besoin de parler ft. Caleb

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C'est dur, parfois, de réaliser à quel point je peux être véritablement seule ici. Vivre dans une autre famille, ou en tout cas une autre partie de ma famille, n'aide en rien à combler la solitude que je peux ressentir parfois. En vérité, je préfère autant être seule plutôt que de finir par me confier à un membre des d'Archambault. Je n'ai certes jamais eu l'habitude ni le manque de discuter et de me confier à quelqu'un, comme ma mère par exemple. Sauf que dorénavant, ma mère n'est même plus là. Comme on le dit souvent, c'est en perdant quelque chose que l'on se rend compte à quel point elle comptait pour nous.

Cependant, il est hors de question que je laisse apparaître quoique ce soit. Pleurer, ce n'est pas vraiment mon genre. J'ai plutôt en habitude de tout garder au plus profond de moi-même. Se confier, après tout, c'est exposer ses faiblesses à qui est là pour les entendre. Ce n'est pas trop dans mes plans, d'autant que les personnes de confiance ne sont pas très nombreuses par ici.

Ce sont sur ces pensées un peu nostalgique que je pousse la porte de la salle commune. Je ne pensais pas la trouver aussi vide, mais c'est pourtant le cas. Je n'y aperçois que Caleb, notre préfet.

J'ai eu l'occasion de discuter avec lui. A plusieurs reprises. Croisé tout d'abord dans les soirées mondaines où ma très chère famille m'avait tirée, puis rencontré de nouveau lors du voyage de l'école. A vrai dire, s'il y a bien quelqu'un avec qui je peux avoir une conversation décente, c'est bien lui. Il a beau être de sang-pur, il n'accorde pas plus de crédit au sang que moi. Cela me conforte de voir que je ne suis pas la seule à être consciente de la stupidité de ces histoires de suprématie.

J'ai beau avoir discuté avec lui, même en ayant sympathiser, je ne le connais pas vraiment beaucoup. Et pourtant. Il n'y a pas si longtemps, j'ai reçu une lettre de sa famille, annonçant son mariage avec Phoenix Reyes, une autre sang-pur, plutôt de la trempe des idéaux de mon paternel. Est-ce qu'il a seulement eu voix au chapitre, connaissant la bonne habitude que les familles élitistes ont prise de vouloir organiser de superbes mariages forcés ?

« bonsoir Caleb. » Plus fort que moi, les mots s'échappent doucement alors que je m'approche un peu de lui, me laissant tomber à ses côtés sur le canapé faisant face à la cheminée. « Ta rentrée s'est-elle bien passée ? » Derrière cette question plutôt innocente se cache aussi cette curiosité implicite de savoir si ce mariage le satisfait ou ne fait que lui confirmer que nos familles sont vraiment les pires.

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Besoin de parler x feat @Aimée V. Pernelle

Il avait entassé les différents courriers de félicitations ou autre traitant de l’annonce de ses fiançailles avec Phoenix. Il n’y avait, pour la plupart, pas répondu, les mettant de côté au fur et à mesure dans le seul but de les brûler les unes après les autres. Il n’avait pas pu faire ça chez lui, bien que cela aurait été terriblement satisfaisant de voir la tête qu'aurait tiré son paternel. Il voulait contrôler sa vie, ok, qu’il en assume les conséquences et les humeurs de son fils dans ce cas. Caleb était parti de chez lui sans même un au revoir pour ses parents. Autant dire que leur relation était assez tendue en cette fin d’été.

Assis devant la cheminée de sa salle commune vidée de ses occupants habituels, le feu crépitant joyeusement à l'intérieur, Caleb jetait une à une les différents courriers reçus. Les recevoir n’avait qu’attiser sa colère et le sentiment d’avoir été piégé par sa propre famille. Alors ressentir ne serait-ce qu’un minimum de joie à les voir brûler lui convenait parfaitement. Si Maëlle avait été à ses côtés à ce moment précis, elle se serait sûrement donné à cœur joie de l’aider dans sa tâche. Cette pensée le fit sourire, amusé par l’image de la scène. Ma tâche terminée, je me relève pour m’affaler sur le canapé derrière moi, les yeux rivés sur la disparition des différents parchemins dans les flammes rougeoyantes du feu. C’est la voix douce qui s’élève doucement dans la pièce qui me tire de ce spectacle, découvrant Aimée, la cousine de Junior, s’approchant de lui avant de se laisser tomber à ses côtés. Il l’avait rencontré lors des soirées mondaines et avait pu constater qu’elle ne portait pas non plus dans son cœur ces histoires de sang. Ils avaient sympathisé, discuté encore lors du séjour pour finalement se retrouver au sein de la même maison.

Salut Aimée.

Répondit-il en retour, le regard fixé sur la nouvelle arrivante. Quand bien même ils avaient souvent discuté ensemble, il ne connaissait pas spécialement la jeune fille. Elle venait de France et sans savoir vraiment la raison, elle était venue en Angleterre pour intégrer Poudlard. Ça devait la dépayser. Pourtant c’est elle qui prit des nouvelles concernant sa rentrée. Un sourire en coin se dessina sur son visage alors qu’il détournait le regard vers la cheminée. Elle était d’une famille de sang-purs et Caleb connaissait la liste des personnes qui avaient reçu le fameux faire-part: Aimée en faisait partie.

Comme toutes les autres, l'insigne de préfet plus. Et la tienne ? ?

Lâcha-t-il finalement en ne parlant pas de ses fiançailles, bien que conscient que le sujet allait sûrement venir sur le tapis de toute manière. Mais avec elle, ça ne le dérangeait pas vraiment.

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