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[5ème année] Mettre la vie en bouteille
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Message(#) Sujet: [5ème année] Mettre la vie en bouteille [5ème année] Mettre la vie en bouteille EmptyVen 1 Mai - 23:15

[NOTE : ce cours se déroule en septembre]

Le cachot du maître des potions, autrefois considéré comme l’une des salles les plus lugubres du château, avait été débarrassé de toutes ses torches et de la plupart de ses étagères à ingrédients qu’on avait reléguées dans la réserve qui lui était adjacente.

A la place, sur les murs avaient été accrochés une douzaine de grands portraits à taille humaine, représentants divers paysages bucoliques ou intérieurs feutrés, ce qui donnait l’étrange impression que la pièce était trouée d’autant de portes qui donnaient chacune sur un espace différent. Cinq sur le mur de droite, cinq sur le mur de gauche et deux dans le fond de la salle. Seul l’espace derrière le bureau du professeur van Aken en était dépourvu mais il comportait un grand tableau noir pour écrire, ce qui donnait le sentiment désagréable qu’il s’agissait d’une treizième peinture ne représentant que l’obscurité et qu’à tout moment la silhouette de quelque personnage inquiétant allait s’y découper dans les ténèbres.

Le professeur van Aken attendait les étudiants assis au fond de la pièce, derrière son bureau. Il discutait à voix basse avec l'une des peintures, une grande dame à la mâchoire carrée, aux cheveux gris et au port élégant. Elle était vêtue d'une robe bardeau ouvragée et devait voisiner son âge. Régulièrement, quand c'était à elle de parler, lui débouchait une espèce de flasque en cuir sombre et se versait quelques gouttes d'un liquide fumant dans un verre minuscule, à peine plus grand qu'un dé à coudre, qu'il avalait immédiatement ensuite.

Finalement, lorsque le dernier élève fut entré et que le brouhaha habituel qui accompagnait l'ennui des jeunes gens commença à monter, la grande dame sourit au professeur et le salua d'un signe de tête encourageant, avant de disparaitre hors du cadre. Quelques étudiants qui auraient eu le privilège de connaitre les van Aken de leur vivant auraient reconnu dans ce portrait le personnage de feu Patricia Willibrod-van Aken, la défunte femme du professeur.

Son épouse disparue, le vieil homme se retourna vers la classe, un éclair d'agacement dans le visage. Cette expression pourtant disparue aussi vite qu'elle était apparue alors que son regard se posait sur quelques têtes qu'il appréciait.

- Erin... Finnbjörn...

Cinquième année, par Merlin, comme le temps passa vite. D'un petit geste de la main, il fit signe aux deux Sorensen de rester à leur place, leur indiquant qu'ils parleraient plus tard. Le professeur van Aken n'avait pas l'air décidé à faire son cours debout, mais son épais fauteuil avait été rehaussé un peu afin de lui donner une vision d'ensemble sur la pièce sans avoir besoin de se lever.

Calmement, il fixa les élèves, sans se presser, attendant de les faire taire par son silence et le regard appuyé et froid qu'il adressait à ceux qui tardaient à comprendre le message. Ayant finalement retrouvé le silence, il s'éclaircit la voix, joignit ses mains et commença à parler d'une voix douce mais un peu trop tenue pour n'être que cela. Le professeur van Aken avait le dos droit, le geste calculé et son ton laissait présager que la douceur apparente n'était rien de plus que celle des marécages où nagent les crocodiles.

- Chers enfants, bienvenue dans ma salle de classe. d'un geste il désigna les portraits accrochés aux murs. Vous l'aurez remarqué celle-ci dénote un peu de ce que vous avez pu connaitre ou connaissez actuellement chez mes collègues. En effet j'ai pris la liberté d'en changer quelque peu la décoration pour la faire correspondre aux besoins de mon enseignement.

Pour l'heure, tous les portraits étaient vides.

- Ma famille a compté plusieurs éminents potionistes au cours des siècles et le savoir de certains d'entre-eux, vous vous en rendrez vite compte, dépasse le mien en bien des points. Aussi comme je trouvais dommage de laisser une chose aussi méprisable que le temps nous séparer d'un tel enseignement, j'ai pris la liberté de ramener certains de leurs portraits pour m'assister et vous servir de guides.

Il foudroya alors les étudiants du regard, comme s'il leur adressait à l'avance un reproche informulé.

- Je ne tolèrerai pas que l'un de vous leur manque de respect de quelque manière que ce soit, croyez bien qu'aucun d'entre eux n'a vécu à une époque où les pédagogies laxistes que vous connaissez étaient ne serait-ce que prises au sérieux. Adressez-vous à eux comme vous vous adresseriez à votre père.

Ceci dit, il se servit un nouveau dé à coudre de boisson et l'avala. Quand il reposa le verre minuscule, son ton était de nouveau doux.

- Cette année, contrairement aux autres années, pour préparez vos BUSE. Ce qui signifie que cette année, contrairement aux autres années, nous devrons suivre un programme. Ce qui signifie que cette année, contrairement aux autres années, mon enseignement sera bridé par une indéniable banalité.

Il avait dit cela avec un grand calme, tout au plus pouvait-on percevoir une pointe d'amertume dans sa voix. Van Aken ne semblait pas agacé par ce fameux programme, ni-même déçu pour ses étudiants, il apparaissait clairement à son attitude qu'il était atteint d'une espèce de résignation polie, un peu hautaine, envers ces idiots du ministère qui manifestement, de son point de vue, n'avaient une fois de plus rien compris du tout à la manière dont s'enseignait l'art des potions.

- Je vous épargnerai l'habituel refrain pour vous dire de bien travailler. Nous n'en sommes plus là. Je ne prétends absolument pas être assez doué pour rattraper quatre ans de lacunes accumulée et de révisions médiocres. De plus, je n'en éprouve, pour le dire sans circonvolutions, aucun désir.

Il promena son regard sur la classe, avec quelque chose de paternaliste dans les yeux. Aucun jugement ne transpirait dans son attitude, les choses semblaient juste aller d'elles-mêmes. Il y avait ceux qui réussiraient leurs examens, et ceux qu'il ne reverrait pas l'année prochaine. Et ces-derniers ne semblaient lui inspirer qu'une franche et honnête indifférence.

- Ceci étant dit, ceux qui ne comptent pas réussir leur BUSE peuvent de fait s'en aller au fond du cachot. Je leur donnerai quelques petits exercices simples à faire qui, je n'en doute pas, les amuseront. Je vous assure même qu'à la fin de l'année, vous serez plus que capables de confectionner des savons enchantés qui vous assureront d'office un poste dans n'importe quelle laverie magique.

Van Aken se resservit un dé à coudre de l'étrange boisson qu'il sortait régulièrement de la poche de son veston puis, soudain, se saisit de sa canne, comme traversé d'une énergie nouvelle qui serait jusque là restée endormie et asséna trois coups secs sur le sol.

- Les autres, à présent ! J'en déduis donc que tous ceux qui sont resté à leur place sont prêts à faire tous les efforts nécessaires pour réussir ! C'est une bonne attitude que je salue, mais sachez que je place désormais de certains espoirs en vous et que personne ici ne souhaite me décevoir.

Brandissant sa canne, il frappa le tableau noir derrière lui et une craie sortit d'une boîte posée non loin pour y inscrire :

BUSE
réussir sans talent

- Sans aucun talent, en effet, je n'en attends pas de vous. Ce n'est pas le talent qui fait une bonne potion, c'est l'intelligence. Il est certain que votre examinateur, le jour de votre examen, vous demandera de lui réaliser un remède des plus classiques. Pour apprendre cela vous n'aurez pas besoin de moi, suivre la recette à la lettre et l'apprendre par cœur suffira.

Il parlait avec désinvolture, comme si tout cela était trop trivial à son goût.

- Pour ma part, je vous enseignerai ce qui fait la différence entre un simple médicament et un élixir de santé.

Van Aken laissa trainer son regard sur le parterre d'étudiant et avec une insistance particulière sur sa filleule et son frère.

- Quelqu'un aurait-il une piste de réflexion ?

Et leur laissant la parole, il se resservit un verre.




( @Finnbjörn K. Sørensen @Phoenix S. Reyes @Erin B. Sørensen @Ollie W. Lloyd @"Freyja Asbjørnsen" @Lucy J. Mansfield @C. Junior d'Archambault )


Dernière édition par Professeur A. van Aken le Lun 25 Mai - 13:07, édité 4 fois
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Arrivé(e) le : 13/01/2017
Parchemins rédigés : 2280
Points : 8
Crédit : alcuna licenza (c)
Année : 16 ans (06/02)

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Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Une chauve-souris
Epouvantard: La solitude
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
[5ème année] Mettre la vie en bouteille Left_bar_bleue1545/2000[5ème année] Mettre la vie en bouteille Empty_bar_bleue  (1545/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth

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Message(#) Sujet: Re: [5ème année] Mettre la vie en bouteille [5ème année] Mettre la vie en bouteille EmptySam 2 Mai - 3:09


METTRE LA VIE EN BOUTEILLE
Cours de potions

Je ne suis pas forcément friand de potions à l’instar de Judith. C’est intéressant… sans plus. L’art rigoureux des sortilèges et enchantements, ou l’apprentissage minutieux de l’histoire de la magie trouvent plus grâce à mes yeux que les concoctions de philtres quelconques. Mais il se trouve que ce cours est donné par un très bon ami de la famille, qui de surcroît, est un individu des plus respectables. Certainement l’un des seuls, parmi ceux que l’on croise au château en ce moment… Je remarque évidemment les changements de décoration qu’il a pu opérer sur ce vieux cachot, ne sachant trop quoi en penser. « Bonjour Alexanderrr. Entendu. » lui adressé-je à voix suffisamment basse pour qu’elle ne parvienne pas à d’autres élèves. Je pourrais comprendre que ces familiarités l’indisposent… Au milieu de ces animaux-là qui forment notre classe de cours, tout peut être sujet à surinterprétation, et qui sait quelle bêtise abjecte un torchon comme le Petit Croâsseur pourrait véhiculer sur les rapports pourtant profondément respectueux que nous entretenons avec ce cher Professeur. Sans attendre, je m’assois au troisième rang, suffisamment en retrait pour avoir une vue d’ensemble, près de Phoenix, tandis que Junior et ma soeur se placent - à nouveau - ensemble. Est-ce moi qui rêve, ou ces deux-là sont devenus quasiment indissociables depuis quelques temps ?

J’hésite un peu sur la question, mais le domaine médical nous est relativement bien connu, à ma soeur et à moi. Les remèdes de Grand-Mère, les potions préparées par l’infirmier, tout ceci nous a largement laissé le temps de nous intéresser à la question, même si je suis bien loin d’être aussi calé que Judith en la matière. Notre benjamine est la jeune prédisposée au domaine des potions et autres concoctions, aussi nous lui avons laissé cet atout : elle coifferait certainement n’importe lequel d’entre nous en terme de préparation, et de théorie. Cependant, puisque en dehors de ma soeur, de Junior et de Phoenix j’ai bien la conviction d’appartenir à une classe d’ignares empotés, je ne peux laisser Alexander subir le déferlement d’une telle vague de cancres niais, avides de répandre leur inaptitude. Aussi, je lève la main prudemment, attendant qu’il me donne l’autorisation de m’exprimer. « Je dirrrais que contrrrairrrement au médicament, dont l’usage est de guérrrirrr ou apaiser une affliction, comme la pimentine, l’élixirrr de santé a une finalité à plus long terrrme. Il peut entrrre autrrres agirrr sur la vie du buveurrr pour la rrrallonger, dans le cas de l’élixirrr de longue vie. » Je ne suis pas certain de ce que j’affirme, du moins en partie, mais j’ai autant à coeur de vouloir impressionner le Professeur Van Aken que de vouloir bénéficier de son art et de sa connaissance. C’est bien le personnage illustre de ce château, et si je me moque des crétins d’imposteurs qui se sont probablement dirigés vers l’enseignement pour profiter des réductions aux Trois-Balais, je suis en revanche soucieux de l’opinion de cet cher Alexander. Grand-Père a a coeur que nous entretenions de bons rapports avec ce monsieur dont l’érudition n’est plus à prouver… Même si depuis mon amnésie, la tâche s’avère relativement complexe : puisque je ne suis plus en mesure de faire appel à mes souvenirs, j’ai du réapprendre la plupart des potions, et rattraper le retard que je peux avoir n’est guère aisé. Cependant, je ne m’attends pas à bénéficier de la clémence de mon enseignant - seuls les médiocres auraient le culot d’en réclamer -, je souhaite combler mes lacunes par moi-même.

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Message(#) Sujet: Re: [5ème année] Mettre la vie en bouteille [5ème année] Mettre la vie en bouteille EmptySam 2 Mai - 12:57

mettre la vie en bouteille
5e année


L’heure des Runes laissa rapidement place au deuxième cours de ce mardi. Quitter le deuxième étage pour se rendre jusqu’aux cachots, me glisser aux côtés de Junior, un sourire animé à l’adresse de Finnbjörn et Phoenix qui s’étaient installés au troisième rang. Notre Oncle était en pleine discussion avec un portrait, laissant celles des élèves tisser un fond sonore qui se répercutait entre les voûtes basses du cachot. Je n’avais pas encore vu mon jumeau adoré de la journée, mais nous aurions tout le loisir d’échanger en début d’après-midi, le cours d’étude des moldus n’étant pas une matière favorisée par nos amis. Et on se demandait bien pourquoi. Aussi étais-je toute tournée vers Junior, reprenant notre conversation là où nous l’avions laissée, réaffirmant avec une impertinence royale que j’allais remporter haut la main ce pari concernant nos notes de Runes et qu’il avait intérêt à s’y préparer. Mon prénom me fit reporter mon attention sur l’enseignant, à temps pour effacer un sourire idiot qui menaçait trop souvent mes lèvres depuis trois jours, et j’adressai un léger signe de la main assorti d’un sourire vif à mon Parrain là où mon tendre frère se contenta de quelques paroles cordiales.

Doucement le silence se fait, l’assurance noble et la prestance du professeur amenant avec elles une écoute attentive. Tout tournait autour de nos examens, cette année, les potions ne faisaient pas exception. C’était une matière intéressante, d’autant plus qu’elle était tenue par l’un des seuls enseignants dont la présence n’avait pas à faire rougir le prestige de cette école, mais loin d’être ma favorite. Je préférais l’intuitivité des sortilèges aux longues préparations qui menaient à des résultats bien souvent sommaires. Ni la patience, ni la précision n’étaient mon fort, mais pour le sourire paternel de ce vieil ami de la famille, j’étais prête à y mettre un peu du mien. Surtout qu’il était hors de question que j’aille apprendre à faire des savons au fond de la classe. Tout de même.

Les plus ignares de cette classe se lèvent sous le regard affligé d’Alexander que je partage, relevé d’un petit souffle méprisant. Son discours alors renouvelé d’une certaine énergie fait danser un sourire amusé sur mes lèvres. Il m’aurait été facile, trop facile peut-être, de décrocher rapidement des propos inintéressants formulés dans cette classe, comme je le faisais dans bien des cours. Plus facile, encore, que je me perdais facilement dans des sourires insensés lorsque mon regard retrouvait celui de Junior. Une seconde, ses yeux clairs croisent les miens, mes lèvres prêtes à jouer ce même air un peu trop idiot à mon goût ; la seconde suivante, la voix de mon frère adoré me ramène aux cachots et au cours qui s’y tenait. S’il y avait bien un enseignant qui méritait que je l’écoute, c’était mon Parrain. D’autant plus que le sujet éveillait suffisamment mon intérêt pour que je puisse me soustraire à ces pensées traîtresses qui n’avaient cesse de me ramener à des souvenirs bien récents. Un médicament soigne un mal et a vocation à mettrrre fin à un trrrouble, alorrrs qu’un élixirrr aurrra comme effet d’acquérrrirrr ou allonger une faculté, comme la longévité de vie ? tentai-je à la suite de Finnbjörn, sans prendre la peine de lever la main cependant. Si l’aspect théorique des potions me passait largement au-dessus, j’avais suffisamment lu et étudié des grimoires traitant de la médicomagie pour essayer une réponse.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: [5ème année] Mettre la vie en bouteille [5ème année] Mettre la vie en bouteille EmptySam 2 Mai - 16:26



Mettre la vie en bouteille
ft. C. Junior d’Archambault et les autres

Le cours d’étude des Runes à peine terminé, l’humidité des cachots nous accueillait déjà pour quelques longues de Potions. Il était de ces cours que l’on suivait par principe, auquel on s’accrochait parce qu’il fallait bien espérer un peu sans pour autant parvenir à se voiler assez la face pour croire en une possible réussite… Celui-ci en faisait immanquablement parti. Je ne doutais pas que mes parents désespéraient un peu plus chaque année en voyant les résultats pitoyables que je parvenais à obtenir, et ce malgré un sérieux que personne ne pouvait me reprocher. Un bonjour poli à l’adresse de Finnbjörn et de son caniche et je m’installai silencieusement à côté d’Erin, sortant mes affaires avec un entrain déjà malmené par cette journée. Il ne nous fallut pas plus d’un instant pour reprendre le cours de notre discussion comme si nous ne l’avions jamais arrêtée, bataillant pour une gloire runique que je lui savais acquise d’avance. Oh, je faisais tout ce que je pouvais pour qu’il en soit autrement, bien sûr, mais je ne me faisais que peu d’illusions sur ce point : Erin avait une longueur d’avance. Je la détaillai sans retenue alors qu’elle se targuait de pouvoir remporter notre pari idiot, repensant pour la énième fois depuis que mon réveil avait sonné à la sensation délicieuse de ses lèvres sur les miennes… elles se fendirent d’ailleurs d’un sourire tendrement absent rapidement chassé par la voix de notre enseignant qui s’éleva un peu plus loin. Je m’installai correctement, attentif, ne laissant rien paraître des doux égarements de mon esprit adolescent.

Le cours commença par un habituel rappel des examens qui nous attendaient… Nous pouvions, avec ma meilleure amie, nous vanter d’avoir bien avancé dans notre programme de révisions, qu’importe s’il ne s’agissait pour nous que de faire tenir les distances et quelques illusions inutiles. Néanmoins, ça n’en était pas moins angoissant. Cette année, tout ou presque semblait se jouer. Il n’était pas seulement question de quelques contrôles finaux pour statuer de notre niveau, c’était une partie de notre avenir qui se jouait. Et je craignais de n’être qu’une source de honte pour les miens vu la catastrophe qui m’attendait sans nul doute à l’arrivée. La perspective d’un redoublement n’était pas à prendre à la légère et je voyais d’ici la déception qui voilerait le regard de ma mère… Peut-être que ça serait même trop insupportable pour me laisser continuer ma scolarité ici… Aussi la proposition de rejoindre le fond du cachot était-elle tentante. Il n’était nullement question d’envie (qui pouvait consciemment se ficher d’échouer ?) mais de réalisme… Pourtant, je ne bougeais pas de mon siège, préférant sauver quelque apparence idiote plutôt que de m’assurer la certitude d’avoir l’impression de m’en sortir dans cette matière… Suivre une recette n’était pas hors de ma portée, loin de là, c’était même rassurant d’avoir une marche à suivre et de n’avoir qu’à l’écouter, mais refaire exactement la même chose sans la moindre indication était une autre paire de manches et loupait, généralement, sans l’ombre d’une hésitation. Je n’étais sûrement plus à une fois près…

Notre professeur délaissa les quelques mots d’usage et entra finalement dans le vif du sujet. La différence entre un simple médicament et un élixir de santé. Il est inutile de préciser qu'aucune illumination soudaine ne me frappa à l'entente de la question... Si je visualisais vaguement les termes, ça n'allait pas plus loin... Ma plume glissa avec application sur mon parchemin, prête à prendre en note davantage que les seuls noms mentionnés, mon bras frôlant immanquablement celui d’Erin, et avec la discrétion du hasard, à chaque lettre tracée. Son regard finit par croiser le mien, me tirant un sourire que je retins tant bien que mal, juste avant que notre attention soit attirée par la voix de Finnbjörn qui répondait enfin à la question posée. L’écouter me forçait bêtement à rester concentré, ce qui, ces derniers temps, m’était plus difficile encore que d’ordinaire. Sa soeur prit rapidement la suite… Ils semblaient savoir de quoi ils parlent, tous les deux, du moins assez pour s’être fait une idée d’une différence qui ne m’avait jamais ne serait-ce qu’effleurer l’esprit et qui, maintenant qu’on nous posait ouvertement la question, ne m’inspirait finalement pas grand chose…
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Message(#) Sujet: Re: [5ème année] Mettre la vie en bouteille [5ème année] Mettre la vie en bouteille EmptyMar 26 Mai - 16:44

Van Aken passa sa main dans sa barbe, pensif.

- Oui, oui...

Les réponses des deux Sørensen n'étaient pas fausses en soit juste un peu... naïves peut-être ? Enfin, c'était l'objet du cours, de dégrossir un peu les dernières idées maladroites qui pouvaient subsister sur les potions de santé. Mais dans le fond, tous deux avaient mis le doigt là où il fallait.

- Vous l'avez bien résumé, aussi vais-je l'expliquer plus longuement et autrement. Mais je vous accorde à tous deux cinq points pour vos maisons.

Il n'était pas du tout certain que les jumeaux accordent beaucoup d'importance à la petite compétition qui animait Poudlard tout au long de l'année mais en tant qu'enseignant il avait, lui, le devoir de jouer le jeu. Et si la promesse de quelques points pouvait motiver certains élèves à participer un peu plus, autant ne pas s'en priver.

- Le médicament est une réponse physiologique à un trouble physiologique. Ou, pour le vulgariser encore un peu plus pour les plus lents, lorsque votre corps présente une défaillance, il est possible de la réparer avec les produits adaptés.

Il laissa trainer un peu son regard sur la classe, au demeurant assez silencieuse cette année là. Ce n'était pas désagréable, après les 4ème années, d'avoir enfin un auditoire un peu plus calme et réfléchi.

- Il s'agit donc d'une préparation que l'on prend après coup, pour rétablir ou retrouver une situation antérieure. Les élixirs de santé, eux, agissent par avance, ils prémunissent des afflictions de toutes natures et n'ont donc pas un effet localisé.

Comme s'il avait senti qu'à nouveau les étudiants commençaient à se perdre un peu, il reprit sans attendre.

- Donc l’élixir ne cherche pas à soigner mais à prévenir. En quelque sorte, il protège la force vitale de celui qui le consomme. De plus, il n'est pas spécialisé contre un mal en particulier mais touche à tout l'organisme en entier. Vous comprendrez donc ça dimension fondamentalement magique.

Il avait entendu parler d'inventions moldus appelées vaccins et autre remèdes qui, à la manière des élixirs, pouvaient se prendre en amont des maux pour empêcher de les provoquer. Si c'était vrai, les moldus se montraient là surprenants, mais les élixirs fonctionnaient de manière tout à fait différente puisqu'ils opéraient comme des sortes de sauvegardes du corps, aidaient à le conserver hors du temps ou des troubles.

- Ce sera donc l'objet de notre cours de ce semestre. Je vais vous demander de sortir vos affaires et vos ingrédients ainsi que de mettre un chaudron d'eau rempli à moitié sur le feu.

Constatant le petit remue-ménage qui avait accompagné la fin de ses explications, van Aken lorgna du regard son petit verre qu'il avait gardé hors de portée pendant qu'il parlait mais, soudain pris par une espèce de sursaut de conscience, s'en détourna.

Pendant que les petits remplissaient leurs chaudrons et allumaient leurs feux, le vieux professeur se remit à discourir, comme s'il pensait à haute voix.

- Quelle matière, quelles forces viennent donc agir sur la vie elle-même ? Le poison vient en général bloquer une fonction vitale précise et entraine ainsi la mort, mais on ne parle pas ici de la matérialité du corps, non, mais de ce que nous appelons "vitalité" la force magique qui réside en un individu et qui agite son corps. Certains l’appellent âme, bien sûr, ou conscience, même si c'est un terme plus moldu. En tout cas c'est sur cela que nous devons nous efforcer d'agir, car le reste n'est voué qu'à la décrépitude et aux cendres. On ne peut compter sur le corps, méfions nous-en.

Quand il eut cessé de parler et constaté que tout semblait en place pour commencer la préparation il eut une espèce de petite toux satisfaite.

- Un sorcier entrainé peut, s'il est assez doué, rendre sa matérialité aux choses immatérielles. Peut-être avez-vous déjà entendu parler de la potion de felix felicis ? Comment met-on la chance à l'état liquide ? Ou des effets de la pensine ? Comment transforme-t-on un souvenir en gaz ? Eh bien sachez que l'on peut atteindre les mêmes effets avec la vitalité, il est possible d'en extirper de soi-même et de la mettre en flacon voire même d'en produire de manière artificielle... si l'on a les bons ingrédients, ce qui implique généralement une pierre philosophale. Nous nous contenterons donc de la sortir de vous pour en faire une potion.

D'un coup de canne sur le sol, une petite caisse de fioles en cristal s'envola vers chacun d'entre-eux, tour à tour.

- Prenez en une et nous allons opérer un sortilège de liage. J'indique la formule au tableau.

alliges duplicia

- Placez votre baguette contre la parois de votre chaudron d'eau et dites la formule. Un filament devrait sortir du chaudron à la pointe de votre baguette, tirez-le jusqu'à la fiole, le filament disparaitre mais vous aurez réussi le sortilège de lien. C'est un prérequis fondamental lorsque que l'on fait des potions à deux entrées c'est à dire qu'il faut consommer l'une pour obtenir un résultat sur l'autre.

Il y eut un nouveau coup de canne et la craie s'envola une seconde fois pour commencer à inscrire une recette sur le tableau.

- Pendant que vous réaliserez la recette dans votre chaudron, j'aimerai que nous réfléchissions ensemble à une deuxième question. Qu'est-ce qui assure à chacun de vous une bonne santé ? Je ne parle évidement pas que de la question physique, bien que ce soit important. Qu'est-ce qui vous motive, vous procure de la joie, la sensation d'être vraiment vivant ? Discutez-en avec vos partenaires, ce sera utile pour la suite.

Sept goutte de suc d'hortensia (Hydrangea macrophylla) lorsque l'eau frémit
Ajoutez une gousse d'ail (Allium sativum) entière réduite à l'état de poudre
Laissez tremper la tige d'une belladone (Atropa belladonna) jusqu'à coloration argentée de la prépraration


Dernière édition par Professeur A. van Aken le Lun 1 Juin - 16:33, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: [5ème année] Mettre la vie en bouteille [5ème année] Mettre la vie en bouteille EmptyMer 27 Mai - 7:29

Avant d’arriver à Poudlard, Cassiopeia Borealis avait eu la conviction que le cours de potions la passionnerait forcément. Faire des potions magiques, c’était forcément fantastique, pas vrai ? … Pas vrai ?

Effectivement, l’objet d’étude en lui-même attisait sans cesse sa curiosité. Les cours, en revanche, étaient loin d’être ses préférés, songea la jeune fille en descendant jusqu’aux cachots, un endroit qu’elle avait appris à détester. Le professeur van Aken avait eu beau décorer sa salle de classe de peintures élégantes, aux yeux de la jeune fille cela ne rendait pas les lieux plus accueillants.

Elle s’installa néanmoins, à l’avant-dernier rang (ce qu’elle ne faisait dans aucun autre cours). Le professeur de potions faisait en général cours dans son fauteuil, ce que Cassi ne trouvait, au fond, pas si étrange que cela. Il avait une voix qu’elle voulait presque qualifier de douceureuse. La jeune fille n’était toujours pas certaine de l’apprécier.

Il accueillit les élèves et expliqua que les occupants des portraits étaient en fait des membres de sa famille qui allaient servir d’intervenants dans son cours. Cassiopeia haussa un sourcil, intriguée. Il posa immédiatement le cadre, et encouragea les élèves à parler aux portraits comme à leur propre père. La jeune fille ne put retenir un léger sourire. Heureusement qu’elle n’était pas du genre à faire des plaisanteries aux professeurs, ou elle l’aurait pris au mot. Or, si son père venait d’une bonne famille de sangs-purs et n’était pas un homme très démonstratif, elle lui parlait néanmoins avec une grande familiarité. Elle ne se serait cependant jamais permis de s’adresser de la sorte à un professeur ou à un enseignant.

Il leur adressa un discours sur les BUSEs bien différents de ceux de ses collègues, mais qui lui sembla parfaitement révélateur de la personnalité du Professeur van Aken. Piquée au vif à la proposition du professeur, Cassiopeia redressa les épaules, très légèrement, presque imperceptiblement, et sans vraiment y prêter attention. Jamais elle ne se rabattrait sur les « petits jeux » qu’il avait à proposer aux élèves soi-disant « incapables » de suivre son cours. Son obstination bornée l’avait totalement distraite du cadre du cours.

Elle fixa le professeur des yeux avec une attention renouvelée, alors qu’il se servait un verre minuscule – était-ce le deuxième depuis le début du cours ? Le troisième ? Il frappa alors trois coups sur le sol, qui ne la firent même pas sursauter.

Van Aken se resservit un dé à coudre de l'étrange boisson qu'il sortait régulièrement de la poche de son veston puis, soudain, se saisit de sa canne, comme traversé d'une énergie nouvelle qui serait jusque-là restée endormie et asséna trois coups secs sur le sol.

Le professeur poursuivit sa tirade dans la même veine, avant de les interroger sur la différence entre un médicament et un élixir. Face à cette question, la jeune fille resta interdite. Un élixir et un médicament ? Spontanément, elle aurait dit que l’élixir sortait d’un laboratoire de potions et le médicament d’une pharmacie, mais elle savait que seul un élève ayant vécu parmi les moldus aurait proposé ce genre de réponse. Ce n’était pas ce qu’attendait le professeur, elle le savait. La jeune fille se fit donc discrète, resta silencieuse, et écouta attentivement les réponses de ses camarades.
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Message(#) Sujet: Re: [5ème année] Mettre la vie en bouteille [5ème année] Mettre la vie en bouteille EmptyJeu 28 Mai - 21:21

mettre la vie en bouteille
5e année


Les cours n’étaient pas des lieux dédiés aux égarements, mais le bras de Junior qui frôlait le mien à chacun des mouvements de sa plume sur mon parchemin rendait toute bonne volonté bien difficile à tenir. Samedi semblait être la veille, ce n’en était guère loin en réalité. Et les souvenirs qui y étaient liés me paraissaient aussi frais que si nous venions de laisser derrière nous le banc sur lequel s’étaient joués, tour à tour et tout à la fois, de tendres caresses et d’amères réflexions, tout se terminant de la plus douce des façons. Il était plus que tentant de me perdre dans ce que renvoyait les traits de Junior face à mes sourires un peu trop idiots ; et rien ne m’aurait plus satisfaite que cela, mais la voix de mon jumeau adoré me tire des mes rêveries et me ramène au cours auquel nous assistons. Après lui, je me fends de quelques paroles, et nous arrachons une approbation sceptique de la part de notre oncle. Un sourire railleur à l’attention de Finnbjörn avant que mes doigts, enroulés autour de ma plume, ne se décident à prendre note de ce dont mon parrain nous assommait. Si je faisais l’effort de me montrer attentive et un tant soit peu bonne élève, ça n’était pas tant pour la matière en elle-même, que pour le lien qui unissait ma famille à celle du professeur.

J’aimais plus que ton ses phrases mordantes et ses insultes à peine voilées, que seul l’âge et le respect dû à sa position rendaient plus acceptables que les miennes. J’étouffe un ricanement à la mention des plus lents d’entre nous, non sans jeter un coup d’oeil à nos camarades qui fabriquent quelques savons de ménagères au fond de la pièce. Quelques notes prises de manière rapide et il nous faut déjà sortir nos chaudrons, ingrédients et tout le nécessaire à la réalisation d’une potion. Quelque part entre le moment où je sors mes fioles et celui où je les pose sur mon pupitre, le regard de Junior agrippe le mien, faisant naître un nouveau sourire un peu trop stupide sur mes lèvres. Combien de temps cela allait-il encore durer ? Je n’en avais aucune idée, mais n’étais guère pressée que ça se termine. Ce n’est pas que j’appréciais particulièrement me sentir aussi sotte, mais ces éclats qui pétillaient entre nous, d’un quelque chose encore un peu flou, je les aimais tout particulièrement.

De quoi avions-nous l’air ? Je préférais ne pas obtenir de réponse à cette question. Quand je retrouve le fil de la leçon, il est déjà trop tard, et je ne comprends plus grand chose à ce que mon oncle nous raconte. Je retiens un soupir et laisse mon regard se perdre parmi les portraits qui occupent le cachot, mon bras reposant négligemment contre celui de mon meilleur ami, nos doigts se frôlant sans trop en avoir l’air. Ce que je croyais comprendre, c’est que nous allions prendre de notre vitalité pour, quoi, la mettre dans une fiole ? dans une potion ? Mon regard coule de nouveau en direction de mon tendre frère, compréhension muette qui passe entre nous avant que je ne repose mes pupilles claires sur mon chaudron. Les consignes données au fur et à mesure, je les note, de manière un peu brouillonne, dans un coin de mon parchemin. Lancer le sortilège, réaliser la potion, et discuter en même temps de ce qui nous rendait vivant. Rien qui ne soit à ma portée. M’emparant de ma baguette, je la pose contre la paroi du chaudron et prononce la formule. Alliges Duplicia. Je tire un filament aussi fin que du papier en direction de la fiole, mais celui-ci se brise à mi-chemin. Jurant entre mes dents serrées, je tente une deuxième fois de réaliser la première étape de cette potion, mais rien n’y fait, le lien s’efface une nouvelle fois. Sentant le regard de Junior peser sur mes gestes, je tourne un regard flamboyant de mauvaise foi dans sa direction. Occupe-toi de ton chaudrrron, ton rrregarrrd me perrrturrrbe. Son sourire narquois me donne envie de lui tirer la langue, mais je retourne à mon chaudron et ma maudite fiole, essayant, pour la troisième fois, de les lier d’une formule magique. Cette fois-ci était la bonne, l’enchantement fonctionne. Tu vois, c’était toi qui me déconcentrrrait fais-je, impertinente au possible, en étudiant les mouvements de mon meilleur ami pour voir s’il arrivait à quelque chose.

Mettant l’eau à frémir, je lis rapidement la suite de la recette et m’empare de l’ail pour la réduire en poudre. La préparation n’avait rien de bien compliqué : quelques gestes bruts pour réduire cette gousse en poussière, laisser tremper une tige ensuite, c’était enfantin. Alorrrs, nous devons discuter de ce qui te prrrocurrre de la joie, c’est la consigne lâchai-je d’un ton doucement moqueur à l’encontre de Junior, saisissant cette occasion rêvée de converser avec lui sans que personne ne puisse nous réprimander.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: [5ème année] Mettre la vie en bouteille [5ème année] Mettre la vie en bouteille EmptyLun 1 Juin - 8:36

Cassiopeia écouta avec attention les réponse de ses camarades. Erin et Finnbjörn, en se maudissant intérieurement. Fini, les lectures sélectives, elle allait mettre les bouchées doubles et passer de longues journées à la bibliothèque afin de préparer ses BUSEs. Bien sûr, les réponses de ses camarades s’avérèrent correctes, ce qui ne la rassura pas. Après avoir confirmé les proposition des deux élèves, le professeur van Aken les compléta, et Cassiopeia prit des notes attentives, bien que résumées afin d’être directement prêtes à être mémorisées. Mettre la vie en bouteille - Médicament : servent à soigner un mal précis dont souffre le corps, pour le « réparer ». – Elixirs de santé : permet d’améliorer sa santé pour prévenir les afflictions. Elle fixa intensément ses notes comme, pour les graver dans son esprit. Ce n’était pas si compliqué, mais elle ne se serait pas pardonnée de s’être trompée sur une question dont elle avait déjà obtenu la réponse.

En étudiant ses notes, elle songea que ce n’était pas très différent de la médecine moldue, en fait – dans le principe bien sûr, pas dans les moyens exacts utiliser. On pouvait utiliser des médicaments pour se soigner une fois malade, ou l’on pouvait adopter une hygiène de vie visant à demeurer en bonne santé (faire du sport, manger équilibrer, ne pas fumer, etc. et cette hygiène de vie passait souvent par des « remèdes préventifs » comme les vaccins, ou encore les compléments alimentaires que prenaient certains moldus. Comme les élixirs de santé semblaient correspondre à des vaccins, mais bien plus puissants et avec une portée bien plus large, elle se demanda s’il existait un équivalent sorcier des compléments alimentaires. Elle ne posa pas la question, mais se fit une petite note dans la marge pour penser à se renseigner au cours de ses recherches. En-dessous, elle ne nota également de chercher les différences exactes de fonctionnement entre un vaccin et un élixir de santé (mécanisme d’action, durée d’effet, et d’autres petits remarques griffonnées).

Malgré sa prise de notes acharnée, Cassi suivait bien évidemment toujours les propos du professeur van Aken, et lorsqu’il leur demanda de sortir leurs affaires, elle rangea soigneusement plume et parchemin, disposa ses ingrédients avec méthode à gauche de son chaudron, qu’elle remplit d’eau jusqu’à mi-hauteur, conformément aux instructions du professeur, puis alluma son feu d’un simple petit incendio qui fonctionna fort heureusement. Même si elle avait eu quelques échecs récemment, notamment en métamorphose et en divination, elle savait toujours lancer un sort de première année. Les choses n’étaient pas complètement perdues.

Elle écouta les explications du professeur avec attention. Elle n’était pas trop inquiète d’avoir rangé sa plume et son parchemin, car elle savait qu’elle avait suffisamment bonne mémoire pour prendre cela en note dès la fin du cours. Elle trouva l’explication du professeur vraiment intéressante, et se garda bien de lui dire que, bien souvent, les moldus ne considéraient en fait pas l’âme comme une force vitale, mais plutôt comme une sorte d’entité spirituelle, qui décidait du bien et du mal. Cela dit, ils considéraient tout de même l’âme comme leur essence, puisque les moldus religieux – comme la vieille Madame Craddock du village de sa mère – pensaient qu’après la mort leur âme quitterait leur corps pour aller au Paradis ou en Enfer. Elle repoussa immédiatement la question Et les sorciers, ils en pensent quoi, de la vie après la mort ? dans sa boîte mentale de questions qui attisaient sa curiosité et qu’elle voulait rechercher un jour. Ca ne l’aiderait pas pour ses BUSEs…

Elle sourit en réalisant qu’elle connaissait les réponses aux deux prochaines questions que le professeur souleva – questions qui n’attendaient pas vraiment de réponse – mais son sourire se dissipa quand il poursuivit son propos. Ils allaient mettre leur propre force vitale dans l’élixir ? Ce n’était pas dangereux, ça ? L’inquiétude se dessina sur le visage de Cassiopeia, mais elle ne releva pas. Il y avait des professeurs avec lesquels elle n’osait pas trop participer, et le professeur van Aken en faisait partie.

Malgré sa nervosité, elle ne se laissa pas démonter. Il ne serait pas dit que Cassiopeia Vega Borealis allait échouer à ses BUSEs parce qu’elle était trop froussarde pour boire une potion.
Alliges duplicia incanta-t-elle donc avec une assurance inspirée par sa ténacité, tout en plaçant sa baguette contre la paroi de son chaudron, juste au-dessus de l’eau. Elle en tira le filament magique – qui lui rappela ses recherches sur le fonctionnement de la pensine – et le déplaça avec lenteur et précision jusque dans la fiole. Elle se promit de prendre également des notes après le cours sur le sortilège de liage.
Elle ignorait quand il faudrait boire l’une ou l’autre de ces potions mais, tant que le professeur ne le leur demandait pas explicitement, elle n’allait pas s’amuser à essayer.

Le professeur leur posa alors une autre question, au sujet de ce qui assurait une bonne santé, non pas au sens physique, mais plutôt ce qui les faisait se sentir vraiment vivre. Cette fois-ci – sans doute peu désireux de les entendre raconter leur vie – il les encouragea à parler de cette question à leur voisin. Cassiopeia adressa donc à l’élève installé à côté d’elle un sourire encourageant.
- Tu peux commencer, si tu veux. proposa-t-elle.
Tout en parlant, elle compta avec application sept gouttes d’amortentia, stoppant le flacon juste avant que la huitième ne descende, qu’elle versa dans l’eau qui frémissait doucement. Elle réduisit la gousse d’ail en poudre avec un mortier et l’y ajouta, tout en écoutant avec attention et en souriant toujours la réponse de l’élève de cinquième année.
Elle fit enfin tremper la tige de belladone, qu’elle observa avec attention tout en prenant à son tour la parole.
- Je crois que j’aime avant tout aider les autres. Je ne sais pas pourquoi, mais je n’apprécie jamais autant les choses que si je les partage. J’ai besoin de faire des rencontres aussi, quand je suis trop longtemps toute seule, je déprime comme une fleur sans soleil…
Elle secoua la tête pour chasser le souvenir soudain de la plus longue solitude de sa vie, et vit sa potion prendre une lumineuse couleur argenté sous ses yeux.
- Oui ! se réjouit-elle, légèrement trop fort, mais sans crier non plus, avant de s’en rendre compte et d’adresser un regard penaud aux alentours tout en retirant la tige de belladone.

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