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(#) Sujet: No time to die ♦ Erin & Finn Ven 21 Fév - 20:07
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(#) Sujet: Re: No time to die ♦ Erin & Finn Dim 23 Fév - 22:35
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J’enroule mes doigts autour de la poignée que j’actionne. Mes yeux clos s’ouvrent alors que je referme le battant dans mon dos. Quelques pas de plus et je ne suis plus à Poudlard mais de retour en Norvège. Devant moi se déploie tout la noblesse de notre demeure natale et la pure magnificence de la neige qui l’encadre de toute part. Mes pas laissent des traces qui semblent plus que réelles dans cette blanche poudreuse qui n’est que le fruit de la magie régnant dans cette pièce. La médiocrité de Poudlard ne m’étonne plus après toutes ces années ; néanmoins quelques lieux font encore figure d’exception et le balcon du monde en faisait partie. J’oublie pendant quelques minutes ce qui m’amène ici et parcours les alentours d’un regard enthousiaste. Je contourne le manoir et m’avance dans ce qui constitue le début de notre jardin. Il est recouvert d’une neige qui s’étend à perte de vue. Je reste ainsi quelques secondes à contempler la beauté des paysages norvégiens qui parviennent sans mal à me faire oublier que je me trouve en réalité dans une pièce que je n’avais jamais vu nue. L’hiver n’a rien de comparable là-bas ; nous le savions bien. Je finis par me détourner de ce tableau pour pénétrer à l’intérieur. L’immense demeure est bien évidemment vide et c’est les traits empreints de nostalgie que je passe outre le salon pour grimper l’escalier en colimaçon qui m’entraîne dans les étages. J'entrouvre les portes à ma droite unes à unes, machinalement, sans même y jeter un coup d’oeil. Chaque battant qui coulisse sans un bruit est un souvenir qui remonte à la surface. La bibliothèque familiale et ses ouvrages par centaines, un de nos nombreux salons où trône le vase le plus affreux que j’avais jamais vu, la chambre de mon aîné, un bureau… Je ne m’arrête que lorsque c’est la chambre de Finnbjörn que je dévoile. Appuyée dans l'embrasure de la porte, mes pupilles claires fouillent les lieux. La pièce est à son image : chaque chose à sa place, rien qui ne dépasse, une surface lisse où l’on ne pouvait rien déceler.
Un petit soupir agacé vient rompre le silence presque sacré qui m’enveloppait jusque là et une ombre vient troubler mes traits. C’est presque inimaginable que je sois la première arrivée à un rendez-vous fixé par mon jumeau adoré, mais je n’avais pas envie de le retrouver, siégeant tel un roi dans un coin de la maison qu’il aurait choisi. Finnbjörn avait le don de m’agacer plus rapidement que n’importe qui, et, dernièrement, je recherchais sa présence autant que je la fuyais. Je n’aimais pas cette impression constante qu’il me cachait des choses. J’avais parfois la sensation que mon frère n’était plus qu’un vague souvenir remplacé par un inconnu amnésique. Oh, il avait toujours été très secret. Ne rien dévoiler sans que cela ne serve ses intérêts était une loi toute Finnbjörnienne. J’aurais pu me montrer rassurée de voir que son amnésie ne l’avait pas foncièrement changé. N’ayant pas cette inquiétude là, j’avais plutôt tout le loisir de lui en vouloir de me tenir à l’écart. De quoi, je ne savais pas. Mais mon instinct me le soufflait, brûlant. Ma propension naturelle à tout exagérer si tôt que cela ne me plaisait pas n’entrait évidemment pas en jeu. C’était tout simplement que je me coltinais le jumeau le plus ingrat du monde sorcier. Non content de fréquenter n’importe qui, de se montrer plus secret que jamais, de fricoter avec Sherwin ou d’adopter un air bien trop mécontent chaque fois qu’il me voyait, il ne m’avait toujours pas honorée de nos duels promis. Si j’avais escompté un instant que cette entrevue aurait pour but de nous mesurer à nouveau, force était de constater que je pouvais oublier cette idée tout de suite. Nous n’étions pas chez nous pour nous battre et je pressentais que ce pour quoi nous nous retrouvions ici n’allait pas me plaire très longtemps. S’il voulait jouer sur les souvenirs et l’aspect familial pour me rendre plus malléable, c’était qu’il avait perdu de sa jugeote en plus de sa mémoire. Je ne lui faisais pas réellement l’affront de le sous-estimer à ce point : quoiqu’il ait derrière la tête, c’était parfaitement mesuré.
Je referme la porte dans un claquement sec et me dirige sans plus attendre vers le seul lieu de cette maison qui me convienne parfaitement : ma chambre. Je retrouve avec une joie presque enfantine mon antre le plus intime. Un sourire fauve tandis que je passe un doigt aérien sur quelques photos puis que je me laisse tomber sur mon lit. Il ne faisait jamais aussi bon que chez soit. Mes mains jouent quelques instants avec la douceur de mes draps tandis que mes yeux se perdent dans les détails du plafond, pensifs, vagabondant d’une idée à une autre sans logique aucune. Je me redresse lorsque le bruit de pas dans le couloir m’alertent sur l’arrivée prochaine de Finnbjörn. Il n’aura pas mis très longtemps à me trouver et la moue déçue qu’il n’ait pas tourné plus longtemps que ça à ma recherche le dispute au sourire satisfait de se rendre compte qu’il n’a pas tout oublié. La silhouette de mon frère se découpe dans l’entrée de la pièce, son visage n’exprimant rien. Vrrraiment ? Es-tu sûrrr de toi, Finn ? le raillé-je avec une ironie mordante. Ta perrrspicacité est inquiétante. Mon sourire moqueur appuie mes quelques mots de bienvenue et mes prunelles opalines le suivent tandis qu’il s’approche de mon lit et qu’il s’y assoit. Nos regards se bravent en silence puis vient la première provocation, la première d’une longue liste à n’en pas douter. C’est mal me connaîtrrre répliqué-je avec une mauvaise foi assumée. Mais voyons plutôt de quoi tu veux me parrrler de si brrrûlant que cela nécessite que nous nous isolions loin de tout continué-je, le ton et le sourire lourds de sarcasme. S’il craignait mes coups d’éclat, c’est qu’il savait bien avant de le dire que ses propos ne me feraient pas plaisir. Au fond, j’étais dépitée de découvrir les desseins de mon jumeau, mais guère étonnée. Un plus un égal une impatience fâchée qui pouvait exploser à tout moment, bien que pour l’instant mon sourire fasse écho au sien, un tantinet moins subtil, un tantinet plus brutal.
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(#) Sujet: Re: No time to die ♦ Erin & Finn Lun 2 Mar - 22:53
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(#) Sujet: Re: No time to die ♦ Erin & Finn Jeu 5 Mar - 22:27
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L’incapacité de Finnbjörn à saisir l’ironie quand elle était pourtant aussi évidente qu’un nez au milieu d’un visage était exaspérante. Face à mon jumeau, mon arme la plus acérée était aussi émoussée qu’une petite cuillère. Heureusement que j’en avais d’autres. Redressée sur un coude à son entrée dans ma chambre, je me glisse sur le ventre, mon menton reposant négligemment sur le pont que formaient mes doigts entrelacés les uns aux autres. Mon sourire brutal et mes mots sarcastiques l’interrogent : je n’avais pas le temps de me montrer patiente et d’attendre qu’il daigne m’expliquer le pourquoi de cette brusque invitation. Mes nerfs étaient trop profondément mis à l’épreuve depuis quelques jours. La faute à un Serpentard dont l’abandon maussade me rendait de bien méchante humeur. Évidemment, ses paroles me font lever les yeux au ciel. J’avais trouvé étrange qu’il ne soit pas venue me confronter plus tôt que cela quant au bal de Noël et à notre réception. Cela m’avait irritée : je n’avais pas fait tout ça pour rien. Et son manque d’implication me renvoyait cette attitude fuyant qui me paraissait être la sienne depuis trop longtemps. Je pourrrais donc parrr exemple rrrétorrrquer que ton inquiétude au sujet de cette vipèrrre est écoeurrrante, ou bien que ce feu de fête était une errreurrr d’interrrprrrétation et que perrrsonne - bien malheurrreusement - n’en est morrrt. Mais aussi que mes frrréquentations douteuses ne le sont pas plus que les tiennes et que Brrradforrrd n’aurrrait jamais pondu de telles inepties si tu n’avais pas tenté d’inventer un plan qui n’avait pas lieu d’êtrrre. L’évocation de Sherwin suffisait à ombrager mon regard. Je n’avais toujours pas résolu mon grand questionnement au sujet de la conversation que j’avais surprise à notre réception hivernale. Comment utiliser ses sentiments pour qu’elle n’approche plus jamais mon frère ? La voir morte serait une des plus grandes joies de mon existence mais ce n’était malheureusement pas envisageable. Pour l’instant. Il me fallait également éclaircir un doute bien sombre : était-il celui qui lui avait offert cette bague ? C’était bien le style de Finnbjörn mais l’idée qu’il puisse être suffisamment proche de cette fille pour lui faire un tel présent me donnait la nausée. Mais tu peux poursuivrrre, je t’en prrrie, ta voix m’est si douce ironisé-je. Il allait continuer, c’était certain. Toutes ces reproches n’en étaient pas vraiment, je le connaissais trop bien pour savoir cela. Il sacrifiait quelques pièces pour mieux avancer celle qu’il souhaitait faire bouger depuis le début. S’il ne me tenait pas vraiment rigueur de mon petit jeu au dîner donné dans l’appartement londonien de Grand-Père, si le fait que je côtoie Misha ne faisait que l’irriter, et s’il ne comptait pas me blâmer pour le feu de Noël, quelles étaient ses intentions ? Il souhaitait peut-être m’entretenir de son rendez-vous dans le bureau de la directrice et m’annoncer que j’allais prochainement être convoquée à mon tour. Il avait bien impliqué Junior dans cette affaire, après tout. Mais Junior ne possédait pas des souvenirs qui pourraient être compromettants, bien que je doute qu’ils aillent jusque lire dans nos esprits pour obtenir le fin mot de l’histoire. Ceci dit, Appleton était bien déterminée à faire régner sa répugnante tolérance : à n’importe quel prix ? Si cela s’avérait être le cas, il suffirait tout simplement de m’effacer ces quelques souvenirs. Hannibal ferait ça très bien. J’en serais déçue cependant : ne plus pouvoir profiter de ces images serait bien dommage. Plongée dans des considérations silencieuses qui se déroulent à toute vitesse, je pose deux prunelles distraites sur mon jumeau qui caresse toujours le couvre-lit d’un air absent. Et soudainement, je me fige, mes muscles tendus par la supposition qui s’impose à moi.
Je me relève, à genoux sur mon lit, un regard ardent cherchant celui de Finn. Il est à mille lieues des idées désordonnées qui m’agitent. Ses mots m’atteignent avec une petite seconde de retard et il est déjà entrain de faire quelques pas dans la pièce quand je prends la mesure de ce qu’il vient de dire. Mes sourcils se froncent et une moue mécontente voile mes traits. Phoenix t’as donc parrrlé ? Je hausse les épaules, complètement indifférente. Il exagérait. Nous n’avions rien de potentiels meurtriers, nous ne faisions que planifier un futur meilleur pour l’une de nos amies les plus proches. Peut-être même la seule en ce qui concernait mon frère adoré. Moi qui pensais qu’elle ne le ferrrait peut-êtrrre pas et que nous pourrrions mener ça à bien à deux uniquement. Mon soupir désenchanté disparaît rapidement pour un sourire ardent. Au fond, peu importe que la Gryffondor soit allée trouver Finnbjörn. Tant que celui-ci choisit notre camp et ne décide pas de nous noyer sous des mises en garde insipides. S’il se décidait à nous aider, je ne doutais pas que nous parvenions à nos fins. Seuls, nous étions terrifiants. Ensemble, rien ne pouvait nous résister. Mais enfin tu exagèrrres. Perrrsonne n’a encorrre tué qui que ce soit. Et même si cela s’avérait être le cas ? Ce n’était pas comme s’il s’agissait de personnes méritant notre empathie et notre considération. Ils n’étaient qu’une épine dans le pied de Phoenix et nous ne laissions pas les épines nous pourrir la vie.
Ses déambulations le conduisent de portrait en portrait. Je me décide à me lever pour le rejoindre face à la photographie devant laquelle il s’est arrêté. Doux souvenir d’une enfance royale. Je n’ai pas le sentiment que nous ayons tant changés depuis que cet instant a été capturé. Nous sommes toujours aussi nobles dans nos traits et notre posture, dignes et d’un brun identique. J’observe les pupilles lointaines de ce moi du passé. Quel sérieux avais-je été capable d’affecter pour le cliché. Un sourire narquois étire mes lèvres et vient allumer mes yeux d’une lueur amusée. Que je perds bien vite en me penchant sur les traits de mon jumeau. Était-il réellement incapable d’identifier les photos qui nous représentaient ou faisait-il la conversation comme si de rien n’était pour mieux se montrer incisif sur le sujet qui l’amenait auprès de moi aujourd’hui ? Je ne conservais pas de nombreux souvenirs capable de voiler mon regard opalin de chagrin ou de sentiments proches. Mais la blessure vive ressentie lors de son réveil amnésique et de ce regard vide qu’il avait posé sur moi à ce moment-là ne m’avait toujours pas quittée. Qui d’autrrre pourrrait dégager autant de prrrestance fais-je avec suffisance. Mes yeux clairs glissent sur son visage, celui du présent, puis sur ses mains, me ramenant à ce qui ornait celle de Sherwin. Mes doigts s’emparent de sa paume et s’attardent sur la phalange correspondante. Tu as offerrrt une bague à Sherrrwin. L’intonation ne sonne pas comme une question. C’est bien plus une constatation qui demande une explication. Le bijou pouvait être un cadeau de Maxton ou de leurs parents. C’était possible. Mais il portait trop bien la marque des Sørensen et la patte de Finnbjörn pour que je ne sois pas certaine de ce que j’avançais.
electric bird.
Dernière édition par Erin B. Sørensen le Lun 23 Mar - 16:47, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: No time to die ♦ Erin & Finn Sam 21 Mar - 15:31
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(#) Sujet: Re: No time to die ♦ Erin & Finn Lun 23 Mar - 17:59
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L’observer évoluer dans ma chambre, c’est comme si nous n’en étions jamais partis. Comme si nous n’avions jamais quitté notre manoir ancestral et que nous continuions de faire tourner notre monde du bout de nos doigts pâles. Les deux facettes d’un même et unique gallion : un pile stratège et impénétrable ; une face ardente et impulsive. Lancez la pièce et tombez sur l’un des jumeaux, mais l’autre n’était cependant jamais bien loin. Mon sourire se fait moqueur alors que nous effleurons pour oublier aussi vite des préoccupations que je pensais plus importantes chez mon tendre frère. C’est qu’il ne me tiendrait presque pas rigueur de mon éclat durant notre réception, ni de toute le reste ! L’affront de Misha laisse un arrière-goût amer à ses paroles pleines de suffisances et je ponctue ses dires d’un petit rire, avant de hausser les épaules. Que veux-tu, on parrrle de Misha. J’étais bien la première à pouvoir témoigner de toute la brutalité dont il faisait preuve au quotidien. Nous ne nous étions pas exactement rencontrés de la manière la plus civilisée qui soit, d’ailleurs. Même si je suis convaincue que Mansfield a joué un rrrôle là-dedans, comme je te l’ai notifié. Loin de moi l’idée de déchaîner les foudres de mon jumeau adoré sur ce pauvre garçon mais aussitôt que ce dernier avait osé formuler des menaces à peine voilées à l’encontre de Finnbjörn, il m’était impensable de ne pas le tenir au courant. Je n’étais pas celle des deux qui avait le plus de secrets pour l’autre, de toute façon. J’avais beau détester cette prédisposition fraternelle à me tenir à l’écart d’à peu près tout, j’étais incapable de lui rendre la pareille. Nous ne jouions pas le même jeu, et ce, depuis notre plus tendre enfance. Sa patience et sa stratégie mettaient durement à l’épreuve ma fougue emportée. J’étais plutôt du genre à envoyer valser le plateau d’échecs qu’il s’efforçait de remettre tranquillement en place, impassible, habitué.
Néanmoins, je le sens : nous ne sommes pas ici réunis pour converser de mes amitiés qu’il juge épouvantables. Alors de quoi ? Il avait à peine effleuré le sujet de l’incendie d’Inverness et n’aurait pas attendu une semaine pour me convoquer si je devais être inquiétée par Appleton. À cette idée, mes pensées divaguent, élaborant des plans qu’elles n’ont pas l’habitude de formuler, préférant le goût de l’improvisation à celui des longues stratégies. J’étais bien trop sûre de moi pour douter pouvoir un jour tomber. Il existait toujours une branche à laquelle se rattraper. Dans le cas présent, un petit Oubliette et toute trace de mon implication dans la chute de cette chandelle salvatrice disparaîtrait. Je ne doutais pas des capacités de mon cher aîné à pouvoir réaliser une telle chose et cela m'attriste presque. Oublier cette joie sauvage ? Mon regard se détache du vide pour se poser, pensifs, sur le visage de mon tendre frère. Et, un à un, mes muscles se nouent tandis qu’une idée, toute à la fois flamboyante et enrageante se fait un malin plaisir à échauffer un sang déjà bouillonnant. Était-ce possible ? Mais pourquoi ? Finnbjörn, tout à sa déambulation concentrée, ne perçoit pas l’intuition qui fait brusquement flamboyer mes pupilles opalines. C’est quelque chose de bien flou, d’à peine tangible, mais qui a pris forme bien trop violemment pour que je puisse l’effacer comme si de rien n’était. Encore me fallait-il trouver le fil qui me permettrait de démêler ce que je ne percevais pas encore totalement.
Mon jumeau adoré me fait perdre le cours de mes pensées en nous dessinant tels des assassins. Je lève les yeux au ciel et ne retient pas un rire sarcastique. Une partie de moi aurait souhaité que Phoenix le tienne à l’écart de nos machinations ; l’autre était sauvagement réjouie de savoir qu’il avait accepté de plonger avec nous dans cette aventure. Phoenix n’est pas encorrre de la famille tout de même fais-je, l’air de rien, balayant de quelques paroles indifférentes son accusation de meurtre qu’il nous imputait. Nous n’avions rien fait d’autre qu’émettre des idées et étions encore bien loin d’en réaliser une seule : nous devions nous assurer avant tout que Phoenix ne courrait aucun risque d’être désignée coupable. Couvrir ses traces, faire attention. En cela, mon cher frère ne pouvait qu’être une aide précieuse. Et tout comme il m’avait fait perdre le fil de mes réflexions, Finnbjörn m’arracha celui des siennes. Pourquoi revenir sur l’année passée ? Nous étions pourtant entrain de parler de Phoenix et ses volontés d’éradications familiales. Et ? Quel rrrapporrrt avec les plans de notrrre amie ? Je me décide à me lever et le rejoindre devant les portraits qu’il contemple, me tournant le dos. Tout va bien, Finn ? Tes pensées m’ont l’airrr décousues le raillé-je écartant une courte mèche qui tombait sur son front, avant de me tourner en direction du portrait qui l’absorbait.
Ma remarque est rehaussée d’un sourire qui disparaît bien vite tandis que je pose mon regard féroce sur sa main, la mienne s’en emparant pour laisser mes doigts jouer sur ses phalanges. Le sourire absent de son visage me confirme mon intuition bien avant qu’il ne réponde d’un ton parfaitement égal. Comme si je venais de me brûler, je laisse retomber sa main et m’écarte de quelques pas, les traits ombragés, une lueur mauvaise dansant au fond de mes prunelles. Pas à moi, Finnbjörrrn. Une camelote ridicule ? Et puis quoi encore. Comme si ce satané jumeau était capable d’offrir des présents qui ne soient pas à la hauteur de notre nom et de notre ancestrale lignée. Il n’offrirait jamais rien qui ne soit pas d’une noblesse et d’une qualité supérieures. Tu aurrrais pu te contenter d’un corrrbeau morrrt pourrr cette harrrpie craché-je avec une haine qui faisait vibrer ma voix et alourdissait encore plus mon accent. Sans éducation, non, dénué de toute loyauté, il semblerrrait poursuis-je avec un ton mauvais. Pourquoi ne pouvait-il pas se détacher de cette peste qui n’avait jamais rien été d’autre qu’un poids désagréable dans nos existences ? Et qui n’avait jamais cessé de remettre en question une maladie pourtant bien réelle ? Elle était détestable, ne le voyait-il pas ? Et c’était ensuite de mes fréquentations qu’on venait s’offusquer. Peut-être que cette incroyable chieuse avait le sang pur, mais rien d’autre ne lui permettait de se prétendre digne d’une telle attention. J’ai peut-êtrrre eu torrrt de te défendrrre et te crrroirrre sain d’esprrrit, en fin de compte. L’éclabouille fait des rrravages. Sherwin était bien capable de profiter de l’amnésie de Finnbjörn pour se jouer de lui comme elle se jouait du monde entier. Une vipère visqueuse dont l’existence toute entière n’était vouée qu’à faire pourrir ce qu’elle touchait. Et je n’avais pas envie que cette fantastique particularité atteigne mon tendre frère.
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(#) Sujet: Re: No time to die ♦ Erin & Finn Mer 8 Avr - 18:24
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(#) Sujet: Re: No time to die ♦ Erin & Finn Jeu 9 Avr - 12:15
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Mes bras s’enroulent autour du pilier en bois de mon lit à baldaquins sur lequel je viens m’appuyer, ma chevelure brune se confondant avec les nervures sombres, mon regard ne quittant pas une seule seconde les traits parfaits de mon jumeau. Je le savais mécontent de mes fréquentations bien avant aujourd’hui : je crois en réalité qu’il n’a jamais pleinement été satisfait de la manière dont je construisais mon quotidien à Poudlard. Pas assez… Finnbjörnien pour lui, probablement. Qu’est-ce que l’on trrrouve à un numérrro de cirrrque ? De l’amusement fais-je en haussant les épaules, un sourire indéfinissable aux lèvres. Mélange de gaieté sauvage et de brutalité enjouée. Disons que les quelques qualités que je lui trrrouve te parrraîtrrront les pirrres défauts. Sa violence, sa vulgarité, son esprit frondeur et son manque de peur lorsqu’il s’agissait de foncer, il n’était pas l’un de ces pitoyables blaireaux qui se contentent de courber l’échine. Au moins, son répondant aiguisait mes sens et il n’avait pas peur des coups : les donnant et les rendant sans peine. C’était peut-être cet esprit nordique, au fond, qui manquait à la plupart des cafards qui pullulaient par ici. Cependant, lâcher son chien sur Finnbjörn, cela avait de quoi m’agacer, même si ce dernier était plus que apte à gérer ses affaires sans moi. Je ne pouvais dire comment, mais mon intuition me soufflait, brûlante, que Mansfield était derrière ce torchon que certains appelait journal. Ce n’était pas l’oeuvre de Misha mais c’était une offensive directe suite à l’accusation de mon tendre frère. Il n’y avait pas à réfléchir bien longtemps pour se douter que le Serdaigle était impliqué : ses menaces implicites qui avait échauffé mon sang au point que je lui lance un sortilège pour le faire taire n’avaient fait que confirmer cet instinct. Que te dirrre de plus. Il porrrterrrait à merrrveille la tenue de bouffon du rrroi. Il aime êtrrre au coeurrr de l’attention et est prrroche de Misha, Shepherrrd, de cette harrrpie aussi fais-je, référence directe à celle qui avait cru nous tromper, imaginant que nous ne découvririons jamais qu’elle n’était qu’une infecte créature venue des Enfers. Il m’apporrrte parrrfois quelques impurrrs surrr un plateau d’arrrgent. Mais il n’agit sans intérrrêt. Que ferait Finnbjörn de ces informations, lui seul le savait. Parler de Mansfield m’agaçait déjà, je ne l’appréciais pas assez pour que son portrait ne s’immisce dans un tête-à-tête avec mon frère sans en éprouver de l’impatience.
Heureusement, la conversation porte rapidement sur un tout autre sujet, bien plus intéressant. L’idée fugace mais violente d’un Oubliette résolvant bien des problèmes laisse pour l’instant la place à ces meurtres prémédités dans un piscine des Caraïbes. Je pensais que Phoenix garderait encore un peu pour elle cette volonté de tuer sa famille toute entière, mais force était de constater qu’elle avait impliqué mon jumeau adoré dans cette affaire. Je savais que cela arriverait et, qu’importe, j’avais été la première vers laquelle elle s’était tournée, ce qui suffisait à satisfaire ma fierté. Je n’étais pas sotte pour penser que l’aide de Finnbjörn ne nous serait pas précieuse, voire nécessaire. Son esprit stratégique surpassait largement le mien. Ses réponses à côté de la plaque me font froncer les sourcils. Enfin, de quoi parlait-il ? Je m’écarte du pilier en bois alors qu’il prononce le mot malentendu pour m’éloigner un petit peu. Oups. Nous n’étions pas entrain de parler de la même chose. Pas du tout. Phoenix allait m’assassiner. Plusieurs fois de suite. Non, rrrien, tu disais ? fais-je avec un sourire enjôleur, balayant sa question comme si de rien n’était, mon sourire contre son regard plein de suspicion et ce froncement de sourcils caractéristique que j’aimerais tant pouvoir effacer d’une simple caresse. Viennent alors quelques paroles qui ramènent sur le devant de mon esprit cette brève pensée qu’effacer la mémoire de quelqu’un pouvait être un remède miracle afin de ne jamais être accusé de quoi que ce soit. Figée, je pose un regard brûlant sur mon frère. Evidemment que non, je parrrlais de cela moi aussi. Il n’allait jamais croire mon mensonge, surtout pas alors que mon sourire innocent traduisait tout autre chose. Peu importe, ce qui occupait tout mon esprit, maintenant, c’était ce qu’il venait de dire. Le Selma, les lettrrres, l’incendie, qu’est-ce que tu sous-entends exactement parrr cela nous concerrrne tous les quatrrre ? Oh, j’avais bien compris ce qu’il voulait dire par-là. N’avait-il pas commencé en nous accusant de meurtriers ? Explique-moi, tout lui demandé-je, les traits soudain teintés d’un sérieux rare. Pourrrquoi Hannibal et Judith ne sont-ils pas ici, si cela les touche également ? Un doute porteur d’un mécontement volcanique pointait le bout de son nez, mais je préférais entendre ce que mon frère avait à me dire là-dessus.
Déambulations dans cette chambre qui me manque tant, je me rapproche de Finnbjörn, souris face à une photo, avant de perdre toute trace de gaieté lorsque Sherwin devient le centre de notre discussion. Il m’était facile, quand mon frère se tenait face à moi, fidèle à lui-même, d’oublier que son amnésie le tenait éloigné de bien des choses. Je fais quelques loin de lui, avant de me retourner pour lui faire face. Nos instants de complicité ne pouvaient jamais durer trop longtemps, émaillés de disputes et de conflits qui nous opposent immanquablement. Je lève les yeux au ciel, mouvement exagéré pour marquer mon agacement, et croise les bras, piquée au vif. La mention de Junior, amené sur le même plan que cette harpie, achève de faire tempêter une colère parfaitement justifié au fond de mes prunelles. Nous avions beau être dans une période aussi glaciale que l'hiver norvégien, je ne pouvais souffrir un tel affront. Si elle m’a fait du torrrt ? Un éclat de rire mauvais m’échappe. Assied-toi, Finn, cela rrrisque d’êtrrre long poursuis-je avec un ton qui n’a plus rien de chaleureux tandis que mes pas agacés me font aller et venir. Parrr où commencer… La fois où, il y a des années de cela, cette pathétique garrrce s’est perrrmise de se moquer de toi, de moi, de notrrre nom tout entier en nous insultant de feindrrrre notrrre maladie ? Tu sais, celle-la même qui rrrisquerrrait de nous tuer tous les deux. Il n’y avait pas besoin de grand chose, lorsque nous parlions de Bluebell Sherwin, pour attiser le feu de cette haine qui brûlait et grandissait depuis toutes ces années. Nous avons été en rrretenue toutes les deux il y a peu, le savais-tu ? Ma question suspendue, je m’arrête nette, les paroles assassines de cette chienne me revenant en mémoire. Je ne pourrrais compter le nombrrre de fois où son insupporrrtable voix a prrris la peine de te trrraiter de fou. C’est qu’elle te tient en trrrès haute estime, Finn. Tellement haute qu’elle n’a pas hésité à m’affirrrmer que tu lui courrrais aprrrès. Je ne te tiens pas rrrigueurrr d’un cadeau insignifiant. Mais d’une bague, de ton manteau de vison, d’une escapade dans la forrrêt interrrdite, de toi qui lui tiens la main. Elle semblait trrrouver un malin plaisirrr à me rrraconter à quel point tu es à ses pieds puis à t’insulter de fantôme amnésique la minute suivante. Sans oublier qu’elle considèrrre les hommes comme des chiens. Une belle histoirrre d’amourrr serrrait prrrometteuse en sa compagnie, tu ne trrrouves pas ? Mon ton échauffé par la colère s’interrompt quelques secondes, avant de reprendre, un grand en-dessous, un cran plus glacial, mais toujours aussi méprisant à l’égard de cette fille. Alorrrs ne vient pas me demander si elle m’a fait du torrrt. C’est à toute notrrre famille que cette vipèrrre en fait. Je crrrois que ses mots exacts étaient “étrrrangers imprrroprrres”. Le seul fait de me remémorer ses mots acides me donnait de nouveau envie de l’étrangler. Elle avait un don spécial pour mettre mes nerfs à vif. Je pouvais souffrir ses insultes, je ne lui accordais pas assez de crédit pour en prendre ombrage, mais je ne pouvais tolérer que quiconque, et encore moins cette importune, ne se moque des Sørensen. Ne comparrre pas Juniorrr à cette fille. Il a une éducation, un rrrespect et une amitié pourrr nous qui dépassent tout ce que cette grrrossièrrre pimbêche pourrra jamais éprrrouver enverrrs notrrre famille. Si elle était réellement amoureuse de mon frère, c’était une bien drôle manière de le montrer. Et si mon jumeau éprouvait des sentiments réciproques, c’était desservir les intérêts qu’il s’efforçait de me voir respecter.
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(#) Sujet: Re: No time to die ♦ Erin & Finn Ven 10 Avr - 23:40
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(#) Sujet: Re: No time to die ♦ Erin & Finn Sam 11 Avr - 13:05
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Les sarcasmes de Finnbjörn me font lever les yeux au ciel. Son agacement contre mon impertinence, l’un exacerbant l’autre dans un éternel recommencement. Ce que je pensais être une formalité afin que mon cher frère m’explique à quel point mes fréquentations douteuses jetaient l’opprobre sur notre famille commençait doucement à s’éterniser. Jouer aux carrrtes ou aux échecs ? répété-je, mon ton lourd de dédain. Et puis quoi encore ? Il ne voudrait tout de même pas que je reste sagement assise dans un coin de ma salle commune à lire tranquillement un livre des heures durant pour ensuite aller boire le thé et papoter entre membres de la bonne société ? En fait, si, c’était probablement ce qu’il souhaiterait le plus s’il avait seulement l’espoir qu’un tel voeu puisse se réaliser. L’ennui pathétique de ce type d’activité ne m’intéressait pas le moins du monde, malheureusement pour lui. Sa prrrésence n’est pas rrrequise, je prrréfèrrre de loin passer du temps en ta délicieuse compagnie, ou bien avec notrrre entourrrage prrroche. Ma moquerie flatteuse m’arrache un sourire. C’était sincère, mais pas dénué d’ironie pour autant. Reproche à peine voilé du manque de considération que mon tendre jumeau avait eu à mon égard ces derniers temps. Ce n’était pas son absence qui me poussait à perdre du temps avec Bradford ; mais qui a dit que je devais me montrer de bonne foi en toute circonstance ? Si tu as tant envie de découvrrrirrr ses qualités je pourrrais toujourrrs te le prrrésenter fais-je dans un sourire narquois. La haute caste des minables, je ne te le fais pas dirrre. Est-ce que j’incluais Misha dans le lot ? Pour être parfaitement franche, je n’hésiterais pas un seul instant à le pousser dans un feu de forêt si cela devait servir nos intérêts. Jusque là, pourquoi me priver de sa compagnie ?
Mon sourire angélique et mon regard brillant d’innocence ne suffisent pas à convaincre mon tendre frère que je ne lui cache rien. J’abandonne aussitôt cet air qui ne me va pas au teint pour retrouver une suffisance colorée d’impertinence. Mais non, ce n’est rrrien d’intérrressant. Tu sais bien, une converrrsation entrrre amies, on commence à rrrefairrre le monde et d’un coup il nous apparrraît que tout serrrait plus simple en tuant quelques minables qui se trrrouvent surrr notrrre chemin. D’un geste de la main, j’achève de balayer le sujet, comme s’il ne s’agissait que de délires adolescents et pas d’une discussion bien plus sérieuse. Si j’étais certaine qu’inclure Finnbjörn dans ce projet que nous avions commencé à tisser avec ma meilleure amie serait bénéfique, je n’étais pas suicidaire au point de la devancer dans cette décision. La sulfureuse Gryffondor allait avoir envie de me tuer, plusieurs fois de suite, et plusieurs jours d’affilé, c’était une certitude. Mon lapsus n’entache pas complètement le fond du réel sujet : cette révélation que Finn dessine me fait froncer les sourcils. L’année dernière était encore dans tous les esprits ; pour ma part, il s’agissait d’un gigantesque gâchis. Cette histoire de badges rouges était des plus prometteuse, de même que les attaques à répétitions, et l’incendie, un spectacle grandiose ! Tout ça pour quoi ? Deux pauvres petits morts et une directrice née-moldue à la tête de cette pitoyable école. Et maintenant, il m’expliquait que nous étions derrière tout cela ? Nous. Hannibal, Judith, Finnbjörn et moi-même. Alors pourquoi n’en avais-je aucun souvenir ?
Je pose un regard cristallin d’un sérieux rare sur mon jumeau. Cette idée ténue que mon esprit avait rapidement brodée, puis qui s’était envolée, revenait sur le devant de la scène, plus précise que jamais. Si j’étais capable, spontanément, de me dire qu’un petit Oubliette me mettrait hors de cause pour une simple bougie renversée, c’était d’une évidence limpide que l’esprit stratège de Finn aurait pu en venir à une telle extrémité si nous étions effectivement derrière les événements de l’année passée. Puis mon sourire revient, faisant voler en éclat ce calme presque sage que j’arborais et un petit rire me secoue. Non, je ne le savais pas. Comment pourrrais-je êtrrre au courrrant de quelque chose que tu ignorrres ? Mais aprrrès tout, ce n’est pas impossible. Tu avais bien cet oeuf, offerrrt parrr Grrrand-Pèrrre et je t’imagine sans mal tirrrer les ficelles de tout le rrreste. Je hausse les épaules pour marquer cette évidence. De qui tiens-tu cela ? Ce n’était pas que cela me semblait inconcevable - bien au contraire, en réalité - mais qui lui avait fourni cette information ? Grrrand-Pèrrre ? Je trrrouve ça étrrrange que tu viennes m’en parrrler avant même de mettrrre Hannibal au courrrant... J’en étais flattée, moi qui me plaignais constamment que Finnbjörn ne m’accordait pas assez d’attention, mais suspicieuse malgré tout. Et puis l’ombre s’évanouit tandis que je me laisse tomber sur le bord de mon lit, agitée d’un millier de questions. Est-ce pourrr cela que tu as perrrdu la mémoirrre ? Si oui, avait-il également réfléchi à un plan pour la retrouver par la suite, une fois que toute enquête serait désuète ? Était-il entrain de parcourir le passé pour trouver cette solution ?
L’idée que nous soyons les grands chefs d’orchestre de l’année dernière échauffait bien moins esprit que de mentionner Bluebell Sherwin. La question de Finn achève de réveiller ma haine, plus brûlante que jamais, et je ne me prive pas de lui dépeindre un tableau précis de ce que je pensais de cette garce. Cracher ce feu ardent me laisse le souffle court, contraste violent avec le calme qui n’avait pas quitté les traits de mon frère adoré. Il ne faisait preuve d’aucun étonnement, c’était presque comme s’il s’était attendu à tout ce que j’allais dire. Malgré tout, derrière son visage impassible, telle une statue antique, j’étais certaine de déceler de l’amertume. Satisfaite de ce que j’entendais, apaisée par cette force tranquille qui se dégageait de ses propos, je laisse la pression s’évanouir et le feu se rendormir. Face à n’importe qui d’autre, la pleine satisfaction que ses propos m’inspiraient se serait inscrite sur mon visage ; mais pas cette fois-ci. C’était comme si l’on venait de jeter un seau de glace sur le volcan qui bouillonnait en moi, l’éteignant d’un coup d’une efficacité redoutable. Dans toute mon aigreur et ma haine à l’encontre de Sherwin, j’en avais visiblement oublié à quel point mon frère jumeau s’avérait être un pilier solide et dont les décisions ne me décevaient jamais dès lors qu’il avait les informations nécessaires entre les mains. Il parvenait presque à me faire culpabiliser de cette rancoeur que j’avais eue à son égard et des doutes moqueurs que j’avais émis quant à sa loyauté. Loin de moi la volonté de te fairrre passer pourrr un ingrrrat, min elskede bror (mon frère bien-aimé). Je revenais toujours au norvégien et à la pureté de ses sons, de ses mots, de ses intonations, lorsqu’il s’agissait de se montrer plus sincère que jamais. Husker det godt fordi jeg ikke ville si det en gang, men det kan være at jeg er lei meg for å ha hatt et lite øyeblikk så lite hensyn til din lojalitet og at min tillit til deg gikk tapt i min harme til denne tispen (retiens-le bien car je ne le dirais pas une seconde fois, mais il se pourrait que je sois navrée d’avoir eu, un instant, si peu de considération envers ta loyauté et que ma confiance à ton égard se soit perdue dans mon ressentiment envers cette garce). Belle façon détournée de lui donner raison, ce qui n’arrivait qu’une fois tous les solstices d’hiver lors des années impaires des siècles dont la somme des chiffres donnait un nombre pair. Revenant me planter devant lui, je plonge dans son regard cristallin, exact reflet du mien. C’est qu’il est compliqué de savoirrr avec exactitude ce qu’il se passe là-dedans depuis des mois.
Un sourire flamboyant et mon orgueil volcanique reprend ses droits. Dans le feu de ma description peu flatteuse de l’autre vipère, j’en étais venue à défendre ardemment Junior. L’envie de parler de lui était pourtant parfaitement absente, et je me renfrogne légèrement. Cela fait des années que c’est le cas, je ne vois pas ce qui pourrrait avoirrr changé. Excepté le fait que mon meilleur ami m’ignorait royalement depuis de nombreux jours, blessant et ma fierté, et mon orgueil, et tout le reste qui tourbillonnait autour de notre amitié unique. Unique et branlante, ces derniers temps.
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(#) Sujet: Re: No time to die ♦ Erin & Finn Dim 19 Avr - 18:09
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(#) Sujet: Re: No time to die ♦ Erin & Finn Dim 19 Avr - 19:34
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Mon sourire fauve pour seule réponse s’accentue alors qu’il décline ma douce proposition. Je n’hausse même pas les épaules tant cela m’indiffère : ce n’était pas comme si elle avait été teintée d’une quelconque sincérité. Misha est un camarade dont la compagnie me plaît, je ne me priverais pas de l’affirmer à la face de mon tendre jumeau. Il n’était cependant pas à la hauteur des miens ou de nos ambitions. S’il fallait le sacrifier sur l’autel des Sørensen, je n’hésiterais pas un instant, aussi passer à autre chose me convient parfaitement. Je n’ai pas le temps d’en perdre à détailler ce que je lui trouve, pas plus qu’à écouter Finnbjörn condamner mes fréquentations. Nous savions tous deux que rien ne m’empêcherait de n’en faire qu’à ma tête.
Le quiproquo que nous tissons à quatre mains m’amène sur la pente glissante d’une confession que j’aurais préféré éviter. Surtout en découvrant qu’il n’avait aucune connaissance de mon échange avec notre meilleure amie. Je me mords les lèvres, tente de détourner son attention, assez peu certaine d’y parvenir. Sa question me laisse silencieuse et il comble mon mutisme d’une mise en garde, fidèle à lui-même. Dans un soupir je me sépare du pilier en bois contre lequel j’étais appuyée pour déambuler dans ma chambre, bras croisés. Trahir la confiance de Phoenix me laisserait un goût amer. Mais étais-je capable de regarder Finnbjörn droit dans les yeux et lui assurer que je ne lui mentais pas ? Assurément pas. Il n’y avait qu’une chose qui surpassait toutes les autres, et c’était notre nom. Pour celui-ci, je ne pouvais jurer dire la vérité alors que ce n’était pas le cas et trahir la foi d’un des miens. Encore moins à mon jumeau. Changer de sujet, ironiser, rester vague, cela ne me posait pas le moindre problème. Me jouer de lui, jouer contre lui, le rendre fou dans une joie folle, tant que cela n’était rien de bien grave, je m’en délectais. Mais pas mentir éhontément en soutenant ce regard aussi cristallin que le mien. Pourtant mon cher frère me tourne le dos, son attention perdue dans le paysage qui se dessine par-delà ma fenêtre. Cela ne change rien et je me rapproche de lui, laissant ma joue reposer sur son épaule, perdant mon regard dans la même direction que lui, un autre soupir franchissant mes lèvres. Non, ce n’était pas une petite converrrsation banale fais-je, maussade, comme une enfant prise en faute obligée d’avouer son erreur. D’erreur, il n’y avait pas, puisque ça avait été volontaire. Mais ma moue n’en restait pas moins similaire à un tel cas de figure. Phoenix a de grrrands prrrojets. Ce ne sont que des desseins pourrr l’instant. Alorrrs je te laisserrrai aller lui demander ses plans, c’est aussi ta meilleurrre amie aprrrès tout. On se parrrtagerrra son courrroux, comme ça conclus-je, retrouvant mon aplomb suffisant et sarcastique, me décollant de mon jumeau pour lui adresser un sourire flamboyant.
Le réel sujet me fait retrouver un sérieux grave, quelques secondes du moins, avant qu’il ne vole en éclat, secoué par un rire fauve. Qui disparaît à son tour, laissant place à mille interrogations. Nous avions tous les quatre perdus la mémoire ? Je fronce les sourcils, à la recherche de souvenirs que j’aurais pu oublier. Les détails qu’il liste m’arrachent un sourire réjoui, bien plus ardent que la pauvre ombre qui flotte sur ses lèvres à lui. Non, en effet, quelques points me parrraissent êtrrre de notrrre frrrèrrre, de Judith ou bien de moi. La marque et l’incendie, était-ce possible ? Je laissais les manipulations à Hannibal et les potions à notre cadette. Cela ne me semble pas impossible, au contrrrairrre conclus-je avec haussement d’épaules. Que comptes tu fairrre ? Continuer de reconstituer le fil de l’histoire, et ensuite ? Reprendre là où nous nous étions arrêtés ?
Offensée qu’il prête si peu attention à ce qui s’apparente à des excuses de ma part, je lui jette un regard noir de ressentiment et m’éloigne un peu plus de mon jumeau. Il avait décidément un don pour attiser mon tempérament volcanique. Je lui passe devant, menton dressé de suffisance, ignorant son rire sarcastique, tandis qu’il me tient la porte, signe qu’il mettait là fin à notre entrevue. Je n’allais même pas l’attendre, pour la peine. Dans mon dos, j’entends ses pas réguliers et sa question me cueille de plein fouet, me faisant ralentir jusqu’à ce qu’il revienne à mon niveau. Je ne suis pas celle de nous deux qui a le plus changé fais-je avec mauvaise humeur tandis que nous laissons derrière nous cette fidèle réplique de notre demeure familiale chérie.