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(#) Sujet: [TERMINE] Let's feel the bitter taste of blood again - ft. Erin Ven 7 Fév - 12:20
Let's feel the bitter taste of blood again | ft. Erin
Certes. Insinuer publiquement et effrontément que les nés-moldus n’auraient jamais dû bénéficier de la magie afin de conserver leur médiocrité à la hauteur de leurs capacités naturelles, c’est-à-dire basses, sous terre, enterrées, et soutenir que seuls les sorciers purs méritaient un nom, une identité, puisque seuls les êtres supérieurs peuvent se considérer différents d’un animal, n’était pas une idée brillante en cours d’histoire de la magie. Certes. Néanmoins, Bluebell continuait de croire que les propos du stupide sang-de-bourbe derrière elle qui s’indignait avec son voisin de ce pseudo-racisme pourtant profondément justifié, méritaient cette rébellion de sa part et sa prise de parole. Cette mascarade avait assez duré, elle prenait déjà énormément sur elle pour faire croire à tous qu’elle avait fini par se rallier à la cause de ces sangs-mêlés et nés-moldus. Elle avait même été jusqu’à s’humilier publiquement en présence de Cameron pour réhausser son image ; mais son sang commençait à bouillir de cet affront qu’elle s’infligeait. Alors oui, cette remarque avait fusé d’elle-même de ses lèvres jusqu’alors cousues pour taire sa colère. Mais Maxton ne s’était pas assis à côté d’elle et elle n’avait pas pu compter sur son frère pour la mesure et la discernement dont elle aurait dû faire preuve. Bluebell, encore une fois, avait explosé. Peut-être la fois de trop pour son professeur qui avait fini par lui demander de revenir le voir à la fin du cours - tout ça pour subir une retenue. Manquant délibérément de croiser le regard de Timéo, qui avait suivi ses propos avec un œil étonnement surpris, elle quitta la salle de classe à la fin de l’heure avec un soupir aussi lourd que ses pieds qui tapaient rageusement sur le sol de pierre. Une retenue pour avoir été honnête, c’était de la dictature ; depuis quand pénalisait-on la prise de parole et l’échange d’opinions ? Etait-ce réellement la démocratie tant prônée par les Grecs ? Que Zeus se retourne dans sa tombe. La cape de la jeune fille, qui couvrait ses épaules de l’humidité glaciale du château, claqua contre ses chevilles alors qu’elle pressait le pas, comme signant la sentence qu’elle allait subir d’un éclat dramatique.
Le jeudi suivant, à dix-neuf heures tapantes, Bluebell se glissa dans le bureau de son professeur, la capuche de sa cape encadrant encore son visage fermé. Elle se glissa jusqu’à un siège en silence, sous le regard presque peiné de l’enseignant, comme s’il eût plus de chagrin de constater la radicalisation de la jeune femme que de la colère. La Serpentard mit tout en oeuvre pour éviter de croiser ce regard presque suppliant de changer - comme si on pouvait changer d’avis, comme si on pouvait tolérer ces sangs-de-bourbe, comme si elle eût été en tort de se battre contre ces imbéciles prétentieux, fléaux de ce monde pur et, avant qu’elle pût continuer de se perdre dans le dédale obscur de ses pensées, la porte s’ouvrit à nouveau, laissant pénétrer un fléau bien plus grave que la peste, le choléra, les nés-moldus.
Erin Sorensen. Errrin Sorrrensen, plus précisément. Cette Errrrin-là. Cette vipèrrre. Cet ulcèrrre. Elle se glissa dans la pièce et croisa sournoisement le regard de Bluebell qui haussa spontanément un sourcil de défi. C’était comme ça, ou plutôt, ça avait toujours été comme ça entre les deux jeunes filles. Leurs (rares) échanges prenaient toujours des allures de combat de boxe dans un ring sanglant. Un regard hautain, un sourcil de provocation, un sourire mordant et des réponses cinglantes. Difficile de dire qui remportait les rounds, trop de sang était versé à chaque échange pour estimer qui méritait le titre de pire peste. La vérité, c’est que Bluebell ne savait même plus ce qui avait provoqué ce rapport sulfureux. En-dehors de l’air profondément détestable de cette erreur de la nature, de son petit nez qui respirait le scandale, de ses yeux bleu comme une houle en tempête, de sa pâleur mortuaire, Bluebell ne pouvait simplement pas la supporter. Ce seul regard échangé à son entrée suffit à accélérer ses pulsations cardiaques, comme si son propre corps eût été au courant qu’il lui fallait être prête pour la guerre dans les prochaines secondes. Soit - elle brisa leur échange oculaire et rabaissa sèchement sa capuche, laissant découvrir sa mâchoire crispée, ses boucles retenues en une queue de cheval basse, prête à affronter le destin qui l’attendait au tournant ce soir. “Bienvenues, mesdemoiselles”, entama leur professeur une fois qu’Erin se fût installée à côté de sa chère ennemie. “Comme vous le savez très certainement, vous êtes ici convoquées pour votre retenue. Ne nous perdons pas en d’inutiles bavardages : je vous demanderai simplement pour ce soir, de vous occuper en aidant notre chère bibliothécaire à ranger quelques ouvrages laissés par les élèves. Mademoiselle Sherwin,” reprit l’enseignant en croisant le regard désabusé de la demoiselle, “je vous prierais de ne pas souffler. Estimez-vous déjà heureuse premièrement d’être envoyée à la bibliothèque, je trouve cette sentence relativement laxiste, deuxièmement, d’être en compagnie d’une camarade. Le temps passera plus vite, n’est-ce pas ?”
Le temps passera plus vite, n’est-ce pas ? Ces mots résonnaient encore dans la tête de Bluebell lorsqu’elle pénétra la première dans la bibliothèque, suivie par cette maudite Poufsouffle norrrvégienne. Les deux jeunes filles furent envoyées dans un recoin poussiéreux et certainement oublié, avec un chariot débordant de vieux ouvrages tout aussi sales et abandonnés que cet espace perdu au fin fond du dédale de la bibliothèque. Cela faisait maintenant cinq minutes que les deux jeunes filles rangeaient dans un silence quasi sacré - ou plutôt tombal au vu de leurs rapports - évitant soigneusement de lancer la première offensive qui signerait immédiatement le début de leur combat verbal. Bluebell se tenait prête à rebondir à la moindre attaque, comme un ennemi qui observe le camp adverse préparer sa stratégie de guerre, surveillant l’offensive prochaine. Le calme n’était qu’une illusion, Bluebell le savait pertinemment, et elle ne sut déterminer à ce moment si elle méprisait plus cette punition, cette bibliothèque, la poussière, les nés-moldus, ou cette peste dont elle croisait de temps à autre le regard sans un mot. Erin était un feu qui ne réchauffait guère mais au contraire, se contentait de brûler et détruire, là où Bluebell était une glace dont le froid mordait tout autant que les flammes de Sorensen. Rangeant un énième ouvrage, Bluebell tenta de se remémorer la dernière fois qu’elles avaient été réunies au même endroit seule à seule. Elle ne se souvenait pas des conditions exactes, en revanche elle se rappelait parfaitement du sang qu’elles avaient versé à force de coups, d’injures, d’attaques tortueuses. Quel dommage que de devoir couvrir le silence religieux qui les opposait de leurs cris ; mais le destin en avait très certainement décidé de la sorte, car deux éléments aussi indomptables qu’elles ne pouvaient rester tranquilles bien longtemps. Bluebell finit par pousser un soupir en observant un instant Erin. Cette mascarade était stupide, et l’envie d’attaquer, trop forte. Pourquoi garder le silence un instant de plus, alors qu’elles auraient simplement pu s’entretuer tout de suite ? Le désarroi, l’ennui, la colère remuaient bien trop en elle pour conserver cette trêve illusoire. “Alors, très chère camarade, où est donc passé ton diadème, ce soir ?” s’enquit-elle simplement en récupérant un livre sur le chariot et en parcourant nonchalamment l’étalage autour d’elles. “Tu as été destituée de ton ridicule royaume de papier, ou peut-être l’as-tu malencontreusement incendié, comme tout ce à quoi tu touches ?” reprit-elle en poussant quelques ouvrages pour y glisser celui qu’elle tenait entre ses mains. Au moins essayait-elle réellement de faire accélérer le temps. On dit bien que les guerres occupent l’esprit, ou alors était-ce la devise propre à Bluebell qui de toute manière, préférait un combat à cette activité ô combien passionnante. Erin était peut-être méprisable et odieuse, elle en restait néanmoins bien plus intéressante que la poussière et le silence, comme le serait un spécimen que l’on se plaît à étudier pour le plaisir de la science.
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Dernière édition par Bluebell E. Sherwin le Ven 1 Mai - 17:42, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: [TERMINE] Let's feel the bitter taste of blood again - ft. Erin Dim 16 Fév - 23:15
Let's feel the bitter taste of blood again
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Je n’ai pas envie soupiré-je, maussade. Mes bras croisés sur le bois de la table servaient de support à mon visage tourné en direction de Junior qui étudiait d’un air concentré le livre ouvert devant lui. L’heure du dîner approchait et, avec elle, le moment où je devrais délaisser la table des Serpentard où nous avions élu domicile afin de travailler cet après-midi pour me rendre dans le bureau du professeur d’histoire de la magie. Il fallait te montrer plus discrète avec ton préfet, ma douce se moqua-t-il, faisant référence à ce cours de botanique où toute l’inimitié que je portais à cet imbécile avait explosée. Facile à dirrre pourrr toi, tu étais avec Finnbjörrrn tandis que je me coltinais cet incapable. Son regard délaissa enfin son étude pour croiser le mien. Son sourire tendrement moqueur me tira une moue boudeuse. Un peu de soutien, était-ce trop demander ? Comme s’il lisait dans mes pensées, mon meilleur ami se fendit d’un rire taquin avant de me soumettre une proposition qui rendait ma soirée subitement bien plus agréable : Essaie de ne pas brûler vif l’objet de ta retenue, quel qu’il soit, et retrouve-moi ensuite, je te garderai à manger. Mon air maussade s’évanouit, remplacé par un sourire satisfait. Au moins pouvais-je compter sur Junior, contrairement à mon tendre jumeau qui avait probablement attrapé une crampe aux sourcils à force de les froncer de mécontentement à l’idée que je ternisse l’image de notre famille par une nouvelle punition. Je veux du gâteau au chocolat s’il y en a réclamé-je avant de boucler mon sac et d’abandonner mon meilleur ami en faveur d’un bien triste sort.
Tout ce que j’espérais de cette heure à venir, c’était que je n’allais pas devoir la passer en compagnie de Lloyd. Certains adultes à l’intelligence limitée trouvaient brillant de mettre en retenue deux élèves dont l’affrontement était justement la cause de leur présence ici. Comme si les forcer à se côtoyer pour accomplir une tâche ingrate pouvait tout régler et ne rien empirer. Mon éternel air suffisant pénètre impérieusement dans le bureau de l’enseignant. Une silhouette déjà assise en face de lui interpelle mon intention mais la capuche de sa cape rabattue sur son visage m’empêche d’en distinguer les traits. Jusqu’à ce que je m’avance et que je ne croise le regard du plus grand fléau qui erre librement entre les murs de ce château. Bluebell Sherwin hausse un sourcil plein de défi et mes lèvres s’étirent dans un rictus avide. Elle n’était qu’une vipère qui ne méritait pas la haine que j’éprouvais à son égard. Son venin était aussi pitoyable que sa personnalité, je n’avais rien à craindre de sa présence, si ce n’était un agacement supérieur face à l’obligation de devoir la supporter. J’aurais ignoré sans aucun mal son existence insignifiante si mon frère adoré n’avait pas choisi de la compter dans ses fréquentations. Marqué au fer rouge, l’affront dont elle avait osé faire preuve à l’égard de Finnbjörn et moi-même, des années auparavant, me la rendait aujourd’hui insupportable. Pour autant, loin d’ombrager mon regard opalin, son visage crispé le faisait pétiller plus férocement encore. Savoir qu’elle détestait cette situation au moins autant que moi, si ce n’était plus, me comblait d’une joie brute. La sentence tomba rapidement et m’arracha un rire sarcastique. Trop occupé à reprendre la prétentieuse harpie à ma droite, l’enseignant ne l’entendit pas. Ce laxisme ambiant à Poudlard était une source inépuisable de mépris. Assurrrément, prrrofesseurrr. Assurrrément réponds-je avec une politesse qui frisait les sommets de l’insolence. Estime-toi heureuse, Sherwin. Tu allais passer l’heure à venir en compagnie d’une camarade de choix.
Accompagnées jusqu’aux portes de la bibliothèque, nous sommes laissées entre les mains de MacCreery. Destin moqueur qui m’amenait ici ce soir pour ranger des livres alors que ma précédente venue dans ces lieux avait dérangée plus que quelques grimoires. Nous ne perdons que quelques secondes dans des explications concises et nous voilà, silencieuses, entrain de ranger des ouvrages. Si j’avais été d’une humeur plus tempétueuse, sans doute que le mutisme dont nous faisions preuve aurait exacerbé mon impatience et m’aurait poussée à attaquer la première. Mais j’étais incroyablement de bonne humeur - une bonne humeur sadique, teintée de plaisir à l’idée que Sherwin bouillonnait à mes côtés - aussi conservé-je un silence presque mortel. Nos regards ne faisaient que se croiser et j’y lisais une froide animosité. Voyait-elle tout le divertissement qui dansait dans le mien ? Un sourire fauve ourle mes lèvres aussitôt que sa voix désagréable s’élève, irritant mes tympans. Je ne me souviens plus de la dernière fois que nous avons été seule à seule, mais je sais sans que le doute ne soit permis que cela n’était que piques assassines et réponses cinglantes. Sherwin démarre les hostilités bien faiblement : serait-elle malade ? Quelque chose de mortel, dans ce cas-là, afin de débarrasser notre monde de sa présence importune. Je la laisse surenchérir dans mon dos, mes bras alourdis de deux livres dont je cherche distraitement la place parmi les rayonnages qui me font face. Le compliment me touche, surrrtout venant de toi qui ne connait rrrien à tout ce qui est, de prrrès ou de loin, rrroyal. Je trouve enfin la place désignée du Manuel à destination des jeunes sorciers - Traité en quatre parties sur la métamorphose des objets - Traité I et l’y glisse avec un sourire qui ne lui est pas dû. Mon diadème est rrrangé, voyons. Je n’en ai pas besoin pourrr avoirrr de l’allurrre dans les situations quotidiennes... Mon ton s’évanouit sans que je ne finisse réellement ma phrase, mais on regard suffisant posé sur la Serpentard ne se prive pas de déterminer ma pensée.
Qu’en est-il de ta prrroprrre… existence ? fais-je, quelques secondes de pause avant de lâcher ce mot avec un mépris souverain. Elle doit êtrrre bien terrrne, sans aucun rrroi pour venirrr y mettrrre un peu de saveurrr. Si tu savais, Bluebell, que je connais tes plus secrets sentiments à l’égard de mon tendre frère. J’élabore depuis cette découverte mille et unes cruelles façons de me servir de cette information. Aucune n’est encore assez bien pour l’instant, mais cela viendra. En attendant, même si elle ne se doute pas que je pense précisément à Finnbjörn, l’allusion n’est pas assez subtile pour qu’elle ne pense pas à lui. Du moins je l’espère : la pousser dans ses retranchements et la voir enfler de colère rendrait ma soirée encore plus jouissive.
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(#) Sujet: Re: [TERMINE] Let's feel the bitter taste of blood again - ft. Erin Mar 25 Fév - 20:58
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Tandis que sa chère et tendre collègue de corvée lâchait quelques stupides remarques dans l’espoir très certain de vouloir la provoquer, Bluebell se rappela pourquoi elle méprisait tant cette Poufsouffle. Sa voix. Son odieuse voix aux tonalités détestables, qui rappelait des ongles griffant un tableau noir, ou un couteau dérapant sur une assiette en tranchant un morceau de viande. Erin était ce couteau, un ridicule couteau en inox qui, sous prétexte qu’il faisait un peu de bruit, se pensait tranchant. Hélas pour Erin, la Serpentard n’était guère impressionnée par une telle prestation. Il en fallait plus pour couper ses nerfs et lui faire perdre sa contenance. Néanmoins, il fallait reconnaître à cette vipère un point : elle arracha un sourire à Bluebell qui, revenant vers le chariot pour y récupérer un nouvel ouvrage à ranger, jeta un coup d’oeil à la bague qui ornait son annulaire droit.
Il faisait sombre dans cette bibliothèque humide et froide, seules quelques torches parvenaient à éclairer les rangées à moitié plongées dans une obscurité croissante à mesure que la lune grimpait par delà les vitraux. Néanmoins, il y avait suffisamment de lumière pour parvenir à lire les noms des livres ainsi qu’à distinguer quelques détails, comme, par exemple, cette bague en obsidienne que la jeune fille caressa machinalement du bout des doigts alors qu’elle cherchait du regard les ouvrages qu’elle aurait pu récupérer en même temps par optimisation de ses mouvements. Il s’agissait d’un beau bijou en argent gravé de dessins et symboles anciens orné d’une obsidienne profondément noire, parfaitement elliptique, de sorte à couvrir toute la partie située sous la phalange qui la portait. Un simple et modeste cadeau d’un camarade quelconque qu’elle effleura cependant à l’instant où son acolyte mentionnait l’absence de roi dans sa vie. Bluebell finit par récupérer trois épais ouvrages poussiéreux qui la firent éternuer, et dans son mouvement, quelques mèches ondulées de ses cheveux ébènes vinrent encadrer son visage pâli par la semi-obscurité. “Excuse-moi, l’idiotie de tes propos a la fâcheuse tendance de me faire éternuer. Je dois être allergique à ton absurde présomption.” Bluebell retourna de l’autre côté de la rangée, son regard dansant d’une lignée à une autre, lisant attentivement chaque titre et chaque auteur afin de retrouver la place appropriée des livres qu’elle tenait entre ses bras. “C’est que tout le monde n’a pas besoin d’avoir un chien à ses pieds pour donner goût à sa vie. Je n’ose imaginer la morosité de ton royaume s’il ne tient qu’à un homme… Je préfère autant profiter de l’ensemble de l’échiquier, que de rester à côté d’un Roi que je dois défendre pour donner un quelconque sens à mon existence. A ce propos”, reprit-elle en montant sur la pointe des pieds pour ranger un premier livre, “Comment va Junior ? Donne-t-il assez de saveur à ta misérable vie de princesse imaginaire ou comptes-tu lui mettre feu pour te sentir un tant soi peu exister ?” Son ton condescendant et placide soulignait l’habitude qu’avait Bluebell avec ces échanges houleux. Erin n’apportait jamais rien d’original, sinon un peu d’amusement. C’était comme aller à l'amphithéâtre à l’époque romaine : le peuple s’ennuie et va assister à quelques mises à mort de façon régulière dans l’espoir de se sentir vibrer par le sang répandu. Il en était de même avec Erin : Bluebell savait déjà à quoi s’attendre, mais la beauté résidait bien plus dans la quantité de sang versée que dans l’expectative. Cette retenue était finalement peut-être une bénédiction : le temps passerait réellement plus vite que si elle avait été affligée de la présence d’un élément fade… Du haut de sa tour de dédain, Bluebell pouvait au moins concéder à Erin le talent de divertir. C’était comme aller au zoo et jeter de la nourriture aux singes. Quel plaisir que de les regarder répondre à la provocation. En fin de compte, Erin ressemblait à Alexis : elle était arrogante et idiote, pathétique et divertissante.
La Serpentard fronça les sourcils, incapable de trouver la place des deux ouvrages qu’elle tenait encore entre ses bras. Elle se baissa avant de s’accroupir et de lâcher un soupir de satisfaction. Rangeant les deux livres, elle se redressa et tourna son visage vers Erin avec un rictus de défi sur le bout de ses lèvres. Qui a eu le culot de dire que les bibliothèques étaient ennuyeuses ?
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(#) Sujet: Re: [TERMINE] Let's feel the bitter taste of blood again - ft. Erin Jeu 5 Mar - 22:26
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Il me fallait reconnaître une chose à cette moins que rien de Sherwin : elle avait de la répartie. Certes, pas du plus haut niveau qu’il m’ait été donné d’éprouver, mais elle ne se défendait pas si mal, bien que cela ne puisse réhausser l’affligeant pathétisme qui se dégageait de sa personne. Comment Finnbjörn pouvait-il supporter sa compagnie ? Il me faudrait peut-être lui rappeler que cette vipère n’avait pas hésité à ridiculiser notre maladie des années plus tôt. Ma fierté n’avait pu souffrir cet affront et je mûrissait depuis une haine brûlante à l’égard de son vilain minois. J’avais plusieurs fois soupesé l’idée de proposer son sacrifice à Grand-Mère : vivre quelques années de plus grâce à son sang serait dans l’ordre des choses, après tout. Mes rêves devaient cependant rester en l’état pour l’instant. Jamais les Sørensen ne se rendraient coupables du meurtre d’un sang-pur, quand bien même la pureté en question était incroyablement tâchée d’un caractère et d’un esprit des plus misérables. En attendant un jour béni où le monde sorcier serait débarrassé de cette fille, je me contentais de m’amuser de son regard ombragé. Cette retenue ne pouvait pas mieux se passer et je pouvais presque lui trouver du charme maintenant que le visage mécontent de Sherwin me servait de divertissement. Dans un tout autre contexte, un tout autre jour, d’une toute autre humeur, j’aurais attaqué la première. Mais pas ce soir, pas alors que je me délectais de ce silence qui ne faisait que nourrir son agacement à elle. Qu’il était doux de sentir ses gestes emprunts d’exaspération. Mon sourire se forme, sadique, alors que son insupportable voix de crécelle vient troubler le silence de la bibliothèque. Que les jeux commencent et qui vivra verra laquelle des deux s’en sortirait le plus couverte du sang de l’autre. Si seulement cette allerrrgie pouvait êtrrre morrrtelle. Ce serait merveilleux. Être responsable de la mort de Bluebell Sherwin ? Cela prenait la tête de la liste de mes souhaits. Revenant au chariot alourdi des livres qu’il nous fallait ranger, je ne prête aucune attention au teint cadavérique de celle qui partagera bien malgré moi l’heure à venir. Peut-être faudrait-il penser à sortir un peu soleil, elle pourrait bientôt faire pâlir même les plus norvégiens d’entre nous. De là à disparaître, translucide tel un fantôme, il n’y avait qu’un pas que je l’aiderais volontier à franchir si l’occasion m’était donnée. Un geste, cependant, attire mon regard qui se fige et explose, brûlant. Une seconde rien de plus, avant de m’emparer de quelques ouvrages et de repartir à la recherche de leur place attitrée. Je voulais provoquer l’image de Finnbjörn en mentionnant rois et princes, je l’avais poussé à caresser distraitement un bijou qui me semblait affreusement familier. J’avais passé de longues heures cet hiver à parcourir l’Allées des Embrumes, et j’étais certaine - ou peu s’en fallait - d’avoir croisé ce déplaisant bijou. Sans faire la moindre réflexion à ce sujet, laissant passer son geste comme s’il n’avait pas été vu, je retourne au bout de la rangée.
Sa tirade me fit lever les yeux au ciel. Elle était aussi pompeuse et inintéressante que sa personne. Creuse et vide. Je pouvais peut-être déceler pourquoi Finnbjörn appréciait lui parler : elle tenait des discours aussi alambiqué qu’il le faisait. Avec beaucoup moins d’esprit que mon jumeau cependant. Essayait-elle de copier ses manières obséquieuses pour lui plaire ? Cette possibilité me donnait la nausée tout en menaçant de me faire exploser de rire tant cela serait pitoyable. Mais après tout, ne l’était-elle pas déjà entièrement ? Comparrrer les hommes à des chiens, il n’y a bien que les plus pathétiques chiennes qui voient les choses de cette façon. L’échauffement passé, je commençais à retrouver cette haine brûlante qui m’était familière. Elle n’était pas l’unique personne que je détestais, elle était pourtant la seule capable de m’inspirer un mépris aussi intense. Même Judith engendrait plus de respect. Il était vrai qu’elle était une Sørensen, bien qu’elle soit une bien pâle copie de nous tous, c’était déjà un atout suffisant pour surpasser n’importe qui en ce bas monde, Sherwin en premier. Qu’elle considère la vie comme un échiquier était d’une tristesse affligeante et tellement réducteur. Je repensais à notre royaume enneigé, nos danses interminables, notre complicité unique, et était bien satisfaite que Junior construise avec moi ces moments-là.
Un premier grimoire que je porte trouve sa place au bout de cette rangée et je disparais derrière une bibliothèque à la recherche de l’emplacement du second. Les lettres défilaient sous mes yeux occupés à déchiffrer la semi-obscurité. Sherwin n’était plus qu’une vision incomplète mais sa voix se chargea de poursuivre l’écoeurant rappel de sa présence. Avais-je pensé qu’elle possédait de la répartie ? J’avais été trop prompte à la juger, ses mots devenaient creux et vides de tout amusement à mesure que les secondes défilaient. Comme si elle n’était pas capable de tenir le défi suffisamment longtemps pour être une adversaire à la hauteur. À ma hauteur. Je ne voudrrrais pas souligner ton manque d’esprrrit en tentant de te décrrrirre tout le charrrme de Juniorrr. Pourrr quelqu’un d’aussi fade, cela reviendrrrait au même que de tenter de décrrrirrre les couleurrrs à un aveugle. Un autre ouvrage qui quitte mes bras pour retrouver son antre. Puisque nous en sommes à prrrendrrre des nouvelles des autrrres, comment se porrrte Maxton ? Je le vois de moins en moins à tes côtés, se lasserrrait-il de toi ? Comme je le comprrrends. Si tu le comparrres lui aussi à un chien, c’est qu’il doit se sentirrr bien dévalorrrisé. Il faudrrrait que je prrrenne de ses nouvelles, je l’ai toujourrrs beaucoup aimé, cela m’ennuierrrait de le savoirrr malheurrreux. Il était vrai que j’avais des sentiments tout à fait positif pour le jumeau de cette vipère. Il valait bien plus la peine d’être connu que sa soeur et lui au moins n’était pas pitoyable et affligeant.
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(#) Sujet: Re: [TERMINE] Let's feel the bitter taste of blood again - ft. Erin Lun 23 Mar - 14:54
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Errrin Sørrrensen avait le même accent grave et cloisonné que son frère, faisant perdurer quelques notes au détriment d’autres sonorités raccourcies et étouffées. Ces jumeaux avaient ainsi la même intonation, et si, dans le cas de Finnbjörn, Bluebell pouvait y trouver une certaine impériosité, elle ne concédait à Erin qu’un air tout au plus agaçant et redondant. Cette voix lancinante semblait faire jouer avec ses nerfs, comme une musique dissonante eût utiliser une corde sensible pour mieux résonner dans un concerto pathétique.
Ses nerfs tremblaient de la même façon. Ce n’était pas de la crainte, mais de la colère. Une sourde rage qui, inexorablement, montait en elle. Un soupçon, puis une vague, et un tsunami à mesure que cette vipère parlait, parlait, parlait, comme elle en avait l’habitude, comme la peste égocentrique et mégalomane qu’elle avait toujours été. “Fais attention, les chiennes enragées peuvent tuer d’une seule morsure”, glissa-t-elle dans un sourire provocateur. Se faire insulter, elle s’y était attendue, puisque de toute manière la stratégie rhétorique d’Erin consistait en des braillements de gamine capricieuse. Cette analogie ne l’avait même pas fondamentalement troublée ; tout au plus, avait-elle titillé la belliqueuse qui s’éveillait peu à peu en elle. Non, même pas mal ; en revanche, à la mention de son frère, Bluebell sentit ce premier soupçon de colère grandir dans un tourbillon d’agacement. Qui Diable était-elle pour mentionner son frère dans cette guéguerre qui ne regardait que leur deux ego ennuyés dans une bibliothèque déserte et poussiéreuse ? Bluebell rangea les ouvrages qu’elle tenait entre ses bras en écoutant Erin déblatérer de fausses considérations hypocrites. Que cette idiote cesse ses gamineries, et qu’elle laisse Maxton en-dehors de ses états d’âme de pourrie-gâtée facétieuse !
La Serpentard retourna alors vers le chariot contre lequel elle s’appuya, les mains serrées autour des poignées en acier. Ce contact froid lui fit du bien, mais pas assez pour refroidir le sang-chaud qui battait dans ses veines. Elle se pencha légèrement en avant, le visage incliné sur le côté, le regard planté dans celui de la Poufsouffle. Bien. Le tour d’échauffement était terminé, il était temps de passer à la première manche. “Erin, qui deux nous deux est la plus aveugle ? Celle qui considère Junior tel qui l’est, ou celle qui est indubitablement tombée amoureuse au point de lui conférer un charme qu’il n’a pas ? Je préfère être fade mais réaliste, au moins cela me permet-il de constater que la chère petite princesse arrogante s’est vu conférer une terrible vulnérabilité : l’amour. Te voilà donc capable de ressentir des émotions, qui plus est envers Maxton… Il sera ravi d’apprendre qu’il a gagné tes faveurs. En effet, les feux de ta folie l’aideront très certainement à s’épanouir, tout comme Finnbjörn.” Bluebell s’interrompit un instant, plissant involontairement ses paupières comme pour mieux cracher le venin qui montait en elle. Elle avait conscience de s’aventurer sur un terrain glissant : mais elle comptait bien y faire tomber Erin avec elle. La jeune fille profita de cet instant de pause pour attraper un livre sur le chariot qu’elle feuilleta sommairement, plus pour occuper ses doigts que par réel intérêt. “Quand j’y pense”, reprit-elle en faisant mine de lire quelques lignes de l’ouvrage, “ce pauvre garçon n’a vraiment pas eu de chance. Il t’avait oublié, et voilà qu’hélas, il est condamné à nouveau à errer avec tes névroses. Un fantôme amnésique et une déséquilibrée psychotique… Comment la belle lignée Sørensen gère-t-elle un tel drame familial ?” Bluebell appuya cette ultime demande rhétorique d’un nouveau sourire aux teintes agressives, comme un grand méchant loup aurait montré ses dents pour mieux dompter son adversaire, relevant ses yeux du livre pour croiser en biais le regard d’Erin. Elle jeta finalement l’ouvrage sur le chariot qui les séparait comme elle eût jeté une ordure quelconque. La balle était dans son camp, désormais, et son tempérament impulsif jubilait déjà des réponses qu’elle accueillerait. Allons, Erin, sors donc de tes gonds, comme tu sais si bien le faire, que la partie soit enfin intéressante !
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(#) Sujet: Re: [TERMINE] Let's feel the bitter taste of blood again - ft. Erin Jeu 2 Avr - 11:44
Let's feel the bitter taste of blood again
bluebell & erin
Un rire me secoue toute entière, vague de plaisir qui réveille une lueur brutale au fin fond de mon regard opalin. Je ne voyais pas son détestable visage de là où je me trouvais, mais son intonation était aussi irritante que des ongles qu’on laisse crisser désagréablement contre une surface dure. Ses menaces m’atteignaient bien moins que cette voix disgracieuse. Bluebell Sherwin était telle une chienne errante, une bâtarde qui mériterait de trouver la mort pour libérer l’espace de sa présence indésirable. Elle avait certainement la rage, ou une autre maladie qui serait mortelle chez n’importe quel autre organisme que le sien, mais ses aptitudes de harpie l’en immunisaient efficacement. Malgré cela, ses tentatives de morsures étaient aussi pitoyables que tout le reste. Stakkars tispe me contenté-je de souffler sans chercher à relancer sa piètre répartie. Cette vipère croyait pouvoir me mordre et me blesser ? Enfin Bluebell, c’était mal me connaître : depuis quand avais-je peur de toi ?
Les bras délestés, je reviens au chariot, accompagnée de l’ombre de Maxton que j’amène consciencieusement entre nous. Quoi de plus certain, pour faire bouillir ce sang, lui faire vomir son venin, lui faire cracher ses plus fades pensées, que de mentionner son jumeau qu’elle aimait tant ? Mon sourire qui s’agrandit, mes yeux qui brûlent alors que cette prétentieuse serre les poignées à s’en faire blanchir les jointures. Je laisse mes doigts voleter au-dessus des grimoires, prenant tout mon temps pour choisir aléatoirement ceux que je vais aller ranger. Je me délecte bien trop de ce visage aux traits tirés par la colère pour me priver de ce spectacle. C’était trop facile, Sherwin. Bien trop facile.
Cette peste décadente était lancée. Question, réponse, question de nouveau. Aimait-elle tellement le son de sa voix qu’elle se plaisait à parler seule ? Parle donc, petite vouivre. Minables paroles qui font plus qu’échauffer mon impatience. J’ai le sang qui bouillonne et une formidable envie de frapper ce joli minoi. Je penche légèrement le visage, m’imaginant le défigurer. Laisser mes ongles griffer cette peau qui avait l’air bien tendre, l’entendre hurler de douleur. Pour une fois, j’étais certaine que le son de sa voix me serait agréable. Qu’elle critique Junior, qu’elle me pense amoureuse du Serpentard, qu’elle se fourvoie à ce point : ce n’était qu’une illustration parfaite de son imbécillité profonde. Mentionner Finnbjörn, c’était déjà jouer un jeu plus dangereux. Surtout pour elle. Elle marchait sur un fil très fin et j’avais plus que jamais envie de l’en pousser pour la voir tomber. Lui arracher les yeux avant, qu’elle ne sache jamais quand viendrait la fin de cette chute mortelle.
Elle s’interrompt et je me redresse, relâchant la tension qui s’était emparée de mes doigts, noués autour de grimoires. Mes doigts viennent enrouler les poignées qu’elle délaisse pour s’emparer d’un livre. Alors ainsi, elle savait lire ? Lentement, je m’humecte les lèvres. Ce feu qu’elle attisait de paroles qui se consumaient aussitôt, n’avait-elle pas appris, avec les années, qu’il brûlait douloureusement ? Regard clair qui s’assombrit, sourire qui se fait dangereux. Elle ne voit rien de tout ça, faussement intéressée par un livre dont elle ne doit rien comprendre. Préméditer quoique ce soit n’est pas un trait de mon caractère. Je lui préfère mon impulsivité naturelle. Celle qui me fait pousser brutalement le chariot dans sa direction, sans préavis, sans qu’elle ne s’y attende. Toute la violence que je mets dans ce geste atteint le but souhaité. Le livre tombe au sol, bientôt rejoint par cette mégère, déséquilibrée. (dé lancé dans le flood). Le chariot, lui, butte contre son corps et va terminer sa courte course contre un rayon qui ne tremble même pas sous cet assaut.
J’avale alors la distance qui nous sépare, me complaisant pour une fois de cette proximité entre nous. Enfin tu es à ta place craché-je en me penchant au-dessus d’elle, mon sourire plus cruel que jamais. Nous n’avions pas nos baguettes, confisquées par le bibliothécaire pour s’assurer que nous rangerions les ouvrages à la main. Il nous restait les poings. Je ne doutais pas avoir plus de forces que cette vipère. Le Quidditch était un bon entraînement, alors qu’elle passait sûrement ses journées à se prélasser sur un divan ou à distiller son venin. Une bâtarrrde comme toi ne devrrrait pas jouer à insulter plus noble que soit. Qu’elle n’oublie pas d’où elle venait. Les Sherwin les avaient adoptés, et même si je doutais qu’une famille si respectable puisse récupérer les premiers chiens trouvés dans le caniveau, sa lignée était bien moins certaine que la mienne. Son nom était peut-être prestigieux, rien n’assurait que son sang le soit autant. Ce n’étaient pas les attaques proférées à mon égard qui avaient réveillé le volcan. La blessure de l’amnésie de Finnbjörn restait vivace. Son regard vide de toute reconnaissance lorsqu’il était revenu à lui, ces jours entiers à lui faire redécouvrir un monde qui lui appartenait de droit, cette relation naturelle qu’il fallait construire de toutes pièces et qui semblait si factice… Depuis, mon tendre frère était pâlement redevenu lui-même et ce que nous avions toujours été avait surpassé toute perte de mémoire. Quand il était avec moi, quand bien même il ne se souvenait pas de la manière de lancer un Accio, c’était comme s’il avait tous ses souvenirs. Malgré tout, titiller une plaie telle que celle-ci n’était pas une bonne idée. Pas avec moi.
Dis moi, Sherrrwin fais-je en m’emparant vivement de sa main où brille cette immonde bague. Quand j’y pense, ce pauvrrre garrrçon n’a vrrraiment pas eu de chance. Mon ton moqueur singe le sien, affecte les mêmes intonations prétentieuses qui cachent mal qu’elle n’est pas à la hauteur de notre nom, mais mon regard brille de bien plus de cruauté que le sien. Je serre, encore un peu plus, mon emprise sur ses doigts si fragiles, exerçant une torsion sur son poignet. Je peux voir son regard se durcir, mes yeux plantés dans les siens. Elle ne laissera pas échapper le moindre signe de douleur. Elle est trop orgueilleuse pour ça. Carrr il t’avait oubliée, toi aussi, mais tu perrrsistes à vouloirrr fairrre parrrtie de sa vie. Je suis sa jumelle, notrrre lien est indéfectible. Mais toi ? Pauvrrre petite vipèrrre. Qui es-tu, pourrr lui ? D’un geste plus violent que les autres encore, je la tire jusqu’à moi, nos deux corps bouillonnants de colère collés l’un à l’autre. Ma main abandonna la sienne et vient se coller contre sa nuque, mes ongles enfoncés dans cette chair que je me voyais déchirer avec plaisir quelques minutes plus tôt. Mes lèvres à son oreille s’agitent sauvagement, lâchant un venin aussi mortel que le sien. Tu peux me crrroirrre amourrreuse de Juniorrr si cela te chante. Tu es trrrop stupide pourrr saisirrr la complexité de notrrre amitié. Mais ne trrranspose pas surrr moi l’amourrr que tu as pourrr Finn, chèrrre Sherrrwin. C’étaient les mots exacts qu’elle avait employés face à Pumpkin fille lors de notre réception. Des paroles gravées dans mon esprit car des armes si acérées qu’il me fallait les utiliser sans les émousser. S’en souviendrait-elle ? Quelle serrra ton attitude à mon égarrrd si je continue de prrrétendrrre que mon jumeau suscite ton amourrr ? Deuxième piqûre de rappel. Deuxième démonstration de ce que j’avais entendu. Elle pensait que son petit secret était bien gardé, conservé uniquement par elle et cette semi-impure ? Comprenait-elle à quel point elle s’était fourvoyée ?
Je finis par la repousser loin de moi et m’écarter de celle que je méprise si violemment. Pour une histoire enfantine, peut-être bien. Mais les épines, aussi petites soient-elles, étaient capables de gangréner à grande vitesse tout ce qui les entourait. À passer trrrop de temps à courrrirrr aprrrès mon jumeau, pitoyable que tu es, tu rrrisquerrrais de te rrretourrrner et de constater que j’accaparrre tout le temps du tien. Ce n’était pas dans mes projets immédiats. J’appréciais réellement Maxton, mais je préférais passer mon temps libre avec Junior, de temps en temps avec Finnbjörn, ou encore avec Phoenix. Son jumeau n’était pas dans mes priorités mais pourrait rapidement le devenir si elle souhaitait jouer. Le mien n’avait nul besoin d’être protégé de qui que ce soit. En temps normal. Mais depuis son amnésie, nous avions tous un oeil rivé sur lui et savoir que cette vipère tournait autour de lui me faisait bouillir.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Pur Pouvoirs spéciaux: Magie sans baguette Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un cormoran aptère Epouvantard: Un miroir de plein pied Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?:
(#) Sujet: Re: [TERMINE] Let's feel the bitter taste of blood again - ft. Erin Mer 8 Avr - 17:34
Let's feel the bitter taste of blood again | ft. Erin
Il devait bien y avoir une race de chien portant le même nom qu’Erin, mais Bluebell s'affairerait à trouver la source de cette information une fois qu’elle aurait pris soin d’effacer cette vulgaire race dont la seule représentante se tenait sournoisement à ses côtés, dans un excès de confiance en elle certainement fatale. N’apprenait-on pas, chez les Norvégiens, que sous-estimer son ennemi était une erreur fatale ? La seconde commise par cette vipère. La pousser délibérément en avait été une ; mais continuer son jeu de provocation alors que l’incendie était déjà déclaré, c’était inconscient. Mais depuis quand cette écervelée utilisait-elle ses cellules grises ? C’était trop lui en demander. Bluebell lui accorda alors son empathie : il valait mieux lui épargner l’ironie, puisqu’elle ne comprenait vraisemblablement que les insultes et les attaques frontales. “Une bâtarde ? Tu n’es même pas digne de ce sol, tu n’es qu’une étrangère impropre. Je n’en suis guère étonnée : tu n’as d’une princesse que ton idiote couronne de réception, tes manières sont bien celles d’une sauvage.”
Finnbjörn avait suscité en elle plusieurs vagues meurtrières : mais Erin avait fait plus fort, révélant son instinct de torture. Bluebell avait envie de la tuer, bien évidemment, mais avant tout de la faire souffrir, lentement, méthodiquement, dans une douceur cruelle à l’image de ce qu’elle osait profaner. L’insulter parce qu’elle était adoptée, c’était idiot : Bluebell n’en avait que faire, d’autant que ses parents étaient des héros près au sacrifice au contraire de cette exilée qui n’avait de sombre que sa grossière gestuelle. Puis Bluebell, qui s’était relevée avec des visions meurtrières dans les yeux, écouta avec un noeud dans le ventre les propos menaçants d’Erin qui avait vraisemblablement entendu sa conversation (qui était par ailleurs privée, cette ingrate ne connaissait rien des codes de bienséance) avec Casey lors de la réception de Noël. Ainsi donc, Erin écoutait aux portes ? C’était finalement le plus bas de ses coups. Elle aurait pu continuer de l’insulter et de la frapper, elle n’en serait pas moins tombée dans le peu d’estime qui lui restait. Bluebell dut blêmir un instant puisqu’Erin continua sur sa lancée. Mais encore une fois, la Poufsouffle avait oublié l’ordre naturel des choses : après la blancheur de l’hiver arrive les couleurs du printemps, et ainsi, Bluebell sentit une fureur sourde monter en elle. Si elle avait eu l’occasion de réfléchir, peut-être aurait-elle préféré tout démentir ; mais sous sa colère, elle ne pouvait plus qu’attaquer pour mieux se défendre. Dans l’euphorie de la situation, tendue comme elle l’était par ses nerfs agités et ses mains tremblantes de haine, la Serpentard eut une première réaction inattendue : elle éclata d’un terrible rire qui ne laissait en réalité présager rien de bon, comme eût retenti un éclair en approche de la tempête. Un éclat de dédain jaillit dans son regard qu’elle planta dans celui de sa camarade. “J’ignore encore ce que je déteste le plus chez toi : ton impolitesse qui souligne une fois de plus la bassesse et l’étroitesse de ton esprit, ou ton entêtement qui t’aveugle au point de fermer les yeux sur l’évidence.” Bluebell rit une seconde fois, d’une façon bien plus amère, avant de rattraper Erin par le bras alors qu’elle l’avait enfin lâchée. C’était désormais à elle de lui imprégner dans la peau et dans les oreilles l’acidité de sa rancune. Les doigts fermement serrés autour de son avant-bras, elle laissa malencontreusement ses ongles se planter dans sa peau blanche. Que c’eût été dommage de laisser échapper un filet de sang sur cette peau d’ivoire ! “Il n’y a que les rats pour traverser les mers et les murs, et apporter la peste avec eux. Dommage pour toi, je n’ai pas peur de tes menaces. Tu es si sotte que je pourrais t’écraser d’un seul pied, comme ces vermines maladives. Je ne sais pas si le mal imaginaire qui coule dans ces veines étrangères supporterait une attaque… Ce serait dommage que tu meures aussi facilement, alors que tu mériterais la plus lente des agonies.” Bluebell esquissa un sourire menaçant qui brûlait d’une lueur mauvaise. Elle se demanda ce qui dirait Maxton à son jugement lorsqu’elle aurait été accusée du meurtre d’Erin. Mais voir cette malveillante hurler de douleur et pleurer son pardon valait bien un séjour à Azkaban.
Plantant un peu plus profondément ses ongles dans son bras, Bluebell montra son majeur libre à sa chère ennemie en contemplant avec elle cette insulte ornée de la bague de Finnbjörn. Un sourire carnassier défigura ses lèvres, affichant ses dents à la manière d’un loup souriant à sa proie piégée. “Mais je pense que cette humiliation seule te suffira : vois-tu, il semblerait que tu ignores tout des intentions de ton jumeau à mon égard. N’est-ce pas une magnifique bague ? Offerte par ses soins, après notre escapade nocturne dans la Forêt Interdite… Oh, il ne t’en a pas parlé ? Il semblerait qu’il tient à te cacher certains de nos petits secrets. Et bien, puisque je tiens à être honnête avec toi, laisse-moi te raconter cette belle histoire !” Lâchant le bras d’Erin d’un mouvement sec, elle poussa légèrement la Poufsouffle avant d’ajuster sa cape sur ses épaules et de déclarer d’un ton provocateur, les yeux brillant de fureur : “J’avais froid, alors ton cher frère m’a spontanément fait don de son superbe manteau de vison. Je l’ai encore chez moi, et, si tu tiens à le savoir, il ne me l’a toujours pas réclamé. Je me souviens encore de la chaleur de cette fourrure, tout comme de la chaleur de ses doigts quand il a glissé sa main dans la mienne. Alors petite sotte, laisse-moi te retourner ta propre question : qui suis-je pour lui, à ton avis ? Suis-je réellement celle qui lui court après ?” Bluebell pencha légèrement son visage sur le côté en ancrant son regard glacial dans les yeux de la Poufsouffle, dans une instant de flottement pour laisser à cette écervelée le temps d’activer quelques unes de ses cellules grises. Elle avança finalement d’un pas vers elle, attrapant un livre au passage. “Donc avant de mentionner le temps gracieux que daigne t’accorder Maxton en vertu de la pitié que tu nous inspires, surveille d'abord ton frère qui, en perdant sa mémoire, semble avoir trouvé une meilleure compagnie en ma présence qu’en ton exécrable personne.” Et sans avertir, la Serpentard lui jeta le lourd ouvrage à la figure ; il était temps de constater si Erin avait au moins suffisamment de réflexe pour épargner son détestable minois.
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(#) Sujet: Re: [TERMINE] Let's feel the bitter taste of blood again - ft. Erin Sam 18 Avr - 15:26
Let's feel the bitter taste of blood again
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C’était qu’une gamine. Une gamine pitoyable qui avait eu la chance d’être adoptée par une des familles les plus prestigieuses d’Angleterre, venant ainsi souiller un nom d’un comportement qui se passait de commentaire. Ainsi penchée au-dessus de ce corps qui n’éveillait chez moi qu’une haine brûlante et un mépris absolu, je regrette que le professeur à l’origine de cette retenue ait eu la présence d’esprit de nous ôter nos baguettes. Quel plaisir n’aurais-je pas pris à appliquer ici les enseignements de Thorstein et à lacérer ce corps de profondes entailles que seul un contre-sort peu connu pouvait contrer ? Oui, la regarder se vider de son sang et de ses larmes valait bien le risque d’être virée de cette pathétique école qui se prétendait digne représentante des collègues sorciers. Je n’avais cependant pas ce pouvoir présentement, juste celui de la contempler, un sourire fauve accroché à mes lèvres, à une place qui était la sienne. Rien n’allait, chez cette garce, même ses répliques étaient empreintes d’une fatuité qui vieillissait et enlaidissait ce visage déjà peu flatteur. Des yeux perçants et vicieux, enfoncés dans des traits pâles qui manquaient décidemment d’écarlate. Un rire me secoue, amer et suffisant. Croyait-elle que cela m’importait d’être une étrangère ? J’étais plutôt flattée : l’insulte aurait été de me comparer à ces minables qui peuplaient ce sol et qui étaient tous plus faibles les uns que les autres. À son image, en réalité. Ses tentatives de m’humilier ou de me blesser sont sans effet et je finis par la laisser se relever, prise d’une pitié à son égard qui n’est pas dénuée de dédain, bien au contraire.
Nos deux corps agités d’une haine similaire collés l’un à l’autre, mes ongles qui s’enfoncent dans sa nuque le temps de lui murmure de doux rappels de ce que je sais. Son rire m’amuse, échauffe mon sang, me fait bouillonner. Elle était pathétique et jamais de ma vie je n’avais éprouvé un tel mépris pour quiconque. C’était reparti pour un tour, une nouvelle diatribe au niveau du reste de sa personnalité : creuse à l’intérieur mais ornementée de tant et tant d’artifices que cela en devenait indigeste. Je lève les yeux au ciel, attendant de découvrir, avec une joie parfaitement absente, sur quelle évidence je pouvais bien fermer les yeux. Alors que je la lâche, c’est finalement elle, dans une médiocre tentative d’agir aussi souverainement que je le fais, qui m’attrape le bras et enfonce ses ongles dans ma chair. Mon regard cristallin coule jusqu’à cette étreinte pleine de sentiments volcaniques, puis revient jusqu’à ces yeux mauvais où se lisait toute l’imperfection d’une âme. Tu ne peux déjà plus te passer de moi susurré-je, moqueuse, la flamme dans mon regard anéantissant toute douceur dans ma voix. Le ton pompeux de son discours me pousse à feindre un bâillement ennuyé avant d’éclater d’un rire sarcastique. Tu es d’un ennui, ma pauvrrre, que c’est pathétique. Je commence à êtrrre convaincue que tes vrrrais parrrents vous ont abandonné parrr ta faute : tu es tellement insipide, qui te voudrrrais comme fille ? Et qu’importe qu’elle se permette, une nouvelle fois, de réduire notre maladie à notre imagination, qu’importe les pitoyables insultes, j’étais lassée de ce petit jeu qui ne m’apportait plus rien qu’un mortel ennui alors qu’elle s’échauffait, encore et encore, lancée sur un chemin rempli de paroles assommantes. Même son sourire mauvais était pittoresque, telle une brebis cherchant à imiter le prédateur, pensant l’être alors qu’il n’en est rien.
Son doigt dressé dans une vulgarité qui démontre son étroitesse d’esprit m’arrache un rictus mauvais. Que ne donnerais-je pas pour le couper sur le champ, éclaboussant les alentours d’une gerbe de sang. Je me fige cependant alors qu’elle déroule une histoire farfelue de Finnbjörn et elle-même dans une escapade nocturne. Mon regard assombri, j’hésite entre lui arracher la langue et quitter sur le champ cette mascarade pour aller demander quelques explications à mon jumeau. Le bruit du chariot, les éclats de leurs voix, sa chute, leur haine, et maintenant ce livre qu’elle lui jette à la figure de manière parfaitement puérile mais à la hauteur de son manque de grâce, tout cela n’avait pas manqué d’attirer le bibliothécaire. Et avant que je ne puisse rétorquer quoi que ce soit, MacCreery se dessine à la lisière de ma vision. Un pas sur le côté, rien de plus pour éviter le grimoire qui finit lamentablement au sol. La voix du bibliothécaire nous rappelle à l’ordre avant de nous annoncer que notre retenue était terminée.
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(#) Sujet: Re: [TERMINE] Let's feel the bitter taste of blood again - ft. Erin
[TERMINE] Let's feel the bitter taste of blood again - ft. Erin