Quatrièmes & cinquièmes années ♣ Au galop !

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AU GALOP !
Isidore, les cinquièmes & les quatrièmes

Le cours du jour avait été particulièrement long à préparer, malgré l’expérience qu’Isidore pouvait avoir avec les équidés : heureusement, il avait pu compter sur la précieuse aide du Professeur Dawkins, notamment pour harnacher les chevaux et les équiper de selles, malgré leur agitation. Certains n’auraient pas trop de mal à se remémorer le lieu de rendez-vous, à l’orée de la forêt interdite : c’était précisément aux écuries, là où avait eu lieu une des étapes de la chasse au trésor, que les élèves le retrouveraient. Vêtu de son habituel blouson de cuir, cette fois la prothèse de sa main en argent apparente, il accueillit tout d’abord Junior D’Archambault, ainsi que sa camarade qui s’était portée volontaire pour assister son ami. Ce n’était pas une mauvaise chose qu’elle soit là, puisqu’elle était aujourd’hui propriétaire d’un très jeune oiseau-tonnerre… Aussi, il les invita tous deux à pénétrer dans le box d’un cheval ailé au pelage gris, presque argenté, pour préparer et harnacher la bête. Une fois que tout fut mis au point, Isidore sortit le cheval, qui rechignait quelque peu, et rejoint l’entrée de l’enclos, où se pressaient déjà quelques élèves, les plus en avance, ainsi que le Professeur Dawkins venue assister au cours. « Bonjour à tous, bienvenue à ce cours de préparation aux BUSEs ! Certes la leçon d’aujourd’hui concerne principalement les cinquièmes, puisque les espèces que nous allons étudier tombent souvent dans les sujets d’examen. » lança-t-il tandis qu’un brouhaha de chuchotements naissait des suites de cette annonce. « Les quatrièmes, c’est certainement pas une raison pour roupiller, alors j’attends un peu de participation de votre part ! J’espère que vous avez tous pris de bonnes chaussures. » Difficile de savoir à quoi s’en tenir avec eux : ils étaient capables de bien se tenir et de se montrer curieux durant un cours, et de devenir de vraies furies le suivant. Or, avec les créatures du jour, mieux valait espérer qu’ils sauraient être suffisamment disciplinés… Faisant signe à Blaze Mansfield, ainsi qu’à Erin Sørensen qui avait rejoint le groupe, il les apostropha : « Vous deux ! » Il désigna ensuite l’Augurey et l’oiseau-tonnerre, qu’il leur avait demandé d’apporter avec eux, tous deux en cage, encore trop jeunes pour être laissés en liberté à leur jeune âge. « Mr. Bradford nous rejoindra en fin de cours, on a un point à faire avec vos oiseaux. Veillez à ce qu’ils restent tranquilles, quelques graines peuvent aider. » déclara-t-il, avant de se retourner vers les autres. Il ne restait plus qu’à procéder à la démonstration…

S’approchant du cheval qu’ils venaient d’apprêter, Isidore lui caressa prudemment le museau, puis les longues plumes qui constituaient ses belles et grandes ailes. Se tournant ensuite vers le reste de la classe, il demanda à l’assemblée, en désignant l’équidé : « Quelqu’un pourrait me parler ce spécimen de cheval ailé ? Et du signe distinctif qui permet de le différencier de ses confrères ? » Ce n’était pas forcément évident puisque ces espèces-là étaient plus populaires en France qu’en Angleterre, mais pas hors de portée pour autant pour quiconque ayant déjà feuilleté le Monstrueux Livre des Monstres. Puis, désignant le Serpentard parmi le groupe des élèves, qui ne faisait pas partie des élèves qui suivaient l’option, Isidore l’invita à venir le rejoindre, en ouvrant l’une des portes de l’enclos. « Par ailleurs, Monsieur D’Archambault a aimablement accepté de nous faire une petite démonstration de ses talents de cavalier. » annonça Isidore, oubliant volontairement de mentionner qu’il s’agissait d’une punition constructive pour rappeler à ce dernier que l’emprunt non déclaré de chevaux ailé. Mine de rien, cela pourrait bien servir dans le cadre du cours, puisque une partie pratique suivrait… Comme convenu, ce dernier devait monter le cheval et réaliser un petit parcours, consistant à s’envoler sur quelques mètres, redescendre vers la rive du lac et revenir vers les écuries en galopant. Pour cet exercice, il n’avait pas invité Miss Sørensen à en faire de même : puisqu’elle ne bénéficiait pas de la même expérience, il était préférable qu’elle attende la partie pratique. Une fois que Junior fut en selle, il tapa dans ses mains pour donner le signal, attendant que ce dernier se livre à l’exercice. « Vous pouvez y aller ! » Certes, il n’était pas forcément confiant à l’idée de lâcher un élève en totale autonomie sous les yeux du Professeur Dawkins, mais après tout Junior avait su monter l’Ethonan lors de la chasse au trésor sans qu’il n’y ait eu d’incident. Il n’en avait pas le droit, certes, mais cela témoignait de son excellente habileté avec les chevaux…

FRIMELDA

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cours de SCM

invitée spéciale

Ce début de semaine prometteur voyait tout juste un cours de vol prendre fin. Un sourire plein d’orgueil moqueur provoqué par les compliments habituels du professeur Lindberg à mon égard. Ni Finnbjörn, ni Phoenix n’avaient choisi cette option, nous laissant libres, Junior et moi, de quitter le terrain de Quidditch sans attendre personne d’autre. Je l’abandonne à contrecoeur dans le hall d’entrée avant de rejoindre mon dortoir pour y déposer mon balai et récupérer la cage dans laquelle je peine à faire entrer ce stupide volatile qui était le mien. Il n’avait toujours pas été nommé puisque j’attendais le bon vouloir de l’assistant aux soins en créatures magiques afin de déterminer son sexe ; d’ici là, il restait donc, au choix, l’imbécile d’oiseau, une saleté de pigeon, ou bien ce stupide volatile. Il n’était pas très beau mais son plumage commençait enfin à faire son apparition. Nous étions encore très loin du magnifique oiseau-tonnerre dont on m’avait parlé lorsque j’avais obtenu l’oeuf. Enfin, cela viendrait. Je ne prends pas la peine d’échanger mes vêtements de sport contre une autre tenue : mon jumeau adoré aurait une nouvelle raison de faire un infarctus quand il me croiserait vêtue de ce legging noir, d’un maillot trop large doré et de ces bottes hautes, les cheveux sommairement attachés en une queue de cheval, mais je n’allais pas salir autre chose pour aller courir dans la boue qui m’attendait certainement là où se tenaient les cours dont j’avais depuis longtemps abandonné l’instruction.

Nous avions encore plusieurs dizaines de minutes avant d’avoir à nous rendre à la punition imposée à mon meilleur ami. Largement le temps d’arriver en avance. Mais il était plus agréable de se perdre entre les rayons du soleil matinal qui réchauffait le parc du château ; les sourires complices et les caresses vagues, habituelles ; même entre les moqueries qu’il ne manqua pas de me jeter à chaque fois que son regard clair se posait sur ce volatile piailleur, que de se montrer à l’heure à un cours que nous ne suivions même pas. Je retiens un rire sarcastique quand nous retrouvons les élèves aux abords de l’enclos, à peine à temps. Dans sa cage, mon oiseau se mit à piailler avec force en apercevant le résidu de volatile que tenait Blaze non loin de là, m’arrachant un Men hold kjeft! du er uutholdelig, duesmuss (Mais ferme-la ! tu es insupportable, saleté de pigeon) qui me valut un regard désapprobateur de la part de mon cher frère que nous rejoignons avec Junior. Det er bra, ingen forstår norsk likevel (C’est bon, personne ne comprend le norvégien de toute façon) soufflé-je à son attention en déposant la cage à mes pieds, ignorant royalement les cris outragés de l’oiseau qui n’était que moyennement satisfait d’être éloigné de son congénère. En réalité, je pouvais râler autant que je le voulais à l’encontre de ce poulet déplumé, je commençais doucement à prendre conscience qu’il me fallait y veiller précieusement : ce n’était pas tout le monde qui pouvait se targuer d’avoir un tel animal de compagnie. Même si sa compagnie était horripilante au possible pour l’instant.

Vayne commença son cours, perdant aussitôt chacun des rares lambeaux de l’attention que j’aurais été à même de lui accorder. Je me fends néanmoins d’un sourire suffisant quand les têtes se tournent dans ma direction alors qu’il mentionne ma présence et notre intervention, à la fin du cours, à Blaze, Misha qui devait nous rejoindre, et moi-même. J'hoche la tête à la mention des graines, quoique suspicieuse : si cela suffisait à calmer cet hystérique, il serait obèse depuis longtemps. Finalement, il ne réveilla mon intérêt que lorsqu’il termina ses précisions théoriques pour demander à Junior de venir faire une démonstration, raison de notre présence ici. Je m’étais légèrement laissée aller à m’appuyer contre lui, aussi me redressai-je, mon regard clair le suivant alors qu’il s’avançait jusqu’au canasson volant, un sourire tendre s’emparant une seconde à peine de mes lèvres. Voile fugace, qui disparaît au moment où je sens le regard polaire de Finnbjörn peser sur moi. Je lui retourne un grand sourire. Tu n’as pas besoin de me surrrveiller, je suis d’une sagesse exemplairrre, tu vois bien, j’écoute attentivement le courrrs. C’était faux, je n’avais quasiment rien suivi de ce qu’il s’était dit, mais j’avais subitement une seule et unique envie : celle d’observer la partie pratique. On pourrait juger mon intérêt biaisé, mais l’essentiel était que je ne faisais aucun esclandre, ce dont mon jumeau adoré pouvait se féliciter, tout de même.

electric bird.

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Au galop

ft. C. Junior d’Archambault et les autres

Erin m’abandonna dans le Hall peu après le cours de Vol. L’heure tournait mais nous laissait assez de temps pour poser nos affaires avant de faire demi-tour pour rejoindre l’orée de la forêt. C’était bien la première fois que j’assisterais au moindre cours de Soins. Cela m’avait toujours paru d’une inutilité totale. Il y avait des gens dont c’était le métier, non ? Ils étaient payés pour jouer les gardes bêtes et s’en occuper comme il fallait, je ne voyais aucun intérêt à aller mettre les mains dans la bouse quand je pouvais seulement demander à ce qu’on le fasse à ma place… Mais aujourd’hui revêtait une situation particulière… Il paraissait que je n’avais pas réellement le choix, quand bien même, avouons-le, cela ressemblait plus à une proposition sympathique qu’une obligation sans appel. Si je n’avais jamais écopé de nombreuses retenues dans ma vie, j’avais jamais eu l’occasion d’expérimenter une punition qui ressemblait bien davantage à une récréation. Aider à nettoyer les box n’était pas ce qu’il y avait de plus agréable au monde mais n’était en rien un véritable calvaire et l’idée de pouvoir monter à nouveau me réjouissait bien plus qu’elle ne me faisait prendre conscience de mes écarts de la dernière fois. Je ne regrettais rien. Cette chasse au trésor était encore plus stupide que le camping en lui-même, on aurait dû me féliciter d’avoir trouvé mieux à faire au lieu de chercher à me taper faussement sur les doigts après des semaines sans un mot… Enfin qu’importe. J’étais bien décidé à me plier docilement à cet exercice plaisant. Aussi je parvins même à être à l’heure pour rejoindre Erin, débarrassé tant de mon balai que des vêtements trop confortables enfilés pour le cours de vol. Un sourire idiot étira mes lèvres alors que j’avisai la cage qu’elle avait emportée avec elle.

— Tiens, le pigeon est de sortie, la taquinai-je alors que nous quittions le Hall pour Parc.

Dire que nous avions pressé le pas pour arriver jusqu’à Vayne serait bien évidemment mentir. Le calme des jardins et les rayons du soleil qui réchauffaient doucement l’air donnaient envie de s’y prélasser à n’en plus finir. Qu’il aurait été plus agréable encore de se poser sur un banc et d’attendre paisiblement que le temps passe ! Pourtant, l’heure donnée n’était pas encore dépassée lorsque l’on arriva au niveau des écuries, si bien qu’aucun regard de travers nous fut offert en guise d’accueil. À la place, le professeur ouvrit la porte d’un box et nous y fit entrer. Je ne pus retenir un sourire ravi en voyant le cheval qui nous y attendait bien sagement. Ma main se laissa aller à flatter doucement son encolure avant que nous l’harnachions convenablement. Il avait de la chance, celui de la dernière fois n’avait pas eu le droit au même attirail ! Dehors, les autres élèves terminaient d’arriver. Est-ce que c’était leur présence ou le bruit qu’ils faisaient qui rendaient la pauvre bête nerveuse ? Ça n’était pas impossible… Elle ne paraissait pas très encline à suivre l’adulte hors de son box mais finit tout de même par s’y résigner… Il avait parlé de monter en toute sécurité, loin des interdits que j’avais bravés la dernière fois mais il n’était pas bien difficile d’en douter. En attendant que le cours commence, Erin prit la direction de son frère et je la suivis sans rechigner. À peine le temps de lui dire bonjour que celle-ci râlait déjà après le pauvre pigeon qui s’agitait dans sa cage.

— De quel tendre surnom l’a-t-elle affublé ?, demandai-je à mon ami, non sans un amusement évident.

Si je ne comprenais pas un mot de Norvégien, il me semblait évident au ton qu’elle avait employé qu’il n’y avait là nulle trace de paroles douces et rassurantes. Malgré les très probables menaces qu’elle avait proférées à son égard, l’oiseau n’en fit qu’à sa tête et brailla plus encore.

— J’imagine qu’il ne se tait jamais ?

Non pas qu’il soit particulièrement gênant de louper le cours en tant que tel, il ne servirait probablement à rien, mais il était tout ce qu’il y avait de plus agaçant ! Les remarques éparses finirent par se tarir d’elles-mêmes alors que la leçon commençait enfin. Les questions n’étaient pas d’un niveau très élevé mais il était probable de ne rien pouvoir attendre de l’assemblée qui suivait d’ordinaire cette matière. On ne pouvait pas prétendre que cela volait très haut, malheureusement… Finnbjörn était sûrement le seul à offrir un minimum de légitimité à cette classe, le reste n’étant qu’un étalage d’une médiocrité désastreuse… Après, je ne doutais pas qu’un quelconque Serdaigle se réveille pour offrir sa science à toute sa classe d’ignares mais qu’importe…

Vayne finit par me faire signe et me laissa entrer dans l’enclos. Pendant qu’il expliquait vaguement aux autres ma présence ici, sans prendre la peine néanmoins de souligner le fait que c’était une retenue (je finissais par croire qu’il réalisait lui-même que ça n’y ressemblait guère et que cela avait l’air plus ridicule qu’autre chose de le présenter ainsi), je pris place sur le dos de ma monture du jour. Je n’étais pas certain qu’elle soit beaucoup plus enthousiaste à se prêter à l’exercice qu’elle ne l’était à sortir de son box mais il était de toute façon trop tard pour reculer. Il finit par donner son feu vert et moi un petit coup sur les flancs du cheval qui partit aussitôt. Il fallait malheureusement se cantonner à l’exercice imposé mais il fallait bien reconnaître que c’était sûrement la meilleure punition qui n’ait jamais été donnée. Après quelques mètres dans l’enclos, je le laissai prendre son envol. Ses ailes se déployèrent et la terre nous abandonna bien vite. J’essayai de garder en tête les limites de l’exercice imposé, m’appliquant autant qu’il était possible de le faire pour cette démonstration. On longea la rive du lac un instant, son odeur particulière exacerbée par la vitesse de la course, avant que ses sabots ne se posent à nouveau sur le sol et que l’écurie se redessine dans la foulée, bien trop proche à mon goût. L’animal avait été des plus réceptifs, plus qu’il n’avait semblé l’être en sortant du box. Mais notre petit tour n’avait guère pris plus de quelques minutes… qui resteraient sans nul doute les plus agréables de cette journée de cours, qu’importe si je ne l’avais pas vécue encore jusqu’au bout. Je m’arrêtai à l’endroit exact d’où j’étais parti et lançai un regard au professeur, comme pour m’assurer qu’il était satisfait de ma prestation. En soi, je n’en doutais pas, il n’y avait pas eu le moindre écart, pas la plus petite erreur*, et je m’étais limité à ce qu’il pouvait bien m’avoir demandé. Un vrai travail de retenue ! Il fallait juste espérer qu’il y aurait moyen de faire autre chose du reste de la leçon que d’attendre péniblement que le temps passe… Sinon, cela risquait d’être long…

(* hasard lancé dans le test du dé)

code by bat'phanie

Saboter les cours

Et allez ! Encore un cours de soin aux créatures magiques ! Ça ne s’arrêtait donc jamais ces trucs ? A quand les prochaines vacances ? Blaze détestait ces cours, c’étaient toujours les plus bizarres et il n’était vraiment pas très doué avec les animaux. La dernière fois il avait failli devenir fou à cause d’un focifère à moitié sauvage et pendant la chasse aux trésors il avait énervé un Kappa en criant. Non décidément, les animaux ne l’aimaient pas trop et comme tout ceux qui ne l’aimaient pas trop, il le leur rendait bien.

Ayant bien reçu les consignes d’Isidore… pardon, Monsieur Vayne, d’amener Gullivert avec lui, il avait fait un détour par sa salle commune pour récupérer l’oiseau qui l’y attendait sagement. S’il y avait bien une chose qu’on ne pouvait pas reprocher à son augurey, c’était d’être chiant. En fait, l’animal était particulièrement discret, ce que Blaze attribuait à sa timidité naturelle, et ne se mettait à chanter qu’à l’approche de la pluie, autant dire rarement pendant ce doux mois de mai.

Loin de satisfaire Blaze, le silence de son oiseau, qui semblait passer son temps à roupiller ou à rester au chaud au fond de son petit nid en coton, avait tendance à l’angoisser un peu et il vérifiait désormais quatre à cinq fois par jours, pendant les intercours, que son animal allait bien. Finalement, il avait fini par trouver la solution à cette angoisse constante en se débrouillant pour lui aménager une vieille besace de cuir en nid portable.

Pour cela, il l’avait creusé d’un trou au milieu qu’on pouvait recouvrir d’un rabat. A l’intérieur, comme le terrier d’un rongeur, il avait organisé un véritable couffin en coton pour Gullivert avec tout le confort possible que le jeune homme avait pu imaginer pour un oiseau, et ce dernier ne s’en était pas plein. L’augurey était de toute façon trop petit pour chercher à s’envoler et d’après les livres que Blaze avait consultés, il préférait la plupart du temps rester caché au fond de son nid en attendant l’averse.

De fait, le serdaigle pouvait désormais emporter son oiseau partout avec lui, préférant ne pas informer ses enseignants du contenu de la sacoche qu’il gardait toujours précieusement sur lui, de peur qu’on lui interdise d’emmener son oiseau en classe.

C’était affublé de cette dernière qu’il se présenta avec un peu de retard aux écuries où il retrouva le reste de sa classe et des cinquièmes années. Il repéra Erin rapidement, aux cris que poussaient son oiseau tonnerre qui semblait ne pas apprécier d’être enfermer dans sa cage. Les cris redoublèrent toutefois lorsque son propre augurey passa sa petite tête par le trou de sa sacoche, sans doute curieux de voir lequel de ses congénères gueulait ainsi.

Blaze referma le rabat un peu vivement et préféra s’éloigner d’Erin, ne faisant pas confiance au caractère belliqueux de son piaf tonnerre. Il avait autre chose en tête désormais, de toute façon : les Ethonan ! Il en avait déjà vu à plusieurs reprises, dont une fois pendant la chasse, mais ils étaient tous endormis alors. Cette fois-ci Blaze avait une excellente vue sur les animaux et ne pu s’empêcher d’envier un peu ce demeuré de Junior qui montait quand même plutôt bien.

Il jeta un rapide coup d’œil à l’augurey, comme si celui-ci avait pu réussir à s’enfuir pendant les trois minutes où il l’avait quitté des yeux, et se rapprocha un peu des barrières qui les séparaient des enclos. Blaze n’était pas à l’aise devant des animaux si gros, et cela l’agaçait. Heureusement, son agacement était plus fort que son appréhension et avait tendance à le pousser à se retrousser les manches pour affronter ses peurs. Aussi fléchit-il des genoux pour arracher une touffe d’herbe sur le sol de la forêt, se redressa et tendit la main par-dessus la barrière, dans l’espoir mêlé d’angoisse qu’une de ces grosses bestioles décide de venir manger dans sa main.

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Uh coco ! Uh dada !

Je dois être plus attentif que d’habitude aujourd’hui, car le cours de soins aux créatures magiques est un cours de préparation aux buses. Et pour cause, je suis carrément arrivé en avance. Moi, oui moi. Je fais partie des lèches bottes déjà bien posé devant les écuries, à moitié enraciné dans une herbe morte par ses innombrables fois piétinés. Isidore Vayne débarque auprès de Junior et de l’autre mégère d’Erin Sorensen. J’ai cru entendre que pendant la chasse, le prince charmant s’était fait la mal à cheval, sans sa belle. C’est vrai alors ? Bon ça m’explique pas pourquoi les trois reviennent tout droit des écuries, mais j’aurais bien le temps de me poser la question plus tard. Le cours commence. D’ailleurs, qu’est ce qu’ils foutent là les 4ème années ?

Ça y est, j’ai les boules. De nouveau. Jacquouille la fripouille et Godefroy de Montmirail se sont ramenés avec leurs oiseaux légendaires en cage. Aussi jaloux que dégoûté, je m’efforce de ne pas leur apporter la moindre attention. Je me suis battu pendant cette chasse, voilà tout ce que je veux en retenir. Je peux encore sentir l’odeur des excréments qu’Erin a essayé de me balancer à la gueule. Tu parles d’une gagnante. Bref, je rapporte mon attention sur le cheval ailé, fraîchement sorti de son écurie. La question de début de cours se pose et je pince les yeux avec réflexion, tentant d’oublier le chant des oiseaux. Ils piaillent, ils n’y peuvent rien, mais je ne peux pas m’empêcher de me sentir provoqué. Qu’est ce qui distingue ce cheval ailé de ses confrères ? Je le connais, je le connais. Je le sais, j’en suis sûr. Je regarde surtout la bête sous toutes les créatures afin d’être sûr d’avoir la bonne espèce. Abraxans ou Gron-truc ? Boah, allé, je tente façon Ollie. De toute façon cette fois, aucune chance de me faire mordre par la poisse ! A ce niveau je peux tout affronter maintenant. « M’sieur Vayne ? –j’ai l’impression de parler à Bruce, c’est palpitant bordel- Je confonds souvent les deux mais si j'ai bon, les Abraxans n’ont pas un pelage gris comme ça, alors par élimination je dirais que c'est un Gronian ? On peut peut-être essayé de lui tendre un whiksy pur malt, s'il ne boit pas on sera fixé ! » Hausser des épaules sur la fin avec enthousiasme et amusement, toujours particulièrement impliqué dans ce cours. Toujours très à l’aise à l’oral, à l’aise en publique, à l’aise avec les bêtes, je ne pourrais me montrer plus sympathique. Mais le plus beau est à venir.

Je comprends maintenant pourquoi j’ai vu Junior sortir de l’écurie avec le cheval. Isidore est littéralement entrain de se foutre de sa gueule. La rumeur est vraie. Ça serait pas Junior finalement Godefroy de Montmirail ? Quoiqu'il en soit il est invité à grimper et à montrer l'exemple pour l'exercice qui va suivre. Bras croisés contre mon torse, je l’admets, je ne peux pas m’empêcher de ricaner. Franchement, c’est drôle nan ? Avec sa tête brune super symétrique on pourrait l’appeler Prince Philippe.

code by exordium.

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Soins aux Créatures Magiques, le cours plus chouette après le Vol et la Métamorphose ! Les créatures magiques étaient toutes fantastiques et même si depuis cinq ans, Joanne attendait impatiemment que les dragons arrivent au programme, elle ne se lassait pas d'étudier tous ces animaux magiques, surtout quand ils faisaient partie du folklore moldu. Habituée au terrain parfois peu praticable de l'orée de la Forêt Interdite, la petite galloise s'était préparée en conséquence avec de bonnes baskets et un pantalon confortable. Rassemblant ses cheveux, elle attrapa son sac et courut à travers le parc pour rejoindre la forêt. Non pas qu'elle était en retard mais elle avait simplement hâte d'arriver. D'après ce qu'elle avait entendu, ça serait un cours commun avec les cinquième année, ce qu'elle trouvait très intéressant. Et puis elle aimait bien Izzie.

Arrivée sur place, Joanne vit que plusieurs élèves étaient déjà arrivés et d'autres étaient encore en train de venir. Elle repéra Ollie avec qui elle avait fait équipe lors de la chasse au trésor. Elle était contente de pouvoir partager un cours avec lui.

"Salut Ollie !" la salua-t-elle en se plantant à ses côtés. C'était drôle de le retrouver justement là, aux écuries, alors qu'ils y étaient restés longtemps lors de la chasse au trésor. Elle se souvenait encore du pauvre Porlock à qui ils avaient volé quelques crins.

C'est à ce moment là que Jo aperçut le cheval ailé qui ferait l'objet du cours. Sa bouche s'arrondit d'admiration comme elle l'observa avec autant de fascination que le soir du camping. Un peu plus loin, il y avait une autre fille plus âgée que Joanne semblait avoir déjà vu dans l'équipe de Quidditch de Poufsouffle, elle avait une cage avec un oiseau qui piaillait. Elle se demandait pourquoi elle l'avait amené puis se souvint des œufs d'oiseaux rares à gagner à la chasse au trésor. C'était peut-être ça. Visiblement, Izzie voulait faire le point avec eux après le cours. Pas de rapport avec le cheval ailé donc. Isidore posa une question sur le cheval ailé qui se trouvait face à eux et Joanne se creusa la tête pour se souvenir de ce qu'elle avait lu dans le manuel. Après le camping, elle était allée à la bibliothèque se renseigner sur ces magnifiques chevaux qu'elle avait vus et elle était presque sûre d'avoir vu ce spécimen. Ollie répondit avant elle mais il n'était pas très sûr. Pourtant, sa réponse l'aida beaucoup et elle leva la main avec enthousiasme.

"Oh oui oui je me souviens ! Ollie a raison c'est pas un Abraxan parce qu'ils sont roux et super grands. Celui-ci est gris. Les gris ce sont les Gronians et normalement ils sont super rapides !" dit-elle, toute excitée de se souvenir de ce détail. La petite galloise donna un léger coup d'épaule à Ollie en lui souriant.

"Heureusement que t'as sorti le bon nom, j'ai failli dire que c'était un Grognon." dit-elle en pouffant de rire.

Mais la suite fut encore bien plus époustouflante quand un garçon de Serpentard fit une démonstration en grimpant sur son dos. Les yeux brillants, elle le regarda s'envoler en lâchant un léger Whaaaaa admiratif. La chance quand même, elle donnerait n'importe quoi pour monter sur le dos d'un cheval ailé... Fascinée, Joanne se tourna vers Ollie pour partager son admiration avec lui mais sa position bras croisés et l'air fermé la stoppa dans son mouvement.

"Ça va pas Ollie ? T'as l'air fâché..." demanda-t-elle, concernée par l'humeur maussade de son camarade. Est-ce que c'était parce que ça lui faisait envie aussi ou parce que le piaillement de l'oiseau de la brune commençait à l'agacer ?

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Ce matin-là, Cassi s’était levée avec beaucoup d’excitation pour se rendre à son cours optionnel de soin aux créatures magiques. Quand on avait grandi en allant à l’école moldue, même pour quelques années seulement, les cours de Poudlard étaient forcément intéressants mais, comme elle adorait les animaux, elle avait une affection particulière pour ce cours. En plus, il était toujours intéressant de pouvoir se rendre dans la forêt interdite, ou même à son orée – pour la jeune sorcière, ce lui avait une aura de mystère dont elle ne se lassait pas.
Surtout, le cours d’aujourd’hui devait se dérouler aux écuries. Il y avait dans le village de Llangynidr une famille qui avait trois chevaux. Depuis que leurs enfants étaient à l’université, à chaque fois que Cassi passait les vacances chez sa mère, elle les aidait à entretenir leurs boxes, et en échange, ils lui avaient appris à monter, et la laissaient partir en promenade avec Angharad, une petite ponette « Welsh A » à la robe alezane, chaque fois qu’elle le souhaitait. Elle ne pouvait qu’imaginer le genre de créature formidable qu’ils allaient rencontrer. Un Abraxan ? Une Licorne ? Un hippogriffe ? Pas un Thestral, tout de même ? En tout cas, ce cours promettait d’être excitant ! C’est donc avec entrain qu’elle avait pris la direction de la forêt.

Cassi arriva dans les premiers, et attendit donc dans l’enclos avec les premiers. Elle eut le loisir d’observer les oiseaux amenés par Blaze et Erin. L’un d’eux ressemblait à un aigle gigantesque à plusieurs paires d’aigles, l’autre à un vautour grisâtre. Malheureusement, les lectures de Cassi étaient sporadiques, influencées par ses centres d’intérêts et, si elle avait dévoré tous les livres qu’elle avait pu concernant les « chevaux magiques » avant même d’arriver à Poudlard, elle ne s’était pas vraiment penchée sur la question des oiseaux.
Le Professeur Isidore arriva alors, en menant un cheval ailé au pelage gris, non pas souris mais d’un beau gris uniforme, presque argenté. La jeune fille se remémora ses lectures et sut immédiatement qu’il s’agissait d’un Gronian.
Le Professeur Wayne les accueillit et leur rappela l’arrivée prochaine des BUSEs. A sa remarque sur les chaussures, Cassi se prit à regarder les siennes. Ce matin-là, elle avait enfilé des chaussures de randonnées violettes à lacets bleus très résistantes à l’eau, sans crampons mais à la semelle bien marquée – des chaussures achetées dans un magasin moldu avec sa mère l’été précédent.

Le professeur mentionna brièvement les oiseaux – qu’ils allaient étudier plus tard pendant le cours, semblait-il – puis caressa le gronian avant d’interroger ses élèves.
« Quelqu’un pourrait me parler ce spécimen de cheval ailé ? Et du signe distinctif qui permet de le différencier de ses confrères ? »
Cassiopeia écouta les réponses de ses camarades, puis leva à son tour la main pour les compléter. Elle souhaitait en profiter tant qu’on parlait de chevaux ailés car, si le professeur l’interrogeait sur les oiseaux qui attendait dans leurs cages, elle serait bien embêtée.
- Je crois qu’en dehors des Thestrals il y a trois sortes de chevaux ailés, professeur. Les Abraxans, à la robe palomino et aux ailes blanches comme leurs crins, qui sont les plus forts et résistants. Les Ethonan, à la robe baie, elle réfléchit un instant et se souvint d’une illustration de Lord Stoddard Withers, et ajouta, ou parfois pie. Et les Gronian, qui sont plus petits, plus rapides comme le disait Joanne, et ont la robe grise. Je suis d’accord avec eux, c’est un Gronian. Ce sont probablement les Gronians qui ont inspiré le mythe moldu du pégase, je crois.

Il en allait souvent ainsi avec Cassi : soit la jeune Serdaigle en savait « beaucoup » sur un sujet – pas « tout » en général, par exemple il était lui impossible de se rappeler lequel des trois avait un crin qu’on utilisait dans une potion – mais beaucoup, soit à l’inverse elle ne savait absolument rien, comme c’était le cas pour les oiseaux présents dans les cages.
Cela dépendait exclusivement de ses humeurs, de ses centres d’intérêts et de ses lubies de lectures. Certains professeurs s'arrachaient probablement les cheveux quand elle n'était pas capable de répondre à une question "basique", et ce d'autant plus qu'elle était capable de ce genre de tirades lorsqu'elle s'était donnée la peine.

Elle observa alors le professeur inviter Junior à monter le gronian et ne put retenir un pincement de jalousie – elle aurait beaucoup, beaucoup aimé avoir l’opportunité d’en faire de même. Et il ne pouvait pas être beaucoup plus difficile de gagner la confiance d’un gronian que d’un poney Welsh, si ?

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Lucy s’était assuré quelques minutes d’avance pour le cours de soins aux créatures magiques, comme toujours. La jeune Serdaigle avait horreur d’être dans les derniers, mais ce n’était pas pour autant qu’elle aimait s’installer au devant et préférait se trouver une place singulière, un peu à l’écart sans pour autant vouloir donner l’impression de fuir le cours. Elle vit très rapidement (ou pas) arriver Blaze, ne pouvant s’empêcher de sourire à la perspective de le voir dans un cours qu’ils partageaient. La situation était étrange, mais bien plaisante pour Lucy qui n’allait pas se gêner pour guetter son petit frère là où elle n’avait souvent que très peu de chance de pouvoir l’observer en douce. D’ailleurs, Mr Vayne apostropha son frère assez rapidement après avoir fait une petite intro de cours, ce qui poussa Lucy à tourner la tête de nouveau vers Blaze, constatant qu’il ne lâchait son petit oisillon sous aucun prétexte. Lucy craignait que cette petite histoire de prix se termine mal, mais elle avait décidé que Blaze se débrouillerait avec ses histoires d’oiseaux…. ! Cela ne la regardait en rien, mais quelques avertissements bien sentis lui brûlaient quand même la langue.

La jeune femme tourna le regard vers le cheval ailé se trouvant près de Mr Vayne. Magnifique à voir ! Lucy en avait déjà vu des illustrations, mais elle n’avait pas souvenir d’en avoir découvert de vrais. Elle attendait avec impatience de savoir s’ils allaient pouvoir les approcher de plus près, voire même les toucher lorsque le professeur invita un autre élève à faire…. Une démonstration ?! La jeune Serdaigle inspira une bouffée d’oxygène en regardant l’élève de Serpentard s’approcher pour chevaucher la créature. Alors comme ça, ils allaient être dans l’obligation d’observer un prétentieux faire du cheval ? Non merci ! La mauvaise foi et la fureur avaient pris possession de Lucy alors qu’elle se refusait à regarder d’Archambault faire un cirque qui n’avait aucun sens. La jeune femme ouvrit son manuel en essayant de cacher sa rage et écouta d’une oreille Cassiopeia s’exprimer et donner quelques informations. Suite à ses paroles, Lucy chercha fébrilement la page réservée aux Gronians et regarda les premières illustrations qui lui tombèrent sous les yeux. Elle ne lèverait les yeux que lorsque le cirque aurait pris fin !

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Au galop !

4ème et 5ème années

Et si la seule véritable raison de se rendre à ce cours, c’était pour les beaux yeux de l’assistant du Professeur de soins aux créatures magiques ? Soyons honnêtes. Nous sommes conviés à un cours de préparation aux buses, autrement dit auprès des cinquièmes années, et on s’attend de nous beaucoup de sérieux et de discipline ? Je n'ai rien contre un peu d'avance dans le programme, je rappel juste que je suis quand même dans l’une des pires classes en histoire de discipline. Alors je vais sûrement écouter Isidore Vayne, mais je vais aussi le regarder sous toutes les coutures. Quoi ? On peut plaire à l’école entière et avoir quelques préférences, non ?

Se retrouver mêlés aux 5ème années, c’est devoir supporter le visage bouffi et attardé d’Erin. Fascinant, celle qui aspire à me traiter d’oiseau harpie, se voit aujourd’hui trimballer une bête à plume pour le reste de sa vie. Le Karma est cruel, mais si affectueusement doux ! En arrivant, je vois aussi Lucy, la grande soeur de Blaze. Je fais tout pour bien paraître devant elle, mais franchement ce n’est pas toujours évident. La savoir ici aujourd’hui risque de compliquer les choses en matière d’indiscipline. Qu’importe, je n’ai pas besoin de me poser près d’elle. Je pourrais aussi très bien m'efforcer d'écouter sérieusement et éloigner de moi cette idée rebelle de pauvre 4ème année. Voyons le sujet du cours, et j'aviserais.

Passer à côté d’un garçon au regard insistant, ne lui apporter aucune attention quelconque alors que le cours semble sur le point de débuter. Sorensen et son amant transit débarquent auprès d’Isidore Vayne, un cheval à leurs côtés. Les gagnants de la chasse sont venus avec leurs oiseaux, et Isidore est venu avec ses deux esclaves ? Le sujet du cours se dévoile comme un évidence, et pour cause, certaines réponses émergent d’entre les bouches les plus bavardes. Personne n’arrive à se mettre d’accord ou bien ? Qu’importe, le plus intéressant est à venir. Junior le chevaleresque est invité à monter la bête. Vu que la tête que tirent mes faux amis, il y a quelque chose de plus personnel là-dessous. Une punition peut-être ? Croiser les bras, hausser un sourcil, plus attentive que jamais à ce qui va suivre. Au final, j’y perds vite tout intérêt, faisant dévier mon regard sur l’assemblée, sans vraiment le contrôler. Rapporter finalement mon regard océan sur l’amusant et le téméraire Vayne qui a un cours à donner. C'est un Gronians, c'est ça ? Je crois que le roi des blaireaux l'a dit, ou l'experte barbante en animagie. Je ne sais plus trop.

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AU GALOP !
Isidore, les cinquièmes & les quatrièmes

Comme Isidore pouvait s’y attendre avant de donner le signal, le parcours effectué par Junior sembla irréprochable. Il n’avait pas vu sa prestation lors de la chasse au trésor, étant trop occupé à courir dans tous les sens pour assurer le bon déroulé des opérations, mais force était de constater que le jeune Serpentard savait ce qu’il faisait, et que ce n’était pas le premier cheval qu’il approchait. Certes, il se rongea un peu l’ongle lorsque l’adolescent disparut dans les arbres, avant de réapparaître quelques minutes plus tard… Pas sûr que le professeur Dawkins approuve son initiative, de livrer un jeune cavalier à lui-même, mais Isidore était convaincu par son instinct. « Excellent ! C’est excellent, monsieur D’Archambault. » applaudit-il lorsqu’il vit réapparaître le jeune homme, au terme d’une course effrénée sur la terre ferme. « Bien entendu, cette performance ne vous sert nullement de passe-droit pour emprunter des chevaux sans permission, mais elle reste remarquable. » mesura-t-il ses propos, en profitant pour rappeler à l’adolescent que cet exercice faisait partie d’une punition pédagogique, et non pas d’une récompense. Ça servait un peu plus dans la vie courante que de recopier bêtement des lignes, non ? Enfin il ignorait si le Serpentard avait compris la leçon, mais il s’était en tout cas prêté à l’exercice sans discuter, et avait participé au nettoyage des box dans les règles, ce qui laissait présager qu’il ne chercherait pas d’histoire. Quant à savoir si lui et Erin souhaitaient assister ou participer à la suite du cours, libre à eux, ils n’avaient aucune obligation concernant la suite puisqu’ils n’étaient pas inscrits pour sa matière… Aidant le jeune Junior à descendre de selle, il l’invita ensuite à rejoindre le petit groupe d’élèves, pendant que ces derniers s’affairaient à répondre à sa question concernant le spécimen étudié.

Comme il pouvait s’y attendre, ce fut le jeune Ollie Lloyd qui ouvrit le bal ; rien d’étonnant pour Isidore, au cours des précédents cours avec les cinquièmes années le jeune homme avait su montrer sa passion et sa volonté sans limite : si ce dernier voulait poursuivre dans son souhait de devenir magizoologiste, Isidore était bien déterminé à l’y encourager les yeux fermés ! « Cinq points pour monsieur Lloyd pour sa bonne réponse ! En effet, c’est un Gronian, comme en témoigne son pelage gris et sa très grande rapidité. » déclara-t-il avant de se tourner vers la petite Gryffondor enjouée qu’il connaissait bien. « Bonne précision de Miss Griffith, à qui j’accorde cinq points également ! Mais plutôt que roux, c’est une belle robe dorée qu’arborent nos Abraxans. » Et enfin, il conclut avec la jeune élève de Serdaigle qui faisait honneur à sa maison, en apportant quelques éléments importants. « Bonne analyse, Miss Borealis ! Cinq points pour avoir complété les réponses de vos camarades, et qui en apprendront plus sur l’Ethonan. » En tout cas, c’était toujours agréable de voir l’assemblée se bouger un peu et participer aux cours. Peut-être devrait-il davantage songer à faire coopérer ces deux niveaux-là ! En ce qui concernait Erin et Blaze, ils parvenaient à faire tenir relativement bien leurs oiseaux pour le moment, ce qui était plutôt une bonne nouvelle. Au moins, il ne perdrait pas de temps à leur administrer un Assurdiato pour s’assurer qu’ils ne dérangeraient pas le cours, et puis cela signifiait également que les deux adolescents étaient capables de les tenir… « Nouvelle question ! Est-ce que vous auriez le moyen de faire traverser le pays à ces bestioles, sans qu’elles n’attirent les regards des moldus ? » demanda-t-il en balayant du regard les élèves qui lui avaient déjà répondu, ainsi que ceux qui s’étaient montrés plus discrets. Avant de passer à la partie pratique, il préférait s’assurer qu’ils disposent d’une connaissance minimale concernant le sujet abordé aujourd’hui… S’il ne s’en faisait pas vraiment pour le jeune Lloyd, quelques éléments plus récalcitrants - comme la petite Shepherd, pour ne pas la nommer - feraient mieux de se montrer attentifs pour cette partie-là du cours ! Puis, il ouvrit la barrière de l’enclos, invitant les élèves à le rejoindre de l’autre côté. Ils n’allaient pas prendre le thé pendant une heure, tout de même ! « Assez bavardé, faites des équipes de deux, et prenez un box ! Placez-vous de chaque côté de votre cheval, vous ne serez pas trop de quatre mains pour leur donner un coup de brosse, il y en a dans chaque seau à l’entrée. » déclara-t-il en désignant les box de l’écurie, dans lesquels se trouvait un cheval par compartiment. Chaque duo allait donc devoir prendre en charge le soin d’une de ces belles créatures ailées, et quelque chose lui disait qu’il ferait mieux de faire un tour entre les box pour s’assurer que tout se passait bien… après tout, chacun des bestiaux avait son caractère propre, il faudrait que les élèves composent avec !

A vous de choisir ! Flamme

Box n°1 : Un abraxan mâle, doux mais méfiant.
Box n°2 : Un ethonan femelle, affectueuse mais légère hyperactive.
Box n°3 : Un gronian mâle, un peu timide mais discipliné.
Box n°4 : Un abraxan femelle, chaleureuse mais n’aime pas les équipements.
Box n°5 : Un gronian femelle, majestueuse mais un peu agressive.
Box n°6 : Un ethonan mâle, un peu fougueux et difficile à approcher.

Hors-jeu : Premiers arrivés servis pour choisir vos box, précisez simplement lequel choisit votre personnage en fin de post ! Deux personnages max par box, et si vous avez du mal à vous décider, n'hésitez pas à faire appel au hasard.
S’il y a besoin de compléter pour les groupes je ferais intervenir Jade ou Finn, vous pouvez aussi faire appel à un PNJ si vous le voulez ! (Ou motiver vos potes pour qu’ils bougent leur boule )

FRIMELDA

SACM #2 : Au galop

ft. Cameron Brown & sa classe

Ce fut au pas de course que Cameron traversa les couloirs. Il avait été arrêté un moment par son professeur de Sortilèges, celui-ci n’ayant d’autres occupations pour cette fin de matinée que de lui remonter bêtement les bretelles pour ses devoirs de plus en plus catastrophiques alors que le reste de sa classe prenait déjà le chemin du parc. Qu’est-ce qu’il pouvait y faire, lui, si les devoirs qu’on lui donnait étaient de plus en plus nazes et de moins en moins motivants ? Est-ce qu’il s’en plaignait, même ?! Il lui balança rapidement qu’il ferait de son mieux pour remonter sa moyenne d’ici la fin de l’année, ça lui faisait deux mois pour obtenir d’assez bonnes notes pour avoir tout juste un A final, ce qui lui paraissait faisable. Travailler toute l’année, c’était mort, cravacher désespérément quelques semaines pour récolter le droit de ne pas retaper, ça faisait quatre ans qu’il le faisait et ça avait toujours assez bien fonctionner… Il laissa entendre qu’il avait cours, sur quoi il prit congé sans même attendre qu’on lui en donne l’autorisation, et disparut dans le couloir, cavalant dans les escaliers pour rattraper son retard. Lorsqu’il arriva près des lieux du cours de soins d’aujourd’hui, il lui sembla que tout le monde était déjà là. Il tiqua même un instant en voyant tout ce monde… avant de se rappeler que les cinquième année étaient également de la partie. Déjà, les cours, c’était chiant, mais les cours avec plein de monde comme ça… c’était pire encore ! Il salua rapidement Blaze et Ollie avant de se mettre sagement dans un coin. Il sortit de quoi prendre des notes, puisqu’il fallait se bouger le cul jusqu’à la fin de l’année, et attendit silencieusement que le cours ne commence… Sans Skyler et sans Mallory, les envies de papoter se faisaient la malle, aussi pouvait-il espérer écouter rien qu’un peu…

Le professeur Vayne les salua en arrivant avec un cheval ailé et entra rapidement dans le vif du sujet. En un rien de temps, des mains se levèrent un peu partout dans le groupe… Sa plume se mit en mouvement machinalement, grattant un morceau de son parchemin sans grand enthousiasme. S’il avait choisi ce cours-là, ça n’était même pas pour les bestioles, il ne les appréciait pas vraiment, c’était seulement pour faire autre chose que de rester assis sur une chaise toute la journée… Malheureusement, il fallait en passer par l’odeur de crottin et les informations qui n’avaient rien d’enthousiasmant. Gronian = gris + rapide… ça n’était pas brillant, mais ça serait suffisant. Il continua ainsi un moment, du moins jusqu’à ce qu’une nouvelle question ne survienne.

— Nouvelle question ! Est-ce que vous auriez le moyen de faire traverser le pays à ces bestioles, sans qu’elles n’attirent les regards des moldus ?

Vu la faculté que les sorciers avaient à effacer la mémoire des moldus quand ça les arrangeait, ça aurait quand même été dommage de s’en priver ! Il n’avait pas trop de mal à imaginer que tous les sang-purs du coin se baladaient à dos de canasson, parce que c’était quand même plus classe qu’un simple balai et moins salissant qu’une cheminée… Et puis, ça allait quand même avec l’état d’esprit. Dans le genre mode de transport d’un autre siècle, ça se posait clairement là ! Néanmoins, il était évident que c’était le genre de réponses qui n’était pas particulièrement attendu. On faisait des efforts, on avait dit… aussi l’adolescent tint-il sa langue et attendit simplement que d’autres ne prennent la parole à sa place.

— Assez bavardé, faites des équipes de deux, et prenez un box ! Placez-vous de chaque côté de votre cheval, vous ne serez pas trop de quatre mains pour leur donner un coup de brosse, il y en a dans chaque seau à l’entrée.

Faites des équipes, faites des équipes… Il était bien lui… Il n’était pas pote avec grand monde, dans cette classe. Il n’y avait bien qu’Ollie qui sortait un peu du lot, encore qu’il ne doutait pas une seule seconde qu’il devait avoir grave du monde qui voudrait faire équipe avec le préfet… Il haussa bêtement les épaules et alla se planter devant un box au hasard. Il n’avait jamais approché un cheval de sa vie, qu’il ait des ailes ou non, et n’était pas particulièrement rassuré face à cette grande première… Le numéro trois se dessinait sur la porte du box, derrière laquelle le gronian, puisqu’il était gris, avait l’air assez tranquille… Il ne faisait pas des sauts, là, sur deux pattes en faisant des frrrr chelou. Ça lui paraissait être assez bon signe. Il ne prétendait pas que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes mais, avec un peu de chance, il ne se ferait pas lamentablement écrabouiller… Il attrapa la brosse et se glissa timidement dans le box. Le cheval n’avait pas l’air plus enthousiaste que lui mais il ne fit rien d’inquiétant.

— C’bon, t’inquiète, j’viens en paix, assura-t-il à l’animal en levant les mains sans trop oser s’en approcher pour autant.

Placer vous de chaque côté de votre cheval… Avec un peu d’imagination, on pouvait presque dire qu’il était à côté… à plus d’un mètre, au moins, prêt à détaler à la moindre ruade…

BOX N°3 (si quelqu’un veut squatter, il est le bienvenu ! ♡)

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DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines

Saboter les cours

Ce qui était chouette, quand on partageait le cours avec une autre classe, c'était qu'il y avait désormais suffisamment d'élèves pour pouvoir un peu se fondre dans la masse. N'étant pas parvenu à attirer l'un des ethonans avec sa touffe d'herbe, Blaze avait filé se replacer dans le rang, le nez en l'air à regarder la frondaison, ou alors fixé avec une fascination certaine sur ces grosses bêtes et sur le train assez noble de Junior. Même si le serpentard faisait un peu pompeux de son avis, Blaze lui envia tout de même son adresse à cheval, ne pouvant que s'interroger sur sa propre capacité à en faire autant.

On allait vite le savoir. Vayne souhaitait manifestement les faire passer aux travaux pratiques et à peine avait-il demandé à former des groupes de deux que le serdaigle s'était volatilisé pour réapparaitre l'instant d'après aux côtés de Sasha à qui il adressa une espèce de révérence ironique.

- "Mademoiselle", comme ils disent en France, est-ce que vous me feriez l'honneur d'être ma cavalière ?

Ce n'était pas certain qu'ils fassent plus que brosser les animaux et ramasser leurs crottes aujourd'hui, mais dans le doute Blaze trouvait qu'il aurait fier allure avec la jeune fille à ses côtés, montés sur un cheval ailé, et que s'il y avait quelqu'un dans ce cours qui avait assez d'autorité pour calmer un canasson en colère, c'était bien elle.

Tournant sur lui-même sans attendre, il observa les chevaux uns à uns. Il était cruciale de se décider vite sinon ils n'auraient que les plus nuls, d'ailleurs Cameron s'était déjà dirigé vers l'un des box. Ici et là abraxan, ethonan et gronian s'agitaient, renaclaient ou au contraire semblaient doux et pacifiques. Une seconde Blaze fut tenté d'aller vers les animaux les plus calmes et sans doute les plus aisés à maîtriser, mais conformément à son caractère, il se refusait à céder à la facilité et en prit le contre-pied en s'élançant vers le box N°5 qui possédait la plus belle bête.

- Sasha on va là ! s'écria-t-il !

Se faisant il croisa sa soeur qu'il salua d'un sourire provocateur.

- On se revoit dans les airs soeurette ? Je suis sûr que Vayne va nous faire faire des courses !

Il savait très bien que la seule évocation d'une activité aussi dangereuse pourrait suffire à horifier Lucy mais après tout, c'était elle qui avait choisi l'option, et il ne comptait pas s'interdire de s'amuser sous prétexte qu'elle trainait dans le coin...

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Cassiopeia observa le parcours de son camarade, habitée par une jalousie qu’elle n’expérimentait que rarement. Elle avait rêvé de monter un cheval ailé depuis son enfance, depuis qu’elle avait appris leur existence. Les félicitations du professeur de soin au créatures magiques ne la calmèrent en rien.
Elle écouta les explications de ses camarades, les compléta, et accueillit avec un sourire radieux les félicitations du professeur Vayne, quelque peu apaisée. Elle avait complètement oublié les deux oiseaux, fascinée par le magnifique gronian à la robe gris-argent.

A la question suivante du professeur, la réponse qui lui traversa l’esprit était si « moldue » que Cassiopeia ne put s’empêcher de sourire et ne leva pas la main. Elle n’allait certainement pas proposer au professeur Vayne de déplacer le gronian dans un van tracté, du genre de ceux que les moldus utilisaient pour faire voyager leurs chevaux. C’aurait été efficace, bien sûr – on n’aurait vu que sa tête, et dans un véhicule deux places, ses ailes n’auraient pas été trop à l’étroit. Cependant, il y avait certainement une autre solution magique, qu’elle ne connaissait pas encore. De plus, le gronian n’aurait certainement pas apprécié le voyage. La jeune fille secoua donc légèrement la tête lorsque les yeux du professeur Vayne passèrent sur elle, non sans se départir de son sourire amusé.

Le professeur ouvrit la barrière de l’enclos, et les invita à rejoindre un box pour brosser les chevaux. Cette idée remplit Cassi d’une grande joie. Pourtant, la jeune fille ne se précipita pas, mais étudia au contraire les boxes avec le calme d’une cavalière expérimentée. Il ne fallait jamais approcher un cheval avec hâte, elle le savait bien.

Elle les étudia avec attention, observant leur langage corporel, et son regard s’arrêta sur le box numéro 6. Il était occupé par un ethonan mâle, à la magnifique robe d’un bai chatoyant, aux crins noirs et au front marqué d’une en-tête blanche en forme d’étoile, prolongée par une fine liste. Cependant, ce qui attira immédiatement l’attention de la jeune fille fut ses oreilles raides, aux aguets. Celui-là, c’était un nerveux. Elle en avait connu un comme lui, quelques années plus tôt, en vacances à Llangynidr. Il n’était pas resté très longtemps, mais elle avait su gagner sa confiance.
La jeune fille fut prise de deux certitudes. Premièrement, elle devait apaiser cet ethonan. Deuxièmement, elle ne pouvait pas laisser un élève qui ne connaissait pas les chevaux s’en occuper n’importe comment, ou ça allait être un massacre. Elle était d'aileurs soulagée que Blaze aie déjà choisi une autre monture, bien qu'il n'était pas forcément au bout de ses peines avec l'occupant du box numéro cinq non plus.

Elle se dirigea donc vers le sixième box, avec une démarche légère, empreinte de confiance mais aussi d’une grande douceur. Après avoir récupéré une brosse au passage, elle se plaça près du box, n’entra pas immédiatement mais tendit la main à l’ethonan, sans le toucher, le laissant la sentir et s’habituer à sa présence.
- Hé ! Bonjour, mon beau. Salua-t-elle le magnifique animal d'une voix douce. Je peux entrer ? Je vais bien m’occuper de toi, tu vas voir.

Box n°6
(Vous pouvez venir, je ne mords pas, c'est promis. Le cheval... ça, c'est entre vous et lui.)

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Au galop !

4ème et 5ème années

Nous sommes donc face à un Gronian. Je ne suis pas plus aider, mais je dois admettre que c’est une très belle créature. Chevelure blonde au vent, j’écoute une seconde question se poser, une question qui j’en suis sûre, trouvera très vite réponse avec le monde qui assiste au cours aujourd’hui. Les créatures magiques ne sont pas ma spécialité, mais si j’ai choisis cette option, ce n’est pas seulement pour les belles opales de l’assistant. Je pense qu’il y a beaucoup de choses à tirer de ce cours, des connaissances cruciales. Et puis, ne suis-je pas moi-même la moitié d’une créature ? Entre le vent, les explications, le chant des oiseaux légendaires et les bavardage, la voix d’Isidore Vayne vient finalement marquer la fin de ce long moment. Nous sommes invités à passer à la pratique, et j’imagine que les 4ème années sont tout autant concernés que les 5ème année.

Effectivement, j’ai à peine le temps de tourner mon regard vers les box, qu’un petit aiglon apparaît et m’invite à être sa cavalière. Evidemment il s’agit de Blaze, qui sur-joue une fois de plus les honneurs. Un Mademoiselle bien Français s’extirpe de ses lèvres, et une révérence princière s’en accommode. Est-il vraiment obligé de faire ça ? Il a tendance à me foutre mal à l’aise, mais les gens le connaissent à force. Alors je préfère sourire légèrement et hocher la tête de gauche à droite d’un air dépité. « Comme tu as eu l’obligeance d’éviter le baise-main, je vais accepter. » Taquine, je suis les pas de Blaze vers un box qui semble avoir attiré son regard. Allez savoir pourquoi. Passer à côté de sa soeur Lucy qu’il salue en chemin, la saluer à mon tour d’un sourire presque trop innocent pour palier à la provocation de Blaze « Salut Lucy ! » Au fond, qui est le pire de nous deux ?

Nous entrons finalement dans le box et nous posons chacun de chaque côté d’un majestueux Gronian. Celle-ci ne semble pas si facile. Elle dégage quelque chose d’un peu retissant, comme si notre présence l’effrayait. « Elle n’a pas l’air commode, voir un peu agressive, on devrait y aller super doucement. » Dis-je en prenant une brosse disposée sur le côté. Passer ma tête au delà la bête pour poser mes yeux sur Blaze de l’autre côté. Je ne pense pas qu’il ai déjà eu affaire à une créature comme celle-ci, mais je pense que nous devons rester calme et disciplinés, tout le contraire de Blaze. Elle n’a pas l’air commode du tout.

BOX N°5 avec Blaze

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Uh coco ! Uh dada !

C’est ça, c’est bien un Groninan. Et cinq points pour bibi. Entre temps, la douce Joanne m’a rejoint et c’est d’un sourire jusqu’aux oreilles que je l’ai salué en retour. « Hey Joanne, ça va ? Comme ça on se retrouve devant les écuries ? Mes genoux s’en souviennent en tout cas. » Se référer à cette chasse, c’est rappeler non seulement de mauvais souvenirs, mais aussi de très bons. C’est surtout ce qui m’a permit de connaître un peu mieux la Gryffondor avec qui je partage en ce moment un cours pour la première fois. Notre petite passion pour les créatures nous réunit à nouveau, et je trouve ça vraiment cool. Surtout qu’elle accompagne mes dires et donne même un peu plus de précision. Pourquoi on pas gagné cette foutue chasse bordel ? Comme j’ai le seum. Qu’importe, Joanne me redonne très vite le sourire avec un coup d’épaule amical et une plaisanterie mignonne. « C’était pas loin, je pense qu’il se serait marré ! » Dis-je après un petit ricanement.

Puis voilà, j’assiste au départ du Prince Philippe filant sur sa monture, sûrement l’une des meilleures punitions au monde. Donc pour avoir cet honneur faut faire des conneries ? Je m’y remet quand vous voulez alors ! Je croise les bras, un peu dégoûté, ricanant, toujours pensif de cette défaite qui me reste coincée dans la gorge. Je sais que ses abrutis sont venus avec leurs oiseaux, ce qui n’aide en rien. Penser à autre chose ne serait pas plus mal. Ou en parler tout simplement peut-être ? Justement Joanne remarque ma frustration soudaine et c’est d’une mine rassurante que je lui répond. « Si si ça va, je trouve qu’il a l’air idiot sur son cheval c’est tout. Et je pense encore à la chasse, je l’ai encore en travers de la gorge. » Elle saura parfaitement ce que je veux dire. Notre équipe était géniale, mais pas suffisamment rapide malheureusement.

Une nouvelle question vient interrompre la courte discussion que j’entretiens avec Joanne, et un regard attentif à la moindre réponse défile sur l’ensemble des élèves ici présents. Un moyen de faire traverser discrètement le pays à ses chevaux ? Un sort d’invisibilité ça fonctionne ? Ou un conteneur avec des trous ? Non plus sérieusement c’est une excellente question, et je suis sûre que je peux trouver une solution. D’ailleurs, il n’y a pas foule à la porte des réponses. Alors je m'y colle, de nouveau. « Imaginons qu’on les fasse voler et qu’on ne les transporte pas bêtement dans des box.. un sortilège d’invisibilité peut-être ? Ou de désillusion ? » Ouais, au fond je n’ai pas d’idée, je ne peux qu’opter pour une analyse ou lancer un débat. Mais je sais que ce genre de sortilèges existe et que ça se fait, c'est tout. J’adorerais bosser dessus d’ailleurs. Vous imaginez le délire ?

Assez bavardé comme le dit si bien mon mentor, il est temps de passer à la pratique et de choisir un box. Tout le monde tourne en rond, plus à la recherche d’un coéquipier qu’autre chose. Tournant la tête vers les créatures dont la moitié ne nous attend sûrement pas, je tombe le regard sur Cameron planté devant un box. Eh bah, il a pas perdu de temps ! Avant que je ne puisse emboîter le pas dans sa direction, un type de ma classe vient me demander si je veux me mettre avec lui. Quoi, depuis quand je suis le premier de la classe avec qui on veut faire un taff en binôme ? Ça me fait sourire, mais je lui dis gentiment que j’ai déjà un binôme, même si c’est totalement faux. En fait si, je l’ai choisis, mais lui ne le sait pas encore. « Je vais par là Joanne, bon courage, à toute ! » Un clin d’oeil rapide et je me dirige vers Cameron et son manque d’assurance. Je m’annonce au plus chevelu que moi d’une voix assez basse pour ne brusquer personne. « Salut mon vieux. » Sans vouloir l’effrayer dans sa concentration, je m’empare doucement d’une brosse avant de m’approcher moi aussi du Gronian. « Il a l’air tout timide, tu crois que j’aurais l’air con si je commençais à lui parler ? » Histoire de le rassurer quoi. Nan ? Ça passerait pas ? Ouais bah je suis pas encore un spécialiste hein.

Box n°3 avec Cameron

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Les animaux magiques étaient quand même fantastiques, fallait bien l'avouer. Joanne était totalement fascinée par ces créatures magnifiques qu'elle voyait au fil des cours de Soins aux Créatures Magiques. Oui bon elle l'était un peu moins face aux Veracrasses mais en règle générale, ils étaient vraiment trop cool. Et les chevaux ailés faisaient partie de ses favoris avec les dragons... dragons qu'elle n'avait pas encore étudiés même si elle avait déjà tout lu sur le sujet ! La Gryffondor avait déjà un petit peu observé les chevaux lors de la chasse au trésor mais cette fois-ci elle pourrait bien prendre le temps de les étudier de près. Encore mieux, étant donné qu'ils partageaient ce cours avec les cinquième année, Joanne retrouva Ollie, son coéquipier de chasse au trésor. C'est donc tout naturellement qu'elle vint se joindre à lui pour suivre le cours.

"Ça va et toi ? Chouette qu'on se retrouve ensemble ici ! Et oui je me souviens, tes pauvres genoux... Mais t'as grave assuré, ça valait la peine !" grimaça-t-elle avec un sourire.

Motivée comme chaque fois qu'un cours l'intéressait particulièrement, Joanne participa aussitôt en répondant à une question d'Isidore. Elle allait avoir du mal à l'appeler prof. Il n'était pas vraiment prof mais pour l'instant il avait ce rôle-là. Pour elle, ça resterait toujours Izzie. Elle venait de compléter une réponse d'Ollie, manquant se planter en beauté sur le nom du cheval. Si elle avait sorti devant tout le monde que ça s'appelait un Grognon, elle aurait fait se marrer tout le monde, elle la première. Cela dit, ça lui permit de gagner cinq points !

Arriva ensuite la démonstration de l'élève de Serpentard qui s'envola sur le dos du cheval ailé. La bouche ouverte d'admiration, Joanne crevait d'envie de faire la même chose. De son côté, Ollie semblait plus renfermé. Quand Joanne lui demanda pourquoi, il lui répondit qu'il avait encore la défaite de la chasse au trésor en travers de la gorge.

"Ah t'inquiète pas Ollie, je comprends. Moi aussi j'aurais aimé gagner mais au final c'est pas bien grave, on avait une équipe trop cool et on s'est bien amusés, c'est le plus important. Et si tu veux un oiseau rare, tu pourras toujours t'en procurer un, un jour." lui dit-elle pour lui redonner le sourire. En plus, en avoir un après Poudlard, ça serait sûrement même mieux que de devoir gérer les études en plus d'un oiseau compliqué.

Isidore posa une nouvelle question concernant les Moldus et le fait de cacher les grand animaux magiques à leurs yeux. Ollie répondit un sort de désillusion et Joanne acquiesça, pensive. Il lui semblait que c'est ce qu'elle avait lu dans le manuel.

"On peut aussi les cacher sous une cape d'invisibilité ?" demanda-t-elle, plus curieuse de savoir ça pour elle-même. Plutôt qu'un oiseau rare, elle préfèrerait avoir un cheval ailé et comme elle avait déjà une cape d'invisibilité...

Enfin, le moment le plus excitant arriva ! La pratique. Isidore leur demanda de choisir un box pour aller brosser un cheval de leur choix. Jo retint un petit cri d'excitation, sautilla sur place pour libérer son trop plein de joie puis se dirigea vers un box après avoir salué Ollie qui partait de l'autre côté. La galloise entra dans le deuxième box où se trouvait une magnifique jument brune. Pourquoi avoir choisi ce box ? Elle ne savait pas trop mais instinctivement, il lui semblait que cette femelle avait le même caractère qu'elle. Joanne attrapa une brosse, se glissa à côté de la jument puis ne put se retenir plus longtemps et enlaça sa grande encolure pour lui faire un câlin.

Box n°2

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