Under the silver lake

Un peu appréhensif, Hayden traversa les quelques mètres qui, sur la plage de galets, le séparaient de la rive du lac. Les températures étaient fidèles à celle d’un mois de Juillet en Ecosse, fraîches et un peu humides, et l’eau lui semblait particulièrement froide… Cependant, le jeune garçon savait pertinemment qu’en remettant à plus tard le moment de plonger, il ne ferait que repousser l’échéance. Les autres élèves participaient à une sortie du côté du village de Glenmuick, et seul face à l’immensité, au coeur de la nature, il avait le sentiment d’être seul au monde : quand une occasion pareille pourrait-elle se représenter ? Devant la menace imminente d’une transformation accidentelle, Blaze l’avait convaincu de se réessayer à l’exercice ; il devait expérimenter la métamorphomagie. Se changer en Haley l’avait amené à se retrouver dans des situations souvent délicates dernièrement, alors il tentait d’explorer une autre voie, peut-être tout aussi dangereuse, d’une certaine manière… Dans le dortoir de Serdaigle, il s’était retrouvé à emprunter la physionomie d’un être de l’eau, malgré quelques difficultés. Et puisqu’il souhaitait se prêter à l’exercice dans un environnement adapté, il avait guetté le moment où il pourrait quitter le groupe. Et ce fut lorsqu’il eut la certitude absolue d’avoir échappé au reste du monde que, timidement, il fit passer son tee-shirt au dessus de ses épaules, et qu’il déboutonna son jean pour se retrouver à arborer un caleçon à motifs de super-héros, façon comics un peu rétro. Il couvrit ses bras de ses mains pour calmer sa chair de poule, et osa finalement s’avancer, grimaçant au contact désagréable des galets, veillant à ne pas marcher sur un caillou trop pointu… Il parvint jusqu’au bord de l’eau, et il se retrouva face à son reflet, qui dansait à la surface. Puis, lentement, il glissa un pied dans le lac, laissant échapper un juron. Il plongea ses mains et les passa sur tout son corps, cherchant à habituer sa peau à la température de l’eau froide, avant de se contraindre à avancer. Ses mollets furent immergés, puis son bassin… Et après quelques minutes, il ne trembla plus et se laissa finalement porter.

Au milieu de la forêt de conifères, on n’entendait pas un oiseau. Et Hayden se surprit à apprécier ce moment privilégié, de silence presque inquiétant, de cette solitude au milieu de nulle-part. Il n’avait beau être qu’à quelques centaines de mètres du camp, le dépaysement n’en était pas moins appréciable… Il ferma les yeux pour se concentrer, et après quelques instants, de fines écailles commencèrent à pousser sur son épiderme. Cette fois, il ne se laissa pas désarçonner par ces excroissances, et porta ses doigts à sa gorge, où il sentait son larynx se déformer étrangement, se changeant progressivement en branchies. Peut-être que parce qu’il était plus serein que la première fois, quand Blaze l’avait sommé de prendre l’apparence d’une créature magique… Il eut la drôle d’impression d’entendre un craquement dans ses os, mais n’interrompit pas le processus : cette fois, il ne craignait plus son état, et laissait son corps se transformer sans chercher à l’arrêter. Ses pupilles virèrent au blanc, sa peau durcit et son teint prit une couleur verdâtre tandis que chacune de ses extrémités se retrouvait palmée. Il ploya la nuque pour plonger dans l’eau froide et immerger totalement sa tête. Ce changement de système respiratoire était déstabilisant, mais pas suffisamment pour le freiner… Il s’aventura quelques mètres plus bas, nageant une brasse approximative à travers les algues brunes qui formaient un véritable bosquet, au fond du lac. Son passage semblait soulever derrière lui un nuage de terre brune, aussi il finit par se laisser porter. Comme il était grisant de se retrouver à arpenter les profondeurs sans craindre de se retrouver en déficit d’oxygène… ! Ne serait-ce que par plaisir de désobéir aux lois de la nature, il resta un moment dans les tréfonds du lac, ne croisant que quelques bancs de poissons argentés. Ne craignant plus la froideur de l’eau, il s’abandonna un moment, seul dans cette pénombre aquatique… Jusqu’à finalement se résoudre à remonter se sécher sur la rive. Mais tandis qu’il regagnait les quelques mètres qui le séparaient de la lumière, quelque chose le stoppa net dans son ascension : la vision de deux jambes humaines à la surface lui confirma que finalement, il n’était pas si seul.

@Elinette S. Rosier

Under the silver lake

Lentement, il était remonté en direction de la surface, attiré magnétiquement par les rayons de lumière qui traversaient l’étendue d’eau pour lui donner une teinte émeraude. Sur sa peau, ses écailles luisantes semblaient indiquer que sa métamorphose opérait toujours, malgré le temps qu’il avait passé dans le lac… Mais alors qu’il s’apprêtait, à seulement quelques mètres, de regagner l’air pur et qu’il se préparait à entamer la transformation inverse, un élément attira son attention : la vision d’un corps bien humain. Perplexe face à cette présence inattendue, il sonda son environnement, hésitant à prendre la fuite pour retrouver les profondeurs… Mais sans savoir combien de temps il pourrait tenir, ainsi dissimulé. Après tout, il n’était pas encore suffisamment habitué aux fonds marins pour imaginer pouvoir garder les aptitudes d’une créature aquatique plus de quelques minutes consécutives… Le corps finit par apparaître entièrement, dévoilant quelques membres non palmés, puis un visage. C’était une fille un brin plus jeune, qu’Hayden était persuadé d’avoir déjà aperçue quelque part, à la peau brune et à la chevelure sombre, à moins qu’il ne soit induit en erreur par l’atmosphère lugubre qui régnait là… Il n’était pas capable de la nommer, mais pour une raison qui lui échappait pour l’heure, elle lui était étrangement familière ; sans doute faisait-elle elle aussi partie des élèves qui prenaient part au camp, mais il ignorait dans quelle maison elle pouvait bien se trouver. Toujours était-il qu’elle était là, frêle, mais pourtant étrangement calme, à moitié immergée dans l’eau froide. Sans comprendre, il la contempla, s’étonnant de la fluidité de ses mouvements, de l’aisance grâce à laquelle elle progressait…

Les lèvres de la jeune fille s’entrouvrirent, et articulèrent un mot qui lui parut incompréhensible, comme s’il appartenait à un autre langage. Hésitant, comme s’il s’attendait à ce qu’elle traduise aussitôt, il demeura face à elle, immobile, sans savoir quoi dire ou faire. Puis, il finit par ouvrir la bouche à son tour, et laissa échapper, avec quelques bulles, le seul mot qui lui venait à l’esprit : « … quoi ? » répondit-il tant bien que mal, légèrement pris au dépourvu, un peu par réflexe. Il tenta d’échanger avec la jeune humaine un regard, comme s’il espérait qu’un simple contact visuel suffirait à se faire comprendre auprès d’elle. Il y avait un certain nombre d’interrogations qu’il aurait voulu pouvoir formuler auprès de cette jeune fille, espérant qu’elle pourrait lui apporter quelques éclaircissements, notamment sur ce qu’elle était, sur les raisons de sa présence au milieu du lac, sur sa connaissance d’un dialecte qui lui était, de toute évidence, inconnu. Puis, quelques instants de réflexions lui suffirent à comprendre qu’il n’était pas censé pouvoir communiquer : quelle putain de créature aquatique pouvait bien parler anglais… ? Il s’écarta légèrement, jetant quelques regards autour de lui, un peu pris au piège. « Je… tu… » commença-t-il, laissant échapper un nouveau flot de bulles de ses lèvres, sans savoir comment terminer ses phrases et avec le sentiment manifeste d’agir un parfait imbécile. Il s’enfonçait de plus en plus, avec ses babillages… et prenait le risque de se trahir encore davantage auprès d’elle. Quelle qu’elle soit, il avait un secret à protéger.

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Elle releva la tête, et son visage disparut quelques instants pour remonter à la surface. Il observa les rayons de lumière sous-marine réverbérer leur teinte émeraude sur son corps gracile, et se força pudiquement à détourner le regard lorsqu’elle réapparut devant lui. Il ne savait comment interagir avec elle, mu par la peur de se trahir, craignant de faire un faux pas qu’elle pourrait mal interpréter… L’entendre parler une autre langue que celle qu’il connaissait lui donnait le sentiment que même si son apparence laissait croire le contraire, c’était comme s’ils n’étaient pas de la même espèce. Comme toujours, il n’était qu’un imposteur, empruntant les traits d’êtres qui n’avaient pourtant pas demandé à ce qu’on les copie. Il fuyait sans cesse, se réfugiant dans une nouvelle enveloppe corporelle pour oublier combien il se sentait à l’étroit dans la sienne… Mais alors qu’il avait revêtu la peau d’un selkie, il ne s’était guère attendu à se retrouver confronté à une humaine. De prime abord, elle ne semblait pas méchante. Simplement… curieuse. Le ton de sa voix était parfaitement calme, quand bien même les mots qu’elle prononçait n’étaient pas compréhensibles, et ses gestes n’étaient pas brusques. Il demeura immobile, espérant que sa métamorphose ne lui jouerait pas des tours, comme cela avait été le cas avec Blaze dès lors qu’il avait été soumis à l’épreuve du stress. Il tenta, en écarquillant les yeux, en levant ses doigts palmés, de lui faire comprendre qu’il n’était pas capable de traduire son langage… Peut-être s’était-il tout simplement trompé en s’imaginant avoir affaire à une camarade de classe, peut-être avait-il tout bêtement affaire à une étrangère qu’il assimilait à une sorcière de son âge. Ça ressemblait à du vieux gallois, ou alors à du celte, s’il se souvenait bien des quelques cours de littérature auxquels il avait assisté plus jeune.

Ne sachant comment s’extraire de cette situation délicate, où il se retrouvait coincé sous l’eau, face à une jeune personne manifestement familière avec ce nouvel environnement… Et puis, les nouveaux mots qui sortirent de sa bouche illuminèrent son visage. Elle parlait donc sa langue… ! Ou en tout cas, elle pouvait le comprendre, et cela changeait la donne. « Euh… oui ! » balbutia-t-il, en l’étudiant avec davantage d’attention. Peut-être aurait-il mieux fait de se taire ; le silence l’aurait certainement moins compromis. Malgré tout, son envie de savoir l’emportait… et son interlocutrice représentait pour lui un véritable mystère. Ça n’expliquait pas pourquoi elle était bilingue, ni pourquoi elle se trouvait sous l’eau avec lui. Puisqu’elle avait besoin de l’air de la surface, c’était qu’elle était bien humaine… Mais son attitude corporelle laissait croire qu’elle était plutôt à l’aise, dans le lac, malgré la froideur de la température. Il hésita un peu, ne sachant quelle réaction était la plus appropriée en ces circonstances… « Mais comment tu… » commença-t-il, sans savoir où en venir. Il y avait tant d’interrogations auxquelles il n’avait pas de réponse… « Qu’est-ce que tu es, au juste ? » eut-il du mal à articuler. Le temps d’un instant, il se surprit à espérer… Qu’elle soit comme lui. Une métamorphomage. Et qu’elle se trouve là, dans les profondeurs du lac, exactement pour les mêmes raisons que lui. Les battements de son coeur s’intensifièrent, et plus encore, il espéra : oh oui, pourvu qu’elle le soit.

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Hayden leva la tête pour observer les ondulations de l’eau à la surface ; c’était étrange, même si ses aptitudes physiques lui permettaient de demeurer immergé plus longtemps que d’ordinaire, sans avoir besoin de ses voies respiratoires, il ne pouvait s’empêcher de se sentir légèrement oppressé. Comme si sa nature humaine, malgré sa nouvelle apparence, lui intimait de revenir sur la terre ferme… Son interlocutrice souffrait-elle du même manque ? Sa voix lui parvenait comme un écho lointain ; elle s’adaptait à son langage pour se faire comprendre auprès de lui, toujours avec une extrême douceur. Il avait cru qu’elle pouvait être comme lui, une de ces semblables… mais elle le détrompa rapidement. Une sirène, prétendait-elle être. Il songea presque aussitôt à cette pièce de théâtre à laquelle il avait assisté enfant, où des sirènes se pressaient contre la coque du bateau de marins, pour les enivrer de leurs chants, jusqu’à ce que ces derniers ne se jettent dans la mer. « Oh. » fut-il simplement capable de répondre, sans pouvoir s’empêcher de la détailler, de la tête aux pieds. Elle ressemblait toutefois beaucoup à une humaine… Aucune partie de son corps ne laissait présager qu’elle pouvait appartenir à une autre espèce. Dans son imaginaire, les sirènes étaient dotées d’une longue queue de poisson à la place des jambes, comme sur les couvertures des contes pour enfants… Mais de toute façon, ses connaissances en soins aux créatures magiques étaient franchement limitées. Il n’était parvenu à se changer en selkie que parce que c’était l’idée de Blaze, et que ce dernier l’avait poussé à s’exercer jusqu’à pouvoir ressembler à ceux que le préfet lui avait montrés en photo… Et sous l’eau, face à une jeune sirène qui semblait à peine plus jeune que lui, il s’apercevait combien il ignorait tout de ce monde : la faune et la flore sous-marine représentaient un épais mystère qu’il serait bien incapable de déchiffrer sans aide. C’était très arrogant de sa part de s’être changé en un être de l’eau, et de s’aventurer dans les tréfonds de ce lac en revêtant les écailles de ses créatures, comme son don le rendait parfaitement légitime.

Alors pourquoi ne pouvait-il s’enlever de la tête qu’il l’avait déjà vue quelque part… ? Il ne connaissait personnellement aucune sirène, ni à Poudlard, ni ailleurs… Pourtant, il était prêt à parier que les traits de son visage lui rappelaient quelqu’un. Peut-être l’avait-il simplement croisée, peut-être avait-il échangé quelques mots avec elle sans s’en souvenir… A moins que son imagination ne lui joue des tours. « Mais… tu n'es pas d’ici, n’est-ce pas ? » osa-t-il finalement lui demander. Peut-être le contredirait-elle. Peut-être ignorait-il encore trop de choses des êtres de l’eau pour pouvoir songer que les sirènes pouvaient revêtir, comme lui, une apparence humaine. Il avait tant de questions, et il aurait voulu pouvoir toutes les lui poser… Mais il prenait également le risque de se trahir auprès d’elle. Il jeta un oeil nerveux à son épiderme, inspectant la peau de ses bras et de ses jambes afin de s’assurer que la transformation inverse n’avait pas démarré, que ses écailles n’étaient pas sur le point de disparaître. Il ignorait encore combien de temps il pourrait tenir ainsi, permettant à leur étrange conservation de se prolonger, tout en sachant qu’elle pourrait prendre fin n’importe quand, dès lors que les premiers signes commenceraient à se manifester.

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Finalement, il n’avait fallu qu’une ou deux minutes pour qu’Hayden commence à se dire qu’il n’avait pas grand chose à craindre de cette confrontation. La sirène qui lui faisait face ne semblait pas franchement hostile à son égard, et son calme olympien avait quelque chose de profondément rassérénant. Il écouta sa réponse avant qu’elle ne s’interrompe soudainement, comme si elle venait de s’apercevoir de quelque chose. Un peu pris de court, il se mit à regarder nerveusement autour de lui, comme s’il s’attendait à voir surgir un danger quelconque des profondeurs, ce qui expliquerait son changement de comportement… Mais ce n’était pas un élément extérieur qui semblait mettre à mal la jeune fille, c’était lui-même, comme elle le confirma ensuite. Elle savait. Une boule naquit dans sa gorge, et il ouvrit plusieurs fois la bouche sans savoir quoi répondre. Comment avait-elle compris ? La réponse lui vint très naturellement : peut-être parce que contrairement à lui, elle n’était pas une usurpatrice, mais un véritable être de l’eau. Et elle connaissait les codes, les usages et les langages propres à ceux de son espèce ; qu’il avait été présomptueux de croire que parce qu’il était capable de changer de métabolisme, il pouvait berner qui que ce soit… Il fut tenté de mentir pour se sortir d’affaire, craignant qu’elle n’ait entrevu sa véritable nature. Mais il sentit un picotement dans sa gorge : bientôt, ses branchies disparaitraient, et son corps ne lui permettrait plus de faire illusion. « Non. » lâcha-t-il finalement à l’adresse de la jeune fille, sur un ton sincèrement désolé. Il s’apprêtait à tenter de s’expliquer maladroitement, mais les jambes de son interlocutrice venaient d’entrer en mouvement et se mirent à battre frénétiquement, créant des remous autour d’elle… « Mais je… attends ! » s’exclama-t-il alors, nageant dans sa direction comme s’il espérait pouvoir la rattraper. Il ignorait comment il pourrait bien se justifier auprès d’elle, mais il n’avait pas voulu la faire fuir pour autant… Mais ses efforts étaient bien inutiles, il suffisait de suivre ses déplacements des yeux pour comprendre qu’elle était plus à l’aise que n’importe quel être humain dans l’eau. Souple comme une anguille, elle n’eut aucun mal à se frayer un chemin jusqu’à la surface, et il ne lui fallut que quelques secondes pour disparaître, tandis qu’Hayden le regarder s’éloigner, impuissant. « Je voulais pas… » furent les seuls mots qu’ils parvint à articuler avant de se rendre compte que ses paroles se noyaient dans un flot de bulles, qui rendaient ses phrases parfaitement inaudibles, même pour lui-même. Force était de constater que sa métamorphose ne tenait plus, et qu’il retrouvait des voies respiratoires humaines, qui ne lui permettrait pas de tenir éternellement sous l’eau. A son tour, il poussa énergiquement sur ses jambes pour se propulser, avant d’effectuer quelques mouvements de brasse. Il eut la sensation désagréable que de l’eau lui rentrait dans le nez, et s’empressa de se rapprocher de la surface lumineuse… Qu’il regagna finalement en inspirant avec avidité de l’air pour emplir ses poumons, et en éructant sans grande distinction. Une fois remis de ses émotions, il constata que ses écailles avaient déjà commencé à se réduire, et que ses excroissances avaient déjà toutes pratiquement disparu. Il était redevenu lui-même, et bien loin vers la rive, il observait le dos de la jeune inconnue, la sirène qui disait s’appeler Elinette, et qui s’enfuyait désormais en direction de la forêt. Leur rencontre semblait presque ne jamais avoir eu lieu, tant elle paraissait surréaliste, et il se dit, avec une certaine amertume, qu’il ne la reverrait probablement jamais.

@Elinette S. Rosier