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[1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio "
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Message(#) Sujet: [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " EmptyDim 28 Mar - 16:41

... ... ...
武 田 氏




∞ feat 1ère années



La journée touchait lentement mais sûrement à sa fin. Déjà, le professeur Takeda voyait le soleil descendre vers la terre et sa lumière se faire moins vive. Après une bonne pause bien mérité durant laquelle il s’était fait un grand thé, Silver estimait être en mesure de dispenser son dernier cours de la journée. Plus tôt, il avait commencé à apprendre aux sixième année à se servir du sortilège aguamenti. Cette fois, il enseignerait l’incendio à des jeunes premières années. L’ironie de la situation était assez palpable mais elle ne le fit pas rire le moins du monde. Confortablement installé dans son fauteuil en cuir, il se fit craquer la nuque en grommelant. Tout son corps le faisait souffrir. Qu’il était moche de vieillir décidément. Sa tasse de thé en main, il rangea dans son bureau l’article de la gazette du sorcier qu’il avait lu quelques heures plus tôt. Une fois le soir venu, il irait prendre un copieux repas, boirait certainement un verre et irait se coucher tôt. En ce moment, il se sentait fatigué, terriblement fatigué, sans pour autant qu’il ne sache vraiment pourquoi. Peut-être était-il trop préoccupé.


Faisant taire ses doutes, il quitta à nouveau son bureau pour la salle de cours. S’aidant de sa baguette, il réorganisa la salle pour que les bacs en verre qu’il avait utilisés partent se ranger dans son débarras. Toujours par magie, il fit en sorte que l'entièreté de la pièce devienne un peu plus propre. Silver était assez maniaque et il tolérait difficilement le désordre, surtout dans sa salle de classe. Quand les élèves arrivèrent, certains visiblement bien fatigués de leur déjà longue journée, il les accueillit sans dire un mot, comme il le faisait toujours. Attendant que tous prennent place, il leur jeta quelques regards sévères pour rapidement imposer le silence. Il était fatigué et ne souhaitait pas perdre son temps.


« Bonjour, sortez vos livres et rendez-vous à la page numéro 66. »


Sans surprise, il s’agissait du sortilège incendio. Son principe était on ne peut plus simple. Grâce à sa baguette, le sorcier était en mesure de créer des flammes. Il s’agissait évidemment d’un sort très polyvalent. Certains s’en servaient pour allumer des bougies, d’autres pour brûler leur journal du jour ou bien encore pour certains, afin de déclencher des incendies.


« Le sortilège que je vais vous enseigner aujourd’hui ne sera pas à prendre à la légère. Pour les nés-sorciers, vous l’avez déjà tous côtoyé dans votre enfance. Vos parents s’en servaient pour tout et n’importe quoi, ce qui, je suppose vous l’a rendu banal avec le temps, expliqua-t-il avec sérieux. Sachez qu’il ne l’est pas. Mal utilisé, ou bien à de mauvaises fins, il peut se montrer particulièrement dangereux. Voyez-le comme un couteau. Ses usages sont variés mais certains peuvent être néfastes, que ce soit par erreur ou malveillance. »


Alors qu’il terminait de parler, une petite boîte en acier se mit à virevolter au-dessus des élèves jusqu’à venir se placer aux côtés du professeur. D’un geste de la main, il l’accompagna jusqu’à ce qu’elle vienne se poser sur son bureau.


« Comme vous le savez déjà, j’insiste sur l’importance de la pratique au sein de ma discipline. Néanmoins, comme je viens de l’expliquer, je veux que vous soyez disciplinés et précautionneux. Au moindre débordement, je vous confisquerai vos baguettes et vous gagnerez une semaine de retenue. Soyez sérieux et tout se passera pour le mieux. Bien, à présent, qui peut m’en dire plus sur le sortilège incendio ? »


Le professeur Takeda savait qu’il était assez dur mais il ne voulait pas que ses jeunes élèves oublient le danger en étant grisés de retrouver leurs baguettes. Son credo était avant tout la sécurité et il s’y tenait. S’il faisait bien son travail avec eux, il n’aurait pas à continuer de les sermonner de la sorte durant leurs prochaines années. De son regard perçant, il scrutait ses jeunes élèves comme il le faisait régulièrement.






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Dmitri D. van Aken

Dmitri D. van Aken



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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " EmptyLun 29 Mar - 21:42

Cours de sortilèges

‟ Les 1ère année foutent le feu „


Tout prétexte pour récupérer sa baguette était bon à prendre et puisque les cours de sortilèges avaient cet avantage de ne pouvoir être mené sans, l’aiglon se réjouissait toujours lorsque le moment était venu de s’y rendre. Tenir à nouveau entre ses doigts ce morceau de bois, aux étonnantes propriétés, sculpté par son propre grand-père lui manquait terriblement. En le privant de sa baguette, on lui avait ôté une partie de lui-même. Il savait que tous ses camarades ne partageaient pas sa frustration, Amaïa lui ayant avoué qu’elle le vivait mieux que lui – ce qui n’était en soit pas bien compliqué – mais au-delà de la simple question magique, il avait le sentiment qu’on lui avait également ôté une partie de son héritage. Héritage magique et artistique, puisque depuis qu’il avait entamé son apprentissage de l’art de la peinture vivante auprès de son aïeul, il usait de sa baguette pour peindre.

Mais paradoxalement, malgré l’excitation qui était la sienne chaque fois qu’il était question de récupérer sa baguette, il se révéla plutôt morose en arrivant dans la salle du professeur Takeda. Une attitude qui lui collait à la peau depuis qu’il avait été sanctionné par la directrice Appleton. Adressant machinalement, en guise de salutation, un signe de tête à l’enseignant – on lui avait toujours appris à accorder aux aînés une marque de respect – il alla s’asseoir à son habituelle classe, vers le milieu de la pièce. Ni trop devant, ni trop derrière. Il ôta de son sac son manuel, non sans qu’une moue un peu déçue ne transparaisse sur son visage : la théorie avant la pratique. Encore et toujours. Une perte de temps sur les deux seules heures de pratique magique qu’ils avaient ce jour, l’autre cours étant celui d’histoire de la magie, autrement dit une véritable montée au calvaire pour le jeune tchèque.

Le sortilège incendio. Un sort que Dmitri connaissait bien. Plus que bien d’ailleurs, il avait déjà eu l’occasion de s’entraîner dessus, notamment pendant la conférence sur le code du secret magique. Si les enseignants n’avaient pas été là pour empêcher le moindre sortilège de fonctionner, la bannière des poufsouffles aurait connu un tragique destin. Un sourire caustique naquit sur ses lèvres alors que ce souvenir, connu de lui seul, revenait à lui. Évidemment, personne ne savait qu’avant d’attaquer le professeur Hatwell, il avait joué les incendiaires amateurs, mais l’aspect cynique du cours se révélait particulièrement appréciable à ses yeux. Moins sûrement à ceux de son camarade de serpentard. Le jeune van Aken lança un regard inquiet en direction de Kovit, sachant désormais pertinemment qu’il n’était pas friand des flambées en tout genre.

Finalement, le garçon prit la parole, pressé de pouvoir entamer la pratique et, surtout, de récupérer, ne serait-ce que quelques instants, sa baguette. « Le sortilège incendio permet de faire apparaître du feu au bout de la baguette, là où le sort Lacarnum inflamarae enflamme l’objet visé. » Les considérations de sécurité du professeur ne l’intéressaient que moyennement ; il ne prévoyait certes pas de débordement, ça serait signer son exclusion immédiate et irrévocable de l’école, mais son impatience était telle qu’il ne prêtait pas grande attention aux avertissements de Takeda. Ses yeux demeuraient résolument fixés sur la boîte en acier à l’intérieur de laquelle se trouvait sa baguette. Savoir qu’elle était ainsi entreposé au milieu de tant d’autres lui laissait une désagréable impression ; une baguette, c’était un objet unique et précieux, qui était liée à son possesseur par un lien magique d’une incroyable puissance... les conserver ainsi sans le moindre ménagement frôlait l’hérésie aux yeux du petit-fils de sculpteur de baguette.

design ϟ vocivus
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " EmptyVen 2 Avr - 21:56

La classe & Amaïa
☆☆ Sortilège
Incendio☆☆
La période que les élèves de Poudlard avait subi suite au retrait de leur baguette n'avait pas été si facile et chacun en subissait peu à peu les conséquences à sa propre échelle. Si le fait de se voir retirer l'objet de toutes les convoitises n'avait que peu affecté la jeune Serdaigle dont l'éducation presque moldue de part sa mère avait imprégnée son enfance bien que Papa usait de sa baguette régulièrement tout comme Tonton Soan, elle n'avait pas été en colère. Non c'était une sorte de petite pointe qui venait se glisser de temps à autre au niveau de son estomac et qui disparaissait après, surtout quand elle aurait eut besoin de sa baguette. Elle avait fini par se dire que c'était ce qu'on appelait de la frustration, sans pour autant être sûre de ce qu'elle avançait. Néanmoins cela avait eut d'autres conséquences plus problématique pour la petite silencieuse aux émotions. Elles étaient bien trop présentes et trop diverses pour qu'elle puisse suivre. Encore plus que d'habitude elle avait l'impression de se retrouver dans une ruche bourdonnant d'abeille, en proie à devoir déchiffrer toutes les expressions qu'elle croisait dans l'espoir d'en reconnaître au moins une. Malheureusement les sentiments mélangés des habitants du château ne l'aidaient pas à se sentir à l'aise, elle était plus recluse que d'habitude, passant la majeure partie de son temps avec ses plus proches amis, fuyant les espaces trop bondés et sans échappatoire et passait le minimum de temps requis dans la grande Salle. Peut-être que les seuls moment où elle sentait son pouls se calmer et sa tête se vider c'était leur des cours. Tout le monde était assis, à sa place, soit concentré sur le cours soit la tête dans les nuages, mais en salle de classe la pression semblait retomber des épaules de la jeune fille qui se permettait de respirer sans penser sans cesse aux autres et à leur comportement.

Alors c'est avec un sourire qu'elle poussa la porte de la salle de classe de Sortilège en compagnie de Kovit. Elle salua poliment le professeur. Etait-ce parce que ces traits asiatiques étaient également visibles ou simplement par habitude, mais inconsciemment elle baissait toujours la tête dans un salut presque révérencieux tout comme il était coutume dans le pays de ses ancêtres. Comportement qui ne lui donnait jamais le rouge aux joues malgré les regards curieux de certains camarades de classe, c'était une habitude et une forme de politesse qu'elle prenait très au sérieux et face à des gens d'origine visiblement plus ou moins proche de la sienne elle ne pouvait s'empêcher d'imiter sa mère par mimétisme.

« Bonjour, sortez vos livres et rendez-vous à la page numéro 66. »

Son livre qu'elle venait de sortir de son sac tomba dans un bruit sourd sur le sol. La gorge serrée, elle sentit son souffle se couper dans sa poitrine si brusquement qu'il lui fallait plusieurs seconde pour réussir à respirer de nouveau. Elle ramassa rapidement son livre mais le garda résolument fermé sur son bureau. Cette page. Non. Ce n'était pas possible. Pas à ce moment de l'année. Elle n'était pas prête. Sentant son coeur s'accélérer d'une désagréable façon elle se força un inspirer profondément, cachant ses mains sous la table pour se triturer les doigts dans l'espoir que l'auteur des bouquins de sortilèges avait changé l'organisation des chapitres. Mais ce livre elle l'avait l'an passé, ce livre elle l'avait déjà ouvert à la page 66 et elle l'avait déjà refermé aussi sec. Pas besoin d'être devin pour devenir ce que le professeur lui demandait de faire avec un intitulé pareil. Incendio. Le feu. Les flammes. Elle déglutit difficilement et se tourna mécaniquement vers Kovit, faisant fi des commentaires hautement véridique et surtout inutile à préciser de la part du professeur Takeda. Elle n'avait pas prévenu son cousin, parce qu'elle ne pensait pas que le sortilège tomberait aujourd'hui. L'année dernière ils l'avaient fait beaucoup plus tard. Pourquoi maintenant? Elle n'eut pas besoin de son dictionnaire pour savoir ce que son cousin ressentait quand il lui retourna le même regard que celui qu'elle lui lançait. Le trouble se lisait dans les yeux des deux petits asiatiques, la peur faisait flamboyer leurs prunelles, l'horreur emplissait leurs traits et faisait blanchir leur visage, l'appréhension faisait perler des gouttes de sueur en haut de leur dos, la sensation de prise au piège les empêchait de respirer. Tout ça elle le savait parce que tout ça, elle le ressentait. Elle le ressentait si fort que s'en était douloureux, qu'elle ne pouvait empêcher ses mains de trembler au fur et à mesure que Takeda leur demandait de ne pas se laisser emporter par le fait de retrouver leur baguette. C'était encore pire. Les élèves avaient été privé de magie, et si ils faisaient n'importe quoi? Et si leur envie de lancer des sorts était trop grand, et si leur excitation amplifiait leur magie? Et si tout simplement il ne la contrôlait pas?

Si d'ordinaire la jeune fille ne parvenait à imaginer des choses qui dépassait l'entendement, il était pourtant très simple pour elle de faire revenir inconsciemment des flashs du trauma qui l'avait marqué à tout jamais. La chaleur. Les flammes. La douleur. Papa. Elle sentit la nausée la prendre. Inconsciemment elle porta une main à son bras gauche. Livide elle se tourna une nouvelle fois vers Kovit qui n'était pas dans un meilleur état qu'elle. Il eut fallu que cette classe comporte deux phobiques du feu qui ne pouvaient pas se reposer l'un sur l'autre pour combattre cette peur à jamais encrée dans leur mémoire. Leur traumatisme respectif découvert aux vacances de Noël bien que gênant d'une part les avait néanmoins rapproché. Kovit...Elle essaya de capter le regard du jeune garçon. Comment pouvait-elle se montrer rassurante? Comment faisait-on? Mais elle n'aurai pas pu calmer la panique de son cousin tant elle était emplit de cette même frayeur et que cette fameuse panique faisait battre son coeur à la chamade. Mais elle ne pouvait pas le laisser comme ça. Elle ne pouvait pas. Dmitri dans la classe prit la parole pour expliquer, comme si ils n'avaient déjà pas tous compris, les tenant de ce sortilège. Une boule se forma dans sa gorge tandis qu'occultant les paroles de son ami elle réfléchissait à un plan. N'importe lequel. Il fallait qu'elle sorte Kovit de là. Il fallait qu'elle se sorte de là aussi. Mais avec Kovit. Elle ne partirait pas sans lui. Elle était sa Noona. Elle était la plus grande, celle qui était sensé le protéger et finalement elle trouvait que c'était lui qui la protéger la plupart du temps. Elle devait l'aider, elle le devait, parce qu'elle seule pouvait le comprendre sur ce point là. Elle ne le laisserait pas assister à ce cours.

Brutalement, mais néanmoins en toute discrétion, elle écrasa sans ménagement le pied de son cousin. De surprise ou d'une faible douleur cela sembla suffisant pour que celui-ci pousse un gémissement audible aux oreilles les plus attentives et sans doute aussi celle du professeur Takeda. Elle tourna son regard vers son cousin d'abord instituant pour lui faire comprendre puis soudainement plus doux. Imiter. Ca elle savait faire. Comment était une personne qui voyait une personne chère souffrir le martyr? Inquiète? Ayant peur pour celle-ci? Son teint serait livide, elle le regarderait, ses sourcils seraient relevé d'une façon inquiète, sa bouche serait pâteuse. Imiter. Ca, elle le pouvait encore.

Impulsivement elle leva la main tout en se levant en même temps. Ses jambes la démangeaient de partir en courant, son coeur la pressait de dire qu'elle avait envie de vomir comme l'an passé mais c'était avec Kovit ou pas du tout. Elle attendit que le professeur Takeda lui donne la parole ce qu'elle remercia d'un infime geste de la tête. Les sourcils froncés, le regard faisant un allé retour entre lui et son cousin, elle tenta de calmer les battements de son coeur et de s'éclaircir la voix. Il ne fallait pas que sa voix tremble, il fallait qu'elle reste droite, la tête haute, les yeux déterminés comme si l'objet du cours n'était pas à l'origine de ses tourments, comme si sa préoccupation était tournée vers Kovit.

"Professeur. Je suis désolée de vous interrompre mais Kovit à très mal au ventre. Il ne se sentait pas bien ce matin mais voulait quand même venir à votre cours, mais...mais ça ne va pas mieux du tout. Puis-je l'emmener à l'infirmerie s'il-vous-plait?"

Il n'était pas difficile de la croire au vu du temps livide du jeune Thaï et de son expression. Elle déglutit difficilement. Croisa les mains derrière son dos en les agrippant l'une dans l'autre pour ne pas qu'elles tremblent. Ce n'était pas le moment. Ils devaient fuir. Maintenant.
☾ anesidora
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " EmptyDim 4 Avr - 17:53

Sortilège Incendio.

Si au début d'année on lui avait annoncé que les baguettes magiques n'étaient à disposition que lors des cours, Kovit n'aurait pas été gêné le moins du monde. Contrairement à d'autres, le thaïlandais n'avait pas été élevé dans un environnement magique et il n'était jusqu'alors que peu attaché à l'artefact qui lui permettait de mettre son héritage en pratique.
Il était cependant bien conscient que pour beaucoup de ses camarades, leur retirer le droit à la baguette revenait à les priver d'une part importante d'eux-mêmes qui les avaient accompagnés durant la majeure partie de leur vie. Certains iraient peut-être même jusqu’à considérer que la baguette était une extension de leur propre corps.

Le métis n'en était pas encore arrivé à ce stade, mais il devait admettre que le fait de porter constamment sa baguette sur lui avait grandement contribué à le rassurer. 
Cela lui conférait une défense, bien qu'encore minime vu son expérience en matière de la magie.
Au vu du chaos qui avait réussi à s'instaurer à plusieurs reprises depuis la rentrée, une protection en plus n'était clairement pas de trop.
D'un côté, la décision de la directrice privait aussi les fauteurs de troubles qui avaient semé la zizanie durant la conférence de Hatwell, donc ces derniers ne risquaient pas de lancer des sorts hasardeux à tout-va. 
D'un autre côté, les élèves n'étaient sûrement pas les plus à craindre en la matière et au vu des mesures de protection on ne peut plus efficaces employées par le château, on pouvait mettre en doute la décision de la directrice Appleton.

Alors désormais, si l'on venait à lui proposer de récupérer sa baguette, cette opportunité serait accueillie avec gratitude, mais pour l'instant les moments de magie se résumaient encore aux cours et encore, ce n'était pas le cas pour les plus théoriques.

Lorsque ce fut enfin l'heure du cours de sortilège, le Serpentard emboîta tranquillement le pas de sa cousine et l'imita machinalement dans sa salutation au professeur Takeda. Depuis qu'il était en Angleterre, Kovit avait plutôt eut tendance à perdre ses habitudes liées à son pays natal mais ces dernières ressurgissaient aussitôt, toujours ancrées en lui, lorsque la situation s'y prêtait et, en l’occurrence, être confronté à un aîné aux origines proches en faisait partie.
Il s'était d'ailleurs bien vite rendu compte en observant Amaïa que les coutumes coréennes n'étaient pas très éloignées des siennes en matière de politesse et de respect envers les aînés.

Une fois installé à la table voisine de la jeune Serdaigle, le thaïlandais attendit patiemment que le reste de la classe prenne place et que les derniers murmures s'éteignent sous le regard autoritaire de leur enseignant.

« Bonjour, sortez vos livres et rendez-vous à la page numéro 66. »

Alors qu'il s'apprêtait lui-même à sortir son manuel scolaire, le jeune asiatique se stoppa net en observant la mine de l'anglo-coréenne non loin. Si au départ il pensait que la chute malencontreuse de son livre de sorts n'était que le fruit d'une simple maladresse, la mine résolument grave de Yuna interpella son cousin qui ne comprit pas immédiatement la cause de ce changement soudain d'humeur.
La jeune fille avait ramené le manuel sur son pupitre mais n'esquissait aucun geste pour se rendre à la page indiquée par le professeur.
Une pointe d'inquiétude s'immisça dans l'esprit du jeune sorcier mais il la balaya presque aussitôt, connaissant la jeune fille cette dernière était peut-être perdue dans ses pensées, rien de plus rien de moins même si généralement elle n'arborait pas d'expression aussi intense.

Force était de constater que Kovit avait faux sur toute la ligne et, au fond, il s'était douté que le trouble de sa voisine n'était pas dû au hasard mais il avait voulu se rassurer ne serait-ce qu'un peu.
Elle n'avait pas besoin d'ouvrir son manuel pour connaître leur sujet d'étude et lui comprit enfin ce que sa cousine redoutait, la même chose que lui : un cours impliquant de jouer avec le feu.
Ils avaient jusqu'alors été plutôt chanceux en la matière mais il fallait croire que l'échéance ne pouvait plus être repoussée. 
À la page 66 du manuel de sortilèges en lettres capitales trônait fièrement le mot Incendio, pas besoin d'être un génie pour savoir de quoi il retournait.
Pas besoin d'en dire plus pour que le garçon se sente pâlir immédiatement.

Les avertissements de Takeda semblaient désormais résonner en un écho lointain dans la tête du Serpentard qui commençait à réfléchir à toute allure.
Des élèves de première année, novices en tout point et pour certains catastrophes ambulantes, et un sortilège de feu.
Inutile de préciser que pour le métis cette composition était une véritable recette du désastre et il ne voulait certainement pas se retrouver dans la même pièce qu'une dizaine de torches ambulantes.
Très peu pour lui.
Il referma doucement le livre, lentement, l'air absent comme s'il n'arrivait pas à y croire.
Il n'osait pas feuilleter plus loin, pas besoin de tomber sur des illustrations qui viendraient alimenter son anxiété.

Le poing serré sur la table, le garçon releva un instant les yeux, croisant le regard de Dmitri qu'il esquiva presque aussitôt. Cacher son angoisse était peine perdue mais cela ne coûtait rien d'essayer.
C'est lorsqu'il accrocha enfin les prunelles d'Amaïa qu'il comprit que s'il devait fuir la pièce, ce ne serait pas seul.
À ce moment précis, il aurait presque pu croire qu'il était face à un miroir tant l'expression de sa cousine lui rappelait la sienne. La peur qui prenait possession de ses yeux, le visage blêmissant à vue d'œil et que dire des mains dont les jointures blanchis témoignaient sans équivoque de la gravité de la situation pour les deux enfants à la phobie jumelle.

Serrant la mâchoire, il passa doucement ses mains légèrement tremblantes sur son visage pour tenter de rassembler ses esprits et réfléchir à un moyen de déguerpir avant que le festival de flambées ne commence.

« Le sortilège incendio permet de faire apparaître du feu au bout de la baguette, là où le sort Lacarnum inflamarae enflamme l’objet visé. »


Écoutant l'intervention du jeune van Aken d'une oreille distraite, il laissa cependant une pensée intrusive aggraver son cas momentanément : avait-il fait usage de l'un de ses sorts lors de sa première manifestation de magie ?
Cette horrible idée le cloua un peu plus sur place, le moment était extrêmement mal choisi pour penser à ce genre de chose et cette idée noire ne ferait que l'incapaciter davantage alors qu'il devrait se concentrer sur un moyen de fuir.

Brusquement, une douleur dans le pied ramena Kovit parmi les terriens, lui faisant échapper un grognement de douleur tandis qu'il s'était plié légèrement en deux par réflexe.
Vive comme l'éclair, sa cousine retira son pied en toute discrétion alors que le Serpentard lui jeta un regard noir dans un premier temps. À quoi jouait-elle ?
Pourtant, bien vite, l'enfant comprit les manigances de la coréenne lorsqu'elle appuya son regard, lui faisant comprendre qu'il devait jouer le jeu.
Après un hochement de tête discret de la part du garçon, la Serdaigle demanda la parole à l'adulte qui finit par le lui accorder.

"Professeur. Je suis désolée de vous interrompre mais Kovit à très mal au ventre. Il ne se sentait pas bien ce matin mais voulait quand même venir à votre cours, mais...mais ça ne va pas mieux du tout. Puis-je l'emmener à l'infirmerie s'il-vous-plait?"

Pour appuyer ses dires, le métis enveloppa un bras autour de son abdomen et pinça les lèvres, feignant une douleur mesurée. Il ne devait pas en faire trop non plus.
Le première année était prêt à en venir à de plus extrêmes mesures, quitte à feindre un malaise mais il préférait éviter de faire une scène en classe s'il le pouvait.
De toute façon, si leur professeur refusait de les faire sortir, il n'aurait pas à feindre son mal très longtemps et Amaïa non plus.
lumos maxima
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " EmptyJeu 8 Avr - 0:13

... ... ...
武 田 氏




∞ feat 1ère années


Autant pisser dans un violon. Telle était sans conteste la pensée première du professeur en voyant la réaction de ses élèves. Ses avertissements ne semblaient pas être pris particulièrement au sérieux, chose qui ne l’amusait aucunement. Certains semblaient on ne pouvait plus pressés de commencer, sans doute à cause du cruel manque que représentait la confiscation de leur baguette. Malgré tout, Takeda restait sérieux et droit comme un « i ». Dmitri van Aken, le petit fils du professeur de Potions, fut le premier à prendre la parole. Avec attention, Silver l’écouta expliquer la différence subtile mais néanmoins importante qui existait entre les sortilèges incendio et larcanum inflamarae. L’ancien auror fixa le garçon en hochant lentement la tête.


« Vous avez tout à fait raison. J’offre un point pour Serdaigle. »


Bien que l’intervention soit correcte et pertinente, la difficulté de la question n’était pas pour autant exceptionnellement élevée, elle ne justifiait donc pas que le nombre de points donnés soit élevé. En un sens, le professeur s’estimait déjà amplement généreux. Délaissant rapidement son attention du jeune homme, il crut percevoir un mouvement plus loin dans la classe. Incapable de comprendre ce dont il retournait, il s’étonna de percevoir à très bas volume ce qui ressemblait à un gémissement de douleur. Quelque chose d’étrange se tramait. Les sens en alerte, il balaya ses élèves du regard jusqu’à tomber sur la main levée de la jeune demi-coréenne, miss Sawner. Le regard dur, il écouta ce qu’elle avait à dire. Mal au ventre ? Le prenait-elle pour un idiot ? Il y avait manifestement anguille sous roche et cela ne plaisait pas du tout au quinquagénaire. Pourtant, de ce qu’il savait, la fillette était sérieuse et son cousin n’était pas censé être un tire-au-flanc. Il devenait donc difficile en l’état de les voir comme de maladroits fainéants souhaitant sécher les cours. Quelque chose de plus profond ou grave devait se cacher derrière cette histoire. Malheureusement, Silver était bien incapable de savoir ce dont il retournait véritablement. Pensif, il fixa les deux cousins avec un regard noir avant de s’approcher lentement jusqu’à finir devant le demi-thaï.


« Que se passe-t-il vraiment, monsieur Pheling ? La vérité je vous prie, et soyez assuré du fait que je saurai distinguer le vrai du faux. »


Discerner le mensonge de la réalité avait été l’une des composantes de son travail d’auror quand il était plus jeune. Passer un garçon de onze ans au crible ne serait pas bien compliqué et il espérait que son ton grave et ses paroles seraient en mesure de suffire. Mieux valait pour que le jeune Serpentard qu’il ne s’avise pas de lui mentir. En dépit de son air sévère, le professeur Takeda était un homme compréhensif et avec un bon cœur. Si quelque chose n’allait pas il devait être mis au courant. Malgré tout, si le thaï s’évertua à garder le silence, il en subirait les conséquences, et sa jeune cousine également.






© .JENAA
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " EmptyLun 12 Avr - 17:14

Sortilège Incendio.

Kovit ne s'attendait pas vraiment à ce que leur évasion se fasse sans accroc, il aurait préféré mais évidemment c'était trop demandé.
Leur enseignant les scruta tour à tour d'un air suspicieux avant de finalement s'avancer lentement jusqu'au bureau du Serpentard qui sentait l'anxiété gravir doucement les échelons de son esprit.
Leur professeur dégageait une aura intimidante et lorsqu'il s'arrêta finalement en face du métis, Kovit ne put s'empêcher de s'enfoncer dans le dossier de sa chaise, vissant son regard sur la table en bois.
Le garçon serra doucement les poings, espérant être assez convaincant alors que l'adulte semblait l'évaluer sous toutes les coutures à la recherche de la moindre trace de mensonge.

« Que se passe-t-il vraiment, monsieur Pheling ? La vérité je vous prie, et soyez assuré du fait que je saurai distinguer le vrai du faux. »

Pouvait-il vraiment sentir le mensonge ? Ou était-ce un moyen de le dissuader de tenter une entourloupe ?
Dans tous les cas, le thaïlandais n'allait pas risquer de compromettre leur porte de sortie à lui et sa cousine en tentant le diable.
S'il ne pouvait pas mentir, il n'offrirait que la vérité, en omettant certains détails bien sûr.
De toute manière, il n'était pas le meilleur menteur et un adulte aurait tôt fait de voir les salades d'un enfant de onze ans.
Le Serpentard se sentit déglutir nerveusement mais ce fut le regard que lui lança sa cousine qui le poussa enfin à répondre au professeur de sortilèges.

- « C'est la vérité, je me sens mal. »

Pas de mensonge là-dessus, il avait connu des jours meilleurs. Il n'avait cependant pas confirmé le mal de ventre, ni qu'il ressentait cela depuis le matin.

- « Il faut que je sorte. »

Il avait presque murmuré la dernière phrase, passant une main tremblante dans son cou pour enlever les sueurs froides qui s'étaient accumulées.
Il pouvait presque sentir la pression de la situation lui peser sur les épaules, rendant la pièce un peu plus étouffante.
Kovit chercha encore une fois le regard de sa cousine qui était bien la seule à savoir ce qui se tramait réellement.
Ce point d'ancrage le rassura un peu mais ne calma toujours pas l'angoisse de devoir supporter l'odeur, la chaleur et la vue du feu.
Maintenant, il fallait espérer que cela suffise au professeur.
Kovit n'était pas du genre bavard ni démonstratif donc faire une scène serait complètement exagéré, mais c'était ce qui était à deux doigts d'arriver si un élève commençait à user de magie pendant que l'enseignant gérait les Sawner-Pheling.

D'ailleurs qu'arriverait-il si jamais l'adulte voyait que le métis lui cachait l'entière vérité ?
Il repensa brièvement à leur professeur de potion peu commode qui avait eu la bonne idée de l'empoigner par le col en début d'année.
L'idée que l'intimidant professeur puisse avoir une réaction similaire ajouta une couche d'anxiété chez le garçon qui brûlait soudain d'envie de mettre le plus de distance possible entre lui et l'adulte. Il n'avait pas besoin d'une deuxième expérience de ce genre.

Le Serpentard vissa pour la première fois son regard sur l'enseignant, cherchant à prédire sa réaction et prêt à bondir hors de portée s'il lui prenait l'envie d'être un peu trop tactile.

De toute façon, peu importait la décision finale de l'homme, Kovit ne demanderait pas deux fois la permission de quitter les lieux quitte à écoper d'une retenue.
lumos maxima
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " EmptyJeu 29 Avr - 23:30

... ... ...
武 田 氏




∞ feat 1ère années


Il était évident que le garçon ne lui disait pas toute la vérité. En le regardant plus en détail, le professeur Takeda eut l’impression qu’il était bien plus paniqué que malade. Son mal ne semblait pas feint, mais la maladie n’en était clairement pas la cause. Difficile alors de devenir ce qui pouvait bien l’accabler. Si le jeune Serpentard avait souhaité simplement sécher le cours, il aurait trouvé autre chose de plus crédible. Le fait que sa jeune cousine cherche à la défendre semblait indiquer qu’il y avait quelque chose de plus profond derrière tout cela. Malheureusement pour Silver, il n’avait aucune idée de ce dont il retournait vraiment. S’il avait su la vérité, alors il aurait naturellement permis au garçon de prendre congé, voire même aurait-il orienté ses cours autre part. Cependant, il n’était pas devin et ne pouvait agir qu’en fonction de ce qu’il savait.


« Vous pouvez disposer. Seulement vous, pas miss Sawner. Sachez que je vous attendrai ce soir dans mon bureau, après les cours et une fois votre repas pris. »


Distant et particulièrement froid, Silver renvoyait une image bien plus dure que la réalité. Il ne comptait pas sermonner le jeune élève mais l’aider en comprenant ce qui n’allait pas. Pouvait-il s’agir d’un problème lié au sortilège incendio ? Il ne le saurait qu’en s’entretenant en privé avec lui.


« Reprenons. » dit-il sans émotion


Le trouble-fête une fois parti, il n’y avait pas de raison de s’attarder davantage. La réponse du jeune Van Aken était parfaite et il n’y avait finalement pas grand-chose à dire sur la leçon du jour. Incendio n’était finalement rien de plus qu’un moyen de mettre le feu avec sa baguette. Comme le professeur estimait son message sur la sécurité bien passé, il en conclut naturellement qu’il était grand temps de passer à la pratique. Comme toujours, ses cours se concentraient sur cela. Il estimait que c’était de toute manière la manière la plus efficace pour réellement apprendre.


« Nous allons procéder étape par étape. »


Se servant de sa baguette magique, le quinquagénaire vit voleter un large bac en acier qu’il posa sur son bureau avant d’y déposer un petit tas de taille. Tout le monde comprendrait vite le but de l’exercice.


« Chacun votre tour, vous viendrez essayer de faire brûler le contenu du bac. Prenez votre temps, concentrez-vous et respirez profondément avant de prononcer la formule. »


D’un geste lent, il avança le bras qui maintenait sa baguette vers la paille et pointa l’extrémité. Durant quelques secondes, il fit une longue pause de manière exagérée.


« Incendio. »


Par magie, de petites flammes sortirent du bois en roseau qui composait la baguette de Silver. La paille s’embrasa instantanément et il n’en reste vite plus rien. Sans prononcer le moindre mot, le professeur fit ensuite disparaitre les cendres d’un moulinet de la main. Se servant de la magie, il remplit à nouveau le bac, distribua les baguettes et fit signe à un premier élève de venir tenter sa chance. Reprenant sa position habituelle, le professeur croisa les bras dans son dos, baguette toujours en main. Sur le qui-vive, il était prêt à réagir au quart de tour si le moindre incident venait à avoir lieu.






© .JENAA
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " EmptySam 1 Mai - 14:18

La classe & Amaïa
☆☆ Sortilège
Incendio☆☆
Elle serrait les manches de sa robe de sorcière si fort derrière son dos que ses phalanges en étaient douloureuses. Le dos droit, le menton relevé, les lèvres pincées par l'appréhension elle guettait le verdict du professeur qui s'était rapproché de leur petit coin avec Kovit pour jauger son jeune cousin du regard. Regard qui même si elle ne savait pas l'interpréter, n'était pas ponctué d'un sourire et était donc pour elle un très mauvais signe. Comme un fil que l'on étirait jusqu'au point de rupture, elle sentait que quelque chose la tenaillait du plus profond de son être et sembler la tirer dans tous les sens comme pour chercher son propre point de rupture. La tension. Fort heureusement pour elle, son cousin avait vite compris son stratagème pour sortir de la salle et avait donc joué le jeu. L'attente lui était presque insurmontable et tandis que Kovit continua d'expliquer le pseudo-mal qui le rongeait, elle se contentait de regarder devant elle ayant trop peur de croiser une nouvelle fois les yeux foncés de son professeur et ceux empreint de peur de son cousin. Trop tendue elle ne faisait même plus attention aux regards des autres comme si dans la pièce ne siégeait que son Kovit, Takeda et elle.

« Il faut que je sorte. »

Elle crispa de nouveau ses doigts contre ses manches et retient sa respiration. C'était le moment où jamais. Le moment qui déterminerait si ils pourraient sortir ou si ils étaient condamnés à rester suivre le cours. Le moment qui peut-être pourrait les sauver d'une crise de panique grandissante au fur et à mesure dans les corps des deux jeunes métisses. Le moment où elle était prête à demander à genoux la clémence de ce professeur pour les laisser sortir. Il le fallait.

« Vous pouvez disposer. Seulement vous, pas miss Sawner. Sachez que je vous attendrai ce soir dans mon bureau, après les cours et une fois votre repas pris. »

Disposer. Ils pouvaient disposer. Un poids infiniment lourd sembla se lever de la poitrine de la jeune fille tant et si bien qu'un faible sourire éclaira son visage une fraction de seconde. Une fraction de seconde avant que la réalité ne la rattrape. Avant que les mots de leur professeur ne vienne s'engager dans les engrenages de son cerveau en pleine ébullition. Pas Miss Sawner. Pas Miss Sawner. Pas Miss Sawner. Pas Miss Sawner. Le poids qui avait quitté son coeur quelques instant plus tôt retomba avec tellement de force qu'elle en resta paralysée. Comme suspendu dans le temps. Toujours debout, les bras à présent retombé le long du corps, elle ressemblait à une statue. Un automate que l'on avait oublié de remonter pour qu'il puisse bouger.

"Reprenons"

La voix du Professeur Takeda la sortie de sa transe. Brusquement elle se rendit compte qu'elle était toujours debout aux côtés de son cousin. Assied toi. Elle tira sa chaise et s'assit sans prononcer le moindre mot. Elle sentait le regard de Kovit peser sur elle tant et si bien qu'elle finit par se tourner vers lui. Elle aurait pu en avoir le pressentiment si elle avait été capable d'envisager tous les scénarios possibles. Elle aurait très bien pu imaginer ne pas pouvoir l'accompagner dehors et pourtant elle avait choisit de faire passer Kovit pour malade au détriment de son propre mal. Parce qu'elle était la plus grande. Parce qu'elle se devait de le protéger. Parce qu'on abandonnait pas sa famille. Elle s'était tiré une balle dans le pied, s'empêchant elle-même de profiter de la liberté sans le savoir. Pour elle, il était clair qu'ils auraient été capable de sortir tous les deux alors pourquoi ça ne se passait pas comme ça? Pourquoi fallait-il que ça ne se passe pas comme ça? Il fallait qu'il s'en aille. Maintenant. Elle n'avait pas fait ça pour qu'il reste là. Il fallait qu'il parte. Rassure le. Elle prit sur elle, inspira une bouffée d'oxygène, précieuse récompense pour ses poumons qui en avaient été privé quelques secondes et afficha un petit sourire sur ses lèvres en hochant la tête en direction de Kovit à l'air de vouloir lui dire "Vas-y, ne t'inquiète pas pour moi, ça va aller, dépêche toi de filer avant qu'il ne change d'avis", elle se permit même de lui faire les gros yeux pour lui demander de se dépêcher. Il fallait qu'il parte. Elle s'en était fait la promesse. Elle regarda donc Kovit quitter les lieux. Dans un sens son coeur se sentait plus léger. Il allait être en sécurité. Il n'allait pas voir le feu aujourd'hui. Il n'était pas prêt. Mais elle, l'était-elle? Lorsque la porte se referma derrière son cousin, le bruit de sa fermeture lui paraissait bien loin face au rythme de son coeur qu'elle entendait dans ses oreilles.

Elle aurait dû être prête. Cela faisait six ans maintenant qu'elle avait vécu son traumatisme, elle devrait être en mesure de pouvoir le combattre et pourtant, les bras cachés sous sa table elle ne pouvait empêcher ses mains de trembler alors que le professeur Takeda leur expliquait la marche à suivre. Le livre toujours fermé, le regard résolument baissé, elle tentait plus que tout de se maîtriser plutôt que d'écouter le cours. Elle ne pouvait pas craquer ici devant toute la classe, elle ne le pouvait pas. C'était contraire à toutes les règles qu'elle s'était fixée en arrivant ici. Si elle paniquait en plein milieu de la salle qu'est-ce que les gens allait en penser? Ils allaient de nouveau la considérer comme une fille bizarre, ils allaient vouloir savoir pourquoi elle se comportait comme ça, ils voudraient des réponses à leur questions. Réponses qu'elle n'était pas disposée à leur fournir. Elle avait fait tant d'effort pour se cacher, pour devenir quelqu'un d'autres. Tout ces efforts seraient-ils réduit à néant à cause d'une pauvre formule qui ne faisait crépiter que quelques flammes dans un bol?

Ressaisis-toi. Elle planta ses ongles dans sa jambes s'arrachant une vive douleur qui ne traversa même pas l'expression de son visage. Ouvre ton livre. En quelques pages elle se retrouvait à regarder le nom de la formule encore et encore. Relève la tête. Elle avait croisé les mains sur son bureau, maîtrisant les tremblements de celles-ci, prenait le temps de respirer à grande bouffée et fixait Takeda d'un oeil mauvais sans le vouloir. Concentre-toi. Elle allait y parvenir. Plus qu'un comportement pour les autres c'était un combat envers elle-même qu'elle menait. Un combat contre Yuna. Parce que Yuna ce n'était pas simplement celle qu'elle était avant l'accident, ce n'était pas simplement celle qui en avait subi les malheureuses conséquences. Non Yuna n'était rien d'autres que le prénom du traumatisme qu'elle avait subi et qui restait accroché à elle comme un mollusque à son rocher. Et elle ne pouvait pas la laisser gagner.

Pourtant, malgré toute sa bonne volonté. Lorsque Takeda prononça le sortilège et que les flammes colorées sortir de sa baguette pour venir enflammer la paille dans le bac en acier elle eut un mouvement de recul et détourna ls yeux se recroquevillant sur elle-même sans s'en rendre compte. La danse des flammes n'était pas belle, elle était hideuse, dangereuse, emplit de mauvais souvenir. L'odeur qu'elles soulevaient elles et les cendres qui l'accompagnaient lui donnait la nausée. Son ventre la faisait souffrir, tiraillant pour laisser le contenu de son estomac lui échapper, ses poumons la brûlait réclamant un air qu'ils n'avait plus eu à une certaine époque comme si l'odeur de la cendre suffisait à la faire se vider de tout son oxygène. Concentre toi. Elle se mordit la lèvre, se fit violence pour relever les yeux vers le cours se cachant à moitié contre le coin qu'elle avait eut la décence de choisir en arrivant dans la salle. Elle était assez loin. Pourquoi en potion les flammes ne lui faisait-elles pas aussi peur? Pourquoi pouvait-elle en faire abstraction dans ce cours et pas dans celui de sortilèges. Peut-être parce que le feu n'était pas aux mains d'élèves qui pouvaient faire toute brûler. Peut-être parce que le feu des cours de potions n'était pas incontrôlable. Peut-être parce qu'il avait une plus douce saveur que le feu sauvage qu'on lui demandait de faire éclore dans un bac en acier. Elle déglutit difficilement quand elle se rendit compte que tous les regards se tournaient vers elle. Qu'avait-elle encore fait? Elle finit par comprendre lorsqu'elle croisa le regard du Professeur de Sortilèges. Tout le monde avait dû passer. Sauf elle. Il ne restait plus qu'elle. Lève toi. Elle se contenta de fixer quelques secondes supplémentaires Takeda comme si il lui demandait quelque chose qu'elle ne pouvait pas faire. Oh oui, elle pouvait supporter, même difficilement le feu au sein d'une pièce mais lui demandait-il vraiment qu'elle créait elle-même un feu qui allait sortir de sa propre baguette? Aussi proche d'elle. Non. Non ça ce n'était pas possible. Ses jambes refusaient de bouger. Lève toi. Si elle voulait maintenir les faux semblant elle devait y aller maintenant. Toute la classe était habituée à son absence de concentration, à ses moments de vide, elle pourrait toujours dire qu'elle était dans la lune au moment où Takeda l'a appelé mais elle ne pouvait décemment pas rester les fesses collées contre sa chaise si elle voulait préserver l'image d'Amaïa. Elle devait se faire violence.

Elle se leva manquant de peu de faire tomber le livre au bout de la table qu'elle rattrapa de justesse. Elle tenait à peine sa baguette du bout des doigts comme si elle allait s'enflammer tout d'un coup. Elle avait l'impression que tous les regards étaient rivés sur elle attendant un faux pas, même si ce n'était pas le cas. Concentre toi. Le trajet jusqu'à la table du professeur Takeda lui sembla interminable. Elle se planta devant le bac, fixa la paille au fond de celui-ci pendant quelques secondes. Puis elle leva sa baguette de la main droite, enfouissant sa main gauche tremblante dans les plis de sa robe. Concentre toi. Si elle avait réussit à faire des efforts depuis la fin de son stress post-traumatique et le développement de sa phobie, l'incendie de l'an dernier à Poudlard et le fait qu'on l'ait poussé dans un feu de cheminette à Noël avait quelques peu inhibé la rationalité qu'elle avait pu acquérir depuis ces nombreuses années. Elle croisa le regard de Takeda. Concentre toi. Elle leva sa baguette et s'apprêta à réaliser le geste demandé.

"In..."

Elle s'étrangla avec ses propres mots comme si quelque chose l'empêchait de le faire. Si elle prononçait cette formule les flammes jailliraient. Les flammes danseraient devant ses yeux, viendraient lécher de leur chaleur le bout de ses doigts, viendraient aveugler son champs de vision, pourrait la brûler, la réduire en cendre comme la paille. Sa main droite commença à trembler, partagée entre une bouffée de chaleur et les frissons provoqués par les sueurs froides qui coulaient le long de son dos elle ne parvenait plus à bouger. Paralysée. Elle cherchait de l'air que ses poumons lui refusaient. Elle paniquait. Ressaisis-toi. Ressaisis-toi. Ressaisis-toi. Ressaisis-toi. La brûlure s'éveilla comme si on l'appel du feu l'avait sortit de sa lente transe faisant remonter une désagréable sensation à Amaïa de la base de sa clavicule jusqu'à son coude. Elle avait à la fois si froid et si chaud. Si tous ces symptômes et son mutisme ne dura en réalité qu'une fraction de seconde, pour elle les secondes semblaient des minutes. Des minutes entières où elle pouvait ressentir le sentiment que Maman décrivait comme de la panique. Il fallait qu'elle retourne à sa place. Elle ne pouvait pas rester ici. Mais elle ne pouvait pas sortir non plus. Ressaisis-toi. Il fallait qu'elle s'en aille. Elle ne pouvait pas paniquer devant toute la classe, elle ne pouvait pas détruire les faux semblent qu'elle avait construit. Ressaisis-toi. Si elle traînait quelques secondes supplémentaires tout le monde allait trouver cela louche il fallait qu'elle fasse quelque chose. Ressaisis-toi.

"Icandiô"

Le geste était maladroit, la formule énoncé avec un accent coréen prononcé sur certaines syllabe ne pourrait pas fonctionner. Son coeur sembla s'arrête de battre une fraction de seconde tandis qu'elle fixait le bac qui jamais n'aurait pu prendre feu avec la façon dont elle avait réalisé sa formule. Une grande vague de soulagement s'empara d'elle et la fit vaciller presque imperceptiblement lorsqu'elle fixa une nouvelle fois le bac vide de feu. Sans demander son reste, sans regarder Takeda, sans même redemander à essayer une nouvelle fois la formule, elle tourna les talons pour elle se rassoir à sa chaise, la tête baissée, cherchant à camoufler la pâleur de son visage, les larmes qui lui brûlait les yeux et les tremblements sauvages de ses mains qu'elle ne parvenait plus à maîtriser. Elle porta inconsciemment sa main à son bras gauche. Elle ne se rendait plus compte d'à quel point ses poumons la brûlait tant l'air qu'elle leur laissait respirer était faible. Elle s'assit à son bureau chassant d'un geste de la tête les points noirs qui commençaient à aveugler sa vision. A présent loin de la scène son corps l'autorisa à prendre une bouffée d'air salvatrice.
☾ anesidora
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Dmitri D. van Aken

Dmitri D. van Aken



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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " [1ère année] Premier cours / "Sortilège Incendio " EmptyDim 2 Mai - 18:09

Cours de sortilèges

‟ Les 1ère année foutent le feu „


Comme très souvent lorsque les élèves de première année n’étaient pas avec leurs aînés, rares étaient ses camarades qui participaient aux questions des enseignants. Dmitri n’était pas un enfant d’une nature très loquace en cours, il n’appartenait pas à ceux qui désiraient par-dessus tout faire gagner quelques points à sa maison par une intervention plus ou moins pertinente. En réalité, il se moquait bien de ce qui pouvait se passer en cours, laissant bien volontiers l’attention scolaire à d’autres. Mais de ses compagnons, force était de constater qu’il n’y avait pas beaucoup d’enfants très motivé pour participer. Alors parfois, il se faisait la voix qui rompait le silence gênant qui suivait les questionnements professoraux, principalement par lassitude et impatience ; il désirait avant tout passer à autre chose, entre dans le vif du sujet plutôt que de stagner inutilement sur des sujets secondaires. Ce sentiment était d’autant plus fort à présent qu’il n’avait le droit à sa baguette que durant les cours pratiques : plus vite ils terminaient avec les avertissements théoriques, plus vite il en retrouvera le contact rassénérant. Il prit donc la parole, donnant la réponse tant attendue et faisant gagner, par la même occasion, un point à sa maison. Ce fut tout juste s’il prêta attention à l’affirmative du professeur Takeda : il pouvait ajouter ou enlever autant de points qu’il voulait à Serdaigle, il n’en avait cure. La compétition que les maisons se disputaient ne l’intéressait pas le moins du monde. Mais plus que son désintérêt pour les gains octroyés aux érudits, ce fut l’intervention d’une voix qu’il ne connaissait que trop bien qui attira son attention. Amaïa quémanda une retraite pour elle et son cousin hors de la pièce. Un mal de ventre, disait-elle. Alors que l’adulte s’approchait du serpentard, Dmitri s’autorisa un froncement de sourcil. Il était en classe avec Kovit et elle depuis ce matin, il l’aurait vu si l’un d’eux se sentait mal. Mais nul besoin d’être un devin pour comprendre la raison profonde d’une telle douleur ; il savait depuis le bal de Noël que la jeune serdaigle n’était pas une grande fan des effusions enflammées, de même que pour son cousin thaïlandais qui avait déjà fait montre d’une certaine crainte durant les cours de potions où, malheureusement pour lui, des feux brûlaient souvent sous les chaudrons.

La question de l’enseignant fit presque hoqueter l’aiglon qui dut se faire force pour masquer la surprise. Il s’était attendu à ce qu’ils les libèrent tous deux, ils n’étaient après tout pas coutumier des tentatives de fuite hors des cours, la métisse anglo-coréenne était déjà bien assez douée pour s’échapper mentalement pour ne pas avoir à le faire physiquement. Les deux gens asiatiques étaient pour le moins calmes et dociles durant les enseignements, les adultes n’avaient pas à se méfier d’eux... et pourtant. « Il faut que je sorte. » Un duel de regard s’ensuivit. Le tchèque déglutit machinalement alors que le souvenir d’un cours de potions revenait à lui. Ses yeux se posèrent sur Amaïa, plein d’inquiétude ; elle avait conscience, mieux que quiconque, de l’état d’esprit dans lequel devait se trouver son cousin, sûrement parce qu’elle en partageait elle-même une part d’appréhension. En d’autres temps, Dmitri aurait pu chercher un moyen de les aider, par loyauté envers eux, mais deux choses l’empêchaient de le faire : la première était le risque qu’il courait, s’il commettait le moindre impair, de se faire expulser sans plus de cérémonie. La directrice avait été claire à ce sujet : la plus petite insolence pouvait être un motif d’exclusion définitive de l’école. La seconde, beaucoup plus égoïste encore, était qu’user d’une distraction pour empêcher le cours de se dérouler comme prévu serait tirer un trait sur la possibilité de récupérer, même temporairement, sa baguette. Et il voulait la récupérer.

Finalement, le professeur Takeda permit à Kovit de se rendre à l’infirmerie, sans délivrer pour autant sa camarade de serdaigle qui avait demandé à l’y emmener. « Reprenons. » La sentence était tombée, implacable et irréversible. Ils allaient passer à la pratique, jouer les incendiaires amateurs et ce malgré la présence d’une élève paniquée. Dmitri détourna le regard de l’enseignant, ignorant ses paroles alors qu’il expliquait la marche à suivre. Ses yeux scrutaient ses deux amis et le duel de regards qu’ils se livrèrent. Puis enfin, Amaïa sembla gagner et le serpentard quitta la salle de classe.

L’esprit du garçon était partagé entre la joie de pouvoir refermer ses doigts autour de sa baguette et l’inquiétude pour sa camarade bleu et bronze. Il ne daigna pas même observer le professeur faire sa démonstration du sortilège. Toutefois, lorsque fut venu son tour, le jeune tchèque dut la quitter du regard. Elle n’avait toujours pas tenté l’exercice, laissant les autres élèves passer avant elle. En d’autres temps, peut-être aurait-il effectué une forme de diversion. Un autre sortilège comme un empestie pour forcer l’évacuation de la salle et mettre fin au cours prématurément. Mais il était pieds et poings liés, incapable de risquer de se faire surprendre parce que cela signerait son exclusion ferme et définitive. Ses plans partirent en fumée avant même qu’il n’ait l’occasion de les envisager sérieusement et il se leva, s’approchant du bac pour s’exercer à son tour au sortilège du jour.

Enfin positionné devant la petite boîte en métal remplie de paille, ses préoccupations semblèrent l’abandonner instantanément. Il allait pouvoir faire de la magie ; cette satisfaction, avant que la directrice ne leur ôte leurs baguettes, il ne l’avait connu que le jour de sa première expérience de magie, dans la main grand-parentale lorsqu’il se disputait avec son frère aîné. À présent, elle était devenue familière, revenant à chaque fois qu’il pouvait insuffler son pouvoir dans ce morceau de bois de prunellier. En lui retirant sa baguette, on lui avait bel et bien arraché une part de lui. Dmitri la pointa vers le contenu qu’il devait brûler et d’une voix assurée – il savait qu’il allait réussir le sortilège, après tout il l’avait déjà fait à plusieurs reprises – prononça la formule. « Incendio. » Un crépitement plus tard et un joyeux brasier s’élevait du bac, consumant l’intégralité de la paille à l’intérieur. La chaleur du petit incendie qu’il venait de créer faisait écho à celle de son cœur, joyeux qu’il était de pouvoir à nouveau faire de la magie. Sans demander son reste, il retourna à sa place.

* * *

Dé lancé dans le flood*
6. Réussite critique : le sort est tellement efficace que l'acier de la boîte commence à fondre.
2 - 4. Réussite simple
1 - 3. Échec simple
5. Échec critique, ce ne sont pas des flammes mais une intense chaleur qui jaillit de sa baguette, projetant la boîte en métal au sol, tel un soufflet de cheminée.

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