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2nd of January • Maxton & Finnbjörn
Agatha Kline

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Message(#) Sujet: 2nd of January • Maxton & Finnbjörn 2nd of January • Maxton & Finnbjörn EmptyLun 3 Jan - 16:17


2nd of January
Course contre le temps

Je dois dire, en toute humilité, que la plaisanterie est extrêmement drôle. Je viens toute juste de récupérer dans une petite boutique de l’Allée des Embrumes, chez un forgeron chevronné qui réalise de somptueuses pièces sur mesure, ma commande que je lui ai fait parvenir il y a dix jours, en lui précisant que je souhaitais la récupérer pour le 2 Janvier, date de notre anniversaire. Et voilà, emballés dans du papier de soie et dans une petite boîte réservée à cet effet, deux couverts en argent, un couteau et une fourchette, dont le manche est orné d’une représentation très fidèle du couple Appleton. Sur la fourchette, figure la tête d’Evelyn, le visage hurlant comme si elle subissait le Doloris, et sur le couteau, voilà Richard, le visage décomposé comme le grotesque personnage d’un spectacle de marionnette. Je n’ai nul doute que ma soeur saura apprécier à sa juste valeur cette petite boutade, et les utiliser en plein repas dans la Grande Salle devant ces ahuris de moldus qui osent encore descendre en pantoufles, comme si cet endroit leur appartenait. Et tandis que je transplane aisément jusqu’à Notting Hill, à destination du vestibule de notre appartement… je m’aperçois à l’atterrissage que quelque chose cloche, au moment où mes doigts se posent sur la poignée de la porte. Les instants qui suivent transforment mes doutes en certitudes… Ce que je percevais comme une légère arythmie devient finalement une douleur lancinante dans ma poitrine. Je porte naturellement ma main à mon pouls, tentant de suivre chaque battement cardiaque, pour traduire le tracas que mon cœur semble rencontrer. Et puis, viennent les vertiges ; je chancelle, tentant de me rattraper à la rampe d’escalier pour ne pas m’effondrer lamentablement. Luttant contre ce mal soudain, je porte ma main à ma tempe, et attends que ma vue se stabilise : qu’est-ce qu’il m’arrive ? Il me faut bien deux minutes pour réaliser que je connais ces symptômes. Et qu’ils diffèrent de nos crises habituelles, à ma soeur et à moi. J’ai craint ce cas de figure toute ma vie, et il a fallu qu’il se pointe aujourd’hui.

Je m’efforce de conserver mon calme, afin de ne guère me laisser gagner par une source de stress inutile, qui ne ferait qu’accroître ma souffrance physique. Je passe en revue les quelques options qui s’offrent à moi : prévenir quelqu’un ? Erin peut-être ? Judith, Grand-Mère… ? Non, je ne veux pas que ma famille sache. Le mal qui me frappe est différent, j’ai la sensation que ma cage thoracique est sur le point d’imploser. Alors, par réflexe, presque par instinct, je me faufile dans la première ruelle venue, et disparais aussitôt dans un tourbillon. Le trajet est particulièrement pénible… J’ai l’impression de n’avoir aucune maîtrise sur ma destination, et que l’énergie me quitte tandis que je transplane lamentablement. Après des secondes qui me paraissent éternelles, je parviens à l’angle de deux rues, légèrement enneigées, à proximité de notre appartement. Il n'est que dix-sept heures, et la nuit tombe déjà... Merlin, que je hais ces quartiers moldus faussement bourgeois, qui ont tout pour me donner la nausée… Ce n’est pas assez éloigné pour me convenir, mais je crains de ne pouvoir faire davantage, dans ces conditions… Inspirant longuement, par grandes bouffées, j’arrache un morceau de parchemin, au dos de la lettre que j’écrivais au comité de recrutement des aspirants tireurs de baguette magique d’élite. Le temps d’un instant, j’envisage de contacter Junior… mais il est trop proche de ma soeur. Carla ? Trop compatissante. Je n’ai pas besoin de quelqu’un de sentimental dans ces conditions, mais de rigoureux et efficace. Ma meilleure option aurait évidemment été Alexander, mais il risque de mettre Grand-Père au courant… Alors, j’évalue rapidement les choix qu’il me reste, et l’un d’entre eux s’impose à moi. Je n’ai pas le temps de méditer davantage, et rédige rapidement un mot à son adresse, l’informant au préalable des risques qu’il prend. J’ensorcelle rapidement le petit message, qui disparaît vers son destinataire, et je reprends lentement ma respiration. Les premiers symptômes semblent s’apaiser, mais pour moi, c’est le calme avant la tempête, j’ai l’intime sentiment que cela ne durera pas. J’hésite encore un peu… il n’est pas trop tard, pour tenter de transplaner à Sainte-Mangouste. Mais si j’opte pour cette ultime solution, alors ce sera certainement la fin de tout espoir de carrière pour moi. Pour le moment, je refuse de l’envisager, je n’ai dix-huit ans que depuis aujourd’hui : il est trop tôt pour voir ma vie se retrouver soudain dénuée de sens. Mais si je ne fais rien, elle pourrait bien s’arrêter là.

Quelques minutes plus tard, la réponse apparaît, et j’éprouve un sincère soulagement devant la réactivité manifeste de mon interlocuteur. Je lui réponds à nouveau, adossé contre la grille en fer qui marque l’enceinte de Sunbeams Gardens, ôtant la fine pellicule de neige qui s'est déposée sur les barreaux, à nouveau pris de vertiges… Nous convenons alors d’un rendez-vous. Et même si je suis d’ordinaire un adepte de la ponctualité, je crois n’avoir jamais autant espéré de quelqu’un qu’il apparaisse. Il va venir… il a dit qu’il viendrait. Le temps d’un instant, j’ai quelques sueurs froides. Et s’il ne tenait pas parole ? Je déteste l’idée d’être trouvé suffoquant, à l’ombre d’un bosquet, par quelque impur hagard qui passerait par là. Et puis soudain, sa silhouette jaillit, à quelques mètres de moi. À cette heure-ci, il y a peu de moldus qui arpentent ces ruelles, seuls quelques uns de leurs rejetons insignifiants se trouvent au parc… « Max… ton. » articulé-je difficilement. Je sens ma poitrine me tirailler à nouveau péniblement, comme un signal d’alerte un peu plus fort que le précédent. Cette fois, l’appel de mon corps est formel, la douleur irradie jusque dans mon bras gauche. « Je suis ici. » lui indiqué-je, d’un ton ferme, mais toutefois trahissant un certain essouflement. Nous verrons plus tard pour les salutations et autres formalités, je me concentre pour ne pas perdre connaissance. « Écoute-moi bien. Je sais que tu n’es… pas encorrre majeurrr, mais j’ai besoin… que tu libèrrres mes voies rrrespirrratoirrres. Rrrapidement. » Les gens de notre espèce ne se déplacent pas sans leur baguette, contrairement aux sangs-de-bourbes pour qui cet instrument n’est rien de plus qu’un curieux appendice. Mais cette fois, je lui demande de désobéir à une règle élémentaire du code international des sorciers. Je sais aussi que nous pourrons régler cela plus tard, ma situation se dégradant rapidement. « J’ai peu de temps... devant moi. Je suis en trrrain de fairrre une crrrise carrrdiaque. » Je tente de reprendre mon souffle, mais l’air semble se faire rare. Si je me mets à fibriller et que mon coeur s’arrête, Maxton n’aura que cinq minutes pour tenter de le faire repartir. Cinq minutes. Trois cents secondes. Trois cents secondes décisives que je confie à quelqu’un qui n’est pas de la famille. Je sens le froid métallique de la grille contre ma nuque, le long de mon échine, puis dans tout mon dos, comme un mal qui s’y diffuserait. Cela paraît ridicule, presque cocasse, quand on y pense. J’imagine que si je survis à cela, j’en rirais plus tard.

@Maxton E. Sherwin
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Message(#) Sujet: Re: 2nd of January • Maxton & Finnbjörn 2nd of January • Maxton & Finnbjörn EmptyLun 3 Jan - 22:24

2nd of January



Maxton devait admettre qu’il avait vu arriver la missive de Finnbjörn à son attention avec un étonnement qu’il n’avait pas cherché à dissimuler. Que le Gryffondor écrive à sa sœur avait du sens, à lui beaucoup moins. Ils s’entendaient bien, mais c’était Junior son meilleur ami. Quoi que depuis que le garçon était devenu l’âme damnée d’Erin, Maxton devait reconnaître qu’il les voyait nettement moins ensemble. Est-ce que Finnbjörn partageait son constat sur l’inadéquation entre le caractère si fade du garçon et sa flamboyante sœur ? En tout cas, la curiosité le poussa à ouvrir aussitôt la lettre, ce qui se révélerait une très bonne idée au regard de la suite des événements. Le message était sibyllin, comme tous ceux des Sorensen et le garçon ne put s’empêcher de ricaner avec une forme d’arrogance quand Finnbjörn lui demanda s’il savait conserver un secret. Oh douce ironie. S’il avait pu imaginer ne serait-ce que le quart de ses secrets … La réponse qui lui parvint acheva de l’intriguer et surtout lui donna matière à réfléchir. Mentir à Bluebell était une affreuse idée. Elle lui en voudrait, il venait de la retrouver … Et en même temps, détenir l’un des secrets de Finnbjörn était une occasion qui ne se reproduirait jamais et qui les mettait à l’abri de bien des ennuis dans le futur. Il n’avait pas pour idée de dévoiler ses faiblesses, mais tout joueur d’échec qu’il était, il savait parfaitement qu’avoir un ou plusieurs coups d’avance ne pouvaient jamais nuire. Si un jour le meurtre et leur statut sanguin venaient aux oreilles de Finnbjörn, il aurait un moyen de le faire taire. Cette idée acheva de le convaincre d’accepter. Bluebell comprendrait, un jour. Il aidait autant le garçon en signe d’affection pour sa jumelle qui l’aimait tant que pour lui assurer une protection dans l’avenir. Quant au reste, la réserve qu’il inscrit dans sa dernière réponse lui fit dire qu’en cas de besoin, il trouverait toujours le moyen de mettre sa sœur sur la piste pour qu’elle devine seule. Restait le cas d’Erin mais … Elle n’était pas à lui. Le bal l’avait démontré et il en restait amer pour des raisons qu’il commençait à saisir mais qu’il se refusait d’admettre. Puis avec mauvaise foi, il conclut que leur accord d’être alliés englobait le fait d’aider le jumeau de l’autre.

Il transplana sans attendre, laissant uniquement une note à sa sœur l’informant qu’il était parti à la recherche d’un cadeau pour leur anniversaire et qu’elle serait bien gentille de ne pas le suivre pour ne pas gâcher la surprise. Pieu mensonge, elle aurait effectivement un présent. Pour le reste, il suivi les indications contenues dans la lettre, de plus en plus perplexe.

Dans un premier temps, il ne reconnut pas la voix de son condisciple. Elle était saccadée, comme faible. Il le rejoignit en deux enjambées, alerte.

- Finnbjörn ? Qu’est ce qu’il se passe ?

Appuyé contre une grille, il semblait souffrir sans que Maxton soit en mesure d’en saisir la cause. Puis il lui demanda de l’écouter, lui imposant le silence et muselant les questions qui se pressaient contre ses lèvres. Et les révélations furent à la hauteur du mystère.

Pour la première fois depuis longtemps, Maxton laissa ses émotions se refléter sur son visage sans chercher à s’imposer la moindre neutralité. Ses yeux s’écarquillèrent sous l’effet de la surprise, puis brillèrent d’une lueur paniquée avant de retrouver leur froide détermination. Il ne savait pas pourquoi Finnbjörn l’avait mandé lui. Il n’était pas particulièrement doué pour sauver les gens, d’après les récents événements, il était bien meilleur dans le rôle de l’assassin que du sauveur. Mais là où le garçon avait parié juste, c’était qu’il ferait tout, absolument tout pour tenter de l’aider. Par amitié, certes, mais surtout et avant tout pour Bluebell et Erin. Ni l’une ni l’autre n’aurait supporté qu’il arrive malheur à Finn et lui en raison de l’affection qu’il leur portait n’aurait jamais toléré leur tristesse. Plus de plan diabolique dans l’urgence de l’instant, seulement la certitude qu’il refusait d’infliger un nouveau décès à Blue. Elle ne lui pardonnerait jamais. Pire, il supposait que lui-même n’y arriverait pas. Il attrapa sa baguette, se demandant ce qu’il risquait si le Ministère savait qu’il avait fait usage de la magie. Pas grand-chose, une situation légitime autorisait un usage proportionnel de la magie. Et il avait lu des livres sur la Trace. Avec un peu de chance, le mécanisme était bien trop vague pour que le Ministère soit en mesure de savoir qui de Finnbjörn avait lancé le sortilège. Nul doute que le garçon mentirait sans difficulté s’il le tirait de là. Et s’il se retrouvait avec un cadavre sur les bras … Un sortilège serait le cadet de ses soucis. Il respira profondément pour chasser toute forme de sentiment qui se révélerait parasite et se décida à porter un regard aussi froid que clinique sur la situation. Dégager les voies respiratoires donc. Il ne voyait qu’un seul sortilège dans ses connaissances qui correspondaient à cet effet.

- Anapnéo

Il avait prononcé la formule avec un calme qui semblait presque inquiétant s’il n’avait pas été clair qu’il était particulièrement concentré. S’il s’autorisait à songer à la situation, sa signification pour lui, pire, pour Bluebell et le danger d’un mort dans son entourage, il l’aurait été incapable de quoi que ce soit. Il s’aperçut avec une forme de plaisir presque malsain dans ces circonstances d’urgence, il était en mesure de retrouver ce détachement sans aucune émotion qui avait été le sien si longtemps. La mort de leur père lui avait donné l’impression d’être totalement vulnérable et qu’il ne pourrait jamais retrouver cet état sans le secours d’une potion tel que l’Exmalum. En réalité, il lui fallait juste un contexte propice pour retrouver ses réflexes. Parfait. Malheureusement, l’état de Finnbjörn ne sembla pas s’améliorer. Le garçon restait toujours aussi livide, les traits douloureux, pour autant que le visage du garçon soit en mesure d’exprimer quelque chose. Les sourcils de Maxton se froncèrent et il observa son camarade, cherchant dans les nombreux volumes qu’il avait lu une explication à cet échec. Tant qu’il envisageait l’adolescent comme un cobaye, il pouvait réfléchir. En cela, il fallait reconnaître au norvégien un réel stoïcisme. S’il avait pleuré ou tempêté, Maxton aurait été bien peine d’agir comme il le faisait actuellement.

- Allonge-toi. Rester debout est nécessairement un effort supplémentaire.

Principe logique, le cœur devait battre pour faire fonctionner le corps, donc toute activité le mettait un peu plus à l’épreuve s’il allait mal. La baguette à la main, il continua de le fixer, l’esprit allant aussi vite que possible.

- L’essoufflement est un symptôme. Tu es certain d’une crise cardiaque ? Que faut-il faire d’autre ?

Si le cœur fonctionnait mal, l’oxygène arrivait mal, ce qui expliquait les difficultés à respirer. S’il était toujours conscient, il devait être au début, il y avait donc encore une possibilité de l’aider, mais aussi une chance non nulle pour que cela s’aggrave. Quant à son diagnostic, il était trop surprenant et son comportement trop déterminé pour qu’il ait pu le poser à la légère. Il y avait des choses qu’il ne comprenait pas. Mais qui sous-entendait peut-être que Finnbjörn savait ce qu’il faisait, ce que Maxton espérait.

lumos maxima
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Message(#) Sujet: Re: 2nd of January • Maxton & Finnbjörn 2nd of January • Maxton & Finnbjörn EmptyMer 5 Jan - 12:43


2nd of January
Course contre le temps

J’ai toujours apprécié Maxton. Son sang-froid, sa maîtrise de lui-même, son ironie froide, son laconisme acerbe. Nous nous connaissons depuis notre plus jeune âge, nos familles se côtoient depuis des années. Je crois que c’est même le premier ami que j’ai eu, avant sa soeur, Junior ou Alexis. Nous passions, enfants, de longs après-midis à imaginer les sorciers que nous deviendrons, lorsque le temps nous permettrait d’accéder à la grandeur. J’ai pour lui du respect, et une certaine estime, malgré les étonnants aveux de Bluebell à son sujet, au cours de l’été dernier… Même si ces dernières années nous ont peu éloignés, c’est comme si la suite logique des choses avait exigé que ce soit lui que j’appelle : et il n’a pas failli à sa parole, il est bien venu… Il semble un peu surpris, nerveux, peut-être, mais pas particulièrement effrayé. Tant mieux, je n’ai pas besoin de quelqu’un qui ait peur de la mort, surtout quand je sais qu’il a déjà été capable de l’infliger à autrui. Evidemment, le moment est très mal choisi pour évoquer tout ceci, alors, je préfère taire ce que je sais… Je lui donne mes instructions, et il s’exécute sans tarder, tirant sa baguette pour la diriger vers mes voies respiratoires. Je sens l’extrémité du bois contre ma gorge, me faisant déglutir légèrement, et je l’entends prononcer la formule avec une étrange sérénité. Je sens l’oxygène se propager, circulant dans ma trachée avec davantage de fluidité… Son sort a réussi, et pourtant, la douleur est toujours présente, lancinante, comme des coups de couteau donnés en boucle dans ma poitrine. Je le remercie silencieusement, et il m’invite à m’allonger, ce qui me fait hausser un sourcil… « Surrr le sol, comme ça… ? Je ne suis pas… un vulgairrre bohémien. » protesté-je, malgré la faiblesse de ma voix. Si je dois mourir aujourd’hui, j’aimerais que ce soit avec une certaine dignité, dans une scène théâtrale lourde de symbolique, pas dans une misérable ruelle bondée de moldus au regard teinté de pitié et de suffisance. Non merci.

Pourtant, le bon sens finit par avoir raison de mes exigences, et je finis par consentir à me laisser choir sur le bitume enneigé pour m’y asseoir. Je sens l’humidité traverser mon pantalon - quel crime, c’est du sur mesure - et je m’adosse contre le muret qui scelle l’entrée du parc, me forçant à me contorsionner dans une posture qui me permet de mieux respirer. J’ignore pourquoi, en regardant Maxton, j’ai l’image de lui, dix ans plus tôt, lorsque nous nous cachions dans la maison avec mes soeurs et lui… ça doit être le manque d’oxygène qui me manque à la tête. J’attends que la crise survienne, et me prépare mentalement à l’affronter… Les signes sont là, pourtant, la douleur thoracique qui s’étend jusque dans mes mâchoires, la sueur, le sentiment de malaise… Mais pourtant, elle tarde à se déclencher. Maxton finit par m’interroger sur les certitudes qui m’habitent, et je ne parviens pas à m’en défaire. « Je le sais, je le sens, ce n’est pas… comme d’habitude… » Il y a quelque chose qui cloche avec mon coeur, j’en ai l’intime conviction… ! Mais alors, pourquoi ça ne vient pas ? Le temps d’une seconde, je me demande si j’ai pu me tromper, avant de secouer la tête, comme pour me forcer à me persuader que ce que j’ai ressenti dans ma poitrine est bien réel. Comment, moi, Finnbjörn Kaspær Sørensen, aurais-je pu commettre une telle erreur ? Je connais mon corps, et la faiblesse de l’organe principal qui l’alimente, bon sang. « Tu n’en as parrrlé à perrrsonne, hein… ? » m’assuré-je, entre deux respirations. Ma poitrine se surélève légèrement, mais mon regard ne parvient à se désancrer des yeux de Maxton. « Quelqu’un t’a vu parrrtirrr ? » L’idée que quelqu’un soit au courant, ou se doute de quelque chose, m’est plus insupportable encore que celle de mourir. Pas avec tout ce que j’ai fait jusqu’ici pour en arriver où j’en suis, pas alors que ma famille a besoin de moi, que notre lutte n’est pas encore gagnée… Non, je ne pourrais l’accepter. La lumière du jour baisse en intensité, et les lampadaires à proximité finissent par diffuser un éclat faiblard, révélant la tombée pathétique de quelques flocons dans la ruelle. A quelques mètres, une mère et son enfant passent, nous accordant un regard interrogateur, et je nourris l’espoir silencieux qu’elle ne dévie pas sa route pour s’approcher de nous… Je sens les pics reprendre, et m’adresse à mon allié dans la tourmente : « Mets tes mains… sur ma poitrrrine, et quand je te le dirrrais, appuie. N’aie pas peurrr d’y aller forrrt. » lui intimé-je d’un ton calme, malgré ma nervosité montante. « Ça va venirrr. Je le sais. » Je finis presque par en douter moi-même… Pour autant, si la crise venait à se déclencher, je veux être prêt, et qu’il le soit aussi. Ces situations sur lesquels je n’exerce aucun contrôle sont décidément les pires…

Est-ce que c’est vraiment une crise cardiaque ?:

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Message(#) Sujet: Re: 2nd of January • Maxton & Finnbjörn 2nd of January • Maxton & Finnbjörn EmptySam 22 Jan - 15:41

2nd of January



Durant une seconde, Maxton éprouva une bouffée de haine suffisante pour Finnbjörn pour avoir envie qu’à défaut de mourir, il souffre un minimum. De toutes ses connaissances, il avait choisi de l’appeler lui. Il n’aurait pas pu choisir pire mouvement sur l’échiquier de leurs vies à tous. Ce simple déplacement n’affectait que peu de gens, mais avait pour effet de le bloquer purement et simplement. Il le privait de toute issue, toute solution. Quand il avait donné sa parole de ne rien dire à sa sœur, il avait toujours envisagé de la mettre subtilement sur la piste des secrets du Sorensen. Finnbjörn était bien naïf de croire que sa parole valait quoi que ce soit quand il s’agissait de Bluebell. Tous les engagements du monde cédaient nécessairement le pas devant sa jumelle. Lui qui en avait une aurait dû le savoir. Ils avaient beau être deux personnes bien distinctes, elle restait la moitié de son âme.

Cependant, avec l’importance de son secret, Finnbjörn le privait automatiquement de cette possibilité. Si Bluebell venait un jour à apprendre qu’il ne lui avait rien dit à la minute même où il avait transplané, elle ne lui pardonnerait jamais. Son inclinaison assumée pour Finn la rendait encore plus émotive et irrationnelle que ce qu’elle pouvait habituellement être dans ses légendaires colères. Il ne pourrait jamais s’en ouvrir à Erin non plus au demeurant. Elle le détesterait tout autant que sa jumelle et cette perspective lui était douloureuse. Mais si Bluebell ou Erin éprouveraient une rancune sans limite de savoir qu’il n’avait rien dit, ce n’était même pas comparable à ce qu’il se passerait s’il laissait mourir Finnbjörn. Cette simple pensée et les conséquences qui en découlaient le glacèrent bien au-delà des températures peu clémentes de l’hiver. Le désespoir de Bluebell, la rage d’Erin, leurs regards accusateurs … Il ne le supporterait pas. Ou pour être exact, il serait incapable de se supporter lui-même. Tuer pour sauver Bluebell était chevaleresque et il en payait déjà les effets secondaires au prix fort. Tuer parce qu’il était impuissant à sauver, voilà qui briserait sa psyché fragilisée bien avant que sa sœur ne s’en charge. Que croyait Finnbjörn ? Que parce qu’il était capable d’enlever la vie de quelqu’un, il ne pâlirait pas à l’idée de jouer avec la sienne ? Il était certain que sa sœur lui avait tout raconté, du moins tout leur mensonge, mais cela ne voulait pas dire qu’il prenait plaisir à flirter avec les limites. Oui, définitivement, il n’y avait aucune bonne solution. Finnbjörn avait saccagé l’échiquier. Le seul mouvement possible était encore de le sauver sans qu’aucun adulte ne soit jamais averti. Le plus compliqué, donc.

Enfermé dans les défenses qu’il venait d’ériger pour se couper de toute émotion, il ne prit même pas le temps de hurler sur Finnbjörn et ses réactions absurdes. Le sol serait le dernier de ses soucis s’il mourrait. Non, pour être exact, dans le trépas, le sol, la terre, la saleté et les insectes seraient sa nouvelle demeure, autant commencer à prendre ses marques tout de suite étant donné la situation. Il se contenta de hausser un sourcil vaguement agacé et après un léger soupir, commenta avec ironie

- Continue de te plaindre, comme ça je sais que tu es vivant.

Et pas près de mourir. Il lui offrait volontiers des centaines d’heures à l’écouter se plaindre de maladies imaginaires et de bactéries inexistantes s’il survivait. Et le simple fait que le Norvégien s’en soucie toujours démontrait qu’il n’avait pas encore un pied dans la tombe. Quoi que le garçon accepta et se laissa choir dans la neige contre le muret, ce qui eut pour effet de faire apparaître une ride d’anxiété sur le front de Maxton. Jamais Finnbjörn ne lui avait obéi sans opposer une résistance plus farouche, que ce soit enfants lors de leurs jeux ou à l’âge adulte. Ce fatalisme à sacrifier ses convictions, et ses vêtements sur mesure d’ailleurs, n’était pas un signe encourageant. Ses prunelles océan fixées sur son ami, il réfléchit sur les implications de nouveaux sortilèges pour son cas, puis décida que cela lui importait finalement peu tant qu’il ramenait Finnbjörn en un seul morceau à sa sœur. Ce qui ne serait pas exactement le cas si ce dernier finissait congelé. Il pointa sa baguette vers le pantalon de Finn et lança

- Impervius

Etait-ce l’angoisse de la situation qui commençait à monter ? Il dut s’y reprendre à plusieurs reprises avant d’arriver à quoi que ce soit, ce qui le contraria suffisamment pour que ses lèvres se pincent jusqu’à presque disparaître en une fine ligne. Définitivement, rien ne fonctionnerait comme il le souhaitait aujourd’hui.

Finnbjörn ne respira pas mieux pour autant malgré son sortilège et quand Maxton l’interrogea, sa réponse lui parut encore plus obscur que d’habitude. Il pencha la tête, essayant de comprendre ce qu’il essayait de communiquer

- Tu es coutumier des crises cardiaques ?

Si cela était le cas, il ne comprenait pas comment le garçon était encore en vie. Il n’y avait pas besoin d’avoir étudié la médecine pour comprendre le principe, si un organe était défectueux, il finissait par lâcher. Le réparer n’était possible qu’une fois ou deux, guère plus. Alors pourquoi parlait-il d’habitude ? Il leva les yeux au ciel quand le norvégien choisit de gaspiller son souffle pour des questions aussi futiles. C’était à se demander s’il voulait être sauvé.

- Respire au lieu de parler. Je t’assure que si ma sœur soupçonnait quoi que ce soit, elle m’aurait suivi sans le moindre scrupule.

Les yeux de son condisciple restèrent ancrés dans les siens, contrariés. Il n’avait répondu que partiellement à sa question et il semblait tenir au-delà de tout à ce que personne ne sache ce qu’il se passait dans ce fichu parc. Cette réaction attisa sa curiosité l’espace d’une seconde, avant qu’il ne se rappelle que ce n’était ni le lieu, ni le moment. Et il n’était pas encore assez cruel pour contrarier un mourant potentiel.

- Je n’ai rien dit. Personne ne m’a vu. Et j’ai laissé un mot à Blue disant que j’étais parti acheter son cadeau d’anniversaire.

A sa demande mettre les mains sur sa poitrine, Maxton lui lança un regard dubitatif. En dehors du fait qu’il appréciait modérément l’idée des contacts et qu’ils allaient finir par attirer l’attention de moldus, si Finnbjörn perdait connaissance, il ne savait absolument pas ce qu’il devrait faire. Et le perdre était tout bonnement impossible.

- Je ne suis pas formé aux massages cardiaques. A vrai dire, je suis un très mauvais choix pour soigner qui que ce soit et je sais que tu en as connaissance.

Evidemment que son interlocuteur comprenait parfaitement ce à quoi il faisait référence. Ils n’en avaient pas parlé, Maxton n’avait pas souhaité qu’il le fasse et pourtant en cet instant, cela lui semblait presque nécessaire de lui délivrer l’information. Comme pour lui laisser le choix de demander l’intervention de n’importe quelle personne autre que lui et plus compétente. Mettre sa vie entre des mains qui avaient tué, cela n’avait aucun sens. Cela aurait dû l’inquiéter, autant que lui s’en inquiétait dans son for intérieur. Néanmoins, là encore, il obéit sans rechigner. Il s’agenouilla et posa ses mains à plat contre la poitrine de Finnbjörn. Quelques secondes s’égrainèrent et il dut admettre que cette attente était aussi interminable que ridicule

- Que dois-je attendre exactement ?

Pas sa mort immédiate en tout cas parce que pour un futur cadavre, il avait encore l’air bien vivant.


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Message(#) Sujet: Re: 2nd of January • Maxton & Finnbjörn 2nd of January • Maxton & Finnbjörn EmptyMer 26 Jan - 19:31


2nd of January
Course contre le temps

La situation dans laquelle je me trouve ne me laisse que peu de choix. D’ordinaire, j’évite de parler de mon état de santé ; l’infirmière Gray est au courant, bien que je le déplore au vu de ses origines douteuses, mais il faut bien qu’elle assure notre suivi médical… Ceux qui nous connaissent ont déjà entendu parler de nos problèmes cardiaques, mais je les évoque toujours au passé, comme s’ils étaient derrière nous. Comme si le mal qui nous avait affecté à la naissance avait miraculeusement disparu… Mais aujourd’hui plus que jamais, je sens, je sais qu’il est toujours là, bien ancré en moi. « Non. Mon coeurrr me joue parrrfois des tourrrs, mais jamais à ce point-là. C’est currrieux. » Plus que curieux, c’est même parfois terrorisant, mais j’estime qu’il n’est pas nécessaire de le faire savoir à mon sauveur. Je suis rassurée qu’elle ne sache rien. Que mes frères et soeurs soient dans l’ignorance. Que Grand-Père et Grand-Mère n’imagineront pas le pire ce soir devant mon absence. Le monde continue de tourner sans moi, la neige continue de tomber, chaque objet demeure à sa place, chaque individu poursuit ses objectifs, et cette pensée me soulage tout autant qu’elle m’effraie. « Bien. T’attends-t-on quelque parrrt, ce soirrr ? » l’interrogé-je, sans me formaliser de l’impertinence de mes questions indiscrètes. Il est vrai que c’est bientôt leur anniversaire. Dix jours après le notre, c’est aux jumeaux Sherwin de fêter leur année supplémentaire passée dans ce monde, à faire valoir leurs droits naturels d’exercer en tant que sorciers accomplis. J’imagine Bluebell, élégamment habillée, attendant patiemment le retour de son frère parti effectuer quelques emplettes, sans se douter qu’il est avec moi en ce moment, mis à mal par mes requêtes tandis que je suis allongé dans la neige comme un mendiant, adossé à la grille d’un vulgaire parc à moldus.

Devant ma demande, il ne camoufle pas son appréhension ; il n’est pas médecin plus que moi-même, je le sais pertinemment. Mais je ne veux pas d’un médecin. Je souhaite à mes côtés quelqu’un qui assure mes fonctions vitales sans se poser de questions, et qui n’ira pas en informer notre entourage proche. « Ça ne me dérrrrange pas. Tu n’es pas un guignol qui s’enfuirrrait au moindrrre spasme, ou alerrrterrrait tout le quarrrtier. » Son calme, sa discrétion et son sang-froid sont de précieux alliés contre ce combat que je mène contre mon propre corps et ses faiblesses, je souhaite qu’il en soit conscient. S’il se met en tête qu’il ne pourra pas m’aider, je crains que ce fatalisme ne soit finalement l’arme qui m’achève… « Et tu es familier avec les situations critiques, j’en ai également connaissance. » précisé-je à son attention. Je n’ai pas l’intention de me servir de cette information comme moyen de pression à son encontre… Nous sommes amis, et même si je traverse un moment particulièrement délicat, je lui suis reconnaissant de m’être venu en aide, tout en respectant les conditions que je lui ai imposées. Mais nous voilà unis par le secret, désormais… Un lien vient de se tisser entre nous, nous promettant l’un et l’autre au silence. Je continue de le fixer, tandis que les flocons de neige se déposent dans ses cheveux… « Et si je finissais à Sainte-Mangouste, Grrrand-Pèrrre saurrrait. » Et je ne pourrais le permettre. Mon aïeul contrôle tout ce qui m’entoure d’une main de maître : notre famille, nos destinées respectives, nos perspectives d’avenir… J’ai toujours fait en sorte qu’il soit informé de tout, depuis toujours. Mais ça, non, jamais. Je ne veux pas de son regard désolé, et encore moins de sa pitié lorsqu’il m’annoncera que mon état physique est incompatible avec mon souhait profond de défendre notre communauté. Et jusque dans mes entrailles, je sens l’angoisse monter, s’infiltrer douloureusement dans chaque partie de mon corps. J’ai peur, peur que ce soit la fin de tout.

La question du Gryffondor me tracasse quelque peu ; j’ai l’impression qu’il doute. Il aurait des raisons, bien entendu, devant ce misérable spectacle que je lui offre : je suis certes en piteux état, mais tel que je me présente à lui, mes jours ne semblent pas en danger. Pourtant, intimement, je le sens au fond de moi… Cette certitude qui m’envahit, cet instinct qui me souffle que mon coeur pourrait m’abandonner, d’un instant à l’autre… Et que si l’on ne me réanime pas, je verrais s’éteindre la flamme de mes ambitions, de mes aspirations, et de cet avenir auquel j’aspire pour notre communauté. « Ça va venirrr, nous n’aurrrons que trrrès peu de temps. » persifflé-je, ma voix trahissant un soupçon d’impatience. Je me tiens prêt à encaisser le choc, qui pourtant, ne vient jamais… Et confus, je fixe mon interlocuteur, sans comprendre. La crise aurait déjà du me frapper, comme je l’ai imaginé des centaines de fois… Mais rien ne vient, et je sens le pic de douleur dans ma poitrine se calmer progressivement. Pour la première fois, je commence à envisager la possibilité selon laquelle je me suis trompé, mais je préfère me montrer prudent avec cette hypothèse ; la moindre seconde de relâche me coûterait bien trop cher. Je continue de respirer, calmement ; les secondes s’écoulent, la neige continue de tomber lentement, le parc se vide de ses poussettes et de ses gamins braillards, la lumière disparaît au profit de l’éclairage des lampadaires. Je songe à Erin, et me dis qu’à cette heure, elle doit être à table : c’est notre anniversaire, ce soir, nous avons dix-huit ans. Elle est probablement vêtue d’une robe qui ne la fera pas passer inaperçue, elle sera probablement infecte avec notre soeur, et elle coupera le gâteau sans moi. Une main sur mon coeur, je me tourne à nouveau en direction de Maxton. « Tu as des prrrojets, à la sorrrtie de l’école. Je ne me trrrompe pas ? » Nous évoquons peu ces sujets, entre nous, et je n’ai qu’un vague souvenir des projets que nous nourrissions, enfants : à ce moment-là, nous ne désirions qu’une chose, prendre le pas sur les impurs. Mais maintenant que c’est chose faite, les questions d’avenir m’obsèdent…
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Message(#) Sujet: Re: 2nd of January • Maxton & Finnbjörn 2nd of January • Maxton & Finnbjörn EmptySam 5 Fév - 20:01

2nd of January



Les yeux clairs de Maxton croisèrent ceux de Finnbjörn dans un regard entendu. L’aveu que son cœur lui jouait parfois des tours ne voulait rien dire tout en étant alarmant. Il savait qu’Erin et lui avaient été malades enfants, il n’avait jamais considéré que cela pouvait toujours être le cas. Erin se portait tellement comme un charme, allant de course à dos de sombrals en hécatombe de l’équipe adverse durant les matchs de Quidditch qu’il ne s’inquiétait pas. Manifestement, ce n’était pas le cas du garçon et cette manière de résumer le problème ne levait aucune des interrogations silencieuses qui flottaient entre eux. Peut-être était-il coutumier des crises cardiaques. Peut-être en attendait-t-il une depuis des années. Impossible de comprendre ce qu’il voulait dire et à la réflexion, Maxton n’était pas certain d’en avoir envie. Si son ami était condamné depuis le début, il n’avait nul besoin de le savoir pour se rendre compte de la vacuité de son intervention. Alors, même si la situation est sa réponse qui n’en était pas une méritaient une flopée de questions, il choisit de se taire. Il avait les informations essentielles, à quoi bon torturer le Norvégien.

- Je peux m’absenter.

Finnbjörn ne sembla pas se formaliser de laisser sa vie entre ses mains alors qu’il venait de confirmer ce que sa sœur avait dû lui raconter. Il se doutait qu’il avait cru Blue à la minute même où elle lui en avait parlé, mais c’était une chose d’avoir un récit indirect et les aveux du responsable. Pourtant, il ne semblait ni inquiet, ni surpris. Au contraire, il voyait presque cela comme un avantage. Comme il avait envie de le détromper ! Ce n’était pas une preuve de sang-froid de tuer quelqu’un quand on se trouvait dans une situation dangereuse, ce n’était pas non plus une preuve de sang-froid d’aller conclure un accord commercial pour une potion aux effets malsains. C’en était presque divertissant de voir à quel point son entourage le pensait stable qu’on lui savait pertinemment qu’il s’agissait d’un masque. D’accord, il s’en était servi si longtemps que cela était presque devenu deuxième peau, mais parfois il était contraint de l’abandonner. Est-ce que dans ces moments il était toujours cette personne fiable que les autres attendaient de lui ? Il ne savait même pas s’il espérait s’il le déplorait. À vrai dire, sa construction mentale ne lui en laissait guère le choix. Il s’était construit pour prendre soin de sa sœur, cela supposait nécessairement que l’on puisse compter sur lui. D’où la question qui s’était faite plus pressante quand il avait décliné, sur qui lui pouvait-il s’appuyer ?

Erin. Le nom s’imposa dans son esprit. Erin avait été présente. D’où le fait qu’il devait lui rendre son frère intact.

- Très bien.

Grand-père saurait. Cette phrase en apparence anodine et qui n’aurait guère dû lui inspirer la moindre émotion le laissa silencieux une seconde. En dehors de l’importance du secret que Finnbjörn venait de lui confier et donc certainement de son niveau de désespoir pour avoir été contraint de le faire, Maxton se surprit pour la première fois depuis des années à le comprendre. Ils étaient amis depuis si longtemps que cela n’aurait pas dû être aussi étonnant, mais ils s’étaient éloignés un temps, Finn pris dans sa proximité avec Junior, lui avec Erin. Puis, il avait perdu la mémoire et contrarié sa sœur, ce qui n’avait rien arrangé, si bien que Maxton avait lui-même oublié à quel point parfois ils pouvaient être semblables. Il se revoyait parfaitement cette nuit d’été imposer le silence à Blue sur son addiction. Que ses parents adoptifs aient eu des soupçons, il s’en moquait. Un doute n’était jamais qu’une pensée fragile prête à être balayée à la moindre preuve contraire. Il refusait de confirmer la moindre vulnérabilité pour que cette faiblesse le poursuive toute son existence durant. Hypothéquer son avenir pour quelques mois d’errance, cela était une punition bien trop lourde. Alors il comprenait Finnbjörn, ses peurs en filigrane de son discours, cette façon d’envisager son existence comme une partie d’échecs où il se devait d’avoir trois coups d’avance pour que rien ne vienne entraver ses buts … Son condisciple avait-il su instinctivement que Maxton saisirait son tourment ou avait-il agi dans un pari fou ?

- Tu as eu ma parole, Finn.

Il ne dirait rien, encore moins à son grand-père. Il se fichait du patriarche Sorensen. Bluebell et Erin étaient des sujets plus délicats, mais à l’instant même où Finnbjörn lui avait dit la raison de son appel, il avait perdu toute possibilité d’ouvrir la bouche sans perdre l’une ou l’autre. Alors ce n’était pas très compliqué de le rassurer et dans un certain sens, il pouvait entendre que le Gryffondor en ait besoin. Si le fait de lui répéter pouvait avoir l’effet de lui apporter le moindre apaisement, y compris pour qu’il respire mieux, il était prêt à lui répéter comme une litanie jusqu’à sa survie. Les mains posées sur sa poitrine et à quelques centimètres de lui, il put lire plus facilement l’étincelle de doute dans les yeux du garçon quand il tenta de savoir s’il s’agissait réellement d’une crise cardiaque. Il persistait, Maxton espérait que ce soit une erreur. Il ne lui en n’aurait jamais voulu de s’être affolé pour rien tant le soulagement aurait pris le dessus. Peut-être même qu’après tout cela, une fois cette situation digérée, ils auraient pu en rire. Après tout, la situation était cocasse, Finnbjörn assis dans la neige, Maxton à moitié sur lui pour un hypothétique massage cardiaque qui de l’extérieur devait plutôt donner l’impression qu’il s’apprêtait à l’enlacer … Les secondes s’égrainèrent. Sous ses doigts, Maxton se concentrait sur les pulsions du cœur de Finn, à l’affut de la moindre irrégularité, le sien battant lui-même la chamade. Mais rien. Pas l’ombre d’une arythmie inquiétante. Même son souffle semblait retrouver une forme de régularité.

- Blue est claustrophobe. Si elle était contrainte de rester dans un endroit clos et exigu, elle ferait une crise d’angoisse. Ses symptômes peuvent ressembler aux tiens.

Impression de mourir, difficulté à respirer … Est-ce que cela pouvait tout expliquer ? Pourtant, il semblait si certain de ce qu’il disait. A sa question, il lui lança un regard incrédule que franchement agacé. Soit il était mourant, soit ils faisaient causette, mais ces mondanités entre deux alertes au trépas, ce n’était pas exactement l’idée qu’il se faisait d’une conversation

- Des projets ? C’est un entretien d’embauche ? Mon seul projet immédiat, Finnbjörn, c’est que tu sois toujours vivant demain pour ne pas dire à ma sœur que je suis à nouveau responsable de la mort d’une personne de son entourage !

Quelqu’un qu’elle aimait. Il était certains des sentiments qu’elle nourrissait à son égard et seule sa loyauté à l’égard de sa jumelle l’avait empêché de verbaliser les choses ainsi, considérant qu’il lui devait une certaine délicatesse. Et puis parce qu’il aurait détesté qu’elle le fasse s’agissant d’Erin. Enfin, à condition qu’il l’aime. Ce qui était un problème qu’il n’avait pas résolu et qui ne se poserait que si là encore, il n’était pas responsable de la mort de son frère. Est-ce qu’il n’y avait pas une part d’indécence à penser à la jumelle de ce dernier alors qu’il était en mauvaise posture ? Sûrement. Tant pis, il avait déjà sa place réservée en Enfers, au moins il y ferait chaud contrairement à cet instant où la neige continuait de tomber sans discontinuer.

- Je veux un poste avec du pouvoir et où je serai avec Blue. Langue de plomb peut-être.

Si sa dernière volonté était de savoir que son ambition professionnelle ne se limitait pas à avoir ses ASPIC, il était en mesure de lui offrir …


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Message(#) Sujet: Re: 2nd of January • Maxton & Finnbjörn 2nd of January • Maxton & Finnbjörn EmptySam 26 Fév - 10:02


2nd of January
Course contre le temps

La situation est étrange, et me voilà à chercher les hypothèses pour expliquer que je ne sois pas en train de passer l’arme à gauche. Peut-être ai-je déclenché l’alerte trop vite. Ou, moins vraissemblable, peut-être me suis-je trompé. Alors que cela ne m’arrive jamais… ! Ce n’est pas comme si je prenais du plaisir à me faire ausculter devant le portail scellant l’entrée d’un square bondé de moldus… « Je ne suis pas claustrrrophobe. » Comme tout le monde, j’aurrrais envie de vomirrr si je me rrretrrrouvais coincé avec des impurrrs, mais je n’ai pas de prrroblème parrrticulier avec les espaces clos. Et puis j’imagine que je le saurais, si les pièces étroites accroissaient mon mal-être… « Et pourrrtant, je parrrtage le dorrrtoirrr de O’Delee depuis déjà quelques années. » souligné-je, en toute simplicité. Ce n’est que la stricte vérité : malgré le calvaire que je vis quotidiennement, je parviens à demeurer digne, jour après jour, une autre preuve de ma grandeur d’esprit. Qui malheureusement, ne m’empêche pas aujourd’hui de me tenir allongé sur un trottoir recouvert de neige fondue, comme un misérable… Et tandis que Maxton est toujours penché au dessus de moi, mes pensées reviennent à Bluebell. Claustrophobe, ainsi donc. C’est étrange, j’ai l’impression que je le savais au fond de moi, mais que je n’avais jamais réellement envisagé la chose sous cet angle… Je repense à cette partie de cache-cache chez eux, il y a bien dix ans maintenant, lorsque je l’avais découverte dans le placard. Je songe à ses regards nerveux, lorsque je l’avais menée à la pièce que je consacre à mes moments en solitaire, dans les cachots… Oui, cela fait sens, maintenant. « D’où est-ce que ça lui vient ? » demandé-je alors, sans la moindre gêne. J’ignore s’il y a vraiment une raison qui puisse expliquer cette faiblesse, sans doute un héritage de leur situation familiale complexe ou une bribe de leur passé énigmatique. Je sens la brise circuler, envolant quelques flocons avec elle, nous enveloppant d’un froid hivernal étrangement revigorant : l’extrémité de mes doigts bleuit, mais parce que je me sens dérangée par cette douleur piquante, je me sais vivant. Etrangement, la compagnie de Maxton est une source de chaleur, ce qui étrangement paradoxal au vu de son caractère austère… Mais s’il n’était pas près de moi à l’heure actuelle, je ne sais pas comment je pourrais affronter cette situation.

Pourtant, mes questions semblent le mettre en difficulté… Là n’est pourtant pas mon intention, mais je trouve la vivacité de sa réaction étonnante ; ai-je pu effleurer un point sensible ? Le temps d’un instant, je me demande si la nomination de mon Grand-Père a pu changer quelque chose à nos rapports. Il est vrai que le temps a pu nous éloigner, mais il n’avait jamais été aussi mal aisé pour moi de lire en Maxton. Il évoque sa crainte de ma mort, ce qui me fait lever les yeux au ciel l’espace d’une demi-seconde… « Je m’interrroge simplement. » réponds-je d’un ton serein, comme si j’étais simplement là pour faire la conversation ; c’est vrai, il est penché au dessus de moi alors que je repose lamentablement sur le bitume souillé par le pas de tous les moldus des alentours, il ne nous manquerait que deux bonnes tasses de thé pour transformer ce moment en charmante réunion, pensé-je ironiquement… Au moins, avec la nuit qui tombe, la lueur faiblissante des réverbères, les passant stupides se raréfient, et nous voilà presque seuls au milieu de ce square désert, au sein d’une atypique sphère d’intimité. Si les fenêtres illuminées des immeubles voisins ne nous rappelaient pas que le quartier est habité, je l’aurais presque oublié… Les traits du visage de mon ami dévoilent la nervosité qui l’habite alors, et le soupir qui franchit mes lèvres prend la forme d’un léger nuage de vapeur. « Oh je t’en prrrie, tu serrrais rrresponsable si tu faisais usage du Kedavrrra surrr moi, ou que tu m’étrrranglais de tes prrropres mains. Du rrreste, je ne peux m’en prrrendrrre qu’à ma faible constitution. » Je n’aime pas cette image de moi, pas alors que je m’évertue toute l’année à me battre pour faire valoir nos droits, pour accéder à la reconnaissance de notre communauté en tant que seuls sorciers légitimes. Pourtant, je sais ma santé fragile, ce n’est que du réalisme… Et c’est justement l’une des raisons qui animent la flamme de ma détermination : la magie nous a sauvés, alors c’est à moi de me battre pour lui rendre toute la noblesse que les impurs lui ont volée, année après année.

Mais ce n’est pas la cause des tracas de Maxton, je le sais : les paroles de Bluebell me reviennent sans cesse en mémoire… J’ai déjà imaginé la scène, plusieurs fois, et à chaque fois, j’éprouve cette même étrange fascination pour mon ami, qui transcende ses propres limites. « Ceci dit, il faut un grrrand mental pourrr tuer, j’en conviens. Je connais peu de perrrsonnes qui en soient capables. » Ce n’est ni un compliment, ni un reproche : un simple constat factuel. Moi, par exemple, je doute d’y parvenir, et pourtant je suis habité par la haine grandissante des moldus depuis ma plus tendre enfance ; si je devais arriver à cette extrémité, sans doute chargeré-je mon elfe ou un serpent de s’en occuper afin de ne pas avoir m’accabler… Ma soeur, peut-être davantage ; je soupçonne même qu'elle puisse y prendre du plaisir. Alors, je crois que j’entrevois la charge mentale qui ronge l’esprit de Maxton, et me retiens de lui poser cette question qui me brûle les lèvres : est-ce vrai que lorsque l’on tue, l’esprit se scinde en deux ? Je trouve délicieusement ironique qu’alors que mon coeur me lâche, en pleine rue, mon sauveur soit un assassin. Cela ne me dissuade pas de l’interroger sur ses ambitions professionnelles… Etrangement, je ne suis pas étonné ; peut-être que cela aussi, je le savais… Ou alors, je l’ai lu dans son esprit sans y prendre garde, c’est également une possibilité à ne pas négliger. « Oh intérrressant. Tu décides donc de dédier ta vie au secrrret magique. » remarqué-je avec une pointe d’admiration, toujours une main déposée sur ma poitrine, surveillant mon pouls, attentif au moins battement de coeur irrégulier. Comme à Bluebell, cela lui conviendrait à merveille ; ce n’est pas un des départements que j’ai eu l’occasion de visiter, mais je demeure convaincu que les jumeaux Sherwin trouveront peut-être là-bas ces réponses après lesquelles ils semblent courir, année après année. Je me rappelle de cette petite expérience que nous avons menée, avec Carla... « Et que serrrais-tu prrrêt à fairrre, si quelque chose pouvait t’en empêcher ? » Cette fois, je le dévisage avec insistance, sans la moindre gêne, yeux dans les yeux. Je suis pourtant physiquement en position de faiblesse - techniquement, rien ne l’empêcherait de m’abandonner là sur ce trottoir, voire même de m’achever directement -, mais cela ne me dissuade pas : j’ai tellement envie de déceler ce qui se passe dans son esprit que cela m’affame.
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Message(#) Sujet: Re: 2nd of January • Maxton & Finnbjörn 2nd of January • Maxton & Finnbjörn EmptySam 26 Fév - 17:00

2nd of January



Evidemment, l’esprit beaucoup trop premier degré de son interlocuteur ne fit pas les liens escomptés entre ce que Maxton venait de lui raconter et sa situation. Il ne lui demandait pas si par hasard il était frappé par la même phobie que sa sœur, seulement s’il pouvait être sujet à des crises de panique. Il précisa même partager son dortoir avec O’Delee comme si cela était un argument médical valable pour écarter sa supposition. D’accord, il voyait sans doute les autres comme des miasmes géants lui tournant autour, mais tout de même …

Il lui jeta un regard étonné quand il lui demanda d’où la phobie de sa sœur venait. Il la connaissait assez pour parier qu’elle n’aurait pas forcément parlé des crises d’angoisse, mais il pensait qu’elle lui avait un jour raconter cet épisode de leur enfance. Ce n’était guère un secret, plutôt un traumatisme pour eux.

- Nos parents adoptifs ont choisi de nous séparer pour les vacances quand nous avions neuf ans. L’expérience a été un échec cuisant. Nous l’avons extrêmement mal vécu. Bluebell s’enfermait dans un espace clos et assez réduit dans la colonie de vacances où elle était, depuis, elle les supporte difficilement. Elle ne t’en avait jamais parlé ?

Lui avait adopté une stratégie différente et avait bien failli rendre fou tous les adultes de l’endroit où il se trouvait. Il s’était enfui, avait refusé de s’alimenter, avait piqué des crises de nerfs mémorables, avait refusé de parler … Un vrai monstre.

Maxton leva les yeux au ciel face au soupir de son camarade. S’il n’avait pas été à l’article de la mort, ou prétendu l’être, il l’aurait sans doute secoué de frustration. Comment pouvait-il être aussi brillant et aussi peu capable de comprendre le caractère des gens qui l’entouraient ? Il n’avait pas besoin de l’étrangler pour que sa sœur l’accable de reproches s’il se passait quoi que ce soit. Il analysait la situation sous un prisme rationnel impossible à atteindre quand les sentiments s’en mêlaient. Or sa jumelle n’était qu’une tornade d’émotions. Elle les ressentait dans leur état le plus brut, comme si elles la frappaient. Il avait verrouillé les siennes durant longtemps, elle n’avait pas suivi le même chemin. Elle les transformait toutes en colère. Une colère sans borne, sans concession, souvent enfantine par sa profondeur. Alors la tristesse de la perte du garçon qu’elle aimait, l’impuissance à ce qu’il ne l’ait pas prévenue pour qu’elle tente tout pour l’aider, les non-dits qui flottaient, tout cela se transformerait en une rage telle qu’elle ne lui pardonnerait jamais. Il avait eu le déplaisir de lire la haine dans son regard pendant des mois, ce n’était pas une expérience qu’il souhaitait renouveler.

- Connais-tu si peu ma sœur ? Elle m’a détesté des mois durant pour lui avoir évité de finir étranglée par l’autre sauvage et tu penses que je m’en tirerais en me cachant derrière une histoire de constitution ?

Sur laquelle il ne se prononcerait d’ailleurs peu, de peur d’être un brin désobligeant. Lui, de sa place, considérait que Finnbjörn était sans doute un peu fragile parce qu’il s’était laissé le devenir. S’il n’avait pas fui microbes, poussières et autres éléments de la vie normale, il aurait sans doute eu une chance d’être un peu plus résistant. Il suffisait de voir Erin pour s’en convaincre. Il n’y avait pas un joueur de Quidditch qui ne tremblait pas devant elle et aucune personne saine d’esprit n’aurait osé la qualifier de vulnérable. Peut-être était-ce pour cela qu’il l’admirait tant ? Elle était parfaite, parfait équilibre entre beauté délicate et brutalité. Son regard se fit plus méfiant quand il continua en disant qu’il fallait un grand mental pour tuer, comme s’ils avaient parlé de la météo. Qu’il ne le qualifie pas de faible était un plaisir. Qu’il soit si factuel lui donnait presque l’impression qu’il allait le recruter comme tueur à gage. Or, il y avait une différence entre aimer tuer et l’avoir fait par nécessité. Il n’en avait tiré aucun plaisir. Il avait même eu l’impression de fracturer son esprit. Toute sa construction mentale s’était effondrée sans préavis, sans aucune chance de sauver quoi que ce soit. Tout était à reconstruire et il était encore dans cette phase de flottement. C’était ironique en un sens. Pour sauver l’intégrité physique de sa sœur, il avait sacrifié son intégrité psychique. Un lourd tribut qu’il ne regretterait jamais, ceci dit. Avec Bluebell à ses côtés, sa reconstruction n’était qu’une question de temps. Sans elle, il serait sans doute devenu fou et se serait appliqué à tout détruire sur son passage, en commençant par lui.

Les questions de Finnbjörn s’enchaînaient, sans qu’il soit capable de savoir s’il s’agissait uniquement de meubler les minutes ou s’il était réellement intéressé. Avant ce soir là, Maxton aurait parié sur le fait que son condisciple était relativement indifférent à l’essentiel du monde qui l’entourait. Il n’y avait aucune malice, juste une façon d’envisager le monde. Mais plus il répondait, plus il décelait une curiosité réelle dans ses mots, une lueur presque affamée d’informations dans son regard. Cela le mettait presque mal à l’aise. Etait-ce une façon étrange mais pleine de bons sentiments d’en apprendre plus sur sa sœur et son entourage ou soupçonnait-il l’un de leurs mensonges ? Il y avait tellement de secrets et son esprit était si vif qu’il pouvait sans doute percevoir certaines dissonances. Mais il fallait croire que non, puisqu’il y avait une pointe d’admiration et non de suspicion dans sa voix. La manœuvre était parfaite donc. La dernière question de Finnbjörn le fit ricaner. Ce n’était pas de la moquerie, plutôt une sorte de rire ironique et désabusé. La douleur le rendait moins affuté qu’à l’accoutumée.

- Ne crois-tu pas que j’ai dépassé assez de limites pour ne plus guère en avoir ?

Il avait déjà toutes les clés pour répondre à cette question sans même la lui poser. Et s’il avait été au courant de toute la situation, pas du mensonge où Alexis était sa victime, il aurait compris que la réponse qu’il s’apprêtait à lui donner n’était pas seulement une vue de l’esprit.

- Je suis prêt à tout. Tout ce qui ne peut blesser Bluebell ou lui causer un désavantage est envisageable.

Sa sœur jumelle avait toujours été sa seule limite, sa seule motivation. Comme il avait pu l’expliquer à Erin, il ne s’attendait pas à ce qu’elle ou Finnbjörn soient en mesure de comprendre entièrement leur lien. La gémellité expliquait des choses, mais leur histoire en disait encore plus. Ils s’étaient construits dans un monde hostile où seul l’autre représentait un espoir de sécurité. Ils avaient beau être différents, ils ne savaient pas réellement exister sans leur étrange dynamique. Les mois de leur dispute l’avaient démontré sans le moindre doute possible. De nouvelles secondes passèrent et soudain, Maxton décida qu’il était temps d’agir différemment.

- Finn, force est de constater que la crise cardiaque annoncée ne vient pas. Par contre dans une demi-heure tout au plus je veux bien parier sur l’hypothermie et si ton organisme est fragilisé, cela se terminera mal. Où puis-je t’emmener ? Mes parents disposent d’une résidence secondaire confortable.

Il pouvait transplaner et l’emmener où il voulait. Un hôtel, une des propriétés de leurs familles, n’importe où tant qu’il pouvait continuer de le couver du regard et le mettre au chaud.



lumos maxima
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Agatha Kline

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Et plus en détails ?
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2nd of January
Course contre le temps

Comme si mon état critique et la situation atypique dans laquelle nous nous trouvons favorisait le terrain des confidences, comme si j’étais un pauvre malade à l’agonie en train de dicter mes dernières volontés, nous voilà en pleine rue, dans le froid hivernal, à évoquer nos faiblesses. Cette drôle d’histoire, qu’il raconte à propos de Bluebell et lui, capte toute mon attention ; je ne dis rien, attendant qu’il ait fini, tandis que je fais mentalement le lien… « Non, je ne savais pas. » Je suis bien loin de m’en formaliser, en vérité. S’il y a des choses qu’elle ne souhaite pas partager avec moi, c’est son droit le plus élémentaire, et je ne suis personne pour réclamer des confidences intimes qu’elle souhaite garder pour elle. « Mais je crrrois que je comprrrends. » C’est peut-être parce que je n’ai jamais été séparé d’Erin plus de quelques jours que cela me semble bien abstrait. Que je jouis d’un certain confort familial, que je n’ai jamais craint que quoi que ce soit puisse fragiliser les remparts solides qui nous protègent. Pour autant, il y a quelque chose en moi qui hait cette idée plus que tout au monde… Ma soeur jumelle est peut-être une tête brûlée capricieuse et insupportable, mais jamais je ne veux qu’elle ne me quitte. Ce qui pourrait pourtant bien être le cas ce soir si mon coeur venait à lâcher malencontreusement… Or, Maxton me semble bien pessimiste. Peut-être a-t-il des raisons de l’être, après tout leur dispute de l’an passé a bien duré des mois, alors que j’aurais cru impossible de les voir aussi distants. Pour autant, je refuse d’y croire que quelque chose puisse scinder les liens puissants qui les unissent… quand bien même ce serait ma mort. Il serait tragique que je perde la vie ce soir, évidemment, surtout dans des conditions aussi lamentables, au beau milieu d’un quartier résidentiel moldu, à deux pas d’un de ces engins stupides qu’ils utilisent pour leur stationnement. Maix Maxton ne serait pas le responsable, quand bien même il croit avoir hérité de cette responsabilité… Je secoue la tête. « Elle finirrrait bien parrr te parrrdonner. Tu es son frrrèrrre, et la famille prrrime surrr tout. Même surrr les sentiments dérrraisonnables, même sur les orrrganes défaillants. Même surrr moi. » réponds-je, d’un ton neutre. Je le pense réellement. Je ne suis pas sûr de connaître la nature exacte du lien qui nous unit, elle et moi. Au fil des années, nous nous sommes retrouvés animés par des émotions contradictoires, des colères froides, des rancunes amères, mais aussi par un attachement profond et indescriptible. Aujourd’hui, nous ne sommes plus les mêmes que nous étions autrefois, enfants, et c’est sûrement tant mieux : je voudrais que plus jamais elle ne s’éloigne, que plus jamais sa main ne lâche la mienne. Mais elle comme moi nous obéissons à des règles naturelles qui régissent nos êtres, et je sais, à raison, que la famille prévaudra toujours. Ça ne me rend pas triste, c’est tout simplement ainsi.

Je ne suis plus certain que je vais mourir, à vrai dire. Même si cette pression dérangeante ne me quitte pas, se manifestant sous la forme d’une légère douleur à la poitrine, j’ai l’impression que les battements retrouvent un rythme régulier, que mon coeur se remet à pomper normalement. Les muscles de ma mâchoire se desserrent, ceux de mon dos se détendent progressivement, et j’ai l’impression que pour la première fois depuis une bonne heure, je peux enfin souffler. « Si nous n’avions plus de limites, nous dirigerrrions actuellement ce monde avec chacun dans la main une coupe de jus d’airrrelles. Orrr, ce n’est pas tout à fait le cas. » souligné-je avec un petit sourire en désignant le trottoir sur lequel je me trouvais, et son état piteux. Oui, le moment est plutôt mal choisi pour plaisanter, mais ces temps-ci, j’essaie de développer mon sens de l’humour. Or, si je ne cultive pas aux portes de la mort pour dérider un peu l’atmosphère, alors quand me sera-t-il utile ? Je baigne actuellement dans une flaque de neige fondue, adossé au muret d’un parc miteux fréquenté par des moldus, j’imagine qu’il vaut mieux en rire plutôt que d’en pleurer. Pour autant, il finit par répondre à la question que je lui pose, et sa réponse me fait doucement hocher la tête. « Je vois. J’en suis heurrreux. » Et c’est sincère. Je porte une estime incommensurable à Bluebell, et j’éprouve un grand réconfort de savoir qu’elle est entourée d’un frère qui est littéralement prêt à tuer pour elle. En boucle, je revois dans mon esprit ces images que mon esprit a fabriqué, de Maxton étranglant à mains nues leur père biologique, sans la moindre hésitation. C’est instinctif, c’est animal. Et j’ignore pourquoi, cette vision me remplit d’une immense joie intérieure : elle n’aura jamais rien à craindre de ce monde, parce que le lien qui les unit en tant que jumeaux pourrait les pousser à franchir toutes les barrières morales qui se hisseront devant eux. « Et bien c’est mon cas, à moi aussi. » Je n’ai pas besoin d’en dire davantage, je suis certain qu’il a compris, quand bien même nos situations sont différentes. Je rêve, depuis que je suis enfant, de me battre pour notre communauté de sorciers de sang noble, pour que ma famille puisse retrouver tout le prestige dont on l’a privée. Je n’ai pas tenu jusqu’à mes dix-huit ans, malgré ma cardiomyopathie hypertrophique, pour revoir à la baisse mes ambitions de vie… Et je suis prêt à mourir, plutôt que de me voir offrir une vie misérable que je n’aurais pas choisie : empereur, ou rien.

Les minutes continuent de s’écouler lentement. Les flocons tombent, comme de petites étoiles scintillantes se répandant sur cette rue poussiéreuse, dans laquelle règne un parfum mêlant bouche d’égouts, urine et pollution. Et moi, je sens l’humidité traverser mes vêtements, pénétrant le tissu jusqu’à créer un contact froid avec ma peau… Si la lumière des réverbèrent semble s’intensifier, celle du ciel disparaît au profit de la pénombre, qui nous envahit peu à peu. La silhouette d’un vieillard moldu errant qui baragouine apparaît à l’autre extrémité du square… Nous sommes trop loin pour l’entendre, mais je ne serais pas surpris qu’il soit ravagé par l’alcool ou une drogue quelconque. Maxton finit par évoquer à voix haute cette hypothèse que je commençais déjà à soupçonner : je me suis trompé. La crise ne viendra pas. Et pourtant, je ne me sens pas rassuré pour autant. J’ignore pourquoi, mais savoir que je rentrerai vivant ne suffit pas à apaiser ces craintes qui me rongent de l’intérieur… Il y a quelque chose qui cloche, je le sens. Alors pourquoi est-ce que je demeure dans l’ignorance… ? « Je ne sais pas si je suis en état de trrransplaner… » soupiré-je avant de me redresser péniblement, m’appuyant à l’un des barreaux de la grille du portail, époussettent mes genoux. Quel gâchis pour ce pantalon de s’être retrouvé ainsi baigné dans cet immonde mélange de neige brune, souillée par le pas de tous les moldus des environs… Knut aura intérêt à me le nettoyer sans ménager ses efforts, quand je serai de retour. Mais la proposition de Maxton me fait finalement réfléchir… Je songe à Erin. Je songe à notre dîner d’anniversaire, pour lequel tout le monde sera présent, élégamment vêtu. Et je ne me sens pas de taille. Pas ce soir. « … mais je ne veux pas rrrentrrrer chez moi. Ni aujourrrd’hui, ni dans les prrrochains jours. Alorrrs si cela ne te dérrrange pas… Va pourrr la rrrésidence secondairrre. » abdiqué-je d’un ton sans émotion. Je lui adresse un regard qui laisse transparaître ma sincère reconnaissance ; pour son assistance rapide, pour son silence, pour cette solution de repli qui m’offre. Je finis par me lever complètement, la gorge serrée, comptant dans ma tête les battements de mon coeur, dont le rythme semble progressivement revenir à la normale. Tout cela est très déstabilisant pour moi, je déteste ne rien contrôler, ne rien prévoir, être victime de la tournure des évènements, mais je n'ai guère d'autre choix. Ce soir, Maxton Sherwin aura été un ami précieux.

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