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[1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes
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Message(#) Sujet: [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes EmptyDim 6 Sep - 2:00

La salle du professeur van Aken, cachot historiquement dédié à la préparation des potions, ne ressemblait pas à ce qu'on pouvait attendre d'un tel lieux. A la place des grandes étagères à ingrédients, tableaux des éléments et des alliages se tenaient simplement de grands portraits à taille humaines, accrochés à même la pierre nue. La plupart étaient vides quand les premières années pénétrèrent dans la pièce, laissant simplement voir des paysages et décors variés : ici un champ de blé ensoleillé, là un salon victorien. Si l'on ne s'était pas trouvé au sous-sol, on aurait pu croire à de grandes fenêtres donnant chacune sur une vue différentes et qui perçaient les murs. L'étrange effet de cet alignement de tableaux vides pouvait en angoisser certains mais rendait également la pièce artificiellement plus grande et moins étouffante.

Au fond de la salle, sur une petite estrade, le professeur van Aken se tenait assis dans un grand fauteuil de cuir noir, les mains posés sur le pommeau de sa canne. Là où de véritables fenêtres auraient laissé passer la lumière du jour, il n'en était rien avec les portraits si bien que les seuls lueurs qui éclairaient la salle étaient celles des chandeliers qui brûlaient au mur, donnant au maître des potions une allure plus inquiétante, la face cernée d'ombres au gré des angles de son visage.

- Veuillez vous asseoir, jeunes gens.

Nouvelle année, nouvelle fournée de bambins à la différence que ceux-ci il ne les connaissait pas. Presque pas. Dans le lot des inconnus se tenait son petit-fils, Dmitri, en la compagnie duquel il avait passé une partie de l'été. L’apercevant, il le salua d'un geste de la tête mais ne fit aucun commentaire. Chacun connaissait sa place.

- Je vous épargnerai les discours de bienvenue, mes collègues font cela très bien, il vous suffira d'imaginer quelque chose du même ton. Comme les plus perspicaces de votre promotion l'auront peut-être deviné, dans ce cours nous étudierons l'art difficile de la préparation des potions. Difficile car contrairement à la plupart des autres actes magiques, le potionisme nécessite d'utiliser sa cervelle. Or, ne nous voilons pas la face, c'est un attribut dont de nombreux sorciers sont aujourd'hui largement dépourvus.

Ayant dit cela, il se leva dans un léger craquement de rotules et tapotant par terre de sa canne, une imposante malle jusque là dissimulée dans la pénombre racla le sol dans une glissade de poussière pour venir s'arrêter en plein milieu de l'estrade, face aux étudiants.

- Il peut sembler aisé, à première vue, de suivre une simple recette. Pourtant, c'est une idée vulgaire et un grand signe de sottise que d'imaginer que l'on prépare une potion comme on ferait la cuisine, à suivre des instructions à la lettre, on n'obtient jamais qu'un résultat passable au mieux. L'art du potionisme est avant tout celui de l'harmonie, si le mot n'était pas volé par une autre discipline je dirai même : de l'alchimie.

Il frappa une seconde fois de sa canne et la malle s'ouvrit, révélant pour ceux qui auraient la curiosité de se tordre le cou pour en voir l'intérieur, un grand nombre de bocaux, flasques, bouteilles, sachets et boîtes aux allures disparates.

- Trouver le bon mélange, la bonne union. Voila le vériable talent, la véritable intelligence pratique. Bien entendu, vous n'êtes qu'en première année, certainement n'avez-vous jamais encore préparé de potions de votre vie... du moins pour les moins bien nés d'entre-vous.

A nouveau il eut un bref regard pour Dmitri avant de revenir à sa malle.

- C'est pourquoi dans ma grande clémence, je vais vous laisser utiliser votre manuel. Et également, vous ne serez pas notés. Aujourd'hui. Toutefois, l'honnêteté m'oblige à vous dire que vos résultats me serviront pour estimer vos compétences ainsi que mesurer l'étendu de votre médiocrité. Certains ont le talent de la potion, d'autres non, c'est ainsi.

Il leva alors sa canne et une craie blanche vint voleter jusqu'au tableau noir qui se trouvait derrière lui et se mit à écrire au mot près chacune de ses paroles.

- Je vais vous demander d'essayer de préparer une potion d'amertume. Écoutez bien les instructions : la potion d'amertume rend morose celui qui la boit. Comme c'est une potion qui touche aux sentiments, elle demande une grande subtilité dans sa réalisation. Toutefois il s'agit d'un sentiment diffus et imprécis, vous n'avez donc pas trop à vous soucier des dosages, allez à l'essentiel. Vous devez aller chercher dans la personnalité du buveur un mélange de souvenirs et de sentiments qui, mélangés, provoqueront l'amertume.

Il abaissa sa canne et la craie s'en alla se ranger toute seule dans le tiroir.

- La malle est à vous en libre service. Je passerai dans vos rangs d'ici une vingtaine de minutes pour voir la manière dont vous vous en sortez. N'oubliez pas de noter votre recette sur un parchemin, nous les comparerons en fin de classe.

Il eut une hésitation avant que finalement une ombre de sourire passe sur ses traits.

- Faites preuve de réflexion mais également d'audace, qui sait ? Vous pourriez bien inventer la prochaine potion révolutionnaire de notre décennie ?




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Dmitri D. van Aken

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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes EmptyDim 6 Sep - 23:22

Dmitri n’était pas de nature anxieuse, mais s’il devait redouter un cours, ce serait sans doute celui de potions. Non pas en raison de la matière en elle-même, après tout il avait l’avantage d’avoir déjà certaines connaissances dans le domaine grâce à une instruction faite par des sorciers pour de futurs sorciers, mais plutôt à cause de l’enseignant. Le professeur n’était nul autre que son grand-oncle avec qui il vivait depuis quelques semaines déjà, et qu’il commençait tout juste à cerner... face à cet homme, il ne s’attendait pas à se trouver dans la meilleure des positions. Au contraire, il s’attendait à ce que son aïeul soit particulièrement inquisiteur, a fortiori dans sa salle de cours.

Enfin, salle de cours, il fallait le dire vite. Pour une raison qui échappait au jeune tchèque, la salle dédiée aux potions était en réalité un des cachots. Ce simple fait le mit en rogne très rapidement : la salle commune des serdaigles étant au quatrième étage, il lui avait fallu un certain temps pour descendre jusqu’ici, surtout avec les escaliers qui ne cessaient de bouger dans tous les sens. À Poudlard, il semblait que les professeurs aient pour passion secrète de faire crapahuter leurs pauvres élèves d’un bout à l’autre du château en programmant l’emploi du temps de la manière la plus sadique possible. Ainsi, après s’être trompé de chemin à deux reprises, il était finalement arrivé à bon port ; heureusement qu’il était du genre plutôt prévoyant et qu’il était parti en avance, s’évitant ainsi d’arriver en plein milieu du cours.

En entrant dans le cachot avec ses comparses de première année, Dmitri ne fut pas surpris de voir que son grand-oncle avait décoré la pièce bien à sa manière : plusieurs tableaux trônaient impérieusement sur les murs, la plupart vide de leurs occupants. Alexander van Aken ne se séparait donc jamais de ces peintures représentant pour la plupart leurs ancêtres, certains plus illustres que d’autres. Le serdaigle fut en revanche dessus de ne pas voir Tobias van Aken occuper un des tableaux, dont les commentaires auraient pu pimenter un peu le cours de potions.

Assis dans un fauteuil aux allures de trône, le professeur fit un bref signe de tête à son petit-neveu, qui le lui rendit sans plus de cérémonie ; les van Aken utilisaient rarement les effusions de joie, encore moins lorsque la relation n’était plus celle de deux membres d’une même famille s’apprivoisant mutuellement avec maladresse mais celle d’un professeur et son élève.

S’installant à une table au second rang, il écouta distraitement le discours de son aïeul. Celui-ci n’ayant visiblement aucune intention de devenir le professeur favori des élèves, il employa un ton acrimonieux pour sa présentation de la discipline, rythmant ses paroles d’un coup de canne qui fit surgir une malle de l’obscurité. Dmitri ne pouvait s’empêcher de surveiller d’un air méfiant le bâton de marche du professeur ; cette crainte était sans doute un vestige des corrections que son père lui avait infligées lorsqu’il se montrait désobéissant. Son regard ne daigna quitter l’objet que pour croiser le regard de son grand-oncle ; s’il lui fallait une preuve de plus pour le convaincre que l’homme n’allait pas faire de favoritisme à son encontre, il l’avait. Cet échange de regard sonnait pour Dmitri comme une injonction, il n’avait pas le droit à l’erreur. Se sentant défié, son oreille se fit plus attentive : ils allaient devoir élaborer une potion d’amertume. Le choix le fit sourire. Évidement, il fallait que la première concoction ait pour conséquence d’induire un sentiment négatif chez le malheureux qui la gouterait ; commencer avec une potion plus joyeuse comme un élixir d’euphorie auraient mis les élèves dans de trop bonnes dispositions pour un professeur surgissant d’un fauteuil dissimulé dans l’obscurité.

Si tôt cette pensée évacuée, le tchèque attrapa un parchemin, une plume et se plongea dans l’étude de son manuel. Il nota sur un brouillon tous les ingrédients qui pouvaient convenir à ce qu’il recherchait :

« - anémone des bois
- anthémis des teinturiers si traitée avec brutalité,
- épines de laiteron épineux,
- graines de bugle rampante (doit être écrasée),
- feuilles de sceau de Salomon (doit être porté à ébullition),
- travertin,
- bave d’escargot. »

Après réflexion, il raya de sa liste la bave d’escargot qui n’irait pas avec les graines de bugle rampante ou les feuilles de sceau de Salomon, ainsi que l’anémone qui n’avait décidément rien à faire dans sa liste. Il regarda un temps son parchemin, perplexe ; il ne pouvait pas utiliser la bugle rampante et le sceau de salomon ensemble, cette dernière nécessitant d’être brûlée alors que la première deviendrait toxique à forte chaleur. Son choix se porta finalement sur le sceau de salomon, dont la description évoquait un sentiment de justice se transformant en abattement si on la faisait bouillir trop longtemps. Or, dans l’esprit de Dmitri, l’injustice correspondait bien au sentiment d’amertume. Couplé avec l’anthémis qui, dans de bonnes conditions, augmenterait le chagrin et le laiteron épineux afin de créer un sentiment de peur, il espérait pouvoir arriver à de bons résultats.

Sans prêter attention à ses camarades, ignorant à quel état d’avancement de leurs potions ils pouvaient bien se situer, il alla chercher les ingrédients qu’il désirait dans la malle. Juste avant de retourner à sa place, il ne put s’empêcher de tourner son regard vers son aïeul qui n’avait pas encore commencé à circuler parmi les élèves, signe qu’ils en étaient à moins de vingt minutes de travail.

De retour à sa table, les trois ingrédients différents posés sur son plan de travail - il n’avait pas pris de travertin, les dosages n’étant pas d’une grande importance -, il remplit son chaudron d’eau, entreprit de détacher les feuilles du sceau de Salomon et de découper des épines du laiteron. Cette dernière tâche fut la plus ardue et la plus longue, mais une fois terminée, tous ses ingrédients étaient prêts. Allumant le feu, il fit tomber les petites épines dans l’eau : le laiteron épineux étant le seul élément de sa future potion à créer véritablement un effet, les autres se contentant d’en accentuer la force, il avait trouvé plus logique de commencer par ça. Il hésita tout de même quant à la dose ; le manuel indiquait qu’elles étaient mortelles à trop forte dose, mais sans pour autant préciser ladite dose. Il dût donc faire au jugé et, estimant qu’un seul laiteron ne devait pas contenir assez d’épines pour constituer un dosage nocif, il rajouta quelques petites épines, ne gardant sur son plan de travail qu’un quart de ce qu’il avait découpé. Touillant une petite dizaine de fois le contenu du chaudron, jusqu’à ce qu’il change peu à peu de couleur, passant d’une eau translucide à un liquide vert absinthe.

Comme mu par une intuition, Dmitri ne mit pas immédiatement les feuilles de sceau de Salomon dans l’eau : il se souvenait avoir lu dans son manuel, durant sa phase de recherche, que la salive avait des propriétés renforçant les effets touchants aux émotions et surtout utiles pour personnaliser la potion à sa personnalité. Se fiant à son instinct, il déposa quelques feuilles sur sa langue, ruminant légèrement pour que les glandes salivaires fassent leur travail ; au bout de quelques instants, un gout désagréable lui emplit la bouche. Reprenant entre ses doigts les feuilles qu’il avait enduites de salive, il les jeta finalement dans l’eau puis cracha, le plus discrètement possible, dans la potion. Il se sentait un peu idiot d’expulser ainsi ses postillons dans un chaudron ; chassant ce sentiment de gêne, il alluma le feu et porta à ébullition le liquide qui prenait une teinte mauve. Puisqu’il devait faire bouillir un certain temps les feuilles, avant qu’elles acquièrent le caractère néfaste qu’il espérait, Dmitri remua doucement la décoction, tout en jetant un regard autour de lui : d’épaisses fumées aux couleurs diverses s’échappaient de plusieurs chaudrons, envahissant la pièce d’une atmosphère nébuleuse. Les autres élèves paraissaient tous concentrés sur leur propre potion, quoique certains aient l’air d’avoir abandonné l’idée de parvenir à un résultat acceptable. Détournant finalement son regard de ses camarades, il entreprit de moudre son dernier ingrédient, l’anthémis des teinturiers. Il aurait sans doute pu l’ajouter directement, et le faire bouillir comme les feuilles, mais le serdaigle aimait l’idée d’utiliser plusieurs moyens différents de traiter les éléments de sa potion et son manuel indiquait que les moudre pouvait les sublimer. Un peu de diversité et d’excentricité rendait le travail plus plaisant !

Lorsqu’il fut satisfait de son œuvre, il prit un nouveau parchemin afin d’y inscrire au propre la liste des ingrédients et les étapes de sa préparation.
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes EmptySam 12 Sep - 22:41

Le moins qu'on puisse dire c'était que Kovit était plutôt étonné par la salle de classe où se déroulait le cours de potion.
Outre le fait qu'elle se situait dans les cachots, l'atmosphère qui y régnait dénotait pas mal de sa localisation.
Il avait effectivement entendu parler de la passion du senior pour les tableaux vivants mais il ne s'attendait pas à ce qu'il en recouvre les murs, à tels points que partout où l'on posait les yeux on assistait à une scène différente.

Malheureusement pour le garçon, seuls quelques augustes personnages étaient présents dans leurs toiles.
Il se plaça d'ailleurs dans le fond de la salle près du tableau d'une dame à l'air noble qu'il salua d'un signe de tête qu'il voulait courtois, un peu intimidé par son air implacable.
À l'entrée de la salle il s'était figé à la vue des chandeliers présents au milieu et à l'avant de la pièce, si bien qu'il avait opté pour la table la plus proche de la porte de sortie.

En s'installant à sa table, il sentit son ventre gargouiller légèrement. Le cours de vol du matin l'avait rendu un peu nauséeux si bien qu'il n'avait pas beaucoup mangé au repas de midi, ce qu'il regrettait un peu désormais.
Pour y palier, il avait embarqué dans sa poche un fruit médicinal pour son système immunitaire très consommé en Asie et Océanie qu'il comptait mangé à la fin du cours.
Il aurait juré que son père était une grand-mère en devenir parfois, ce dernier comptait même lui envoyer une nouvelle caisse dans deux semaines pour la partager avec les amis qu'il se serait fait.
Amis imaginaires bien sûr, puisqu'il ne s'était pas vraiment rapproché de quelqu'un excepté Amaïa mais cela ne datait pas de la rentrée.
D'ailleurs, même s'il en avait, il était persuadé que cette denrée ne serait pas au goût des petits britanniques au palais sensible.

À l'autre bout de la salle, le doyen du corps enseignant était assis dans un fauteuil noir et, s'il n'avait pas été à Poudlard, Kovit l'aurait certainement pris pour un parrain de la mafia, surtout qu'il ne semblait pas s'être placé dans l'ombre par hasard.

Contrairement aux autres professeurs, ce dernier ne s'était pas attardé sur une énième présentation de bienvenue, allant droit au but en expliquant leur tâche du jour.
Le Serpentard ne savait pas vraiment quoi penser des leçons de potions, il voyait tout à fait leur utilité mais quand on en venait à leur fabrication il ne savait pas vraiment où se placer puisque les seules « potions » qu'il avait aidé à préparer était des concoctions cérémonielles pour les fêtes de son village.
Rien de bien magique là-dedans bien qu'il ait déjà adapté la recette à sa sauce en faisant infuser du Séné dans le bol du chef de cérémonie.
Autant dire que le voir se tortiller pendant son sermon avait été un spectacle tordant, le plus magique fut certainement la vitesse à laquelle il fonça aux toilettes près de la pagode pour aller se vider.
Au moins le discours barbant avait été écourté et le garçon avait pu profiter du reste de sa soirée.

La remarque du professeur sur les « moins bien-nés » le fit un peu tiquer, était-ce un reproche ou un pauvre choix de mots ?
Quelque soit sa position sur le débat entre moldus et sang-purs, Kovit espérait que cela n'allait pas entacher son enseignement.

Cela le rassurait d'avoir droit au manuel et de ne pas être noté au premier cours, il allait pouvoir tâter le terrain face à cette nouvelle matière. Cependant cela impliquait aussi qu'à l'avenir ils n'auraient sûrement pas beaucoup accès au manuel et seraient notés régulièrement.

Pour cette séance, il fallait créer une potion d'amertume et le première année se demanda quel genre de sorcier pouvait bien avoir inventer cette potion.
Dans quel but et contexte avait-il eut besoin d'un tel effet ?

Cette réflexion fut bien vite balayée face à une réalisation qui frappa l'enfant de plein fouet : il allait devoir manipuler du feu.

Paniqué, il chercha une alternative dans le manuel. Était-il possible de faire une potion sans avoir besoin de la chauffer ?

Le professeur annonça qu'il passerait dans vingt minutes dans les rangs afin de voir leurs avancées.
Le thaïlandais s'empressa de noter les ingrédients qui ne nécessitaient pas forcément de temps de chauffage et qui correspondaient à peu près aux effets attendus :

- Travertin
- Graines de bugle rampante
- Laiteron épineux
- Anthémis des teinturiers traitée avec brutalité
- Orchis moucheron

Peut-être avait-il moyen de faire quelque chose d'acceptable grâce à tout cela ?
Il se leva de sa chaise au moment où Dmitri revenait de sa chasse aux ingrédients et se rasseyait à sa place.
Pas de temps à perdre, il aviserait la recette avec les ingrédients dans les mains.
L'amertume était quelque chose d'assez personnelle, et les causes pouvaient varier d'une personne à l'autre c'est pourquoi Kovit avait décidé d'utiliser le travertin, pour adapter la potion au buveur bien qu'il ne comptait l'utiliser que sur les graines de bugle, les épines de laiteron et l'orchis.
Dans la tête de Kovit, l'amertume correspondait aux regrets et à l'impuissance mêlés à la frustration plus qu'à la morosité, contrairement aux dires du professeur.
Voilà pourquoi il avait choisi d'utiliser le bugle qui, en plus d'avoir l'avantage de ne pas être à chauffer, instillait de la nervosité et des cauchemars. Il n'allait pas en abuser puisque ce n'était pas l'effet principal recherché mais ce n'était pas négligeable.
La pierre n'étant pas utilisable à l'état brut, il la trouva en version réduite dans un petit tube de la malle mais il en profita pour prendre quand même une pierre brut.
Il revint à la table avec tout le nécessaire, en faisant attention lorsqu'il manipulait l'orchis moucheron, le manuel lui indiquant que cela pouvait causer des boutons.

Comme il était seul à sa table, il pouvait étaler ses affaires de façon à avoir une vue d'ensemble de son travail.
Un peu hésitant, il commença à écraser les graines de bugle avec le travertin brut même si selon le manuel cela n'aurait pas d'effet, il préférait tenter.
Il y ajouta la version réduite de la pierre et continua de piler le mélange dans le mortier.

Le novice des potions associa ensuite le reste de travertin réduit avec l'épine de laiteron qu'il avait ramené. Les doses fortes étant dangereuses il ne voulait pas prendre le risque d'empoisonner la personne qui goûterait sa mixture, surtout si cette pauvre âme s'avérait être lui. En plus de cela, il voulait seulement faire transparaître une pointe de peur, pas besoin de forcer la dose, cela devait rester subtil.

En regardant le manuel à nouveau, il décida de ne pas utiliser l'orchis moucheron dont les effets n'étaient pas réellement intéressants si ce n'est l'odeur fatigante mais, à ce niveau-là, l'anthémis faisait très bien l'affaire. De plus, il ne voulait pas prendre le risque des boutons lorsqu'il mettrait tout cela dans l'eau du chaudron, bien que le goûteur aurait sûrement été bien amer d'avoir tester la potion.

Au final, il ajouta dans l'eau les préparations de bugle et de laiteron avec le travertin et mélangea une première fois.

Soudain, la première année assise à la table devant lui alluma le feu sous son chaudron. La flamme jaillissante fit sursauter Kovit qui recula brusquement en renversant sa chaise par terre.
Immédiatement, il se baissa à la fois pour ramasser son siège mais aussi pour s'empêcher de regarder le brasier du chaudron.
Il sentit sa gorge se nouer et de violents souvenirs refaire surface.
Pourquoi maintenant ?
Il avait presque réussit à faire abstraction du feu dans la salle, même en allant chercher les ingrédients il avait à peine accéléré le pas en passant au niveau des chandeliers.

L'élève espérait que Van Aken soit assez sourd pour ne pas avoir entendu le raffut qu'il avait causé, le professeur avait déjà fait un premier tour des tables et semblait occupé avec un élève au premier rang la dernière fois que Kovit avait jeté un œil en sa direction.
Sa voisine d'en face s'était certainement retournée mais, accroupit au sol avec les mains agrippant la bordure du bureau, il n'était pas en mesure de le dire.
À tâtons, il attrapa son chaudron dont le contenu avait viré au violet ainsi que l'anthémis, toujours sans regarder la table d'en face.
Finalement, il s'assit en tailleur par terre avec son chaudron en face de lui.
Ses mains tremblaient alors qu'il se mordait la lèvre inférieure pour se concentrer sur une douleur autre que celle qui lui brûlait le torse.
Chaque fois qu'il était confronté au feu sa marque se manifestait, lui rappelant les événements qui l'avaient menés jusqu'ici.
Bien qu'il ne voyait plus les flammes, il entendait distinctement leurs crépitements qui se multipliaient à mesure que les élèves avançaient dans leurs préparations.
Des sueurs froides et bizarrement mêlées à des bouffées de chaleur le prirent d'assaut alors qu'il arrachait les feuilles de l'anthémis de ses mains devenues moites d'angoisse.
Il était entrain de faire une crise et une grosse en plus de ça.
Sa poitrine le lança lorsqu'un craquement de feu plus sonore le fit hoqueter de peur.

L'enfant se fit violence et tenta de se jeter corps et âme dans la préparation de sa potion, espérant que le professeur ne le surprenne pas à préparer sa mixture à même le sol.
Malheureusement, il n'avait plus rien pour s'occuper l'esprit à part touiller le reste du mélange.
Il n'arrivait plus très bien à penser correctement, il avait l'impression d'oublier des choses ce qui augmenta encore sa panique.

En tentant de cacher le tremblement de ses mains dans ses poches, il tomba sur le fruit médicinal de son père et une nouvelle distraction lui vint à l'esprit.
Ce fameux fruit était un noni, un met consommé de l'autre côté du globe pour des propriétés médicinales, il ne convenait pas à tout le monde puisqu'il était très amer mais ce n'était pas un problème pour les locaux.

Kovit avait désespérément besoin de s'occuper l'esprit loin du boucan infernal aussi il choisit de presser un peu de jus du fruit sans y réfléchir à deux fois.
Après tout, s'il devait créer une potion d'amertume autant qu'elle en ait le goût.

La couleur de la potion passa brièvement au rouge avant de s'arrêter sur un indigo profond.
Le Serpentard était beaucoup trop peu expérimenté pour savoir s'il avait réussit mais au moins le mélange n'avait pas explosé suite à sa petite fantaisie.

Certains chaudrons tournaient encore à plein régime mais le bruit s'était un peu atténué si bien que le sorcier put attraper son manuel pour s'occuper l'esprit, toujours sous le couvert de la table.

Les effets de la salive étaient intéressants aussi Kovit décida d'ajouter cela comme touche finale de sa préparation, il entendait d'ailleurs certains de ses camarades cracher allègrement dans leurs potions.
La tâche fut un peu ardue puisque la détresse avait asséchée la bouche du garçon, ce qui n'était pas très grave puisqu'il cherchait juste à mettre une pointe de sa personnalité dans sa préparation, privilégiant les effets adaptateurs du travertin.

Soudain, le pas lourd et le claquement de canne du professeur se rapprocha du fond de la salle.
Précipitamment, le thaïlandais se releva avec son chaudron en main qu'il posa sur la table.
Son œil établit le contact avec le feu du chaudron que sa camarade n'avait toujours pas éteint.
Prenant une plume, il s'arracha à sa contemplation traumatique pour tenter d'écrire la recette sur son parchemin.

Mais son esprit était vide et les spasmes qui secouaient ses mains l'empêchaient presque d'écrire correctement.

Intérieurement, il priait pour que le senior le laisse tranquille.
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes EmptyMar 15 Sep - 12:05

Alors on a un cours de potions, et on doit descendre dans les cachots. Les potions ça va, je sais ce que c’est ! Oui quoi, je suis pas teubé - même si j’ai mis des plombes ce matin à comprendre que le vol sur balai c’était pas “voler des trucs” mais “vol plané”, je sais encore c’est quoi une potion magique, merci ! Comme dans Astérix ! En plus on a acheté des chaudrons, donc ça va être encore plus fun que la chimie au lycée dans les films !
Sérieux c’est quand même trop cool cet emploi du temps ! Plus de maths, plus de grammaire… Alors bon, le jardinage ça va quand même être un peu la loose demain, et l’astronomie j’ai pas encore décidé - je sais juste pas trop à quoi ça sert - mais ça va quoi c’est grave mieux que Jean Valjean à ce niveau là !

Et du coup c’est vraiment dans les cachots quoi, genre sous terre. C’est ouf ça ! Et la salle elle ressemble pas du tout aux salles de chimie dans les films ! Au lieu du truc moderne lumineux avec des tables en verre, c’est un vieux machin en pierre tout sombre. Et y a pas de tableau chelou avec des codes là, au mur, à la place y a des peintures. Un peu chelou, les peintures, des paysages, des salons, il se passe un peu rien dans les images quoi ! Mais bon, y a quand même plein de trucs à voir du coup donc ça passe, au moins c’est moins chiant que des murs gris vides tout moches !

Et le prof il est sur un genre d’estrade dans un fauteuil. Mais c’est carrément un vieux avec une canne ! Ca existe pas la retraite chez les sorciers ? Non mais parce que ça va pas être possible ça hein, mois à soixante-deux ans, ciao ! C’est marrant, le vieux il est éclairé par les bougies, on dirait genre un mec qui raconte une histoire qui fait peur en camping. Vieux comme il est il doit en connaitre des trop cool en plus, je suis sûre !

Alors bon, il nous dit de nous asseoir hein, genre le blabla normal de rentrée. En vrai j’suis un peu blasée du blabla de rentrée parce que l’année où la prof elle a fait sa dépression là on a eu au moins 10 000 profs à Jean Valjean et tous ils nous ont fait un discours quoi ! Alors les profs ils doivent s’accrocher pour faire un discours stylé hein, j’suis exigeante moi ! Ah mais lui carrément, en fait il fait pas de discours ! Ben limite ça marche aussi quoi, moi j’imagine très bien.

Naaaaaan sans blague, en cours de potions on va apprendre à préparer des potions ? Ah mais fallait prévenir, moi j’croyais qu’on allait faire du crochet et danser des claquettes ! Non mais j’hallucine en fait on va faire des potions quoi ! Bon en fait, j’ai pas compris le mot perspicaces hein, mais je suis pas con, je sais qu’il se fout de nos gueules là ! Ah ouais non mais carrément le vieux en plus il nous traite de teubés en face ! Parle pour toi wesh !

Bon alors il sort une méga valise de sous sa table, avec un genre de craquement de genoux là - non mais sérieux m’sieur, faut consulter un rhumato hein ! - et plein de poussière partout, atchoum quoi merde !
Ah bon, tu sais cuisiner, tu sais quand même pas faire des potions ? Ah ben c’est balo ça ! Parce que moi j’cuisine vachement bien en plus ! Enfiiiin… j’sais chauffer des biberons et passer la pizza au micro-ondes hein ! Mais ça suffit non ? Tte façon ça fait six mois la plaque elle est morte donc on mange qu’au micro-ondes nous chez tante Cheryl !

Ah attends j’ai pas suivi m’sieur du coup, vous pouvez la refaire ? J’ai juste compris “volé”. Ca c’est bon je gère ! Enfin bon, si c’est voler comme chez les harpies et pas voler comme chez Lavender hein !
Il ouvre la valise, moi j’essaie de regarder, y a des boites en verres trop bizarres de plein de formes et couleurs et des genre de sacs aussi !

Il se lance dans un blabla sur les potions, c’est vachement théorique son truc, en vrai moi je décroche et j’écoute plus trop. Je m’arrête juste à “moins bien nés”. C’est quoi ce truc encore ? Genre wesh vas-y d’où ma mère elle fait moins bien la naissance que les autres ?! Ma mère c’est une warrior d’abord elle m’a eue sans péridurale dans le RER sur le chemin de l’hôpital wesh ! Et 3 kilos 8, moi j’suis née j’étais déjà une thug ! Alors venez pas dire bête hein les gens, moi j’suis née mieux que tout le monde à ce compte-là voilà !

Alors du coup on taffe avec le bouquin, mais genre j’sais pas, premier cours, normal. Non ? Ou pas j’sais pas en fait. Ah parce qu’après on est notés à chaque fois ? Tranquille m’sieur ma médiocrité elle est balèze hein, occupez-vous plutôt de la votre ! Enfin, c’est quoi, la médiocrité ? Ah c’est le talent en potions ? Ah ben on verra alors !

Allez trop cool la craie qui vole au tableau ! Ah ouf le prof il écrit c’est bien comme ça on oublie rien ! Moi abusé j’oublie vite les consignes sinon ! Morose ? Morose ? Euh, m’sieur, c’est quoi morose ? Putain même pas le temps d’en placer une, il mitraille le vieux quoi ! Attends j’ai pas compris là du coup… Ok on peut se servir et on note sa recette ? Ca ça marche. Mais faut faire quoi du coup ? Potion d’amertume c’est genre le goût quand c’est amer là ? Mais morosité… et ben… morosité y a ROSE dedans ! Ah alors c’est une potion pour quand t’es déprimé et tu veux voir la vie en rose ? Hmmm et la potion elle a un goût amer c’est ça ? Putain Jazz tu gères en vrai, même pas besoin de poser de questions quoi respect !

Audace hein ? T’inquiète m’sieur, audace, c’est mon deuxième prénom !
Alors… pas l’anémone, ça c’est bon donc c’est pas amer ! Oh l’anthémis ! Ca ça marche, ça rend joyeux mais si ça donne la nausée ça doit être amer, non ? Laiteron non, ça fait peur. Bugle non plus ! Ah, bave d’escargot ça renforce, c’est bien ça ! Et puis… non… Sceau de Salomon (feuilles) c’est bien ça ! Non… Tue-chien ?! Mais les chiens ils ont rien fait là !
Salive ? Renforce les effets liés aux émotions ! Ouais j’sais pas hein, j’vais pas cracher dans ma potion quand même, si ? Non, fonctionne mieux si gardée directement en bouche, chacun sa bave et puis voilà hein ! Bon ben comme liquide je prends juste de l’eau du coup !

Et puis je regarde les actions dans le bouquin. Bon tout ça c’est brutal et ils disaient pour mes ingrédients rien de brutal, logique pour une potion qui rend joyeux quoi ! Ooooh y a danser ! Mais vas-y grave danser ça donne de la joie ! Et moi je suis trop une boss du breakdance ! Ca c’est trop cool ça ! Obligé je vais la gérer cette potion amère pour devenir morose là ! Ah tiens, échelonner c’est délicat ! Egoutter aussi ! Saupoudrer, touiller, tremper, verser ! Ouh là là mais y a trop de truc ! Bon on va dire j’improvise et j’écris après hein !

Alors, d’abord je mets l’eau dans le chaudron. Et puis du coup je verse d’abord l’eau dans mon chaudron, bon là ça va quand même faut pas déconner quand même, ça c’est facile ! Ensuite j’allume le chaudron - et ouf, ça passe, woauh moi qui cuisine jamais à la casserole j’ai allumé un chaudron ! Je fais bouillir les feuilles de Sceau de Salomon dedans. Pendant ce temps je trempe les fleurs d’anthémis des teinturiers dans la bave d’escargot - voilà comme ça je “renforce les effets” mais j’ai qu’une petite dose de bave d’escargot. Et puis dès que les feuilles de Sceau de Salomon sont un peu bouillies mais pas trop, j’éteins le feu et je jarte le chaudron comme ça il refroidit plus vite.

Donc maintenant je danse du coup ? Ah ouais mais non ça va pas le faire en fait ! Il faut de la dé-li-ca-tesse, et le breakdance c’est pas trop délicat ! Alors à la place j’attends jusqu’à ce que c’est tout tiède presque froid et je “saupoudre” les pétales d’anthémis trempés de bave d’escargot dans le chaudron.
Et après, je trouille tout doux, tout doux. Quand je touille, ça fait remonter une odeur, ça sent trop trop amer, obligé j’ai pas trop mal géré cette partie là ! Bon, j’espère au moins elle rend un peu morose, genre même si c’est pas la grosse joie au moins un petit sourire !

Et puis après j’écris. J’aime trop pas faire ça ! A chaque fois je fais plein de fautes ! Je me corrige, je rature quelques fautes (bon avec des pâtés moches, mais quelle idée d’écrire à la plume aussi wesh il est où mon bic 4 couleurs turquoise rose mauve vert clair ?! Abusé quoi !
Après je regarde bien le livre pour plus me tromper sur les ingrédients et le matériel ! Bon allez c’est fait hein

La potion amer qui rentd morose
- Versé l’eau dans le chaudron
- Faire bouillir les feuilles de So Sceau de Salomon dedans mais pas trop lontens
- Trempé des fleurs d’anthémis des teinturiers dans la bave d’escargot
- Laissé refroidir le chaudron (attendre)
- Saupoudré les pétal d’anthémis des teinturiers
- Touillé tout délicatement

Cé tou

Allez s'il te plait, m'sieur, s'il te plait viens pas me voir !

Dé:
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes EmptySam 17 Oct - 20:33

Puisque c'était la première fois que les premières années toucherait à un atelier de préparation de potions, il était hors de question de les laisser livrés à eux-mêmes. Pour autant, le professeur van Aken ne croyait pas une seule seconde que materner les jeunes produirait à termes la moindre connaissance digne de ce nom. Cela, c'était les misérables croyances pédagogistes dans l'air du temps, rien de sérieux en somme.

Non, si les premières années devaient être ses étudiants, ils auraient droit à une éducation de qualité ce passerait par l'exigence de la pratique et ce, dès le premiers cours. La potion qu'il leur demandait de réaliser aujourd'hui n'était pas très compliquées. Une poignée d'ingrédients tout au plus pouvait suffire à la réaliser et en faire trop pourrait s'apparenter à du pinaillage inutile. Néanmoins, il était curieux de voir comment la recette de chacun pouvait témoigner de son caractère et après avoir donné ses instructions et laissé quelques minutes à chacun pour consulter la liste des denrées à sa disposition, il se mit à parcourir la classe, marchant d'un pas lent entre les paillasses autant pour prévenir des tentatives de bavardage que pour vérifier que personne n'était dépassé.

Hasard ou réflexe involontaire, ses déambulations le menèrent d'abord près de son petit-neveu Dmitri. Pour van Aken, il était hors de question de faire preuve d'une quelconque forme de favoritisme... pendant son cours, du moins. Il ne voyait aucun problème à aider le jeune homme en dehors de sa salle de classe, mais à l'intérieur il se devait d'être totalement impartial, ne serait-ce que pour tuer dans l'oeuf toute tentative de sa direction pour remettre en question la légitimité de son poste.

Le serdaigle avait choisi de limiter sa préparation à l'usage de trois ingrédients : sceau de Salomon, laiteron épineux et anthémis. Suivant chacune des étapes inventées par le jeune homme, il hocha une ou deux fois la tête comme un commentaire silencieux, appréciant l'usage de salive avec le sceau qui figurait également dans la recette qu'il utilisait personnellement. La potion était sobre et certainement efficace... à un détail près. Lorsqu'il lui apparut que Dmitri avait terminé, il s'approcha de sa paillasse et sans un mot souleva le chaudron jusqu'à son nez, humant les effluves que celui-ci dégageait.

- Essayez-vous de provoquer l'amertume ou de rendre malade votre buveur Dmitri ?

Le chaudron vint se reposer sur la table, le professeur secoua la tête.

- Votre utilisation du laiteron est hasardeuse, couplée avec la forte odeur nauséeuse de l'athémis, vous allez surtout réussir à provoquer des vomissements. J'ai certes dit que la potion ne nécessitait pas un dosage particulier et c'est vrai, mais cela ne vous dispense pas d'être prudent avec vos ingrédients, un peu de travertin aurait permis d'harmoniser tout cela. En son absence, ne sachant ni le poids ni les antécédents médicaux du buveur, vous prenez le risque d'une mauvaise réaction.

Il tapota le chaudron d'un air songeur.

- L'utilisation du sceau de Salomon est habile en retournant certaines de ses propriétés mais que faites vous du courage qu'il provoque ? Cela risque d'annuler les effets effrayants du laiteron, vous auriez du mêler ce dernier avec un ingrédient le renforçant ou traiter le sceau d'une manière à atténuer ses effets.

Puis il se détourna. Son jugement avait été sévère mais il était autant justifié que pédagogique, Dmitri devait être certain qu'il ne bénéficierait d'aucun traitement de faveur, et le reste de la classe en était désormais informée.

Repartant au milieu des paillasses, il se trouva soudain aux côtés d'un élève aux traits asiatiques qu'il avait remarqué pour son nom : Pheling, une vieille famille de sang-pur. Pourtant, les traits de son visage impliquait forcément un métissage et le professeur se promit de vérifier si tout cela s'était fait dans les règles où s'il fallait voir dans ce nouvel élève un énième cas de souillure du sang. Néanmoins, il n'exprima rien de ses idées et se contenta de jeter un oeil à ce que trafiquait le garçon.

Lui avait déjà eu la bonne idée d'utiliser le travertin ce que van Aken nota avec satisfaction. C'était l'un de ses ingrédients favoris et il l'utilisait dès qu'il en avait l'occasion, même à petite dose, ses effets avaient un pouvoir d'ajustement très appréciable. On pouvait toujours faire une erreur de dosage mais le travertin, lui ne se trompait jamais. Le mélange de bugle, de laiteron et de travertin était une première étape. Van Aken hocha la tête avant de préciser d'un ton froid :

- Attention, morosité et nervosité font mauvais ménage.

Puis il se détourna du jeune homme. Portant au hasard sur la classe, il passa d'abord à côté d'un serpentard qu'il ne connaissait pas, un né-moldu de plus, mais son attention fut finalement attirée par une jeune gryffondor qui semblait un peu perdue. Sa potion dégageait une odeur assez caractéristique : caractéristique de l'échec. Tranquillement, van Aken se déporta jusqu'à elle tout comme il l'avait fait pour Dmitri, fit léviter le chaudron jusqu'à son nez. Il en respira quelques vapeur avant de se tourner vers la petite.

- Mademoiselle Foster, c'est bien cela ?

Le chaudron venait de se reposer sur la paillasse et van Aken le désigna de sa canne.

- Peut-on savoir ce que c'est que ça, Miss Foster ? Certainement pas une potion de morosité. ajouta-t-il sans lui laisser le temps de répondre. Avez-vous seulement compris la consigne jeune fille ? Savez-vous seulement lire ?

Il allait continuer ses reproches lorsque le fracas d'une chaise qui tombait au sol attira son attention. Il était peut-être âgé mais pas encore complètement sourd, la magie conservait prodigieusement bien quand on savait en faire un bon usage.

- Je veux du silence. lança-t-il à la cantonade. On ne travaille bien qu'en silence.

Il n'avait ciblé personne en particulier mais une place laissait vacante qui ne l'était pas encore quelques secondes plus tôt attira son regard. Laissant un instant Jazzlyne qui pour incapable qu'elle était ne semblait pas en danger et se rapprocha de la paillasse désertée pour découvrir... Kovit Pheling, le garçon qu'il avait encouragé quelques minutes plus tôt, en train de préparer sa potion à même le sol. Van Aken leva un sourcil.

- Relevez-vous.

Le garçon ne se le fit pas dire deux fois et semblait prêt à se jeter dans la rédaction de sa recette mais le professeur ne comptait pas en rester là. Décidément, cette classe se révélait plus indisciplinée qu'il ne l'avait pensé et cela le contrariait. Bien sûr il fallait toujours un petit moment en début d'année pour faire des rappels de discipline élémentaire d'autant plus que tous les élèves n'avaient pas reçu la même éducation et qu'une mise au point s'imposait généralement. Mais là, ça avait dépassé les bornes.

Se rapprochant de la table du jeune homme, il passa son bras par dessus la paillasse et le saisit par le col. Il avait depuis longtemps perdu la poigne de ses jeunes années mais face à un enfant de onze ans, pour peu qu'il ne se débatte pas trop, il pouvait tout de même le tenir assez fermement. Van Aken plongea un regard froid dans celui de Kovit.

- Êtes vous un chien pour préparer votre gamelle au ras du sol ? Faut-il vous rappeler jusqu'aux notions d'hygiène les plus élémentaires ?

Il accorda un simple regard à la potion et passa sa canne au dessus du chaudron.

- Evanesco. Le chaudron était vide. Personne ne boira quelque chose préparé dans de telles conditions.

Puis il relâcha l'enfant, se tournant vers le reste de la classe d'un air sévère.

- Je constate quelques lacunes dans vos éducations respectives, sachez que ce genre de fantaisies ne sera aucunement toléré dans ma classe. L'art des potions nécessite de la rigueur et du sérieux, or vos attitudes sont incompatibles avec ces exigences.

Décidément, seul son petit fils tenait vraiment la route... Comme pour symboliquement signifier la fin de la récréation, il frappa d'un coup sec le sol de la classe et tous les feux sous les chaudrons s'éteignirent en même temps.

- Nous allons avoir besoin d'un volontaire. Bien évidemment si aucun d'entre vous ne se propose, je désignerai.
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Dmitri D. van Aken

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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes EmptyDim 15 Nov - 14:37

cours de potions / 1ère année

Rôdant entre les différentes paillasses, le maître des potions passa au niveau de celle de Dmitri, scrutant les étapes qu’il avait prises pour l’élaboration de sa potion d’amertume. « Essayez-vous de provoquer l'amertume ou de rendre malade votre buveur Dmitri ? » Le garçon serra les dents. S’il ne s’était pas attendu à une quelconque forme de bienveillance particulière de la part de son grand-oncle au sein de son cours, ça ne rendait pas plus agréable pour autant ses remarques. Il se contenta d’hocher la tête en écoutant les critiques qu’il avait à faire, préférant ne pas répondre verbalement, de peur de laisser échapper une de ces petites piques acerbes dont il avait le secret. N’étant pas d’une grande patience, il nourrissait une certaine aversion pour les réprimandes et autres formes d’autorités, ce qui faisait de lui un très mauvais apprenti, peu apte à accepter qu’on le reprenne sur ses erreurs. Mais avec son aïeul, et a fortiori dans une salle de classe où les autres élèves étaient susceptibles de se délecter de son impertinence, il était préférable qu’il mette, une fois n’est pas coutume, son orgueil de côté.

Finalement, l’enseignant se détourna de lui, allant s’en prendre à d’autres élèves, sa nouvelle victime étant une fille arborant les couleurs de gryffondor. L’aiglon n’y prêta pas particulièrement attention, griffonnant distraitement sur un coin du parchemin qui lui avait servi de brouillon. Bien vite pourtant, un grand fracas détourna son attention de son dessin improvisé. Se retournant vers la source du bruit, il vit Kovit prostré au sol avec son chaudron. « Je veux du silence. On ne travaille bien qu'en silence. » Le Tchèque leva les yeux au ciel. Jusqu’à maintenant, le seul qui déconcentrait les élèves dans la préparation de leur potion de morosité n’était nul autre que le professeur ; il était prêt à parier que nombre de ses compagnons de classe s’étaient laissé distraire par le spectacle délicieusement mesquin qu’avaient offert les réprimandes faites à Jazzlyn. « Êtes vous un chien pour préparer votre gamelle au ras du sol ? Faut-il vous rappeler jusqu'aux notions d'hygiène les plus élémentaires ? » L’aîné des van Aken était désormais au niveau du serpentard à l’origine du vacarme, tenant celui-ci par le col. À présent, l’attention de Dmitri était toute à son camarade ; la dernière fois qu’il avait vu un adulte employer la force à l’encontre du Thaïlandais, celui-ci n’avait pas eu une réaction des plus mesurées. Quoiqu’il fût mal placé pour le critiquer sur ce point, il n’en demeurait pas moins méfiant de la réaction que pouvait soulever, chez Kovit, un tel empoignement. Il eut un regard de compassion en direction de lui alors que le contenu du chaudron incriminé s’évaporait sous l’action du sortilège du maître des potions ; voir ainsi le fruit de son travail disparaître devait être assez frustrant.

« Je constate quelques lacunes dans vos éducations respectives, sachez que ce genre de fantaisies ne sera aucunement toléré dans ma classe. » À nouveau, l’aiglon leva les yeux en direction du plafond. Ce geste allait finir par devenir machinal. Il profitait un peu de ne pas avoir l’attention de son aïeul braquée uniquement sur lui pour exprimer une exaspération sans doute quelque peu exagérée, comme une petite vengeance discrète qu’il s’octroyait sur les commentaires qu’il avait eus du professeur.

Lorsque celui-ci réclama un volontaire, Dmitri s’accouda sur son bureau, la tête posée sur le poing ; être ledit volontaire n’était pas l’une de ses ambitions principales du jour, bien au contraire. Il préférait laisser cette place aux moins délicats d’entre eux, d’autant plus qu’il nourrissait une certaine méfiance quant à la tâche qui incomberait à celui qui daignerait se proposer ; il n’avait nulle envie de jouer les cobayes humains, encore moins s’il s’agissait de gouter une potion d’amertume.

(c) mars.
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes EmptyLun 16 Nov - 0:47

Le cours de potions avait plutôt bien commencé pour le thaïlandais qui n'avait reçu qu'une simple remarque froide de la part du maître des potions.
Il s'attendait à se faire descendre au moins autant que le petit-neveu du senior mais il n'en fut rien et ce n'était pas pour lui déplaire, il préférait largement qu'on le laisse en paix.
En parlant de paix, le professeur brisa à nouveau le silence qui régnait dans la salle en s'acharnant sur une élève toute de rouge vêtue, mais Kovit n'eut même pas le temps de s'y attarder qu'il se retrouvait à lutter pour maintenir un semblant de santé mentale.

Il avait fini à terre en tailleur avec son chaudron à ses côtés et il avait été tout sauf discret. Le métis n'arrivait pas à se calmer et cela venait notamment du fait qu'il tentait de faire trop de choses en même temps, de prendre tous les paramètres en compte alors que sa rationalité lui glissait entre les doigts.
Si cela continuait, il ne serait bientôt plus en capacité de réfléchir, ou pire de se contrôler tout court.
Les différents scénarii tournaient dans son esprit, que faire s'il perdait connaissance comme avec Amaïa ? Il ne pouvait pas non plus se permettre de faire de vagues en remettant le feu comme lors de sa première manifestation magique, bien qu'on lui ait assuré que cela n'était plus possible.
Le garçon restait toujours méfiant, surtout dans une pièce pleine de flammes manipulables.

Il tentait d'éloigner ses pensées du feu tout en s'occupant de sa potion mais son esprit ne faisait que tourner en rond autour de son Némésis. Alors qu'il pensait déjà être descendu suffisamment bas, le première année sentit son pic d'anxiété tracer une exponentielle lorsque le matraquement d'une canne sur le sol s'arrêta à sa table.
L'aïeul eut à peine le temps d'ordonner au métis de se relever que ce dernier s’exécutait promptement, chaudron dans les mains.

Dans sa situation, éviter une confrontation était la meilleure des options, de toute façon ce n'était pas comme s'il était en état de parler ou même de s'opposer à un mage accompli.
L'éclat du brasier sous le chaudron de sa voisine d'en face n'était pas là pour l'aider et ce fut désespéré qu'il se jeta sur son parchemin pour détailler la confection de sa potion.
Cependant, l'adulte ne semblait pas prêt à quitter sa paillasse et cela ne rassurait pas vraiment l'enfant.
Il n'avait pas besoin d'un regard scrutateur à ajouter à sa crise d'angoisse mais de toute façon une retenue, si c'était l'intention cachée derrière ce regard, était la dernière de ses préoccupations présentement.
Prendre de bonne respiration, compter mentalement, imaginer tout sauf le négatif, ça c'était sa priorité.

Soudainement, Kovit vit passer sous ses yeux un bras venant faire entrave à sa rédaction endiablée.
Il n'eut même pas le temps d'enregistrer ce qui lui arrivait qu'il se retrouva à moitié debout, face à des yeux marqués par l'âge.
S'il avait déjà du mal à contrôler sa respiration erratique, là il ne pouvait juste plus respirer. Son corps était entièrement figé et il réalisait ce que venait de faire le vieil homme.
L'idée que van Aken puisse en venir aux mains ne lui avait même pas effleuré l'esprit et la surprise, ou devrait-on dire la terreur, n'en fut que renforcée.
La bouche du vieillard formait des mots que l'enfant n'entendait pas, en fait la salle était complètement silencieuse à ses oreilles.
Si le thaïlandais avait été lucide à cet instant, il aurait sûrement été vexé que l'on critique ses manières, en sachant qu'en Thaïlande travailler et manger à même le sol n'était pas considéré comme un manque d'éducation, mais là n'était pas le sujet.
Maintenant, le Serpentard serrait de plus en plus fort sa plume au point qu'il crut la briser en deux.
Une idée folle lui traversa même l'esprit : le bout de la plume pourrait peut-être s'enfoncer dans la main du vieillard ? Était-ce assez pointu ?
Cela le ferait lâcher prise, tout bon mage qu'il était la surprise prendra l'avantage.
Un animal acculé pouvait devenir plus dangereux qu'un prédateur lambda et la peur avait toujours eut le don de débloquer des mécanismes défensifs insoupçonnés chez le garçon mais aucun n'avait impliqué de la violence physique de sa part.
Du moins pas encore.

- « Pl̀xy c̄hạn pị... Thạnthī. »
(Lâchez-moi... Tout de suite.)

Dans ce genre de situation, son thaï avait tendance à ressortir et bien qu'il était toujours terrifié, son murmure était froid tandis que son regard s'était perdu dans le vague, ne voyant plus vraiment le maître des potions en face de lui.
Il ne savait même pas lui-même si c'était un avertissement ou une supplique, mais sa main commençait à faire une crise d'épilepsie à elle seule à force de resserrer sa prise.

Lorsque l'ancien leva sa canne, qui lui servait également de baguette magique, l'enfant sursauta, sa main tenant la plume tressautant elle aussi, un souffle saccadé lui échappa. Il avait cependant encore assez de santé mentale pour contrôler le réflexe qui titillait sa main.
À son grand soulagement, le sort lancé par le professeur n'était pas dirigé sur sa personne mais à l'encontre de son chaudron, puis enfin vint la libération. Lorsqu'il sentit ce contact indésirable s'évaporer, le soulagement avait envahi l'esprit de Kovit et son pic d'anxiété diminua considérablement.
Ce qui pour la classe avait été l'instant de quelques secondes semblait avoir duré bien trop longtemps pour le métis. Il était tellement soulagé que le senior s'éloigne qu'il ne prit même pas en compte la disparition de son dur labeur.
Au lieu de cela, il se laissa retomber sur sa chaise en soufflant doucement.
Quelques toussotements discrets lui échappèrent, il fallait dire qu'il était carrément en apnée l'instant d'avant et, bien qu'il soit bon dans ce domaine, ses talents étaient limités pendant les crises d'angoisses.

Il n'écoutait même plus la leçon de morale de van Aken sur l'éducation, trop occupé à rassembler ses esprits du mieux qui le pouvait. Au moins, tous les feux des chaudrons étaient désormais éteints ce qui arrangeait un peu la situation.
Le thaïlandais se sentait nauséeux après cette interaction non désirée et il était prêt à aller se coucher, accablé par l'effort physique et mental qui lui avait été demandé d'accomplir pour limiter son dérapage.
Trop occupé à se masser les tempes dans un l'effort de se détendre, il ne fit pas attention à l'appel au sacrifice de l'adulte.

Une question pourtant lui traversa l'esprit : venait-il vraiment de penser à planter sa plume dans la main du vieil homme ?
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes EmptyJeu 19 Nov - 8:30

Le prof il nous demande une “potion d’amertume qui rend morose”, je galère à trouver ce que ça veut dire, et d’un coup, ça fait tilt dans ma tête. Elle est amère mais elle fait voir la vie en rose ? Ok ça marche je me lance ! Je m’applique, il faut qu’elle donne la patate cette potion !

D’un coup, je vois mon chaudron qui décolle de ma table, wesh c’est normal ça ?! Ah apparemment, oui, l’prof il le ramène jusqu’à son nez pour le renifler. J’trouve ça un peu rigolo sa façon de sniffer les potions comme ça, mais je me force très fort à ne pas rigoler ni sourire. Allez Jazz sérieuse ! Il me demande mon nom, je hoche la tête.
- Oui M’si…, Monsieur, c’est ça ! je réponds pendant que mon chaudron revient sur la table.
Il le pointe avec sa grosse canne. Il me demande ce que c’est, et j’ai pas le temps de répondre qu’il me dit que c’est pas une potion de morosité. Et-ce que j’ai compris la consigne ? Ben j’sais pas m’sieur, elle était pas claire ta consigne !

Et là, il me demande si je sais lire ! J’le regarde droit dans les yeux, comment ça si je sais lire ?! Ca c’est une corde sensible, et moi j’suis prête à m’engueuler avec hein, no souci ! Comment ça si j’sais lire ?! J’galère un peu, mais quand même, j’ai appris à lire, j’y peux quoi moi s’il emploie des mots chelous hein ?!
- Non mais…
Je suis interrompue par un bruit, le prof gueule pour avoir le silence et se casse sans rien dire. Je me retrouve là à regarder ma potion comme une conne, sans faire trop gaffe à c’qui s’passe en vrai. J’men fous des erreurs des autres, j’ai un peu buggué sur cette phrase… Je suis pas nulle à c’point là quand même… Si ?

Je finis quand même par relever les yeux, et là, je vois le prof qui tient un élève par le cou. Celui qui est d’origine asiatique. Et juste quand je commence à regarder, j’le vois lever sa canne, putain il va le frapper là ?! Non, j’le vois qui vide le chaudron et le lâche avant même que j’ai eu le temps de réagir, avant de commencer à engueuler la classe.
J’entends la voix de Claire dans ma tête, aussi lointaine qu’un rêve. Les profs comme ça, faut rentrer dedans tout de suite. Si t’es faible, t’es la prochaine.
- Non mais wesh Monsieur vous êtes malade ou quoi ?!
Je regarde les autres élèves.
- Y a maltraitance sur élève là faut réagir quoi merde !
Je m’en veux d’avoir été trop prise dans mes petits problèmes pour remarquer quoi que ce soit et l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard, mais il n’empêche que si on laisse passer ça dès le premier cours, ça va vite partir en latte.
- C’est notre attitude le problème m’sieur ?! Non mais allô quoi ! On est en 2026 là, vas-y étrangler des élèves c’est juste pas possible quoi ! Z’auriez pu l’tuer merde !

Je réalise un peu tard que, concentrée dans la phrase que je me préparais à dire, j’avais pas calé tout de suite qu’il reparlait. Il voulait un volontaire ? On dirait bien que j’viens d’m’offrir en sacrifice sans faire exprès là…
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes EmptyLun 7 Déc - 12:14

Les jeunes élèves étaient comme des chiots : ceux qui n'avaient pas eu la chance de recevoir une solide éducation dès leur plus jeune âge risquaient d'en garder des lacunes toute leur vie et si van Aken n'y remédiait pas rapidement, à termes rien ne disait que l'un d'entre-eux ne se mettrait pas à mordre. C'était précisément ce genre de réaction nerveuse qu'il avait senti chez le jeune asiatique lorsque, l'ayant attrapé au col, celui-ci avait répondu d'un ton qui était clairement une menace. Pas besoin de parler sa langue pour cela, van Aken plissa les yeux. Le jeune homme pouvait aussi bien l'avoir insulté et aussi devait-il réagir en conséquence.

L'ayant tout de même relâché, il fixa Kovit d'un regard glacial quelques instants en silence.

- Seul l'anglais est autorisé dans ma classe. Je ne tolèrerai pas vos exotismes. Je retire cinq points à Serpentard en guise d'avertissement.

Délaissant finalement le gamin, van Aken sentit que les circonstances imposaient de remettre quelques pendules à l'heure. Comme des chiots, oui, il fallait rapidement leur faire comprendre que toutes les fantaisies n'étaient pas autorisées et que si certains enseignants les toléraient peut-être, lui était fait d'un autre bois. Il s'était lancé dans un rapide sermont censé ramener le calme et, pensant qu'il était maintenant tant de revenir aux choses sérieuses, exigeait un volontaire lorsqu'une voix s'éleva du fond de la classe.

Passablement contrarié, le professeur observa la gamine de gryffondor, Foster, se lancer dans une sorte de harangue contre ses méthodes. C'était aussi ridicule qu'inutile, bien entendu, mais il la laisser s'exprimer sans interruption. On ne matait pas l'insubordination en empêchant physiquement les gens de s'exprimer mais en leur faisant suffisamment bien comprendre ce qu'ils risquaient à le faire.

- Mademoiselle Foster... commença-t-il avec un certain calme. Ne venais-je pas de dire que dans ma classe, vous deviez vous exprimer en anglais ? A moins que ces folklorismes soit votre façon naturelle de vous exprimer ?

C'était peu dire que ses élèves commençaient doucement à le gonfler. Non seulement certaines se permettaient d'êtres absentes dès le premier cours sans motif vallable mais voila que d'autres faisaient maintenant ouvertement de la rébellion ? Il eut une fugace pensée pour son petit-neveu qui, indéniablement, était encore le mieux éduqué du lot avant de se concentrer de nouveau sur Jazzlyn.

- Croyez moi bien, mademoiselle, vous ne savez rien, de la maltraitance sur élève.

Son ton était devenu clairement menaçant désormais et comme pour accompagner le geste à la parole, il pointa sur elle sa canne. Mais cette fois, aucun sortilège n'en sortit.

- Néanmoins je confesse avoir parfois quelques problèmes d'audition. Mon grand âge, comprenez vous, peut-être n'avez vous en vérité pas fait preuve d'insubordination, auquel cas il me faudrait très sévèrement réagir, mais vous êtes vous simplement portée volontaire ?

Sa canne vint frapper le sol à côté de lui.

- Ici. Et vite.

Puis d'un pas tranquille, il se dirigea vers la table de Dmitri et, sans lui accorder un regard particulier, se saisissant d'une louche récupéra un peu de sa potion qu'il versa dans un gobelet.

- Je vous fais grâce de goûter à votre propre préparation Mademoiselle Foster, je ne suis pas le tortionnaire que vous pensez. Néanmoins nous allons pouvoir tester en direct les effets d'un travail à peu près convenable, à titre d'exemple pour ce que vous auriez tous dû au minimum être capable de réaliser.

Et il tendit le gobelet à la jeune gryffondor.

- Cul-sec, ça n'a pas bon goût.

HRP : effets de la potion:
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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes EmptyDim 20 Déc - 8:21

J’étais un peu dans mon truc, j’ai mis du temps à calculer, mais quand j’me rends compte que le prof est en train d’agresser un autre élève là comme ça, je démarre au quart de tour et j’engueule carrément le prof. Abusé comment Claire et Ruby elles seraient fières de moi là vas-y !

A Jean Valjean, souvent quand on s’énervait après les profs ils essayaient de nous faire taire. Mais l’vieux VA non, que dalle. Lui il m’écoute parler jusqu’au bout et il dit rien. C’est un peu chelou en fait, mais sur le coup je réfléchis même pas, je suis à fond lancée dans mon truc.

Dans ma (courte) carrière d’élève, j’ai vu des profs devenir tout rouges et se mettre à gueuler. J’ai vu des profs fondre en larmes. Mais j’ai jamais vu un prof aussi calme après une scène pareille. Et ça fait presque flipper en vrai.

Il me dit qu’on parle en anglais dans son cours, puis demande (c’est une question ?) si c’est ma façon normale de parler. Je connais pas son mot là, “folklorisme” mais le message est très clair. Touché. Mes joues deviennent toutes rouges et je baisse un peu les yeux sous les regards du prof et des autres élèves. Mais je repense à Claire et Ruby et très vite, je relève la tête, je le regarde dans les yeux. Je connais les règles : faut tenir tête aux profs pour survivre.

Et là, il me dit que je sais rien de la maltraitance sur élève, et il brandit sa canne… Il va me taper avec ? Me jeter un sort… ? je pense avec un temps de retard - la magie c’est pas encore un réflexe pour moi…

Les gens ils sont pas intervenus pour le mec d’avant, ils interviendront pas pour moi… Claire et Ruby sont à des kilomètres et moi je suis toute seule ici… Est-ce qu’il a vraiment le droit de taper sur un élève ou de lui jeter des sorts… ? Est-ce que je veux vraiment être la fille qui va vérifier…?
Peut-être bien que les règles sont différentes ici, en fait. Peut-être que pour survivre il vaut mieux la fermer… ?

Et le prof dit qu’il entend plus bien parce qu’il est vieux et qu’il a peut-être mal compris, peut-être que je voulais me porter volontaire.
Il tape sa canne par terre dans un gros bruit. Pour un vieux, il a plus de force qu’on dirait. Il me demande de venir là où il est, et me rends compte que j’ai vraiment, vraiment intérêt à obéir. Parce que même s’il a pas le droit de faire de la maltraitance sur élève… Ici, qui va l’arrêter ? La directrice ? Elle est loin et de toute manière les directeurs ça sert à rien…

Je me lève avant même d’avoir vraiment calé que je m’étais décidée et je rejoins le prof. Je lui ai pas vraiment répondu, mais de toute façon il attendait pas vraiment de réponse… Et pis j’ai entendu un jour un prof dire “Qui ne dit rien consent”, je sais pas trop ce que ça veut dire mais je crois là c’est ça. Il prend une louche de potion sur une table et la fout dans un gobelet. Il me dit qu’il va m”épargner ma potion à moi car il n’est pas vraiment un tortionnaire, mais qu’on va tester un travail “à peu près convenable”. Donc, une vraie potion de morosité. Mais c’est quoi du coup, en vrai, une potion de morosité ? Bon, ben, je vais pas tarder à le savoir hein…

Je prends le gobelet qu’il me donne. Il me conseille de boire cul-sec, à défaut de lui tenir tête je peux au moins ne pas être une lavette complète en descendant ça comme il faut. Je descends le verre d’un seul coup, et le temps d’avoir le goût, j’ai déjà tout avalé. Et quel goût dégueulasse ! Je me mords l’intérieur de la joue pour me forcer à ne pas tousser.

Putain c’est horrible ce truc… Bon, j’essayais de faire une potion amère, vu le goût de ce truc-là, j’avais au moins compris ça… Mais clairement ça fait pas voir la vie en rose ça… Ca me fout plutôt le seum en fait… Ah ouais donc j’ai fait l’inverse de ce que le vieux il voulait ? Non mais vas-y là, tu m’étonne il croit que je sais pas lire… C’est pas possible d’être une merde pareille… Peu à peu - mais assez vite en fait -, en m’enfonçant dans des émotions grave pas chouette, je comprends le sens du mot “morosité” (Sinon avec une définition j’aurais compris aussi hein !).

Soudain, mon ventre commence à gargouiller d’une manière pas cool du tout. Pas comme quand on a la dalle. Ca ça irait. Non, plutôt comme quand on a mangé un truc qui est vraiment, vraiment pas passé. Oh là là ça fait pas du bien cette merde ! J’ai comme un haut-le-coeur, mes épaules se lèvent mais je le retiens. Je vais quand même pas lui faire la joie de vomir à ce vieux salopard !

Même si, au pire, sur ses chaussures en cuir chic à la con là, c’aurait été une idée.

Mais je me retiens. J’aimerais vraiment retourner m’asseoir, ou mieux, rejoindre mon lit. Mais je reste droite malgré mes maux de ventre et j’attends qu’il me renvoie à ma place. Je lui ferais pas le plaisir de me plaindre !
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Dmitri D. van Aken

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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes EmptyLun 28 Déc - 20:34

cours de potions / 1ère année

Mis à part le crépitement des feux sous les chaudrons, et les quelques glougloutements de certaines potions, l’on entendait plus que les admonestations de l’enseignant à l’encontre de Kovit. Au début, Dmitri s’était tourné vers eux, les regardant comme nombre de ses camarades. Un court instant de soulagement l’envahi alors qu’il lui semblait que le serpentard réagissait avec bien plus de calme que ce à quoi il avait déjà assisté venant de lui. Un soulagement qui ne fut que de courte durée, alors que ses yeux se posaient sur la main du garçon. Un poing durement refermé sur sa plume ; un geste qui ne trompait pas l’aiglon, trop au fait de ces luttes internes pour ne pas en reconnaître une lorsqu’il en voyait. Le thaïlandais marmonna quelques mots étrangers ; un souffle presque inaudible qu’il était facile d’interpréter comme une menace.

Dans d’autres situations, une simple empoignade comme celle-ci l’aurait laissé indifférent. Par le passé, il avait déjà vu, et subi, plus violent avec son paternel ou son grand-père. Mais Kovit semblait avoir un rapport particulier aux contacts physiques. Il détourna un instant les yeux, un peu honteux de ne pouvoir l’aider. Au-delà d’une certaine forme de pudeur, qui l’incitait à ne pas se montrer avec son aïeul, devant cette classe bondée, aussi insolent et borné qu’il l’était à l’accoutumé, il avait également peur d’empirer la situation s’il se mêlait de cette histoire. Une armada d’enfants turbulents n’amenait rarement que de bonnes choses. Et au fond, même s’il peinait à l’admettre, il craignait la réaction de son aîné. Il l’avait pourtant déjà accusé, et par là même insulté, mais ils étaient alors en privé ; les conséquences n’étaient pas les mêmes. Et il n’était, à vrai dire, pas pressé d’être une nouvelle fois pétrifié pour avoir osé être un peu trop insolent.

Inconscient des états d’âme de son petit-neveu, l’adulte avait toutefois lâché le serpentard et sermonnait désormais l’intégralité de la classe. Aucun élève ne se porta volontaire ; était-ce parce qu’ils étaient tous méfiant, ou encore trop accaparé par les évènements précédant pour réagir ? À moins que ce ne soit à cause de l’intervention d’une gryffondor qui ne leur laissa guère l’opportunité de satisfaire la demande du maître des potions. S’il avait cru l’ambiance pesante quelques minutes plus tôt, ce n’était rien à côté du silence qui venait de s’installer dans l’antre du professeur. Après avoir hélé ce dernier, Jazzlyn s’adressait désormais à eux avec son phrasé si particulier, parlant de « maltraitance sur élève ». Certainement que dans la plupart des familles d’aujourd’hui, l’usage de violence comme forme de discipline n’était pas accepté, mais dans un milieu aussi conservateur et traditionnaliste que le sien, il ne s’agissait rien de plus qu’une petite remontrance sans gravité. Lui-même n’y voyait pas de problème particulier ; il aurait presque pu en rire s’il ne s’était agi du thaïlandais, un des rares élèves avec qui, pour l’heure, il avait conversé, si tant est qu’on puisse utiliser ce terme avec lui. À cette pensée, il quitta des yeux la fille, qui poursuivait son discours endiablé, portant son attention sur Kovit. Il lui adressa un regard interrogatif et soucieux, comme s’il voulait lui demander comment il allait. Mais il était trop loin pour qu’il puisse tenter de lui parler et dut se contenter d’un échange silencieux.

De ce qu’il avait retenu du système de répartition de Poudlard, les gryffondors étaient ceux réputés être téméraires et le choixpeau semblait ne pas s’être trompé avec Jazzlyn. Le souci demeurait tout de même qu’entre la bravoure et la bêtise, il n’y avait qu’un pas. La demoiselle dansait dangereusement entre les deux et le tchèque était bien placé pour savoir qu’à trop vouloir provoquer l’aîné des van Aken, elle risquait de s’y casser les dents. « Croyez moi bien, mademoiselle, vous ne savez rien, de la maltraitance sur élève. » Comme pour confirmer les pensées de l’aiglon, l’enseignant leva sa canne en direction de la révolutionnaire en herbe. Ce mouvement, ponctué du ton inquiétant qu’il avait employé, n’était pas sans lui rappeler des souvenirs. Mais aucun sort ne fusa. Il se contenta de lui enjoindre d’approcher pour être ladite volontaire. « Néanmoins nous allons pouvoir tester en direct les effets d'un travail à peu près convenable, à titre d'exemple pour ce que vous auriez tous dû au minimum être capable de réaliser. » Dmitri regarda sans rien dire son aïeul se servir dans son chaudron. Il avait encore ses commentaires en tête, et la mention d’un travail seulement « à peu près convenable » les lui rappelait avec plus de force encore, tant et si bien que l’espace d’un instant, son visage laissait transparaître une frustration et une déception semblables à celles du cobaye. Mais lui ne se sentit pas défaillir. Par prudence, il recula discrètement son tabouret de quelques centimètres. L’expression de dégout qu’il lisait sur le visage de sa camarade aurait pu l’amuser s’il n’y voyait pas, une fois de plus, une affirmation de son échec. « Ça va ? » lui demanda-t-il à mi-voix au bout de quelques instants. Elle n’avait pas l’air au mieux de sa forme et avait perdu de sa superbe. Il avait l’étrange impression de collaborer avec l’enseignant, d’être l’instrument de la punition qu’il imposait à l’impertinente qui avait osée le provoquer dans son cours. Et au fond, même si l’idée le perturbait, il espérait réellement qu’elle soit aux prises avec un profond sentiment d’abattement, signe qu’il n’avait pas totalement échoué dans sa potion.
(c) mars.


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Message(#) Sujet: Re: [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes [1ère année] L'art difficile de la lecture d'étiquettes EmptyMar 5 Jan - 19:14

Etait-il autorisé à sciemment empoisonner ses élèves ? Non pas vraiment. Mais il existait traditionnellement une sorte de vide juridique concernant la pédagogie quant à l'enseignement des potions et l'on avait fini par considérer l'ingestion de substances étranges comme un petit bizutage bienvenue, histoire de "mettre dans l'ambiance". Ce fut donc sans remords qu'il offrit un verre à Jazzlyn et attendit d'un air détaché les premiers effets.

Ceux-ci ne se firent guère attendre. Là où il avait cru percevoir de l'appréhension dans le regard de la gryffondor - alors, pas si courageuse que ça ? - cette-dernière fit rapidement place à de l'abattement. Au regard des ingrédients qu'il avait confié aux enfants, il était très improbables que la jeune fille n'ait à subir pire qu'un mal de ventre et quelques pensées négatives. Tout cela disparaitrait sans tarder avec quelques friandises. Mais pour l'heure, que cela lui serve de leçon.

Sans dire un mot dans sa classe désormais silencieuse, il laissa trainer lentement son regard sur le reste des élèves, non pas pour les mettre au défi de le défier de nouveau mais comme on observe une réalité déplaisante. Que nul ne s'y trompe, il s'agissait là d'un simple avertissement. Le prochain dérapage serait plus lourd de conséquence.

A ses côtés, le ventre de la gamine se mit à gargouiller d'une drôle de manière. Van Aken secoua la tête. Prévisible, Dmitri avait un peu abusé sur le laiteron, sur un organisme aussi petit que celui de sa camarade, c'était un coup à proposer de sérieuses nausées. Le professeur laissa s'écouler encore une poignée de secondes puis, généreusement, se tourna vers son petit neveu.

- Dmitri, emmenez votre camarade à l'infirmerie. Si mademoiselle Grey vous pose des questions, vous serez le plus à même d'expliquer ce que vous avez placé dans votre potion.

Puis il se tourna vers Jazzlyn.

- Allez, sortez de ma salle. Et s'il vous vient la fantaisie de vous répandre dans un couloir, ayez la décence de prévenir un elfe de maison.

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