@Fergal Armitage

Après son coup d’éclat en histoire de la magie, Maxton avait écopé de deux heures de retenue et d’une exclusion. S’il devait reconnaître en toute franchise que la punition était méritée, il n’avait que deux regrets. Le premier était d’avoir le seul puni alors qu’à ses yeux, il n’était pas le seul à le mériter et le second était que Blaze ne se soit pas littéralement fracassé le crâne sur la table derrière lui. Il estimait que s’il devait perdre deux précieuses heures de sa vie, cela valait bien un peu de sang du Serdaigle. Une forme de juste prix en quelque sorte. Il le haïssait viscéralement et l’idée qu’il souffre lui était profondément agréable. Il réfléchissait d’ailleurs à la possibilité d’en parler plus longuement à Bluebell pour solliciter son aide sur le cas de Mansfield. A la base, il avait estimé qu’il s’agissait d’une affaire personnelle dont sa jumelle n’avait pas à connaître, mais après avoir dû lui en exposer les grandes lignes pour justifier son comportement en cours, il commençait à réaliser que l’union faisait la force.

Sur ces sombres dessins, il se rendit à contrecœur sur le terrain de Quidditch pour y retrouver le concierge de l’école, un certain Fergal Armitage. Il voyait parfaitement de qui il s’agissait puisque c’était actuellement lui qui avait la lourde tâche de gérer les Gryffondor. Preuve que cette école déclinait toujours plus, c’était l’homme à tout faire qui se charger de leur illustre maison. Mais enfin, depuis que Carter et Avery avaient été nommés préfets, plus rien n’aurait dû le surprendre dans la quête éternelle de la direction de se vautrer dans la médiocrité. Il fallait au moins reconnaître cela à Appleton, elle ne faisait pas les choses à moitié. Quitte à donner le coup de grâce au système éducatif sorcier, elle y mettait une bonne volonté digne d’éloges. A cette allure là et puisque plus personne n’était qualifié pour le poste qu’il occupait, l’infirmerie serait sans doute bientôt tenue par un soigneur de créatures magiques. Lequel expliquerait qu’entre un scroutt à pétards et un élève, la différence n’était pas si grande, avant de tuer l’un d’entre eux, faute de compétence. La perspective n’était pas très engageante.

Tout dans sa punition était manifestement fait pour l’humilier donc. Il allait être en extérieur, sûrement du travail manuel et en compagnie d’un concierge dont le sang était tout sauf pur. Les deux prochaines heures allaient être interminables. La silhouette de l’adulte se détachait un peu loin et il le rejoint en deux enjambées, l’air ennuyé. S’il n’était pas assez évident qu’il n’avait aucune envie de se trouver ici, son regard parlait pour lui. Le concierge ne paraissait à l’inverse pas réellement hostile. Il aurait été bien en peine de savoir ce qu’il ressentait. Peut-être de la curiosité ? Il n’était pas coutumier des retenues. A moins que ce ne soit de la résignation. Il ne serait ni le premier, ni le denier à enfreindre le règlement. Il lâcha froidement

- Monsieur Armitage ? Je suis Maxton Sherwin.

Il resta immobile devant lui, attendant que ce dernier ne se décide à lui indiquer ce qu’il était censé faire. De toute façon, il ne se faisait aucune illusion, toute tâche qui ne demandait pas de magie était par nature inintéressante. Déjà que l’enthousiasme ne faisait pas vraiment partie de sa nature, depuis les annonces de la directrice, il envisageait de plus en plus de supplier ses parents adoptifs de le laisser aller à Beauxbâtons ou à Durmstrang au lieu de ce simulacre d’école de magie. D’un mouvement de la tête agacé, il ajouta

- Et si nous commencions ? Plus vite je débute ce que vous souhaitez que je fasse pour la retenue, plus vite je terminerais.

Il fallait croire que la patience n’était pas non plus au nombre de ses qualités.

Maxton Sherwin dévisagea froidement l’homme qui se tenait devant lui, avant de conclure avec une pointe de dédain que son honorable maison était décidément tombée bien bas. L’adulte avait l’air affable, ce n’était pas cela le problème, il avait juste réellement l’air d’être le concierge de cette école - jusque-là rien d’original – alors que prendre la direction des Gryffondor aurait dû revenir à un professeur. Pourquoi van Aken n’aurait pas pu occuper ce rôle d’ailleurs ? Il aurait au moins appris quelque chose durant ces heures perdues à défaut d’avoir froid.

Néanmoins, tout sous-fifre qu’il était, Fergal avait au moins l’avantage de la politesse. S’il avait eu le malheur de le prendre de haut, l’échange aurait sans doute pris un tout autre tour. Pour l’instant, ce n’était pas chaleureux, Maxton n’y mettait pas de la bonne volonté, mais l’ensemble restait assez lisse. En tout cas, il ne semblait pas fermé à l’idée que ces deux heures s’exécutent rapidement ce qui était clairement une bonne chose. Il lui emboîta le pas pour aller sous les auvents, une idée pour le moins agréable vu le froid et attendit docilement des instructions. Et là ce fut le drame, devant lui s’étendaient des battes de Quidditch à n’en plus finir, comme si elles étaient là uniquement pour le narguer après son match.

Son air stoïque finit par disparaître au profit d’un regard scandalisé au fur et à mesure que le concierge lui détailler ce qu’il devait faire. Ce n’était pas de devoir se passer de magie qui le mettait dans cet état, cela le contrariait, évidemment, mais il savait très bien avant de venir qu’il allait être contraint de s’en passer. Non ce qui le rendait dingue c’était qu’on le fasse s’occuper des battes de Quidditch alors qu’il avait fini le dernier match directement à l’infirmerie alors qu’il occupait le poste de batteur. Le rappel était cruel et dans toute son arrogance, il ne pouvait concevoir que le choix soit une coïncidence. A ses yeux et parce qu’il détestait la direction actuelle du château, cela ne pouvait être qu’une humiliation supplémentaire destinée à lui rappeler sa piètre performance, le tout ajouté à l’humiliation d’être supervisé par le concierge de l’école et de devoir s’acquitter d’une tâche réalisable par n’importe quel elfe de maison. Il jeta un regard froid à l’adulte en face de lui et conclut d’une voix glaciale

- Si c’est une blague, elle est de mauvais goût.

Il désigna les battes d’un mouvement de la tête agacé

- C’est une façon de me rappeler que ma prestation en tant que batteur de l’équipe ce week-end était insuffisante ? Parce que je n’ai pas besoin de passer deux heures à trier du matériel pour le savoir.

Le Gryffondor détestait perdre. Il était aussi exigeant avec lui-même qu’il pouvait l’être avec les autres, ce qui n’était pas peu dire. D’autant plus qu’il était plutôt coutumier des réussites que des échecs. Alors, ne pas terminer le match était une honte dont son ego ne se remettrait pas de sitôt. Lui rappeler revenait à jeter de grands seaux d’huile sur le feu. Dans d’autres circonstances, il aurait peut-être été capable de prendre sur lui et de serrer les dents. Mais le contexte actuel avec sa sœur jumelle avait achevé d’épuiser sa patience, tout comme leur altercation à l’infirmerie. Il était incapable de supporter la moindre contrariété sans énerver immédiatement. La seule qui arrivait encore à stabiliser ses humeurs était Erin et uniquement parce qu’elle arrivait à se montrer encore plus explosive que lui à sa façon.

Il observa Fergal prendre une batte dans une des caisses, sans esquisser le moindre geste en retour. Il était à la base décidé à subir sa retenue avec détachement pour rendre les deux heures à venir moins pénible et surtout pour éviter de perdre un peu plus de temps à l’avenir, mais finalement ses bonnes résolutions n’avaient pas tenu au-delà de quelques minutes. Si la réponse de Fergal lui convenait, il daignerait peut-être s’exécuter et sinon, il était plutôt parti pour tourner les talons et aller balancer Hatwell à l’inspecteur qui sillonnait les couloirs. Œil pour œil, dent pour dent

Ce concierge était tellement aimable en apparence que Maxton en venait à se demander s’il n’était pas heureux d’être ici. Est-ce qu’il avait si peu de choses à faire que la retenue d’un élève commençait à devenir une bonne nouvelle ? Parce que si c’était le cas, il devait pouvoir trouver de quoi l’occuper sans aucune difficulté. Et si c’était la compagnie qu’il recherchait, il était fort mal tombé. Il devait bien y avoir un élève sang de bourbe en mal d’amour quelque part, mais lui il tenait à sa solitude, merci bien. De toute façon, il aurait dû se douter que cet individu était bizarre, personne ne choisissait volontairement de devenir concierge à Poudlard, si ? Quoi qu’à la réflexion, concierge sous la direction d’Appleton n’était pas un si mauvais poste. Bientôt il aurait une armée d’élèves sous ses ordres. Il allait bien falloir les occuper à défaut de les laisser faire de la magie.

Suite à ses paroles, l’air affable disparut pour un air plus neutre, mais toujours aussi calme. Sa rebuffade ne sembla pas le surprendre, ni même le contrarier. Dans toute sa mauvaise foi, Maxton jugea qu’il s’agissait d’une faiblesse de caractère, alors qu’il aurait plutôt dû se réjouir de ne pas être tombé sur un adulte assez susceptible pour lui rajouter deux heures de retenue supplémentaire. Une lueur d’incompréhension passa dans ses yeux quand il parla de vœux de bon rétablissement, avant de se souvenir d’une carte avec des chocolats envoyés à l’équipe. Il avait cédé ses chocolats à Joanne sans le moindre regret, toujours aussi contrarié par leur défaite et la dispute avec sa jumelle. Sa capitaine avait bien plus besoin de sucre que lui pour continuer à ennuyer le monde. Puis le chocolat n’avait jamais soigné personne et après ce match, il aurait bien plus apprécié à sa juste valeur une potion contre les migraines.

Il écouta silencieusement son interlocuteur, le regard toujours aussi méfiant. Ses explications se tenaient et semblaient rationnelles. Mais une part de lui détestait l’idée d’avoir tort et voulait absolument démontrer qu’Armitage était décidé à lui pourrir la vie là où finalement le concierge s’était montré très correct. La dernière phrase acheva de lui faire lâcher prise. Est-ce qu’il préférait faire des lignes sous la surveillance d’Hatwell qui tenterait certainement de le fusiller du regard en l’abrutissant de reproches ? Pas réellement. Fid èle à son arrogance, il n’envisagea pas de présenter la moindre excuse. Il se contenta de s’avancer de mauvaise grâce et de prendre à son tour l’une des battes pour la jauger. La première lui parut irrécupérable dès sa prise en main. Trop légère, en partie fendue … Il n’y avait rien à faire pour la rendre acceptable aussi il la mit sans état d’âme dans celles destinées au rebus. La seconde lui donna plus de fil à retordre. Le poids et l’équilibre étaient bons. Mais là aussi, une fissure la parcourait de bas en haut. Peut-être que cela était réparable avec un sortilège, mais il était incapable de dire si cela ne fragiliserait tout de même pas la structure de l’objet. Son regard revint vers le concierge qui manipulait chacun des objets avec un geste particulièrement sûr. Soit c’était son occupation quotidienne, soit cela dénotait d’une certaine expérience. Maxton réfléchit une seconde avant de desserrer enfin les dents.

- Vous en avez pris votre lot. C’est ce que vous avez dit. Vous étiez batteur ?

Son regard revint à la batte que lui-même tenait et il abandonna l’idée de rester muet. Pour devoir travailler correctement, il avait besoin de plus d’informations.

- A partir de quel degré de détérioration considérez-vous qu’une batte est inutilisable ?

A moins qu’il ne soit obligé de toutes les tester ? Ca allait prendre l’après-midi si cela était le cas, mais il n’était pas nécessairement contre le fait de se défouler.

Même si Maxton finit par accepter les explications du concierge, l’atmosphère changea subtilement entre eux. Armitage n’était plus réellement bêtement affable mais bien plus sur la réserve et le Gryffondor avait laissé entrevoir à quel point sa carapace de politesse était uniquement un moyen d’avoir la paix. Il n’était ni naturellement poli, ni aimable. Il n’éprouvait du respect que pour une infime partie du monde dont son interlocuteur ne faisait pas partie à première vue. Le seul avantage que l’adulte détenait était que tout aussi frondeur que le garçon puisse être, il n’avait aucun intérêt à déclencher une guerre ouverte. Il se glissait assez souvent hors de son dortoir au milieu de la nuit avec la souplesse d’un chat pour ne pas vouloir que la personne risquant de le surprendre lui en veuille à mort. De toute façon c’était son credo habituel à Poudlard, arrogance et dédain recouverts d’hypocrisie et de sourires enjôleurs afin de passer pour un élève tolérable. Ce n’était de toute façon pas extrêmement difficile quand on voyait les autres étudiants de sa classe. Ils étaient plus proches des animaux que des humains tant en comportement qu’en quotient intellectuel. Jade était une vraie brute de cour de récré sans cervelle, Cameron avait réussi à donner un nouveau relief au mot pathétique, Sasha avait une sorte de vulgarité fascinante qui pour une raison mystérieuse la rendait quasiment irrésistible, Misha était l’illustration même de l’enfant à problèmes .... Finalement sa froideur était sans doute le moindre de tous les maux.

Il commença sa tâche en silence, pas réellement désireux d’échanger, avant de se retrouver bloqué, par manque de connaissances de sa part. Or, dans les innombrables défauts que comptaient son caractère, il fallait néanmoins lui reconnaître certaines qualités. L’envie d’apprendre en faisait partie. C’était plus un désir de contrôle même que de connaissances, mais le résultat vu de l’extérieur était sensiblement le même. Il détestait ne pas savoir. Il détestait mal faire. La situation le plaçait donc dans une forme de dilemme insoluble. Ouvrir la bouche et communiquer avec quelqu’un qu’il considérait comme inférieur ou se taire mais se tromper. Le choix fut assez vite résolu. Ne pas contrôler la situation était pire que tout.

Sa première question ne fut pas chaleureuse, mais elle pouvait passer pour de l’intérêt. Pour être exacte, cela en était bien, mais pas forcément dans le sens où on pourrait l’entendre. Le but n’était pas de se montrer sympathique ou réellement de s’intéresser à la vie de son interlocuteur, Maxton cherchait à le jauger pour savoir s’il était une source d’informations fiables. S’il n’avait jamais joué au Quidditch ou rejoint tardivement l’équipe comme Yaxley chez Serpentard, il l’aurait jugé inapte à l’éclairer. Si sa réponse lui convenait, il pourrait l’interroger. En l’occurrence, son discours correspondait à ses attentes. Il avait commencé tôt, sa description du poste était réaliste … La mention de la hargne eut même pour effet de lui tirer un léger sourire. Le match contre Serdaigle allait donner. Il avait de la hargne à revendre contre Blaze justement.

- Vous ne vouliez pas continuer dans le Quidditch ?

S’il était bon, il fallait maintenant comprendre pourquoi il avait arrêté. Puis vint le moment des explications. Sans qu’il en soit réellement conscient, sa physionomie changea presque instantanément. De détaché, voire hautain, son visage se fit uniquement concentré. Il avait voulu savoir, maintenant, son rôle était de tout comprendre du premier coup. Il détestait faire répéter quoi que ce soit, ce qui supposait donc un minimum d’attention. Au fur et à mesure des dires du concierge, il imita ses mouvements sur la batte qu’il tenait. Le poids était manifestement bon, par contre le bois correspondait parfaitement à la description d’une batte qui avait pris l’humidité. Il recala donc sans état d’âme le bout de bois avant d’en prendre une autre. Coup de chance, elle était à première vue de bonne facture et pas trop abîmée. A ce moment-là, Armitage claqua celle qu’il examinait contre sa cuisse, qui se brisa dans un claquement sinistre. Maxton releva les yeux vers lui et l’observa avec curiosité. Il n’avait pas eu peur de se blesser ou de se faire mal, alors qu’il était certain que le coup était tout de même un minimum puissant. Il pouvait donc en conclure que son interlocuteur n’était pas douillet, ce qui avait le mérite de gagner son approbation. Il n’avait aucune compassion pour les chochottes. Il lui désigna poliment les balles d’entraînements pour lui et le Gryffondor faillit protester en lui disant qu’il n’était pas en sucre, avant de se raviser. L’école ferait une syncope s’il avait le moindre bleu après une retenue et finalement, ce moment était bien plus distrayant dehors qu’à copier des lignes.

- J'ai compris.

Il remercia donc son professeur du moment par un léger signe de tête, avant de se saisir d’une balle d’entrainement et de la frapper de toutes ses forces.

1&3 : Le lancer est très beau et la batte résiste

5&6 : Le lancer est imprécis et la batte résiste

2&4 : Difficile de qualifier le lancer puisque la batte lâche immédiatement


La batte se brisa si vite que la balle ne put faire que deux pauvres mètres. Maxton regarda les bouts de bois qu'il avait dans la main avant d'hausser les épaules et de conclure

- Ca a le mérite d'être clair.

Sans qu’il ne s’en rende réellement compte, la situation avec le concierge prenait une tournure plus aimable que tout ce que Maxton aurait pu imaginer. Il l’avait dédaigné, s’était agacé, et maintenant il tolérait sa présence. Il ne pouvait même pas prétendre que c’était de la résignation, une fois qu’il ; avait commencé à taper dans des balles afin de tester la solidité des battes, il avait commencé à trouver cette retenue pas si terrible que cela. Evidemment qu’il aurait préféré voler et frapper dans un cognard, mais il était actuellement d’une humeur massacrante et ce qui lui permettait d’extérioriser était une bonne chose. Qui eut cru qu’une retenue allait avoir pour effet de de le détendre …

Fergal Armitage, tout sous-fifre qu’il était, avait en tout cas une philosophie que Maxton était en mesure de comprendre. Effectivement, ce n’était pas parce que le Quidditch était un loisir qu’il ne fallait pas le prendre au sérieux, tout comme il pouvait comprendre qu’il puisse avoir d’autres envies. Ce qu’il ne comprenait pas très bien par contre était comment on pouvait avoir un tel discours et trop peu d’ambition pour être autre chose que concierge dans une école de magie sur le déclin.

Quand il parla d’un autre sport qui ne nécessitait pas de coéquipier, Maxton haussa un sourcil intéressé. Jouer en équipe était la seule chose qu’il n’aimait pas, alors s’il pouvait s’en passer, cela serait très volontiers. Ce n’était pas pour rien que son poste dans l’équipe consistait à frapper les autres.

- Quel est votre sport alors ?

Puis le concierge lui demanda s’il comptait poursuivre après Poudlard et sa question le prit sincèrement au dépourvu. Il lui lança un regard presque désappointé, ne sachant que répondre. Il n’avait jamais sonbgé à ce qu’il ferait après Poudlard. Sa seule ambition avait été d’y survivre et d’en sortir diplômé, avec Blue. Pour le reste, il avait toujours considéré qu’il en parlerait ensemble afin de trouver le meilleur plan possible, c’est-à-dire quelque chose qui leur permettrait de rester ensemble. Mais depuis leur dispute … Cela n’était plus vraiment d’actualité. Sauf qu’il ne l’avait jamais réalisé. Et en dehors de sa sœur, il ne savait pas réellement ce qu’il aimait. Il avait tellement conditionné son existence en fonction d’elle qu’il n’était pas fichu de savoir ce qu’il préférait apprendre. Ou plutôt, il aimait emmagasiner des connaissances, peu importe le sujet, tant qu’il devenait le meilleur dans une discipline. Il aimait que ce soit un peu compliqué pour qu’il ait besoin de réfléchir, que le problème lui apparaisse comme énigme qu’il devait résoudre. Mais il n’avait jamais réfléchi au Quidditch.

- Je ne sais pas. Je n’y ai pas vraiment songé.

Il s’imagina une seconde dans une équipe, puis l’image de son forfait sans appel lors du match précédent se superposa et il secoua brusquement la tête.

- En tout cas, je n’ai pas le niveau pour le Quidditch hors de Poudlard.

Et il était facile de voir que cela le contrariait sincèrement. Il aimait réussir, il adorait être le meilleur et là il fallait admettre qu’il avait surtout était le plus mauvais des deux batteurs. Il fallait absolument qu’il travaille cela pour le match contre les Serdaigle. Perdre contre Erin était une chose mais perdre contre l’équipe de Blaze serait profondément humiliant. Il prit une nouvelle batte d’un mouvement presque boudeur et haussa les épaules à la constatation d’Armitage.

- C’est de la coquetterie du fabricant, on ne lui demande pas d’être esthétique.

Constatation aussi froide que sa personnalité. Il prit à son tour une balle et frappa

1&3 : Le lancer est très beau et la batte résiste

5&6 : Le lancer est imprécis et la batte résiste

2&4 : Difficile de qualifier le lancer puisque la batte lâche à nouveau immédiatement. C'est une malédiction ?