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Back to the start | Charles & Lilith
Lilith C. Davis

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L’heure était avancée et une grande partie des Poufsouffles avaient déjà désertés la salle commune. Seul le bruissement de pages d’un manuel de métamorphose régulièrement tournées accompagnait Lilith depuis de longues minutes. Depuis que la rouquine s’était mise en tête qu’elle allait devenir animagus, et qu’elle avait fait ce qu’elle devait pour l’être, elle s’était prise de passion pour cette matière. L’année avait à peine commencée. Les premiers devoirs n’étaient pas encore tombés. Pourtant, la jeune fille s’était déjà plongée dans le recueil qu’on leur avait demandé d’acheter pour l’année et avait déjà parcouru bien plus que les premiers chapitres recommandés par le professeur. Depuis l’année dernière, elle s’étais mise à apprécier la métamorphose sous toutes ces formes. Pouvant elle-même changer d’apparence et se transformer en un petit oiseau, elle voulait en savoir toujours plus sur cet art et ses secrets. Au début, elle n’avait pas du tout accepté la forme que la magie lui avait donné. Un oiseau ! A elle qui souffrait d’un vertige maladif ! Elle aurait tout donné pour changer de Totem, comme l’appelait Harriet. Mais avec le temps et l’entraînement nécessaire, elle avait apprit à l’accepter. A s’accepter.

Elle tourna une autre page. Il n’y avait plus grand monde autour d’elle et la salle commune avait retrouvé le calme réconfortant qu’elle conférait quand le brouhaha n’envahissait pas l’espace. Entourée de plantes, une tasse de tisane à la main, Lilith avait presque l’impression qu’elle était dans la nature. Dans son environnement. Elle en oubliait alors toute notion du temps. Elle n’avait pas prêté attention aux regards curieux et étonnés que ses camarades, ravis de ne pas encore à avoir à se plonger dans les bouquins, avaient pu lui jeter. Ces regards, elle les connaissait par coeur et ne la touchait plus. Elle avait l’habitude d’être décalée. D’être la fille un peu bizarre de la pièce. D’être celle qu’on dévisage à cause de ses cheveux roux, de son prénom ou encore de ce que les gens ont entendu sur sa mémoire. On lui avait donné bien des surnoms dans sa courte existence et elle avait compris à la dure qu’elle ne pouvait pas contrôler ni la curiosité maladive des adolescents, ni cette sale habitude qu’ils avaient de colporter des rumeurs qui pouvaient faire beaucoup plus de mal qu’ils ne pouvaient l’imaginer.

Vu le silence qui régnait, Lilith aurait aussi bien pu être seule dans la pièce. Mais elle réalisa que ce n’était pas le cas lorsqu’un tapotement incessant la tira du monde dans lequel elle s’était réfugiée. Se laissant distraire, elle leva les yeux et chercha du regard la source du bruit qui semblait envahir l’espace, raisonnant entre les arches en pierre et les plantes tombantes. Elle finit par trouver le coupable qui pianotait compulsivement contre le bois de sa table, à quelques mètres de Lilith seulement. En le détaillant un peu plus, et en voyant surtout le reflet de l’insigne sur sa poitrine, elle reconnut son nouveau préfet. Elle nota que tout dans sa posture traduisait son anxiété. Depuis combien de temps était-il là dans cet état ? Elle n’aurait su le dire. Elle le fixa quelques secondes et voyant que rien ne changeait en lui, elle lui adressa la parole comme elle était à portée de voix dans cette pièce calme. « Eh ! Tout va bien ? » C’était en général plus fort qu’elle. Il fallait toujours qu’elle s’assure que les gens allaient bien et qu’ils n’étaient pas dans un coin à se morfondre pour un rien. Elle décala légèrement sa chaise pour que l’angle la mette plus en face du garçon, comme pour mieux accueillir ses lamentations. Elle sentit qu’il n’allait sans doute pas s’épancher plus que ça. Après tout, ils ne se connaissaient pas si bien que ça alors pourquoi le ferait-il ? Lilith pouvait se montrer présente pour ceux qui en avaient le besoin, mais savait très bien aussi lâcher la grappe aux gens qui ne désiraient pas sa compagnie ou son oreille attentive. « Au fait. Bravo pour ta nomination en tant que préfet. Tu vas faire une bonne équipe avec Haley, j’en suis convaincue. » Sur ces paroles elle lui jeta un petit sourire encourageant avant de retourner à son livre.

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Message(#) Sujet: Re: Back to the start | Charles & Lilith Back to the start | Charles & Lilith EmptyDim 9 Oct - 16:17


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Un mort. L’image sordide d’un cadavre sur le sol du Poudlard Express hantait ses souvenirs sans même avoir jamais posé ses yeux sur cette scène d’horreur. Michaela avait été assassinée au milieu de la foule, le banquet avait été maintenu et désormais, après un simple interrogatoire où on lui avait posé des questions de routine malgré ses affirmations répétées selon lesquelles il ne connaissait tout bonnement pas la jeune fille, la vie avait repris son cours. C’en était presque ironique, pour ne pas dire comique. Personne ne semblait se soucier de ce qui était advenu, pas même le Ministère pourtant chargé de veiller sur l’éducation. Les cours avaient démarré sans aucun mot sur l’accident, les élèves reprenaient leur chahut usuel. Charles s’était révélé être un préfet particulièrement sévère, ne tolérant pas la moindre entorse au règlement, si bien que plusieurs récalcitrants s’étaient amusés à lui coller une étiquette de facho. Mais le fait est qu’il ne supportait pas la moindre légèreté quand une camarade avait littéralement été retrouvée vidée de son sang sans que le coupable ne soit attrapé. Comment cela pouvait même s’avérer possible ? Le train était fermé, l’assassin en faisait nécessairement partie, et puisque personne n’avait distingué d’anormalité, il s’agissait donc d’un professeur, ou d’un élève. Quelqu’un qui était à Poudlard, quelqu’un qui y était toujours. Ils passaient donc leur journée à côtoyer un meurtrier comme si de rien n’était. Le danger rôdait, la menace planait. Un nouveau mort pouvait être annoncé à tout moment et chaque cri qui résonnait dans les couloirs, chaque mine sérieuse, chaque chuchotement lui hérissait le poil d’appréhension. La vérité, c’est qu’il ne supportait plus l’idée de se promener seul dans les couloirs, même si l’insigne sur sa cape lui exigeait d’outrepasser ses craintes. Et de fait, en cette soirée d’octobre, Charles ne supportait plus le poids de toute l’anxiété qu’il retenait assidûment depuis des semaines.

Installé sur l’un des fauteuils de la salle commune, un ouvrage de botanique ouvert sur la table devant lui, Charles s’était mis en tête de prendre un peu d’avance sur les prochains cours et s’était ainsi attardé sur sa lecture en dépit de l’avancée du temps quand il fut en réalité rattrapé par l’avancée de ses propres songes. Le fait est que toute sa scolarité lui semblait de plus en plus futile : à quoi bon étudier quand la mort rôdait parmi les couloirs ? A quoi bon être un élève exemplaire quand la société ne se souciait même pas de leur survie ? A quoi bon faire mine que tout était normal quand rien n’allait plus ? Peu à peu, son regard s’était mis à fuir les lignes de son ouvrage, et tout aussi progressivement, ses doigts pianotèrent sur la table devant lui. Tac tac tac. Un mort de plus, une énième enquête sans aboutissement. Tac tac tac. Un aliéné en libre circulation dans le château, un corps politique et enseignant en plein déni. Tac tac tac. “Eh ! Tout va bien ?” Charles manqua de sursauter à cette interpellation qui le tira du plus profond de ses réflexions. Il releva le visage pour croiser le regard de Lilith, qu’il ne gratifia d’aucune expression. Il n’appréciait pas cette fille, dont les tendances politiques étaient en tout point contraires aux siennes, et il n’avait par ailleurs rien à lui répondre : comment est-ce que quoi que ce soit pouvait bien aller ? Était-il donc le seul être sensiblement raisonné de cette école ? Malgré son absence de réponse, la jeune fille tourna sa chaise en sa direction pour prolonger la futilité de leur échange, le félicitant pour sa nomination en qualité de préfet. “Merci” souffla-t-il plus par automatisme que par réelle gratitude. Il détourna le regard comme pour retourner à sa fausse lecture quand Lilith ajouta qu’elle était convaincue qu’il ferait une bonne équipe avec Haley. Charles leva à nouveau ses yeux sur la jeune fille qu’il observa alors un instant. Pourquoi se donnait-elle la peine de lui adresser ainsi la parole, elle qui s’était montrée si enclin à critiquer les nés-moldus l’année passée ? Aurait-elle perdu la mémoire et toutes ses prétendues valeurs ? “Je l’espère, oui” répondit-il finalement sur la retenue, se demandant si elle ne faisait pas preuve de cordialité pour lui soutirer quelques informations. Ce n’était peut-être pas une perte de mémoire, mais plutôt une vicieuse tentative de l’amadouer. Il s’était attendu à ce que son rôle de préfet suscite quelques intérêts, mais même des gens comme elle ? Elle lui adressa un sourire d’encouragement qu’il prit comme un rictus condescendant avant de retourner à sa lecture, comme si de rien n’était.

Quel toupet. Elle le perturbait dans ses pensées, faisait mine de s’intéresser à lui avant de s’en défaire comme si elle n’avait pas de faveur à lui demander ? Peut-être espérait-elle reproduire plusieurs fois ce schéma, se targuant ensuite d’être son amie pour lui soutirer des informations. Charles fronça des sourcils. Non, ça ne se passerait pas comme ça. S’il avait quelque chose à retirer de tous ces attentats, de tous ces sanguinaires, c’était qu’il avait bien le droit de s’exprimer, lui aussi. Il avait toujours eu peur de s’affirmer, craignant de prendre trop d’espace. Maintenant qu’il y pensait, rien n’était plus stupide que d’avoir peur d’être remarqué dans un univers où même les meurtriers étaient transparents. “Qu’est-ce que tu veux, au juste ?” fit-il alors en refermant son livre de botanique qu’il n’étudierait de toute évidence plus de la soirée. “Allez, dis-moi ce que t’attends de moi. Que je te laisse filer en douce, peut-être ?” cita-t-il, ayant déjà eu affaire à ce type de demande incongrue. “Je dois vraiment te rappeler qu’un meurtrier déambule encore entre les murs ? Que tu pourrais être retrouvée morte à ton tour ?” Il sentit ses joues s'empourprer. Il en faisait trop, tout comme il n’en disait pas assez. Lilith ne lui avait rien demandé, en vérité - mais elle s’était déjà montrée exécrable envers lui et puis, il y en avait assez de tous ces inconscients. Qu’on le traite encore de facho, mais tant qu’il serait préfet, tant qu’il avait ce devoir de protection des élèves, tant qu’on l’avait jugé digne d’aider les autres, il ne tolérerait aucun risque. “Alors je suis désolé, mais t’obtiendras rien de moi. C’est pour ton propre bien.” Le silence retomba, dans la mesure où la salle commune était déjà déserte et que seule sa voix avait claqué entre eux. Il n’aimait toujours pas ainsi remplir l’espace, laisser sa présence si tangible ; mais Lilith l’y avait contraint et de toute évidence, il devrait s’y habituer. Tant qu’il était le seul à comprendre le danger qu’encourait cette école, il devrait se montrer aussi ferme. Et puis, il n’avait pas besoin de se faire des amis. La solitude, percée de Sidney, percée d’Eléonore, lui suffisait amplement. Aussi ses joues finirent-elles par retrouver leur couleur habituelle. Il n’avait pas à rougir de faire respecter les règles, ni de vouloir sauver les vies de ses camarades.
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Lilith ne pensait pas à mal. D’aussi loin que sa mémoire à trou lui permettait de se souvenir, elle essayait toujours dans la mesure du possible d’être bienveillante envers ses camarades. N’était-ce après tout pas ce qui était demandé entre les membres d’une même maison ? De la bienveillance. A ses yeux, c’était comme sa deuxième maison. Elle passait la majeure partie de ses années dans ce château et côtoyait bien plus les Poufsouffle que les membres de sa propre famille. Elle avait donc ce besoin irrépressible de montrer de la compassion et de l’affection de n’importe quelle manière. Au sein de son foyer, Lilith était une boule d’amour. Depuis qu’elle était à Poudlard, elle avait au moins la possibilité de se retourner vers son frère mais cette année marquait la première année sans lui. Il était diplômé de Poudlard et elle, elle restait seule ici, à devoir se battre avec son indépendance et son manque d’affection. Ainsi, lorsqu’elle remarqua que son nouveau préfet semblait particulièrement nerveux, elle ne put s’empêcher de se tourner vers lui pour lui montrer une forme de soutien.

Il n’y avait plus grand monde dans la salle commune. Elle prit donc son courage à deux mains pour l’apostropher, rassurée par le fait qu’il n’y aurait pas trop de gens pour la voir faire. Elle fut un peu déçue de ne pas avoir de réponse et elle interpréta cela comme un véritable mal être. Il ne voulait pas répondre parce qu’il n’allait pas bien. Elle redoubla donc de courage et le félicita pour sa nomination en tant que préfet. A défaut de trouver les mots justes pour le réconforter, elle pouvait au moins mettre en avant une réussite ? Elle connaissait très peu Charles Ehrlich mais elle imaginait que cela faisait forcément plaisir d’être félicité. Cela lui mettrait peut-être un petit peu de baume au coeur. Remarquant qu’il ne semblait pas particulièrement ouvert à la conversation, elle capitula. Après tout, elle n’allait pas forcer qui que ce soit à lui parler alors qu’il n’était pas dans son assiette. Surtout quand elle n’était pas particulièrement familière avec cette personne. Elle estimait qu’elle avait fait ce qu’elle avait pu pour l’instant. Elle lui adressa un sourire plein de douceur et de réconfort, essayant de lui signifier qu’elle restait ouverte à la discussion si il le souhaitait, mais qu’elle restait sa volonté d’être seul. Elle pensait réellement bien faire. Mais elle fut douchée par sa réaction.

Les yeux écarquillés, la bouche entrouverte de stupeur, la rouquine se prit en pleine face la colère de son nouveau préfet. Elle qui ne savait déjà pas comment réagir au conflit était complètement éberluée de se retrouver dans cette situation. Quelque chose lui disait qu’elle l’avait initiée mais elle ne comprenait pas comment. Elle essayait simplement d’être gentille, d’apporter une forme de soutien et on l’envoyait paître tout bonnement. « Je .. Je… Rien ! » Bredouilla-t-elle, effarée par la tournure que prenait la situation. Elle avait l’impression d’être un petit animal acculé dans un coin par le prédateur qu’était devenu son préfet. Face à ses prunelles brulantes de haine, elle ne souhaitait qu’une chose : se faire toute petite et disparaître. « Non, non, il y a méprise… Je ne veux rien. » Répéta-t-elle en secouant la tête, démunie. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux mais faisait son possible pour les retenir de couler. Charles ne semblait pas l’entendre et continuait de déverser sa rage sur elle. Elle fut complètement effrayée et pétrifiée de terreur lorsqu’il lui rappela qu’une jeune fille était morte il n’y a pas si longtemps et que cela pourrait être son tour. Cette nouvelle menace qui planait au dessus d’eux depuis le premier jour de la rentrée terrorisait tout bonnement Lilith. Elle avait l’impression d’avoir perdu toutes les personnes apte à la protéger. Jameson était parti, Junior aussi, Shayne semblait distant, Haley complètement dépassée par les évènements. Elle se retrouvait face à elle-même avec un nouveau danger qui risquait de ne pas être résolu si on prenait en compte l’inaptitude de ces derniers à trouver les coupables. Impuissante. Faible.

Incapable de regarder Charles en face plus longtemps, elle baissa la tête, désabusée et accablée. Elle ne comprenait pas ce qu’il venait de se passer. Pourquoi lui avait-il parlé sur ce ton ? Elle avait simplement essayé de se montrer présente pour les autres. Une petite voix mesquine semblable à celle des amis de Jameson qu’elle détestait tant raisonna dans sa tête. « Occupe toi de tes affaires la morveuse. » Est-ce qu’elle avait vraiment cette fâcheuse tendance à mettre son nez là où elle ne devait pas ? Et pourquoi avait-il fallu qu’il remue le couteau dans la plaie en parlant de la disparition de Mika qui la rendait si triste et si démunie. On ignorait tout des circonstances de ce décès. Elle avait l’impression que n’importe qui aurait pu être à sa place. Peut-être même elle. Elle détourna la tête et fixa sans vraiment le voir son livre de métamorphose. « Je ne voulais rien te demander. Vraiment. Je suis très bien dans notre salle commune. Je … Je voulais juste que tu saches que je… Je … » Elle déglutit avec peine, n’arrivant pas à exprimer le fond de sa pensée dans le tourbillon d’émotion dans lequel elle se trouvait piégée. « Je te laisse tranquille. Pa… Pardon de t’avoir dérangé… » Conclut-elle d’une toute petite voix étranglée. Les larmes menaçaient vraiment de couler. Elle avait l’impression de s’être pris une claque. Elle se sentait en tout cas autant humiliée et blessée que si elle s’était fait physiquement blesser. Elle n’avait pourtant pas l’impression d’avoir fait quelque chose de mal. Elle ne comprenait pas d’où venait cette haine gratuite. Etait-ce le stress ? La nouvelle acquisition de pouvoir ? Est-ce qu’il avait passé une sale journée et elle venait de lui offrir la possibilité de se passer les nerfs ? Elle ne le saura sans doute jamais. Envahie par une avalanche d’émotions contradictoires, elle tremblait comme une feuille. Fébrilement, elle essuya une larme qui avait franchi le barrage de ses paupières. Elle se savait faible. Elle l’était, c’était un fait. Mais elle refusait de pleurer en public. Elle pourra se laisser aller plus tard, protégée par l’intimité de ses draps. Mais pas maintenant. Elle devait se contenir et garder un minimum de fierté, si cela était un tant soit peu possible vu ce qu’il venait de se produire.

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Message(#) Sujet: Re: Back to the start | Charles & Lilith Back to the start | Charles & Lilith EmptyLun 31 Oct - 17:05


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Charles n’était pas foncièrement mauvais, bien au contraire, l’idée de heurter les sentiments d’autrui lui était dérangeante. Il ressentait trop d’émotions, se sentait bien trop mis à l’écart pour tolérer l’idée de réitérer un pareil comportement sur quelqu’un d’autre, aussi néfaste soit cet inconnu. Personne ne méritait de la cruauté, tout bonnement parce que la vie sur cette terre était déjà suffisamment épicée pour y ajouter une telle pincée de sel. C’était inscrit au plus profond de ses valeurs, innées comme acquises après des années passées sur le banc poussiéreux de l’église de Reepham. Le prêtre n’avait de cesse de répéter qu’il ne fallait pas faire à autrui ce que l’on n’aimerait pas que l’on nous fasse, et d’autres préceptes inspirés par des moines du Moyen- ge et des Apôtres de la Rome antique. Une éthique ancestrale qui n’avait pas bougé malgré l’histoire et qui prouvait, à défaut de la bonhomie de Dieu, l’espoir de l’humain de perpétuer le bien. Seulement voilà, Charles était foncièrement timoré. Craintif dans ses relations avec les autres, peureux dans les chamboulements circonstanciels. Et cette peur sauvage, primitive, qui n’avait de cesse de croître en lui commençait à déborder de ses yeux souvent embrumés, de ses lèvres souvent scellées. Il n’y tenait plus, une gamine de leur âge avait été retrouvée vidée de son sang dans un train lancé à pleine allure, tout le monde s’en fichait, c’était terrifiant, mais tout le monde s’en fichait - et l’idée précise que tout le monde s’en fichait quand lui mourrait de peur, qu’il était seul dans cette épreuve et qu’il devait de surcroît garder la tête haute par l’insigne qui brillait sur sa cape le rendait intransigeant. Charles n’était pas foncièrement mauvais, mais il affrontait le mauvais dans son quotidien et il se devait d’y faire face avec stoïcisme, fermeté, sévérité.

Alors, naturellement, il répondit aux sollicitations de Lilith avec dureté, signalant qu’elle n’obtiendrait de toute évidence rien de lui dans un tel cadre. Il était las, et habitué à cette lassitude, et habitué à ce qu’elle n’engendre tout au mieux que des rires moqueurs et des yeux levés au ciel. Les autres élèves ne voyaient pas le danger qui rôdait dans l’école et espéraient gagner ses faveurs sans comprendre qu’il prenait son rôle très au sérieux et que jamais il ne plierait à leur volonté pour le seul plaisir de bien se faire voir. Il n’avait jamais été le plus apprécié et l’idée de passer pour le méchant, quoiqu’agaçante, n’était finalement pas surprenante, tout au mieux nécessaire. Il était un martyr dans un monde décadent qui n’écoutait rien à ses vociférations illuminées. Il n’avait rien de saint, il n’était pas l’Apôtre qu’il aurait souhaité, mais il demeurait assertif dans ses propos et mis de côté pour son raisonnement. Que Lilith lui réponde sur le même ton, qu’importe, il connaissait désormais les réactions des autres face à ses refus. Elle bredouilla, répéta qu’il s’agissait d’une méprise, qu’elle ne voulait rien, et Charles garda un visage tout à fait neutre, impassible à son embarras. Curieux, d’ordinaire les fautifs s’impatientaient ou l’invectivaient. Il était rare qu’ils se montrent si déstabilisés, certainement parce que Charles n’avait rien de déstabilisant. Pourtant, la Poufsouffle finit par baisser le visage de honte, avant de détourner le regard au plus loin de lui. Sa voix s’éleva à nouveau, encore plus frêle que la première fois, pour ajouter qu’elle n’allait réellement rien lui demander et qu’elle se trouvait très bien dans cette salle commune - mais déjà, la fin de sa déclaration se suspendit dans un tremblement qui fit manquer un battement au coeur de Charles. Se pourrait-il vraiment que… ”Je te laisse tranquille. Pa… Pardon de t’avoir dérangé…”. Mais oui, oui, elle était au bord des larmes à en juger son inflexion étranglée et son regard brouillé. Charles priait intérieurement pour qu’il se trompe dans toute sa méconnaissance des rapports humains et à l’inverse, une larme glissa sur les joues claires de la jeune fille, faisant briller sur sa peau tout ce qu’il s’employait à réfuter depuis de longues minutes : il venait de la blesser, de la heurter, de lui faire du mal, il lui avait été cruel - il avait agi à l’opposé de ses valeurs et de son éducation, il s’était montré trop rêche, mais quel imbécile, comment pouvait-il décemment faire pleurer une fille et qui plus est qui n’avait rien demandé, et pourquoi s’était-il montré si dur, et qu’est-ce qui n’allait pas chez lui ? Il était le pire préfet du monde sous couverture de faire respecter le règlement et de vouloir protéger les autres, d’ailleurs il ne protégeait personne puisqu’au contraire il les traitait si mal ! Était-il quelqu’un de mauvais ? Mais il ne l’avait jamais été, alors pourquoi maintenant ?

Charles demeura muet une longue minute, plus sonné par cette larme que par les protestations de Lilith. Il se détestait d’être lui-même, d’être cet énergumène anxieux qui projetait sur les autres ses propres craintes et qui se targuait d’être juste quand il n’était qu’un gamin terrorisé. Il se détestait de demeurer silencieux alors que la jeune fille pleurait sans un bruit, visiblement embarrassée de se montrer ainsi vulnérable. C’était encore pire ; non seulement il s’était révélé exécrable, mais en plus elle semblait désormais le craindre. Le craindre lui ? Mais c’était à lui d’avoir peur d’elle, d’être effrayé par l’effet qu’il lui avait valu ! Il avait peur de cette école pour toutes les horribles histoires qui s’y étaient jouées et maintenant, il avait peur des conséquences désastreuses qu’avaient eu tous ces traumatismes sur lui. Il ne voulait pas changer en un monstre d’égoïsme et se refermer davantage sur lui, il ne voulait surtout pas aller à l’encontre de celui qu’il avait toujours été. Certes, invisible et timoré, mais au moins bienveillant et altruiste. “J-je suis désolé” souffla-t-il après un temps infini passé à considérer Lilith sans vraiment la voir, visiblement dépassé par la situation. “Je suis vraiment désolé, je voulais pas te parler comme ça” reprit-il en détournant à son tour le regard, terriblement honteux. “C’est juste que…” Que cette école le rendra fou ! Qu’il ne supportait plus d’être préfet d’élèves malveillants et inconscients ! Qu’il n’avait aucune envie de gérer tout ça, lui qui était déjà rongé jusqu’aux os par toutes les catastrophes qui s’étaient accumulées entre ces murs ! “Toutes ces histoires, ça me met à cran” admit-il, sentant ses oreilles rougir là où ses cils s’alourdissaient. “Je suis censé être responsable de ma maison, sauf que personne n’est responsable dans cette école” ajouta-t-il en retenant un hoquet. La Direction ne faisait rien, les Professeurs levaient les yeux au ciel, le Ministère se bouchait les oreilles ! Et on le laissait là, dans cette posture inconfortable, à crier contre des élèves qui n’avaient rien demandé pour essayer d’imposer une vague forme d’autorité. Mais il n’était pas autoritaire, il ne voulait pas de ce rôle de bourreau ! “M-mais ça n’excuse pas mon comportement… Oublie ce que je t’ai dit, c’était pas contre toi, c’était juste un trop plein d-de… et j-je… Je suis vraiment désolé” répéta-t-il à nouveau en bredouillant de plus en plus à mesure que les larmes affluaient dans ses yeux obstinément fixés sur le livre de botanique fermé devant lui. Il ne voulait surtout pas pleurer - non pas pour retenir sa lâcheté de toute manière connue de tous, mais pour ne surtout pas faire croire à Lilith qu’il se plaçait en victime pour dédouaner l’horreur de ses propos. Déjà qu’il s’était comporté en goujat, s’il commençait maintenant à faire paraître aux autres qu’il cherchait à retourner la situation… C’était pitoyable, c’était bas. Il n’était pas comme ça d’ordinaire, vraiment - et pourtant, il se sentait de plus en plus microbe, soumis à une pression extérieure qui l’étouffait. C’était trop, beaucoup trop, et il n’était de toute évidence pas à la hauteur.
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Honteuse et blessée, Lilith fixait son livre de métamorphose sans le voir. Elle était tiraillée entre l’envie de s’enfuir à toutes jambes et celle de rester pour faire croire que le sermon de son préfet ne la touchait pas. Mais qui pouvait-elle vraiment berner ? Ca se voyait comme le nez au milieu de sa figure qu’elle venait de prendre très à coeur l’accès de rage de Charles Ehrlich contre elle. Encore sous état de choc, elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer ces quelques dernières minutes. Elle avait beau essayé de se raisonner, de chercher ce qu’elle avait pu dire qui aurait fait dérailler la situation, elle ne trouvait pas. Elle ne comprenait pas. Peut-être que le problème n’était qu’elle au final. Sa présence. Sa manie de vouloir essayer de parler à tout le monde maintenant que son frère était parti du château. Sa mémoire à trou qui la mettait tout le temps dans l’embarras. Il n’y avait peut-être pas besoin de chercher bien loin au final. C’était elle le soucis. Si ça se trouvait, elle lui avait dit un truc déjà aujourd’hui dont elle ne se souvenait pas mais qui l’avait déjà un peu agacé. Elle ne pouvait donc pas en vouloir à son préfet d’avoir perdu patience.

Arrivée à cette conclusion, Lilith sut qu’elle n’avait plus qu’à remballer ses affaires et à déguerpir. Autant laisser son préfet seul et arrêter de suite de lui gâcher sa soirée. Elle en avait déjà bien assez fait. Elle se frotta une dernière fois les yeux pour interdire à toutes autres larmes de franchir honteusement la barrière de ses paupières. Le tout était maintenant de réussir à se lever sans vaciller. Honnêtement, elle ne s’en sentait pas capable. Vu la façon dont elle tremblait encore, monter la tête haute jusqu’à son dortoir n’allait pas être une mince affaire. Elle prit une grande inspiration et tendit une main tremblante jusqu’à son manuel lorsqu’elle se figea sur place. Elle n’osa pas tourner la tête en direction de son préfet mais, venait-il vraiment de s’excuser ? Etait-ce bien sa voix qu’elle venait d’entendre murmurer les trois mots qui suffiraient à la soulager de toute la culpabilité qu’elle avait envers elle-même ? Sa voix était tellement différente qu’elle avait du mal à y croire. Pourtant il continua et renouvela ses excuses. Elle osa alors un petit regard de son côté. Timide d’abord, puis lorsqu’elle comprit qu’il ne le regardait pas, plus franc. C’était à son tour d’être totalement décomposé. Encore une fois elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer. N’était-il pas en colère contre elle ? Pourquoi avait-il maintenant l’air d’être désolé ? Lilith était encore plus confuse et écouta donc avec attention ses explications.

Il ne lui fut pas difficile de comprendre que le jeune homme était bouffé par le stress et la pression. Il venait d’être nommé préfet il y a quelques semaines seulement et déjà une menace planait et une élève avait été retrouvée morte. Elle hocha la tête, doucement. Il ne l’avait sans doute pas vu mais ce n’était pas grave. Le plus important c’est qu’elle comprenait. Ou du moins, qu’elle essayait. En mettant les choses en perspective, elle était heureuse de ne pas être à sa place. Elle était certes une élève impactée par les récents évènements, mais au moins n’avait-elle pas à endosser les responsabilités des préfets. Murphy n’avait pas semblé particulièrement troublée mais elle avait un rapport avec la mort et du danger légèrement différent de la moyenne. Charles, lui, était plutôt comme Lilith. Il avait peur de ce qui venait de se passer et vraisemblablement, il lui était insupportable de voir que l’enquête patinait déjà et que les chances de trouver le responsable s’amenuisaient de jour en jour. « Merci ». Souffla Lilith qui sentait déjà un poids s’élever de sa poitrine. Le jeune homme ne s’en rendait peut être pas compte mais ces excuses avaient beaucoup touché Lilith. Il ne lui avait pas crié dessus parce qu’il la détestait ou parce qu’il la considérait comme une sombre idiote. Il avait juste perdu ses moyens parce qu’il avait peur. Parce qu’il ne se sentait pas protégé par cette école qui avait pourtant cette obligation envers ses élèves. La rouquine prit une profonde inspiration et essaya d’arrêter le tremblement de son corps pour éviter que sa voix ne soit trop impacté. « Je … Je comprends. Je veux dire, je ne suis pas à ta place, je ne suis pas préfète et tout mais … Moi aussi cette rentrée me met à cran. Et de voir que rien n’avance, comme toutes les autres fois, ça rend dingue. A croire que même si ils sont adultes, ils sont incompétents. » osa-t-elle dire d’une toute petite voix. De peur que des oreilles mal intentionnées ne l’ai entendu, elle regarda rapidement autour d’eux mais ils étaient en sécurité dans leur salle commune. En plus de ça, les tableaux et les sculptures reptiliennes qui épiaient les faits et gestes des élèves étaient maintenant de l’histoire ancienne. Ils avaient été retiré lorsque l’ancien directeur avait rendu les clés de l’école. « En tout cas, toi au moins tu es utile. Je veux dire, tu es préfet, tu peux aider l’école, savoir si les choses avancent. Moi j’ai l’impression que je ne peux rien faire. Et c’est d’autant plus frustrant. » Dit-elle en haussant les épaules. De toute façon, qu’est-ce qu’elle pourrait bien faire. Elle était une piètre sorcière et sa mémoire ne la rendait pas réellement la meilleure enquêtrice du coin. C’était peine perdue.


« Je suis désolée moi aussi si j’ai dit quelque chose qui a pu te brusquer. Ce n’était vraiment pas mon intention. Si ça peut te rassurer et t’aider à te sentir mieux, j’aurais oublié tout ça d’ici quelques jours donc … Ne te fais pas trop de mourrons pour ça. Je suis déjà soulagée de savoir que ce n’était pas contre moi. » Elle n’osait toujours pas regarder son préfet. En quelques minutes seulement elle l’avait vu passer par trop d’émotions différentes et elle craignait que si elle relevait la tête vers lui de nouveau, son humeur changerait de nouveau. Elle gardait donc les yeux rivés sur ses mains qu’elle avait croisé sur sa table, attendant de voir ce qui allait se passer. En fonction de sa réaction, elle le laisserait seul. Et voilà.

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Message(#) Sujet: Re: Back to the start | Charles & Lilith Back to the start | Charles & Lilith EmptyLun 23 Jan - 11:30


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Détester le conflit n’est pas suffisant pour l’éviter. Charles était parvenu à cette conclusion alors que sa rencontre avec Lilith venait littéralement de lui échapper. D’une présence silencieuse à une table de la salle commune, elle avait franchi la limite de l’anonymat en lançant une conversation dont il ne voulait pas et, tendu comme il l’était, il avait répliqué d’une manière bien trop intransigeante. La jeune fille avait frôlé le sanglot. Vraiment, il avait suffi d’un rien pour faire basculer la tranquillité de la pièce dans une tension embarrassante. Il détestait vraiment le conflit, ce sentiment de colère qui brisait l’harmonie pour insuffler en chacun une nervosité pressante… Et pourtant, n’était-ce pas ce qu’il ressentait depuis des semaines à présent ? Cette rage contre la Direction qui n’en fichait pas une, qui l’avait hissé contre son gré au rang de préfet pour protéger des élèves inconscients, comme si c’était son rôle ! Cette incompréhension, cette injustice, tout ce qui venait de le faire bêtement sortir de ses gonds face à une Lilith désemparée qui n’avait rien demandé. Son état suffit à le faire redescendre en pression, pire, à s’enterrer plus bas que terre dans une culpabilité cuisante. Il s’était emporté pour un rien et venait de s’en prendre à une camarade sans le moindre motif valable… Décidément, cette rentrée était un cauchemar. Rien n’allait. Et on lui demandait d’être exemplaire ? Quel imposteur oui ! Charles leva les yeux, pas franchement sûr de vouloir deviner la lueur apeurée de ses prunelles qu’il avait causée et dans le même temps, contraint d’affronter les conséquences de son emportement. Il avait honte ; mais il demeurait suffisamment intègre pour assumer ses responsabilités. C’était le minimum syndical requis par son insigne, cette maudite insigne. “Merci” souffla soudain la jeune fille. Charles hocha la tête, interdit. L’état de Lilith montrait bien qu’il l’avait secouée, et pourtant, elle le remerciait ? Pire, elle restait là ? Ne devait-elle pas au mieux accepter ses excuses, plutôt que de le remercier pour un mea culpa amplement mérité ? Et pourquoi n’y avait-il aucune animosité dans son regard ? C’était à ne rien y comprendre. D’habitude, on le sollicitait pour avoir des avantages et quand il refusait, on se moquait de lui ; d’ordinaire, on le poussait jusqu’à la colère et quand il y tombait, on ne le remerciait pas, et d’ailleurs, on ne le remerciait jamais. Il ne méritait aucune gratitude, il était lâche ! “Je … Je comprends. Je veux dire, je ne suis pas à ta place, je ne suis pas préfète et tout mais … Moi aussi cette rentrée me met à cran” reprit la Poufsouffle d’une petite voix. “Et de voir que rien n’avance, comme toutes les autres fois, ça rend dingue. A croire que même si ils sont adultes, ils sont incompétents” ajouta-t-elle du même ton. A nouveau, Charles hocha la tête, mais cette fois-ci, plus médusé que seulement interdit. Il ne s’était attendu ni à ce qu’elle comprenne, ni à ce qu’elle partage son point de vue… Il se sentait comme un ovni dans cette école où tous vaquaient à leurs occupations comme si aucun danger mortel ne rôdait entre les murs, et voilà qu’il venait de trouver par mégarde une compagnie de fortune qui partageait sa crainte, mieux, sa colère ! “C’est exactement ça” répondit-il dans un murmure alors qu’il reprenait progressivement contenance. Oui, c’était exactement ça.

Et peut-être que parmi toute cette masse informe d’inutilité gisaient encore quelques esprits sensés. Il ne s’y était pas attendu et encore moins en ces circonstances vaseuses de colère injustifiée ; mais il venait potentiellement de trouver une âme semblable, sensible, raisonnée. Et dire qu’il avait failli la faire fuir ! Charles se racla la gorge comme pour effacer le malaise précédent qui semblait de toute évidence déjà assez dissolu par l’empathie de la jeune fille (et dire qu’il l’avait cru pernicieuse, celle-là même qui semblait désormais si compatissante) pour se redresser sur sa chaise, attentif. Il avait envie d’y croire, que quelqu’un d’autre pensait enfin comme lui. Qu’il était peut-être un ovni, mais qu’il en existait d’autres dans cet univers décousu. “En tout cas, toi au moins tu es utile. Je veux dire, tu es préfet, tu peux aider l’école, savoir si les choses avancent. Moi j’ai l’impression que je ne peux rien faire. Et c’est d’autant plus frustrant.” “Oh, crois-moi, je suis très loin d’être utile” soupira-t-il en posant ses doigts sur la table comme pour jouer avec le bois et ainsi laisser aller les relents de nervosité en des tapotements frénétiques. “Je fais de mon mieux pour faire respecter le règlement, mais tout le monde s’en fiche ; les élèves font quand même n’importe quoi et les professeurs… C’est à peine s’ils cherchent vraiment à comprendre ce qu’il s’est passé. On n'a aucune nouvelle” chuchota-t-il alors comme pour étouffer cette confidence révoltante. C’était véridique. Ils n’avaient aucune nouvelle. Une élève était retrouvée vidée de son sang, et ils n’avaient aucune nouvelle ! Une enquête avait été ouverte, les règles avaient été endurcies, et ils n’avaient strictement aucune nouvelle. “Alors je t’assure que ma frustration est encore pire. On nous donne cette insigne, mais j’ai l’impression que c’est juste pour faire joli. Un élément de plus dans un décor en carton” admit-il dans une moue acerbe. Il n’était certainement pas du genre à exprimer sa rancoeur, lui qui préférait d’ordinaire tout retenir derrière un visage impassible ; mais cette fille semblait le comprendre, mieux, elle le comprenait tout court, il l’aurait juré à ses mimiques et à la tonalité sincère de sa voix. Et puis si elle se moquait de lui… Tant pis. Ce soir, il avait envie de croire à ce soutien qu’elle lui proposait. Il en avait besoin. Tout était trop ridicule autour d’eux, alors un élan de franchise et d’humanité lui était nécessaire, quand bien même cela venait d’une fille qui s’était rapprochée des sangs-purs l’année passée… Qui sait ce qu’elle avait vécu pour changer d’avis ? C’était peut-être pire encore que ce qu’il pouvait envisager. Une bûche craqua dans la cheminée voisine, manquant de le faire sursauter. Il braqua son regard sur les dernières flammes qui y ondulaient, témoignage de l’heure avancée. Bientôt, il devrait revenir à son dortoir, à son insupportable colocataire qui incarnait à lui seul toute l’inconscience de cette école de fous. Mais pour l’heure, il avait envie de croire qu’il n’était plus vraiment seul.

Reportant ses yeux clairs sur Lilith, il sentit son cœur manquer un battement alors qu’elle s’obstinait à considérer un point invisible entre eux. Quel imbécile, en s’étant montré si agressif il l’avait gênée, alors même qu’il venait enfin de trouver une épaule compréhensive ! De honte, plus forte encore que lorsqu’il lui avait présenté ses excuses, il détourna le regard à son tour, laissant quelques secondes de silence s’installer dans l'intimité de leur salle commune. “Je suis désolée moi aussi si j’ai dit quelque chose qui a pu te brusquer. Ce n’était vraiment pas mon intention. Si ça peut te rassurer et t’aider à te sentir mieux, j’aurais oublié tout ça d’ici quelques jours donc … Ne te fais pas trop de mourrons pour ça. Je suis déjà soulagée de savoir que ce n’était pas contre moi.” Charles hocha la tête pour la troisième fois ; après interdit, après médusé, il devint franchement penaud. C’était lui qui avait mal agi, comment lui demander pardon alors qu’il était le seul responsable de ce malentendu ? Ce n’était quand même pas sa faute s’il était tendu et qu’il avait par conséquent tout interprété de travers ! “T’y es pour rien, vraiment” assura-t-il en pianotant la table un peu plus fort pour compenser sa nervosité. “Promis, d’habitude, je suis pas aussi à cran… Je te parlerai plus jamais comme ça.” C’était vrai. Il ne voulait surtout pas qu’elle s’imagine qu’il était dans son habitude d’être de mauvaise humeur pour un rien ! Ou en tous cas, pas d’aussi mauvais poil, au point de mordre comme un animal… Ceci étant, ne venait-elle pas de dire qu’elle aurait tout oublié d’ici quelques jours ? Le temps pour elle de passer outre cette humiliation inutile ? “T’es pas obligée d’oublier, hein. T’as le droit de m’en vouloir. Mais promis, vraiment, je suis pas comme ça” annonça-t-il, se sentant obligé de se répéter. Il était son préfet, après tout - elle le recroiserait encore maintes fois et il était hors de question qu’elle ait peur de lui ! Il se fichait d’avoir bonne réputation, mais il avait blessé cette fille qui, en plus, pensait comme lui. Il se ferait donc un devoir de réparer sa faute, mieux, d’être bien perçu par elle. Qu’ils le diabolisent tous, mais qu’elle ne lui porte plus ce regard inquiet, pas elle. “On peut... Euh, on peut recommencer, si tu veux” proposa-t-il alors dans un chuchotement embarrassé. “Après tout, on n’a jamais vraiment eu l’occasion de faire connaissance.” Ou plus exactement, il ne prenait jamais vraiment le temps de faire connaissance, préférant passer un savon aux récidivistes et vivre sa vie comme une ombre jusqu’à ce que la lumière se lève… Si tant est que cette école connaisse le beau temps dans une pluie de catastrophes.
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Message(#) Sujet: Re: Back to the start | Charles & Lilith Back to the start | Charles & Lilith EmptySam 11 Mar - 13:35


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La conversation avait prit un tournant inattendu. Dans un premier temps, Lilith s’était fait salement réprimandée par son préfet pour des raisons qui lui étaient obscures et voilà qu’ils étaient maintenant tous les deux en train de s’excuser. De toute évidence, ils étaient tout deux sous pression et un rien les faisait exploser. Les raisons étaient plutôt clair. Ce début d’année avait une fois de plus commencé en fanfare avec un décès inexpliqué et une équipe d’adultes qui étaient incapable de trouver le le coupable. Tous les éléments étaient réunis pour que les élèves ne se sentent pas en sécurité. Ils devraient être habitués. Tous les ans, leur tranquillité est troublée par un drame. Mais quand on est jeune, on ne devrait pas être confronté à ce genre d’atrocité. Et encore moins à une telle fréquence.

La pression commençait à retomber. Les deux adolescents étaient finalement en train de se rendre compte qu’ils étaient stressés par la même chose. Ils se comprenaient, et dans le fond cela n’avait pas de prix. Lilith était soulagée de voir qu’elle n’était pas la seule à se sentir totalement démunie. Si même un préfet était dans le même état qu’elle, c’était que la situation était grave. Pour la jeune rouquine, les préfets étaient ceux qui faisaient la liaison avec les professeurs. Ils étaient le dernier barrage de défense des élèves. Ils étaient donc logiquement au courant de ce qui se passait dans le château pour être en mesure de pallier au besoin des élèves. Malheureusement, Charles était en train de lui expliquer que la réalité était bien différente. Sa principale mission était au final de faire respecter le règlement, pas de protéger les élèves du potentiel danger qui planait au dessus de leur tête depuis leur retour à Poudlard. Pire que ça, ils n’étaient même pas tenu au courant de l’avancée de l’investigation. « Tu penses qu’ils ne font rien ? » Demanda Lilith dans un souffle, horrifiée par cette nouvelle. Si tel était le cas, c’était pire que tout. Comme Fergal, les professeurs et le Ministère de la Magie pouvaient-ils laisser un nouveau crime impuni ? Il s’agissait d’une élève de Poudlard qui était dans le Poudlard Express, avec tous ses camarades, pour commencer une nouvelle année ! Et elle avait été lâchement assassinée !

Lilith eut un pincement au coeur. Ainsi Charles pensait enfin pouvoir participer activement en devenant préfet mais il était en train de réaliser que finalement cet insigne tant admiré n’était au final qu’un petit bijou brillant sans réel pouvoir. Comparer Poudlard à un château en carton donna des frissons à Lilith. Cela lui donnait encore plus l’impression que ces murs qu’elle pensait impénétrables et capables de les protéger de tout danger ne l’étaient pas tant que ça. Du carton ça se casse, ça se brûle, ça tombe en lambeau. Lilith refusait de croire que Poudlard pouvait faire de même. « Qu’est-ce qu’on pourrait faire ? J’aimerai pouvoir aider, vraiment, mais je ne sais pas comment je pourrai me rendre utile… » Avoua Lilith d’une petite voix. Elle n’était pas préfète. Elle n’excellait pas en sorcellerie. Que pouvait-elle bien faire dans tout ce chaos qui pourrait vraiment être utile soit dans l’avancée de l’enquête, soit dans la protection de Poudlard ?

Même si les choses semblaient être mises au clair entre les deux adolescents et qu’il n’y avait plus de rancoeur qui planait entre eux, Lilith ne trouvait pas encore le courage de lever son regard vers son préfet. Elle ne savait pas ce qu’elle y trouverait et elle préférait d’abord retrouver de la contenance. Elle était Poufsouffle. Elle n’était pas réputée pour être particulièrement courageuse après tout. Le silence entre eux devenait pesant. Elle décida alors de le briser en s’excusant à son tour. Après tout, la faute ne pouvait pas revenir seulement à Charles. S’il s’était emporté, c’est que Lilith avait du faire quelque chose. Ne serait-ce qu’apporter une goutte d’eau au vase qui était sur le point de déborder. Il était donc parfaitement logique qu’elle s’excuse à son tour, ne serait-ce que pour alléger sa conscience. La réponse de Charles lui amena les larmes aux yeux de nouveau. Mais cette fois-ci c’était du soulagement. Elle était tellement heureuse de savoir qu’il ne lui en voulait pas. Qu’il ne la détestait pas. Et qu’il lui promettait de ne plus jamais lui parler comme ça. Si ses jambes étaient capables de la porter, elle se serait jetée à son cou pour le remercier. Enfin, si elle le connaissait assez pour ça. Et si elle était assez à l’aise avec lui. Donc au final pas maintenant. Elle fut surprise qu’il lui dise qu’elle n’avait pas à oublier. Cette surprise la poussa à lever le regard vers son préfet pour enfin le regarder. Il avait l’air sérieux. Ne savait-il donc pas que si elle disait ça, c’est parce qu’elle avait de réel trouble ? Pensait-il qu’elle faisait cette proposition uniquement pour le soulager ? Elle en avait pas l’impression. « Je ne t’en veux pas. Je ne t’en ai jamais vraiment voulu, même sur ces dernières minutes. Je n’imagine même pas à quel point la situation doit être pesante pour toi. » le rassura-t-elle. « Et je n’oublierai pas par obligation tu sais. J’ai juste … Quelques petits problèmes de mémoire. » dit-elle un peu maladroitement. Elle pensait que tout le monde était au courant et que ce n’était plus quelque chose qu’elle était obligée d’expliquer. Surtout au sein de sa maison. Mais force était de constater que ce n’était pas le cas.

Un sourire étira ses lèvres. Elle aimait beaucoup cette idée. Celle de recommencer à zéro. Comme s’il ne s’était rien passé. Comme si ils se rencontraient pour la première fois. « C’est vrai. Avec plaisir alors. » Sans vraiment s’en rendre compte, son corps s’anima tout seul. Elle se leva et s’approcha de Charles. Elle ne savait pas comment ses jambes réussissaient à la porter et même si elles étaient encore un peu flageolantes, elle réussi à couvrir la distance qui les séparait. « Moi c’est Lilith Davis. 5ème année chez les Poufsouffle. Je suis ravie de faire ta connaissance. » Dit-elle en tendant la main dans sa direction.

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Message(#) Sujet: Re: Back to the start | Charles & Lilith Back to the start | Charles & Lilith EmptyLun 27 Mar - 18:01


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On lui avait toujours présenté la magie comme un remède miracle, il ne s’agissait que d’un poison de plus. Comment est-ce qu’un univers supposé prodigieux pouvait laisser des cadavres se vider de leur sang pendant presque une heure dans un train à l’abandon sans mener la moindre investigation subséquente ? Agatha Christie s’en serait retournée dans sa tombe si les morts étaient capables de se mouvoir. Un tel crime laissé impuni, pire, tombé dans l’oubli, comme si les baguettes magiques levées pendant les cours pouvaient effacer cette vision qui peuplait l’imaginaire collectif… Ou rien que le sien ? Charles fut saisi d’effroi à l’idée d’être la seule âme suffisamment sensible pour s’inquiéter du fait qu’un meurtrier rôde dans les couloirs. Tous les autres s’en fichaient, à l’abri de leur dortoir, au réconfort d’une cheminée. Tous, sauf Lilith, devant lui au bout de cette table qu’ils avaient jusqu’alors partagée en silence. La rouquine sembla horrifiée par ses aveux, fidèle miroir de son propre visage déjà pâle de crainte.  “Tu penses qu’ils ne font rien ?” demanda-t-elle dans un souffle que Charles balaya malgré lui d’un hochement de tête défaitiste. “Je sais qu’ils ne font rien” nuança-t-il alors dans un même murmure. Il aurait été plus exact de préciser qu’ils avaient tenté de faire quelque chose ; en vain. Des interrogatoires avaient été menés sans que la moindre conclusion ne soit tirée, et d’ailleurs, est-ce que les rencontres avec les délégués du Ministère avaient changé quelque chose l’année passée ? La mort était monnaie courante dans un château en faillite, si bien que plus personne ne s’épanchait sur les assassins. On se contentait de pleurer les victimes. Une fois enterrées, elles disparaissaient parmi les autres faits divers et la vie reprenait son cours par delà les morts. Être abandonnés par la Direction, par ces adultes qui se pavanaient comme exemples de l’autorité était une chose ; mais être ainsi délaissés par le Ministère lui-même, qui n’investiguait guère… Le message était clair. La magie n’était pas un remède miracle, mais un véritable poison. Et lui, pauvre pion, devait en boire l’amertume cadavre après cadavre. “Qu’est-ce qu’on pourrait faire ?” La question claqua entre eux, relevant le regard du jeune homme qui s’enracinait dans ses peurs. Qu’est-ce qu’ils pourraient faire, ces deux adolescents sans le moindre pouvoir, face à une flopée d’adultes désintéressés, face à une prolifération d’assassins sans cœur ? “J’aimerais pouvoir aider, vraiment, mais je ne sais pas comment je pourrai me rendre utile…” ajouta faiblement la jeune fille. “Fondamentalement, rien” répondit Charles sans le moindre espoir, trop rationnel face à la réalité des faits. C’était la même observation que David face à Goliath. Ils n’étaient rien, ne seraient rien, ne pourraient rien. “Mais à notre échelle… J’imagine qu’on peut toujours essayer de s’y pencher. Je veux dire, si personne n’a tenté, on peut prendre le relais… Peut-être qu’en trouvant des preuves… Et au pire, on n’a rien à perdre… ?” tâtonna-t-il, lui-même incertain. En tous cas pas la vie, pas tant qu’ils resteraient en retrait et se limiteraient à étudier les preuves à leur disposition. David n’avait aucune chance ; mais David pouvait quand même bien utiliser son cerveau pour ne pas accepter une défaite immédiate.

La conversation sembla frétiller au détour d’un craquement du bois de la cheminée à leurs côtés. Honteux par la véhémence d’un caractère qu’il n’avait même pas, Charles s’empressa de présenter ses plus plates excuses à sa camarades qu’il se permit de détailler un peu plus à présent qu’ils avaient un réel motif d’échanger. Rien à voir avec les regards réprobateurs qu’il lui jetait en biais l’année passée alors qu’elle fréquentait tous ces pédants de sang-purs ; il la considérait réellement à présent, elle et son sourire timide, elle et ses yeux chaleureux où dansaient quelques flammes en reflet du feu. “Je ne t’en veux pas. Je ne t’en ai jamais vraiment voulu, même sur ces dernières minutes. Je n’imagine même pas à quel point la situation doit être pesante pour toi” observa-t-elle doucement. Charles esquissa un sourire, quelque part entre du soulagement et de la gratitude, de la fatigue et de la déception. Il était content qu’elle comprenne sans même qu’il ait besoin de se justifier davantage, il était las que personne ne soit capable de la même déduction. “C’est pas facile tous les jours, oui” consentit-il en s’installant un peu plus contre le dossier de sa chaise, laquelle craqua sous son mouvement ; c’est que le mobilier de Poudlard aurait mérité un rafraîchissement… “Mais je ne vais pas me plaindre. Dans le fond, je suis quand même content d’avoir été choisi pour ce rôle. Je me sens inutile… Mais j’ai quand même une chance de faire quelque chose.” Qu’il ne saisirait pas, parce qu’en dépit de ses beaux discours, il était trop lâche et ce n’était qu’un imposteur sur une chaise prête à rendre l’âme ; mais enfin, l’opportunité était réelle et méritait d’être soulignée, à défaut d’être saisie. “Et je n’oublierai pas par obligation tu sais. J’ai juste … Quelques petits problèmes de mémoire” précisa la demoiselle. Charles pencha le visage sous une surprise sans jugement. Des problèmes de mémoire ? Pouvait-on avoir Alzheimer à leur âge ? Existait-il d’autres maladies semblables ? Prenant soin de garder l’inconvenance de ses interrogations pour lui-même, le Poufsouffle acquiesça doucement en signe d’empathie. “Ça doit pas être facile tous les jours pour toi non plus” observa-t-il ainsi dans un timide sourire. Il n’avait pas la vie la plus rose mais au moins pouvait-il se souvenir de ses rencontres, de ses leçons, de ses expériences. Il n’aurait pas aimé remettre en cause l’unique qualité qu’il se trouvait ; une intelligence basée sur sa seule capacité de mémoire. Lilith devait être désorientée… Etait-ce pour cela qu’elle avait si mal réagi à ses propos précédents ? N’avait-elle pas souvenir du comportement qu’elle avait pu avoir, l’an passé, ignorait-elle qu’elle avait alors été capable de ce qu’il lui avait (certes injustement) reproché ? Charles pâlit un peu plus. La culpabilité était mordante, avant même de lui laisser le temps de remettre en cause ses aveux. Après tout, elle semblait trop peinée pour lui mentir impunément. Et il n’aimait pas croire que les gens mentaient. Sans être naïf, il espérait du bon des autres, à défaut de croire en lui-même. Il lui proposa ainsi de recommencer à zéro, idée qui sembla plaire à Lilith dont les commissures s’étirèrent aussitôt dans un large sourire. Charles le lui rendit. On ne pouvait pas refuser un sourire à une fille aussi touchante. “C’est vrai. Avec plaisir alors.“ Elle ponctua ses dires en quittant sa chaise pour s’installer un peu plus près de lui, assassinant la distance qui les avait tenus en joue quelques instants plus tôt. Le Poufsouffle n’était pas nécessairement à l’aise avec le concept de proximité physique ; mais il en comprenait la symbolique et décida en conséquence de ne rien laisser paraître, ne se défaisant pas de son sourire amical. “Moi c’est Lilith Davis” expliqua-t-elle alors avant de tendre sa main. “5ème année chez les Poufsouffle. Je suis ravie de faire ta connaissance.” Charles loucha une seconde sur la main tendue avant de s’en saisir, la sienne protégée par son gant de cuir noir. “Et moi c’est Charles Ehrlich, sixième année chez les Poufsouffle pour qui je suis aussi Préfet. Enchanté.” La présentation était inutile, et paradoxalement, nécessaire. “Alors, dis-moi… Tu te sens comment, à Poudlard ? En dehors des meurtres qui y ont lieu” s’enquit-il avec une franchise qui le surprit lui-même. Il aurait voulu être cynique, il en parut seulement profondément insensible. Le rouge lui monta aux joues. Il n’était vraiment pas à l’aise dans ces interactions, tout comme il se félicitait de discuter avec la jeune fille. Une main tendue pour un nouveau départ.
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Lilith C. Davis

Lilith C. Davis



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Arrivé(e) le : 03/07/2016
Parchemins rédigés : 1439
Points : 3
Crédit : Timus
Année : 5ème année (17 ans)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Animagus & Cuicuilang
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: --
Epouvantard: Les membres de sa famille morts
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
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Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
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Message(#) Sujet: Re: Back to the start | Charles & Lilith Back to the start | Charles & Lilith EmptyDim 28 Mai - 23:49


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Un frisson d’effroi fit frémir Lilith. Si ce que Charles disait était vrai, alors on pouvait se faire tuer impunément sans que le meurtrier ne se fasse retrouver et qu’il y ait des conséquences. Sans que sa mort ne soit vengée de façon juste. Cela donnait véritablement la nausée à la rouquine. Comment à leur époque était-il encore possible qu’une enquête piétine autant ? N’étaient-ils pas supposés être entourés de puissant sorciers capables de les protéger des forces du mal ? Lilith commençait sérieusement à en douter de plus en plus. Déjà, les Médicomages étaient incapables de faire quelque chose pour son cerveau, et maintenant les Aurors et les détectives étaient plus décevant que jamais. Dans quel monde vivaient-ils !

Face à ce constat, ils avaient de quoi être plus dépités que jamais. Qu’est-ce qu’ils pourraient bien pouvoir faire pour que les choses avancent ? Les adultes leurs diraient de se concentrer sur leurs études et de ne pas se laisser distraire par le reste. Mais cela était purement impossible quand on ne pouvait même pas se sentir en sécurité dans un château qui était supposé être inébranlable et impénétrable. Ils avaient beau être doué de magie, cela ne suffisait visiblement pas à maintenir tout le monde en sécurité dans un environnement sain et propice pour voir des adolescents grandir.

Lilith ne pouvait tout simplement pas supporter l’idée de faire comme si de rien n’était. Aussi, elle osa demander à son préfet ce qu’ils pouvaient faire pour être utile. Pour se sentir utile à minima et pour ne pas avoir cette culpabilité sur la conscience. La première réaction de Charles fut de dire qu’ils ne pouvaient rien faire. Lilith était sur le point de pousser un long soupir de désespoir quand il reprit cependant la parole. Elle retint sa respiration, curieuse et soudain survoltée à l’idée de pouvoir se lancer dans une aventure trépidante qui leur permettrait peut-être de faire avancer l’enquête. Elle avait conscience qu’elle s’emballait, mais elle avait toujours été d’un naturel à s’inventer des histoires et à se montrer particulièrement rêveuse. « Tu veux dire, mener l’enquête par nous même ? Je suis carrément partante. Mais par où est-ce qu’on pourrait commencer ? J’imagine qu’ils ont déjà écrémé le Poudlard Express. Peut-être qu’il faudrait prendre cela sous un autre angle … mais lequel ? » Se mettre dans la peau d’un détective était assez tentant. Mais est-ce qu’ils arriveraient à faire vraiment quelque chose ?

Il était bon de voir que finalement cette montée en pression n’était que le résultat d’un quotidien angoissant, exacerbé par les évènements récents qui n’avaient rien de réconfortant. Les deux jeunes Poufsouffle n’avaient rien l’un contre l’autre et les choses enfin mises au clair, ils pouvaient apprendre à se connaître réellement. Les excuses avaient été faites et acceptées, les malentendus balayés. Lilith avait même expliqué à son préfet qu’elle avait des problèmes de mémoire, ce qu’il ne semblait pas savoir. Au moins, il le saurait la prochaine fois qu’il la verrait et qu’elle agirait comme si cette soirée ne s’était jamais déroulée … « Oh non, c’est loin d’être facile. Et en plus cette année je dois passer les BUSES. Comme si tout le reste ne me stressait pas déjà assez… » Avoua-t-elle en soupirant. « Est-ce que … Est-ce qu’on s’était déjà parlé et je l’aurait oublié ? » Demanda-t-elle timidement. Ce genre de situation était toujours assez gênant. Mais Lilith fut soulagée quand Charles lui proposa le plus naturellement du monde de recommencer de zéro. C’était quelque chose qui lui allait bien et elle aurait aimé immortaliser ce moment dans sa mémoire. Elle se sentait vraiment heureuse et tellement plus légère. Comme si un poids venait de se retirer de sa poitrine. Comme si quelque chose en ce début d’année lui montrait que ça allait finalement bien se passer.

Lorsqu’elle lui tendit la main, il n’eut qu’une brève hésitation empreinte de surprise avant de s’en saisir, déclenchant en Lilith une explosion de bonheur. Sa joie se lisait sur son visage qui rayonnait sous la lueur du feu de cheminée. « Très sympa le gant ! Ca fait très dragonnier. Ou explorateur. Bref, j'adore. » Nota-t-elle sur le ton de la discussion. Elle lui sourit et réfléchit quelques secondes à sa question, comme pour trouver la meilleure réponse possible. « Eh bien, en dehors des meurtres, explosions, créatures mortelles et autres incendies, je m’y sens relativement bien. Entre nous, je suis bien contente que nous ayons changé de directeur, l’année dernière était beaucoup trop oppressante. J’ai eu la chance de me retrouver gradée or, je ne sais toujours pas pourquoi mais je vais pas m’en plaindre. En réalité, j’essaie vraiment de concentrer toute mon énergie sur les cours parce qu’avec mes difficultés … bah c’est pas simple de garder le niveau sans risquer de tout faire exploser. Je crois que c’est ça le plus compliqué avec moi. Je suis supposée être une sorcière, mais j’ai l’impression d’être une catastrophe ambulante quand j’ai ma baguette dans les mains. Enfin bref. Cette année est particulière d’ailleurs parce qu’en dehors de mes Buses, c’est la première année que je passe sans mon frère qui a passé ses Aspics l’année dernière. J’ai un peu peur de me sentir seule sans lui mais je suis sûre que je vais m’en sortir. Pardon, j’ai tendance à trop parler quand je suis un peu stressée. » S’excusa-t-elle en remarquant qu’elle avait presque fait le compte rendu de sa vie en une minute trente chrono. C’était pas vraiment ce que Charles lui avait demandé. Que lui avait-il demandé déjà ? « Pour en revenir à ta question, je m’y sens bien, comme si c’était ma deuxième maison. Mais il y a beaucoup de stress et de pression qui ont vite fait de m’angoisser. Et toi alors ? » Demanda-t-elle à son tour, pour lui donner une chance de pouvoir lui aussi parler un peu et apprendre à mieux le connaître ?

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