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Killing me slow - Bluebell & Maxton
Vesper L. Corvere

Vesper L. Corvere



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Message(#) Sujet: Killing me slow - Bluebell & Maxton Killing me slow - Bluebell & Maxton EmptyJeu 29 Avr - 22:34

Killing me slow



@Bluebell E. Sherwin

Assis à la bibliothèque devant un devoir qui ne lui aurait jamais donné le moindre fil à retordre des mois auparavant, Maxton fixait l’ouvrage ouvert devant lui d’un regard absent. Il en tourna une page du bout des doigts, plus pour se donner bonne conscience que par envie d’en lire la moindre ligne. Il ne savait pas pourquoi il s’obstinait à s’asseoir parmi ses condisciples et à feindre de travailler alors que son esprit était bien loin de ces stupides devoirs. Cette école avait décidément tout d’un purgatoire. Si ses péchés avaient été expiables, ces jours interminables passés entre les murs en pierre du château à devoir subir la vue de sa sœur comme sa distance auraient dû être portés, en partie au moins, au bénéfice de sa rédemption. A condition de considérer qu’il avait des choses à se reprocher et une chance suffisante de se racheter.

La potion de Skyler avait eu dans un premier temps un effet qui dépassait toutes ses espérances. Le mois qui s’était écoulé avait été terriblement reposant. Les quelques minutes d’euphorie après la prise de la potion lui faisaient presque l’effet d’avoir bu de l’ambroisie. Cette courte période lui avait fait l’effet d’une appréciable accalmie. Quand il ne ressentait pas de la joie durant une poignée de minutes, il passait les heures suivantes dans un état cotonneux. Il était encore conscient de ce qui se déroulait autour de lui, mais tout lui arrivait comme atténué, y compris ses propres émotions. Il devenait le spectateur indifférent de son existence. Ces heures de sérénité grappillées contre lui-même lui avaient offert un repos terriblement nécessaire. Puis la spirale avait repris, implacable. La potion avait perdu en puissance, son corps s’étant accoutumé. Les minutes d’euphorie étaient plus brèves, le coton moins épais. Il ne se sentait plus anesthésié mais terriblement morose. Les insomnies avaient repris. Il suffisait qu’il ferme les yeux pour que des souvenirs qu’il aurait préférés oublier le tenaillent. Au début, il avait lutté contre son envie d’augmenter la prise de potion. Skyler lui avait formellement interdit et, même s’il ne lui accordait pas la moindre estime, elle restait la créatrice de cet étrange breuvage. Puis il avait cédé, dans une certaine mesure, en prenant une goutte sur sa langue de temps en temps. S’il avait été conscient de ce qu’il faisait, il se serait rendu compte que cette incapacité totale à se discipliner était le signe évident d’un début d’addiction. Le cercle vicieux était en marche, plus il prenait de ce breuvage, plus les phases de manque étaient intenses. Et le seul moyen de faire taire le manque était d’en reprendre. Cruelle ironie.

Il releva la tête et vit la chevelure de sa sœur disparaître entre deux rangées de livres et il ne chercha même pas à contenir la grimace qui déforma son visage. Sa lutte intérieure contre la langueur qui l’envahissait était une chose. Devoir subir sa jumelle même quand il cherchait à s’y soustraire en était une autre. La blessure se rouvrit instantanément à sa seule vue. Sa morosité se transforma immédiatement en colère teintée de tristesse et son esprit se retrancha aussitôt derrière son envie de reprendre ce fichu Exmalum comme s’il s’agissait de la seule réponse imaginable à un débordement d’émotions négatives. Il aurait pu partir. Il aurait dû partir. Mais dans tout son ego, cela aurait été admettre sa défaite face à sa simple présence et il le refusait. Il glissa donc la main dans son sac, en sortit une fiole à l’étrange liquide bleu ciel et laissa une goutte glisser sur sa langue avant de la ranger aussi rapidement. L’effet ne se fit pas attendre. Un mal-être diffus s’empara de lui, bien moindre que quand il en prenait une gorgée avant de s’estomper au bénéfice d’une sensation d’engourdissement bienvenue. Maintenant, il était capable de l’ignorer.

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August P. Rowle

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Message(#) Sujet: Re: Killing me slow - Bluebell & Maxton Killing me slow - Bluebell & Maxton EmptyVen 30 Avr - 20:31

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Killing me slow

Tâche de veiller sur ton frère. Son état, lors de l’audience, était particulièrement étrange. Je te demanderai de mettre vos différends de côté - il n’est pas question qu’il soit sujet à un nouveau débordement.

Elisabeth V. Sherwin


Bluebell froissa la lettre qui venait de lui parvenir avant de la jeter effrontément dans son sac. Elle quitta aussitôt la table des Serpentards de la Grande Salle d’un rapide mouvement. Dans sa précipitation, elle renversa une fourchette, mais loin de se préoccuper d’une tâche qu’un stupide elfe de maison était parfaitement en mesure d’accomplir, elle sortit des lieux pour emprunter les escaliers. Elle devait, en fin de compte, bien des choses à cette femme ; un nom, un prestige, un titre, mais également une éducation, une volonté et une détermination progressive qu’elle apprenait à reconstruire au gré du temps. Bluebell avait perdu le fil de la journée qui l’avait pourtant ainsi façonnée. Néanmoins, elle se souvenait limpidement des tapotements mesurés d’Elisabeth qui, dans une étonnante forme de bienveillance maternelle contrastée avec sa fermeté orthodoxe, était parvenue à prendre soin d’elle dans un instant où seule la mort lui avait semblé consolante. En conséquence, Bluebell avait appris à dédier une surprenante loyauté à cette matriarche qu’elle avait pourtant si longtemps ignorée, se contentant jusqu’alors d’une légère courtoisie et d’une gratitude désinvolte. Comme elle se serait empreinte de la fidélité dégoulinante de sa mère adoptive, elle développait un lien profond et respectueux avec elle. A dire la vérité, très peu de journées s’étaient passées sans que les deux femmes ne s’échangent des lettres. Celles-ci ne témoignaient jamais d’aucun sentiment et ne souffraient par ailleurs d’aucune frivolité. Il s’agissait davantage de directives, de préconisations, de plans. Bluebell se raccrochait à ce socle pour ne pas étouffer de la corde qui encerclait sa gorge. Elisabeth lui offrait ce piédestal dans le dessein que cette fille par procuration, qu’elle estimait capable d’une ténacité et d’une ambition flamboyantes, parvienne à consolider une famille en ruines. Victor était pour ainsi dire absent, Alexis morte et Maxton, sujet à des débordements. Ce terme avait suscité un sursaut de violence en Bluebell. Par Merlin, il ne s’agissait nullement d’un débordement, ni d’une erreur, ni d’aucun malencontreux évènement. Maxton avait commis un meurtre de sang-froid, emporté par une folie qui rongeait insidieusement ses veines et dansait dans la fièvre de ses yeux. Bluebell ne souffrait pour ainsi dire pas de sa solitude en tant que telle. En revanche, la nausée lui venait à la seule idée qu’elle soit la seule à considérer Maxton comme le monstre qu’elle avait aperçu. Elle n’était pas folle, n’en déplaise à ce qu’il lui avait affirmé dans leur chambre d’hôtel. La vérité, elle la connaissait si bien qu’elle en conservait les éclats les plus tranchants au fond d’elle. Ce n’était pas pour rien qu’elle se sentait si mal.

Furieuse qu’Elisabeth lui réclame une telle faveur, qui s’assimilait de surcroît davantage à un ordre, Bluebell rejoignit le silence de la bibliothèque. Elle n’avait aucune intention d’enquêter sur son frère. Toute sa maigre énergie était mise à l'œuvre pour contenir ses plus sombres souvenirs et esquiver la vue de celui qu’elle répugnait. Il était hors de question qu’elle confronte les démons desquels elle s’efforçait de se cacher depuis désormais quatre mois. Avançant rapidement parmi les étalages de livres, elle cherchait une table où s’enfermer dans de vaines études à l’approche de ses BUSEs. Elle avait appris à ravaler ce sentiment d’aigreur qui la happait à chaque fois qu’on remettait en cause sa version des faits. En effet, elle avait manqué de s’afficher devant toute l’assemblée de l’audience ; et ce témoignage lui avait servi de leçon. Si elle voulait se reprendre, si elle désirait retenir ses fragments de peur en faveur d’une volonté progressivement recouvrée, elle n’avait d’autres choix que de faire taire sa souffrance. Bluebell dépassa différents groupes chuchotant sur des livres ouverts, lorsque son regard s’attarda, un peu par hasard, sur des cheveux peignés desquels s’échappaient quelques épis. Cette vue désuète lui glaça le sang. Pressant le pas, elle fit mine d’ignorer Maxton à côté duquel elle passa sans un mot. Une fois qu’elle fut sûre d’être hors de sa portée, elle se réfugia derrière quelques épaisses étagères, à quelques pas de lui. Ainsi soustraite à son regard, elle porta une main à sa poitrine, derrière laquelle son cœur tambourinait sauvagement. Elle se demanda pourquoi elle s’était ainsi réfugiée alors qu’elle aurait pu poursuivre son chemin, lorsque les mots d’Elisabeth dansèrent devant son regard. Ne lui devait-elle pas cette faveur - ou plus exactement, avait-elle le choix de refuser cet ordre ? Bluebell porta son poing à sa bouche pour mordre ses phalanges. Elle avait envie d’hurler. Son corps entier s’opposait à l’invective que réclamait sa rationalité. Si elle ne tirait pas au clair cette histoire, elle recevrait de nouveaux hiboux de sa mère adoptive, laquelle se ferait d’autant plus sévère. Elle n’avait aucune envie de replonger encore et encore dans ce sentiment de colère sourde qui grondait à chaque fois qu’elle lui parlait de Maxton. Sa peur dévorait son ventre ; mais la perspective de devoir encore lire combien Maxton n’avait été sujet qu’à un faible débordement et que leur mépris n’était issu que d’un différend la faisait trembler toute entière. Alors, Bluebell ferma les yeux un instant, cherchant à maîtriser les vagues de sentiments confus dans laquelle elle eut le sentiment de se noyer, avant de faire mine de fouiner parmi les livres de l’étagère qui la séparait de son frère. Elle créa ainsi quelques interstices entre les ouvrages afin de garder un œil sur le profil du Gryffondor qui se dessinait en contreplan. C’est à cet instant qu’elle le vit dévisser une petite fiole qu’il porta à ses lèvres. Etrangement, Bluebell s’attarda davantage sur les cernes qui soulignaient son regard absent et sur les mouvements saillants de ses joues, semblables à son propre amaigrissement. A force de l’éviter, elle n’avait jamais pris le temps d’étudier son visage, visiblement rongé. Mais déjà, il rangea la potion en affichant une souffrance quasi palpable. La jeune fille eut le réflexe de se reculer, comme craignant de le voir s’effondrer ; mais déjà, il sembla s’apaiser. Bluebell resserra aussitôt les livres avant de passer ses mains sur son visage.

Que diable venait-elle de voir ? Elle n’avait jamais vu pareil liquide. Quant à la réaction de son frère, celle-ci s’avérait particulièrement curieuse. Il aurait pu s’agir d’une nouvelle boisson convoitée, mais depuis quand souffrait-on d’une désaltération ? Bluebell resta un instant figée. Elle aurait dû partir, tout de suite. Elle aurait dû s’empresser d’écrire une lettre à Elisabeth pour lui faire part de la vision grotesque qu’elle avait eue. Oui, elle aurait certainement dû déguerpir, et pourtant, une force encore plus aliénante que sa propre peur s’écoula parmi ses membres sous le poids d’une agitation aussi violente qu’irrationnelle. Ses doigts se crispèrent, ses jambes se mirent à trembler. Alors, elle se vit quitter son étalage pour se ruer vers Maxton, dont elle croisa presque aussi le regard. L’étonnement qu’elle y lut supplanta l’odieux souvenir qui venait de se dessiner sur sa propre vue. S’arrêtant à une distance de quelques mètres, comme mettant en joue un ennemi mortel, Bluebell le toisa un long moment. Son visage était empreint de dégoût, de rage et de terreur, laissant sa mâchoire se crisper, ses yeux fulminer, son cœur palpiter. Ses lèvres s’entrouvrirent un instant mais, ses pensées s’entrechoquant si violemment qu’elle était incapable d’en trouver une cohérence, elle préféra le silence, avant de fouiller nerveusement parmi les affaires du sac à son bras. Elle en sortit alors une boule de parchemin froissé qu’elle jeta sur la table entre eux, invitant son frère à lire le mot qu’elle avait reçu de leur mère adoptive. Bluebell lui accorda le temps nécessaire d’en prendre connaissance, paralysée, pantoise. Elle craignait Maxton comme la peste. De fait, une part d’elle était terrorisée. Pourtant, une autre part d’elle-même, tapie sous les cendres du deuil qu’elle avait fait de son jumeau, croulait sous la colère d’une profonde, indicible inquiétude. A vrai dire, le sentiment qui l’avait happée n’était autre que le miroir du courroux affolé qu’Elisabeth avait manifesté en retrouvant sa fille meurtrie. Mais cela, Bluebell était incapable de le percevoir, ensevelie comme elle l’était par les questionnements qui découlaient d’une découverte qu’elle ne voulait pas comprendre. “Que devrais-je lui répondre ?” s’enquit-elle finalement, tandis que le Gryffondor reportait son attention sur son regard. “Je t’ai vu boire cette potion, Maxton. Tu ne parviendras pas à me faire passer pour folle là-dessus.” Bluebell n’avait aucune idée de ce qu’elle attendait de lui. En revanche, le tremblement de ses membres agités témoignaient de la vérité qu’elle n’était vraisemblablement pas prête à entendre.

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Message(#) Sujet: Re: Killing me slow - Bluebell & Maxton Killing me slow - Bluebell & Maxton EmptyVen 30 Avr - 22:51

Killing me slow



@Bluebell E. Sherwin

Une forme d’apaisement en fin retrouvé, il allait replonger dans sa contemplation de ce qui aurait dû être son devoir quand des bruits de pas attirèrent son attention. Habituellement, personne ne semblait enclin à le déranger. Pourtant, il était évident qu’une personne venait délibérément vers lui. Il releva la tête et l’éclat familier de deux iris en tout point identiques aux siennes le frappa.

Quand sa jumelle lui fit face, exceptionnellement animée par une forme de colère et non plus d’effroi, il ressentit bien la brûlure de la rage lui enserrer la poitrine, avant de que cette dernière ne disparaisse aussi fugacement qu’elle était venue. Il se savait énervé à son égard. Mais encore sous l’effet de la goutte qu’il venait d’ingérer, ses émotions lui paraissaient excessivement lointaines, comme s’il les analysait avec un regard froid ou qu’elle appartenait à une autre personne. L’expérience était perturbante. Il y avait une sorte de dissociation entre ce qu’il était conscient de ressentir et leur manifestation. Ne restait que cette forme de morosité. Il attrapa le parchemin qu’elle venait d’un geste souple et le déplia sans lui prêter plus d’attention que cela. L’écriture fine et élégante d’Elisabeth s’étira devant lui et les mots semblèrent presque danser sous ses yeux sans qu’il ne soit capable d’en saisir le sens tant son esprit se complaisait dans sa langueur. Il se contraint donc à un effort pour se concentrer et les assimiler. Son regard se reporta sur sa sœur et un sourire glacial se dessina sur ses lèvres, sans que cet air arrogant n’atteigne ses yeux.

- Nous nous parlons désormais ?

Il haussa les épaules avec un désintérêt palpable et reposa la missive entre eux. Il ne s’enhardit pas jusqu’à la lui donner. D’abord parce qu’elle n’aurait pas supporté qu’il l’approche et ensuite parce que lui-même n’avait pas envie de son contact. Il avait cherché son absolution durant des mois. Désormais, il se contentait de fuir son indifférence. Faire passer la survie de sa sœur avant la sienne ne lui avait pas réussi, c’était une erreur qu’il ne referait plus.

- Réponds-lui la vérité. Je m’efforce de ne pas croiser ta route, je fais sagement mes devoirs à la bibliothèque et il n’a rien de plus étrange dans mon comportement qu’à l’accoutumée. Si tu souhaites ajouter que cela ne devrait jamais être le rôle d’une adolescente de veiller sur son frère, tu as mon absolution. Maintenant si tu permets, je préférerais retourner à notre indifférence.

Il en savait quelque chose, n’est ce pas ? Veiller sur elle avait été sa promesse et il suffisait de voir où cela l’avait mené pour comprendre que ce n’était pas le rôle d’un enfant. Cela l’agaçait presque d’avoir dédié son existence à la protéger de ce genre de considérations pour qu’Elisabeth l’y rappelle brutalement, mais cette étincelle de rébellion fut vite étouffée. Il n’avait ni l’envie, ni le temps de se disputer. Il fit mine de s’absorber à nouveau dans sa lecture quand les paroles suivantes de sa sœur le figèrent. Il releva la tête, soudain bien moins indifférent et scruta ses prunelles, comme si ses grands yeux clairs allaient lui révéler tous ses secrets. Mais ses prunelles lui restèrent insondables. Il avait perdu la capacité de lire en elle en même temps qu’elle l’avait fui. Il resta silencieux quelques secondes avant de conclure d’une voix neutre

- Je ne tente pas de te faire passer pour folle. Tu as juste perdu le droit de m’interroger. Retourne à tes occupations Bluebell. Je n’ai cure de ta fausse sollicitude téléguidée.

L’effet s’estompait déjà en partie. Il savait qu’il était fâché, mais il était bien incapable d’expliquer pourquoi. A moins que ce ne soit de la tristesse ? Oui, à y réfléchir, il y avait de cela. Il était amer parce qu’elle ne s’intéressait à lui que sur ordre de leur mère adoptive et non parce qu’elle avait assez évolué pour reconsidérer la situation. Il ne savait même pas pourquoi cela le décevait. Il n’avait pas pris cette potion pour la punir elle, mais pour trouver une solution à ses maux. Qu’elle le remarque ou non, cela n’aurait rien dû changer à sa démarche. Pourtant, une part de lui, sans doute la plus lucide, lui soufflait que le cercle d’autodestruction dans laquelle il s’était engagé n’avait jamais eu que deux buts inconscients, exprimer un mal être au moins aussi profond que celui de sa sœur et attirer son attention. Maintenant que cela était chose faite, c’était à son tour de se soustraire à son regard. Il avait voulu que ce soit sa jumelle qui comprenne ce qu’il se passait. Mais il avait devant lui que l’étrangère qu’elle était devenue. Une personne à l’apparence de sa sœur sans pour autant retrouver sa précieuse jumelle. Y avait-il plus cruelle expérience que de devoir faire le deuil d’une personne bien vivante ?

Son fantôme à lui ne bougea pas d'un pouce. Au contraire, elle parut puiser dans son refus de répondre une énergie nouvelle qui avait déserté depuis son visage depuis quelques mois. Il soupira et reprit d'un air las

- Si tu ne veux pas de ma compagnie et que tu cries au scandale quand je m'approche, pourquoi m'imposer la tienne ?

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Message(#) Sujet: Re: Killing me slow - Bluebell & Maxton Killing me slow - Bluebell & Maxton EmptySam 1 Mai - 20:38

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Killing me slow
Comment pouvait-on avoir passé quinze années de sa vie à partager ses rêves avec un individu pour finalement se heurter à son plus strict anonymat ? Bluebell ne reconnaissait pas les pupilles opaques qui se confrontaient aux siennes. Bluebell ne comprenait pas le grain de voix qui crépita dans l’air autour d’eux. Bluebell ignorait celui qui se tenait devant elle. Il n’était pas seulement question d’un visage affaibli, de cernes bleutées, de nonchalance physique. Il n’était pas non plus question de l’indifférence méprisante qu’il lui témoignait, ni de ses mimiques exorbitant une nébuleuse moquerie. Non, quelque chose de plus profond, de plus insidieux, de plus subséquent nourrissait toute cette étrange attitude. De fait, elle le scruta le temps pour lui de déchiffrer la lettre d’Elisabeth, comme un animal aurait profité de la distraction de son prédateur pour étudier une éventuelle défaillance dans sa posture. Mais déjà, son regard rencontra à nouveau le sien, ce à quoi elle recula aussitôt. Les propos de son frère fusèrent sans attendre. Pourquoi diable s’était-elle infligée cela ? Les prunelles illisibles qui s’étaient ancrées dans les siennes lui donnaient la nausée. Les propos du Gryffondor lui perforaient le ventre. Elle n’était pas prête pour ce dialogue ; le serait-elle jamais ? Alors, docilement, sans même chercher à recracher le venin qu’il venait de lui implanter, elle tourna les talons et entreprit de partir. Fuir, c’était encore ce qu’il y avait de mieux à faire. Elle décrirait à Elisabeth ce qu’elle avait entraperçu, elle s’isolerait à nouveau dans son dortoir, elle reprendrait le reste de sa convalescence comme elle l’avait toujours fait : en échappant à l’objet de ses plus violents cauchemars.

Pourtant, ses propres jambes la trahirent. Bluebell n’avait pas fait trois pas qu’elle s’immobilisa à nouveau, dos à son frère. Elle sentait ses pupilles sur ses omoplates, aussi nettement qu’elle sentait la colère croître. A la manière d’un raz-de-marée, il lui semblait que l’océan de torpeur dans lequel elle coulait depuis des semaines s’était enfin agité, se soulevant en de furieuses vagues qui ne craignaient aucun rivage. Alors, un peu brusquement, Bluebell se retourna à nouveau, les cheveux claquant sur ses épaules dans son mouvement. Une curieuse lueur s’était allumée dans ses yeux rougis par la fatigue, éclairant ses prunelles d’une animosité à l’image de la bile qui glissait dans son ventre. Son corps semblait enfin réagir au poison que Maxton venait de lui insuffler. De fait, la tempête de ressentiment qui s’était soulevée dans son être frappa de plein fouet un horizon qu’elle avait depuis longtemps perdu de vue. “Je n’ai perdu aucun droit, Maxton. Bien au contraire. Je crois que tu me dois quelques explications” rétorqua-t-elle, retournant sur ses pas pour s’approcher de ce visage qu’elle détestait plus que tout. Par Merlin, il avait tout détruit. Sa confiance, ses rêves, ses nuits. Il avait grandi en se jouant d’elle, utilisant chacune de ses colères pour assouvir un peu plus son emprise. Il s’était imposé comme un défenseur d’un domaine qu’il s’était approprié. Oui, il l’avait toujours considérée comme ce terrain fertile où faire pousser ses ambitions ; il l’avait utilisée, il l’avait guidée, il l’avait contrôlée. Il s’était toujours caché sous couvert d’une bienveillance fraternelle qui s’était révélée aussi putride que l’instabilité dans laquelle il avait évolué. Alors, au premier incident, il s’était effondré. Devant la pathologie de leur mère, il avait cédé, comme défendant son dû, son objet, sans même laisser une chance à Bluebell de saisir la chance qu’elle avait si longtemps espérée. Puis, quand elle avait été menacée, il avait, dans sa folie, dans sa mégalomanie, dans sa suprématie, tué l’assaillant qui avait ainsi voulu nuire à celle qu’il se réservait le droit de posséder. N’en avait-il pas toujours été ainsi ? Maxton avait détesté Maxwell pour un baiser feint, comme répugnant l’idée même que sa sœur puisse réaliser ses propres stratégies. Maxton s’était éloigné de Finnbjörn sans même chercher à renouer leurs liens, comme s’opposant fermement aux relations de sa jumelle. Or, il s’était empressé de se rapprocher d’Erin, qui était au contraire son ennemie de toujours. Toute la vie de Maxton n’avait raisonné que dans le seul but d’isoler Bluebell, tout en prenant soin d’étayer sa propre supériorité. Preuve en était, Bluebell ne s’était jamais sentie si démunie qu’en l’absence de ce frère omniprésent qui avait toujours tout décidé pour elle. Elle lui en voulait terriblement d’avoir ainsi déteint sur ses jours. Elle ne supportait guère le ton dédaigneux et hautain qu’il avait osé employer contre elle, comme si le responsable de cette horreur était celle qui en avait été la première victime.

Bluebell était restée paralysée par l’injustice, par l’acidité, par le flot cruel de ses pensées, lorsque la voix de son frère l’attira à nouveau dans la réalité poussiéreuse et calme de la bibliothèque. Il lui demanda dans un aplomb dégoûtant pourquoi elle se permettait d’imposer sa présence. La jeune fille hocha lentement le visage, en signe de désaccord, le regard brûlant d’une fièvre nouvelle. “Parce que contrairement à toi, je ne représente pas une menace” répondit-elle dans un sifflement. Maxton était dangereux. Maxton était malsain. Ce qu’elle avait aperçu quelques minutes plus tôt n’était qu’un énième témoignage de son déséquilibre. Alors, sans même plus chercher à contenir l’écœurement de sa voix, elle reprit, donnant un coup de menton en direction du sac du jeune homme “Tu te drogues, n’est-ce pas ?” Elle avait délibérément maintenu un ton assez fort. Après tout, si elle avait visé juste, le Gryffondor se serait empressé de lui demander de parler plus bas, et si elle avait tort, alors cette conversation aurait tout à fait pu se poursuivre sans aucune indiscrétion. Pour autant, Bluebell fut frappée par la certitude d'avoir raison. En effet, au même moment qu’elle avait pris la parole, elle s’était aperçue de la justesse de cette hypothèse. Si Maxton avait été malade, Wendell et Elisabeth auraient tout de suite été mis au courant. On ne se procurait guère des potions sans prescription. Quelque chose clochait, elle l’avait senti dès le début. Par ailleurs, pourquoi se serait-il empressé de boire cette fiole avant de rapidement la cacher dans son sac ? A mesure que tous ces éléments s’ajoutaient à son esprit, Bluebell se sentit prise de vertiges. Rien à voir avec l’assurance qui l’avait happée quelques instants précédents. Elle se rendait compte de la profondeur de cette vérité. Alors, la vague de ressentiment se retira, la laissant à nouveau s’enfoncer dans une terreur absurde. Elle porta aussitôt une main à son crâne, comme essayant de calmer une migraine foudroyante. Non seulement Maxton représentait une menace, mais il était aussi terriblement irresponsable. Pour la première fois, Bluebell espéra s’être trompée. Elle consulta le regard de son frère devant elle, cherchant à y entrevoir l’éclat détestable de la victoire. Oui, elle aurait préféré le voir jouir de triomphe face à la stupidité de sa réplique, plutôt que d’accepter ce qu’entraînerait un tel aveu. Elle ne supportait guère de partager le sang d’un meurtrier. Elle s’effondrerait s’il devait également se vicier d’une addiction.

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Message(#) Sujet: Re: Killing me slow - Bluebell & Maxton Killing me slow - Bluebell & Maxton EmptySam 1 Mai - 23:20

Killing me slow



@Bluebell E. Sherwin

Son acidité sembla la décourager et elle tourna rapidement les talons. La satisfaction se disputa à la déception. Il était ravi de retrouver sa solitude. Désespéré qu’elle n’essaie pas plus. Il l’observa donc s’éloigner quand elle se figea. Prise d’une nouvelle impulsion, elle se retourna et revint vers lui d’un air décidé. Il ne savait pas s’il devait se réjouir de son animosité, après tout elle n’avait pas eu l’air aussi vivante depuis des lustres, ou s’il devait au contraire s’inquiéter. Il haussa un sourcil quand elle répondit et lui répondit avec une indifférence morose

- Si le verbe perdre te déplaît, alors remplace le par renoncer, peu me chaut. Le résultat est identique, tu ne peux me haïr et revendiquer des droits quelconques sur ma personne.

Il se cala dans sa chaise avec un soupir résigné. Maintenant que Bluebell s’était lancée dans une bataille, elle ne le laisserait pas en paix. Comme un chien à qui on venait de jeter un os à ronger, elle s’accrochait à cette déplaisante discussion, sûre de son fait. Evidemment, il ne pouvait pas envisager les choses comme elle. La rancœur et l’amertume de ce qu’il vivait comme un abandon le rendit plus tranchant que ce qu’il souhaitait. A vrai dire, c’était de la tristesse pure qu’il ressentait, mais cela parut être une forme d’agacement.

- Tu es en vie. Je conserve nos secrets. Je ne t’approche pas. Je ne te dois rien.

Tout cet échange était affreusement frustrant. Il respectait leur accord implicite en ne l’importunant plus, mais il ne pouvait pas disparaître pour son bon plaisir. Pourtant, c’était bien cela qu’elle lui demandait d’une certaine façon. Il fallait qu’il cesse d’exister pour lui plaire. Qu’il se fonde dans le décor jusqu’à devenir un désagréable souvenir. C’était pour cela qu’elle semblait courroucée. Elisabeth lui avait rappelé son existence. Son humeur maussade se mua en crispation quand elle lui affirma qu’il était une menace. L’envie de lui susurrer d’un ton mielleux qu’il était assez dangereux pour qu’elle déguerpisse avant qu’il ne s’énerve fut forte. Cela n’aurait rien arrangé évidemment, ça n’aurait fait que la conforter dans son cinéma. Il serra donc les dents sous l’insulte et persifla

- Arrête. Tu connais les circonstances. Cesse de faire comme si elles n’expliquaient rien.

Une lueur fugace d’étonnement traversa son regard quand elle parla de drogues avant de reprendre un masque de neutralité. Il l’avait pensée tellement désintéressée par son existence que ses excentricités passeraient inaperçues. Il fallait croire que son apparence éteinte n’était qu’une façade et qu’elle était en réalité toujours aussi perspicace. Il ne savait pas ce que ce constat lui inspirait. Il n’avait pas envie qu’elle soit capable de deviner ce qu’il faisait de sa vie, il mourait d’envie qu’elle s’y intéresse un suffisamment pour la retrouver. Néanmoins dans ce tourbillon, sa seule réaction fut surtout épidermique, peut-être parce que l’écoeurement dans la voix de sa sœur faisait écho à celui qu’il essayait de faire taire.

- Ce n’est pas de la drogue !

Reconnaître qu’il était incapable de se passer de cette potion, c’était admettre à demi-mot qu’il était semblable à leur géniteur. Cela dépassait ce qu’il était capable de supporter sur sa propre image de lui-même. Elle pouvait le prendre pour un monstre, chacun de ses actes n’avait jamais été fait de gaité de cœur et il vivait depuis avec ses propres peurs. Celle que la génétique puisse l’emporter sur tout ce qu’il pensait être et voulait devenir. Se rendait-elle compte de la chance qu’elle avait ? Il lui suffisait de le fuir pour éviter ses cauchemars. Il était son propre fantôme. Pour sa santé mentale, il arrivait à se convaincre qu’il n’y avait pas de manque, pas d’addiction, pas de besoin de creuser encore un peu plus sa propre tombe chaque jour. Le mensonge lui vint naturellement, parce qu’il s’agissait de se préserver autant que de protéger ses secrets. Il se fichait bien de balancer Mills, cela l’aurait presque amusé que Bluebell tente d’égorger sa camarade chambre. Si elle-même commettait un meurtre, elle ne pourrait plus lui en vouloir après tout, du moins ce fut ce qu’il songea avec une ironie cynique. Mais s’il perdait Mills, il n’y avait plus de potion.

- Miss Gray m’a donné une potion contre les maux de gorge, pour ta parfaite information. Il semble que l’hiver ne soit pas très clément. Souhaites-tu que je l’écrive moi-même à Elisabeth ?

Son aplomb était saisissant. Il était même difficile de ne pas savoir s’il ne commençait pas lui-même à se convaincre de ses mensonges. Une infime part de lui se débattit pour laisser des mots bien plus inquiétants franchir ses lèvres. Confirmer que ça n’allait pas. Que si son mal être était moins flamboyant que le sien, il était bien présent. Lui dire qu’il avait tout essayé mais qu’il ne savait plus quoi faire d’autre. Qu’il la détestait parce que tout ça c’était sa faute à elle. Qu’elle lui manquait. Mais ses lèvres restèrent résolument serrées. Peut-être qu’à une époque, il aurait été capable de lui confier ces émotions. Aujourd’hui, elle était une inconnue. Il se pinça l’arrête du nez dans un geste de lassitude et lui demanda plus doucement

- Je suis fatigué. Laisse nous tranquilles. Tu meurs d’envie d’être ailleurs et moi aussi.

Il s’en voulait de laisser entendre une forme de supplication. Mais sa présence était une torture et la goutte d’Exmalum n’était pas éternelle
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Message(#) Sujet: Re: Killing me slow - Bluebell & Maxton Killing me slow - Bluebell & Maxton EmptyVen 7 Mai - 18:57

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Killing me slow
Bien des éléments ne seyaient guère dans le discours de Maxton, qu’il s’agisse de la présomption innocente qu’il employait vainement au regard de sa culpabilité et folie évidentes, ou dans la tonalité même de ses dires qui n’avait rien du mordant habituel de son intelligence. Bluebell était terriblement mal à l’aise. Quelque part entre le reproche, la crainte et l’injustice, il lui semblait être paralysée aussi bien par un amalgame confus de pensées empoisonnées que par un néant cacophonique. Elle avait envie de partir, tout comme elle avait envie de l’asséner de reproches. Elle avait envie de revenir en arrière pour ne pas s’adresser à lui, tout comme il lui tardait de connaître la suite des événements. Dans cet espace indéfini, entre la limite de ses capacités atrophiées par la fatigue et la terreur, et l’émergence d’un instinct primaire qui couvrait le spectre de la haine et pourtant, irrémédiablement, de la bienveillance, Bluebell sentit un souffle de vie courir sur les cendres de sa force. Maxton l’avait éteinte et Maxton la réveillait, dans tout le paradoxe de son pouvoir annihilant et suprême. Ce constat était particulièrement aigre dans sa bouche, se juxtaposant à une amertume déjà ancrée. Alors quoi ? Même aux confins de sa solitude et de son autonomie, Maxton disposait toujours de l’emprise qu’elle s’était démenée à balayer ? Au même moment, son frère souligna qu’elle était en vie et qu’il respectait le contrat qu’ils avaient implicitement signé. Or, Bluebell était loin de partager ce constat. Son regard, qui s’était vainement rattaché à quelques éléments du décor pour mieux laisser l’occasion à ses songes de divaguer, se reporta sur celui de son frère. En vie ? Ses joues s’étaient grossièrement creusées, à l’image de ses propres traits dévorés par des nuits sans repos et des jours sans repas. Leur deux teints étaient terriblement pâles, évoquant un contraste funeste avec les ténèbres de leur chevelure. Quant à leur regard… Ils avaient aussi bien hérité de l’électricité de leur génitrice que de ses sombres cernes, témoignant de la fragilité qui coulait inexorablement dans leurs veines. Oui, ils partageaient également un sang, et peut-être même s’agissait-il du seul secret qu’il était bon de conserver. En revanche, tout le reste semblait bien absurde et soulignait la légèreté de la défense de Maxton, visiblement démuni. Et comment aurait-il pu en être autrement ? Il était en tort, sur tout, depuis des mois. Par tous les dieux, que Bluebell aurait préféré qu’il n’en soit pas ainsi. “Nous ne sommes pas en vie. Nous ne valons guère mieux que des spectres, à déambuler sans nous voir et à regretter de lourds secrets” répondit-elle sans pour autant montrer d'animosité, relevant davantage d’un état de fait. Bluebell lâcha un soupir qui sembla lui ôter toute énergie, la laissant tomber presque contre son gré sur la chaise libre en face du Gryffondor. Ses propres bras s’étaient mis à trembler, et elle se réfugia un instant dans le confort de l’obscurité de ses mains. Que n’aurait-elle pas donné pour effacer le meurtre, les révélations, le bruit constant de ces souvenirs qui tambourinaient à ses oreilles de manière constante ? Si c’était cette vie à laquelle ils étaient désormais dédiés, s'allégerait-elle de ces chaînes, ou poursuivraient-ils encore à jamais ce supplice de Sisyphe ?

Maxton répondit à sa remarque en martelant combien tout cela n’était dû qu’à un jeu de circonstances. Comment diable osait-il éloigner tous remords en invoquant un contexte dont il était pourtant le seul responsable ? Bluebell émerga de ses mains pour croiser le regard de son frère. A mesure que leurs prunelles se domptaient à nouveau, il lui semblait se défaire de la sensation d’oppression. Oui, Maxton avait ce pouvoir malsain de tout détruire comme de tout créer. Et si cette vérité était profondément déplaisante, Bluebell pouvait au moins en tirer profit. Elle préférait cette fureur sombre aux angoisses qui l’habillaient ordinairement. “Les circonstances ?” répéta-t-elle dans un souffle. “Si tu entends par là un aliéné qui t’a transmis sa fièvre, alors, en effet, les circonstances expliquent tout.” rétorqua-t-elle alors en crachant un venin qui n’avait pas été expié depuis bien longtemps. En fin de compte, Maxton regretterait sûrement cette entrevue ; mieux valait déplorer l’absence de sa sœur que d’en subir des foudres que lui-même lui octroyait. Néanmoins, au lieu de parvenir à cette conclusion, Maxton préféra s’enfoncer, en parfait témoignage de sa propre noyade. Bluebell assista alors à un revirement de situation aussi rapide qu’inattendu - tout ce temps, il lui avait semblé s’enliser dans des eaux noires et opaques et subir une agonie dont la douleur la maintenait désespérément éveillée. Impuissante, elle avait cru souffrir du plus terrible supplice ; et maintenant qu’elle s’était, d’une manière imprévisible et spontanée, résolue à confronter son bourreau, il lui sembla s’apercevoir que celui-ci ne jouissait guère d’une meilleure posture. En l’attachant aux abysses, Maxton s’était piégé lui-même. Non seulement son visage était rongé par une fatigue et un trouble subséquent, mais il se débattait également contre une vérité à laquelle il substituait un mensonge affolant. Bluebell entrouvrit ses lèvres, comme pour riposter, mais à court de mots, elle resta silencieuse, le visage peint en une invective suspendue par incompréhension. Maxton ne tombait jamais malade. A dire vrai, celui lui était arrivé l’année passée, au cours du mois de février, et il avait par ailleurs été contraint d’annuler sa venue à l’évènement privé organisé par Van Aken. Néanmoins, il avait souffert d’une fièvre fulminante qui s’était tue au jour levé. Les virus ne savaient guère s’approprier son corps et de fait, Maxton n’était pas soumis à la clémence de l’hiver comme il venait pourtant de l’affirmer. Bluebell resta un long moment pantoise face à l’aplomb pathétique de celui qu’elle ne parvenait pourtant pas à reprendre, immobilisée par le sous-entendu d’un tel aveu. S’il avait été contraint de mentir, c’était certainement pour une raison bien grave. Par conséquent, la Serpentard fut frappée par la certitude que, oui, elle avait visé juste - et le poids de ce triomphe était une responsabilité qu’elle ne pouvait guère supporter au regard de sa frêle composition. Alors, un vicieux doute se glissa dans son esprit. Maxton n’était-il pas un inconnu, désormais ? Il se pouvait, selon une infime chance, qu’il souffre réellement d’une futilité…

“Je suis fatigué. Laisse-nous tranquilles. Tu meurs d’envie d’être ailleurs et moi aussi.” Bluebell, encore stupéfaite, hocha lentement le visage. Fatigué ? Et elle, alors ? N’était-elle pas lasse, épuisée, éreintée d’avoir ainsi été meurtrie et de se heurter désormais à une acide évidence ? Oui, elle mourrait d’envie de s’en aller et de faire mine de n’avoir rien compris de l’état d’urgence de son frère. Après tout, peut-être s’agissait-il d’un terrible malentendu et que son esprit embrumé avait tiré une conclusion hâtive et, par conséquent, erronée. Et alors, dans sa seule chance de vérifier cette incertitude soudainement obnubilante, Bluebell se pencha afin de rapidement saisir le sac de son frère, posé à leurs pieds. Néanmoins, mu par un réflexe qui confirma ses soupçons, Maxton s’empressa d’écraser d’un mouvement précis du talon la poche de son sac qui contenait la fiole. Dans leur hâte, ils avaient couvert la table d’un certain bruit qui attira l’attention de quelques élèves autour d’eux. Alors, Bluebell en profita pour se reculer sèchement, comme elle aurait essayé d’ajouter un élément à cette chorégraphie pour la rendre maîtrisée là où, au contraire, elle était dépassée par l’ampleur de ce qui venait d’éclater. “Quelle maladresse, Maxton ! Tu viens d’écraser ta précieuse potion. Il conviendrait pour toi de retrouver Miss Gray avant de souffrir à nouveau de tes terribles maux de gorge.” Les visages se défirent peu à peu de leur entrevue, comme se désintéressant d’une situation vraisemblablement idiote. Par Merlin, oui, cette situation était profondément idiote. Le regard furieux que Bluebell ancrait dans celui de Maxton soulignait par ailleurs parfaitement l’aspect insensé de cette discussion. “Adresse tes mensonges à Elisabeth si tu le souhaites, mais ne me prends pas pour une imbécile” ajouta-t-elle alors dans une confidence chuchotée, avant de se relever brusquement, ne supportant guère plus de faire face à sa lâcheté. Elle avait envie de cracher ses propres poumons s’il le fallait pour lui adresser toute la colère qui sembla délier les chaînes qui l’avaient maintenue dans le gouffre où elle était retenue. Combien il était facile d’échapper à des regrets en fuyant la réalité ; combien il était inconscient de se risquer à une telle addiction ; combien il était grave de jouer à un jeu si dangereux. Mais qu’y pouvait-elle ? Il n’admettrait rien et elle était impuissante. A défaut d’être pleinement libre, au moins s’était-elle affranchie de son inertie. “Tu me fais peur” reprit-elle finalement dans un murmure. “Mais, pire encore, tu me révulses.” Bluebell se recula d’un pas, ébranlée et pourtant, indiciblement ravivée par l’éclat d’une première étincelle.

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Message(#) Sujet: Re: Killing me slow - Bluebell & Maxton Killing me slow - Bluebell & Maxton EmptyVen 7 Mai - 23:40

Killing me slow



@Bluebell E. Sherwin

Maxton ne répondit rien à la remarque de sa sœur. Ils avaient tous les deux raison. Ils étaient en vie, c’était un fait, mais c’était un ersatz de vie, une sorte de supplice permanent. Etait-ce cela l’enfer ? Peut-être. Il se sentait piégé dans l’un de ces mythes qu’elle affectionnait tant. A recommencer la même punition divine, éternellement.

- Alors qu’aurais-tu fait ?

Cette question le taraudait. Elle lui avait tellement reproché ses actes, mais si les rôles avaient été inversés, l’aurait-elle laissé mourir ? Si c’était le cas, il voulait l’entendre de sa bouche. L’entendre affirmer qu’elle l’aurait sacrifié, dans l’espoir de la détester suffisamment pour arrêter de la pleurer. Le seul moment où quelque chose sembla s’animer dans son regard fut quand elle parla des circonstances. Evidemment, elle éclipsa joyeusement tout ce qui ne collait pas dans son récit et qui formait de douloureux contrepoint aux sornettes dont elle se berçait. Et pour la première fois depuis le début de la conversation, il répondit avec une once de combattivité, protestant contre ce qu’il jugeait être un traitement bien approximatif des faits.

- Oui les circonstances. Ses mains sur ton cou, tes lèvres bleues, toi en train de suffoquer. Tu veux que je te décrive la scène ?

Comme dans un mauvais cauchemar, il vit sa sœur se pencher pour attraper son sac, d’un geste étonnamment vif pour sa frêle silhouette. Les rouages de son cerveau se mirent presque immédiatement en branle pour en arriver à la conclusion dramatique que si Bluebell attrapait cette potion, s’en était fini de lui comme de ses arrangements malsains avec Mills. Subir le courroux de sa jumelle ne l’effrayait plus. Mais l’idée de devoir se justifier et surtout de ne plus pouvoir toucher à une goutte de ce breuvage l’emplit de terreur. Avant même de comprendre ce qu’il faisait, il réagit par pur réflexe, écrasant violemment son talon sur son sac et brisant la fiole qu’il contenait par la même occasion. Il sentit le verre céder sous son poids et le bruit sec qui se fit entendre acheva de le convaincre qu’il avait réussi. Ses yeux s’écarquillèrent légèrement face à ce mouvement si impulsif de sa part, signe incontestable s’il ne l’avait pas encore compris qu’il luttait contre un problème bien plus préoccupant que ses propres émotions. Son regard croisa si semblable de sa jumelle et pendant une seconde, il crut qu’elle avait compris ce qu’il se passait. Que son horreur de la situation faisait écho à la sienne. Puis, elle se referma aussitôt, jouant une chorégraphie qui semblait soigneusement préparée dans son esprit alors que lui peinait à reprendre le fil de la conversation tant il était incapable d’expliquer ce qui venait de se passer. Le pire était sans doute qu’il se moquait profondément du contenu désormais irrémédiablement abîmé de sa sacoche, seul le liquide perdit lui tordait le ventre. Il détourna les yeux pour fixer à nouveau son livre, dissimulant par la même occasion ce qu’il supposait être une fenêtre d’accès sur ses pensées.

- Effectivement, je suis bien empoté aujourd’hui. Miss Gray comprendra.

Brusquement, sa sœur se pencha vers lui, lui susurrant de ne pas la prendre pour une idiote et il se contenta d’arquer un sourcil presque moqueur, comme un pâle reflet de ses mimiques d’antan. Il n’avait pas besoin de la prendre pour une imbécile, dans cette situation très précise, elle se complaisait dans son aveuglement. Il l’observa donc se relever sans rien dire. De toute façon, quels mots étaient suffisants pour cette situation ? Il n’y avait pas assez d’adjectifs pour décrire ce qu’il ressentait quand Exmalum n’annihilait pas ses sens, pas assez de qualificatif pour exprimer la distance entre eux. Le silence était sans doute ce qu’il y avait de plus juste. Puis elle décida d’en rajouter. Maxton jugea que c’était une nouvelle preuve de cruauté de sa part. Il n’y avait pas besoin de mots, il lisait les émotions dans son regard aussi sûrement qu’elle connaissait les siennes. Les verbaliser n’avait que pour unique but de le blesser un peu plus. S’il n’y avait pas eu cette goutte de potion quelques instants avant, il se serait énervé. Il aurait senti son estocade. Là, il se contenta de pencher la tête vers elle et de lui dire sobrement.

- Je sais. Tu crois que je ne suis pas capable de le voir dans tes yeux ?

A une époque, il avait même songé que s’ils ne pouvaient être ensemble et qu’ils dépérissaient séparés, la seule solution était la disparition de l’un d’eux. Après tout, elle qui l’avait bercé de mythologie savait bien que les jumeaux étaient rarement bénis des dieux et que la survie et le triomphe de l’un passait par la mort de l’autre. Que croyait-elle, que cela ne lui brisait pas le cœur de la voir dépérir alors qu’il avait tant hypothéqué de sa vie pour elle ? Puis il avait commencé à la détester autant qu’il l’aimait. Son rejet avait exacerbé sa colère et aujourd’hui, il était bien décidé à mener son existence de son côté. Il avait juste été incapable de savoir comment faire alors il se débattait avec la seule solution qu’il avait trouvée. Il murmura

- Tu ne t’es jamais dit que ça pouvait être notre seul point commun à l’heure actuelle ?

Qu’il avait peur de lui-même et de sa génétique. Que ses choix lui retournaient parfois l’estomac, comme celui de commercer avec Mills ? Tandis qu’il la détaillait du regard, ses prunelles restèrent bloquées sur le peigne qui ornait ses cheveux. Il resta immobile à le fixer, alors que de la bile lui remontait dans la bouche. Il se souvenait parfaitement de cet accessoire. Et elle paradait avec, comme pour le narguer. Son visage se referma aussitôt et il constata avec froideur

- Il semble que tous les souvenirs de ce jour ne te soient pas désagréables. Quelle dose de cynisme et d’hypocrisie te faut-il pour le porter ?

Il désigna l’ornement d’un léger geste du menton. Comme il regrettait subitement sa précédente confidence. Il avait cru un instant qu’elle était sincèrement malheureuse alors qu’elle n’était que jeu d’actrice et manipulation. Ne voyait-elle pas que même sans sang sur les mains, elle pouvait prétendre à être la plus monstrueuse des deux ?

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Message(#) Sujet: Re: Killing me slow - Bluebell & Maxton Killing me slow - Bluebell & Maxton EmptyDim 16 Mai - 13:19

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Killing me slow
Des nuits, des semaines, des mois de silence pour en arriver à une si piètre rencontre. Leur condition les avait élevés au rang de nobles héritiers qui méritaient faste, considération et pondération. Les voilà cependant à se retrancher dans une ambiance terne et poussiéreuse, dans une bibliothèque désordonnée, comme si leur sang maculé avait finalement eu raison de leur éducation. Étrange, comme depuis qu’ils avaient appris qui ils étaient réellement, tout semblait s’être effondré au profit d’une existence misérable et inquiétante. Peut-être même s’agissait-il du réel motif de leur décadence. Il n’était pas tant question de peur, de rancune et de colère tapie, mais de fragilité d’égo, d’amère incompréhension et d’inexorable rage envers un élément contre lequel étaient parfaitement impuissants. Aussi, en dépit de ce qu’ils pouvaient admettre et au regard de leurs propres tempéraments s’étaient-ils enlisés dans des tensions, des angoisses et des chemins propres et indépendants, préférant vraisemblablement lutter contre des démons enterrés que contre une réalité latente qui finirait certainement par avoir raison du peu qu’il leur restait. L’être humain, aussi magique soit-il, n’était-il pas constitué de la sorte ? Se débattre contre un passé révolu en restant aveugle au présent qui disposait ainsi du temps nécessaire pour dévorer les fils d’un futur qui se décousait à leur insu. Cette sombre pensée effleura vaguement Bluebell alors que son frère lui posait une question aussi simple que légitime. Qu’aurait-elle fait, à sa place ? N’aurait-elle pas assassiné celui qui tentait d’étouffer son frère et le condamner à la tombe ? Elle s’était déjà posée cette question, dans ses sommeils conscients. Néanmoins, elle n’avait jamais souhaité affronter la réponse, trop entêtée comme elle l’était à nourrir une terreur en réalité bien illusoire au regard des profondeurs de tout ce qu’il lui restait à considérer. Même les psychologies rongées avaient un aspect rationnel qui brillait dans l’obscurité des folies les plus pures. “Qu’en sais-je ?” répondit-elle finalement, consciente qu’elle aurait dû privilégier une acidité pour souligner une fois de plus l’erreur de Maxton, mais rattrapée par la réalité des événements. Il aurait pu utiliser sa baguette, mais il aurait été condamné en conséquence ; il aurait pu exiger la présence de leurs parents adoptifs par leur elfe de maison, mais il aurait déjà été trop tard. La mort violente qui avait voilé Angus était affreusement troublante et paradoxalement terriblement juste. Cependant, engagée dans une lutte qui n’était pas la bonne, la Serpentard était résolue de la perspicacité de ses angoisses, rejetant douloureusement la faute sur un frère démuni. Alors, précisément parce qu’il était sans arguments, le Gryffondor lui rappela les détails de ce cauchemar, mentionnant les mains démesurées qui s’étaient plantées dans son cou et les effets d’une asphyxie qui agita presque aussitôt ses membres. “Tais-toi” persiffla-t-elle cependant sans aucune force de conviction. Bluebell tomba presque aussitôt sur la chaise face à son frère, désemparée par le poids de cette confrontation et par la strangulation imaginaire qui l’intima de respirer profondément. Elle se cacha derrière ses mains, se demandant pour quelle démoniaque raison elle s’était ainsi infligée ce tête à tête.

Comme si dans la noirceur de ses mains se trouvait la plus délicieuse excuse, Bluebell finit par émerger à nouveau pour croiser le regard mensonger de son frère. Voilà pourquoi elle était là. Elle avait sombré dans la torpeur et Maxton coulait dans une déraison désormais si évidente qu’elle semblait luire dans ses prunelles fiévreuses. Elisabeth, dans sa force de caractère et son attitude de souveraine familiale, avait visé terriblement juste. Maxton était affecté par un mal qui tambourinait de toute évidence dans le sac à ses pieds. Bluebell était fatiguée, mais à force de vivre dans l’angoisse et l’urgence du quotidien, elle avait appris à rester à l’affût de tous les détails inquiétants qui jonchaient ses jours. Elle en était absurdement certaine, la potion de son frère était la raison même du trouble qui brillait sur son visage creusé, l’explication aux doutes d’Elisabeth, le motif à sa colère qui avait supplanté la crainte. Comme en gage de sa justesse, Maxton détruisit la preuve avant même que sa jumelle n’eût le temps de se pencher vers le sac qui contenait la fiole qu’elle s’empressa de chercher. S’en suivit une scène théâtrale et instrumentalisée pour dévier l’attention des idiots qui les entouraient, dans un réflexe surprenant où leur éducation prit le pas sur leur condition. Ils avaient grandi dans l’exemple de colorer la réalité en leurs avantages quand tout semblait s’effondrer. Le dernier élément en date était l’enterrement d’Alexis, qui avait profondément bouleversé Wendell et résolut Elisabeth à dépeindre un décor et constituer un opéra qui en fin de compte, avait permis à leur famille d’échapper aux accusations de leur entourage. Au-delà de l’état d’âme bouillonnant de la jeune fille glissa dans sa mémoire les propos d’Elisabeth lorsqu’elle s’était installée sur le pied de son lit. Elle avait été éduquée par les Sherwin et se devait d’agir de la sorte, indépendamment de ce qui pouvait couler dans ses veines souillées. Alors, reprenant une timide confiance endurcie par sa colère et sa déception, elle se redressa pour cracher le venin qui lui avait brouillé les idées. Maxton mentait, Maxton était sous une insidieuse emprise, Maxton s’était réfugié de sa culpabilité dans un dangereux confident. A sa haine il rétorqua pourtant un accord fébrile, soulignant qu’il lisait la rancœur de sa sœur et qu’il partageait son avis. Bluebell s’immobilisa un instant, les traits de son visage se détendant pour considérer son frère en dehors de l’accès d’animosité qui l’avait emportée. Alors, enfin, après toutes ces nuits, toutes ces semaines et tous ces mois, elle crut déceler derrière la tempête de ses iris une vulnérabilité et une souffrance sourdes qui reflétaient dangereusement les siennes. Elle hocha lentement le visage en se reculant, comme ne supportant guère d’affronter le désespoir qu’elle lisait, déjà harassée du sien. Se pourrait-il que Maxton ne l’ait jamais réellement attachée aux abysses, et qu’il ait simplement coulé le premier ? Qu’elle n’ait été qu’une victime collatérale d’une douleur qui n’était pas censée être la sienne ? Que le réel damné fût le bourreau lui-même ? Elle s’était longuement nourrie des contes et légendes grecs, des mythologies héroïques et glorieuses où fierté, courage et hargne tutoyaient la faiblesse, la perte, la douleur. Les plus grands mythes ne soulignaient-ils pas que les pires maux côtoyaient les plus profonds vices ? Par tous les dieux, ne devrait-elle pas d’abord s’inquiéter du ton détaché et du regard meurtri de son frère, plutôt que de s’acharner à contenir un dommage personnel qui n’avait certainement rien de l’abnégation mortelle de son jumeau ?

En une seconde rebelle, il lui sembla que son périple au cœur des ténèbres venait de prendre fin. Que dans le vide dans son voyage, dans le néant de son avancée, l’étoile qui s’était effrondée venait de projeter une lueur depuis longtemps éteinte en un trou noir affamé. Une étincelle s’était allumée en elle, mais l’univers tout entier venait également de s’éclairer. Le regard qu’elle partageait avec son frère sembla profiler une tendresse et une empathie soulignées par une colère bienveillante, comme on réprimanderait l’inconscience de celui qu’on veut soutenir. Mais à l’instant même où elle comptait s’approcher à nouveau de lui, prête à tendre une main dont il avait bien plus besoin qu’elle, Maxton se braqua. Il s’emplit d’un mépris surprenant qui en réalité eut l’effet inverse de l’attitude escomptée ; Bluebell se recula d’un pas. Il avait remarqué le peigne qu’elle portait dans ses cheveux et il lui reprocha en conséquence une hypocrisie qu’elle ne comprit pas. Portant une main hagarde à sa chevelure, dans le trouble de qui réalise que l’éclair apparu n’était autre qu’une foudre de violence et non l’espoir attendu, Bluebell crispa sa mâchoire sous le poids d’une aigreur brutale. Presque aussitôt, son regard se referma, ne laissant plus paraître que l’angoisse familière et consolante. Il était bien plus aisé de craindre que de comprendre, il était bien plus facile de s’échapper à la confrontation par le refuge de la torpeur. Et de toute manière, quelle aide aurait-elle pu apporter à celui qui cédait si facilement aux reproches ? Qu’il reste renfrogné dans son addiction et son déséquilibre. Elle n’avait guère la force de retenir l’éclat de lumière entraperçu ; l’obscurité était bien trop pesante et elle craignait plus que tout cette ombre aveuglante. “Il n’y a rien de cynique, ni d’hypocrite” répondit-elle alors avec une pudeur froide qui témoigna du chamboulement de ses songes, puisque même sa colère avait disparu au profit d’un trouble palpable. Depuis combien de temps n’avait-elle pas été proie à des sentiments aussi contrastés ? Elle n’était plus habituée à ces excès et sa frêle constitution était déjà prête à céder sous le poids de toutes ces illusions précédentes. Alors, naturellement, Bluebell eut envie de fuir, comme elle l’avait toujours fait et comme elle aurait résolument dû le faire avant d’ainsi retrouver le contact glacial des yeux de son bourreau. “Ce peigne est la dernière fierté qu’il me reste” expliqua-t-elle alors, les yeux soudain emplis de larmes contenues qui ne glissèrent nullement sur la pâleur de ses joues. “La dernière trace d’une noblesse que nous avons tous les deux perdue.” Ces mots transpercèrent ses lèvres contre son gré, ne laissant qu’un faible murmure onduler entre eux. Passant une main sur ses yeux, elle tourna aussitôt le dos à son frère. Il avait suffisamment eu l’occasion de jubiler face à son mal être, elle avait suffisamment contemplé sa folie. Il était temps de quitter cette ridicule entrevue pour retrouver le confort de sa solitude et la douceur de sa faiblesse. Que Maxton se perde dans son trouble, qu’il se noie sous la culpabilité. Tout cela n’était plus de son ressort, car les fantômes ne pouvaient rien pour rétablir ce qui n’était plus.

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BORDERLINE
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Vesper L. Corvere

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Message(#) Sujet: Re: Killing me slow - Bluebell & Maxton Killing me slow - Bluebell & Maxton EmptyMer 19 Mai - 11:21

Killing me slow



@Bluebell E. Sherwin

Maxton était bien en peine de dire à quoi il s’était attendu en voyant sa sœur s’approcher de lui. Si ses émotions n’avaient pas été entièrement anesthésiées, sans doute qu’il aurait ressenti un espoir déraisonnable. Entre ce que son esprit était capable d’analyser froidement et ce qu’il ressentait ensuite, il n’avait jamais connu un tel hiatus. c’était affreusement désagréable d’être conscient des choses, de pouvoir les prédire et à la fois de continuer à espérer une issue plus favorable. Combien de fois s’était-il moqué des envies utopiques des héros des mythes que sa sœur affectionnait ? Combien de fois avait-il haussé un sourcil consterné face à la naïveté de certains, pour aujourd’hui être celui était trahi par ses propres émotions ? Pourtant, il aurait dû savoir que rien ne pouvait ressortir du moindre échange avec Bluebell. Les blessures étaient trop profondes, trop infectées. Bien des philosophes trouvaient des vertus salutaires au temps, dans leur cas, chaque heure écoulée depuis ce triste jour de décembre avait un peu plus creusé leur tombe. Il ne savait plus agir avec elle, elle n’éprouvait que du dégoût, comme pour porter le pathétique de leur situation à son paroxysme. Il n’y avait plus de noblesse dans leur sang, plus d’espoir d’une famille et il n’y avait même plus de lien entre eux. Qu’une génétique partagée dont aucun d’eux ne savait que faire.

Son apathie eut le mérite de la rendre plus téméraire. Pour la première fois depuis une éternité, elle osa échanger quelques mots avec lui et même l’approcher. Avec cynisme, il conclut qu’elle le faisait uniquement parce qu’elle considérait qu’il y avait trop de témoins pour qu’il puisse lui faire du mal et pas parce qu’elle avait compris quelque chose. Elle était là parce qu’elle y était contrainte, même pas par une tendresse passée ou une culpabilité inexplicable mais parce qu’elle ne voulait pas déplaire à leur famille adoptive. Existait-il pire affront ? Pire aveu de désintérêt ?

Néanmoins, cette conversation eut au moins le mérite de lui donner l’occasion de formuler la question qui le taraudait depuis des mois. Qu’aurait-elle fait ? Puisqu’elle s’érigeait en juge et partie, qu’elle lui donne la solution. Qu’elle lui explique quels actes auraient été plus acceptables de les siens, moins immoraux. Il aurait aimé entendre de sa bouche pourquoi elle s’arrogeait le droit de le condamner à errer dans les enfers. Et les arpenter seul était bien différent d’y établir leur royaume avec elle. Il avait cru qu’elle serait acide, aussi mordante que quand elle lui avait asséné qu’il était un monstre. Mais comme si son détachement appelait celui de la Serpentard, sa réponse fut plus lapidaire que tranchante. Un rictus moqueur traversa ses traits une seconde, avant qu’ils ne reprennent leur masque d’indifférence. Evidemment, qu’est-ce qu’elle savait ? C’était simple de le clouer au pilori quand on ne se salissait jamais les mains. Elle se contentait d’exiger et cela avait été ensuite d’assumer toujours tous les risques de ses idées délirantes. De leur sauver la peau après Blackman, de gérer leur géniteur fou, tout comme elle pouvait minauder qu’elle dorait sa mère, mais le dur rôle d’en prendre soin lui serait revenu. En enfant gâtée, elle jugeait, rien de plus. Une bouffée de rage l’envahit, presque aussitôt anesthésiée. Il la détestait pour ce rôle d’inspecteur des travaux finis alors qu’elle-même ne faisait jamais rien elle-même. Assez pour qu’il n’hésite pas à lui remémorer la scène. Presque aussitôt, elle lui ordonna de se taire et il haussa les épaules avec indifférence. Il pouvait empêcher les sons et les mots de franchir ses lèvres, à la fin, les circonstances étaient toujours les mêmes. Il avait beau se refaire le film dans sa tête, il ne voyait pas ce qu’il aurait pu faire d’autre. Et si c’était à refaire, il le referait à nouveau sans hésiter.

Elle continua à l’attaquer et il lui répondit placidement. Leurs regards se croisèrent et l’espace d’une seconde, il songea qu’elle avait compris, qu’elle avait enfin saisi tout ce qu’elle créait. Puis le peigne raviva la discorde entre eux.

Les larmes se bousculèrent dans le coin de ses yeux sans jamais glisser sur ses joues. En temps normal, il aurait été sensible à cette manifestation de tristesse, mais en l’occurrence, il ne ressentit qu’un agacement diffus. Il n’en pouvait plus de son jeu d’actrice larmoyant et de ses larmes de crocodile. C’était un accessoire, rien de plus et le porter était une revendication silencieuse son encontre. Après tous, il existait bien des colifichets dont elle aurait pu se parer, elle, elle continuait à le renvoyer à cette journée de décembre. Quant à leur noblesse perdue, à qui la faute ? Qui s’était entêtée et avait achevé de sceller leur sort ? Ils auraient pu en ressortir indemnes à défaut d’être vainqueurs. L’observant partir, il lui lança, avant de se replonger dans la contemplation de son livre

- S’il n’y a ni cynisme, ni hypocrisie, alors c’est de la naïveté. Un peigne est accessoire, pas une preuve de noblesse. Un peigne ne t’aidera en rien.

Il ne savait même pas ce qui pouvait l’aider, ou les aider d’ailleurs. Il avait la conviction que Bluebell ayant été le détonateur, elle était aussi la seule à être en mesure d’avoir un impact quelconque. Le regard dans le vague, il chassa bien vite cette confrontation de son esprit pour se concentrer sur un nouveau problème. Une fiole de potion en moins supposait qu’il contacte Mills un peu rapidement et il savait déjà qu’elle lui opposerait un refus en lui indiquant qu’elle était dépendante des ingrédients et du temps de préparation. Et ça, c’était sans doute le plus contrariant.
lumos maxima
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