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Tea time at midnight Ҩ Feat Killian
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Message(#) Sujet: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyLun 2 Nov - 22:25


Tea time at midnight



La soirée d’Halloween a été riche en émotions, elle lui a même permis d’oublier ses cernes et son cœur déchiré l’espace d’une soirée, de même que la perte de ses amis et sa désillusion face à Caleb. Mais la réalité est à nouveau présente, le quotidien est revenu ce matin la frapper de fouet. Elle peut oublier l’espace d’une soirée, mais les problèmes resteront les mêmes. Ils sont là, ils l’attendent. Les cauchemars aussi. Elle est épuisée. Epuisée de ne plus pouvoir dormir comme il faut, dormir de manière reposante d’un sommeil plein de rêves ou de calme. Au lieu de quoi, l’abandon est le maitre de ses nuits, elle ne compte d’ailleurs plus le nombre de fois où elle s’est réveillée en sursaut, mal à l’aise, ou les larmes aux yeux, voir déjà ruisselantes. Les cernes violettes sous ses yeux parlent d’elle-même, alors, le maquillage est le meilleur allié de la jeune femme. Elle n’a pas le choix que de les dissimuler, au moins pour ses patients. Ou pour se voiler la face un peu plus. Elle n’est plus la même. Elle ne croit plus en l’amour comme avant. Mais c’est si dur de se rendre à l’évidence.

La journée est passée rapidement, la semaine aussi, d’ailleurs. Il a fallut gérer ce petit mot que Killian lui avait envoyé, concernant l’état de santé de l’une des jeunes filles de Poudlard. Petit mot dont elle n’avait jamais eu connaissance avant qu’il ne la prévienne et qui était signé par l’équipe soignante. Or, la seule équipe soignante, c’était elle. Une histoire vraiment étrange… Elle n’avait pas tout compris mais c’était apparemment une mauvaise blague. Ce qui l’avait beaucoup rassurée, d’ailleurs, même si elle n’appréciait pas du tout ce genre d’humour.

Le soir venu, elle avait rangé les armoires une énième fois, fait l’inventaire une énième fois, vérifié que tous les dossiers étaient bien à jour une énième fois. Tout ce qui pouvait retarder au plus loin le moment d’aller se coucher. Elle était consciente de ce qui l’attendait une fois les yeux clos et elle appréhendait ce moment. Encore une fois, la potion de sommeil s’immisça dans son esprit mais… Trop de risques. Elle ne pouvait pas se résoudre à ça, même pour une nuit.

Allumant un feu dans la cheminée de son bureau, elle resta un instant à contempler les flammes, se rappelant de certains souvenirs avec une certaine amertume et une certaine tristesse. Elle n’était plus entrée à la bibliothèque depuis le fameux jour où elle avait déposé les livres et où elle avait découvert les véritables intentions de Caleb à son égard. Caleb… Une autre déception, un autre déchirement. C’était sa faute à elle, pourquoi croyait-elle que le monde entier était bon et gentil ? Pourquoi fallait-il qu’elle ne voit que le bien en chacun, pourquoi n’acceptait-elle pas de voir la part d’ombre en tous ? Il n’y avait pas que des personnes avec des intentions bonnes et honorables, elle s’était voilée la face trop longtemps, avait été trop naïve, même concernant les pensionnaires du château. Ils n’étaient pas que des enfants, il y avait parmi eux des menteurs, des manipulateurs, des tricheurs… Il avait juste fallu que Caleb soit le premier à l’avouer pour semer le doute et le trouble chez la jeune femme. Elle s’en voulait tellement. Se sentait responsable de son propre mal. Pas assez de méfiance… Et beaucoup trop de confiance, surtout.

Assise sur sa chaise de bureau, elle posa son menton sur ses bras, les yeux toujours sur les flammes. Ses yeux commencèrent à se fermer alors qu’elle luttait, et luttait encore. Et la porte s’ouvrit, la faisant sursauter et se redresser en une fois. Elle fut surprise de voir Killian sur le seuil de son bureau. Il était entré dans l’infirmerie sans qu’elle ne l’entende, sans doute déjà un peu endormie sur son bureau parfaitement rangé.


« Tout va bien.. ? » Fit-elle, soucieuse, avant de jeter un œil à l’heure. Vingt-trois-heures trente… Il était déjà si tard ?


Elle se leva et fit un pas vers lui, prête à lui porter secours. Mais alors elle vit ce qu’il avait en main, laissant la jeune femme dans l’incompréhension.


« Tu as confisqué ça pendant ta ronde ? Mieux vaudrait la donner à un Professeur pour qu’il agisse en conséquence. »


Elle bailla, s'empressant de mettre sa main devant sa bouche. Elle aurait bien rougit si ça ne lui avait pas demandé trop de force. Elle se sentait un peu à bout.


« Excuse-moi, je suis un peu fatiguée, ces derniers temps. » Elle leva son visage pâle vers lui, lui adressant un mince sourire. « Que me vaut l'honneur de ta visite si tardive ? »


Elle tenta de prendre un ton joviale, comme elle l'aurait fait avant, mais l'humeur n'y était pas.

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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyMer 4 Nov - 23:01

Tea time at midnight 🥂
Killian & @Jane E. Gray


Dire que le début de l’année a filé serait un mensonge. Certes les cours se sont enchaînés, les semaines ont été rythmées par les entraînements de Quidditch et les rondes que je dois assumer en tant que Préfet. Mais chaque crise de douleurs était une vraie tourmente. Une minute en paraissait 100. Et faire semblant n’arrange en rien ma situation. Le pire c’est quand ça m’arrive en classe. La plupart du temps j’arrive à serrer les dents et à attendre que ça passe, aux dépends de ma concentration et des cours. Mais quand je sens que c’est intenable, je suis généralement obligé de quitter le cours pour me rendre à l’infirmerie où je suis reçu par une Jane toujours inquiète.

La jolie infirmière fait partie des 2 seules personnes qui sont au courant pour mon état. Avec elle, je n’ai pas besoin de faire semblant et c’est toujours libérateur. Même si c’est volontaire afin d’éviter que le regard des autres change sur moi, ça ne rend pas mon quotidien des plus aisés. Alors, je m’arrange toujours pour réussir à m’isoler dès que cela est possible. Le dortoir ou même, contre toute attente quand on me connaît, la bibliothèque, sont devenus mes repères pour être tranquille, pour encaisser mes vagues de souffrance et pour essayer de ne pas prendre de retard dans les cours. C’est pas le tout, mais je peux pas laisser mes fiches brûlures me faire rater mon année. Ce n’est pas possible. Je dois sortir d’ici et marcher dans les traces de Bailey. C’est ce qui est prévu pour moi, non ? C’est une des raisons pour lesquelles Bailey m’a adopté. Il voulait un héritier. Et maintenant que j’ai enfin l’impression de faire partie de la famille, sans mariage forcé, sans menaces, juste une énorme brûlure, je ne peux pas tout gâcher. Je dois être un Knight.

Les journées sont compliquées, mais les nuits le sont tout autant. Entre les pensées qui se bousculent dans ma tête, mes soucis et ma blessure, le sommeil peine souvent à me gagner. A mon grand regret, les médicomages, et Jane, ont tellement réduit mes antidouleurs que je n’en ai quasiment plus. Pour ne pas être accro qu’ils me disaient. C’est sûr que souffrir le martyr, c’est bien mieux et que les crises de douleur en pleine nuit se calment super facilement. Du coup, j’ai trouvé ma méthode. Elle n’est pas mieux que de devenir addict aux médicaments, j’en ai conscience, mais au moins ça fait le taff. Ca me permet de dormir et de supporter un peu mieux mon quotidien et d’alléger mes souffrances. Ca n’a rien d’un remède miracle. Juste de l’alcool que j’arrive à me procurer et à faire passer en douce sans que l’école de ne le détecte. C’est un peu devenu ma petite habitude que de me prendre quelques verres avant d’aller me coucher histoire de me détendre, de me vider l’esprit et de m’assurer un peu de repos. Ce soir cependant, je n’ai pas prévu de boire tout à fait seul. Quelqu’un d’autre aurait bien besoin de se détendre et de se changer les esprits.

Muni d’une de mes dernières bouteilles de gin, j’écourte un peu ma ronde du soir en changeant ma trajectoire habituelle pour me diriger vers l’infirmerie. Lors de ma visite aujourd’hui j’ai bien remarqué que Jane n’était pas au top de sa forme. Elle avait l’air lessivée et fatiguée. Et j’imagine que le petit message que je lui ai transmis il y a quelques jours n’a pas facilité son quotidien. Un lien étrange s’est tissé entre l’infirmière et moi. Elle qui me fuyait l’année passée à cause de mon comportement, me supporte beaucoup mieux cette année maintenant que mon attitude à changer. Et je la fréquente suffisamment assez pour voir que quelque chose ne va pas. Bien sûr, je n’ai pas l’arrogance de penser qu’elle voudra se confier à moi, mais je me dis que quitte à broyer du noir, autant le faire à deux. De toute façon, si elle trouve que c’est une mauvaise idée, elle n’hésitera pas à me jeter à la porte donc mon altruisme se soldera juste par plus d’alcool pour moi. Je n’ai rien à perdre vraiment au change.

Je pénètre dans l’infirmerie doucement et je retrouve Jane somnolant dans une position qui a l’air d’être tout sauf confortable. Un sourire bienveillant étire mes lèvres pendant que je l’observe pendant quelques secondes, adossé au chambranle de la porte. La pauvre, elle doit vraiment être épuisée. J’hésite quelques instants à aller la réveiller pour lui conseiller d’aller se coucher quand elle relève la tête d’elle-même et pause sur moi un regard d’abord perdu avant qu’il ne se transforme en de l’inquiétude. « Oui oui, tout va bien. Je ne viens pas pour ça. » Je lui réponds d’une voix douce pour la rassurer, faisant référence à mes brûlures. Dans l’immédiat, elles me laissent tranquille, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Alors qu’elle s’approche, je lève la main détenant la bouteille en affichant un air malicieux mais elle se méprend dans l’interprétation de la situation ce qui m’amuse. Evidemment, il ne lui viendrait pas tout de suite à l’idée que la bouteille vient de moi. « Pas exactement. » En même temps, vu sa fatigue qu’elle ne tarde pas à me confirmer, je ne peux pas lui en vouloir. « J’avais cru comprendre que j’étais invité à boire le thé. Seulement, c’est dur de se trouver du temps en journée et je ne suis pas très thé. » Je dis d’un ton léger et jovial, lui laissant entendre que la bouteille, c’est bien pour remplacer le thé. De ma position, je jette un petit coup d’œil par sa vitre qui laisse apercevoir les lits des patients depuis son bureau, essayant de voir si nous étions seul ou non, mais ne réussissant pas à distinguer à cette distance, je reporte mon attention sur Jane. « J’ai remarqué que ça n’allait pas fort pour toi et je me suis dit que tu aurais peut-être envie d’un peu de compagnie ce soir pour te changer les idées. En toute amitié bien sûr. Je me trompe peut-être mais j’ai pas l’impression que tu aies beaucoup de temps pour toi et pour décompresser. Et y a rien de mieux qu'un petit verre pour ça. » Je dis gentiment, lui faisant comprendre que je n’ai aucune mauvaise intention et qu’en réalité, je veux moi aussi me changer les idées en bonne compagnie. Et sans avoir à faire semblant ou à faire attention à ce que je peux dire. Après tout, Jane est l’une des rares personnes avec qui je peux faire ça. Avec Carla. Mais Carla sort d’un séjour à l’infirmerie donc j’ai pas très envie de lui proposer de boire avec moi toute de suite. « A moins que tu préfères dormir ou être seule ? » Je propose, jetant un coup d’œil derrière moi, prêt à rebrousser chemin si elle me le demande. « Je pourrai le comprendre même si quelque chose me dit que t'aurai bien besoin de relâcher un peu la pression. Je me trompe ? » Je complète malgré tout, ne souhaitant pas abandonner la partie trop tôt quand même.

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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyLun 9 Nov - 15:39


Tea time at midnight



Le réveil avait été un peu brutal, même si le sommeil n’avait qu’à peine duré. Elle n’aurait su dire combien de temps, l’épuisement était toujours bien présent. Mais voir Killian à la porte de son bureau, ça l’avait bien réveillée. Peut-être avait-il un problème, peut-être souffrait-il de ses blessures, peut-être était-il malade ou peut-être s’était-il blessé par-dessus ses blessures. Alors forcément, la jeune femme s’était levée d’un bond, le visage particulièrement inquiet et soucieux. La relation qui les unissait avait grandement changée en quelques semaines. Ca n’avait plus rien à voir avec ce qu’ils étaient l’an dernier. Les aléas de la vie les avait fait changer chacun de leur côté, et une amitié réelle s’était tissée. A passer autant de temps ensemble pour les soins du jeune homme, ça avait été comme une évidence. Il était un ami devenu un ami précieux, un ami qui ne prenait pas de gants, qui disait les choses. Et avec son début d’année un peu chaotique, elle avait grandement besoin d’une honnêteté sans faille.

Heureusement, Killian ne la laisse pas s’inquiéter trop longtemps, il la rassure immédiatement, affirmant qu’il va bien. Bon, c’est déjà ça. Il sourit, c’est bon signe d’ailleurs. Mais alors pourquoi était-il là ? Elle ne comprenait pas très bien. En l’observant, elle remarqua la bouteille qu’il avait en main, sans doute le résultat de sa ronde en tant que préfet. Sa réponse est coupée par le bâillement de Jane. Elle s’excuse tout naturellement, ce n’est pas son genre de bâiller si fort, mais elle est vraiment très fatiguée.

Un mince sourire aux lèvres, Jane tente quand même de sauver un peu les apparences. Et puis, ce n’est pas forcé, elle est heureuse de le voir, malgré l’heure tardive. Son explication la fait sourire un peu plus franchement. Prendre le thé, à une heure pareille ? Alors qu’il n’aime pas trop le thé ? C’est un peu loufoque. Mais Jane ne fait pas le lien entre la bouteille apportée et ce qu’il vient de dire. Comme si elle pouvait imaginer ce qu’il prépare !


« C’est vrai, tu étais bien invité. Mais je t’avoue que je ne pensais pas que tu choisirais la pleine nuit pour venir. » Elle eut un petit rire. « Je peux te faire du chocolat chaud si tu préfères. Je n’ai malheureusement pas grand-chose d’autre. »


Si elle avait su avant ce qui lui ferait plaisir, elle aurait fait ce qu’il fallait pour se le procurer. Il n’était pas le premier à ne pas trop aimer le thé. Misha non plus n’aimait pas trop ça. Misha… Ca faisait un moment qu’elle ne l’avait pas vu, d’ailleurs. Ils ne se parlaient presque plus et elle n’avait pas l’occasion de le croiser beaucoup, vu qu’elle restait principalement dans l’infirmerie et qu’il n’y passait plus. Il faudrait qu’elle remédie à ça. Mais pour l’heure, il fallait qu’elle comprenne l’objet de la visite du Gryffondor.

Ce qu’il lui dit ensuite la fait palir un peu plus. Comment sait-il ? Avait-elle mal fait son travail ? Mais elle n’avait pas le temps de lui répondre qu’il proposait de partir.


« Non, non ! Reste. »


Elle était une bonne hôte, elle ne pouvait décemment pas le laisser partir comme ça alors qu’il était venu exprès pour elle. Et en plus de ça, elle n’avait aucune envie qu’il s’en aille, qu’il la laisse seule et encore moins envie de devoir aller dormir et d’affronter ses cauchemars, encore une fois.


« Je ne veux pas dormir. » ajouta-t-elle.


Ce qu’il lui dit ensuite la conforta dans l’idée qu’il savait. Il avait parfaitement compris sa détresse, peut-être pas les raisons, mais c’était une autre histoire. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle détourna le regard. Elle prit un peu la fuite en se glissant par la porte de son bureau. Les lits de l’infirmerie étaient vides.


« Installe toi où tu veux dans mon bureau, j’arrive. » Avait-elle dit, la gorge serrée.


Elle pointa sa baguette sur la porte pour la fermer, éteignit toutes les lumières et rejoignit le jeune homme dans son bureau dont elle ferma la porte et le store. La journée était terminée, ils étaient seuls, ils pourraient parler à cœur ouvert, comme toujours, avec sincérité et honnêteté.

Killian était sur le canapé faisant face au feu de cheminée, un endroit chaleureux et confortable pour partager un moment entre amis.


« Je fermerai les yeux sur ce que tu as choisi de boire, même si je n’approuve pas, comme tu t’en doutes. Je vais me faire un thé. »


Et elle s’apprêtait à se lever pour le faire lorsqu’elle s’arrêta.


« Tu es sûre que tu ne veux pas plutôt un thé ? J’ai beaucoup de sortes. »



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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyMar 17 Nov - 20:22

Tea time at midnight 🥂
Killian & @Jane E. Gray


Initialement épuisée suite à ce réveil assez indélicat, Jane semble reprendre légèrement des couleurs et sa bonne humeur habituelle à mesure que je lui parle, la rassurant sur le fait que je ne viens pas du tout pour mes blessures pour une fois. Je n’arrive pas à définir si c’est sa fatigue ou son innocence habituelle mais elle ne comprend pas que je ne veux pas de thé, ni de chocolat chaud. Tout ce que je veux, c’est ce qui se trouve dans ma main. Mais c’est comme si elle ne pouvait pas concevoir qu’on puisse boire de l’alcool. Comme si moi j’étais aussi innocent qu’elle. Comme si je n’en consommais pas. Haha, je rigole intérieurement. Ça se saurait tiens. Mon sourire continue de s’agrandir avec amusement lorsque je la sens se morfondre sur le fait qu’elle n’a rien à me proposer. Elle est vraiment incorrigible. Et tellement gentille. Ça va finir par lui retomber dessus un jour. Y aura toujours des personnes pour en profiter. « Ouais, ça peut paraître bizarre comme ça mais j’arrivais pas à dormir et je me suis dit qu’on serait tranquille. » Je dis d’un ton nonchalant en haussant les épaules. J’ai peut-être un peu abusé mais bon, je reste persuadé que si elle veut pas que je traîne dans ses pattes ce soir, elle saura m’indiquer la direction de la sortie. Enfin je l’espère, parce que j’apprécie pas trop l’idée de m’imposer non plus. A la base, je voulais vraiment juste qu’on puisse se changer les idées simplement. Sans faire semblant.

Elle m’invite néanmoins à rester, ce qui me conforte dans le fait que venir ici n’était en fin de compte pas une si mauvaise idée que ça. Et je n’aurai même pas à me battre pour la convaincre qu’elle a besoin de se changer d’air. Si c’est pas royal ça ! Je tique quand elle ajoute qu’elle ne veut pas dormir mais me retiens de faire le moindre commentaire pour l’instant. Après tout, je l’ai bien trouvée en train de dormir initialement. Alors est-ce qu’elle dit ça simplement pour être polie ou faire bonne figure, ou est-ce qu’elle tente vraiment de lutter contre le sommeil ? Auquel cas, cela signifierait clairement que quelque chose la tracasse.

Je me fais peut-être des idées mais j’ai l’impression que ce que je lui dis la trouble. Elle se retourne après qu’une drôle d’expression ait traversé son visage et file en direction de la porte, un peu trop rapidement pour quelqu’un qui n’aurait rien à cacher. Je fronce les sourcils, inquiet, mais me contente d’hocher simplement la tête lorsqu’elle m’invite à m’installer dans son bureau. Je choisis naturellement le canapé qui s’avère être le mobilier le plus confortable de la pièce et assez proche –mais pas trop- du feu de cheminée qui ronronne doucement dans l’âtre. Que demander de mieux que cette atmosphère cosy ? A manger peut-être. Même si j’ai mangé à ma faim lors du repas de ce soir, il n’y a jamais trop de bouffe. Du coup, je m’installe confortablement, posant la bouteille sur la petite table basse qui me sépare de la cheminée et j’écarte mes bras sur le haut du canapé, prenant carrément mes aises, observant tranquillement la pièce en attendant l’infirmière.

Jane ne tarde pas à revenir, l’air de nouveau normale, comme si de rien n’était. Peut-être bien que je me suis imaginée son expression en fait. Le jeu des lumières la nuit peut parfois jouer des tours. Elle ferme la porte de son bureau derrière elle après avoir, je suppose, été faire une dernière vérification de son lieu de travail. « T’as pas trop de patients ? » Je demande à la fois pour faire de la conversation, mais également pour me renseigner sur le taux d’occupation et le niveau de tranquillité de notre petite soirée improvisée. J’imagine même pas les potins qui se propageraient dans l’école si quelqu’un nous découvraient à cette heure Jane et moi, dans son bureau dont la porte est fermée.

Jane me rejoins, se laissant tomber sur le canapé à côté de moi et me poussant de fait à ranger mes bras qui prenaient réalistiquement beaucoup trop de place. Elle jette un coup d’œil à la bouteille que j’ai délibérément posé sur la table, comprenant certainement enfin ce que je compte en faire. En d’autres termes pas la lui donner, mais bel et bien la boire. Comme ce n’est pas de son goût, elle ne s’empêche pas de me faire un petit commentaire et de dire, une nouvelle fois, qu’elle va faire un thé. A croire qu’elle essaie de me convaincre de prendre la même chose qu’elle. A moins qu’elle n’essaie de se convaincre elle. « Non, ce n’est pas de thé dont j’ai besoin Jane. Mais merci quand même. » Je dis en rigolant après qu’elle ait fait une nouvelle tentative pour me reproposer du thé. Si à ce rythme je n’ai pas compris qu’elle a du thé et qu’elle veut en boire, c’est que je suis sourd. Faut croire que juste la vision d’une bouteille d’alcool la met mal à l’aise, et je me demande bien pourquoi. Du coup, je mets les deux pieds dedans et je la retiens, tendant la main pour toucher son avant-bras pour qu’elle s’arrête de nouveau. « D’ailleurs, t’es sûre que t’en veux pas un peu ? Vu comment t’as l’air tendue, ça te ferait pas de mal. C’est que du Gin, une fois de temps en temps, ça n’a jamais tué personne. Et je pense que toi, comme moi, nous avons bien besoin de décompresser un peu, loin du regard des autres. » Je lui propose naturellement sans la moindre note de défi dans la voix, laissant retomber mon bras pour aller attraper la bouteille. Après tout on est entre nous, on peut bien faire ce qu’on veut et se comporter en ami non ? « Après je te force pas hein. Tu fais comme tu veux. Même si je ne comprends pas bien ce que tu as contre cette adorable bouteille. » Je plaque la bouteille contre ma joue tandis que je fais une moue digne du chat poté avant de lâcher un petit rire. « En tout cas pour moi le choix est tout fait. Est-ce que je pourrais avoir un verre ? Ce sera sans aucun doute plus distingué que de boire à la bouteille. » Je lui demande innocemment en lui lançant un grand sourire.

Une fois cette histoire de boisson réglée, et mon verre en main, j’observe quelques instants avec intérêt Jane, essayant de deviner ce qu’elle peut bien penser, avant de me lancer. « Alors, tu veux pas dormir ou t’arrives pas à dormir ? Dans quelle catégorie te trouves-tu ? » J’ose enfin lui demander. Je trouvais qu’un peu plus tôt, le moment n’était pas venu d’aborder tout de suite ce sujet. Mais maintenant que nous sommes bien installés et que nous sommes clairement en phase de détente, je pense que c’est le moment ou jamais de poser la question.

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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyDim 22 Nov - 15:54


Tea time at midnight



Elle n’aurait jamais imaginé, lorsqu’elle a signé son contrat de stage l’an dernier, qu’elle prendrait un thé avec cet ami si intriguant au beau milieu de la nuit. Il n’avait fait que l’évoquer, ce thé. Mais quand elle lui avait proposé dans sa lettre de venir partager un moment avec elle, elle n’avait jamais pensé qu’il débarquerait à une heure si avancée. Mais après tout, ne lui avait-elle pas répété plus d’une fois qu’il était le bienvenu à tous moments ? Quelle que soit l’heure et l’endroit. Elle savait qu’elle serait la seule à connaitre son secret dans le château et qu’elle serait donc son oreille attentive lorsqu’il aurait besoin de parler, de déposer ses ressentis. Et peut-être avait-il justement besoin d’elle en ce moment. Son grand sourire est rassurant cependant. Elle aussi, elle lui sourit. Un peu plus faiblement qu’habituellement, mais elle sourit.


« Tu es toujours le bienvenu, quel que soit le moment, tu le sais. » dit-elle avec douceur.


Aussi nonchalant soit-il, il lui avait quand même proposé de parti, se sentant peut-être de trop malgré qu’ils soient seuls. Alors forcément, elle l’avait retenu. Il ne dérangeait pas, et en plus, elle n’avait absolument pas envie de retourner dans sa solitude des jours précédents. Passer un temps avec lui, à discuter de ce qu’il avait envie, ça lui changera les idées, à elle aussi.

Les paroles du rouge et or la touchent plus qu’il ne le faudrait. Elle est à fleur de peau, elle est fragile – plus que d’habitude – alors forcément, elle doit faire un effort pour que ses yeux devenus brillants ne se mettent pas à couler. Elle profite de l’occasion pour fuir dans l’infirmerie, lui indiquant de s’installer le temps qu’elle arrive. Les portes sont verrouillées, les stores également, les lampes sont éteintes. Il n’y a plus qu’eux deux et ce bureau, ce feu dans la cheminée, ce canapé sur lequel le jeune homme a choisi de s’installer confortablement.


« Je suis plutôt tranquille la nuit pour le moment, c’est la journée qu’il y a du monde. Mais beaucoup de petits bobos, rien de grave. » fait elle sur le ton de la conversation.


Il enlève ses bras quand elle s’installe à ses côtés sans que Jane ne s’en formalise, il ne veut pas la mettre mal à l’aise, sans doute. Elle lui parle de sa bouteille, mais aussi de son thé. Elle se lève et s’arrête pour lui proposer une dernière fois. Il peut toujours changer d’avis, malgré ce qu’il dit.


« Je n’insiste plus alors. Si tu as besoin de quelque chose, tu me le diras. »


Elle fait une nouvelle tentative pour se lever, arrêtée cette fois par les doigts qui se posent sur son avant-bras. Elle rougit, autant par ses paroles que par son geste. Quelle idée ! Lui proposer une telle boisson, à elle qui n’a jamais bu plus d’une bièraubeurre ou qu’un verre de vin.


« Je n’ai jamais bu ça, je ne suis pas sûre que ce soit fait pour moi. » dit-elle en plissant un peu les yeux.


Il la lâche, laissant un froid sur sa peau tout à coup. Elle se lève mais reste sur place, les yeux sur le visage du Gryffondor qui lui parle. Il colle la bouteille contre sa joue et Jane ne peut s’empêcher de rire.


« Bien sûr, je vais t’apporter ça. Je ne te savais pas si attentif aux manières, j’ai peut-être plus d’influence sur toi que je ne le crois. »


Il la fait rire, et ça fait du bien, de rire. Ca lui réchauffe un peu le cœur, tout comme sa présence. Dans une étagère, elle attrape une tasse et un verre qu’elle dépose sur la petite table. Elle attrape la boite à biscuits dans le tiroir de son bureau, en ôte le couvercle avant de la poser à côté de la bouteille. Elle en profite également pour remplir la bouilloire et l’accrocher au-dessus du feu avant de revenir s’installer à ses côtés. Il se sert un verre et elle l’observe, intriguée par ce qu’il peut bien trouver de réconfortant dans une boisson pareille.

Il reprend la conversation sur un sujet sensible, laissant Jane dans un état de trouble. Que dire ? Le regard de la blonde se fige sur les flammes, ce sera plus simple de lui expliquer sans le regarder. Ses doigts sont un peu crispés sur ses cuisses. Par où commencer ?


« Un peu des deux, j’imagine. » dit-elle doucement avec un sourire mince. Un sourire qui lui serre la poitrine. « Je fais beaucoup de cauchemars depuis quelques… semaines. »


Cela se rapprochait plutôt des mois, puisque ça faisait deux mois exactement. Mais bon.


« Et… Disons que certaines préoccupations me gardent éveillée un certain temps. Mais ça passera. »


Elle l’espérait plus qu’elle n’y croyait réellement, mais elle ne voulait pas qu’il s’inquiète pour elle. Ca ne serait peut-être pas le cas, d’ailleurs, elle n’en savait trop rien. Mais par mesure de précaution, elle préférait se voiler la face en disant que ça finirait par passer. Ses yeux se reposèrent sur le brun un instant avant de retourner sur le feu, pensifs.
Elle repensa alors à ce qu’il lui avait dit un peu plus tôt sur le fait qu’il n’arrivait pas à dormir.


« Et toi alors, qu’est-ce qui t’empêche d’être dans les bras de Morphée ? »


Elle lui offrit un regard légèrement inquiet.


« Tes blessures ? »




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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptySam 5 Déc - 20:09

Tea time at midnight 🥂
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Le ton doux et réconfortant de la jolie infirmière me conforte dans l’idée que j’ai bien fait de venir. Pour elle autant que pour moi. Je crois sincèrement que nous avons tous les deux besoin d’un moment simple, en compagnie d’une personne avec qui on peut tout se dire. L’année dernière, je n’aurai jamais pu me trouver dans ce genre de situation avec la blonde qui ne m’appréciait pas du tout à l’époque. Les choses ont bien changées depuis et on peut dire que nous nous sommes rapprochés. En tout bien tout honneur. Il faut dire que passer des heures dans une infirmerie pour se faire panser des blessures finis indubitablement par créer des liens. Même si j’étais au début très distant et renfermé, la présence de Jane a fini par me détendre et me faire comprendre que je ne pouvais pas faire semblant avec tout le monde. Je ne pouvais pas être l’ombre de moi-même en permanence, sinon je risquais carrément de me perdre. Faire comme si de rien n’était avec les autres pour me protéger et pour garder la situation sous contrôle, ça va bien 5 minutes, mais on ne peut pas garder ce genre de mur érigé H24.

Jane finit par m’indiquer qu’il n’y a pas grand monde ce soir. Ce que je traduis par « nous ne sommes que tous les deux » . Ce qui est assez arrangeant. Je ne pense pas qu’il serait très bien vu de nous faire surprendre à une heure si avancée de la nuit par d’autres élèves qui ont cette sale manie de lancer des rumeurs à tout va. Même si nous ne faisons que parler, les interprétations peuvent fleurir comme de la mauvaise herbe dans les cerveaux de ces idiots. Et ça risquerait de mettre l’infirmière dans une bien mauvaise posture. Bien plus mauvaise que moi qui aie déjà une certaine réputation que j’avais pris le soin de travailler pendant des années. Et je ne lui souhaite pas. Car ce n’est vraiment pas mon intention. « Les journées ne sont pas trop longues quand ton patient préféré ne vient pas te voir ? » Je demande avec un sourire imbécile voulu, sous entendant clairement que le patient préféré en question c’est moi. Pour moi, la soirée commence enfin et j’en profite pour essayer d’installer une bonne atmosphère.

Jane et son thé, c’est presque tout un sketch. Elle s’évertue pendant une bonne poignée de minutes à me proposer du thé alors que ma boisson se dresse fièrement sur la table, n’attendant que d’être consommée. Pourtant, elle semble faire un blocage et reste sur son thé. Pourtant elle finit par se faire à l’idée, bien qu’elle m’indique clairement qu’elle désapprouve. Ce qui m’amuse et me pousse à la titiller un petit peu plus sur le sujet, lui faisait remarquer que vu son état ça ne lui ferait pas de mal. Elle m’apprend alors qu’elle n’en a jamais bu. La surprise doit se lire sur mon visage. Pourtant, est-ce que c’est vraiment surprenant venant de la demoiselle ? Plus j’apprends à la connaître, plus j’ai l’impression qu’elle a passé son adolescence et le début de sa vie d’adulte à étudier plutôt que de profiter des petits plaisir de la vie. Et d’un côté, je trouve ça presqu’un peu triste. « Comment est-ce que tu peux savoir que ce n’est pas fait pour toi si tu n’as jamais goûté ? » Je demande en penchant la tête légèrement sur le côté, prêt à étudier la réponse qu’elle me donnera. Je peux entendre qu’on n’aime pas ça après avoir goûté. Mais dire qu’on n’aime pas sans connaître, ça je laisserai pas passer.

Mes airs de chat poté la font rire, à mon plus grand plaisir. J’ai toujours aimé faire le pitre pour amuser la galerie, mais là c’est toujours plus glorifiant lorsque ça permet de remonter le moral de personnes auxquelles je suis attaché. « Eh, faut croire en effet. Ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin et de perdre tous ces progrès. Qui sait ce que ton influence peut encore faire ! » Je continue sur le ton de la plaisanterie.

Elle finit par s’éloigner pour regrouper tout ce dont elle a besoin pour faire son fameux thé et me ramener un verre. Elle pose également une boîte à côté de ma bouteille et lorsqu’elle soulève le couvercle, il y a littéralement des cœurs de mes yeux. « C’est toi qui les a fait ? » En tout cas, ils ont l’air tellement appétissant, je les dévore déjà des yeux.

Le sujet de conversation devient visiblement sérieux. J’ai pourtant essayé de l’aborder le plus légèrement possible mais le regard perdu de Jane en dit long. Elle en a gros, et ça me fait de la peine pour elle. Du coup, tout ce que je peux faire pour elle pour l’instant, c’est de lui prêter une oreille attentive. « N’essaie pas de minimiser tes problèmes avec moi si c’est pour éviter que je me fasse du soucis ou que sais-je. Ca risque de te faire plus de mal qu’autre chose. Intérioriser et garder la face ne marche qu’un certain temps. Après il arrive que tout t’explose à la gueule au moment où tu t’y attends le moins parce que t’arrives plus à absorber et parce que t’as besoin de lâcher du lest. » Je lui dis d’une voix douce et apaisante. Elle était la première à me dire qu’il fallait que je m’ouvre et que je ne garde pas les choses pour moi. Mais visiblement, elle n’arrive peut-être pas à appliquer ses propres conseils. Après je peux comprendre qu'elle ne veuille pas les partager avec moi. Notre proximité est encore assez récente. Mais j'ai pas l'impression qu'elle ait beaucoup de personnes avec qui déposer ce qu'elle a sur le coeur. Enfin, je me trompe peut-être. « Tu sais ce qui cause tes cauchemars ? » Si déjà elle parvient à identifier les causes, c’est qu’elle n’est pas dans le déni, et c’est déjà une bonne chose.

Forcément, elle me retourne la question et un petit sourire naît sur mes lèvres tandis que je baisse les yeux sur mon verre, jouant à faire tourner le liquide transparent dedans « Ouais. Entre autre. Pas parce qu’elles me font mal à ce moment-là, mais elles ne sont pas agréables. Les images de l’incendie aussi. Je le revis dans mes rêves. Et tout ce qui va avec. L’enquête. La pression qui repose sur mes épaules. Le rôle que je dois jouer. Et étonnamment, mes résultats. C’est la première fois que je m’en préoccupe vraiment et que je me demande ce que je vais devenir. Mais bon, les jours où ça va vraiment pas, j’ai toujours ça. » Je lui montre mon verre. « Ca m’aide à me détendre et à dormir sans faire de rêves. J’essaie de pas abuser, j’en bois pas tous les soirs je te rassure. Et j’évite quand je suis seul. » Je m’apprête justement à porter le verre à mes lèvres lorsque je vois le regard de Jane braqué dessus. « T’es sûre que tu veux pas essayer, histoire de ? Tu pourras dire après que t’aimes pas et j’arrêterai de t’en proposer. Tu peux même le mélanger à ton thé si tu as peur que ce soit trop fort. » Je propose en lui tendant mon verre. Qui sait, peut-être qu’elle découvrira que c’est pas si nul que ça.

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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyDim 13 Déc - 21:17


Tea time at midnight



Tranquille la nuit. C’était peut-être exagéré comme propos. Caleb avait débarqué en pleine nuit, et il n’était pas le seul, en ce début d’année. Mais même quand les pensionnaires du château la laissaient tranquille la nuit, elle ne l’était jamais vraiment. Les cauchemars régnaient en maitre ici, l’immergeant dans des situations qui la réveillait en panique ou en pleurs. Ou pire encore, qui lui donnait un espoir vint. Combien de fois l’avait-elle vu revenir, le sourire aux lèvres ? Et combien de fois s’était-elle réveillée en s’apercevant qu’il n’était pas là ? Les semaines sans nouvelles de lui étaient longues, et ça ne lui ressemblait pas vraiment. Mais il fallait bien se faire une raison. Après deux mois, aucune signe de vie, le message était plutôt clair. Et pourtant… Pourtant, elle attendait encore, inconsciemment peut-être, soit une lettre, soit son retour entre les murs de la bibliothèque.

Elle s’installe aux côtés du jeune rouge et or lorsqu’il lui pose une question avec un grand sourire aux lèvres. Impossible de ne pas lui sourire aussi brillamment en retour. Il la taquine, alors pourquoi ne pas jouer le même jeu ?


« Oh, tu parles de Caleb ? C’est vrai que ça fait un moment que je ne l’ai pas vu… » Elle fait mine de regarder ailleurs, pensive, avant de le regarder du coin de l’œil avec un sourire malicieux. « Bien sûr que chaque journée est longue sans toi, je me languis chaque jour du moment où tu m’honoreras de quelques minutes de ta présence… »


Et un petit rire vient tinter la fin de sa phrase.
La conversation revient sur le thé. Mais elle a terminé d’insister, il est assez grand pour se gérer et faire ce que bon lui semble. A quoi bon résonner un âne de toute façon ? Ce n’est pas en tirant sur la longe qu’on fait avancer une mule.
Arrêtée par le bras du jeune homme, elle n’a plus le choix que de lui avouer qu’elle n’a jamais bu ce genre de choses, et qu’en plus, ce n’est probablement pas fait pour elle. L’alcool tout court, ce n’est pas fait pour elle. Elle préfère le thé, comme toute bonne anglaise qui se respecte.
Il est surpris, apparemment, de sa réponse. Mais ce qui est le plus surprenant encore, c’est sa réponse. Et il a raison, quelque part. Elle l’observe un instant, ne sachant pas quoi répondre.


« Hé bien… L’alcool et l’ivresse ne sont pas dans mes habitudes. Mais j’imagine que tu as raison, donc je retire ce que j’ai dit. » dit-elle, le plus honnêtement du monde.


La demande d’un verre se transforme en pitrerie et une nouvelle fois, il la fait rire. C’est si bon, de pouvoir rire sans se forcer ! De rire tout court en fait. C’est comme si elle ne savait plus exactement comment on faisait. Mais avec lui, ça vient spontanément. Avec lui, elle peut être triste, fatiguée, elle-même. Elle n’est pas obligée d’être toujours pimpante et souriante.


« La prochaine étape, ce sera peut-être que tu vas te mettre à boire du thé. » Lui dit-elle avec un clin d’œil en allant chercher ce qu’il lui a si gentiment demandé.


La boite de biscuits semble lui plaire et, encore une fois, ça la fait rougir un peu. Surtout lorsqu’il lui demande s’ils viennent d’elle. Elle hoche la tête avant de détourner le regard et de remplir la bouilloire.


« Oui, les elfes me prêtent leur cuisine la nuit. »


Il n’est pas rare qu’elle vienne lorsqu’elle ne sait pas dormir ou qu’elle à peur de s’endormir. La patisserie la détend, la compagnie des elfes aussi. Ils sont tellement gentils et serviables…
Le cours de la conversation change et Jane se perd dans les flammes sans savoir par où commencer. Comment lui expliquer pour qu’il comprenne vraiment les choses ? Elle en dit un peu, sans en dire trop, elle reste vague tout en donnant certains informations importantes. Elle ne sait pas trop comment aborder tout cela. Sans doute la prendra-t-il pour une folle de se mettre dans un état pareil pour un garçon avec qui elle n’était même pas. Mais… ça va bien au-delà de ça pour Jane. Elle le regarda un bref instant avant de retourner sur les flammes, les lèvres et le cœur serrés.
Il lui parle alors d’une voix douce, apaisante. Un ton qu’il emploie peu, voir jamais. Mais ils parlent rarement de ce genre de sujets. Même s’ils parlent beaucoup, depuis qu’elle la revu en aout. Un mince sourire étire un peu le coin de ses lèvres, elle sait qu’il a raison, et c’est probablement le même conseil qu’elle lui aurait donné si les situations étaient inverses. Mais… Fais ce que je dis, pas ce que je fais. Toujours plus facile à dire qu’à faire. Elle aimerait lui répondre quelque chose, mais sa gorge est nouée. Alors, elle se mord la lèvre et laisse un instant de flottement avant de reposer les yeux sur lui et de poser la main sur la sienne.


« Tu es un ami précieux, et tes conseils le sont tout autant. Mais c’est très compliqué pour le moment, et tu es la première personne avec qui j’aborde plus ou moins le sujet. »


Elle serre un peu sa main avant de retirer la sienne et de se tourner vers la boite à biscuits tandis qu’il lui pose une autre question. Le biscuit dans ses doigts retombent parmi les autres tandis qu’elle déglutit.


« Wes. » Souffle-t-elle d’une petite voix.


Ses yeux s’embuent. Le dire de vive voix, ça lui brûle la poitrine, le cœur, la gorge, le cœur, les entrailles. Elle prend un instant avant de lui retourner la question, s’inquiétant pour ses blessures. Mais il lui apprend qu’il ne s’agit pas que de ça. Et elle se sent un peu égoïste et faible, surtout. Il a de bien plus gros problèmes qu’elle, et pourtant, il est plaisantin et souriant. Forcément, savoir qu’il se rabat sur la boisson, ça ne lui plait pas du tout, et son inquiétude ne fait que grandir. Il tente de la rassurer, pourtant.


« Tu me le promets ? » Lui demande-t-elle.


Ses yeux sont sur ce verre, elle se questionne sur ce qui peut l’aider là-dedans. Quel réconfort une boisson peut-elle lui apporter ? Et l’ivresse dans tout ça ? Et tandis qu’elle se pose mille et une questions, il lui propose d’essayer, tendant son verre vers elle. Elle a toujours été raisonnable. C’est toujours elle, la voix de la raison. Et pourtant, sans trop savoir pourquoi, ses doigts se referment sur le verre qu’il lui tend. Elle lève les yeux vers lui un instant. Et finalement, sans le quitter des yeux, elle pose ses lèvres sur le bord du verre et le lève, faisant entrer le liquide dans sa bouche. Elle avale une gorgée en grimaçant, ça lui brûle la trachée dans un premier temps. Mais ensuite, elle a l’impression que ça la réchauffe un peu, tout au fond. C’est bizarre et en même temps… Elle ne sait pas expliquer. Elle toussote avant de lui tendre le verre.


« Ca brûle ! »




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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyJeu 24 Déc - 18:08

Tea time at midnight 🥂
Killian & @Jane E. Gray


Conforté par le fait que nous ne sommes que tous les deux dans l’infirmerie, je peux me laisser aller à mon attitude habituelle. Puisqu’elle connaît mon secret, je n’ai pas besoin de faire semblant en sa compagnie et cela se ressent tout de suite dans mon comportement. Je suis moins sur la défensive, moins tendu. Je suis tout simplement plus moi… Le moi abîmé et meurtri, mais le nouveau moi quand même. Sans masque et sans carapace. Celui qui a envie de croire que ce soir il peut se laisser aller un peu. Juste un peu, pour changer, avant de retourner au sérieux de son quotidien, à ses doutes et à ses angoisses. Alors forcément, je fais un peu l’imbécile, parce que ça fait longtemps. Je laisse sous-entendre à la jeune infirmière que je suis devenu son patient préféré et forcément elle rentre dans le jeu et me taquine à son tour. Je fronce les sourcils, quelque peu décontenancé. « Caleb ? Qu’est-ce qu’il vient faire ici ? » Je demande tant pour comprendre la raison de sa présence dans notre conversation que celle dans l’infirmerie. Ce n’est pas de la jalousie, loin de là. C’est juste que … je connais les tendances de Caleb et je ne peux m’empêcher de me demander si il a tenté quoi que ce soit avec Jane. Ou même la nature de leur relation. J’adore Caleb, mais il a tendance à être comme Max. Il les leur faut toutes. « Ouais ouais, je préfère ça. » Je réponds en passant ma main dans mes cheveux, faisant le beau gosse. Mais ce que je veux surtout c’est d’effacer ce que je viens d’imaginer entre Caleb et Jane.

Notre débat thé-alcool doit être, vu de l’extérieur assez amusant. Entre le joyeux luron qui se pointe avec une bouteille à la main et la jolie anglaise qui n’a pas l’habitude de dévier de ses saintes habitudes. Par principe, elle affirme qu’elle n’aime pas l’alcool, alors qu’en creusant un peu, je découvre qu’elle n’en a jamais vraiment touché. Chose que je ne peux pas entendre. A son âge, elle a réussi à passer à côté ? Non pas qu’elle soit vieille, ce n’est pas ce que je veux dire par là. Plutôt qu’elle sort de l’adolescence, cette période où on est supposés expérimenter, tester, avant de rentrer dans l’âge adulte où on est supposé se poser et se montrer mature. J’arrive à lui faire entendre que si on n’a jamais bu d’alcool, on ne peut techniquement pas ne pas aimer. C’est peut-être bête, mais c’est déjà une victoire en soit. J’hoche la tête, satisfait. « J’ai toujours raison ! » Je fanfaronne avant de lui jeter un clin d’œil. « Même quand j’ai tort. » Je termine avant de m’esclaffer de mes bêtises. Maintenant la question qui se pose est : est-ce que j’arriverai à la convaincre de se laisser tenter ? Qu’essayer une fois n’est pas ce qui la tuera ? Qu’elle est jeune et que ça ne sert à rien de se priver de tout ? Parce qu’en soit, ça m’attriste un peu de la savoir si innocente. De quoi d’autre est-elle passée à côté dans sa jeunesse ?

Même si ce soir je me donne des airs d’alcoolique avec ma bouteille de gin, je fais quand même des efforts pour être poli et demande de façon civilisée un verre. Evidemment, impossible de garder son sérieux et je mets mes bonnes manières sur l’influence de Jane qui, comme par hasard, revient sur le sujet du thé. Comme si en boire faisant d’une personne une bonne personne. « Oula, tu ne veux pas complètement me changer quand même j’espère ? Si je me mets à boire du thé, j’en inquiéterai plus d’un tu sais ! Tu veux faire de moi un vrai dandy anglais avoue ! » De toute façon, je suis plutôt team café. Je trouve ça barbant au possible le thé.

Il y a un temps pour les plaisanteries, mais il y a également un temps pour les confidences. Jane n’est pas dans son assiette, je le vois bien et j’essaie de lui montrer que je suis là pour elle si elle a besoin de verbaliser ses problèmes. Elle fait partie de ceux qui me répètent sans cesse qu’il ne faut pas que je garde tout pour moi parce que sinon ça me bouffera. Malheureusement, elle fait également partie de ceux qui ont du mal à appliquer leurs propres conseils. J’essaie donc de lui ouvrir les yeux. Et la première chose que je tente de lui faire comprendre est qu’il ne faut pas qu’elle minimise ses problèmes, sinon elle ne fera que se voiler la face et ne parviendra jamais à vraiment les surmonter. Un léger silence s’installe entre nous pendant qu’elle digère mes paroles. J’attends, patient. Après tout, si elle ne veut pas me parler, je ne la forcerai pas. Je suis loin d’être un psy. Seulement un de ses patients qui a envie de se considérer comme un ami avec une oreille attentive pendant une soirée où on peut être soi-même. Finalement, elle pose sa main sur la mienne. Je la regarde quelques secondes avant de relever ma tête pour chercher ses yeux. J’hoche la tête, compréhensif. « Je comprends. Ce n’est jamais évident de mettre des mots sur des problèmes qui sont ancrés en nous. » Là pour le coup, je parle en tant que connaisseur. Des problèmes, j’en ai et j’en ai eu. Et je suis le pro pour lui fuir et faire comme si ils n’existent pas. Je manque presque l’information tant elle répond d’une petite voix lorsqu’elle me révèle ce qui cause ses problèmes. Je la regarde, confus. Et je me retrouve comme un abruti, totalement désemparé lorsque je vois ses yeux se remplir de larmes. « Wes ? Le bibliothécaire qui est parti ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ? » Et là de nouveau, un tas de scénarios se jouent dans ma tête. A la fois je peux être inventif, mais là c’est surtout parce que je suis un mec et que je sais pertinemment tout ce qu’un mec peut faire à une nana pour lui pourrir la vie ou pour la traumatiser.

Lorsqu’elle me retourne la question sur mes nuits, j’essaie d’être transparent à mon tour. Mais en toute honnêteté, il se passe tellement de choses dans ma vie que je ne peux pas tout déballer comme ça. Sobre, et sans contexte. Du coup, je détourne la conversation sur l’alcool et ses bienfaits sur ma santé. Je tente de la rassurer pour effacer ce regard inquiet de son visage. Pourtant, ça n’a pas l’air de fonctionner comme je le voudrai. « Oui, je te le promets. Je sais me montrer raisonnable. » Je dis d’un ton apaisant. Il y a quelques années, on n’aurait jamais pu me qualifier de raisonnable mais depuis cet été, j’ai comme qui dirait développé de nouveaux traits de caractères. Alors pourquoi pas. Dans une nouvelle tentative, je lui tends mon verre, lui proposant d’essayer pour qu’elle se fasse une idée et un énorme sourire triomphant se dessine sur mon visage lorsqu’elle s’en empare et tente d’avaler une gorgée … Qui la fait immédiatement tousser. C’est mignon ! Je reprends mon verre avant qu’elle ne le fasse tomber dans la précipitation et lui tapote gentiment le dos pour l’aider à lui faire passer. Je ne peux m’empêcher de pouffer légèrement lorsqu’elle me dit que ça brûle. « Ca fait du bien par là où ça passe. T’as l’impression que ça brûle mais dans quelques secondes ça va te réchauffer et tu vas voir que c’est pas si mal que ça. » Je lui affirme avant de prendre à mon tour une grande gorgée. Je réalise alors que mes petits tapotements se sont transformés en de légère caresse et je retire ma main avant que cela ne soit trop bizarre. « Alors, verdict. C’est si mauvais que ça ? » Je demande, une expression amusée et joyeuse sur mon visage. « Je te propose un truc. Et si on se mettait d’accord pour parler à cœur ouvert ce soir ? Pour se libérer, au moins le temps d’une soirée, de nos problèmes ? Je te propose une sorte de petit jeu. On a le droit de se poser une question tour à tour, pour en savoir plus sur l’autre, pour l’aider à le faire parler. Toutes les questions sont permises. Mais si il y a une question à laquelle on ne veut pas du tout répondre, alors il faudra boire. » Je propose jetant un coup d’œil amusé à mon verre et à la bouteille. Comment ça je veux l’inciter à boire ? « Alors, qu’est-ce que tu en penses ? Ca te dit ? » Je lui demande en haussant les sourcils, un peu joueur. « Bien sûr si on veut boire entre temps pour se donner du courage c’est permis également. » Je rajoute, au cas où, histoire que les règles soient bien claires. Manquerait plus que je me prive de boire par inadvertance tiens.


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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyVen 19 Fév - 13:13


Tea time at midnight



Avec Killian, les choses sont plus légères. Elles en ont l’air en tout cas. Il est si avenant, si taquin, si.. solaire à sa façon. Jane n’approuve pas tout ce qu’il fait, forcément, mais il est assez grand pour prendre ses propres décisions et pour réfléchir à la portée de ses actes. Il a presque son âge à elle, alors forcément, même si elle continuera toujours à le sermonner et à lui tirer les oreilles, au fond, il est maitre de ses choix de vie.
Il tente une plaisanterie, à laquelle l’infirmière participe également en glissant le nom de Caleb dans la conversation concernant le patient préféré de Jane. Et cela fait encore plus mouche qu’elle n’y pensait. Son froncement de sourcil oblige l’infirmière à se mordre la lèvre pour ne pas rire. Les yeux rieurs, bien que fatigués, elle l’observe avec un petit sourire plein de malice.


« Tu préfères ça ? Je ne savais pas que c’était au patient de choisir le patient préféré de l’infirmière, en plus tu n’es pas du tout impartial dans la décision, c’est un peu de la triche… »


Après avoir affirmé que l’alcool n’est pas son truc, Killian lui lance un argument qu’elle ne peut pas réfuter. Il a pleinement raison et en toute bonne foi, Jane fait machine arrière, retirant ce qu’elle a dit. Il faut savoir quand la bataille est perdue. La bataille, pas la guerre. Forcément, il fanfaronne, faisant lever les yeux au ciel à l’infirmière postée à côté de lui.


« Oui, oui, forcément, ça me semble si évident… » sourit-elle.


Le sujet revient sur les bonnes manières et donc, sur le thé. Une bataille, pas la guerre.


« J’ai bien peur de ne pas être en mesure de te changer en quoi que ce soit. Entre nous, tu n’es pas le plus influençable des deux. » Elle fait une courte pause, faisant mine de réfléchir. « Un vrai dandy anglais… Ca pourrait me donner quelques idées ! » rit-elle doucement une nouvelle fois.


C’est si facile, une nouvelle fois, de rire en sa compagnie. Mais le sujet de conversation redevient plus sérieux. Sa voix est douce et apaisante. Ses conseils sont avisés – forcément, elle aurait donné les mêmes ! - . Et pourtant… Elle lui répond, attrapant sa main au passage. Comme une façon de se raccrocher à quelque chose pour ne pas perdre pied. Il est un ami précieux. Sincère. Et encore une fois, il a raison. Ce n’est pas évident de mettre des mots sur la source de nos peines, nos troubles, nos déboires. C’était si léger, avant. Elle voudrait revenir quelques minutes en arrière, pour ne plus sentir ce poids écrasant qui lui broie l’estomac et qui lui serre les poumons. « Tu sais ce qui cause tes cauchemars ? » Comment ne pas savoir quand son visage est ancré partout. Quand il apparait partout. Quand son rire, ses souvenirs, sa présence sont omniprésent. Elle aurait pu quitter Poudlard mais l’espoir… Toujours l’espoir… Son nom franchit ses lèvres, lui faisant l’effet d’une gifle, d’une brûlure, d’une blessure qui la consume. Ses yeux s’emplissent de perles salées. Elle n’a pas besoin de le regarder pour savoir qu’il ne comprend pas bien ce que Wes vient faire dans l’histoire. Mais elle ne peut pas en dire plus. Si elle ouvre encore la bouche, elle ne pourra plus retenir ses larmes. Elle ne veut pas pleurer, trop de peur que ces larmes ne se finissent jamais, qu’elle ne puisse plus s’arrêter.

Il lui faut un petit moment pour ravaler ses larmes et changer de sujet. Elle n’en dira pas plus, elle ne peut pas. Pas tout de suite. Alors, elle choisit de fuir le sujet en le reportant sur Killian. S’inquiéter pour les autres, c’est une excellente alternative pour ne pas avoir à s’occuper de ses propres problèmes. L’alcool semble être une de ses échappatoires à lui et même si ça ne lui plait pas des masses, Jane ne peut s’empêcher de s’interroger sur le sujet. Quel réconfort y trouve-t-il ?
Son bras se tend vers elle, pas pour l’empêcher de se lever cette fois, mais pour lui proposer une gorgée de son verre. Un instant, elle hésite. Mais finalement, le verre est dans sa main, les doigts refermés dessus. Le liquide franchit ses lèvres sous le sourire triomphant du rouge et or. Ca brûle, ça pique, c’est inattendu ! Mais l’arrière-gout la réchauffe. Et c’est la partie la plus plaisante. Il lui tapote le dos et ses joues rosissent. De la faute de l’alcool, sans doute. Il a repris son verre, sans doute trop habitué aux manières maladroites de l’ancienne aiglonne. Ce qu’il lui dit ensuite n’est que trop vrai, ça lui arrache un petit sourire.


« Je l’admets, tu as raison. »


Décidément, elle se surprend à admettre qu’il a raison sur pas mal de choses en fait, c’est troublant. Mais le plus troublant, c’est sa main dans son dos, ses doigts qui la caressent délicatement, doucement. Elle le regarde, la tête un peu penchée. Si elle n’était pas troublée par le Gryffondor, la fatigue, sa soudaine envie de tester ses limites avec l’alcool, elle aurait pu faire le parallèle avec Caleb, il avait cette tendance à pencher la tête un peu sur le côté, lui donnant un air particulier. Mais il n’y a pour l’instant plus de place pour quoi que ce soit d’autre que la situation présente dans l’esprit de la blonde. Sa question la fait sourire un peu plus.


« C’est… perturbant. Mais pas mauvais. »


Ce qu’il lui propose ensuite est tout aussi perturbant que la sensation de l’alcool sur son organisme, et que sa main qui était sur son dos. Elle n’y est plus, d’ailleurs. Ca laisse une impression de froid. C’est juste une impression.
Ce jeu, ça lui rappelle presque le jeu qu’elle avait fait avec Misha au bord du lac. Mais il n’était pas question d’alcool. Juste de petits gages sympas, et de petites questions pour apprendre à se connaitre. Rien de plus, rien de moins. Et ça ne s’était d’ailleurs pas très bien fini, cette histoire. Ici, l’enjeu n’est pas du tout le même. Il s’agit d’histoires vraiment personnelles ici. Pas de banalités. De choses qui touchent. Finalement, l’idée d’avoir un verre auquel se raccrocher, ce n’est peut-être pas plus mal. Il parait que l’alcool délie les langues… Peut-être cela sera-t-il plus facile pour qu’elle puisse enfin se décharger du chagrin qui l’étreint si souvent. Il lui donne la parfaite occasion. Elle se mord la lèvre, un peu hésitante. Mais son sourire joyeux est plus fort que ses résolutions.


« D’accord… » Cède-t-elle en secouant brièvement la tête.


A sa dernière remarque, elle ne peut s’empêcher de rire.


« Bah tiens… Evidemment… » Fait-elle en levant les yeux au ciel. « J’imagine qu’il va me falloir un verre, du coup. »


Elle se lève, prenant un deuxième verre, avant de venir se rassoir à ses côtés. Elle le garde en mains tandis que Killian le remplit. Elle s’y accroche, comme si c’était son point de gravité. Elle va en avoir besoin, sans doute.


« Je te laisse commencer. Honneur à l’invité. »



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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyMer 3 Mar - 22:12

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Killian & @Jane E. Gray


Il semblerait que la jeune infirmière cherchait à me faire réagir en mentionnant le nom de mon ami et que, sans m’en rendre compte, je sois rentré dans le jeu. Son petit mordillement en atteste, tout comme la réaction taquine qui l’accompagne. Je ne savais pas que Jane aimait teaser les jeunes hommes de la sorte, on en découvre tous les jours. Force est de constater que venir ici ce soir était loin d’être une mauvaise idée. Cela me permet de voir une nouvelle Jane. Une Jane en dehors des heures de travail et sans ses responsabilités d’infirmière. « Tout de suite on me traite de tricheur. Je vois que tu as une haute estime de moi ! » Je commence à répondre, feignant d’être vexé avant de continuer en prenant mes grands airs. « Je suis parfaitement partial, mademoiselle. Tu viens justement de dire que tu te languis de moi quand je ne suis pas là. Ca en dit long sur ta préférence ! » Je ne me laisse pas faire, bien décidé à avoir le dernier mot sur le fait que je suis mieux que Caleb à ses yeux et que je suis, réalistiquement parlant, son patient préféré. En toute modestie, je dois être celui qu’elle voit le plus ces derniers mois à cause de mon traitement. Et notre rapprochement dû à ma blessure s’est peu à peu transformé en une amitié qui ne nous était pas tant prédestinée que ça, quand on voit sur quel pied on a commencé.

Néanmoins, aujourd’hui les choses sont bien différentes, et cette année en particulier j’ai conscience que si je tiens, c’est grâce à Jane qui est toujours là quand j’en ai besoin. Il suffit de voir ce soir. Même si je l’ai, semble-t-il, réveillée, elle ne semble pas décidée à retourner se coucher de sitôt et préfère passer du temps avec moi. A essayer de me convaincre de boire du thé. Après moult tergiversations, je finis par lui demander si elle compte me transformer en dandy anglais. Je lâche un petit rire assez équivoque. Il me paraît évident que de nous deux, c’est elle la plus influençable. Il suffit de voir avec qui elle passe sa soirée. « Quel genre d’idées exactement ? Tu pourrais approfondir le fond de ta pensée ? Parce que ton petit air mystérieux me fait presque peur là. » Je renchéris amusé et curieux à la fois. Jane ne serait quand même pas du genre à avoir des fantasmes déguisés ?

Malgré nos plaisanteries, je ne tarde pas à comprendre que le moral de Jane n’est pas vraiment au beau fixe. Ca me fait de la peine de la voir aussi blessée et aussi triste. Elle cache ses véritables sentiments derrière une façade elle aussi, laissant penser à tout le monde qu’elle est là pour les soutenir avec sa bonne humeur et sa bienveillance. Mais elle, elle a qui pour la soutenir ? Je résiste à une soudaine envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter. Je pourrais faire ça avec Carla sans qu’il y ait de malentendus mais là avec Jane, j’ai un peu plus de retenue. Je ne sais pas comment elle prendrait le geste et je ne veux pas risquer de la mettre mal à l’aise. Elle me fait comprendre qu’elle ne veut pas en dire plus. Tout ce que j’aurai, pour l’instant, c’est un nom. Et je ne vais pas aller bien loin avec.

Comme elle veut changer de sujet de conversation, on passe sur moi et mes tracas. Je finis par lui avouer que l’alcool m’aide à tenir dernièrement et que c’est grâce à ça que j’arrive à avoir des nuits paisibles. C’est peut-être pas une bonne habitude, mais quand on est dans mon cas, on peut être un peu désespéré sur les bords assez facilement. Et des nuits sans rêves, j’en ai besoin. Même si elle ne comprend pas forcément ce que j’entends par là, elle finit par accepter mon verre et trempe ses lèvres dans mon Gin. La grimace qui en découle est à la fois amusante et parfaitement mignonne et je la rassure, lui confirmant que son impression de brûlure est normale et qu’elle sera bientôt remplacée par une autre sensation. Ce qu’elle me confirme. « Qu’est-ce que je t’ai dit. J’ai toujours raison. » Je fanfaronne tout content. « Allez, 10 points pour moi ! » J’exulte lorsqu’elle m’annonce que ce n’est pas mauvais. C’est une réaction assez gamine, après tout je viens de pousser Jane à consommer de l’alcool, mais je suis heureux que le goût et l’expérience ne la rebutent pas complètement. C’est cette joie qui me pousse à lui proposer le petit jeu d’alcool. C’est assez personnel comme jeu mais autant profiter que nous ne soyons que tous les deux. De toute façon, pour l’un comme pour l’autre, lâcher ce qu’on a sur le cœur ne peux pas être une mauvaise chose. On a besoin de lâcher du lest, de se laisser aller. Et rien de tel que ce genre de soirées pour ça. Je lui explique les règles et mon sourire s’agrandit encore plus lorsqu’elle accepte sans que j’ai besoin d’essayer de la convaincre avec d’autres arguments. J’hoche d’ailleurs la tête avec entrain lorsqu’elle annonce qu’il va falloir un deuxième verre. « Sauf si tu veux boire à la bouteille. » Je propose innocemment, connaissant déjà la réponse. Je m’empresse de lui remplir son verre à ras bord lorsqu’elle me le tend, et fait de même avec le mien. Pas de jaloux. A moi de commencer donc. Je prends le temps de réfléchir quelques secondes, conscient que tout commence maintenant. Je ne peux pas la relancer sur le sujet du bibliothécaire, c’est trop tôt. Je ne peux pas non plus lui demander des choses trop personnelles dès le début au risque de la braquer. Il faut donc un juste milieu. « Parfait. J’ai ! » Comme pour me donner du courage je bois une gorgée. « Faut bien s’échauffer un peu. » Je lui dis dans un clin d’œil, l’invitant tacitement à faire pareil pour se mettre dans l’ambiance. « Alors, ma première question. Parle-moi de la Jane d’après tes années d’élèves à Poudlard. Quels sont tes meilleurs souvenirs de ta vie d’étudiante ? Ca devait être un peu plus fun que la vie d’adulte. » La question semble innocente, mais pour moi elle ne l’est pas tant que ça. Ca va me permettre de mesurer ce qu’elle considère être comme amusant et de mieux comprendre le genre d’expérience qu’elle a vécu.


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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyDim 7 Mar - 21:10


Tea time at midnight



Elle n’était plus la même depuis qu’elle avait commencé son stage à Poudlard, plus d’un an auparavant. Elle avait mis beaucoup de barrières, beaucoup de règles, pour se rassurer elle-même d’abord et parce qu’elle connaissait son potentiel à se laisser marcher dessus par les autres. Mais elle avait tenu bon, elle avait respecté ses principes. Petit à petit cependant, elle s’était un peu relâchée. Sa jeunesse, son jeune âge se rapprochant parfois très fort de l’âge des pensionnaires, elle laissait aux septièmes années un peu plus de liberté que ce qu’elle ne l’aurait voulu. Ils étaient presque comme elle, presque des égaux. La limite était mince, et pourtant, elle était bien présente. Certains avaient encore le réflexe de la vouvoyer alors qu’elle les priait à chaque fois de l’appeler par son prénom. Miss Gray, c’était tellement formel… Ca la vieillissait incroyablement. De plus, elle était amenée à les côtoyer régulièrement, certains plus que d’autres. Comme Killian.

Une taquinerie, un froncement de sourcil, une accusation de triche, des sourires, et un dernier mot surtout. Il faut absolument qu’il en rajoute encore une couche, concernant ce drôle de sujet que la préférence d’un patient. Ils étaient tous deux ses amis, il n’y avait pas de préférence à avoir. C’était son travail. Mais…


« Force est de constater que tu me donnes beaucoup plus souvent du travail que Caleb, ce qui t’oblige à venir ici bien plus souvent que lui. Donc tu vois, c’est quand même un peu de la triche… » Commença-t-elle en souriant toujours. « Cependant, ne prends pas mes paroles pour une invitation à faire le casse-cou pour avoir l’excuse de venir plus souvent encore. Il en faut aussi pour les autres.»


Il ne fallait surtout pas qu’il se méprenne sur le sens de ses paroles, elle n’avait pas envie le moins du monde qu’il se blesse. Il passait déjà assez de temps avec des soignants, ce jeune homme. Et elle n’avait pas envie que d’autres se blessent, bien sûr. Mais c’était son métier, de les rafistoler pour le moindre petit ou gros bobo. Les pires blessures résultaient souvent des matchs de Quidditch que Jane regardait avec supplice.

Le thé, les bonnes manières et la possibilité de transformer Killian en un Dandy anglais parfait… L’idée est amusante. Ca la fait sourire. Et les questions qu’il lui pose en suite ne font que l’amuser encore un peu plus. Pour seule réponse, elle lui accorde alors un regard aussi énigmatique qu’amusé, la pupille brillante. L’image de dandy lui colle tellement peu, lui qui est si… naturel. Pas de cérémonie, pas de gants, rien que la vérité. Ca fait du bien de laisser les gants et le filtre de côté et de parler librement, d’être soi. Etre soi avec ses joies et ses peines, peu importe leur cause. Il en a bien plus qu’elle, des malheurs. Mais ça ne l’empêche pas de prendre du temps pour lui prêter une oreille attentive et pour lui donner des conseils aussi précieux que justes. Mais sur l’instant, c’est trop. La fatigue n’aide pas.

Une chose en entrainant une autre, l’infirmière se retrouve à tremper les lèvres dans ce liquide aussi limpide que brûlant. Elle admet encore une fois qu’il a raison, concernant la sensation de chaleur qui vient remplacer la brûlure de son œsophage. Et forcément, encore une fois, il fanfaronne, s’attribuant lui-même 10 points.


« Tant que ça ? Tu es bien généreux ! Et dire qu’une bonne réponse en classe ne rapportait que 3 à 5 points grand maximum, lorsque le professeur était généreux ! »


Elle a un petit air presque scandalisé, mais ses yeux sont rieurs. La générosité, ça lui va plutôt bien. L’ingéniosité aussi, d’ailleurs. Son petit jeu n’est pas tout à fait innocent, mais c’est une alternative pour les faire parler et apprendre à se connaitre. L’idée laisse un temps de réflexion à Jane avant qu’elle ne finisse par céder à ce sourire si heureux.
Bien élevée, elle va chercher un verre. Elle ne va pas lui prendre celui qu’elle lui a donné, même si elle a bu dedans. Forcément, il propose de boire à la bouteille, ce qui lui fait ouvrir les yeux très grands avant de voir qu’il plaisante. Boire à la bouteille ! Ca ne se fait clairement pas, c’est inconcevable de faire ça ! Quel genre de barbare fait ça ?

Comme il n’est jamais dans l’excès, il remplit le verre à ras bord.


« Ca va se renverser partout ! »


Elle essaie de ne pas bouger, pour ne pas que ça coule sur elle, sur lui, sur le canapé. Mais c’est tellement remplit… En dernier recours, Jane n’a d’autre choix que de boire une gorgée pour diminuer un peu le liquide du verre et pouvoir le bouger sans risquer d’en avoir plein les genoux.


« Tu l’as fait exprès, avoue… ! » Elle prend un ton accusateur qui ne va pas avec le sourire qui étire sa bouche. « Tu es vraiment un… Un… » Elle réfléchit un instant. « Un filou ! »


Plus grosse insulte du monde, certainement. Le jeu est lancé, c’est à lui de commencer. Ca laisse le temps à Jane le genre de questions qui peuvent sortir. Que va-t-il demander en premier ? Pourvu qu’il ne commence pas par reposer sa question par rapport à Wes… Il prend un temps de réflexion, laissant Jane en profiter pour l’observer. Ses traits, ses lèvres, son nez, ses yeux. Ses joues chauffent un peu d’avoir ingurgité de l’alcool. Elle n’a pas bu grand-chose, deux gorgées, mais ça suffit pour avoir les joues rosies. Il a sa question, boit une gorgée et lui offre un clin d’œil. Et puis, la question tombe, laissant Jane un instant en réflexion. Il n’y a eu que les études dans son après Poudlard, rien d’autre. Elle a beau chercher, elle ne trouve vraiment rien à en dire. Elle n’a pas de mauvais souvenirs, mais elle n’en a aucun qui soit particulièrement heureux ou joyeux au point d’être nommé. Bon joueuse, elle joue le jeu et porte son verre à ses lèvres pour ingurgiter une nouvelle fois le liquide brûlant la gorge. Elle lui jette un regard par-dessus son verre.


« Je ne bois même pas par choix, je n’ai juste rien de notable à te dire sur ma vie d’étudiante avant Poudlard. J’ai toujours été très appliquée dans mes études, il n’y avait plus grand-chose qui comptait. Surtout que c’était la période où j’avais vécu ma première rupture amoureuse, je m’étais promise de ne plus me laisser distraire. »


Les souvenirs ne sont pas si lointains. Luca n’est pas si lointain. Il lui avait quand même fallu quelque temps pour réaliser qu’il n’était pas fait pour elle. Le revoir l’an dernier avait été compliqué, au début. Il était toujours si… brutal. Mais les tensions avaient finis par s’apaiser, au final. Et maintenant, il n’était plus là, lui non plus.

C’était à son tour, cette fois. Elle s’humidifia les lèvres tout en réfléchissant. Et finalement, ça vint plus facilement qu’elle ne l’aurait cru.


« Quel est ton plus grand souhait, ce que tu veux au plus profond de toi ? Et ton plus grand regret ? Ca compte pour une seule question ? Ou juste pour une ? Comme tu veux, je peux garder l’autre pour le tour suivant. »



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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyMer 10 Mar - 20:20

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Killian & @Jane E. Gray


Okay. Admettons-le. Je suis un compétiteur et je n’aime pas perdre. Ni être deuxième. Pas pour ce qui est côté notes ceci dit, j’ai plutôt tendance à laisser les premières places aux intellos. Mais pour ce qui est du reste, c’est une autre histoire. J’ai trop longtemps dans mon enfance été invisible. Celui qu’on choisit en dernier dans les équipes. Celui qu’on n’invite pas aux anniversaires. Le jour où je me suis construit ma carapace et que j’ai décidé que je ne me laisserai plus faire et que le caïd ce serait moi, je me suis promis de ne plus jamais revivre ça. Ce sentiment de n’être rien aux yeux de personnes. D’être nul. D’être une victime. D’être un bon à rien tout simplement. Alors même si cette histoire de préférence entre Caleb et moi part d’une petite blague, je suis bien déterminé à avoir le dernier mot pour ne pas me retrouver derrière mon ami. « J’y réfléchirait. Mais je compte bien trouver des excuses pour venir encore plus souvent jusqu’à ce que tu admettes que je suis devant Caleb dans ta liste de préféré. Je pourrai par exemple … Tomber de mon balai pendant un entraînement ? Glisser dans les escaliers ? Me prendre un cognard ? Me faire assommer par le saule cogneur ? Je suis rarement à court d’idées tu sais ! » Je dis sur le ton de la rigolade. Mais en vrai, rien que pour l’embêter et pour le plaisir de la voir craquer, je crois que je serais bien capable de tenter quelques trucs. Je suis prêt à payer le prix de la vérité, que voulez-vous.

Loin de vexer Jane avec mes bêtises, elle rentre également dans le jeu et se met à me taquiner. L’idée de me transformer en dandy ne semble pas la déplaire. Le plus amusant, c’est qu’elle serait certainement surprise de me voir tiré à quatre épingles dans les smokings tout neufs achetés par Daphné lors des réceptions mondaines des Sangs-Purs. Pendant ce genre d’évènements, je n’ai d’autres choix que de jouer les enfants de bonne naissance, élégant et bien élevé. Je suis sûr que l’étiquette voudrait même que je lève le petit doigt quand je bois le thé, mais comme je passe directement à la case whisky, il y a peu de chances que j’en arrive là. Toujours est-il que Jane refuse d’approfondir sa pensée. Elle se contente de me lancer un regard énigmatique. J’hausse les sourcils, amusés. Mais que peut-il bien se passer dans la tête de Jane ? Est-ce qu’elle serait en train de m’imaginer en tenue et tout ? « Miss Gray, dois-je en déduire que vous avez trop honte pour me faire part de vos pensées ? Seraient-elles, par hasard, légèrement déplacées ? » Je la charrie, essayant de la faire réagir. L’année dernière, ce genre de réflexion ne serait clairement pas passé. La jeune femme ce serait braqué et m’aurait envoyé paître. Mais aujourd’hui, la situation est totalement différente et qui sait. Peut-être que Jane pourrait même se lâcher ? Après tout, il n’est pas interdit de plaisanter sur ce genre de sujet avec ses amis.

J’ai décidé que notre soirée serait à la fête. Je parviens, grâce à mes arguments et mon charme légendaire, à pousser Jane à faire sa première expérience de gin et je n’en suis pas peu fier. Pour continuer sur cette lancée, j’instaure également un jeu auquel l’infirmière accepte de participer. Ni une ni deux, je lui sers donc un verre à ras bord avant qu’elle ne change d’avis. Effrayée à l’idée que son précieux bureau puisse être aspergé, elle s’empresse de boire une gorgée pour ne pas que ça déborde. Je pars dans un grand éclat de rire. Evidemment que je l’ai fait exprès. A quoi bon rester au carré tout le temps. « Un filou ! Haha ! Il va falloir que je refasse ton vocabulaire aussi on dirait. Mais si tu veux, je suis le pire des filous. » Je rigole, buvant à mon tour. Ma question posée, je l’observe dans sa réflexion. La réponse ne lui vient pas naturellement et vu son expression, ce n’est pas parce qu’elle a un tri à faire dans sa multitude de souvenirs. Préférant ne pas m’avancer sur son expérience, j’attends patiemment, l’observant attentivement. Finalement, elle boit une gorgée avant de s’expliquer. Selon elle, sa vie étudiante n’était pas si palpitante. Plutôt scolaire, pas trop tournée vers les soirées si je lis entre les lignes. Ce qui explique qu’elle ne soit pas branchée alcool ou qu’elle n’y connaisse pas grand-chose. Elle m’apprend en revanche quelque chose d’assez intéressant. Première rupture amoureuse. Elle a donc potentiellement eu un copain par le passé et son cœur en a souffert. Peut-être que Jane n’est donc pas si innocente que ça ? Sujet à creuser. Je me retiens de poser une question pour rebondir sur ses propos, m’en tenant, pour l’instant, à mes propres règles du jeu. Et sa question tombe. Enfin ses questions « J’imagine que les deux peuvent aller de pair. Mais poser deux questions est passible de pénalty ! Va falloir que tu boives si tu veux que je te réponde. » Je gagne un peu de temps pour m’amuser mais je prends quand même sa questions au sérieux. . Elle a bien compris le jeu. Cette question pourrait paraître innocente, mais en réalité elle ne l’est pas vraiment et fait appel à des émotions profondes. Je prends à mon tour quelques instants pour réfléchir, sirotant au passage mon verre. « Mon souhait le plus cher ça a toujours été d’avoir une famille. D’être aimé et voulu. J’ai été abandonné à ma naissance, placé en orphelinat et après la mort de mes premiers parents adoptifs, j’ai enchaîné les familles d’accueils et les foyers sans jamais trouver ma place. Jusqu’à ce que Bailey arrive. Je sais pas ce qu’il a vu en moi, mais il m’a tout de suite considéré comme son fils là où tous les autres m’ont toujours vus comme une nuisance. Ca a été plus compliqué avec Daphné, sa femme. Elle me supportait pas. Elle voulait une petite fille elle, pas un ado débile aux mauvaises notes. D’ailleurs, elle a fini par l’avoir son bébé. Après des années d’échec, elle a réussi à adopter une petite fille sorcière. A son arrivée, je l’ai vue comme une menace. Je supportai pas l’idée que je puisse être remplacé une fois encore. Je pensais qu’elle allait me voler tout ce que j’avais réussi à enfin obtenir. Après tout, une petite fille c’est toujours plus mignon. Je sais de quoi je parle, j’ai vécu et vu le schéma plus d’une fois dans le système d’adoption. Bref, y avait qu’avec Bailey que ça allait. Daphné me tolérait, mais on en restait là. Et puis y a eu l’incendie. » Je prends une profonde respiration avant de finir. « J’imagine qu’un de mes plus gros regrets, c’est qu’il ait fallu que je frôle la mort pour que je puisse enfin avoir ce que je désirais le plus au monde. Une famille. Depuis que j’ai sauvé Lenora, je suis comme un dieu vivant pour Daphné donc on peut dire qu’elle m’a accepté maintenant et que j’ai tout ce que j’ai toujours voulu. » Je conclue d’un ton presqu’ironique. D’un coup sec, je finis mon verre et je me ressers. Je me passe la main sur le visage pour effacer cette soudaine amertume qui est montée en moi et je fais en sorte de retrouver une expression joyeuse. « Ola, je viens de plomber l’ambiance. Vite, retournons sur un sujet plus joyeux ! » Je m’empresse de dire avec un ton enjoué avant de lui poser ma question suivante. « Bien. Quelle est la chose que tu as toujours rêvé de faire mais jamais osé ? »

Les questions s’enchaînent. D’apparence innocente pour commencer, nous abordons peu à peu quelques sujets un peu plus sérieux, mais toujours en essayant de garder une bonne humeur. L’alcool aide il faut dire, et je mets un point d’honneur à m’assurer que le moral de Jane ne descende pas. Si c’est sa vraie première expérience avec l’alcool, je ne veux pas qu’elle se retrouve avec le syndrome de l’alcool triste ! Je me retrouve à lui raconter les pires choses que j’ai faite en foyer et qui m’ont amené à être viré. Je lui ai parlé de Shadow, mon chat, mon soutien, qui s’approche plus d’un être humain pour moi que d’un animal tant je le trouve intelligent. On a plaisanté sur ma nullité et mes deux redoublements. Les rires viennent toujours ponctuer nos réponses. L’alcool fait effet, tant pour moi que pour elle. Nos joues sont rosies, nos yeux sont brillants et nous parlons plus fort. La définition même d’une bonne soirée. Les sujets deviennent de plus en plus intimes. Je me retrouve à essayer de compter le nombre de petites copines que j’ai pu avoir dans ma vie. « Depuis mon plus jeune âge, je suis un Don Juan ! Elles tombent toutes à mes pieds ! » Je me vante en plaisantant avant de lui envoyer un regard appuyé. « Et toi alors, combien de petits-copains tu as eu ? Et surtout combien de mecs tu as embrassé ? » Je dis d’une voix faussement langoureuse en haussant les sourcils pour l’embêter. « Ouais je sais, double question je bois. Mais je veux ma réponse ! » Et pour le coup, elle n’y coupera pas !



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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyJeu 11 Mar - 0:04


Tea time at midnight



Ce qui ne semble être qu’une plaisanterie, une petite taquinerie bon enfant fini par prendre tout le fil de la discussion. Il veut le dernier mot, il veut l’entendre dire qu’il est son préféré et ça attise la curiosité de Jane. Pourquoi s’obstine-t-il autant pour une blague ? Peut-être qu’en se penchant un peu plus sur la question, elle aurait pu en déduire une volonté d’être son préféré par égard de l’affection qu’il éprouve pour elle. Il arrive souvent que les personnes victimes de traumatisme important, comme Killian, reportent leur attachement et affection sur la personne qui prend soin d’eux. En l’occurrence, ici, c’est Jane. Elle est la gardienne de son secret, elle le voit plusieurs fois par semaine, elle lui apporte la douceur, une oreille attentive, une épaule sur laquelle se reposer. Peut-être cela engendre-t-il un certain sentiment de possession, peut-être a-t-il peur qu’elle l’abandonne au profit de Caleb. Elle aurait pu penser à tout ça, mais les propositions qu’il lui fait pour venir plus souvent à l’infirmerie occupent toute son attention. Forcément, son expression de fait outrée.


« Il n’en est pas question, tu peux être sûr de descendre grandement dans mon estime si tu fais une chose pareille ! En plus je viens juste de te dire de ne PAS faire le casse-cou. » Elle plisse un peu les yeux, un sourire ne pouvant s’empêcher de naitre à nouveau sur ses lèvres. « Tu n’es pas obligé d’être blessé ou malade pour me rendre visite. Tu n’as pas besoin de raison pour venir. Donc tu restes sage et… un en seul morceau. »


Un costume trois pièces sans un pli, une chemise avec un col parfaitement lisse, une cravate, un nœud papillon, du thé… La scène était assez drôle à imaginer. Elle ne l’imaginait pas en parfait gentleman, utilisant les bons couverts au bon moment, ne coupant pas sa salade avec un couteau mais en la pliant avec sa fourchette. Elle ne l’imaginait pas non plus se tamponner doucement les lèvres avec sa serviette de table ou lui tirer sa chaise pour qu’elle puisse s’asseoir. Il était simple, naturel. Sans pincette, sans gant, il disait ce qu’il pensait et tant pis pour le reste. En cela, Jane était parfaitement admirative. Elle tentait toujours de protéger la veuve et l’orphelin, de ménager la chèvre et le chou, de comprendre les sentiments de chacun, d’y faire attention pour ne heurter la sensibilité de personne, d’être diplomate. Mais ce n’était pas toujours facile, encore moins avec une ribambelle d’adolescents dans la fleur de l’âge.

Forcément, sa question fait ouvrir de grands yeux à Jane et elle pique un fard. Des pensées déplacées ? Elle ? C’est parfaitement impossible ! Elle ouvre une fois la bouche sans savoir quoi lui répondre, aucune répartie ne lui vient ! C’est encore pire… Il va croire qu’il a tapé dans le mille ! Elle referme la bouche et pince les lèvres en faisant la moue.


« Voyons, depuis l’an dernier tu me connais un peu, tu sais très bien que ce n’est pas du tout… ma tasse de thé. » Finit-elle avec un demi-sourire.


Finalement, elle a même réussi à recaser le mot thé dans la conversation, c’est plutôt comique.

Elle prend un verre dans l’armoire, qu’elle lui tend pour qu’il le remplisse. Et forcément, toujours dans les extrêmes, il remplit son verre jusqu’au dernier millimètre. Par réflexe, Jane trempe les lèvres dans son verre pour ingurgiter le liquide transparent afin de ne pas renverser une goutte en bougeant son verre. Il l’a fait exprès, elle en est sûre ! Il est bien trop malin pour que ce ne soit pas le cas ! Elle veut le réprimander, lui faire savoir sa façon de penser, et elle lui sort l’un des seuls mots qu’elle peut s’autoriser sans faillir à sa bonne éducation. C’est un filou ! Forcément, il éclate de rire et se moque un peu d’elle.


« Mon vocabulaire est très bien ! Tu es le pire des filous en effet et tu mériterais que l’on te tire les oreilles pour t’être moqué de moi en prime… Tu as vraiment de la chance que je t’apprécie. »


Il pose la première question, il boit et Jane entre en réflexion, s’apercevant par cette simple mise en bouche que sa jeunesse étudiante n’est pas du tout ce à quoi il peut s’attendre. Il n’y a rien de notable, rien de spécial, rien de fou dans sa vie. Pas de fête, d’alcool, de garçons, de choses scandaleuses. Rien qui aurait pu nuire à sa réputation ou à son dossier scolaire. Combien de fois ne lui a-t-on pas répété qu’elle passait à côté de sa jeunesse ? Mais jamais elle n’avait pris garde à ces remarques, le travail, les études, c’était le plus important pour elle.
Bonne joueuse, elle avait bu avant de lui expliquer son choix. Elle n’allait pas juste lui dire qu’il n’y avait rien à dire, il fallait assumer ne pas avoir grand-chose à dire et boire. Boire ce liquide qui continuait de lui brûler l’œsophage mais il semblait que c’était un peu moins qu’avant. Troisième gorgée donc.

Il n’avait rien ajouter, l’avait simplement écoutée. Alors, elle avait posé ses questions, affirmant qu’il pouvait répondre à l’une et qu’elle garderait l’autre pour le tour suivant. Mais il lui proposa un autre compromis. Il répondrait aux deux, mais il faudrait qu’elle boive pour cela. Bon. Pour lui faire plaisir, elle porta une nouvelle fois son verre à ses lèvres et haussa un sourcil une fois la gorgée avalée, l’air de dire « Voilà ! ». Il voit, lui aussi. Elle l’observe, attendant avec patience qu’il réponde à ses questions. Et lorsqu’il lui répond, elle a une bouffée d’affection pour lui. Il est sincère et honnête, il joue clairement le jeu à fond. Il ne lésine ni sur les détails, ni sur les explications. Elle a envie de prendre sa main, de la serrer fort. Mais elle est persuadée qu’il prendrait ça pour de la pitié qu’il ne veut pas, il lui a bien fait comprendre cet été. Alors, en amie fidèle, elle l’écoute, simplement. C’est son histoire et elle le comprend mieux, maintenant. Elle comprend mieux ce besoin d’être le préféré. Il a besoin de se sentir aimé, de sentir que l’on est là pour lui, lui qui n’a pas eu cette chance plus jeune. Heureusement, cela semble être derrière lui maintenant. Mais certaines choses s’expliquent, comme s’il venait de lui donner une des pièces principales du puzzle de sa vie. Son histoire la touche et sans le vouloir, elle s’est un peu rapprochée. Elle voudrait lui montrer qu’il pourra toujours compter sur elle, que son amitié compte pour elle. Qu’il est son ami, le meilleur ami même. Mais elle se retient, s’efforçant de le transmettre plutôt par le regard. Elle pose sur lui un regard tendre, doux jusqu’à ce qu’il parle de l’incendie et de ce que ça a changé dans sa vie. Au moins, il y a du positif dans la tragédie qu’il a vécue. Jane plisse un peu les yeux et le regarde finir son verre d’un coup et se resservir. C’était une question pas si anodine, en fait. Elle ne s’était pas attendue à tout ça. C’était profond, vrai, sincère. Elle resta silencieuse, bien que ses yeux ne quittaient pas ceux du brun. Elle bu une gorgée sans s’en rendre compte, sans grimacer, sans ressentir la brûlure.

Mais Killian est Killian, il reprend le dessus tout aussi vite et il lui lance la prochaine question comme si de rien n’était. Elle lui sourit et se mord un instant la lèvre.


« Me rendre tout en haut de la Tour d’Astronomie et admirer l’incroyable vue. J’ai le vertige de manière très sévère depuis que je suis enfant, je suis incapable de monter sur une échelle, en haut d’un arbre ou sur un balai. Ca m’angoisse énormément et je n’ai jamais pu combattre ça. »


Finalement, la situation se détend et les questions se suivent, les gorgées aussi. C’est souvent pour se donner du courage, d’ailleurs. Elle l’écoute chaque information qu’il lui donne avec attention et au fur et à mesure que le temps passe, les informations du puzzle se font de plus en plus grandes. Elle en aura plus appris en une soirée qu’en plusieurs mois. Mais lui aussi. Elle lui parle de Cameron, son frère. De sa Grand-Mère qui l’a élevée dans le respect strict des bonnes manières, de l’absence de ses parents au quotidien. Elle lui parle de ses années à Poudlard, élève modèle sans surprise, l’affection qu’elle a pour sa maison Serdaigle et cette tendance à surprotéger ses habitants comme s’ils étaient ses aiglons.

Elle a chaud, elle le sent. Son visage est chaud, son corps lui semble brûlant. Est-ce le chauffage ou l’alcool ? Elle lui sourit un peu bêtement, les yeux brillants comme si elle regardait le plus beau gâteau au chocolat d’une vitrine de patisserie. Elle se sent… Sur un nuage. Enveloppée dans un cocon de bien être. C’est plaisant, agréable. Les soucis sont loin, il n’y a plus de place pour eux. Il n’y a plus qu’elle, Killian et cet échange de questions/réponses. Elle se sent bien. Au fil de la discussion, ils se sont rapprochés. Aussi bien amicalement que physique. Elle a les jambes croisées et sa jambe touche la sienne, mais elle n’y fait pas attention, c’est à son tour de lui poser une question. L’alcool aidant, elle s’enquiert du nombre de petites copines qu’il a pu avoir. Sa réponse la fait pouffer de rire, c’est n’importe quoi ! Et alors qu’elle rit encore, il lui retourne la question. Pire, il lui demande combien de mecs elle a embrassé ! Elle n’a plus besoin de devenir rouge, elle l’est déjà. Elle s’apprête à protester sur la double question lorsqu’il la coupe pour lui dire qu’il va boire. Bon, il respecte toujours les règles, c’est déjà ça. Elle fait mine de réfléchir tout en buvant une gorgée pour se donner un peu plus de courage.


« Un seul. Et un seul. C’était Luca Pumpkin. J’ai eu la naïveté de penser qu’il pouvait rester dans la lumière, mais je crois qu’il a trouvé celle qui lui convenait dans l’obscurité, finalement. »


Elle penche un peu la tête. Sa voix est neutre, il n’y a plus de rancœur maintenant. Ils n’étaient juste pas fait pour être ensemble, c’était comme ça.


« Est-il nécessaire que je te retourne la question ? Je n’ai pas envie de tomber du fauteuil en apprenant que c’est un nombre à trois chiffres. »


Elle lui adresse un clin d’œil, passant une nouvelle fois sa langue sur ses lèvres pour les humidifier. Boire et avoir les lèvres sèches, quelle ironie !



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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyDim 21 Mar - 19:13

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Je ne pensais pas que pousser ma petite blague sur le fait de me faire volontairement mal pour me donner une excuse supplémentaire de lui rendre visite la mettrai dans tous ces états. Son air outré me laisse entendre qu’elle prend les choses au premier degré alors que très clairement, faut pas déconner, je ne suis pas maso. Je voulais juste la pousser dans ses retranchements pour qu’elle finisse par me dire ce que je voulais entendre, mais de toute évidence, j’ai atteint la limite de Jane. Dès qu’il s’agit de la santé physique ou mentale, elle ne prend pas les choses à la légère, même si un grand sourire étire mes lèvres. Déformation professionnelle sans doute. Je pose une main sur son genou pour la calmer. « Eh. C’était une plaisanterie hein. Je viens déjà bien assez souvent comme ça, je vais pas en plus me faire mal volontairement. Je voulais juste t’entendre me dire que j’étais ton préféré. Mais faut pas croire tout ce que je dis. » Je dis en levant les yeux au ciel. Elle devrait le savoir depuis ce temps que quand je suis de bonne humeur, je débite un certain nombre de conneries. Je ne suis pas connu pour mes frasques et mes redoublements en étant quelqu’un de sérieux ! « Mais comme visiblement je ne le suis pas, je ferai ce que je veux. Être sage n’est pas dans mes cordes je te rappelle. » Je rajoute pour l’embêter. Toujours plus pour attirer l’attention en somme et raconter des âneries.

Je ne sais pas exactement ce qu’il se passe dans la tête de Jane, mais m’imaginer en gentleman anglais semble bien l’amuser. A tel point qu’elle refuse de me révéler ce qui lui traverse l’esprit. Alors forcément, une multitude de possibilités s’offrent à moi et, comme je connais bien Jane, je choisis celle qui pourrait la gênée le plus. Et vu le far qu’elle pique lorsque je lui demande si elle a des pensées déplacées, je sais que j’ai visé juste. C’est tellement facile de deviner avec elle ce qui est dans le correct et ce qui ne l’est pas. Jane est le modèle même de la jeune fille bien sous toutes les coutures qui ne dit jamais une parole déplacée et qui ne se permettrait jamais d’avoir des pensées tendancieuses concernant ses élèves. Elle est le symbole même de l’innocence. Mais ce soir, elle semble prête à vouloir s’en détacher un petit peu. Après quelques hésitations, elle trouve une réplique particulièrement amusante liée au thé à laquelle je ne manque pas de rigoler. Définitivement, son attitude avec moi à bien changé par rapport à l’année dernière et elle est bien plus détendue en ma compagnie. La définition même de l’amitié en d’autres termes.

Je ne peux m’empêcher de la reprendre lorsqu’elle me traite de filou. C’est l’insulte la moins blessante qu’il m’ait été donné d’entendre et forcément, je la relève. Je rigole encore plus lorsqu’elle me menace de me tirer les oreilles. « Quelle chance en effet. Ca sauve mes oreilles. » Et comme je rigole encore, j’ai pour réflexe de cacher mes oreilles comme pour parer une potentielle attaque. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que si elle s’y tentait vraiment, je ne me laisserais clairement pas faire. Pour moi, nous sommes hors du cadre de l’école là. Dans son bureau certes, mais dans des conditions différentes. Nous sommes entre amis.

Les choses sérieuses commencent et les premières questions s’enchaînent. Les verres également. En fin de compte, nous ne respectons pas vraiment la consigne de boire seulement quand on ne veut pas répondre. L’un comme l’autre, nous buvons à chaque question, comme pour se donner du courage dans notre réponse. Les langues se délient. Je lui raconte une partie de ma vie, elle me fait part de son rêve de monter en haut de la tour d’Astronomie mais qu’elle ne parvient pas à accomplir à cause de son vertige. « On pourrait y aller ensemble un de ces jours si tu veux. Je pourrai essayer de t’aider à surmonter ton vertige ? Moi j’ai pas peur de la hauteur. Avec le quidditch en même temps tu me diras, il vaut mieux pas. » Je lui propose, parfaitement innocemment. Après tout, pourquoi n’aurait-elle pas le droit de réaliser ses rêves ?

La soirée continue, l’histoire de nos vies aussi. J’en apprends plus sur la jeune infirmière, comprenant mieux d’où provient son innocence et ses airs de Sainte-Nitouche. Son éducation stricte n’a pas pu l’aider à s’affirmer et à avoir d’autres passe-temps en dehors de ses études. Les résultats avant tout. Elle me parle aussi de son frère et de ses années à Serdaigle qu’elle semble chérir tout particulièrement. Elle aussi doit maintenant mieux me connaître. Je lui révèle des aspects de ma vie que bien peu connaissent. Habituellement, j’évite de trop m’étaler sur ce sujet, préférant garder ces secrets pour moi, mais l’alcool délie les langues et les évènements passés me paraissent maintenant plus amusant que dramatique. Nous rions comme des idiots, continuons de boire et nous rapprochons petit à petit sans forcément nous en rendre compte, attirés comme des aimants l’un à l’autre. Elle est la première à me demander combien de petites copines j’ai pu avoir après que je lui ai révélé que je partageais souvent les orphelinats et les foyers avec des filles de mon âge. Forcément, je ne peux m’empêcher de lui retourner la question et la voir s’empourprer m’attendrit et m’amuse en même temps. Respectant les règles, je bois deux fois suite à ma double question, ne lui laissant pas d’autres choix que de me répondre. Elle boit également, non pas pour m’indiquer qu’elle ne souhaite pas répondre, mais plutôt pour se donner du courage. Ses joues n’en sont pas moins rouges pour autant et je me surprends à trouver ça assez mignon. La réponse tombe alors. Elle a embrassé un seul mec du nom de Luca Pumpkin. Etonnamment, ce nom me dit quelque chose mais je n’arrive pas à le replacer. J’ai dû entendre son nom un jour dans les couloirs de l’école, depuis le temps où je suis là. Après tout, j’étais déjà dans l’école quand Jane faisait sa scolarité. Nous n’avons pas tant d’écart que ça. Elle me fait également comprendre que ce n’était pas un homme fait pour elle ou du moins, qu’elle n’était pas faite pour lui étant donné qu’il a trouvé son bonheur avec une autre femme. Je note cependant que sa voix est presque sans émotion. Deux possibilités. Soit l’alcool annihile ses sentiments, soit elle est vraiment passée à autre chose. En même temps, ne m’avait-elle pas parlé du bibliothécaire qui était la cause de ses cauchemars ?

Je n’ai pas le temps de me pencher plus sur la question qu’elle me lance dans la même direction, m’adressant par la même occasion un petit clin d’œil mutin « Est-ce que c’est une question ou pas en fin de compte ? » Je lui demande, amusé, avant de me mettre à faussement compter sur les doigts. « Ah non, pardon, avant mes 12 ans on peut pas vraiment dire que j’emballais, donc ça compte pas. » Je rigole avant de reprendre mon compte, lui faisant à mon tour un clin d’œil au passage. Mentalement, je recompte avec sérieux, levant mes doigts à chaque fois. Il y avait eu la Poufsouffle et la Serdaigle lors de ma troisième année, les deux filles Gryffondor lors de ma 4ème année, la fille du voisin et la fille de ma famille d’accueil l’été de mes 14 ans, la Serpentard et une autre Poufsouffle lors de ma première 5ème. Les 3 de l’orphelinat. Solyne, Carla, Prudence, quelques Australiennes. Et j’en oublie certainement. Je lance un regard à moitié victorieux à Jane lorsque je m’approche de la vingtaine. Ce n’est peut-être pas un exploit en soit mais ça m’amuse. « Tu veux toujours savoir ? » Je demande en exhibant mes doigts. Je me rapproche alors d’elle, l’air espiègle, tout en haussant les sourcils, narquois. « Etant donné que tu n’as embrassé qu’un seul mec, quel souvenir en gardes-tu ? » Je demande d’une voix assez basse, soudainement curieux d’en connaître plus sur les expériences de Jane. Mon regard descend sur ses lèvres, sujet de la conversation, avant de remonter jusqu’à ses yeux, attentif à sa réaction. Ses joues sont déjà rouges à cause de l’alcool et ne sont donc plus un indicateur fiable. Je dois donc me concentrer sur le reste.

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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyDim 21 Mar - 23:18


Tea time at midnight



Outrée, indignée, choquée. Voilà comment se sentait Jane d’entendre les intentions de Killian de se faire mal volontairement pour passer plus de temps en sa compagnie à l’infirmerie. Elle aurait pu s’en sentir flattée, d’un sens, qu’il veuille venir plus souvent. Mais elle était bien trop absorbée par la gravité de ses mots. Tout avait pu se lire sur son visage, elle en était sûre. Et sans doute avait il compris qu’elle ne plaisantait pas sur ce sujet, puisqu’il avait posé une main sur son genou. Son genou. Automatiquement, ses yeux s’étaient baissés sur sa main et ses joues avaient rosis. Elle l’entendait lui parler et elle se força à lever les yeux vers lui. Mais elle n’avait pas compris un traitre mot de ce qu’il avait commencé à lui dire, troublée par cette main si près de sa cuisse. Ca l’avait déjà troublée de se retrouver dans les bras de Wes qui était son ami depuis de nombreuses années, alors une main sur son genou ! Par Killian en plus ! Ca avait de quoi la troubler encore plus. Jamais aucun garçon n’avait posé sa main là. Jamais personne d’ailleurs.

Encore cette histoire de préférence et ça lui fait lever les yeux au ciel. Il recommence à la taquiner, à jouer sur les sujets sensibles à ses yeux à elle. Il termine même par lui dire que comme il n’est pas son préféré, il fera ce qu’il veut et qu’il n’a pas la réputation d’être sage.


« Très bien, tu es mon préféré ! » Concède-t-elle rapidement, tout agitée. « Tu peux être sage et faire attention à toi maintenant, tu es mon préféré, c’est officiel. Es-tu satisfait ? »


Elle ne s’est pas sentie avoir le choix, mais au final, peut-être que cette réponse est un peu vraie. Ils partagent beaucoup de moment ensemble depuis qu’elle l’a vu durant les vacances. D’abord seulement pour les soins et ensuite, pour des moments comme celui-ci, où seul compte l’amitié qu’ils partagent l’un avec l’autre.

Il l’accuse de pensées déplacées, et forcément, ça lui coupe d’abord la chique. Elle ne sait pas quoi dire, choquée qu’il puisse penser qu’elle pourrait avoir ce genre de pensées. Mais finalement, elle lui répond en faisant une allusion au thé, sans vraiment le vouloir. Ca le fait rire et le sujet change une nouvelle fois. Il fait exprès de servir son verre plus que de raison, pour l’obliger à boire. Alors, elle lui sort la pire insulte du monde qu’elle puisse connaitre et dire sans honte ou presque. Filou. Mais il se moque d’elle, encore une fois. Avec cette insulte de la plus haute gravité, elle ajoute même la menace ultime : se faire tirer les oreilles. Mais ça le fait rire encore plus. Vraiment, ces adolescents, ils n’ont plus peur de rien… Elle croise les bras sur sa poitrine et fait la moue tandis qu’il se cache les oreilles. Sa moue ne doit être que peu convaincante, puisqu’il ne cesse de faire le pitre et ça la fait rire. Elle secoue la tête en regardant le feu un instant, un sourire aux lèvres.


« Tu es vraiment incorrigible… »


Sa première question est… banale sans l’être. Elle voulait commencer doucement, pour ne pas le brusquer ou se risquer sur un terrain qu’il n’aurait pas envie d’aborder. Mais il va au fond des choses, il détaille, il lui offre une part de sa vie, une partie du puzzle. Elle ne peut empêcher son amitié pour lui de grandir, son affection la pousse un peu plus vers lui. Les pièces se mettent en place, elle comprend mieux pourquoi il a poussé jusqu’à ce qu’elle lui cède sur sa préférence. Il y a sans doute une peur de l’abandon quelque part, un besoin d’être vu et reconnu. Pas un besoin d’être indispensable, mais un besoin d’être là, c’est certain. Alors à la question suivante, elle n’a pas d’autres choix que de faire comme lui, de répondre avec le plus de franchise et le plus de détails possible. Ce n’est certainement pas son seul rêve, mais elle lui livre avec celui-ci une part d’elle-même, son vertige. Il n’est pas un simple vertige pour elle, cela la pétrifie, la tétanise. Comme lorsqu’elle était arrivée ici et qu’elle s’était retrouvée en haut d’un arbre sans pouvoir en descendre. Elle avait cédé à la panique immédiatement, laissant de côté tout bon sens et sang froid. Elle avait pleuré. C’était comme ça qu’elle avait rencontré Rhys d’ailleurs. Du moins, qu’elle avait eu un réel échange avec lui depuis qu’Ollie lui avait annoncé que le jeune Serpentard avait un faible pour elle, il n’avait jamais osé trop lui parlé quand elle était élève ici, maintenant les choses étaient différentes. Maintenant, il n’était plus là. Ils n’étaient plus là.

Sa proposition la surprend sans vraiment la surprendre, ça lui ressemble bien de lui proposer son aide pour vaincre sa phobie.


« J’ai bien peur de ne pas être assez courageuse. Rien que de vous voir voler pendant les matchs, ça me met mal à l’aise. Et ce n’est pas qu’à cause de la dangerosité de votre sport favori à tous. »


Elle lui adresse un regard avant de reprendre d’une voix douce.


« Mais merci de ta proposition, je ne manquerai pas de t’appeler si je décide un jour d’être aussi courageuse qu’une Gryffondor. »


C’est un peu cliché, c’est vrai, mais c’est le propre de la maison rouge et or, l’audace. Et clairement, Jane n’est pas de cette trempe-là. Au fil des questions, elle s’ouvre peu à peu. Elle lui explique que, sans surprise, c’était un rat de bibliothèque. Elle a d’ailleurs hésité plus jeune à devenir bibliothécaire. Mais c’est en voyant comment on traitait les né-moldus, les différents sévices qui leur étaient infligés qu’elle a décidé de devenir infirmière. Aider les autres, c’était sa façon de réparer sa conduite, lorsqu’elle n’a pas voulu prendre parti et qu’elle a suivi ce que la direction de Poudlard lui demandait de faire. Elle avait trop peur des éventuelles répercussions, il fallait écouter la direction. Elle a toujours regretté de ne pas avoir fait partie de ceux qui se sont soulevés et ont montré l’injustice de la situation. Elle explique au brun également que c’est lors de sa cinquième année qu’elle a reçu son chaton, Remus, qui l’accompagne encore aujourd’hui – il se trouve dans sa chambre, juste à côté -.

L’ambiance est tellement différente, tellement chaleureuse. La fatigue semble lointaine, elle a envie d’en apprendre encore plus sur lui, elle voudrait tout savoir et tout lui dire. Elle lui en a déjà dit beaucoup, lui aussi. Mais ce ne sera jamais suffisant pour apaiser la soif de connaissances de Jane. Elle lui demande alors quelque chose qu’elle n’aurait jamais osé lors d’un état de sobriété exemplaire. Le nombre de petites copines. Sa réponse sur Don Juan la fait rire, c’est n’importe quoi, elle le sait très bien ! Ce n’est vraiment pas du jeu. Elle voulu lui faire remarquer, mais la question suivante tombe et avec elle, elle en oublie de protester sur sa fausse réponse. Au moins, elle peut rougir tant qu’elle veut, puisqu’elle est déjà rouge… Avec sincérité, elle lui répond, lui donnant même le nom du seul heureux élu.
Pour diriger le sujet sur lui, elle s’interroge sur la nécessité de savoir combien Killian a pu en embrasser. Après tout, s’il est un Don Juan, ça doit être beaucoup. Avec un clin d’œil, elle sous-entend même que cela pourrait concerner une centaine de demoiselle, au moins ! Et alors qu’il lui demande si c’est là sa question, il fait mine de compter sur ses doigts, faisant s’ouvrir grand les yeux de Jane. Tant que ça ?! Mais la remarque qu’il fait juste après la choque encore plus.


« Comment ? »


Elle hausse un peu la voix avant de comprendre qu’il plaisante. Elle lui met une tape dans le bras.


« Toi alors ! Vraiment ! »


Une fois encore, il l’a mise dans tous ses états. Et ce n’est même pas fini, puisqu’il a l’air de vraiment compter ! Elle boit une nouvelle gorgée. A combien en est-elle, de gorgées ? Elle ne saurait le dire. A force, il a remplit son verre plusieurs fois pendant la conversation et elle en a perdu le compte. Elle a l’impression que les mouvements sont plus lents, elle a le rire facile, le regard brillant, les joues rouges… Tous les signes d’une alcoolémie qui ne lui ressemble pas du tout. Mais elle se sent bien.
Il termine son compte, lui demandant si elle veut toujours savoir et elle hoche la tête en souriant de plus belle.


« Dis-moi tout. »


Il se rapproche d’elle, il la regarde avec un air espiègle lui donnant un charme absolu. Forcément, avec un regard comme ça, combien sont tombées comme des mouches ? Elle jette un œil à ses lèvres lorsqu’il lui demande son souvenir de son premier et seul baiser. Elle remonte les yeux vers les siens. Sa voix est différente, elle fait vibrer quelque chose chez Jane. Elle se perd un peu dans les yeux de Killian, oubliant à moitié la question. Pourquoi diable s’est-il rapproché lui aussi ? Est-ce qu’elle respire encore ? Le monde tourne autour d’eux.


« Euh… »


C’est tout ce qui en sort d’abord avant qu’elle ne se souvienne de Luca et de ce baiser.


« C’était… Bref. Et un peu brutal aussi, je crois. »


Et ça lui ressemblait bien à Luca, d’être un peu brutal. Pas violent, mais brute dans ses paroles et ses gestes. Killian n’était pas comme ça, il avait cette chaleur, cette aisance, cet humour… Ils étaient bien différents tous les deux. Et elle se surprit à penser que si elle avait partagé son premier baiser avec Killian, les choses auraient été bien différentes.


« Je ne vais pas te retourner la question, cela risquerait de nous prendre la nuit entière pour que tu te remémores autant de souvenirs, Don Juan. »


Elle lui fit un sourire en coin, les yeux toujours aussi espiègles. C’était à son tour de poser une question mais une nouvelle fois, elle se retrouva à détailler son visage plus proche encore, il le lui semblait, que quelques instants auparavant. Elle avait les lèvres légèrement entrouvertes, ne sachant que dire. Comme si la faculté de faire deux choses en même temps était complètement annihilée par l’alcool.


« Je crains de devoir te signaler que cela fait deux questions auxquelles tu ne réponds pas… Ne devrait-il pas y avoir une pénalité ? »


Ca lui était revenu à l’esprit alors qu’elle se demandait justement si c’était comme ça qu’il les avait séduite. L’alcool, la carte de la franchise, les rapprochements… Elle n’avait jamais tenté de séduire qui que ce soit, et elle n’aurait même jamais pensé à le faire si son taux d’alcoolémie ne la faisant pas penser à des choses déraisonnables.


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J’ai gagné. Elle rend les armes et finit par dire, non pas une mais deux fois que je suis son préféré. Un grand sourire de vainqueur étire mes lèvres et je ne cache pas ma satisfaction de lui avoir tiré ces mots de la bouche, même si les moyens utilisés n’étaient pas très conventionnels. J’ai appris à connaître les limites et les faiblesses de Jane et je m’en suis servi pour arriver à mes fins. Est-ce que c’est mal ? Dans ce cas précis, pas exactement. Mais il n’y a aucune fierté à avoir d’être parvenu à faire passer Jane par tous ses états en quelques secondes seulement : du rire à la détresse à la seconde où j’ai menacé de me faire du mal volontairement. Bien sûr, je ne pensais pas vraiment à réaliser mes menaces qui étaient plus sous le couvert de la plaisanterie qu’à prendre au pied de la lettre. Mais Jane est ce qu’elle est : douce, gentille et crédule. Et elle préfère me donner ce que je veux plutôt que de risquer me voir me faire du mal. « Je suis ra-vi. » Je commente, séparant intentionnellement les deux syllabes pour marquer encore plus mon sentiment de bonheur sur-joué. « C’était si dur de le dire ? » Et bien sûr, je ne peux m’empêcher de continuer de la taquiner. Parce que c’est tellement facile et que je ne peux pas me retenir. Je ne suis jamais dans l’excès. Et en soit, difficile de se lasser des choses qu’on apprécie. Et jouer à embêter Jane est devenu l’un de mes passe-temps préférés parce que même quand tout s’écroule autour de moi, elle reste toujours là, égale à elle-même, prête à me soutenir sans jamais changer de regard ou de comportement à mon égard.

Finalement, je parviens même à introduire Jane à l’alcool. Ca, c’est un exploit en soit parce que quand on connaît la personne, ce n’était pas quelque chose sur laquelle j’aurai parié. Jusqu’à présent, elle a toujours tenu l’alcool en respect, regardant même les bouteilles avec un certain dégoût, comme si elle craignait qu’en étant simplement dans la même pièce, elle risquait quelque chose. Son épisode avec le thé à mon arrivée en est la preuve : j’ai bien cru que pour parvenir à lui faire goûter un jour, j’allais devoir ruser et en versé dans son eau infusée aux plantes. Mais assez étonnamment, ma persévérance a payé et l’infirmière s’est laissée convaincre. J’ai encore du mal à y croire mais elle finit par tremper ses lèvres dans le liquide transparent et la moue qu’elle tire est authentique. J’ai perverti mon innocente amie en l’influençant à boire de l’alcool. Et là encore, je n’en tire aucune honte. Je dois vraiment être un connard fini, prétentieux et arrogant pour oser influencer une jeune femme de la sorte. Mais en soit, mes intentions ne sont pas mauvaises. Je sais pertinemment que Jane n’a jamais eu la chance de vivre et de profiter de sa vie d’étudiante. Et à mon humble avis, c’est vraiment dommage parce que c’est le moment dans sa vie où on se découvre, où on se permet des choses qu’on s’était toujours interdites. C’est le moment où on se lâche et où on se permet de vivre sans penser aux conséquences ! Et j’ai bien envie que ce soir soit un peu le reflet de ce genre de soirée. Juste entre nous, mais une soirée où on peut être vrai et où on peut profiter sans se poser de questions. Sans penser au lendemain et aux responsabilités qui nous attendent.

Inspiré par cette optique, je lance un jeu aux règles simples. On pose des questions pour pousser l’autre à raconter sa vie ou on boit. Très vite, nous ne respectons pas les règles car Jane comme moi buvons entre chaque tour et chaque réponses. D’ailleurs, la jeune infirmière commence fort avec moi en me posant une question qui m’oblige à expliquer la situation dans laquelle je me trouve avec ma famille. Pourtant, je me prête au jeu, descendant rapidement mon premier puis mon deuxième verre. Jane de son côté a une descente plus lente mais au moins elle ne grimace plus lorsqu’elle porte son verre à ses lèvres et semble même petit à petit y prendre goût. Encouragée par mes révélations, elle me confie son plus grand rêve mais nuance avec le fait qu’elle ne pourra jamais le réaliser étant donné qu’elle souffre du vertige. Touché par sa faiblesse, je lui propose le plus naturellement du monde de l’accompagner un jour pour l’aider à surmonter sa peur. Pourtant elle refuse mon aide. Je fronce légèrement les sourcils, surpris de ce refus et me met à réfléchir à une alternative. Comment est-ce que je pourrai réussir à l’aider à réaliser son rêve sans qu’elle s’effondre à cause de son vertige ?

En quelques minutes, et après quelques verres, j’en apprends plus sur Jane que depuis que je la connais. A mesure que la bouteille se vide, l’esprit se fait un peu plus embrûmé mais pour autant, je ne me suis jamais senti aussi proche d’elle. Je crois que je la comprends un peu mieux. Du moins, ses réactions et sa façon d’être s’expliquent parfaitement avec son histoire et son vécu. Quand on met en parallèle nos deux histoires, elles sont fondamentalement différentes. Et pourtant, nous sommes ici, ce soir. Juste tous les deux. Juste un Gryffondor et une ancienne Serdaigle qui profitent de la vie et de ces moments simples qu’offre la vie. Je crois, sans mentir, que c’est la première fois depuis l’Australie que je passe une aussi bonne soirée. Et elle est loin d’être finie ! L’alcool est bien connu pour rendre les gens plus apte à parler des sujets qui pourraient être gênant pour eux. Et cela s’applique également à Jane qui me lance un peu timidement sur le nombre de conquête. Amusé, je pose mon verre pour faire semblant de compter sur mes doigts. Evidemment, Jane tombe dans le panneau immédiatement. Ses yeux s’agrandissent sous la surprise avant de réaliser que je me fous d’elle. Elle me donne une petite tape sur le bras à laquelle je ris et je me mets de nouveau à compter, de façon plus sérieuse cette fois-ci. Lorsque je me rends compte du chiffre je glisse un regard amusé vers elle et lui demande si elle veut toujours savoir. « On dépasse la vingtaine, si on ne compte que celles dont j’ai un véritable souvenir. T’es sûre que tu ne vas pas tourner de l’œil ? » Sa curiosité est bien présente mais mon envie de la taquiner et de l’impressionner également. C’est un truc de mec ça je crois, d’être fier du nombre de ces conquêtes. Et j’avoue que je suis assez content. J’ai pas chaumé et je me suis bien amusé. Bien sûr, certains étaient plus plaisants que d’autres. Certains n’étaient pas assez expérimentés, d’autres ont laissé un goût amer. Je refuse catégoriquement de penser à Solyne ce soir, aussi j’en oublie les chiffres pour poser une nouvelle question à Jane. Celle de son expérience à elle. Mécaniquement, je me rapproche d’elle, comme si c’était une confidence. Comme s’il y a besoin pour ça que nous soyons tout près. La réponse finit par tomber et je suis presque déçu pour Jane. Bref et brutal ? Mais c’est carrément nul ça !

Evidemment, la blondinette me retourne la question sans me la retourner et je m’esclaffe. « Effectivement, je penses sincèrement que tu te passeras de tous ces détails ! » En soit, ça me gênerai pas le moins du monde de m’étaler sur le sujet, mais Jane pourrait faire un meilleur usage de sa question. J’attends d’ailleurs cette question qui ne vient pas. Elle semble être à court d’inspiration. Je l’observe en attendant, laissant mon regard passer de ses yeux aux courbes de ses lèvres, contemplant la façon dont est joliment sculpté son visage. Machinalement, mon regard semble être toujours attiré par ses lèvres qui paraissent se rapprocher petit à petit. Celles-ci sont entrouvertes, comme si elles étaient en attente de quelque choses. Finalement, elles s’animent, me rappelant que je ne joue pas le jeu et que je devrai techniquement en subir les conséquences. Ses mots mettent quelques secondes à prendre un sens dans mon cerveau qui ne s’attendait de toute évidence pas à ça. Tout d’abord surpris, je penche légèrement la tête sur le côté avant qu’un petit sourire amusé ne vienne étirer mes lèvres à moitié. « Je n’avais pas compris qu’il s’agissait de questions. Tu ne semblais ne pas vraiment vouloir entendre les réponses. » Je réplique, lui rappelant que c’est moi qui ai posé les règles du jeu et que tout le monde ne peut pas les détourner aussi facilement. « Mais soit. Pénalty il y aura donc. »



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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptySam 3 Avr - 1:08


Tea time at midnight



Elle avait cédé mais elle n’avait pas eu le choix. Et d’ailleurs, sans doute n’avait-elle-même pas menti, il était probable qu’il soit son préféré, puisqu’il était celui dont elle était le plus proche au niveau des patients. Celui qui n’avait pas peur de débarquer tard le soir pour venir passer un peu de temps gratuitement avec elle et non sans la contrainte d’une blessure à soigner ou à vérifier. C’était juste un moment de plaisir, rien d’autre. Il est heureux, cela se voit, alors forcément, ça la rend heureuse aussi. Ses sourires sont communicatifs, ses rires aussi. Il le dit lui-même, il est ravi et elle secoue un peu la tête, il est incorrigible, elle le dit et le dira encore. Et comme si ce n’était pas suffisant, il en remet une couche en lui demandant si c’était si dur de le dire. Elle hausse un sourcil en passant sa langue sur ses lèvres.


« N’abuse pas, tu as eu ce que tu voulais, c’est largement suffisant ! »


Elle rit un peu, quittant un instant le jeune homme des yeux pour regarder son genou. Genou sur lequel il a mis sa main quelques instants plus tôt. Il n’a sans doute pas remarquer son trouble, ou en tout cas, il n’en a rien dit. Et pourtant, elle, ça la perturbe. Il a mis sa main sur sa cuisse. Mais la conversation change et finalement, elle laisse cette pensée loin d’elle. Il n’avait pas d’arrière-pensée, c’était juste un geste spontané, pour la calmer alors qu’elle se mettait déjà dans tous ses états, rien de plus.

Les règles du jeu étaient pourtant simples, à la base. Et elle n’était pas spécialement pour ce type de jeu, bien que persuadée qu’elle ne boirait jamais puisqu’elle n’avait rien à cacher, si ce n’est le sujet de Wes. Mais il s’avéra que la boisson était plus une source de courage qu’une manière d’éviter de répondre. Elle répondait à tout, d’ailleurs, encouragée par le Gryffondor qui en faisait de même. Il disait tout, avec une franchise déconcertante. Et plus elle en apprenait à son sujet, plus elle l’appréciait. Elle se trouvait même un peu folle de l’avoir si mal jugé l’an dernier. Comme quoi, l’habit ne fait vraiment pas le moine, elle n’aurait jamais pu soupçonner tout ça chez Killian. Naturellement, il lui propose son aide pour vaincre sa peur et elle décline gentiment, elle n’est pas prête, pour l’instant. Ce n’est pas à lui de l’aider, normalement, il n’est qu’un élève. Mais Killian a dépassé depuis longtemps le statut d’élève comme les autres, il est spécial, il est précieux. Et elle a besoin de sa présence si avenante et de ses rires si faciles, ça illumine ses journées de tristesse. La tristesse reste présente, mais elle semble s’éloigner quand il est là, elle en oublie presque le sujet principal de ses tracas. Elle sait pourtant que demain, quand elle ouvrira le premier tiroir à droite de son bureau, elle y trouvera cette photo d’eux deux. Photo de cet été, durant lequel il a embrassé sa joue juste au moment de prendre la photo… Un nœud se fera dans son estomac, ça lui fera mal, ça serrera son cœur. Il lui manque, c’est indéniable, et elle ne comprend pas pourquoi il ne donne aucun signe de vie… Deux mois ont passés et rien, pas une seule lettre. Elle n’a pas pu tout imaginer, il l’avait invité à un rendez-vous juste avant la fin des vacances ! Non, elle ne comprend pas… Mais ce sera pour demain, parce que ce soir, la lumière de Killian tient la tristesse dans le tiroir.

Les anecdotes et petites histoires s’enchainent. Ils sont différents, c’est sûr. Il a eu une vie si mouvementée, à côté, elle a l’impression de n’avoir jamais rien vécu. Ce qui est probablement le cas, d’ailleurs. Et le sujet qui arrive sur la table ne va qu’accentuer leurs différences. Jane n’a pas de conquête. Elle a eu un premier amour, c’est tout. Et Wes, mais… C’est différent et elle ne veut pas penser à lui et sentir déjà le chagrin l’étreindre de toutes parts. Alors, elle reste concentrée sur un Killian qui compte sur ses doigts. Il se fiche d’elle, pour la centième fois de la soirée au moins et elle lui met une tape sur le bras. C’est n’importe quoi… Mais ça le fait rire et il reprend son compte. Il lui répond alors que ça dépasse la vingtaine, pour celles dont il se souvient ! Jane ouvre grand la bouche, la main devant, choquée.


« Mais non !? »


Mais elle sait très bien que si. Killian a un tempérament de dragueur. Ou il avait, du moins. C’est un beau garçon, il a du charme, il sait faire rire, il est présent… C’est un bad boy par excellence ! Et dire qu’elle n’y avait jamais prêté attention jusqu’ici ! Heureusement qu’elle avait reposé son verre quand même, parce qu’elle lui aurait recraché sa gorgée en plein visage et elle aurait été dans tous ses états, encore ! Décidément, il a vraiment le talent de la faire passer par toutes les émotions possibles et imaginables en une seule soirée.
Il reporte le sujet sur elle, la forçant à se creuser la tête. Cela fait longtemps que Luca appartient au passé, et donc ce baiser aussi. Mais le vague souvenir qu’elle en garde reste à l’image de l’ancien Serpentard, bref, brutal, comme le passage qu’il a fait dans sa vie finalement. Luca n’était – à cette époque du moins – pas capable d’aimer, pas capable d’empathie. Il a changé depuis, Jane l’a bien vu. Elle est parfaitement résignée à son sujet, elle n’était pas faite pour lui, point c’est tout. Une résignation qu’elle n’arrive pas à atteindre avec Wes tellement son départ à été précipité et brutal. Il est parti, du jour au lendemain, la laissant ici avec ses lettres, ses livres et son cœur dans la main.

L’alcool lui embrume l’esprit, lui fait briller les yeux, lui donne un sentiment d’étrange flottement. Elle se sent bien. C’est presque bizarre, au vu des semaines et des nuits horribles qu’elle passe pour le moment, mais elle se sent bien, heureuse de partager ce moment avec un ami. Un ami qui a mauvaise influence, tout de même, mais ce sera pour demain, lorsqu’elle aura tout le temps de regretter ce choix.

Elle le taquine, lui disant qu’elle ne va pas lui retourner la question, mais en même temps, elle a envie de savoir. C’est une curiosité un peu malsaine, parce que ça ne la regarde absolument pas et que ça ne va rien changer à sa vie. Mais en même temps, il a de l’expérience, lui. Alors quels souvenirs gardent-ils ? Comment sont les baisers avec Killian Knight ? Sans alcool, elle ne se serait probablement jamais questionnée sur le sujet et pourtant ce soir, elle prend le jeu à cœur. Deux fois qu’il ne lui répond pas de manière claire, alors elle le lui signale, réclamant même une pénalité. Comme une double gorgée ou quelque chose du genre, comme avant pour la double question !

Il ne s’attendait pas à ça, il a l’air surpris et il penche la tête ce qui lui donne un air redoutablement séduisant. C’est mal de penser ça, mais sa conscience est noyée sous l’alcool ingurgité et elle laisse libre court à sa dame intérieur qui ne fait que la pousser un peu plus vers lui à chaque fois. Celle-là même qui l’avait poussée à lui demander pour le nombre de copines. Il lui rétorque que ça n’avait pas l’air de vrai question et il a raison, mais elle ne peut que lui répondre par un sourire un peu énigmatique. Forcément, elle ne voulait pas vraiment savoir, mais en même temps, bien sûr qu’elle voulait une réponse ! C’était le jeu, après tout et elle avait répondu sans gêne ou presque.


« J’ai répondu moi… » Murmure-t-elle.




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Message(#) Sujet: Re: Tea time at midnight Ҩ Feat Killian Tea time at midnight Ҩ Feat Killian EmptyLun 5 Avr - 11:58

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C’est bien connu. Je ne suis jamais dans l’excès. Ce n’est pas du tout mon genre. Et c’est pour ça que j’en rajoute encore une couche. Comme si ça ne suffisait pas d’avoir sous-entendu que j’étais prêt à me faire du mal pour l’entendre me dire ce que je voulais, je lui demande maintenant si c’était aussi dur que ça à admettre que j’étais son patient préféré. Je ne me contente jamais de ce que j’ai. Il faut croire que j’ai besoin de toujours plus. Et l’opportunité d’embêter mon infirmière préférée n’est pas quelque chose à côté de laquelle je peux passer. Surtout ce soir où le cœur est à la fête. J’essaie de lui faire comprendre qu’avec moi il ne faut pas toujours prendre les choses au premier degré, mais l’apprentissage d’un tel concept n’est pas chose aisée chez Jane qui a tendance à être assez candide. Ce n’est pas un reproche, c’est ce qui fait d’elle ce qu’elle est. Mais cette fois-ci, ma remarque la fait rire légèrement. Elles sont loin déjà les angoisses liées à la probabilité où je me blesserai volontairement. « D’accord, d’accord, j’arrête. Je vais me contenter de cette petite victoire pour l’instant. » Je jubile, tout fier, levant les deux mains pour lui montrer que cette fois-ci je rends les armes. A chacun son compromis. Je l’ai poussée à dire ce qu’elle refusait d’exprimer tout haut, jouant volontairement avec sa conscience professionnelle qui objectait sur le fait d’avoir un potentiel préféré. Maintenant c’est à moi de cesser, au moins un petit peu, d’en jouer. C’est comme pour tout après tout, il faut savoir s’arrêter.

A première vue, rien ne nous prédestinais à nous retrouver dans cette situation. Prenez-nous l’année dernière : Jane me fuyais tellement de peur de ce que je pouvais lui faire que jamais elle n’aurait accepté à ce que je débarque la nuit à l’infirmerie une bouteille d’alcool à la main pour qu’on se change mutuellement les idées. Nos caractères également sont radicalement différents. Même si j’ai légèrement gagné en maturité, je n’en reste pas moins un petit con arrogant qui se fout pas mal des règles. Alors que de son côté, Jane est sérieuse, travailleuse et surtout très à cheval sur le règlement et les bonnes manières. Deux opposés donc qui ont, semble-t-il, réussi à se dompter mutuellement pour accepter l’autre. Et nous voilà donc, assis dans son bureau, à picoler allègrement une bouteille que je n’aurais jamais dû avoir en ma possession en premier lieu, et à jouer à un jeu comme deux étudiants insouciants. Avant ce soir pourtant, Jane n’avait pas touché à une goutte d’alcool. Ou en tout cas, pas de cette façon. On ne peut pas dire que je sois d’une bonne influence sur elle mais j’ai bon espoir qu’elle me pardonne pour ce soir. Parce qu’il faut qu’il fallait qu’elle lâche la pression. Je la sentais pas très bien ces derniers jours et je me devais de faire quelque chose. Je suis donc arrivé avec le meilleur moyen que je connaissais. Il est discutable, mais à chacun sa méthode. Et personnellement, je trouve que ça marche plutôt bien. La déprime et la fatigue sont oubliées pour le moment. Nous rigolons bêtement à nos petites histoires, partageant des moments de notre vie tantôt amusant, tantôt gênant. Nous arrivons à nous livrer avec une facilité déconcertante, aidés sans aucun doute par l’alcool qui délie nos langues. Ce soir, on peut tout se dire. Il n’y a pas de jugements, pas d’enjeux. Juste la volonté de parler à cœur ouvert.

L’objectif initial était de pouvoir lâcher ce qu’on avait sur le cœur histoire de se libérer de nos problèmes. Mais le truc avec l’alcool, c’est que ça finit toujours par faire dévier nos plans. La conversation se tourne donc vers des sujets plus intimes liés à nos anciennes relations. Après tout, ça fait également parti de nous. Ici encore, nos expériences sont à l’extrême opposées. Jane n’a vraisemblablement eu qu’une seule relation sérieuse alors que pour ma part, j’ai enchaîné les conquêtes. Je pourrai admettre que de toutes, une seule a vraiment fait une très forte impression, mais je ne veux pas gâcher mon humeur. Je ne veux pas repenser à elle. Parce que la façon dont elle m’a trahie m’a vraiment détruit. Même si cela fait maintenant un moment, avec les effets de l’alcool, je ne sais pas comment j’aborderai la chose. Alors autant éviter de s’énerver pour rien et de tourner la chose au mélodrame. Surtout que du temps s’est écoulé et que depuis une autre personne commence à prendre cette place, hantant mes pensées avec les potentiels ‘et si ?’. Mais ça aussi, je refuse d’y penser. Les choses sont trop compliquées et je ne peux pas me permettre de laisser une once d’espoir ou de désir grandir en moi. Pas avec ce que je traverse. Résultat : je me concentre sur toutes ces petites histoires sans lendemain, toutes ces petites conquêtes qui rentrent dans le palmarès d’un mec. Je ne les avais pas comptés depuis longtemps, et je trouve le résultat toujours aussi amusant. Jane, elle, est plutôt choquée. Forcément, c’est le genre de réaction que j’attendais venant d’elle. Ca ne me surprend pas. Ca m’amuse plutôt. « Eh si ! On a qu’une vie, alors autant en profiter. » Je commente en rigolant. C’est clairement la philosophie de vie que j’avais jusqu’à cet été avant que mon monde ne s’écroule. Mais ce soir, au moins ce soir, je veux redevenir ce mec insouciant et arrogant. Je veux oublier cette blessure qui me calcine la moitié du corps et être simplement normal. Et je me laisse carrément prendre au jeu.

Mais assez parlé de moi. Les expériences de Jane m’intéressent également. Même si elle n’en a connu qu’une, je suis bien curieux de savoir le ressenti qu’elle en a eu. Ce soir j’ai appris à la comprendre mais je ne peux m’empêcher de me demander comment est Jane dans une relation. Mais visiblement, le mec avec qui elle était n’étais pas fait pour elle. Elle est tombée naïvement dans les bras du bad boy par excellence qui n’a pas dû prendre soin d’elle comme il aurait dû. Comme elle le méritait. Ca me peine pour elle. Elle qui est pourtant si douce, si gentille, si attentionnée. Elle mérite tellement de trouver quelqu’un qui pourrait lui rendre ça en triple. Quelqu’un qui pourrait l’aimer de façon inconditionnée. Quelqu’un qui lui montrerait la douceur et la passion que peuvent avoir un baiser et une étreinte. Perdu dans cette réflexion, je me contente de m’esclaffer et de lui confirmer qu’elle ne veut pas connaître le détail de mes expériences. Est-ce qu’elle serait capable de les comprendre au moins ? Elle n’a jamais vécu ce genre d’émotions. Elle ne sait visiblement pas ce que c’est que d’embrasser quelqu’un dans un baiser enflammé ou dans la fièvre d’une soirée, sans qu’il n’y ai forcément de conséquences ou de prises de tête.

Elle me fait alors remarquer que ça fait au moins deux fois que je n’ai pas répondu à ses questions. Pour moi, il ne s’agissait pas vraiment de questions et je n’avais pas saisi qu’elle l’entendait en fait comme tel. Qu’elle était juste gênée à l’idée de la poser de façon directe. L’alcool ne m’aide pas à tout comprendre mais je m’en fiche. Elle veut donc que j’ai une pénalité. C’est les règles du jeu après tout. Je suis bien placé pour le savoir, c’est moi qui les ai fixées. Sa moue boudeuse qu’elle arbore quand elle me fait remarquer qu’elle y a répondu elle me fait absolument craquer et me donne l’envie irrésistible de la prendre dans mes bras et de faire disparaître cette expression de son visage par n’importe quel moyen. L’idée s’impose donc en moi. Elle n’est pas réfléchie. Seulement impulsive. Elle veut une pénalité ? Très bien, nous serons deux à en avoir une. Elle n’avait qu’à poser correctement les questions.




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