Le mois de mars touchait à sa fin, le temps s’adoucissait, le soleil pointait ses rayons à travers de rares nuages. Nous avions échappés aux giboulés et même si ce n’était pas encore le printemps, il faisait suffisamment beau pour que je me décide à sortir me promener dans le parc. Je n’irais pas jusqu’à la lisière de la forêt, le froid était encore saisissant à l’ombre des arbres, ce ne serait qu’une petite balade en solitaire, sans autre prétention que celle de me changer les idées. Même si mes cauchemars étaient moins présents, même si je commençais à tirer un trait sur ma relation avec mes parents, mon besoin de solitude s’était sensiblement accru ces derniers temps. J’étais moins asociale qu’à mes débuts à Poudlard, je m’étais fait des amis, en particulier Seth et Liam, mais parfois le calme du parc m’était nécessaire pour m’apaiser.
Je déambulais donc tranquillement, observant les papillons écoutant le bruit du vent dans les arbres et les gazouillis des oiseaux, m’intéressant aussi, de loin, aux bruits qui venait des enclos du cours de soins aux créatures magiques… Mais étrangement je ne me sentais pas tout à fait seule. J’apercevais bien, venant du terrain de quidditch, la présence de certains joueurs s’exerçant sans doute en vue du prochain match, mais mon impression était plus forte que cela. Pourtant nous étions peu nombreux à venir nous promener, surtout que ce n’était pas encore l’été, période où beaucoup se plaisait à déserter la bibliothèque pour venir réviser dans l’herbe.
Pourtant, je distinguais en effet un autre promeneur, adossé à un arbre. Je ne voyais pas de qui il pouvait bien s’agir et après tout, je n’allais pas le déranger, il avait bien le droit de chercher un peu de réconfort à l’extérieur et ce n’était pas mon problème. Pourtant je me rappelais de ma rencontre avec Solyne, en début d’année et je me rappelai mon soulagement de pouvoir me confier à quelqu’un.
Je n’étais pas comme elle, prête à aborder un inconnu, mais je voulais bien tenter de me rapprocher, histoire au moins de savoir qui était là et peut-être qu’il comprenne que s’il voulait il pouvait venir me parler. Je changeai donc ostensiblement de direction, dirigeant mes pas vers l’arbre. Je vis alors que l’inconnu en question ne l’était pas vraiment : c’était Freddie, un élève de première année, chez les Gryffondor si ma mémoire était bonne. Je ne le connaissais pas mais nous avions cours ensemble, j’avais du me retrouver une fois ou deux à côté de lui en cours mais nos liens s’arrêtaient là.

L’air frais du soir me faisait du bien, me détendait et visiblement il me poussait même à aller aux devants d’inconnus. Freddie, je ne le connaissais pas, ou si peu. Nous étions de la même année donc nous avions nos cours en commun, à l’occasion de travaux en classe nous nous étions même, je pense, retrouvés en binôme. Mais nos liens s’arrêtaient là. Je ne l’avais d’ailleurs jamais vu traîner dans le parc, pourtant j’y passais du temps, j’aimais la nature, le calme. Le froid de l’hiver avait restreint mes sorties mais maintenant les beaux jours revenaient.
Freddie me laissait plutôt l’image d’un élève casanier, peu à l’aise dehors, peu à l’aise tout court en fait. Peut-être était-ce le fait qu’il avait redoublé l’année dernière, peut-être se sentait-il écrasé par la présence de sa sœur, Bonnie. Je n’allais pas faire de la psychologie de comptoir, ce n’était pas mon genre.
Tout cela étant, je m’étais approché de lui, d’abord sans savoir qui c’était. Il ouvrit les yeux, certainement car il avait entendu mes bas même si la terre les étouffait ou car il avait perçu les variations de lumière dues à mon ombre à travers ses paupières fermées. Je ne savais pas s’il avait envie de parler, peut-être allait-il juste me signifier que j’étais de trop, qu’il préférait rester seul. Mais je ne pouvait m’empêcher de me souvenir de Solyne, j’aurais pu la rembarrer mais j’avais été heureuse de pouvoir me confier.
En tout cas il me reconnaissait lui aussi puisqu’il me salua par mon nom avant de me parler du temps. S’il était comme moi, il devait être légèrement gêné, c’est dans cette situation que je parlais de la météo. D’ailleurs, il rougit, c’était assez mignon… Devais-je lui demander pourquoi ? Ce n’était au fond pas mon affaire, il était certainement gêné de se retrouver avec une fille inconnue alors qu’il n’avait rien demandé.
« Salut Freddie, tu vas bien ? Oui, c’est une belle journée, ça fait du bien que le temps redevienne clément comme ça. Tu viens souvent dans le parc ? Je ne crois pas t’y avoir déjà vu, je m’y promène souvent, enfin surtout quand il fait beau... »

Freddie était adossé sur arbre dans le parc et il méditait. Il essayait la méthode qu'il avait trouvé dans un livre dernièrement sur la confiance en soi. L'exercice consistait à méditer à l'extérieur pour reprendre le contrôle de soi. Freddie ne savait pas si cela fonctionnait, mais il l'espérait. Zeynep était venu le voir sans parler et Freddie avait lancer la discutions sur la météo d'aujourd'hui. Il se trouvait totalement stupide et il était beaucoup plus gênée qu'à l'habitude proche de Zey. En fait, c'était la première fois qu'ils se retrouvaient seuls tous les deux. Freddie devenait même rouge de plus en plus que les secondes défilaient. Freddie avait l'impression de faire une crise, mais il ne savait pas de quoi. À moins qu'il était amoureux de Zey. Freddie se gratta les cheveux et ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Il sentait bien sûr ses joues devenir rouges et il trouvait Zey très belle et très jolie. Toutefois, il ne savait pas comment lui dire présentement. Il ne savait pas quoi lui dire qu'il avait balancé quelque chose sur la météo. Freddie se dit qu'il devrait passer à l'infirmerie, car il commençait à avoir chaud et pourtant, il ne faisait que discuter avec Zey. Freddie écouta ce que Zey lui dit attentivement pour ne rien perdre de la conversation, car il avait l'impression de surchauffer présentement. Aussi, il sentait son cœur battre très vite dans sa poitrine. Il n'avait pas l'impression d'aller bien. Surtout qu'il faisait frais présentement et qu'il avait très chaud. Il ne comprenait pas.

Bein, euh... Oui, je crois. Freddie voulait disparaître. Toutefois, il essayait de ne pas le montrer. Il se dit qu'il devait respirer pour finir ce qu'il devait dire. Oui, j'adore quand la neige fond. *Mais de quoi je parles? Il faut que je me concentres.* Eeeeeh, non, je viens dehors soit pour nos cours de botaniques ou pour le Quidditch et nos cours de vols. Freddie se sentait très nul, mais il commençais à avoir moins chaud. Il était en train de se calmer. Je commence à redécouvrir le parc. Tu veux qu'on se promène un peu?

Plus Freddie parlait et plus il rougissait. Pourtant il n’y avait pas de raisons d’être si gêné, si ? Je ne me savais pas si intimidante. Ou alors il y avait autre chose derrière ces joues enflammées et ces gouttes de sueur qui perlaient. Je n’étais pas doué en psychologie et je n’étais toujours pas décidée à en faire donc je préférais laisser couler, sans mauvais jeu de mots. Mais j’allais tout de même tenter de mettre Freddie à l’aise, après tout, il n’avait au fond rien demander, je m’étais approché comme ça sans me douter que cela le mettrait dans un tel émoi.
Le soleil commençait à décliner, le parc s’embellissait de minutes en minutes. La vie semblait renaître dans le couchant, quelques oiseaux jacassaient au loin, les feuilles bruissaient dans le vent. Peut-être que Freddie préférait ce calme à ma compagnie et n’osait pas me le dire ? Je n’arrivait pas à le déterminer avec certitude mais j’avais l’impression, peut-être était-ce son regard ou le ton de sa voix, qu’il était heureux que je sois venue lui parler.
Moi même j’étais contente de pouvoir parler à quelqu’un, comme me disait ma mère il y a longtemps « c’est parfois quand on veut être seule qu’on a le plus besoin de parler ». ça s’était vérifié maintes et maintes fois depuis mon arrivée à Poudlard. Par contre je voulais bien entamer la discussion mais j’attendais une réponse cohérente… Pourquoi me parlait-il de neige fondue tout d’un coup ? En tout cas, il me confirmait ne pas venir souvent dans le parc. Palot comme il était – enfin en temps normal, parce que là il avait plutôt la couleur d’un écrevisse – il devait préférer la bibliothèque aux sorties au bord du lac. Son phrasé était décousu mais il avait l’air de vouloir qu’on se promène ensemble. Cela confirmait mon impression première qu’il était plutôt content de me voir, à défaut d’en savoir plus.
« C’est la meilleure saison pour découvrir le parc ! » dis-je d’un ton enjoué. « Et à cette heure on peut voir les reflets du soleil dans le lac si on s’approche un peu, ça te dit ? C’est magnifique à voir, c’est un spectacle qui m’avait manqué cet hiver… » Je ne savais pas si mon enthousiasme serait contagieux mais j’espérais bien parvenir à le mettre un peu plus à l’aise, histoire de faire plus ample connaissance.

Freddie se trouvait ridicule auprès de Zey. Il ne savait pas pourquoi il avait tant de difficulté à lui parler. Il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, mais il savait une seule chose, c'est qu'il l'aimait. Toutefois, Freddie sentait que c'était peut-être pas le moment de lui dire et il tentait de penser à autre chose pour pouvoir faire une belle ballade dans le parc avec Zey. Toutefois, Freddie savait qu'il était tout rouge et cela le rendait honteux, donc il ne pouvait pas ravoir ses belles joues blanches. Freddie adorait la présence de Zey auprès de lui. Il n'avait pas encore tenté de prendre sa main. Il ne savait pas s'il le devait. Surtout, il ne savait pas comment cela allait se passer. Il fut d'ailleurs très content que Zey accepte de faire la promenade avec lui. Il était très content. Même, il vit que Zeynep était très contente de lui faire découvrir le parc.

C'est une très belle saison en effet. Il faut, il faut, il faut vraiment se rapprocher aussi près de l'armoire, eeeeh du lac pour voir les reflets du lac? ** Mais c'est quoi que je viens de dire, cela n'a aucun sens. J'espère qu'elle a compris ce que j'ai dis.* Mais c'est sûr que je veux aller au lait, Heee lac. *Mais voyons, c'est quoi qu'il m'arrive.* Je suis sûr que le spectacle est magnifique. Freddie ne savait plus quoi répondre, il se demandait s'il pourrait peut-être lui demander sa matière préféré ou même la matière qu'elle détestait pour peut-être l'aider dans cette matière ou peut-être trouver un point commun qui sait. Eeeeh, Zey, je me demandait. C'est quoi, eum, plutôt, quelle est ta matière préférée Zey? Aussi, eum, quelle est la matière que tu déteste le plus? *Pourquoi je lui pose ses questions débile? Je ne sais pas. Tout ce que je peux répondre, c'est que moi je déteste l'histoire et le vol. La matière que j'aime le plus. Il faut que je réfléchisse encore.*

Freddie se dirigeait tranquillement avec Zey vers le lac qui était finalement leur première destination dans cette promenade. D'ailleurs, Freddie s'arrêta un petit moment pour observer la beauté du couché de soleil. C'était un spectacle grandiose et magnifique aux yeux de Freddie. Wow, quel beau coucher de soleil. *Je viens de dire cela tout haut. Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi présentement.*

Décidément, il ne fallait pas sortir Freddie de sa méditation contre un arbre comme ça sous peine d’avoir le droit à des propos incohérents, à des rougissements incontrôlés et autre front en sueur. Il avait bu avant de sortir ou quoi ? Ou alors il était malade ? En fait, ma première intuition devait être la bonne, il était juste très gêné en présence de quelqu’un d’autre. Mais il n’avait pas l’air de vouloir que je partes puisqu’il me proposait même qu’on se promène ensemble dans le parc. Dans mon enthousiasme, je l’aimais ce parc, je lui avait bien entendu proposé d’aller admirer le soleil sur le lac.
Je me disais qu’il était partant. Du moins, c’était ce que je concluais de ses propos pour le moins étrange. Pourquoi me parlait-il de lait et d’armoire ? Ça n’avait aucun sens… J’allais faire comme si tout était clair mais je lui proposerais peut-être de l’accompagner à l’infirmerie à la fin de la ballade. Puis ce fut un peu moins étrange, même si ses questions semblaient sortir de nulle part, il avait l’air de chercher à faire connaissance en me demandant les matières que je préférais et que j’aimais le moins. Ma matière préférée : c’était une évidence. Quant à celle que je détestais, c’était peut-être plus compliqué.
« J’adore la métamorphose, en plus je trouve le professeur Lindberg très intéressant et attentif aux élèves, ça fait du bien de se sentir soutenue. Mais je ne sais pas bien qu’elle est la matière que j’aime le moins, certainement la défense contre les forces du mal mais je me demande si ça ne tient pas plus à la professeur qu’à la discipline en elle même. Sinon je n’apprécie pas trop le cours de potions. Et toi alors ? »
Il s’arrêta un instant admirer le soleil qui se couchait sur le lac, lâchant une remarque enthousiaste.
« Oui tu as vu ? C’est splendide, je viens souvent ici le soir, quand j’ai besoin d’être seule, de réfléchir ou juste quand je me sens un peu nostalgique. Avant je n’avais qu’une fenêtre minuscule pour admirer le coucher de soleil et l’immeuble voisin le masquait à moitié donc ici j’en profite. »

Freddie avait totalement galéré dans ses dernières phrases et il s'en voulait terriblement. Il espérait que Zey avait compris ce qu'il avait tenté de dire. Lui-même avait un peu compris le sens de tout ce qui venait de dire. Il venait quand même de comparer le lac à une armoire et à du lait. Ce qui n'avait aucun sens à l'extérieur du contexte. Freddie sentait bien que c'était la gêne et la nervosité qui le faisait parler et avancer tête baissé dans la situation. D'ailleurs, Freddie avait tout de même l'impression que Zey le comprenait malgré des propos incohérents. Au moins, il ne tenait pas juste des propos incohérents sinon il faudrait s'inquiéter un peu non? Freddie avait donc demander à Zey quel était sa matière préférée et celle qu'elle détestait le plus. Freddie faisait juste soit observer Zeynep ou observer le lac au loin. C'est alors que celle-ci lui dit qu'elle aimait la métamorphose et qu'elle n'aimait pas la défense contre les forces du mal ainsi que potion. Freddie se mit à réfléchir, car elle voulait savoir les même informations qu'il lui avait demandé.

Sans hésiter, je peux dire que je n'aime pas l'histoire de la magie et les cours de vols. Je n'ai pas réfléchit au pourquoi. Sinon, j'adore le cours de métamorphose. *J'ai un point commun avec Zey.*

Freddie s'était arrêter pour observer le coucher de soleil et il le trouvait magnifique. Toutefois, il ne s'attendait pas à l'avoir dit fort. Il le disait à la base pour lui-même, mais cela avait sortit tout seul. Il ne comprenait pas pourquoi. Freddie écouta avec attention ce que Zey lui dit et il finit par lui répondre spontanément.

C'est magnifique! Je commencerais peut-être à venir voir le coucher de soleil plus souvent. Freddie se tut et admirait le magnifique coucher de soleil comme s'il en avait jamais vu un avant. Il en avait jamais vu d'aussi beau toutefois.

Freddie semblait reprendre du poil de la bête. Alors que quelques minutes auparavant je me posais sérieusement la question de l’emmener à l’infirmerie, il tenait désormais des propos à peu près cohérents. Il avait compris ma réponse et semblait se souvenir de mes paroles (c’était le premier signe qu’il n’avait pas fait un AVC). En même temps notre âge ça aurait été inquiétant. Tout allait bien du coup. Sa peau s’était même éclaircie, passant de l’écrevisse au rouge pâlot, un peu comme une rose rouge fanée.
Il n’aimait ni l’histoire de la magie, ni les cours de vol. Mais il appréciait la métamorphose comme moi.
« Personnellement, j’aime l’histoire moldue mais c’est vrai que j’ai plus de mal avec l’histoire de la magie, ça me semble trop contradictoire… Quant au vol, je n’ai pas d’avis arrêté sur la question, je n’ai pas le vertige, c’est un bon point mais j’ai du mal avec les sports d’équipe. » Nous nous étions arrêté devant le coucher de soleil, il était particulièrement beau ce soir-là. Le ciel était dégagé, le lac semblait un miroir d’eau pur, le vent s’était calmé, il n’y avait aucun bruit, seules nos voix dans la lumière qui tombaient.
« Et en dehors des cours, qu’est-ce que tu aimes ? Moi, j’aime beaucoup me promener, mais ça tu le sais déjà et lire, je peux passer des heures devant un bon bouquin ! D’ailleurs quand il fera vraiment chaud, je viendrais me poser dans l’herbe, un roman dans les mains et plus rien d’autres n’existera. Seth m’a offert les contes de Beedle le Barde pour mon anniversaire, tu connais ? » Involontairement je me mis à chuchoter, ne voulant pas troubler le spectacle qui s’offrait à nos yeux.
Après avoir dit son admiration, Freddie se tut, comme captivé.
« Je commence à avoir mal aux jambes, ça te dit qu’on s’assoit un instant dans l’herbe ? » ce n’était pas tant le mal de jambe que le plaisir de sentir l’herbe sur ma peau, de sentir son doux parfum aussi, qui me poussait à lui faire cette proposition. Mais je ne voulais pas lui avouer, il aurait pu trouver cela étrange.

Freddie était en train de se diriger avec Zeynep au lac du parc de Poudlard. Pendant qu'il s'y rendait, il discutait maintenant de leurs cours favoris et ceux qu'ils détestaient. Freddie avait dit à Zey qu'il détestait le cours d'histoire de la magie. Il ne lui avait dit pourquoi, car Freddie n'aimait pas trop parler de sa famille et c'est pour cette raison qu'il n'aime pas tant l'histoire. Il n'aime pas se faire rappeler qu'il vient d'une mauvaise famille. Il ne sait juste pas si réellement sa famille sera discuté dans cette matière, mais il n'aime pas son passé familial. Il avait dit aussi qu'il détestait le cours de vols. Par contre, il n'était pas capable d'expliquer pourquoi. C'est alors que Zey lui dit son point de vue sur le cours d'histoire et elle lui dit qu'elle n'avait pas un opinion arrêté sur celui de vol. Lorsqu'elle finit de parler, Freddie lui répondit finalement.

Peut-être que t'aimerais le cours d'étude des moldues qui se donnent à partir de la troisième année? Je suis d'accord avec toi que l'histoire est complexe et très contradictoire. C'est peut-être pour ça que j'adhère pas. Sinon, le vol ne mène pas nécessairement à être joueur de Quidditch.

Freddie regardait le couché de soleil et il l'adorait. D'ailleurs, elle lui demanda ce qu'ils aimaient faire en dehors des cours. Elle lui dit qu'elle aimait se promener. Freddie s'en était rendu compte et ce dernier ce dit qu'il pourrait peut-être aimé cela se promener à l'occasion. Elle lui dit qu'elle adorait lire aussi. C'est alors qu'elle lui parlait des contes de Beedle le Barde. Freddie la regardait maintenant avec un petit sourire gênée, mais soulagée.

Moi, j'adore jouer aux échecs version sorcier. C'est fabuleux. C'est vraiment top! On devrait y jouer une bonne fois. Sinon, j'adore aller voir Lou, mon hiboux. Sinon, j'adore les contes de Beedle le Barde. C'est extra.

Freddie s'était mis à chuchoter aussi pour suivre ce que Zey faisait, car il voulait lui aussi ne pas gâcher l'ambiance qui avait. C'était tout simplement magique. Freddie dit à sa compagne que le coucher de soleil était magnifique et qu'il viendrait plus souvent le voir. C'est alors qu'elle lui dit qu'elle commençait à avoir mal aux jambes et qu'elle voulait s'asseoir.

Mais bien sûr que l'on peut s'asseoir pour contempler le coucher de soleil. Freddie s'assied d'une manière un peu décontracté.

Le coucher de soleil était vraiment magnifique, c’est ce qu’on pouvait conclure de cette soirée. Et Freddie n’était décidément pas doué pour faire la conversation. Ce n’était pas très grave, je préférais ça aux bavards prétentieux qui pensaient que leur vie et leurs problèmes méritaient une attention inégalée. Dans une discussion entrecoupée de longs silences, je pouvais au moins admirer le paysage.
Il avait quand même répondu à ma question, m’expliquant qu’il trouvait l’histoire trop complexe mais qu’il n’avait pas d’explications quant à son désamour du vol, même s’il précisait que cette discipline ne menait pas qu’au Quidditch. Par contre, il semblait sous-entendre que j’apprécierais l’étude des moldus si je choisissais cette option en troisième année. Je n’en étais pas si sûre.
« L’étude des moldus… je ne sais pas si ça me plairait. Je n’aime pas trop l’idée de traiter les moldus comme un objet d’étude, ça fait un peu zoo je trouve. Pour vous les moldus peuvent sembler des bêtes de foire lointaine mais pour moi, c’est ma famille, mes amis, toute ma vie jusqu’à il y a peu de temps. » Je ne voulais pas me montrer agressive, je tentais d’adopter le ton le plus doux possible – de toutes façons c’était compliqué d’être agressif en murmurant – mais je n’étais pas sûre de la manière dont Freddie prendrait mes propos, il pouvait se sentir légèrement visé mais ce n’était pas du tout l’objectif. « Je ne dis pas cela contre toi bien entendu... » Tentais-je de me rattraper avec un grand sourire.
Il me parla ensuite des échecs sorciers, de son hibou et des contes de Beedle le Barde.
« Je ne connais pas du tout les échecs sorciers, je jouais un peu aux échecs avec mon grand-père mais c’est tout. Ah bon, tu connais Beedle le Barde ? C’est très connu ici ? Je n’en avais jamais entendu parler avant. » J’étais étonné mais peut-être que ces contes étaient l’équivalent sorcier du petit chaperon rouge et des contes de Grimm en fait.
À peine ma demande de s’asseoir formulée, Freddie se posa dans l’herbe en acquiesçait, l’air décontracté. Il semblait être de moins en moins gêné par ma présence et j’en étais heureuse. Je m’assis donc à ses côtés, face au lac, attrapant une brindille et la faisant tourner autour de mon index.
« Je ne comprends pas qu’on ne soit pas plus nombreux à sortir voir ce spectacle. »

Freddie avait essayé de promouvoir un peu le cours d'étude des moldues à Zey d'une manière peut-être un peu maladroite, mais il voulait simplement dire qu'elle pourrait suivre le cours pour peut-être être capable de démêler le vrai du faux dans l'histoire. Il ne voulait en aucun cas la blesser. C'était peut-être pas l'idée du siècle, car lui-même habitait une ville moldue. Il avait été élevé dans une très belle communauté loin de toutes magies. Il savait donc un peu les traditions des moldues, donc même lui n'irait sûrement pas dans ce cours-là sûrement. Même, il lui avait même dit que l'histoire était complexe et très contradictoire, donc c'était pour cela qu'il n’adhérait pas à cette matière. Il lui avait aussi dit que les cours de vol que cela ne menait pas nécessairement au joueur de Quidditch. C'est alors que Zey lui dit que l'étude des moldues ne lui plairait sûrement pas. Freddie se sentit mal à l'aise par la réaction Zey et mal aussi. Il ne voulait pas la brusquée. Il se disait seulement qu'elle aurait pu être intéresser à voir la technologie d'un autre œil. Freddie se tapa le fond et il baissa les yeux. Elle lui dit aussi que c'était sa vie avant de venir ici. Freddie était très déçu de lui. Il se dit qu'il devrait tenter de se sortir de ce mauvais pas. C'est alors qu'elle lui dit que ce n'était pas contre lui.

Je suis désolé Zey, je ne voulais pas te blesser. Moi aussi, j'arrive d'une ville totalement sans magie. Mon seul contact avec la magie était lorsque j'étais dans ma maison. Je suis encore désolé Zey. Freddie sentit une petite larme couler sur la joue.

C'est alors que Freddie alors qu'il lui dit qu'il adorait jouer aux échecs versions sorcier et il l'avait invité à faire une partie. Il lui avait dit qu'il allait voir Lou son hiboux et qu'il adorait les contes de Beedle le Barde. C'est alors qu'elle lui répondit qu'elle ne connaissait pas les échecs versions sorciers, mais qu'elle avait jouée avec son grand-père quelques fois. Elle lui dit s'il connaissait les contes de Beedle le Barde et si c'était connu par ici et qu'elle n'en avait jamais entendu parler.

C'est le même principe sauf que les pièces bougent tout seul. Oui, je connais les contes. Je te dirais Zey que la plupart des élèves les connaissent. Mes parents me lisaient les contes avant de dormir.

Zey lui avait demandé de s'asseoir un peu pour contempler le coucher du soleil et il s'était assied d'une manière un peu décontracté. Freddie la regardait s'asseoir et elle lui dit qu'elle ne comprenait pas pourquoi qu'ils n'étaient pas nombreux à sortir voir ce spectacle.

Je ne sais pas pourquoi, car c'est super beaux à voir pourtant.

En plus d’être gêné, Freddie était émotif, peut-êter plus que moi. Il est vrai que je n’avais pas été très délicate avec ma remarque sur l’étude des moldus, j’avais peut-être parlé trop vite, plus guidé par une forme d’impulsivité que j’avais développé parmi les sorciers, et qui se déclenchait dès que quelqu’un me parlait des moldus, que par des considérations plus banales de comment ne pas heurter un jeune homme dont au fond je préjugeais les idées sans les connaître. Je m’en mordais un peu les doigts, me rendant compte que ma légère agressivité n’avait aucun sens. Freddie semblait sincèrement désolé de m’avoir blessé et la larme qu’il laissait échapper était réelle.
« Oh non… Le prend pas comme ça, j’ai tendance à réagir un peu vivement mais ça ne t’ai pas destiné du tout, je suis vraiment désolée. » Nous voilà deux à être désolés et à le dire, ça nous faisait une belle jambe ! Je ne pus m’empêcher de sourire devant cette situation où chacun s’excusait, un bon moyen de briser définitivement la glace entre nous.
« Faudrait que j’essaie les échecs sorciers d’ailleurs, ça a l’air marrant ! Tu voudrais bien me montrer ? » Revenir un sujet moins grave, moins rempli de tensions, serait certainement un moyen de faire redescendre la légère pression qui s’était installé dans ma tête et certainement dans la sienne.
« Je ne savais pas que Beedle le Barde était si connu ! Avant d’arriver ici je n’en avait jamais entendu parler, il faut dire que la magie, avant de venir à Poudlard, ce n’était pas vraiment mon truc… Mais donc si tu connais si bien les moldus, tu dois connaître les contes de Grimm ? Quand j’étais petite j’en avais un magnifique album illustré et je saoulais mes parents pour qu’il me le lise tous les soirs... » Je souriais à l’évocation de ce souvenir où mes parents et moi-même formions encore une vraie famille.
« Oui c’est vraiment beau... » Je n’avais pas envie de bouger même si je commençais à me dire qu’il faudrait sans doute bientôt rentrer.

La soirée touchait à sa fin au rythme du coucher de soleil déclinant. Le couvre-feu n’allait pas tarder à tomber et je ne voulais certainement pas que le garde-chasse nous tombe dessus. Cette petite promenade avait été bien agréable, Freddie, bien que gêné, avait été de très bonne compagnie, me faisant oublier qu’en temps normal j’aurais préféré rester seule.
J’avais pourtant failli gâché cette soirée et notre amitié naissante en réagissant vivement à une remarque innocente sur l’étude des moldus. Je m’étais heureusement bien vite excusée et la situation en était presque devenue comique : de quoi nous faire sourire tous les deux. J’avais appris beaucoup de choses mine de rien : l’existence des échecs sorciers, le fait que les contes de Beedle le Barde étaient très connus dans le monde magique… et surtout j’avais fait une nouvelle rencontre : Freddie, gêné et très émotif mais sympa, en première année, comme moi.
« Chez les moldus, Beedle le Barde n’existe même pas, les mondes sorcier et moldu sont deux univers parallèle parfois, en tout cas en ce qui concerne les références littéraires au moins. Dans la bibliothèque, je ne connaissais aucun livre, même de nom. Quant aux contes de Grimm, ce n’est pas du tout grave non plus, mais à l’occasion je pense que ça te plairait de les lire… Oh je veux bien que tu me montres les échecs ! Ça sera l’occasion de m’y remettre ! » J’étais véritablement enthousiaste à cette idée, j’aimais beaucoup les échecs, alors qu’ils soient sorciers ou non, ce serait toujours un moyen de faire quelques parties.
Mais il fallait y aller désormais, comme me le fit remarquer Freddie, il se faisait tard. Ce n’était que partie remise, il me proposait qu’on se retrouve samedi.
« Samedi ? Oui, pourquoi pas, je ne suis pas trop en retard dans mes devoirs, à moi que d'ici là un professeur décide de nous mettre un devoir à rendre mais ça m'étonnerait. Adjugé vendu, à samedi ! » Je m’étais fait un ami de plus et c’était bien agréable de ne plus se sentir isolée.