injured but still not destroyed (+ équipe de serdaigle)

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injured but still not destroyed

les copains

Retenant un profond soupir, Casey referme la porte dans son dos. Celle-ci ne tarde pas à cliqueter, signe qu’elle venait d’être magiquement verrouillée. Depuis les lits qui se déclinaient devant elle comme autant de silhouettes blanches, quatre têtes la fixèrent, l’air interrogateur. La jeune femme hausse les épaules, se dirigeant lentement vers son lit à elle. Ça va fit-elle, simple réponse à leur question muette. Se laissant tomber sur les draps blancs immaculés, elle retint un autre soupir. Ils venaient tous de passer un entretien avec l’assistante infirmière, un à un. Afin de vérifier leurs blessures, de prescrire les potions adéquates et, connaissant Gray, se faire réprimander quant à leur comportement inconscient. Casey n’en doutait pas : pour chaque personne ici présente, c’était rentré dans une oreille et ressorti par l’autre. Néanmoins, dans son cas à elle, ce n’était pas tant ce qui concernait ce match inhabituel qui la tracassait mais les sujets que l’infirmière en avait profité pour aborder. Elle n’aurait pas de potion ce soir, la sentence avait été claire et nette. Fermant les yeux une petite seconde, Casey se força à inspirer calmement et à ordonner son esprit comme si elle s’apprêtait à pratiquer ses exercices d’occlumancie. Mieux valait traiter le mal avant même qu’il n’apparaisse.

Rouvrant les yeux, elle détailla silencieusement chacun des visages qui l’entouraient. Blaze et son sourire goguenard s’en tiraient sans la moindre égratignure mais il était malgré tout confiné avec eux. Avalon s’en sortait bien. Cameron était le plus amoché mais Mallory n’était pas en reste non plus. En somme, ils avaient terminé leur victoire d’une bien drôle de façon. Maintenant, ils devaient passer la nuit ici, tandis que les Poufsouffle n’étaient qu’à quelques portes de là. Afin que tout ne dérape pas une nouvelle fois, ils étaient donc enfermés, chacun dans un dortoir verrouillé. Casey avait bien conservé sa baguette avec elle, réflexe de survie, mais elle ne comptait pas s’en servir pour leur permettre de déambuler. Elle craignait trop ce dont pouvait être capable Cameron et n’avait aucune intention de le laisser aux mains des brutes qui composaient l’autre équipe. Cela ne faisait que retarder un problème qui allait enfler avec le temps, mais pour l’instant, c’était tout ce qu’elle pouvait faire. Bon, puisque nous sommes coincés ici, pas de fête post-victoire cette fois-ci. Pas le moindre reproche dans sa voix, mais une allusion à leur dernière soirée. Blaze n’avait pas encore intégré l’équipe, aussi devait-il être foncièrement surpris de la tournure que cela avait pris. Quoique, Casey doutait qu’il le soit tellement.

C’était étrange, mais quand bien même elle détestait l’infirmerie, et se sentir enfermée, se retrouver ici avec son équipe rendait la chose plus supportable. Comment étaient-ils parvenus, eux, à tous créer un lien aussi solide en ne se côtoyant que quelques heures par-ci par-là pour s’entraîner. Elle préférait s’en satisfaire que s’en plaindre. Mais tout de même, elle aurait préféré pouvoir envoyer un mot à Brooklyn afin de le prévenir. Demain, ils sauraient ce qui les attendrait comme punition par rapport à leur comportement sur le terrain...

electric bird.

@Blaze H. Mansfield
@Cameron Brown
@Mallory Brown
@Avalon L. Caldwell

Une goutte avant d'aller dormir ?
Avec la participation de l'équipe de Serdaigle dans le rôle de : Les bras-cassés. •••

L'après-midi avait été formidable ! Non seulement ils avaient gagné, et c'était déjà une super nouvelle en soi, mais en plus tout avait fini par dégénérer dès la fin du match, avec prise en traitre, crise de nerfs, drama, vengeance et tout ce qu'il faut pour une baston réussie. Les 4èmpe années étaient sur les nerfs depuis déjà un bon moment, alors que deux camps se dessinaient doucement au sein de leur promo. Manque de bol, c'était précisément ceux-là qui s'étaient affronté sur le terrain de quidditch cette après-midi. La défaite des poufsouffles avait alors simplement servi d'étincelle et tout cela aurait pu terminer en véritable pugilat si les profs n'étaient pas intervenu. Un peu trop tôt au goût de Blaze, néanmoins, qui avait bien rigolé en observant ses camarades se mettre sur la gueule.

Même si en règle général, le garçon préférait causer les bagarres plutôt qu'y participer, il fallait aussi dire que cette fois, il avait un peu le cul entre deux chaises : comptant des amis dans chaque camp et partagé entre un certain sens de la loyauté envers chacun d'entre eux, et celle qu'il devait à présent à son équipe et sa maison. Bon, soyons honnêtes, la loyauté, Blaze s'en fout complètement. Par contre il est quand même plutôt content de n'avoir pas eu à prendre officiellement parti, ça lui permet de continuer à jouer avec un peu tout le monde, et d'avoir une place privilégiée pour observer comment tout ça va tourner.

Finalement, le garçon a eu du nez parce qu'alors que les profs et les préfets s'en mêlaient pour calmer le jeu, tous ses camarades ont eu le droit à un allez simple pour l'infirmerie sans repasser par les dortoirs. Tous ses camarades... mais pas lui. Forcément il n'a participé à rien. Bon du coup on lui a finalement demandé de venir pour un petit test de routine, avec encore les mêmes questions de psychologie à la con et un petit sermon derrière, histoire de faire avaler le tout, mais il a l'habitude, et puis, c'est un bon élève, non ? Blaze n'a rien fait de mal, c'est pas son genre... alors on le laisse rejoindre le groupe sans trop s'attarder sur son cas. Faut dire que les Brown sont dans une situation plus alarmante.

Allez savoir pourquoi, mais le confinement, il l'a un peu senti venir. Il a l'impression que sa scolarité est rythmée par ce genre de mesure... en général, quand les adultes ne savent juste pas comment régler un problème dans l'immédiat, ils enferment tout le monde dans un coin pour se donner le temps de réfléchir. C'est logique, et l'équipe de Serdaigle avait été placée sous surveillance de leur capitaine, avec interdiction de quitter l'infirmerie pour la nuit. On craignait que les esprits encore chauds ne se lancent dans une nouvelle escarmouche, cette fois-ci loin des regards des enseignants.

Le truc, c'est qu'un confinement, bin c'est chiant. Blaze garde un souvenir très désagréable de tous ceux qu'il a du subir dans sa scolarité, particulièrement lors de sa première année, et a donc pris ses précautions en repassant chercher quelques trucs qui prenaient la poussière sous son lot, avant de répondre au rendez-vous des infirmières. Mais on verra ça après. Pour le moment, ceux qui s'en sentent d'humeur causent à voix basse, chacun sagement assis dans son lit. L'ambiance survoltée du match et de sa baston final a pour le moment un peu calmé tout le monde et si l'atmosphère est encore électrique chez certains, on sent bien qu'il y a aussi une certaine prudence, prudence à ne pas, tout de suite, relancer le feu qui couve.

Finalement Casey entre la dernière. Sans doute a-t-elle reçu un briefing de la part des profs, vu qu'elle est en partie responsable de ses joueurs. Derrière elle, la porte se verrouille magiquement. Au moins c'est clair, ils sont tranquilles pour la soirée. Comme à son habitude, la jeune femme affichait une certaine froideur, mais également sans doute une forme de lassitude. La journée avait été longue et riche en émotions. D'un ton qui se veut rassurant, elle leur confirme que tout va bien... avant de laisser tomber le couperet : pas de petite fête de victoire.

Blaze grimace. Sérieusement ? Ça va se finir comme ça ? Sur un goût aigre et désagréable ? Hors de question. Alors avant que quiconque n'ait le temps de réagir, le jeune homme tousse pour s'éclaircir la voix, et signifier qu'il compte prendre la parole.

- Alors... je dis ça, je dis rien, mais faut voir les choses en face, c'est très probable qu'on se prenne une punition bien salée demain pour ce qui s'est passé tout à l'heure.

La nouvelle pourrait paraitre déprimante, mais le garçon affiche soudain un sourire malicieux... avant de révéler le contenu de ses poches.

- Du coup, je me disais, quitte à passer ici nos dernières heures de tranquillité, autant le faire correctement et en profiter, non ?

Sur le drap de son lit se révèlent... qu'est-ce que c'est que tout ce bordel ? A croire qu'il a vidé son stock de potions et de farce et attrapes, celui-là. Doutant que Casey soit convaincue par ce qui se profile comme une nouvelle bêtise, il enchaîne immédiatement, dans l'espoir de leur faire percevoir à tous la génialitude de son barda.

- Crèmes canaries, berlingot de métamorphose, dragets surprises...

Des bonbons connus qu'on trouve chez n'importe quel vendeur de farce et attrape, au final, mais il y a autre chose. Un petit nombre de flacons non-étiquetés qui semblent être de confection plus artisanale. C'est vrai que Blaze n'est pas mauvais du tout en potion, mais il n'a certainement pas fait ça tout seul. Le fait est que ces petites flasques pour consommations individuelles dégagent des odeurs étranges et ont des couleurs inhabituelles.

- Et le clou du spectacle, chers amis, de quoi planer un peu...

Il offre alors à ses coéquipiers son plus grand sourire avant de se saisir d'un flacon de couleur noire et à la texture du pétrole, qu'il envoie sur les draps de Cameron.

- Tiens Cam', ça te fera oublier tes soucis.

LISTE DES POTIONS:

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injured but still not destroyed

ft. Cameron Brown et les Serdaigle

Alors qu’il attendait, dans un coin de l’infirmerie, que Gray ne libère enfin Casey, la victoire lui semblait affreusement loin… Les quelques secondes d’euphorie totale à l’idée que Mallory ait réussi à leur offrir ce semblant de consécration n’avaient pas fait le poids face à Shepherd. L’infirmière avait eu beau lui faire la morale alors qu’elle soignait les bleus et son épaule maltraitée par les cognards et les connards, il ne regrettait rien. Elle l’avait mérité. D’accord, peut-être pas sur l’instant, peut-être qu’il avait légèrement sur-réagi à sa provocation mais c’était dans le fond parfaitement justifié. Ça faisait des jours, des semaines qu’il prenait sur lui face à ses crasses, il fallait bien que cela sorte un moment ! Il regrettait seulement d’avoir entraîné leur capitaine là-dedans… Elle s’était toujours montrée d’un soutien sans faille et voilà comment il la remerciait… En lui collant des ennuis dans les pattes ! Il avait beau essayé de se rassurer en se disant qu’il ne lui avait rien demandé (ce qui était vrai) cela ne suffisait pas à faire taire cette culpabilité féroce. Doucement, sa tête tomba sur l’épaule de sa soeur à côté de laquelle il avait naturellement pris place et sa main chercha la sienne à l’aveuglette. C’était la merde, clairement. Est-ce qu’on pouvait le virer, pour ça ? Il supposait que non. On essayait de les tuer tous les ans sans que personne ne s’offusque vraiment, ce serait du foutage de gueule que de le mettre à la porte pour avoir seulement essayé de blesser une de ses camarades… Le suspendre pour le prochain match, peut-être ? C’était déjà plus crédible… Mais non plus acceptable à ses yeux. À tous les coups, elle, elle s’en tirerait bien ! Elle allait jouer les victimes et comme tout irait en sa faveur, ce serait comme si elle avait rien fait… Comme si elle avait jamais rien fait. Qu’importe le bordel du début d’année ou les humiliations… La porte finit par s’ouvrir sur une Casey à l’air grave. L’adolescent se redressa doucement, attendant presque à l’annonce d’une nouvelle dramatique. L’équipe était disqualifiée, c’était ça ? Ils étaient obligés de déclarer forfait par sa faute ?!

— Ça va, lâcha-t-elle seulement avant de s’effondrer sur son lit et de fermer les yeux.

Oui, ça avait effectivement l’air d’aller… Qu’est-ce que Gray avait pu lui balancer qui la mette dans cet état ? Au pire, elle lui avait tiré les oreilles, comme elle avait dû le faire avec chacune des deux équipes, mais c’était pas si grave…? Ça ne devait pas être la première fois que quelqu’un râlait sur elle, tout de même ? Il n’en savait rien, en réalité, ils n’étaient pas particulièrement proches, mais il peinait à comprendre qu’on puisse avoir l’air si dépité pour une remontrance, même sévère… Elle se reprit enfin et les observa tour à tour. Il était loin le tableau parfait de l’équipe victorieuse… Ils allaient être contents, les autres bleus, de la fête de la victoire à laquelle ils auraient droit, tiens ! Pas l’ombre d’un joueur et probablement pas vraiment la tête à faire la fête non plus… du moins tant qu’ils ne sauraient pas si les Aigles pourraient continuer le championnat… Il allait se faire lapider si jamais ça n’était pas le cas…

— Bon, puisque nous sommes coincés ici, pas de fête post-victoire cette fois-ci.

Durant une seconde à peine, son regard accrocha celui de sa capitaine et un « désolé » sincère se coinça dans sa gorge sans qu’il ne parvienne à le prononcer. À la place, un soupir et il s’affaissa contre le mur derrière lui, ramenant ses jambes sur le lit. Vu comment s’était terminée la précédente, ça n’était peut-être pas plus mal… Ça aurait au moins le mérite de leur éviter de finir complètement ivres au beau milieu de l’infirmerie… Mais Blaze ne semblait pas l’entendre de cette oreille-là… D’accord, il était nouveau parmi eux, d’accord, il n’avait eu droit à la fête de la défaite de la dernière fois mais il pouvait bien voir que c’était pas tout à fait le moment, non…?

— Alors… je dis ça, je dis rien, mais faut voir les choses en face, c'est très probable qu'on se prenne une punition bien salée demain pour ce qui s'est passé tout à l’heure.

Visiblement non… Il était vrai que c’était utile d’en rajouter une couche et de se faire punir pour le bordel de la fin du match et aussi pour toutes les conneries qu’un groupe d’ados débiles pouvait trouver à faire en étant enfermé…

— Du coup, je me disais, quitte à passer ici nos dernières heures de tranquillité, autant le faire correctement et en profiter, non ?

Sur quoi il vida ses poches sur son lit, dévoilant un assortiment de… de tout et n’importe quoi, en réalité. Des bonbons, des flacons, des trucs de toutes les couleurs… Ce gars avait toujours été surprenant mais il y avait des fois, comme celle-ci, où Cameron se demandait si c’était dans le bon sens. Oh, bien sûr, il n’avait jamais été le dernier pour faire des bêtises mais il se savait dans une situation légèrement délicate ce soir et n’avait pas particulièrement envie d’aggraver son cas. C’était facile, pour lui, il n’avait rien à se reprocher et personne n’irait lui chercher des poux demain, il semblait juste oublier que ça n’était pas le cas de tout le monde. Encore une fois, le dealer en herbe ne leur laissa pas le temps d’en placer une qu’il reprenait déjà d’une voix aux accents de camelot ,comme s’il essayait de leur vendre sa marchandise :

— Crèmes canaries, berlingots de métamorphose, dragées surprises… Et le clou du spectacle, chers amis, de quoi planer un peu…

Cameron fronça les sourcils face à son discours. C’était n’importe quoi… Il ne remettait pas vraiment en question son envie de s’amuser ce soir, même si lui ne se sentait pas particulièrement d’humeur, et n’avait rien contre les dragées et autres bêtises du genre… mais « de quoi planer un peu », sérieusement ? Comme s’il avait senti sa réticence, il lança vers lui une fiole à la potion sombre et épaisse. Il s’en saisit prudemment et posa sur son camarade un regard dubitatif.

— Tiens Cam', ça te fera oublier tes soucis.

Il se retint de prétendre qu’il n’avait pas de soucis alors qu’il sondait les prunelles claires de sa jumelle. C’était évidemment faux et n’importe qui dans cette école savait, ce soir, qu’il était dans de sales draps… mais de là à avaler n’importe quoi (au sens le plus littéral du terme), il n’en était pas convaincu. S’il appréciait Blaze et qu’il se révélait être tant un colocataire en or qu’un pote agréable, il ne lui offrait pas une confiance aveugle… Il n’offrait une telle confiance qu’à sa soeur, en réalité… Aussi n’était-il pas prêt à se contenter de faire bêtement ce qu’on lui proposait… Pas sans savoir de quoi il était question.

— Et c’quoi comme merde, ça ?

Son attention passa du flacon qu’il tenait toujours à son propriétaire puis glissa doucement vers leur capitaine… Il n’avait aucune envie de la mettre dans une situation plus pourrie encore, il lui semblait qu’il en avait assez fait comme ça pour aujourd’hui…

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Equipe de Serdaigle

Le match que nous venons de terminer et qui nous opposait contre les Serdaigles est le plus étrange auquel j’ai participé depuis des années. La tension était palpable dès le début, Cameron sachant pertinemment qu’il allait se retrouver sur le même terrain que sa bête noire, Jade. Ils avaient beau ne pas être au même poste, savoir que c’est Mallory qui serait en directe confrontation avec cette peste n’a pas dû l’apaiser. De mon côté, à la première opportunité, j’ai envoyé un cognard à l’affreuse gamine des Poufsouffle, offrant à Mallory de précieuses secondes qui lui ont permis de se saisir du vif d’or et ainsi de nous offrir la première victoire de la saison. Tout aurait pu se terminer, rapidement, simplement, si les choses n’avaient pas dégénéré. Cameron est venu me demander ma batte et en un regard je l’ai compris. J’ai su ce qu’il allait faire mais je l’ai lui ai quand même donnée. Parce que cette gamine m’insupportait et qu’au fond de moi je voulais la voir mordre la poussière. La toucher avec un cognard n’avait pas été suffisant et la haine qui m’avait envahie à cet instant continuait de faire rage. Et les choses se sont envenimées. Casey m’a demandé de m’occuper de Mallory qui se voyait harcelée par Sorensen pour la mettre en sécurité tandis qu’elle filait vers Cameron. Blaze de son côté semblait apprécier la situation. Je me suis donc interposée, suggérant à Erin d’aller s’occuper de ses affaires et en particulier de son frère, ce qui n’a pas semblé lui plaire. Alors que je lui ai tourné le dos, attrapant Mallory au passage pour la ramener au sol en sécurité, un gros craquement et une douleur fulgurante m’a saisi au bras. La traitresse venait de m’envoyer un cognard par derrière. J’aurai du me souvenir de ne jamais tourner le dos à un ennemi. De notre côté, les choses se sont également envenimées jusqu’à l’intervention de Thornstein et notre descente sur la terre ferme.

Le passage obligatoire à l’infirmerie n’était clairement pas à mon goût non plus. Je n’aimais pas revenir dans ces lieux. En plus, mon épaule avait été démise par l’autre démone et j’ai dû serrer les dents jusqu’à ce que ce soit mon tour de voir Jane. Son premier réflexe a été de se montrer inquiète pour moi et pour ma santé mentale avant de me sermonner puis de me traiter. Après une potion tranquillisante et un autre craquement lugubre, mon épaule était remise en place. Elle me préconisait quand même de garder mon bras en écharpe quelque jour pour laisser le temps à la potion de faire son effet et à l’articulation de se remettre tranquillement.

Ma visite médicale faite, on me demande de passer dans une pièce à côté, et je ne mets pas longtemps pour comprendre que nous allons passer la nuit-là, sous surveillance. Et sans les Poufsouffle. Vu les récents évènements, ça aurait été la pire idée au monde et nous aurions fini par nous entretuer. Je m’installe sur un des lits vides et me mure dans le silence, attendant le retour de Casey, me contentant de lancer des regards alertes autour de la pièce, m’attendant à voir surgir à tout moment une ombre ou une créature prête à nous tuer. J’y peux rien si l’infirmerie à cette influence néfaste sur moi. On ne peut pas dire que j’y ai vécu les meilleurs instants de ma vie.

Lorsque Casey pénètre enfin dans la pièce, je note immédiatement l’expression sur son visage. Son « Ca va » ne me convainc pas le moins du monde mais je ne dis rien, la suivant simplement du regard jusqu’à ce qu’elle se laisse tomber sur un des lits vides à côté de moi. Je retourne à ma surveillance de la pièce et ne réagit pas lorsque Casey nous informe que nous ne pourrons pas fêter notre victoire. Qu’importe, de toute façon, le goût amer qu’elle me laisse ne me donne pas franchement envie de faire la fête. La douleur dans mon épaule non plus. Ca n’a pas l’air d’être le cas de Blaze qui semble s’amuser un peu trop de la situation. Je lui lance un regard noir lorsqu’il parle de punition. Si ils osent me punir alors qu’on m’a envoyé un cognard dans le dos, ils peuvent être sûr que je ferai un scandale. J’en ai pas assez bouffé dans cette école d’injustices peut-être ? Mon regard meurtrier ne semble pas pour autant arrêter Blaze qui se met à vider ses poches et à étaler sur son lit divers objets et confiseries. Je fronce les sourcils, surprise et choquée qu’il ait ce genre d’idée dans un moment pareil. « D’où est-ce que tu sors tout ça ? » Je demande froidement, sur mes gardes, en pointant du menton tout son attirail. A quel moment a-t-il eu le temps d’aller chercher tout ça ? Mon regard se pose sur les différentes potions qu’il sort également de nulle part et qui ne m’inspire pas du tout confiance. Mon regard se durcit encore un peu plus lorsqu’il parle de planer et tend une potion à l’aspect étrange à Cameron. Il compte nous droguer ou quoi ? « Cameron, tu ne vas pas boire ça rassure-moi ? » Je demande horrifiée avant de me retourner vers le fauteur de trouble. « A quel moment tu te dis que faire des potions et les ingurgiter pour le plaisir est amusant ? Tu sais ce qu’elles font toutes au moins ? C’est toi qui les as faites ? Tu sais que la moindre erreur dans la préparation peut être particulièrement dangereux ? » Je ne suis pas impressionnée le moins du monde par ses petites manigances. Au contraire même et je ne me gène pas pour lui faire savoir d’une façon assez glaciale. Je lance un regard à Casey, comme à la recherche de son approbation et de son soutien.

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les copains

L’Occlumancie était fabuleuse pour calmer son esprit agité, aussi Casey ferma-t-elle ses paupières quelques secondes, tâchant d’ignorer les regards qui pesaient sur elle, pour faire le vide et ne pas céder à cette panique qui menaçait de s’insinuer en elle. Elle craignait bien évidemment la nuit qui allait arriver : l’insomnie potentielle, les cauchemars probables si elle parvenait à s’endormir… Jamais la crainte de la nuit qui tombe n’avait été si forte. Il ne s’agissait plus de se réveiller en sueur et paniquée, seule dans son dortoir, ou presque ; c’était prendre le risque que cela survienne face à ses coéquipiers. La nervosité qui s’emparait d’elle anticipait sur une situation qu’elle ne connaissait que trop bien. Mais pour l’instant, elle était parfaitement réveillée, sans aucun mal de tête qui ne semblait pointer le bout de son nez, et Cameron, Blaze, Avalon et Mallory l’entouraient, chacun sur un lit.

Les mots sortent tout naturellement une fois qu’elle a terminé d’ordonner ses pensées désorganisées. Ils étaient parvenus à fêter leur défaite la dernière fois ; mais se retrouvaient coincés dans cette Infirmerie alors qu’ils venaient de remporter une victoire. Une victoire avec un goût bien amer, cependant, tout l’éclat qu’elle aurait dû revêtir ayant été volé et détruit par les joueurs adverses. Imperturbable, son regard polaire se pose sur Cameron, le premier concerné dans cette histoire. Elle croise ses pupilles qui semblent contenir trop de choses avant qu’il ne s’affaisse contre le mur dans son dos. Si Casey n’avait pas la moindre pensée pour les joueurs de Poufsouffle que son équipe avait blessés, elle se préoccupait cependant de l’état d’esprit de son camarade. Peu habituée à ressentir de l’inquiétude pour qui que ce soit ou presque, elle s’étonnait de cette étrange relation de confiance qui la liait désormais au jeune homme. Ils ne parlaient pas beaucoup, pour ne pas dire pas du tout, s’entraînaient régulièrement tous les deux, mais en-dehors du Quidditch, toute relation était quasiment inexistante. Pourtant, elle n’avait pas hésité à le rejoindre et à frapper l’autre poursuiveur pour l’aider. Et ça n’était pas seulement dû à sa haine toute particulière à l’égard des brutes dans le genre du Poufsouffle ou de Shepherd.

Casey se mordit faiblement la lèvre, préparant les mots justes pour éviter que quiconque, parmi eux, ne se sente coupable de quoique ce soit. Mais c’était sans compter sur cet électron libre qu’était Blaze. La jeune femme darda son regard cobalt sur lui. Evidemment qu’ils risquaient de tous écoper d’une punition. S’ils pouvaient s’en sortir avec une retenue uniquement, surtout Cameron, ils pourraient s’estimer bien heureux. Elle était bien incapable de dire ce que le garçon avait en tête… jusqu’à ce qu’il vide ses poches, dévoilant des friandises de toutes sortes ainsi qu’une déclinaison de fioles colorées. Les sourcils de la Capitaine se froncèrent légèrement alors qu’elle suivait des yeux la fiole que Blaze lança à Cameron. De quoi planer un peu ? C’était quoi, ça ? Elle avait tout de suite sû, en intégrant Blaze à l’équipe, qu’il s’agissait d’un risque. Un risque mesuré, mais un risque tout de même. Il possédait une vitalité débordante qui tranchait violemment avec la réserve de tous les autres. Et surtout, Casey n’était pas certaine de pouvoir lui faire confiance. Ce qui, chez elle, pouvait ne pas vouloir dire grand chose tant il était rare qu’elle accorde sa foi à qui que ce soit. Mais elle croyait en chacun des membres de cette équipe… Blaze excepté.

L’intervention horrifiée d’Avalon la pousse à quitter son lit pour rejoindre celui de Cameron, juste en face. Elle laisse sa camarade prendre le soin de fustiger Blaze : elle le faisait à la perfection. En attendant, elle récupère le flacon noir, après un Je peux ? soufflé à son camarade. Ses doigts autour de la fiole, elle s’empare de sa baguette de sa main libre. Jane ne la lui avait pas confisquée et Casey suspectait la naïveté de l’Infirmerie de lui laisser croire que tout le monde dans cette Infirmerie se tiendrait sage parce qu’elle l’avait spécifiquement ordonné. Cela l’arrangeait bien, quoiqu’il en soit, même si elle ne comptait pas se servir de la magie pour sortir de la pièce ou pour faire de nouvelles vagues. Specialis Revelio (sortilège informulé réussi dans le test du dé).Une concoction d’illusion ? fait-elle en se retournant vers Blaze, son regard brillant d’une interrogation muette. Elle est sans danger, elle a été bien réalisée nota-t-elle, la tendant à Cameron une fois son inspection terminée. Enfin, sans danger, tout est relatif. Quels sont les effets des autres ? s’enquit-elle en se rapprochant du butin que Blaze avait étalé devant lui, l’air concentré, cherchant à reconnaître les décoctions. Si la rouge et la verte lui semblaient évidentes, les autres lui apparaissent plus troubles. Je me pose la même question qu’Avalon : c’est toi qui les as faites ? Cela ne serait pas pour la surprendre. Elle-même passait un certain temps à jouer aux alchimistes dans des salles isolées du Château. Et ce qu’elle réalisait était bien moins inoffensif que ce que le jeune homme venait de ramener.

electric bird.

Une goutte avant d'aller dormir ?
Avec la participation de l'équipe de Serdaigle dans le rôle de : Les bras-cassés. •••

Blaze avait beau être très fier de lui, visiblement le reste du groupe se montrait plus septique à présent qu'il avait révélé son petit trésor. Il commençait doucement à prendre la mesure de l'écart de caractère qui pouvait le séparer de la plupart de ses autres coéquipiers. En fait, Cameron était l'un des rares serdaigle proche de son âge avec qui il avait des affinités, et il n'était sans doute pas si surprenant de voir qu'on retrouvait la majeure partie de ses amis dans d'autres maisons. Du point de vue, peut-être un peu simpliste du garçon, on l'avait envoyé chez les bleus pour son intelligence, sans trop tenir compte du reste, ce qui pouvait expliquer un certain décalage entre son tempérament enthousiaste en toute chose, et le rythme plus calme et posé du reste de ses camarades. Si cela ne les avait pour le moment pas empêché de jouer ensemble pendant les entrainements et le dernier match, aussi court soit-il, Blaze avait déjà pressenti ce faussé dès qu'ils descendaient de leur balais pour rejoindre les vestiaires, ou causaient en dehors des matchs. Loin de s'en formaliser - après tout il était là avant tout pour la victoire - Blaze en avait tiré son parti et s’accommodait très bien d'être le plus bruyant du lot : au moins personne ne venait lui contester le droit d'être sur le devant de la scène.

Il allait malicieusement pour rassurer Cameron sur le contenu de la fiole quand Avalon le prit de vitesse pour déconseiller à son camarade d'y goûter. Quelle rabat-joie... Blaze lança un regard dépité à la jeune femme, pour n'y trouver qu'un jugement froid et suspicieux. Elle enchaîna d'ailleurs immédiatement ensuite sur un début de leçon de morale, comme quoi on ne rigolait pas avec les potions, que c'était sérieux, dangereux, bref, un discours qu'il avait mainte fois déjà entendue dans la bouche de ses profs et qui ne lui faisait ni chaud ni froid. Il se contenta de hausser les épaules d'un air sûr de lui.

- Bien sûr que je sais ce qu'elles font toutes. Il y avait des étiquettes sur les boîtes.

Pendant qu'Avalon s'adressait à lui, Casey avait également réagit et fait quelque chose à la potion qu'il n'avait pas eu le temps de voir. En tout cas, elle en connaissait maintenant la composition et les effets. Se sentant un peu pris entre deux feus, Blaze laissa à chacun le temps de prendre la mesure de la situation, mais également d'identifier leurs réactions. Si Cameron avait d'abord fait la grimace, le jeune homme ne doutait pas qu'il trouverait finalement son plaisir à tester certains des produits, surtout si ceux-ci pouvaient éloigner ses tracas quelques temps. Du moment que Mallory était à ses côtés, son camarade de chambrée se montrait généralement disposé à supporter, voire encourager les frasques de Blaze, tant que ce dernier n'empiétait pas trop sur leur vie privée. Ce qui le surpris néanmoins, c'était l'air du visage de Casey. Il s'était attendu à ce que celle-ci mette immédiatement le holà à son initiative, mais loin d'en être agacée, elle semblait simplement curieuse. De toute manière, Blaze n'arrivait jamais à bien lire les expressions de sa capitaine et savoir ce qu'elle pensait véritablement était toujours un défi.

Quoiqu'il en soit, il sentait bien que la responsabilité de cette soirée reposait à présent sur ses épaules, charge à lui de convaincre les plus rétifs ou maussades de ses coéquipiers qu'il n'y avait là aucune raison de s'inquiéter, mieux, que cela pourrait sans doute leur changer les idées à tous pendant les prochaines heures. Toujours vêtu de son air amusé, il leva les deux mains comme on se rend, ou qu'on se confesse, mais répliqua à moitié en riant.

- Je plaide coupable, elles ne sont pas de moi, tout ça a été réalisé par des professionnels de leur art.

Manière détournée de dire que Blaze avait piqué une caisse de flacon en début d'année, lorsque chacun mettait encore du temps à s'habituer aux rénovations de l'école. Leur professeur de potion avait eu la mauvaise idée de laisser trainer quelques affaires le temps que tout retrouve sa place et le jeune homme en avait profité pour faire main basse, discrètement, sur son petit trésor, cédant à ses pulsions les plus inavouables. Depuis, il gardait ses flacons bien précieusement cachés sous son lit, avec d'autres objets "trouvés", et n'attendait qu'une occasion comme celle-ci pour profiter de son butin.

- Il y a pas de risques, les bouchons sont scellés avec de la cire, ça veut dire qu'on pourrait en trouver dans le commerce.

Puis il ajouta.

- Tous leurs effets sont gravés... là. Il désigna son front. Je peux vous les dire si vous voulez, mais c'est plus marrant quand on sait pas, non ?

Non ? Lui au fond il s'en fichait. S'il devait leur faire un petit exposé sur l'utilité de chaque fiole pour avoir le droit d'en avaler une, ma foi, il s'y plierait sans rechigner. Tout pourvu que le groupe ne passe pas la soirée à broyer du noir en silence, ce serait pire que tout.

- Mais des fois une démonstration vaut mieux qu'un long discours, non ?

Et sans laisser le temps à ses camarades de protester, il déboucha une fiole blanche et l'avala cul-sec. La sensation était délicieuse. Meilleure que ce joint qu'il avait fumé une fois, pendant les vacances scolaires, avec des amis moldus. Son corps entier lui paraissait être devenu cotonneux et comme s'il était fait d'air, commença à doucement léviter à quelques centimètres au dessus du lit.

Blaze aurait pu s'endormir, là, comme ça, tant c'était doux d'être plus léger qu'une plume. Mais il ne comptait pas en profiter tout seul et fit un petit effort pour rouvrir les yeux et dire avec malice.

- Avalon, tu devrais essayer celui qui ressemble à du cuivre... Il sourit à cette évocation. Je suis sûr que ça te ferait du bien.

Imaginer la froide Avalon céder aux affres de la passion amusait beaucoup Blaze par avance, mais craignant tout de même que la jeune fille ne trouve pas la plaisanterie à son goût et se braque, il ajouta plus sérieusement.

- Ou alors le rouge, pour commencer c'est peut-être mieux.

Au moins il était certain que si sa camarade en avalait le contenu, ses réticence s'évanouiraient immédiatement.

LISTE DES POTIONS:

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C'était bizarre. Oui c'était le mot. En quelques secondes à peine, elle avait ressenti tout un tas d'émotions successives contradictoires. Tout d'abord il y avait eu de la joie alors qu'elle tenait le Vif d'Or dans sa main. Ce n'était pas la même joie, douce et enveloppante qu'elle connaissait et qu'elle ressentait chaque fois qu'elle passait du temps avec Cameron, c'était plus une joie intense et soudaine, mêlée de fierté et partagée avec une marée bleue qui hurlait dans les gradins. Jamais sa joie n'avait été partagée avec autant de monde et déjà ça, en soi, c'était bizarre. Mais ça n'avait duré qu'une poignée de secondes, ne lui laissant même pas le temps d'en profiter ni de réaliser, avant que l'incompréhension ne l'étreigne, les cris de Jade et de Cameron... puis la colère envers cette peste et enfin l'inquiétude de voir la tension s'envenimer et tout le monde s'en mêler... puis de nouveau l'incompréhension face à Erin qui lui fonçait dedans, lui coupant la route pour l'empêcher de s'approcher de son frère. Il avait fallu l'intervention des professeurs pour que la situation s'apaise. Mallory avait immédiatement rejoint son frère et avait suivi le mouvement jusqu'à l'infirmerie.

Elle n'avait pas ouvert la bouche une seule fois depuis ce moment-là, pas même alors que l'infirmière soignait le gros hématome que l'épaule d'Erin avait laissé sur son thorax. Perdue dans ses pensées, elle se demandait à quoi servait tout ça. A quoi ça servait de vouloir ne serait-ce que tenter de s'intégrer parmi tout ces gens si tout finissait tout le temps par foirer. Pourquoi s'acharner à essayer d'y trouver un quelconque bénéfice alors qu'il suffisait d'être simplement avec la seule et bonne personne pour n'avoir à se soucier de rien et être bien sans n'avoir besoin de rien d'autre ? La tête de Cameron sur son épaule, Mallory lui caressait tendrement la nuque tandis que ses doigts cherchaient instinctivement les siens. Elle regardait distraitement par la fenêtre, toujours sans mot dire. Elle se fichait bien pas mal des conséquences de cette bagarre. Tout ce qui lui importait, c'était que son frère aille bien et qu'on ne les sépare pas.

A l'annonce de Casey, Cameron soupira et se laissa aller contre le mur, rompant le contact qu'elle avait avec lui. Mallory sembla alors reprendre pied avec la réalité, faisant éclater la bulle silencieuse dans laquelle elle s'était réfugiée depuis la fin du match. Comme à son habitude, Blaze prit le devant de la scène et, non content de remuer le couteau dans la plaie, déballa sur le lit un foutoir sans nom. Quoi... il avait eu vent de la dernière petite fête de l'équipe et voulait faire en sorte de pouvoir cette fois y participer ? Au souvenir de comment elle s'était sentie malade à crever au réveil le lendemain, elle n'avait personnellement pas tellement envie de remettre ça. Quoi que si ce n'était que des bonbons, ça pourrait passer mais elle tiqua sur les paroles de Blaze : "de quoi planer un peu". Mallory avisa d'un œil mauvais les fioles qui gisaient sur les draps parmi les friandises et en particulier celle qui roula vers Cameron. Son regard remonta et croisa celui de son frère. Pas besoin de paroles pour savoir que le mot "planer" s'associait à une foule d'anciens mauvais souvenirs. Avalon se chargea de dire tout haut ce qu'elle pensait tout bas, ce qui l'arrangeait car elle n'avait toujours pas vraiment envie de parler. Elle n'avait pas non plus envie d'être là à vrai dire. Pourquoi les forcer à rester une nuit à l'infirmerie ? Il n'y avait pas de blessé grave jusqu'à preuve du contraire. Elle voulait juste aller ce pelotonner dans son lit (ou celui de Cameron) et oublier ce match et les crétins de blaireaux, sans avoir à supporter les frasques de Blaze. Mais ce n'était visiblement pas possible.

Casey s'approcha et agita sa baguette vers la fiole noire avant d'identifier le contenu et s'assurer qu'elle était sans danger. Mallory renifla d'un air qui voulait tout dire et croisa les bras sur sa poitrine, les mâchoires serrées. Sans danger, sans danger... une faible dose de cocaïne était sans danger au début, puis ça se transformait en catastrophe au fil du temps. Les jumeaux en savaient quelque chose. Et qu'elles aient été réalisées par des professionnels n'y changeait pas grand chose de son point de vue. Il y avait une différence entre prendre un potion donnée par l'infirmière et une potion amenée par Blaze pour le fun. Pour prouver sa bonne foi, Blaze avala le contenu de la fiole blanche et ressembla soudain à un hippie en plein nirvana. Mallory grimaça en le voyant léviter comme un bienheureux avec cet air idiot sur le visage.

Elle capta de nouveau le regard de Cameron et lui lança un SOS muet avant de se lever et de faire les cent pas entre les lits de l'infirmerie. Pourquoi étaient-ils enfermés ? Ils n'avaient rien fait de mal à part se défendre contre des imbéciles agressifs. Elle se sentait comme un lion en cage, prisonnière contre son gré et ça, ça lui rappelait bien trop de mauvais souvenirs dans l'instant pour avoir envie de faire n’importe quoi avec des potions non identifiées.

injured but still not destroyed

ft. Cameron Brown et les Serdaigle

Si l’idée de passer la soirée coincée ici au lieu de fêter dignement leur victoire avec tout le reste de la maison ne plaisait à personne, Blaze semblait plus réticent encore. Peut-être qu’il n’avait entendu parler de la soirée beuverie de la dernière fois et qu’il refusait de ne pas en profiter ? Cameron n’en avait pas la moindre idée, il voyait seulement les ennuis se profiler à l’horizon et n’était pas assez stupide pour sauter dedans à pieds joints… Un silence tendu se posa sur le groupe alors qu’il déballait tout son barda, comme un camelot qui alpaguerait des clients idiots. Tous les regards étaient braqués sur lui, lui offrant sans le vouloir toute l’attention qu’il réclamait. Les bonbons et autres trucs du genre ne l’inquiétaient pas le moins du monde et s’il voulait passer la soirée à les entendre meugler ou barrir à cause de sucreries à effets spéciaux, il suivrait sans problème ! Du reste… C’était une autre affaire. La fiole noire qui glissa jusqu’à lui ne lui disait rien qui vaille. Et visiblement, il n’était pas le seul à s’en méfier.

— D’où est-ce que tu sors tout ça ?

Avalon ne paraissait pas décider à laisser Blaze s’en sortir tranquillement et elle ne mit pas bien longtemps avant de darder sur lui un regard suspicieux. Machinalement, il se redressa, son bras frôlant celui de sa soeur au passage.

— Cameron, tu ne vas pas boire ça rassure-moi ?
— Bah non, lâcha-t-il en levant les yeux au ciel, presque vexé qu’on puisse poser la question, j’suis pas con.

Il n’eut à peine le temps de terminer sa phrase que déjà Avalon reprenait, jouant les donneuses de leçon sur un Blaze qui semblait s’en balancer royalement. C’était quand même plus agréable la soirée cuite que celle-là… L’ambiance était un peu bizarre mais au moins, ils étaient à peu près soudés… Casey quitta son lit pour se planter juste devant lui et récupéra la fiole qui attendait toujours qu’on s’intéresse à elle. Elle sortit sa baguette et l’agita sans un mot. S’il ne dit rien, Cameron ne s’en sentit pas moins impressionné. Bon, aucune preuve que son sort avait fonctionné, bien sûr, et il s’agissait peut-être de la plus grosse arnaque de la journée… mais il préférait la croire douée et capable de lancer des sortilèges informulés sans problème… C’était quand même sacrément classe.

— Une concoction d’illusion ? Elle est sans danger, elle a été bien réalisée. Enfin, sans danger, tout est relatif. Quels sont les effets des autres ?

Une concoction d’illusion ? C’était quoi, ça, encore ? Il récupéra machinalement la potion qu’elle lui rendit et la fixa un instant comme si elle était censée lui livrer tous ses secrets… un échec, bien évidemment. Tout le monde était là, là, à savoir de quoi ça parlait, de quoi il était question, comme si c’était normal de débattre de potions douteuses arrivées par un moyen plus douteux encore jusque là. L’adolescent se renfrogna un peu en se sentant largement mis à l’écart.

— Je plaide coupable, elles ne sont pas de moi, tout ça a été réalisé par des professionnels de leur art. Il y a pas de risques, les bouchons sont scellés avec de la cire, ça veut dire qu'on pourrait en trouver dans le commerce.

Est-ce que c’était censé être rassurant ? Ils étaient dans une infirmerie, potentiellement surveillés… et s’il ne se faisait pas virer demain, c’était un miracle. Faire joujou avec des potions, même bien réalisées, n’entrait toujours pas dans la case « bonne idée ». Avalon avait l’air de camper sur ses positions, Mallory n’avait pas décroché un mot depuis le début mais il sentait toute la tension qui émanait d’elle… Il n’y avait que Casey, visiblement moins réticente qu’ils ne l’étaient tous.

— Mais des fois une démonstration vaut mieux qu'un long discours, non ?

Non…? Mais sans attendre la moindre réponse, leur camarade déboucha un flacon au liquide blanc et l’avala sur le champ. Un air particulièrement stupide se peignit sur sa tronche alors qu’il se mettait à flotter à quelques centimètres au-dessus du matelas. Le regard de sa soeur croisa le sien juste avant qu’elle ne se mette à faire les cent pas entre les lits. Ses doigts se saisirent doucement de son poignet avant qu’il ne la ramène jusqu’à lui et ne l’enlace tendrement. Les autres avaient tout de suite bien moins d’importance. Les histoires de potions, de bagarre, tout ça, qu’importe…

— Eh… déstresse… tout va bien, lui murmura-t-il à l’oreille, sa main remontant le long de son bras dans un geste apaisant.

Pendant ce temps, la voix de Blaze continuait toujours en fond. S’il ne savait pas exactement ce qu’il racontait à Avalon, il ne doutait pas une seule seconde qu’il essayait de la faire changer d’avis en lui vantant les mérites de ses potions 100% bizarres. Il se laissa retomber contre le mur, embarquant sa soeur avec lui, et lâcha un soupir.

— T’peux pas commencer par faire tourner les bonbons, d’jà ?

Si Casey se lançait dans cette histoire louche, il improviserait mais au moins, avoir quelques choses à manger occuperait un peu cette soirée déjà longue…

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DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines

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Injured but still not destroyed

Equipe de Serdaigle

Je ne sais vraiment pas ce qui lui passe par la tête à celui-ci mais il est véritablement intenable. Comment peut-il avoir ce genre d’idées après le match qu’on vient de passer ? Ou du moins la fin de match. Il lui manque vraiment une case, c’est pas possible. Qu’est-ce qu’il fout chez les Serdaigles. D’autant plus que, si mes souvenirs sont bons, il est le seul à être sorti de la baston indemne. Comme c’est étrange. Je ne l’ai pas vu pendant ce moment-là, étant bien trop occupée à sortir Mallory du pétrin dans lequel elle était fourrée avec Erin. J’aimerai bien le confronter sur le sujet, histoire de passer mes nerfs, mais je me retiens. Je crois que ce n’est pas franchement le moment et qu’on préfèrerait tous laisser cette histoire derrière nous. Et puis, ce n’est pas comme si je n’avais pas d’autres raisons de le fustiger. Il nous en sort une belle avec ses histoires de potions.

Du coin de l’œil, je vois Casey récupérer la potion destinée à Cameron et réaliser avec sa baguette ce que je suppose être un test. Je la laisse néanmoins faire, préférant m’occuper du cas de Blaze pour l’instant, le rabrouant sérieusement et lui rappelant les risques des potions. Tout ce qu’il trouve à faire c’est d’hausser les épaules et de me répondre que les fioles avaient des étiquettes. DES ETIQUETTES. Je lève les yeux au ciel, exaspérée. « Des étiquettes, ça se change Blaze. Tu peux pas être si naïf que ça quand même. » Je soupire en espérant que son cerveau soit effectivement en mesure de réfléchir parfois.

C’est alors que Casey relève la tête et je n’apprécie pas vraiment le regard que je lis dans ses yeux. Comme s’il y avait un brin d’admiration et … D’envie ? Je grince des dents quand je l’entends annoncer qu’elle est sans danger. Alors quoi, comme ça elle se range de son côté ? Offusquée, je me contente de me taire tout en lançant des regards noirs au principal intéressé. Si ça l’amuse de foutre le bordel dans le groupe, moi ça ne me fera pas rire longtemps.

J’acquiesce rapidement lorsque Casey reprend ma question pour pousser Blaze à répondre, légèrement rassurée de voir qu’elle n’est pas totalement de son côté malgré le ton un peu trop sympathique qu’elle prend. Même si c’est rassurant de l’entendre avouer que ce n’est pas lui qui a concocté les potions, son idée n’en est toujours pas une bonne pour autant. Je lève de nouveau les yeux au ciel lorsqu’il annonce que les effets sont gravés dans son cerveau. Comme si c’était rassurant. Je l’imagine bien les confondre ou les inventer, alors ce n’est pas moi qu’il aura avec ses balivernes. Et soudain, il avale sans plus attendre le contenu d’une fiole pour nous faire une soit disant « démonstration ». Je n’ai pas eu le temps de voir la couleur du contenu et n’ai donc pas la moindre idée de ses effets. Mais je commence à en avoir l’idée lorsque je le vois flotter dans les airs. Intelligent. Si l’infirmière choisit ce moment pour nous rendre une petite visite, on n’en mènera pas large …

Interpellée par Blaze qui semble vraiment vouloir me voir ingurgiter une potion inconnue, je me contente de lui lancer un regard noir en saisissant vivement une des potions pour lire l’étiquette. « Filtre de coup d’un soir. Vraiment ? Tu m’as pris pour qui Blaze ? » Je lâche glaciale en reposant un regard dégouté sur lui. Cameron décide alors de se tourner vers les bonbons et je lâche un soupir. Au moins un qui semble comprendre que les idées de l’autre idiot sont tout sauf bien. « S’il ne les a pas pas arrosé ou fourré d’une autre potion bizarre. » Je lâche en maugréant. Il en serait bien capable, ce pitre.

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injured but still not destroyed

les copains

Lentement mais sûrement les esprits s’échauffaient : Blaze frondeur d’un côté, Avalon suspicieuse de l’autre ; les jumeaux silencieux au milieu. Mallory ne décrochait pas un seul mot, encore plus fermée qu’à l’ordinaire et Cameron se contentait de suivre tout le monde des yeux comme s’il assistait à un match de tennis en tentant vaguement d’en comprendre les règles. Casey s’empare doucement de la fiole que Blaze a lancée à leur camarade et, d’un sortilège informulé, cherche à s’assurer de sa composition. Les effets en tête et assurée que la potion avait été correctement préparée, elle la redonne à Cameron, confirmant à voix haute qu’elle avait été bien réalisée. Revenant au pied du lit de Blaze, elle laissa son regard fouiller le carton contenant diverses fioles, s’interrogeant sur leurs effets et leur provenance. Avalon bouillonnait à ses côtés, elle pouvait presque toucher sa tension du bout des doigts, et le poursuiveur se contentait d’observer tout le monde avec un sourire plein d’impertinence. L’ambiance semblait étrange, bien plus encore que lors de leur tout premier match. Certes, ils ne se connaissaient alors qu’à peine, mais au moins avaient-ils pu passer une bonne soirée. Casey ne savait pas s’il s’agissait de cette embrouille avec les Poufsouffle ou bien d’autre chose, mais il y avait comme une lourdeur étouffante dans l’air. Ou bien c’était elle, et cette angoisse montante liée à la décision de l’Infirmière de ne pas lui donner une potion pour la nuit.

Blaze se lance dans un discours pour tenter de rassurer Avalon, et sûrement les trois autres, au sujet des potions : faites par des professionnels - il les avait probablement volées, vu son ton et ses mots - et les bouchons étaient scellés. L’esprit rationnel de la jeune femme ne pouvait contester des données aussi tangibles. Restait qu’entre les regards noirs de son équipe, la nuit qui s’annonçait et l’enthousiasme de Blaze, elle oscillait franchement. C’est ce moment que le jeune homme choisit pour déboucher une fiole et l’avaler d’une traite avant que la brune ou Avalon n’ait pu faire le moindre geste pour l’en empêcher. Un regard en direction de la porte, craignant que Gray n’entre pour vérifier que tout allait bien et que la situation n’aggrave encore celle dans laquelle ils étaient avant d’arriver, puis elle revient à Blaze, qui s’était élevé de quelques centimètres au-dessus du lit, l’air béat, complètement ailleurs. Un mouvement attire son attention : Mallory s’était levée et faisait les cent pas à l’autre bout de la pièce. Blaze, lui, venait de rouvrir des yeux torves et lancer une fiole à Avalon qui s'offusque, et avec raison. Finalement, ne restaient plus que les friandises qu’il avait pensé à apporter avec lui. Ce qui ne laissait tout de même la soeur de Brooklyn parfaitement sceptique.

Casey passe deux doigts sur ses tempes, sentant la migraine poindre à mesure que l’ambiance tournait d’une bien étrange façon. Bon ça suffit, soupire-t-elle, après un regard lancé à Mallory, inquiet, qui l’interrogeait muettement. Tes potions sont peut-être sans danger et amusantes, j’en conviens, fait-elle à l’attention de Blaze, qui planait toujours. Pas sûre qu’il l’entende ou qu’il en ait quelque chose à faire. mais tu vois bien qu’on a pas la tête à ça. Puis elle coule un regard en direction d’Avalon, qui semblait toujours glaciale et énervée. Ce n’est toutefois pas la peine de l’accuser de vouloir nous empoisonner ou d’avoir piégé les friandises, ça reste un membre de l’équipe. Pas celui à qui elle faisait le plus confiance, soyons clairs. Mais néanmoins, ce n’était pas Shepherd, l’autre brute au crâne rasé, ou la jumelle de Finnbjörn. Il était peut-être d’une impertinence crasse et à prendre tout à la légère, certes. Mais avait-il pour autant un mauvais fond. Faites comme vous l’entendez.

L’ennui qui s’annonçait lui fait poser les yeux sur les friandises : puisque Cameron en voulait, elle repère des souris en sucre. Tiens, fait-elle à l’attention du jeune homme, citron, ce sont les meilleures. Elle en prend une autre pour elle et retourne s’asseoir sur son lit, la tête lourde, les tempes douloureuses. Combien de temps la potion que Blaze avait avalée faisait-elle effet ? Au moment où elle se pose la question, il redescend. Visiblement, ce n’étaient que quelques minutes tout au plus. Si c’est pour proposer une autre idée, assure-toi qu’elle soit moins inconsciente le prévint-elle alors qu’il ouvre la bouche de nouveau.

electric bird.

Une goutte avant d'aller dormir ?
Avec la participation de l'équipe de Serdaigle dans le rôle de : Les bras-cassés. •••

Avalon commençait sérieusement à lui prendre la tête et Blaze trouvait son agressivité de plus en plus agaçante. Ok, elle était stressée à cause du match, mais c'était pas une raison pour lui casser les couilles comme ça, ce n'était tout de même pas de sa faute à lui si tout le monde avait dérapé. Bon, certes, c'était effectivement un peu de sa faute, en vérité, mais ça personne ne pouvait le savoir. Et puis de toute façon, elle était pas sa mère, et n'avait donc aucune autorité sur lui. De toute façon c'était bien simple : personne ne lui disait quoi faire. Il ne l'accepterait tout simplement pas. A part peut-être sa sœur, mais c'était uniquement parce qu'il le voulait bien. Et quand il était de bonne humeur. Le garçon se contenta donc de lever les yeux au ciel un peu exaspéré et de rétorquer, légèrement maussade.

- Désolé, Sainte Avalon, je savais pas que tout ce qui passait ta bouche devait subir un contrôle qualité... Il lui jeta un regard noir. Ça doit être pour ça que tu parles pas beaucoup, finalement.

Voila. Il était vexé. Et en plus l'effet de sa potion commençait à cesser de faire effet, et il se sentit rapidement bien moins léger. D'un geste un peu agacé, il attrapa une poignée de sucrerie et les envoya sur le lit de Cameron non sans préciser avec amertume.

- T'inquiète, si j'avais voulu t'empoisonner j'aurai piégé ton dentifrice. Et d'ajouter légèrement boudeur. Personne ne pense jamais à vérifier le dentifrice...

En fait, Blaze réagissait comme à son habitude : s'il n'obtenait pas de l'approbation, il s'acharnait. Si celle-ci lui échappait encore, il passait à la castagne. Peu importait les conséquences, c'était assez incontrôlé chez lui, quand on commençait à prétendre lui faire la leçon comme à un gosse, il se braquait. Entre Cameron qui ne disait rien, Mallory qui avait l'air de l'engueuler en silence, Avalon qui l'engueulait beaucoup moins silencieusement, au fond seule Casey semblait à peu près prête à le soutenir, et encore. Finalement, ce fut cette dernière qui mit fin à ce qui aurait très bien pu prendre la forme d'une escalade verbale, à voir le niveau de tension qui régnait dans la pièce. Son ton était fatigué mais sans concession. Blaze allait protester quand elle lui expliqua que ce n'était pas tout à fait le bon moment pour faire des expérimentation de potions, mais préféra ne rien dire, voyant qu'elle rabrouait également Avalon. Au moins, il y avait une justice. Avec un nouveau haussement d'épaule, il récupéra ses fioles et les rangea soigneusement dans sa boite. Dire qu'il s'était fait chier à aller la récupérer... tant pis, il partagerait ça avec des gens capables de les apprécier.

- La capitaine a parlé.

Les bonbons, eux, avaient plus de succès déjà et s'il n'en proposa pas à Avalon - elle n'avait qu'à se lever si elle en voulait - il prit lui même un morceau de réglisse et se mit à le mâcher avec application. Tout de suite, son humeur remonta d'un cran et comme s'il ne l'avait jamais quitté, son éternel sourire revint sur son visage. Il allait ajouter une petite remarque pour casser ce petit moment de flottement quand Casey le mit en garde. Ça avait intérêt à être adapté aux circonstance.

A vrai dire, le jeune homme n'avait pas spécialement prévu de proposer autre chose, mais si sa camarade le mettait au défi de leur trouver un nouveau divertissement, ma foi, il n'allait pas se faire prier. Il réfléchit dix secondes et se tourna à nouveau vers les autres, tout sourire, et même vers Avalon.

- Et si on se racontait des histoires d’horreur ? C'est pas méchant, ça, et dans une infirmerie, c'est l'endroit idéal, suffit de juste laisser allumer une ou deux bougies, pour l'ambiance...

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