Requiem d'automne

Azure & Thomas

Requiem d'automne

Fin d’après-midi, jour de congé, un peu de soleil et température presque idéale avec un petit manteau. Ça faisait depuis quelques semaines qu’elle allait et venait en plein après-midi dans la forêt. À la base, elle s’était installée dans la vieille maison du garde-chasse mais lorsqu’elle avait croisé le regard de quelques curieux par l’un des carreaux mal lavés, Azure avait été convaincue qu’elle ne pouvait continuer à faire ce qu’elle faisait dans cet environnement. Elle avait parcouru le terrain de Poudlard jusqu’à réaliser que le seul endroit qui lui conviendrait pour le moment était un endroit où personne n’allait jamais. C’était interdit. Oui, elle savait. En même temps, elle n’était plus une gamine complètement sans défense, non ? Elle s’était promis la première journée qu’elle s’installerait à l’orée, puis elle avait percé un peu plus loin pour se cacher derrière un très grand arbre, puis avait fini par trouver un endroit encore mieux plus loin, sous le couvert de sa cape d’invisibilité. Elle n’avait jamais croisé quoi que ce soit d’inquiétant, à moins que ça soit eux qui évitait la gamine. En train d’essayer d’accorder une guitare et faire tenter d’en émettre un quelconque son décent, elle qui ne s’y connaissait vraiment pas bien. La gryffonne essayait cette nouvelle lubie avec beaucoup d’enthousiasme; pour autant que ça reste anonyme et relativement inconnu des autres. Et puis, ce n’était pas comme si c’était vraiment une guitare, vu qu’elle avait métamorphoser une vieille flûte toute moche qu’elle avait trouvé dans un bac d’objet perdus. Est-ce que cela influençait son peu de talent ? Ou était-ce simplement parce qu’elle était à la base de tout ?

Assise le dos callé à un arbre, Azure tournait les clés de la guitare sans trop savoir ce qu’elle faisait réellement. Elle grattait les cordes tentant de trouver un son peu discordant, recommençant à d’innombrable tentative. Au moins était-elle capable de reconnaître une harmonie quand elle en entendait une, mais de là à avoir un grand talent pour corriger rapidement, c’était pas tout à faire gagner. Elle avait passé près d’une semaine à trouver quelque chose d’agréable à l’oreille pour finalement découvrir que c’était son pot de crème qui jumelé avec d’autre objet du commun donnait une mélodie plaisante. Mais c’était à bout de nombreux efforts et de réussite et d’échec d’enchantement de ces objets. Elle n’avait guère eu autant de temps avec la guitare, de plus, au lieu de jumelé des sons, elle devait les créer par elle-même en agitant ces doigts sur l’instrument. C’était tellement différent! Mais quand elle avait réussi à faire un Do, très clair, en pinçant la corde, elle avait été si contente qu’elle avait acquis un torrent de motivation pour ce nouveau projet.

Elle n’avait jamais à cacher ces traces, ni même penser qu’elle pourrait déranger les habitants de la forêt. Elle pensait à la quiétude que ce lieu lui inspirait; avec les rayons de lumières qui traversaient ici et là les feuillages dont couleurs commençaient à changer pour l’automne. Certes la forêt avait sa part d’ombre, mais elle essayait de se tenir à l’écart, tout comme quittait dès que la température se gâtait ou que la luminosité déclinait. C’était un petit endroit pour elle et elle seule, jusqu’à ce qu’elle n’y soit finalement plus la seule à l’avoir trouvé. À moins que ça soit lui qui l’ait trouvé ou même entendue. Mais pour l’heure, la petite brune ne l’avait toujours par repéré ni entendu; elle était trop concentrée sur sa guitare dont elle avait finalement réussi à frapper un accord complet de cinq cordes. Elle ignorait duquel il s’agissait, mais c’était une harmonie, elle en était convaincue. C’était peut-être la seule chose d’harmonieuse dont elle pourrait profiter aujourd’hui.

@Thomas Chastel

Se rendre seul dans la forêt interdite avait quelque chose d’à la fois grisant et inquiétant, particulièrement depuis que Benjamin Duncan, son mentor, avait quitté l’école en fin d’année dernière. Ce n’était pas la première fois que Thomas s’aventurait dans les bois en solitaire, mais généralement jamais loin de l’orée et avec une tâche précise confiée par le garde-chasse, si bien que s’il lui arrivait un problème ce-dernier savait précisément sur quelle route le chercher.

Là… eh bien, personne ne savait où il était. Il avait heureusement perché sur son épaule son nouveau compagnon, Haribo, un perroquet coloré qui ne tenait pas en place et se tenait prêt à s’envoler à tout instant appeler du renfort en cas de problèmes. Reste que Thomas se sentait bien isolé, alors qu’il parcourait le sous-bois en solitaire, son gros sac de travail sur le dos. C’était quand même une sacrée responsabilité qu’on lui avait confié, le genre de boulot que normalement il n’était pas vraiment censé assurer, mais pour une raison bizarre Benjamin Duncan n’avait toujours pas été remplacé et la forêt interdite avait besoin d’un garde-chasse, même un qui soit encore en phase d’apprentissage.

Alors Thomas faisait le job. Comme il pouvait. En espérant ne pas faire de gaffe. Chose importante à noter toutefois : il le prenait au sérieux, et c’était bien l’une des rares choses qui parvenait à le faire lever à l’heure le matin, pas question de bâcler le boulot !

Il énumérait silencieusement la liste des choses à faire, concentré sur le bruit de ses pas dans les feuilles mortes, lorsqu’un son, qui se révéla être une mélodie en s’approchant, lui parvint. Quelqu’un jouait de la musique dans le coin et Thomas pensa d’abord qu’il devait s’agir d’un centaure, ou bien d’un faune peut-être, qui étaient des amis des arts et qu’on croisait parfois au détour d’une patrouille. Mais ce n’était pas le territoire des centaures qui vivaient plus en profondeur dans les bois et le jeune homme se rapprocha, curieux.

Il aurait salué avec gentillesse n’importe quelle créature magique jouant dans les bois, se serait présenté en tant que garde-chasse, soucieux de faire bonne impression, mais ouvrit des yeux ronds en réalisant que la personne qui jouait n’était pas DU TOUT un animal, mais bien un être humain, Azure pour être plus précis !

- Ah nononononon !!

Les derniers mètres qui les séparaient, Thomas les parcouru en courant et arriva essoufflé et ombrageux aux côtés de sa camarade.

- Tu fais quoi ici ?! T'as pas le droit d'être là !!

Son gros sac sur son dos lui avait coupé la respiration et il dû prendre le temps d’inspirer avant de reprendre, à un rythme beaucoup trop rapide pour ne pas laisser voir la panique dans sa voix.

- Les élèves n’ont pas le droit de venir dans la forêt, c’est super dangereux !

Azure & Thomas

Requiem d'automne

Azure jouait négligemment de son instrument ensorcelé, tentant des accords ou plutôt d’avoir des sons non discordant quand tout à coup, elle leva la tête pour observer un spécimen humain qui avait l’air particulièrement chiffonné. Thomas arrivait en courant, essoufflé et à la mine orageuse. Elle l’avait entendu clamer des non, non et non; en série et s’était peu à peu redresser de sa position voutée assise sur le sol. Elle s’en allait clairement le saluer comme si elle avait été n’importe où, mais à la place elle fût coupée par des reproches tout à fait justifiés. C’était assez comique de savoir que lui, tout aussi étudiant qu’elle n’était théoriquement, lui aussi, mais sensé être dans la forêt seul. Pour l’heure, elle n’avait rien vu pour l’inquiéter et s’était toujours tenu d’être dans une vaste zone éclairée, de ne rester qu’un moment défini et n’avait croisé que quelques animaux d’allure complètement normale et de très petite taille.

C’est pas plus dangereux pour toi que pour moi, non ?

Après tout, qu’allait-il faire si une bestiole l’attaquait ? Se rouler en boule, courir et crier de toutes ces forces pour de l’aide ? Il avait beau être destinés à devenir garde-chasse, si une bestiole particulièrement dangereuse avaient envie d’en faire son encas, il était clairement plus démuni qu’Azure pour faire face. Mais clairement cette idée n’avait peut-être jamais traversé l’esprit de Thomas par le passé, et elle s’attendait que sa proposition finalement soit peut-être plus choquante à ces yeux que d’une limpidité déconcertante.

C’est gentil de te soucier de ma sécurité; néanmoins. Je suis touchée. Vraiment.

Elle avait pris la peine de se lever, l’instrument d’une main et de l’autre en train d’essayer du bas de sa robe à demi couverte de poussière et de feuille morte. S’il y avait bien une chose qu’elle était convaincue c’était qu’il ne démordrait pas qu’elle n’avait pas sa place dans ce lieu. Il avait beau avoir un air de vouloir lui arracher la tête, elle avait l’air plutôt décontracté et souriante; énonçant ces propos avec douceur et calme; de quoi faire exploser un plomb à plus d’un.

Tu viens souvent ici ?

Mais qui tomberait dans un piège aussi ridicule… Comme s’il devait lui rendre des comptes et non l’inverse. Ça promettait! Vraiment! Si elle s’en sortait encore avec un ami, ça résonnait d’un véritable miracle. Mais au fond, elle n’avait pas tort et c’était peut-être le plus malaisant dans l’histoire. Peut-être sous forme de loup, Thomas pouvait se révéler redoutable; mais affuté d’un sac de camping sur le dos, sans baguette ou d’outil fiable, il était une proie tout autant qu’elle. S’il voulait vraiment qu’elle s’en aille, et pour cela elle était convaincue, il finirait par la suivre jusqu’à l’orée de la forêt pour s’assurer qu’elle en soit bel et bien sortie. Même si elle n'avait pas particulièrement envie de se bouger de là, maintenant découverte, elle ne pouvait nier que ce n'était plus une bonne cachette.

@Thomas Chastel

Alors qu’il recouvrait de son essoufflement et s’apprêtait à réexpliquer – des fois que ça n’aurait pas été clair – à Azure que, non, définitivement, catégoriquement, elle n’avait pas le droit d’être ici, la réponse de cette dernière lui cloua le bec en plein élan. Il en referma même la bouche, le temps de digérer la remarque. C’était… pas très sympa de sa part et il se rembrunit visiblement.

- Être une sorcière ne fait pas tout, maugréa-t-il à demi-mot, comme s’il n’y croyait pas vraiment lui-même.

Depuis qu’il avait posé le pied à Poudlard, Thomas adorait vraiment regarder les autres faire de la magie et si – bien évidemment – il avait parfois pu ressentir une forme de jalousie ou d’envie, celle-ci se dissipait généralement bien vite dès lors qu’on l’invitait à participer malgré tout. Néanmoins, qu’Azure lui rappelle tout de go comme ça que, contrairement à elle, il était dépourvu de pouvoirs, il ne s’y était tout simplement pas attendu.

- Ouais ouais.

Les mots doux de la jeune fille ne suffisaient manifestement pas à réparer l’affront. Depuis qu’il savait qu’il était une sorte de loup bêta, Thomas prenait plus au sérieux son rôle de protecteur. Très au sérieux.

- Pour ta gouverne, une élève est morte en début d’année, et elle faisait de la magie, peut-être même mieux que toi.

Le ton était un peu plus hargneux qu’il ne l’aurait voulu, mais la plaie était vive et non seulement l’insouciance d’Azure faisait écho à son deuil, mais en plus, disons le clairement, elle l’avait vexé dans son ego.

- Oui je viens « souvent ici ». C’est mon boulot.

Est-ce que qui que ce soit se souciait de l’état de la forêt dans cette fichue école ? Entre le garde-chasse qui n’avait toujours pas été remplacé et les élèves qui laissaient traîner des détritus à l’orée des bois ou près du lac noir quand ils y pique-niquaient, il y avait de quoi franchement s’agacer.

Il croisa les bras.

- Et si une araignée géante arrive ? Tu vas faire quoi ? Lui jouer de la mandoline ? Ou un centaure énervé ? Tu sais que la plupart des sortilèges ne fonctionnent pas sur eux ?

Bon, c’était évidement un peu de mauvaise foi de lui retourner ça, sachant que face à une araignée lui-même n’aurait d’autre choix que de prendre ses jambes à son cou. Mais au moins lui avait-on appris à reconnaître les traces de celles-ci, ce qui lui éviterait peut-être de se prendre les pieds dans un cocon en se promenant le nez en l’air.

moon & howl

[quote="Azure Zinnia"]

Azure & Thomas

Requiem d'automne

Comme si c’était nécessaire du lui rappeler qu’être sorcière n’était pas ultime comme protection. Elle en était consciente néanmoins elle trouvait quand même que circuler avec une baguette lui conférait un certain avantage contre une panoplie de situation. Elle n’avait pas voulu paraître blessante, elle était juste d’une franchise déconcertante et même blessante. Elle avait beau ne pas avoir eu d’intention de le blesser, elle l’avait quand même fait avec brio. Lui rappeler la mort de Michaela qu’il avait jeter un froid au début d’année dans sa maison était quand même tout aussi franc et malaisant pour elle.

Aucune idée.

Ce qui était vrai, Azure ne se mesurait pas à ces aînées et tentait généralement d’éviter les conflits ou les polémiques. Cela n’empêcha pas ces traits de démontrer un malaise sans équivoque au simple fait de parler de la fille qui était morte à la rentrée. Azure n’avait pas la nonchalance et le je-men-foutisme naturel d’une personne habituer de faire tout ce qu’il voulait sans même porter attention aux conséquences. Elle avait juste voulu la paix que lui offrait les bois, pas choquer spécifiquement Thomas. Lui demandé s’il venait souvent ici avait été une parade qui n’avait guère durée longtemps. Il considérait que risquer sa vie en forêt était son boulot. Et quel boulot! Alors qu’il lui défilait les risques de croiser des créatures particulièrement déplaisantes.

Oui je sais. Cependant, rien ne m’empêche d’utiliser leur environnement autour d’eux pour les piéger. Encore faudrait-il que j’en ait croisé un. J’crois que j’ai juste vu des belettes et différentes sortes d’oiseaux. Mais tu as raison, je ne préfère pas croiser d’araignée géante, alors je reste dans les zones éclairées ou je vois bien tout autour de moi.

Elle avait été consciencieusement sur l’endroit ou elle choisit de s’installer; est-ce que cela faisait une différence? Après tout, elle suivait les mêmes cours sur les créatures que Tom; il avait beau avoir suivi de près le précédemment garde-chasse; n’avait-elle pas quelques bagages similaires que lui en lien avec les créatures qu’ils pourraient trouver dans la forêt interdite ? Elle prit sa guitare en main d’un air comique en la soulevant un peu en haut de sa tête.

J’imagine que si je la balance comme une batte, ça devrait surprendre un centaure…

Elle voulait essayer de détendre la tension entre eux mais elle s’imaginait bien que d’assommer un centaure était vraiment une idée médiocre et avec beaucoup plus de conséquence que pour elle et sa victime.

… mais j’oserais jamais.

Elle prit une mine outrée, se rendant bien compte que ces propos étaient très mal accueillis. Elle abaissa son bras avant d’elle comme au ralenti.

D’ailleurs, tu m’as trouvé comment ? Au son ? Parce que je me suis vraiment assuré que personne ne me voit pénétré dans la forêt.

Qu’était-ce le pire ? Le fait que personne n’aurait pu l’arrêter à l’orée ou celui que personne n’aurait pu savoir qu’il fallait la chercher plus tard si elle tombait dans un piège savamment placé par une créature détestant son style musical et reconnaissant l’emplacement qu’elle utilisait depuis quelques jours.

@Thomas Chastel

Vexé. Thomas était vexé. C’était plutôt rare, de le voir dans cet état, étant plutôt bonne âme le reste du temps mais là les outrages d’Azure étaient nombreux. Non seulement elle ne prenait pas ses avertissements et sa formation au sérieux puisqu’elle semblait pas penser qu’il y avait un danger pour une sorcière comme elle, au point de jouer de la musique en plein cœur du sous-bois, mais en plus elle lui renvoyait que n’étant pas capable de faire de la magie, il n’était pas mieux placé qu’elle pour lui faire des reproches. Et sa formation alors ? ça comptait pour du beurre ?!

Néanmoins, Thomas fut obligé d’admettre que, dans les faits, à cette distance de l’orée, il n’y avait effectivement pas grand-chose à craindre. On prenait beaucoup plus de risque en s’enfonçant dans le cœur de la forêt, là où le soleil pénétrait moins et où avaient élu domicile les créatures avec un instinct de chasseur. Mais bon, il n’était pas complétement prêt à l’admettre et se contenta de gonfler les joues avec de soupirer d’un coup, agacé.

- Pff, c’est pas parce aujourd’hui il y avait que des belettes que ce sera pareil à chaque fois. Puis si ça se trouve c’est MOI qui ai fait fuir les araignées, t’y as pensé ?

L’idée était réconfortante, quoique peu probable. Contrairement à Benjamin Duncan qui s’imposait assez naturellement à la plupart des créatures magiques un peu dotées de jugeotte, Thomas n’était encore pour elles au mieux qu’un gamin en ballade, au pire un délicieux casse-croûte.

La vision d’Azure brandissant sa guitare au-dessus de sa tête comme d’une arme réussit malgré tout – et malgré lui – à le dérider un peu et il ne put retenir une ombre de sourire rapidement effacée par orgueil.

- Faudrait que tu l’atteignes déjà, c’est haut comme un cheval les adultes, j’arrive même pas à avoir au-dessus de leur dos moi. Il haussa les épaules. « Un centaure-poulain peut-être ? Mais j’en ai jamais croisé en vrai. »

Thomas se détendit un peu. Il n’avait pas envie de se prendre la tête avec Azure, mais le peu d’autorité et de crédibilité qu’il avait dans cette école lui venait de son statut d’apprenti garde-chasse. Si on pouvait au moins lui laisser ça intacte, il en aurait été reconaissant.

- Ouais la musique. C’est pour ça aussi que j’ai crié, t’attires tout ce qui rôde dans le coin comme ça. Et tu risques de faire fuir des animaux peureux. Enfin je veux dire… pas parce que tu joues mal hein ! Juste… trop de bruit, ça leur fait peur et s’ils paniquent ils peuvent aller se réfugier dans les bois profonds où ils vont se blesser.

Il esquissa un sourire, fier de lui.

- Et puis de toute façon je fais des patrouilles ! Ça fait partie du boulot.

Azure & Thomas

Requiem d'automne

Des araignées… Azure détestait ces bestioles alors d’en imaginer une plus grande qu’un cheval ne lui inspirait pas trop confiance. Elle savait qu’il y avait des créatures aux tailles démesurées et surement plusieurs en liberté dans la forêt interdite, mais elle s’était toujours dit que si elle contrôlait bien les alentours et voyaient bien, il n’y avait que modérément de danger à y être.

J’aime à penser que tu peux faire fuir toutes les araignées; je les déteste profondément et si tu es une sorte de répulsif géant contre ces bestioles, je veux bien t’amener partout avec moi.

Mais elle était aussi consciente qu’il y avait aussi des créatures dotées d’un peu plus d’intellect et jamais elle n’avait vraiment songé qu’elle aurait pu leur casser les oreilles avec ces tentatives d’apprendre la guitare. N’était-ce qu’à considérer que même les faunes devaient avoir débuté avec très peu de connaissance, de l’entendre elle serait comme analyser un tout petit enfant qui faisait mumuse pour apprendre à pas trop casser les oreilles à ces parents. Avec son arme, ou plutôt sa guitare à la main, elle s’imaginait quand même pouvoir la balancer un minimum et surprendre une créature plus brillante qu’une araignée avant de s’enfuir en laissant l’instrument comme un animal blessé au sol. Elle crût percevoir un très bref sourire percé l’humeur de Thomas et alors qu’elle concluait qu’elle ne se risquerait pas à essayer il renchérit qu’il faudrait avait tout qu’elle puisse l’atteindre.

Un centaure-poulain ? Honnêtement, je le trouverais probablement trop adorable si j’en croisait un. J’aurais plus envie de lui faire un câlin que de lui balancer ma guit’ en pleine figure. T’en as déjà vu un toi ?

Après tout, s’il y avait bien quelque chose qu’Azure aimait bien et qu’il avait en commun, c’était le fait qu’il aimait tous les deux les créatures magiques. Bon. Thomas avait une avance certaine pour ce qui était du nombre qu’il avait pu voir dans toute sa vie, et elle avait espéré vraiment à un moment donné partir en balade avec lui et Duncan à la recherche d’une licorne l’an passé; mais le sorcier n’étant plus là depuis la rentrée, force était de constater qu’elle n’en verrait probablement jamais. Elle eut l’air surprise d’apprendre qu’elle pouvait mettre à risque des animaux, ne se trouvant pas particulièrement effrayante elle-même, même avec une baguette et surtout pas avec une guitare à la main.

Bah. Tu m’as trouvé!

Elle serra des joues soudainement très embarrassé.

Tu vas devoir me ramener chez le Directeur ? C’est cela ?

Après tout, elle ignorait pas qu’elle ne devait pas y être mais elle n’avait aucune idée ce que ferait Thomas d’elle maintenant. Dans l’idéal, elle aurait bien aimé continuer à se pratiquer, mais cette option serait très assurément exclue; une autre des options étaient qu’elle arrive à le convaincre de l’accompagner pour sa visite aujourd’hui en patrouille; puis finalement la dernière était qu’il la rapporter illico chez le Directeur de l’école ou de sa maison pour qu’elle se fasse cirer les oreilles.

J’préfèrerais grandement ne pas te retarder dans ta patrouille et t’accompagner pour au moins m’excuser aux créatures que j’aurais pu déranger…

Ouf. C’est qu’elle poussait un peu. Néanmoins, elle eut quand même un peu une mine mal à l’aise principalement parce qu’elle préférait ne pas finir dans un bureau pour convaincre qu’elle n’avait aucune idée suicidaire. Mais encore là, c’était à Thomas de décider ce qu’il ferait d’elle.

@Thomas Chastel

Partagé entre scepticisme et fierté, Thomas hocha la tête de gauche à droite à l’idée de pouvoir faire fuir les araignées de la forêt. A dire vrai, la dernière fois qu’il en avait croisé, c’était en compagnie de Benjamin Duncan, dans les bois profonds, et la bestiole n’avait pas eu l’air du tout impressionnée par lui. Il avait même fallu que le garde-chasse lui envoie un sortilège dans les crochets pour la faire déguerpir. Un souvenir… pas très bon pour Thomas qui croisait les doigts pour qu’une telle situation ne se représente pas, maintenant qu’il travaillait tout seul.

Laissant tomber son gros sac sur le sol, il en ouvrit la poche supérieure et sortit… une arbalète, qui était manifestement encore un peu grande pour lui.

- « C’est ça qui leur sert de répulsif ! Un carreau entre les deux y… enfin entre les yeux et elles font pas les malignes ! »

Et lui non plus, d’ailleurs, surtout qu’il ne touchait sa cible qu’une fois sur deux avec cet engin. Mais c’était quand même mieux de l’avoir avec lui au cas où quand il sortait. Les jeunes sorciers avaient leurs baguettes, lui son arbalète, c’était un peu comme s’ils étaient à égalité, non ? Thomas aimait à le croire en tout cas, même si contrairement à ses camarades il ne se promenait pas avec l’arme sur lui en permanence – encore heureux vu son poids.

Il haussa ensuite les épaules à la mention des poulains. Pour dire vrai, il ne savait même pas si ça existait vraiment, des centaures enfants, ne s’étant jamais interrogé sur les méthodes de reproduction de ces êtres qui l’impressionnaient beaucoup, avec leur langage cryptique et leurs manières issues d’un autre monde.

- « Je sais pas. Tu leurs demanderas si t’en croises, mais il risquent plutôt de te dire un truc sur l’alignement de Pluton que de te répondre. » Puis il secoua la tête avec une grimace. « Jamais. En fait, je suis même pas sûr d’avoir vu des femmes… ou des femelles ? Enfin jamais vu quoi. »

Mais il n’était pas ici pour bavarder ! Azure réussissait peut-être à détourner son attention en discutant de tout et de rien mais il n’était pas dupe. Sa colère s’étant calmé, il croisa quand même les bras en fronçant les sourcils, histoire de rappeler qui était le chef.

- « Normalement oui ! » dit-il d’un ton sévère quand la jeune fille demanda s’il allait devoir l’escorter jusqu’au bureau du directeur – on d’un autre prof en fait. « C’est mon devoir de garde-ch… d’apprenti du garde-chasse. »

D’un autre côté, il avait un peu la flemme de ramener Azure jusqu’au château, en plus ça allait pas mal le retarder dans son boulot. Sans compter qu’il demeurait assez conscient que, si elle le voulait, la jeune fille pouvait lui fausser compagnie d’un coup de baguette magique. Tout ça l’embarrassait donc un peu et il fut presque soulagé qu’Azure lui fasse une contre-proposition.

- « Hm. »

Ça ressemblait un peu à une arnaque quand même. Et puis s’il arrivait quelque chose à la jeune fille, c’était lui qui était responsable, non ? Si on apprenait qu’il laissait des élèves se balader dans les bois comme ça, ça allait lui attirer des ennuis…

- « Non. » déclara-t-il. « Mais je vais quand même te raccompagner à l’orée des bois, pour vérifier que tout se passe bien. »

Il fit une grimace, soudain presque penaud de devoir faire ainsi preuve d’autorité.

- « Si tu te fais mal, je vais avoir des problèmes… »

moon & howl

Azure & Thomas

Requiem d'automne

Quand Thomas sortit son arbalète de son sac, Azure cligna des yeux, surprise non seulement par la grandeur de l’arme mais aussi de la voir charger. Elle s’écarta de l’angle qui selon elle pouvait être risqué. Ah oui! Elle n’avait pas d’arbalète néanmoins elle savait comment lancer des flèches magiques, ça comptait ?

Ah! Ouais! C’est clair! Tu vises bien ?

Car elle avait l’air d’être bien lourde cette arme. Visé entre les yeux demandait une dextérité qu’elle ne pouvait même pas prévoir réellement; d’autant que la cible n’allait clairement pas être consentante et immobile. Madame – c’était une femme, non ? – l’acromentule bougé pas je vise entre vos yeux ! Peut-être ses réflexes étaient-il meilleurs vu qu’il était un loup-garou, mais elle, elle n’aurait jamais pu. La conversation tourna sur les centaures et elle se questionna sur la notion des jeunes centaures que Thomas lui apporta. Non, elle ne pourrait pas leur faire mal. Même avec sa guitare. Tom n'en avait jamais croisé et quand il lui dit qu’il serait plus intéressé à lui parlé astronomie, cela fit sourire la gryffonne qui tout compte fait se sentait beaucoup moins mal d’avoir été trouvé par l’apprenti garde-chasse qu’elle n’aurait jamais cru possible. Il avait des doutes à savoir si les centaures avaient même un genre et des enfants, selon lui.

Dommage! Mais qui sait! J’aimerais bien le savoir si ça t’arrive un jour.

Elle était franche quant à son intérêt de démystifier les centaures. Bien qu’elle ne fût guère en positon pour le faire elle-même. La brune sentit qu’à un moment ou un autre, elles devraient rejoindre la bordure de la forêt. Elle espérait trouver une manière de convaincre son collègue de classe qu’elle serait mieux d’aller s’excuser si elle avait dérangé certaines créatures, mais quand elle le vit qu’il ne prit pas à sa proposition, elle soupira. Au moins, il ne la raccompagnait pas au bureau du Professeur Alexander; en même temps, ça l’éloignerait tellement de l’endroit ou il devait se rendre, soit en tournée dans la forêt.

On va quand même pas te faire des problèmes, si je m’écrase le nez sur un arbre, Thomas. Tu n’as pas à prendre toutes les responsabilités de mes actes. Et là, je dis pas que je ne suis pas empli de gratitude que tu ne me rapportes pas.

Elle s’accroupit au sol et commença à ramener ces effets; dont sa cape qu’elle avait roulé en boule et qui lui avait servi de coussin dans le creux de l’arbre. Elle la secoua vivement et sans trop songé l’enfila sous les yeux de Thomas, ne laissant que sa tête qui dépassait sans le capuchon. Le pan s’écarta pour laisser paraitre son corps et la guitare qui sortait du vêtement lui procurant une couverture d’invisibilité. L’autre pan s’écarta, laissant sortir sa baguette. Elle essayait de se souvenir du sortilège pour faire reprendre son apparence à la flûte; ça serait quand même plus pratique que de trainer avec elle une guitare.

Dommage! J'aurais bien aimé discuter avec un centaure. Même si c'est d'astronomie.

Comme si rien n'était.

@Thomas Chastel

Lorsqu’elle lui demanda s’il visait correctement avec son arme, Thomas se contenta de hausser les épaules. Autant dire que non, clairement, surtout qu’il avait récupéré l’arme APRES le départ de Duncan et avait dû apprendre à s’en servir tout seul. Autant dire que les premiers carreaux s’étaient perdus dans la nature… Mieux valait ne pas trop s’attarder sur le sujet, pour un garde-chasse, même en apprentissage, c’était comme avouer qu’il ne maîtrisait pas un sortilège basique pour un sorcier.

Pour les poulains-centaures, par contre, il pouvait au moins s’engager !

- Je te préviendrai si ça arrive ! Et puis t’as les cours de soins alors… peut-être que c’est au programme ?

Puis, la tension redescendant d’un petit cran, il se cru obligé d’expliquer à Azure pourquoi il la mettait « à la porte » enfin, à l’orée, enfin, pourquoi il lui demandait de partir quoi. C’était pas contre elle, en fait, Thomas aurait bien aimé lui pouvoir montrer les bois à ses amis, pour une fois que ça aurait été son tour de leur apprendre quelque chose, il voyait un peu ça comme un renvoi d’ascenseur pour toutes les occasions où ils avaient accepté de le laisser voir de la magie, ou qu’ils réalisaient des sorts pour lui. Mais bon, déjà que ce n’était pas très très sûr de s’y promener tout seul, le directeur Armitage avait été assez clair là-dessus, pas de promenade dans les bois profonds, et en cas de soucis il devait tout de suite demander de l’aide. Si en plus il devait s’assurer que son amie ne tombait pas dans un piège ou quelque chose comme ça, ça allait devenir compliqué à gérer.

Et puis si elle se blessait, qu’est-ce qu’on allait dire de lui ? Ce serait complétement de sa faute, obligé, non décidément Thomas préférait ne pas prendre de risques. Ni pour lui, ni pour elle.

Il hocha la tête, un peu soulagé qu’elle ne fasse pas d’histoire, et s’apprêtait à ranger son arbalète dans son sac lorsque la jeune fille tira de ses affaires une cape un peu bizarre, qui avait des reflets étranges et soudain Thomas ouvrit des yeux ronds. Sous son nez, le corps d’Azure venait tout simplement de disparaître et sa tête volait dans les airs comme celle d’un fantôme décapité !

- WA-Ouh ! C’est quoi ça ?

Azure pouvait se rendre invisible ? Depuis quand ? C’était grâce à la cape ? Ou avec un sortilège ? Il n’avait jamais vu une chose pareille, ça par contre c’était clair.
Oubliant d’un coup son sac et son arbalète et il se rapprocha avec curiosité. « C’est un pouvoir ? »

Azure & Thomas

Requiem d'automne

Thomas ne lui avait pas répondu et elle l’avait observé pendant un moment à savoir s’il allait ou non le faire. Que signifiait ce silence au juste, il visait très bien mais voulait pas se vanter ou il visait très mal et à vouloir atteindre une créature pour se défendre, il allait probablement faire mal à l’autre dans la direction opposée ? Elle glissa les yeux de gauche à droite n’osant qu’à demi de relancer l’échange mais la grâce lui fût de littéralement changer de direction à la conversation alors qu’il adressait les moyens d’Azure qu’elle avait sous la main pour se défendre elle-même. Pour le moment, elle avait sa baguette et cette guitare… Si de parler qu’elle pouvait envoyer l’instrument pour surprendre un centaure, il fût clair selon Thomas qu’elle risquait peu de le blesser vu leur hauteur et qu’il faudrait une créature clairement plus petite pour … disons corresponde à sa propre hauteur. Elle aurait pu renchérir que le swing aurait pu venir d’en bas, plus précisément les pattes de la créature mais lié que les pattes puissent se lever… autant dire qu’elle avait autant de chance de rater que Thomas, si elle analysait bien sa réaction. Imaginer un poulain-centaure… trop mignon!

Tu crois ? En même temps, avec le départ de Monsieur Duncan et Professeur Ashleigh, je crois que ça reste toi qui connaît plus la forêt, actuellement. Tu crois qu’un centaure amènerait une de leur jeune juste pour notre curiosité sur le bord de la lisière de la forêt… j’ai pas mal de doute.

Elle avait une moue peu convaincue. Ces chances étaient meilleures avec Tom. Du moins, tant qu’il n’avait pas de nouveau garde-chasse en poste. Elle était néanmoins enchantée de savoir qu’il l’informerait s’il en voyait ce qui était vraiment très palpitant comme nouvelle. Il était important pour elle qu’il comprenne que s’il lui arrivait quelques choses, elle n’allait clairement pas le jeter devant le bus et en faire son bouc émissaire. S’il lui arrivait quelque chose, elle assumerait. Pour l’heure, tout était beau sous le soleil. Ce qui était encore mieux était qu’il ne la mènerait pas devant un Directeur pour leur annoncer qu’elle avait désobéi à un règlement. Elle se sentait reconnaissante et cela apparaissait sur ces traits alors qu’elle ramassait ces effets même si elle aurait vivement préféré se balader en forêt avec Thomas ou rester ici tenter quelques accords dans les quiétudes des bois. Elle enfila sa cape qui était roulé en boule jusqu’à cet instant et son corps disparu sous l’effet de la magie du vêtement.

Quoi, quoi ?

Alors que clairement ce n’était pas une réponse logique après avoir verbaliser sa déception de ne pas voir de centaure dans la journée. Il s’approcha d’Azure et après quelques instants à essayer de suivre ce qui s’était passé dans sa tête, elle comprit finalement qu’il parlait de la cape. Voilà un secret qui n’allait guère n’en rester un si elle continuait à se faire prendre avec sur le dos!

C’est surtout une cape! Enchanté, je dirais.

Sur le visage d’Azure, il était néanmoins clair qu’elle ne connaissait que très peu d’information sur sa provenance ou encore sur comment elle avait été créer. Elle l’avait reçu de sa mère l’an passé lorsqu’elle avait fait écho au fait qu’elle détestait être continuellement surveillée alors qu’elle ne faisait rien de mal, jamais. Finalement, sa mère lui avait envoyé et depuis, elle l’utilisait quelques fois pour se balader sans être vu. Elle avait eu peu d’information, en partie parce que sa mère sorcière ne parlait jamais de son passé. Rien à faire. Même retourner sur le chemin de Traverse sonnait comme une annonce de peine capitale.

Elle est cool, non ?

Déjà elle voyait les yeux de Thomas qui brillait comme si elle lui avait offert un spectacle complètement dingue. Quand elle glissa sa capuche sur sa tête et disparu complètement, elle put observer et se déplacer délicatement sans être vu. Le seul indice de ces mouvements étaient ces pas au sol dont quelques marques laissaient un passage en s’enfonçant et le craquement des feuilles sous ces pieds. Voyons si Thomas était capable de la suivre ou pas.

@Thomas Chastel

- Évidemment que c’est une cape enchantée, dit-il en ricanant. « Tu crois qu’une cape normale rend invisible ? »

N’empêche qu’il n’en avait jamais « vu » - sans mauvais jeu de mot – de telle.

- On dirait qu’elle est faite comme de l’eau, et qu’elle renvoie le reflet ou, non qu’elle est transparente et qu’on voit à travers !

En fait, ce n’était ni vraiment l’un ni vraiment l’autre. Assez indescriptible comme image et il s’était rapproché assez pour la « scruter » autant que faire se peu lorsque sa camarade trouva amusant de se la passer au-dessus de la tête et soudain, ne fut plus là. Enfin, si, techniquement, elle était bien quelque part, mais complétement invisible aux yeux de Thomas qui se redressa, un peu perdu. Il avait beau savoir qu’Azure se trouvait certainement à un mètre ou deux de lui, ses sens le trompaient et il se sentit soudain assez seul, dans le sous-bois.

Ce ne fut qu’à ce prix que le jeune homme réalisa pleinement le potentiel d’un tel objet. L’invisibilité ! Rien que ça ! Et évidemment allait avec le pouvoir d’échapper à toutes ses responsabilités, et en fait de lui échapper à lui, le garde-chasse – apprenti – qui était censé l’escorter jusqu’au bord de la forêt.

- Eh ! C’est pas du jeu !

A cet instant, Azure aurait déjà pu s’être enfuie à l’autre bout de la clairière qu’il n’en aurait rien su, et serait rester à pester longtemps comme un idiot au milieu de rien.
Un léger mouvement – mais d’où venait-il – de feuille sur le sol lui fit toutefois prendre conscience que si Azure était belle et bien invisible, on pouvait encore la voir et la toucher malgré tout.

Thomas plissa les yeux avec suspicion et s’empara d’un morceau de bois qui traînait par terre et qu’il tendit en face de lui, comme pour balayer le vide.

- Je dois vraiment te ramener hors de la forêt alors enlève ça.

moon & howl

Azure & Thomas

Requiem d'automne

TBon. Ce n’était pas vraiment une question cela. Elle sourit tout bonnement à la question de manière très innocente. Tous les deux savaient que la cape n’était pas dite des plus standards sur le marché, n’empêche que la réaction de Thomas l’amusa tout de même au peu à travers son geste maladroit de reprendre ces effets avec elle pour sagement le raccompagné à la bordure de la forêt interdite. À ce stade, autant lui faire une petite démonstration.

On voit définitivement à travers! Quoique je ne l’ai jamais fait mettre à quelqu’un alors ma perception lorsque je l’ai mis devant mon miroir de chambre peut être légèrement faussé.

Sur ce, elle finit de l’enfiler en entier, couvrant sa tête d’un mouvement fluide. Au fond, le gryffonne n’avait jamais eu l’intention de faussé compagnie à l’apprentis. Elle voulait savoir s’il pouvait la voir, la sentir, la suivre malgré la cape. Elle savait bien que sous sa forme humaine, Thomas n’avait pas de talent extraordinaire; mais tenté c’était toujours intéressant. Elle retint un rire alors qu’il semblait vraiment croire qu’elle n’était plus là. Il prit une branche et elle se glissa dans son dos alors qu’il la balançait de part et d’autre pour l’atteindre. Elle s’écarta par l’arrière alors qu’il semblait dorénavant plus embêté qu’émerveillé devant cette découverte. Elle le rejoint dans son dos et souffla en même temps qu’elle soulevait la cape dans les airs pour l’attirer aussi à l’intérieur :

Calme-toi.

Elle releva un peu la cape pour essayer de mieux les couvrir mais au fond être à deux sous le vêtement n’étaient guère optimal. Elle pouvait rapidement noter que la cape semblait descendre moins bas ce qui était tout à fait logique. Le chatoiement de l’intérieur de la cape semblait être similaire maintenant qu’elle regardait à travers la portion qui était plutôt au niveau des épaules.

J’allais pas te fausser compagnie. Bien que j’aurais pu! Il semblerait.

Au fond, à ce stade, elle espérait légèrement que Thomas ne serait pas trop bavard, car elle avait montré sa cape jusqu’à maintenant à très peu de personne. Si peut-être Monsieur Armitage ne s’en conformait pas, elle aurait risqué beaucoup d’heure de colle et de se la faire confisqués si elle avait été prise la main dans le sac. Avait-elle confiance en Thomas ? S’en montrerait-il digne ? Même si finalement, elle avait rarement eu de querelle avec lui par le passé, elle ne pouvait pas dire qu’elle était particulièrement proche de lui; comme d’environ tout le monde en fait. Comme si elle gardait un bon bras de distance entre les autres et elle-même pour éviter de se faire blesser comme par le passé. C’était risqué de se montrer vulnérable, risqué de partager de ses secrets avec les autres. Il était clair qu’en bout de ligne; il lui faudrait l’informer de ne pas en parler à personne. Mais pour l’heure, elle s’amusait à lui montrer le présent que sa mère lui avait offert et qui l’avait tant ravi l’an passé.

@Thomas Chastel

Apparemment il ne balayait pas l’air dans le bon sens parce que la voix d’Azure le surprit en venant de derrière lui et il sentit – et vit cette fois – le tissu de la cape qu’on jetait au-dessus de sa tête. Si Thomas s’attendait à se retrouver dans le noir, il n’en fut rien et après quelques chatoiements, sa vision du monde extérieur se stabilisa, peut-être juste encore un peu floue, comme derrière une vitre pas parfaitement polie, si bien qu’on pouvait voir sans être vu. Décidément, c’était vraiment une cape incroyable !

L’émerveillement était naturellement revenu, maintenant qu’il partageait lui aussi le plaisir de l’invisibilité et alors qu’Azure ajustait un peu le tissu pour qu’il leur tombe bien jusqu’aux pieds, Thomas avança sa main, peinant à croire que celle-ci était vraiment invisible depuis l’extérieur. En ce début de 4ème année, les sortilèges que lançaient ses camarades avaient encore quelque chose d’un peu rudimentaire et artisanal, mais l’invisibilité, ça, ça c’était un vrai pouvoir de super héros, comme dans ses bandes dessinées.

Il se tourna vers Azure pour partager son émerveillement avec elle mais prit soudain conscience que l’étroitesse du tissu forçait à la proximité et, un peu gêné, en oublia ce qu’il voulait dire. Il haussa les épaules, pour se donner une contenance.

- Oui maintenant que je sais qu’il y a des capes comme ça ça va rendre les patrouilles plus compliquées.

Franchement, si Azure avait eut l’idée de porter le tissu tout à l’heure, Thomas ne l’aurait jamais trouvée. Il aurait entendu la musique, sans doute, mais pour peu qu’elle cesse, comment aurait-il pu avoir l’idée qu’une personne invisible se trouvait là, à quelques mètres de lui.
Il fit la moue, fixant la forêt autour d’eux.

- C’est bizarre quand même… si ça se trouve il y a d’autres personnes avec d’autres capes là et on le sait pas. Quand t’es dans ta chambre, comment tu sais qu’il n’y a personne avec toi par exemple ?

Soudain, le pouvoir de la cape lui parut un peu plus inquiétant. Ses potentialités étaient trop grandes, trop vertigineuses pour qu’on ne les prenne pas au sérieux et il adressa un regard soupçonneux à la jeune fille.

- T’es sûre que c’est légal un truc pareil ?

Azure & Thomas

Requiem d'automne

Était-ce parce qu’il était sous la cape ou simplement parce qu’il avait vraiment pensée qu’elle s’était enfuie qu’il lui échangea un regard un peu malaisant en se retournant. Pour sa part, c’était naturel car elle s’y était prévu à l’y amener. Bon, ils étaient à l’étroit et elle voyait que le pans de la cape ne tombaient plus juste alors elle se mit à redresser le vêtement pour essayer de les couvrir tout deux de la tête aux pieds.

Navré.

Elle se rendait bien compte que le fait qu’elle puisse circuler sans qu’il ne puisse s’en rendre compte de sa présence allait compliquer les choses s’il ne pouvait pas les intercepter avec ces yeux. Elle n’avait jamais conçu que cette cape aurait été problématique. Après tout, elle ne l’avait utilisé que pour faire des choses qui étaient très peu risqué ou simplement faussé compagnie aux tableaux quand elle n’avait pas été d’humeur a ce qu’il ne la suive du regard.

C’est simple. Je suis seule dans ma chambre, j’ai pas de coloc.

Mais au fond ce n’était pas réellement la question. Elle avait bien compris qu’il estimait que certaines personnes pouvaient nous espionner sans scrupules. L’idée était dérangeante, certes. Mais jamais, elle n’aurait eu l’idée de faire cela. Et s’il y avait bel et bien d’autres personnes qui possédait ce genre d’artéfact, il ne devait pas vraiment en parler. D’ailleurs, jamais elle n’avait vu ce genre d’objet dans les boutiques de sorcier.

C’est un souvenir de famille, vous n’en avez pas dans votre famille?

Et à savoir si c’était légal. Elle l’ignorait. Mais tant que son comportement avec n’était pas nocifs, elle estimait ne rien faire de mal. Après tout, ce n’était pas comme si cette cape n’avait d’impact sur quelqu’un d’autre que le porteur. Il devait y avoir bien d’autre chose dans le monde magique encore beaucoup plus dangereux, non? On leur enseignait des sentiments offensifs pouvaient faire mille fois plus brutal.

Pourquoi ça serait illégal ? J’suis sûr qu’il y a des choses beaucoup plus dangereux dans ce bas monde!

Elle échangea un sourire, un peu maladroit. Car elle ne pouvait pas vraiment répondre à sa question. Maintenant qu’elle avait fini de rajuster le vêtement, elle se rendait soudainement compte qu’elle partageait le même malaise qu’il lui semblait avoir passé dans le regard de Thomas quelques instants plus tôt. C’était un peu malaisant tout compte fait cette proximité. Elle décala la tête pour observer vers l’extérieur de la cape.

J’ai pas l’intention de rentrer dans les chambres d’autrui sans autorisation. Si ça peut te rassurer.

@Thomas Chastel

Thomas haussa les épaules.

- Non t’inquiète, c’est mieux que je sois au courant. En fait, il me faudrait un chien pour sentir les odeurs !

L’idée eut l’air de beaucoup l’enthousiasmer mais il se reprit rapidement, évoquant, troublé, les possibles risques qu’impliquaient l’existence d’un tel objet magique dans l’enceinte de l’école. Ce n’était pas tant qu’il craigne pour son intimité – encore que, il y a des choses à quatorze ans qu’on préfère garder pour soi – que pour la sécurité des élèves de manière générale. Si Azure pouvait vraiment aller n’importe où, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, ne risquait-elle pas de se blesser ? Et si elle se faisait mal mais SOUS la cape ? Qui la retrouverait ? En plus, sans coloc, on mettrait du temps à donner l’alarme…

Le spectre de Michaela hantait encore son imagination, d’autant plus vivement qu’il n’avait jamais réellement su comment elle était morte. Dans le train, d’accord, mais encore ? Son tueur non plus n’avait pas été retrouvé, se pouvait-il qu’il possède lui aussi une cape de ce genre ? Voilà qui aurait assurément expliqué beaucoup de mystères.

- Un souvenir de famille ? A non, mon père est un cracmol aussi, tu sais, donc on n’a rien de magique chez moi.

Peut-être chez ses grands-parents alors ? Mais quitte à léguer des objets magiques aux petits enfants, n’aurait-il pas été plus intelligent de les donner à ceux qui pouvaient en faire usage ? Thomas, sans doute, n’aurait rien du tout, ou alors quelque chose de symbolique.

Il lui demanda quand même si tout cela était bien légal et sentit la jeune fille un peu sur la défensive. Ce n’était pas pour l’accuser elle, qu’il demandait ça, mais pour savoir… Il allait préciser sa pensée quand elle enchaîna, d’un ton que Thomas interpréta comme légèrement accusateur. Il se sentit un peu embêté.

- Je t’accusais pas, hein, je me doute bien que tu fais pas ça…

Il était d’ailleurs un peu troublant que ce soit cette idée là qui lui soit venue en premier.

- Juste… c’est vraiment super puissant comme cape, hein.

moon & howl

Azure & Thomas

Requiem d'automne

Elle comprenait le malaise de Thomas pourtant elle s’en sentait quand même un peu menacé. Jamais elle n’avait eu de mauvaise intention par le passé en utilisant la cape, c’était plus un outil, une protection contre le monde entier. Au courant de la dernière année, elle avait été malmenée psychologiquement et émotionnelle; de savoir qu’elle pouvait raser les murs sans pour autant se faire dévisager par un tableau avait été un tel soulagement. Elle lui expliqua largement d’où venait la cape sans pour autant elle-même savoir de quel endroit plus précisément et dans quel circonstance cet artéfact avait été acquis.

C’est ce que ma mère m’a dit. Ma mère est une sorcière de sang-pur. Elle ne me parle jamais de sa vie d’avant. Et bien que mes grands-parents soient vivants, même leur tableau dans l’arbre généalogique familiale me fuit comme la peste. Le nom de ma mère y est barré et le mien n’existe même pas dans le bouquin que j’ai trouvé l’an passé.

Voilà pour la mise à jour familiale; sujet qu’elle abordait peu en général. Elle était une sorte de paria renier alors qu’elle était elle aussi une sorcière. Comme quoi les liens du sang était plus important pour ces grands-parents que toutes autres choses. Alors que Thomas lui était un cracmol; il avait beau ne pas user de magie, Azure était bien placé pour noter que ça ne semblait pas avoir nui à ces relations familiales. Des Chastel, il y en avait plusieurs à l’école et même si elle ne les voyait pas passer tout son temps avec l’apprenti garde-chasse; elle ne voyait pas le mépris dans leurs yeux dans le peu de ces observations antérieurs.

Tu es un peu magique à ta façon, Thomas.

Faisant référence à sa situation de lycanthrope. Mais la conversation se dirigea sur l’utilisation de la cape et sa légalité en général, ce qui déplut à la Gryffonne. S’imaginait-il qu’elle rôdait pour prendre les gens dans des situations malaisantes ? Qu’elle se fasse des plans pour faire mal à autrui ? S’imaginait-il qu’elle pouvait placer des bombes dans l’école à son gré et bonheur ? Elle était un peu choquée qu’il ait une si piètre estime d’elle alors qu’elle lui montrait quelques choses qui lui était cher. Elle aurait pu fuir, le laisser en plan dans la forêt et il aurait tâtonner avec son bâton pendant un très long moment à se questionner s’il tournait et tapait les arbres inutilement; mais à la place, elle était restée pour lui faire découvrir l’objet. Il lui disait qu’il ne l’accusait pas, mais en fait c’était tout à fait ce qu’il avait sous-entendu; car elle était bien la seule qu’il connaisse avec une telle cape.

Tu te doute ou tu es sûr ? Honnêtement, je pense que j’aurais toute matière à m’inquiéter plus que toi si tu venais à en parler à quelqu’un. Alors j’espère que tu es sûr que je ne suis pas une folle à lier qui entre en catimini dans les chambres des autres pour les observer à la dérober.

Elle vivait certes un petit malaise, mais étira un sourire embêté sur ces lèvres. Elle ne pouvait pas lui promettre quoi que ce soit de son côté; mais elle avait besoin de ce vote de confiance du jeune homme. C’était vital pour lui empêcher des problèmes, tout comme lui permettre de l’utiliser encore. Pendant ce temps, ni l’un ni l’autre ne marchait en direction de l’orée de la forêt. Ce qui ne déplaisait pas tant à Azure qui passait malgré les doutes et les craintes, un assez bon moment.

Qu’est-ce qui t’embête en fait ?

Parce qu’à l’énoncé comme puissant, ça sonnait beaucoup moins comme un objet agréable par les mots qui sortaient d’entre ces lèvres. Elle s’était tournée de côté depuis un petit moment pour regarder à demi vers l’extérieur au lieu de faire face à Thomas. C’était la seule manière de ne pas focusser sur le fait qu’il était exigu sous une cape et que personne ici-bas ne pouvait les voir.

@Thomas Chastel

La conversation tournait un peu à la confidence et, instinctivement, Thomas avait fini par baisser d’un ton. La cape ne tenait pas spécialement chaud, mais c’était une sensation étrange que d’être dessous, invisible, on se sentait complétement coupé du monde. Inaccessible. S’ils cessaient de faire du bruit, alors ce serait comme s’ils avaient complétement disparu, personne ne pourrait les trouver, la sensation était… vertigineuse. D’une certaine manière, Azure pouvait juste en se glissant dessous, se créer un îlot de solitude et de paix, n’importe où. Elle avait de la chance.

- Son nom est barré ? Pourquoi ?

Aux yeux de Thomas, c’était difficilement imaginable. Sa mère à lui était partie quand il était petit, mais il continuait de temps en temps à la voir, une fois par an en général, elle n’avait pas vraiment disparue de sa vie elle était juste… très loin. Elle lui avait toujours manqué un peu, alors qu’on veuille complétement couper les ponts, c’était étrange, d’autant plus étrange que du côté de son père, Thomas adorait sa famille, et qu’il ne se serait éloigné d’elle pour rien au monde.

La réflexion d’Azure expliquant qu’il était également un peu magique lui fit plus plaisir qu’il ne s’y attendait, balayant d’une phrase les restes de vexation de tout à l’heure. Il lui adressa un sourire content avant de froncer les sourcils, préoccupé par la question de la légalité de la cape.

Ses questions semblèrent embêter Azure et il tenta de se justifier comme il pouvait, ce qui ne sembla guère probant.

- Des problèmes ? Tu vois que c’est interdit…

Evidemment, ça n’arrangeait rien de dire ça. Il se mordit l’intérieur de la joue et soupira en laissant promener sa main contre le tissu. Il était léger comme l’air, et très doux.

- Je ne sais pas… si je dois devenir garde-chasse, il faut que je sois capable de protéger les gens.

Le visage de Michaela lui apparut, mais il le dissipa en secouant la tête.

- C’est déjà pas facile sans magie, alors si en plus vous des capes d’invisibilité maintenant…

Les idées n'était pas très claires dans sa tête et de nouveau il fronça les sourcils, faisant un effort pour formuler un sentiment qui lui pesait sur le cœur depuis la rentrée. Depuis qu'il s'était mis en tête de venger son amie, et que Benjamin Duncan l'avait un peu laissé en plan et que...

- En vrai, je crois que j'en ai mare de faire respecter le règlement.

Azure & Thomas

Requiem d'automne

Elle aimait beaucoup sa famille, c’est un fait. Mais quand elle avait vu le nom de sa mère rayé de l’arbre généalogique, elle n’avait su que penser; outre un gros malaise et une impression de ne pas avoir sa place dans le monde des sorciers. Elle était une tare dans l’arbre familiale; génial! Elle n’existait même pas. Et pire encore, pendant tout le long de sa seconde, c’est vraiment ainsi qu’elle s’était sentie; comme une intruse.

J’imagine que mon géniteur n’était pas le modèle de l’homme qu’il espérait pour elle; d’autant que je sache, il ne veule rien savoir de moi, non plus, ni de ma demi-sœur…

Après tout, elle n’avait jamais connu son père; elle ne connaissait que le moldus avec qui sa mère s’était rattachée après l’accident d’auto qui avait anéanti sa vie. Mais le mal était fait; j’existais. J’étais le pire format de sang-mêlé avait-elle compris dans ces premières années à Poudlard alors que finalement elle avait eu le temps d’entendre des propos né-moldus et des propos pro-sang. Elle était nulle part. Un ilot à la dérive. Elle se refusait à participer à l’une et à l’autre et au retour de Noel lors de sa deuxième année, elle avait eu la plus grosse colère jamais eu avec celui qu’elle croyait être son meilleur ami à l’école. Depuis, elle se sentait toujours un peu à part; toujours un peu de trop. Quand Ombeline avait finalement été rappelé en France, elle était tombée dans le vide sidéral. Elle avait certes certains amis, mais pas vraiment quelqu’un sur qui ouvrir ses pensées et son cœur. Elle était seule. Sa sœur Daphney, en 2e, avait l’air de tellement être plus à l’aise,

Il était un moldus, tout comme mon beau-père.

Elle le reconnaissait comme son père; mais c’était bien d’expliquer dans un sens qu’elle n’avait réellement aucun lien de sang avec celui-ci. Alors avoir hérité de cette cape alors qu’elle était dans un très mauvais état d’esprit, était une des meilleures choses qui lui étaient arrivé, que Thomas croit qu’elle agissait sans discernement et avait les pires des comportements possibles la mettait grandement mal à l’aise. Mais s’il estimait qu’elle n’était pas comme cela; alors quel était réellement le problème, car visiblement, il y en avait un.

Tu ne peux pas sauver les gens d’eux-mêmes. Et quelque fois le règlement ne fait aucun sens. Regarde l’an passé!

En même temps, Thomas était dans une case appart. Il n’avait pas vécu réellement les frasques et l’intimidation qui venait avec les conséquences de la brigade. Si beaucoup ne savait pas comment le traiter, elle, elle avait toujours agi comme s’il était qu’une sorte de préfet spécial avec comme domaine la forêt interdite. Elle avait envié les découvertes qu’il faisait de cet univers qu’elle ne pourrait jamais vraiment voire pleinement; mais il restait un élève à ces yeux. Il n’avait pas à porter sur ces épaules l’entièreté du domaine ainsi que les responsabilités. C’était bien qu’il se sente responsable, impliqué; mais qu’il est des limites étaient tout à fait sain selon son état d’esprit.

Et tu voudrais cesser de faire respecter quoi au juste ?

Là, elle ne pouvait pas ne pas le regarder en posant cette question, elle jeta un bref regard vers la tête brune du jeune homme lui aussi enveloppé dans la cape.

Au passage. Je t’informe que la cape nous rend invisible, mais pas inaudible.

Lui dit-elle en riant.

Du moins, je crois.

@Thomas Chastel

Thomas avait bien compris – depuis le temps, et parce que sa famille en parlait parfois – qu’il existait une sorte de ségrégation au sein du monde des sorciers, une frontière qui ne disait pas son nom entre des « sang-purs » et les autres, c’est-à-dire des lignées de magiciens très anciennes qui n’avait – apparemment – jamais couché avec des moldus. Franchement, Thomas n’avait pas trop d’avis sur le sujet. Il n’ignorait pas que c’était une question complexe, bien sûr, mais le monde magique lui demeurait malgré tout assez étranger sur bien des choses et comme il était heureux de l’avoir rejoint, il partait du principe qu’il ne fallait pas porter de jugement dessus. Assurément, cela aurait été assez impoli, voire déplacé.

Il hocha donc la tête aux explications d’Azure, mais voyant que le sujet semblait la turlupiner, chercha quelque chose à répondre qui puisse correspondre à la situation.

- C’est dommage de se couper de sa famille pour ça…

C’était la bonne chose à dire ? Il ne s’avait pas trop. Peut-être qu’Azure n’avait pas envie d’en parler non plus, après tout ils n’étaient pas si proches, tous les deux, enfin, si, à cause de la cape, mais ils ne se connaissaient pas très bien, c’était ça que Thomas voulait dire.

- Mes parents aussi sont séparés ! ajouta-t-il avec un peu trop d’enthousiasme. Il était juste content d’avoir trouvé un point commun, avant de se reprendre « Enfin, voilà quoi. »

La conversation oscillait toutefois entre confidences et tensions, Thomas se montrant sans doute plus suspicieux qu’il ne l’aurait voulu, Azure en revanche semblait ne pas avoir complétement conscience du potentiel de sa cape. Heureusement, pour le moment il n’était plus question de la ramener à l’orée des bois, cette idée était complétement sortie de la tête de Thomas, et face aux accusations de la jeune fille, il sembla prendre conscience qu’au fond, faire respecter les règles était plus difficile qu’il ne le pensait.

Il s’agita, légèrement mal à l’aise à l’idée qu’on puisse ainsi balayer le règlement d’un revers de main. Pas que l’envie lui en manque, mais ça semblait quand même une attitude risquée, d’autant que sa situation à lui demeurait précaire, il était bien plus facile de le renvoyer de Poudlard qu’un élève ‘normal’.

Quand Azure le prévint que la cape laissait passer les sons – ce que Thomas soupçonnait – il ricana un peu et baissa encore la voix, la ramenant à un simple murmure qu’on ne pouvait entendre que de près. Croisant le regard de sa camarade, il lui rendit un sourire complice.

- Je voudrai essayer de mettre le choixpeau… juste pour savoir, tu vois ? Dans quelle maison je serai allé si j’avais fait la répartition.

Gryffondor, c’était sûr.

Azure & Thomas

Requiem d'automne

Au moins, elle eut l’impression qu’elle n’était pas la seule à trouver cela complètement stupide ce que ces grands-parents maternels faisaient. Côté paternel, son vrai, ils n’avaient aussi pas de liens – il était enfant unique et ces parents étaient décédé bien avant la naissance d’Azure. C’étaient des fantômes qu’elle ne rencontrerait jamais. Il semble important à Thomas d’informer que ces parents étaient séparés. Chose était certaine, même s’il ne s’agissait que de son beau-père; pour rien au monde elle n’aurait voulu que sa petite famille se scinde en deux de son état actuel. Ça devait être difficile de vivre en sachant que l’amour qu’il y avait encore son père et sa mère s’était disloqué. À Poudlard, on était naturellement disloqué de nos parents, mais revenir à la maison et voir qu’il manquait quelqu’un ne devait pas être particulièrement agréable, surtout quand cela ne fait pas longtemps.

C’est récent ?

La question lui était sorti naturellement; question d’évaluer les pertes et aussi en apprendre un peu plus sur le jeune homme. Au stade ou elle était, autant s’intéressé à l’une des personnes du club très sélect qui savait qu’elle avait cette cape. S’il se montrait digne de sa confiance, elle aurait naturellement envie de passer plus de temps avec lui, bien évidement s’il le désirait lui aussi. À ce stade, elle ne le revoyait pas trop rebuter par sa compagnie, ce qui lui faisait plaisir. Il avait certes des craintes légitime qui s’attribuait à son travail de garde-chasse mais il sembla que rapidement il fût convenu qu’elle n’était pas dangereuse avec sa cape. Plus la conversation allait plus, il lui sembla nécessaire d’aviser Thomas, d’autant plus qu’il voulait lui confier une information sur quelque chose qu’il ne voulait pas respecter comme règlement, que la cape n’était pas perméable au son. Alors les confidences, fallait y aller molo quand même selon le sujet. C’était cela le règlement qu’il voulait briser; mettre le Choixpeau.

Je n’ai jamais vu de règlement sur ça. C’était peut-être juste Sorensen qui ne voulait pas.

Car au fond, les nouveaux étaient toujours répartis eux aussi. Comme Agatha qui avait rejoint la 6e chez les Gryffondor en tout début d’année. Elle n’avait aucune idée pourquoi cela lui avait été refusé. Pourquoi vouloir distinctivement mettre Thomas dans une classe à part, sans groupe et amis; alors qu’il était exactement comme eux. Il aurait été plus vieux et on n’aurait même pas questionner qu’il n’ait aucun cours nécessitant l’usage d’une baguette. Il ne serait jamais mené à faire les BUSES mais qui voulait réellement faire ces maudits examens ? C’était juste un passage obligé.

Tu as demandé à Mons… Directeur Armitage ?

Le ton avait baissé et un sourire complice passa sur les lèvres aussi de la Gryffonne. S’il n’avait pas eu de non officiel de sa part, elle ne voyait pas quel mal y aurait-il à débusquer le couvre-chef pour le poser sur la tête brune de Thomas. C’était pas comme s’il avait l’intention de le mettre en pièce. On voulait simplement qu’il se pose la question à savoir ou irait Thomas s’il était réparti. Quelque part, elle trouvait cela presque sain d’élucider la question et de l’intégré dans une maison, lui aussi.

Parce que sinon, il faudrait juste le … trouver, le Choixpeau, je veux dire.

Elle se faisait tranquillement plus sérieuse avec cette mine pensive qui analysait la question. Elle était certaine que même si elle préparait un plan soigneusement, ce qui ne lui arriverait jamais, elle oublierait tellement de chose. Alors si un jour ils décidaient de faire une telle chose, c’était sûr qu’elle n’aurait rien préparé et qu’il devrait gérer étape sur étape, ce qui risquait fort gros de leur attirer des soucis.

@Thomas Chastel

Eludant la question du divorce de ses parents qui ne lui semblait définitivement pas si intéressante que ça, Thomas hocha la tête d’un air distrait. Il n’avait jamais fait que lointainement graviter autour de ces enjeux de sorciers et de sang-pur, il ne concevait pas l’importance que tout cela pouvait revêtir pour ses camarades.

Plus intéressant lui semblait les usages potentiels de la cape d’invisibilité, en bien comme en mal. L’objet était ambivalent et si le jeune homme avait immédiatement compris que son existence allait lui rendre la tâche de garde-chasse bien difficile, elle pouvait également l’aider dans ses projets. En fait, la cape était autant dangereuse que pratique, tout dépendant de qui se trouvait en dessous.

Quand il exposa à sa camarade son souhait de se placer le choixpeau sur la tête, la première réaction de cette dernière fut frappée au coin du bon sens et Thomas se sentit un peu idiot de ne pas juste y avoir pensé. Avec Sorensen, il fallait bien reconnaitre que le contact était moins aisé, inexistant même, l’ancien directeur semblait littéralement l’ignorer, mais maintenant que c’était Fergal Armitage qui tenait le château, sans doute que celui-ci ne s’opposerait pas à ce que Thomas puisse juste essayer ?

- Mais… t’as raison. Je vais lui envoyer une lettre non mieux ! Un perroquet !

Ça ferait de l’entraînement pour Haribo tient, et puis si le directeur lui répondait par la négative, au moins s’épargnerait-il de l’apprendre en face.

D’un geste, il repoussa la cape et se glissa en dessous, retrouvant la fraîcheur de la forêt. Le tissu faisait presque un effet de cabane, les isolants du reste du monde, et en sortir c’était comme retourner à la réalité. Il se tourna vers l’endroit où il supposait devait encore se tenir Azure, invisible.

- Commençons par la voie légale, précisa-t-il avec un petit sourire. « Je te ramène ? »

moon & howl

Azure & Thomas

Requiem d'automne

Sous le thème de la confidence, Thomas confia à Azure qu’il aurait bien aimé essayer le Choixpeau. Elle n’y voyait pas d’inconvénient. Après tout, dans le pire des cas, le couvre-chef ne s’animerait tout simplement pas; ce qui terminerait les spéculations de l’apprenti garde-chasse. Il convenait que l’attitude de Sorensen et de Armitage était différente et que si l’un avait refusé l’autre pourrait très bien accepter la requête du jeune homme. Après tout, n’était-ce pas normal pour les élèves d’être intégré à une maison et de s’y faire des amis ? Thomas méritait aussi une vie scolaire qui soit complète, pas juste une expérience édulcorée de Poudlard.

Un perroquet ?

Si avoir une cape d’invisibilité était rare. Un perroquet, ça, s’était peu commun. Mais déjà, Thomas sortait dans la cape avait un air bien motivé sans réellement répondre à sa question. Sous la cape, la jeune fille ne bougeait pas encore un peu perplexe. Elle avait pu s’enfuir et lui fausser compagnie, mais à la place, elle resta droite comme un pic alors qu’il lui disait qu’il commencerait par la voie légale puis souleva la question de son retour en terrain moins hostile. La cape sans Thomas commença à glisser et reprendre sa place originale sur ces épaules. Elle n’avait pas envie qu’on la voie sortir de la forêt, alors l’idée d’être accompagné lui déplaisait un peu; et puis celle de porter la cape de de marcher aux côtés de Thomas semblait tout aussi improbable. Il ne saurait pas si elle y était qu’à condition qu’elle ne continue à lui parler; on le prendrait pour une espèce de cinglé qui parlait aux oiseaux ou quelqu’un finirait par chercher d’où venait cette seconde voix invisible.

S’il le faut.

Mais au fond, ça lui déplaisait grandement de ne pas partir en cavale avec lui et voir ce que jamais elle n’aurait pu aller voir seule. Jamais oser non plus. Il ne lui avait pas laissé la chance, conscient des risques qu’elle ne pouvait voir qu’à bout de nez. Son ton était un peu poussé par le regret, car cette fin d’après-midi ne s’était décidément pas déroulé comme elle l’avait escompté; et que tous les plans un peu aventureux tombaient tous un à un. Comme quoi, elle ne pouvait pas vraiment tout faire ce qui lui plaisait même avec une super cape d’invisibilité – avoir une conscience était une qualité et un défaut quand on voulait se mettre à faire des choses interdites. Elle retira sa cape, question de ne pas faire flipper Thomas ou de manger encore des coups de bâtons envoyer dans tous les sens. La pliant rapidement des mains, elle sentait qu’on attendait plus qu’après-elle.

Bah quoi. Tu ne peux pas vraiment me ramener sans me voir; et si tu ne me fais pas assez confiance pour t’accompagner alors j’imagine bien que garder ma cape sur le dos est aussi hors limite… tu me l’a dit tout à l’heure. J’te dis pas que ça me plait – tout le monde va pouvoir me voir maintenant.

Mais c’était un peu mal de dire qu’il n’avait pas confiance en elle. Il se connaissait peu, certes. Mais jamais il ne lui avait dit cela ouvertement. Elle avait juste cette impression qu’elle devait prouver qu’elle était digne de confiance et que c’était un passage obligé. Comme si, juste lui dire qu’elle sortirait seule avec sa cape sur le dos n’aurait pas passé au conseil; comme s’il pouvait encore des doutes à savoir si elle ne reviendrait pas par la suite sur ces pas pour le suivre. Bon, elle en avait vraiment très envie, il fallait se le dire, et elle n’était pas décidé encore à savoir si elle … briserait la promesse de sortir paisiblement de la forêt interdire ou non; mais pour l’heure, il n’en était même pas question. Mais son ton changea, vers une tonalité plus inquiète.

As-tu l’intention de te partir une animalerie ? Un perroquet pour envoyer des messages ? Un chien pour pister les gens avec des capes invisibles ? Qui sait, je suis peut-être la seule dans l’école à en avoir une. Ma parole ne peut pas te suffire ?

@Thomas Chastel

Oui, un perroquet. Un petit animal très bavard que Thomas nourrissait avec des insectes qu’il ramassait pendant ses promenades dans les bois, et à qui il essayait désespérément d’apprendre à ne plus dire d’insultes à tout bout de champ. La plupart du temps, l’oiseau restait sur son épaule, étant de nature plutôt sédentaire, fidèle à sa mission qui consistait à prendre son envol en cas de mauvaise rencontre dans la forêt pour prévenir un adulte le plus vite possible.

Où était-il, d’ailleurs, cet animal ? Certain que planqué sous la cape, il ne risquait pas de retrouver son maître facilement, Thomas leva le nez pour scruter les branches et siffla entre ses doigts pour attirer l’oiseau.

- C’est un cadeau ! Une espèce d’alarme vivante, pour appeler un professeur en cas de problème.

Il sourit.

- Tu vois ? Je ne suis pas complétement sans défense.

Après quelques instants, Azure ôta la cape de sa tête, redevenant visible aux yeux de tous. Elle semblait un peu dépitée par la conclusion de leur rencontre mais Thomas ne pouvait pas garantir sa sécurité dans cette forêt, et il craignait plus que tout de faire un faux pas qui, en plus de mettre en danger sa camarade, pourrait bien justifier son renvoi de l’école. Il n’oubliait pas que sa présence ici ne tenait toujours qu’à un fil, et au bon vouloir du directeur et du ministère. Il était hors de question de donner des raisons à ces deux-là de reconsidérer leur décision de l’accepter à Poudlard malgré son absence de pouvoir.

La jeune fille lui répondit d’un ton que Thomas analysa comme boudeur. Il lui répondit avec une moue embêtée.

- Il y a des endroits où sortir des bois à l’abri des regards si tu veux.

Honnêtement, ça l’arrangeait aussi qu’Azure se fasse discrète, il n’avait pas très envie qu’on l’accuse de négligence, ou qu’on puisse penser que c’était lui qui l’avait volontairement laissé venir dans la forêt. Il sentait toutefois que la jeune fille lui en voulait, demandant s’il comptait s’entourer d’une foule d’animaux domestiques pour faire la chasse aux élèves. Donner la chasse n’amusait pas trop Thomas, par contre il n’était pas contre le fait de s’entourer de plus de bestioles surtout si, comme son perroquet, elles étaient un peu magiques.
Incapable de plus de force morale, il haussa les épaules.

- T’as qu’à garder ta cape si ça t’embête tant que ça, juste promets de pas filer.

De toute façon, qu’aurait-il pu faire pour l’en empêcher ? Si Azure s’était soudain glissée sous le tissu, sauf à lui sauter dessus pour la ceinturer elle aurait disparu en quelques secondes. Elle pouvait même lui jeter un sort pour l’immobiliser, si elle le voulait, alors il ne pouvait compter que sur sa coopération, et peut-être aussi la peur de se faire dénoncer.

Et pour montrer qu’il n’était pas très enthousiaste à l’idée de jouer les flics rabat-joie, il prit la direction de l’orée des bois, sous un angle qui garantirait à la jeune fille de pouvoir revenir dans le parc sans trop s’exposer aux regards des élèves susceptibles de s’y trouver à cette heure.

- Te plains pas, si j’arrive à dresser une araignée géante je pourrai aussi tendre des pièges, ajouta-t-il d’un ton un peu moqueur.

Azure & Thomas

Requiem d'automne

Qui donc offrait des perroquets ? Azure comprenait plutôt mal comment cet animal exotique pouvait bien effectuer le travail d’un hibou. Et à tout bien penser, elle ne s’était jamais jusqu’alors jamais questionné pourquoi les sorciers utilisaient les hiboux. Mais il le considérait comme une alarme et non comme un véritable transporteur de message, ce qui ajouta à sa perplexité. Comme un perroquet pouvait le rendre moins sans défense, dites-moi ? Ça volait ultra-vite ? N’empêche qu’elle finit par retirer sa cape en se disant qu’elle serait sympa et qu’au final elle avait plus à perdre qu’à gagner de l’embêter. Déjà de faire fouiller sa chambre n’était pas au planning des choses amusantes, alors de donner des munitions à ce qu’il puisse l’embêter après lui avoir montrer sa cape, ne l’intéressait guère.

Il sembla qu’il connaissait des endroits à l’abri des regards et comme il avait plus habitude qu’elle, elle obtempéra même si pour finir ça l’agaçait vraiment. Elle était bien dans son petit coin tranquille au sol dans la forêt pourquoi fallait-il vraiment qu’elle en parte aussitôt. Il y avait plein de chose à découvrir et elle n’allait jamais arriver à mettre en ordre deux accords si elle était continuellement arrêtée de la sorte. C’était peut-être un signe du ciel ; Azure essaie pas, la musique c’est pas pour toi. Peut-être devrait-elle juste écouter les augures pour une fois ? Elle se mit à le suivre, en plein questionnement à savoir si elle réenfilerait à nouveau sa cape ou non pendant la marche. Celle-ci était bien rangé dans son sac un peu mal plié à l’allure enroulé.

C’est quoi cette manie de penser que je vais filer!

Elle ne l’avait pas fait la première fois, c’était pas assez pour croire à sa bonne volonté ? Même là, la seule chose qu’elle désirait était qu’on n’ébruite pas ce qu’elle avait en sa possession. Ça avait beaucoup plus d’importance pour elle que de se mettre à jouer à cache-cache avec Thomas dans le bois; vraiment plus. Ses pas avançaient dans sa direction et alors qu’il plaça qu’il pourrait bien dresser une araignée géante, non seulement elle se glaça, s’arrêta un bref instant alors qu’un frisson glacial lui parcourait l’échine. Tout sauf des araignées! Qu’un ait sa propre horde de clébard, ça passait encore, mais des araignées… Ses pas s’arrêtèrent un instant avant de parcourir la distance en courant pour le rejoindre.

Tout mais pas ça!

@Thomas Chastel

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