterait. Ne pas juger un livre à sa couverture était important. Apprendre à connaître les gens et ne pas rester bloqué sur l’image que l’on s’en fait aussi. Je souris au jeune garçon. Inquiet mais pas blessé alors ? Cela me rassurait un peu. Il survivrait bien à cette jungle comme nous autres avant lui. « C’est l’essentiel, ça n’en vaut pas la peine. Qui sait quelle sera la prochaine rumeur. Que je mange exclusivement les orteils des premières années au petit déjeuner pour m’assurer une forme olympique ? »