Joyeuse Saint-Valentin

Killian & @Phoenix S. Reyes

Entre les derniers évènements chaotiques qui ont le don de me tendre au possible, ainsi que les entraînements intensifs que je m’inflige pour me vider l’esprit, m’épuiser au maximum et me préparer au mieux au prochain et dernier match à venir, j’ai le corps complètement rompu et courbaturé. Sortir de mon lit est une torture et je dois me faire force pour me lever. Pour une fois que ce ne sont pas mes brûlures qui me font grimacer, s’en est presque rafraichissant. Le point positif, c’est que nous sommes dimanche, et que je vais donc pouvoir profiter de ma journée pour me détendre. Avec un peu de chance, nous pourrons avoir un weekend à peu près normal. Enfin, cette pensée m’a traversé l’esprit avant que je ne descende de mon dortoir et que je vois la fête des fleurs et des cœurs dans la Salle Commune. La Saint Valentin. Oh putain, j’avais presqu’oublié ce bordel. A cette vision, je remonte immédiatement dans ma chambre, horrifié par cette vision rose et remplie de guimauve. Est-ce que tout le château est comme ça ? Est-ce qu’il faut que je me prépare à vivre une journée au pays des petits poneys. J’espère pas, parce que ce n’est pas du tout mon genre. Je secoue la tête, espérant m’enlever cette vision de la tête lorsque je remarque une lettre et un petit paquet sur mon lit. Intrigué, je m’approche et reconnais l’écriture de Prudence. D’un geste impatient je l’ouvre pour en prendre connaissance et un petit sourire débile étire mes lèvres. J’espère qu’elle au moins ne trouve pas cette histoire d’Honeydukes débile parce que pour le coup, sur un coup de tête j’ai profité de leur offre la semaine dernière pour lui envoyer un truc aujourd’hui. Pour la remercier de tout, pour lui changer les idées, pour lui faire plaisir. Tout ça quoi. Je relis une nouvelle fois son mot pendant que j’enfourne une patacitrouilles. Je rêve pas, elle me donne rendez-vous à la bibliothèque? Je veux pas me faire de films mais c’est ce que je lis hein. En tout cas, ça signifie que d’ici là, j’ai un peu de temps pour moi et je compte bien le mettre à partie pour me détendre.

Comme je m’en doutais, il n’y a personne dans la salle de bain. A croire que les autres préfets et capitaines ne savent pas profiter de la tranquillité de ce lieu. En tout cas, ça arrange bien mes affaires parce que si il y avait eu quelqu’un d’autre, je me serai barré fissa sans demander mon reste. Par le passé ça ne m’aurait pas dérangé, mais depuis que d’horribles brûlures courent sur mon dos et mon bras, je préfère ne pas me montrer torse nu en face de quelqu’un d’autre… Tandis que les robinets déversent des liquides colorés et mousseurs à la température parfaite, je me déshabille jusqu’à rester en short de bain avant de me laisser glisser dans le bain. Satisfait, je me laisse aller contre le rebord et ferme les yeux pour me détendre, me laissant simplement bercer par le bruit de l’eau. Tout est tranquille jusqu’à ce qu’une sorte de battement d’aile me sorte de mes rêveries. J’ouvre les yeux, perplexe, jusqu’à ce que je remarque un espèce de gnome ailé armé d’un arc et de flèches. « Eh mais qu’est-ce que tu fais là toi. Vas-t-en. Va embêter quelqu’un d’autre. C’est une salle pour les préfets ici, pas pour les petits angelots. Allez, oust ! » Je lâche en lui balançant de la flotte dessus pour l’encourager à partir plus vite. Le voyant commencer à s’en aller, je reprends ma position bien tranquillement. Jusqu’à ce que j’entende la porte de la pièce grincer. Soudain aux aguets, je me jette sur ma serviette qui se trouve non loin pour couvrir au plus vite mon bras droit et mon dos avant que des yeux ne se posent sur mes blessures. « C’est qui ? Tu pourrais pas me laisser 30 minutes et après je te laisse la place ? » J’essaie de négocier avant de relever la tête pour identifier la personne qui vient de rentrer. Mes yeux se posent alors sur … La créature la plus belle qu’il m’ait été donné de voir. Plus belle que les australiennes, plus belle que Sasha la demi Vélanne. Je n’avais jamais remarqué à quel point Phoenix était aussi belle, ni à quel point il m’était important qu’elle fasse partie de ma vie. Quel idiot. Je ne m’en rends compte que maintenant ? Mais qu’est-ce que j’ai foutu jusqu’à maintenant ? « Salut princesse. Oublie ce que je viens de dire. Tu peux me rejoindre si tu veux, y a bien assez de place pour deux. » Je roucoule d’une voix que je veux suave, tandis que je m’accoude au bord de la piscine, bandant mes muscles au maximum pour me donner des airs d’Apollon.

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J'étais si bien allongée dans mon lit que je ne voyais aucune raison valable d'en sortir. Au moins dans les bras de Morphée j'étais bien, en sécurité et tous mes problèmes s'envolaient instantanément. Et vu qu'on était dimanche, que j'avais déjà fait tous mes devoirs, je n'étais pas particulièrement pressée de m'extraire de mon lit. Pourquoi faire ? Personne ne m'attendait vraiment et je n'étais pas d'humeur à vouloir faire des efforts avec personne de toute façon. Pourtant, c'est en entendant l'excitation générale en dehors de mon dortoir que je me suis demandée ce qu'il se passait. Pourquoi certaines filles poussaient des petits cris aigus comme ça ? Je ne décelais pas de la peur derrière, plutôt une forme d'excitation joyeuse. Mais de là à savoir pourquoi autant d'enjaillement, je n'y étais pas. Après dix minutes à tenter de les ignorer, je finis par céder à la curiosité et à sortir de mon lit. Ce n'était pas jour de match pourtant aujourd'hui, si ? Avais-je loupé un épisode ? Qu'est-ce qu'il se passait ? C'est donc les cheveux en bataille et enveloppée dans un peignoir en soie que je sortie de ma chambre et me dirigeais vers la grande salle. Il y avait un peu trop de rose autour de moi pour que ça soit normal et c'est après quelques secondes de réflexion que la réalité me frappa de plein fouet : nous étions le 14 février.

Je sais, je suis en couple, je suis censée être la mieux placée pour le savoir et pourtant, je dois bien avouer que j'avais totalement zappé la Saint-Valentin. Pour être honnête, quand j'avais appris qu'à Pré-au-Lard on pouvait acheter des chocolats pour l'être aimé, j'avais envisagé de m'y rendre pour en offrir une boîte à Hannibal, mais prise par mes devoirs, je n'étais pas sortie du château et depuis lors, j'avais relégué cette histoire au fin fond de mon esprit. Même pas encore mariée et déjà lasse de cette fête et peu encline à faire des efforts pour mon futur mari, c'est du joli ! En vérité, ce n'est pas que je n'avais pas envie de fêter ça avec Hannibal, mes sentiments à son égare n'ont pas changé. C'est juste qu'avec le report du mariage, je n'ai toujours pas l'esprit tranquille et je suis bien trop tendu pour pouvoir vraiment profiter de ce genre d'événement. Pourtant, à mon grand étonnement, je vis qu'Hannibal lui ne l'avait pas oublié quand un petit cupidon volant s'approcha de moi pour me demander de décliner mon identité. J'étais partagée entre de l'agacement et de la joie et c'est dans cet état d'esprit que je retourna dans mon dortoir. J'étais agacée par moi-même sur ce coup. Même pas foutue de faire un effort pour lui, ça craint. Après, je suis bien consciente que nous ne sommes absolument pas romantiques, ni très portés sur ces niaiseries tous les deux et qu'il me pardonnera cet écart j'en suis persuadée. Mais recevoir ces chocolats me réchauffe un peu le coeur pour être honnête et je suis prête à sortir de mon antre aujourd'hui pour le retrouver. Mais avant ça, il va falloir que je me prépare et que je me détende un peu, histoire d'être dans des conditions optimale pour passer la journée avec lui !

Et quoi de mieux pour se détendre que d'aller squatter la salle de bain des préfets. Alors oui, je sais, je ne suis pas préfète, mais j'ai le mot de passe et je suis quasiment persuadée qu'avec tout ce ramdam autour de la Saint-Valentin, la salle de bain sera libre, donc autant en profiter, non ? J'enfile mon maillot de bain, parce qu'on n'est jamais à l'abri des mauvaises rencontre, je m'habille rapidement et après m'être attachée les cheveux histoire de ne pas les mouillés dans mon bain, j'attrape une serviette que je fous négligemment dans mon sac. Je vérifie que j'ai tout et je sors de nouveau de mon dortoir, je traverse rapidement ma salle commune avant d'en sortir pour me diriger vers la salle de bain. Je croise beaucoup de gens en chemin et je dois attendre quelques instants à proximité de la salle de bain qu'un couple d'amoureux traversent le couloir en roucoulant. Une fois que le couloir est désert, je m'approche rapidement de l'entrée de la salle de bain, prononce le mot de passe et c'est au moment où la porte s'ouvre que j'aperçois un angelot en sortir. Il me tourne autour comme une mouche et je tente de le chasser d'un revers de main "Du vent ! Va voir ailleurs si j'y suis !" Et c'est un peu agacée que je rentre dans la salle et que je ferme la porte derrière moi. L'idée de base était sympa, pour la Saint-Valentin, mais ils peuvent vraiment être insupportable ces cupidons, il est grand temps qu'il s'en aille. Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'il y avait déjà quelqu'un dans le bassin. Je savais que je n'avais pas le droit d'être là et je ne doute pas un instant que Killian allait me le rappeler quand il verrait que c'est moi, alors quand il me demande 30 minutes, je ne me fais pas prier et je commence lentement à faire chemin inverse. Mais sa voix se mit à changer quand il me reconnue et c'est un peu surprise que je me retourna vers lui. Princesse ? Le rejoindre ? En soit le bassin est assez grand pour nous deux, c'est évident, mais j'avoue que le timbre de sa voix me laisse pantoise. J'hésite un court moment avant de me dire que puisqu'il m'invitait à rester, pourquoi ne pas en profiter ? Je m'approche donc et à cet instant précis, c'est comme si je le découvrais pour la première fois. A-t-il toujours été beau ? Comment ai-je fait pour passer à côté de cette information tant d'années ? Je sais que je suis en couple mais j'aime à croire que l'amour que je peux porter à Hannibal n'a pas pu m'aveugler à ce point là. D'ailleurs en parlant d'Hannibal, il fait bien pâle figure face à cet Apollon. Qu'est-ce qui me prend de me marier si jeune alors que très clairement je ne connais rien à la vie, ni à ses plaisirs.

C'est le coeur battant un peu plus vite que je finis par arriver à sa hauteur "Oh c'est tellement adorable de ta part. J'ai telllement besoin de me relaxer aussi." répliquais-je en premier, tout en prenant soin d'enlever lentement mes vêtements. Une fois en maillot de bain, je me glisse dans l'eau, à côté de Killian. Pourquoi allait à l'opposé où on ne s'entendrait peut-être pas aussi bien, quand je peux profiter de sa présence et de sa beauté au maximum. Cela fait tellement longtemps que je ne me suis pas sentie aussi bien avec quelqu'un, j'ai l'impression de revivre. "Tu as l'air épuisé ... ça doit être si dur de jongler entre les cours et tes responsabilités de préfets ... en plus du Quidditch..."

Joyeuse Saint-Valentin

Killian & @Phoenix S. Reyes

Mes tracas me semblent bien insignifiants maintenant que Phoenix est entrée dans la pièce. Ce n’est pas compliqué : plus rien d’autre ne compte. Plus rien n’a d’importance. Elle est ma bouffée d’oxygène et je comprends mieux pourquoi j’étais stressé avant. Je ne la voyais pas, tout simplement. Maintenant qu’elle est là, tout ne peut que bien se passer. Je laisse retomber la serviette que j’avais prise pour cacher la partie de mon corps qui me rend si honteux. Même les traces de brûlures causées par le Feudeymon sur mon bras droit et mon dos n’ont plus aucune importance. Ils font partis de ces tracas insignifiants maintenant qu’elle est là. Je suis d’ailleurs aux anges lorsqu’elle s’approche suite à mon invitation. Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’elle peut ressentir à mon égard mais ce qui est sûr, c’est que si elle avait tourné les talons pour sortir de la pièce j’aurais eu le cœur brisé et j’aurais pu tout aussi bien me noyer dans ce bain. Mais puisqu’elle vient vers moi, ça signifie qu’il y a un minimum d’intérêt et que j’ai une chance, pas vrai ? En tout cas, ce sera le moment parfait pour faire plus ample connaissance et peut-être déclarer notre amour.

Je ne la quitte pas du regard et le temps qu’elle met pour venir jusqu’à moi me paraît interminable. Mais finalement, elle ne se trouve plus qu’à quelques centimètres, me surplombant et me fixant d’un regard tellement intense que j’ai l’impression de fondre. Ce n’est pas le moment pourtant, je dois faire bonne figure et ce n’est pas avec des muscles mous que j’y parviendrais. Sa voix mélodieuse raisonne alors pour me remercier et un grand sourire charmeur s’étale sur mes lèvres. Je ne perds pas une miette du spectacle alors que la gryffonne retire ses vêtements et je dévore du regard son corps si joliment sculpté. Les statues grecques ont clairement de quoi être jalouses. Même Aphrodite ne fait pas le poids. Elle rentre dans l’eau délicatement et sensuellement et je suis heureux comme je ne l’ai pas été depuis des mois. « C’est vrai que ce n’est pas évident et que le rythme est assez soutenu. Surtout avec tout ce qu’il se passe, il faut être sur tous les fronts. » Je dis d’un ton vantard pour mettre l’emphase sur le fait que oui, je ne suis pas comme n’importe quel élève, je suis important moi, j’ai des responsabilités et je les accompli avec sérieux. « Je viens régulièrement les weekends ici pour me détendre. C’est calme et il n’y a habituellement personne. C’est d’ailleurs la première fois que je t’y vois, ce qui n’est pas pour me déplaire. Je commençais justement à m’ennuyer. » Je ne suis pas contre un peu de distraction, surtout si celle-ci s’appelle Phoenix. Je crève d’envie d’ailleurs de rendre cette distraction plus piquante, plus intéressante encore. Plus que d’apprendre à la connaître, j’ai envie de la toucher. Mais la distance qui nous sépare m’empêche de le faire. Un air amusé s’affiche sur mon visage lorsqu’une idée me traverse l’esprit. « Par contre, tu n’es ni Capitaine, ni Préfete. Tu ne devrai pas être ici. » En disant cela, je me rapproche dangereusement, réduisant petit à petit les quelques centimètres qui nous séparent, faisant monter une certaine tension, attendant de voir comme elle réagirait à notre proximité et à ce qu’un préfet pourrait être en train de l’accuser. J’approche mon visage du sien jusqu’à ce que ma bouche ne se trouve plus qu’à quelques millimètres de son oreille. « Ca pourrait être notre petit secret. » Je lui susurre à l’oreille avant de me reculer pour plonger de nouveau mon regard dans le sien, enjôleur.

Tant qu’elle ne s’éloigne pas, je ne compte pas le faire non plus. Ce rapprochement me rend heureux comme jamais. Mais je me souviens soudain de ce qu’elle m’a dit en arrivant et je fronce les sourcils, inquiet. « Tu disais avoir besoin de te relaxer toi aussi ? Quelque chose ne va pas ? » Je demande, soucieux de son bien-être. « En plus du bain chaud, je pourrai te faire un massage si tu veux. Tu serais surprise de voir ce que je peux faire de mes mains. » Ce disant, j’hausse les sourcils en arborant un air de tombeur. Elle comprendra ce qu’elle voudra. En tout cas, je suis prêt à faire absolument tout ce qu’elle voudra.

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N'est-ce pas un signe du Destin qui vient de frapper à ma porte ? Ne me démontre-t-il pas que je fais une grave erreur de me marier avec Hannibal ? Je n'ai eu de cesse d'expliquer à Willow que je n'avais pas le choix, que je refusais d'épouser Caleb et qu'Hannibal était la seule solution à mon problème. Mais était-ce seulement vrai ? Avais-je vraiment envisager toutes les possibilités ? Peut-être qu'au fond, le mariage avec Hannibal n'était qu'une simple issue de secours, une solution de facilité. On se connaissait, on sortait ensemble depuis quelques temps maintenant, je savais que je pouvais avoir confiance en lui et sa famille était assez puissante pour me protéger de la mienne. Mais qui me protégera d'eux après le mariage ? Serais-je vraiment heureuse avec Hannibal ? Vivra-t-il assez longtemps pour profiter ensemble d'une vie à deux ? Pour réaliser tous nos projets d'avenir ? Je ne remets pas en doute mon amour pour lui, mais je me rends bien compte, en fixant Killian, qu'il était malade et fragile, comment pourra-t-il élever notre famille s'il n'est pas capable de se lever le matin sans prendre des médicaments ? Et combien de temps les potions de sa soeur marcheront ? Suis-je vouée à devenir une jeune veuve ? Alors que Killian est bien portant, issu d'une famille de sang-pur lui aussi, charismatique et charmant, je suis sûre qu'il pourrait me rendre tout aussi heureuse. Ne serait-ce pas la solution miracle que je cherchais tant ? Evidemment, les Sorensen ne me laisseraient pas partir aussi facilement, mais je suis persuadée que la famille de Killian saura me protéger. Et puis lui, mieux que personne, sait dans quelle situation je me trouve puisqu'il a vécu le même enfer avec Alexis. Il est le seul à me comprendre et saura me soutenir comme il se doit...

Lentement, l'idée se fait un chemin dans mon esprit, comme une évidence. Ce n'est pas un hasard si nos chemins se croisent ici, c'était marqué, nous sommes fait l'un pour l'autre c'est évident. J'écoute d'une oreille distraite se qu'il me dit et m'en rend compte un peu tardivement. Sotte que je suis, si je ne fais pas d'effort, je vais le faire fuir et jamais il n'acceptera de me sauver des griffes des Sorensen. Pourtant il est le seul à pouvoir le faire, je le sais. Je me contente donc de lui offrir un sourire avant de répliquer "Tout le monde s'accorde à dire que tu es le meilleur préfet qu'on est eu ... Et je ne peux qu'être d'accord avec eux !" On ne pouvait malheureusement pas en dire autant de notre Préfète qui n'était qu'une vulgaire potiche. J'aurai dû prendre sa place, je le mérite bien mieux qu'elle. Nous nous serions découvert plus tôt et je suis sûre que ma famille n'aurait rien eu à redire de notre relation et jamais ils ne m'auraient forcé à me marier avec un autre. Tout ça, c'est de la faute des Sorensen, évidemment qu'ils ne sont pas dignes de confiance, ma famille avait tellement raison de vouloir me protéger d'eux. Dommage qu'ils n'aient pas pensé à la bonne personne ... Caleb ? Sérieusement ? Alors que Killian était le candidat idéal.

Il m'explique qu'il vient ici tous les weekends pour se détendre et je le comprends parfaitement. On est si bien ici que je ne voudrais être nulle part ailleurs. Evidemment, il précise que c'est la première fois qu'il m'y voit et sur le coup, je me demande s'il a compris que je n'avais pas vraiment le droit d'être ici, raison pour laquelle nos chemins ne s'étaient jamais croisé ici. "J'ai senti que tu étais en détresse, c'était mon devoir de venir te divertir et te tenir compagnie !" répliquais-je d'un ton un peu enjôleur. Evidemment, Killian n'est pas bête et sait très bien que je n'ai pas le droit d'être ici. Sur l'instant, je ne sais plus trop quoi dire, me demandant s'il n'allait quand même pas me punir pour cette infraction. Mais je le vois se rapprocher et me glisser à l'oreille que ce sera notre petite secret, ce qui me tire un sourire amusé. "Quand je disais que tu étais le meilleur préfet du monde ..." Lui susurrais-je à l'oreille avant de m'éloigner légèrement. Nous sommes bien plus prêt que nous l'étions au début et c'est loin d'être pour me déplaire. Je me sens si bien avec lui, en total sécurité. Et je n'ai jamais ressenti autant de désir pour quelqu'un qu'en cet instant. Oui, j'ai désiré et je désire au fond toujours Hannibal, mais ça n'a définitivement rien à voir avec ce qu'on vit en cet instant. Il me demande ce qui ne va pas, se rappelant que je lui avais dit que j'avais besoin de me relaxer moi aussi. Je fais une petite moue triste, ne sachant pas trop comment présenter les choses. "Tu sais, ces derniers mois ont été affreux. Je ne t'apprendrais rien sur l'angoisse des mariages arrangés ... Tu sais mieux que personne ce que j'ai pu vivre ou ressentir ces derniers mois ..." Lui dis-je en le fixant dans les yeux, laissant entrevoir ma détresse pour la toute première fois. Sa proposition de massage m'amuse tout autant qu'elle me plait. Serait-ce si mal que d'accepter de l'aide de mon préfet qui offre un petit massage pour m'aider à me détendre ? Je ne crois pas. "J'imagine qu'il n'y a rien de mal d'accepter un petit massage ..." Dis-je d'une petite voix, tout me lui offrant sans hésiter mon dos. L'idée même de sentir ses doigts sur ma peau me donne des frissons.

Joyeuse Saint-Valentin

Killian & @Phoenix S. Reyes

La présence de Phoenix dans l’eau avec moi rend l’atmosphère délicieusement électrique. Mon cœur s’emballe au moindre de ses mouvement et j’ai l’impression d’être au paradis lorsqu’elle se dévêtit pour ne garder que son maillot de bain. La fin du monde pourrait bien sonner, je n’y verrai que du feu. Ceci dit, je préférai quand même rester en vie. Ces minutes en sa compagnie sont bien trop agréables pour être déjà terminées. En réalité, je voudrai qu’on reste pour toujours ici. Dans cette salle de bain privée, aussi proche l’un de l’autre, si peu vêtus… Mon imagination est déjà en train de s’emballer et je dois me faire force pour redescendre sur Terre. Ne nous enflammons pas. Chaque chose en son temps. Je dois déjà lui prouver que je suis l’Homme qu’il lui faut. Qu’elle n’a besoin de personne d’autre que moi dans sa vie. En tout cas, les choses ont l’air bien parties. La jeune gryffonne ne semble pas mal à l’aise en ma compagnie et elle commence à me couvrir de compliments. Est-ce que mes rêves deviendraient enfin une réalité ? « Tu me flattes. J’ignorais que tu faisais partie de mes fans. Y a-t-il d’autres choses que j’ignorerai ? Est-ce que tu caches des photos de moi dans tes affaires par exemple ? » Je demande avec humour pour installer une atmosphère agréable entre nous, mêlant flirt et plaisanterie. Ne dit-on pas après tout que la meilleure façon de gagner le cœur d’une fille, c’est en la faisant rire. Je profite d’ailleurs de ce climat engageant pour la provoquer un petit peu, lui rappelant que techniquement, elle n’a rien à faire ici. Après tout, elle n’est ni préfète, ni capitaine à ma connaissance. Je le saurais faisant moi-même également parti de l’équipe de Quidditch. Je le saurai si je pouvais passer du temps avec ma Princesse en dehors de notre salle commune. Je n’ai d’ailleurs pas l’honneur de faire partie de sa promo. Mais ça … Ca pourrait éventuellement se régler ? Je ne suis pas à un redoublement prêt, si cela pouvait me permettre de profiter de plus de temps avec la plus belle femme au monde ? Toujours est-il que je réduis dangereusement la distance qui nous sépare pour lui rappeler qu’ici, c’est moi qui est tous les droits mais que je pourrai me montrer indulgent avec elle. Phoenix ne se laisse pas démonter et ce qu’elle me murmure à son tour dans l’oreille me donne des frissons. Mais c’est qu’elle sait y faire ! « Ne serais-tu pas en train d’essayer de m’amadouer pour t’accorder quelques faveurs du meilleur préfet du monde par hasard ? » Je demande, haussant un sourcil taquin. Néanmoins, si elle le pense vraiment, je serai définitivement l’homme le plus heureux du monde.

La jeune rouge et or me fait comprendre tout de suite que non, elle ne va pas bien. La tristesse se peint sur ses traits et je sens mon ventre faire un looping. Je ne supporte pas de la voir dans cet état. Elle me rappelle son histoire personnelle. Le mariage arrangé. C’est vrai qu’elle doit traverser ça aussi. Je suis touché qu’elle se rappelle que je suis passé par là également mais cela passe maintenant au second plan. Je ne peux pas la laisser m’échapper comme ça. Elle ne peut pas se marier ? Ni avec Caleb, ni avec Hannibal. Finnbjorn m’avait averti que sa famille comptait unir son frère avec Phoenix. Je n’en reviens pas que je n’ai pas été outré plus tôt. « Oh oui, je vois très bien de quoi tu parles. Cette sensation de se retrouver dans une impasse sans avoir la possibilité de trouver une solution qui ne te bousillerait pas la vie. » Je résume, assez sombre. La pire des situations possibles où on ne te laisse même pas décider de ta vie toi-même. « Mais tu vas te débarrasser de Caleb pour épouser Hannibal, c’est bien ça ? Finn m’en a parlé. C’est ce que tu veux ? » Après tout, si c’est ce qu’elle désire vraiment, qui suis-je pour m’interposer dans son bonheur ? Je n’aurais plus qu’à laisser la tristesse m’emporter.

Mon cœur ratte un battement lorsque Phoenix présente son dos, acceptant sans hésiter ma proposition de massage. Consciencieusement, je frotte mes mains l’une contre l’autre pour les réchauffer avant de glisser mes mains sous ses cheveux pour les poser sur ses épaules. Doucement, je commence à malaxer ses trapèzes, soucieux de ne pas lui faire mal. « Ta peau est si douce. C’est comment ? » Ne connaissant malheureusement pas son corps, je redoute l’idée de lui faire mal. Lorsque je sens que son cou est légèrement plus détendu, je m’attaque à ses épaules puis descend légèrement le long de sa colonne vertébrale en une petite caresse avant de retourner à ses épaules. « Et là ? » Je demande plus doucement d’une voix suave en rapprochant ma bouche de son oreille. Enivré par son odeur et par cette intimité nouvelle, je prends la liberté de décaler légèrement ses cheveux pour libérer une partie de son cou. J’y dépose alors un baiser aussi léger que les ailes d’un papillon avant de laisser mes doigts de nouveau frôler son cou. J’ose peut-être un peu trop. Mais qui sait quand j’aurais l’opportunité de me retrouver en sa compagnie ?

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"Et moi j'ignorais que tu avais des fans ... comme quoi on en apprend tous les jours !" Répliquais-je amusée. Personne sain d'esprit ne pourrait croire que je puisse être capable d'être fan de quelqu'un d'autre que de moi-même. Je suis un être égoïste et très narcissique et peu de gens trouvent réellement grâce à mes yeux. J'aurai certainement pris plaisir à lui dégonfler les chevilles juste pour le faire redescendre et lui rappeler que ce n'est qu'un sorcier lambda dans une école pourrie avec un badge bidon, à la botte de cet établissement, mais je n'ai pas envie de froisser son égo. Etre aussi sentimentaliste ne me ressemble pas, je vous l'accorde mais j'imagine qu'il faut un début à tout. D'ordinaire, il n'y a bien que l'égo ou les sentiments d'Hannibal que je fais attention à ne pas froisser, les autres m'indiffèrent bien, c'est donc tout nouveau d'essayer d'être plus sympa avec quelqu'un d'autre. A croire qu'il est vraiment spécial à mes yeux, comment ai-je pu passer à côté de tout ça tant d'années ? Inconcevable ! "Je n'ai malheureusement pas la chance d'avoir de quelconques photos à cacher dans mes affaires mais je serais ravie d'y remédier ..." Je suis prête à retapisser l'ensemble de mon dortoir à son effigie si jamais ça pouvait lui faire plaisir. Au moins je serais sûre de faire de beaux rêves et de me sentir protéger dans mon sommeil. Evidemment ça ne plaira peut-être pas à tout le monde mais depuis quand l'avis des autres m'intéresse vraiment ?

J'esquisse un sourire amusé. Serais-je vraiment en train d'essayer de l'amadouer ? Je dirais que ça dépend, si ça fonctionne ou non. S'il est totalement insensible à mes charmes et que je n'ai aucune chance avec lui, alors il est évident que non, je ne fais que relater la vérité, rien de plus, mais sinon ... disons que c'est une technique comme une autre pour obtenir ce que je convoite. J'aime à croire qu'il partage mes sentiments et que nous sommes face à un véritable coup de foudre. J'en avais déjà entendu parler sans pour autant y croire réellement. Je ne suis pas du genre très romantique et l'amour a toujours été secondaire pour moi. Sans la rencontre d'Hannibal, j'aurai certainement accepté d'épouser Caleb, ne voyant pas d'inconvénient à épouser un mec que je n'aime pas, juste pour rester dans les faveurs de ma famille. Evidemment, nous nous serions trompés mutuellement, mais j'imagine qu'en public on aurait été capable d'apparaître comme un couple ... modèle peut-être pas, je ne suis pas si bonne comédienne, mais un couple normal en tout cas. Je lui aurai juste demandé d'être discret sur ses frasques, histoire de ne pas faire jaser autour de nous. Mais avec Hannibal dans l'équation, j'étais bien incapable de les laisser faire. D'une part, je n'avais aucune envie d'être séparée de lui ou de le considérer comme un simple amant et d'autre part, il m'apportera bien plus que Caleb. Nous partageons la même vision de la vie, nous irons loin ensemble j'en suis certaine ... enfin en tout cas je l'étais jusqu'à aujourd'hui. "Ca dépend ... ça fonctionne ou pas ? Lui glissais-je avec un brin de taquinerie dans la voix.

Je ne regrette pas un instant d'avoir décidé de venir ici, c'était le destin, je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre. J'oublie le fait que c'est la Saint Valentin, que j'a croisé un angelot chelou avant de rentrer dans cette pièce et que j'avais prévu initialement d'aller passer la journée avec Hannibal, mon petit ami et futur mari. Si proche de Killian j'oublie tout et surtout je me sens bien. Lui seul peut vraiment me comprendre, il est passé par là lui aussi. Alors j'ignore quelles étaient ses relations avec Alexis mais j'ai cru comprendre que ça ne lui plaisait pas cette histoire de mariage arrangé. Je hoche la tête quand il explique exactement la situation et le ressenti que je peux éprouver en ce moment. C'est exactement ça, une impasse et aucune vraie solution valable à portée de main. Le mariage est obligatoire, le seul choix que j'ai vraiment c'est du mari et encore, j'ai deux options. Il me demande si c'est bien ce que je veux, épouser Hannibal au lieu de Caleb. Je le fixe un instant avant de détourner le regard, ressentant tout le poids du monde sur mes épaules. Est-ce vraiment ce que je veux ? Pas vraiment, pas maintenant du moins. Depuis que nous nous fréquentons, l'idée d'épouser Hannibal a fini par pointer le bout de son nez, bien évidemment, mais pas si jeune. J'aurai voulu attendre encore un peu, être sûre de mon choix... Et si je faisais une erreur ? "Non ... J'aurai voulu finir mes études avant d'envisager le mariage. Mais ... c'est pas vraiment comme si j'avais le choix aujourd'hui." Beaucoup ne comprennent pas. Les jumeaux pensent que j'ai tout manigancer pour mettre le grappin sur Hannibal, sans prendre en compte que je l'ai déjà au creux de ma main depuis longtemps et que cette histoire de mariage ne change pas grand chose à ce qui nous lie vraiment. Willow ne comprend pas que j'accepte d'épouser Hannibal, elle aurait certainement souhaité que je dise merde à tout le monde et que je me débrouille seule. Je n'ai aucun doute qu'elle m'aurait hébergé, aussi longtemps que j'en aurai eu besoin. J'ignore ce que pense vraiment Hannibal néanmoins. Je sais qu'il ne veut pas me perdre et j'imagine que comme moi, il ne voit pas d'autres solutions pour me sortir de là. Au fond, personne ne veut vraiment de ce mariage pourtant il aura bien lieu et nous serons les deux dindons de la farce. Merci maman, merci les grands-parents !

Il me propose un massage et j'accepte sans trop de difficulté. Je sais au fond de moi que c'est mal mais qu'importe, ce n'est qu'un massage rien de plus. Je sens ses doigts me masser la nuque, avant de glisser lentement sur ma peau. Cela m'en tire un frisson de plaisir. "Très agréable ..." Il continue son massage avant de glisser mes cheveux hors de mon cou, histoire d'avoir le champ libre pour y déposer un baiser. Mes yeux se ferment de plaisir, mon corps bouillonne de désir pour Killian, je ne sais pas combien de temps la raison me permettra de tenir et de ne pas lui sauter dessus. Après tout, qui saura ce qu'il s'est passé ici ? Nous sommes seuls ... Mais une petite voix au fond de ma tête me rappelle l'existence d'Hannibal et ma promesse de l'épouser. Mérite-t-il cette humiliation publique ? N'a-t-il pas assez souffert comme ça ? Cette pensée calme un peu mes ardeurs, pourtant je ne m'éloigne pas de Killian pour autant.

Joyeuse Saint-Valentin

Killian & @Phoenix S. Reyes

Le sourire de Phoenix est encore plus beau à mes yeux qu’un ciel étoilé une nuit de pleine lune. Plus beau encore qu’un arc-en-ciel et bien plus beau encore qu’un coucher de soleil au bord de mer. Quelque chose au fond de moi me dit que je ne pourrai jamais m’en lasser. C’est décidé, mon premier objectif à partir d’aujourd’hui sera de m’assurer que la jeune Gryffonne soit toujours heureuse et qu’un sourire soit toujours en mesure de flotter sur ses lèvres quand elle se trouve en ma compagnie. Je serai prêt à tout pour ça, tant que je peux continuer d’admirer ses lèvres s’étirer aussi superbement sur son visage doré. « Tu as encore plein de choses à apprendre sur moi. » Je réplique, mystérieux, continuant de jouer sur la carte de la célébrité et de l’homme inaccessible sans être pour autant 100% sérieux. Je sais la mesure parfaite entre l’arrogance et la frivolité, me permettant ainsi de paraitre sûr de moi mais suffisamment amusant pour que les gens saisissent que ça ne me monte pas à la tête pour autant. Tout est dans l’apparence. C’est ce qui nous définit en premier lieu, ce qui donne libre cours aux premiers jugements. Et j’ai très vite appris qu’une personne qui faisait une impression, bonne ou mauvaise, restait mémorable contrairement aux autres. Refusant d’être un oublié, le choix a été vite fait : j’ai pris les choses en main et j’ai décidé ce que je voulais que les gens voient en moi en premier. C’est donc devenu une seconde nature, plus profonde et plus présente encore que le vrai moi étant donné que je suis amené à devoir jouer un rôle au quotidien. Dans le jeu de la séduction cela a également toute son importance. Je sais ce que je veux. Je ne veux pas laisser les choses au hasard. Et je veux Phoenix plus que tout. Et pour l’avoir, il faut que je sois celui dont elle a toujours rêvé. Je dois encore découvrir exactement comment le devenir mais je sais que la faire sourire est le premier pas vers son cœur. Ne dit-on pas après tout que le rire est le chemin le plus court vers le cœur d’une femme ? « Je suis presque déçu. Mais s’il le faut, je m’assurerai personnellement que ce manquement soit résolu au plus vite. » Je lui réponds, un clin d’œil remplaçant bien vite la moue triste affichée quelques secondes seulement pour mettre en avant ma fausse déception. En toute franchise, même si ça ne m’aurait pas déplu d’apprendre que Phoenix est fan de moi, savoir qu’elle ne fait pas partie de ces gamines groupies a quelque chose d’autant plus flatteur.

La proximité entre nous me donne envie de la toucher. Mais je me retiens pour ne pas aller trop vite. Il ne faudrait pas la brusquer alors que les choses semblent déjà si bien amorcées. Nous nous cherchons, elle jouant avec le feu, n’ayant pas le droit d’être ici, moi profitant de mon pouvoir. Pourtant, ce n’est pas parce qu’elle enfreint techniquement le règlement que Phoenix se montre docile. Bien au contraire même. Elle me glisse à demi-mot qu’elle pourrait effectivement être en train d’essayer de m’amadouer. « T’es sur la bonne voie je dirais. Tu serais capable de faire mieux encore tu penses ? » Je demande, taquin et curieux de voir si elle pourrait me sortir le grand jeu. Quelque chose me dit que Phoenix est du genre joueuse et à vouloir avoir le dernier mot.

Son regard devient subitement fuyant lorsque nous abordons le douloureux sujet du mariage. Elle perd son sourire et cela me serre le cœur. Moi qui voulait la voir toujours sourire, j’imagine que c’est déjà raté. Pourtant, ce n’est pas directement à cause de moi. Toutes ces histoires la pèsent et elle a besoin d’en parler. Elle est tombée sur la bonne personne, étant moi-même passé par là. Je sais mieux que personne ce qu’elle doit traverser. Je connais cette sensation d’être piégé par sa propre famille dans sa propre vie, de n’avoir aucune possibilité de s’échapper et d’envisager un avenir libre. Et ça me fait mal de savoir que l’amour de ma vie doit traverser cela … Avec quelqu’un d’autre que moi. « Tu ne peux pas essayer de repousser ça jusqu’à la fin de Poudlard ? » Sans vraiment réfléchir à mon geste, mes doigts s’approchent de son visage pour remettre délicatement une mèche rebelle en place. Accidentellement, mes doigts frôlent sa peau douce et cela me trouble. « Est-ce que je peux faire quoi que ce soit pour t’aider ? » Je murmure comme si cela devait impérativement rester qu’entre nous deux. Je serai prêt à tout pour elle. Si je peux l’aider d’une quelconque manière pour l’aider à porter ce fardeau ou à l’en libérer, je le ferai. Parce qu’elle mérite qu’on se démène pour elle.

Je ne pensais pas qu’il était possible d’être aussi amoureux d’une personne. Je me rends compte que je serai prêt à tout pour elle. Je prends donc mon rôle de masseur particulièrement au sérieux, soucieux de faire les choses bien et de la détendre au mieux. Cela semble fonctionner car elle m’indique que c’est agréable. Enorgueillit par le plaisir que cela semble lui procurer et par notre proximité, je m’arme de suffisamment d’audace pour oser lui déposer un léger baiser dans le cou. Je sens sur le bout de mes lèvres son corps frémir à ce contact. Voyant qu’elle ne m’arrête pas pour autant, je décide de continuer. J’en dépose un second sous le lobe de son oreille avant de redescendre sur la ligne parfaite de sa mâchoire. Voyant que cela ne semble toujours pas la déranger, j’incline mon visage pour rapprocher mes lèvres des siennes. Je réduis doucement la distance qui nous sépare pour lier nos deux bouches. Pourtant, l’effet de ses lèvres contre les miennes n’est pas du tout celui que j’attendais. A peine nos lèvres se frôlent-elles que je me rends vraiment compte de ce que je fais. Je m’écarte d’un coup de ma cadette, comme si j’avais été électrocuté sur le coup et je la regarde, horrifié. « Je… Je suis désolé… Je ne sais pas ce qui m’a pris. » Est-ce que je viens vraiment d’essayer d’embrasser Phoenix Reyes, la fiancée d’Hannibal Sorensen ? Mais bordel, quelle mouche m’a piquée ? Je secoue la tête et me passe une main humide sur le visage cherchant de toute évidence à me réveiller de ce mauvais rêve. Je réalise que je suis vraiment dans une mauvaise posture. Outre le fait que je viens d’essayer d’embrasser la fiancée d’un autre, je suis à moitié à poil, exhibant ma peau brûlée. Je tends le bras pour me saisir de ma serviette et m’en drape le plus vite possible les épaules, pour cacher au maximum mes blessures, avant de réfléchir à la situation. « Les cupidons. Ces saletés ont dû nous jouer un sale tour. C’est vraiment la décadence cette école. » Je grogne, comprenant que j’ai été le dindon de la farce. Si j’en chope un, je vous jure je le déplume et je lui fais la peau. « Est-ce que … Ca va ? » Je finis par demander à la jeune femme, conscient qu’il va falloir qu’on debriefe un minimum de ça. Je veux dire, c’est quand même pas anodin. J’ai essayé de la pécho dans la salle de bain des préfets contre ma volonté et très certainement contre la sienne.

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J'esquisse un sourire amusé, il est vrai que j'ai beaucoup de choses à apprendre sur lui. Avant aujourd'hui, son existence n'avait que peu d'importance pour moi et j'imagine que l'inverse est tout aussi vrai puisque nous n'avons jamais réellement cherché à nous parler. A tort, au vu de ce qu'il se passe entre nous en cet instant. Si nous avions pris cette peine, peut-être n'en serais-je pas là aujourd'hui. Peut-être que j'aurai changé d'avis il y a bien longtemps, rompant avec Hannibal pour le plus grand plaisir de ma famille pour me mettre avec Killian. Et là je suis sûre, personne n'aurait rien eu à en redire, sauf bien évidemment les Sorensen mais pour ce que ça aurait changé ... Mais voilà, nous sommes passés à côté sans nous remarquer, bien trop occupé à gérer nos propres vies, nos propres problèmes pour réellement voir l'autre. Peut-être n'étions-nous pas prêt avant à vraiment nous rencontrer, nous découvrir. Peut-être qu'il fallait vraiment que je sois au pied du mur pour accepter d'ouvrir les yeux sur ma vie, mon avenir et sur le monde qui m'entoure. Oui, c'est peut-être ça au fond, ça expliquerait beaucoup de choses. "J'espère avoir l'occasion de pouvoir arranger ça ..." Je ne veux pas que ce tête à tête soit le seul que nous aurons, je veux qu'il y en ait d'autres, plein d'autres. Je veux pouvoir avoir la chance de le découvrir, je suis sûre que nous avons plein de points en commun et que nous sommes réellement fait l'un pour l'autre. Je veux pouvoir me balader dans l'école en sa compagnie, je ferais plus d'une jalouse à coup sûr ! Je veux pouvoir glisser ma main dans la sienne, sentir ses bras me serrer, ses lèvres épouser les miennes, sentir sa peau contre ma peau... rien que l'idée me donne quelques bouffées de chaleurs. "Avec grand plaisir ... et je pourrais profiter de l'occasion pour en glisser quelques unes de moi, histoire que tu ne m'oublies pas !" Lui dis-je dans un sourire complice. Qu'il voit là une volonté de préserver mon emprise sur lui et surtout, de marquer mon territoire. Je veux que les gens sachent qu'il est à moi et que c'est inutile de tenter de le draguer, son coeur est mien. Il est malgré tout assez étrange de constater qu'il m'est facile de m'imaginer dans les bras de Killian, mais très difficile de m'imaginer larguer Hannibal. Rien que l'idée me donne des hauts le coeur et m'angoisse. Comme si l'idée de le perdre me paraît intolérable et insupportable. Etrange !

Mon sourire se fait plus aguicheur, me mettrait-il au défi ? J'adore les défis, surtout quand il s'agit de mettre à profit mes talents de séductrice. Je suis très douée pour ça. "Me mettrais-tu au défi ? Je mords délicatement ma lettre inférieur, laissant s'attarder un regard intéressé sur Killian, glissant lentement de haut en bas comme si j'analysais la situation. Je le relèverais avec grand plaisir, il pouvait compter sur moi et mon petit doigt me disait que je n'aurai guère de mal à obtenir gain de cause. Mais la discussion glissa sur un sujet qui me plaisait beaucoup moins et qui me créé plus d'angoisse que de plaisir. Que répondre à cela ? J'ai l'impression d'avoir tourné la question mille fois dans ma tête et de n'avoir jamais trouvé de solution. Les gens pensent bien faire en me demandant pourquoi je ne repousse pas le mariage mais ce n'est pas si facile, bien au contraire "Comment ? Je n'ai malheureusement pas le luxe de pouvoir choisir la date de mon mariage. Et plus on attendra et plus on laissera de temps à ma famille de pouvoir se retourner et trouver une solution pour nous mettre des bâtons dans les roues. Je ne peux pas le permettre ! " J'épouse Hannibal uniquement pour avoir une raison légale de ne pas pouvoir épouser Caleb. Ma famille ne pourra rien faire puisque je serais déjà légalement mariée à un autre. C'est triste, je n'ai jamais voulu de ça mais on me force la main. On m'a destiné à un mariage et je n'ai d'autre choix que de continuer ce chemin, la seule chose que je peux choisir c'est l'homme que je vais épouser. "Si tu as une solution miracle surtout n'hésites pas à me la partager ..." J'aurai voulu lui dire de me sauver, qu'on s'enfuie ensemble avant le mariage et qu'on se marie en secret. Ainsi, je court-circuite tout le monde et je suis avec l'homme que j'aime. Mais l'idée de le mettre en danger et potentiellement le perdre me rend malade. Je ne peux pas lui imposer ce fardeau, il n'a pas mérité ça. J'aimerai pouvoir n'en faire qu'à ma tête, quitte à le sacrifier sur la place publique pour m'offrir cette liberté que j'aspire tant, mais je ne suis pas aussi cruelle, il ne mérite pas ça. Et puis comment vivre sans lui après ? C'est impossible. La vie n'aurait plus la même saveur sans lui et cette liberté si chèrement acquise ne vaudrait finalement plus tant la peine...

Les choses dérapent un peu, il me propose de me faire un massage et au lieu de refuser poliment, j'accepte avec plaisir. Sentir ses doigts glisser sur ma peau, puis ses lèvres, me tire un frisson de plaisir. Je suis grisée par l'excitation du moment mais pourtant je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour Hannibal. Oui, l'amour a l'air d'avoir frappé à ma porte, mais mérite-t-il qu'on l'humilie de la sorte ? Il a toujours été parfait avec moi, restant à mes côtés malgré la situation, comment pourrais-je le regarder dans les yeux après ça ? Même si j'ai l'impression d'avoir trouvé l'homme que j'aime réellement, mon âme soeur, mon coeur ne peut cesser de penser à Hanni. En toute honnêteté, sans ça, je me serais déjà offerte à Killian sans une once d'hésitation. Mais là, c'est impossible. Ses lèvres glissent sur le lobe de mon oreille et puis finalement frôle mes lèvres. C'est à cet instant précis que quelque chose se débloque en moi. Comme si un voile venait de se lever de mes yeux et que je me rendais compte de l'absurdité de la situation. Killian se recule soudain et je peux voir que le même voile c'est levé chez lui aussi. Je me recule immédiatement et suis plutôt soulagée d'avoir gardé à l'esprit l'image d'Hannibal, sinon la honte aurait pu être bien plus difficile à assumer. Nous attrapons nos serviettes respectives tandis que Killian s'excuse de son geste. Qu'est-ce qu'il vient de se passer ? Quand mon regard se pose sur lui, je le vois à nouveau comme je l'ai toujours vu, sans une once d'attirance à son égare. Oui, c'est un garçon charmant, mais je n'éprouve plus ce désir pour lui, ni cette envie de tout plaquer pour m'enfuir à ses côtés. Qu'est-ce qu'il m'a pris de jouer avec lui ? Mon coeur bat rapidement et je sens la gêne m'envahir. Ca ne me ressemble pas tout ça. Killian parle des Cupidons et de leur potentiel implication dans tout ça. Sur le coup, je ne comprends pas pourquoi il parle d'eux jusqu'à ce que je me souvienne qu'il s'est déjà passé ce genre de choses dans le passé. "Les cupidons ? ... oui, je me souviens en avoir croisé un avant de rentrer dans cette salle ..." Oui, maintenant que j'y pense, ça tient la route. Je les déteste tellement de nous imposer ce genre de chose, c'est dégradant. Et si on ne s'était pas arrêté ? Si on ne s'était pas contenté de juste flurter ensemble ? Ils ne se rendent pas compte dans quel pétrin ils auraient pu nous mettre ... nous mettent ? Mon coeur rate un battement. Qu'est-ce que je dois faire ? En parler à Hannibal ou garder cet incident pour moi ? Sur le coup, j'étais prête à garder une nouvelle fois ça pour moi, pour me protéger, mais lentement l'idée de la légilimencie vint s'immiscer dans mon esprit. Et si un jour Hannibal voyait ça ? C'est Killian qui me sortit de mes pensées sombres et paniquées en me demandant si ça allait. "Non... non ça ne va pas non ! Ma vie est assez compliquée comme ça pour en rajouter une nouvelle couche ..." J'en ai marre de cette école et de toutes les conneries qu'elle nous faisait subir. Après la privation de nos droits, maintenant ils vont peut-être me priver de mon issue de secours ... il faut impérativement que je parle à Hannibal ...

Joyeuse Saint-Valentin

Killian & @Phoenix S. Reyes

Flirter semble être tout ce qu’il y a de plus simple pour moi. C’est comme si c’était une seconde nature. Se rapprocher d’une fille particulièrement, par des gestes ou par des paroles ambigües est un jeu auquel j’aime beaucoup m’adonner. Et il est d’autant plus intéressant quand l’autre partie se prête au jeu également. Ce qui semble être le cas d’être Phoenix ici présente. Loin de se contenter de se glisser dans mon bain (qui rappelons-le à clairement la taille d’une petite piscine), elle me renvoie flatterie et rhétorique et me laisse miroiter que nous pourrions apprendre à nous connaître. J’espère qu’elle n’entend pas par là que verbalement et qu’une part d’apprentissage intime est également en jeu. Pour autant, et cela ne me ressemble pas spécialement, je me surprends à vouloir en apprendre également plus sur elle. Et pas que physiquement. Je laisse cette étonnante pensée de côté quand la jolie brune me glisse avec taquinerie que nous pourrions faire un échange de photos et qu’elle pourrait également me faire parvenir des clichés d’elle. Mon imagination s’emballe à cette pensée. J’imagine déjà Phoenix dans des postures langoureuses rien que pour moi. La vision qu’elle m’offre déjà présentement en maillot de bain est un véritable délice pour les yeux, mais pouvoir immortaliser cela en quelques photographies que je pourrais contempler à mon bon vouloir est particulièrement enivrant. « Pourquoi pas. » Je susurre, laissant entendre que l’idée ne me déplaît pas le moins du monde. Mais concrètement, qui pourrait oublier cette fille aux allures de top modèle ?

Tentatrice, séductrice, la jeune gryffonne ne se laisse pas démonter par la mince distance qui nous sépare. Bien qu’elle n’ait rien à faire ici, n’étant ni capitaine, ni préfète, ma présence ne semble pas la déranger plus que cela et ses réactions me laissent presque penser qu’elle essaie véritablement de m’amadouer. Ce qui est, encore une fois, pas pour me déplaire. Même si je préfèrerai croire qu’elle en pince pour moi, je ne suis jamais contre un peu de challenge. « Ca dépend. Qu’est-ce que j’aurai à y gagner moi ? » Je renchéris, joueur, et bien décidé à ne pas lui laisser le dernier mot. Mais la plaisanterie vire rapidement à l’abattement lorsque nous abordons le mariage de Phoenix qui approche. Car, bien entendu, cette jolie jeune femme est fiancée. Elle ne pourrait pas être comme toutes les autres ados simplement libre de ces choix. J’ai l’impression d’avoir le cœur brisé. Alors qu’elle commence seulement à être à ma portée, que j’ai sincèrement l’impression qu’il pourrait y avoir quelque chose de réciproque et de sérieux entre nous deux, il faut que la réalité nous rattrape et qu’elle me soit arrachée. Si proche et pourtant si loin, son regard qui fuie mes yeux à cause de cette fatalité qui devra l’unir à un autre me donne un nouveau coup de poignard fictif dans le ventre. Je secoue la tête de dépit, à court de solution pour elle. Je me suis retrouvé par le passé dans la même situation qu’elle, enchaîné par un mariage non désiré. Mais la deadline n’avait jamais été aussi proche. Et de ce qu’elle me dit, c’est plus par défaut qu’elle se marie avec Sorensen. Je me mords la lèvre lorsqu’elle me demande si j’ai une solution miracle. Malheureusement non. La seule façon pour moi de m’en sortir avait été avec la disparition tragique de ma fiancée. Mais cela ne règlera pas son problème à elle puisque ses parents semblent être prêts à la marier de force quel que soit le nom du candidat. A condition qu’il soit de sang pur, bien entendu. « Tu pourrais laisser Hannibal pour moi. Nos familles pourraient s’arranger, je ne crois pas qu’elles aient quelque chose l’une contre l’autre, et on pourrait en finir avec ces mariages forcés malheureux. On pourrait être heureux ? » Je propose, prêt à tout accepter même le courroux des Sorensen pour elle. Si c’est avec elle, l’idée d’un mariage arrangé me paraît même plutôt douce.

Je commence à la masser pour l’aider à faire disparaître ses tensions et à se relaxer. Mais autant dire que je ne suis pas mécontent de pouvoir laisser mes doigts glisser le long de ses épaules, de son dos. Une chose en entraînant une autre, mes lèvres finissent par se poser le long de son cou, de sa mâchoire, frôlent ses propres lèvres qui ont l’air si douces et pulpeuses… Mais c’est à ce moment-là que je prends conscience de la connerie que je suis en train de faire. Comme électrocuté sur le choc, je m’écarte vivement. Je réalise peu à peu ce qui vient de se passer entre nous et ma première réaction est l’horreur. Qu’est-ce qu’on vient de faire ? Et pourquoi ? Ca ne nous ressemble pas du tout ! Avant aujourd’hui, j’avais à peine aligné trois phrases avec la jeune fille. Je réalise également que je suis très peu vêtu et surtout que mes blessures sont exhibées, ce qui me met particulièrement mal à l’aise. Pendant que je me jette sur ma serviette, j’essaie de remettre les choses dans leur contexte. Ce n’était pas nous. Il s’est forcément passé quelque chose indépendant de notre volonté. Est-ce que c’est quelque chose dans l’eau ? Non, ca n’a pas de sens. Phoenix semblait être envoutée avant de tremper un orteil dans l’eau. C’est alors que l’espèce de gros poulet à plume me revient en tête. Le cupidon. Je partage l’idée à la jeune fille qui reprend difficilement ses esprits aussi. Comme moi, elle n’a pas tardé à se couvrir de sa serviette. Elle me regarde, désorientée lorsque je parle des Cupidons, jusqu’à ce qu’à son tour l’idée se fasse son chemin. Elle me confirme qu’elle en a croisé un en entrant dans la pièce. Tout s’explique. Mais pourquoi est-ce qu’on nous ferait cette sale blague ? Ca n’a rien de drôle en fait de jouer avec les sentiments des gens, vrais ou faux, saint-valentin ou non. Vu la tête que tire Phoenix, elle semble être de mon avis et quand je lui demande comme ça va, elle explose presque, me faisant remarquer que sa vie est assez compliquée comme ça. Je ne relève pas mais je serai bien placé pour faire remarquer que de mon côté ce n’est pas mieux. Mais elle n’a pas besoin de savoir ça. Prenant appui sur le rebord du bassin, je m’extirpe de l’eau pour continuer de me sécher et me rhabiller. « En soit, on a rien à se reprocher. On était sous un ensorcellement de merde qui s’est fort heureusement arrêté au bon moment et si ça peut te rassurer, j’ai pas particulièrement envie que ce qui vient de se passer s’évente dans l’école. Ou que les Sorensen viennent m’étriper pour ce que ça vaut. » Je m’arrête quelques secondes après avoir enfilé mon t-shirt. « Même si je sens qu’on ne sera peut-être pas les seuls à avoir fait les frais de cette très mauvaise plaisanterie. » Ce serait quand même assez fort. Surtout qu’on est dans un endroit supposé être assez privé. Est-ce qu’ils se sont amusés à tirer à tout va dans des espaces plus remplis ? Genre le parc ou la bibliothèque ? J’imagine même pas l’hécatombe … « Si ça te va, je suis assez partant pour qu’on fasse comme si rien ne s’était passé. » Je lui propose simplement pour simplifier la situation et relâcher les tensions. A quoi bon se prendre la tête et penser à des conséquences nulles qui ne résultent même pas véritablement de nos actes ? D’autant plus qu’on s’est à peine smacké. Ca va. Ca aurait pu être pire

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