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5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé)
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Message(#) Sujet: 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) EmptyLun 20 Avr - 20:59

Le Ministère de la Magie
Je vais commencer à aborder les grandes classes ! Aujourd’hui c’est au tour des 5èmes années ! L’année des Buses ! Une année capitale qui va demander beaucoup de travail pour eux comme pour moi. Et je me connais, je vais stresser encore plus que certains… Je ne sais pas depuis combien de temps ces élèves n’ont pas eu de cours d’histoire de la magie, mais il va falloir reprendre rapidement ! J’ai beaucoup réfléchi à la question et pour moi le sujet urgent qu’il faut absolument qu’ils voient c’est le Ministère de la Magie. Je dirais même que c’est le plus gros chapitre de l’année.

Je vérifie les dispositions de la salle de classe et je suis en train de penser qu’il va falloir que j’écourte ma présentation habituelle… On n’a clairement pas le temps ! Je constate que les premiers élèves se présentent devant la porte.

"Bonjour, entrez entrez et installez-vous !"

Je me positionne à ma place habituelle devant mon bureau et j’attends qu’ils soient tous prêts à m’écouter.

"Bonjour à tous ! Bienvenue en histoire de la magie, je suis votre nouvelle professeure Madame Hatwell.
Normalement je fais toujours un petit speech pour me présenter mais nous sommes pris par le temps donc je vais aller à l’essentiel.
Tout d’abord, je favorise l’autonomie et les responsabilités donc je note que les grandes parties du cours au tableau donc c’est à vous de prendre des notes. Je ne vais pas courir derrière ceux qui ne veulent pas noter, vous n’êtes plus des 1ères années et puis ce n’est pas moi qui passe mes Buses dans quelques mois… Autant sur la prise de note je ne suis pas très regardante, autant je veux que vous soyez attentifs et que vous participiez. J’aime quand mon cours est vivant donc n’hésitez pas à poser des questions, faire des remarques etc. C’est ça pour moi le maitre mot de l’apprentissage. Pas du recopiage tout bête. Si on avance à la vitesse que j’ai fixée tout se passera bien, il n’y aura pas de devoir. Par contre, si ça dort ou que ça rêvasse je vous laisse terminer tout seul pour le cours suivant sous forme de rédaction notée. Encore une fois si vous avez des questions sur quoi que ce soit, que cela concerne le cours ou non, n’hésitez pas ! Je suis aussi là pour ça ! Je vous demanderai simplement avant de prendre la parole de me donner votre nom et prénom, pour que je les apprenne. Ça ne devrait pas être trop long. Questions ?"


C’est la présentation la plus courte que j’ai jamais faite ! Je fais des progrès ! C’est quand même plus simple avec des élèves plus âgés, il y a moins besoin de détailler. J’espère juste que je ne parais pas trop speed en parlant aussi vite… Bien, maintenant que les bases sont fixées, on peut attaquer !

"Aujourd’hui nous allons commencer un chapitre que vous auriez dû voir il y a quelques temps déjà. C’est l’histoire de notre ministère de la magie. Durant toutes les époques le ministère à du s’adapter aux changements, qu’ils soient au sein même de notre communauté ou provoqués par les moldus. Nous allons avancer chronologiquement donc notre voyage dans le temps commence au Moyen-âge ou est créé l’ancêtre de notre ministère, le « conseil des sorciers » ou aussi appelé « le conseil des magiciens ». Ce qu’il faut savoir c’est que comme son nom l’indique, au début, ce n’était qu’un conseil. Les sorciers se réunissaient pour commencer à établir des règles et un 1er gouvernement du monde magique. Mais même ça c’était compliqué, car il fallait décider qui participerait à ces assemblés. A partir de quand on était considéré comme une créature ou un être ? Est-ce qu’il fallait juger sur le physique ou sur le langage ? Les sorciers de l’époque ont dû s’y reprendre plusieurs fois avant de proposer un modèle qui fonctionne réellement. Il y a eu des incidents avec des harpies, des lutins, des augureys, des trolls, des chartiers et plein d’autres. Donc comme vous l’imaginez après quelques assemblées houleuses ça a quand même fonctionné. Qui peut me donner un acte important fait par le conseil des sorciers ayant marqué le milieu du XIVème siècle ? Question difficile donc 5 points à la clé !"

J’espère que je n’ai pas mis la barre trop haute en faisant allusion au vivet doré… Il faut le savoir quand même !
Codage par Libella sur Graphiorum



Dernière édition par Professeur A. Hatwell le Lun 1 Juin - 18:26, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) EmptySam 25 Avr - 14:20

HDLM
5e année


Les professeurs n’étaient des figurants dans la pathétique fresque que jouait Poudlard depuis des années. Ils allaient et venaient, changeaient comme si de rien n’était, et nous, nous devions nous accommoder des incapables qui défilaient devant nos yeux intéressés. Alors aujourd’hui, c’est avec toute la mauvaise volonté du monde que je prends la direction de la salle d’histoire de la magie, entourée de Junior, Finnbjörn et Phoenix à la gauche de ce dernier, se tenant aussi loin que possible de mon meilleur ami. Que j’ai hâte ironisé-je tandis que nous montions les escaliers en direction de la salle de classe. L’histoire de la magie était une matière soporifique, pourtant pleine d’un noble intérêt qui était celui de notre passé et de notre mémoire collective, mais aucun professeur n’avait jamais réussi à la rendre intéressante à mes yeux. Il y avait des choses bien plus jouissives à faire que de rester assis des heures entières à écouter des dates privées de tout leur intérêt par une bienséance factice et écoeurante. Je ne doutais pas un seul instant que ce nouvel enseignant n’échapperait pas à la règle.

C’était notre dernier cours de la journée, et rien ne me faisait plus envie que de ne pas m’y rendre. Malheureusement, mon frère adoré m’avait à l’oeil. Depuis que je lui avais rapporté ma conversation avec Junior et que j’avais fait un compte-rendu précis de cet épisode à Grand-Père, nous étions dans l’attente d’une décision de sa part, et son ombre imposante ne semblait pas nous lâcher. Pas plus que le regard réprobateur de mon jumeau que je sentais parfois - souvent - sur moi. Enfin, cela ne m’atteignait guère plus que nécessaire, la certitude de n’avoir rien fait de vraiment mal me protégeant d’une culpabilité ou d’une inquiétude que je n’avais pas pour habitude de ressentir.

Nous pénétrons dans la pièce, Junior se glissant à mes côtés, Finnbjörn et Phoenix le rang derrière nous. Pourquoi avais-je le sentiment d’être observée ? Mon jumeau prenait son rôle trop à coeur, comme s’il avait besoin d’être éternellement derrière moi pour réparer les pots que je cassais. Il n’y avait rien de bien grave qui pouvait survenir durant un cours d’histoire, reste tranquille, broren min, le pire étant que je m’endorme. Quoique… Même cela serait sûrement trop pour son petit coeur déjà bien malmené. Avec un sourire agité de mes pensées qu’il ne peut pas lire, quand bien même il aimerait certainement, je me retourne un instant vers lui, avant que l’enseignante ne fasse son apparition et me ramène à la brutale réalité.

L’habitude ne met que quelques secondes à s’emparer de mes doigts, d’un bout de parchemin et de ma plume pour laisser glisser un mot jusqu’à Junior. Elle parle beaucoup pour ne rien dire, ça annonce deux heures particulièrement ennuyeuses. Mon regard remonte en direction du visage du Serpentard, un sourire aux lèvres. La menace concernant les rédactions notées me passe bien au-dessus et déjà ma tête vient lourdement se poser sur mon bras replié, me reposant légèrement contre Junior. Elle parlait à toute vitesse, comme pour combler les minutes qui défilaient d’autant de contenu sans profondeur possible. Finalement le sujet du jour est abordé et c’était du Ministère de la Magie dont nous allions parler. J’étais prête à laisser mes paupières se fermer mais la mention du Conseil des Sorciers me fait me redresser et j’échange un bref regard avec mon meilleur ami alors qu’elle mentionne les critères pour déterminer qui était une créature, qui ne l’était pas. Sujet d’intérêt général, s’il en était un.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) EmptyMar 28 Avr - 11:27

L’Histoire de la Magie était réputée pour être parfois un peu soporifique, mais Lucy aimait ce cours et avait pour coutume de prendre toutes les informations qui pouvaient être utiles. Réussir une épreuve de BUSE dans cette matière serait simple si bien sûr elle s’arrangeait pour mémoriser les dates et les informations les plus importantes (voire même quelques petits détails bonus). Lorsqu’elle était particulièrement motivée, elle tentait de lire un peu sur l’Histoire de la Magie pour avoir quelques informations, mais force était de constater que les cours étaient le seul moyen pour apprendre vraiment ! Le meilleur de tous les Seraigle serait un parfait menteur (toujours selon Lucy) s’il affirmait réussir à s’auto-instruire dans un domaine si riche en informations.
Aujourd’hui, le professeur Hatwell fit son introduction, assez courte selon la jeune Serdaigle, mais plutôt efficace car elle entra dans le vif du sujet très rapidement, contentant la jeune élève de 5ème année en annonçant le sujet du jour : le Ministère de la Magie ! Sûrement le système le plus intéressant qui soit et qui valait la peine de s’y attarder. La jeune prof ne fit pas de commentaires sur les BUSEs, mais Lucy estima que ce thème pouvait parfaitement leur tomber « sur le coin de la figure » sans le moindre problème lors des examens. Comme avait indiqué la prof en début de cours, Lucy nota quelques informations, réfléchissant à ce qu’elle avait déjà entendu à propos de ce fameux « conseil des sorciers ». Pour commencer, elle ignorait qu’il était aussi appelé « conseil des magiciens », mais elle avait déjà lu des bizarreries au sujet des prémices du Ministère, tout autant que de bonnes décisions, comme celle qui lui passa en tête lorsque le professeur posa sa question.

Lucy leva la main, attendit d’être interrogée et pris la parole pour dire : « Lucy Mansfield, professeur. Il me semble avoir lu quelque part que c’est au XIVème siècle que, Dieu soit loué, les dirigeants ont décidé de protéger le malheureux petit vivet doré de l’abjecte brutalité des joueurs de Quidditch en les obligeant à utiliser une balle dorée à la place… Le vif d'or.. » Le dégoût pour ce sport de lourdauds était-il perceptible ? « Ils ont aussi pris conscience de la dangerosité des stupides jeux dangereux sur balais auxquels s’adonnait une petite partie inconsciente de la population… » Lucy avait bien conscience que tout cela était ancien, mais les premières traces du Quidditch, un sport dont elle avait horreur, étaient teintées de beaucoup d’erreurs. Ce conseil des sorciers aurait peut-être mieux fait d’interdire le jeu du Quidditch tout court !
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Message(#) Sujet: Re: 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) EmptyMar 28 Avr - 20:03



Le Ministère de la Magie
ft. C. Junior d’Archambault et les autres

Parmi la longue liste des cours que nous devions suivre encore jusqu’à la fin de cette cinquième et interminable année, ceux d’Histoire gagnait sans nul doute la palme des plus détestables d’entre eux. Des heures passées à ne rien faire d’autre qu’écouter un blabla sans fin, un mélange de dates, de noms et d’événements qu’il allait ingurgiter sans réfléchir et recracher ensuite dans un par coeur ridicule et depuis toujours clairement hors de ma portée. Je pouvais faire tous les efforts du monde, je me mélangeais immanquablement les pinceaux et offrais à mes copies des aberrations brillantes à faire s’arracher les cheveux à plus d’un professeur… Je m’étais fait une raison depuis longtemps, privilégiant logiquement des matières qui me semblaient plus accessibles pour compenser les notes catastrophiques de celle-ci et rêvassais en attendant la fin. Il n’était plus question que de quelques mois et je n’aurais plus jamais à ouvrir un manuel ni à apprendre des pages entières machins sans importance. Enfin… Bien sûr, je n’étais pas stupide au point de vraiment croire que ça ne valait rien mais c’était plus rassurant de l’imaginer que de penser que je passais à côté de quelque chose qui pourrait me servir un jour… Ne serait-ce que pour briller en société… C’était donc sans motivation aucune que je suivis Erin, Finnbjörn et ce qui leur servait à mon plus grand désespoir de meilleure amie jusqu’aux portes de cet Enfer scolaire… S’il y avait eu une justice dans ce bas monde, je pense qu’on aurait au moins eu la délicatesse de ne pas m’imposer Reyes en plus du reste mais j’avais malheureusement fait une croix dessus depuis une éternité. Je me rassurais du fait que ma présence devant l’enthousiasmer au moins autant que moi la sienne, mais ça n’était qu’une bien maigre compensation. Erin choisit rapidement une table et je pris place à ses côtés sans l’ombre d’une hésitation. Mes affaires mirent un temps fou à quitter mon sac, chaque apparition ne se faisant qu’à grand renfort de soupirs déjà épuisés.

Bonjour à tous ! Bienvenue en histoire de la magie, je suis votre nouvelle professeure Madame Hatwell. Normalement je fais toujours un petit speech pour me présenter mais nous sommes pris par le temps donc je vais aller à l’essentiel.

Par pitié, faites-la taire… Au fil des mots, je me sentis m’avachir péniblement sur ma chaise, le regard absent, fixant cette nouvelle enseignante sans trop la voir, ma plume tourbillonnant distraitement entre mes doigts. Son débit rapide me promettait une noyade qui le serait tout autant et je n’étais même pas sûr de sortir d’ici en ayant retenu quoi que ce soit, il fallait espérer au moins avoir le temps de prendre quelques notes… Mais ma bonne volonté s’envolait déjà loin de moi tandis qu’un parchemin s’en approchait discrètement. Elle parle beaucoup pour ne rien dire, ça annonce deux heures particulièrement ennuyeuses. Je retins un sourire trop évident alors que le regard de ma meilleure amie croisait silencieusement le mien. Elle ne semblait pas plus enthousiaste, ce qui nous permettrait sûrement de discuter via son parchemin lorsque le temps se ferait trop long… Madame se coucha à moitié sur notre table, une partie de son poids reposant contre moi et sembla se désintéresser totalement de ce qui pouvait bien se passer dans cette classe. Les vacances approchaient à grands pas, presque aussi grands que ceux des BUSEs, et rendaient les heures plus difficiles. Qu’est-ce que je n’aurais pas donné pour l’embarquer avec moi loin d’ici, profiter du soleil de ce printemps tranquille, fainéanter sur les bords du lac et attendre paisiblement que le temps passe… Juste comme ça… sans rien faire… Le cours venait à peine de commencer que l’air frais commençait déjà à me manquer. Heureusement (ou non, qu’importe), le sujet du jour se révéla moins soporifique que prévu… Bien sûr, l’histoire du Ministère ne me passionnait pas, j’avais toujours entendu mon grand-père le critiquer à tout va, laissant comprendre qu’il valait encore moins que celui de l’autre côté de la Manche, qui ne valait déjà pas grand chose d’après ses dires mais les prémices de cette institution légendaire avait au moins le mérite de mettre en exergue la naissance des problèmes de notre société. Il y avait fort à parier que la curiosité d’Erin était piquée également puisque celle-ci se redressa et coula dans ma direction un regard lourd de sens. Pendant ce temps, une Serdaigle répondait docilement à la question. Je n’étais pas certain qu’un tel jugement de valeur soit réellement bienvenu dans une matière où on nous imposait presque une certaine objectivité… Pauvre malheureux petit vivet doré… Il me semblait entendre une enfant geignant face à la cruauté du monde… Je pris néanmoins quelques notes avant de lever sagement la main.

Junior d’Archambault, me présentai-je comme elle l’avait demandé en sachant pertinemment que ça n’était pas tout-à-fait ce qu’elle trouverait dans les listes stupides de l’administration. Est-ce que vous pourriez préciser ce que vous entendez par « un modèle qui fonctionne réellement » ? Parce qu’est-ce qu’on peut supposer qu’un modèle fonctionne seulement parce qu’il permet à des réunions de se dérouler dans le calme et ce en dépit de tout bon sens ? Statuer de l’intelligence supposée d’une créature du monde magique pour lui accorder ou non le droit de prendre part à l’élaboration des lois qui lui seront imposées alors qu’on l’offre à d’autres qui ne sont même pas directement issus dudit monde sous prétexte qu’ils sont en mesure de faire une phrase intelligible, autrement dit baser la justice-même d’une société sur une injustice honteuse, ne nuit-il pas à son bon fonctionnement…?

Si j’étais incapable de placer de manière juste ces événements sur une frise chronologique, j’en savais néanmoins assez pour m’offusquer de la manière dont « un premier gouvernement du monde magique », comme le disait si bien notre professeur, avait vu le jour… Ça avait été clairement le début de la fin et nous en payions encore aujourd’hui les pots cassés…
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Agatha Kline

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Arrivé(e) le : 13/01/2017
Parchemins rédigés : 2280
Points : 8
Crédit : alcuna licenza (c)
Année : 16 ans (06/02)

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Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Une chauve-souris
Epouvantard: La solitude
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) Left_bar_bleue1545/20005ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) Empty_bar_bleue  (1545/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth

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Message(#) Sujet: Re: 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) EmptyMer 29 Avr - 1:36


WINTERRR IS UPON US
La réception d'Hiver des Sørensen

Le retard que j’ai accumulé en histoire de la magie était bien plus significatif que dans le reste des matières… J’ai du travailler d’arrache-pied pour tenter de rattraper mon niveau d’antan, me contentant au premier trimestre de n’être qu’un élève moyen, comme si j’appartenais moi aussi à cette masse médiocre. Mais heureusement, j’ai rapidement repris goût à l’Histoire, ce terrain fertile qui a permis à nos ancêtres de s’élever et de redonner un peu d’éclat à cette société ternie. Ça m’a pris beaucoup de temps, de l’énergie, mais heureusement pour moi je ne perds pas mon temps avec des activités extra-scolaires puériles et je n’ai pas beaucoup de vie sociale. En ce moment, seules mes entrevues avec Carla nécessitent mon entière attention, autrement j’ai tout le temps nécessaire de réactualiser un peu mes connaissances. Je m’installe donc en classe, près de Phoenix tandis ma soeur et Junior occupent le rang devant nous. L’enseignante prend la parole, et je prends les dix minutes suivantes pour la jauger : je demeure profondément sceptique. La manière trop enthousiaste qu’elle a de se présenter m’épuise déjà, et je n’aime pas trop les partis pris qu’elle prend dans son introduction. Sait-elle au moins qu’un bon historien se doit de demeurer parfaitement partial ? Or, je suis prêt à croire qu’elle a déjà pris position sur beaucoup trop de sujet. Silencieusement, je laisse échapper un soupir de lassitude…

La soeur Mansfield fait quelques commentaires que je juge anecdotiques et impertinents, aussi je ne m’attarde pas dessus plus que de mesure. Je m’éclaircis la gorge, et lève ensuite ma main, sans conviction ; il est temps de faire ma bonne action annuelle, et de faire profiter le petit peuple de mes connaissances. « Finnbjörrrn Sørrrensen. Plus prrrécisément, cette décision a fait suite à un match officiel en 1269, au courrrs duquel Barrrberrrus Bragge, chef du conseil des sorrrciers ait apporrrté un vivet dorrré dans une cage. La foule l’a acculé en lui lançant des sorrrtilèges de rrrepoussement. » Un simple ajout que quelques relectures attentives de nos manuels les plus élémentaires. Même si avec ma mémoire en parfait état j’aurais pu faire largement mieux, je mets un point d’honneur à restituer l’époque et le contexte. Après tout, nous sommes dans un cours magistral d’histoire de la magie, pas dans une sordide cour de récréation au cours de laquelle nous balbutions des inepties à tout va. Heureusement, notre ami Junior, qui relève un peu le niveau calamiteux général, est là pour pointer du doigt les véritables problématiques sociétales qui nous accaparent l’esprit. Même si je suis peu entouré, je ne peux toutefois m’empêcher de me féliciter intérieurement du choix judicieux de mes amis : j’aime savoir que parmi les rares personnes que je côtoie se cachent des esprits élevés capables de prendre la parole pour dénoncer certains faits troublants qui ont marqué l’Histoire… Je manque moi-même d’informations sur cette période, donc je prête une oreille plus qu’attentive à la réponse que donnera notre enseignante. Cette dernière a grand intérêt à se montrer à la hauteur, même si je n’en espère pas tant… C’est une sang-mêlé candide qui tente de jouer des coudes pour se créer une place, avec peu de succès je ne le crains.

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Message(#) Sujet: Re: 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) EmptyDim 17 Mai - 19:11

Le Ministère de la Magie
Notre communauté est influencée par le ministère, que dis-je ? Le pays entier ! L’histoire peut s’avérer extrêmement utile pour comprendre certaines décisions actuelles. Vu l’influence que ça peut avoir sur notre quotidien à tous, je suis persuadée qu’il va y avoir un certain intérêt de la part de mes auditeurs. Après ma (mini)-présentation et quelques élèves allongés sur leurs tables, j’annonce le sujet. Ça va les réveiller ! Pas question de s’endormir au bout de dix petites minutes !

Flashback de plusieurs centaines d’années sur Londres et le ministère le plus secret qui puisse exister. Enfin à l’époque ce n’était qu’un conseil. J’explique les situations qui ont amené les plus gros problèmes. Sorciers, êtres, créatures, autant de prétendant pour participer aux réunions. Les décisions du conseil peuvent toujours amener à débats, mais comme toute décision importante. Il y en a malgré-tout une qui fait souvent l’unanimité, celle sur le vivet doré. Soucieuse de faire participer ma classe je demande de me citer une décision importante du XIVème siècle. Je pensais que cela ne parlerait peut-être pas à la classe, mais visiblement ils sont cultivés ! Miss Mansfield de chez Serdaigle donne directement la bonne réponse. On sent de suite qu’elle partage le bien fondé de cette décision.

"Exactement Miss Mansfield ! 5 points pour Serdaigle ! Aussi volontaire que son p'tit frère !"
(petit clin d'oeil)

Un second élève, de chez Gryffondor, complète la réponse de la Serdaigle. Mr Sørensen explique comment le vivet doré a été introduit au Quidditch en 1269. Effectivement, c’est toujours bon d’ajouter des informations pour enrichir les connaissances.

"Merci Mr Sørensen pour votre participation. 5 points pour Gryffondor !"


Je m’adresse maintenant à la classe entière. "Vous avez bien compris que l’évènement dont a parlé Mr Sørensen est l’intégration du vivet doré au Quidditch. C’est d’ailleurs un des seuls spécimens à avoir survécu à un match puisqu’il a été capturé par une spectatrice à l’aide d’un sortilège d’attraction. Elle ne voulait pas le capturer pour la récompense des 150 gallions promise par le chef du conseil, mais pour le sauver tout simplement. Elle a réussi à échapper à la foule qui lui courrait après et elle a libéré l’oiseau dans la nature. Cette intrusion dans le match lui a valu une amende de dix gallions. Cette femme s’appelait Madame Modesty Rabnott. Entre ces deux évènements le vivet doré a été utilisé dans tous les matchs de Quidditch, mais presque aucun n’a survécu. L’espèce était en plein déclin... Voilà pour la petite histoire. C’est donc un peu moins de 100 ans plus tard, sous la présidence d’Elfrida Clagg, que le conseil des sorciers fait du vivet doré une espèce protégée. Maintenant revenons au sujet principal du cours si vous le permettez, le conseil des sorciers !"

C’est alors qu’un élève de Serpentard veut prendre la parole. Je l’écoute attentivement, sa question demande concentration pour ne pas répondre à côté ensuite. Je sens que cette interrogation est un petit test pour voir ce que je vaux. C’est qu’ils essayent de me mettre en difficulté ces petits morveux ! Je le fixe avec un petit sourire. J’ai bien compris ce que t’as essayé de faire mon p’tit gars ! Soit, sa question est pertinente et elle mérite de s’y attarder. Avec le plus grand calme et mon p’tit sourire je lui réponds :

"C’est une longue phrase ça Mr D’Archambault et je ne peux m’empêcher de me demander à quel exemple concret vous pensez en disant tout ça. Mais effectivement c’est une très bonne question et vous me devancer en lançant ce débat. Cela pourrait même faire un sujet de philosophie pour ceux qui savent ce que c’est.

Donc dans les faits Mr D’Archambault, comme je l’ai déjà dit, le conseil des sorciers a essayé de faire participer les êtres et les créatures magiques aux réunions. C’est vrai les êtres ou créatures ont une place importante dans notre monde, elles en font partie autant que nous et elles ont donc le droit à la parole au même titre que nous ! Mais pourquoi le conseil n’a pas persévéré en ce sens ? Parce que c’était infaisable tout simplement. Les discussions étaient infaisables. Je comprends le sentiment d’injustice dont vous faites part et il est très largement légitime. Cependant, comment voulez-vous diriger un État sans compréhension, respect et calme pour les débats ? Il faut savoir que les essais réalisés au XIVème siècle ressemblaient plus à un modèle anarchique que d’efficacité. Or, qu’attendons-nous d’un gouvernement, ou du conseil pour l’époque ? C’est justement la capacité à faire changer les choses ! A régler les problèmes et à faire évoluer la société ! A régler les conflits, pas les créer ! Alors oui quand j’ai dit « modèle qui fonctionne réellement » ce n’était peut-être pas les termes adaptés. Mais disons que c’était ce modèle de fonctionnement qui montrait sa capacité à prendre des décisions et qui était donc le moins pire en termes d’efficacité. Évidemment les créatures et les êtres sont lésés dans cette histoire. Baser la justice-même d’une société sur une injustice, ne nuit-elle pas à son bon fonctionnement ? Si peut-être… Sûrement… Mais il fallait bien avancer et prendre des décisions… Les chefs de l’époque ont pris les leurs. Que vous soyez d’accord ou pas, cela relève de la conviction personnelle. Mais posez-vous ces questions. Auriez-vous fait mieux face à ces deux réunions anarchiques qui ont eu lieu ? Auriez-vous continué sur cette voie malgré le désordre total et l’inattention ?"


Je marque un temps d’arrêt pour les laisser cogiter. Puis je reprends avant une éventuelle réponse de leur part.

"Autre chose, à qui pensiez-vous précisément Mr D’Archambault quand vous avez dit qu’on offre à d’autres la possibilité de participer à l’élaboration des lois alors qu’ils ne sont pas issus directement du monde magique ?"

Je pense savoir, mais je veux l’entendre de sa bouche. C’est ce genre de cours qui est intéressant ! On rentre dans le vif du sujet ! Après les réponses je pose une dernière question. C’est qu’il faut qu’on avance ! On a un timing à tenir !

"Quelle est la différence entre une créature et un être ?"
Codage par Libella sur Graphiorum
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Message(#) Sujet: Re: 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) EmptyLun 25 Mai - 16:40



Le Ministère de la Magie
ft. C. Junior d’Archambault et les autres

L’entrée en matière de notre professeur eut au moins le mérite d’éveiller notre curiosité. Je ne doutais pas qu’il ne s’agissait pas vraiment de ce qu’elle attendait mais il fallait croire que de se retrouver face à des questions un peu différentes mais tout aussi en rapport avec le sujet devait faire partie du métier… Et je ne fus pas désolé le moins du monde de ce que je m’apprêtais à faire alors qu’elle se délestait d’un clin d’oeil et d’un petit commentaire douteux pour Mansfield. Avaient-elles donc élevé les licheurs ensemble ? Il fallait croire que oui. Une telle familiarité me surprenait toujours, et rarement dans le bon sens du terme. Il n’était pas rare d’entendre nos enseignants se plaindre du manque de respect qui avait cours désormais à Poudlard mais quand on les voyait traiter leurs élèves en égal, il ne fallait pas non plus trop s’en étonner. Mes parents seraient sûrement désespérés d’apprendre que de tels comportements étaient tolérés au sein même des salles de classe… Comme si laisser voir quelques préférences ou liens particuliers pouvaient avoir des effets positifs sur l’éducation ! Nous étions, normalement, dans l’une des plus prestigieuses écoles de magie au monde et voilà que rien ne ressemblait plus à un ramassis de débilités que les cours qui y étaient dispensés… Est-ce que c’était ainsi que cela se passait dans le monde moldu ? Ça n’était pas impossible mais guère plus excusable. Poudlard était sur la pente descendante depuis bien des années et personne ne trouvait cela utile de faire quoi que ce soit pour changer cela… Finnbjörn eut heureusement la bonne idée de donner des informations dignes de ce nom pour répondre à la question de Miss Hatwell, nous évitant de nouvelles plaintes contre les vilains sorciers de l’époque. Je pris bien sagement des notes et finis par lever la main.

C’est une longue phrase ça Mr D’Archambault et je ne peux m’empêcher de me demander à quel exemple concret vous pensez en disant tout ça. Mais effectivement c’est une très bonne question et vous me devancer en lançant ce débat. Cela pourrait même faire un sujet de philosophie pour ceux qui savent ce que c’est.

Je n’étais pas certain d’apprécier être ainsi pris pour un imbécile mais cela n’empêchait pas un sourire cordial d’étirer mes lèvres. Je voulais bien croire en l’innocence de certains mais en aucun cas de celle du corps enseignant. Si elle voulait faire semblant d’avoir des doutes sur ce que je sous-entendais pour rester autant que faire se pouvait dans le politiquement correct, grand bien lui fasse. Je n’avais aucunement l’intention de verser dans le racisme évident et de vomir sur les impurs tout le fiel qu’ils méritaient pourtant. Et puis, tout de même, quand bien même la philosophie n’était en rien étudié à Poudlard, il y avait de grands philosophes sorciers qui méritaient qu’on s’attarde sur leurs oeuvres. Je ne doutais pas que les sujets pouvaient différés du monde moldu mais cela n’enlevait rien, bien au contraire, à l’intérêt de la chose. Ça n’était pas parce qu’elle semblait l’avoir oublier que nous étions tous de parfaits attardés.

Donc dans les faits Mr D’Archambault, comme je l’ai déjà dit, le conseil des sorciers a essayé de faire participer les êtres et les créatures magiques aux réunions. […] Les chefs de l’époque ont pris les leurs. Que vous soyez d’accord ou pas, cela relève de la conviction personnelle. Mais posez-vous ces questions. Auriez-vous fait mieux face à ces deux réunions anarchiques qui ont eu lieu ? Auriez-vous continué sur cette voie malgré le désordre total et l’inattention ?

Quelques brefs hochements de tête accompagnaient l’écoute silencieuse de son discours. Elle ne rajoutait finalement pas grand chose qu’elle n’avait pas dit déjà et ne faisait, au fond que soulever bien d’autres points encore. Mais soit, elle voulait que nous participions, autant le faire dignement.

Autre chose, à qui pensiez-vous précisément Mr D’Archambault quand vous avez dit qu’on offre à d’autres la possibilité de participer à l’élaboration des lois alors qu’ils ne sont pas issus directement du monde magique ?

Ah ! Nous y étions ! Si elle me pensait stupide au point de glisser quelque remarque bien subjective sur le sujet, elle risquait d’être déçue !

Aux nés-moldus, Professeur, répondis-je avec une parfaite neutralité, sans l’ombre même d’un jugement de valeur, le monde sorcier était en pleine mutation au moment de la création du conseil des magiciens, j’en conviens parfaitement, mais Poudlard n’en était finalement qu’à ses balbutiements. Il était difficile de mettre la main sur tous les sorciers n’étaient pas issus des grandes lignées, la scolarisation au château n’était pas non plus systématique en raison de sa position géographique et du manque de moyen simple et sans danger de s’y rendre… Aussi il semble étrange de baser la justice sorcière sur une question physique ou linguistique plutôt que sur la connaissance et l’appartenance même à notre communauté, comme nous serions plus largement tentés de le faire aujourd’hui. Parce que si j’en crois la logique du conseil, un né-moldu qui n’aurait jamais suivi le moindre apprentissage magique, sous prétexte qu’il a deux jambes et la capacité de comprendre un discours et d’en formuler un semblable serait plus à même de savoir ce qui est bon pour le monde magique qu’un centaure qui en sait sûrement bien davantage que lui sur le sujet ?

Certes, les centaures avaient eux-même refusé le statut d’être pour préférer celui d’animaux mais je doutais même qu’ils aient été autorisé à participer aux premières réunions étant donné qu’ils avaient quatre pattes de trop pour rentrer dans les bonnes grâces de ce Ministère approximatif. Je repris mon souffle une seconde et sans me départir du sourire poli qui restait accroché à mes lèvres en toute circonstance, et continuai sur ma lancée sans lui laisser le temps de m'interrompre :

Dans un tel cas, est-ce que la compréhension entre ceux qui peuvent potentiellement participer à ce gouvernement suffit réellement à son efficacité ? Si oui, quid du Ministère tel que nous le connaissons aujourd’hui ? Je ne pense pas que nous puissions vraiment parler de calme et de respect, alors qu’il semble que vous mettez ces deux points en base d’un gouvernement qui fonctionne, pas plus qu’il ne semble en mesure de régler le moindre conflit, quand bien même tous se comprennent… Qu’il s’agisse des premières tentatives ou du gouvernement en place, il paraît évident que nous sommes face à des structures branlantes. Ne serait-il pas légitime de se demander si les lacunes du système actuel ne viennent pas simplement de ce que nous avons accepté du conseil des sorciers ? Je ne prétends pas que j’aurais été en mesure de faire mieux mais, sauf votre respect, Professeur, je ne me prétends pas non plus à la tête d’un quelconque conseil ayant pour but de construire une société digne de ce nom. N’aurait-il pas été préférable qu’ils se posent la question également…? Et puis, il est un peu facile, vous ne trouvez pas, d’excuser les erreurs commises à l’époque en supposant qu’il n’est plus question que de convictions personnelles alors que nous nous devons composer encore aujourd’hui avec leurs conséquences…?

C’était sûrement un cours plus intéressant que ceux que nous avions eu jusque là. Je ne prétendais pas que notre professeur était parfaitement à la hauteur, honnêtement j’en doutais, mais c’était agréable de pouvoir débattre, le plus cordialement du monde, d’un sujet aussi intéressant que le massacre de notre société alors même qu’elle n’existait pas encore vraiment…

Quelle est la différence entre une créature et un être ?

Là encore, il y avait sujet à débat… Mais je laissais à mes camarades tout le loisir de le commencer, il y avait fort à parier que cette charmante Miss Hatwell allait finir par me lancer ses craies dans l’espoir de me faire taire…
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Dernière édition par C. Junior d'Archambault le Lun 25 Mai - 19:28, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) EmptyLun 25 Mai - 19:17

HDLM
5e année


Je lève les yeux au ciel au moment où Mansfield femelle prend la parole, le ton empreint d’un dédain qui provoquait le mien. Chacun de ses mots était d’une sottise profonde : nous avions affaire ici à un puits sans fond de stupidité. Je mime un écœurement à mon meilleur ami, pas plus convaincue par la pertinence de ses propos que par celle de son existence tout court. Il ne fallait rien de plus que le clin d’oeil absolument peu professionnel de l’enseignante à l’encontre de cette pimbêche sans cervelle pour achever de forger mon opinion concernant ce cours : il n’était bon qu’à périr dans les flammes. Et encore, c’était un sort trop prestigieux pour la petitesse de l’enseignement qui était dispensé. Je n’avais aucune raison de m’en plaindre, aucune autre que la décadence toujours plus flagrante de cette soi-disant glorieuse école. En effet, cela me laissait tout le loisir de n’en faire qu’à ma tête sans risquer de froisser un éminent esprit, comme ce pouvait être le cas dans les cours de mon oncle, où je me tenais aussi sage que possible. Mais il allait de soit qu’un caractère aussi valeureux et noble que le sien éveillait le mien, alors que toute la médiocrité de celui-ci n’appelait que mon impertinence, dans le meilleur des cas. Dans mon dos, le ton familier de mon frère adoré se charge d’ajouter un élément que j’oubliais aussitôt. Au moins venait-il relever un peu le niveau.

Cette digression terminée, nous en revenons au Conseil des Sorciers. Du bout des doigts, je pianote mon impatience sur le bois de notre pupitre commun. L’air amusé qu’elle affichait face aux propos parfaitement éclairés de mon meilleur ami, comme si elle le jugeait stupide ou risible, m’agaçait. La phrase n’est pourrrtant pas durrre à comprrrendrrre soufflé-je, sans vraiment prendre la peine de chercher à ne pas être entendue. Peut-être bien parce que cette insulte larvée à l’encontre de l’enseignante n’avait pas vocation à être discrète. Pourtant, seul un sourire cordial vient étirer les lèvres de mon meilleur ami qui provoque le mien, un tantinet plus fauve. Je ne connaissais que trop bien cet air qui était présentement le sien et cette apparente amabilité qui cachait bien d’autres choses. Mon coude replié sur notre bureau vient soutenir mon menton, tandis que je ne perds pas une miette des expressions de Junior à mesure que l’enseignante se lançait dans une réponse à rallonge. Et c’était les phrases de mon meilleur ami qui étaient longues ?

Est-ce que j’admirais ou exécrais cette capacité à se montrer cordial en toutes circonstances ? C’était la même impassibilité que Finnbjörn affichait en société ou face aux professeurs, même les pires d’entre eux. Il était bien évidemment impossible que je déteste quoi que ce soit chez mon meilleur ami ou chez mon tendre frère, mais enfin, tout de même, conserver un calme pareil alors que le sujet était de ceux qui échauffaient mon impulsivité, je trouvais presque cela frustrant. Finalement, nous en restions à des débats qui survolaient le fond du problème sous forme de bienséance à afficher, le genre même qui avait le don de m’assoupir. Mon sourire avait disparu au profit d’un ennui mortel. Ça n’avait rien de très palpitant : il n’y avait ni cris, ni insultes voilées, ni prise de position poussée. Oh, je ne doutais pas un seul instant de celles de mon meilleur ami, mais lui et Finn avaient trop tendance à les garder par devers eux. J’entendais parfaitement la voix pleine de raison de Grand-Père nous ordonner de ne pas commettre d’impair et sa réputation, celle de toute notre famille, m’importait évidemment. Mais qu’il était insatisfaisant de devoir ravaler des faits pourtant véridiques sous prétexte que quelques sensibilités s’en offusqueraient !

Je me laisse retomber au fond de mon siège alors que l’enseignante enchaîne avec une question dont l'étymologie m’apparaît problématique. Je n’avais aucune appétence pour cette matière, mais j’avais déjà bien assez entendu des conversations entre mes aïeuls, mes parents et leurs amis de la bonne société sorcière pour me permettre de lever un doigt agrémenté d’un sourire qui, Junior, Phoenix et Finnbjörn pourraient le devenir, brûlait d’une insolence pleine d’orgueil. Il y avait fort à parier que la professeur n’aimerait pas l’air que je prenais, mais qu’en avais-je à faire ? Ce n’est pas comme si on pouvait me reprocher de sourire et elle ne me connaissait pas suffisamment pour savoir ce que je cachais le mien. Qu’entendez-vous parrr crrréaturrre, prrrofesseurrr ? Carrr si nous nous référons à la classification officielle, un êtrrre est une crrréaturrre magique, au même titrrre que les animaux et les esprrrits. Il n’y a donc pas de différrrence à prrroprrrement parrrler, tout au plus une hiérrrarrrchie entrrre ce terrrme utilisé mal à prrroprrros, et celui d’êtrrre. J’imaginais sans mal qu’elle souhaitait, en réalité, obtenir la différence entre les êtres et les autres créatures magiques : animaux, esprits et non-êtres, mais une petite précision face à son inexactitude ne pouvait pas faire de mal, n’est-ce pas ? Enfin, si ce que vous vouliez demander était la différrrence entrrre un êtrrre et le rrreste des crrréaturrres magiques, c’est quelque chose comme une intelligence et une capacité à comprrrendrrre les lois de notrrre monde et à les appliquer. D’un point de vue purrrement jurrridique, en tout cas. Parce que, si mes souvenirs étaient bons, nous étions classés, nous sorciers, dans la même catégorie que les vampires, vélanes, et autres êtres alors que nous étions bien évidemment au-dessus.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) 5ème année | Le Ministère de la Magie (terminé) EmptyLun 1 Juin - 18:21

Le Ministère de la Magie
La différence entre les 5èmes années et les autres promo est incroyable. Ils sont impliqués et volontaires pour les débats. A croire qu’ils veulent en créer ! Alors je ne demande que ça évidemment, mais il ne faut pas non plus qu’on tombe dans l’extrême… J’ai bien entendu le petit commentaire de la voisine du Serpentard. Mais je choisis de ne pas y prêter attention, ça n’aurait rien apporté… Après avoir répondu à la question existentielle sur notre société et alors que je pensais le débat pratiquement clos, je lui pose tout de même une question pour voir s’il va au bout de son idée que je pense deviner. Je ne suis pas née de la dernière pluie !

A qui pense-t-il quand il parle d’une injustice importante au sein de notre société ? Aux nés-moldus bien sûr ! Je baisse la tête et j’étouffe un petit rire. Le débat retombe toujours sur la même chose c’est ouf… Le truc c’est que je suis très vigilante sur ce genre de propos. Dans l’histoire du monde, aux quatre coins du globe, à toutes les époques et dans des civilisations magiques ou non, la stigmatisation d’une catégorie de population s’est rarement bien terminée… Le passé nous l’a montré à maintes reprises. Je ne suis pas pro sang-pur. Je trouve cette idée dépassée, irréfléchie et même inadmissible. Cependant, je me dois de respecter les opinions de chacun, même si ça peut paraitre difficile à certains moments, comme maintenant. Surtout qu’il y a forcément des nés-moldus dans cette salle de classe. Je ne tolérerai jamais qu’ils se sentent mis à part dans mon cours ! Et même à Poudlard en général ! C’est d’ailleurs pour cette raison que je suis extrêmement attentive aux propos que tiens Mr D’Archambault ensuite. A la moindre parole qui dépasserait les bornes je n’hésiterais pas à le recadrer ! Mais visiblement il est assez intelligent pour manœuvrer habilement et ne pas mettre le pied dans le plat. Je hausse un sourcil, il s’en sort bien ! Je dois dire que je ne sais même plus par où commencer. Il est franchement doué à ce p’tit jeu ! Mais il tergiverse beaucoup ! Moi j’explique les faits après s’il veut refaire le monde, que ça lui fasse plaisir ! Cependant, en tant que prof je vais devoir trouver quelque chose à répondre si je ne veux pas perdre la face.

"Je suis ravie que vous vous sentiez aussi impliqué par mon cours Mr D’Archambault. Je suis d’accord avec vous sur tout le début des vos explications. En revanche, il y a bien un point ou je me dois de vous contredire. Les nés-moldus qui ont pris part à n’importe quel gouvernement magique avaient eux-mêmes des capacités magiques et avaient tous reçu un apprentissage digne de ce nom. Le plus souvent dans notre château. Ce qui est toujours le cas de nos jours. Donc je ne suis pas d’accord avec votre injustice sur le fait qu’un né-moldu ait sa place dans les débats. Oui les Centaures, pour reprendre votre exemple, sont issus directement du monde magique. J’en conviens ce n’est pas le cas pour les nés-moldus. Mais c’est là que ça fait toute la différence ! Ils étaient moldus et sont devenus des sorciers ! Contrairement aux autres moldus dépourvus de pouvoirs magiques ! Donc avec leurs capacités et après s’être formés et adaptés à notre société je ne vois pas pourquoi on devrait leur restreindre l’accès aux lieux de pouvoirs. Il n’y a pas que le fait qu’ils aient deux jambes et qu’ils parlent notre langue pour leur donner le droit de participer. Sinon tous les moldus pourraient le faire et évidemment que ce ne serait pas normal. Jamais le conseil ne s'est dirigé dans cette direction. En tout cas pas pour les moldus sans pouvoirs magiques..."

Je le regarde dans les yeux pour voir s’il est réceptif à mes arguments ou bien si je gaspille ma salive…

"Ensuite, la compréhension ne suffit clairement pas pour gouverner. Mais elle n’en est pas moins essentielle. Mais oui il est légitime de se demander si les lacunes d’aujourd’hui ne sont pas dues aux erreurs des jours passés. C’est possible effectivement… Il faut donc savoir en tirer les leçons. Mais sachez que le système parfait n’existe pas, il y aura toujours des lacunes ou des défauts quelque part. Il faut aussi savoir regarder les côtés positifs et les réussites."

C’est qu’il s’acharne le 5ème année ! S’il prend histoire en option l’année prochaine je vais m’amuser… Par contre, le « sauf votre respect » je déteste cette expression. Je suis à deux doigts de prendre ça pour de l’irrespect justement. Il va falloir que je mette fin au débat parce qu’il ne lâchera rien j’en suis sûre… Surtout que notre société n’est pas si horrible, il ne faut pas exagérer ! Il n’a pas beaucoup voyagé lui… (Mis à part peut-être Ibiza ou Hawaï) Il saurait que dans d’autres pays, pas forcément si éloignés, la situation est bien plus difficile ! Je trouve qu’il juge beaucoup pour peu de propositions… J’appelle ça un beau parleur !

"Vous ne vous prétendez pas à la tête du conseil, mais ça ne vous empêche pas de porter des jugements Mr D’Archambault ! Depuis la société et les mentalités ont évolué ! Il faut savoir remettre les choses dans leurs contextes ! Je n’excuse rien ! Je reste à ma place tout simplement et vous devriez savoir garder la vôtre !"

Je ne sais pas s’il n’y a que moi qui la ressens, mais une certaine tension est arrivée dans la classe. J’aime les débats et encore plus quand ils se font dans le partage et le dialogue, mais il faut savoir dire stop. Débattre ne signifie pas forcément porter un jugement.

"Bref je suis persuadée qu’on pourrait continuer longtemps comme ça, malheureusement le temps joue contre nous. Il faut qu’on avance, l’histoire ne s’arrête pas au conseil des sorciers…"


Je ne lui laisse pas le temps de renchérir, je pose une question de cours. La différence entre les créatures et les êtres. Je ne demande pas de prise de position, seulement pourquoi il existe deux mots différents. Je m’efforce de laisser le débat que j’ai mal géré derrière moi pour me focaliser sur la suite… Il est évident que j’ai ma part de responsabilités à la fin de la discussion avec le Serpentard… C’est moi l’adulte, je n’aurais pas dû réagir comme ça, aussi sèchement. Je m’en veux… J’ai encore des choses à apprendre, je ne pensais pas que le boulot de prof d’histoire pouvait se révéler si compliquer…
Miss Sørensen se porte volontaire. Je l’écoute et rooooh non pas encore ! Le début de sa phrase commence de la même façon que celle de Mr D’Archambault quand il a lancé le débat ! Je ne me laisserai pas avoir deux fois ! Je vais lui mettre un stop direct si elle commence à marcher sur les traces de son voisin !

Mais finalement en l’écoutant, je me rends vite compte que sa question est logique et qu’elle a raison de corriger. C’est qu’ils ont réussi à me faire perdre mes moyens... Ah ils m’énervent tous ! Vivement que ce cours se termine ! Je souffle ostensiblement sans pouvoir m’en empêcher. Il faut que je me calme, si je réagis comme ça dés le début je ne vais pas tenir longtemps dans ce château…
Je m’efforce de reprendre un air cordial et d’afficher un sourire en direction de la Poufsouffle.

"Exactement Miss Sørensen ! Je me suis mal exprimée encore une fois, merci à vous ! J’ai du mal aujourd’hui… Donc vous pouvez noter, c’est ça ! Un être est une créature qui est dotée d'une intelligence suffisante pour comprendre les lois de la communauté magique et pour prendre une part de responsabilité dans l'élaboration de ces lois. C’est la définition qui est dans votre livre page 198. Vous y trouverez également les variétés et les exceptions."

Je n’ai même plus envie de continuer de parler par moi-même… Passer par le livre est beaucoup plus simple. Je ne me sens plus très sûr de moi pour aujourd’hui… S’ils s’intéressent ils iront voir et puis sinon tant pis.

"Donc ensuite, le conseil des magiciens a fait ses choix nous n’y reviendront plus. En 1692 le Code International du Secret Magique est établi, ce qui fera l’objet d’un autre cours. A la suite, en 1707, le conseil est dissout pour être remplacé par le ministère de la magie que nous connaissons tous aujourd’hui. Pour ce qui est des personnalités importantes dans le conseil vous pouvez vous référer à la page 195 du manuel. Pareil pour le ministère page 203. Vous n’avez pas besoin de moi pour apprendre des noms et des dates. Donc début XVIIIème siècle c’est le ministre de la magie qui prend les rennes. En 1717, Ulick Gamp déclare illégaux trois sortilèges qui sont nommés les sortilèges impardonnables, que vous connaissez surement déjà. A partir de 1718 la sanction est un aller simple pour Azkaban, qui vient d’être mise en service en tant que prison pour le ministère."

En me penchant sur mes notes je me rends compte que le temps est passé sacrément vite… Dommage je suis sûr qu’ils auraient voulu entendre la suite du cours… Tant pis, ce sera pour la prochaine fois. La sonnerie n’a pas encore retenti que j’annonce la fin du cours.

"Bon on a terminé pour aujourd’hui ! Vous pouvez ranger vos affaires, on finira ça la semaine prochaine. Mais tachez de réviser parce que c’est un chapitre très important pour votre BUSE ! Fort probable que ça tombe ! Donc endormez-vous sur cette crainte ! Bonne fin de journée !"

J’imite à mon tour les élèves et je range mon petit bureau. Je raccompagne le dernier et je ferme la porte derrière lui. Je colle mon dos contre celle-ci et je ferme les yeux. Enfin c’est fini ! Moi aussi j’ai du boulot… Je crois que je préfère les petites classes…

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