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fringale nocturne ☽☾ AGATHA & LUCIAN
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Message(#) Sujet: fringale nocturne ☽☾ AGATHA & LUCIAN fringale nocturne ☽☾ AGATHA & LUCIAN EmptyVen 26 Aoû - 23:22

fringale nocturne
@Agatha Kline
Des sacs et des sacs de sucettes de chez Honeydukes. Voilà ce qu’il me fallait pour espérer mieux tenir les journées et voilà ce que m’avait promis Mihai avant la rentrée. Soi-disant que ça pourrait m’aider à assouvir la soif, d’une façon ou d’une autre. j’étais un peu sceptique, mais après tout pourquoi pas ? J’étais prêt à tout essayer tant que cela m’empêchait de me jeter sur mes camarades de classe. Ou de dortoir. Ou n’importe qui venant de l’école, finalement. Pas envie d’avoir à déménager encore une fois. Pas envie de finir en prison non plus. Et pas trop envie de faire subir à quelqu’un d’autre ce que je subissais depuis déjà bientôt un an. Lutter contre la fatigue constante, c’était une chose ; mais lutter contre la faim… J’avais réussi à affronter Londres. J’avais réussi à affronter les fosses des concerts. J’avais réussi à me rendre dans un immense centre commercial sans dérailler. Stefan autant que Mihai avaient donné leur feu vert pour que je puisse reprendre l’école en même temps que lui, m’assurant que j’étais « prêt ». J’avais vite déchanté. La gare était un concentré d’odeurs qui vous prenaient d’assaut sans prévenir et qui ne vous lâchez plus tant que le train n’était pas parti et aéré. Et même comme ça, même enfermé dans ma cabine, à garder la fenêtre ouverte en grand pour créer un maximum de courant d’air, il avait été difficile de ne pas sortir en courant dans les couloirs et d’attraper quelqu’un au vol. L’effluve de sang qui était apparu pendant le trajet n’avait pas aidé. Cela avait même tout empiré. J’en étais venu à me demander s’il n’aurait pas mieux fallu que je reste à Holborn, si cela n’aurait pas été mieux que je reste enfermé à vie dans une chambre – la mienne, pour l’éternité… ça ne sonnait pas si mal. Sainte-Mangouste fournissait bien quelques poches de sang. La Société de tolérance également, avec les volontaires qui faisaient don de leur fluide vital pour des monstres comme nous. Et puis il y avait la viande rouge trouvable dans tous les supermarchés. De quoi tenir sans déchiqueter une jugulaire ou deux, en somme. Avec tout ça à disposition, je voulais bien croire que certains vampires arrivaient à s’intégrer parfaitement dans la société – « voulais bien » seulement. Mais dans une école perdue au milieu de la lande ? Il y avait plus de palpitants que de poches de sang ; plus de sang à aspirer que de sucettes à suçoter. Ces maudites sucettes. J’attendais la première sortie de l’année à Pré-au-Lard comme le messie rien que pour elles. J’en avais l’eau à la bouche. Et il n’y avait pas de vision plus horrible qu’un vampire affamé.

Quand je n’étais pas fatigué, j’avais faim ; et quand je n’avais pas faim, c’est que je m’étais endormi. C’était revivre une deuxième puberté – une bien plus sanglante et bien plus violente. Sauf que les hormones n’avaient aucun rôle à jouer dans mes sautes d’humeur, mes envies et les changements corporels. Je continuais même à être pleinement réveillé à quatre heures du matin, mais totalement endormi à midi. Après tous mes efforts pour essayer de retrouver un « rythme normal », j’en ressortais encore plus affaibli que la veille. Au moins, j’avais une excuse pour louper le déjeuner. Mais je me retrouvais le ventre vide après le couvre-feu, incapable de me rendormir. Le pire était de savoir qu’il y avait deux corps chauds et bien vivants à quelques pas de moi. Le pire, c’est que je me disais qu’une fois le ventre plein, je pourrais enfin accepter ce dortoir comme le mien… Mauvaise idée. Très mauvaise idée.

Ce soir encore, j’avais préféré fuir un moment la tour des Gryffondor et arpenter les couloirs du château plutôt que de risquer le dérapage. Quand tout le monde était en train de dormir, et que les seules personnes à croiser étaient soit déjà mortes, soit vivante seulement sur une toile, les tentations étaient moins grandes. Je déglutissais difficilement, mais au moins n’avais-je pas la bouche écumante d’envie. Dire que cela ne faisait qu’à peine une semaine ! Je me voyais mal finir l’année. Il le faudrait bien, malheureusement. Et pas seulement une année, mais trois. En plus, je comptais bien prouver à Mihai que je pouvais m’en sortir sans son aide ! Il était hors de question que j’abandonne si vite. Venir ramper devant sa Salle Commune pour le supplier de trouver une solution avant que je ne morde quelqu’un ? Plutôt mourir franchement. Ce soir j’avais un plan, un vrai : entrer dans les cuisines. J’amorçais déjà ma descente jusqu’aux sous-sols, râlant intérieurement des uniformes que l’on portait en Angleterre. Sérieux, ils n’avaient rien de plus chaud ? Où était la doublure en fourrure ? Les chapkas ? Non, ici ils préféraient mettre des bougies au plafond et le feu au château. Ce ne serait jamais arrivé à Koldovstoretz, vous pouvez me croire.

Arrivé aux sous-sols, je n’eus aucun mal à trouver les cuisines : il suffisait de suivre l’odeur. Avec les quantités de nourriture que les elfes devaient préparer chaque jour, j’avais espéré qu’un stock conséquent de viande soit gardé quelque part… Il fallait croire que mon instinct – mon envie – ne m’avait pas trompé. Je poussai la porte avec le coude, regardant une dernière fois dans le couloir pour vérifier qu’il n’y avait personne, et m’engouffrai dans les cuisines en sifflotant. Encore une fois, ce ne fut qu’une fois mis devant ma faim que je comprenais à quel point cette dernière était violente. Comprendre comment quelqu’un qui ne foutait rien de ses journées pouvait avoir autant faim était un mystère – un mystère que je n’avais pas envie de résoudre. À peine étais-je entré que j’avais suivi l’odeur alléchante de la viande rouge conservée dans un coin pour me jeter dessus, vorace. Peu m’importait de m’en mettre partout et de faire ça comme un cochon. La viande crue restait encore ce qui se rapprochait le plus d’un repas normal. Il n’y avait pas de quoi en avoir honte ! N’empêche que quand j’entendis la porte s’ouvrir à nouveau derrière moi, je me figeai. Je me retournai doucement, un morceau de viande rouge toujours dans la main et la bouche cerclée de rouge. « Ce n’est absolument pas ce que tu crois que c’est » lui dis-je, espérant stupidement que la nouvelle arrivante me croirait. Avec un peu de chance, elle penserait que je ne suis rien d’autre que le tueur de la fille retrouvée morte dans le train. Je croisai les doigts très fort pour que les choses prennent cette tournure plutôt qu’une autre. « J’te connais, non… ? » Sa tête me disait vaguement quelque chose.
(c) AMIANTE



Dernière édition par Lucian Nicolau le Dim 2 Oct - 17:03, édité 3 fois
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Agatha Kline

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Arrivé(e) le : 13/01/2017
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Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien
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Patronus: Une chauve-souris
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Message(#) Sujet: Re: fringale nocturne ☽☾ AGATHA & LUCIAN fringale nocturne ☽☾ AGATHA & LUCIAN EmptyDim 28 Aoû - 17:20


Table for two, please
Lucian & Agatha


O

n pourrait croire que je m’habitue à mon état, mais on n’apprend pas à devenir un monstre. On se contente seulement de cohabiter avec sa bête intérieure, faute de pouvoir faire mieux… Toute la journée, je parviens assez bien à donner le change, à faire comme si ma vie n’avait pas été gâchée irrémédiablement. Et c’est la nuit que je me souviens… J’ouvre les yeux, dans mon lit, et je fixe longuement le plafond. Et rien, ni les potions de sommeil ou mon masque de soie ne parviennent à apaiser l’envie qui gronde dans mon ventre. Mon corps en réclame davantage. Il me pousse à m’extirper de la douceur de mes draps pour répondre à cet appel biologique qui m’assaille. Et je sais que si je l’ignorais, alors je serais tentée de me jeter quelques heures plus tard sur un de mes camarades, dans une volonté brutale de le vider de son sang pour m’en repaître goulument. Alors, c’est naturellement que j’ai pris l’habitude de me hisser sur la pointe des pieds pour traverser mon dortoir, et en refermer doucement la porte. Ce n’est qu’une fois sortie de la salle commune de Gryffondor qu’à la lumière faiblarde d’un Lumos, je descends prudemment les escaliers, attentive au moindre bruit : ce n’est certainement pas le moment d’être surprise par un enseignant qui rôde ou un préfet qui serait tenté de faire un excès de zèle.

Je connais le chemin des cuisines, ça valait le coup de minauder en demandant aux tableaux du quatrième étage… Les elfes ont la décence de ne pas poser de questions, et il y a toujours des restes des mets du banquet : je parviens toujours à étouffer ma faim grandissante avec quelques bons morceaux bien tendres. Mais lorsque je caresse la poire, qui m’ouvre l’entrée vers mon garde-manger, je réalise en arrivant que je ne suis pas seule. Il y a quelqu’un qui est en train dévorer à pleines dents les côtelettes dont j’espérais pouvoir me nourrir. J’arque un sourcil, et quelques questions me viennent en tête…  Le garçon qui me fait face semble réellement troublé par ma présence, j’imagine que je tombe au mauvais moment. Le regard qu’il me jette, les taches de sang au bord des lèvres, la façon qu’il a de dévorer la viande… Je reconnais parfaitement ces comportements, et ne suis que trop familière avec cet appétit incontrôlable. Je me revois chez mon oncle, accroupie devant le l’étage inférieur du congélateur dans sa buanderie, à déchiqueter des emballages d’un geste compulsif pour fourrer dans ma bouche des côtes d’agneau entières ou des filets de veau crus. « Voyez-vous ça. » lâché-je, autant surprise que divertie par la drôle de scène qui se jouait devant mes yeux. C’est bien l’un de mes camarade de maison, à en croire les couleurs qu’il arbore, et il semble s’être lâché sur les restes.

J’observe ses lèvres vermeil, teintées d’une couleur écarlate, et sa main sanguinolente qui tient ce qui ressemble bel et bien à un morceau de viande. Mais selon lui, ce n’est pas ce que je crois… Je réprime un petit rire, et croise les bras sur ma poitrine. « Oh, et alors, qu’est-ce que je crois ? » Je ne suis pas encore certaine de moi. Il pourrait être mon semblable, mais j’ignorais que Poudlard abritait déjà certains de nos congénères… Peut-être est-il simplement bizarre, ou bien alors, c’est un sociopathe qui a des tendances cannibales, et c’est un peu plus problématique. Mais puisque apparemment monsieur le bouffeur de viande a une explication pour justifier sa présence tardive et son goût prononcé pour la boucherie, alors j’attends… ! Il prétend me connaître… celle-là, si je m’y attendais. Je ne suis à Poudlard que depuis quelques jours, et je ne me suis présentée qu’à quelques personnes en cours, je le saurais si nous nous étions déjà parlé. « Tentative de drague classique, mais sincèrement, ça m’étonnerait. Je viens d’arriver. » lâché-je en levant les yeux au ciel. Evidemment, les mecs sont tous les mêmes, alors s’il croit qu’on ne m’a pas déjà fait le coup des dizaines de fois… Lors de mon premier jour à Londres, un type croyait déjà "m’avoir aperçue à l’hippodrome". Bien sûr ! Dommage pour eux, j’ai arrêté d’être naïve le jour où le connard fini qui se pavanait à mon bras a mordu dans mon artère jugulaire. Enfin ça ne me dit pas pourquoi mon charmant interlocuteur est en train de s’attaquer au stock de viande alors que c’est moi qui avais l’intention de me rassasier un peu. Et j’espère bien qu’il aura la délicatesse de laisser quelques morceaux… ! « Et moi qui pensais les anglais plus raffinés… » laissé-je échapper avec un certain amusement devant sa bouche empourprée, un léger sourire aux lèvres laissant entrevoir la blancheur de mes dents. Je m’assois juste en face de lui, sur la table en bois, et je me repais de cette odeur forte qui embaume la pièce. C’est que ça sent bon la chair, par ici… Je sens à travers mes canines pointer à travers mes gencives, et je me dis que moi aussi, j’aurais bien besoin d’un encas.


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Message(#) Sujet: Re: fringale nocturne ☽☾ AGATHA & LUCIAN fringale nocturne ☽☾ AGATHA & LUCIAN EmptyDim 2 Oct - 18:53

fringale nocturne
@Agatha Kline
Elle n’avait pas eu besoin de parler pour que je l’entende arriver, mais sa voix me fit tressauter malgré tout. Ce n’était pas bien compliqué d’entendre des bruits de pas et une porte qui s’ouvre lorsque l’on se concentre un petit peu. Même quand la personne cherchait à rester discrète. Mais ma concentration avait été entièrement rivée sur les réserves de viande rouge et mon instinct ne me cria que trop tard sa mise en garde. « Voyez-vous ça. » Je ne savais pas qu’elle apparence pouvait bien prendre la scène qu’elle voyait, mais j’étais certain que cela ne sentait pas bon pour moi. À tout moment, la nouvelle arrivante pouvait partir en criant et je n’aurais aucun moyen de l’arrêter sans empirer la situation – (en me jetant sur elle, ou que sais-je). Ou bien je ne l’arrêtais pas, et la situation empirait malgré tout parce qu’elle irait raconter Dieu sait quoi aux professeurs… « Il y a un cannibale dans les cuisines ! », « Le tueur de la fille du train est dans l’école ! », ou « J’ai été attaquée par un vampire ! ». La dernière proposition restait encore la plus proche de la vérité, mais c’était celle qui m’arrangeait le moins. Ne tenir qu’à peine une semaine sans voir sa vraie nature être dévoilée, c’était minable. J’entendais déjà le rire de Mihai se moquer de moi dans des termes peu élogieux. Je me voyais déjà être renvoyé chez moi sans plus de cérémonie. Si l’idée ne me déplaisait pas, elle me faisait tout de même frissonner. Certes Poudlard était bien loin d’être un refuge, mais je reculais rarement face à un défi. Aussi tentai-je misérablement de ne pas la faire fuir en levant les mains en l’air et en lui assurant que ce n’était pas ce qu’elle croyait. Et à ce stade, je me sentais foutrement intelligent de voir que j’avais réussi à ne pas la faire partir. « Oh, et alors, qu’est-ce que je crois ? » rebondit-elle alors. Je tentai d’ouvrir la bouche pour qu’un éclair de génie se dévoile de lui-même dans mes paroles, mais le silence fut tout ce qui en ressorti. Quelques idées me vinrent bien en tête, mais toutes m’inculpaient plus que l’inverse. « Je… Je sais p… », bafouillai-je avant de me redresser et d’affirmer ma voix. « Enfin, j’veux dire, à toi de me le dire. » De cette façon, je n’avais aucune chance de me tromper sur ce qu’elle croyait. Élémentaire comme de l’eau de roche ! En tout cas, je préférais rester sur mes gardes. Les discussions qui demandaient trop de traits d’esprit pour s’en sortir n’étaient pas mon fort. Et, à la place, mon corps me hurlait dessus pour que je me place entre elle et la porte principale. Au mieux je pourrais l’empêcher de sortir, au pire je pourrais sauver ma peau. Dans les deux cas, cette position dans la pièce me serait plus favorable que l’actuelle. Car, peu importe l’angle sous lequel on regardait la chose, j’étais la personne acculée et en position de faiblesse. La fille n’avait pas pris ses jambes à son cou peut-être, mais je continuais à me sentir en danger… Et je détestais ça. Koldovstoretz m’avait appris à me battre en duel – que ce soit dans les règles ou de façon beaucoup plus informelle. Et le placement des mains, des pieds et du corps tout entier avait fait l’objet de nombreux cours. Tout de suite, la personne désavantagée dans ce face à face, c’était moi.

Je n’avais aucune idée de comment me dépêtrer de cet enfer. Quelque part, j’aurais finalement préféré qu’elle ressente un peu plus de peur et un peu moins d’assurance. Mais plus je la dévisageais, plus son visage me disait quelque chose… Je n’arrivais tout simplement pas à remettre le doigt dessus, aussi mon interrogation se formula à voix haute. Sa seule réaction fut de lever les yeux au ciel. « Tentative de drague classique, mais sincèrement, ça m’étonnerait. Je viens d’arriver. » « Oh là, non, non pas du tout », m’empressai-je de rectifier en lâchant mon morceau de viande, « c’était pas du tout… enfin pas que tu sois… mais… » Elle était probablement une des filles les plus jolies que j’avais pu voir, mais franchement, pour moi, les filles se ressemblaient toutes, alors elles était forcément toutes jolies. J’en viendrais naturellement à les complimenter toutes de la même manière. Probablement à les draguer toutes pareil aussi, parce que je ne suis pas très imaginatif, mais ! Croyez-moi quand je vous dis que ce n’était pas une tentative de dague. Je n’étais pas très fin et le subtilité n’était pas mon fort. J’aurais mis les deux pieds dans le plat directement. Enfin… J’imagine que, d’une certaine manière, j’avais déjà mis les deux mains dans le plat. Si je pouvais me permettre.

L’idée me faisait rire mais, effectivement, ça ne devait pas être beau à voir. « Et moi qui pensais les anglais plus raffinés… » fit-elle en s’installant à même la table. J’eus moi-même un léger sourire que je cachais en mettant l’un de mes poings devant ma bouche. Les restes de viande prirent aussitôt d’assaut mes narines et une envie dévorante de me lécher les doigts comme un goinfre afflua dans mes veines. Probablement l’aurais-je fait sans présence pour me tenir compagnie, mais ce n’était pas le cas. Aussi me dirigeai-je un peu gauchement vers un évier pour me débarbouiller en gardant un œil sur elle. « Je suis pas anglais, ça doit être pour ça », la corrigeai-je en forçant sur mon accent. Et je repensai à ce qu’elle avait dit quelques minutes plus tôt, comme quoi elle venait d’arriver. En me retournant pour le regarder une nouvelle fois, mon cerveau fit enfin la connexion qu’il tentait de faire depuis tout à l’heure. « Ah, mais tu es nouvelle comme moi ! Je me disais bien que je t’avais déjà vue. » Le banquet de rentrée restait relativement flou dans mon esprit, mais d’autres silhouettes s’étaient détachées du groupe de première année, ce soir-là. J’avais eu le temps de les voir être dispatchées dans les différentes maisons avant que mon tour ne vienne. Du reste, malheureusement, je ne me souvenais guère des noms. « Lucian Nicolau », me présentai-je alors en tendant la main vers elle, « Je viens de Roumanie. »
(c) AMIANTE

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