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Whataya want from me ft. Killian
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Message(#) Sujet: Whataya want from me ft. Killian Whataya want from me ft. Killian EmptyMar 5 Jan - 0:48



Whataya want from me

Killian


C’était une belle journée d’hiver. La neige était tombée en Ecosse, recouvrant de son manteau blanc l’ensemble du domaine de Poudlard. Au petit matin, le garde-chasse avait dû s’afférer à déneiger un chemin menant de l’entrée de l’école aux serres ainsi qu’à l’enclos réservé aux cours de soins aux créatures magiques. Désormais, tandis que la journée touchait à sa fin, on pouvait observer une multitude de traces de pas allant d’un coin à un autre du parc peu à peu recouverts par une nouvelle pellicule de neige alors que les flocons tombaient à nouveau du ciel. Certains élèves s’aventuraient encore à l’extérieur malgré l’heure tardive et, en plissant les yeux, il était possible d’en discerner certains jouer dans la neige non loin de l’entrée du château, occupés à se jeter des boules de neige ensorcelées ou bien à construire des monuments en neige à l’aide de leur baguette magique.  
L’esprit ailleurs, Prudence continuait de monter les marches de la tour, sa cape d’invisibilité sous le bras et son sac en toile sur l’épaule. Elle grimaça et agita son bras comme pour faire passer une mauvaise crampe tout en franchissant les dernières marches qui la séparaient du sommet de la tour. Elle s’accouda alors contre la balustrade, son souffle irrégulier formant comme un petit nuage devant sa bouche tandis qu’elle se perdait dans la contemplation du parc. Elle grimaça à nouveau et son regard se porta en direction de son bras gauche. Depuis l’attaque du Selma, il lui arrivait de souffrir de ses vieilles blessures et ce malgré des soins optimaux. Le médicomage de sa mère lui avait affirmé que, malheureusement, le venin du serpent avait fait des dommages irréversibles et qu’il lui arriverait probablement d’être gênée à l’avenir. Être gênée était un euphémisme pour illustrer la douleur qui prenait parfois Prue, à mi-chemin entre une grosse crampe et une brûlure et qui l’obligeait parfois à ralentir le pas pour masquer sa boiterie. Elle s’était faite au cicatrices indélébiles laissées sur son corps mais la douleur, qu’elle percevait comme une piqure de rappel des évènements passés, ça non elle n’arrivait pas à s’y faire.
Grommelant tout en essayant de penser à autre chose, la Gryffondor resserra autour de ses épaules l’épaisse cape d’hiver qu’elle avait revêtu. Elle avait échangé sa ronde de ce soir avec Felicia, trop gênée par sa jambe droite pour espérer cavaler une partie de la soirée et de la nuit dans le château. Néanmoins, d’humeur bougonne, elle n’avait pas non plus eu envie de se terrer dans la salle commune des Gryffondors, préférant donc gagner l’un des seuls endroits où elle parvenait à se sentir en paix et à réfléchir : les tours. Ce qui s’était passé au bal de Noël avec le Ministre de la Magie continuait de la hanter. Elle revoyait clairement le moment où il s’était effondré en convulsant, la panique sur le visage de leur Directrice et le remue-ménage qui avait suivi. Elle ne craignait qu’une chose : que tout recommence. Comme avec Blackman, comme avec les badges rouges… Cette fois-ci, seulement, l’attaquant avait fait fort en visant directement leur Ministre de la Magie. Prue tressaillit et ferma les yeux. Une fois encore, ses parents avaient émis une inquiétude quant à son retour à l’école. La Gryffondor avait coupé court à leurs hésitations : il était hors de question qu’elle quitte le château, et ce d’autant plus si une menace planait sur les autres élèves. Habitués à son caractère trempé et à sa non-capacité de négociation, ses parents avaient fini par capituler en lui promettant de se montrer raisonnable.
La Gryffondor fouilla dans son sac pour en sortir un sandwich préparé par Elly, l’un des elfes qui s’occupait de fournir aux préfets de quoi dîner lors des soirs de ronde. Au fil du temps, la jeune fille s’était liée d’amitié avec l’elfe et il lui arrivait de lui demander un encas lors des soirs où elle préférait fuir l’agitation de la Grande Salle. Ce qui arrivait de plus en plus souvent ces derniers temps… Il fallait dire que son histoire avec Killian, l’évitement de ce dernier et pour finir leur engueulade du mois dernier ne lui donnait guère envie de passer du temps dans la salle commune… Le voir lors de leurs travaux de préfet lui coutait déjà assez. Comme à chaque fois qu’elle pensait à son condisciple de chez Gryffondor, l’estomac de Prue se serra d’une façon plutôt désagréable et un sentiment de tristesse s’empara d’elle. Elle n’arrivait décidément pas à comprendre ce qu’elle avait fait de travers. Avait-elle été trop insistante ? Avait-elle vraiment foutu en l’air toute la relation qu’ils s’étaient efforcés de construire tant bien que mal au fil du temps ? Et ses brûlures… Elle frissonna en se remémorant la peau mâchée par les flammes du jeune homme qu’elle avait découverte malgré elle dans la salle des préfets. C’était pour ça qu’il la rejetait ? Parce qu’elle était trop idiote pour comprendre les impacts du Feudeymon ? Non pas qu’elle vive avec les conséquences d’une telle magie noire sous les yeux depuis sa naissance… Mais bon, Killian ignorait cet aspect-là de la vie de Prue et elle se garderait bien de lui en parler désormais. Ou alors elle était trop jeune. Trop jeune, trop bête, trop immature à ses yeux pour gérer le sorcier torturé par la vie qu’il était. Voilà probablement pourquoi il s’était réfugié dans les bras de Jane, l’infirmière, au bal de Noël. Cette image renfrogna d’autant plus Prue qui croqua avec hargne dans son sandwich. Elle adorait Jane, la soirée au bowling qu’elles avaient partagé lors du voyage scolaire avait vraiment été un super moment. Néanmoins elle ne pouvait s’empêcher de ressentir quelque chose de désagréable en l’imaginant aux côtés de Killian, à rire et à s’échanger des regards complices.
 
« Par Merlin, t’en tiens vraiment une couche. » grogna-t-elle à sa propre intention avant de se laisser glisser contre l’un des murs de pierre de la tour.
 
Elle termina sans grande conviction son sandwich, l’esprit perdu entre les sentiments contradictoires que faisaient naître Killian Knight chez elle et son angoisse concernant les évènements à venir. L’attentat contre le Ministre était-il un signe avant-coureur de ce qui allait suivre, ou bien une attaque isolée ? Killian la détestait-il-t-elle ? Que pouvait-elle faire pour enquêter de son côté à Poudlard ? L’avait-il seulement apprécié à un moment ou bien n’avait-elle été qu’une fille de plus à traîner dans son lit ? Devait-elle parler de ses craintes à Bonnie et Felicia ? Que faire de sa prochaine ronde avec Killian, qu’elle ne pouvait pas échanger ? Toutes ces questions se bousculaient à toute vitesse dans sa tête lui donnant envie de hurler.
De rage, elle jeta la fin du sandwich contre le mur en face d’elle. Ce brusque mouvement réveilla la douleur de son bras ce qui la fit grimacer. Le froid devait probablement réveiller la blessure… Et dire qu’elle avait donné son essence de dictame à ce crétin de Killian… Elle soupira. Décidément, elle était bien trop stupide, et ce quel que soit le sujet.
À deux doigts de pleurer de rage, un mouvement dans les escaliers attira son attention. Même si elle avait encore le droit d’être ici, elle n’avait aucune envie de discuter avec qui que ce soit. Elle tendit désespérément le bras en direction de sa cape d’invisibilité pour tenter de s’en recouvrir avant de se retrouver nez-à-nez avec quelqu’un. Elle s’apprêta à se recouvrir de la fine étoffe lorsque la personne franchit les dernières marches et se retrouva en haut de la tour. Prudence manqua de s’étrangler en constatant qu’il s’agissait de Killian. La situation n’aurait pas pu être plus ironique : elle assise par terre dans sa cape d’hiver, tenant sa cape d’invisibilité au-dessus de sa tête, prête à s’en recouvrir, les joues encore rouges d’émotion et face à elle Killian Knight. Le – presque – responsable de son état.
 
« Killian. » le salua-t-elle d’un ton neutre en essayant de rester crédible malgré la situation.
 
Elle jeta un coup d’œil autour d’elle. Son sandwich était par terre, son sac également et elle était vautrée contre le mur. Par Merlin, elle avait envie de disparaître.
 
« Qu’est-ce que tu fais ici ? » dit-elle sans croiser son regard tout en posant sa cape d’invisibilité sur ses genoux.
 
Par Merlin, elle avait envie de disparaître.

HARLEY-
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Lilith C. Davis

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Message(#) Sujet: Re: Whataya want from me ft. Killian Whataya want from me ft. Killian EmptyDim 10 Jan - 23:52

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C’était une belle rentrée de merde. Jamais je n’aurai cru que cette deuxième partie de l’année pouvait être plus compliquée à gérer que la première. Mais ça, c’était sans compter les évènements d’avant les vacances et l’étrange empoisonnement du Ministre de la Magie qui a conduit à de sévères restrictions dans l’école. Restrictions qui m’ont guidées directement dans le bureau du Concierge, aka le directeur de la maison des Gryffondor, étant donné qu’ils n’ont même pas pris la peine d’avertir les préfets des nouvelles mesures imposées dans l’école. A quoi ça sert d’être préfet si on ne peut même pas être au courant avant les autres ? Ca m’aurait empêché tous ces têtes à têtes avec Armitage. En plus de nous interdire la pratique pure et simple de la magie en dehors des salles de classe, ils ont eu la très mauvaise idée de fouiller toutes nos affaires à notre retour. Et forcément, la découverte de quelques bouteilles dans mon sac n’a pas plu à tout le monde. Du coup, à mon plus grand plaisir, je suis surveillé de prêt et je dois rendre des comptes à Armitage plus souvent que je ne le voudrais.

L’année n’avait pourtant pas si mal commencée. Bien que les vacances aient été brèves, écourtées par l’incident. A cause de ça, Bailey n’a pas souvent été présent. C’était une vraie tornade au Ministère de la Magie apparemment et je me suis souvent retrouvé en tête à tête avec Daphné. Je ne la reconnais pas. Elle se comporte envers moi presque comme une mère maintenant. Depuis que j’ai regagné du poil de la bête, elle n’est plus à deux doigts de fondre en larme dès qu’elle me voit mais elle évite tout de même soigneusement de me toucher. J’ignore si c’est parce qu’elle a peur que je lui refile je ne sais quoi ou parce qu’elle pense qu’un contact me fera m’effondrer. Bailey a quand même trouvé du temps pour fêter mon anniversaire et je n’ai jamais eu autant de cadeaux. C’est fou, il suffisait que je mette ma vie en danger pour finalement être entièrement accepté. Si je l’avais su plus tôt, j’aurai trouvé d’autres moyens. Tout est presque comme je l’avais toujours rêvé donc. Une famille, un nom, un toit qui ne risque pas de disparaître du jour au lendemain, un avenir. Tout sauf … Cette fichue blessure et la magie noire ancrée en moi. Mais j’ai bien compris que je devrai vivre avec. J’ai même marqué le coup en me faisant faire un tatouage sur le poignet, juste avant le début de la brûlure sur mon bras droit. Une façon pour moi symbolique de marquer la différence entre mon corps d’avant, sain, et le nouveau, meurtri. Un tatouage qui montre que d’autres choses peuvent être gravées sur la peau, que la vie est une série d’histoire, d’aventure, et que toutes ces traces nous construisent, aussi difficiles puissent-elles être. Les pics de douleurs étaient toujours aussi éprouvants, mais je parvenais à trouver du réconfort et à oublier mes crises grâce à l’alcool. J’ai donc profité de ce saut à Londres pour renouveler mon stock pour tenir avant la prochaine sortie à Pré-au-Lard. Mais bien sûr, il avait fallu qu’ils me soient confisqués à peine sorti du Poudlard Express. Armitage a tout fait pour me faire sortir les vers du nez, comprendre pourquoi j’avais autant de bouteilles et ce que je comptais en faire. Je n’ai eu d’autres choix que de lâcher quelques informations sur mon état de santé, ce qui a semblé l’adoucir. Au lieu de me faire copier des lignes, récurer des toilettes ou je ne sais quoi d’autre, il m’a lancé des défis. Je me retrouve donc forcé à faire un dry january (et je le vis pas très bien) et à m’entraîner régulièrement pour reprendre des forces et une condition physique potable pour le Quidditch. Ce qui s’annonce assez nécessaire vu que notre premier match aura lieu dans quelques jours à peine.

Tous les soirs, je me retrouve donc à devoir faire des séries de pompes, d’abdos ou encore monter / descendre inlassablement les escaliers pour travailler le cardio. Ce que je dois faire ce soir même. L’objectif est de me crever suffisamment pour avoir une bonne nuit de sommeil sans avoir besoin de médicaments et surtout d’alcool. A contre cœur mais résolu je m’y mets donc pendant que mes camarades sont en train de profiter d’un bon repas dans la Grande Salle. Partant du septième, étage de notre salle commune et du bureau de Fergal, je descends tranquillement jusqu’au quatrième au petit trot pour m’échauffer avant de débuter mon ascension. Il y a 263 marches qui me séparent jusqu’à la tour que je me suis imposé. 3 marches manquantes. Et sincèrement, j’en chie. J’arrive difficilement à mon objectif en sueur, gravissant les 25 dernières marches en marchant à la recherche de mon souffle. Et dire que ce n’est le début… Je suis en train d’appréhender la suite lorsqu’un mouvement attire mon regard et que je réalise que je ne suis pas seul dans cette tour. Je me fige littéralement sur place avant de froncer légèrement les sourcils, découvrant une Prudence dans une drôle de position au sol, les bras tendus au-dessus de sa tête tendant un tissu que je reconnais comme étant sa cape d’invisibilité.

« Prue » Je réponds sur le même ton neutre et cordial pour la saluer, essayant d’évaluer la situation. Au vu de son sandwich, de ses affaires étalées et de sa cape, elle compte passer un petit moment ici, loin du regard des autres. Et je sens très clairement que je ne devrai pas être ici. Depuis notre engueulade, nous ne restons jamais très longtemps dans la même pièce. Prudence ne supporte pas d’être en ma compagnie et je ne peux pas lui en vouloir. J’ai été ignoble avec elle et même si ses paroles ont été terriblement blessantes aussi, je n’aurai jamais dû rentrer dans une telle colère noire. Je n’aurai pas du exploser. Elle doit maintenant craindre que cela se reproduise à n’importe quel moment. Il faut donc logiquement que je m’en aille rapidement pour respecter sa volonté. Je suis en train d’hésiter, réfléchissant à une façon polie de m’éclipser lorsqu’elle me demande la raison de ma présence. « Je … M’entraîne. » Je confesse piteusement et un brin gêné, le souffle encore un peu court. Et je dois pas être particulièrement beau à voir. Les escaliers ont cette fâcheuse tendance à vous achever. « Et toi ? Tu essayais de te cacher ? » Je demande après une seconde d’hésitation, ne sachant pas vraiment si je pouvais me permettre ce genre de familiarité. « Je te laisse tranquille. Je vais partir à l’assaut d’une autre tour. A plus. » Je dis pour me rattraper et la rassurer. Elle ne m’aura pas dans les pattes plus longtemps. Je suis en train de me retourner lorsque je me souviens de ce que j’ai dans ma poche et que je traine depuis la rentrée, attendant le bon moment pour le lui donner. « Ah au fait. Tiens. Et encore … Merci. » Je comble rapidement les quelques mètres qui nous séparent pour déposer devant elle une fiole d’essence de dictame pleine. Elle avait eu la gentillesse de finir la sienne lorsqu’elle m’avait vu dans tous mes états et je me suis dit que c’était la moindre des choses que de le lui rendre. C’était un peu une façon de me faire pardonner. Je la regarde brièvement avant de partir. Mais il y a quelque chose qui me retient. Une image. Un visage sur le quai. Une femme qui était à côté de Prudence et qui la serrait dans ses bras comme une mère serrerait une fille. Je m’arrête net de nouveau et cherche le courage de trouver les mots. « C’était ta mère sur le quai à Londres... le jour de Noël ? » Je fini par demander, la gorge nouée. Je me retourne tout doucement pour regarder de nouveau Prudence, étrangement nerveux et inquiet dans l’attente de sa réponse. Bien sûr elle ne me doit rien. Aucune réponse, aucune parole. Et je l’accepterai.


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Message(#) Sujet: Re: Whataya want from me ft. Killian Whataya want from me ft. Killian EmptyMar 12 Jan - 14:33



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La température descendait doucement au fur et à mesure que la nuit tombait et Prue réajusta sa cape d’hiver autour de ses épaules. Elle avait initialement prévu de rester un petit moment ici, mais pas d’attraper la grippe où elle ne savait quelle autre maladie. Elle avait déjà du mal à gérer sa vie en ce moment, inutile de rajouter ce genre de désagrément. Surtout si les mesures de sécurité déployées à Poudlard finissaient par s’accentuer et que son nombre de garde doublait. Quelque chose lui disait qu’Appleton et le Ministère ne se contenteraient pas d’une seule fouille au retour des vacances les concernant… Elle se remémora l’air suspicieux qu’avait eu le professeur chargé d’inspecter ses bagages en y découvrant sa cape d’invisibilité ! Fort heureusement, elle avait pu la conserver sans trop de problème. La brune soupira et un petit nuage se forma devant sa bouche, la motivant à s’enfouir encore plus dans sa cape. Certes elle aimait la quiétude et l’ambiance qui régnaient en haut des tours, cependant elle ne savait pas si elle avait opté pour un choix réellement stratégique vu la météo… C’était en plus sans compter sur l’interdiction de pratiquer la magie qui lui défendait de se réchauffer un peu à l’aide d’un sortilège basique. Elle ne savait pas à quoi jouait Appleton mais une chose était sûre, les priver de magie n’était certainement pas la solution. S’il se trouvait quelque part dans ce château quelqu’un capable d’empoisonner le Ministre de la Magie lors d’un simple évènement de routine, empêcher les élèves de pratiquer leur unique moyen de défense face à ce potentiel individu était la plus grosse des sottises.
Des éclats de voix en provenance du parc parvinrent à Prudence, probablement portés par la brise hivernale qui soufflait sur le domaine. Impossible de distinguer la moindre parole au milieu de tout ça et Prue en déduit donc qu’il était l’heure d’aller dîner. La grande majorité de ses camarades devaient se diriger vers la Grande Salle, abandonnant le parc et leur salle commune pour se retrouver autour du repas quotidien. Elle se renfrogna : elle n’avait aucune envie de les y rejoindre et se félicita de s’être isolée pour la soirée. Inutile de gâcher l’ambiance et l’humeur de ses camarades sous prétexte qu’elle était elle-même stressée. S’ils parvenaient à rester insouciants et joyeux malgré les circonstances, grand bien leur fasse. De son côté, elle n’arrivait pas à s’empêcher revivre les mois passés sous la dictature Blackman et la sombre année où les badges rouges avaient agi dans l’ombre. À chaque fois c’était la même chose : elle ressentait un terrible sentiment d’injustice, d’incompétence et de peur mêlés qui l’empêchait de reprendre son souffle et de trouver le sommeil. Elle qui se destinait à devenir Auror se montrait pourtant incapable de protéger ses camarades ? Était-elle vraiment faite pour ça ? Serait-elle compétente au moment voulu ? Beaucoup trop de doutes subsistaient en elle, parasitant la moindre de ses pensées et l’empêchant de raisonner normalement depuis son retour à l’école. Penser à tout ceci raviva la douleur de son bras et elle ronchonna en se frictionnant énergiquement, comme pour faire disparaître le mal.
Un bruit en provenance de l’escalier en colimaçon menant au sommet de la tour attira son attention et elle n’eut pas le temps de se revêtir de sa cape d’invisibilité. Killian déboula face à elle, essoufflé et le front perlant de sueur. D’après son air d’étonnement poli, lui aussi semblait surpris de sa présence en haut de la tour. Si leur dernière discussion n’avait pas été si violente, la situation aurait probablement arraché un sourire à Prudence. Elle hésita un moment puis se décida à poser son regard sur Killian, n’étant pas du genre à fuir les problèmes. Les mots qu’ils avaient échangés la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés seuls dans la salle des préfets lui revinrent en tête et elle dû se retenir pour ne pas sauter sur ses deux pieds et dévaler les escaliers. Se retrouver face à lui avait quelque chose d’horriblement désagréable, mélangeant tristesse, rancœur et colère dans l’esprit de Prue. Même si elle avait essayé de ne pas y penser, leur échange lui revenait sans cesse en tête et elle ne pouvait s’empêcher d’être furieuse contre Killian. Furieuse par rapport au fait qu’il l’ait repoussé à cause de ses blessures, comme si elle n’était qu’une vulgaire enfant incapable de comprendre les choses. Ils avaient pourtant combattu côte à côte à côté du Selma, ce n’était pas rien ! Elle était même certaine qu’ils s’étaient au moins mutuellement sauvés la vie une fois face au serpent nordique, alors quoi ? Elle n’était pas capable de comprendre les choses dès qu’il ne s’agissait pas de créatures magiques, c’était ça ? Au fil du temps, la colère avait presque fini par remplacer la tristesse de s’avoir qu’elle n’était qu’une pauvre fille de plus aux yeux de son co-préfet, lui laissant constamment un goût amer dans la bouche et l’envie de quitter les lieux dès que Killian y arrivait. Elle s’entendit lui demander ce qu’il faisait là d’une voix indifférente et se força à garder ses yeux posés sur lui en attendant la réponse. Elle ne pouvait pas être plus ridicule qu’en ce moment précis de toute façon…
 
« T’entraîner ? » la question avait fusé avant même qu’elle n’ait le temps de la retenir. Super, voilà qu’elle engageait la conversation maintenant.
 
Prue s’installa contre le mur en croisant ses jambes afin de s’assoir en tailleur, regrettant presque instantanément cette idée lorsque la crampe de sa cuisse se réveilla. La situation aurait difficilement être plus incommodante.
La suite des paroles de Killian lui firent froncer les sourcils et, instinctivement elle croisa les bras comme pour se protéger. Se moquait-il d’elle ? Avait-il l’intention de l’humilier une fois encore ? De lui balancer ses vérités à la tronche en hurlant en haut de cette tour ? Elle ne savait pas vraiment comme réagir et le Gryffondor trancha pour elle en annonçant quitter les lieux pour une autre tour. Prue reprit sa respiration : c’était mieux ainsi. Mieux qu’il soit loin d’elle. Elle était encore trop fâchée et trop blessée pour l’affronter de nouveau.
Toutefois, le rouge et or ne quitta pas immédiatement les lieux. Il se stoppa, sembla hésiter puis fit volte-face, déposant au sol une petite fiole face à Prue. Interdite, elle la récupéra sans un mot en comprenant de quoi il s’agissait. Elle releva la tête et écarquilla les yeux en l’entendant la remercier. On était bien loin de la dernière fois ! Elle garda la fiole dans sa main en la triturant avant de redresser la tête en direction du préfet. Ses mots lui parurent sincères et elle haussa les épaules alors, qu’à nouveau, il se dirigeait vers les escaliers de la tour.
 
« De rien, c’est normal. » dit-elle sans vraiment savoir s’il l’avait entendu.
 
Ce changement de comportement la déboussolait. Elle était toujours en colère, elle sentait le sang battre à ses tempes et son souffle se raccourcir, mais si elle devait être honnête avec elle-même, elle était aussi toujours triste. Triste d’avoir perdu son co-préfet qu’elle avait fini par apprécier avec le temps et de la situation dans laquelle ils se retrouvaient désormais. Si Prue avait su en se rendant à la soirée de Max l’été dernier qu’elle y perdrait autant elle serait volontiers restée seule, dans la salle commune à lire un bon livre au coin du feu. Elle s’en voulait d’avoir tout gâché, et surtout elle s’en voulait de ressentir ce genre de choses à l’égard de Killian. Elle ne pouvait pas lui en vouloir à lui de ne pas être intéressé de la même façon. De ce qu’elle avait vu au bal de Noël, il semblait avoir trouvé quelqu’un qui répondait à tous ses critères… Inutile donc d’espérer quoique ce soit. Mais savoir qu’il ne la considérait même pas – ou plus ? – comme une amie finissait de lui fendre le cœur.
La voix de Killian l’interpela à nouveau et elle secoua la tête avant de reporter son attention sur lui. Sa question la dérouta et elle fronça les sourcils : pourquoi parlait-il de sa mère ? Elle hésita, se demandant s’il voulait à nouveau la mettre plus bas que terre. Il semblait calme et vraiment s’interroger à propos de sa mère… Inconsciemment, le regard de Prue se posa sur le dos du Gryffondor, là où, cachés par ses vêtements, elle avait découvert les brûlures en décembre. Elle sentit sa colère se réveiller et se força à serrer les dents. Elle n’était pas comme lui, il ne méritait pas qu’elle se défoule jusqu’à parce qu’elle se sentait mal.
 
« Oui, dit-elle d’une voix légèrement plus teintée de défi qu’elle ne l’aurait voulu, c’est grâce à elle que je sais que le Dictame peut aider. »
 
Elle soutint son regard, sans sourciller cette fois-ci, la main crispé sur sa fiole. Il pouvait bien penser qu’elle n’était qu’une empotée incapable d’accepter quelqu’un couvert de cicatrices, et même penser ce qu’il voulait d’elle d’ailleurs. Il avait tort. Et c’était tant pis pour lui.

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Message(#) Sujet: Re: Whataya want from me ft. Killian Whataya want from me ft. Killian EmptyVen 5 Fév - 23:08

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La situation est assez cocasse. Je ne m’attendais franchement pas à tomber sur qui que ce soit et certainement pas sur Prudence. Je comptais faire ma séance de torture, foncer sur la douche et avec un peu de chance m’écrouler dans mon lit avant que je ne me pose trop de questions ou que le manque me rappel à l’ordre. Pourtant, le destin à tendance à foutre tous nos plans en l’air. Les souvenirs de notre engueulade flottent dans l’air dès que nous nous croisons et cette fois-ci ne fait pas exception. Je m’en veux de m’être emporté de la sorte et même si les paroles de Prudence ont été terriblement blessantes, j’ai perdu mon sang froid beaucoup trop rapidement et je me suis emporté, balançant des choses que je ne pense plus depuis bien longtemps. Cette distance qui s’est installée entre nous depuis me fait beaucoup de peine, plus que je ne l’avouerai jamais. Prudence m’avait donné l’impression que j’avais gagné sa confiance et qu’elle était une sorte de pilier malgré notre passé tumultueux où je lui cherchais toujours des emmerdes. Depuis l’histoire des badges rouges, je pouvais compter sur elle dans les situations compliquées et notre rapprochement, bien qu’alcoolisé, n’était pas anodin. Même après ça mon corps continuait de me signifier qu’il en voulait encore plus. Mais j’ai tout fait foiré. Et je ne peux que m’en vouloir et l’assumer. Je ne peux pas lui imposer mes blessures, mes erreurs et mes humeurs. Elle se portera bien mieux sans moi dans les parages.

Polis malgré tout, nous prenons la peine de nous saluer et mon histoire d’entraînement ne manque pas de la surprendre. Tu m’étonnes. « Ouais, drôle d’histoire. C’est une punition d’Armitage depuis la rentrée. Il veut essayer de me faire retrouver la forme ou un truc comme ça, du coup il s’est improvisé coach sportif et je me retrouve à devoir monter des étages. Entre autre. » Je dis un peu gêné, passant inconsciemment ma main dans mes cheveux dans un geste embarrassé. C’est un peu aussi pour ça que je fais mes exercices pendant que les gens sont en train de se remplir la panse : ça m’évite de me retrouver dans la situation où je dois expliquer ce que je fais et admettre, même à demi-mots, qu’on m’a pris la main dans le sac. Littéralement.

De son côté, elle, ne réagit pas à ma petite plaisanterie. Le message est passé. Trop tôt et donc bien déplacé. Reçu 5 sur 5. Je ne suis pas voulu et je ferai mieux de me tirer avant que je ne la fasse fuir elle. Ou qu’elle me balance encore mes quatre vérités parce qu’elle aurait besoin de se défouler. Je me demande si je préfèrerai pas qu’elle me frappe avec ses poings plutôt qu’avec ses mots tiens. Je suis sur le point de la laisser tranquille lorsque je me souviens que je transporte une petite fiole depuis la rentrée partout avec moi, attendant le bon moment pour la remettre à sa destinataire. Et je ne vois pas de meilleur moment que maintenant, à l’abri des regards. Je ne sais pas si ce genre d’opportunité se présentera d’aussi tôt. Aussi je me retourne pour la lui donner, la remerciant pour ce jour-là. Je secoue doucement la tête lorsqu’elle me dit que c’est normal parce qu’à mes yeux ça ne l’est pas, mais préfère ne rien rajouter. Je ne voudrai pas envenimer la situation car honnêtement, je n’ai pas la moindre idée de comment elle prendrai la moindre parole faisant référence à ce jour-là venant de moi. Je suis sur le point de partir, pour de bon, lorsque je m’arrête de nouveau. Une image me trotte dans la tête depuis quelques semaines, me hante même, et me pousse encore plus à regretter mes actes et mes paroles avec Prue. Depuis cet été, je reconnais les brûlures. Il m’a fallu un moment avant d’accepter de faire face aux miennes mais j’ai découvert les subtilités avec des brûlures avec un feu normal. Et les brûlures de la femme qui était en compagnie de Prudence sur le quai de Londres étaient en tout point semblable aux miennes. Ce qui m’a glacé sur place. J’étais incapable de bouger, mon regard complètement verrouillé sur elles, étourdi par la scène qui se jouait devant moi jusqu’à ce que Daphné et Lenora dans ses bras n’accaparent mon champ de vision. Depuis, je me dis que j’ai peut-être halluciné, que j’ai peut-être inventé des choses. Aussi, j’ai besoin de savoir. J’ai besoin de mettre les choses au clair. Pour mesurer à quel point j’ai merdé.

Je la regarde nerveusement après que les mots soient sortis de ma bouche. Je vois son expression se durcir et mon ventre se noue automatiquement. Mais il est trop tard pour fuir maintenant, je dois aller jusqu’au bout de ce que je recherche. Et lorsque la réponse tombe, je me sens encore plus con. Elle me confirme donc ce que je craignais. C’était sa maman que j’ai vu sur la gare et elle aussi a connu le cauchemar et la douleur. Elle le connaît peut-être encore. « C’est du Feu Deymon qui lui a fait ça ? Qu’est-ce qui lui est arrivé ? » Je trouve le courage de lui demander, bravant ma crainte qu’elle ne s’énerve. A Sainte Mangouste, je n’avais pas eu la force d’aller voir le service des brûlés de faire connaissance avec des gens qui souffraient potentiellement des mêmes maux que moi. Mais maintenant, c’est différent. Maintenant, j’ai commencé à vivre avec et je me pose encore beaucoup de questions. « Tu n’es pas obligée de me répondre si tu ne veux pas. Tu ne me dois rien dans le fond. » Je rajoute, plus bas, après avoir affronté son regard de défi. Elle doit vraiment me prendre pour un triple idiot. « Je suis désolé, je ne savais vraiment pas. Je n’avais pas idée que ta mère, ta famille, vous aviez pu traverser ça. Je pensais que j’étais le seul. » Mon côté égoïste et nombriliste j’imagine. Mon besoin de m’apitoyer sur mon sort et surtout de ne rien révéler. De garder ça bien caché, bien secret, pour m’éviter des retombées. Pour évité d’être traité ou regardé différemment. « Quel con. » Je lâche d’une voix encore plus basse, pour moi plus que pour elle, tandis que je me passe la main sur le visage, désireux de disparaître.

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Message(#) Sujet: Re: Whataya want from me ft. Killian Whataya want from me ft. Killian EmptyMer 10 Fév - 18:08



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Killian


Le fait de se retrouver en tête à tête avec Killian en haut d’une tour en pleine soirée n’était clairement pas le genre de chose que Prue s’était imaginée. Elle n’avait déjà pas envie de passer du temps avec ceux qu’elle considérait comme ses amis, alors Killian… Depuis leur virulent échange en salle des préfets, elle s’était efforcée de ne pas trop le croiser, reconstruisant ses défenses et le fossé qui se trouvait désormais entre eux. Elle avait été plus que blessée par ses propos et n’avait pas vraiment envie de vivre un second round ce soir, même si Killian semblait dans une bien meilleure humeur… Peut-être était-ce le fait de batifoler lors des bals de l’école avec Jane qui le rendait si heureux ? Cette idée l’agaça encore plus que la situation actuelle et elle se renfrogna davantage. Décidément son co-préfet n’avait que de mauvais effets sur elle, mieux valait que l’un d’eux quitte les lieux avant que la situation ne dégénère à nouveau. Désireuse de rester courtoise malgré la situation, elle échangea quelques banalités. Elle ne put contenir son étonnement en l’entendant parler d’une histoire d’entraînement et l’écouta lui parler d’Armitage, de punition et de sport. Malgré elle, l’image d’Armitage transformé en coach sportif vociférant sur un Killian épuisé occupé à gravir les tours lui traversa l’esprit et elle se frotta le nez afin de dissimuler le sourire qui se dessina l’espace d’un instant sur ses lèvres. Le ton de son co-préfet était léger, et elle avait – presque – l’impression que leur dernière discussion n’avait pas existé. Néanmoins, en détaillant bien la silhouette de Killian, il se balançait d’une jambe sur l’autre, apparemment mal à l’aise et son regard n’était pas aussi sûr qu’à l’accoutumé. Tous ces petits éléments rappelèrent à Prue ce qu’était leur relation désormais et elle se referma à nouveau. Elle avait mis plusieurs jours à se remettre de leur dernier échange, elle n’avait pas envie de revivre ça. Même si elle souffrait de l’absence de Killian dans sa vie, elle n’avait pas envie de s’ouvrir à lui de nouveau pour finalement se retrouver seule et meurtrie des jours durant.
 
« D’accord, c’est… intéressant de sa part, dit-elle en tournant son regard vers Killian, ça a l’air de plutôt te réussir. »
 
Elle se gifla mentalement. À quoi servait son commentaire ? À rien. Pire, il pouvait être interprété d’une façon… Gênante. Surtout aux vues de leur relation actuelle. Cela ne ferait que donner à Killian un argument de plus pour constater qu’elle n’était qu’une pauvre fille. Sentant le rouge lui monter aux joues, Prue soupira et détourna son regard, plus en colère contre elle-même que gênée par la situation. Elle ne savait même pas ce qu’elle faisait encore là, vautrée par terre, sa cape d’invisibilité répandue sur elle, à essayer de discuter avec Killian comme si de rien n’était. Il avait été très clair la concernant ; il ne voulait pas de Prue dans sa vie, ni comme amie ni comme rien d’autre. Pourquoi donc s’obstinait-elle à apprécier sa présence et à espérer son contact après tout ce qui s’était passé ?
Sentant la tension augmenter, Killian décida qu’il était probablement temps de quitter les lieux et s’apprêta à descendre de la tour. Il s’arrêta en chemin, fit volte-face, et lui rendit la fiole d’essence de Dictame qu’il avait pris soin de remplir. Prudence ne sut comment réagir et se contenta de le remercier et de ranger l’objet dans son sac, ouvert à ses côtés. Elle avait envie d’exploser, de lui dire ce qu’elle avait sur le cœur depuis leur engueulade, tous les mots qu’elle s’était imaginé pouvoir lui dire mais elle n’en fit rien. Leur relation – si elle avait un jour existé – avait pris fin des semaines plus tôt et c’était à elle de réussir à en faire le deuil désormais. Killian semblait être passé à autre chose, à elle d’en faire de même.
Leur discussion prend ensuite un tournant inattendu quand Killian évoque sa mère, qu’il a remarqué lors de leur retour à Poudlard après les vacances d’hiver. Prue senti son cœur s’accélerer lorsqu’elle comprit où il voulait en venir. Son regard s’accrocha à celui du préfet et elle lui adressa, pour la première fois depuis qu’il était arrivé, un sourire. Un petit sourire, plutôt triste, mais un sourire. Son tempérament reprit le dessus et elle se sentit incapable de se montrer froide ou désagréable alors que Killian abordait sans détour le mal commun qu’il partageait avec sa mère. Elle l’écouta la questionner puis s’auto-flageller sans sourciller avant de prendre une grande inspiration, posant sa tête contre le mur de pierres froide de la tour.
 
« Con, on l’est tous les deux, commença-t-elle en coulant un regard vers lui, et oui c’est du Feudeymon. »
 
Elle fit une petite pause, triturant nerveusement la cape d’invisibilité qui se trouvait à moitié sur ses jambes avant de reprendre :
 
« C’était pendant la première guerre des sorciers. Mes parents jetaient des sorts de protection autour des maisons moldues vers chez nous. Une d’entre elle a été attaquée, ma mère s’est interposée et elle a été blessée par le Feudeymon… Les moldus sont tous morts, les Aurors ont réussi à arrêter le feu, elle est restée des semaines à Sainte-Mangouste. »
 
Même si elle avait déjà entendu cette histoire plusieurs fois, Prue ne pouvait s’empêcher de sentir son cœur se serrer en imaginant la rééducation qu’avait subie sa mère à l’époque.
 
« Elle n’a pas pu reprendre son boulot de reporter après ça, elle publiait des articles sur les créatures magiques de chez nous. Elle arrive à vivre normalement mais les cicatrices et les douleurs sont toujours là. »
 
À nouveau, la Gryffondor jeta un coup d’œil à Killian comme pour évaluer sa réaction. La dernière fois qu’elle s’était ouverte à lui il l’avait détruite à grand coup de hurlements… Néanmoins il semblait plus calme – plus en paix ? – et moins enclin à crier ce soir.
 
« Je les vois même plus, ses brûlures, moi. Je crois que j’y ai jamais fait attention pour être honnête. »
 
Elle haussa les épaules et posa à nouveau sa tête contre les pierres. Une part d’elle était toujours vexée que Killian l’ait rejeté à cause de ça, néanmoins elle n’avait plus l’envie de lutter. S’il pensait que d’autres – comme Jane par exemple… – étaient plus aptes à le comprendre depuis qu’il avait connu cette épreuve, elle n’avait pas envie d’essayer de le dissuader.
 
« Ça change en rien qui tu es, tu sais. » ajouta-t-elle en plantant son regard dans le sien sans sourciller.

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Message(#) Sujet: Re: Whataya want from me ft. Killian Whataya want from me ft. Killian EmptyJeu 25 Fév - 22:34

Whataya want from me 💔


Je ne suis pas franchement des plus à l’aise, ce qui est étonnant venant de ma part, moi la grande gueule qui donne l’impression de se sentir à sa place et chez lui partout. C’est une philosophie de vie en soit que je prends soin d’appliquer depuis des années pour ne jamais avoir ce sentiment terrifiant de ne pas être voulu et de ne pas être là où je devrai. Je m’en fous de ce que peuvent vraiment penser les gens tant que moi je me sens bien dans mes baskets. Mais voilà, depuis l’accident, depuis que j’essaie de me fondre dans la foule, je ne suis plus exactement ce mec là et je suis carrément paumé entre celui que je veux rester et celui que je suis devenu, que je le veuille ou non. Donc déjà, se trouver une place dans sa propre tête n’est pas évident. Et la distance ainsi que le ressentiment qui se sont établis entre Prudence et moi me font également comprendre que je n’ai rien à faire ici. Pris au dépourvu, je ne suis pas sûr de la marche à suivre. Quel bordel.

L’un comme l’autre nous essayons de reprendre contenance en nous adressant quelques civilités. Rien de bien méchant, mais de toute évidence aucun de nous deux ne s’attendait à avoir de la compagnie. Un peu obligé d’avouer la raison de ma présence, j’explique ma punition à Prue qui la laisse plutôt de marbre. Elle doit se dire que je l’ai bien mérité après tout. À jouer avec le feu et à faire le con, c’est ce qui me pendait au nez. Je me gifle mentalement à cette pensée. C’est ce que m’aurait dit la Prue d’avant quand je l’emmerdais en permanence et que je faisais tout pour appuyer là où ça faisait mal. Je n’ai pas le droit d’assumer ça maintenant. Même si c’est certainement fondamentalement vrai : je le méritais. Ses yeux se plongent alors dans les miens, me transperçant de part en part et me laissant supporter un long frisson glacial qui me donne envie de fuir. Alors quoi maintenant je ne suis même plus capable de supporter son regard tellement je m’en veux ? Tellement je me sens minable et tellement j’ai envie de fuir ? Je deviens vraiment n’importe quoi. Je n’ai pas le temps de me questionner plus longuement sur mon propre comportement que la confusion prend le dessus. Ça me réussit ? Comment ça ? J’hausse les sourcils surpris, notant la rougeur qui s’étale sur les joues de la gryffonne et me passe de nouveau une main dans les cheveux, gêné. Je ne sais pas du tout comment prendre la remarque, aussi j’essaie d’opter pour la neutralité. « Ah, euh, merci ? J’sais pas trop si ça me réussit pour l’instant, j’ai surtout l’impression de cracher mes poumons et de laisser mon coeur au sixième mais bon. Faut ce qu’il faut à ce qu’il paraît. » Je dis d’une voix assez incertaine, mélangeant humour et embarras. Et encore, je ne lui ai pas dit pourquoi je me tapais ce genre de punition. Je me demande ce qu’elle en penserait. Elle n’était pas particulièrement contente de me voir avec une flasque le soir de notre embrouille après tout.

Je ne peux ignorer ce que j’ai vu pendant le premier jour de vacances sur le quai de Londres. Pourtant, même si j’arrive à trouver le courage de poser la question à Prudence, je redoute sa réaction et je m’empresse d’ajouter qu’elle ne me doit rien si elle n’a pas envie de parler. Mes yeux cachés par ma main, j’évite de la regarder tandis que j’essaie de retrouver un petit peu de contenance. Finalement, sa voix finie par s’élever et ses premiers mots me poussent à glisser un regard entre mes doigts. C’est comme si elle acceptait qu’on se partage la faute. Je ne veux pas lire entre les mots, mais elle me donne l’espoir de commencer à me pardonner. Mes mains tombent mollement le long de mon corps lorsqu’elle me confirme ma suspicion. Sa mère aussi est une victime de cette magie noire. Je l’écoute avec attention lorsqu’elle me raconte son histoire maudite. Même si notre histoire est différente, je me sens tout à coup étonnamment proche d’elle. Parce qu’au final, nous devons vivre avec le même traumatisme. Les mêmes douleurs. Et elle a certainement traversé les mêmes doutes et les mêmes peurs. « Ca n’a pas dû être facile. Les douleurs n’ont pas disparu après tout ce temps ? » Je demande d’une petite voix. J’avais naïvement espéré qu’elles finiraient pas disparaître avec le temps. Qu’elles feraient parties de moi et que je n’aurais plus à les subir. De toute évidence, je me suis fourvoyé.

La suite de ses paroles me font également comme un coup de poignard dans l’estomac, parce que j’ai l’impression qu’elle en profite pour me faire passer un message. Pour me faire comprendre peut-être que si j’avais été honnête avec lui, que si je lui en avais parlé, elle m’aurait soutenu sans me juger puisque ça ne lui était pas inconnu. Sous le coup de l’émotion, je m’accroupi et plonge ma tête dans mes mains, essayant de faire le tri dans mes pensées. « Je ne sais pas comment tu fais. » Je murmure. Parce que moi je suis incapable de ne pas les voir et de ne pas y faire attention. Il n’y a plus qu’elles, ces horribles traces qui abîment et écorchent mon corps. À ses mots, je relève la tête pour échanger un nouveau regard plein de sens. Une fois encore je comprends qu’elle me fait passer un message à demi-mots. Pour elle, je serai vraiment toujours le même ? Alors que je ne sais même plus vraiment qui je suis moi ? Je pousse un soupir. « Pourtant j’ai l’impression que si. Ça m’a changé. Je le sais. Je ne me reconnais pas toujours et ça me rend fou. Mais … Je ne veux pas que les gens le voient. Je ne veux pas que leur perception change. Je voudrais juste que tout reste comme avant. » Je sens les larmes me monter aux yeux, je sens que je suis sur le point de craquer. Mais j’ai aussi besoin de lâcher ce que j’ai sur le coeur. J’ai réussi à m’ouvrir auprès d’Armitage. Pourquoi est-ce que je n’y arriverai pas avec Prue ? « Mais j’ai beau essayé, je sais pas ce que je fous. Tout fout le camp. J’ai l’impression que je ne contrôle plus rien et que je ne peux rien faire. Personne ne peut rien faire. Carla m’avait dit qu’en parler m’aiderait, mais ça n’a rien fait. Sainte-Mangouste, Jane … Leurs soins ne servent à rien non plus. Le seul truc qui me calmait vraiment, c’était l’alcool. Ca m’aidait à rester zen, à oublier la douleur et à dormir. Mais ça, on me l’a retiré avec ces putains de nouvelles mesures et je ne sais plus comment tenir. C’est trop dur. » Une larme commence à couler le long de ma joue et j’ai pour réflexe de nouveau enfouir ma tête dans mes mains. « J’en peux plus d’être un survivant. J’ai l’impression de ne plus avoir de vie, de n’être que l’ombre demoi-même... J’avais espoir que ça finirait par disparaître avec le temps, les douleurs au moins... Mais apparemment, si ta mère en souffre encore, c’est que je n’aurai jamais de répit… » Je renifle, abattu. Tant pis pour l’entraînement, j’arriverai plus à repartir dans cet état. « Excuse-moi, je voulais pas que tu me vois comme ça. Mais faut croire que j’arrive plus à faire semblant avec toi. » Un mince sourire sans joie étire une partie de mes lèvres mais se fane aussi rapidement qu’il était apparu.

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Message(#) Sujet: Re: Whataya want from me ft. Killian Whataya want from me ft. Killian EmptyJeu 18 Mar - 11:52



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Il ne fallait pas être légilimancien pour ressentir le malaise qui grandissait en haut de la tour. Prudence était recroquevillée dans un coin, sa cape d’invisibilité toujours à moitié ouverte sur ses genoux et Killian restait là, debout, semblant se dandiner d’un pied sur l’autre comme s’il n’avait qu’une seule envie : fuir. La nuit continuait de tomber, rendant la luminosité encore plus faible ce qui ajoutait une touche supplémentaire de drame à la scène. Bien décidée à ne pas flancher cette fois-ci, Prue tentait de rester calme en fixant résolument un point situé non loin de Killian en affichant l’air le plus neutre dont elle était capable. La discussion est plutôt cordiale et quelque chose lui disait que le rouge et or n’allait pas s’éterniser. Elle pourrait bientôt retourner à son sandwich, seule, occupée à se tourmenter l’esprit. Pourquoi avait-il cet effet sur elle ? Pourquoi avait-il fallu qu’elle s’entiche de lui alors qu’il était clair et net depuis leur rencontre que tout les opposait. Elle n’était qu’une casse-couille amoureuse des règles et autoritaire, et lui un vaurien au sang-chaud. Quelle idée lui était donc passée par la tête ?! À quel moment avait-elle pu ne serait-ce qu’imaginer qu’il pourrait exister quelque chose entre eux ? Le risible de la situation lui arracha un petit sourire qu’elle effaça aussitôt. 
L’échange s’oriente naturellement sur la raison de la présence de Killian, au beau milieu de la soirée en haut de cette tour. Son explication intrigue Prue qui se retient de poser plus de questions : à quoi bon s’intéresser à sa vie ? Il lui avait suffisamment fait comprendre qu’il ne lui devait rien et qu’il n’avait pas envie de la voir en faire partie, non ? Auparavant, elle l’aurait probablement réprimandé avant qu’il ne se mette à la charrier à son tour sur sa rigidité. Peut-être même qu’après quelques soupirs d’agacement, Prue aurait souri, plus amusée par la situation qu’elle ne l’admettait. Toutefois, tout ceci appartenait au passé. À un passé mort et enterré. 
Malgré tout, le commentaire et le ton de Killian étirèrent les lèvres de Prue en un petit sourire qu’elle ne prit pas la peine de cacher. Même après toutes les horreurs qu’ils s’étaient mutuellement balancé, il parvenait à la faire sourire. Par Merlin, elle avait définitivement un problème. Ou alors elle aimait souffrir, au choix. Pourquoi s’obstiner à s’enticher d’un garçon qui ne la voyait même pas comme une amie ?! Il devait bien exister une potion ou un sort pour effacer tout ça, il faudrait qu’elle demande à Bonnie. Ou Felicia. Ou les deux. 
 
« Tu as l’air… plus serein, en tout cas… » conclue-t-elle d’un ton mal assuré. S’orientait-elle vers un terrain glissant et dangereux… ?
 
Avec un certain étonnement, Prue entendit la question de Killian à propos de sa mère et elle hésita. Elle n’avait aucune honte quant à la condition de sa maman toutefois elle ne savait pas trop si discuter de tout ceci avec le Gryffondor était une bonne idée. Il s’était montré plus que véhément lorsqu’elle avait tenté de l’aider la dernière fois et elle n’avait vraiment pas envie de réitérer l’expérience ce soir. Après quelques minutes, elle se décida à lui conter l’histoire qu’elle connaissait si bien désormais qu’elle avait l’impression de l’avoir vécue. Même si May Anderson ne se plaignait jamais de son handicap ni de l’arrêt brutal de sa carrière, Prue ne pouvait s’empêcher d’imaginer ce qu’aurait pu être la vie de sa mère si elle n’avait pas été fauchée en plein vol par ce Feudeymon. La question de Killian lui serre le cœur et elle tourne la tête vers lui, presque désolée de la réponse qu’elle s’apprêtait à lui apporter :
 
« Elles se sont calmées, dit t-elle d’une voix douce, mais n’ont jamais complètement disparu... Mais les crises se font carrément rares, maintenant. »
 
Interdite, Prudence regarda Killian s’accroupir en se prenant la tête dans les mains. Elle n’avait qu’une envie ; se précipiter à ses côtés et le soutenir, peu importe la façon. Cependant elle ne savait pas comment serait perçue cette manœuvre par son co-préfet, qui avait toujours été quelqu’un de fier. Elle ne voulait pas le brusquer, pas alors qu’il s’ouvrait et se confiait enfin à elle. Elle se contenta donc de se redresser, repoussant sa cape d’invisibilité et s’asseyant en tailleur pour faire face à Killian. Il se remis à parler et elle l’écouta attentivement sans détourner le regard, bien décidée à l’aider du mieux possible. 
 
« Toi tu ne te reconnais pas, mais je t’assure que tu es resté le même. La magie noire ne blesse pas comme un simple sortilège, elle fait partie du sorcier atteint. C’est une blessure qui vivra avec toi, que l’on nourri avec nos émotions, mais aussi que l’on contrôle grâce à elles. Si tu ne leur apportent rien, elles finiront par se fondre avec toi et ne plus évoluer de leur côté. »
 
Elle s’interrompit, un peu hésitante. Elle ne savait pas jusqu’où elle pouvait aller, elle ne savait pas ce qu’elle devait ou ne devait pas dire à Killian… L’espace d’une seconde, elle avait l’impression de le retrouver et elle n’avait pas envie de briser tout ceci.
 
« Je sais que c’est facile à dire, et que je n’ai aucune idée de ce que vous avez et continuez d’endurer, ajouta-t-elle d’un ton hésitant, mais je peux te promettre une chose : tu parviendras à passer au-dessus. Tu es plus fort que ça, tu trouveras ton équilibre, tu parviendras à faire taire les douleurs, les crises s’espaceront. Et un beau jour, tu réaliseras que tu n’as pas pensé à tes brûlures depuis plusieurs jours sans même t’en rendre compte. Ma mère est capable de s’occuper d’un troupeau d’Ethonan de cinq individus toute seule maintenant, tu sais. »
 
Elle n’était pas sûre qu’il connaisse les Ethonan mais peu importe, l’image parlait d’elle-même. La Gryffondor reprit son souffle et tritura nerveusement sa robe avant de poursuivre :
 
« Quant à l’alcool… ça t’aide sur le coup parce que ça apaise toutes tes émotions, ma mère a eu sa période Whisky Pur-Feu aussi, marmonna-t-elle en continuant de jouer avec l’ourlet de sa robe, mais c’est simplement parce que tu mets ta propre magie en sommeil. Je pense que la technique d’Armitage est la bonne : trouver un autre exutoire, qui te procure des endorphines et fait disparaître progressivement toute source négative pouvant alimenter la magie noire… »
 
Prue soupira et hésita à nouveau avant de reprendre la parole :
 
« Je sais que ça a l’air facile, je sais que je suis mal placée pour te dire quoi faire… mais je sais que tu peux t’en sortir, tu as la force nécessaire en toi, il faut juste accepter de baisser ta garde, laisser les autres t’aider, ne pas te renfermer… »
 
En entendant les excuses de Killian, Prue se décida et se redressa, époussetant sa robe de sorcier avant de rejoindre le Gryffondor et de s’accroupir à côté de lui. Elle s’appuya contre le mur et lui posa maladroitement la main sur l’épaule, peinée de le voir autant en souffrance. 
 
« T’excuse pas, répondit-elle d’un ton plus sec et autoritaire qu’elle ne l’aurait souhaité, t’as jamais eu besoin de faire semblant avec moi. Ni avec personne, d’ailleurs. »
 
Mue par une envie soudaine qu’elle ne réfréna pas, Prudence se rapprocha de Killian en l’enserrant un peu plus étroitement, posant sa tête sur son épaule.
 
« Ça vaut ce que ça vaut mais je serai là pour toi, si tu le veux. Je te jugerai jamais, si tu veux en parler je t’écouterai si tu veux rester seul je respecterai. T’es toujours le même à mes yeux, le même tout court d’ailleurs, et j’espère réussir à te le faire comprendre.


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Message(#) Sujet: Re: Whataya want from me ft. Killian Whataya want from me ft. Killian EmptyDim 4 Avr - 16:22

Whataya want from me 💔


Est-ce que ça va être comme ça tout le temps maintenant ? Est-ce que nous sommes voués à être aussi distants et mal à l’aise l’un avec l’autre ? Notre relation d’abord conflictuelle puis assez ambigüe aura connu des hauts et des bas, mais je ne pensais pas que nous en arriverions-là. Je ne peux m’en prendre qu’à moi de toute façon. C’est moi qui ai instauré cette distance entre elle et moi au début de l’année. Moi qui l’ai repoussée, ignorée, engueulée. Moi qui ai tout simplement trop tiré sur la corde. Je ne peux pas être surpris qu’elle en soit arrivée à claquer et que nous nous retrouvions dans cette situation. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. C’est néanmoins plus fort que moi. Quand je lui parle, j’essaie de ne pas me montrer trop gêné. J’essaie de continuer de distiller une touche d’humour dans mes paroles pour essayer de l’atteindre. Si un sourire venait à se dessiner sur ses lèvres, je me dis que ce serait toujours ça de gagné. Je me retrouve donc à lui expliquer pourquoi je me retrouve dans cette tour, à cette heure-ci, essoufflé et en sueur. Et c’est là que je le vois, le petit sourire qui me donne une lueur d’espoir. Je sais que je ne dois pas m’y raccrocher, que mes conneries ne rattraperont jamais tout ce que je lui ai balancé au visage mais c’est toujours bon à prendre. Elle me dit alors quelque chose qui ressemble à un compliment. En tout cas, j’ai envie de le prendre tel quel. Le deuxième en quelques secondes, c’est assez intrigant. Est-ce qu’elle essaie de m’envoyer un signal ? Est-ce qu’elle est en train de faire une comparaison avec la soirée où j’ai littéralement pété un câble ? J’en sais franchement trop rien. J’ai tellement l’impression de marcher sur des œufs avec elle. Je me contente donc d’un petit « Ah euh … Merci ? » en me grattant la tête, incertain de la réaction à adopter.

Je n’ose même pas lui retourner la question. Lui demander la raison de sa présence ici. J’ai l’impression que je n’ai plus ce droit. Pourtant, qu’est-ce que j’aimerai savoir pourquoi elle est toute seule ici, à moitié cachée sous sa cape d’invisibilité avec un pauvre petit sandwich en guise de repas. Elle ne va pas bien. Ca se voit. Et j’aimerai être là pour essayer de lui remonter le moral. Pour la faire rire avec mes blagues vaseuses. Mais je sais que ce n’est pas ma place et que je ferai mieux de la laisser tranquille. Parce que tout ce qu’elle veut, c’est être seule, sans qu’un petit con vienne la refaire souffrir. Je suis donc pour la troisième fois sur le point de partir. Mais comme les deux fois d’avant, quelque chose me retient. Je ne peux pas m’y résoudre encore. Pas avant d’avoir abordé le sujet qui me hante depuis plusieurs semaines. Sa mère. Et son point commun avec moi. Après de longues secondes d’hésitation, je me jette finalement à l’eau, prêt à recevoir le couru de ma co-préfète pour oser parler de quelque chose de certainement assez intime. Mais j’ai besoin de poser la question. A ma grande surprise, elle n’explose pas. Au contraire même. Elle accepte le sujet et me donne des détails, m’expliquant comment cela est arrivé. Comme moi, elle est restée à Sainte-Mangouste assez longtemps. Comme moi, sa vie a été changée à jamais. Elle n’a pas pu reprendre son travail, tout a été bouleversé. J’ose alors poser la question qui me tourmente et la réponse me démoralise. J’ai la confirmation que les douleurs qui me gâchent la vie ne disparaîtront jamais tout à fait. Je vais devoir apprendre à vivre avec, que je le veuille ou non. Et même si selon l’expérience de la mère de Prue leurs fréquences se réduisent, ça restera toujours un fardeau. Je pourrai essayer de vivre avec les abominables traces du feu qui ont léché ma peau. Ce n’est que physique et je pourrai m’y habitué. Au pire, je pourrai les cacher avec des tatouages. Mais si les crises continuent de survenir, c’est une autre histoire. Elles seront un rappel constant de ce que je ne pourrai jamais tout à fait oublier.

La gorge serrée, je ne parviens même pas à répondre à Prudence. Envahi par une vague d’émotions, je m’accroupi, plongeant mon visage entre mes mains, essayant de contrôler cette profonde tristesse et ce désespoir grandissant. En apprendre plus sur la mère de Prudence me pousse à partager mon ressenti. Me pousse enfin à m’ouvrir, comme si cela avait permis en fin de compte de briser la carapace que je m’étais construite. Malgré tout ce que je peux penser, selon Prue, je reste le même. D’un ton apaisant et bienveillant, elle me rappelle que la magie noire n’est pas n’importe quel type de magie et qu’elle se nourrit de mes émotions. Alors quoi ? Je ne dois plus rien ressentir pour ne plus avoir à souffrir ? Mais c’est impossible. Je ne pourrais jamais rester l’ombre de moi-même à essayer de me contrôler en permanence. C’est pas une vie ça ! « Mais, je ne peux ne pas avoir d’émotions. » Je dis, désespéré, ne comprenant pas sur l’instant qu’elle parle sans doute d’éviter des émotions négatives. Je suis trop accablé pour réfléchir à fond au sens de ses paroles. J’ai juste l’impression que de nouveau, le monde s’écroule autour de moi. Mais Prudence n’a pas dit son dernier mot et continue sur sa lancée, bien décidée à me montrer que contrairement à ce que je pensais, elle peut essayer de faire quelque chose pour moi. Elle peut essayer de me comprendre et de me soutenir. Elle me promet que j’arriverai à surmonter tout ça. Sa mère y est arrivée. Elle est donc convaincue que je pourrai le faire aussi. Ca prendra certainement du temps mais il ne faut pas que je perde espoir. Contre toute attente, elle m’avoue aussi que sa mère a eu sa période alcoolique, je redresse la tête, surpris, voyant le malaise sur ses traits. Ce n’est pas la première fois donc qu’elle voit quelqu’un plonger dans l’alcool. Ca explique sans doute la réaction qu’elle a eu avec moi. Encore une fois, j’avais faux sur toute la ligne.

Je continue d’écouter les paroles rassurantes de Prudence. J’ai envie d’y croire. Plus que tout. J’ai envie de croire que je suis sur la bonne lancée. Que l’aide qu’Armitage essaie de m’apporter est un premier pas vers la délivrance. Que j’ai bien fait de m’ouvrir à lui et d’accepter ces séances de torture pour remplacer l’alcool. Bordel, que j’ai envie d’y croire. Pourtant, au fond de moi, il y a cette petite voix qui me dit que je ce ne sera jamais possible. Que je suis coincé. Dans une impasse. Que tous ces beaux rêves ne sont que des illusions et que ce n’est pas pour moi. Je me rends alors compte que des larmes ont continué de couler sur mes joues pendant que Prudence me parlait. D’un geste, je les essuie avant de relever une tête piteuse vers la gryffonne. « Et si je n’y arrivais pas ? Et si j’étais condamné à ce qu’elles ne disparaissent jamais ? A ce qu’elles continuent de contrôler ma vie ? J’ai envie de te croire, j’te jure, mais j’ai peur de ne jamais y arriver. » Je lâche d’une petite voix remplie de doute et tordue par l’émotion. Baisser ma garde et laisser les autres m’aider ? Mais comment ? C’est dur de s’ouvrir aux autres. J’ai toujours tout fait tout seul. C’est dur de faire confiance et de compter sur les autres car il y a toujours le risque de se faire abandonner, encore et encore. J’ai donc opté pour une façon efficace de me protéger à long terme en ne comptant vraiment que sur moi-même. « C’est plus facile d’être seul. » Je glisse à mi-voix, en miroir à mes pensées. Il me faut quelques secondes pour me rendre rendre compte que je viens vraiment de le dire et je secoue la tête, dérouté. « J’arrête pas d’entendre ça. Que je dois laisser les autres m’aider. Mais qu’est-ce qu’ils peuvent faire de plus pour moi ? M’ouvrir c’est me rendre plus vulnérable, laisser les autres voir mes faiblesses. En quoi c’est censé m’aider ? » Je demande alors, sans une once de reproche dans la voix. Je voudrai comprendre parce que ça va vraiment à l’inverse de la façon dont je me suis construit.

Me rendant compte de l’air pathétique que je dois avoir, je m’excuse. Je suis littéralement en train de chialer et de renifler comme une gamine. Mais bordel, ça fait du bien de lâcher du lest. Un peu brutalement, Prudence me dit que je n’ai pas besoin de m’excuser et que je n’ai pas à faire semblant. Là encore, ça va à l’encontre de tout ce que je pense. Faire semblant pour être intégré, ça a toujours été ma devise. Être moi-même n’a jamais suffi dans le passé. Alors pourquoi être soi-même quand on peut être quelqu’un d’autre de plus génial ? Je tressaille lorsque je sens les bras de Prue se refermer autour de moi dans une étreinte réconfortante. Perdu dans mes pensées en fixant le sol je ne l’avais pas vue approcher. Sans réfléchir, je lui rends son étreinte, enroulant mes bras autour d’elle. Je me rends compte que j’ai besoin de ce contact. Je m’accroche à elle comme à une bouée, touché encore un peu plus par ses mots. Et j’ai maintenant la violente envie de ne jamais la lâcher. « Je me suis comporté comme un gros con et j’ai été horrible avec toi. Je suis tellement désolé. Tu méritais rien de ça. » Je dis en plongeant mes tête dans ses cheveux, m’imprégnant de son odeur. « L’autre soir, je me suis emporté. J’aurai jamais dû te parler comme ça. Je ne pensais pas un mot de ce que je disais. Je ne le pense plus depuis longtemps. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je m’en suis voulu, et je m’en veux encore. » J’avoue, à demi voix, enfin capable de m’excuser proprement. Je renforce légèrement mon étreinte. « Je veux plus être seul. Et je veux pas perdre ton amitié. C’est les deux seules choses dont je suis vraiment certain. Est-ce que tu pourrais trouver la force de me pardonner un jour ? » Je m’écarte très légèrement, suffisamment pour pouvoir la regarder et voir sa réaction mais pas assez pour détacher mes bras de sa taille. Si elle ne se sent pas prête à me pardonner, je le comprendrai Mais ça vaut quand même la peine de demander.

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Message(#) Sujet: Re: Whataya want from me ft. Killian Whataya want from me ft. Killian EmptySam 5 Juin - 0:54



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Killian


Le malaise existant désormais entre Killian et Prue semblait s’épaissir au fil des secondes. Cette dernière, bien déterminée à ne pas flancher cette fois-ci, alternait les petits coups d’œil vifs et brefs en direction du joueur de Quidditch en espérant qu’il ne le remarque pas avant de fixer à nouveau un point invisible face à elle. Que s’était-il passé ? Que leur était-il arrivé ? Parfois, elle se demandait si tout n’était pas plus simple lorsqu’ils ne pouvaient pas se voir, au tout début. Ils ne s’appréciaient pas, il la provoquait et tout s’arrêtait là. Tout avait commencé à basculer lorsqu’ils avaient été obligés de travailler ensemble, en cinquième année. Chacun s’était rendu compte qu’il existait finalement chez l’autre certains traits de personnalité dignes d’intérêt… Et leur amitié avait débuté. D’abord hésitante, presque irréelle. Puis il y avait eu la soirée dans la cabane hurlante et ce qui s’en était suivi… Puis l’été et les quelques hiboux… Puis leurs retrouvailles, presque aussi gênantes que ce moment-même. Néanmoins, Killian essayait de rompre la glace en employant un ton léger et en distillant quelques touches d’humour par-ci par-là. Bien malgré elle, Prue sentait son visage se dérider et même l’ombre d’un sourire étirer ses lèvres. Par Merlin, il continuait d’avoir cet effet sur elle… Ils échangèrent quelques banalités sur la raison pour laquelle le jeune homme se trouvait en haut de la tour ce soir. La Gryffondor tenta même une approche osée en faisant délicatement écho avec leur dernière entrevue dans la salle des préfets et Killian se gratta la tête en la remerciant, d’un ton peu sûr de lui. Elle lui adressa un signe de la main comme pour lui signifier que ce n’était pas la peine de la remercier et ne renchérit pas. Elle n’avait pas envie de rouvrir ses vieilles blessures en parlant de ce soir-là. Au propre comme au figuré d’ailleurs.
La discussion aurait pu s’arrêter là toutefois le rouge et or se retourne une ultime foi pour lui poser une question plus qu’incongrue. S’il voulait parler de sa mère, c’est qu’il était prêt, du moins indirectement, à parler de lui et des cicatrices qui barraient désormais son dos. Prue hésita et choisi ses mots avec soin, espérant ne pas le braquer alors qu’ils s’aventuraient sur un terrain si dangereux. Avec un naturel presque déroutant, Prudence se lança donc dans le récit de l’incendie qui avait changé sa mère à jamais. C’était étrange, de parler de quelque chose comme si on y avait assisté tant elle connaissait l’histoire par cœur. Et pourtant, elle n’avait connu sa mère qu’avec ses cicatrices et ses multiples potions. Tout ceci faisait partie d’elle et Prue n’avait pas l’impression de voir quelqu’un de défiguré ni d’infirme en la voyant. Elle ne remarquait même plus ses lignes devenues blanchâtres qui passaient sur le visage et le corps de sa mère, comme si tout ceci faisait partie d’elle depuis toujours. Inutile de mentir à Killian – à quoi bon ? – aussi lui parla-t-elle sans tabou des épreuves que sa mère avait traversé et de sa condition actuelle. La magie noire laissait toujours de lourdes séquelles… Mais rien que le jeune homme ne saurait surmonter, Prue en était certaine.
Une fois son récit terminé, la jeune fille se tut et laissa à nouveau le silence s’installer en haut de la tour. Killian ne broncha pas puis, lentement, s’accroupi. La Gryffondor sentit son cœur la serrer : il souffrait tellement… Elle aurait aimé se rapprocher, lui promettre que tout irait bien et qu’elle serait là. Cependant elle ne savait pas si ce genre d’approche était la bonne à adopter concernant Killian. Elle ne savait pas s’il percevrait sa présence à ses côtés comme bénéfique aussi se contenta-t-elle de le regarder en triturant nerveusement les pans de sa robe de sorcière. Reprenant la parole, le préfet lui dit part de ses doutes et, doucement, sans le brusquer, elle se rapprocha. Après l’avoir écouté, elle tenta de le rassurer du mieux qu’elle le pouvait en utilisant son expérience personnelle – enfin, celle de sa mère, surtout – néanmoins cela n’eut pas l’effet escompté. Killian reprit la parole d’un ton désespéré et elle recula de quelques centimètres, craignant toujours l’accès de colère de sa part. Seulement la seule émotion en provenance de Killian qui la frappa fut sa tristesse et son désarroi et cela lui pinça encore plus le cœur. Il souffrait tellement… Et elle se sentait si inutile…
 
« Non, tu ne peux pas. » souffla-t-elle plus pour elle-même que pour lui répondre.
 
Elle reprit par la suite, tentant à nouveau de lui apporter de l’espoir en usant de ce qu’elle avait pu voir concernant sa mère. Lorsqu’elle évoqua l’alcool, il se redressa et Prue se força à poursuivre en détournant le regard. Même si les tensions entre eux semblaient s’être apaisées, elle ne savait pas jusqu’où elle pouvait pousser les choses ce soir-là.
Poursuivant sur un ton qu’elle essayait de rendre le plus sûr et rassurant, elle tenta de le convaincre qu’il était capable de surmonter tout ça. Elle ne voulait pas lui mentir : oui ce serait long, oui ce serait probablement difficile mais elle savait qu’il s’en sortirait. Il était bien plus fort que ce qu’il semblait penser et ses ressources étaient probablement également bien plus importantes. Il fallait juste qu’il arrive à croire en lui. Probablement l’étape la plus compliquée.
 
« Tu y arriveras, c’est sûr ! répondit-elle en ancrant son regard dans celui de Killian, si tu veux le croire, tu y arriveras. Le chemin sera sûrement long, tu auras envie d’abandonner plusieurs fois mais au final tu te rendras compte que tu es plus fort que tu ne le penses. »
 
Sa détresse était presque palpable et ses yeux brillants serraient la gorge de Prudence. Elle avait rarement vu quelqu’un dans un tel état de désespoir et espérait réussir à trouver les mots pour tenter d’apaiser sa douleur.
 
« Non… souffla-t-elle doucement en se passant la main dans les cheveux, ça te paraît plus facile parce que tu ne parles pas de tout ça, tu le laisses dans un coin de ton esprit à l’abris de tous… mais au final, ça te consume. Tes peurs se multiplient, deviennent de plus en plus déraisonnées… Alors qu’accepter l’aide des autres, les laisser entrer dans ta vie, va t’aider à dédiaboliser tout ça. Quand tu te sentiras mal, au lieu de t’enfermer à broyer du noir, parles-en, verbalise, et sur le long terme, ça ira. »
 
Elle hésita à nouveau avant de reprendre :
 
« Je te promets que ça vaut le coup… »
 
Probablement que si sa mère avait été seule, elle ne s’en serait pas aussi bien sortie. Son envie de guérir avait été décuplée par la force que lui transmettait son mari et l’entourage sur lequel elle avait pu compter au fil des années avait beaucoup joué dans sa guérison.
Les excuses de Killian la ramenèrent au moment présent et elle lui répondit sur un ton presque agacé. Ils n’en étaient plus à ça près, désormais. Elle n’avait pas besoin – ni envie – d’entendre des excuses de sa part. Elle ne faisait que remplir son rôle : aider un proche dans le besoin. Se sentant pousser par une force intérieure, elle se rapprocha et enlaça à la fois maladroitement et fermement son co-préfet. Sans pouvoir l’expliquer, elle avait eu besoin de combler l’espace qui persistait entre eux, de le sentir dans ses bras, de le serrer… Comme pour donner encore plus de force à ses propos. Elle était pour lui, vraiment . Et s’il voulait bien d’elle, elle était prête à tout donner pour l’aider. La brune fut presque surprise en sentant Killian lui rendre son étreinte et elle ferma brièvement les yeux en l’écoutant parler.
 
« Tu souffrais… répondit-elle en gardant les yeux fermés tandis qu’elle se remémorait ce fameux soir, tu souffrais et moi je t’ai poussé dans tes retranchements… »
 
Revivre l’instant où elle avait cru le perdre pour de bon lui tordit l’estomac et elle resserra malgré elle son étreinte. Elle ne savait pas ce qu’il était pour elle, elle ne savait pas ce qu’elle était pour lui, mais elle le voulait dans sa vie.
 
« J’ai cru te perdre… » souffla-t-elle presque dans un murmure.
 
Killian se détacha délicatement pour la regarder dans les yeux et elle ne détourna pas le regard même si les siens brillaient plus qu’ils ne l’auraient dû. Elle écouta sa requête et laissa quelques secondes s’écouler pour être sûre de trouver les bons mots.
 
« Je veux être avec toi, te soutenir et être présente quand il le faut, et… je veux vraiment pas te perdre. » répéta-t-elle d’un ton un peu plus hésitant.
 
Elle se fit violence pour ne pas détourner la tête. Son cœur cognait dans sa poitrine et son souffle était court. Elle ne savait pas exactement ce qu’elle ressentait pour Killian, tout restait plutôt flou, mais savoir qu’il acceptait à nouveau de l’avoir dans sa vie lui desserrait doucement le nœud qu’elle avait l’impression d’avoir au creux de l’estomac depuis ce fameux soir de décembre.
 
« Bien sûr que je te pardonne. » conclue-t-elle d’une voix un peu rauque en luttant pour ne pas se réfugier dans les bras rassurants du jeune homme.

HARLEY-

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