[Mai 2027] Un triste anniversaire [PV Professeur Jamie Alexander]

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Un triste anniversaire

En avril, voyant le mois de mai se rapprocher ayant du mal à accepter le renvoi de Cassi, Sarah avait commencé et à se renfermer et s'était souvent rendue à l'extrême lisière de la forêt interdite, se perchant dans les arbres les plus « limites » à cet égard-là. Et là, le mois de mai était arrivé. Et elle n'avait plus personne avec qui partager le poids de ses souvenirs. Car même Kathleen et Ombeline ignoraient cette part de son passé, ce que son père avait fait sous ses yeux. Kathleen… Elle était trop jeune, trop sensible, trop fragile... Sarah ne pouvait pas lui infliger ça. Et Ombeline était aussi trop jeune... Enfin elle-même l’était encore plus et même Cassi, Matthew et Orion était encore bien « jeunes » quand elle leur avait raconté ce qu'il s'était passé... Mais, elle, elle n'avait eu d'autre choix que de le vivre. Et à l'époque, elle s'en était ouverte aux seules personnes auprès desquelles elle pouvait le faire, son frère et les deux cousins dont elle était le plus proche.

Enfin ce jour-là était un peu particulier parce que c'était pile quatre ans plus tôt, jour pour jour, qu'elle avait vu de ses yeux vu ce dont son père était capable et perdu sa meilleure amie, tout cela en l'espace d'un même instant. Comme pour mieux retourner le couteau dans la plaie, cela tombait un jour de cours d'étude des moldus. Elle y était allée, ainsi qu’au cours suivant. Et si elle avait tenté de cacher son état d'esprit à ses camarades et professeurs, elle n'avait également pipé mot de la journée, s'était isolée à l'heure du déjeuner et était partie au quart de tour une fois le dernier cours terminé. Elle se rendit alors dans un premier temps dans le parc de Poudlard y cherchant calme et solitude. Elle avait donc pris sur elle toute la journée et fait de son mieux pour jouer la comédie, mais là, elle n'y arrivait plus. De sorte que bien malgré elle, alors qu’elle marchait, les larmes avaient commencé à ruisseler le long des joues de l’enfant. Et les pas de celle-ci avaient fini par la mener, sans qu’elle en eût réellement conscience, - trop absorbée qu’elle était par ses pensées et souvenirs – dans la forêt interdite.
Sans doute que le parc était encore trop agité pour elle. Et aux yeux de l'enfant, malgré les dangers qui y rôdaient, de la forêt émanait un certain calme, ce calme qu'elle recherchait.

Sans prêter davantage attention à ce qui l'entourait, elle se laissa glisser au pied d'un arbre. Une fois assise, elle ramena ses genoux à elle et cachant son visage là, dans ses bras. C’est alors qu’elle laissa libre cours à son chagrin, absente à tout son environnement.
Sa meilleure amie lui manquait et sa tristesse n’avait d’égal que l’horreur qu’elle continuait à ressentir face à l’acte qu’avait commis son père. Horreur dont elle ne pouvait parler à quiconque – hors son frère, Cassi et Orion – pensait-elle. Elle se sentait donc seule, terriblement seule. Si elle estimait ne pouvoir parler, c'était déjà qu’il s'agissait d'une affaire de famille. Si elle venait à parler, ce serait sa parole contre celle de Damoclès. Et non seulement ses parents ne le lui pardonneraient pas et le lui feraient savoir (elle s'attendait au pire de ce côté-là pour ses proches ainsi que ceux qui sauraient de quoi il retournait), mais son père trouverait certainement le moyen de la décrédibiliser aux yeux de tous. Et puis, elle avait une image à entretenir un minimum, image qui ne souffrirait pas qu’elle exprime de l’horreur. Après tout, elle était censée faire croire qu’elle était une digne Davenport, pro-sang-pur ou a minima, ne pas laisser transparaître - sauf auprès de personnes choisies – qu’elle était au contraire plutôt pro-moldue. Sans compter que pleurer en public et laisser voir les émotions, sentiments, pensées qui l’occupaient, c’était montrer ses faiblesses. Inadmissible dans l’éducation qu’elle avait reçue.
Elle était donc là, recroquevillée au pied de son arbre, n’ayant pas même réalisé qu’elle n'était pas censée se trouver là tant elle était absente à tout.

(c) Kira pour Never Utopia

Jamie & Sarah Davenport

Un triste anniversaire

Voilà à peine quelques jours que Jamie avait reçu par hiboux que sa candidature pour le poste de Professeur d’Études des Moldus avaient été accepté. Avec un mélange de surprise et de satisfaction, il avait, comme à son habitude, paqueté tous ces effets afin de prendre place dans l’école qu’il allait débuter son nouveau poste. De dire que c’était une nouvelle école était plutôt absurde, c’était ce qui avait été le plus prêt d’une maison pour lui durant toutes son adolescente; il en avait même sauté quelques congés hivernaux lorsque ces parents étaient trop loin pour revenir pour Noel à Esher. Avec beaucoup de curiosité, il avait compris que le poste était à pourvoir immédiatement et donc, n’avait pris que très peu de temps pour saluer ces anciens collègues. Il avait un océan pour arriver à Poudlard de l’Amérique ou il était.

La veille, après être arrivée rapidement, avoir salué la Directrice qui semblait être dans un état, disons soucieuse, il avait pris le chemin de ces quartiers pour déposer ces malles, puis avait bifurqué pour prendre connaissance des effets laissé par Professeur Hooper qui avait quitté le poste précipitamment. À croire qu’il poursuivait l’enseignant, Jamie eut un sourire un peu peiné de ne pas croiser un collègue qui se promenait d’école en école comme un fantôme. Il avait pris connaissance des notes et de nombreux travaux corriger sur son bureau; au moins n’avait-il pas chômé avant de quitter. C’était mieux ainsi. Bon, il aurait quelques sujets à traiter; mais ces notes étaient claires et ce jusqu’au examen finaux prévus. Il avait un cours dès le matin avec les 1ere année Gryffondor et Serdaigle, puis un cours avec les 5e Serpentard et Poufsouffle et pour terminer, et à nouveau 1ère année Poufsouffle et Serpentard, sacrée première journée en vue!

La matinée lui laissa le loisir de croiser un grand nombre d’élève. Certains regards défiant, d’autre désintéressés, et s’en suivait toute sortes de comportement. Il n’était guère étonné, après tout, ces jeunes en avaient bavé depuis le début des classes; normal qu’un nouveau visage ne leur disait rien qui vaille. En laissant partir son dernier groupe, avec les copies de leurs travaux sous le bras et avoir discuté de sujet bien de leur âge; les téléphones; il eut soudain qu’une seule envie, un peu de calme et de quiétude. Il entendait encore un jeune homme brun hurlé sur un élève qui se devait être un né-moldu du simple fait qu’il argumentait vraiment mieux sur le sujet. Il en était presque venu à lui suggérer de complaisante manière de démontrer son moyen favori à communiquer pour montrer sa dite suprématie. Si Jaimie avait bien compris quelques choses sur les Moldus c’était qu’il était très créatif pour inventer toutes sortes d’objets pour pallier des actions que les sorciers effectuaient en un tour de baguette magique.

Au lieu de se pencher sur la tâche qui l’entendait le matin suivant, l’ancien Gryffondor décida de prendre une avenue différente. Enfila son hoodie préféré, il décida de sortir alors que les cours battaient leur plein pour une petite balade en pleine nature. Les sentiers, arbres et bien sur le lac étaient plus que des artifices pour lui; ils étaient emplis de souvenir qu’il avait bien hâte de renouer. Plus rapidement qu’il n’avait pu s’en rendre compte, il était déjà à la lisière de la forêt interdite. Bon, quand il était qu’un gamin, il ne pouvait pas y aller, mais maintenant qu’il était un professeur personne n’allait lui mordre un doigt qu’il aille s’assurer qu’il y avait aucun petit qui s’y était rendu. Une petite ronde, ce n’était pas trop s’autoriser, non ? Et puis, la curiosité l’emportait; il ne pouvait pas vraiment résister à son envie d’entrer dans un endroit interdit.

Descendant sa capuche sur ces épaules, l’enseignant parcouru une bonne distance le long de la lisière avant de vraiment entrer dans le sanctuaire. Marchant calmement, la baguette dans la main dans sa poche kangourou de son hoodie, il avança tranquillement; en jetant un coup d’œil tout autour, de gauche à droite, de haut en bas. Après avoir franchi pendant un bon moment une distance ne lui permettant plus de voir l’école; il se décida à prendre le chemin du retour.

Ne se fiant qu’à son instinct, il découvrit grâce au son une gamine recroquevillé en boule en bas d’un arbre. Il ne voyait pas son visage, que le mouvement des ces épaules dans un mouvement légèrement saccadé. Avait-elle croisé une bestiole qui lui avait fait peur ? Il fallait être plutôt désespéré et chercher une pleine solitude pour s’enfoncer dans la forêt; la salle sur demande était beaucoup moins dangereuse et beaucoup plus pratique si on ne voulait pas être … dérangé.

D’un geste fluide, Jamie s’assit au sol pour ne pas prendre l’étudiant de haut, question de ne pas se faire attaquer par un sort. Il sortit néanmoins sa baguette tranquillement par précaution avant de lâcher un : Hum.Hum.. d’une voix grave pour indiquer sa présence. Puis il reprit d’un air calme, tel que le dictait son rôle. Je suis à peu prêt sur que tu n’as pas le droit d’être ici.

Emi Burton

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Un triste anniversaire

Non, Sarah n’avait rencontré aucune créature et a priori ne craignait aucune de celles qu’elle était susceptible de croiser dans la forêt interdite. Peut-être bien à tort, d’ailleurs… A vrai dire, elle était même plutôt du genre à tenter de se lier d’amitié avec les centaures. Par contre, le professeur n’avait pas tort lorsqu’il estimait qu’il fallait être désespéré et chercher la solitude pour se retirer là. Et si elle n’avait pas opté pour la salle sur demande, c’était qu’elle souhaitait éviter de se retrouver enfermée – rapport à sa claustrophobie -. En outre, c’était une enfant proche de la nature, qui, aussi loin qu’elle s’en souvenait, aimait les arbres et donc les forêts.

Toujours est-il qu’elle était toujours recroquevillée au pied de son arbre et n’avait pas perçu la présence du nouveau professeur d’étude des moldus, professeur qu’elle avait eu l’occasion de rencontrer un peu plus tôt dans la journée, et ce ni lorsqu’il s’était rapproché d’elle ni lorsqu’il s’était porté à son niveau. Dans un premier temps, elle ne réagit ni à son « hum hum » ni à sa remarque. Et si elle savait pertinemment bien qu’elle n’avait pas le droit d’être dans la forêt interdite, elle n’avait pas pleinement réalisé que ses pas l’avaient menée là, absorbée qu’elle était dans ses souvenirs et son chagrin. Du moins, pas avant que la remarque du professeur ne fasse sens dans son esprit et qu'elle ne jette un regard alentours.
La réponse à la remarque de Jamie était donc quelque peu compliquée. De toute façon, elle pleurait toujours à gros sanglots, ne pouvant les arrêter, comme elle l’aurait souhaité, pour sauver la face. Enfin, elle commença à revenir lentement aux temps et lieux présents.
Et quand finalement elle leva les yeux sur l’adulte, elle lui adressa un signe de tête en guise de salutation polie avant de cacher son visage du mieux qu’elle le pouvait. Elle ne répondit pas à ce qu’il avait dit. Elle n’était pas sûre de vouloir le faire ni que cela demandât une réponse. D’un autre côté, il était tout bonnement hors de question de manquer de respect à un professeur. Mais, au-delà de toute cela, les sanglots qui la secouaient et la faisaient trembler restaient encore trop intenses pour lui permettre de prendre la parole. Si elle resta silencieuse, dissimulant son visage, focalisée sur son chagrin, elle reporta une partie de son attention sur ce qu’il pourrait dire ou faire, juste ce qu’il fallait pour ne pas se montrer irrespectueuse.

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Jamie & Sarah Davenport

Un triste anniversaire

Jaimie ne voulait pas faire peur à la petite qui était en boule à demi fusionnée avec l’arbre; c’était très important pour lui. Après tout, il était inutile de l’effrayer alors qu’elle n’était clairement pas dans son assiette. Elle ne réagit pas alors qu’il signalait sa présence et en profita pour s’asseoir au niveau du sol pour ne pas la surplomber. Le simple fait d’énoncer qu’elle ne devait pas être ici, lui fit comprendre que ces propres escapades par le passé auraient pu être vraiment dangereuses, mais avec Tay et Matt, il s’en était toujours un peu foutu du risque. Là, c’était différent! Totalement différent! Le professeur tout juste arrivé était un peu désemparé par l’attitude de la Rouge et Or qui était loin d’être dans son assiette. Il notait les bruits et soubresaut des épaules de son élève significatif que les larmes coulaient avec abondance. Mais qui donc l’avait mis dans son état là ? Les élèves étaient souvent cruels les uns avec les autres; pas que c’était une expérience personnelle qu’il avait lui-même vécue, mais plutôt qu’il reconnaissait tout le mal qu’il avait vu se dérouler au courant de ces propres années d’adolescence. Jay ne voyait pas son visage, mais il pouvait comprendre et percevoir sa détresse, quelle qu’elle soit.

Il décida de se lever à demi, ne voyant aucune hostilité de la part de la très jeune fille, franchi la distance pour poser sa main chaude et ferme sur son épaule. Il se souvenait de Tay qui avait été si forte face à lui, et se souvenait que quelques fois, ce n’était pas nécessaire d’échanger sur la situation et d’autres fois c’était à lui de crever l’abcès. L’orage n’allait pas se calmer tant que les nuages et l’ombre seraient présents. Et puis, quelques fois, c’était juste bien de savoir qu’il y avait quelqu’un qui allait nous écouter et ne pas nous juger. Par soucis, d’essayer de lui permettre de se calmer un peu, il garda sa main sur son épaule sans la juger à attendre de voir si la situation allait se détendre ou empirer. Pleure autant que tu en as besoin, je suis là si tu veux me parler. Et pour… dit-il en tournant la tête pour observer autour de lui s’assurer que toi et moi on reste en sécurité et que personne ne vienne t’embêter. Il avait un ton doux et protecteur.

Il ne s’attendait pas à une réponse et il n’en avait pas besoin. L’important était qu’ils soient tous les deux de retour en vie à la tombée du jour. La forêt ce n’était pas sympa dans la pénombre, alors s’il fallait qu’il la transporte à bout de bras, il était prêt à le considérer; mais il était tous les deux bien loin encore de cette option.

Emi Burton

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Un triste anniversaire

Sarah sanglotait donc, n’ayant pas bougé d’un centimètre, hors mouvements provoqués par les larmes qu’elle versait et les tremblements qui y étaient liés. C’est alors qu’elle sentit la main de son professeur se poser fermement sur son épaule. Si elle devinait sans mal qu’il se voulait réconfortant, elle fut surprise de ce geste. Déjà qu’être dans une école avait été, en septembre, un fait nouveau pour elle et qu’elle en avait découvert les codes cette année. C’est que jusqu’alors elle avait été instruite par des précepteurs avec lesquels la relation était restée purement formelle et pour eux, professionnelle. En outre, en dehors de Cassi, Matthew et Orion avec qui elle était très câline, de ses amis avec lesquels elle s’adaptait autant que cela lui était possible en la matière, de base, elle n’était que peu tactile. Tout ce la contribua à sa réaction de surprise.

Le professeur d'études des moldus avait beau se montrer disponible si elle souhaitait parler, elle ne savait si elle pouvait le faire, ne savait auprès de qui le faire et ne s’y sentait pas réellement prête dans la mesure où les rares personnes au courant n’étaient pas auprès d’elle ce jour-là. Elle était cependant touchée par l’attitude de Jamie. Ce dernier semblait bienveillant et peut-être aurait-elle réussi à lui parler plus facilement et en y étant tout de même poussée si le sujet avait été purement scolaire et non privé, malgré sa réserve. Elle respira un grand coup, tentant de maîtriser un minimum sa voix, l’espace d’un instant au moins, afin d’être compréhensible. Elle prit donc la parole, de façon hâchée par l’émotion.

« Merci… professeur »

Quant au fait de pleurer autant qu’elle en avait besoin, avec l’éducation qu’elle avait reçue, l’image qu’on attendait qu’elle renvoie, ce n’était pas si simple que ça.

Sarah pleurait toujours autant, comme si jamais elle ne devait cesser de le faire. C’était du moins l’impression qu’elle avait et la même qu’elle avait eue la première fois qu’elle s’était effondrée dans les bras de son grand-frère pour cela.

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Jamie & Sarah Davenport

Un triste anniversaire

Jamie était, étrangement, très à l’aise lorsque les gens tombaient en larme devant lui. Oui, oui! C’était un de ces plus grand défaut et à la fois une qualité inestimable, il était disponible et attentif aux besoins des autres. Ce n’était pas la première ni la dernière fois qu’une fille pleurait à chaude larme devant lui, sauf que le contexte était maintenant très différent. Si d’une main, il avait essayé d’aider la fillette à se calmer, il savait néanmoins que c’était le plus qu’il pouvait s’autoriser en contact physique. Il était conscient qu’il était un adulte, un homme de surcroît, et bien qu’il n’accordât généralement que très peu l’oreille au ragot, les professeurs avaient une certaine distance à garder avec les élèves pour rester un minimum professionnel. À la regarder pleurer ainsi, Jay se doutait bien que ce n’était pas une petite broutille, ou encore un travail raté qui avait mené à ces éclats de sanglots. Personne ne pleurait ainsi et autant longtemps dans ces circonstances. Ça devait vraiment être quelques choses de terrible! Et puis, on ne forçait personne à s’épancher sur ces problèmes et les dires à voix haute sans que celle-ci y soit prête. L’étudiante de 1ère année n’était peut-être tout simplement pas prête à mettre des mots sur son mal.

Quelques mots enfin. Un petit succès qui lui donna un petit sourire doux et triste à la foi. Il s’approcha et vint s’adosser à l’arbre dans lequel elle s’était enfouie, un peu à gauche d’elle. Il se sentait un peu gauche, mais c’était l’unique position qu’il pouvait considérer avoir pour observer les alentours et s’assurer d’être disponible pour elle. Il sortit sa baguette et calmement lança un sortilège de protection. Mieux valait être prêt que surpris.

Protego Totalum. Dit-il en agitant doucement sa baguette en haut de sa tête. Voyant le sortilège légèrement luire autour d’eux, il conclut. .. on devrait être calme pour un moment. Il posa sa tête contre le tronc d’arbre et expira doucement. S’il trouvait cela éprouvant de l’écouter pleurer aussi abondamment, elle devait être tout bonnement exténuer depuis qu’elle avait débuté. Et s’il arrivait à lui permettre de placer quelques mots, elle pourrait peut-être souffler un peu et permettre à son petit cœur calmer le tumulte qui la percutait avec autant d’impact. Je peux te demander ton prénom ? Bon point, c’était une bonne chose d’arrêté de l’appeler Mlle ou encore jeune fille. Un nom ferait parfaitement l’affaire pour débuter.

Spoiler:

Emi Burton

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Un triste anniversaire

Cachant toujours son visage, et ce bien que son professeur l’eût vu – cela restait plus fort qu’elle – et toujours dans le même état, Sarah cherchait comment lui expliquer que non, pleurer autant qu’elle en avait besoin n’était pas chose si aisée que cela pour elle. Ni même en parler d’ailleurs. Elle ignorait totalement qu’il avait deviné que le motif de cette crise de larmes était grave et qu’il avait donc vu juste à ce sujet.

Lorsqu’elle prit sur elle s’adresser à Jamie pour le remercier, elle releva très brièvement les yeux. Elle repéra donc au passage son petit sourire doux et triste à la fois sur le visage de l’adulte. Elle s’aperçut également qu’il se rapprochait d’elle avant de dissimuler de nouveau son visage entre ses bras. Elle était sensible à la sollicitude dont il faisait preuve à son égard même si pour l’heure, elle ne pouvait pas vraiment le lui montrer.
Ne s’étant pas calmée pour un sou, la petite Gryffondor sanglotait toujours de la même manière. Cela ne l’empêcha pas d’entendre le professeur d’étude des moldus lancer son sort de protection et donner des explications à ce sujet.

La jeune Davenport ne savait pas que Jamie trouvait cela éprouvant de l’écouter pleurer et pour l’heure, elle n’était pas en état d’écouter d’éventuels signes de fatigue que pourrait lui donner son corps. Néanmoins, avec toute celle qu’elle avait déjà accumulée, il semblait probable que cette crise de larmes allait en rajouter une couche en la matière. Effectivement, si elle ne finissait pas épuisée après cette scène, elle s’en tirerait à bon compte.
Une nouvelle fois, l’enfant respira profondément dans l’espoir de maîtriser suffisamment sa voix pour être compréhensible.

« Oui… vous pouvez » commença-t-elle, marquant une longue pause, pleurant toujours.

Les soubresauts qui la secouaient l’empêchaient dans l’immédiat de pouvoir prononcer le moindre mot de manière intelligible. Là aussi, elle inspira et expira profondément avant de reprendre la parole. Plus ses phrases étaient longues et plus sa voix était hachée.

« Mon premier… prénom… est Sarah »

Elle n’avait toujours pas apporté les informations qu’elle avait envisagé de donner et était toujours dans le même état.

Lentement, après une énième profonde respiration, la voix toujours hachée et avec beaucoup de pauses plus ou moins longues, elle reprit :

« Tout à l’heure… vous me disiez… de pleurer… autant que… j’en aurais besoin »

En pratique, c’est ce qu’elle faisait, ne pouvant arrêter le torrent qui s’était déclenché, mais du fait de son éducation, ça l’embarrassait.

« Mais, … ce n’est pas… aussi simple… que ça » poursuivit-elle.

Elle marqua une pause avant d’expliquer ce qu’elle voulait dire par là.

« Dans le milieu… d’où… je viens… les apparences… le visage… que l’on montre… en société… sont très importants… »

*Plus que nos émotions ou sentiments* se prit-elle à penser, sans se décider à le dire à voix haute, ne sachant pas trop comment cette phrase serait perçue. Et puis, c’était sa vision de ce que ses parents lui demandaient. Du coup, cela touchait au champ des opinions, zone réservée là aussi pour elle.

« On attend… de moi… que je… renvoie… une image… bien précise » continua-t-elle, marquant un nouveau silence, les larmes ruisselant toujours au même rythme le long de ses joues.

« Et mes parents… ne verraient… sûrement pas… d’un bon œil… ma réaction… et cette discussion »

Cela pouvait paraître cruel, mais était à bien des égards vrai. En réalité, ça l’était toujours moins que la scène qui la hantait.

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Un triste anniversaire

Le dernier entré dans le corps professoral était d’une patience infinie lorsqu’il voyait des gens dans cet état. C’était à la fois, sincère, et bien qu’il n’eût jamais su vraiment pourquoi, une seconde nature à son tempérament joyeux et spontané. Il éprouvait une sollicitude pour ceux qui assumait leur sentiment et leur violence lorsque cela arrivait. Il avait toujours cherché à protéger les autres et ce n’était que plus naturel avec des enfants. Il n’avait pas de neveu ou nièce, mais il avait le sentiment qu’il aurait été l’oncle, voir le parrain, le plus gâteau de l’histoire. La fillette s’ouvrit à lui sur son nom, et intérieurement il s’encourageait du fait qu’elle ne se terrait plus complètement dans son mutisme. Sarah. Je suis le professeur Alexander… plus pour statuer un fait et conclure un début d’échange avec la très jeune rouge et or. Son timbre de voix était grave et doux et dans son attitude il ne démontrait clairement pas d’une envie d’en découdre rapidement, ce qui était pensa-t-il tout aussi bien qu’il n’ait pas eu cette impatience sourde à lui renvoyer. La voix de la jeune fille était entrecoupée mais elle s’exprimait et ne chercha pas à la couper dans son élan. Ça n’avait rien d’une envolé spectaculaire ou encore un discours enflammé mais c’était un effort commensurable qu’elle déployait pour s’exprimer et il se sentit choyer qu’elle accepte de lui parler.

Elle ne semblait pas d’accord avec le fait qu’elle pouvait pleurer de tous son soul, et manifestait qu’il était attendue d’elle qu’elle garde la face en société. Loin de son regard, Jay leva les yeux au ciel en réaction à cet état que la jeune fille cherchait à signifier. Pourquoi les adultes obligeaient leur engeance à des stupidités pareil ? C’était des mômes, rien que des mômes. Il était possible d’apprendre à quelqu’un qu’il fallait garder une certaine apparence, mais pour des enfants, c’était bien la pire des options. Il était peut-être mal placé pour comparer sa situation à la sienne. Personne n’avait émis de commentaire aussi glacé face à la tenu qu’il devait tenir était étudiant; oui quelques commentaires, rebuffade et bien évidement des punitions lorsqu’il avait des propos ou des actions inconsidérés, mais de là à l’empêcher de pleurer… Non. C’était presqu’inhumain. Il reconnaissait que certains ne cherchait pas à épancher leur émotion en public, mais c’était un choix pas une obligation. Il glissa vers elle un regard plein de sollicitude.

Tu sais, on ne vit pas pour ces parents. On vit pour soi. On a des rêves et on veut les atteindre parce que ça nous rendra heureux. Si nous cherchons à faire plaisir à nos parents au détriment de notre propre bonheur, la seule personne qui perd c’est nous-même. Et… les parents et bien dans tous les cas ne seront probablement jamais totalement satisfait. Il idéalise ce que nous devons faire et ce que nous pouvons devenir; ça ne prend absolument pas compte de qui nous sommes. Et ça ne veut pas non plus dire que c’est le destin qui nous est tracé.

Il prit une pause, pensif. Se mentir à soi, c’est définitivement pire. Car c’est la seule personne qu’on ne peut jamais fuir. Il eut un petit rire un peu triste. Et pour ce que tes parents pourront penser de moi et de mes propos, je n’en aie pas vraiment cure. Si leur unique but est de sauver les apparences et, bien sur, que c’est aussi ton désir, sache que tout ceci restera entre-nous. Mais de toi à moi; si c’est ce qui te chagrine alors, sache que ça ne vaut pas la peine. Tenir une image ne vaut pas tout ce mal et toute ces larmes. Et ça n’en vaudra jamais le coup.

Emi Burton

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Un triste anniversaire

Au milieu de ses larmes, Sarah entendit la présentation de Jamie. De nouveau, respirant profondément avant de parler et ne boudant pas ses bonnes manières, elle répondit :

« Enchantée, professeur »

Puis, s’étant confiée à lui sur ce que ses parents attendaient d’elle et l’éducation qu’elle avait reçue, elle écouta les réponses qu’il lui faisait. Mais, sa situation était plus compliquée que cela. A ses yeux en tous cas. Mais, elle ne pouvait pas le lui expliquer en intégralité. Du moins, pas sans expliquer qui étaiit son père et de quoi il était capable.

« C’est vrai… que mes parents… m’idéalisent… et se font… une image… de moi… qui est fausse. Je ne… dirai pas… le contraire. Mais, sinon… c’est plus… compliqué que ça » répondit-elle, la voix toujours entrecoupée par les larmes.

« Oui… mes parents… veulent… sauver les apparences… et… en quelque… sorte… moi aussi »

Après ces mots, elle marqua un silence, avant de continuer, sans doute poussée par sa fatigue, sa fragilité du moment ainsi que la sollicitude du professeur.

« Disons que… je… ne peux… pas… ou pas pour… l’instant… en tous… cas… prendre le risque… que mes parents… découvrent… que je ne suis pas… celle qu’ils croient… avoir élevée… »

Elle avait parlé d’une voix blanche avant d’ajouter dans un murmure et en tremblant.

« Je… n’y… suis pas… prête… Les conséquences… seraient… terribles »

Elle s’arrêta un moment, et toujours avec autant d’efforts, ajouta :

« Mais…soyez… tranquille…Je sais… qui je suis… ce que… je… ressens »

Puis, elle se tut de nouveau un instant, avant de continuer.

« S’il est vrai… que je suis… parfois… un peu… fatiguée… de cette… comédie continuelle… ce n’est pas… pour ça… que je pleure »

Elle s’interrompit là un moment, ayant du mal à en dire plus, pleurant toujours autant.

« Aujourd’hui… » reprit-elle, avant de marquer un nouveau un long silence, sa voix s’étant de nouveau brisée et ne lui permettant pas d’aller plus loin.

« c’est… un… triste… et… douloureux… anniversaire. Il n’y a… que… mon… frère… et deux… de mes cousins… qui sachent vraiment… et j’ai… compris… cette année... que… je n’oublierai…. probablement… pas »

Sarah marqua une nouvelle pause dans son discours vague et légèrement décousu, ne parvenant pas à continuer.

« que… ces… images… continueront… à… me hanter »

Après un nouvel arrêt, elle rajouta :

« Et… aujourd’hui… c’est… encore… pire »

Ayant parlé, n’évoquant que la superficie de ce qui la mettait dans cet état, elle serra de plus belle ses genoux contre elle, ses larmes ruisselant de plus belle. Elle en avait sans doute dit trop ou pas assez, selon les points de vue, mais elle ne pouvait – peut-être par fierté – laisser Jamie croire qu’elle sanglotait pour une dérisoire histoire d’image… En réalité, pas aussi futile qu’elle voulait bien l’admettre, puisque si elle veillait à se montrer une parfaite enfant Davenport, c’était pour la sécurité de ceux qu’elle aimait et pour la sienne propre.

Elle était restée volontairement vague, ne sachant si elle pouvait en dire plus. Auparavant, elle devait s’assurer de pas mal de choses : être sûre de pouvoir se fier à son interlocuteur, faire comprendre qu’elle n’avait pu ni ne pouvait parler à qui de droit, que la discussion n’arriverait pas aux oreilles de ses parents. Autant de points sur lesquels elle n’avait pas de certitudes.

(c) Kira pour Never Utopia

Jamie & Sarah Davenport

Un triste anniversaire

L’ancien rouge et or bien adossé à l’arbre s’était lancé sur un exposé sans pour autant porter de jugement sur Sarah qui était pleurait de tout son être. Immanquablement, il cherchait à ce que la situation puisse trouver une fin douce, si elle n’était pour être heureuse; car les larmes qui coulaient actuellement n’était clairement pas quelque chose qu’il n’avait jamais vu. La croix que portait cette petite lui semblait malsaine des premiers propos qu’il en comprit et c’est en ayant si peu d’information sur la véritable cause qu’il avait répondu. Il n’avait d’ailleurs aucun mal avec le jugement d’autrui face à sa propre attitude car même si elle déplaisait, il savait que c’était une attitude juste et bonne que d’être attentif à l’autre et de leur apporter son épaule et son oreille justement mérité. Si pour certains filles et femmes qu’il avait croisées, cette partie de sa personnalité avait sonné comme contraire à son attitude de quasi-séducteur, il n’en restait pas qu’il avait toujours été comme cela bien avant de s’intéresser à la gent féminine. Il avait souri, non de triomphe, mais de voir que la petite s’ouvrait peu à peu et voulait s’expliquer. Pas qu’elle avait à le faire, mais plutôt pour se faire comprendre et, qui sait, chasser un peu du mal qui la tenaillait.

L’enseignant se garda de répondre, écoutant les propos en essayant aussi de lire entre les lignes. L’entendre dire que ces parents cherchaient à sauver les apparences, qu’elle ne pouvait laisser sa propre personnalité ressortir devant eux et qu’elle aurait droit à des conséquences lui semblait … épouvantable. C’est vrai qu’il avait été élevé dans une famille aimante; que son père et sa mère était bon avec lui et compréhensif; il avait toujours eu du mal à concevoir qu’il n’en était pas pour tous. Ça le fâchait que cette jeune fille d’apparence douce et cordiale ait l’impression de devoir jouer un rôle sous peine de… ? De quoi ? Allait-elle se faire blesser ou tyranniser si elle s’affichait comme étant elle-même ? Que pouvait-il bien lui arriver le cas échéant. La petite brune avait raison, il ne connaissait pas sa famille, mais pour le peu du moment, il sentait qu’il ne les apprécierait guère. Un mauvais anniversaire… comme c’était étrange… et la perception que quelque chose l’avait très durement blessé, voir déchiqueter. Car c’est bien avec toute cette douleur qu’elle évoquait le souvenir. Ça à l’air, effectivement, très sérieux. Dit-il d’un air grave.

Pinçant les lèvres, il se demandait ce qui était pire pour elle. Pleurer devant quelqu’un ou cet incident qu’elle évoquait. Tant qu’il n’y a pas mort d’homme, je crois que la douleur finira par s’estomper… Quelques fois le pire c’est d’essayer d’aller de l’avant. Ironiquement, il avait tout justement l’impression que quelqu’un était mort. Un peu comme lorsque sa mère apportait des fleurs au cimetière. Après tout, pourquoi fêter un anniversaire aussi pénible? Habituellement, c’est plaisant un anniversaire!

Emi Burton

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Un triste anniversaire

« Oui, ça l’est. » répondit-elle sobrement.

Et c’était encore là le moins que l’on pût dire sur la question.

Sarah ignorait que le professeur d’études des moldus se demandait ce qui lui pesait le plus entre pleurer devant une tierce personne (lui en l’occurrence) ou son souvenir et c’était sans nul doute le triste événement survenu quatre ans plus tôt qui l’emportait haut la main.

« Justement… » répondit-elle à sa remarque, sous-entendait qu’il y avait mort d’homme.

« Je croyais avoir… réussi à aller de l’avant. Maintenant, je ne sais pas… je ne sais plus » continua-t-elle, pleurant toujours à forts sanglots.

Après un long silence supplémentaire, triant les informations dans sa tête qu’elle pourrait donner ou non et essayant de mettre un semblant d’ordre dans ses idées – ce qui était le plus difficile -, elle reprit, d’une voix toujours aussi hâchée :

« Figurez-vous… Il y a quelques mois… Je parlais de ça avec l'une... de mes cousines… Qui sait tout sur ce sujet… Et je lui parlais du fait… que je me demandais… si parler ou non… de… ce qui me met dans cet état… Et de toute la difficulté… pour moi… d’aborder ce sujet avec… quelqu’un d’autre qu’elle, mon grand-frère ou le sien ».

Elle posait ainsi un des éléments qu’elle devait pour pouvoir aller plus loin dans sa confidence. Elle s’abstint cependant de préciser qu’elle craignait de le mettre en danger si elle lui disait toute la vérité.
En disant cela, elle s’était remémoré sa conversation avec sa grande sœur de cœur. Elle s’était souvenue par la même occasion qu’elle n’avait pas mis ses conseils en pratique… Du moins, pas ceux qui consistaient à parler d’Ellen à un adulte sans toucher au point le plus douloureux… Ni celui qui consistait à parler à l’infirmière de ses problèmes de sommeil, en invoquant de vagues angoisses.

« Je ne sais pas… si vous l’aurez compris… ou non… à ce que j’ai déjà dit… mais j’appartiens… à une famille… de sang-pur… qu’on pourrait… qualifier… de traditionaliste »

Et encore, les mots étaient faibles. Pour être précise, elle aurait dû dire « pro sang-pure » et comprenant un Mangemort ou encore expliquer que son père pratiquait la magie noire… Mais, justement, ce dernier détail entrait dans ce qu’elle ne pouvait pas dire. Du moins était-ce ce qu’elle estimait. A tort ou à raison.
Son propos pouvait paraître décousu, mais il y avait un rapport avec ce qu'elle allait dire ensuite. Un rapport direct de cause à effet. Et préciser cela lui permettait de dire les choses sans les dire. Elle était sans doute un peu trop précise d'un certain point de vue (ou pas assez), mais cela lui avait échappé.

« Je m’étais fait… une meilleure amie. Elle… était orpheline… et moldue. Elle s'appelait... Ellen » commença-t-elle.

« Et… il y a… quatre ans… aujourd’hui… Ellen… est morte… sous… mes yeux… Je… n’ai… rien… pu faire »

Plus elle avançait dans sa phrase et plus Sarah peinait. Sa voix se brisa en cours de route et s’amenuisa tandis qu’elle avançait. Après avoir prononcé ces quelques mots, elle se remit à pleurer de plus belle.

(c) Kira pour Never Utopia

Jamie & Sarah Davenport

Un triste anniversaire

L’entendre lui dire que c’était très sérieux fit apparaître un pli empli de sévérité sur le front de Jaimie. Et l’entendre confirmer qu’il y avait mort d’homme était bien pire que ce qu’il avait pu imaginer. Que les seules personnes qui savaient la vérité étaient des membres de sa famille ne laissait augurer rien de bon. Il n’osa pas pour le moment, soulevé l’information, la trouvant parfaitement inimaginable à dire à voix haute. Elle pleurait à chaude larmes et Jay était en pleine interrogation macabre. Que c’était-il passé ? Il garda sa question en suspens dans sa tête et continu à l’écouter. Conscient du silence pesant entre eux, il s’en alla parlé pour chasser toutes les questions de sa tête mais elle poursuivit juste à temps. Donc, il était aussi question d’une cousine. Qu’avait fait ces deux fratries qui composaient avait un mort ? De soulever le poids sur les sangs purs ne fit que laisser plus d’idée macabre dans sa tête; après tous les traditionnalistes n’étaient pas connu pour être très souple et agréable. Voilà, snob, c’était le mot qu’il cherchait. Des snobs avec une situation macabre, ce qui ne laissait qu’un ressenti très glauque dans la tête de l’enseignant.

Les lèvres pincées, il décolla son dos du tronc de l’arbre pour mieux observer la petite brune qui peinait à expliquer sa situation. Ou plutôt, le malheur qu’elle avait vécu. Autant appelé un loup, un loup. Des pro sang-purs c’étaient ce qu’étaient les membres de sa famille. Et cruels par-dessus le marché. Il y avait tant de manière d’éloigner des moldus sans leur faire un quelconque mal, que cette enfant, Ellen, soit morte d’une action qu’avait prise un Davenport était tout bonnement ignoble. D’un respire contrit, il enchaîna. Je suis navré d’entendre cette si triste histoire. Et c’était bien le cas. Alors qu’elle se remettait à pleurer, il ne put qu’essayer d’imaginer sa vie sans Tay, l’une de ces grandes amies d’études ici à Poudlard. Bien que la jeune femme ait eu le don de se mettre dans des situations pas possibles, jamais personne n’avait cherché à lui faire un mal irrémédiable. Il s’avança sur ces genoux, puis posa une de ces grandes mains sur l’épaule de la demoiselle. Je me doute bien que si tu aurais pu l’empêcher, tu l’aurais fait. Il essayait de garder son calme; et c’était assez difficile, en reconnaissant la rage qui bouillonnait tapi au fond de lui. Si des pro sang-pur avait pu marquer au fer rouge Taylor par le passé, il était facile d’imaginer ce qu’il pouvait faire à une simple enfant qui ne devait guère être très âgée. Quels types ignobles pouvaient décemment détruire la vie, comme si elle leur appartenait à eux. Pour l’heure, Jay gardait l’esprit clair, il se devait d’aider la jeune Gryffonne pas de partir en guerre. Il ne devait pas lui faire peur. Il se devait de trouver un moyen de la réconforter. Tu n’es pas responsable de sa mort. Tu ne l’as jamais voulu où désirer. Que tu veuilles garder les apparences pour tes parents me semblent bien cruel ? C’était un accident ? Il ne manquait plus qu'à inscrire acte délibéré sur l'histoire et Jay aurait son comble d'horreur pour la journée.

Emi Burton

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Un triste anniversaire

Sarah, ne regardant pas vers lui, trop embarrassée qu’elle était par les larmes qu’elle versait, n’avait pas vu le pli qui s’était formé sur le front de l’adulte.
Sentant la main du professeur sur son épaule, la petite fille releva brièvement ses yeux toujours remplis de larmes sur lui :

« J’aurais… tellement voulu… le pouvoir… Encore aujourd’hui…, le fait… de n’avoir… pas pu… la protéger… me hante »

Elle écouta ensuite ce qu’il disait.

« Non, bien sûr... que non..., je ne l’ai.. pas voulu. Mais… j’aurais dû… savoir… J’aurais dû… deviner… que si on découvrait…. J’aurais dû savoir… que le meilleur… moyen de la protéger… était de me tenir… loin d’elle… »

Non, elle n’était en rien responsable de la mort d’Ellen, mais oui, elle se la reprochait. Et elle n’était pas encore parvenue à se le pardonner. Déjà admettre qu’elle ne pouvait pas la protéger à l’époque lui avait pris du temps.

Si elle connaissait parfaitement les réponses aux deux questions qui suivaient, la première était un peu difficile à expliquer comme ça, tel qu’elle se présentait dans la conversation. Quant à la deuxième… Elle avait déjà la sensation d’en avoir trop dit, mais elle ne pouvait pas tout lui dire…. Pas comme ça en tous cas… Donc même si la réponse était en réalité simple, la donner… C’était une autre paire de manches. La petite Gryffondor laissa donc de nouveau un long silence s’installer.

« Ce n’est pas… POUR… mes parents… que je veux… sauver les apparences… » commença-t-elle, en insistant sur le mot pour.

« Je suis… parfaitement… consciente… de la… gravité… de ce qu’il… s’est passé… Mais,… il faut… que vous compreniez… que je ne peux pas… tout dire… J’ai déjà… l’impression… d’en avoir… trop dit… Tout… vous raconter… risquerait… de vous… mettre en danger… ainsi que ceux que j’aime… Et de… me mettre… dans une situation… pour le... moins... beaucoup… plus compliquée… et dure... qu’elle ne l’est... déjà… D’une manière… ou d’une autre… je risquerais… d’en faire les frais… Et je ne suis… pas prête… pour ça… Surtout pas… aux conséquences… qui pourraient… toucher mes proches… Et en plus… ça ne... servirait… à rien. C’est pour ça… en partie... en tous cas… que je sauve… les apparences… »

Puis, elle décida de préciser, entre ses larmes, souhaitant s’assurer qu’il ne penserait pas que Cassi, Matthew et Orion avaient la moindre responsabilité dans cette affaire :

« Si deux… de mes cousins… et mon frère… savent… c’est qu’ils… m’ont retrouvée… dans un état… tel… à l’été 2023… qu’après un long… silence… j’ai fini... par tout raconter… d’abord à mon frère… qui même sans savoir… avait décidé de veiller en douce… toutes les nuits… depuis sur son retour… sur mon sommeil. Il m’a encore… fallu des semaines… après ça… pour m’ouvrir… aux deux cousins… dont je suis… le plus proche… et partage les idées… (comme mon frère). Tous les trois… savent… pourquoi... je n’ai... rien dit… à personne... d’autre qu’eux… jusqu’à aujourd’hui… Depuis… ils ont été… mes soutiens… Mais, là… aujourd’hui… aucun d’eux… n’est là »

Elle releva un regard brillant de larmes, cherchant à savoir s’il comprenait ses sous-entendus… S’il devinait à quel point la vérité était… dangereuse… à quel point c’était un secret explosif qu’elle avait en main…

Quant à la question de l’accident, comment lui dire que non ce n’en était pas un… Puisque cela voudrait dire exactement ce que cela voulait dire : il s’agissait d’un meurtre… Se doutait-il désormais que si elle parlait, on s’arrangerait pour que sa parole n’ait pas de poids et qu’elle le paierait très cher ? Comment lui faire admettre qu’elle n’avait pas le choix que de taire la responsabilité de son père dans cette affaire ?

(c) Kira pour Never Utopia

Jamie & Sarah Davenport

Un triste anniversaire

Il le savait et de l’entendre dire qu’elle n’aurait pas pu était aussi une partie de son cauchemar le désola au plus au point. Il avait connu des gens cruels mais ils s’étaient bien gardés de s’en prendre à lui; avec deux parents étant bien placé au Ministère et très apprécié pour leur travail, ça avait annoncé à beaucoup tous les problèmes qu’ils pourraient tirer. Ainsi donc, bien qu’il ait vu le mal, il ne l’avait pas lui-même enduré. Une certaine chance car il aurait eu beaucoup de mal à ne pas s’attaquer au parent de Sarah le cas échéant. Il était empli de justice et se portait à la défense des autres, mais il respectait tout autant ce que la personne voulait, il n’avait pas à imposer ou être tyrannique lui-même. En l’occurrence, c’était une certaine chance pour Sarah, car si elle voulait qu’il se taise, il le ferait. Mais il garderait une note à son agenda pour cette date fatidique pour s’assurer que la jeune Gryffonne irait bien. Il était comme cela; tout simplement. Emplis de bonne volonté d’aider. Qu’elle se considère comme responsable de la mort de la jeune fille, le poussa à secouer la tête. Elle avait tords. Aucune amitié méritait de fin tragique. C’était une image tordue de la réalité. C’était à ces êtres qui avait pris cette vie qui était les seuls responsables. L’amour et l’amitié ne causait pas la mort, que la méchanceté et le mépris.

Elle était mignonne de penser que ces proches pourraient lui faire du mal. Lui, un adulte. Jay savait pertinemment que personne n’était jamais complètement à l’abris, mais s’il finissait par en parler à quelqu’un, le mal serait déjà fait et il serait pris dans un écrou du Ministère, malgré tout. De plus, il était assez intelligent pour ne s’en prendre à personne sans preuve complète. Je suis plus coriace que je n’y parais. N’ai crainte pour moi. Il éluda d’un bref sourire en coin. Elle expliqua que les proches, cousins et frère n’était pas responsable de la situation, mais il la connaissait et garder son secret. Leur absence l’avait poussé seule dans les bois. Lorsqu’elle releva le regard embué de larmes, il le soutint sans broncher. Elle n’avait rien répondu à savoir si c’était un accident, et ne pas répondre à la question restait une réponse en soi. C’était une réponse terrible. Un membre de sa famille avait tué de sang-froid une pauvre moldue orpheline. Naturellement, Jaimie répondit doucement à Sarah. Je suis là, moi. Et il resta assis une main sur l’épaule de la jeune fille alors qu’elle finissait de tarir ces larmes. Il ne posa nulle autre question et ne chercha pas à forcer une réponse. Il resta là, disponible et rassurant jusqu’à ce qu’elle se sente prête à quitter les lieux. Il était plein de question qui n’avait pas vraiment de réponse et de rancœur sans savoir sur qui la diriger, mais il savait que ce n’était pas son mal à lui. Il lui faudrait trouver d’autre échappatoire que de travailler la petite demoiselle pour lui soutirer de douloureux aveux et cette pensée malsaine le répulsa beaucoup. Il irait grimper, gravir une montagne pour prendre de l’altitude sur ces choses; en espérant qu’un jour elle revienne lui parler ou encore qu’elle décide que s’en était assez. Ce jour-là, il serait là.

Emi Burton

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