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(libre) L'art du chagrin
Dmitri D. van Aken

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Message(#) Sujet: (libre) L'art du chagrin (libre) L'art du chagrin EmptyJeu 7 Avr - 14:58

L'art du chagrin

‟ RP libre  „


Si un air de morosité planait sur Dmitri depuis sa nouvelle rétrogradation et sa mise au ban de l’école avec les autres grades aciers – signant la plus grande des injustices aux yeux du garçon qui avait fait maints efforts pour ne plus s’attirer d’ennuis – ça n’était rien comparé à son état depuis quelques dizaines de minutes. Il avait la désagréable impression qu’une pointe transperçait son cœur depuis ses échanges de courriers houleux avec Zeynep et il n’avait plus qu’une envie : être seul, sans doute pour se morfondre un peu et s’énerver. Pour haïr aussi. Haïr celui qui avait posé la bombe, haïr la poufsouffle qui n’était pas capable d’autre chose que de la haine à l’égard de ceux qui lui étaient chers, haïr son grand-oncle qu’il devait bientôt retrouver pour ingérer une nouvelle du veritaserum et lui raconter toute sa journée. Ça n’avait jamais été simple d’aller dans les cachots pour effectuer son atypique punition, mais avec le temps, il s’était habitué à l’idée de ne plus rien pouvoir lui cacher. Les faits les plus désagréables avaient été inévitablement contés les premiers soirs, désormais il n’avait guère d’autre chose à raconter que des journées banales et des doutes d’adolescents. Mais sa dispute lui semblait infiniment plus dure à formuler. Pas tant parce qu’il ne voulait pas qu’Alexander soit au courant que parce qu’il ne désirait pas avoir à mettre des mots dessus. Des mots qui n’étaient d’ailleurs pas guidés par sa volonté mais par la vérité la plus brute.

Depuis le dernier message envoyé à la née-moldue, il l’avait magistralement évité, louant les quelques professeurs qui s’évertuaient encore à faire des cours sans réunir plusieurs niveaux. Jamais il n’avait été aussi heureux de pénétrer la salle de métamorphose – matière qu’il exécrait d’ordinaire – pour écouter le professeur expliquer à bel point le sortilège transformant un pissenlit en banane pouvait être utile... mais somme toute complexe à réussir. Chose rare, le dessin ne parvenait à lui remettre un peu de baume au cœur : son parchemin témoignait d’un essai rapidement avorté de représentation de papillon. Au lieu de ça, il avait somnolé durant une bonne partie de l’enseignement puis tenté son sort, sans grand succès. Ça n’était pas sa matière fétiche et il n’était pas concentré. Sa main battait silencieusement la mesure sur la table, le pouce attaquant par intermittence des pages de son manuel. De toute façon, Tyrell ne le verrait sûrement pas s’adonner à la moindre oisiveté : il était consigné en bout de salle de classe, seul élève de sa promotion à ne pas avoir le droit de se mélanger aux autres. Cette solitude lui paraissait parfois assez rude, mais aujourd’hui, il la trouvait bienvenue et en savourait chaque instant. En rentrant dans son dortoir, il n’y aurait plus le droit et devrait supporter tous ses camarades d’infortunes... pire ! Il avait le repas avant ça. Un souper au cours duquel il ne pourrait que difficilement ignorer Zeynep.

Lorsque la cloche sonna la fin du cours – et le dernier de la journée – l’aiglon ne s’attarda pas. Ne savait-on jamais qu’un élève veuille lui adresser quelques mots – parler à un acier, bravade la plus ultime ! – ou pire, le professeur lui-même. Les reclus du deuxième étage n’ayant plus le droit de manger au même moment que leurs camarades, le repas n’était pas prévu pour tout de suite... et de toute façon, il n’avait pas faim. Dmitri remonta d’un pas lent jusqu’à son nouveau dortoir, n’accélérant la cadence que lorsqu’il passa à côté de la porte du dortoir des filles. Il ne voulait pas prendre le risque de croiser celle qu’il avait un temps considéré comme une amie. Il ne frappait jamais les filles, mais sa colère était grande... et puis, il n’avait pas envie qu’elle le voie éviter son regard, de peur qu’elle tente la légilimancie sur lui.

Il poussa la porte du dortoir des garçons, la refermant derrière lui. Il était vide : ses camarades d’infortunes devaient à peine quitter leurs cours. Peut-être qu’ils profitaient du temps qu’ils avaient avant le repas pour sortir un peu... Roxy n’avait peut-être pas tort, après tout, il devrait aller un peu dans le parc.

Mais au lieu d’écouter les conseils de son aînée, il préféra lâcher son sac au pied de son lit et s’affala sur ce dernier, dos contre le mur. Il était nettement moins confortable que celui de son ancien dortoir ou du manoir. Il n’y avait pas les belles couleurs nocturnes de la maison des érudits, ni son ciel étoilé. Le tchèque, qui n’était encore qu’un enfant, au fond, resserra ses jambes contre sa poitrine, les bras croisés sur ses genoux. Son menton vint se poser sur ses avant-bras et sans crier gare, ses yeux s’embuèrent de premières larmes. Plus que jamais, il avait l’impression d’être seul : le temps où il pouvait quémander du réconfort auprès de sa mère, lorsque son père le punissait pour s’être bagarré avec ses frères, lui manquait cruellement. Il avait été un fardeau pour ses parents, en était un pour son grand-oncle et même pour Caleb, qui avait risqué son insigne pour lui venir en aide... et il ne pouvait même plus compter sur l’amitié de Zeynep pour le distraire.

Dmitri ne saurait dire combien de temps il passa ainsi prostré, à profiter de la solitude pour pleurer. Ça faisait un bien fou de sentir les larmes couler le long de ses joues pour venir mouiller le pull de son uniforme. Pour la première fois depuis de nombreux mois, il avait l’impression d’évacuer tout ce qui l’avait peiné, apeuré ou mis en colère. C’était presque un moment de félicité que vint rompre celui qui ouvrit la porte. Précipitamment, sans accorder le moindre regard au nouvel arrivant, il se retourna, montrant son dos à l’entrée pour cacher ses larmes qu’il tentait d’essuyer.


HRP : il va sans dire que ce RP se situe avant que Sørensen remonte Dmitri au grade argent (libre) L'art du chagrin 1434744687

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Message(#) Sujet: Re: (libre) L'art du chagrin (libre) L'art du chagrin EmptyMar 19 Avr - 16:18

Thomas avait encore disparu. En soi, je ne m’inquiétais pas et n’avais pas de raison de le faire. Les seuls moments où son absence pourrait se révéler problématique était les lendemains de pleine lune. À ce moment, je me devais d’être vigilant, Thomas maîtrisait encore peu sa lycanthropie et il était toujours nécessaire de vérifier qu’il était encore en vie et en un seul morceau le lendemain matin. Mais là, nous avions encore dix jours avant que la lune ne révèle à nouveau l’hybridation de mon apprenti et son unique raison d’être parmi nous à Poudlard. Alors, je pouvais me douter que son absence imprévu n’avait d’autres motifs que sa fatigue légendaire et son envie inexistante de travailler. Pourtant, nous avions du pain sur la planche, et pas seulement parce que c’était la saison du repiquage des choux-fleurs et qu’il faudrait aussi bientôt bêcher le potager pour y planter les topinambours.
Non, nous avions surtout du travail parce que le professeur de soins aux créatures magiques nous avaient informé qu’un sombral venait de s’échapper. Ce n’était pas l’urgence absolue, le sombral était plus craintif que dangereux. Mais cela nécessitait quand même qu’on se préoccupe de le retrouver. Et surtout, je jugeais que ce serait un bon entraînement pour Thomas et que ce serait le moment de l’interroger sur une compétence que je jugeais fondamentale pour être garde-chasse : voir les Sombrals, et donc, avoir vu la mort. Cela me semblait important car, déjà que Thomas n’était pas très débrouillard, je voyais mal comment il capturerait une créature qu’il ne voyait pas.
Et pourtant, je ne me faisais pas vraiment de soucis. Les récents événements avaient prouvé, s’il en était encore besoin, que la mort n’était jamais très loin de Poudlard. L’explosion, la bombe dont on n’avait pas encore retrouvé le coupable, était autant de preuve que le château n’était pas un endroit tranquille et que le danger et le chaos guettait. Personne ne savait qui avait perpétré l’attentat et selon les personnes, les soupçons ne se portaient pas sur les mêmes. Moi-même, j’avais dû prendre position et me ranger, sans vraiment d’hésitation, du côté de la direction, prendre le parti de Sorensen et de ses mesures d’isolement. Je le faisais d’autant plus facilement qu’Hilary n’était plus là pour le vivre et me le reprocher. Recluse dans son couvent, coupée du monde, elle n’aurait pas le loisir, entre deux prières, de me traiter de tous les noms, de m’accuser de connivences avec des extrémistes. Si elle avait été là, aurais-je réagi de la même manière ? Aurais-je approuver des mesures qui l’aurait peut-être visé ? Je ne pouvais le dire et surtout je voulais croire que c’était dans l’ordre des choses que la question ne se pose pas. Le départ d’Hilary me faisait douter à nouveau de l’utilité des tentatives d’intégration des nés-moldus à Poudlard. Elle-même avait choisi de s’exclure de ce monde et c’était peut-être la preuve évidente qu’il n’était pas fait pour elle. Alors je doutais, ou plutôt, je me retrouvais à affirmer des positions que je n’osais même pas envisager un an auparavant. Les événements ne m’avait pas vraiment laissé le choix et la transformation manifeste que je subissais, l’assurance que j’avais maintenant, me rappelait un passé auquel je n’avais jamais vraiment renoncé.
Je pouvais m’en rappeler : un an auparavant, j’affirmais à un collègue que plus jamais je me battrais du côté des pro sangs-purs, que cette époque était révolue. J’étais de bonne foi, je pensais à Hilary, à cette famille que je m’étais construit pendant des années. Je pensais avoir tourné le dos à mon passé, sans me rendre compte du bouleversement pourtant prévisible qu’occasionnerait l’éloignement moral puis le départ physique de ma fille. Et maintenant qu’elle n’était plus là, il ne me restait qu’à attendre la fin de mon contrat pour pouvoir partir loin des ennuis. Et en attendant, le passé remontait.
C’était les pensées plutôt sombres qui m’envahissait tandis que je cherchais Thomas. J’avais évidemment été toquer à la porte de sa chambre, dans le château. J’avais fureté dans le potager, dans le parc, dans tous les lieux qu’il pouvait apprécier pour faire l’une de ses innombrables siestes.  Je ne l’avais pas trouvé. Alors, j’avais fini par me rappeler de ses nouvelles velléités : rejoindre le dortoir des aciers. Il n’y avait que lui pour avoir une telle idée, pour ne pas comprendre ce qui se passait. Ou alors, il faisait semblant. Le connaissant, je penchais pour la première option. Il n’était pas bête, quoique, mais par contre, il avait tendance à apprécier tout ce qui se passait de manière très positive. Il suivait visiblement le directeur sans broncher. Il vivait en paria dans le château, dans une chambre minable et nous en remerciait encore. Et visiblement, il n’y avait nul esprit de rébellion, même vague et informe dans sa demande, cela lui semblait logique d’aller dans un dortoir relié à aucune maison. Ça lui semblait même un progrès, ce qui n’était pas complètement faux à la réflexion. Après tout, on pouvait difficilement faire pire que sa chambre. Alors, j’avais appuyé sa demande à la direction. Non pas que j’accorde une quelconque importance à son confort mais je me disais qu’il se sentirait redevable et que ce serait potentiellement un appui au milieu des grades aciers. Alors, ça ne me semblait pas délirant de concevoir qu’il y allait parfois, pour faire un tour, parce qu’en tant que membre du personnel, rien ne lui interdisait d’aller voir. Un reste de pudeur me fit toquer à la porte du dortoir des garçons. Une silhouette de dos m'accueillit, dans le fond, et dans la pénombre, elle semblait suffisamment petite pour que le doute sur son identité soit permis.
« Thomas ? »
Non, ce n'était pas lui et pourtant c'était aussi un jeune élève que je connaissais et qui semblait loin d'être en forme.
« Monsieur van Aken, que se passe-t-il ? »
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Message(#) Sujet: Re: (libre) L'art du chagrin (libre) L'art du chagrin EmptyMer 4 Mai - 0:54

L'art du chagrin

‟ RP libre  „


Dmitri s’était habitué à une relative tranquillité dans son dortoir de Poudlard. Tout du moins l’ancien, celui de sa promotion de serdaigle. Il appartenait à une année qui ne comptait pas foule d’élèves chez les aiglons, encore moins chez les garçons de son âge. Aussi avait-il pu toujours profiter jusqu’à présent du plaisir d’une chambre sans trop de bazar, pour travailler ou peindre autant que pour se morfondre lorsqu’il sentait la mélancolie monter en lui. Son côté artistique, sans doute, le rendait plutôt propice à de telles émotions. Elles ne lui duraient guères longtemps, juste le temps de griffonner un dessin aux teintes tristes et aux courbes élégiaques, mais ce jour-ci, il ne se sentait pas très attiré par le remède des coups de pinceaux.

Enfermé dans ce dortoir dont il avait cru pouvoir profiter de la solitude, comme celui qu’il fréquentait auparavant. Il s’était prostré sur son lit sans cérémonie et laissait désormais ses larmes soigner le cœur que l’art ne pouvait plus panser. Il en tirait un réconfort inespéré, qu’il n’avait su trouver ailleurs que dans cet amer isolement. Ça n’était pas auprès de son grand-oncle qu’il aurait pu aller en trouver, bien trop pudique pour avouer à l’homme ses ressentiments sans être sous le coup du veritaserum. C’était là sûrement un point commun qu’ils partageaient.

Fixant la couette de son lit sans trop la voir, il avait sursauté en entendant la porte s’ouvrir sur sa droite. Dans un réflexe de survie, il s’était caché du nouvel arrivant, frottant ses yeux pour en retirer la moindre trace de pleure. Il ne voulait pas qu’on se moque de lui ; Blaze, Misha ou Maxwell ne perdraient sans doute pas une minute pour se gausser du gamin de la maisonnée. La voix qui rompit ce silence fut infiniment plus grave que celle qu’il avait imaginé, et nul accent russe ne venait s’y mêler. Ça n’était manifestement pas un de ceux qu’il craignait le plus d’avoir à affronter en pareille situation. Ce bref élan de soulagement ne dura qu’un instant, juste assez pour réaliser que cette personne qui demandait après Thomas et qui l’appelait par son nom de famille n’était autre que le garde-chasse. Pire que ses camarades, pire que tout autre élève de Poudlard.

« Je... rien. » Sa voix disait un tout autre discours. « Thomas n’est pas là. » Dmitri renifla bruyamment. Il aurait bien aimé que le jeune apprenti de Duncan soit également dans ce dortoir, ça lui aurait au moins donné l’impression d’avoir un allié, quelqu’un de sympathique et d’optimiste dans son entourage pour égayer un peu ce morne décor qu’était son nouvel antre. « Il n’est pas... » Acier. Étouffée par un sanglot qu’il n’avait pu retenir, la fin de sa phrase mourut dans le silence pesant de la pièce. Il avait envie de crier à l’adulte de partir, de le laisser seul et sans doute pouvait-il se le permettre sans craindre de représailles supplémentaires. Il était déjà au plus bas des grades, après tout. Il inspira une grande bouffée d’air, comme pour se donner du courage. « Qu’est-ce que vous faites ici ? »

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Message(#) Sujet: Re: (libre) L'art du chagrin (libre) L'art du chagrin EmptyMer 25 Mai - 14:08

Pas de doute, le jeune van Aken était bien en pleurs. Ses sanglots raisonnaient dans le dortoir désert et l’empêchait une fois sur deux de finir sa phrase. Je ne comprenais pas ce qui lui arrivait. Ou plutôt, je voulais espérer qu’il n’y avait pas d’autres problèmes que cette relégation que je trouvais injuste dans le dortoir acier. Pour moi, le jeune aiglon, malgré toutes ses erreurs, n’avait rien à faire ici. Il s’était certes laissé entraîner par d’autres qui avaient été de mauvais conseils ou qui avaient profité de son jeune âge et de sa naïveté. Mais j’étais convaincu qu’il n’avait pas pas sa place ici. Alors, si ces pleurs étaient dû à cela, je pouvais largement le comprendre et peut-être même tenter d’agir. Mais évidemment, il ne voulait rien me dire, il avait sans doute trop de fierté pour oser dévoiler le fond de ses problèmes.
Il préférait me répondre sur ce que j’avais déjà constaté : l’absence de Thomas. Il avait d’ailleurs l’air vaguement étonné que je le cherche ici.
« Thomas m’a demandé de venir habiter ici et puisqu’il est introuvable, je me suis dit qu’il pouvait être venu visiter... »
Après tout, en tant que membre du personnel, mon apprenti n’était pas soumis aux mêmes règles que les élèves. Je n’aurais donc pas de moyen de le blâmer d’être dans ce dortoir. Le seul reproche que je pouvais lui faire était de ne pas être en train de travailler. C’était largement l’heure et j’avais besoin de lui. Mais je n’avais pas l’envie de m’attarder sur ce sujet. Je n’étais pas l’important dans l’immédiat. Et même s’il ne voulait rien me dire, Dmitri avait l’air suffisamment mal pour que j’agisse.
« Est-ce que vous voulez que je prévienne quelqu’un ? L’infirmière, votre grand-oncle ? »
J’étais presque sûr qu’il dirait non aux deux, pour des raisons différentes. L’infirmière ne faisait sans doute pas partie des personnes en qui il avait confiance et le professeur de potions étaient sans doute trop proche pour qu’il ose montrer une telle vulnérabilité. Mais je me devais de tenter, avant de proposer mon aide, voire de l’imposer si cela se posait.
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Message(#) Sujet: Re: (libre) L'art du chagrin (libre) L'art du chagrin EmptyJeu 26 Mai - 18:15

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Le nom de Thomas avait été comme une bouée, un prétexte pour ne pas avoir à répondre à la question de l’homme qui se tenait en face de lui. Le loup-garou lui avait dit vouloir venir dans ce dortoir, idée que l’aiglon avait trouvé formidable non parce qu’il s’agissait d’un lien enviable mais parce qu’il se réjouissait très égoïstement de voir arriver un autre jeune avec qui il s’entendait plutôt bien. Pour autant, il n’avait pas eu de nouvelles depuis et il peinait à croire que la moindre requête d’un cracmol puisse être accepté dans l’école.

La nouvelle question de l’adulte eut le mérite de réprimer tout autre sanglot. « Non ! » La réponse avait fusé avec violence et Dmitri s’était relevé de son lit, comme pour empêcher l’adulte de faire demi-tour et aller tout raconter à l’un ou l’autre. Il se moquait bien de l’infirmière ; elle n’était pas méchante, mais elle ne pouvait rien pour lui et il ne la connaissait pas assez pour avoir ne serait-ce qu’une infime trace de confiance à son égard. Paradoxalement, alors qu’il avait dû croiser plus souvent mademoiselle Gray que le garde-chasse – le quidditch et les bagarres le forçant souvent à pousser la porte de l’infirmerie – c’était bien ce dernier qui en savait le plus sur lui. L’enfant ne savait pas précisément quels liens il nouait avec son grand-oncle, outre celui d’être son collègue, mais il pouvait légitimement croire que Duncan en connaissait infiniment plus sur la dynamique de sa famille que l’infirmière, et c’était sans compter le fait qu’il avait été le premier à savoir qu’il était fourchelang. Quant à son aïeul, il était bien l’une des dernières personnes qu’il voulait voire au courant de son mal-être. Ça n’était pas seulement le fruit d’une grande pudeur : une forme de honte entremêlée avec un brin de culpabilité l’habitait. Au fond, il était l’artisan de son propre malheur : s’il avait été un garçon sage et obéissant, jamais il n’aurait été en pareille position.

Se reprenant un peu, au moins pour ne pas rester planté ainsi face à l’adulte, l’aiglon frotta le dos de sa main contre sa joue, pour en ôter les quelques traces de larmes. « Mon grand-oncle n’a rien besoin de savoir. » Cela sonnait presque comme une menace, mais ça tenait au fond infiniment plus de la supplique. Alexander savait déjà tout ce qu’il y avait besoin de savoir, y compris les chagrins qu’il aurait préféré taire. Et ceux-ci ne tarderaient guère avant de lui arriver aux oreilles.

« Thomas va vraiment venir ici ? » Il préférait s’accrocher à cette éventualité pour s’épargner de repenser à ce qui provoquait inlassablement un regain de sanglots sous ses paupières. « Il ferait mieux de rester dans sa chambre, c’est nul ici. Et les autres le sont aussi... » La dernière phrase, amère, fit à nouveau s’embuer ses yeux et Dmitri détourna le regard pour ne pas le montrer au garde-chasse.

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Message(#) Sujet: Re: (libre) L'art du chagrin (libre) L'art du chagrin EmptyLun 6 Juin - 13:33

Je ne m’attendais pas à ce que le jeune aiglon saute de joie à l’idée que je prévienne son grand-oncle de son état. Je pouvais concevoir les relations compliquées qu’ils entretenaient, je savais très bien que le comportement du jeune homme n’était pas forcément celui que son aïeul attendait de lui. Et pourtant, je me sentais le devoir de proposer cette aide. Mon sens de la famille et des responsabilités m’y contraignaient bien plus qu’à évoquer l’infirmière qui, à mon sens, n’aurait jamais les compétences vraiment nécessaires pour aider Dmitri si tant était que le problème n’était pas une simple blessure physique.
« Très bien, je ne dirais rien à personne. »
Normalement, il devait savoir qu’en la matière, je tenais mes promesses. Je n’avais rien dit concernant son don, à personne. Je ne dirais rien aujourd’hui concernant son état. Mais je voulais, je devais aider. Je ne pouvais pas rester les bras croisés dans cette situation. Je n’étais plus lié par une quelconque promesse à son grand-oncle mais je n’étais plus lié non plus à mes démons par la présence d’Hilary. Alors, pour comprendre, je le laissai parler avant d’agir. Il voulait s’assurer que c’était bien vrai que Thomas les rejoindrait.
« J’en ai fait la demande en son nom oui. »
Je ne comprenais pas tellement cette histoire. Thomas ne semblait pas avoir compris que l’isolement des grades acier n’avaient rien d’une promotion et se réjouissait à l’idée de les rejoindre. Et Dmitri semblait ravi de la nouvelle comme s’il pouvait vraiment s’entendre avec mon jeune apprenti. Ou alors, ce qu’il pouvait en fait suggérer c’était que le comportement des autres lui faisait préférer celui d’un cracmol loup-garou, ce qui était inquiétant. Ma question fusa donc dès qu’il eut fini sa phrase.
« Que vous ont-ils fait ?
Je ne pouvais pas imaginer une autre signification aux derniers mots de mon jeune interlocuteur. Et surtout, je savais bien qu’il était le seul sang-pur parmi les aciers et que cela pouvait déjà lui avoir attiré des ennuis.
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Message(#) Sujet: Re: (libre) L'art du chagrin (libre) L'art du chagrin EmptyVen 10 Juin - 16:48

L'art du chagrin

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L’adulte avait exprimé sa promesse d’un ton simple, sans fioritures. Il n’avait pas besoin d’y mettre les formes pour que Dmitri consente à le croire : il était l’une des rares personnes à savoir qu’il était fourchelang et rien ne lui avait jamais laissé croire qu’il puisse avoir rompu son précédent engagement. Lorsqu’Alexander l’avait appris, il lui avait semblé que c’était effectivement de la bouche du garçon lui-même et non qu’il eût su auparavant, signe s’il en fallait que Duncan ne courrait pas droit vers les cachots pour tout raconter au vieil homme. Cette étrange fidélité au silence le surprenait étonnamment, lui qui avait toujours cru que le garde-chasse était un homme de main avéré de son grand-oncle et qu’il lui obéissait sinon au doigt et à l’œil, au moins assez pour le maintenir au courant de tout fait concernant le jeune van Aken. Mais il semblait avoir été détrôné par les tableaux désormais innombrables – quoiqu’ils aient été fort présents auparavant – et les statues qui comblaient depuis le début de l’année la seule lacune visible du service d’espionnage du maître des potions.

Peut-être qu’en devenant lui aussi charge d’âme, à moindre mesure, l’homme qui se tenait en face de lui avait également pris de la distance. Thomas ne devait pas être toujours facile à vivre, lui qui désirait envers et contre toute raison venir dans le dortoir des parias. Ça n’était pas pour déplaire au tchèque, qui y voyait là une rare opportunité de rendre cet endroit plus accueillant que ne le rendaient ses autres camarades. Tous n’étaient pas désagréables, mais en cet instant, il ne voyait que le plus négatif. Sa dispute avec Zeynep, la seule présence de Maxwell ou les prémices d’une dictature instaurée par un Blaze devenu infiniment moins sympathique ces derniers temps... sans doute que le silence coupable de Dmitri, depuis de nombreuses semaines, n'avait pas dû aider à conserver entre eux une certaine complicité. La mort dans l’âme, il avait dû mettre de la distance entre son préfet et lui, fuyant tout ce qui lui imposerait de dévoiler ses frasques et autres plans à son aïeul. Cela le rendait un peu aigri, et la seule idée que le plus âgé ait pu se débrouiller sans son aide éveillait en lui une grande frustration. Il ne prenait plus part à rien et n’était pas indispensable.

Une faible lueur d’espoir dansa dans ses iris lorsque Duncan lui confirma avoir demandé à envoyer le loup-garou loger avec les aciers. Il aurait été bien incapable de dire s’il lui était permis de réellement croire que Sørensen accepte ou si l’idée était farfelue, tant les deux hypothèses lui semblaient valables. Après tout, mettre un paria parmi les parias pouvait se concevoir, mais un cracmol hybride n’était-il pas trop indigne, même comparé à des nés-moldus révolutionnaires ?

La nouvelle question de l’adulte le pris de court. Il la percevait comme une intrusion dans son intimité, plus que n’avait été le fait d’être surpris en train de pleurer, et force était-il de reconnaître qu’il ne saurait exactement quoi lui répondre. Que pouvait-il dire ? Qu’il s’était disputé avec une amie, qui l’avait insulté et qu’elle se moquait bien de savoir qui était derrière la bombe si cela permettait aux grades or de payer ? Qu’il craignait qu’elle tente de pénétrer ses esprits ou que depuis son dernier courrier, il avait l’impression que derrière chacune des silhouettes de ses camarades de dortoir se terrait quelqu’un prêt à lui planter un couteau dans le dos ?

Ou qu’il se sentait seul... que ses amitiés improbables ne pouvaient durer et qu’il aurait mieux fait de ne fréquenter que les gens de son espèce. Qu’il avait l’impression que son cousin, qui l’avait soutenu et pour qui il s’était inquiété, serait de toute façon toujours du côté de Carter, comme lorsqu’il l’avait laissé faire son chantage, un an plus tôt. « Rien d’important. » Il savait qu’il ne parviendrait à contenir éternellement ses rancœurs et qu’elles finiraient par rejaillir, sûrement dans le bureau de son aïeul, poussé par le veritaserum... et sûrement aussi une forme d’abandon. « C’est ça que vous voulez tous, de toute façon ? » En pur mécanisme de défense, il se faisait agressif. Sa voix se teintait d’une force nouvelle, le ton était énervé. « Que l’on finisse par accuser l’un de nous d’avoir posé la bombe ? » Le « on », c’était les aciers, ceux que l’on parquait dans une prison qui ne disait son nom. On les isolait loin des autres, interdisant tout contact pour pousser à la dénonciation et au chaos entre eux. « Comme ça, vous pourrez faire comme d’habitude, comme s’il ne s’était rien passé... comme pour l’empoisonnement, l’année dernière. » Il se moquait éperdument du ministre, mais il avait eu peur pour son aïeul. Pour la première fois depuis qu’il était arrivé en Écosse, au bal de Nöel de l’année dernière, il avait perçu Alexander comme plus que le simple tuteur qu’il était devenu.

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Message(#) Sujet: Re: (libre) L'art du chagrin (libre) L'art du chagrin EmptyJeu 16 Juin - 15:52

Agressif, le jeune van Aken, semblait agir comme s’il se sentait acculé, comme si j’avais volontairement décidé de le pousser dos au mur. Pourtant, mes intentions étaient à l’inverse. Il faisait désormais partie des très rares personnes, depuis le départ d’Hilary, à qui je pouvais vouloir apporter de l’aide. Et un jeune qui pleurait, même et peut-être surtout s’il voulait le cacher, c’était un jeune à aider. Il n’y avait aucune malice dans mes questions, aucun reproche dans mes propos. Je cherchais simplement à comprendre ce qu’il se passait. Peut-être – sans doute – mes solutions n’étaient pas les plus adaptées. Prévenir son oncle ne pouvait pas le réjouir mais il devait savoir que je tenais – envers lui du moins – mes promesses. J’avais toujours cru pouvoir dire être un homme de paroles. Et puis j’étais arrivé à Poudlard, j’avais compris que je devrais ma tranquillité au mensonge. Mais j’avais cru ne jamais trahir mes promesses silencieuses faites à Elenna. Puis j’avais fait fuir Hilary. Et aussi, j’avais noyé mon chagrin dans le whisky. J’avais tout perdu ici, ma fille, mon honneur et ma tranquillité. Était-ce cela qui m’avait adouci au point d’accéder à la requête de mon apprenti ? Était-ce au contraire une radicalisation latente qui s’exprimait pleinement maintenant que plus aucun lien ne me retenait à mes années moldus. Hilary m’avait changé, par sa présence comme par son absence. Aujourd’hui, je n’étais plus le même et seul un jeune sang-pur semblait me retenir à ma mission pédagogique parce que, avec un peu de chance, on pourrait accuser ceux que je voulais croire responsable de la disparition de ma fille. À cet instant, j’avais envie d’entendre qu’un né-moldu était responsable de son chagrin pour en faire le responsable du mien. Alors, je ne pus qu’être surpris de le voir s’assimiler par ce « on » étrange à ces aciers forcément responsables de ses maux.
Et surtout, j’étais curieux. Je voulais savoir ce qu’il cachait derrière le « vous » qu’il employait, dans quel groupe il me mettait, quelle étiquette il avait décidé de coller sur mon front. Comment me voyait-il ?
« A qui faites-vous référence avec ce "vous" ? »
Mon ton était sans doute légèrement moins amical, peut-être un peu plus cassant. C’était peut-être imperceptible, peut-être pas. C’était surtout moins le ton de la sollicitation attentionnée que de la curiosité presque morbide puisqu'il voulait m'accuser de n'avoir rien fait pour sauver le ministre.
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Dmitri D. van Aken

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Message(#) Sujet: Re: (libre) L'art du chagrin (libre) L'art du chagrin EmptyVen 24 Juin - 18:45

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Pris dans un étau dont les deux bords étaient colère et tristesse, Dmitri s’était laissé aller à des accusations qui témoignaient d’un réflexe violent de recherche de sécurité. Lorsqu’il se sentait acculé, agressé ou perdu dans une trop forte solitude, il finissait par ne plus réussir qu’à attaquer. Avec des poings, avec sa baguette ou comme là, grâce à des mots qui dépassaient de beaucoup ses pensées. Il voulait mettre sur le dos de celui qui se tenait face à lui tous les maux de Poudlard, tout ce qui avait pu le préoccuper un temps, sans doute par peur de simplement conserver cette allure fébrile et faible devant le garde-chasse. Une petite voix dans sa tête semblait presque lui souffler des moqueries, insinuant dans son esprit cette allure trop enfantine qu’il devait sûrement avoir aux yeux de l’homme. Et il n’aimait pas cette idée. Il ne voulait pas être le rejeton van Aken, le petit garçon du dortoir ou le sale gosse de l’école. Pourtant, c’était ce qu’il était... même son grand-oncle, qui un temps lui avait accordé assez de confiance pour lui montrer la pharmacopée, avait révisé son jugement pour ne plus la placer que dans les révélations de son veritaserum.

En cet instant, tous les adultes étaient devenus coupable de quelque chose. Le ministre et ses policiers de n’avoir pas trouvé celui qui avait empoisonné – entre autres personnes – son aïeul, le directeur de placer sa suspicion de poseur de bombes chez les aciers et de les reclure plus loin, les autres professeurs de ne rien faire, et Alexander, pour ce doute qui l’habitait depuis que Zeynep lui avait parlé du tableau. Il en avait marre des secrets. De ceux de son tuteur et de ceux qu’il lui avait révélé et qu’il devait maintenant garder.

Aussi la question de Duncan, soufflée dans un ton moins attentionné qu’auparavant, le fit hésiter. La réponse était tout à la fois limpide et incertaine. « Vous... les adultes ! » Maintenant qu’il l’exprimait à voix haute, cela lui semblait absurde, puéril. Enfantin. Chaque seconde qui s’écoulait sonnait la montée d’une colère nouvelle, contre lui cette fois-ci. Si l’espace d’un instant, il avait pris sans trop s’en rendre compte, et avec une discrète gratitude, la compagnie de son interlocuteur, il n’en voulait désormais plus. « Vous voulez pas aller chercher Thomas ailleurs ? » La phrase lui avait échappé, non moins agressive, et fort impolie. Mais il voulait juste être tranquille et seul dans un dortoir trop souvent bondé.

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Message(#) Sujet: Re: (libre) L'art du chagrin (libre) L'art du chagrin EmptyDim 26 Juin - 3:18

J’étais presque déçu, c’était bien le mot. Je m’attendais à autre chose de la part d’un van Aken. Peut-être plus de maturité, de réflexion. Autre chose que cette protestation presque enfantine qui fait des adultes un monde à part, qui transforme toute réflexion en un affrontement générationnel. C’était une réaction entre celle de l’enfant et de l’adolescent, une forme d’opposition à tout ce qui représente l’autorité. Un instant, je me plus à plaindre silencieusement son aïeul, s’il avait à gérer de tels sautes d’humeur. Dmitri avait beau être un sang-pur, fourchelang qui plus est, il était encore loin de la compréhension d’un certain nombre d’enjeu. Alors effectivement, s’il mettait tous les adultes dans un même sac, s’il ne faisait aucune différence parce qu’à ses yeux nous représentions tous une forme d’autorité, j’allais avoir du mal à l’aider. Et surtout, je pouvais douter des raisons de son chagrin, qui pouvaient se révéler tout aussi puéril que ses derniers propos. Au fond, tout cela ne méritait peut-être pas l’importance ue j’étais prêt à lui accorder. Il avait sans doute sans doute raison, je ferais mieux d’aller chercher Thomas qui était peut-être tout aussi puéril, mais qui, lui, était directement sous ma responsabilité.
« Très bien, je ne vais donc pas ajouter un adulte à vos problèmes »
J’étais presque ironique en disant cela, comme une dernière tentative de provoquer un sursaut chez mon interlocuteur sans pour autant m’abaisser à son niveau. S’il voulait pleurer en paix, je n’allais l’en empêcher, j’avais fait mon devoir, il commençait à m’agacer et j’avais du travail.
« Si jamais Thomas passe, indiquez-lui que je suis au potager. »
Après tout, j’étais un adulte, j’étais bien en droit de lui donner des ordres et de lui signifier que j’avais mieux à faire que d’écouter un élève qui était encore moins disposer à parler que d’habitude.
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