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(#) Sujet: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Jeu 4 Fév - 22:27
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Lun 8 Fév - 19:38
( blood and death like a perfume | FINNBJÖRN ♚ ERIN )
Certaines grandes occasions nécessitaient un cérémonial à leur hauteur. C’était le cas de notre anniversaire comme ça l’était des rituels triennaux. Aujourd’hui, les deux événements coïncidaient, dessinant la promesse d’une journée excitante alors que les premières lueurs du jour éclairaient à peine le parc de notre demeure d’une aube matinale. Délaissant le confort et la chaleur de mon lit, je fondis sur le paquet soigneusement enveloppé qui m’attendait. Les mots de mon tendre jumeau avaient été suffisamment énigmatiques pour éveiller une curiosité dévorante et je déchirai l’empaquetage sans la moindre retenue. Mes doigts glissèrent sur le bois usé, orné d’une tête de mort qui rappelait des temps révolus. Une arbalète, un mystérieux qui dont je ne savais rien, des hippogriffes harnachés et un rendez-vous donné pour sept heures : je ne savais pas encore ce que Finn nous réservait mais mon sang se faisait déjà feu et mon regard clair brillait d’une impatience supérieure. J’avais encore du temps devant moi, suffisamment pour choisir la tenue appropriée. Mes doigts passèrent du bois aux tissus abrités par ma penderie à la recherche du plus adéquat. À l’heure dite, c’est vêtue d’une veste en tweed beige et d’un pantalon assorti par-dessus lequel j’avais lacé des bottes hautes d’une nuance plus foncée que je retrouvai mon frère devant les portes du domaine. Mon regard glissa d’abord sur ses traits élégants et sa mise irréprochable avant d’effleurer son col du bout des doigts et de lui retourner un sourire brûlant. Bien évidemment, que j’étais là. Puis mes yeux suivirent le mouvement de leurs jumeaux et considérèrent la forme allongée sur le sol avec un mépris souverain dans lequel dansait un éclat violent. Finn ne m’avait pas donné tous les détails de ce qu’il me préparait mais les quelques éléments à ma disposition s’assemblaient parfaitement pour former la toile d’une matinée d’anniversaire exceptionnelle. Un moldu inconscient au sol - car il n’y avait que l’impureté et la souillure qu’il pouvait malmener de cette manière - deux hippogriffes harnachés, une arbalète, et la forêt qui s’étendait devant nous. Pour une fois, je n’étais pas plus impatiente que cela, savourant chaque seconde, néanmoins pressée de découvrir ce que la suivante nous réservait.
Un chuintement reptilien fusa avant qu’une gerbe d’eau n’achève de tirer le garçon de son inconscience. Coinçant mon arbalète sous mon bras, j’enfilai mes gants, croisant le regard entendu de mon cher frère alors que le parasite, se redressant, laissait échapper quelques gémissements. Il déposa tout autour de lui un regard gorgé d’une peur bien naturelle qui rehaussa mon sourire d’une cruauté sauvage. Il n’était rien de plus qu’une existence misérable, une vermine qui, si elle ne pouvait servir nos intérêts, ne servait à rien. Enroulant mes doigts autour de ma baguette, je la fis glisser dans l’emplacement prévu à cet effet, au cœur de l’arbalète, avant de laisser celle-ci retomber contre mon épaule. Les intonations suaves de Finn chantonnaient une douce mélodie à mes oreilles, sans que les supplications de l’enfant ne soient suffisantes à l’interrompre. Peu importait ses états d’âme puisque, dans le fond, celle-ci ne valait rien. De mon point de vue, lui parler de l’honneur qu’il avait d’être en notre présence était peine perdue : il ne comprenait rien et, alors que je ne le lâchais pas des yeux, savourant chacune de ses réactions, déposant sur lui un dédain impitoyable, il tenta d’implorer ma pitié, rampant maladroitement jusqu’à mes pieds. Je le repoussai d’un geste sec avant qu’il n’ait la mauvaise idée de s’accrocher à moi, assortissant mon mouvement d’un claquement de langue réprobateur au moment où ma botte percutait son épaule. « Tu ferrrais mieux d’écouter ce qu’il te dit » lui conseillai-je. Non pas que son état m’inquiétât, mais comment allions-nous jouer s’il ne saisissait même pas les règles du jeu ? Finnbjörn poursuit, désignant la lisière qui semblait offrir au jeune garçon une échappatoire. Quel plaisir que de l’imaginer fonder tout espoir de survie sur ces arbres qui dessinaient la promesse d’une sécurité qui, malheureusement pour lui, ne serait qu’éphémère. Il ne le savait peut-être pas, luttant contre la fatalité, mais il ne sortirait plus jamais de cette forêt. Mon frère adoré lança le compte à rebours : dans sa grande générosité, il lui laissait trente secondes d’avance. Ou plutôt, il voulait corser un petit peu la partie. À quoi bon se lancer dans une chasse si la proie ne courrait même pas pour sa survie ? La compétition ne nous avait jamais fait peur : au contraire, elle stimulait nos sens. Qu’il se batte, ce misérable, la fin ne serait que plus délectable. Voyant qu’il hésitait, une seconde, une deuxième, je repoussai ma tresse dans mon dos avant de m’accroupir, pointant mon arbalète à quelques centimètres de son visage. « Løpe! » Qu’il comprenne ou non le norvégien, mon intonation sembla suffire. Quelques secondes de plus, la panique qui rend ses gestes maladroits alors qu’il se relève, et enfin, il s’enfuit, ombre gigotante qui se détachait des sapins lointains.
« Adorrrable comme dans stupide, dans ce cas » répliquai-je avec un sourire fauve. Je me détourne brièvement de l’horizon et de ce point noir qui rapetisse pour imiter mon jumeau et m’incliner devant mon hippogriffe. Il me retourne la politesse et j’enroule mes doigts gantés autour du cuir des rênes avant de glisser un pied dans l’étrier et me hisser sur le dos de l’animal. « Veldig god bursdag, min elskede bror. Ce serrra un délicieux souvenirrr à ajouter à ta collection. » Un dernier sourire entendu et nous talonnons nos montures pour qu’elles se lancent à la poursuite du garçon. Nous parvenons bien vite à la lisière et rapidement, les branches des sapins se confondent avec le ciel. Il ne nous a pas fallu trente secondes pour arriver et c’est avec un plaisir non dissimulé que je fouille les alentours. « Saurrrais-tu ce qu’il crrraint le plus ? » demandai-je avec un amusement palpable tandis que mes yeux clairs recherchaient sa silhouette apeurée.
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Lun 15 Fév - 10:12
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Mar 16 Fév - 22:03
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Ainsi commençait notre journée d’anniversaire : de la plus belle des manières. Durant quelques secondes, je suivis des yeux la silhouette terrorisée du jeune moldu qui se sauvait en direction des arbres, luttant pour sa survie, fuyant à toute allure sans savoir que ses efforts seraient vains. L’envie de sang faisait battre mon cœur un peu plus vivement, le gorgeant tant bien que mal du mien. Je le sentais, depuis quelques semaines, peiner à pomper ce qu’il lui fallait. Nos médicaments faisaient moins effet, moins longtemps. L’heure était venue de retourner s’étendre à même le sol, entre quelques chandelles et runes anciennes, et de se plier à la souffrance familière du rituel. Ou plutôt, l’heure viendrait, mais pas tout de suite, pas avant la fin de la journée, quand le soleil déclinerait et se laisserait remplacer par quelques étoiles scintillantes. Pas avant de s’être amusés un peu. Je me détourne et m’avance jusqu’à mon hippogriffe que je salue. Il courbe l’échine en retour et, sans plus attendre, mes doigts s’emparent des rennes et je m’installe sur son dos, parfaitement à l’aise sur la selle en cuir qui complétait l’harnachement. Ma question accompagna notre départ : un léger coup de talon et les bêtes ne se firent pas prier pour s’élancer en direction de la forêt. « Sans aucun doute » répondis-je avec un rictus dans la voix. Quand bien même il en avait une qui surpassait les autres, je pouvais comprendre que Finn préfère lire des esprits plus nobles au lieu de se perdre dans l’impureté d’une vermine pareille.
Une fois la voûte des arbres dépassée, nous continuons d’avancer, à quelques mètres de distance, séparés par quelques branches qui n’empêchent en rien notre progression. La voix de mon jumeau me parvient alors que mon regard fouille les alentours : deux chasseurs à la recherche de leur proie. Le mot n’avait pas été explicitement formulé, mais j’y voyais là une nouvelle compétition qui m’opposait à mon tendre frère : qui de nous deux attraperait le premier le misérable vermisseau qui tentait de nous échapper ? « Je ne comptais pas fairrre autrrre chose » précisai-je, d’une voix suffisamment forte pour qu’il cerne la moquerie éternelle qui ne quittait pas mes mots et le plaisir qui l’accompagnait. Qu’importe que le misérable gibier nous entende : ce n’était pas un avantage suffisant pour qu’il puisse nous filer entre les doigts. De ma main gauche, je resserrai ma prise sur le cuir du licol, mes jambes fermement pressées autour des flancs chauds de ma monture ; de la droite, je me tenais prête à braquer mon arbalète et à m’en servir. « Enfin librrres » soufflai-je en écho aux propos de mon jumeau. Notre magie ne faisait plus l’objet d’aucune surveillance : oui, nous étions libres, enfin libres. N’importe quel sortilège pouvait bien surgir de notre baguette en cet instant, personne n’en serait alerté. Il n’y avait que nous deux et notre cible, sans rien ni personne pour nous retenir.
Avec une exclamation ravie, je donnai un vigoureux coup de talon sur les flancs de mon hippogriffe qui s’élança dans le vide que la pente dessinait sous ses pattes, les ailes déployées pour planer, emporté par la vitesse. Le vent faisait danser ma tresse et déposait un sourire plus large encore sur mon visage exalté. Pendant quelques secondes, il n’y eut plus que cette sensation grisante produite par le vol et son intensité. À ce rythme-là, il ne nous faudrait guère de temps pour dépasser le moldu, sans même nous en rendre compte. Mais qu’importe, aussi violente soit mon envie de le retrouver, je n’avais aucun doute sur le fait que cela arriverait, tôt ou tard, et je comptais bien vibrer de chaque instant jusqu’à celui-ci. Les sabots de nos destriers touchèrent la terre ferme à quelques secondes d’intervalle et mes yeux reprirent leur fouille minutieuse des alentours, accompagnés par le souffle haletant des créatures. Finn me rappelle à lui et je pivote mon buste jusqu’à le contempler, laissant à ma monture le bon soin de ne pas se prendre un arbre. « Quel dommage, il va donc falloirrr se rrretenirrr. » Loin de moi l’envie de causer quelque trouble en cette journée si particulière. Grand-Mère avait déjà suffisamment à gérer pour que nous nous permettions d’abîmer le sacrifice de ce soir. De l’abîmer de manière irrémédiable, du moins, car rien ne nous interdisait de le maltraiter un peu. « Bon, c’est bien noté » lui fis-je savoir, juste avant qu’il ne tente de faire exploser un bosquet. « C’est ta manièrrre de veiller à le laisser en état ? » m’écriai-je, sarcastique, l’excitation brûlant un peu plus fortement en moi. En fait, je n’avais surtout pas envie qu’il soit le premier à le toucher, encore moins qu’il le rende incapable de courir avant que je n’ai eu l’occasion de m’amuser un peu, moins aussi.
D’un geste infime, nous faisons ralentir nos montures. À peine, juste ce qu’il faut pour pouvoir mieux cerner les environs et fouiller les bosquets sauvages à la recherche d’une chevelure brune et de vêtements de bien piètre qualité. Un souillon perdu dans les bois et personne pour venir à sa rescousse. « Des souhaits tout à fait adultes : débarrrasser Poudlarrrd de cette impurrre, débarrrasser notrrre société de ce ministrrre souillé, de tous ces sang-de-bourrrbes, même » ricanai-je avec un certain sérieux. Ce n’était pas avec mon frère, aussi adoré soit-il, que j’allais badiner au sujet de souhaits plus personnels. J’en nourrissais pourtant quelques-uns. « Oh, et je compte bien m’entrrraîner jusqu’à perrrfectionner le sorrrtilège Dolorrris » lâchai-je, l’air de rien, à l’affût d’une opportunité pour commencer, dès maintenant. « Et toi donc ? » Avant toute chose, faire sortir la proie de sa cachette, quelle qu’elle soit. Au loin, sur notre gauche, j’avisai un mouvement. Une ombre passa sans que je ne sois capable de l’identifier clairement : une biche ou un moldu, allez donc savoir. « Incendio ! » Une langue de feu fusa de la pointe de mon arbalète et termina sa course contre le tronc d’un arbre, s’enroulant autour de ce dernier, laissant de profondes traces noires le marquer. Un sourire ravi étira mes lèvres et s’accentua plus encore quand un cri nous parvint de cette direction. « Je crrrois qu’il est là-bas » fis-je à l’attention de mon jumeau, talonnant mon hippogriffe pour le faire prendre de la vitesse, tirant sur la bride pour le faire pivoter.
Récap des dés : > trouver le moldu : réussite > sortilège : réussite > viser : échec
( Pando )
Dernière édition par Erin B. Sørensen le Ven 12 Mar - 20:31, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Dim 7 Mar - 0:57
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Ven 12 Mar - 21:39
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Un ricanement amusé vient ponctuer les paroles de mon tendre frère. Parfois, il faisait preuve d’un manque désolant d’humour. D’autres fois, sa verve ironique charmait les muscles de mes joues et rehaussait les traits de mon visage d’un sourire qui n’avait rien de forcé. Cette belle journée ne s’annonçait que meilleure encore au vu de l’état d’esprit dans lequel était mon jumeau : en pleine forme, de quoi flatter la mienne. « Tu as toujourrrs été le plus consciencieux de nous deux, c’est tout à ton honneurrr. » Quelque flatterie, aussi moqueuse soit-elle, ne faisait jamais de mal. Nous étions majeurs, après tout, c’était notre journée, celle où toutes les louanges pouvaient pleuvoir. Nous poursuivons notre galopade et mes yeux clairs distinguent une silhouette fuyante à travers le feuillage des arbres. De quelques mots, j’indique à Finn la position de notre proie et nous nous élançons, à quelques mètres l’un de l’autre, concentrés sur cet objectif qui s’échine à nous échapper. Le trait lumineux qui fuse de ma baguette pointée dans sa direction, sans aucune pitié, ne l’atteint pas, à ma grande frustration. D’un autre côté, j’ai envie que la partie dure encore un peu afin que se prolonge cet instant qui nous appartient, à tous les deux. Les occasions de passer du temps avec mon frère ne sont pas rares, mais j’en chéris certaines tout particulièrement : nos duels, notamment, et maintenant cette chasse qui est pleine de saveurs nouvelles et particulièrement délicieuses. Ce sont des souvenirs qui ne seront que les nôtres et une pierre de plus dans l’édifice de notre gémellité emplie de compétition. Comme il était loin désormais, ce temps où son amnésie me laissait ce goût amer lorsque je le contemplais. Je ne le lui avais jamais verbalisé de vive voix, mais je n’avais pas apprécié — quel euphémisme — cette impression d’avoir perdu mon frère. Du moins, tout ce qui faisait sa remarquable — quoique détestable à certaines occasions — personnalité.
Alors que nous continuons d’avancer dans le sous-bois, il me questionne sur mes aspirations, maintenant que notre majorité est atteinte. L’une d’elle, tout particulièrement, retient son attention. Il faut dire que la suppression de la Trace nous offre des perspectives exquises : dont celle de s’entraîner à quelques sortilèges qui nous étaient interdits jusque-là. Oh, bien évidemment, ils restaient impardonnables mais personne ne viendrait vérifier ce que nous faisions de notre magie, pas chez nous, pas maintenant que nous n’avions plus la surveillance du Ministère au-dessus de nos têtes. « Je suis toujourrrs prrrête » répliquai-je, déterminée, un sourire brûlant dessinant l’esquisse d’une volonté sur mon visage. Venait-il de m’offrir son aval ? J’avais bien l’impression qu’en ce jour heureux, nous étions plus que jamais sur la même longueur d’onde. Malgré tout, parce que nous étions incapables de nous en passer, un petit esprit de compétition planait au-dessus de cette distraction : qui arriverait à toucher la cible en premier ? Finnbjörn fit ralentir sa monture et son index placé sur ses lèvres m’indiqua de ne pas faire le moindre bruit. Un éclat brillant fit danser la flamme qui brûlait dans mes yeux alors que je les posais sur cette silhouette, au loin, que mon jumeau visait déjà. Un ricanement, encore un, assorti d’un rictus accompagna sa tentative. Il ne faisait pas dans la demi-mesure : j’avais l’impression de me contempler lors d’un duel. Et j’adorais ça. Il talonna son hippogriffe pour vérifier s’il était parvenu à toucher le sang-de-bourbe que nous pourchassions tandis que je le suivais au trot, en profitant pour réajuster mes gants en cuir avant de reprendre les rênes d’une main, mon merveilleux présent d’anniversaire de l’autre.
Finn fit demi-tour et revint jusqu’à moi, son expression m’indiquant qu’il n’avait pas touché l’impur. Le jeu continuait. Nous reprîmes notre chevauchée, à allure modérée, prenant le temps de converser au milieu de cette folle chasse. Mon arbalète posée contre mon pectoral, je continuais de scruter les alentours, à la recherche de cette silhouette qui ne pouvait nous échapper. « Davantage ? » répétai-je, l’air de rien mais mon attention piquée à vif. Si j’accordais toute ma loyauté, ma confiance, mon respect et mon estime à chacun des membres de famille — ou plutôt à quatre d’entre eux, les trois autres n’étant, au mieux, qu’une ombre vaguement présente dont j’appréciais l’étreinte paternelle étant enfant, au pire deux visages pâles à la chevelure brune qui ne m’inspiraient qu’un mépris hautain — il allait sans dire que Finnbjörn était, au cœur de la dualité de notre relation, celui qui avait toutes mes faveurs. Il serait un jour à la tête de notre famille : c’était-là un rôle taillé sur mesure. Oh, je ne comptais pas le laisser s’en tirer si facilement, mais diriger notre clan n’était pas mon aspiration personnelle : trop de responsabilités, trop de contraintes. Je préférais oeuvrer sans en avoir la moindre et jouer de notre rivalité en d’autres circonstances. Grand-Père était notre souverain, mais Grand-Mère n’en était pas moins à ses côtés, figure tout aussi respectée que le chef de notre famille. C’était une position qui m’irait très bien, quoique je n’avais pas la prétention de me croire aussi sage que mon aïeule. Enfin, il était trop tentant de le taquiner un peu, aussi ma voix s’éleva-t-elle, moqueuse : « Si tu veux dirrre parrr là que tu souhaites assurrrer la descendance de notrrre famille, Hannibal a une longueurrr d’avance surrr toi. Et ce n’est pas avec la parrrtie de ton cadeau d’anniverrrsaire que tu as rrrejetée que tu pourrras y parrrvenirrr. » Référence à ce souvenir licencieux qu’il m’avait dit ne pas avoir apprécié à sa juste valeur. Le petit moldu, lui, ne se montrait plus : il devait être caché dans un fourré. Avant de brûler toute la forêt et de me faire réprimander par Grand-Mère pour les dégâts causés, nous pouvions bien chercher encore un petit peu. En attendant, j’avais tout le loisir de m’entraîner à perfectionner ma maîtrise de cette arme superbe. Visant un arbre, mes lèvres s’agitèrent pour laisser échapper une formule mais le trait passa largement à gauche et un soupir conclut ma tentative.
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Sam 13 Mar - 19:20
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Lun 15 Mar - 10:11
( blood and death like a perfume | FINNBJÖRN ♚ ERIN )
Le pourceau apeuré qui vacillait sur ses jambes tandis que nous le toisions de toute notre supériorité, quelques minutes plus tôt, semblait avoir trouvé un second souffle maintenant qu’il s’agissait de nous échapper. La perspective de s’extirper de nos griffes avait l’air de décupler ses forces. Ou n’était-ce qu’un simple instinct de survie ? Tous les animaux en étaient pourvus, visiblement les moldus ne faisaient guère exception à la règle. « Toutes les bêtes, même les plus insignifiantes, sont dotées d’un minimum d’instinct, » rétorquai-je, peu encline à reconnaître la moindre qualité à ce moldu. « celui-ci ne fait pas exception. Il doit crrroirrre qu’il peut rrréellement nous échapper. » Et un ricanement cruel ponctua ma remarque. Comme c’était touchant. S’il pensait sincèrement qu’il avait la moindre chance contre nous, c’était plus stupide encore que je ne le pensais, en le voyant étendu aux pieds de mon jumeau adoré. Qui aurait cru que les membres de son espèce pouvaient s’avérer si divertissants ? Puisqu’il était parvenu à échapper à notre vigilance — de manière temporaire, bien évidemment — nous prenons le temps de discuter et d’échanger quelques confidences. La sienne, notamment, étire un sourire infini sur mes lèvres tandis que je me fends d’une petite question moqueuse. Mes yeux clairs roulent face au sérieux qu’il arbore pour objecter. Il avait, bien sûr, de plus grandes ambitions et je ne lui faisais pas l’affront de m’aveugler sur ce fait. Son interrogation m’arracha un claquement de langue agacé, ma fierté touchée qu’il puisse me retourner la chose sans le moindre sarcasme habillant ses propos. « Ne ferrrais-je pas une merrrveilleuse mèrrre de famille ? » ricanai-je, mes longs cheveux bruns balayant mon dos dans un geste de mépris. « C’est bien loin de mes aspirrrations, Finn, voyons. » Ce n’était pas un rôle auquel je pensais comme pouvant devenir un jour le mien. Mon frère le souligna avec une justesse amère : nous ne savions pas combien de temps nous avions devant nous. Il nous était compté, sans que nous puissions savoir s’il s’agissait de jours ou bien d’années. La facilité avec laquelle il mentionna notre condition me laissa un arrière-goût acide en bouche. Il était impossible de nous aveugler sur ce mal qui nous rongeait : il nous menait à l’infirmerie régulièrement, nous forçait à une médicamentation contraignante et des efforts trop lourds pouvaient avoir raison de notre souffle — ou, plus grave encore, de notre cœur. C’était ainsi. Une réalité avec laquelle nous composions depuis notre plus jeune âge. Pourtant, ça ne m’avait jamais empêchée de rien, comme de jouer au Quidditch avec toute la violence dont j’étais capable, par exemple. Je ne me ménageais pas, jamais, flirtant avec des limites que je feignais de ne pas voir. Elles étaient pourtant présentes, aussi frustrantes soient-elles. Pour l’instant, nous étions réduits à nous accrocher à ces rituels qui nous offraient quelques années supplémentaires, sans qu’il nous soit possible de savoir combien exactement. Mais cela changerait. Nous devions trouver un moyen plus pérenne d’assurer notre existence car je me refusais à l’écourter. Je voulais vivre, longtemps et le plus radicalement possible. En cela, les mots de mon jumeau firent écho à ces sentiments indistincts. Attendre était hors de question. Dans tout ce qu’elle avait de détestable, notre maladie nous exemptait en partie de bien des devoirs. Ce qui planait sur bon nombre d’héritiers — mariage et procréation, notamment — ne nous incombait finalement peu. Les sous-entendus informulés de Finnbjörn oscillent entre nos silhouettes, droites sur leur monture. Mon regard clair et dur recherche le sien, sans le trouver, alors qu’il reprend, esquissant cette possibilité innommable. Le silence se faisait un peu plus lourd, dans le sous-bois. Il persiste tandis que je cogite, jusqu’à ce que mon jumeau immobilise sa monture, me poussant à en faire de même, m’offrant enfin une vue plongeante sur ses iris aussi polaires que les miens.
Nous n’avions jamais été ces jumeaux fusionnels qui partageaient la moindre seconde de leur existence et grandissaient comme deux facettes d’une seule et même pièce. Nous étions deux personnalités, entières et parfois — bien souvent — diamétralement opposées. Je n’imaginais pourtant pas d’autre place, au sein de notre famille, que celle qui était déjà la mienne : à ses côtés. Je n’aimais pas les stratégies complexes, je détestais devoir me retenir et museler mon impulsivité ; il m’agaçait prodigieusement, m’énervait plus rapidement que quiconque et j’étais loin d’être toujours en accord avec lui. Pourtant, pas une seule seconde, l’idée de lui répondre par la négative ne me traversa l’esprit. C’était évident que je l’accompagnerai. Bien que dotés d’une existence propre, nos chemins étaient trop étroitement liés. « Crrrois-tu vrrraiment que je te laisserrrais me surrrpasser et prrrendrrre une telle avance surrr moi ? » Je parlais, bien évidemment, de cette compétition fraternelle qui était née en même temps que nous et qui dictait bon nombre de nos choix, lorsqu’ils ne concernaient que nous. Mais ça, je n’avais pas besoin de le dire plus explicitement. Cependant, c’était loin d’être la seule raison qui me poussait à prendre ce rôle à cœur et ne pas vouloir l’abandonner ; ce n’était même pas la plus conséquente. Aussi abandonnai-je mon sourire ironique pour un sérieux qui n’habillait que très rarement mes traits. « Tu l’as dit : nous n’avons pas le temps d’attendrrre. Je n’ai jamais été douée pourrr la patience, de toute façon. Et je t’assurrre que d’autrrres prrréoccupations ne pourrraient jamais m’empêcher de t’accompagner. » Rien ne le pourrait. Car je ne concevais aucune position qui soit inconciliable avec celle-ci. Il n’y avait qu’une seule relation qui soit aussi importante que ces liens familiaux — encore que je ne me rendais pas compte, à ce moment précis, d’à quel point elle était plus que cela — mais elle n’avait rien d’incompatible.
Les promesses d’un futur tout proche s’effacent pour laisser place à la neige qui craquèle sous les sabots de nos montures. Notre chasse n’est pas terminée : il nous faut encore trouver notre proie et la ramener — en vie, Finn a été parfaitement clair sur ce point — au manoir. Je fouille les alentours, attentive au moindre mouvement, l’oreille tendue à l'affût du moindre bruit. À quelques mètres, mon frère pose pied à terre et s’avance, vigilant, entre les troncs des arbres. Je l’observe un instant, suspendue à ses gestes emplis de cette grâce souveraine. Même au milieu d’une forêt norvégienne, évoluant entre les ombres et la neige fraîche, il reste doté de cette allure noble et distinguée. Je retourne cependant bien vite à mes propres recherches : hors de question que son esprit legilimens perçoive les compliments muets que je formule par la pensée. Il serait bien trop capable de me reprocher mon manque de concentration. J’entends une incantation qui me fait brusquement tourner la tête dans la direction prise par mon jumeau. Son accent m’indiqua où chercher. J’étais la plus proche de nous deux, aussi donnai-je un grand coup de talon à l’hippogriffe que je chevauchais pour qu’il s’élance à toute vitesse vers le bosquet de ronces duquel s’échappa une silhouette. Il était là. Si proche de nous. Espérait-il encore avoir une chance de nous semer ? J’avais presque envie de lui laisser cet optimisme avant de l’anéantir d’un sortilège brûlant. Mais il s’était déjà trop joué de notre patience. Il bondit par-dessus un talus alors que je pointais mon arbalète dans sa direction, visant ce corps frêle qui nous conférerait bientôt un regain d’énergie. Mais avant ça… « Locomotorrr Morrrtis ! » Le trait violacé avala les mètres qui le séparait de ma position et le toucha de plein fouet. Enfin. Au fond de mes prunelles, la lueur s’agita, devenant une flamme vorace. Sans prendre la peine d’accrocher ma monture, ni de vérifier que Finnbjörn avait assisté à mon succès, je quittai le dos de mon hippogriffe d’un bond leste et rejoignit en quelques foulées notre proie, étendue sur le sol, pleurnichant d’une crainte parfaitement justifiée. Ses yeux étaient écarquillés par une peur qui réveilla un plaisir mauvais au creux de ma poitrine avant qu’il n’explose et ne s’empare de moi toute entière. Ce serait un premier essai idéal, un cobaye avec lequel nous avions le droit de nous amuser encore un peu, sans que Grand-Mère ne le trouve trop abîmé. La pointe de mon arme se dressa de nouveau dans sa direction. « Endolorrris. » Il ferma les yeux, anticipant la douleur qui devait venir… mais qui ne vint pas. Une moue déçue se dessina sur mes traits, au moment où Finnbjörn arrivait à ma hauteur. Je connaissais la théorie de ce sortilège particulièrement savoureux, force était de constater qu’il me fallait un peu plus de pratique. Ou souhaiter plus encore la souffrance de celui que je visais. Car le plaisir était là mais, finalement, il n’était qu’une pauvre petite chose bien trop faible pour susciter une volonté supérieure de ma part. « Je l’ai attrrrapé » soulignai-je quand mon frère s’arrêta à mes côtés, un rictus ourlant mes lèvres et soulignant ma victoire.
Récap des dés : > lancer le sortilège : réussite > viser : réussite > Doloris : échec
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Mar 16 Mar - 17:22
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Lun 22 Mar - 15:46
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Des gènes en commun entre les sang-de-bourbes et les animaux ? Cela semblait évident. Probablement plus avec certaines espèces qu’avec d’autres, néanmoins. Un moldu tel que celui que nous pourchassions tenait plus du rat que du loup ; une proie et non un chasseur. Raison pour laquelle nous étions ceux qui chevauchaient deux hippogriffes, armés de notre magie, et que le pitoyable cloporte caché dans la forêt était celui qui essayait — en vain, bien qu’il ne le sache pas encore — de nous échapper. Le trot de nos montures nous entraîne à travers le labyrinthe de pins que nous égayons de notre conversation. La matinée n’en est qu’à ses balbutiements : nous nous sommes levés particulièrement tôt pour pouvoir profiter pleinement de notre première journée placée sous le signe de la majorité et les rayons du soleil encore bas nous indiquent que nous disposons encore de longues heures. C’était plus qu’il ne nous en fallait pour attraper le miséreux terré dans la forêt enneigée, aussi pouvons-nous prendre le temps de discuter : lui, drapé dans un stoïcisme impérial ; moi, enveloppée de mon habituelle ironie mordante. Je lève les yeux au ciel alors qu’il se débarrasse de mes sarcasmes comme s’il ne les avait pas entendus. Merveilleuse idée, en effet. Que le merveilleux reste surnaturel et que cette grotesque perspective de me retrouver un jour engoncée dans le rôle bien trop fade et bien trop étroit de mère de famille ne dépasse pas le stade de chimère impossible. Ce n’était pas quelque chose qui me seyait et d’autres s’acquitteraient de cette tâche bien mieux que moi. Notre cadette, par exemple. Insignifiante comme elle l’était, elle pouvait bien disparaître sous de multiples grossesses et devenir parfaitement invisible, perdue entre les cris de ses marmots. L’idée que Phoenix soit la prochaine sur la liste pour perpétuer notre lignée, en revanche, avait quelque chose de particulièrement acide. Elle n’était pas à la hauteur. D’un autre côté, une vie de femme au foyer lui permettrait de contempler ses illusions perdues et ses ambitions brisées. Pour notre part, un plus grand destin nous attendait. Nous n’avions, de toute manière, pas le temps de le perdre en de telles futilités.
La neige craque sous les sabots de nos montures et l’air s’épaissit de promesses aux allures d’alliance. Les compliments ne pouvaient plus me flatter que lorsqu’ils venaient tout droit de mon jumeau. Je ne cherchai pas à masquer le sourire brûlant d’orgueil qui se dessina juste avant que Finn ne tire sur ses rênes et ne force son hippogriffe à l’arrêt. Le silence cristallise l’importance des quelques secondes qui s’écoulent tandis que nous soutenons le regard opalin de l’autre. Lui, toujours aussi impassible ; moi, habillée d’émotions ardentes. Si différents et, pourtant, nous n’avions jamais été à ce point sur la même longueur d’onde qu’en cet instant. « Jusqu’à la fin » lui promis-je sur le même ton, mes doigts trouvant les siens pour sceller cet accord fraternel. « Sache que je compte bien fairrre en sorrrte que cette fin soit la plus lointaine possible. Tu ne sais pas pourrr combien de temps tu viens de t’engager. » D’abord mortellement sérieuse puis, rapidement, mes mots redeviennent amusés. Déjà Finnbjörn se détourne et je l’observe alors que son regard scrute les alentours. Cherchait-il les pensées du cloporte que nous avions laissé filer ? Les trouvait-il ? Ressentait-il l’effroi d’un être si faible ? L’idée qu’il puisse trembler de terreur à entendre nos pas se rapprocher enflamma ce sentiment de toute-puissance qui brûlait en moi, telle la flamme de notre noble lignée. Et, tandis que mon cher frère met un pied à terre, je fais pivoter ma monture pour balayer l’autre côté. Quand son accent résonne, porteur de délicieuses trouvailles, je suis prête, et je donne sans plus attendre un coup de talon sur les flancs de la créature ailée pour qu’elle s’élance en direction du bosquet duquel jaillit la silhouette maigrichonne de notre proie. Mon sortilège le touche de plein fouet et il s’effondre. Dans un élan qui contraste avec ses tortillements pitoyables, je saute de ma selle et m’avance dans sa direction, la neige et les brindilles craquant sous mes bottes.
Mon Doloris échoua, à mon grand regret, mais la présence de mon frère jumeau éloigna les quelques nuages maussades de cet échec. Un ricanement approuva ses propos alors que nous observions, conjointement, le ver de terre qui remuait sur le sol couvert de neige. « Que dirrrais-tu de lui inculquer une derrrnièrrre leçon ? » L’ultime qu’il pourrait recevoir avant de servir un but plus noble que jamais son existence n’aurait pu lui permettre d’atteindre. Sa mort, en revanche… Ses gémissements apeurés s’effacent au contact de cette fumée vaporeuse. Un frisson de fierté me parcourt toute entière alors que les mots de Finn agitent le corps de l’impur comme s’il n’était qu’une marionnette entre ses mains habiles. J’étais fière de ce que mes yeux clairs contemplaient : la silhouette élégante de mon tendre frère, tout juste entré dans l’âge adulte ; ce front droit ; ce regard déterminé ; cette noblesse naturelle et ces convictions qu’il assénait d’un air infiniment supérieur. Toute la vanité du monde ne pouvait contenir la mienne face à ce tableau des plus plaisants. Il était loin, si loin des basses pulsions qui conduisaient notre aîné — malgré tout le respect fraternel que je lui pouvais encore lui porter — sur des chemins vulgaires. En cela, il représentait un pilier des plus solides. Une présence inébranlable. Contraint à obéir par la magie puissante de mon jumeau, le sang-de-bourbe s’agenouille et réveille un feu dévorant qui prend naissance au bout de mes doigts, noués autour de ceux de mon frère, puis remonte le long de mon bras et explose au creux de ma poitrine. De nouveau, je pointe mon arbalète sur les traits abrutis du stupide vermisseau qui se prosterne devant nous… mais après une seconde de réflexion, je décide d’en retirer ma baguette. J’avais envie de sentir pulser ma magie dans le bois de tremble, tout contre mes doigts. « Laisse le s’exprrrimer » fais-je à Finn, une moue brièvement boudeuse sur mes traits, avant que le feu ne reprenne sa place. Lui et l’envie de voir cet être abject souffrir de notre force légitime. « Endolorrris ! » Cette fois-ci, l’éclair rouge tant attendu zèbre cette distance qui le place à nos pieds et le frappe en pleine poitrine. Toute la souffrance qui habita soudainement ses traits et s’échappa d’entre ses lèvres en des cris noyés par la douleur nourrissaient le sortilège qui s’éternisa, de longues secondes, à la fois infinies et pourtant si courtes. Le supplice appelait d’autres tourments et il n’y avait rien que cet être insignifiant méritât moins. Sauf de vivre, peut-être, mais la question serait réglée par Grand-Mère, plus tard. « Combien de temps crrrois-tu qu’il pourrrait rrrésister ? » demandai-je à mon frère, d’un ton aussi curieux qu’enjoué, tout en sachant que nous n’avions pas — quel dommage — la possibilité de nous divertir à ce point. Il le fallait en assez bon état pour la suite. Et son front où perlait une sueur pathétique, son teint livide tiré par le mal, son corps recroquevillé sur lui-même et ses plaintes qui faisaient appel à notre pitié laissait douter qu’il soit capable de supporter bien plus.
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Ven 26 Mar - 17:58
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Lun 29 Mar - 22:10
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Le pessimisme de Finnbjörn a tendance à m’agacer. Sauf aujourd’hui. Les conditions sont particulières et je suis dans des dispositions merveilleuses. Alors je balaye son réalisme irritant d’un mouvement de la tête. Notre mort ne serait ni pour demain, ni pour dans un avenir prochain. Je ne pouvais l’envisager. Je ne voulais l’envisager. Certes, les rituels de Grand-Mère restaient notre seule solution à ce jour : mais ça pouvait changer. Cela devait changer. Qu’importe les moyens qu’il nous faudrait mettre en œuvre, nous avions effleuré quelques possibilités avec notre potion novatrice, nous pourrions en effleurer d’autres par des biais différents. Le fatalisme de mon frère ne m’allait pas. Mais l’heure n’était pas à lutter contre des idées auxquelles il s’était faites et que contre lesquelles je continuais de lutter. Réalisme contre idéalisme, peut-être bien. Je préférais croire que j’étais plus obstinée que lui. Abandonnant ces considérations triviales, nous donnons un nouvel élan à nos montures sur quelques mètres avant que mon jumeau ne stoppe la sienne et n’en descende. Pied à terre, je l’observe, fière de ce qu’il dégage et fascinée par sa prestance qui tranche si drastiquement avec la simplicité de ces bois enneigés. Puis, voilà qu’il retrouve la trace du vers que nous chassons. Sans plus attendre, sans hésiter, je franchis les quelques mètres qui me sépare de lui et parviens à l’immobiliser. Il s’écroule sur le sol gelé et je l’observe de mes prunelles glaciales le temps que mon frère adoré nous rejoigne. L’inquiétude qui brillait dans le regard dénué d’intelligence de ce moldu se transformait, de secondes en secondes, en quelque chose de bien plus profond. Avait-il le moindre instinct de survie capable de lui dicter que la mort se dessinait, juste devant lui, empruntant la forme de deux jeunes adultes aux traits similaires ? Ou espérait-il encore une quelconque clémence qu’il ne méritait même pas ? Il méritait à peine de vivre, alors d’obtenir autre chose qu’un mépris souverain de notre part ? Une telle idée était risible. Les pas de Finn cessent de faire crisser la neige lorsqu’il arrive à mes côtés.
Mon premier essai se solde par un échec. Un brin dépitée, une moue mécontente s’empare de mes traits, sans pouvoir effacer complètement le plaisir que je tire malgré tout de l’instant. Une jouissance cruelle qui continue de croître alors que mon frère prend ma place. À son tour. Si j’avais essayé de faire sentir à l’impur la puissance d’un Doloris, je sais que les affinités de mon jumeau sont toutes autres. Une vague brume trouble à peine la distance qui le sépare de cette souillure de laquelle s’échappe quelques gémissements plaintifs et, soudain, ses yeux se font vitreux, son air plus idiot encore. Toute volonté propre abandonne ce pantin désarticulé que Finnbjörn maîtrise désormais. Mon sourire revient, plus brûlant encore. J’ôte ma baguette magique de cette merveilleuse arbalète qui l’enveloppait jusque-là. Le bois de tremble pulse de la même frénésie que moi, tressaillant d’avance de ce que nous pouvions désormais accomplir. Le second essai est le bon. Un éclair rouge zèbre l’air et donne, le temps d’un bref instant, une allure plus sanguinaire encore au tableau en brun et blanc au sein duquel nous nous situons. Je ne souhaite pas que l’enfant se retienne, aussi demandé-je à Finn de le laisser s’exprimer. Son petit corps si faible est celui qui nous donnera cette force que nous méritons, d’ici quelques heures. Pour l’instant, il se tortille, les traits crispés, le regard fou. Secoué de spasme, j’observai un mince filet de sang couler le long de son menton, courir sur toute sa mâchoire et tâcher la neige immaculée. Stupide animal. Il venait de se mordre la langue. Le ton docte de Finn estime ses chances de survie à quelques secondes, à peine plus. J’hoche la tête, un brin déçue. « Même pourrr cela les impurrrs sont pathétiques. Combien de secondes se sont écoulées ? Cinq ? Dix ? Il ne tiendrrra pas le double. » Alors je me délecte des quelques secondes qui restent. Pour une fois, j’aimerais posséder le même don que mon frère adoré et me glisser dans l’esprit endolori de notre proie. Comprendre quelle était sa douleur, me complaire dans cette panique qui devait être la sienne, sentir sans que des mots ne soient nécessaire sont envie de mourir.
Car c’était tout cela qui se reflétait dans son regard. Les suppliques étaient bien présentes, derrière les déchirements qui l’écartelaient intérieurement. Était-ce comme être brûlé mille fois en même temps ? Comme être tiré de tous les côtés par des centaures enragés ? Est-ce qu’il avait l’impression qu’on l’éviscérait vivant, ressentant tout avec une acuité terrible ? Mes suppositions ne pouvaient approcher la vérité de ce que produisait ce sortilège. Mais ce que me renvoyait ses pupilles écarquillées, ses convulsions qui n’en finissaient plus, ses lèvres bleuies par le manque de sang, ce même sang qui coulait toujours sur son menton, et cette écume qui moussait lentement autour de ce dégradé de couleur, tout ceci ne faisait qu’augmenter mon plaisir et mon envie de le faire souffrir plus longtemps encore. Malheureusement, la voix de Finn me ramena à la raison et d’un geste sec, je brisai l’enchantement au moment précis où ses yeux se révulsèrent et que le corps à l’agonie sembla perdre le peu de vie qui l’habitait encore. « As-tu compté ? » lui demandai-je, mon regard clair détaillant l’impur jusqu’à ce qu’un bref mouvement au niveau de sa poitrine m’assure que je n’allais pas subir la contrariété de Grand-Mère en rentrant. D’un claquement de doigt, je prends l’initiative de sommer Knut. L’elfe se matérialise aussi tôt et il comprend d’un geste qu’il doit ramener le corps inconscient de notre sacrifice jusqu’au manoir. Hors de question que je touche notre proie maintenant qu’elle avait été attrapée et qu’elle ne nous procurait plus aucun amusement. Nos serviteurs sont là pour se charger des basses besognes. « Cette prrromenade m’a mise en appétit. Que dirrrais-tu d’aller prrrendrrre notrrre petit-déjeuner ? » Quoi de mieux, pour terminer ce moment de complicité fraternelle, qu’un chocolat chaud aux épices ? De quoi serait fait le futur ? Nous avions effleuré quelques possibilités. Il ne tenait qu’à nous de les concrétiser.
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent) Lun 29 Mar - 23:57
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(#) Sujet: Re: We wear the smell of blood and death like a perfume ▬ Erin & Finn (flashback - contenu violent)
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