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Life sucks — CALEB & JUNIOR
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Message(#) Sujet: Life sucks — CALEB & JUNIOR Life sucks — CALEB & JUNIOR EmptyDim 24 Jan - 15:30



Life sucks
ft. @Caleb P. Avery & C. Junior d'Archambault

J’entendis la porte s’ouvrir sans que je ne daigne lever les yeux de mon roman, m’abandonnant même un peu plus sur le canapé. Je savais de qui il s’agissait et, déjà, un sourire taquin fleurissait sur mes lèvres. Le bruit de ses pas, le froissement de ses vêtements à chaque geste et puis son doigt qui glissa sous mon menton pour me forcer à relever la tête, étirant sans l’ombre d’un mal mon sourire déjà bien présent. Le visage d’Erin se dessina à l’envers, ce qui me fit glousser le plus bêtement du monde avant que ses lèvres ne me fassent taire en se posant sur les miennes. Elle contourna mon lit de fortune, arracha mon livre à mes doigts qui le lui laissèrent sans chercher à le retenir. Je retins un nouveau gloussement mais eus sûrement bien du mal à cacher l’amusement qui était le mien. Ses yeux parcoururent vaguement les premières lignes mais elle le ferma bien vite d’un coup sec et l’envoya valser sur un fauteuil un peu plus loin. Elle ne me laissa pas le temps de réagir qu’elle me poussa un peu et vint se blottir contre moi. Là où j’avais été parfaitement à mon aise, je me retrouvais plus qu’à l’étroit mais c’était loin, très loin, de me déplaire. Ses lèvres effleurèrent à nouveau les miennes avant que son visage ne vienne se nicher dans mon cou. Son odeur était délicieuse, sa chaleur particulièrement rassurante. Je l’enlaçai tendrement, elle gigota un peu pour trouver une position plus confortable et lâcha un soupir satisfait qui me tira un agréable et long frisson. Le temps pouvait s’arrêter que ça ne me dérangerait pas le moins du monde. J’étais bien. Juste bien.

Tu m’as manqué.

… ces quelques mots suffirent à donner à ce goût de paradis une saveur trop amère. Je me réveillai, un peu perdu, cherchant dans un espoir bête et machinal la présence de la Poufsouffle. Mais il n’y avait personne. Elle n’était pas là. Elle n’était plus là. Il me semblait que ça faisait une éternité. Un tu me manques aussi roula sur ma langue sans que je ne consente à le libérer, donnant à nouveau corps à ce vide immense qui grandissait chaque jour un peu plus. Bientôt un mois. Au début, j’avais juste voulu croire qu’il lui fallait un peu de temps, que ça n’était qu’une question de jours avant qu’on ne se retrouve un peu… Oh, je n’avais même pas attendu un retour à la normale, juste… je n’en sais même rien… juste quelque chose. Autre chose que ces conversations creuses et ces liens superficiels. Mais non. Les jours passaient et rien ne changeait. Nous nous contentions de rester là, comme si tout allait bien, à s’asseoir à côté en classe en se jetant à peine un regard, à déjeuner ensemble en discutant de rien… C’était tout. Aucune intimité, aucune retrouvaille, pas même l’ombre de la bulle qui nous avait toujours enveloppés. Il ne restait rien. Absolument rien. Et là, dans ce dortoir sombre et silencieux, l’air sembla me manquer. J’étouffai ! J’ouvris d’un coup sec les rideaux du baldaquin, repoussai ma couette d’un geste brusque qui tira Orpheus de son sommeil serein. Il releva la tête, les poils en bataille, et posa son regard clair sur moi, sans comprendre. J’y fis à peine attention et attrapai le pull qui traînait sur ma malle, faisant tomber tous les cours qui s’y étaient entassés ces derniers temps. Même ça, ça ne me ressemblait pas. Mon bout de dortoir normalement toujours impeccablement rangé ne ressemblait plus à rien. Mes affaires étaient abandonnées partout où je trouvais de la place, mes vêtements en boule ici ou là… Je quittai la pièce sans faire de bruit, mon chat sur mes talons, et lâchai un soupir nerveux une fois dans le couloir. Il me fallut quelques secondes pour trouver le courage de reprendre mon chemin.

Quand je me glissai dans la salle commune, celle-ci était déserte. Il n’y avait que quelques flammes faiblardes pour danser encore dans la cheminée. J’aurais voulu sortir, aller prendre l’air, quitter cette grotte sous-marine qui ne laissait rien voir du monde extérieur… mais seul…? Normalement, mes balades nocturnes n’existaient que pour accompagner Erin dans de nouvelles bêtises. Le manque se fit plus grand encore. Un couinement pitoyable m’échappa alors que je retenais un sanglot fatigué. Je me traînai alors jusqu’au canapé le plus proche de l’âtre et m’y adossai, m’installant à même le sol sur l’épais tapis. Je crois que de toute ma vie je ne m’étais jamais senti aussi seul. Moi qui avais toujours prétendu n’en avoir rien à faire de l’humanité ! L’ironie était violente. J’avais tout perdu en même temps… Ma meilleure amie, ma confidente, ma principale (et seule) alliée… Davantage, en réalité, même si je refusais toujours de mettre le moindre mot dessus dans un reste de fierté qui n’avait plus aucun sens… Mes parents également. Dans d’autres circonstances, j’aurais sûrement écrit des lettres interminables et larmoyantes à ma mère, lui faisant savoir avec une puérilité parfaite à quel point la gent féminine ne valait rien, en jurant tous les dieux que plus jamais je ne m’en enticherais. Mais la seule lettre que je leur avais écrite quelques jours plus tôt était restée sans réponse. Il n’y avait que leur silence et une indifférence humiliante pour me soutenir dans cette épreuve. D’accord, j’avais exigé dans une prétention capricieuse qu’ils oublient leurs intérêts pour ne voir que les miens, qu’ils se comportent en parents aimants, voyant mon bonheur avant de voir quelque compensation dont je ne voulais même pas. Ça n’avait peut-être pas été fait dans les règles de l’art mais je n’étais pas doué pour faire autrement. Normalement, je demandais et j’avais. Au pire, je boudais, je claquais une porte et puis on cédait. Ça avait toujours été ainsi et, là, pour la première fois de mon existence où je voulais réellement quelque chose, où ça prenait presque un air vital, il n’y avait aucun retour. Même pas un refus, même pas un compromis. Rien… Il n’y avait plus rien du côté d’Erin, plus rien du côté de ma mère. Celles qui avaient été le centre de ma vie depuis aussi longtemps que j’étais en mesure de m’en souvenir m’avaient abandonné d’un seul et même coup.

Mes doigts glissèrent dans la fourrure claire d’Orpheus. Celui-ci n’en eut que faire, trop occupé à chasser un fil s’échappant de l’ourlet de mon bas de pyjama. Il ne leva pas la tête dans ma direction, il n’arrêta pas son jeu. À peine si j'existais encore… Même lui qui me devait pourtant tout se fichait éperdument de ma présence ! D’un geste désespéré, je le chassai sans ménagement. Il miaula de mécontentement, me jeta un regard courroucé et disparut dans les escaliers qui menaient aux dortoirs. Bon débarras ! Pourtant, je n’en pensais pas grand chose et son départ ne fit qu’accroître mon mal-être. Ma gorge se noua, devant moi la cheminée devint subitement floue… Je me frottai les yeux d’un geste agacé pour faire refluer les larmes. Il fallait arrêter. Je devais me reprendre. Je n’étais plus un gamin… Ça sonnait affreusement faux. Si, j’étais un gamin. Ça n’était pas parce qu’on avait décidé un beau jour qu’il était temps que je me comporte en adulte, que je me donne tout entier pour cette famille qui n’avait jamais pris la peine d’en faire autant pour moi, que j’avais changé pour autant ! J’étais toujours même môme trop fragile et trop lâche, toujours incapable d’avancer sans une main dans la sienne pour le rassurer… Sauf que des mains à tenir, il n’y en avait plus la moindre. J’avançais à l’aveuglette sur un champ de bataille que j’avais toujours soigneusement évité… J’étais effrayé. Je n’avais que dix-sept ans à peine et voyais déjà ma vie me filer entre les doigts. Si j’avais eu l’occasion de prendre un peu de recul, j’aurais sûrement trouvé ça pathétique.

Derrière moi, la porte de la salle commune grinça. Je sursautai sans le vouloir. Un courant d’air s’engouffra dans la pièce, me tirant un frisson épuisé. J’hésitai une seconde à me glisser dans mon dortoir avant qu’on ne remarque ma présence ici mais déjà une ombre se découpait, s’avançant dans la pièce. La porte se referma dans le même grincement crispant. Trop tard. Quelques secondes de plus et l’ombre se précisa, la silhouette élancée de notre préfet se dessinant non loin de moi. Je ne savais pas si c’était parce qu’il m’avait remarqué en entrant ou parce qu’il avait eu pour projet de monter se coucher. Peu importait. Son regard accrocha le mien, je retins sans broncher. Sûrement qu’il aurait fallu se fendre d’un sourire ou de quelque chose comme ça mais le courage me manqua, aussi je me contentais d’un signe de tête poli.

Ça a été…? lâchai-je finalement pour donner le change. Pas de trouble-fêtes dans les couloirs ?

Qu’est-ce que j’espérais ? Qu’il m’annonce que si, il avait croisé une certaine Poufsouffle en train de faire n’importe quoi ? Qu’est-ce que ça aurait changé ? Elle n’était pas assez idiote pour se faire prendre aussi facilement… Et puis, même si, vu l’heure, j’en déduisais qu’il avait seulement fini sa ronde, peut-être que la réalité était tout autre et que le seul trouble-fête qu’il y avait eu, c’était lui…?
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Jin Kyung Seo

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Message(#) Sujet: Re: Life sucks — CALEB & JUNIOR Life sucks — CALEB & JUNIOR EmptyVen 12 Fév - 17:15

Life sucks
Feat @"C. Junior d’Archambault"

Après des vacances de Noël qui n’en avaient pas été pour lui, les cours avaient repris et tout comme la vie au sein du château. La seule différence était qu’il était désormais interdit de pratiquer la magie en dehors des cours suite aux évènements du bal de Noël et l’empoisonnement du Ministre. Cette mesure était injuste à ses yeux. On lui interdisait de pratiquer l’essence même de sa nature. Il était un sorcier, un sang-pur qui plus est. Des générations de sorciers s’étaient succédées avant lui. La magie avait toujours existé dans son sang et aujourd’hui, parce quelqu’un ou un groupe d’individus avaient intenté à la vie du Ministre, on lui interdisait d’en faire usage. En quoi punir tout le monde réglerait quoi que ce soit ?Son père, qui avait dû être mis au courant comme à chaque fois, devait être en colère et le Serpentard ne serait pas surpris d’apprendre, si c’était le cas, qu’il ait pu écrire un courrier à la direction. Même le voir débarquer à Poudlard ne le surprendrait pas.

La reprise des cours voulaient également dire reprise des rondes pour les préfets et il n’y dérogeait pas. Ces dernières semaines, les rondes étaient plutôt tranquilles, très peu d’élèves décidaient de passer outre le règlement, sûrement par peur suite aux nouvelles restrictions et à la surveillance accrue qu’il y avait depuis l’incident au bal. Il faut dire que l’interrogatoire de tous les élèves avait jeté une certaine tension dans le château. Le départ pour les vacances de Noël avait été décalé d’une journée pour que tous puissent être interrogés par les enquêteurs. Depuis, en dehors de l’interdiction de pratiquer la magie en dehors des cours, ils n’avaient pas eu de retour sur ce qui c’était produit ou sur le résultat de l’enquête. Même lui, qui était préfet, n’en savait rien.

La fin de sa ronde du soir venait prendre fin et c’est après avoir quitté son binôme au détour d’un escalier que Caleb descendit jusqu’aux sous-sol afin de rejoindre sa salle commune. Il était tard et seul le silence régnait, entrecoupé par les ronflements qui ressortaient de certains tableaux, leurs occupants plongés dans les bras de Morphée. Lui aussi comptait bien les retrouver dans pas très longtemps. Ses pas résonnaient contre le sol des sous-sols dont il était le seul à emprunter actuellement alors qu’il laissait ses pensées vagabonder dans son esprit. Le silence de son père commençait à le déranger, ne sachant pas ce que ce dernier envisageait de faire. Le brun se doutait bien qu’il ne laisserait pas tomber son idée de le marier mais il aurait cru avoir des nouvelles bien plus rapidement. Mais rien. Même pas de retour concernant les événements qui s’étaient enchaînés à Poudlard. Ceci n’annonçait rien de bon. Cependant, Caleb avait eu le temps de réfléhir durant les vacances et ces derniers jours, repensant à plusieurs reprises aux mots que Casey lui avait soufflé après avoir conclu ensemble d’essayer de comprendre ce qu’ils ressentaient. Pour cela il devait déjà régler ses problèmes. Et il comptait bien le faire. Si son père ne comptait lui écrire en premier, soit, c’est lui qui le ferait. Il voulait le marier ? Si vraiment il n’arrivait pas à lui retirer cette idée de la tête, ce serait avec ses conditions dans ce cas. Sinon … Il ne voulait pas y penser. Non, il trouverait un moyen de ne pas arriver à ça.

Le Serpentard s’engouffra finalement dans sa salle commune, dans l’idée de rejoindre directement son lit. La pièce était silencieuse et s’il n’avait pas été attiré par le mouvement d’un chat qui s’éloignait d’un des canapés pour remonter dans le dortoir, il aurait cru qu’elle était déserte. Ce n’était pas le cas. Là, assis au pied du canapé que le familier venait de quitter, se trouvait Junior, en pyjama. Sourcil levé, Caleb laissa couler son regard sur lui tout en changeant ses plans de retrouver son lit. Arrivé à la hauteur du plus jeune, il le salua d’un simple geste de la tête accompagné d’un léger sourire. Ce dernier l’avait également remarqué et le salua de la même manière, le sourire en moins. C’est lui qui prit la parole en premier pour lui demander comment s'était déroulé sa ronde. A nouveau surpris, Caleb se laissa tomber dans le fauteuil non loin du canapé, laissant sa tête reposer contre le dossier. Pas le moindre lâcha-t-il dans un soupir, ne sachant pas si ça le dérangeait ou pas du tout. Puis, après quelques instants, il se redressa, se penchant en avant, son regard noir fixé sur Junior. Depuis quand ça t’intéresse ? Ce n’était pas le genre de conversation qu’ils avaient tous les deux, du moins quand ils en avaient une. Une bonne partie de leur échange se faisant principalement par courrier, n’étant que très rarement seul pour discuter ou tout simplement au même endroit. Junior était la plupart du temps avec Erin alors que lui occupait son temps avec son groupe d’amis. Le septième année prit le temps de regarder plus attentivement le plus jeune, dont les traits tirés laissaient penser que ce dernier était fatigué ou bien que quelque chose n’allait pas. Du mal à dormir ? demanda-t-il cette fois-ci avec sérieux.

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Message(#) Sujet: Re: Life sucks — CALEB & JUNIOR Life sucks — CALEB & JUNIOR EmptyVen 5 Mar - 15:12



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ft. @Caleb P. Avery & C. Junior d'Archambault

Le silence qui régnait dans la salle commune était oppressant. Il n’y avait rien ni personne pour briser ce calme trop mort, pour me rappeler qu’il y avait encore un monde qui vivait, quelque part, et qu’il ne tenait sûrement qu’à moi de me glisser dans sa ronde… Si seulement c’était aussi simple… Je n’en avais aucune envie. À quoi bon, de toute façon ? Aucun d’entre eux ne serait elle. Ils ne pourraient être que d’une fadeur lassante et dénuée de tout intérêt à côté de la perfection flamboyante qu’avait toujours revêtu ma meilleure amie. Est-ce que c’était seulement vrai ? Je n’en étais même plus certain. Le claquement de la porte et le bruit de ses pas dans le couloir me revinrent assez douloureusement pour me laisser entendre que non. Sûrement que je m’étais laissé abuser par la violence de ce qu’elle m’inspirait, par ces élans dont je refusais de connaître le sens et les dangers qu’ils représentaient en réalité… Nous en avions parlé, pourtant. Sous couvert d’une plaisanterie qui n’avait rien de drôle, certes, mais le sujet avait été tout de même abordé. Il y avait des risques… et force était de constater que je n’étais pas en mesure de les esquiver. Je me perdais littéralement, comme si notre seule amitié me permettait de rester debout, fier… moi, en fin de compte. Sans Erin à mes côtés, je n’étais plus que l’ombre de ce que j’avais été, errant dans son sillage, sans but. C’était pathétique. J’étais pathétique. Et je n’eus même pas véritablement le temps de le réaliser pleinement que la porte de la salle commune lâcha un grincement gênant. Une silhouette se découpa dans l’embrasure avant que je n’ai eu le temps de mettre les voiles, emboîtant le pas à ce chat indigne qui ne voulait même plus de moi. Caleb s’avança sans un bruit. Du moins, la nuit laissait sans mal cette impression. Les lueurs verdâtres qui s’échappaient des fenêtres donnant sur les profondeurs du lac offraient à notre antre des airs d’autre monde. C’était à peine s’il était simple de se souvenir qu’il y avait le reste du château derrière cette lourde planche qui venait de se refermer tant nous avions l’air coupé de tout. Son regard accrocha le mien, je lâchai quelques mots polis. Si je supposais qu’il irait rapidement se coucher et me laisser à cette solitude étouffante, il n’en fit rien se s’installa dans un fauteuil non loin de moi. Je le détaillai sans grande attention, surpris par son arrêt soudain. Il était tard. Je n’avais pas imaginé qu’il me tiendrait compagnie. Nous n’étions pas vraiment amis. Nous n’étions pas vraiment grand chose en réalité. Quelques lettres poussées par des liens existants depuis longtemps entre nos deux familles et un désir de vengeance aveugle, du reste… C’était tout. Pourtant il n’avait pas continué son chemin.

Pas le moindre. Depuis quand ça t’intéresse ?

J’eus bien du mal à ne pas prendre sa réponse comme une attaque. Les nerfs à fleur de peau, la fatigue n’aidant pas, je me sentis presque vexé par la rudesse de cette question. Mais je n’avais ni le temps ni l’envie de partir en guerre ce soir. Une à la fois… Celle dans laquelle j’étais pris me semblait trop grande pour supporter la moindre autre, même infime, en même temps. Alors je me contentai de hausser les épaules, avec une indifférence qui ne me paraissait plus crédible.

Ça ne m’intéresse pas, corrigeai-je, c’était seulement pour faire la conversation.

J’aurais aimé prétendre que ça n’était que la plus pure des vérités mais j’espérais, dans le fond, qu’il m’annonce être tombé sur Erin, qu’il me raconte quelques unes de ses frasques… J’étais prêt à vivre sa vie par procuration pour avoir rien qu’un instant la sensation de la vivre avec elle. Je voulais savoir à quoi ressemblait son temps loin de moi, brûlant d’espoir, sûrement, pour qu’elle peine autant que moi à continuer à avancer. C’était affreusement égoïste et, pourtant, j’étais incapable de m’en vouloir. Il n’y avait pas de raison que je sois le seul à souffrir de son abandon ! C’était normal qu’elle ait aussi mal, qu’elle s’accroche à des ruines qui se délitaient entre ses doigts, qu’elle passe son temps à chercher à quel moment elle avait pu à ce point se méprendre sur notre compte ! Un soupir m’échappa et mon regard fuit en direction de la cheminée. Les braises rougeoyantes suffisaient à me rappeler à elle… À cet été. À avant. À toujours, en réalité. Elle faisait partie de chaque instant, de chaque souvenir. Qu’importe ce que je faisais, qui je voyais, à quoi je pensais, elle était toujours là, tapie dans un coin, prête à fondre sur mon esprit épuisé pour s’y imposer avec toute l’impétuosité que je lui avais toujours connue. Il n’y avait rien qui existe sans elle.

Du mal à dormir ?

Un vague hochement de tête m’échappa à sa question. C’était de pire en pire chaque jour. Plus l’espoir de la retrouver agonisait, moins je parvenais à me reposer. C’était comme si tout en moi s’évertuait à garder vivant le souvenir de notre relation. Elle hantait mes nuits sans même en avoir conscience, douce et caressante comme elle ne le serait plus jamais. Elle me manquait un peu plus à chaque réveil. Un soupir passa mes lèvres alors que je tournai à nouveau la tête vers mon préfet.

Un peu, oui. Mais ça passera.

Je n’étais pas du genre à m’étendre sur ma vie auprès de n’importe qui. Je ne me confiais pas, je n’offrais aucune vue sur de possibles faiblesses. Pas tant que j’étais en mesure de l’éviter. Il n’y avait toujours eu qu’avec elle… Mais c’était différent. Tout avait toujours été différent.

Dois-je supposer que toi aussi ? Tu n’as pas l’air particulièrement pressé d’aller te coucher, repris-je en m’abandonnant un peu plus contre le canapé, à moins que ton dévouement te pousser à gâcher ta nuit pour me tenir compagnie ?
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Message(#) Sujet: Re: Life sucks — CALEB & JUNIOR Life sucks — CALEB & JUNIOR EmptyDim 28 Mar - 23:14

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La lune était déjà bien haute dans le cil noir et étoilé qui surplombée le château lorsqu’il rejoignit enfin les sous-sols en direction de sa salle commune. Sa ronde était finie et après un dernier signe en direction de son partenaire du soir, il comptait bien rejoindre, sans faire d’arrêt, sa salle commune et on lit, pourtant bien conscient que ses paupières ne se fermeraient pas si facilement pour le laisser rejoindre un sommeil réparateur. Il avait pensé, jusque-là, que seule la douleur dans son épaule avait été la source de ses insomnies. Ce n’était pas totalement faux et il dormait tout de même mieux depuis, mais ses nuits étaient souvent hachées, voire faites qu’à moitié.

Caleb avait rapidement rejoint l’entrée de la salle commune des Serpentards et après avoir glissé le code pour y entrer, d’un ton las, il s’engouffra derrière la grande porte en bois. Derrière lui, il laissait un château plus ou moins endormi où aucune escapade nocturne n’avait été à déplorer. S’en était presque ennuyeux. Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre son dortoir, pensant être le seul serpent encore debout, son regard se stoppa sur les fauteuils verts de la pièce, où se détachait la silhouette de junior, assis à même le sol. Sans vraiment prendre le temps d’y réfléchir, il laissa tomber son plan de rejoindre son lit et se dirigea vers le plus jeune. Ils n’étaient pas réellement amis, plutôt deux fils dont les mères étaient proches. Seule leur haine envers une certaine personne était commune. Il n’avait donc pas de réelle raison pour le rejoindre et pourtant il avait fini par s'asseoir sur l’un des fauteuils non loin de Junior, le questionnant à son tour sur son intérêt soudain sur ses rondes. Un sourire en coin s’étira légèrement sur son visage, alors qu’il se laissait retomber contre le dossier de son fauteuil. Simplement pour faire la conversation. Il était vrai que des conversations, ils en avaient très peu et rarement pour discuter de la pluie ou du beau temps. Cette situation était inhabituelle et la logique aurait voulu que Caleb s’arrête à la simple politesse avant de rejoindre son lit, comme le reste de ses camarades. Mais le fait que Junior soit là, en pyjama, seul dans la salle commune n’était pas non plus une image qu’il avait l’habitude de voir. Alors, il lui avait demandé, plus sérieusement, si le sommeil lui manquait et sans surprise ce dernier lui répondit par l'affirmative, sans plus de précision. Ils étaient deux dans ce cas. Son regard se perdit un instant sur les dernières flammes encore présentes dans la cheminée, menaçant de mourir à tout moment, les laissant encore plus seuls dans cette pièce, alors que la voix de Junior lui parvenait. Si, il était pressé de rejoindre les bras de Morphée, mais ces derniers prenaient bien trop de temps à l’accueillir.

Entre passer une partie de ma nuit à fixer le plafond et avoir de la compagnie, j'opte pour la deuxième option. répondit-il simplement. Et puis, peut-être qu’une conversation lui permettrait de mettre de côté le reste et l’aider à s’endormir plus facilement. Ca n’veut pas me laisser tranquille ici. dit-il en pointant sa tête de son index, tout en reposant ses yeux noirs sur son camarade. Il cogitait beaucoup trop et sur de multiples points. Principalement sur les plans que sa famille lui réservait et il voyait le temps défiler à tout allure alors qu’il n’en avait déjà pas assez pour pouvoir trouver une solution. Il avait beau connaître les traditions ancestrales des familles Sang-Pur, il avait pourtant espéré, inutilement, qu’il n’en subirait aucune. Est-ce qu’il aurait pu y échapper s’il avait finalement été le fils modèle que son père lui reprochait de ne pas être ? Il n’en était pas certain. Un soupir las passa ses lèvres à cette pensée et laissa finalement sa tête reposer dans le creux de sa main, le coude posé sur l’accoudoir de son fauteuil. Et toi ? Une raison à ton insomnie ?

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Message(#) Sujet: Re: Life sucks — CALEB & JUNIOR Life sucks — CALEB & JUNIOR EmptySam 10 Avr - 18:44



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Sûrement que dans d’autres circonstances, n’importe quelle autre circonstance, nos chemins ne se seraient même pas croisés. Jamais je ne serais descendu dans cette salle commune froide et déserte, j’aurais plutôt tué les heures de sommeil perdu dans une conversation longue distance avec Erin, noircissant des pages et des pages de nos carnets de bêtises qui ne faisaient sûrement sourire que nous… Mais ce soir, à quoi bon ? Je n’avais même pas essayé, craignant presque avec certitude qu’elle n’offre aucune réponse à mon appel à l’aide. Et puis, pour lui dire quoi ? Que j’avais peur de retourner me coucher et de la revoir encore, douce et présente, comme elle ne le serait plus jamais ? Que j’étais assez désespéré pour croire encore qu’elle serait à mes côtés alors même qu’il n’y avait plus rien entre nous ? Qu’elle… qu’elle me manquait ? C’était trop me demander. Pourtant, c’était affreusement vrai. Son absence laissait un vide immense que je ne parvenais pas à combler. Je doutais très sincèrement que Caleb y parvienne, qu’il suffise à me faire oublier ma meilleure amie, ne serait-ce que temporairement mais il avait le mérite d’être là, lui, alors qu’elle n’y était plus. Il y avait quelque chose d’étrange, la nuit, dans cette salle commune engloutie… Ça avait l’air hors du temps, comme si le monde extérieur n’avait aucune prise sur ce qui se passait ici… Ou l’inverse, peut-être…

Entre passer une partie de ma nuit à fixer le plafond et avoir de la compagnie, j'opte pour la deuxième option.

Je doutais qu’il n’ait pas d’autres choix de compagnie, cependant. Sûrement que s’il avait fait signe à son acolyte de toujours, ils auraient trouvé un moyen de se rejoindre, bravant ensemble le règlement qu’ils se devaient pourtant de faire respecter. Alors que moi… je n’avais que lui. Et cette constatation était des plus douloureuses. Il était ce qui se rapprochait le plus d’un ami, désormais, alors que nous ne l’avions jamais été. Et que nous ne l’étions pas davantage aujourd’hui. Nos rapports étaient cordiaux, parfois un peu hypocrite… Rien à voir avec l’amitié sans borne et perdue que j’avais si longtemps entretenue avec la plus grande des demoiselles Sørensen. Chaque pensée me ramenait à elle, rendant le manque plus grand encore.

Ca n’veut pas me laisser tranquille ici, précisa-t-il en pointant son front avec son index.

Je laissai un sourire vague et compatissant fleurir sur mes lèvres. Oh, s’il savait à quel point je le comprenais ! Peut-être que c’était pour ça qu’il était là, ce soir. Parce qu’un destin trop joueur avait décidé soudainement de nous rapprocher, de nous faire entrevoir tout ce qui nous rapprochait là où nous nous étions souvent attardés sur ce qui nous éloignait. Nous n’étions pas souvent d’accord sur grand chose, c’était un fait, les idées même que nous nous faisions du monde étaient diamétralement opposées et pourtant, là, dans le désert glauque de notre salle commune, nous ressemblions à deux adolescents seuls au monde.

Et qu’est-ce qui ne veut pas te laisser tranquille ?

Je n’étais pas du genre à m’intéresser à la vie de mes semblables quand je n’avais rien à en tirer. Et là, j’étais à peu près certain ça ne flatterait aucun intérêt mais j’étais prêt à jouer les oreilles attentives malgré tout. Peut-être qu’écouter ses problèmes me feraient temporairement oublier les miens ? Si seulement… Je retins un soupir et plantai mon coude dans l’assise du canapé contre lequel je m’étais installé, posant mon poing contre ma tempe et mon regard clair sur lui. Si on m’avait dit un jour que je partagerais de mon plein gré une soirée en tête-à-tête avec l’enfant terrible des Avery, sûrement que je ne l’aurais jamais cru… Et pourtant. Le silence s’invita un instant, planant sur nous comme l’avaient fait les nuages tout l’après-midi. Je ne cherchai pas à le briser. Peu m’importait, au final, que nous ne discutions pas comme les vieux amis que nous n’avions jamais été ; il était là et je saurais m’en contenter. Pour la première fois depuis cette rentrée, je n’avais plus cette solitude collante à supporter et je dois bien admettre que ça faisait un bien fou. Je n’étais pas idiot, bien sûr, je savais que ça n’était qu’une solution illusoire, que ça durerait quelques minutes, une heure peut-être et que tout reprendrait comme si ça n’était jamais arrivé. Il n’était pas elle, personne ne le serait jamais, et même là, alors que sa compagnie se faisait évidente, le souvenir de la Poufsouffle continuait de me hanter. Si la solitude n’était plus vraiment là, elle se faisait sentir dans l’ombre, prête à fondre sur moi dès qu’il aurait le malheur de quitter son siège.

Et toi ? Une raison à ton insomnie ?

Durant une seconde, j’hésitai à prétendre que non. Après tout, ça aurait pu se faire ! Le sommeil qui ne venait pas sans qu’on sache trop pourquoi, des heures à tourner et virer sur un matelas qui perdait de son confort à chaque geste… Mais puisque nous étions là… Sans trop en dire, je pouvais au moins jouer la carte de l’honnêteté.

Une dispute idiote et quelques désaccords qui le sont tout autant, admis-je à mi-voix, comme si le prononcer trop clairement risquait de réveiller les plaies toujours béantes que ça avait laissé en moi. Mais ça finira bien par s’arranger, comme toujours.

J’étais loin d’en être certain. Il n’y avait qu’à voir la distance fourbe qui existait entre nous. Aux yeux du monde, tout allait pour le mieux. Nous continuions à déjeuner ensemble, à nous asseoir à côté durant les cours, à échanger des banalités comme si nos conversations n’avaient toujours été que ça… Mais au fond, c’était pire que tout. Les apparences ne pouvaient fonctionner qu’auprès des profanes, pour moi c’était évident : le toujours promis et les certitudes nées des années parfaites n’existaient plus. Et ils n’existeraient plus jamais…
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Jin Kyung Seo

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Et plus en détails ?
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Pouvoirs spéciaux: Légilimencie
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Epouvantard: Une foule qui murmure autour de lui
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
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Message(#) Sujet: Re: Life sucks — CALEB & JUNIOR Life sucks — CALEB & JUNIOR EmptyVen 30 Avr - 16:17

Life sucks

Cette situation était des plus improbables. Caleb avait certes déjà échangé plusieurs courriers avec Junior, échangé quelques mots par ci par là mais sans pour autant s’arrêter. Même les entraînements de quidditch ne les menaient pas discuter tous les deux comme de bons vieux amis qu’ils n’étaient pas. La logique aurait donc voulu que le plus âgé continue son chemin pour rejoindre son dortoir et tenter de rejoindre les bras de Morphée après un échange rapide de politesse. Mais ce ne fut pas le cas ce soir. Il avait fait le choix de s’arrêter et de rejoindre Junior près du feu, peut-être un peu soucieux de comprendre pourquoi ce dernier se trouvait là, en pyjama, assis à même le sol alors que la nuit était déjà bien avancée. Ou peut-être était-ce simplement une bonne raison pour ne pas tourner en rond dans son lit dans l’attente de s’endormir d’épuisement. Assis sur le canapé, les coudes posés sur les genoux, Caleb lui répondit simplement qu’il préférait avoir de la compagnie au lieu de fixer le plafond, son cerveau refusant de se mettre sur off au moment du coucher. Quand ce n’était pas la douleur de son épaule, c’était sa tête qui l’empêchait de dormir convenablement et les plans que son père lui réservait. Casey lui avait demandé de régler ses problèmes avant d’envisager quoi que ce soit mais comment était-ce possible quand l’adversaire en face avait toujours un coup d’avance ?

A son grand étonnement, son camarade le questionna sur ce qui le préoccupait, peu habitué à ce que ce dernier s’intéresse à sa vie. En dehors de leur aversion pour Phoenix et de leurs échanges sur ce qui s’était passé ces derniers temps, jamais ils ne s’étaient intéressés à ce que faisait l’autre et le silence qui planait autour d’eux dans l’attente de sa réponse en était témoin. Chacun dans son siège, le regard posé dans celui de l’autre, ils restèrent ainsi quelques secondes jusqu’à ce qu’un fin sourire vienne fleurir sur le visage du plus âgé. Il n’avait pas imaginé tenir, un jour, une conversation en tête à tête avec Junior, du moins pas dans ce genre de contexte. Par obligation ou pour faire bonne figure lors d’évènements regroupant les familles sang-purs, bien évidemment, mais de plein gré et sans qu’aucun des deux n’aient un intérêt à le faire, ce n’était pas courant. Mais pas pour autant désagréable.

Ma future absence de liberté.

Il ne prit pas la peine d’expliciter ses propos, se doutant bien que le plus jeune saurait comprendre son allusion. Après tout, son nom avait fait la une dans la Gazette ces dernières semaines et avait sûrement déjà fait le tour de Poudlard en plus de celle des familles au sang noble. L’humiliation était encore vive mais la colère de son père encore plus.

Tu te doutes que l’annulation de mon mariage ne veut pas dire que je suis tiré d’affaire.

Le patriarche de la famille ne comptait pas en rester là et lui avait déjà fait comprendre qu’il se retrouverait avec la bague au doigt, peu importe ce qu’il en pensait. Caleb avait bien fini par comprendre que les relations que sa famille entretenait étaient bien plus importantes que ses envies et son bien-être, mettant en avant qu’il en était de son devoir de fils de se marier avec une fille de bonne famille dans le but de renforcer les liens, peu importe qu’il ne connaisse rien d’elle et qu’il n’est aucun attrait à son égard. Le pouvoir appelle le pouvoir et les émotions ne comptent pas. Des idées qu’il ne partageait pas. Dans un soupir, il se laissa tomber contre le dossier de son fauteuil avant de lui renvoyer la question. Quelles étaient ses raisons à lui pour ne pas dormir ? Aussi étonnant que l’intérêt qu’il lui avait porté, il lui répondit, mettant la faute sur une dispute et des désaccords.

Cette personne doit être importante si ça t’empêche de dormir.

Lâcha-t-il simplement alors que Junior disait que tout cela s’arrangerait de toute façon. Le croyait-il vraiment alors que même le soleil n’arrivait pas à le trouver face à ses tourments ? S’il n’arrivait pas à dormir pour des “idioties” c’était peut-être qu’au final ce n’en étaient pas réellement. Un court instant, il hésita à lui demander de qui il s’agissait avant de se raviser. Depuis quand se souciait-il de ce genre de détail ? Ca ne lui était d’aucun intérêt et Junior l’aurait de tout manière mentionné s’il l’avait voulu. Peu habitués à ce genre de conversation ensemble, le silence s’invita à nouveau entre eux, tandis que Caleb laissa glisser son regard noir sur le reste de flammes encore dansantes dans la cheminée de la salle commune. De fois, il enviait ceux dont leurs chambres leur permettaient d’avoir une ouverture directe sur le ciel étoilé au-dessus d’eux. Les murs de la salle commune des Serpentard lui donnaient la sensation d’être enfermé une fois la nuit tombée et sa peur d’enfant lui revenait quelquefois en mémoire. Ses paupières se fermèrent un court instant, ses doigts glissant dans ses cheveux avant de les rouvrir face au regard clair qui lui faisait face.

En fait, je t’ai pas remercié correctement pour les informations que tu m’as fournies. Même si au final ça n’a pas changé grand chose.

Les derniers mots avaient été sur un ton bas. Être informé lui avait permis de ne pas être surpris mais pas de s’y préparer vraiment. Son père ne l’avait pas cru et n’avait pas daigné lui répondre. Non, au lieu de prendre en compte les informations de son propre fils, il avait préféré le mettre de côté avant de lui remettre le tout sur le dos et de lui interdire de remettre les pieds dans le manoir pour Noël. Mais ça, Junior ne pouvait pas le savoir.

Enfin bref. Merci.

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Message(#) Sujet: Re: Life sucks — CALEB & JUNIOR Life sucks — CALEB & JUNIOR EmptyLun 3 Mai - 19:34



Life sucks
ft. @Caleb P. Avery & C. Junior d'Archambault

Dans cette grotte sous-marine et déserte, loin du commun des mortels qui ronflaient partout ailleurs dans le château, Caleb avait presque l’air d’un ami. La fatigue et le manque alourdissaient mes sens, trompaient ma vigilance. Je savais bien qu’il ne l’était pas, qu’il ne l’avait jamais été même, mais que pouvais-je bien risquer à y croire un instant ? Au point où j’en étais, probablement rien. Quelques minutes et puis il partirait, lui aussi, à la différence près que je m’y attendais. Aucune déception à l’horizon ni l’agonie lente et douloureuse de ce coeur idiot qui avait oublié comment battre loin du sien. J’aurais voulu savoir comment j’étais tombé si bas. Incapable d’avancer si elle n’était pas à mes côtés, réduit à me satisfaire de n’importe qui pour ne pas avoir l’impression d’être seul au monde… Sûrement qu’il avait besoin de compagnie, lui aussi — peut-être même d’un ami — puisqu’il laissa filer quelque bribe de confidence, pas assez pour me dire quoi que ce soit mais suffisamment pour ressembler à une demande d’attention. J’étais prêt à la lui fournir, aussi loin que ça puisse être de mes travers habituels. Je ne me souciais pas des gens qui ne m’étaient pas proches et je me souciais à peine des proches qui n’étaient pas elle, et voilà qu’au beau milieu de la nuit, j’étais assez désespéré pour jouer les oreilles attentives seulement parce qu’on me le demandait à demi-mot. Cette fois n’avait rien d’une habitude, j’aimais à croire que ça ne se reproduirait pas. Ma question laissa planer un silence lourd de sens. Oui, c’était étonnant et oui, j’en étais le premier surpris. Qu’il ne se sente pas obligé de s’épancher, il pouvait même retourner se coucher sur le champ s’il le désirait. Pourtant, je n’en avais pas envie. Il était là, lui, aussi peu connu pouvait-il être. Finalement, un sourire étira ses lèvres. J’aurais aimé y répondre mais je n’en eus même pas le courage. Ç’aurait été un mensonge et, ce soir, je n’avais aucune envie de faire semblant. C’était assez épuisant à longueur de journée, je voulais un instant de répit avant de reprendre cette comédie ridicule, rejoignant la cause de tous mes maux en faisant comme s’ils n’existaient pas.

Ma future absence de liberté.

Sa réponse fit naître un poids dans mon estomac et je ne pus que détourner le regard, reportant mon attention sur les braises à moitié mortes qui rougeoyaient encore péniblement dans l’âtre. Nous étions tous soumis au même destin, pions sages et dociles dans des parties d’échec qui nous dépassaient. Enfin… Presque tous. Un soupir m’échappa. Un élan de sympathie pour cet adolescent pris dans les mêmes filets cruels que moi me traversa brutalement. C’était injuste et pourtant… Tout le monde s’en fichait bien. C’était la tradition et ce seul mot offrait à des familles entières le droit de sacrifier leurs enfants.

Tu te doutes que l’annulation de mon mariage ne veut pas dire que je suis tiré d’affaire.
J’en suis désolé, soufflai-je avec une sincérité troublante, mais il faut se dire que la prochaine ne pourra pas être pire que Reyes.

Dans d’autres circonstances, je me serais su assez bien tombé. Ma chère fiancée n’était pas vilaine quand bien même sa blondeur fade ne lui seyait guère et que l’irrégularité de ses traits avait un je-ne-sais-quoi de dérangeant… Nous avions plus ou moins les mêmes centres d’intérêt et la conversation se faisait facilement. Ses manières étaient sans tache et elle semblait assez effacée pour devenir une épouse dévouée et obéissante… Tout ce que mes parents espéraient et tout ce que j’avais cru vouloir un jour… Mais les choses avaient changé. Je ne voulais plus rien de tout ça, je voulais tout son contraire. Je voulais des batailles sans fin, des regards assassins, des moues boudeuses, des retrouvailles délicieuses… Je voulais ses bras qui me faisaient oublier le reste du monde, ses baisers qui chassaient les ombres… Je me fichais des filles parfaites auxquelles on voulait me lier, les promesses d’une lignée incroyable et de racines toujours plus ancrées dans un passé par lequel je ne me sentais pas concerné. Je la voulais elle. Juste elle. Qu’importe qu’elle soit indomptable, qu’importe qu’elle soit imprudente, qu’importe qu’elle soit insupportable… Qu’importe tout !

Cette personne doit être importante si ça t’empêche de dormir.

La justesse de sa constatation me tira un sourire attristé alors que je hochai la tête. Oh oui ! Elle l’était ! C’était devenu le centre de mon existence, un rayon de soleil, une bouffée d’oxygène. Sans elle, j’étais perdu. Sans elle, je n’étais rien. J’aurais aimé qu’il en soit de même pour elle, que ma présence lui soit essentielle au point de sombrer sans moi… mais son indifférence laissait entrevoir le contraire. Elle allait bien. Heureusement, d’un côté, mais Merlin que c’était douloureux de la voir évoluer comme si rien ne s’était jamais passé !

La plus importante d’entre toutes.

Un ricanement sans joie m’échappa, quelque chose qui sonnait presque comme un sanglot avorté. J’étais épuisé. Il me semblait que ça n’avait aucune fin. Je n’étais même pas sûr que nous puissions nous en sortir, de celle-là… Sûrement que c’était la dispute de trop. De toute façon, ça n’était que l’histoire de quelques mois. Cet été, ma vie m’emporterait loin d’elle et elle resterait à jamais cette indifférence cordiale qui hantait un quotidien sans saveur. C’était d’une tristesse affligeante… Qu’elle était loin, la Reine ! Qu’elle était loin, la meilleure amie ! Qu’elles étaient loin, les promesses de toujours et de combats menés ensemble ! Il ne restait plus rien. Un nouveau soupir passa mes lèvres alors que je ramenais distraitement mes jambes contre moi. Le regard de Caleb me revint, je m'y accrochai comme j’aurais fait avec elle.

En fait, je t’ai pas remercié correctement pour les informations que tu m’as fournies. Même si au final ça n’a pas changé grand chose.

Je haussai les épaules. Je l’avais trahie pour ça. J’avais pris le risque qu’elle ait des ennuis auprès des siens pour qu’il ne se passe rien. Je l’avais regretté, je crois. Mais le mal avait été fait et elle ne m’en avait finalement pas tenu rigueur tant que ça. Les autres ? Je n’en savais rien… Ça n’avait guère d’importance en réalité. La Terre entière pouvait bien me détester, tant qu’elle m’était toujours acquise, je pouvais m’en contenter. Mais là encore, ça n’était plus le cas. Peut-être avait-elle fini par se rallier à l’avis général…? Après tout, la famille primait sur le reste et je ne doutais pas qu’ils sauraient la convaincre que j’étais la pire chose qui lui était arrivée.

Enfin bref. Merci.
Il n’y a pas de quoi. J’aurais aimé que ça vous soit plus utile et que ça évite à votre nom d’être ainsi traîné dans la boue. Vous ne méritiez pas ça.

Mon regard se fit compatissant. Mes parents avaient appris des siens et gardaient sous silence leurs propres projets. Du moins… Tant que rien n’était joué. Mais j’étais sage et je refusais de jouer au même jeu que Reyes. Salir notre réputation, ternir l’image de mes parents… Je m’y refusais et ils le savaient pertinemment, quoi que j’ai pu dire dans cette lettre idiote et restée sans réponse ! Je n’étais même pas sûr qu’il faille continuer dans ce sens et mettre en place ce plan perdu d’avance.

Comment ça se passe avec ton père ?

Je savais que leurs rapports étaient tendus, il fallait bien avouer que Caleb n’avait rien du fils idéal et que ses fréquentations laissaient à désirer mais, du reste, ça faisait bien une éternité que je n’en avais plus entendu parler, alors… puisque nous étions là et que les langues semblaient commencer à se délier…
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