Cours Particulier Feat Zeynep J. Özdemir (terminé)

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Cours particulier

Les vacances de Noël viennent de se terminer. J'ai profité de l'occasion pour quitter Poudlard et revoir ma famille en Suède. Pour l'occasion même mon petit frère nous a rejoint pour cette fête. C'était un très bon moment, mais évidemment qui est passé très vite.

Me voilà donc de retour au château afin de terminer cette nouvelle année scolaire. Alors que je suis tranquillement installé dans mon bureau, je repense à ma rencontre avec Zeynep J. Özdemir. Une élève de Poufsouffle que j'ai eu le plaisir d'aider pour ses premiers achats de la rentrée scolaire.

Depuis je n'avais pas eu l'occasion de discuter avec elle. J'ai pu la croiser notamment durant mon cours et j'ai pu apercevoir qu'elle avait un certain talent pour la Métamorphose. Je me dis alors que ce serait une bonne idée de lui demander un cours en particulier.

Je pourrais profiter de l'occasion pour en connaitre un peu plus sur elle et discuter d'autres choses. Car j'ai eu échos du terrible événement qui eut lieu à Inverness. Enfin bon, je m'attaque donc à l'écriture de cette lettre.

Elle ne me prend que quelques minutes. Ensuite j'appelle mon hibou nommé Erik et lui transmet la lettre. Ensuite je poursuis ma petite journée tranquillement. Les heures passent et voilà l'heure de mon entretien avec Miss Ozdemir.

Avant que la première année me rejoigne, je décide de ranger un peu la pièce. Je sors donc ma baguette puis prononce un sortilège dans la seconde. Puis tous d'un coup les objets qui traînaient dans la pièce se range rapidement.

Quand soudain j'entends quelqu'un toquer à la porte. Je me place dans ma chaise face à mon bureau puis je dit alors:

"Et bien entrez Miss Özdemir."

Dans la seconde qui suit, la porte s'ouvre et Zeynep me rejoins. Je lui fais signe de s’asseoir et lorsqu'elle se trouve en face de moi, je dit à nouveau:

"Bonjour, je suis très heureux de vous revoir. J'espère que votre vie à Poudlard se passe bien ? En tout cas, je voulais vous dire que vous êtes une élèves prometteuse dans ma matière."

Codage par Libella sur Graphiorum

Le matin même j’avais eu la surprise d’avoir du courrier. Mes liens avec mes parents étant rompus et n’ayant personne dans le monde magique susceptible de m’écrire puisque je ne connaissais personne, c’était plutôt étonnant. Alors non, ce n’était pas un amoureux transi trop timide pour me l’annoncer en face, ce n’était pas non plus une convocation de la direction pour me virer de Poudlard, c’était juste un mot du professeur Lindberg me conviant à un cours particulier le soir même. J’avais un lien assez particulier avec mon professeur de métamorphoses puisqu’il m’avait aidé lors de mes achats de rentrée sur le chemin de traverses, il avait donc été mon premier vrai contact avec le monde magique. Depuis, peut-être de ce fait, j’appréciais beaucoup sa matière et je m’en sortais plutôt bien, ce qu’il avait remarqué.
J’étais touché de son attention même si je stressais un peu. Je n’avais fait qu’y penser toute la journée. Peu avant l’heure convenue, je me dirigeais donc vers la salle de métamorphoses, ma baguette bien en main et mon manuel sous le bras, sans savoir à quoi m’attendre véritablement. Mon pas résonnait légèrement dans le couloir vide et il suffisait donc de tendre l’oreille pour sentir qu’il n’était pas très assuré, c’était toujours intimidant comme situation. Je m’arrêtai donc devant la porte du bureau, levai la main comme pour toquer, restai immobile quelques instants avant de me décider. La voix du professeur retentit, m’invitant à entrer. Je poussai donc timidement la porte, m’assit à son signe de la main, me tortillant sur ma chaise tant je ne savais pas vraiment quoi faire. Heureusement que le professeur prit la parole, ça aurait pu devenir gênant…
Devais-je lui répondre sur ma vie à Poudlard ? J’avais du mal à savoir, d’une part c’était mon professeur donc nous maintenions une certaine distance et de l’autre, depuis le début de l’année, même si nous n’avions pas eu l’occasion de réellement parler, je sentais bien que nous étions dans une relation – ou dans des prémisses de relation – un peu différents d’avec les autres professeurs.
« Merci beaucoup professeur, j’ai bien conscience de connaître bien peu de choses à cette discipline mais il est clair que c’est une matière que j’apprécie et qui donne envie d’être étudiée... » Une manière plus ou moins subtile d’évacuer le compliment…
« Concernant la vie à Poudlard, ce n’est pas toujours simple je dois dire, j’aime la magie de plus en plus et elle fait partie de moi au même titre que mes jambes mais c’est un grand changement dans ma vie. Et puis depuis la soirée de Noël c’est un peu compliqué de se sentir à l’aise, surtout qu’il était hors-de-question de rentrer chez mes parents pendant les vacances. »

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Janvier, suite de cette nouvelle année d'enseignement à Poudlard. Dans l'ensemble tout se passe très bien, par rapport à l'an passé Poudlard est bien calme. Enfin avant de retourner à l'école, j'ai quand même eu échos des soucis de la fête de Noël.

Mais heureusement, il n'y a pas eu de blessés ou pires. Car je pense qu'au fond de moi je me serais senti responsable de n'avoir pas participé à cet événement. Mais bon passons à autre chose, je me trouve donc dans mon bureau en compagnie de Miss Özdemir.

Un peu plutôt, j'ai décidé de la convié à un entrainement plus approfondi sur ma matière. Lors de mon premier cours, j'avais remarqué qu'elle avait parfaitement maîtrisé le sortilège du premier cours. De plus, je sais que la jeune fille vient tous juste de découvrir le monde de la magie. Et peut être que mon aide serait fort utile pour qu'elle s'habitue à la chose.

Lorsque la jeune fille me rejoint dans mon bureau puis lorsqu'elle s'installa, je décide de lui demander de ses nouvelles et notamment si elle a réussi à s'acclimater. La première année de Poufsouffle ne perd pas son temps pour me répondre:

« Merci beaucoup professeur, j’ai bien conscience de connaître bien peu de choses à cette discipline mais il est clair que c’est une matière que j’apprécie et qui donne envie d’être étudiée... »

Je suis touché de ce que vient de dire Zeynep. Depuis que je suis dans l'enseignement, je n'ai qu'une envie c'est que mes élèves aiment venir à mes cours et qu'ils prennent du plaisir à apprendre en ma compagnie. Et j'avais bien l'impression que c'était le cas avec elle.

Pendant un petit moment de silence et avant que l'un de nous deux prennent la parole, je sors ma baguette puis fait apparaître sur le bureau deux tasses ainsi que deux théières , l'une contenant du thé et l'autre du chocolat chaud. Après cette action de ma part, je fixe de nouveau la jeune fille d'origine turque qui me dit:

« Concernant la vie à Poudlard, ce n’est pas toujours simple je dois dire, j’aime la magie de plus en plus et elle fait partie de moi au même titre que mes jambes mais c’est un grand changement dans ma vie. Et puis depuis la soirée de Noël c’est un peu compliqué de se sentir à l’aise, surtout qu’il était hors-de-question de rentrer chez mes parents pendant les vacances. »

Zeynep me parle donc de sa vie à Poudlard qui est peu compliquée et je peux le comprendre. Le monde des sorciers est très complexe et comme dans le monde réel, il y a une certaine forme de racisme vers les autres. C'est notamment le cas de certaines familles de Sang-Purs qui haïssent à un tel point les sorciers issus de familles Moldus.

De plus, elle me parle de sa participation à la soirée de Noël qui je l'espère ne l'a pas trop traumatisé. Mais avant d'en savoir un peu plus sur le sujet et ce qu'elle pense, je décide lui demander:

"Avant de poursuivre cette discussion, tu préfères une tasse de thé ou bien un chocolat chaud ? Enfin j'espère que cela ne te dérange pas si je tutoie et cela de même pour toi. Si tu le souhaites tu peux m'appeler aussi par mon prénom."

Puis après qu'elle m'ait répondu, je lui sers donc la boisson qu'elle désire. Pour ma part, je décide de boire une tasse de thé. Mais avant de le déguster, je souffle un bon coup dessus pour ne pas me brûler. Puis après avoir dégusté une première gorger, je décide de poursuivre notre discussion:

"Il est vrai que lorsqu'on vient du monde des Moldus, c'est très compliqué de s'intégrer dans le monde de la sorcellerie. Notamment du fait que vous allez aussi subir des remarques désobligeantes provenant de sorciers de familles de Sang-Pur. Sinon tu viens de dire qu'il était hors-de-question de rentrer chez mes parents. Il n'apprécie pas le fait que tu sois devenu une sorcière ?"

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Le professeur Lindberg faisait tout pour me mettre à l’aise pour ce cours particulier et ça me faisait du bien de voir que je pouvais être considéré en fonction de mes pouvoirs, de mes facilités pour la métamorphose et non pas en fonction de mon sang, de mes parents… Depuis Noël, j’avais l’impression d’être retournée en arrière. Alors que je commençais doucement à m’adapter à ce nouveau monde, cette fête avait été la preuve que je ne serais jamais complètement intégrée dans certains cercles, voire que certains voudraient ma peau tôt ou tard.
Afin de briser un peu la glace il me proposa une boisson chaude puis me demanda de le tutoyer et me donna même la possibilité de l’appeler par son prénom. C’était étrange, ça ne m’étais pas arrivée depuis la maternelle.
« Je veux bien un thé alors s’il vous plaît. Enfin s’il te plaît du coup, je risque de mettre un moment avant de te tutoyer, c’est pas trop dans mes habitudes je dois dire. » Dis-je en souriant.
Ils nous servi à tout les deux un thé bouillant, qui mit un moment avant de refroidir. J’en pris une gorgée, me brûla un peu la langue au passage. Il était moins bon que le thé de ma mère mais ça ne faisait rien, c’était parfait vu le froid dehors qui commençait à tomber. Le professeur, ou plutôt Harold, acquiesça à ce que je disais sur la difficile intégration des nés-moldus, ajoutant à tout le reste le racisme des sangs-purs.
« C’est sûr que c’est compliqué mais je suis quand même confiante, je commence à me faire des amis ici. Avec mes parents, surtout mon père, ce n’est pas simple non plus. Disons qu’il est assez rationnel et donc depuis que le ministère est venu m’apporter la lettre pour Poudlard et l’informer de mes pouvoirs, il l’a pris comme une trahison donc il a plus ou moins coupé les ponts... » J’essayai de dire ces mots de manières détachées mais malgré moi ma gorge se serra.

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Voilà que l'entretien avec Zeynep débute. J'ai convié la jeune fille à me rejoindre dans mon bureau afin de perfectionner son niveau dans ma matière. Car j'ai pu remarquer son talent lors de mon premier cours et ce serait assez bête qu'elle décide de le gâcher.

Mais ce n'était pas tous, je voulais aussi profiter de ce moment particulier pour l'aider. Depuis notre première rencontre, j'ai bien compris que la jeune fille avait besoin de soutien. Et je serai donc très heureux de l'aider, de devenir un repère pour elle dans sa nouvelle vie, sa vie de sorcière.

Pour le moment tout se passe très bien, j'ai essayé d'en savoir un peu plus sur sa vie à Poudlard. Je sais qu'elle était un peu perdue, car elle venait de découvrir notre monde. Et j'étais très heureux de savoir que petit à petit la première année arrivait à faire sa place.

Pendant que nous discutons, je fais ensuite apparaitre deux théières et demande donc à Zeynep ce qu'elle souhaite boire. Elle me répond timidement qu'elle aimerait boire du thé. Je lui sers donc délicatement sa boisson chaude ainsi que la mienne. Elle me signale aussi qu'elle aura un peu du mal à se faire à l'idée de me tutoyer.

Ensuite j'explique à la jeune fille que notre monde est aussi rempli de personnes malfaisantes, que certaines familles de Sang-Pur adorent démoraliser les sorciers "né-Modus" qu'ils appellent par une simple insulte:"Sang-de-Bourbe". Tout en expliquant cela, j'ai remarqué au début de notre discussion que Zeynep a mentionné qu'il était pour le moment pour elle impossible de rentrer chez elle. Je trouvais assez bizarre et essaye donc d'en savoir un peu plus.

Attendant donc que la première année me réponde, je profite une nouvelle fois de déguster une nouvelle gorgée de thé. Puis après avoir reposé ma tasse de thé, je fixe de nouveau mon interlocutrice pour écouter sa réponse:

« C'est sûr que c'est compliqué mais je suis quand même confiante, je commence à me faire des amis ici. Avec mes parents, surtout mon père, ce n'est pas simple non plus. Disons qu'il est assez rationnel et donc depuis que le ministère est venu m'apporter la lettre pour Poudlard et l'informer de mes pouvoirs, il l'a pris comme une trahison donc il a plus ou moins coupé les ponts... »

En l'écoutant parler, je me sens triste de la situation. Il est bien dommage que le père de Zeynep décide de couper les ponts avec elle. D'une certaine façon je peux le comprendre, il est toujours difficile de s'adapter au monde la magie. Mais au fond, je trouve ça bien dommage que ce père en arrive là avec sa fille.

Je sens bien aussi que la situation peine aussi Zeynep. Et je n'hésite pas à quitter mon bureau pour me retrouver à ses côtés. Je pose délicatement une main sur son épaule puis lui dit calmement:

"J'espère sincèrement que cette situation va se régler. En tout cas, tu peux compter sur mon soutien. De même si tu veux que je parle avec ton père, peut-être que je pourrais aider à ce que les tentions entre lui et toi s'estompent."

Après cette intervention, j'espère que Zeynep apprécie mon dévouement afin de l'aider. Puis je décide ensuite de regagner ma chaise de mon bureau:

"Bon à présent, nous pouvons débuter la maitrise d'un nouveau sortilège de Métamorphose à moins que vous vouliez parler de quelques choses en particulier ?"

Codage par Libella sur Graphiorum

C’était compliqué de parler de mes relations avec mes parents. Mon père avait coupé les ponts, m’avait envoyé une lettre assassine comme une fin de non-recevoir. Je n’avais rien pu dire, rien pu expliquer. J’aurais voulu lui dire que je n’y étais pour rien, je n’avais pas choisi mes pouvoirs, ils étaient en moi et personne n’y pouvait rien. Ma gorge se serrait quand j’en parlais et Harold avait dû le voir.
Je lui avais dit, sans m’étendre dessus, que mes parents n’acceptaient pas mes pouvoirs. Je n’étais pas venue pour me plaindre mais puisqu’il m’en donnait l’occasion, puisque je lui faisait confiance, je pouvais lui raconter mes problèmes. Il se montra très compréhensif, lâcha même sa tasse de thé et sa posture de professeur pour toucher l’épaule d’un air réconfortant, ce que ferait un père à sa fille en manque d’affection.
Il m’assurait ainsi de tout son soutien, était même prêt à rencontrer mes parents si cela pouvait débloquer la situation. Je n’en était pas sûre dans l’immédiat, une rencontre avec un sorcier risquerait de braquer mon père plus que de le rallier à mon nouvel horizon. Mais pour plus tard, quand je l’aurais laisser digérer, ce serait peut-être un moyen de faire avancer les choses, de voir les sorciers sous un autre angle.
« C’est très gentil à vous – euh à toi – de me proposer de parler à mon père. Je pense qu’en ce moment il n’est pas encore prêt à entendre un sorcier mais si l’occasion se présente plus tard, je n’hésiterais pas, encore merci de la proposition. »
Après son retour à son bureau, il reprit un ton plus professoral, me proposant de m’enseigner un nouveau sortilège, sans toutefois fermer la possibilité que je m’ouvre à lui sur mes problèmes en cas de besoin.
« Je pense qu’on peut y aller, dis-je avec enthousiasme, j’ai hâte d’apprendre de nouveaux sortilèges ! Par quoi commençons nous ?»

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La petite Zeynep se trouve avec moi dans mon bureau. Je me rappelais de notre première rencontre qui a scellé le début de notre lien. Depuis que je l'avais rencontré au chemin de traverse, la jeune fille avait débuté son année scolaire à Poudlard.

Depuis je n'avais jamais vraiment eu l'occasion de discuter seul à seul avec elle. En savoir un peu plus sur elle, mais aussi si la jeune fille "né-Moldus" s'est adaptée à sa vie dans cet univers qu'elle venait tous juste de découvrir.

Et j'avais enfin trouvé l'occasion de la voir à nouveau. C'était donc après les vacances de Noël que j'ai convié Zeynep à Mon bureau. Et nous voilà discuter afin d'en connaitre un peu plus. Je fus très touché de savoir que la jeune fille avait perdu contacte avec son père.

Ce dernier ne souhaitait plus lui parler depuis qu'il avait appris qu'elle était une sorcière. J'avais décidé de montrer toute mon attention à la jeune fille en posant délicatement ma main sur son épaule. Puis je m'écartais un peu d'elle et la première me répondit:

« C'est très gentil à vous – euh à toi – de me proposer de parler à mon père. Je pense qu'en ce moment il n'est pas encore prêt à entendre un sorcier mais si l'occasion se présente plus tard, je n'hésiterais pas, encore merci de la proposition. »

Je comprenais son choix, mais je ne voulais que lui offrir mon aide. Et à travers mon intervention, je voulais lui monter qu'elle pouvait compter sur moi et si je pouvais aider à régler la situation entre son père et elle, je le ferais avec grande joie. Puis je décidais de rejoindre une nouvelle fois mon siège. En m'asseyant, je regardais une nouvelle fois la première année. Puis je lui proposais de parler d'autre chose ou bien de s'attaquer à un exercice.

Car il fallait se rappeler que je n'avais pas convié Zeynep à me rejoindre pour discuter. Mais belle et bien pour l'aider à devenir une très bonne élève et notamment dans la matière que j'enseigne.

Car depuis mon premier cours, j'avais bien vu qu'en Métamorphose, Zeynep est une élève très doué. Je la regardais puis finalement la jeune élève de Poufsouffle m'informa qu'elle était intéressée pour s'entraîner.

Je décide donc de reprendre les bases du premier de Métamorphose de cette année. Je sortis ma baguette de la poche droite de ma veste. Puis d'un geste simple je faisais apparaitre une boite d'allumette sur mon bureau. Après cela je rangeais la baguette dans la poche de ma veste. Puis avec un grand sourire, je disais à Zeynep:

"Et on va tous d'abord commencer par le sortilège qui permet de transformer une allumette en aiguille. N'oublies pas qu'il n'y a de formule exacte, mais qu'il suffit de bien te concentrer et de bien visualiser la forme que l'objet doit prendre. Allez c'est à toi de jouer."

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Maintenant place à la pratique ! L’air paternel d’Harold, puisque je l’appelais comme ça désormais se manifestait tant dans sa proposition de m’aider avec ma famille que dans ses conseils pour transformer une allumette en aiguille. Il était toujours attentionné et soucieux de faire au mieux. Je devais dire que j’étais un peu déçue de reprendre ce sortilège de début d’année mais si en effet je devais avoir besoin de pratique. J’espérais simplement que c’était le prélude à d’autres sorts, nouveaux cette fois-ci. Même si je n’en avais sans doute pas le niveau du tout, j’aurais bien aimé pouvoir faire sortir de nul part un objet, comme il venait de le faire avec sa boîte d’allumette, le plus naturellement du monde.
« Ca m’impressionne toujours qu’on puisse comme ça faire apparaître des objets, on apprend ça en quelle année ? »
Dans cette métamorphose, il n’y avait pas de formule à bien prononcer, pas de gestes à correctement effectuer ou autre. Seule comptait de visualiser le plus précisément possible ce en quoi je voulais transformer mon allumette. Je repensais donc brièvement à ma mère quand elle reprisait ses vieux vêtements ou les miens. Je visualisais le plus clairement ses aiguilles qui n’avait rien de particulier, si ce n’est que comme elle servait à repriser, elles étaient légèrement plus longue et fine que la moyenne. C’est donc avec cette image très précise en tête que je pointais ma baquette vers une allumette prise au hasard. Je fermai les yeux un bref instant, pour mieux me concentrer. Je dus m’y reprendre à deux fois : à chaque fois l’image se brouillait, j’étais encore perturbée par la discussion que nous venions d’avoir et qui me rappelais vivement à chaque fois que je n’avais plus aucun contact avec ma famille. Et c’était peut-être définitif.
« Excusez-moi, j’ai un peu de mal à me concentrer, je pense trop à ma famille, ça me perturbe. » J'étais tellement perturbée que j'avais repris le vouvoiement qui m'était plus naturel.
Il fallait que je fasse le vide dans ma tête, que je ne me préoccupe que de cette aiguille à repriser qui devrait se tenir devant moi. J’inspirai profondément, expirai lentement le temps de me calmer. Je fermai les yeux à nouveau, les rouvrit.
1,2,3,4 : Malgré mon trouble, l’allumette s’est transformée en une magnifique aiguille.
5,6 : Malheureusement mes émotions ont repris le dessus, l’allumette n’a même pas légèrement changé de couleur ou de forme.

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'Le Hasard' : 4

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Ma discussion avec la première Zeynep J. Özdemir est très chaleureuse. Je dois avouer que je suis très heureux de la revoir. Afin de discuter avec elle, d'en savoir un peu pus sur son habilitation au monde de la sorcellerie.

Et depuis la première fois que je l'ai croisée dans le chemin de traverse, Zeynep a bien changé. Évidemment c'est en bien que je dis cela. Après une discussion autour de sa vie à Poudlard, j'apprie qu'il y avait des tensions entre son père et elle. C'est lié évidemment au fait qu'on est découvert qu'elle n'est pas une simple Moldus, mais une sorcière.

C'est vrai qu'il y a ce genre de réaction chez eux. Mais je n'arrive pas à comprendre comment un père peut-il délaisser sa fille. C'est sa propre chair, de suite je n'ai pas hésité un instant avant de proposer mon aide à Zeynep tout en lui montrant certains signes d'affections.

Mais après, avoir passé ces petits moments d'émotions, il est temps de passer à autre chose. Je propose donc deux choix à la première année: trouver un autre sujet de conversation ou bien passer à un petit entrainement.

Finalement, c'est ce deuxième choix que choisi Zeynep. Pour commencer, je décide donc que la jeune fille s'exercera à transformer une allumette en aiguille comme elle avait pu le faire lors de son premier cours de Métamorphose. Je fais donc apparaitre une petite boite devant la table.

Et juste après que la boite apparaisse, la première année me dit qu'elle est toujours aussi surprise que l'on puisse faire apparaitre des objets par magie. De même, elle demande si c'est un sortilège que l'on apprend un peu plus tard. Et c'est donc en souriant que je lui dis:

"Oui, les sortilèges d'apparition sont d'un niveau de magie assez évolué, du niveau des A.S.P.I.C. et on les enseigne en sixième et septième année à Poudlard."

Après cette intervention de ma part, j'observe donc Zeynep s'exercer à ce premier exercice. En la regardant, je vois bien que la jeune fille semble être à fleur de peau. Je sens bien que quelque chose cloche surement la précédente discussion qui lui joue encore de mauvais tours.

Et mon analyse est parfaite, car peu de temps après Zeynep me confirme ce que j'en avais déduis en l'observant. Malgré tout, la première année de Poufsouffle n'abandonne pas l'idée d'exécuter le sortilège. Je la regarde donc finalement parvenir à se concentrer totalement puis lancer le sortilège.

Et une fois encore, Zeynep fait preuve d'une parfaite maitrise du sortilège. Je n'hésite pas une seconde avant de l'applaudir et de lui dire avec joie:

"Bravo Zeynep, tu es vraiment une élève remarque. Bon maintenant que tu as réussis cet exercice qui est visiblement à ta portée. Je pense qu'il est tend à s'attaquer à quelque chose de plus compliqué."

Après avoir parlé, j'utilise un sortilège afin de faire disparaitre la boite d'allumette ainsi que l'objet que Zeynep est parvenue à métamorphoser. Puis dans la seconde qui suit, je fais apparaitre un chaudron sur le bureau.

Mais ce chaudron a quelque chose de bizarre. Car il a des restes de son apparence précédente, c'est-à-dire celle d'un chat. Je fixe donc ensuite Zeynep et tout en souriant, je lui dis:

"Tu dois le savoir parfois la métamorphose peut être incomplète. Un bon sorcier devra tenter, par tous les moyens, de rectifier ses erreurs. Je vais donc t'apprendre le sortilège « Réparifagex ! » pour rendre à l'objet ou à la créature à moitié transformé son apparence originale. Habituellement, c'est un sort qu'on apprend en deuxième année."

Spoiler:

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Malgré mon émotion, j’avais réussi mon sortilège. Au fond c’était une double victoire : contre la tristesse qui m’envahissait et contre tous les obstacles habituels qui peuvent s’opposer à une métamorphose. Bon, il y avait bien une chose qui me décevait mais elle n’avait rien à voir avec mon allumette. C’était d’apprendre que je ne pourrais pas espérer faire apparaître un objet avant la fin de ma scolarité. J’attendrais jusque là. Et puis vu mon niveau actuel en sortilèges, ça valait peut-être mieux en fait.
Les compliments d’Harold m’allèrent droit au coeur, comme à chaque fois. J’appréciais réellement ce professeur humain en toutes circonstances, sûrement un peu lunatique en dehors des cours – du moins je l’imaginais ainsi – mais passionné par sa discipline et ses élèves. Je rougis donc légèrement avant d’arborer un grand sourire en l’entendant m’annoncer qu’on allait passer à un sortilège plus délicat.
Il fit donc apparaître un chaudron pour le moins étrange. Je n’eus pas le temps de lui poser la moindre question que déjà il répondait à mes interrogations. C’était une métamorphose incomplète. J’avais lu ça dans mon manuel, rapidement mais je n’en avais encore jamais vu. Et j’allais essayer de lui rendre sa forme de base. Grâce à un sortilège de deuxième année. J’étais heureuse comme ça ne m’arrivait pas souvent, j’avais complètement oublié mes soucis et l’enthousiasme devait se lire sur mon visage. Il me donna juste la formule : Réparifagex. À moi de trouver le moyen, le geste pour mener à bien le sortilège.
J’inspirai calmement. Déjà il fallait identifier l’étendue des dégâts de la demi-métamorphose. De toutes évidences le sorcier avait voulu transformer un chat en chaudron. On voyait encore le début d’une queue, une oreille pointu, des moustaches qui frémissaient. Autant d’erreur sur lesquelles je focalisais mon esprit. Puis j’essayais d’imaginer le chat originel, un chat noir très certainement vu la couleur de son oreille et celle du chaudron d’ailleurs. Je fermais brièvement les yeux pour mieux le visualiser, les ouvrit et, pointant ma baguette droit sur le chat, lançais : Réparifagex.

1,2 : L’oreille s’agita légèrement, un museau perça derrière les moustaches frémissant de plus en plus vite. Le chaudron s’affina, s’étira et, sous mes yeux tout de même un peu interloqué, un chat se mis à miauler remuant paresseusement la queue.
3,4,5,6 : Malgré tout mes efforts je ne réussis pas. Rien de grave, je réessaierais, après tout ce n’est pas pour rien que c’était un sort de deuxième année.

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'Le Hasard' : 2

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À présent quelques échangent sur l'adaptation au monde des sorciers de Zeynep. Je lui propose de passer à la partie pratique. Car je n'avais pas oublié que c'était aussi l'occasion de tester la jeune fille, car j'ai bien vu qu'elle est très douée dans la matière que j'enseigne.

Est-ce de la chance ou bien un talent inné chez la jeune fille ? Et bien j'aurai bientôt ma réponse. Avant de s'attaquer à quelque chose de plus ou moins difficile, je décide donc de faire exercer Zeynep sur le premier sort qu'elle avait pu apprendre lors de mon premier cours de Métamorphose cette année.

C'est donc le sortilège qui permet de transformer une allumette en aiguille. Malgré quelques difficultés à se concentrer qui est lié selon moi à notre discussion. Zeynep parvient à maitriser ce sortilège que je savais être à sa porter. Je n'hésite pas un instant à la complimenter.

Je vois bien après cela que mes louanges lui vont droit au cœur. Je l'aperçois même rougir durant un court instant. Tout en la félicitant, je n'hésite pas à sourire afin de la mettre la plus à l'aise possible. Car je dois avouer que je suis très heureux de se passer ce moment en sa compagnie et de la voir s'épanouir dans la matière que j'enseigne redouble mon affection pour elle.

Enfin passons à autre chose, il est temps de corser les choses. Après avoir fait disparaitre la boite allumette ainsi que l'objet que Zeynep venait de métamorphoser, je fais apparaitre un chaudron. Mais pas n'importe quel chaudron, car ce dernier est une métamorphose incomplète.

J'apprends alors à la première année qu'il existe un sortilège capable de rendre l'apparence de quelque chose à moitié métamorphoser. Je lui donne aussi le nom de la formule qui est "Réparifagex" et que c'est habituellement un sortilège que j'enseigne aux deuxièmes années.

Ensuite j'observe donc Zeynep s'élancer dans cette rude tâche. Je vois bien que la jeune fille suit attentivement les consignes que je donne en cours. Elle doit être en train de visualiser l'aspect que le chat avait avant dans sa tête. Puis lorsqu'elle se sent prête, elle prononce la formule:

"Réparifagex"

Je fixe alors le chaudron qui ne tarde pas à prendre sa forme originelle. C'est donc un chat qui se trouve à présent sur mon bureau. Délicatement, je l'attrape pour le poser sur le sol et le laisser vagabonder dans le bureau. Après cela je me tourne une fois encore vers Zeynep avec un énorme sourire et lui dit:

"Franchement, tu es incroyable. Si tu continues sur cette voix, je pense que tu auras un grand avenir dans la Métamorphose. Je dois t'avouer que je ne m'attendais pas à ce que tu maitrises ce sortilège du premier coup."

Puis après l'avoir complimenté, je me tourne vers l'horloge et je remarque que le temps est passé à une vitesse folle. Je vais bientôt devoir raccompagner la jeune fille à son dortoir. Mais avant cela, je pense qu'il est temps pour Zeynep de s'exercer à un sortilège encore plus compliqué que le précédent.

J'essaye de réfléchir au sortilège idéal pour l'occasion. Cela me prend quelques minutes avant de le trouver. Pendant ce temps je n'hésite pas à boire plusieurs gorgés de mon thé. Puis après avoir trouvé le sort en question, je me tourne vers Zeynep et lui dit:

"Tu dois le savoir, en Métamorphose, on a l'habitude de transformer une chose en une autre. Toutefois, il existe un sortilège qui permet au contraire de faire apparaitre une chose qui serait invisible. La formule est la suivante Inanimatus Apparitus. D'habitude c'est un sort de cinquième année, mais je ne sais pas pourquoi, mais je pense que même si tu es en première tu serais capable de le réussir."

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Codage par Libella sur Graphiorum

J’avais réussi mon sort. Un sort de deuxième année. Des étoiles dans les yeux, je regardais le chat qui se tenait devant moi, agitant la tête dans tous les sens comme pour se débarrasser d’une désagréable sensation d’immobilité due à sa métamorphose ratée. Le professeur le déposa au sol, le laissant vagabonder, reprendre ses habitudes animales et laisser derrière lui le souvenir – désagréable sans aucun doute – de ces instants passés sous une forme qui n’était ni la sienne ni celle du chaudron qu’il aurait dû devenir. Puis le professeur se tourna à nouveau vers moi, un air de fierté éclairant son visage. Il me dit ne pas s’être attendu à ce que je réalise correctement ce sortilège. À nouveau je me mis à rougir, touchée par tant de compliments. Peut-être avant-il raison, il y avait peut-être un avenir pour moi dans la métamorphose. J’étais un peu troublée par cette idée, je venais à peine d’arriver dans ce monde que déjà je me posais la question de mon avenir.
Mais une autre information illumina brusquement mon visage. Le professeur me proposais d’essayer de faire apparaître un objet. C’était un sort de 5e année et je commençai par me dire que je n’en serais pas capable. C’était normal après tout, je venais de débuter mon apprentissage de la métamorphose. Pourtant une petite voix au fond de moi me disais que si le professeur me proposait de m’y essayer c’était qu’il devait m’en penser capable. Ça ne voulait pas dire que je réussirais à tous les coups mais que ce n’était pas forcément hors de ma portée. Et puis tenter de lancer ce sort, même si j’échouais, serait toujours une expérience bénéfique. Je vidais donc ma tête de toute idée d’incapacité, de manque de confiance en moi et inspirais lentement, les yeux grands ouverts, regardant fixement ma table et tentant d’imaginer une allumette posée dessus. Une simple allumette qui pour l’instant n’existait que dans mon esprit mais que je voulais faire devenir réalité. Puis je lançai, sans tremblement dans la voix, plus concentrée que je ne l’avais jamais été : Inanimatus Apparitus !
1 : L’image que je me faisais de l’allumette se fit plus précise, plus tangible. J’approchai ma main et la sentis sous mes doigts fébriles. Malgré la difficulté j’avais réussi.
2, 3, 4, 5, 6 : Malgré tous mes efforts rien ne se passa, ce sort était sans doute malgré tout trop difficile.

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'Le Hasard' : 2

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Cours particulier

Mon rendez-vous avec Zeynep se passe très bien. Depuis mon cours de Métamorphose, j'avais bien vu que la jeune fille semblait être très doué pour la matière que j'enseigne.

J'ai donc l'occasion de pouvoir discuter avec elle ainsi que l'aider à s'améliorer dans la maitrise de sortilège. Après une petite discussion sur son adaptation au monde de la magie, j'ai découvert que la jeune fille était peu à peu rejeter par sa famille et notamment son père qui n'accepte pas le fait qu'elle soit une sorcière.

Lorsque je remarquais la peine que cela provoquait à la jeune fille, je n'hésitais pas à poser ma main sur son épaule ainsi que tous mon soutien comme le ferais un père ou un oncle. Car je ressentais une profonde affection pour cette jeune fille que j'avais envie de prendre son mon aile et de l'aider à évoluer.

La partie sentimentale passée, il était temps de passer à une partie pratique afin d'entrainer la première année. Je commençais alors par revoir les bases de la Métamorphose ainsi que d'exécuter le premier exercice de Métamorphose de cette année. J'observais donc la jeune fille obtenir dès son premier essaie une parfaite maitrise pour métamorphoser une allumette en aiguille.

Je n'hésitais pas à féliciter la jeune fille, puis décidais d'augmenter la difficulté de notre entrainement. Il était temps peut-être pour la jeune de tenter de maitriser un sortilège de deuxième année. Et une nouvelle fois, je fus quelque peu surpris que Zeynep obtienne le résultat lors son premier essaie.

Et cette fois-ci, je n'hésite pas à peser mes mots en lui disant qu'en continuant sur cette voie qu'elle serait une excellente sorcière dans le domaine de la Métamorphose. Puis je décidais de proposer à la jeune élève de Poufsouffle de tenter un sortilège qui est généralement à la porter de cinquième année.

À cette proposition, je remarquais que Zeynep souriait. Et il est temps donc de l'observer. Zeynep se concentre puis prononce la formule "Inanimatus Apparitus". Et malheureusement malgré toute a conviction que la jeune fille a produit, rien ne se passe.

Juste après quelques secondes après la tentative de Zeynep, j'interviens immédiatement en lui disant:

"Ne t'inquiètes pas Zeynep, je pense que j'ai visé bien trop haut avec ce sortilège en question. En tout cas, une fois ce cours particulier m'a bien montré que tu es bien plus douée que certains en Métamorphose."

Je m'arrête ensuite de parler pour jeter un coup d'œil à l'horloge de mon bureau. Il est bien tard et je pense qu'il est tend d'en finir. Je saisis ma tasse de thé que finis en une seule gorgée. Puis après avoir déposé la tasse sur son socle, je dis à nouveau:

"Je pense qu'il est tend pour toi de rejoindre ta salle commune. Veux-tu que je te raccompagne ?"

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Je ne pus empêcher une déception passagère d’assombrir on visage. Pourtant le professeur m’avait prévenue à l’avance qu’il s’agissait d’un sort délicat à maîtriser, encore bien plus pour la première année que j’étais. Mais malgré tout mon petit côté perfectionniste et intransigeant envers moi-même aurait voulu que j’y parvienne, que je me prouve ainsi d’une certaine manière que j’étais capable de réussir là où beaucoup aurait échoué, que je valais quelque chose, au fond, dans un monde qui ne cessait de me rabaisser. Avant même de lever mes yeux déçus vers le professeur, je savais déjà qu’à la première occasion j’irai m’entraîner dans une salle vide, jusqu’à ce que je sois en mesure de faire apparaître un objet, ne serait-ce qu’un pauvre grain de poussière.
Heureusement le professeur me rassura tout de suite faisait disparaître immédiatement mon air déçu. Il pensait malgré tout que j’étais douée en métamorphose, plus que d’autres. Je ne pouvais masquer le sourire qui s’étirait malgré moi sur mes lèvres, le sourire d’une jeune fille en manque de reconnaissance, pas forcément prétentieuse mais tout de même en recherche d’approbation, une jeune fille qui a oublié son rêve premier de passer inaperçu dans ce monde et qui voudrait plutôt se faire remarquer, dans le bon sens, bien entendu. Je serais bien resté une heure ou deux à m’exercer encore mais je ne pus que surprendre le discret coup d’oeil de mon professeur en direction de l’horloge qui trônait majestueusement au-dessus du bureau. Le lent mouvement des aiguilles qui avaient égrainé le temps durant ce cours se dirigeait inexorablement vers l’heure à laquelle le couvre-feu s’abattait, sans transgression possible.
Il me proposa ainsi de me raccompagner, ce qui m’aurait permis de passer un peu plus de temps avec ce professeur que je ne pouvais m’empêcher d’admirer. La proposition était tentante mais je n’étais pas sûre de vouloir faire face aux remarques plus ou moins curieuse de ceux qui pourraient prendre ce lien comme un traitement de faveur. L’heure officielle du couvre-feu n’étant pas encore passé, je savais que je pourrais rentrer seule dans mon dortoir sans nécessité de me justifier auprès d’un potentiel préfet qui roderait.
« Merci Harold, je pense que je peux rentrer seule. Et encore merci de m’avoir appris tout cela c’était vraiment enthousiasmant. Et merci aussi pour la discussion avant. Au revoir du coup, et à bientôt ! » Je le remerciai pour tout à la fois, dans le désordre, les joues rougissantes à mesure que je me rendais compte de la chance d’avoir une telle relation, d’intéresser du haut de mes onze ans un brillant professeur qui voyait en moi un début de potentiel. Sur ces mots, je sortis un peu précipitamment, d’un air gauche, ne sachant plus bien où me mettre.

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