Soirée des Serpentards

À SAVOIR Arrivé(e) le : 04/04/2020 Parchemins rédigés : 1181 Points : 10

Le crime est notre affaire

1er octobre 2027,

Après leur entrevue de cet été, Carla ne serait jamais allée jusqu’à dire que Caleb et elle étaient amis, mais ils avaient réussi à s’en sortir un peu mieux à la rentrée. Ou alors c’était le fait qu’ils soient tous les deux des redoublants, avec Maxwell, et qu’ils soient donc obligés d’être un minimum aimables de temps en temps pour ne pas se sentir totalement perdus. En tout cas, cela lui avait clairement facilité la tâche pour l’organisation de la soirée de rentrée puisqu’ils étaient arrivés à s’entendre suffisamment pour longtemps pour faire un truc que Carla jugeait très chouette. L’année dernière, personne n’avait eu l’air ravi alors que franchement, Bonnie et Cab s’étaient donnés du mal, elle espérait donc que leur idée serait mieux accueillie. Quoi que là aussi, elle en avait échangé deux mots avec Caleb, avec le groupe qu’ils avaient, dont chaque membre respirait littéralement la joie de vivre, il y avait de grandes chances pour qu’ils soient tous aussi sinistres qu’à l’accoutumée. Ou moqueurs. Grosse ambiance quoi. Mais bon, n’était pas Serpentard qui voulait et on laissait la niaiserie aux Poufsouffles. Avec une petite dédicace spéciale à Erin qui se serait sans doute étouffée si elle avait pu lire ses pensées.

Bref, après les cours, Cab et elle s’étaient donc retrouvés pour tout mettre en place et surtout rattraper le fichu fantôme qui leur servait d’invité d’honneur. Parce que les gens ne le savaient sans doute pas, mais mort et ponctualité ne faisaient guère bon ménage. Quand cela faisait des dizaines d’années, voir des siècles que l’on se baladait en ectoplasme, le sens de l’écoulement du temps était devenu un concept très difficile à saisir et ce d’autant plus qu’ils allaient continuer à errer pour l’éternité. Rien que d’y penser, cela lui filait froid dans le dos. Elle préférait clairement finir dans le néant que passer l’éternité à hanter les vivants.

Finalement, à 19 heures pile, Caleb revint avec le fantôme en question et Carla avait fini la salle commune, laissant l’accès libre pour que les Serpentards arrivent. Tout avait été pensé pour que le décor, sans connaître des changements profonds, soit plus inquiétant que d’habitude. A cette heure jour, le jour déclinant accentuait les reflets verdâtres de l’eau et leur conférait une teinte oppressante qui se répercutait sur l’ensemble de la luminosité de la pièce. Si un buffet trônait avec un peu d’alcool et de choses à grignoter – cela restait une soirée d’intégration – la table se trouvait vers le fond et était recouverte d’une nappe sombre. Quant au centre de la pièce, il était étrangement bien rangé, presque vide et tous les éléments ramenant à leur époque contemporaine avait disparu. Le piaillement des tableaux s’était tu et chaque occupant des cadres attendaient avec une certaine avidité que ne commence la soirée. Après tout, eux étaient dans la confidence.

Dès que les premières personnes arrivèrent, les deux préfets mirent un point d’honneur à saluer poliment tout le monde et quand ils furent tous enfin là, à un moment où personne ne s’y attendait, un fantôme surgit de nulle part pour venir se poster entre Carla et Caleb qui ne semblaient pas surpris pour un sou. Un léger silence flotta que Carla brisa après avoir demandé d’un coup d’œil à Caleb si elle pouvait s’exprimer.

- Bonsoir à tous et merci d’être venus. Comme chaque année, une petite soirée d’intégration mais cette fois-ci, nous nous sommes dits avec Caleb qu’il était tant de miser sur quelques valeurs historiques que notre maison. Nous les Serpentards sommes courageux, mais aussi intelligents. Voilà pourquoi cette soirée aura la forme d’une énigme.

Elle fit un léger clin d’œil à Caleb qui d’un discret mouvement de baguette tamisa encore un peu plus l’ambiance, tandis qu’elle reprenait d’une voix plus basse et plus feutrée

- Vous n’êtes pas sans savoir que Poudlard a connu son lot de tragédies. Certaines ont été accidentelles, d’autres moins. Et chose que vous ignorez sans doute, l’une des morts qui s’est produite dans le passé a eu lieu juste là où nous nous trouvons, dans la salle commune. Ce soir, puisque ce n’est pas un simple décès qui va vous inquiéter et que vous avez oublié d’être bête, le but est d’élucider le crime. Et sa victime vous en parlera sans doute mieux que moi.

Elle se recula d’un pas pour se positionner à côté de Caleb et le fameux fantôme s’avança. Il s’agissait d’un garçon d’environ seize ou dix sept ans, très beau (ce sont toujours les plus beaux qui disparaissent en premier) et dont l’uniforme semblait quelque peu différent, plus daté. Il prit la parole d’une voix qui paraissait particulièrement froide, ou détachée pour l’histoire qu’il racontait.

- Je m’appelle Gavin et je suis décédé il y a maintenant environ plus de deux siècles vers la fin de ma sixième année. Je ne vais guère pouvoir vous apprendre grand-chose, sachez uniquement que je viens d’une honorable famille sans histoire et que je n’estime pas avoir d’ennemi. Quand cela s’est produit, je me tenais sur le tapis, exactement au même endroit que vous. Il était tard, il faisait sombre et je me rappelle que j’attendais quelqu’un. Le reste est totalement flou dans ma mémoire. La direction a choisi de ne pas rendre les conclusions publiques et ma famille ne le souhaitait pas non plus. J’ai eu des informations, mais comme le but est que vous puissiez à votre tour élucider cette histoire, je vous laisse faire.

Les règles du jeu:

Les personnages et suspects:

Les armes:

Les lieux à fouiller pour des indices:

Codage par Libella sur Graphiorum

Skyler
&
Serpys

Faites entrer l'accusé

Il ne fallait pas être voyant pour savoir que quelque chose se tramait dans la salle commune. Cette dernière est inaccessible depuis plusieurs heures maintenant. Quelques semaines se sont écoulées depuis la rentrée, c'est la période des fameuses soirées d'intégration. D'aussi loin que je me souvienne, elles ont toujours été un fiasco malgré l'investissement des préfets. Je doute que celle ci échappe à la règle même si je dois reconnaître à Carla un perfectionnisme que je peux apprécier. Plusieurs membres de ma maison attendent comme moi, dans les couloirs des cachots, de pouvoir rentrer chez nous. Certains sont excités par tant de mystère, d'autres commencent à avoir clairement les boules de patienter comme des cons. Sans suspens, je fais partie de la seconde catégorie. Ce n'est qu'à dix-neuf heures tapantes que les portes de la salle commune s'ouvrent enfin. Je suis dans les premières à rentrer, découvrant la décoration des préfets. Rien n'avait vraiment changé mais l'atmosphère de la pièce me semble plus lugubre que d'habitude. Ce n'est peut-être que mon imagination. L'essentiel est là : un buffet accompagné de boissons alcoolisées a été dressé. Je vais aussitôt me servir un verre tout en saluant d'un signe de tête mes deux camarades. Il faut bien que je fasse des efforts : nous sommes désormais coéquipiers et l'équipe passe avant tout.

Alors que je sirote tranquillement mon verre, une apparition fantomatique me fait tressaillir. Le revenant vient se placer entre Carla et Caleb. Je ne le reconnais pas, c'est étrange. Toutes les conversations se sont arrêtées et les regards sont fixés sur le fantôme. C'est Carla qui finit par briser le silence en nous présentant nos superbes valeurs de maison blablabla. Pitié stop, je vais finir par bailler d'ennui. Elle poursuit sur un ton plus tragique en nous rappelant les pertes survenues à Poudlard. Je me redresse, soudainement intéressée. Des drames, il y en a eu un bon nombre et certains se sont déroulés sous mes yeux, il n'y a pas si longtemps. Elucider un crime est un concept qui me plait : j'ai toujours adoré les énigmes. Le fantôme s'appelle Gavin et est donc notre victime. Je bois ses paroles, mon cerveau cogite à toute vitesse. Je prends note mentalement de tout ce qui est important : les suspects, les armes, les différents lieux à fouiller ... Mon regard tombe sur la cheminée. Si j'avais été le coupable, j'aurais cherché à dissimuler des preuves et quoi de mieux qu'un bon feu pour ça ? « Je vais checker la cheminée. » Dis-je à l'assemblée avant de me diriger vers l'âtre.

Je m'agenouille et commence à chercher au niveau des bords de la cheminée. Je ne trouve rien et décide de pousser mes recherches au niveau des cendres restantes. Je plonge une main sans précaution et tombe sur un truc. Victoire ! MALUS. Oh ... le truc bouge. C'est en réalité une grosse araignée qui remonte le long de mon bras. Je reste immobile mais ma respiration s'accélère. Je n'ai pas peur des araignées - je les ai assez côtoyées dans les cachots - mais celle ci est particulièrement imposante. Ses mandibules claquent férocement et j'ai comme l'impression qu'elles sont injectées de venin. Prise d'un élan de panique, je secoue mon bras frénétiquement. Coup de chance, l'araignée tombe au sol. Sans réfléchir, je me redresse et l'écrase avec mon pied, de toute mes forces. Voilà un meurtre qui sera facilement élucidé, contrairement à celui de ce cher Gavin. Je me frotte les mains pour virer les cendres et retourne me servir un verre au buffet. Il me faudra au moins un cul sec pour me remettre de mes émotions.

CODAGE PAR AMIANTE

Hasard:

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'Le Hasard' : 5

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Sam n'avait jamais vraiment été du genre à participer aux soirées, pas même à celles de sa propre maison. Peu loquace, pas beaucoup plus sociable, souvent aussi trop jeune, elle se sentait toujours inapte dans ce genre de contexte et préférait donc les éviter autant que possible. Elle avait bien essayé en première année, avait même réussi à tenir près d'une heure et demi avant que le malaise ne puisse plus être ignoré, mais il avait fini par la submerger - trop perdue encore dans cet univers encore totalement inconnu - et elle avait presque littéralement pris les jambes à son cou. Depuis, elle s'en tenait loin.

Aussi, quand elle avisa les boissons et les changements de décor en rentrant à la Salle Commune ce soir-là, eut-elle immédiatement envie de faire demi-tour et de sortir se trouver un coin tranquille dans le parc avant que les préfets ne commencent leur ronde. D'autres élèves arrivaient cependant, et elle savait que si elle partait maintenant elle attirerait l'attention. Alors elle se mit dans un coin, non loin de la porte, guettant une occasion de s'échapper.

L'apparition soudaine du fantôme la prit de court, et elle haussa un sourcil. Voilà qui changeait de l'ordinaire... Elle écouta le discours de Carla attentivement, chaque mot l'intriguant plus encore, à plus forte raison quand la pièce s'assombrit davantage. Puis le fantôme prit la parole et elle oublia complètement ses plans de fuite, remplacés par l'envie familière de comprendre et de résoudre. Cela pouvait être finalement son genre de soirées.

Elle garda le regard fixé sur l'invité du soir et ne s'en détourna pas quand il eut fini de raconter son histoire. Elle connaissait suffisamment les séries policières pour savoir qu'une enquête de police commençait toujours par une autopsie. Elle l'examina donc avec intension, à la recherche du moindre signe extérieur de blessure.

Le spectre finit par la remarquer et Sam remarqua la moue courroucée qui menaçait de naître de son froncement de sourcils. Il ne devait en effet pas être très agréable de se faire dévisager de la sorte.

Jetant un coup d’œil alentours, pour repérer un éventuel regard qui se serait égaré sur elle, elle prit une légère inspiration et s'avança lentement. Le fantôme la considéra avec morgue.

« Pardonnez-moi, je voulais pas être impolie », lui dit-elle, d'une voix qu'elle essaya de rendre moins monotone. « Ni vous déranger... Monsieur. Je me demandais simplement...Disons qu'entre, je sais pas moi, une dague et un Avada, un corps s'en tire pas pareil. Monsieur. Et puis ausculter un cad- la victime, c'est la première étape de toute enquête.

...

Monsieur. »

Sam garda le regard baissé droit devant elle, et manqua la réaction du fantôme. Mais il ne la chassa pas, et, quand elle finit par relever la tête, elle constata qu'il semblait s'être tranquillement désintéressé d'elle. Ainsi proche de lui, elle se permit un court moment de l'observer tout son soul, et nota qu'il ne semblait y avoir aucune trace de sang sur lui.

Pas une arme blanche donc. Un sortilège alors ? ... Ou du poison.

Soirée de Serpentard

Murphy enquête sur un meurtre

Ce soir, Murphy avait coiffé sa chevelure blonde en un chignon tressé, et enfilé une petite robe satinée dégotée par sa mère dans une friperie de Tottenham. Elle avait beau être à Serpentard depuis déjà trois ans et demi, elle était si investie dans les recherches pour rendre la vie à son frère qu’elle n’avait pas toujours su profiter des occasions pour s’intégrer. Ce dernier l’avait rejoint en salle commune de Serpentard, là où les préfets leur avaient donné rendez-vous… Et tandis que Carla Yaxley était chargée d’introduire l’activité, elle ne put s’empêcher de rire doucement lorsqu’elle évoqua le meurtre qui s’était déroulé ici quelques siècles plus tôt. « Ah bon y a eu des tragédies tu crois ? » susurra-t-elle à l’attention d’Adrian, dont le spectre luminescent flottait à ses côtés. Il en savait quelque chose, lui… La mort de ce dernier remontait à bien moins longtemps que celle de ce cher Gavin, mais il était sans doute l’un des mieux placés pour savoir que de sombres événements s’étaient déjà déroulés dans les parages. « Des morts à Poudlard ? Franchement ça m’étonnerait ! » répondit le fantôme de son frère d’un air goguenard. Depuis la tragédie qui avait frappé leur famille, ils avaient pris l’habitude d’en rire, tous les deux. La mort de son frère aîné était loin d’être un sujet tabou, et pour elle qui s’intéressait de très près au monde des esprits, elle avait appris à se sentir à l’aise dès qu’il était question de l’au-delà. Elle jeta quelques coups d’oeil en direction de ce malheureux Gavin, qui flottait quelques mètres plus loin… « Tu devrais l’inviter un de ces quatre. Les fantômes, ça se serre les coudes, non ? » chuchota Murphy en direction d’Adrian qui se promenait à ses côtés, l’air parfois intéressé par cette enquête mise en scène par leurs préfets, tantôt distrait par un élément du décor. Peut-être qu’il avait déjà eu l’occasion de s’entretenir avec ce fameux Gavin, surtout s’il hantait la salle commune de Serpentard…

Dès lors que la préfète eut terminé son récit, et invité chacun des participants à examiner les différents lieux du crime, Murphy s’apprêtait à aller questionner le fantôme lui-même… Mais elle remarqua que sa camarade de dortoir était déjà sur le coup. Samantha était un peu sauvage, mais sa compagnie n’était pas désagréable… Aussi, l’adolescente jugea bon de s’approcher d’elle ; c’était un travail d’équipe apparemment, alors ils pouvaient bien mettre quelques indices en commun… « Salut Sam ! » lança-t-elle à l’adresse de la jeune fille, dès lors qu’elle se fut éloignée du fantôme de Gavin. « Alors, t’as appris un truc ? » Elle ignorait si ce dernier lui avait parlé ou montré quelque chose, mais elle ne perdait rien à demander. S’il était aussi bavard qu’Adrian, nul doute que cette affaire serait résolue en moins de trente secondes… En attendant, elle n’avait pas l’intention de rester sans rien faire ; si elle était venue, c’était pour participer activement ! « Allez, on va regarder le tableau. » déclara-t-elle d’un ton décidé, avant de se diriger vers le mur teinté de vert émeraude qui faisait directement face à la scène de crime. L’un de portraits, représentant une sorte d’aristocrate guindé, avait une vue directe sur le tapis… Murphy était intimement convaincue qu’il avait probablement aperçu quelque chose, de son temps, même si l’assassin n’aurait pas été très malin d’agir devant un témoin potentiel. Elle se posta alors devant lui, mains dans le dos, et commença à l’interroger : « Bonjour monsieur, on est là pour résoudre une enquête. Ça vous rappelle quelque chose, un certain Gavin ? Y a à peu près deux cent ans, vers ce tapis. Vous nous le diriez si vous saviez quelque chose, hein ? » demanda-t-elle, le sourire étiré jusqu’aux oreilles, tandis qu’Adrian s’amusait à effrayer quelques secondes années un peu plus loin. Quoi qu’elle puisse apprendre, elle avait bien l’intention de s’en servir…

Emi Burton

Plus d'informations sur le personnage ::

Murphy's law

by Wiise

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