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Le sens de la famille (Ben et Fergal)
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Message(#) Sujet: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyLun 14 Mar - 16:15

Ainsi donc, Hilly était partie. Elle me l’avait annoncé peu avant : sa décision était prise, elle prenait le voile. Je n’avais rien compris à ses histoires de révélation, de grâce et d’élévation par la contemplation divine. Tout ce que j’en avais retenu, c’était qu’elle avait contacté la Mère Supérieure d’un couvent proche de Whitby et qu’elle lui avait permis de devenir nonne. Il paraissait que ce n’était pas définitif, que les vœux probatoires duraient trois ans. Mais Hilary le disait déjà elle-même, elle ne voyait pas de retour en arrière possible. Et je n’avais pas eu mon mot à dire, j’avais visiblement à peine le droit d’être tenu informé de sa démarche. Son frère avait donné son accord, c’était lui le tuteur, puisque Hilary n’avait pas encore 18 ans. Elle me l’avait dit, ce n’était plus la peine de la contacter, sa retraite signifiait qu’elle se coupait du monde. Cela, encore, je pouvais le comprendre. Dans d’autres circonstances, j’avais fait la même annonce à mes parents. Alors, aujourd’hui, je pouvais comprendre la douleur qu’ils avaient ressenti. Tout juste avais-je pu connaître le nom de son couvent. Elle entrait chez les sœurs de l’Ordre du Saint Paraclet. Je voyais vaguement où c’était et n’avait aucune idée de ce qu’était un Paraclet. Mais ce n’était pas ce qui importait.
Désormais, au dîner, quand mon regard se perdait sur la table des Gryffondors, il ne s’arrêtait pas sur son visage, sur ses cheveux en bataille. Maintenant, je ne me sentais plus obligé de suivre, même distraitement, les résultats du quidditch pour pouvoir la féliciter quand son équipe était victorieuse. Je me sentais coupable autant que j’avais envie d’accuser la moitié de la Terre de sa disparition. Les derniers mois n’avaient pas été simple et j’en portais une part de responsabilité sans doute. Mais c’était à Charles, à Cameron que j’en voulais vraiment. J’en étais convaincu, c’était eux qui l’avait entraîné sur cette pente dangereuse. Elle était partie, ma présence ici ne se justifiait plus. J’avais débarqué à Poudlard pour la protéger, acceptant de quitter la tranquillité de la mer pour essayer de la préserver d’un monde magique qui ne pouvait que la rejeter. Si elle n’était plus là, je n’avais qu’à partir. Mais non, je n’avais pas ce loisir. J’avais tenté de poser ma démission, on m’avait répondu que mon contrat courrait jusqu’à la fin de l’année scolaire, que je ne pouvais pas partir comme cela, continuité pédagogique oblige. Alors, j’étais coincé dans cette cabane minable avec un cracmol qui ne comprenait rien à mon métier mais était quand même heureux. Mes soirées n’avait plus aucun sens, j’appréhendais souvent de me retrouver seul chez moi alors la plupart du temps, je trouvais des prétextes pour traîner dans la grande salle ou la salle des profs après le repas. Et ce soir, Fergal semblait décidé à faire de même.
« Tiens, Fergal… Toi aussi tu traînes un peu avant ta ronde ? »

@Fergal Armitage
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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyLun 14 Mar - 20:42

Ce soir je me sens tout bonnement épuisé. L'organisation de la table ronde m'a mis un coup de pression. Les retenues qui s'enchaînent me tapent sur le système de part leur inutilité : la brigade serait moins prompte à en donner si elle se chargeait elle-même de la corvée. Le temps des autres est toujours moins précieux.

J'ai malgré tout réussi à caser dans ma journée quelques courriers personnels à traiter-vivement que la fibre arrive chez les sorciers- concernant les travaux de ma maison à Pré-au-Lard. Ai-je investi précipitamment pour rien ? J'aurai aimé pouvoir en parler avec Siwan, mais j'avais abandonné l'idée depuis longtemps. Elle semblait craindre comme la peste tout sujet sérieux. Malgré tout, je voyais comme une avancée le fait qu'elle ait accepté mon cadeau de Saint Valentin. Elle n'a fait aucun commentaire… mais elle le porte alors… c'est déjà ça j'imagine.

Je n'ai pas été très loquace pendant le repas, je voulais prendre le temps de vérifier les informations pour la mise à jour de mon dossier de tutelle et d'adoption avant d'entamer la ronde, et je n'avais pas la tête au papotage. Maintenant que les élèves sont partis, je scrute chaque ligne avant de replacer les feuillets dans leur enveloppe.

Je m'étire, fourbu et peu pressé de bouger de là. C'est la voix de Ben qui me tire de mon semi-coma. Tu m'étonnes, John. Je dois respirer l'envie de bosser.
"Salut Ben…si tu savais. Je crois que c'est l'un de ces soirs où je regrette d'être conscensieux plutôt que d'aller boire une bière pendant que les tableaux, préfets et la brigade se chargent de travailler. Et toi? Tu en as marre des grands espaces ces temps-ci ?"

Nous n'avons pas souvent l'occasion de discuter Ben et moi, du moins en dehors du travail. Pour la bonne et simple raison qu'en temps normal, il ne trainasse pas vraiment dans les lieux partagés.

@"Benjamin Duncan"


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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyMar 15 Mar - 6:16

Même si cela faisait plus d’un an que nous exercions un boulot semblable, je connaissais mal Fergal. Il n’y avait pas vraiment de raisons à cela. Je ne le détestais pas, lui non plus – au moins à ce que je pouvais en déterminer. Mais au-delà de notre collaboration sur notre travail, je ne savais que peu de choses sur sa vie et n’avais d’ailleurs jamais pris le temps de m’y intéresser. D’une certaine manière, je n’étais pas prompt à le faire. Interroger les autres sur leur vie signifiait bien souvent être prêt à se livrer sur la sienne. Et puis, nous ne nous trouvions que rarement au même endroit au même moment, hors des repas. C’était de ma faute, mon tempérament taciturne, la liste infinie de mes problèmes, mes mensonges répétés, me faisaient préférer la solitude de ma cabane à l’animation d’un salle des professeurs ou de la grande salle. J’étais souvent le dernier arrivé et le premier parti au repas, prétextant toujours du travail en retard. Pendant les repas, je n’étais guère plus loquace, le regard dans le vide ou plutôt, souvent en direction d’Hilary, ce qui m’avait apporté une réputation tout à fait mérité de taiseux. Mes collègues me connaissaient guère, ceux qui me connaissaient un peu plus – tel van Aken ou Aylmer – me posaient des problèmes incommensurables et j’en avais conclu qu’il ne fallait pas étendre la liste.
Mon léger changement d’attitude avait sans doute été remarqué mais ne m’avait jusque là pas attirer plus de discussions. Pourtant, aujourd’hui, comme souvent lors des soirées de déprime qui venaient de se multiplier, j’avais besoin d’un interlocuteur. Et présentement, sans prétention, Fergal semblait représenter exactement le genre de collègues avec qui je pouvais vouloir échanger des banalités – ou plus… Après tout, nous avions le même genre de travail qui faisait dire à beaucoup que nous n’étions pas très utile, nous nous coltinions les mêmes élèves en retenue.
« Oh m’en parle pas ! Et puis quand t’en as fini avec les retenues, tu dois surveiller les corvées des uns et des autres... »
Enfin des quelques uns qui avait écopé d’un grade acier. Mansfield faisait partie du lot, et ce n’était pas un cadeau. Et les autres ne valaient pas beaucoup mieux. Je ne prêtais pas de jugement sur la politique de la direction à ce sujet. J’étais intervenu à une unique reprise en faveur d’Hilary, ce qui lui avait fait dire que j’étais inutile. Depuis, et encore plus maintenant qu’elle n’était plus là, j’avais décrété que je ne voulais plus m’en mêler. Pieuse résolution qui ne résisterait pas à l’assaut des évènements, je le savais d’autant plus que j’avais été convié – côté sang-pur – à la table ronde que Fergal participait d’ailleurs à organiser. Mais je n’avais aucune envie de discuter de cela.
« Honnêtement, j’en ai marre oui. Et puis j’ai un apprenti maintenant. »
Et je ne me gênais pas pour qu’il fasse une partie de mon boulot – qui, après tout, était devenu le sien. Thomas avait tous les défauts du monde ou presque. Mais c’était mieux que personne. La présence d’un cracmol à Poudlard me paraissait étrange, indigne presque de l’école où j’avais grandi. Je ne m’expliquais pas ce choix du Ministère et cela se ressentait dans mon animosité à l’égard du jeune homme. Bien sûr, je n’étais pas désagréable sans raison. Thomas était paresseux, souvent en retard, content de tout à un niveau insupportable. Et là, je ne pouvais que faire la comparaison avec Hilary, qui était partie de Poudlard alors qu’un gars comme lui y restait.
« Tu n’as pas d’enfant, toi ? Franchement, parfois c’est pas plus mal. »
Mes pensées avaient dérivées, de Thomas j’en étais revenu à Hilary, de l’école à mes problèmes personnels.
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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyMar 15 Mar - 9:41

A en juger la tension au château, il semblerait que tout le monde se soit mis au diapason. Si ce ne sont les élus du Directeur, un vent de morosité plane sur le château. Je ne dirais pas que la démotivation est totale, mais je ne pense pas être le seul à désapprouver le déroulement des choses. Plus de retenues, plus de travail inutile, moins de responsabilité. L’avantage c’est que d’un directeur à l’autre, chacun apporte son lot de déception. Je n’attendais rien de celui-ci, mais le résultat est le même. Je suppose que c’est quelque chose que professeurs et élèves partagent chaque année sans en avoir conscience.
Mais ce n’est pas tant le château qui me pèse, que l’absence de projet en dehors. Ou d’avancées dans les projets. Ce n’est pas comme si j’avais quelqu’un à qui m’en plaindre pour arrêter de ruminer. Aussi, l’interpellation de Ben me permet d’arrêter de tourner en boucle. C’est la minute syndicale, râlons ensemble compagnon.

« Il va falloir qu’ils se calment sur les grades aciers, sinon je vais être contraint de réviser les règles de la belote, cela aura plus de sens que d’astiquer pour la douzemillième fois les trophées. Ils vont être élimés avant la fin de l’année à ce rythme. » dis-je amusé. Dans les faits, je m’arrange plus ou moins avec les élèves en fonction de leur comportement. La brigade peut m’imposer la compagnie des élèves, mais pas encore décider pour moi de comment j’occupe ce temps. La belote n’est peut être pas une si mauvaise idée finalement. Ça me ferait une pause. Ou un atelier sieste.

Je suis étonné sans réellement l’être qu’il se plaigne de son apprenti. Etonné car Thomas me paraît toujours agréable quand j’ai affaire à lui, et pas vraiment parce que Benjamin est souvent d’une froideur à faire pâlir un congélo quand il s’adresse à lui. « ça te rajoute plus de travail que d’aide ? » je lui demande pour essayer de savoir ce qui lui pose réellement problème. « Il m’arrive parfois de le croiser, je trouve son enthousiasme plutôt communicatif et rafraîchissant. » Dans la mesure où la plupart des élèves traînent les pieds quand il s’agit de faire quoi que ce soit en nos compagnies.
Je hausse un sourcil alors qu’il me demande si j’ai des enfants, il parle comme s’il en avait…or je ne crois pas qu’il l’ait déjà mentionné auparavant. J’ai loupé un épisode peut-être ? : « Non, malheureusement non... » dis-je en balançant blasé mon courrier à l’adresse de la protection de l’enfance sur la table. Et si j’en avais, je ne serais plus en poste à Poudlard. En tout cas pas avant leur propre rentrée. « Tu as des enfants toi ? » je demande intrigué.


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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyMar 15 Mar - 19:09

Je connaissais mal la belote mais j’avais quand même appris à y jouer, dans les soirées de tempête où chaque marin guette le bruit du vent, se repasse le film de sa journée pour s’assurer que, oui, son bateau est bien amarré, s’inquiète du claquements des voilures mal attachées, des craquements lugubres… Ces soirées dont tout le monde, sur le port, attend la fin, impuissant. Ces soirées où il ne sert à rien de sortir, où les plus croyants prient et les autres jouent aux cartes. J’étais assurément dans la seconde catégorie et j’avais ainsi assez vite appris la belote, parce qu’il suffisait d’être quatre et qu’à force, ça demandait suffisamment peu de concentration pour que les autres puissent enfiler les bières en continuant à jouer. J’avais sans doute oublié la plupart des règles et pour être honnête, ça ne m’avait jamais passionné. Mais je me rappelais bien au moins qu’il fallait être quatre, ce qui dans notre situation pouvait nous arranger.
« Au point où on en est, la prochaine fois on met nos corvées en même temps, on sera quatre pour la belote »
Nous avions un petit passif en terme de corvées stupides, et la belote ne pouvait pas être pire que la tondeuse manuelle. Et quitte à parler corvée, je me retrouvais assez vite à évoquer Thomas. Le jeune homme n’était pas méchant mais Fergal lui trouvait des qualités qui me semblait étranges. Oui, il était enthousiaste, trop enthousiaste même. On pouvait avoir l’impression qu’un mouton de poussière devenait brutalement extraordinaire à ses yeux si on lui disait qu’il était magique. Il s’étonnait de tout et Fergal semblait trouver ça touchant tandis qu’« agaçant » était plutôt le terme qui me venait à l’esprit.
« Quand il est décidé à bosser, ça va. Sinon, il faut prendre son mal en patience et attendre qu’il arrive... »
Toujours avec son grand sourire et en expliquant qu’il n’était « presque pas » en retard.
Et puis, sans raison autre que mon chagrin, je fis dériver la discussion sur Hilary. Sans dire son nom, évidemment. Je n’avais jamais parlé d’elle à qui que ce soit à Poudlard parce que j’avais toujours cherché à la protéger et que l’associer à mon nom ne pourrait que nous attirer des problèmes à tous les deux. Je n’avais donc même jamais évoqué ma situation familiale, tout au plus, certains avaient pu entendre parler, là encore sans la nommer, d’Elenna. Mais il y avait peu de chance que je passe pour autre chose qu’un homme bourru, célibataire et sans enfant. Ainsi, l’étonnement de Fergal était tout à fait logique, même s’il venait de me faire comprendre qu’à l’inverse de moi, il aimerait avoir un enfant.
« C’est compliqué... »
J’aurais pu commencer ainsi chacun des chapitres de mon existence, tant toute ma vie semblait définie par une trajectoire erratique qui obéissait à ses propres lois.
« Je me suis retrouvé à élever à moitié la fille de quelqu’un d’autre. »
C’était tout à fait ça. J’avais été comme un père pour Hilary alors que biologiquement et légalement je n’étais rien pour elle. Pourtant, nos liens avaient existé. Et son départ, et nos disputes, ne changeaient rien à cela.
« Et toi donc ? »
Je ne lui connaissais pas de compagne et n’était pas assez au fait des rumeurs de l’école pour connaître les liens tumultueux qui le rapprochaient de notre collègue de divination.
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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyVen 18 Mar - 13:36


J’affiche un sourire narquois. Il doit vraiment être au bout du rouleau pour proposer ce genre de choses : je ne l’imagine pas vraiment prendre la peine de jouer avec des élèves. Il me fait l’effet d’un grand solitaire. Je ne saurais même pas dire s’il fréquente d’autres collègues : « Parfait… Je n’ai pas dû y jouer depuis l’école de la brigade magique, ça me rajeunira. Et ça rendra ça moins pénible. » Mais il me manquera la bière. On ne peut décemment pas confisquer l’alcool des ados pour leur resservir après n’est-ce pas ?

J’écoute attentivement Duncan, après tout, je ne travaille que peu avec Thomas, il est mieux placé que moi pour savoir ce qu’il en est. Mais je crois qu’il y a aussi une part de caractère : j’aime travailler avec les enfants et les adolescents. Ce n’est pas la première fois, ce ne sera probablement pas la dernière, même si un jour je quitte le château. « Ah, défaut de ponctualité ? » dis-je avec une grimace. « Ça finira bien par rentrer. » Je me qualifierai de personne plutôt relax. Mais j’avoue que sur certains points, je fais preuve d’une certaine psychorigidité : l’heure et l’ordre par exemple. Ça ne me paraît pas vraiment complexe à respecter. Je n’insiste pas, le sujet n’ayant pas l’air de lui tenir à cœur.

Visiblement, ce qui l’emmène à traîner à ma table est autrement plus complexe. Je reste silencieux, laissant la place à l’écoute, s’il le souhaite. Ainsi donc il a pour ainsi dire eu une fille. Peut-être pas de sang, mais au moins à sa charge. « Oh. » dis-je légèrement étonné. « Cela te cause des soucis ? » C’est un peu indiscret, mais peut-être a-t-il besoin d’en parler. Sinon… connaissant un peu le garde-chasse, il saura sans nul doute botter en touche.

« Comment répondre à ce genre de question » dis-je d’un ton fatigué. C’est à la fois simple et compliqué. « Je me suis toujours imaginé avec des enfants, mais disons que l’occasion ne s’est pas présentée. » Aucune de mes relations précédentes ne m’a permis de concrétiser ce projet. « Et vu mon grand âge, disons qu’il devient urgent de trouver un plan B au conte de fées. » Je désigne d’un signe de tête le courrier. « J’ai postulé comme famille d’accueil ou adoptant. Beaucoup de paperasse, peu de résultat. » Je planque ma peine derrière un air blasé. Est-ce que j’ai eu tord d’y croire ? Etait-ce aussi une porte de sortie de ce Poudlard dans lequel j’ai parfois du mal à reconnaître un lieu propice à l’instruction des enfants ? Je n’en sais rien. Mais j’abonde dans le sens de Benjamin, c’est compliqué.


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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyDim 20 Mar - 1:01

Fergal ne pouvait pas imaginer les soucis qu’Hilary m’avait posé. Ce n’était pas qu’elle était une jeune fille turbulente, ce n’était pas qu’elle était irascible, ni même qu’elle avait refusé de m’admettre la famille qu’elle composait avec son frère et sa mère. J’avais eu une place dans leur quotidien, aux yeux de sa mère évidemment, mais aux siens aussi. J’avais supporté leur peine, leurs problèmes. J’avais appris ce qu’étaient on-dits dans une ville trop petite pour y échapper. J’avais été en partie responsable de ses malheurs, de son bonheur aussi. J’avais agi comme j’avais considéré devoir le faire. J’avais soutenu Elenna, j’avais tenu le choc pour elle à sa disparition. J’avais assumé de faire part d’une famille qui n’était au fond pas la mienne. Et quand je m’étais promis de veiller sur Hilary, j’avais été prêt à mettre de côté ma tranquillité pour la protéger. Mais les enfants sont ingrats parfois. Ils ne se rendent pas compte des sacrifices qu’on fait pour eux et exigent toujours plus. Mais au fond, je le savais bien, ce n’était pas la faute d’Hilary, le problème venait de la situation générale dans laquelle elle s’était retrouvée.
« Plus maintenant… Elle a coupé les ponts avec tout le monde »
Je n’osais pas dire qu’elle était entrée au couvent, dans un sursaut de pudeur, dans un reste de volonté de préserver une intimité et un secret mis à mal par des nuits à pleurer un départ que j’avais peut-être, au fond, précipité. Alors, plutôt que de m’étendre longuement sur ma peine, je laissais Fergal parlait de la sienne, parfaitement symétrique. Tandis que je me lamentais sur ce que signifiait élever un enfant qui n’était pas le sien, il me parlait de l’absence de ce même enfant.
« Oh, je comprends... »
Contrairement à lui, passé mes 17 ans, je n’avais jamais réellement songé à fonder une famille. Plus jeune, ça m’avait paru être une évidence, plus par obligation que par volonté sincère puisqu’il fallait bien perpétuer un nom et un sang. Ensuite, j’avais compris ce qu’était une famille, le carcan que cela pouvait représenter. La charge aussi. J’avais fui la mienne pour des raisons qui m’était propres et qui confinaient à la lâcheté. Dans ces circonstances, je n’étais pas sûr de vouloir réitérer les erreurs de mes pairs. Et puis, il y avait eu Elenna. Et d’Elenna, j’avais appris à apprécier ses enfants. De ce patchwork familial était issu des liens qui n’avaient rien de sanguins mais n’étaient pas moins forts pour autant. Alors, la famille, une fois encore, m’était tombé dessus sans que je le décide vraiment.
« Quand tu es célibataire, c’est bien plus compliqué. »
Fergal parlait au singulier donc j’en avais déduis cette information. Et Elenna m’avait maintes fois raconté les tracasseries administratives que son célibat avait engendré. Entre les entretiens, les doutes de l’administration, les enquêtes pour vérifier la stabilité de sa situation, les interrogations insidieuses, les enquêtes et le regard du voisinage, elle avait tout eu.
« Même quand tu réussis, tu n’es pas au bout de tes peines, crois-moi. »
Je ne cherchais pas à décourager Fergal. Je compatissais à moitié et le mettais en garde de l’autre. Elenna était morte en partie de cette réussite. Elle avait fini par ne plus supporter le regard des autres sur sa vie, sur ses enfants en particulier. Et elle était morte, me laissant implicitement la charge de ses enfants. Et c'était cette charge qu'aujourd'hui je n'étais visiblement plus en mesure d'assumer.
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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyMar 22 Mar - 12:19

Le visage de Benjamin se crispe légèrement alors qu’il m’explique qu’elle a coupé les ponts avec tout le monde. Je suppose que c’est de la tristesse : «  Oh, je suis désolé. C’est en rapport avec…la situation à Poudlard ? » hasardais-je. Je ne sais pas s’il a vraiment envie d’en parler. « Peut-être qu’elle a besoin d’un peu de temps pour revenir vers toi ? » Mais s’il reste ici tous les soirs…c’est que ça ne lui ferait pas de mal.  Je fais signe à Mitsy, l’elfe de maison qui s’affaire dans la salle, et lui demande si elle ne pourrait pas nous servir deux irish coffee.
« Très irlandais, vous seriez adorable. » « Mitsy peut mettre l’Irlande dans une tasse Monsieur Armitage. », je me tourne vers Duncan, l’interrogeant du regard. Je me passerai personnellement tout à fait de café. Ça mettra un peu de piment dans la remontée infernale des escaliers cette nuit.

J’acquiesce face à sa remarque. « Oui, homme et célibataire, ça a déjà été le parcours du combattant juste pour pouvoir ouvrir un dossier de candidature. Je peux comprendre, dans bien des situations, si les enfants se retrouvent dans le système, c’est aussi parce que les mecs se sont barrés. » dis-je fataliste. Et même s’il y a  @Professeur S. Kendrick  dans ma vie actuellement, nous sommes bien loin de ce genre de projet. A des années lumières même, dans la mesure où je pense qu’elle battrait sans problème des records au sprint dès que j’ai le malheur d’évoquer mes problèmes administratifs sur ce sujet devant elle. Ce n’est pas comme si je voulais l’ajouter comme co-parent au dossier. Juste qu’elle s’intéresse un peu à ma vie au-delà des banalités qu’on peut échanger. Qu’elle ait lâché quelque part en chemin qu’elle m’aimait relève finalement du miracle. Et je soupçonne la plume à papote d'avoir pris les devants. Je prends mon mal en patience, mais c’est un peu lourd au quotidien. « Mais quand je vois les dossiers de certains gamins ici, les emmerdes qu’ils ont dans leur famille naturelle ou les horreurs qu’ils ont subit en famille d’accueil tout ce qu’il y a de plus classique… Je vois mal comment…je pourrais faire pire. » En fait je ne peux que mieux faire. Et j’ai envie de mieux faire. Je ne fais pas ça pour l’argent, ni pour ma bonne conscience. Juste parce que je trouve la relation qui se construit entre un adulte qui aide un enfant à grandir magnifique.

« Je te crois sur parole. J’ai une nièce… Et si je m’en occupe dès que j’ai un peu de temps parce que l’adore, je sais aussi que c’est très différent, j’en suis responsable mais… Ce n’est pas comme ses parents qui ont la pression de son entière charge, qui sont responsables d’elles  à chaque seconde du jour, et probablement jusqu’à la fin de sa vie.» J’ai beau être majeur et vacciné, ma mère s’inquiète toujours pour moi. Et se sent toujours responsable de m’avoir mis au monde. Mais malgré la difficulté, le vertige que cela représente, je ne peux me détacher de cette idée. « Mais le savoir ne m’aide malheureusement pas à ne pas en avoir envie. » dis-je avec un sourire triste.


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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyMer 23 Mar - 13:22

Lorsque Fergal demanda à l’elfe un irish coffee, j’eus une hésitation et ce fait même était étonnant. Depuis cinq ans, je n’hésitais concernant l’alcool, je refusais poliment, systématiquement, avec des prétextes divers. Cela n’avait souffert aucune exception et c’était bien plus simple comme ça. Dans les bars, on m’avait regardé bizarrement, s’étonnant qu’un homme de ma carrure commande un jus de citrouille quand tout le monde prenait au moins une bièraubeurre. Seuls certains marins avaient compris, sans forcément l’accepter. Ils avaient admis que j’avais des raisons valables. Ils connaissaient Elenna, son alcoolisme puis sa mort. La promesse à laquelle je m’arc-boutais avait un sens, une rigueur à laquelle il refusait de s’astreindre mais qui suscitait parfois une forme d’admiration. À chaque fois que je commandais un soda au bar du port, j’avais droit à des regards compatissants et tous les marins présents se rappelaient d’Elenna, de sa fougue, de son sourire, de sa mélancolie parfois. Je n’avais rien pu empêché mais c’était une des nombreuses manières que j’avais de faire vivre son souvenir.
« Au point où on en est, le café est effectivement peu nécessaire. »
Fergal ne saurait pas à quel point j’en étais mais effectivement, quitte à rompre une promesse, autant le faire franchement. Elenna était morte et contrairement à elle, je ne croyais pas au Paradis. Hilary m’avait tourné le dos. Plus personne ne comprendrait qui était Elenna, et quel avait été cette promesse. Et pourtant, j’eus un doute quand le whisky fut devant moi, une légère hésitation, une honte aussi peut-être de boire. Je prenais la boisson dans ma main, sans la boire, la reposait, recommençait tout en continuant la conversation. Ce ne fut qu’au moment où Fergal évoqua les raisons de son départ que j’approchais l’alcool de mes lèvres. Était-ce une simple coïncidence, une manière de me donner du courage ou la justification de ce que j’avais déjà prévu de dire ? Le breuvage qui descendit dans ma gorge dût avoir l’effet de m’engourdir l’esprit et me poussa à en dire plus que raisonnable, trop sans doute pour maintenir le secret que j’avais jusque là sauvegarder.
« Au fond c’est ça, j’en suis sûr. »
Bien sûr que la situation à Poudlard avait toujours pesé à Hilly. Et mes tentatives maladroites pour la protéger, nos dernières disputes n’avaient rien arrangé.
« Après, le prétexte officiel, c’est qu’elle a entendu l’appel de Dieu en gagnant le match de quidditch… »
Et donc, elle était entrée au couvent, sans que je sache bien ce qu’elle avait dû raconter à ce propos à la Mère Supérieure. L’enchaînement des évènements me paraissaient tellement débile…
Fergal parla ensuite de ses déboires, ses difficultés à être reconnu comme candidat en tant qu’homme célibataire. Même pour Elenna ça n’avait pas été évident, alors qu’elle était une femme. Le célibat fait peur à l’administration, elle avait été soupçonné d’être une foyer peu stable, d’être trop absente… Elle aurait eu toutes les tares du monde aux yeux de l’administration si ce n’était qu’elle avait été trop déterminé pour lâcher. Elle la voulait cette famille, elle était prête à tout, à accueillir n’importe quelle enfant, même une irlandaise dans une région où les préjugés étaient forts. Et puis, elle avait eu, au début, l’appui de certains, sa fréquentations régulière de l’Église, son âme charitable avait fait plier l’adminstration. Et une fois que ça se passait bien avec Willem, lui confier Hilary avait été une évidence.
« Même une femme célibataire, c’est vu comme instable. Et puis, il y a les moqueries des voisins aussi. »
Fergal serait peut-être étonné de voir que je connaissais un bout du parcours du combattant auquel il s’était attelé.
« Elle avait été adopté par... »
J’eus un hoquet – sans doute dû à l’alcool, je n’étais plus habitué.
« par la femme que j’aimais. »
Je le laissais ensuite parler, me raconter ses doutes et ses certitudes. Je le connaissais peu mais instinctivement je sentais qu’il ferait un bon père. Et puis, on ne se lance pas dans ses démarches sans y croire.
« Je comprends tout à fait… tu as commencé quand les démarches ? »
Essayer de reprendre pieds dans cette discussion, sans y croire vraiment. Poser des questions administratives, des détails, des dates, des faits concrets pour ne pas sombrer.
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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyJeu 24 Mar - 11:21

Mitsy, elfe de mon cœur, apporte nos boissons dans de jolies tasses. Elle aurait aussi bien pu prendre un verre, mais non, elle s’en était tenu à la demande initiale. Boire un whiskey dans la Grande Salle n’était probablement pas la chose la plus classieuse à faire, mais c’était parfois d’un certain réconfort. Le Garde-Chasse contemple le récipient d’un air circonspect avant d’y tremper les lèvres. J’aurais peut être dû proposer une bière. Mais le feu brûlant du whiskey dans ma gorge, sa pesanteur dans mon estomac ne sera jamais égalé par du houblon. Je l’écoute parler, peut-être plus spontanément, l’avantage et l’inconvénient de l’alcool.

La situation à Poudlard est pesante, elle l’est pour moi qui ne suit là que depuis deux ans, je n’ose imaginer ce que ressentent les élèves qui le subissent depuis des années. Ma scolarité a été tellement plus calme, l’après Potter. Pas dénuée de drames et de tristesse, mais rien de semblable à ce qu’il se passe ici. « J’imagine qu’elle n’est pas sang-pur ? »La position de Benjamin sur la question est obscure pour moi. Mais si sa fille pâtit de la situation, je l'imagine mal faire partie de l'élite qui nous gouverne. Pour l’instant, il ne semble pas disposé à me dire de qui il s’agit. Alors je ne pose pas directement la question. Je manque d’avaler de travers mon verre en entendant la justification de la jeune fille et affiche un visage interloqué : « Dieu, au quidditch ? » ça ne m’a jamais fait cet effet là, mais il faut dire que je ne suis pas vraiment intéressé par la question. « Quand tu dis qu’elle a choisi de se couper du monde, tu veux vraiment dire...recluse ? » Bon sang, ça me paraît tellement anachronique. Pauvre vieux, c’est pas une pilule mais la mer rouge à avaler. Néanmoins, je commence à saisir de qui il s’agit. Des élèves qui quittent définitivement l’établissement en cours de route et qui jouent au quidditch, il n’y en a pas des masses. Répondant à cette description, il n’y a guère qu’Hilary Fitzpatrick-Priest que j’ai dû retirer des registres. Une jeune fille très timide, avec laquelle je n’avais échangé que quelques mots à propos du quidditch au détour d’un couloir, éternel gryffondor et batteur de l’équipe. Je suis néanmoins étonné de n’avoir jamais croisé les deux ensembles : quelle était leur relation ? S’évitaient-ils ? Je pose brièvement ma grosse paluche sur l’épaule tout aussi large de Duncan, histoire de lui souhaiter bon courage. On fait un beau duo de tristes sires.

Il me raconte les difficultés de sa compagne, son ex-compagne j’imagine, à moins qu’elle ait disparu, puisqu’il en parle au passé. Et qu’Hilary est indiquée sous tutorat dans son dossier. ’’Autorisation de départ du tuteur’’. Ma gorge se noue. « Je suis désolé.» dis-je simplement. Désolé de quoi, je ne sais pas trop : que la vie soit parfois si douloureuse j’imagine. J’ai toujours vécu dans des environnements plutôt ouverts à titre personnel. Mais si la religion a une telle place dans la vie de la jeune fille, j’imagine que cela ne vient pas de nulle part. Et je hoche la tête face à ses explications : « ça me déprime complètement qu’une femme célibataire doive encore faire face à ses remarques d’un autre temps. » En fait, plus que de me déprimer, un éclair de rage passe dans mes yeux : « et ça me met en colère aussi. On pourrait sûrement mettre en balance l’intérêt pour la femme, l’enfant et l’importance de suivre un schéma bien établi. Certains auraient des surprises. ». Loin de leurs petites certitudes sur ce que doit être une famille, une existence comme il faut, il y a une multitude de façon de vivre une vie qui compte tout autant que la leur.

Quant à la mienne…Je ne sais pas encore quel chemin elle prendra : « Il y a un peu plus d’un an. Peu après mon arrivée à Poudlard en fait. Mais mon dossier n’a finalement été accepté que fin juin. Je me suis dépêché de virer mon appartement minuscule à Glen Coe pour quelque chose de plus conséquent à Pré-au-Lard pendant les vacances. Mais je crois que j’ai été un peu trop optimiste. » Mais je voulais montrer que j’étais prêt à faire de la place, à m’engager. A prouver que ce projet d’élevage équin ne sortait pas de je ne sais où, que je pouvais être prêt et réactif dès qu’il le faudrait. Et pour l’instant je suis juste coincé à Poudlard, à me demander quel est mon rôle dans tout ce bordel.


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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyMer 30 Mar - 13:58

Bouleversé autant par la peine qui me nouait la gorge que par l’alcool qui maintenant me la brûlait, je n’étais pas en mesure de savoir ce que Fergal pouvait comprendre de l’identité de celle que j’appelais – ou que j’avais appelé – ma fille. J’en avais sans doute trop dit, il n’était pas si nombreux les joueurs de quidditch à avoir quitté l’école en cours d’année. Et pour peu que Fergal s’intéresse à ce qui se passait sur le terrain et ait en tête les noms qu’il supprimait, peu à peu, à la mesure des réformes et des contre-réformes de la direction, des déménagements à l’étranger, des départs inexpliqués, chaque mois, il avait sans doute compris qui était Hilary Fitzpatrick-Priest. Et elle n’était assurément pas une sang-pure, ce qui m’aurait évité à coup sûr bien des tourments.
« On n’a jamais su son ascendance… Mais tout porte à croire qu’elle était née-moldue. »
Ou plutôt, en l’absence de connaissances approfondies de la famille, en sachant qu’elle n’avait aucun soupçon d’étrangeté qui pesait dans le voisinage, avec un nom de famille sans aucune connotation magique, tout indiquait qu’elle était née-moldue. Alors, c’était comme cela que j’avais appris à l’aimer, tout comme j’avais fini par assumer m’être épris d’une moldue. J’aurais pu vouloir m’accrocher à l’incertitude, décréter que peut-être, ses parents étaient des sangs-purs. Ç’aurait été des illusions, je savais bien que des sangs-purs ne confiaient pas leurs enfants à des moldus. Ç’aurait surtout été inutile. Hilly avait vécu comme une moldue pendant des années, elle avait été traité comme une née-moldue à Poudlard, elle avait fait le choix du monde moldu désormais. Je ne pouvais le comprendre, même si je devais me souvenir que ce choix, dans d’autres circonstances, avaient été le mien. Mais je n’avais jamais envisagé le couvent comme repli, la contemplation comme seule vie. Et Fergal semblait tout aussi interloqué.
« Oui oui, le couvent, comme au Moyen-Âge. »
Avant qu’elle ne m’en parle, j’avais quasiment oublié leur existence. Les nonnes, les moines, me semblaient intangibles, irréels. Je ne comprenais pas qu’on puisse y voir une perspective autre que touristique. On venait voir les vestiges de l’abbaye, le phare, le port et les fantômes d’un passé que même la religion ne glorifiait plus…
La main de mon collègue sur mon épaule m’intimide autant qu’elle me réconforte. Je ne m’attendais pas à tant de révélations, d’un côté comme de l’autre.
« Les voisins ne l’ont jamais accepté mais Elenna avait prouvé des centaines de fois qu’elle était capable d’élever seule ses deux enfants... »
A cette évocation, à ce prénom lâché au milieu de la grande salle, tous les souvenirs remontèrent. Les pires comme les meilleurs. Elenna appelait Hilly son rayon de soleil parfois, à raison. Hilary illuminait sa vie, la mienne aussi. Avec ses cheveux en bataille et son air farouche, son admiration pour Willem, son grand frère, l’ombre du phare dans nos vies… elle était sa fille assurément. Mais je ne pouvais pas oublier les murmures à notre passage, les allusions. Mère célibataire au milieu d’une communauté catholique, cela ne laissait pas indifférent. Et si certains louaient son âme charitable, d’autres se moquaient ouvertement de cette femme seule, de ces enfants qu’on disait « bâtards », de cette paternité honteuse qu’on me prêtait… Le « schéma établi » que critiquait Fergal avait tué Elenna. Et pourtant, je n’étais pas du genre à dire que la famille n’avait aucune importance. J’étais même étonné de mes récentes considérations sur le sujet. Et si l’on m’avait dit que je songerais un jour à épouser une mère célibataire, moldue de surcroît, je ne l’aurais jamais cru.
Quand Fergal évoqua à ma demande les aspects techniques, je ne pus que vouloir en savoir plus. Elenna était toujours restée discrète sur les aspects pratiques. Elle m’avait parlé de ses difficultés, de l’attente, des administrations pointilleuses… mais elle avait tu les questions pratiques, comme si elle avait voulu oublier et faire oublier l’administratif qui avait mené à sa rencontre avec Hilary et Willem.
« Et ensuite ? Tu reçois une lettre avec un prénom en te disait que c’est bon, tu as un enfant à élever ? »
D’un coup, j’avais soif de comprendre, je voulais savoir en détail ce qui attendait Fergal et ce qu’avait eu à traverser Elenna.
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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyLun 4 Avr - 9:41

Le trouble de Benjamin est palpable. Les élèves qui ont vécu ses six dernières années à Poudlard n’ont pas eu la vie facile. Surtout les nés-moldus, je ne l’ai pas vécu, mais les traces sont encore fraîches chez les élèves. Il y a des choses que l’on n’oublie pas. «McGonagall doit se retourner dans sa tombe » grommelai-je. « Poudlard n’a pas dû lui paraître le lieu le plus accueillant. » Mais de là a préféré le couvent ? De ce que Ben semblait dire, la famille venait de l’Irlande profonde et profondément attachée à la religion… Mais comment préférer une telle prison à la liberté ? A quel point Poudlard avait pu abîmer cette gamine. « Bon sang. Je ne pensais pas entendre ça un jour. J’espère que ça…l’aidera à se recentrer, à se construire et à envisager un retour dans le vrai monde. » Il n’est pas toujours beau loin de là, mais…il est vivant. J’ai dû mal à voir un couvent comme autre chose qu’un lieu poussiéreux et figé dans l’ennui. Mais sans surprise, je ne fréquente pas vraiment les églises et encore moins les monastères, nous avons trop d’incompatibilités.

« Les gens sont des cons. » dis-je sans me soucier d’y mettre les formes. « Hilary avait l’air d’être une jeune fille gentille et droite, investie pour son équipe. » je ne peux pas en dire plus, je ne la connais pas assez. « Pas le genre qu’on a envie de critiquer derrière les rideaux. Mais je suppose que chaque communauté est engluée dans de vieux préceptes et il ne faudrait pas qu’un écart suscite une remise en question personnelle.» Non mieux vaut exécrer ce qui est différent, c’est plus simple que de reconsidérer son point de vue sur le monde. Bande de raclures. ça vaut chez les moldus et les sorciers, on se ressemble tous n'est-ce pas? Parfois je me dis que vivre au milieu des bois plutôt que des gens peut avoir son charme. « Finalement, en un sens, peut-être que je comprends l’envie de ta fille de se mettre à l’abri du jugement des autres. » Sous le regard de dieu, le seul supérieur, le reste n’est qu’une masse informe de même niveau, il ne s’agirait pas de l’oublier. C’est radical, mais peut être salvateur ? Si toute sa courte vie, elle n’a connu que l’opprobre, à quoi bon ?

Je souris quant à la question de mon collège : « Si seulement, livraison par cigogne, emballé c’est pesé. » Je fais un signe de dénégation : « S’il y a des enfants à accueillir et qu’on songe à m’en attribuer un, je devrais passer un nouvel entretien pour qu’on me présente le dossier et qu’on réévalue ma motivation et ma compatibilité. Ensuite, une nouvelle visite de mon logement sera faite pour vérifier qu’il est toujours aux normes demandées. Si je satisfais les critères, on m’attribuera l’enfant, à condition que je réussisse l’examen d’agrément. J’ai la chance d’avoir déjà travaillé dans des foyers ou des centres d’accueil pour enfant, en plus de Poudlard, la procédure est donc ‘’allégée’’, j’aurais surtout des questions puéricultures et développement de l’enfant, j’ai déjà en quelques sortes validés les questions sur l’administratif. Si c’est bon, je rencontre l’enfant en terrain « neutre » dans une salle de l’aide à l’enfance, on vérifie que je ne le découpe pas en morceau en public. Et enfin, je peux le ramener chez moi. Il y a des contrôles régulièrement, quelques mois après l’accueil, et ensuite tous les 3 ans. J’ai encore un peu d’occupation devant moi »dis-je avec un sourire fatigué.

« Et j’en ai déjà derrière : les entretiens avant réception du dossier, après réception, les enquêtes auprès des proches. Bref si tu n’es pas convaincu et motivé, tu as vite fait de lâcher l’affaire.»



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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyDim 8 Mai - 20:32

A mesure que Fergal parlait, à mesure qu’il racontait les étapes à franchir pour pouvoir enfin un jour élever un enfant, je me sentais m’affaisser. Jamais je n’aurais eu la force de faire ne serait-ce que la moitié des démarches entrepris par mon collègue. Pour moi, les enfants avaient toujours plutôt été une affaire de femme. J’avais l’exemple de mes propres parents. Certes, mon père s’était toujours intéressé à nous. Mais c’était bien ma mère, et elle seule, qui nous élevait au quotidien. De même pour Hilary. J’étais présent parfois, bien sûr. Je passais des dimanches chez eux, je pouvais m’occuper des enfants une fois de temps en temps. Alors, si j’avais soutenu Elenna, je n’avais jamais vraiment envisagé élever des enfants moi-même.
Sa mort avait rebattu les cartes. A cet instant, je m’étais trouvé officieusement père d’Hilary, sans le dire à personne avant aujourd’hui. Fergal avait compris, ou plutôt, je l’avais laissé comprendre. J’avais fait tomber les barrières de mon secret, j’avais abandonné mes mensonges. Et pourtant, avec le départ d’Hilly, je me rendais compte que je n’avais jamais été en mesure de m’en occuper correctement. A la place d’Elenna, j’aurais fui bien avant d’adopter qui que ce soit.
« Effectivement, j’espère que tu y arriveras. »
Je le pensais vraiment. Fergal avait l’air de le vouloir de tout son cœur et je n’avais pas le droit de ne pas l’encourager dans ce rêve qui lui tenait tant. Même si maintenant, je ne voulais pas d’enfant de manière encore plus certaine qu’avant.
« Tu reprends un verre ? »
Ou plutôt une tasse, si l’elfe persistait dans sa volonté de servir des Irish coffee sans café. Je venais de rompre une promesse que j’avais tenu plusieurs années donc quitte à la rompre autant le faire complétement et noyer mon chagrin dans l’alcool en abandonnant toute dignité.
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Message(#) Sujet: Re: Le sens de la famille (Ben et Fergal) Le sens de la famille (Ben et Fergal) EmptyDim 5 Juin - 18:03

Alors que j’explique les démarches, je sens à la fois une chape de plomb me tomber sur les épaules : que de travail, que choses encore à accomplir avant de pouvoir espérer quelque chose. Et une espèce de hargne sourde, d’envie d’en découdre et de ne rien lâcher. Tampis si je perds quelques plumes au passage, si le trou béant dans mon cœur n’est pas comblé ou s’agrandit. Je n’ai pas d’autres options. Je vieillis, même pour un sorcier. Et… je ne crois plus vraiment en l’âme sœur qui comblerait ce souhait, et pas envie d’attendre indéfiniment sans garantie. Je bois une grande lampée de mon whisky, ça ne remplit pas le cœur, mais ça comble au moins l’estomac. « Merci » dis-je doucement, perdu dans mes pensées. « J’espère que tout ira au mieux pour ta fille, qu’elle trouvera ce qu’elle cherche. » ajoutai-je. Et qu’elle lui reviendrait après, apaisée par la retraite ou quoi qu’elle fasse là-bas.

J’avais déjà conscience qu’obtenir un agrément, puis qu’on me confie un dossier n’était vraiment que le début du chemin… Un chemin que j’espère long. Je le sais pavé d’embuches : j’ai travaillé en foyer, j’ai bien vu le challenge que représente certains ados ici. Mais voir le visage défait de Benjamin, le voir sincèrement touché par cette rupture me le fait prendre conscience à un autre niveau. Peu importe tout ce que j’aurais fait avant, pendant, je ne maîtriserai pas le chemin que choisira l’enfant qui me sera confié.
Mais… je préfère que mon cœur soit brisé une fois rempli. Advienne que pourra.

Le garde-chasse me propose à nouveau un verre… J’hésite, mais je crois qu’il en a plus besoin que moi, et je sais que cela ne m’empêchera pas de travailler. « Un dernier, il faut que je puisse affronter les escaliers d’un pas vif si j’ose dire. » L’elfe de maison apparaît, remplissant de nouveau nos tasses. Je crois que nous avons fait le tour de la question, alors c’est en silence que nous sirotons le breuvage, perdus dans nos pensées.

« Il faut que j’attaque la ronde »
dis-je ma tasse vide. « N’hésite pas à passer à mon bureau si tu en as envie. » ajoutai-je sans fioritures. Maintenant que le sac est vidé, il sera peut être plus enclin à chercher de la compagnie ? En tout cas ma porte est ouverte. Je range ma chaise, et me met en route. Pas vraiment plus léger, mais un peu moins seul.


“The ache for home lives in all of us. The safe place where we can go as we are and not be questioned.”― Maya Angelou
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