Dans la jungle tu attendras, un 5 ou un 8 te délivrera

Dans la jungle tu attendras, un 5 ou un 8 te délivrera - @Wayde T. Bradford

Dans la jungle tu attendras, un 5 ou un 8 te délivrera - Ft Wayde Giphy

En faisant ma ronde cette nuit, je suis tombée sur un bout de couloir ensorcelé au cinquième étage. Une vraie jungle, des fleurs exotiques et des lianes partout. Il était trop tard pour faire le tour, alors je me suis contenté de la verrouiller pour repartir. Ça ne doit pas être bien méchant. Soit il s’agit d’une blague d’élèves et il suffira de lever les sortilèges. Soit il s’agit d’une facétie du château et j’aviserai. Un tel événement se doit néanmoins d’être partagé, c’est pour ça que je me suis fendu d’un petit mot pour Wayde. Quitte à se perdre dans la« jungle » autant que ce soit avec un pote non ?

Et puis quoi qu’il en dise le chaton, il est hors de question que je me perde entre quatre murs. C’est sa déformation professionnelle : toujours à s’inquiéter pour un rien et à vouloir paterner tout le monde. Un chaton. On finira par se chamailler pour qui gagnera la pelote de laine sur notre rocking chair dans une maison de retraite, je vous le dis. Je ne m’avance pas sur le gagnant du combat, je crois que Bradford ne se laisse pas aller et continue se bouger et qu’il me fera le plaisir de me challenger jusqu’au bout.
En tout cas, s’il peut être là en 20 minutes, c’est soit qu’il s’entraîne encore à la course, soit qu’il n’a pas grand-chose à faire de sa journée. Je l’entends qui frappe à la porte de mon bureau. Je lui ouvre et lui demande en ricanant : « Salut mec, tu délaisses l’orientation de tes jeunes pour me servir de boussole ? »

J’attrape ma baguette, met ma petite affiche ‘’je suis dans les couloirs’’, et lui emboîte le pas. « Direction le cinquième étage ! Je suis tombé sur un couloir cette nuit… Je ne sais pas ce qui lui est arrivé: il y a de la végétation du sol au plafond, on se croirait en pleine jungle. J’ai verrouillé la porte qui y mène parce que je n’avais pas le temps de fouiller entièrement à ce moment là… Je me demande d’où ça sort ! Surtout à cet étage. C’est plutôt le style du quatrième avec ses salles inutilisées mais pleines de bordel ! » dis-je en levant les yeux au ciel. Sérieux, je me demande à quel moment on a pensé que c’était une bonne idée, de laisser des salles en accès libre sans jamais s’occuper de les maintenir en état. Au moins ça m’occupe. « Siwan a même réussi à en paumer une dit ! » Mais je suis toujours sur le coup, la salle de divination disparue sera mienne. Je passe trop de temps à arpenter les couloirs pour ne pas retomber dessus. Paroles de concierge. « Bref, pas trop dure ta journée ? »

Je tourne à droite, désigne une porte : « c’est là ». Je murmure une formule et le mot de passe et la porte s’ouvre sur du vert à perte de vue. « Prêt pour une promenade en forêt ? » dis-je en passant le seuil. Bon, maintenant que j'ai les yeux en face des trous, y'a du merdier, mais on devrait s'en sortir. Il faut aimer le jardinage quoi.

Citation :: Voila qui assurément n'est pas banal : en poussant la porte d'un couloir du cinquième étage tu le découvres entièrement fleuri. C'est bien simple, les murs sont recouverts de plantes qui font disparaitre la pierre sous une jungle luxuriante !

“The ache for home lives in all of us. The safe place where we can go as we are and not be questioned.”― Maya Angelou

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Dans la jungle tu attendras

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feat. Fergus

Il ne manquait plus que ça. L’inquiétude gronde au sein de l’école, et l’esprit de Wayde s’alerte toujours un peu plus chaque jour au moindre mouvement. La peur d’échouer le bouffe depuis toujours, mais elle se cumule aujourd’hui à la peur que les reproches de son neveu ne deviennent virales. Lui qui ne veut rien avoir à faire ici, lui qui ne comprend pas pourquoi son Oncle l’a embarqué dans une école aussi démunie et dangereuse. Wayde avait fait son choix depuis longtemps, bien avant qu’un adolescent ne soit pousser sur son chemin par un vent de dévastation. Il le savait, il savait dans quoi il l’embarquait, mais il ne pouvait renoncer. Aujourd’hui la crainte de ne pas mener à bien son objectif vit en parallèle du danger auquel Misha pourrait être confronté. Ils se haïssent, chaque jour un peu plus, mais pas suffisamment. Le sang d’Howard coule dans les veines d’un garçon qu’il rêverait de pouvoir aimer dignement comme son neveu, son filleul, sa famille. Mais les habitudes ont la vie dure, et lorsque la vie personnelle s’entête à emprunter des chemins semés d’embûche, elle se complique jusqu’au bout.

Une chance, l’ex Auror est encore en mesure de gérer tous les aspects professionnels de sa vie. Trop investi, toujours trop prioritaire, son nouvel emploi ne déroge pas à la règle. Alors oui, il ne manquait plus que ça; une jungle dans l’école. Sûrement encore l’un de ces tours de passe-passe auxquels s’exercent toujours les mêmes emmerdeurs. L’usage de la magie est interdite en dehors des salles de classe, mais est-ce vraiment surprenant ? Il faut en tout cas espérer que ce ne soit rien d’autre que l’oeuvre d’un élève, et c’est justement pour ça que Fergal a fait appel à Wayde. Bonne excuse pour faire passer le temps, ou réel appel à l’aide, Wayde laisse planer le doute dans une réponse taquinante en arrogance. 20 minutes, le temps de terminer de la paperasse, et il était à la porte de la Princesse en détresse. Une Princesse ingrate en plus d’être barbue, car elle ne perd pas de temps avant de taquiner le conseiller. « T’es vachement naïf de croire que je me contente de les orienter. C'est leur santé mental que je délaisse pour toi là. Allé tais-toi Princesse et montre moi ta jungle. » Un geste du bras pointe la sortie du bureau de Fergal, un sourire en coin amusé ne soulignera pas plus le sens caché et tordu de ses derniers mots. C'était aussi calculé qu'involontaire, pour autant il n'aurait pas dit les choses de la même façon avec d'autres. Ils peuvent tout se dire après-tout. Voilà qui le change de ses autres compagnies au Château. Il se voit mal dire ce genre de choses à Askja Thorstein.

Baguette embarquée, affiche posée sur la porte, Wayde suit son ami vers le cinquième étage, là où lianes et plantes exotiques se seraient installées contre toute logique. La magie n’en a pas toujours. Un couloir végétal du sol au plafond, d’après ses propres dires. Fergal a verrouillé l’accès au couloir et Wayde écoute la suite des propos de son ami avec beaucoup d’amusement. Le concierge connaît déjà la fameuse Siwan, une véritable perle cette femme. Wayde a d’ailleurs construit une jolie complicité avec elle, ce qui n’est pas bien difficile avec quelqu’un d’aussi avenante et souriante. Il semblerait que la facilité l’ennui, car de l’autre côté, il s’entête bien trop souvent à vouloir dompter la bête Thorstein, si ce n’est pour la terrasser. Ils s’en sont d’ailleurs fait un objectif commun, Siwan et lui. Il sourit alors à l’histoire de la salle de divination disparue, histoire dont il a vaguement entendu parler entre deux repas. Mais perdre une salle, c’est clairement le comble pour une experte en divination. Alors que le bilan général de la journée s’annonce, Wayde choisit ce moment précis pour baîller très légèrement, comme le signe d’une réponse bien significative. Journée, fatigante, c’est le mot, mais elle ne fait que commencer. « Pas dure à ce point. » Dit-il avec amusement en faisant référence à ce bâillement de passage. « Et toi, toujours à intercepter des lettres ? » Le pauvre doit y passer sa journée. Concierge ne revient pas seulement à passer le balai toute la journée ou à servir de larbin de couloir. C’est une véritable responsabilité lorsqu’on a les épaules pour la saisir. Wayde a confiance en Fergal, il sera à la hauteur d’un investissement plus que requit.

Sur la droite, la porte se désigne. Un mot de passe chuchoté dévoile alors un large couloir partiellement enlisé de racines, de fleurs et de lianes épaisses. Il n’y a pas grand chose, pas jusqu’au bout. Ça ressemble définitivement à une blague à laquelle Wayde ne peut s’empêcher d’esquisser. Ces jeunes, ils leur auront tout fait. Chose dérangeante, les tableaux en ont prit un léger coup. L’un des occupants d'une toile représentée dans un sombre bureau regarde Wayde d’un oeil fâché et lui demande, ronchonnant, de remédier à tout cela avant qu’il ne s’énerve. C’est déjà chose faite à l’écouter parler. « Bon, c'est moins pire que ce que je pensais. Ça doit venir d'un élève, ils n'en ont rien à faire des restrictions, ces gamins font ce qu'ils veulent. » Dit-il en haussant des épaules, se tournant vers Fergal. Ce qui devient étrange cependant, c’est cette chaussure accrochée dans les lianes. Plus loin, une veste. Face à celle-ci, un cartable rempli de cours. « C’était déjà là avant ça ? » Suspicieux, il trouve étrange que son ami ne lui ait pas parlé des affaires volées et éparpillées dans les murs. La blague devient finalement assez lourde...

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J’aime enquiquiner Wayde et il me le rend bien. Je sais qu’il prend son travail toujours très à cœur, trop même. Mais qui suis-je pour juger, moi qui ait choisi une voie plus facile, avec mes jobs en bas de l’échelle, à permettre à ceux qui en avait l’envie de se concentrer tout entier sur les tâches essentielles n’impliquant pas de nettoyer, organiser ou savoir où trouver sa part de clé. Je suis nettement moins courageux que lui, mon job s’arrête à assurer le bien être matériel des gens. Clairement ça ne lui fait pas de mal de faire une pause à ce grand dadais qui ose m’appeler princesse : « Ah mon sauveur, j’espère que t’es bien équipé pour pas t’y perdre ! » Non mais franchement, il s’attendait à quoi avec une réplique pareille, trop tentant ! « Par contre, je te déconseille l’approche avec ta dulcinée, si tu tiens à ta santé mentale autant qu'à celles des élèves. Et à ton intégrité de manière générale. » Je ne sais pas où il en est avec Askja, ni-même s’il veut aller quelque part, mais comme ils se cherchent tout le temps ces deux-là, je m’autorise un conseil d’ami. C’est vrai quoi, je ne voudrais pas qu’il meurt d’un accident malencontreux. Elle m'impressionne beaucoup cette dame.

Je l’embarque avec moi à travers les couloirs, jusqu’à arriver à la porte qui nous intéresse. Le vieux conseiller baille un petit coup, je ricane. «Tant mieux, on a du désherbage à faire ! » Je lève les yeux au ciel « Olala ne me parle pas de ces piafs… J’avais l’illusion que la Directrice lèverait l’interdiction de vol ou proposerait quelque chose. Mais pour l’instant, je suis toujours à vérifier que les oiseaux restent au nid. Enfin, après tout, c’était mon idée, j’assume maintenant. » Par contre, j’assume aussi toutes les blagues à la con des élèves dans les couloirs… Or l’enquête n’a rien donné, or on remarque que la tension est à son comble chez nos petits bouchons : je trouve personnellement qu’une prise de paroles dans l’optique d’un apaisement serait le bienvenu. Mais je ne suis pas Directeur. Et si je me permets une critique à haute voix, c’est aussi parce que j’ai une pleine confiance en Wayde. Auprès des préfets, j’ai tenu des propos rassurants – enfin je l’espère – compte tenu des rumeurs qui circulent. Mais je les ai aussi assuré que si une interdiction totale de la magie était réellement envisagée, je n’hésiterai pas à me positionner contre. Je m’avance peut-être un peu, mais je n’ai pas grand-chose à perdre. Eux si. C’est une école de magie à ma connaissance.

L’ampleur des dégâts est limitée à la lumière du jour et de quelques heures de sommeil : ouf. N’empêche qu’il va falloir y remédier. Un tableau agresse à moitié Wayde, tradition ancestrale au château. Des vraies pipelettes. Je réponds d’abord à mon conseiller favoris : « Non, il n’y avait pas de vêtements cette nuit. Est-ce que nôtre esprit farceur aurait rajouté une petite couche de chaos au désordre ? » Je me marre quand je l’entends parler du respect du règlement par les élèves : « Allez, répond franchement, quand on était à Poudlard, comment aurait-on prit ce genre de restrictions. Personnellement, je me serais sûrement tenu tranquille un petit peu, mais chassez le naturel… » Et je doute que Wayde se serait comporter comme un enfant de chœur discipliné pendant des semaines. Mais je me trompe peut-être.

Je m’adresse au tableau avec mon ton le plus cordial et le plus concerné par ses problèmes : « M. Shimpling faites nous confiance, on va vous faire briller tout ça. A tout hasard, vous ne sauriez pas qui est responsable de ce cirque ? ».

« Bien sûr que je sais ! J’étais là ! Faites votre boulot, et on verra, on verra ! ».

Hasard :
1-5 : Brossez-vous
2-6 : Infos sur l'élève si on nettoie bien
3-4 : Peeves

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Ça lui avait terriblement manqué. Ce genre de conversations masculines idiotes et totalement propres aux années qu’ils ont partagé ensemble. Avec qui d’autre Wayde pourrait-il bien entretenir ce genre d’échange, et sourire comme un adolescent ? La princesse déconseille les fouilles archéologiques au sein de son Château mais conseil également une approche bien différente avec la dulcinée de Wayde. Quelle dulcinée ? Son sourire enfantin ne quitte pas ses lèvres alors qu’il fronce les sourcils sans se forcer. Il ne sait véritablement pas de qui il parle. Personne en particulier peut-être ? Au fond il a bien une idée en tête, mais il ignore surtout pourquoi c’est à cette glacière ambulante qu’il pense en premier. Il va simplement de soit que le conseil est plus que bienvenu. Même si le défi fait partie de leur dada, il se doute qu’un morceau de verre bien placé n’engendrait pas que du défi. C’est bien ce qu’elle était sur le point de faire le jour où il l’a rencontré. Si si, cette femme est une psychopathe.

Le bâillement de Wayde tombe à pique, mais ne l’empêche en aucun cas de sourire pour montrer son engouement. Il l’est toujours lorsqu’il s’agit d’aider. Bien que les temps ne soient pas parfaits et enthousiasmants, la présence de Fergal a le pouvoir de ranimer le garçon plein d’humour et extraverti qu’il était. Et il le fait sourire à nouveau, avec son histoire de désherbage et tous les hiboux qu’il doit contenir. « Je dirais que tu aimes te fourrer dans des situations compliquées, mais je crois surtout que tu as toujours eu peur de t’emmerder. » Taquin à nouveau, il rigole moins en voyant l’étendu des dégâts. Un bout de couloir est prit par les lianes, telle la jungle qu’il lui décrivait. Mais là n’est pas le pire. Des affaires scolaires, des vêtements, un tas d’objets appartenants à des élèves de l’école sont entreposés là, accrochés entre deux fleurs tropicales. L’ex-aurore s’interroge alors, car son ami ne lui avait clairement pas parlé de ça, et ce, pour une bonne raison. Elles n’y étaient tout simplement pas. Peeves, l’esprit frappeur, voilà la première personne à qui Fergal pense. Aurait-il déjà eu maintes fois à faire avec lui depuis son arrivée ? Un hochement de tête approuve, un autre s’amuse des aveux recherchés par son ami. Si cette restriction leur avait été imposée à l’époque, l’auraient-ils eux-même enfreinte ? « Ah bah je te le cache pas Ferg', on aurait pas attendu plus de deux jours. Mais si on devait tout leur autoriser sous prétexte qu’on a été jeune aussi, je te dis pas le bordel. » Les adultes n’existeraient plus en sommes. La terre serait le royaume des enfants. Sa gorge ne se noue pas à évoquer ainsi le passée auquel son frère faisait partie, mais quelques souvenirs lui reviennent rapidement en mémoire, fixant sans ciller le tableau auquel le concierge s’adresse alors. Bien beau de gueuler sur les innocents, encore faut-il que ça ait un intérêt. S’ils nettoient tout ça et libèrent son tableau, il décrira l’élève coupable de tout ça. Ce n’est pas une grosse affaire en soit, juste une jungle sur quelques pierres du Château. Mais il a utilisé la magie, et si les affaires éparpillées sont de son fait également, ça pourrait être bien plus grave pour lui. Ou elle.

En attendant, Wayde est du genre à apprécier les punitions enrichissantes et constructives. Si le fêtard blagueur et taquin sommeil toujours en lui, c'est aujourd'hui qu'on le verra. Il se tourne à nouveau vers Monsieur Shimpling et tente des négociations. Il sait comment se débarrasser de cette mini pagaille, mais pour faire disparaître ces lianes au bon endroit, il a besoin de savoir où, autrement dit, chez qui. Ne même pas essayer de faire du chantage à un Bradford, c’est perdu d’avance. Mais le bougre ne veut rien dire avant qu'ils n'aient tout débarrassé. Laissez tomber, il a vraiment décidé d’être une grosse tête de con. Sir Shimpling a donc décidé de faire du chantage ? Ça tombe bien, Wayde ne commencera donc pas par dégager cette jungle ambulante, mais par décrocher les affaires. À nouveau tourné vers Fergal, Wayde lève les yeux au ciel à sa seule attention. « Je ne supporte pas le chantage, je décroche quelques affaires et on verra. » Dit-il avec mesquinerie. « J'avais dans l'idée de faire disparaître les lianes dans le dortoir du petit plaisantin, mais s’il ne veut vraiment rien nous dire, je peux toujours me venger de Thorstein ou embêter Siwan. » Un haussement d’épaule amusé et Wayde jette un regard complice à son ami avant de se saisir d’une chaussure accrochée par les lacets. Est-ce qu'il est sérieux ? Pas vraiment non, il plaisante, c'est une idée en l'air, comme ça, pour discuter. Mais de quoi voudrait-il se venger exactement ? Wayde ne l’a pas oublié. Il a su qu’elle était complice de Blaze Mansfield, le jour où il a fait glisser des origamis dévastateurs sous la porte de son bureau. Ce dernier était sens dessus dessous. Les mesures de Wayde pour protéger son bureau avaient enregistré la voix d’Askja, prouvant qu'elle avait laissé faire le garçon, mais elle l’ignore encore. Wayde n'a jamais trouvé l'occasion de lui dire qu'il savait. Rien que d'y penser, une esquisse en coin anime son visage alors qu'il tend le bras vers un sac cette fois-ci. Un carton pour les objets trouvés sera sûrement bienvenu après ça. Wayde serait bien tenté par un enchantement d'evensegium, mais provoquer une école privée de magie avec des chaussures et des sacs traversants les couloirs vers leurs propriétaires n'est sûrement pas la meilleure des idées.

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1-3 : M. Shimpling décrit un garçon brun, d'âge moyen, et de la maison Serdaigle. Son sac chantait comme un oiseau. Est-ce que c'est suffisamment obvious pour Wayde ou le concierge ?
5-6 : M. Shimpling décrit tout bonnement Peeves. Ils ne sont pas vraiment aidé, mais au moins ils ont confirmation que le bougre est passé par là.
2-4 : Il ne veut rien dire avant qu'ils n'aient tout débarrassé. Laissez tomber, il a vraiment décidé d’être une grosse tête de con. boude

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Je pouffe de rire quant à la remarque de Wayde : « Franchement, les situations viennent à moi, concierge ça doit quand même avoir l’aura du boulot chiant par excellence ! ». Quand j’annonce mon métier, la plupart des gens ont un petit air désolé pour moi. Comme si on ne pouvait pas choisir ce genre de tâche. Comme si s’occuper des autres était ingrat. Là où Wayde a raison, c’est que ce n’est pas le genre de travail où l’ennui est autorisé. Surtout dans un endroit comme Poudlard où il faut gérer jour et nuit, le temps est un cycle particulier. « Mais je ne crache pas sur un peu d’inattendu dans ma journée, je te l’accorde. » Un peu d’adrénaline, ou d’amusement, ça rebooste toujours un coup.

Quand je l’entends me sortir sa tirade toute responsable, je me dis qu’il n’y a pas de toute, on a sauté allègrement la barrière de la jeunesse pour se retrouver du côté des vieux cons. Ne nous le cachons pas, c’est aussi assez rassurant. Je n’ai plus vraiment envie d’avoir 15 ans, c’était sympa à l’époque, mais je ne suis pas spécialement nostalgique. C’était amusant, plein de limites à repousser. Les potes, les filles, les cours, les virées. Souvent dramatique – bon sang, dans quel état on pouvait se mettre pour des conneries sans importances, mais qui étaient finalement le centre de notre monde à l’époque. Encore que, j’ai été relativement épargné, le décès de mon petit frère m’a permis de relativiser plus tôt que mes camarades… J’ai parfois pu manquer un peu de patience pour les exagérations. Mais je mentirai si je disais que je n’y ai pas succombé aussi parfois.

Et puis on vieillit, les drames sont un peu plus tragique, certains amis sont toujours là, les virées plus rare. (et ne parlons pas des filles, je suis sûre que mon moi ado me juge très durement rien qu’à y penser). «Autant déchirer le règlement, ça irait plus vite. Mais disons que s’en rappeler, ça aide aussi à ne pas prendre les choses personnellement. »[/color][/b] La plupart du temps, les ados veulent emmerder le système, pas le concierge. A quelques exceptions près bien entendu, tout le monde n’est pas raide dingue des retenues de Fergal Armitage.

Je ne sais pas dans quelle catégorie se range notre fauteur de trouble de la nuit. Peut-être que cette vieille croute finira par lâcher le morceau. Toujours est-il que si Shimpling ne veut pas finir au placard, il vaut mieux qu’il tienne un autre discours avec Wayde. Ce n’est pas le genre de mec conciliant quand on joue au plus malin. « Monsieur Shimpling, n’embêtez pas monsieur Bradford, il pourrait vous être plus nuisible qu’une plante et deux culottes. Imaginez qu’il vous mette au placard ! » dis-je amusé. « Même ses collègues n’échappent pas à son intransigeance. ». Je regarde Wayde amusé : « Te venger de Thorstein ? Que t’a-t-elle donc fait ? Quant à Siwan… préviens-moi si tu fais ça, que je sorte le popcorn, une fois que vous serez rentrés dans le cycle infernal de la bonne blague. »

S’il se venge sur Thorstein, je ramène un pain de glace, mais s’il joue à ce jeu là avec Siwan, ils y sont encore dans cent ans je pense. Je ramasse quelques vêtements, et les plie soigneusement dans un coin. Je pense que les elfes sauront nous dire à qui ils appartiennent. Ils ne se contentent pas de faire les lessives, ils connaissent personnellement chaque chaussette. « Regardez Sir Shimpling, ça prend forme ! »

Je ne sais pas si mettre du cœur à l’ouvrage a motivé le vieux tableau, ou si mes mises en garde contre le vil Bradford lui ont faire revoir la question, toujours est-il que dans un soupir exagéré, il me répond : « Bon bon, ça va. Un brun, pas un petit, pas un grand, de chez Serdaigle. Son sac était fort bruyant, on aurait dit qu’il avait enfermé la volière au complet dedans. Débrouillez-vous avec ça, et laissez-moi dormir maintenant !»

2-6 : M. Shimpling décrit un garçon brun, d'âge moyen, et de la maison Serdaigle. Son sac chantait comme un oiseau. Ne reste plus qu'à trouver à qui cela correspond.
3-4 : M. Shimpling décide de continuer à jouer au plus malin en décrivant Peeves. Ouais merci pour le tuyau, mais il n'a quand même pas fait ça tout seul.
1-5 : Comment ça vous ne changerez pas d'avis?

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