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What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN
Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN EmptySam 16 Mar - 1:19


What shall we do now ?
Milo & Rioghbhardan

Je laisse la porte de la salle de classe déserte dans laquelle je bossais se refermer derrière moi et prends machinalement le chemin de Poufsouffle. Les quelques petits mots échangés avec Milo m’ont perturbé, j’avoue… Je suis un peu perplexe. Dans le genre ascenseur émotionnel, ça se pose là. Et honnêtement, je sais toujours pas exactement ce qu’il veut ou ce qu’il attend de moi. Il est prêt à partir, qu’il dit, mais la liste interminable de questions et de points gênants à régler avant (probablement) a tendance à me faire croire le contraire. Tout est toujours beaucoup trop compliqué. Cette année plus que jamais, je réalise qu’on fonctionne absolument pas de la même manière. Sur aucun point. Et ça me fait un peu flipper, il faut bien le reconnaître… Peut-être que c’est pas dramatique, hein, qu’il suffirait qu’on se parle davantage, qu’on prenne le temps de chercher à comprendre ou à s’expliquer pour qu’on puisse passer au-dessus sans trop de mal mais là tout de suite maintenant, ça fait un peu juste un obstacle de plus. Je n’ai même pas vraiment pris la peine de m’en étonner, je crois que je commence à être habitué. En attendant, les couloirs sont déserts. Le couvre-feu a lieu il y a un peu plus de quinze minutes et tout le monde a dû s’enfermer dans les salles communes. Ou se la joue au moins discret. Ce qui n’est pas mon cas, j’avoue. Mais pour un escalier et deux couloirs, je m’en fous. Au pire, on me dira de rentrer, ce que je suis en train de faire. Et puis, j’aime à croire qu’ils ont mieux à foutre en ce moment qu’à casser les pieds des gens pour ça. Genre… Traquer la créature ? Mettre la main sur celui ou celle qui fout la pagaille dans l’école ? Mais comme me l’a gentiment fait comprendre Savannah, c’est sûrement bien trop utopique pour être vrai.

Je passe la porte de l'antre des blaireaux sans vraiment y faire attention. Pas mal de gens sont là, vautrés sur les canapés. Je remarque Keagan et Daniela dans un coin, je leur adresse un signe discret de la main et trace vers les escaliers. J’imagine qu’on va pas avoir des heures et des heures pour discuter, ce soir. Un soupir m’échappe. Ça fait huit mois et je ne m’y suis toujours pas fait. Je crois que je m’y ferai pas. J’ai beaucoup de mal à supporter d’avoir une présence quasi constante avec nous, d’être obligé de réfléchir à chaque geste, à chaque mot, de devoir profiter de chaque instant sans l’oser vraiment de peur que ça débarque au mauvais moment… Ça devient lourd. Pourtant, sagement, je n’en laisse rien paraître quand je me glisse dans notre dortoir et offre un sourire un peu fatigué à Milo en train de lire sur le lit. « Désolé pour l’attente ! J’ai essayé de faire vite. » Je balance mes chaussures près de ma malle avant de lâcher mon sac sur le haut de celle-ci et viens tendrement poser mes lèvres sur le front de mon préfet. Mon geste est finalement plus amoureusement protecteur qu’éperdument amoureux et je le regrette un peu quand je le réalise. Tant pis… Je sais d’avance que la conversation qu’on va avoir n’aura qu’un seul et vrai but : le faire sortir d’ici. J’ai peur de le retrouver dans le même état que la dernière fois. J’ai peur qu’il s’en relève pas, cette fois. Les nuits massacrées par ses cauchemars, l’impression qu’il est tellement mal qu’il en devient absent… La peur que ça ne devienne plus seulement une impression et qu'il finisse l'être pour de bon... Ça recommence un peu, non…? Il a avoué lui-même que tout ça le rendait malade. Je suis désolé mais ça peut plus continuer. Ça a assez duré. Il a assez donné. J’aimerais penser que moi aussi mais il faut bien reconnaître que je le pense même pas. Peut-être que je devrais être assez égoïste pour prévoir mon départ qu’importe sa décision à lui mais j’y arrive pas. Je sais pertinemment que je subirai cette année tant qu’il aura pas décidé de prendre la poudre d’escampette. Il faut vraiment être con, quand même…

« Alors…? » Je détache ma cravate et la balance, avec mon pull et ma chemise, à côté du reste de mes affaires. Il me faut pas longtemps pour finir de me changer avant de me laisser lourdement tomber face à lui. Petit à petit, on se rapproche d’un chemin qui me dépasse totalement et il le sait sûrement aussi bien que moi. Si je suis toujours partant pour faire des plans sur la comète avec lui, c’est parce qu’ils ont rien de sérieux. Ça me dérange pas de prévoir tout un tas de trucs qui n’arriveront jamais, c’est drôle et ça a jamais tué personne… Mais là, c’est clairement une autre histoire. On est à Poudlard, juste envisager une vie normale est impossible alors une évasion, vous imaginez bien… Et puis après, sérieusement…? Je sais même pas où je pourrai aller crécher alors de là à avoir une idée de quoi faire pour sauver le monde… Je crois qu’il en attend beaucoup de moi, dans cette histoire. Trop, en réalité. J’ai jamais été très doué pour défendre la veuve et l’orphelin. Je me bats pas pour le sort de l’opprimé. Et j’ai pas particulièrement envie de commencer. C’est chacun pour sa gueule, normalement. Il y a les gens auxquels je tiens, pour qui je serais prêt à beaucoup de sacrifices, sinon tous, et puis il y a les autres qui sont assez grands pour gérer les merdes de leur existence sans avoir à m’en mêler. Ça a toujours été comme ça. S’ils sont tous assez débiles pour avoir envie de risquer leur vie ici, c’est pas mon problème, si ? Je suis pas certain que beaucoup mettraient en tête de me venir en aide si les rôles étaient inversés. Je ramène mes genoux contre moi et m’adosse négligemment contre le pied du lit. « On commence par quoi ? »
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Message(#) Sujet: Re: What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN EmptyLun 18 Mar - 18:40

What shall we do now ?
Feat Roghbhardan O'Callaghan
Mon regard est fixé sur le réveil que Dan m’a offert pour Noël. L’heure du couvre feu est dépassée depuis un bon quart d’heure et toujours pas de Dan à l’horizon. Pour quelqu’un qui m’a assuré qu’il se dépêchait et qu’il arriverait avant le couvre feu, je ne le trouve pas très pressé. Après, il est vrai que depuis qu’on a commencé à s’écrire en début de soirée, je trouve que le temps s’est allongé de façon interminable. Les secondes deviennent des heures et ça commence à me rendre dingue. Je suis partagé entre la satisfaction d’avoir enfin pu aborder le sujet du départ avec lui et le regret de l’avoir fait. Je ne sais plus trop sur quel pied danser avec lui et ça m’effraie beaucoup. D’un côté, je vois vraiment qu’il y a eu une évolution positive dans notre couple depuis le retour des vacances de Noël et on ne peut pas nier que ça me rassure et me fais un bien fou. Mais en même temps on est loin d’être au top. Il y a du mieux et j’ai vraiment l’impression qu’on avance à petit pas dans la bonne direction, mais on est loin d’être au bout de nos peines. Notre plus gros problème actuellement c’est la communication. Il se confie sans se confier. Je sais qu’il veut partir, mais j’ignore s’il a prévu quelque chose une fois dehors ou non. Et le fait que j’ai envie d’en savoir plus à l’air de le faire vraiment chier, c’est en tout cas le ressenti que j’ai eu en lisant ses lettres. J’ai vraiment l’impression de l’emmerder profondément et que mes craintes, mes doutes et mes hésitations commencent sérieusement à lui taper sur le système. Alors j’essaye de ne pas le prendre mal et de passer au dessus, mais ça m’atteint bien plus que je voudrais l’admettre. Et maintenant plus que jamais, il est temps qu’on parle. Je comprends sa frustration et ses doutes quant à mon envie de m’en aller et je ne lui en veux pas. Mais j’aimerai qu’il comprenne que partir sans n’avoir strictement aucun plan, ça m’effraie bien plus que de rester. Je ne peux pas juste partir, sans penser à personne qu’à moi, ce n’est pas dans ma nature et j’aurai aimé qu’il le comprenne, voire qu’il le sache sans que j’ai besoin de le lui dire. C’est bête à dire, mais avoir un semblant de contrôle sur ma vie, ça me rassure. Même si ce n’est qu’illusoire, au moins je peux m’accrocher à quelque chose. Et je dois bien avouer que je ne sais pas trop à quoi je suis censé m’accrocher quant il me propose de partir. Il y a trop d’inconnus pour que ça ne m’angoisse pas. Alors ça lui tape peut-être sur le système, mais depuis le temps qu’on est ensemble, il aurait dû le savoir que j’allais réagir de cette façon.

Chassant tout cela de mon esprit, j’essaye de faire le vide du mieux que je le peux en lisant un ouvrage sur la botanique. Mais les mots s’affichent devant moi sans qu’ils aient une quelconque signification et je reste bloqué sur la première page. Est-ce qu’il a changé d’avis et n’ose pas me le dire maintenant que j’ai décidé que je voulais partir ? Est-ce qu’il a finalement prévu de partir seul et n’ose pas me l’avouer ? Est-ce que ça le gonfle vraiment qu’on ait cette discussion ? Pourtant ce n’est pas comme si ce n’était pas légitime, j’ai quand même le droit de savoir comment ça va se dérouler pour pouvoir me préparer, non ? Est-ce qu’il va venir ou me poser un faux plan ? Peut-être va-t-il arriver tard en prétextant que ça lui a pris plus de temps que prévu, qu’il s’excuse mais que promis, on aura notre discussion demain, en sachant pertinemment qu’il trouvera une autre excuse pour la repousser au maximum ? Je commence à devenir totalement parano, je vais finir par perdre la boule ! Fort heureusement, la porte finit par s’ouvrir enfin et pour mon plus grand soulagement, ce n’est pas Keagan qui revient mais bien Dan qui arrive. Il m’offre un sourire fatigué et immédiatement, je me demande s’il n’essaye pas, l’air de rien de me faire comprendre qu’il n’a pas envie d’avoir cette discussion ce soir. Je ne dis rien, je l’observe, esquissant un sourire qui se veut chaleureux en attendant de voir ce qu’il me réserve. Il s’excuse pour le retard et je balaye ses excuses d’un revers de main comme si ce n’était pas grave et que je n’avais pas passer mon temps à m’angoisser tout seul. Pas besoin de le prendre la tête avec ça alors qu’une potentielle discussion longue nous attend. Il se déchausse, pose son sac et s’approche de moi pour déposer un baiser sur mon front. En temps normal, je n’aurai même pas fait attention, trouvant même cela adorable, mais pas ce soir. Ce soir, cela ne fait qu’augmenter mon angoisse. Est-ce que c’est sa façon de prendre de la distance avec moi ? Je suis juste le gentil boulet qui lui pourrit la vie depuis deux ans et il commence vraiment à saturer ? Ou alors est-ce que je me prends la tête pour rien parce que je suis juste à fleur de peau et que ce geste anodin ne veut strictement rien dire ? Faut vraiment que j'arrête de réfléchir ou d'essayer de trouver du sens à tout ce qu'il va faire ou va dire ou ne pas faire ou ne pas dire, sinon ils vont finir par m'interner. Alors ? Voilà comment Dan débute la discussion tout en en profitant pour finir de se changer. Alors ? Tout est la question justement et ça serait plutôt à moi de la poser. Alors on fait quoi ? C'est quoi le plan initial ? C'était quoi l'idée de base ? Je le vois s'installer en face de moi et trouve qu'il cherche vraiment à mettre un maximum de distance entre nous. J'essaye de ne pas le prendre pour moi mais c'est de plus en plus difficile. J'ai accepté de partir et tout ce que je demande en retour, c'est d'avoir un minimum de détails sur ce qu'il va se passer ou au moins qu'on parle de comment on va s'y prendre, je n'ai pas l'impression de demander la lune. Pourtant c'est un peu l'impression qu'il me donne, que j'en demande trop. "Autant commencer par le début." C'est un peu bête à dire mais vu que son plan consiste juste à "partir" sans même savoir comment s'y prendre, j'estime que c'est pas si stupide que ça. Si déjà on voyait comment on va s'en aller, histoire de commencer par quelque chose. J'imagine qu'une fois qu'on sera fixé sur ça, je pourrais penser plus longuement à comment m'y prendre pour aider les autres une fois dehors. "Tu avais pensé à quoi pour sortir discrètement de Poudlard ?" J'essaye de me souvenir de l'une de ses dernières lettres où il m'avait parlé des possibiités qu'il avait eu en tête. Il me semble qu'il y avait un rapport avec Pré-au-Lard. Oui, maintenant que j'y repense, profiter d'une sortie à Pré-au-Lard pour transplaner. Le pouvait-on dans le village ? J'imagine qu'on l'aurait vite découvert. Sinon il me semble qu'il avait parlé de partir en pleine nuit. Ca pouvait nous laisser plus de temps si on n'arrivait à déjouer l'attention des aurors, mais il me semble qu'ils étaient quand même assez nombreux dans le château, ça ne serait pas de la tarte, on ne va pas se mentir. Pré-au-Lard me semblait être la meilleure option.
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Message(#) Sujet: Re: What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN EmptyMer 20 Mar - 19:41


What shall we do now ?
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Il n’a pas l’air de prendre trop mal le fait d’avoir attendu un peu. En vrai, j’aurais sûrement pu laisser tomber mon travail et nous imposer tout de suite cette discussion mais j’en avais pas très envie… Ni d’avoir à passer pour un con demain en prouvant à la classe entière que même après deux ans, il y a toujours des trucs qui m’échappent, ni de nous pourrir notre soirée avec une conversation qui ne fera que mettre en lumière nos désaccord. Je me fais aucune illusion, c’est exactement ce qui nous attend. Parce qu’on voit pas les choses de la même façon. Que même juste le but de la manoeuvre n’est pas le même… J’ai l’impression de m’apprêter à revenir des mois en arrière… Est-ce que là encore, la porte finira par claquer ? En vrai, c’est pas impossible… J’essaye de ne pas trop y penser mais il faut bien reconnaître que c’est difficile. Ça commence à aller mieux, entre nous, j’ai pas envie de tout faire rater. C’est encore fragile, on le sait… J’imagine qu’il en faudrait pas des tonnes pour qu’on retrouve l’ignorance froide et pesante de notre début d’année… Je fais ma vie le plus normalement du monde. Je ne cherche pas à fuir, ni même à lancer un sujet quelconque pour éviter les fâcheux. J’attends juste de voir le sens qu’il veut prendre. « Autant commencer par le début. » Je hoche doucement la tête tout en m’installant sur le lit. J’aime pas vraiment sa réponse, autant le dire, c’est limite s’il me prend pas pour un con alors que c’est lui qui veut qu’on se penche sur tout ça. Mais je dis rien. Après tout, je suis fatigué, j’ai sûrement pas la même patience que j’aurais pu avoir à d’autres moments, je prends peut-être les choses moins bien que je le devrais… J’ai pas envie de mettre de l’huile sur le feu. Pas ce soir… Pas pour rien…

Rien a vraiment commencé que j’ai déjà hâte que ça se termine. J’aime pas ces discussions sérieuses… Ça va soulever encore plein de questions foireuses dont je me passerais bien… Y’a qu’à voir quand on s’écrivait ! Et après, et après, et après… J’en sais rien ! Et j’ai pas très envie de m’étendre sur le sujet… Parce qu’il me fait flipper… Bien plus que ce qu’il se passe ici, je crois… Il faut sacrément être con, quand même. Je suis plus très sûr que me tirer soit préférable. Je veux qu’ils partent, Tracy et lui, le reste… Je sais plus… « Tu avais pensé à quoi pour sortir discrètement de Poudlard ? » Je fronce les sourcils malgré moi et finis par lâcher un vague haussement d’épaules. C’est pas ce dont on a déjà parlé par lettre, ça ? Il pense sincèrement que j’ai trouvé mille et une autres possibilités sur le chemin du retour ? « Comme je te le disais tout-à-l’heure, le mieux, ce serait de profiter d’une sortie à Pré-O’ pour transplaner loin d’ici. Mais si tout est vraiment sous surveillance, y’a peut-être moyen qu’on puisse plus… J’ai rien vu dans la Gazette ces derniers jours mais on est pas à l’abri d’une mauvaise surprise de plus… » Dit comme ça, ça paraîtrait presque trop simple pour la vie qu’on nous force à mener depuis des années. On sort tranquillement, on s’éloigne un peu pour échapper une seconde à la surveillance des Aurors et on se barre loin d’ici tranquillement. Je sais pas si c’est toutes les horreurs qu’on traverse tout le temps, mais j’arrive pas à imaginer rien qu’une seule seconde que ça puisse se passer comme ça. « Si on peut pas, y’a des passages secrets qui mènent à l’extérieur. Je sais qu’ils sont pas tous en état mais normalement il en reste assez pour fuir. Et puis une fois dehors, faudrait bouger jusqu’à être hors du champ d’action de la protection ou je sais pas quoi pour pouvoir transplaner jusqu’à chez nous. À moins que tu préfères le stop, mais j’suis pas convaincu… Si les gars sont pas trop cons, on arrivera jamais à s’éloigner assez discrètement en plein jour, que ça soit à deux, à trois ou à je sais pas combien de personnes t’as prévu dans le truc… » Ça veut dire déjouer la surveillance à l’intérieur de Poudlard, pas se faire prendre dans le village, et marcher X temps pour que l’ensemble de nos pouvoirs nous soit rendu… Et encore, faut espérer qu’il y ait pas d’alarme qui se déclenche si jamais on atterrit dans une des boutiques ou quoi…

« Ou alors on s’évite tout ça et tu préviens tes parents. Y’a 100% de chance de réussite et on risque pas d’avoir des ennuis parce qu’on se sera tirés sans autorisation. » C’est balancé sur le ton de la conversation, un peu comme si c’était une idée lambda et non pas un truc qu’il a déjà refusé juste avant… Ce serait le plus simple pour tout le monde. En moins de deux, il serait dehors et en sécurité, on est sûrs qu’il y aurait pas de cafouillage en chemin ni rien… Je veux même bien promettre de me mettre en route tout de suite après son départ, s’il le faut ! On s’en fiche pas mal que ça soit pas totalement vrai, non ? On est jamais à l’abri d’un souci, de toute façon, il aurait du mal à m’en tenir rigueur… Enfin, j’espère. Tout du long de mes explications bancales, j’ai fixé un fil qui dépasse d’une couture de mon pantalon de pyjama. J’aime décidément pas cette conversation… J’ai pas envie. J’ai vraiment pas envie… Ce serait mieux qu’il se dise qu’il faut être logique et faire intervenir sa famille… Je reporte finalement mon attention sur lui et lui offre un sourire maladroit. « ‘Fin, après, t’as peut-être pensé à autre chose…? » Ce serait pas un mal, parce que j’ai l’impression qu’on répète les mêmes choses sans rien qui avance vraiment… Donc si Monsieur a une idée brillante pour nous sortir de là sans qu’on s’attire d’embrouille, je suis partant ! D’autant plus qu’il faut pas oublier que si on se fait chopper, il risque sûrement son rôle de préfet… Ce serait sacrément débile d’avoir tant donné (j’aurais tendance à dire « trop » mais c’est sûrement mon ego qui le vit mal qui parle) pour tout foutre en l’air pour une tentative ratée…
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Message(#) Sujet: Re: What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN EmptyJeu 21 Mar - 16:03

What shall we do now ?
Feat Roghbhardan O'Callaghan
Installé sur le lit, je sens l’angoisse monter d’un cran. Normalement je devrais être soulagé qu’il soit enfin là, parce que ça signifie qu’on va pouvoir parler sérieusement de cette histoire de fuite et qu’on va élaborer un plan. Je m’attends à ce qu’il soit bancal, avec pleins d’inconnus qui vont m’angoisser, mais au moins on aura quelque chose à se mettre sous la dent, ce qui n’est absolument pas le cas actuellement. Alors oui, je comprends parfaitement qu’on avait parlé de fuite à deux … ou plutôt trois, donc je ne m’attends pas à ce qu’il est tout prévu de son côté … mais en même temps, c’est le seul à être sûr d’avoir envie de partir et qui n’attend que ça, alors j’ai du mal à comprendre pourquoi il n’a pas pensé à quelque chose de plus précis que simplement “faut se barrer d’ici, j’ai préparé nos affaires”. Je suis ravi de savoir qu’on a des affaires de rechanges, c’est important, mais si on ne sait pas comment on s’en va, quel est l’intérêt du sac ? Et c’est certainement la fatigue et l’angoisse qui me font penser comme ça, mais j’arrive à me demander si le plan n’a pas changé dans sa tête. Qu’au final, je n’en fasse plus vraiment parti et que du coup, ça le saoule de devoir rechanger ses plans en m’incluant de nouveau dedans alors qu’il comptait partir seul … ou avec Tracy, pour être honnête, je ne sais pas. J’ai l’impression qu’elle était mise dans la même catégorie que moi, ceux qu’on peut laisser derrière soi, mais peut-être que je me trompe et qu’ils ont prévu de s’en aller tous les deux. Peut-être qu’il avait déjà prévu une lettre pour m’expliquer qu’il en avait marre d’attendre, qu’il avait l’impression de ne toujours pas être important pour moi et que dans ses conditions, il n’avait plus envie de faire d’effort. Qu’ils avaient décidé de s’en aller avec Tracy, parce qu’elle savait ce qu’elle voulait. Peut-être qu’il m’annoncerait qu’ils sont amoureux, qu’ils ne s’y attendaient pas mais que ça a commencé à devenir une évidence ces derniers mois. Qu’il était désolé, qu’il espérait que je m’en sortirai mais qu’au final c’était plus vraiment son problème. Il me souhaiterait bon courage et je ne le reverrais plus. Ou peut-être pas, peut-être que je suis totalement à côté de la plaque et que je divague totalement, voyant tout en noir à cause de la dépression.

C’est un peu ça mon problème actuellement. Enfin j’en ai plein des problèmes, mais celui qui me ronge de l’intérieur, c’est que je ne suis plus sûr de rien. J’ai l’impression que je ne sais plus vraiment sur qui ou sur quoi je peux encore me raccrocher. Toutes mes certitudes ont volé en éclat ces derniers mois, au point que j’en suis même venu à douter mes propres amis. Et je déteste ça. J’ai besoin de certitudes sur lesquels me raccrocher pour pouvoir avancer, sinon je suis à la dérive. Alors c’est pour ça que même si ça m’effraie, j’ai besoin qu’on ait cette conversation, parce que les nons dits ou les lettres échangées, ça va bien cinq minutes mais j’ai l’impression que ça ne fait qu’empirer les choses. On n’a plus vraiment de discussion tous les deux parce qu’on a peur de la réaction de l’autre. On ne se confie plus vraiment non plus, moi, parce que j’ai l’impression que tout ce que je dis est déformé ou mal pris et lui … parce qu’il n’en a plus envie ? J’imagine que la confiance et morte et enterrée et qu’il n’a plus envie de faire d’effort ? Parce qu’il a peur comme moi que je comprenne de travers ou que je prenne mal ? Je n’en sais rien et ça me gonfle, autant que ça m’effraie. Alors j’imagine que ce tête à tête est un mal pour un bien. Ca ne sera pas la meilleure soirée de notre vie, mais j’espère qu’à la fin de cette conversation, on sera où on en est. J’ai besoin de savoir si je compte toujours pour lui. J’ai besoin de savoir si en sortant, notre couple existera toujours. Parce que c’est bête à dire, mais si c’est pour qu’il me plaque en sortant, à la rigueur je préfère encore rester, au moins j’aurai un semblant d’utilité par ici et si je meurs, qui est-ce que ça peinera ? Enfin bref, tout ça pour dire que je suis angoissé, mais que j’ai l’impression de vivre dans l’angoisse depuis tellement longtemps qu’elle est en train de me consumer de l’intérieur. Et Avril a raison, on ne peut pas rester sans se parler, ça n’arrangera jamais les choses. Et si on veut vraiment avancer ensemble, il faut faire un pas vers la communication. Même si c’est difficile et que ça nous fait peur.

Il me demande par quoi on commence et le plus simple, c’est de commencer par le début. Je ne le prends pas pour un idiot, je me contente de répondre simplement à sa question et je lui demande quel est le plan. Je sais qu’il avait évoqué plusieurs idées mais entre temps, il en a peut-être trouvé d’autres ou alors il en préfère une en particulier et c’est le moment de le faire savoir. Après tout, on est dans la même galère. Il me parle de Pré-au-Lard et je hoche la tête en l’écoutant. C’est celle qui me plaisait le mieux mais en même temps il a raison, si le village est sous surveillance, on ne pourra peut-être pas transplaner directement de là bas. "Tu crois que si on demande à un commerçant, il ne pourrait pas nous répondre ? Après tout, ils doivent être au courant, ça les impact directement." Lui demandais-je. Je ne sais pas si c’est une bonne idée, je ne fais que dire tout haut ce que je pense tout bas. En soit on n’aurait rien à perdre, après tout on peut bien leur dire qu’on a entendu dire qu’on ne pouvait plus transplaner directement du village, pour notre sécurité et qu’on voulait savoir si c’était vrai. Ils ne sont pas censés savoir qu’on voudrait s’en aller. Si on voit qu’ils ne sont pas très sympa ou suspicieux, on insiste pas mais je suis sûr que Madame Pieddodue nous répondrait avec plaisir. Après je me dis que c’est fort possible qu’il y ait des restrictions, sinon ça voudrait dire qu’il suffirait à de potentiels ennemis de transplaner tranquillement jusqu’au village avant de venir envahir le château. Et ça évite que des fugueurs, comme nous, essayent de s’en aller discrètement. "Tu sais quels sont les passages qu’on pourrait emprunter ? Tu crois que dans un manuel sur l’histoire de Poudlard il y a ce genre d’informations ? A mon avis si on arrive à s’éloigner suffisamment, autant transplaner, on prendrait moins de risques !" Je ne relève pas cette histoire de nombre. J’ai l’impression en l’écoutant que j’ai prévenu l’ensemble du château alors que je n’ai fait que prévenir Billie, Roxie et Maddie. Billie parce que c’est ma meilleure amie et que s’il prévient Tracy, je ne vois aucune raison de ne pas prévenir Billie. Et Roxie et Maddie parce que ce sont mes amies et que Roxie c’est mis dans la panade pour nous tous, je devais au moins lui proposer une alternative à tout ça. Personne n’a été intéressé, j’ai pas insister plus, donc je ne vois pas pourquoi on devrait revenir sur le sujet.

La suite de la conversation m’échappe par contre totalement et je crois que ça se voit. Je le fixe sans comprendre. Que font mes parents au milieu ? Je sais qu’on a parlé de les prévenir, mais pour moi. En quoi ça change le problème ? Même s’ils parlent de Dan au Directeur, je ne le vois pas accepter qu’il parte parce qu’ils l’ont demandé. Du coup il vient de me perdre "100% de chance de réussite ? Je ne te suis pas. S’ils interviennent, je sortirai c’est sûr, mais Tracy et toi vous retrouverez toujours au même point. Du coup je ne comprends pas trop..." J’ignore si Tracy est toujours incluse dans l’histoire ou pas et en vrai, je m’en moque. A l’heure actuelle, la seule personne qui m’intéresse c’est lui. Et le problème reste exactement le même, je serais peut-être dehors et lui dedans. Je sens l’angoisse augmenter d’un cran. Je n’aime définitivement pas la tournure de cette conversation. Le but c’est quoi ? Qu’il me renvoie chez moi ? Pourquoi ? S’il en a marre de moi, qu’il me quitte, mais il n’est pas obligé de vouloir m’envoyer à l’autre bout du pays. S’il s’est déjà trouvé quelqu’un d’autre, que je le veuille ou pas, je ne vois pas ce que je pourrais faire d’autre en dehors de faire la gueule ou de chouiner dans mon coin. Je sais que je suis un boulet mais quand même … Il me demande si moi j’ai des solutions et j’avoue qu’une seule me vient à l’esprit à l’heure actuelle "Moi, non …. mais peut-être voir avec Liu … Elle m’a dit dans une de ses lettres qu’elle était prête à tout faire pour me mettre en sécurité si les choses empirées à Poudlard. Peut-être qu’elle aurait un plan à nous proposer …. sinon on peut toujours essayer les passages secrets. Je sais qu’il y en a un sous le saule cogneur qui va jusqu’à la cabane hurlante ..." Je le sais parce qu’on l’a emprunté pour rejoindre Liu sous Blackman. On a été bloqué par le champ de force, certes, mais maintenant qu’il n’existe plus, j’imagine que la voie est libre de ce côté là.
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Message(#) Sujet: Re: What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN EmptyMar 26 Mar - 0:40


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Il ne nous faut pas longtemps pour aborder le sujet. Après des mois de silence total, comme si l’idée était balancée aux oubliettes, ça tombe en un rien de temps. J’aimerais me défiler, encore, mais je ne le fais pas. Je me plie sagement à ce qu’il attend de moi. Je pourrais prétendre que c’est ce que j’attends aussi mais je sais que c’est faux. Si je les ai pas sérieusement fait chier jusqu’à ce qu’ils cèdent, Tracy et lui, c’est pas juste pour pas les gonfler ou par crainte qu’ils me trouvent égoïste à leur demander de tout lâcher… Je me fais pas vraiment d’illusions, resté coincé ici, ça m’arrangeait bien. Et maintenant qu’il faut envisager un départ comme possible, l’angoisse monte d’un cran. Mais c’est pas important. Il faut juste voir ce qui compte vraiment dans cette histoire : sa sécurité. Le reste, on s’en fiche. Même si pour une fois, cette phrase devenue comme mon credo sonne affreusement faux. Je reprends docilement la liste des possibilités qui s’offrent à nous. Je me répète, je le sais, mais j’ai rien de plus. Il n’y a de toute façon pas trente-six façons de se tirer en douce… Je me fais pitié, mine de rien. J’ai tout planté pour revenir, tout perdu, et là, je monte tranquillement un plan pour partir. J’imagine, non sans une pointe de tristesse, que ma mère se foutra bien de ma gueule le jour où elle l’apprendra. « Tu crois que si on demande à un commerçant, il ne pourrait pas nous répondre ? Après tout, ils doivent être au courant, ça les impacte directement. » Je hausse les épaules, sans trop savoir quoi répondre. Poser des questions, ça veut dire prendre le risque de faire confiance et ça, c’était pas dans mes plans. S’ils caftent, on va avoir les Aurors sur le dos H24. Essayez de partir avec un garde-du-corps, comme celui qu’a pu se trimballer Fancourt ! C’est limite si on nous laisserait aller pisser tranquille pour être sûrs qu’on enfreigne pas le règlement ! Parce qu’il faut être réaliste, la disparition de quelques élèves, ça serait certainement pas bon pour leur réputation, qu’il s’agisse de celle de l’école ou de celle des gars censés veiller à notre sécurité… J’ai envie de lui dire que c’est une mauvaise idée et qu’il faut qu’on s’en abstienne mais si c’est pour que ça se tire en cacahuètes et que cette soirée qui s’annonce déjà pas brillante se change en nouvelle guerre, je suis pas certain d’en avoir envie. Je réhausse les épaules avant même d’avoir ouvert la bouche. « Ils doivent sûrement être au courant, ouais… » Qui sait s’ils ont pas eu des directives, eux aussi ? Du genre « prévenez au moindre truc suspect »… On sait que des mômes ont été ensorcelés alors que l’un d’eux puisse récolter des infos sur les possibilités d’entrée ou de sortie du village, ça peut faire partie des trucs suspects. Enfin… Si j’étais extérieur à tout ça, ça me paraîtrait louche. « Tu sais quels sont les passages qu’on pourrait emprunter ? Tu crois que dans un manuel sur l’histoire de Poudlard il y a ce genre d’informations ? A mon avis si on arrive à s’éloigner suffisamment, autant transplaner, on prendrait moins de risques ! » Je hoche doucement la tête. J’ai pas une liste énorme des passages potentiels, je sais pertinemment que je suis loin de tous les avoir et qu’il faudrait une vie entière pour fouiller assez Poudlard pour ça… Mais j’ai assez disséqué de biographies et d’articles sur les héros de notre monde pour savoir grosso modo comment ils ont pu sortir d’ici en cas de besoin… Les gens ont beau dire que les cours d’Histoire servent à rien, il faut croire qu’il y a quand même une utilité cachée. « J’en connais trois. Enfin, connaître, c’est un grand mot… Je sais en situer trois. Mais de ce que j’en sais, y’en a aucun qui ressemble juste à une porte de sortie tranquille et sans risque sur l’extérieur… » Une moue désolée teintée d’appréhension me passe sur le visage. Je sais pas si je préfère que mes parents apprennent que je suis à l’hosto pour avoir essayé de sortir ou que je me suis fait choper par les flics en tentant de le faire… Dans les deux cas, ça me plaît pas des masses…

Alors, mine de rien, je remets sur le tapis le seul moyen légal qu’on a en notre possession. Plus ou moins… Qu’il a en sa possession serait plus juste. Je suppose que Tracy l’aurait aussi, si elle le voulait. Je comprends pas pourquoi ça semble si compliqué, pourquoi c’est pas juste possible de faire ça le plus logiquement du monde… Son regard, rivé sur moi, se fait vague. Je le soutiens sans ciller. Je sais, on en a déjà parlé, et alors ? C’est pas le but de notre conversation, revenir sur tout ce qui a été dit au cas où il y aurait eu une révélation soudaine durant les quelques minutes qui se sont écoulées depuis nos lettres ? Sait-on jamais. « 100% de chance de réussite ? Je ne te suis pas. S’ils interviennent, je sortirai c’est sûr, mais Tracy et toi vous retrouverez toujours au même point. Du coup je ne comprends pas trop… » Une fois encore, je hausse les épaules. Je me laisse aller contre le bois derrière moi, le coeur battant plus vite qu’il ne le devrait. Cette conversation me met mal à l’aise. J’ai vraiment l’impression de faire un bon énorme en arrière, je déteste ça. « Faudrait parer au plus pressé, Milo. Et le plus pressé, c'est de sortir de là, toi. » Je finis par baisser les yeux, retrouvant machinalement le fil qui dépasse que je fixais tout à l’heure. « Je suis pas débile et je sais bien que j’ai sûrement conscience que de la partie visible de l’iceberg mais même moi je remarque que tu vas vraiment pas bien, tu sais… » Autrefois, ça aurait été la chose la plus évidente du monde, je faisais tellement attention à lui que j’aurais pu remarquer le moindre petit rikiki truc différent de d’habitude, un regard moins franc, un sourire moins enjoué, absolument tout mais ces derniers temps, je fais plus gaffe à grand chose, je crois. Daniela a pas tort quand elle dit que je suis un ami de merde. J’arrive pas à sortir assez la tête de l’eau pour me concentrer sur leurs problèmes, à tous. Alors pour que je capte qu’un truc cloche, c’est sûrement que c’est plus grave que ça en a l’air… Je sens mes joues rougir de honte face à cet aveu. J’ai peur qu’il imagine que je fais plus attention à lui par lassitude ou je ne sais quoi… Alors que c’est faux. Il n’y a rien de plus faux au monde, même ! « Et puis t’as avoué que cette putain d’école te rendait physiquement malade. Il te faut quoi de plus, hein…? Tu crois pas que ça suffit…? Je veux pas que tu restes ici pendant des semaines et prendre le risque que ça puisse empirer encore, Milo. T’as déjà donné ! Je veux pas te revoir dans le même état qu’il y a deux ans parce que personne est en mesure de te protéger correctement. Tu comprends…? » Bien sûr, je reste aussi vague que je le peux mais, devant mes yeux ouverts, j’ai aucun mal à revoir défiler son corps inerte sur le sol froid de la Grande Salle, son regard absent, lointain, son indifférence… On en a jamais reparlé, de ce soir-là, jamais, mais je crois que ça reste le moment le plus traumatisant que j’ai jamais connu de ma vie. Je sais que les circonstances étaient différentes et tout ce qu’on veut mais on sait pas ce qui nous attend et il n’y a définitivement plus de place pour les peut-être. Dans le doute, faut s’abstenir. Il n'y a ni reproche ni brusquerie dans ma voix, bien au contraire. Je ne veux pas le braquer, seulement lui faire comprendre, le plus en douceur possible, que son départ est plus urgent que le reste et que c'est parce que je tiens à lui que j'aimerais qu'il parte, avec ou sans moi. « J’arriverai à convaincre Tracy de faire la même chose, elle partira aussi, t’as pas à t’en faire. Et puis perso ce serait qu’une question de jours pour que je vous rejoigne, quelques semaines dans le pire des cas. Ça va, je peux tenir un peu plus ici en attendant de pouvoir prendre la fuite, je te promets. » Je sais même pas si c’est vrai, en réalité. Je crois juste que j’en arrive à un point où dedans c’est pas pire que dehors. Qu’il y a quelque chose qui tient presque debout, ici. Une routine, des cours, des lieux… Ça vaut sûrement pas grand chose mais c’est tellement plus que ce qui m’attend ailleurs… Je m’efforce de sourire d’un air aussi rassurant que possible. Faut que je donne l’impression d’y croire pour espérer qu’il y croie aussi ! Mais les picotements qui fourmillent dans ma gorge me trahissent. Je suis content qu’il ne puisse pas les sentir et réaliser à quel point ça va pas. À quel point j’ai du mal à garder un semblant d’assurance feinte alors que je tente d'éloigner (de détruire ?), pour son bien, le peu qu’il me reste encore.

Plus par politesse qu’autre chose, je l’interroge sur ses propres idées. On sait aussi bien l’un que l’autre que je reviendrai à la charge, qu’il s’en tirera pas comme ça. « Moi, non… » Le compte-rendu que j’ai laissé à Tracy avant de venir ici me revient brusquement. L’impression que j’avais qu’il attendait que j’apporte toutes les réponses pour le rassurer, qu’il n’ait plus qu’à intégrer un plan correct et fonctionnel avant de prendre la poudre d’escampette avec nous… Avant, j’imagine que ça m’aurait pas gêné, j’aurais sûrement déjà tout prévu pour qu’on ait qu’à disparaître quand il l’aurait décidé mais cette fois j’y arrive pas. J’arrive pas à prendre sa part en plus de la mienne… J’arrive pas à supporter les inquiétudes de tout le monde sans broncher, de faire face à la réalité pour les rassurer tous autant qu’ils sont. Tracy, Daniela, Savannah, lui… Pourtant, j’ai l’impression que ça change rien. Caldwell qui m’engueule parce que j’ai le malheur de vouloir croire qu’on va pas tous y rester (même si c’est probablement faux), les messages désespérés de Tracy à chaque nouvelle merde qui nous tombe dessus, les questions sans fin de Milo comme si j’étais censé avoir la science infuse et passé ces derniers mois à monter cette évasion de merde tout seul… Je suis fatigué. Pour être honnête, j’ai jamais été à ce point épuisé moralement. J’arrive vraiment plus à gérer… J’ai constamment l’impression qu’on m’en demande trop alors qu’en soi, rien a vraiment changé… Je sais plus à quoi me raccrocher, alors je me laisse couler. Je regarde les morceaux de ma vie encore debout menacer de s’effondrer et je fais rien pour empêcher ça. Parfois, j’ai même l’impression de précipiter les choses… « Mais peut-être voir avec Liu… Elle m’a dit dans une de ses lettres qu’elle était prête à tout faire pour me mettre en sécurité si les choses empiraient à Poudlard. Peut-être qu’elle aurait un plan à nous proposer… » Je hoche la tête, plus par réflexe qu’autre chose. MacDougall est prête à tout faire pour le mettre en sécurité… Je suis complètement con, j’aurais clairement dû commencer par là. Je sais même pas pourquoi j’y ai pas pensé avant ou pourquoi j’ai attendu tout ce temps. Si quelqu’un peut le convaincre de se tirer de là, c’est probablement elle ! La voix de la sagesse, l’amie parfaite, la confidente… « Tu crois qu’on pourrait lui en parler demain après le cours ? » On ne va pas partir ce soir, de toute façon… « Sinon on peut toujours essayer les passages secrets. Je sais qu’il y en a un sous le Saule Cogneur qui va jusqu’à la cabane hurlante… » Nouvel hochement de tête. Je ne sais même plus si c’est par automatisme ou si j’ai encore conscience de mes gestes tant je ne fais que ça, ce soir. Je hoche la tête, je hausse les épaules et je fuis son regard. Je dois avoir l’air tellement pathétique… Je m’en veux de lui imposer ça. Il doit en avoir marre et attendre avec impatience que Keagan débarque pour mettre fin à tout ça. Moi j’ai hâte que Keagan débarque, en tout cas… Normalement, j’aurais profité de chaque seconde de tranquillité, là je me sens de trop dans ma propre vie. Pas à ma place. N’ai l’impression de lui mentir à chaque phrase… Et peut-être que c’est pas qu’une impression… J’ai commencé à parler de partir en Novembre, je pouvais pas prévoir que tout se casserait la gueule comme ça ! « Ouais, je sais, c’est là qu’ils ont perdu la trace de Pettigrow en 1994… Mais c’est dangereux, non ? » Je suis définitivement pas sûr que mes parents apprennent ma tentative de fuite en même temps que mon admission en morceaux à Sainte-Mangouste. « Y’en a un autre depuis la salle sur demande jusqu’à la Tête de Sanglier mais comme ça marche avec la bonne volonté du château et qu’en plus le pub a été racheté et probablement refait, j’suis pas sûr qu’il soit très opérationnel… Sinon, le dernier que je connais, c'est celui derrière la statue de Gunhilda de Gorsemoor, au troisième, et qui débouche dans les sous-sols d’Honeydukes… Mais je suppose qu’il doit y avoir des alarmes, la nuit…» Le son de ma voix me perturbe. Je parle instinctivement, sans réfléchir, d’un ton monocorde, presque comme si je récitais ma leçon. Je trouve ce plan foireux, clairement. Soit on va s’en prendre à un arbre et on va rester coincés ici dans un état lamentable, soit on va jouer les ninjas dans la cave d’un magasin et on se fera choper avant d’en passer la porte… Ça promet.
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Message(#) Sujet: Re: What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN EmptyMar 26 Mar - 18:38

What shall we do now ?
Feat Roghbhardan O'Callaghan
Un haussement d’épaule, puis un second, avant de me répondre qu’ils doivent le savoir. Mon regard glisse sur lui mais ne s’attarde pas. D’ordinaire, je prends plaisir à l’admirer pendant qu’on discute, mais pas ce soir. Ce soir je sens que quelque chose cloche et que quoi que je fasse, je n’arriverai à rien. Parce qu’il ne le veut pas j’imagine, c’est en tout cas la sensation qu’il me donne. Peut-être à tort, je ne sais pas. Et c’est bien ça le problème dans l’histoire, c’est que je ne sais pas, je ne sais plus ce que je dois croire. Je ne prétends pas que tout était limpide avant, mais au moins j’avais quelques assurances. Je pouvais douter de tout, sauf de son amour et de son attachement pour moi. Je savais que malgré les difficultés que l’on rencontrait, il les affrontait avec moi sans hésiter. Mais aujourd’hui je ne suis même plus sûr de tout ça. Au contraire même, l’idée qu’il puisse en avoir marre ne fait que grandir en moi. Je ne veux pas y penser et pourtant, ce soir plus que jamais, cette idée devient une évidence. M’aime-t-il encore ? Ce n’est peut-être pas ça le problème. Peut-être qu’il m’aime encore mais que ce n’est plus suffisant. Que les difficultés sont devenues trop nombreuses ou trop insurmontables pour que ça vaille vraiment le coup de se battre. Et peut-être ne veut-il pas en parler de peur de me blesser ou de m’entendre lui dire que c’est faux, que ce n’est qu’une énième mauvaise passe et qu’on va y arriver. Mais si c’est le cas, comment peut-il croire que le silence vaut mieux qu’une vraie discussion ? Qu’a-t-il peur ? Que je veuille encore me battre pour notre couple ? Ou alors que je baisse les bras, comme lui ? J’esquisse un vague sourire, fatigué et lui réponds "Je demanderais à Madame Pieddodue." Je l’imagine déjà hausser des épaules en m’offrant un vague sourire qui voudra certainement dire “fais bien ce que tu veux, je m’en balance !” Parce que c’est clairement ce que je comprends avec son ton détaché et distant et ses constants haussements d’épaules. Je pourrais bien dire tout ce que je veux, il s’en fout. Et c’est dans ce genre de moment là que j’ai envie de le secouer pour lui dire de parler. Là, en cet instant, dans ma tête, je le prends entre quatre yeux et je lui demande ce qui ne va pas. Je lui demande de me parler, au lieu de rester si impassible. Que cette attitude est en train de me tuer à petit feu et que je n’en peux plus. Qu’il dise clairement les choses au lieu de laisser traîner. Mais je me contente de l’imaginer, pour le moment, et de continuer la discussion comme si de rien était. On parle de passage secret et visiblement, il serait capable d’en localiser trois mais selon lui, aucun n’offre une porte de sortie tranquille. Nouveau serrement de coeur. Croit-il vraiment que je suis naïf au point de croire qu’il existe une sortie de secours sans danger quelque part dans le château ? Je sais que je parais souvent un peu crédule et parfois un peu niais, mais quand même, de sa part, j’avoue que c’est blessant de me croire si stupide. Je serre légèrement les dents et je sens mes épaules se contracter. L’idée n’est pas de se prendre la tête, alors j’essaye au mieux de me contenir, mais s’il compte m’insulter l’air de rien, il y a un moment où je vais arrêter de faire le dos rond "Oui, je m’en doute !" J’essaye du mieux que je le peux de garder ce petit sourire rassurant que j’essaye d’avoir depuis le début de la conversation mais ça commence à être de plus en plus difficile. Il ne me rend pas la tâche facile ! Ca ne nous avance pas, j’en conviens mais j’ai pas l’impression qu’il n’a pas envie qu’on avance, sinon il m’aurait cité les trois passages dont il me parle.

La conversation glisse sur une pente que je n’aime pas particulièrement sans vraiment que je sache pourquoi. Je devrais être touché de le voir s’inquiéter autant pour moi. Dans cette période de doutes, cela devrait me rassurer et me faire dire que je perds complètement la tête et que c’est la dépression qui me fait voir tout en noir. Que ce n’est finalement pas Dan le problème mais moi. Que mes peurs n’ont pas de vraies fondements et qu’il faut que je relâche vraiment la pression. Je devrais me dire qu’il a raison et que cette école est en train de me faire tourner la carte et d’une certaine façon, je le pense sincèrement. Mais pourtant je n’arrive pas à voir les choses de cette façon là. Je me lève du lit soudainement pour faire quelques pas dans la pièce. Je ne sais pas comment il fait mais moi je n’arrive plus à rester en place. J’ai l’impression que ma tête va exploser et que mon coeur cherche une porte de sortie dans ma poitrine pour fuir. Et en cet instant, j’aimerai fuir avec lui. Je sens ma gorge se nouer quand il parle et je suis content d’être debout, à arpenter la pièce, comme ça il ne me voit pas. Il prétend que le plus urgent, c’est de me mettre à l’abri parce que soit disant qu’il aurait remarqué que je n’allais pas bien du tout. Ah oui ? C’était avant ou après que je lui parle de mon ulcère ? Est-ce qu’il se sert de ce que j’ai pu lui confier par lettre pour me la faire à l’envers ? Mais pourquoi faire ? Quel serait son intérêt que je parte ? Dans ma tête, je suis allongé au sol, en position foetale, complètement au prise à des émotions contraire et je n’attends qu’une chose, qu’elles passent. Mais je ne peux pas réellement faire ça ici, alors je me contente de marcher, plus perdu que jamais. "Ce n’est qu’un petit ulcère, pas de quoi fouetter un chat ! Dans quelques semaines ça sera de l’histoire ancienne !" Dis-je d’un ton qui se voulait détaché, comme si ce n’était vraiment rien de grave. Mais évidemment, l’ulcère, comme il le dit si bien, ce n’est que le haut de l’iceberg, ça cache cette vilaine dépression qui me ronge de l’intérieur. Mais j’ai un fort doute qu’il ait vraiment remarqué quoi que ce soit. Il fut un temps où je n’en aurais pas douté un seul instant. Où j’avais vraiment l’impression d’être le centre de son monde et que si quelque chose n’allait pas dans mon petit univers, il le ressentait dans le sien. Mais c’est du passé et malgré le fait que les choses se soient améliorées entre nous, j’ai vraiment un fort doute sur le fait qu’il ait suffisamment fait attention à moi ces derniers temps pour remarquer que je sombrais. Mais au fond je ne lui en veux pas, Billie non plus ne l’a pas remarqué. En fait personne ne l’a remarqué. Je sombre seul. Ma poitrine se serre un peu plus, ça fait mal de se rendre compte que malgré l’attachement que peuvent avoir les gens pour moi, personne n’a rien remarqué. J’imagine que personne ne va bien et que tout le monde fait son possible pour rester au maximum à la surface, mais qu’il est devenu de plus en plus difficile de ne pas sombrer. C’est triste. Pourquoi continuer de lutter à survivre dans un monde si cruel ?

Il continue sur sa lancée, prétendant que cette école me fait du mal et que personne ne peut me protéger. Suis-je si fragile pour avoir besoin que l’on me protège ? J’imagine que oui, sinon je ne ferai pas une dépression. Il ne veut pas me revoir dans l’état que j’étais il y a plus de deux ans et je sens ma gorge se serrer et des larmes monter. Je lui offre mon dos, pour cacher ce maudit moment de faiblesse. Au moins je sais qu’il n’est pas conscient que ce moment qu’il redoute tant est bien plus prêt qu’il ne le croit et qu’il ne suffirait d’un rien pour que je la laisse prendre le dessus sur moi. Je ne veux pas être un fardeau pour lui, raison pour laquelle j’ai tout gardé pour moi. Mais je constate que j’ai échoué dans ma mission vu comment il s’inquiète autant, sans rien savoir. Et je trouve ça triste de se dire que même quand je me bats corps et âme pour faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes, je n’arrive même pas à faire illusion. Alors c’est donc pour ça qu’il veut que je parte, parce que je suis un fardeau pour lui ? Ca rendrait sa vie beaucoup plus simple si je n’étais plus dans ses jambes. Loin de lui, il ne se sentirait plus responsable de moi j’imagine. Et le pire c’est que même si ça fait mal, je le comprends et je ne lui en veux pas. Il a raison d’avoir envie de penser à lui, n’importe qui ferait pareil à sa place. Il continue en me disant qu’il arriverait à convaincre aussi Tracy de faire pareil et qu’il ne lui faudrait pas beaucoup de temps pour nous rejoindre. Je hoche la tête. J’imagine que pour Tracy et moi, ça serait en effet la solution la plus simple et la moins dangereuse. Mais qu’est-ce qui adviendrait de lui ? Il est coincé ici, sans aucune possibilité de salut. Sa mère visiblement ne lèvera pas le petit doigt pour lui et je sais que le fait qu’on soit ensemble ne signifie pas que mes parents peuvent s’occuper de lui légalement. Du coup il va rester coincé ici. Il ne faut pas se faire d’illusion, les idées que l’on a ont beaucoup de failles et il suffira d’un rien pour que ça échoue. Et s’il se fait prendre une fois, je doute qu’on le laisse en paix ensuite et il perdra la possibilité de pouvoir retenter sa chance. Alors oui, je comprends son envie de me protéger et de me savoir loin, mais n’ai-je pas le droit, moi de m’inquiéter pour lui ? Surtout qu’on parle de mon mal-être à moi, mais est-ce qu’on ne pourrait pas parler du sien ? Aux dernières nouvelles, ça n’avait pas l’air d’être la joie pour lui aussi. "Tu sais, moi non plus je ne suis pas aveugle … il n’y a pas que pour moi qui ne vais pas bien." Je suis parfaitement conscient que le maillon faible dans notre couple, c’est moi. Je suis conscient d’avoir plus de mal que les autres pour encaisser les coups et que j’ai du mal à remonter la pente. Mais ce n’est pas parce que je me noie dans mon malheur, que je ne vois rien. J’ignore jusqu’à quel point ça ne va pas. Je n’ai jamais osé poser la question, parce que je ne me sentais pas légitime, mais j’espérais au fond, qu’il finirait par m’en parler de lui-même. Il ne l’a jamais fait et j’imagine que ça serait dégueulasse de ma part d’essayer de le forcer à me parler maintenant, alors qu’il n’a aucune confiance en moi. Ca me révolte un peu, on ne va pas se mentir, mais ce n’est pas le moment de jouer les copains vexés, la question n’est pour le moment pas là. Je me tourne vers lui "On sait tous les deux que j’ai une porte de sortie assurée. Il n’y a donc aucune raison de se prendre la tête avec moi actuellement. Il faut que tu penses à toi avant tout. Et il est clair que sortir d’ici, sans autorisation, ça va être compliqué !" Je veux qu’il comprenne que je m’inquiète pour lui et que même si c’est adorable de sa part de vouloir me protéger, j’ai aussi envie de lui rendre la pareille. Je veux qu’il soit en sécurité et de nous trois, c’est celui qui a le moins de chance de pouvoir s’en sortir et ça, ça me bouffe. "Je ne veux pas que tu me promettes que tu vas sortir juste pour me rassurer. Je veux que tu sortes pour te mettre vraiment en sécurité !" C’était l’idée de base, non ? J’ignore si c’est toujours ce qu’il veut, mais si on doit parler de mon départ, il est évident qu’il ne se fera pas sans lui.

Liu. A mes yeux, s’il y a bien quelqu’un dans cette école qui peut nous aider, c’est elle. Je sais qu’elle remuerait ciel et terre pour nous nous sortir d’ici, je n’ai aucun doute à avoir dessus. Maintenant est-ce que ses chances de réussite sont meilleures que les nôtres ? Je l’ignore mais ça vaut le coup d’essayer, non ? "Oui, on ira la voir demain après les cours." Je ne sais pas ce que ça donnera, mais trois cerveaux valent mieux que deux, non ? Et puis elle doit avoir des passes droits que nous n’avons pas ou être moins surveillée que nous, alors nous pourrions peut-être nous en servir. En vrai je ne sais pas si ça sera notre solution miracle ou non, mais j’imagine qu’il ne faut rayer aucune possibilité actuellement. On finit par parler des passages secrets et plus spécifiquement de celui qui est sous le saule cogneur. Dan pense que c’est dangereux et il serait difficile de lui donner tort mais ce n’est pas complètement infaisable et la sortie est plus assurée que ceux dont il me parle lui. "Le plus difficile, c’est de passer le saule cogneur, mais un fois que c’est fait, ça débouche dans la cabane hurlante, qui est une bien meilleure sortie que les deux autres." Je ne suis pas là à minimiser le danger, parce qu’il est bien réel. Si on n’arrive pas à immobiliser le saule cogneur, on risque de le regretter amèrement. Mais pour l’avoir déjà emprunté, je sais que ce n’est pas impossible et j’ai la sensation que c’est notre meilleure option.
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Message(#) Sujet: Re: What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN EmptyJeu 28 Mar - 0:04


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Je ne sais pas vraiment à quoi je m’attendais en venant le retrouver ce soir… Je savais bien que ça n’allait pas être une partie de plaisir, qu’on allait peut-être s’engueuler ou au moins qu’on serait pas sur la même longueur d’onde, parce que tout ça c’est devenu normal dès qu’on aborde un sujet sérieux mais je ne crois pas que j’aurais pu m’attendre à la tension qui s’est installée dans le dortoir dès que j’en ai passé la porte. L’air est lourd, étouffant. À lui seul, il me fait regretter d’être remonté. J’aurais pu continuer à bosser, ça aurait pas été plus mal… Ou rester avec les autres dans la salle co’… Si c’était pas l’éclate totale, c’était respirable. « Je demanderais à Madame Pieddodue. » J’ouvre la bouche, instinctivement, pour lui faire savoir que c’est une idée à chier mais je me ravise avant d’avoir lâché le moindre son. Qu’est-ce qu’il en penserait, hein ? Que j’ai pas envie de faire d’efforts ? Que parce que ça vient de lui c’est forcément nul ? Que j’ai l’intention de saboter ses chances de sortie…? Et puis, peut-être que, dans le fond, c’est lui qui a raison. Peut-être qu’il faut compter sur les habitants du village, oublier qu’il y a potentiellement des gens qui nous veulent du mal partout et qu’une conversation dans un lieu public serait vite espionnée… Je sais pas pourquoi on en aurait après nous particulièrement mais c’est devenu impossible de réfléchir de manière rationnelle. Tout ce que j’arrive à sortir ces derniers temps ressemble à des pourquoi pas, au mieux des on sait jamais… J’arrive déjà pas à me sentir en sécurité dans ma propre vie, à faire confiance à mes propres proches, comment je pourrais ne serait-ce qu’espérer étendre ça à quoi ou qui que ce soit d’inconnu ? Je finis par hocher la tête, culpabilisant malgré tout de faire semblant avec lui. « D’accord. » Mais ça veut dire que son départ sera repoussé jusqu’à la prochaine sortie à Pré-au-Lard, au moins. Sauf si c’est juste une hypothèse parmi tant d’autres et qu’on finit par la dégager ce soir… C’est pas impossible puisqu’on glisse machinalement sur les passages secrets qui vivent entre les murs du château. C’est une solution qui craint mais peut-être plus envisageable, en fin de compte, que la première. « Oui, je m’en doute ! » Je réponds à son sourire par un automatique et un peu absent. J’ai jamais prétendu qu’il en avait pas conscience, j’essaye juste de lui faire comprendre que la seule solution simple et efficace qu’on a, c’est définitivement pas celle-ci. Mais je suis pas certain du résultat…

Alors je prends les devants et la lui remets clairement sous le nez. J’aimerais que, pour une fois, il me suive sans poser de questions. Qu’il cherche pas la petite bête ou remette tout en cause pour des conneries. Juste qu’il accepte. Qu’il me fasse confiance. Ce qui est particulièrement ridicule à espérer quand on voit où on en est depuis des mois et que j’ai l’intention de la briser dans la foulée… Je fais de mon mieux pour prendre des pincettes, pour exposer les choses calmement, doucement, je tente d’être rassurant… Même si je ne m’attends pas à ce que ça soit efficace, je ne m’attendais pas non plus à ce qu’il se lève brusquement du lit. Tout mon corps se tend aussitôt. Je crains qu’il me plante. Est-ce que je le retiendrais ? Je ne crois pas. Je le suis des yeux, le regardant arpenter la pièce sans arrêt. Ça me stresse. J’arrive pas à comprendre. Qu’est-ce que j’ai dit qui mérite une telle réaction ? « Ce n’est qu’un petit ulcère, pas de quoi fouetter un chat ! Dans quelques semaines ça sera de l’histoire ancienne ! » Mon coeur loupe un battement. Le détachement dont il fait preuve me donne envie de le secouer. Qu’il arrête de se foutre de moi ! Qu’il ait pas envie de se barrer, c’est son droit, mais qu’il me prenne pas pour un con ! Je ne sais même pas quoi répondre à une telle débilité. Qu’il la ferme, on avancerait plus vite. Néanmoins, je ne me démonte pas et reprends ma vaine tentative pour le convaincre. Je ne sais pas pourquoi je m’acharne, en réalité. Mais c’est un peu l’histoire de mon année, ça… Je ne sais pas pourquoi je m’acharne… Et là, j’aurais mieux fait d’abandonner. Je sais que ça n’est probablement pas ce qu’il aurait voulu entendre mais je lui parle le plus sincèrement du monde, je lui fais savoir que je tiens vraiment à lui, que j’ai peur pour lui, que même si on en chie que ça soit ensemble ou séparément, il continue à faire partie de mes priorités… À défaut de me confier, je m’ouvre un peu, sûrement plus que je l’ai fait ces dernières semaines… Et la seule chose que j’obtiens en retour, c’est son dos. Même pas un regard, même pas un mot, rien. J’attendais pas à ce qu’il me saute au cou en me disant qu’il comprenait mais quand même… J’aurais juste voulu quelque chose… Autre chose… On en est arrivés là, alors ? Il compte juste sur moi pour l’encourager à faire de la merde, le reste on s’en fout ? Qu’importe mes motivations, les sentiments que j’ai à son égard, tant que j’accepterai pas de l’accompagner en cavale, ça lui ira pas ? Un gloussement froid et sans joie, presque inaudible, m’échappe alors que je ferme les yeux et rejette doucement la tête en arrière. Mon coeur bat à tout rompre, résonne à mes oreilles. La déception est violente. J’ai l’impression que les quelques trucs qu’on tentait de rebâtir depuis quelques mois viennent de s’effondrer à nouveau. Et il n’y a sûrement pas des kilomètres avant que j’en fasse de même. J’entends presque les secondes qui s’étirent tant tout semble s’être figé autour de moi. Pour la première fois depuis que je suis entré, j’ai envie de dire amen à tout ce qu’il me proposera pour mettre fin à cette discussion. Il n’y a rien à en tirer. Je balance malgré tous les quelques arguments qu’il me reste, d’une voix blanche, encore sous le choc du rejet brutal qu’il vient de m’offrir. « Tu sais, moi non plus je ne suis pas aveugle… Il n’y a pas que moi qui ne vais pas bien. » Je finis par me redresser, chaque muscle si crispé que le moindre geste est douloureux. Je suis incapable de le regarder, préférant fixer mon lit à quelques pas de là. Il n’a jamais été défait depuis que je suis revenu. J’en viens à me demander pourquoi. « C’est qu’un petit coup de mou, pas de quoi fouetter un chat. Dans quelques semaines, ce sera de l’histoire ancienne. » Je n’ai jamais autant voulu qu’un mensonge soit vrai. Qu’il s’agisse de trois fois rien, qu’une bonne nuit de sommeil et un moment tranquille suffisent à tout effacer… Il n’y a pas ni détachement ni volonté de rassurer cette fois, seulement une ironie glaciale et des reproches à peine voilés.

Après ce qui me paraît être une éternité, je le vois du coin de l’oeil qui m’honore enfin de son attention. Mon coeur s’emballe à nouveau. L’envie de fuir fait fourmiller mes jambes. Je me concentre sur ce que j’ai sous les yeux pour ne pas y faire trop attention. Le lissage impeccable des draps… Les surpiqûres régulières du couvre-lit… « On sait tous les deux que j’ai une porte de sortie assurée. Il n’y a donc aucune raison de se prendre la tête avec moi actuellement. Il faut que tu penses à toi avant tout. Et il est clair que sortir d’ici, sans autorisation, ça va être compliqué ! » Il n’y a aucune raison de se prendre la tête avec lui, sérieusement ? C’est lui qui me prend la tête à refuser de faire les choses simplement ! Oui, il a une porte de sortie assurée et il s’en balance royalement, préférant encore une fois jouer les warriors ! Mes ongles s’enfoncent légèrement dans mes paumes, espérant ainsi me faire rester calme. « Je ne veux pas que tu me promettes que tu vas sortir juste pour me rassurer. Je veux que tu sortes pour te mettre vraiment en sécurité ! » Sauf que ça, c’est pas possible. Si je sors, je sais même pas où je vais pouvoir atterrir ! Niveau sécurité, on y repassera ! Et puis dans tous les cas, j’aurais pas le droit d’être dehors, je serais encore sous la responsabilité de Poudlard et s’il reste rien qu’un peu de logique et de légalité dans cette société de merde, ils me casseront les bonbons jusqu’à ce que j’y retourne ! Est-ce que j’ai envie d’avoir à me planquer jusqu’aux vacances pour avoir déserté ? Non. D’autant plus que ça voudrait sûrement dire tirer un trait sur mes ASPICs. Je doute franchement avoir le droit de les passer si je reviens la bouche en coeur après des semaines de fugue… Lui, il peut se le permettre, dans le pire des cas ses parents écriront à Londubat quand ils le verront débarquer. Moi, je peux pas. « Mais c’est bon, puisque je te dis que je le ferai ! Ça sert à rien qu’on soit plusieurs à en chier, c’est tout. » Un noeud se forme douloureusement dans mon estomac. Avant aujourd’hui, je crois que je lui ai jamais vraiment menti. Oh, j’ai caché des trucs, hein, comme tout le monde. J’ai dit parfois que ce qui m’arrangeait ou malencontreusement oublié de parler de trucs qui risquaient de pas lui plaire (ça a souvent été une idée à chier, soit dit en passant) mais je lui ai jamais ouvertement menti. J’ai l’impression d’être tombé tellement bas… Je me reconnais pas. Pas avec lui en tout cas… J’ai toujours tout fait pour que notre couple marche, pour sauver ce qu’il y avait à sauver… Là, je me sens baisser les bras. Abandonner lentement… J’ai du mal à passer au-dessus de notre début d’année, de Noël… Du fait que j’ai pas hésité à tout plaquer pour rester à ses côtés et qu’il a pas hésité à me rappeler qu’il profitait de sa famille pendant que la mienne me maudissait pour l’avoir préféré, lui. Et même si ça va pas si mal, qu’on passe de bons moments ensemble et qu’il fait ce qu’il peut pour se montrer présent, je sais aussi que pour l’instant, c’est superficiel. On se parle pas. On se parle toujours pas. Je sais que j’ai pas fait les efforts que je lui avais promis, je sais que tous les torts ne lui appartiennent pas, mais au moment où tout allait au plus mal, je me suis retrouvé comme un con, il était même pas là… Il se lamentait sur ses vacances gâchées par une indigestion pendant que je devais gérer tout seul le fait que l’idée même d’une famille n’était plus qu’un lointain souvenir. Qu’est-ce que vous voulez que j’ai envie de me confier…? Pourquoi j’aurais été chouiné sur son épaule alors qu’il avait de toute évidence beaucoup mieux à faire ? « Alors on fait comme ça ? T’écris à tes parents pour profiter de ta porte de sortie assurée et je ferais le tour des passages secrets du château pour me tirer et me mettre en sécurité. Ça te va ? » Ça ressemble de plus en plus à un « dis oui, qu’on en parle plus » mais je m’en fiche. Je sais même pas pourquoi je continue… C’est un grand garçon, s’il veut pas rentrer sagement chez lui, et bah qu’il le fasse pas, je vais pas le forcer et j’aurais ma conscience tranquille ! Ça sonne affreusement faux. Tellement faux que toute la mauvaise foi du monde ne suffit pas à me convaincre que cette merde pourrait être vraie…

Quand on en arrive à parler de MacDougall, j’ai envie de me frapper la tête contre le mur tellement je suis stupide. Il sauterait du haut de la tour d’astronomie si elle le lui demandait ! Évidemment que c’est par là que j’aurais dû commencer ! Avant même de lui demander d’écrire à ses parents, en vrai… Je suis certain qu’elle aurait réussi à lui faire entendre raison, elle… Et puis, dans le pire des cas, elle put écrire à sa famille à sa place. Je sais, je pourrais le faire aussi, mais il me détesterait… Et même s’il ne reste de toute évidence pas grand chose à sauver aujourd’hui, j’ai pas envie que l’attachement et la sympathie que je peux bien lui inspirer encore (j’espère en tout cas) fondent comme neige au soleil. « Oui, on ira la voir demain après les cours. » Je hoche la tête. Ma main passe nerveusement dans mes cheveux, tire brusquement sur un noeud. Je grimace. « Avec un peu de chance, elle aura une brillante idée qui nous évitera les ennuis d’une fuite illégale… » J’ai même pas d’espoirs, pour être honnête. Je suis pas sûr qu’elle puisse jouer les tuteurs légaux ou je ne sais quoi sous prétexte que les vrais sont clairement pourris. Ou alors elle nous expliquera fièrement qu’on est majeurs et qu’on peut se tirer si on veut, moyennant une petite lettre à Londubat (ce qui serait quand même foireux pour une école qui nous garde d’office jusqu’à notre majorité…), et là j’aurais plus qu’à désespérer loin d’ici… Je sais pas ce que je préférerais, en réalité… Risquer ma vie mais avoir sous les yeux qu’il en reste rien ou pouvoir vivre en sécurité en en contemplant les miettes… Je sais pas. Je crois qu’ici, j’arrive à peu près à me voiler la face. Je sais que c’est le bordel, je sais que tout part à vau-l’eau mais je me sens presque protéger… C’est tout comme d’habitude, ici… Si on oublie les nouvelles qui se font plus que rares depuis le nouvel an… On en revient finalement aux passages secrets. J’imagine que dans le doute, il faut préparer « mon départ ». Ma porte de sortie pas assurée du tout… Cette soirée me file la nausée. « Le plus difficile, c’est de passer le Saule Cogneur, mais un fois que c’est fait, ça débouche dans la Cabane Hurlante, qui est une bien meilleure sortie que les deux autres. » Je le fixe un moment, croisant presque les doigts pour qu’il se mette à rire. Mais rien ne vient. Alors je hausse bêtement les épaules. Il en parle comme si c’était ce qu’il y avait de plus simple au monde…. ‘Fin c’est quand même là pour protéger une école d’un loup-garou… Je veux bien croire que la sécurité des élèves leur passe bien au-dessus mais si c’était une promenade de santé, ils auraient sûrement rien mis ! « Une meilleure sortie, je dis pas… Mais les autres ont pas des entrées qui menacent de te tuer… Je croyais que le but était de finir par être en sécurité…? Parce que si c’est pour mourir avant de foutre un pied dehors, je pense pas qu’on soit obligés de se casser le cul, y’a une créature qui sert justement à ça. » Je pince les lèvres en secouant la tête, conscient que j'aide en rien et que c'est pas comme ça que la situation ira mieux mais j'ai l'impression de me faire encore entraîner dans un truc qui me dépasse et duquel je sortirai pas indemne juste pour céder à ses caprices. « Sérieusement, Milo, si jamais on y arrive pas...? T'es sûr que ça vaut le coup de prendre le risque de se faire massacrer par un arbre...? » En vrai, il a probablement pas tort… Y’a une chance d’arriver dehors qu’on a pas forcément avec les autres passages… Mais j’ai aucune envie de risquer ma vie pour une fuite dont je suis même pas sûr de vouloir !
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What shall we do now ?
Feat Roghbhardan O'Callaghan
Je ne sais pas s’il faut faire confiance aux habitants de Pré-au-Lard, mais j’imagine que si on ne tente pas notre chance, dans 2 mois on sera encore au même stade. “Ne pas savoir”, je crois que c’est le crédo pour cette année. On ne sait pas si notre couple résistera à cette année. On ne sait pas qui est derrière les attaques. On ne sait pas ce qu’est la Créature et pourquoi elle attaque. On ne sait pas ce que font les Aurors et s’ils font vraiment quelque chose. On ne sait pas en qui on peut avoir confiance. On ne sait pas ce qui va nous arriver demain ou dans quelques jours. On ne sait strictement rien. Et c’est frustrant. Après tout ce qu’on a vécu, je ne pensais pas qu’on pouvait arriver à vivre aussi mal que durant l’époque Blackman et pourtant… Certes, les NM ne sont plus enfermés et traités comme des esclaves mais une Créature cherche à les bouffer, est-ce que c’est vraiment mieux. Et vivre en doutant de tout et de tout le monde, c’est vraiment épuisant. Alors oui, j’ignore si je peux vraiment faire confiance à Madame Pieddodue, mais j’aime à croire qu’il existe encore du bon de partout et que bien amené, elle ne verra pas le mal à ma question. Aux dernières nouvelles, la curiosité n’était pas puni de mort, si ? Dan ouvre la bouche, puis la referme. Que voulait-il dire ? Préfère-t-il qu’on se tourne vers une autre personne ? Mais qui ? Les gens qui travaillent à la boutique de Quidditch ? Ceux des Trois Balais ? Personnellement je m’en moque, je suis ouvert à toutes propositions. Je connais mieux Madame Pieddodue que les autres, mais s’il les pense plus digne de confiance ou alors moins méfiants, je suis prêt à le suivre. Au final, il finit par hocher la tête en étant d’accord. Visiblement je n’en serai pas plus sur le fond de sa pensée, comme bien souvent. On échange un sourire, plus fatigué que sincère et on passe à au sujet des passages secrets, qui est rapidement balayé aussi. Cette discussion va aller vite au stade où on va. Vu qu’on ne sait rien et qu’on n’est sûr de rien, je ne le sens pas franchement ce pseudo plan. Bon, vous allez me dire, actuellement il n’y a pas de plan. Tout ce qui est prévu, c’est de profiter d’une sortie à Pré-au-Lard pour vérifier que le transplanage a été limité là bas, rien de plus. Alors c’est un début, c’est vrai, mais une fois qu’on aura notre réponse, serons-nous plus avancé ?

C’est un peu ça le problème. On a envie de partir - enfin en théorie en tout cas - mais on n’a pas beaucoup de moyen pour vraiment y parvenir sans se faire prendre. Et les solutions qui s’offrent à nous ne sont pas sans risque. Je pourrais dire que je l’ai toujours su et que c’est pour ça que j’ai mis autant de temps à me décider, mais la vérité c’est qu’au delà du fait que ça m’effraie de m’en aller, je n’ai pas envie qu’on garde comme image de moi, le gars lâche qui se barre en secret pour sauver sa peau. Pourtant c’est exactement ça, Dan me l’a gentiment fait comprendre. Mais là où lui ça lui passe au dessus, moi pas. Je sais que dans quelques années, ils m’auront tous oublié et que leur avis ne compte finalement pas tant que ça, mais je n’arrive pas à me détacher de cette envie de plaire, encore et toujours. Je n’y peux rien si j’ai toujours eu un manque d’attention dans ma vie et que j’essaye de le combler comme je le peux. Je pourrais en blâmer mes parents et c’est ce que j’ai fait durant des années, mais aujourd’hui, j’avoue que j’ai envie de passer à autre chose. Je dois bien avouer qu’avec Dan dans ma vie, je n’avais plus vraiment besoin que les autres fassent attention à moi, puisque tout ce qui comptait, c’était son avis à lui. Mais depuis que les choses vont mal entre nous, j’avoue que j’ai pris peur et que je me suis replongé à corps perdu dans ma quête d’attention chez les autres. Juste au cas où, si je venais à perdre Dan, que je ne me retrouve pas sans rien. Mais évidemment que tout ça n’est qu’illusoire et que ça ne changera pas ma vie. Si Dan s’en va, je serai seul, avec ou sans l’estime des autres, ça ne changera pas. Et là où ce n’était qu’une peur irrationnelle de le perdre, c’est devenu presque une évidence aujourd’hui. Tout dans son comportement me laisse à penser que l’idée lui trotte dans la tête et qu’il ne faudra pas grand chose pour qu’elle devienne réelle. Et j’avoue ne plus vraiment savoir quoi faire pour le retenir à mes côtés.

Le sujet dévie sur mon état de santé. Il s’inquiète pour moi. C’est adorable, je ne dis absolument pas le contraire, mais j’ai l’impression qu’il s’octroie le droit d’être le seul à avoir le droit de s’inquiéter pour l’autre. Son discours est touchant et me rassure un peu. Moi qui était au bord du gouffre, persuadé qu’il ne m’aimait plus, j’aime à penser que j’avais peut-être un peu tort. Mais ça ne change pas l’ambiance générale. Pire encore, j’ai l’impression de continuer à m’en prendre plein la gueule. Alors oui, j’ai peut-être commencé, mais que voulez-vous que je lui dise ? Qu’il a raison ? Que ma santé n’est pas bonne et que ça ne va pas en s’arrangeant ? Est-ce que c’est un crime de ne pas avoir envie de s’avouer vaincu si vite ? D’avouer ses faiblesses alors qu’on les cache depuis si longtemps ? Et puis c’est bien beau, mais aux dernières nouvelles, je n’étais pas le seul à aller mal, alors ce qui vaut pour moi, pourquoi ça ne vaudrait pas pour lui ? Parce qu’il est plus solide que moi ? Parce qu’il a les épaules pour supporter tout ça et moi je m’écroule au moindre problème ? J’aime pas des masses l’image qu’il peut avoir de moi. Je ne prétends pas que c’est totalement faux, mais c’est un peu vexant. Très certainement parce que je n’apprécie ni son ton, ni ses propos. "Ca fait des mois que ça dure, on est loin du petit coup de mou !" Je n’ai pas voulu rentrer dans les détails, autant parce que naïvement je crois encore qu’il va me parler que parce qu’au fond, j’ignore l’ensemble du problème. J’ai une idée vague de ce qu’il se passe dans sa vie, mais j’ignore jusqu’à quel point ça peut être la merde. Et je pourrais me reprocher d’être un mauvais petit ami à ne pas savoir, mais la vérité c’est que les torts sont grandement partagés. Jamais il n’a eu l’idée ou l’envie de venir me parler de tout ça, certainement parce que la confiance est morte et enterrée depuis longtemps pour lui et que quoi que je dise ou fasse, ça ne changera pas. Mais même sans rentrer dans les détails, j’ai envie qu’il se rende compte que je ne suis pas passé à côté de ça et que moi aussi je m’inquiète pour lui, il n’a pas le monopole sur le sujet. "Moi aussi je m’inquiète pour toi ! Plus l’année avance est moins tu vas bien. Ca ne peut pas continuer comme ça. Il faut que tu me parles. Je ne prétends pas que j’aurai des solutions miracles à t’offrir, mais je pourrais toujours être une épaule sur laquelle te reposer... " Après si c’est moi le problème, je veux le savoir, ça ne sert à rien de jouer les autruches. S’il me déteste, autant qu’il me le dise une bonne fois pour toute, histoire qu’on mette un terme à cette mascarade. Si être avec moi est une torture sans nom, j’avoue ne pas comprendre pourquoi il s’acharne autant.

Et là j’avoue que c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. J’en ai marre. Marre d’essuyer toujours des reproches. Parce que ça ne va pas dans le sens de Monsieur alors c’est nul et ça ne devrait pas exister. Monsieur veut s’en aller sur le champ, mais vu que je n’ai pas eu envie immédiatement, maintenant ça le gonfle. Monsieur veut que je parte parce qu’il s’inquiète pour moi, mais si j’ai le malheur de m'inquiéter pour lui, ça ne va pas non plus. Parce que vous comprenez, ça l’énerve ou que sais-je encore. C’est bon là, ça va, on va se calmer et se détendre, parce que ça ne va pas le faire bien longtemps. Je ne suis pas venu pour me prendre la tête avec lui, mais à croire que par écrit ou en tête à tête, ça finit toujours de la même façon. C’est bon, stop ! "T’es sérieux là ?" Dis-je d’un ton qui ne laissait pas de place au doute. J’en ai marre et je ne compte pas jouer les hypocrites pour soigner son petit égo. Quoi que je dise ou quoi que je fasse, de toute façon ça ne va pas, alors autant dire les choses une bonne fois pour toute, comme ça on ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir été honnête jusqu’au bout. "Tu vas vraiment me reprocher de m’inquiéter pour toi ? C’est quoi l’idée au juste ? Si tu meurs ce n’est pas grave ? Tu crois que ça ne va pas m’atteindre ? Que je ne serai pas anéanti ? tu crois que parce que je serai loin, toute cette histoire ne va pas continuer à me hanter ? Je suis désolé mais non, je ne vais pas écrire à mes parents avant d’être sûr à 100% que tu seras loin et en sécurité. Il est hors de question d’être bien tranquillement chez moi alors que tu seras encore ici, à risquer ta vie. " Si j’avais su que son plan était depuis le début de me renvoyer bien sagement chez moi pendant qu’il jouait les martyr, je me serai abstenu de lui écrire. Et je sais que ça ne va pas lui plaire mais tant pis. Je ne compte pas me faire renvoyer bien gentiment chez moi parce qu’il l’aura décidé. Il n’est pas le seul à avoir envie de protéger l’autre et ce n’est pas en étant chez moi que j’arriverai à faire quoi que ce soit. C’était encore une idée pourrie de reparler de cette histoire, j’aurai mieux fait de me casser la jambe dans les escaliers plutôt que de revenir à la charge sur cette discussion. Mais c’est un comble quand même de se rendre compte que quand il s’inquiète pour moi, c’est normal, mais que si j’ai le malheur de faire pareil, c’est la fin du monde.

J’aimerai que la discussion s’arrête là. C’est bon, ça ne sert à rien tout ça, je ne vois pas pourquoi on continue à parler de ça. Il veut me renvoyer chez moi comme si j’étais un enfant qu’on punie. Il s’en fout qu’on trouve une autre solution. J’imagine qu’on ne trouvera pas d’accord à cette histoire alors autant qu’on arrête d’en parler. J’imagine qu’il arrive parfois dans les couples des moments où il n’y a pas de solution possible et que le débat est vain. Il veut que je parte pour me protéger mais ne pense pas un instant à sa propre protection. Et même si je suis touché par son inquiétude, je ne partirai pas sans être sûr qu’il est en sécurité. On a les mêmes envies, je ne vois pas pourquoi ça serait plus louable pour lui que pour moi. Mais bon, s’il veut qu’on continue à faire illusion, pourquoi pas. Peut-être que Liu aura une solution miracle à nous proposer qui nous permettrait de sortir d’ici sans risquer nos vies. Parce que je suis parfaitement conscient qu’aucune de nos solutions n’est sans risque. Je hoche la tête pour montrer que je suis d’accord avec Dan. Oui, peut-être que la solution de nos problèmes se trouve être dans Liu. Je n’arrive pas trop à voir comment, mais pourquoi pas. J’imagine que demain, si on s’en tient au plan, on sera fixé. Et puis le sujet glisse sur le passage secret sous l’arbre et évidemment, parce que c’est moi qui le propose, c’est forcément une idée pourrie. Je commence à en avoir l’habitude de raconter de la merde. Parce que se retrouver dans un passage secret qui n’a peut-être plus de sortie existante parce que le pub où elle débouchait a fait des rénovation ou alors dans la réserve de Honeydukes où il y a certainement un système de sécurité, c’est tellement mieux. Alors je suis d’accord, mon passage secret est dangereux, mais si on arrive à passer le saule cogneur, on est beaucoup plus en sécurité que ses passages à lui. "Je ne prétends pas que ce n’est pas dangereux, mais on n’aurait moins de chance de se faire attraper en passant par là, qu’en passant par Honeydukes. Les aurors doivent aussi faire des rondes dans le village, s’il y a une alarme, on se fait attraper presque aussitôt. Alors que le saule cogneur, une fois qu’on l’a maîtrisé avec un sortilège, il devient beaucoup plus docile." Pas “totalement docile”, parce qu’il faut réussir le sortilège et espérer qu’il fonctionne suffisamment longtemps pour se faufiler dans le trou. Mais on est censé être deux, voire 3, ça devrait être faisable, non ? "Je ne dis pas qu’on ne risque strictement rien, qu’il n’y a aucun danger et que ça se fait sans problème, mais à choisir, c’est sur ce passage-ci que je miserai." Je soupire. On savait d’avance qu’il n’y aurait pas de solution miracle de toute façon. Si on est ici, c’est pour savoir quelles sont nos options et choisir la mieux. Et non, me barrer sans un regard en arrière en espérant qu’il trouvera une solution miracle ne fait pas partie de mes options. Après s’il veut que je lui mente, je peux sans problème lui offrir un beau sourire et lui dire que je ferai tout ce qu’il veut, mais c’est pas pour ça que je compte déserter pour autant.
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Message(#) Sujet: Re: What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN EmptyMar 2 Avr - 19:08


What shall we do now ?
Milo & Rioghbhardan

Le début de cette discussion est assez maladroit. Déjà tendu alors qu’au fond, on ne dit rien. Je vais dans son sens pour éviter que ça dégénère, on se lâche des sourires qui n’en sont pas pour apaiser les choses mais force est de constater que c’est un véritable échec. À partir du moment où il se lève, je sais que c’est foutu. Peut-être qu’avant, on aurait pu faire semblant. Mais là, c’est foutu. Il a l’air sur la défensive et je suis trop vexé pour essayer d’arrondir les angles. Je sais pas comment on fait pour en arriver systématiquement là. Les seuls moments qui se passent correctement, c’est quand on ne se parle pas. C’est bien quand on passe du temps ensemble à aborder des sujets tout sauf personnels ou quand on trouve des activités quelconques à faire. Passer une soirée en tête-à-tête pour discuter tranquillement, sincèrement, comme on l’a fait pendant des mois, ça ne fonctionne plus. À chaque fois, ça me fait un peu plus de peine encore que la fois précédente. J’ai toujours espoir que ça redevienne un peu comme avant, mais il va falloir que je me fasse une raison, je crois : ça n’arrivera jamais. Parfois, je me dis qu’il doit regretter mon retour autant que je le regrette, qu’il doit m’en vouloir de lui imposer tout ça. C’est sûrement pas une coïncidence si ça a commencé à sacrément merder depuis la rentrée… « Ça fait des mois que ça dure, on est loin du petit coup de mou ! » Je retiens de justesse de lui demander ce que ça peut lui foutre et me contente seulement de grommeler entre mes dents un « ça passera » auquel je suis incapable de croire. Il n’y a plus grand chose qui va correctement, ces derniers temps. C’est même de pire en pire. Tout s’accumule au point que je me sente totalement dépassé. Comme j’ai pu le dire à Savannah (et encore, c’était avant les vacances, quand ça allait presque), j’ai l’impression que ma vie m’a totalement échappé. « Moi aussi je m’inquiète pour toi ! Plus l’année avance est moins tu vas bien. Ça ne peut pas continuer comme ça. Il faut que tu me parles. Je ne prétends pas que j’aurai des solutions miracles à t’offrir, mais je pourrai toujours être une épaule sur laquelle te reposer… » Je sais qu’il a raison, en réalité, qu’il serait temps que ça marche dans les deux sens. Mais qu’est-ce que ça changerait, hein ? Quand je lui ai clairement dit que j’avais besoin de lui et que j’avais l’impression qu’il en avait pas grand chose à secouer de ma tronche, il m’a gentiment patpat et s’est barré le mois suivant en prenant bien soin de me rappeler à quel point il pouvait s’éclater pendant que j’étais coincé là. Je sais que je vois que ce qui m’arrange, qu’il fait ce qu’il peut depuis qu’il est rentré pour qu’on passe des moments tous les deux et tout mais… Mais sérieusement, est-ce qu’il pense que le fait de venir assister à des matchs dont je me fous moi-même totalement va changer quelque chose à ma vie ? C’est gentil, bien sûr, il fait des efforts pour prendre part à ce qui fait mon quotidien mais ça rime à rien. Dès qu’il se passe quelque chose, dès que je pourrais juste vouloir me reposer sur lui ou pleurnicher sur son épaule, il y a toujours une autre merde ! L’état de sa grand-mère, son embrouille avec MacDougall, des conneries dans l’école… Qu’est-ce que je devrais faire, hein ? Faire comme si ça n’avait aucune importance et en rajouter une couche ? C’est mort ! Je peux pas faire ça. Alors je fais ce que je sais faire de mieux : la fermer. Avant, j’arrivais à faire comme si tout allait bien, j’avoue que maintenant c’est plus trop le cas. Mais de toute façon, personne ne va bien, qu’est-ce que ça change qu’il y en ait un de plus ou de moins, hein ?

Malheureusement, ça ne va pas en s’arrangeant. J’aimerais juste qu’il accepte de se mettre en sécurité. Je ne lui reproche rien, pas même son ironie débile ou de me prendre pour un abruti. Qu’il dise juste oui, c’est tout ce que je lui demande. Mais c’est visiblement de trop. « T’es sérieux là ? » Je retiens un soupir. Ouais, je suis sérieux là. Il peut pas se dire que si je lui casse les couilles pour qu’il se barre sans avoir envie de programmer mon propre départ, c’est pas pour rien ? Que je suis prêt à tous les sacrifices pour lui (je crois qu’il a eu l’occasion de le voir) mais que ce serait complètement con de prendre le risque de nous foirer tous les deux alors qu’il pourrait s’en sortir tranquille et que c’est pas du tout dans mon intérêt de me tirer ? D’accord, je suis aussi en danger que lui ici, mais j’ai beaucoup plus à perdre qu’à gagner dans cette histoire et je suis pas certain que ça soit le moment de jouer à ça ! « Tu vas vraiment me reprocher de m’inquiéter pour toi ? C’est quoi l’idée au juste ? Si tu meurs ce n’est pas grave ? Tu crois que ça ne va pas m’atteindre ? Que je ne serai pas anéanti ? tu crois que parce que je serai loin, toute cette histoire ne va pas continuer à me hanter ? » À aucun moment je lui ai reproché de s’inquiéter ! Il n’y a que dans sa tête que je suis un enfoiré à ce point ! Venant de n’importe qui d’autre, ça m’aurait fait ni chaud ni froid mais j’avoue que venant de lui, je trouve ça blessant. J’ai pas imaginé une seule seconde qu’il pourrait arrêter d’y penser parce qu’il serait loin, bien sûr que non, je crois que je commence assez à le connaître pour savoir que ce serait même tout le contraire et qu’il remuerait ciel et terre pour faire quelque chose malgré tout. Mais j’ai pas non plus signé mon arrêt de mort, faut pas déconner. Entre lui et moi, je suis pas certain d’être celui qui cherche le plus les emmerdes ici. Rester loin des histoires, faire profil bas et tout, c’est bon pour moi. Je suis un grand garçon, je vais pas dans les trucs craignos et je cherche pas à prendre part à un quelconque combat. Chacun fait ce qu’il veut tant que c’est loin de moi. C’est l’histoire de quelques semaines, il va rien m’arriver de ouf entre temps. N’est-ce pas…? Mais non, évidemment, je suis juste un connard de première qui pense qu’à sa gueule et qui se fiche éperdument de ses pauvres sentiments maltraités ! C’est vrai qu’il est à plaindre, comment est-ce que je peux oser insister pour qu’il quitte une école qui le fout en l’air depuis des années !? « Je suis désolé mais non, je ne vais pas écrire à mes parents avant d’être sûr à 100% que tu seras loin et en sécurité. Il est hors de question d’être bien tranquillement chez moi alors que tu seras encore ici, à risquer ta vie. » Super, et bah risquons notre vie tous les deux, c’est tellement plus intelligent ! « Putain mais tu comprends rien ! Tu seras jamais sûr à 100% ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise, hein ? Que j’ai que dalle dehors ? Que si j’me tire d’ici j’ai pas de plan B ? C’est ça ?! Bah voilà ! T’es content maintenant ?! » Je vois d’ici sa proposition de squatter chez lui, mon refus, son incompréhension et une nouvelle dispute. Mes joues sont brûlantes. Mes dents maltraitent nerveusement ma lèvre. La honte est lourde à porter. Si je veux pas qu’il pense que je cherche juste à lui faire faux bond ou à l’abandonner, j’avais aucune envie de lui faire savoir à quel point mon existence a pu se casser la gueule ces derniers temps. Si on en avait parlé calmement, je lui aurais sûrement parler de l’état de ma famille mais je me serais pas étendu plus que ça sur les conséquences que ça pouvait avoir directement sur moi. J’aurais trouvé une solution d’ici Juillet, de toute façon… Enfin, j’espérais. Jusque là, j’avais surtout cru que ça finirait par s’arranger, que ma mère retournerait à Lucan et que je pourrais squatter à nouveau chez mes grands-parents. Si on se tire maintenant, c’est mort. « Écoute… » Ma voix est un peu plus rauque, mon ton adouci par la gêne. « Je sais que c’était pas le plan de base et j’avais pas prévu que ça dégénérerait comme ça… Et j’ai jamais dit que ça te ferait rien, ou que tu t’en foutrais ou quoi, c’est pas vrai… Mais c’est pas parce que tu resteras ici qu’on sera plus en sécurité. On a bien vu que le coup du « tant qu’on est tous les deux, il peut rien nous arriver » c’est juste des conneries. Ça sert à rien qu’on soit deux à moisir ici alors que tu peux te réfugier ailleurs. » Je sais plus quoi faire pour qu’il entende raison, j’ai clairement l’impression de parler dans le vide. En vrai, il va juste retenir ce qui m’arrangera pas, j’en suis convaincu, après tout, je crois qu’on fait comme ça tout le temps, en ce moment…

Honnêtement, j’aimerais que la conversation s’arrête là. Limite que Keagan arrive ou qu’on vienne chercher notre préfet pour rétablir le calme dans la salle commune ou je ne sais quoi. Je ne suis pas certain qu’on ait encore grand chose à tirer de tout ça. On s’enfonce, c’est tout. J’ai l’impression qu’on s’éloigne à chaque seconde et je déteste ça. J’aimerais être assez courageux pour nous épargner ce bordel, pour admettre que ça sert à rien et en rester là. Il mérite que je lui foute la paix, de pouvoir reprendre son existence normalement sans le boulet que je suis accroché à ses chevilles. Mais j’en suis tout bonnement incapable. J’ai pas envie qu’on en arrive là. Ça nous pend au nez depuis la rentrée pourtant… Depuis plus longtemps que ça, en réalité. Je pense qu’à partir du moment où on a décidé de rester ensemble en faisant l’autruche sur absolument tous les sujets gênants, ça a commencé à sentir mauvais. C’est pas étonnant qu’on s’en sorte pas… Il finit par hocher la tête. C’est pas vraiment l’accord que j’espérais mais c’est toujours ça. Demain, on ira trouver la prof de Botanique. Peut-être qu’elle trouvera un truc. De mon côté, ça arrangera rien, autant le dire, mais si elle a un moyen de nous faire sortir tous les trois sans encombre, j’imagine que j’aurais juste à me plier à tout ça et suivre le mouvement. Là, je peux me retrancher derrière les risques et l’illégalité du truc mais une fois qu’il y aura plus ça, je pourrai sûrement pas décider de rester envers et contre tous, ça a pas de sens. Pas plus que ça en aurait de partir. Pourquoi rien est jamais simple ? Enfin… En attendant, on revient sur les sorties qui s’offrent à nous. Et autant avouer qu’elles ne me plaisent pas des masses, toutes autant qu’elles sont. Même dans un autre contexte, je les aurais pas appréciées de ouf. J’ai pas envie de me faire exploser par un arbre. Mais j’ai pas non plus envie d’avoir à expliquer ce que je fous dans les réserves d’une boutique en pleine nuit… « Je ne prétends pas que ce n’est pas dangereux, mais on n’aurait moins de chance de se faire attraper en passant par là, qu’en passant par Honeydukes. Les aurors doivent aussi faire des rondes dans le village, s’il y a une alarme, on se fait attraper presque aussitôt. » Je hoche la tête à contre-coeur. Je sais qu’il a raison. Que c’est le meilleur moyen de sortie. Mais encore faut-il entrer ! Si, sur trois, il y en a rien qu’un qui arrive à passer, ce serait un miracle ! « Alors que le saule cogneur, une fois qu’on l’a maîtrisé avec un sortilège, il devient beaucoup plus docile. » Je lève les yeux au ciel malgré moi. « À t’écouter, ça a juste l’air d’une promenade de santé… » J’ai du mal à voir les choses de cette façon là. Si c’est cet arbre-là qu’ils ont planté, c’est pas pour rien. Si n’importe qui pouvait l’immobiliser et faire sa vie avec le passage, ça se saurait ! Surtout qu’il va falloir faire vite et discret, on aura pas trente-six tentatives avant de se faire choper… « Je ne dis pas qu’on ne risque strictement rien, qu’il n’y a aucun danger et que ça se fait sans problème, mais à choisir, c’est sur ce passage-ci que je miserais. » Je hausse les épaules. « Partons sur lui, alors… » Mais faudra pas se louper parce que je suis pas sûr que le Saule Cogneur accepte de nous laisser une deuxième chance…
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Crédit : Tashi Rodriguez
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What shall we do now ?
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Mon regard reste sur lui quelques instants, incapable de comprendre ce qu’il venait de se passer. Je venais de me prendre dans les dents un "Ca passera" qui voulait clairement dire "Fou moi la paix, ce ne sont pas tes affaires !". J'ouvre la bouche mais aucun son ne sort, tellement je suis sidéré par sa réaction. Il est sérieux là ? Je suis qui en fait pour lui ? “Monsieur tout le monde” ? Le mec qui n'a pas à se mêler de sa vie ? Visiblement je suis arrivé au stade où en plus de ne pas avoir le droit à ses confidences, je n'ai même plus le droit de m'inquiéter pour lui. Je n'ai définitivement plus aucune légitimité pour lui. Et je dois bien avoué que ça me blesse vraiment et je sens la colère augmenter d'un cran. J'en ai tellement marre que je n'ai plus franchement envie de me taire, parce que visiblement attendre que ça s'arrange, ça ne fonctionne pas. J'imagine que pour ça, il faudrait être deux à avoir envie que ça s'arrange et ce n'est pas le cas. "J'en ai marre Dan. J'en ai marre que tu me repousses constamment. C'est quoi encore cette fois ? C'est quoi ton problème ? Si t'as pas envie d'être avec moi, je préfère encore que tu me le dises, plutôt que tu me fasses miroiter un avenir ensemble alors que tout ce que tu as envie, c'est que je ne me mêle pas de ta vie. Pourquoi tu m'en veux autant ? Pourquoi t'es si froid et distant ? J'ai fait quoi bordel ?" Je suis très rarement grossier mais là il m'a poussé à bout. J'ai l'impression que la discussion ne va que dans un sens et qu'il est le seul à avoir le droit de s'inquiéter. Mais le pire dans cette histoire c'est que son attitude ne va même pas avec ses propos. Il prétend s'inquiéter pour moi et voir que ça ne va pas et à côté de ça, il est ultra froid et distant. J'ai pas l'impression de lui demander la lune, je veux juste une place dans sa vie. J'y ai le droit, sinon pourquoi on est ensemble. Si encore on couchait ensemble régulièrement, je me dirai que ce n'est qu'une histoire de sexe mais ce n'est même pas le cas donc j'avoue ne pas comprendre pourquoi il fait semblant d'être toujours amoureux de moi s'il m'a en horreur.

Le ton continue à monter. J’ignore si c’est une bonne ou une mauvaise chose. J’imagine que ça ne change pas grand chose de toute façon. La situation en est à un point où j’ai la sensation que la seule issue possible à toute cette histoire c’est qu’on rompe. Et vous n’imaginez même pas le poids que je peux ressentir face à cette vérité. Peut-être qu’on n’est pas fait pour être ensemble. Peut-être que notre amour n’est pas assez fort. Peut-être qu’il faut juste arrêter de se voiler la face et se rendre à l’évidence que notre avenir n’est pas ensemble. Si avenir on a, bien évidemment. Pourtant je l’aime. Vous ne pouvez pas imaginer combien je l’aime. Imaginez ma vie sans lui me provoque une angoisse sans nom. Mais si rester ensemble signifie devoir se prendre la tête à chaque fois qu’on essaye d’avoir une discussion ensemble et être mis de côté constamment parce que je ne mérite pas de rentrer dans sa vie, alors autant que ça s’arrête. J’ai peur de le perdre mais me taire n’est plus envisageable. De toute façon ça ne fonctionne pas. Le silence qui règne entre nous est en train de nous tuer à petit feu et je n’ai pas envie d’assister, impuissant, à la fin de notre couple, sans avoir l’impression d’avoir tout tenté. Alors je m’emporte un peu, parce que j’ai l’impression qu’il me reproche de m’inquiéter pour lui. Il a droit de faire de beaux discours pour me faire comprendre qu’il tient à moi, mais l’inverse est interdit. Et je déteste l’idée qu’il ait envie que je tourne les talons sans un regard pour lui faire plaisir. Je ne suis pas comme ça et je ne le deviendrai pas parce qu’il le veut. Et je commence à me demander s’il n’est pas amoureux d’une personne qui n’existe pas ou plus. Peut-être que c’est ça le problème, la personne que je deviens n’est pas celle dont il est tombé amoureux et la fierté qu’il prétendait ressentir face au fait que je grandisse n’est plus aussi vraie qu’avant. Quand il reprend la parole, il s’emporte aussi à son tour. Parfait, je crois qu’on est remonté tous les deux contre l’autre. Et c’est en cet instant qu’il finit enfin par s’ouvrir. Il a fallu que je hausse le ton et que je m’énerve contre lui pour qu’il me balance enfin un truc personnel sur lui. "Ben non évidemment que je ne comprends rien parce que tu ne me dis RIEN ! Comment je suis censé deviner que t’as rien dehors ?" Dis-je en m’emportant de nouveau. C’est fou d’être obligé de se crier dessus pour apprendre des choses. N’importe quel couple sait se parler mais nous, non. "Et tes grands parents ?" dis-je d’un ton beaucoup plus calme. Oui parce que je suis peut-être énervé contre lui mais il n’empêche que ça ne change pas le fait que je suis toujours aussi inquiet pour lui et que je veux toujours qu’il me parle… sans me crier dessus si possible. Et que mine de rien, cette confession me fait plaisir. Pas ce qu’elle contient, parce que c’est vraiment triste, mais le fait que pour une fois, après des mois de silence, il s’est enfin ouvert un peu.

Son ton aussi à lui s’apaise un peu. J’ignore si le fait de s’être emporter changera quelque chose ou nous aura au moins fait du bien mais j’imagine qu’on n’allait pas pouvoir continuer à faire semblant que tout allait bien en s’échangeant des sourires même pas sincères. Je déteste être comme ça avec lui. Je n’ai pas envie d’être faux. Je n’ai pas envie de commencer à lui mentir pour lui faire plaisir ou pour calmer le jeu. Si on commence comme ça, qu’est-ce que ça sera à la fin ? Désolé chéri, ma réunion a duré plus longtemps que prévu alors que la vérité c’était qu’on était avec quelqu’un d’autre ? Non, ce n’est pas comme ça que j’imagine mon avenir et certainement pas avec ce genre de comportement. Il tente de nouveau de justifier sa demande et je dois avouer que je ne le prends pas aussi bien que je le devrais. Alors je ne prétends pas qu’il a tort de penser que ce n’est pas parce que je reste qu’on sera forcément en sécurité, mais l’entendre me le dire aussi clairement, sans une once d’hésitation, je dois avouer que c’est blessant. On a clairement dépassé l’époque du “tant que tu es là, tout ira bien” et on vient de rentrer dans l’ère de “Que tu sois là ou pas ne changera rien à ma sécurité” et j’imagine qu’on peut changer sécurité par vie et on sera toujours dans le vrai. Je me contente d’hocher la tête, résigné "Je vais y réfléchir". Ce n’est pas ce qu’il veut entendre mais j’imagine que ça tend à s’en rapprocher. Il n’obtiendra pas mieux de moi donc soit il s’en satisfait, soit non et … et en vrai j’imagine que ça ne changera pas grand chose à notre situation actuelle. Je ne suis qu’une source de déception pour lui alors j’imagine qu’une de plus ou une de moins, ça ne fera pas une grande différence. Et puis il ne pourra pas dire que je suis totalement fermé à la discussion et que ses arguments ne m’ont pas atteint. Bon, la vérité c’est que ça ne m’a absolument pas atteint et que je ne partirai pas de l’école sans être sûr qu’il va bien, mais j’imagine qu’il n’a pas besoin de le savoir, puisque mon inquiétude le dérange.

Et la discussion continue et ça me coûte de plus en plus. Je veux m’en aller d’ici. Je veux quitter cette pièce étouffante et me réfugier quelque part où il ne sera pas là, pour évacuer toute cette pression que je suis en train d’accumuler. C’était une erreur monumentale, une de plus à inscrire sur la liste de mes erreurs. Elle commence à être longue, c’est fatigant. Je veux qu’on arrête d’en parler et qu’on mette tout ça derrière nous. Finalement c’était très bien quand c’était à moi de prendre une décision, cette incertitude n’était peut-être pas si mal. Visiblement il s’y était habitué et la trouvait plutôt agréable. Et j’imagine qu’il ne pourra rien faire sauf attendre impatiemment que je parte d’ici. Il fera peut-être semblant de chercher une solution efficace pour partir, sans y penser un seul instant. Parce qu’il n’y a rien pour lui dehors. Même chez moi ce n’est pas une option envisageable. Allez savoir pourquoi, lui seul le sait et j’imagine que ça sera toujours le cas. J’arrête de proposer, je suis lasse d’essuyer constamment des refuts. Il ne veut pas venir chez moi, très bien, qu’il ne vienne pas. Je ne voudrai surtout pas qu’il se sente forcé d’avoir un endroit où il pourrait se sentir comme chez lui, ça serait dommage. On discute des passages secrets et j’essaye de lui expliquer que le chemin le plus sûr pour moi c’est sous le saule cogneur. Mais évidemment, il n’est pas d’accord avec moi, ça serait trop facile. A croire que je raconte des conneries à longueur de journée. Au début il me donne pourtant l’impression qu’il a fini par accepter l’idée et que je ne raconte pas tant de merde que ça, jusqu’à ce qu’il lève les yeux au ciel. Evidemment, c’était trop beau pour être vrai. Et j’avoue que sa remarque me pique au vif. "A t’écouter, on est mort avant d’avoir essayé. " A la base, je voulais plutôt dire que je racontais de toute façon toujours de la merde, mais je me suis abstenu, pourtant je le pense tellement fort. Il finit par le plus grand des miracles par accepter mais j’imagine que c’est juste pour clore la discussion. "D'accord !" Dis-je pour clôturer la discussion. De toute façon je ne suis pas naïf, entre ce qu'on se dira ce soir et ce qu'il se passera dans les jours qui viennent, sont deux choses bien différentes. Si on s'en va, ça sera de l'ordre du miracle.

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Il n’aura pas fallu longtemps pour que la situation dégénère totalement. On se supporte à peine. Même si j’aimerais me convaincre du contraire, je doute qu’on s’en sorte, de celle-là. On rame depuis trop longtemps. On ferme les yeux depuis trop longtemps… Son visage change, se teinte de colère. Normalement, je me serai sûrement senti mal, j’aurais sûrement fait en sorte de calmer le jeu. J’aurais essayé au moins. Lui demander pardon, trouver des excuses foireuses pour faire passer le truc… Une mauvaise journée, ou je sais pas. Mais j’ai pas envie, ce soir. J’ai pas à m’excuser de vouloir qu’il ne risque rien ! Et puis, on ne peut pas dire qu’il cherche pas la merde non plus avec son ironie à la con. Je soutiens son regard sans bouger. Notre dortoir devient étouffant. On a jamais été aussi loin du cocon rassurant qu’on y a connu autrefois. Ça fait une vie que c’est devenu tout juste supportable, ici. « J'en ai marre Dan. » Je ne dis rien. Je me contente juste de le toiser en attendant la suite, avec un air presque de défi. S’il en a si marre que ça, il a qu’à se tirer. Je sais que je ne le pense pas. Pas vraiment… Ce serait sûrement la meilleure des solutions vu l’état des choses mais si je suis encore là à me prendre le chou avec lui, c’est que c’est définitivement pas celle que je choisirais. « J'en ai marre que tu me repousses constamment. C'est quoi encore cette fois ? C'est quoi ton problème ? Si t'as pas envie d'être avec moi, je préfère encore que tu me le dises, plutôt que tu me fasses miroiter un avenir ensemble alors que tout ce que tu as envie, c'est que je ne me mêle pas de ta vie. Pourquoi tu m'en veux autant ? Pourquoi t'es si froid et distant ? J'ai fait quoi bordel ? » La manière dont il me balance ça me laisse stupide. On dirait que je fais de sa vie un enfer. C’est quoi encore… C’est toujours la même chose puisque rien ne change jamais et que même en lui balançant clairement le problème, il s’en balance ! Je veux bien reconnaître mes torts et le peu d’efforts que j’ai pu fournir ces derniers temps, mais j’ai joué au même jeu que lui, je me suis essayé le plus superficiellement possible d’arranger les choses !

« Parce que tu crois que si j’en avais pas envie, je serais encore ici ? Sérieusement ?! J’ai tout lâché pour rester avec toi ! Je m’impose tout ce bordel pour rester avec toi ! Y’aurait absolument rien qui m’empêcherait de me barrer et de reprendre ma vie loin de cette merde si je m’accrochais pas à ce putain d’avenir avec toi ! » Mais je peux pas juste me barrer et reprendre ma vie loin de cette merde… Je peux pas renoncer à un potentiel diplôme, à un job à peu près potable. Parce que j’ai pas l’intention d’être un poids pour lui plus tard, que j’espère encore bêtement qu’il finira un jour par être fier de sortir avec moi. D’être assez bien pour lui, peut-être aussi. Si je me tire maintenant, c’est foutu. Parce qu’il est là. Uniquement parce qu’il est là. J’ai revu tous mes plans d’avenir pour nous. Et je m’y tiens malgré tout pour la même raison. Si je voulais juste le rayer de mon existence, je l’aurais fait. Et je me serais épargné une neuvième année ici. Je me ferais une choix de préparer mon départ. J’emmerderais salement les risques et tout ce qu’on veut ! Je ne lui laisse même pas le temps d’ouvrir la bouche que je reprends. « Je sais, t’as rien demandé, mais ça change que dalle. Tout ça, c’est juste pour toi, pour nous ! Parce que j’ai peur de te perdre ! Maintenant, avant, c’est la même ! Alors reproche-moi tout ce que tu veux, vois-moi comme le pire des enfoirés si ça peut te faire plaisir mais arrête de te poser en pauvre copain martyr ! » Je sais que je fais souvent tout de travers, que je suis loin d’être irréprochable et qu’il a sûrement de quoi se plaindre de moi mais au moindre truc, c’est tout de suite les grands discours sur le peu de considération que j’ai pour notre couple et mon envie évidente d’y mettre fin alors qu’il a sous les yeux la preuve que non, j’en ai pas rien à foutre ! Mais encore faudrait-il qu’il les pose sur autre chose que son nombril deux minutes. Tout ne va peut-être pas comme il voudrait, lui, mais qu’il se rassure, on est deux !

À chaque seconde qui passe, je prie pour que quelqu’un débarque, pour qu’on nous force à mettre fin à cette nouvelle dispute. Je suis pas sûr que ça soit le moment. On est fatigués, angoissés, probablement plus susceptibles encore qu’on aurait pu l’être quelques semaines plus tôt. Ça fait que s’envenimer dès qu’on ouvre la bouche. Mais personne ne vient. Et le ton monte davantage encore et je finis par lui balancer plus ou moins que je partirai pas. Avec ou sans lui. Que c’est pas possible. Ça l’était quand j’ai abordé le sujet mais les choses ont changé depuis. Lui n’est obligé de rien, mais moi, je suis obligé de composer avec. Faut croiser les doigts et tenir quelques mois. C’est pas comme si j’avais une multitude de choix. Ou peut-être que je veux pas une multitude de choix… Je veux pas me barrer en douce dans le dos de mes parents, qu’on aille les trouver pour leur balancer que leur gamin débile a disparu ou je ne sais quoi. Ne serait-ce que pour Patrick… Je sais qu’il s’inquiéterait et il a suffisamment morflé à cause de moi pour pas avoir à en rajouter une nouvelle couche. « Ben non évidemment que je ne comprends rien parce que tu ne me dis RIEN ! Comment je suis censé deviner que t’as rien dehors ? » Machinalement, je me lève à mon tour, bondissant presque. Mon corps est douloureux tellement je suis tendu. Les poings et les mâchoires serrées. La gorge nouée. Cette conversation en devient physiquement difficile. Je prends mes distances, laissant plusieurs mètres entre nous. Je ne sais pas depuis quand on s’est pas crié dessus comme ça. Dans l’ensemble, même si on se balance parfois des horreurs ou peu s’en faut, on le fait calmement, froidement. Là, les nerfs ont complètement lâché et je doute qu’on puisse encore en tirer quelque chose. Sinon une porte qui claque et une nouvelle et interminable ignorance. « Et je devais te le dire quand, exactement ? Quand y’avait juste ton absence pour me soutenir ? Quand tu me faisais savoir avec tact et délicatesse que tu passais des vacances géniales auprès de ta famille merveilleuse ? Quand je devais prendre sur moi pour oublier mes emmerdes et essayer de te remonter le moral après ton engueulade avec MacDougall ? Ou alors quand t’es enfin revenu et qu’on a commencé à paniquer après que quelqu’un ait enlevé le bibliothécaire ? Quand, Milo, hein ?! » Je sais, on avait dit qu’il fallait pas favoriser les problèmes de l’un par rapport à l’autre mais est-ce qu’à un seul moment il était vraiment présent ? Il prétendra que oui mais, perso, j’en suis pas sûr. Je lui disais la dernière fois que j’avais l’impression qu’il avait mieux à faire et c’est encore et toujours le cas...

Je crois que ça se voit comme le nez au milieu de la figure que je vais pas bien, que c’est de pire en pire, que clairement je m’en sors pas, j’aurais juste voulu qu’il soit là. Sans avoir à demander quoi que ce soit. Qu’il me serre fort en me disant qu’il remarquait tout ça et que j’étais pas tout seul. Pas qu’il me reproche non stop de rien dire alors qu’il donne juste l’impression de vouloir que je me confie pour pas avoir l’impression d’être mis de côté ! Bien sûr, je comprends qu’il veuille que ça marche dans les deux sens mais c’est comme si je le lui devais, que c’était pour lui avant d’être pour moi. « Et je te reproche pas de te confier ou quoi, c’est pas le cas. Je suis là pour ça et je le serai toujours mais… Mais j’avais besoin de toi, plus que j’ai jamais eu besoin de toi, et toi t’étais pas là ! Je me suis retrouvé comme un con ici et tu donnais juste l’impression d’avoir d’autres choses à penser, dehors. Et puis t’avais l’air bien, loin, j’allais pas t’imposer quoi que ce soit. J’ai hésité à t’écrire, au début, pour t’en parler mais ça aurait changé quoi ? J’avais pas envie de lire des phrases toutes faites ou des encouragements débiles. J’avais juste besoin de ta présence, pas de ta pitié ou je sais pas quoi. En vrai, je me suis jamais senti aussi seul que pendant ces deux semaines de vacances… Eux, toi… C’était tellement raccord. Et puis je voulais pas que tu sois là juste parce que je te le demandais. Alors j’ai laissé tomber et j’me suis démerdé. Maintenant, ça va, c’est bon, je me suis fait une raison. » Il faut bien reconnaître que je lui en voulais, aussi… Même encore aujourd’hui, je trouve son choix injuste. Il m’a clairement abandonné, c’était difficile de passer au-dessus. Je lui en veux toujours, je crois. Je trouve ça trop facile de me demander de le voir comme mon point de repère, de me tourner instinctivement vers lui au moindre problème alors qu’il me laisse gérer comme un grand quand il a mieux à faire.

Les éclats de voix du début se tassent peu à peu. Je m’énerve même plus, je me résigne un peu. Oui, je me suis fait une raison. Pour mes histoires de famille, pour son absence. Je fais avec. Je le vis mal au possible mais je fais avec. « Et tes grands-parents ? » Je hausse discrètement les épaules. Mon regard glisse sur lui sans vraiment s’arrêter et se rive au sol, mal à l’aise. « J’en sais rien. » Je me mords la lèvre et soupire malgré moi. Je sais que ça ne lui ira pas, comme réponse. Et mine de rien, il est là, là… C’est pas vraiment comme ça que j’aurais voulu lui en parler mais au point où on en est… J’imagine que je peux oublier le sentiment de sécurité et tout ce qui va avec. Là, c’est plutôt comme si c’était la dernière chose à faire avant de le perdre. « Ils devaient m’écrire à leur retour de croisière mais j’ai pas eu de nouvelles… Mais ma mère est retournée chez eux et j’imagine qu’elle a dû leur faire savoir que j’avais gâché sa vie et tout et tout, alors dans le fond, leur silence, ça m’étonne pas trop. » Sa voix s’est radoucie. Je sens la tension redescendre légèrement. Imperceptiblement. Je hausse une nouvelle fois les épaules tandis qu’un rire attristé m’échappe. Quand j’y suis allé, cet été, j’ai juste dit que l’ambiance était à chier et que j’avais besoin de souffler. Comme si c’était mon choix. J’ai jamais dit qu’elle m’avait viré, j’ai jamais expliqué que c’était limite si j’avais encore le droit de passer prendre des affaires… J’ai pas voulu foutre la merde plus que c’était déjà le cas. Mais elle a pas dû se gêner. « Honnêtement, tant qu’elle y sera, je peux faire une croix dessus. » C’était le point de chute parfait, pourtant. C’était pas génial mais je me sentais presque légitime. D’accord, c’était pas chez moi et on se connaissait plus tant que ça mais ça restait ma famille. C’était presque normal que je sois là. C’est mort, maintenant.

Reprendre après ça, c’est pas vraiment de tout repos et j’avoue que j’en vois pas vraiment l’intérêt. Mais je m’y plie, sait-on jamais. Peut-être qu’il pourrait changer d’avis et accepter de se mettre en sécurité. Je ne lui demande pas davantage. Je veux pas m’en débarrasser, je veux pas le tenir éloigner de ma vie ou je ne sais pas ce qu’il pourrait envisager encore, non, je veux juste être sûr qu’il ne lui arrivera rien. Je pensais pas que c’était aussi horrible d’attendre ça de son petit-ami… Comme quoi… Il hoche enfin la tête. « Je vais y réfléchir. » Ça veut tout dire, ça… Généralement, c’est un refus à 99% et je doute très franchement qu’on tombe dans le 1% restant. Je m’efforce de sourire, comme si j’y croyais rien qu’un peu. « Merci. » Mais je sais que c’est perdu d’avance. Il me dira qu’il réfléchit jusqu’à ce qu’on trouve une autre solution ou que je me résigne à le suivre. Peut-être même que ça durera jusqu’aux grandes vacances si je me décide pas avant. Je frissonne discrètement. J’ai toujours peur qu’un jour l’école finisse par avoir le dessus, qu’il fasse une connerie ou qu’il soit trop mal pour pouvoir s’en remettre. J’essaye de ne pas repenser à son regard désespéré, à sa supplication silencieuse… Je me suis juré de tout faire pour l’aider, pour le protéger… Ça a toujours été un échec lamentable mais ça m’est insupportable de le voir là, buté, sans rien faire. Je pourrais écrire à sa famille moi-même, leur expliquer la situation, son état, leur demander de faire quelque chose rapidement. J’imagine qu’ils me croiraient, surtout avec les articles qu’il y a eu dans la gazette, les rumeurs et tout le bazar. Mais il me le pardonnerait jamais. C’est un choix de merde, en vrai. Pouvoir le mettre en sécurité au risque de le perdre ou le garder dans ma vie au risque de le perdre aussi… Je déteste cette école. Je la déteste profondément. Elle essaye de nous tuer et maintenant, elle commence à nous diviser. Si on m’avait dit tout ce qui m’attendait avant de venir ici, je pense que je n’y aurais jamais foutu les pieds. Bien sûr, j’aurais loupé beaucoup de choses, je crois même sincèrement que je serais passé à côté de ma vie, mais c’est trop nous demander que de supporter tout ça… Beaucoup trop. « A t’écouter, on est mort avant d’avoir essayé. » Une fois de plus, j’ouvre la bouche pour lui répondre mais la referme sans avoir prononcé le moindre mot. Il a raison. Je pense qu’on est morts avant d’avoir essayé. J’ai aucune confiance en ce plan-là. J’ai aucune confiance dans nos chances de sortie pour être exact. Quoi qu’on envisage ici, ça foire, pourquoi pas ça ? « D'accord ! » Je hoche vaguement la tête, presque par automatisme. J’imagine que c’est pas grand chose mais si fuite il y a, on sait au moins d’où on partira… La belle affaire… À moins que MacDougall parvienne à le raisonner quand on ira la trouver demain. Je suppose qu’il me reste plus qu’à croiser les doigts… 
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Message(#) Sujet: Re: What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN EmptyLun 29 Avr - 23:34

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Feat Roghbhardan O'Callaghan
La dispute arrive enfin. J’imagine qu’on ne pouvait pas y couper cette fois-ci. Il n’y a rien qui va, tout ce que je dis à l’air de lui passer au dessus et tout ce qui me dit ne me donne absolument pas envie de l’écouter sagement. Pourtant, dans l’idée, ça me touche qu’il ait encore envie de me protéger, mais le problème c’est qu’il y a un énorme écart entre son discours et son attitude. Il prétend m’aimer trop pour supporter l’idée de me perdre, mais est extrêmement froid et distant, refusant catégoriquement que j’entre dans sa vie. Il y a bien un moment où ce n’est plus possible. Alors oui, j’ai beau trouvé ça rassurant qu’il donne la sensation que je suis encore important pour lui mais clairement je n’arrive plus vraiment à le croire sur parole. Et même au delà de ça, je n’ai plus envie qu’on me protège. Je ne sors pas avec lui dans le but qu’il veille sur moi et prenne les décisions à ma place. J’ai 17 ans, je m’approche lentement de mes 18 ans, je pense que je commence à être suffisamment grand pour être capable de gérer ma vie comme je l’entends. Si je suis avec lui, c’est pour partager une complicité, avoir le sentiment que quoi que je décide, il sera toujours à mes côtés, me soutenant dans mes décisions, m’encourageant dans mes projets et m’aimant pour ce que je suis. Malheureusement, j’ai l’impression que tout ça, on l’a perdu depuis bien longtemps et on s’accroche à une pâle illusion. Alors je ne sais pas si je le pense vraiment ou si c’est juste la colère qui me fait penser ça, mais en cet instant, j’ai juste envie que ça s’arrête. Je ne pense pas forcément à notre histoire, je pense surtout à cette comédie que nous nous jouons pour ne pas affronter la réalité. On se cache la tête dans le sable depuis un peu trop longtemps pour que notre relation soit viable, on ne va pas se mentir. Je crois qu’on commence à se reprocher silencieusement trop de choses pour qu’on continue à les garder pour soi. Si on veut vraiment que notre histoire ait une chance de fonctionner et qu’on soit encore ensemble à la sortie de Poudlard, il va falloir crever l’abcès. Et c’est effrayant, on ne va pas se mentir, mais je crois qu’en cet instant, on a dépassé le stade de la peur de blesser l’autre. Je crois qu’on est arrivé à un point de non retour. En tout cas, personnellement, en cet instant je me moque de savoir si ce que je lui dis lui va ou non. Pire encore, je crois que s’il continue à se terrer dans le silence en faisant la gueule, je ne suis plus très sûr d’avoir envie que notre histoire continue, pas dans ces conditions là en tout cas. Et clairement, je n’ai pas envie d’en arriver là.

Alors je finis par éclater et par lui demander, de but en blanc ce qu’il me reproche. Parce que j’en ai marre de faire des efforts et de constater que ça ne lui suffit pas, pire encore, j’en ai marre qu’il me reproche de ne pas en faire assez alors que clairement, il n’a strictement rien fait de son côté. Je préfère encore qu’il me dise clairement qu’il ne veut plus être avec moi, plutôt qu’il m’offre l’illusion qu’il m’aime encore et qu’il croit en notre histoire. Il me toise du regard et dieu que ça m’énerve encore plus. S’il ose me dire “laisse tomber” ou “ok” ou quoi que ce soit qui coupe court à la discussion, je m’en vais sur le champ. Par chance - j’imagine - il ne s’aventure pas dans cette voie. Pour l’heure, je ne sais pas si c’est une bonne ou mauvaise chose, mais j’imagine qu’au moins, je vais enfin savoir ce qu’il se trame dans sa tête. Il me dit qu’il a tout lâché pour moi, qu’il est revenu au château pour moi. Que soit disant il s’impose tout ce bordel pour mes beaux yeux. Bon, il ne le dit pas comme ça, mais clairement c’est l’idée de base. Ses propos me renvoient à la discussion que j’ai eu avec Liu à ce sujet et au final, elle avait entièrement raison. C’est sa décision et non la mienne, je ne lui ai strictement rien demandé. S’il le regrette aujourd’hui, il ne peut s’en prendre qu’à lui et pas me le faire payer et je ne compte pas me laisser faire ou m’excuser du choix qu’il a fait. Sauf qu’il ne me laisse pas le temps de répliquer qu’il continue sur sa lancée. Et il n’y va pas de main morte pour me dire les choses. Je me prends un joli “copain martyr” dans les dents alors que clairement à ce jeu là, il est également devenu le maître en la matière. "C’est tellement l’hôpital qui se fout de la charité que ça en devient indécent ! Tu prétends que tu fais tout ça pour nous, parce que tu as peur de me perdre, mais dis moi Dan, c’était quand la dernière fois que tu m’as parlé de ta vie ? Que tu t’es confié à moi ? Je ne sais strictement rien de ce qu’il se passe dans ta vie et ça ne date pas de cette année. En fait, depuis la fin de Blackman, t’as littéralement arrêté de te confier à moi. Alors oui, peut-être que je joue les copains martyr, mais c’est peut-être parce que j’en ai ras le bol de t’entendre me proclamer de beaux discours alors que dans les faits, y’a rien qui suit. Je ne dis pas qu’au départ, tu n’avais aucune raison de m’en vouloir ou de ne plus avoir confiance en moi, mais ça va faire 3 ans, si t’es toujours pas capable de me pardonner et de me faire confiance, je ne vois pas comment notre couple peut perdurer !" Je m’emporte un peu mais il me cherche aussi. J’ai jamais prétendu que c’était un enfoiré, s’il le pense c’est son problème et non le mien. Ce que je lui reproche et j’espère que je serai très clair sur le sujet, c’est de ne pas avoir une place concrète dans sa vie. Dans ses paroles, je suis l’être le plus important au monde mais dans la réalité, j’ai l’impression d’être Monsieur tout le monde. Et ça commence à me taper sur le système de devoir le croire sur parole alors que rien ne le prouve. Alors je joue peut-être au martyr, mais je suis encore en droit d’attendre un peu plus de sa part que de douces paroles rassurantes pour me caresser dans le sens du poil. Peut-être que je suis trop exigeant, que j’en demande trop, mais pourtant, quand on regarde les autres, c’est bien comme ça que ça fonctionne et ça à l’air de plutôt bien marcher. Aujourd’hui on ne se dit plus rien, on reste superficiel sur nos vies, de peur de vexer l’autre. On est arrivé à un point où c’est à peine si on sait vraiment qui est l’autre et je trouve ça triste. J’ai l’impression d’avoir plus reculer qu’avancer dans notre relation et c’est pas ce que je veux. Pourtant c’est encore à portée de main, si on s’en donne les moyens. Il suffirait qu’on laisse entrer l’autre dans sa vie, qu’on commence à s’ouvrir, se confier et j’imagine que ça irait mieux. Le tout c’est de savoir si on en a envie.

Le ton continue à monter, encore et toujours. Je crois qu’on est vraiment arrivé à un point où nos barrières cèdent et on se balance enfin les choses. Certainement pas de la bonne façon et pas avec les bons mots, mais j’imagine que c’est toujours ça de pris. Il se lève soudainement pour s'éloigner encore plus de moi et pour être honnête, ça me va. J'ai aucune envie de proximité avec lui. J'imagine que ça vient du fait qu'on est en train de se prendre la tête et que je n'ai aucune envie qu'on s'en arrête là. Non pas que j'ai envie de me prendre la tête avec lui pendant des heures mais je crois sincèrement qu'on est arrivé à un point de notre relation où soit on se dit les choses, soit on baisse les armes et on se sépare. Je ne suis pas franchement sûr qu'il y ait d'entre deux. On est allé trop loin pour juste s'arrêter là, se prendre dans les bras et se dire qu'on va juste oublier toute cette histoire, parce qu'il est clair que ça ne fonctionnera pas. Alors oui, j'imagine que c'est pour cette raison que je préfère qu'il s'éloigne pour qu'on puisse se prendre la tête à notre aise, quelque chose dans ce genre là. Mais pour être honnête, j'avoue assez mal prendre les choses. J'imagine qu'il aurait été difficile que ça soit autrement. Mais j'ai clairement l'impression que je dois m'excuser d'avoir une famille qui me reconnait enfin pour ce que je suis et qui m'accepte comme je suis. Je dois m'excuser d'avoir passer de bonnes vacances en famille après les mois d'angoisse qu'on a vécu avec la maladie de ma grand-mère ? M'excuser de mettre pris la tête avec mon amie ? Au moins moi je communique... "Tu es tellement injuste ! Si tu crois qu’il existe un moment parfait pour se confier à l’autre alors c’est que clairement t’as vraiment rien compris. T’aurais pu m’en parler n’importe quand. Ca fait des mois que ça ne va pas avec ta famille, mais jamais t’as eu envie. Et puis mince, je ne vais pas m'excuser d'avoir eu envie de rentrer chez moi pour pouvoir être avec ma famille. Y'a strictement rien qui allait depuis la rentrée. Notre couple se casse littéralement la gueule, des psychopathes sèment la terreur au Château, tout le monde me met la pression pour que je fasse un truc pour sauver tout le monde, comme si j'étais un super héro et ma grand-mère est malade. Alors oui, égoïstement j'ai pensé à moi et j'ai ressenti le besoin de m'éloigner de tout ça pour avoir enfin une coupure et je n'en suis pas désolé. Surtout que je t'ai offert à plusieurs reprises la possibilité de venir avec moi pour ces vacances, mais visiblement t'as l'air de détester ma "merveilleuse famille"." J'en ai marre de toujours devoir me justifier, de toute façon quoi que je dise ça ne va jamais. Au moins là j'ai été honnête. Oui, j'ai pensé à moi pour ces vacances. J'aurai adoré qu'on passe ces vacances ensemble. J'aurai adoré qu'il soit là au milieu de ma famille, pour ces fêtes de Noël. Mais visiblement il a ma famille en horreur. Alors je lui accorde qu'ils ne sont pas parfaits, loin de là même, mais de là à les rejeter tous en bloc, c'est un peu violent je trouve. Je lui avais même payé un weekend dans un super spa où on aurait pu passer quelques jours rien que nous deux, mais ça aussi, visiblement ce n'était pas à son goût, préférant repousser ça à "une date ultérieure". Alors j'arrive à me demander quel est le problème. C'est parce que ma famille est riche et pas la sienne ? C'est pourtant pas nouveau et jamais je ne lui l'ai caché donc si ce n'est que maintenant qu'il en prend conscience, c'est un peu triste.

Je retiens un petit rire quand il prétend qu'il ne me reproche pas de me confier à lui, qu'il est là pour ça. En cet instant T, j'avoue que j'ai bien du mal à le croire et sincèrement, ça m'a presque coupé l'envie de lui confier quoi que ce soit à l'avenir. Et je sais que c'est parce que je suis en colère et fatigué et qu'au fond je ne le pense pas. Je sais que dès qu'il va m'arriver quelque chose, la première chose à laquelle je vais penser c'est "il faut que je le dise à Dan" et si je ne le fais pas, ça va me rendre malheureux parce que clairement je vais vraiment avoir l'impression que j'ai perdu quelque chose qui est précieux à mes yeux. Mais en cet instant, je trouve la blague très amusante et j'ai envie de lui dire qu'il peut courir pour que je lui dise quoi que ce soit de personnel. Comme quoi, dans ces moments là, on oublie vite l'adulte qu'on est en train de devenir pour redevenir l'enfant de 8 ans qu'on était. Mais je ne m'arrête pas sur ce détail, gardant tout cela pour moi, pour continuer ce qu'il a à me dire. Selon lui, il avait besoin de moi et je n'étais pas là. On ne va pas nier que je ressens un petit pincement au coeur coupable. Mais comment aurais-je pu savoir ce qu'il se passait ? Je savais que ce n'était pas la grande forme, mais pas au point d'avorter mes projets de vacances sur une supposition. Surtout si c'était pour potentiellement me prendre un "non laisse tomber ça va, t'étais pas obligé de rester", j'avoue que ça ne me tentais pas trop. "Je comprends que tu t'es senti abandonné mais ... merde Dan ça fait des mois qu'on ne se parle plus. C'est à peine si on sait qui est l'autre aujourd'hui. On a passé la moitié de notre début d'année à se faire la gueule et l'autre moitié à éviter de parler de choses importantes de peur d'aggraver de nouveau les choses. Alors oui, je suis totalement passé à côté du fait que ça n'allait pas. 'fin, j'ai bien vu que ça n'allait pas, mais avec tout ce qu'il se passe à Poudlard, j'imagine que je ne m'attendais pas à ce que tu pètes la forme. Alors oui, je suis désolé de ne pas être resté volontairement ... mais je ne vois pas comment ça aurait pu être autrement en vrai." Je ne dis certainement pas les choses qu'il veut entendre mais en vrai je n'arrive même pas à savoir ce qu'il veut entendre. On parle de choses qui se sont passées il y a des mois, on pourrait en reparler durant des heures, ça ne changerait strictement rien. Je pourrais bien lui dire que je suis désolé, ça ne changerait pas le fait que je suis rentré chez moi et que oui, j'ai passé des vacances agréables là bas. Cela ne signifie pas que je n'ai pas pensé à lui ou que je n'ai pas ressenti le manque, mais j'étais bien chez moi. Et puis je n'ai pas envie de me justifier, je suis lasse de constamment le faire, que ce soit avec lui ou avec les autres, ça commence à me gonfler. Je comprends qu'il soit malheureux et j'aurai aimé être là pour lui et je me sens coupable de ne pas avoir géré ça comme il aurait fallu mais je suis humain et je n'ai pas la science infuse. On est arrivé à un stade de notre relation où les choses allaient mal et où juste attendre que l'autre fasse ce qu'on voudrait, ça ne fonctionne pas. J'ai attendu qu'il se confie à moi et j'ai attendu en vain. Il attendait que je reste avec lui pour les vacances et ça ne s'est pas fait. Mais ne peut-on pas espérer changer les choses ? Les changer vraiment ? Ne pas se contenter de vaines promesses et de mots qu'on ne pense pas, mais de réels efforts pour que ces efforts n'en deviennent plus, mais redeviennent des habitudes ?

Le ton s'apaise. Je n'irai pas jusqu'à dire que ça va mieux, parce que ce n'est pas le cas mais en tout cas on ne se crie plus dessus. J'ignore si l'orage est passé mais disons qu'en tout cas, le plus gros de l'orage peut-être. Est-ce que ça aura servi à quelque chose ? Je ne sais pas. Je comprends qu'il ait eu besoin de moi à un moment de sa vie où ça n'allait pas et où je n'étais pas là et je peux concevoir qu'il s'est senti abandonné. Mais le fond du problème est bien plus ancien et que tout ça c'est arrivé parce que ça ne va plus entre nous depuis longtemps. Et le problème c'est qu'on ne fait pas grand chose pour que ça s'arrange. Je lui demande pour ses grands parents. Jusqu'à présent, ils incarnaient un endroit où il pouvait encore trouvé refuge, malgré les problèmes avec sa mère. Mais visiblement c'est de l'histoire ancienne. Elle est allée jusqu'à détruire le peu de repères et d'attaches qu'il pouvait encore avoir avec sa famille et en cet instant, je ressens vraiment de la colère envers cette femme. Pourquoi ressent-elle le besoin d'isoler totalement Dan ? Pourquoi ressent-elle autant de rancoeur ? J'aime à croire que c'est plus profond que ça et que ce n'est pas vraiment Dan le problème. Il a certainement été le déclencheur de son pétage de câble mais ça se trame au fond d'elle depuis bien plus longtemps que ça. "Peut-être qu'ils ont compris que ta mère a complètement pété un câble et ils n'ont pas envie d'empirer les choses..." En fait j'en sais strictement rien, mais que voulez-vous que je lui dise. Je ne connais pas vraiment ses grands parents, pas au point de savoir ce qu'il se passe dans leur tête. Mais j'aime à croire que leur silence est plus là pour protéger leur petit fils que pour vraiment le mettre à l'écart. La discussion glisse sur mon départ et sur Liu. Je finis par lui dire que j'y réfléchirais, même si je ne fais pas beaucoup d'effort pour cacher le fait que c'est déjà tout décidé. Je ne doute pas un instant qu'il me trouve bien stupide de ne pas avoir envie de partir alors que j'ai une solution de secours, mais je ne partirai pas sans lui. Je préfère mourir demain, avec lui à mes côtés, plutôt que de recevoir un hibou pour m'annoncer qu'il est mort dans ce fichu château, alors que j'étais bien sagement en sécurité chez moi. Jamais je ne me le pardonnerai et jamais je ne pourrai m'en remettre. Alors je sais que c'est complètement stupide, surtout au vu de ce que l'on vit actuellement, mais je préfère une vie courte, avec lui à mes côtés, qu'une longue vie prospère, dans un monde où il ne serait plus. La discussion est close, on n'a pas vraiment trouvé d'accord, mais on fera comme si pour ce soir. Je crois qu'il y a eu assez de cri pour ce soir, je suis épuisé.

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Message(#) Sujet: Re: What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN EmptyDim 12 Mai - 22:04


What shall we do now ?
Milo & Rioghbhardan

En un rien de temps, tout s’effondre. Ça fait une éternité qu’il n’y avait plus rien de merveilleux entre nous mais on s’efforçait de sauver les apparences, de maintenir la tête de notre couple hors de l’eau. Là, il se noie lamentablement et nous avec. Il n’y a plus grand chose à sauver… Depuis des mois, il n’y a plus rien à sauver, je crois. Y’a peut-être même plus vraiment d’histoire, en réalité… On s’acharne par habitude, parce que ça nous ferait chier d’avoir fait tout ça pour rien… Je sais que je le pense qu’à moitié, qu’il y a toujours quelque chose de fort entre nous mais je suis pas certain d’avoir envie de l’extirper une nouvelle fois de sous les ruines… Pourquoi faire ? De toute façon, y’a plein d’histoires qui meurent un jour, c’est la vie. On y passera aussi. J’imagine qu’il faut se dire qu’on a fait mieux qu’on le croyait au début… Je nous donnais quatre mois, au début… « C’est tellement l’hôpital qui se fout de la charité que ça en devient indécent ! » Je lève les yeux au ciel avec lassitude. « Tu prétends que tu fais tout ça pour nous, parce que tu as peur de me perdre, mais dis moi Dan, c’était quand la dernière fois que tu m’as parlé de ta vie ? Que tu t’es confié à moi ? Je ne sais strictement rien de ce qu’il se passe dans ta vie et ça ne date pas de cette année. En fait, depuis la fin de Blackman, t’as littéralement arrêté de te confier à moi. » Je retiens un haussement d’épaules en guise de réponse. Je sais même pas ce qu’il attend de moi, en réalité. Que je me mette à pleurnicher que je suis désolé, que tout est ma faute ? C’est pas vrai. Je sais que j’aurais dû faire des efforts mais je sais aussi que les quelques fois où j’ai essayé depuis, ça a toujours été un échec cuisant. Comment il peut imaginer que j’ai pu avoir eu envie de continuer ? C’est pas quelque chose de naturel, chez moi, je me confie pas c’est comme ça… Alors me bouffer des murs en m’y risquant, ça suffit à me refroidir clairement. « Alors oui, peut-être que je joue les copains martyr, mais c’est peut-être parce que j’en ai ras le bol de t’entendre me proclamer de beaux discours alors que dans les faits, y’a rien qui suit. Je ne dis pas qu’au départ, tu n’avais aucune raison de m’en vouloir ou de ne plus avoir confiance en moi, mais ça va faire 3 ans, si t’es toujours pas capable de me pardonner et de me faire confiance, je ne vois pas comment notre couple peut perdurer ! » Comme d’habitude, si je ne dis rien c’est que je lui en veux, que j’ai plus confiance, que je l’aime plus… Je l’ai eu à toutes les sauces, celle-là, aussi ! Parce qu’évidemment, tout est entièrement de ma faute, comme d’hab. S’il en a marre à ce point, je vois pas pourquoi il s’acharne. Il sait pertinemment qu’il pourrait trouver mieux, non ? Qu’il le fasse et qu’il arrête de geindre comme si j’étais le pire mal de sa vie ! « C’est quand la dernière fois que t’as été d’un vrai soutien quand j’ai eu des choses à confier, déjà…? » Ma voix est pleine d’une moquerie attristée. Je trouve ça trop facile, clairement. Il a failli me larguer parce que je lui répondais pas assez vite, l’an dernier, parce que mes explications étaient pas assez claires pour lui, préférant monter sur ses grands chevaux plutôt que de réaliser que c’était difficile pour moi de m’ouvrir davantage. Il a juré de plus rien me dire quand j’ai eu le malheur de lui faire savoir que j’avais peur et que je me sentais menacé par Sainte Felicia. Il a pris soin de me faire comprendre que je comptais moyen quand j’ai bêtement tenté de lui dire qu’il m’avait blessé… Qu’est-ce que je suis censé faire, hein ? Faire comme si ça m’atteignait pas et continuer encore et encore à me prendre des baffes en pleine gueule pour avoir essayé de faire un pas vers lui ? C’est sans moi. Je dis pas que c’est toujours des choses fondées, que je fais pas parfois une montagne d’un petit rien mais c’est moi, ça, j’y suis pour rien ! Il y a des choses énormes que je vais accepter sans ciller et des détails qui me paraîtront insurmontables. Je m’en suis jamais caché… Mais visiblement, il y a des choses à aller lui raconter et d’autres à sagement garder pour moi, et Monsieur accepte rarement que je me plante de liste. Tracy s’est jamais posée de questions, elle. Quand j’allais la trouver, plein de doutes et tout ce qu’on veut, j’ai jamais eu l’impression de tomber au mauvais moment, d’être idiot, gênant… Au pire, elle me faisait gentiment savoir que je craignais, elle me foutait pas un stop en s’étonnant des mois plus tard que je puisse avoir du mal à revenir de mon plein gré ! Alors je suis désolé mais si j’ai des torts, je suis pas le seul. Je suis définitivement pas le seul.

Plus les secondes passent, pire c’est. J’ai envie de me barrer, en réalité. De le planter là et de me tirer. Mais je sais que ce serait signer l’arrêt de mort de cette histoire. Ce serait fini, purement et simplement. Ce serait sûrement la meilleure chose à faire et, quand je me lève, ça me traverse l’esprit. J’ai envie de lui dire merde et d’en rester là. De m’épargner un nouveau coup dur qui ne servira à rien. C’est assez compliqué comme ça en ce moment. L’impression tenace de ne plus être à ma place dans cette relation m’étouffe davantage. On perd notre temps, tous les deux. Parfois, je me demande si c’est pas pour ça qu’on est si distants. S’il a pas, inconsciemment ou non, compris qu’il serait plus heureux sans moi. La panique désespérée qui m’a poussé à écrire à Tracy cet hiver me revient brusquement. Peut-être qu’il a déjà des vues sur quelqu’un d’autre, dans le fond… Je pourrais même pas lui en vouloir. Les moments passés avec Savannah m’ont laissé entrevoir que ça pouvait être bien plus simple ailleurs et que je pouvais potentiellement y trouver ce qui me manquait chez lui… C’était grisant d’avoir l’impression d’exister, de trouver une oreille compréhensive. Quelqu’un juste là pour partager ce que je pouvais bien ressentir plutôt que de m’enfoncer parce que c’était pas son point de vue… C’était rien d’autre qu’un jeu, un truc stupide et sans importance mais il n’empêche qu’elle était avec moi comme il l’avait été un jour. Juste là. Sans rien attendre, sans rien demander. À se contenter de ce que j’étais prêt à donner. « Tu es tellement injuste ! Si tu crois qu’il existe un moment parfait pour se confier à l’autre alors c’est que clairement t’as vraiment rien compris. » J’accuse difficilement le coup. « Mais tu sais que je comprends jamais rien ! » Évidemment ! Il devrait le savoir, depuis le temps, qu’il sort avec un abruti fini ! « T’aurais pu m’en parler n’importe quand. Ça fait des mois que ça ne va pas avec ta famille, mais jamais t’as eu envie. Et puis mince, je ne vais pas m'excuser d'avoir eu envie de rentrer chez moi pour pouvoir être avec ma famille. Y'a strictement rien qui allait depuis la rentrée. Notre couple se casse littéralement la gueule, des psychopathes sèment la terreur au Château, tout le monde me met la pression pour que je fasse un truc pour sauver tout le monde, comme si j'étais un super héros et ma grand-mère est malade. Alors oui, égoïstement j'ai pensé à moi et j'ai ressenti le besoin de m'éloigner de tout ça pour avoir enfin une coupure et je n'en suis pas désolé. » Je crois que c’est le plus difficile, jusque là. Il me reproche de rien lui dire et quand je fais ce que je peux pour lui faire comprendre que son absence m’a fait mal, ça n’a visiblement aucune importance à ses yeux. Je sais même pas ce que j’attendais, en réalité… Mais j’en attendais visiblement trop. Est-ce qu’il réalise qu’il a mis notre couple au même niveau que « tout le monde », que ça faisait partie des choses dont il s’est éloigné ? Je vois presque d’ici le besoin qu’il tait d’avoir mis de la distance entre nous. « Surtout que je t'ai offert à plusieurs reprises la possibilité de venir avec moi pour ces vacances, mais visiblement t'as l'air de détester ma « merveilleuse famille ». » Je ricane nerveusement. J’en aurais foutu ma main au feu, pour ça ! Je savais que j’allais me le prendre dans la tronche un jour ! Bah oui, je suis con, j’aurais pu venir. De quoi je me plains, hein, j’avais une famille de secours en cas de besoin ! C’est moi qui ai pas voulu me sentir de trop une fois de plus, qui ai pas eu envie d’avoir à faire semblant d’être content alors que ça m’aurait juste rappelé ce que j’ai perdu ! Qu’est-ce que je peux être con, putain ! Ma gorge s’est nouée douloureusement. « Je la déteste pas. » C’est juste un couinement pathétique. Ils ont toujours été adorables avec moi mais j’aurais aimé qu’il puisse comprendre, lui, que j’avais besoin d’autre chose. Je lui avais expliqué, en plus… Que c’était pas contre lui mais que je voulais pas squatter chez lui faute de mieux. Ah c’est sûr qu’il a dû être déçu que son connard de copain refuse de lui offrir la possibilité de tout avoir à portée de main ! Pauvre petit… Comment j’ai pu oser lui faire un tel affront, hein ?! Et en plus je viens chouiner derrière… Je suis vraiment un bon à rien, c’est dingue ça ! Si ça se trouve, depuis le début, il a jamais cherché à comprendre. Si je venais pas, c’est parce que je les aimais pas, si j’avais mal vécu de me prendre son bonheur en pleine gueule au moment où j’allais plus mal que jamais, c’est juste parce que je les détestais… J’aimerais dire que ça me surprend mais c’est même pas le cas. J’ai l’impression que c’est ça, Milo, maintenant. Il faut juste que j’aille dans son sens et que je l’adule comme l’être incroyable qu’il est. Que je fasse comme le reste de l’école, en somme. Si c’est d’une groupie, dont il avait besoin, il fallait qu’il le dise avant. J’ai jamais signé pour ça. Je sais même pas quoi répondre. Je suis déçu et je crois que ça se voit. Je me suis jamais senti aussi loin de lui. Je le reconnais pas. Pas vraiment… Je suis pas sûr d’aimer ce garçon-là. Ce que la vie ici en a fait, c’est bien trop loin de celui que j’ai rencontré pour y trouver vraiment mon compte, je crois… Je perds mon temps dans cette discussion. Je devrais lui balancer un désolé à l’arrache et me tirer d’ici. Il attend sûrement que ça aussi, de toute façon.

Pourtant, je le fais pas et reprends malgré moi… La réponse ne se fait pas attendre. « Je comprends que tu t'es senti abandonné mais... merde Dan ça fait des mois qu'on ne se parle plus. C'est à peine si on sait qui est l'autre aujourd’hui. » Et alors ? C’est normal que je me sente abandonné par mon propre mec sous prétexte qu’on se parle plus ? C’est normal qu’il m’ait laissé derrière lui sans un regard en arrière sous prétexte qu’on se parle plus ? Je sais que j’ai des défauts à la pelle, que je suis un vrai crétin et que je mérite sûrement plus d’une baffe mais je fonctionne pas comme ça… J’ai jamais fonctionné comme ça… Pas avec lui en tout cas. Et dans le fond, il le sait aussi… « On a passé la moitié de notre début d'année à se faire la gueule et l'autre moitié à éviter de parler de choses importantes de peur d'aggraver de nouveau les choses. Alors oui, je suis totalement passé à côté du fait que ça n'allait pas. 'fin, j'ai bien vu que ça n'allait pas, mais avec tout ce qu'il se passe à Poudlard, j'imagine que je ne m'attendais pas à ce que tu pètes la forme. » Ses mensonges sont douloureux. Je me renferme d’un coup. J’en ai marre d’être pris pour un con, vraiment. Je m’adosse au bureau et le toise sans un mot. J’attends de voir toutes les merdes qu’il peut débiter encore pour essayer de se dédouaner. Il a pensé qu’à sa gueule, c’est tout, qu’il essaye pas de mettre la faute sur l’univers tout entier ! « Alors oui, je suis désolé de ne pas être resté volontairement... mais je ne vois pas comment ça aurait pu être autrement en vrai. » Ses excuses glissent sur moi sans déclencher la moindre réaction. Je sais qu’il ne les pense pas. Il s’en fout. Il l’a dit tout à l’heure, il est pas désolé du tout, il a pas à l’être, il avait le droit de rentrer blablabla… C’est bon, j’ai compris. « T’as raison. Je vois pas comment ça aurait pu être autrement. » Je crois qu’il n’y a jamais eu autant de distance dans le ton de ma voix quand je m’adresse à lui. Même à la Ferme, même au beau milieu de ses adieux… J’ai l’impression que ses conneries m’ont tellement lassé que j’ai plus envie de tout ça. Si je ne regrette pas notre histoire, je crois qu’on a perdu notre temps à s’acharner. Ça sert à rien. « T’as eu raison de rentrer si c’était ce qu’il te fallait. T’as pas à être désolé pour ça. J’ai été stupide d’espérer autre chose. C’était ton droit le plus strict et j’aurais jamais dû t’en vouloir. » Les mots se détachent les uns des autres par automatisme. J’arrive même pas à savoir si je le pense ou pas. Sûrement, dans le fond. La fatigue et la déception brouillent ma vue. Ma main passe nerveusement sur mon visage, étouffant un soupir au bord du désespoir. « Mais par pitié arrête ton baratin. Tu savais très bien que ça allait pas. Je te l’ai dit genre… un mois avant, à tout casser… sur ta putain de plage alors que tu voulais mettre les choses au clair entre nous. Tu te souviens ?! Je t’ai dit que j’avais besoin de toi, Milo. Je te l’ai dit aussi clairement que ça. Fallait que je fasse quoi de plus pour que tu le prennes en compte ? Que je vienne chouiner sur ton épaule tous les jours ? Que je me balade avec une pancarte autour du cou pour que tu l’aies sous les yeux tout le temps ? Tu me reproches de pas te parler mais quand je te parle, ça change rien. T’en as rien à cirer, c’est pas assez important, ça risque pas de t’aider à sauver le monde ou à te faire bien voir auprès de tout Poudlard ! » L’évidence est violente. Un frisson me parcourt. Mes mains déjà gelées deviennent tremblotantes. « On savait pas à quel point ça dégénèrerait pendant ces vacances, je suis d’accord. Tu pouvais pas deviner, y’a pas de problème là-dessus. Mais tu savais très bien que j’étais mal déjà avant, que c’était le bordel avec ma famille… Tu savais tout ça ! Alors joue les étonnés tant que tu veux mais tu me feras pas croire que c’est uniquement parce que je suis pas venu te trouver au bord du désespoir que t’as pas été foutu de réaliser c’était le moment où t’aurais dû être présent ! T’avais juste pas envie de le réaliser… » Je secoue distraitement la tête alors que mes doigts s’agrippent au bord du meuble. J’ai l’impression que rien a changé en je ne sais pas combien de mois. Je suis encore obligé de lui faire remarquer que j’existe, que même si je viens pas pleurnicher au moindre truc, j’en suis pas moins humain.

Je me sens plus seul encore après cette conversation catastrophique. C’est difficile de comprendre que nos chemins sont en train de se séparer pour de bon. Peut-être qu’il le voit comme ça aussi parce qu’il fait l’effort de s’intéresser un minimum à ma vie, maintenant. Comme si ramasser des cailloux sur les ruines de notre relation suffirait à la rebâtir. J’en ai trop marre pour avoir l’air offusqué et me plie docilement à l’exercice désormais inutile des confidences. « Peut-être qu'ils ont compris que ta mère a complètement pété un câble et ils n'ont pas envie d'empirer les choses… » J’ouvre la bouche mais rien ne sort. Le vide que je ressens à sa réponse est total. Encore une fois, j’ai l’impression de parler dans le vent. Je viens pas juste de lui expliquer que j’avais pas envie d’entendre des trucs bateaux, des encouragements débiles, des trucs du genre ? Mais à quoi ça servirait de m’écouter, hein…? Tout est ma faute, de toute façon. Je pose doucement les yeux sur lui. Je le fixe une seconde mais j’ai du mal à le reconnaître, en réalité. C’est vraiment bizarre… Je ne sais pas qui est le garçon avec qui je partage ma vie depuis des années. Il a raison… On ne se connaît plus. « Ouais… Peut-être… » Mais c’est balancé à contre-coeur, plus pour dire quelque chose que par conviction. Je détourne le regard et glisse vers la fenêtre. J’ai tout perdu, cette année. Jusqu’à celui pour lequel j’ai tout lâché. Mon coeur devient lourd. J’ai été tellement stupide… En vrai, c’est pas à lui que j’en veux, c’est à moi. D’avoir tout lâché pour rester à ses côtés. Juste parce que j’avais l’impression qu’il le voulait. Qui fait ça, sérieux ? Qui plante tout pour un amour de lycée ? J’ai été tellement con… Un rire triste et nerveux m’échappe alors que je repense aux certitudes que j’avais devant ma copie d’ASPIC… Ce qui aurait dû être un second rire se transforme en un sanglot étouffé. Une larme suicidaire commence à rouler sur ma joue mais je l’essuie avant qu’elle n’ait eu le temps d’aller bien loin. « Mes grands-parents prendront toujours le parti de ma mère. C’est la chose la plus précieuse qu’ils ont au monde. Elle a toujours raison, quoi qu’elle dise… Quoi qu’elle fasse… Et puis ils me détestent tous. Pourquoi pas eux ? » Si ma mère n’a pas besoin besoin de faire grand chose pour que Jackson en ait après moi, je doute qu’elle soit aussi innocente concernant Mal, Aoibheann et Gally… Ciara est sûrement trop petite pour comprendre ce qu’il se passe mais elle serait à foutre dans le même tas, j’en suis sûr. Alors ses propres parents… Elle sait s’y prendre… Elle est douée pour manipuler son monde, elle l’a toujours été… « Le troupeau pense que c’est à cause de moi si leurs parents s’aiment plus et si leur mère s’est barrée… Les seules nouvelles que j’ai eu en sept mois, c’est le retour de leurs cadeaux de Noël et la volonté que je leur foute la paix. Oh, et Jackson a juré de me tabasser la gueule si je m’approchais de chez eux, aussi. » Même les lettres de Shawna se font de plus en plus rares depuis janvier. J’existe juste plus.

Je sais même pas pourquoi je lui raconte tout ça maintenant. Ça n’a plus aucune importance, en réalité. Ça n’arrangera rien entre nous et ça ne règlera pas le problème avec eux. Je crois que je suis juste fatigué. Il veut que je parle alors je parle. Qu’il arrête de me reprocher tout et n’importe quoi, qu’il réalise que mes confidences ne ramèneront pas notre couple à la vie. « Si j’avais su tout le bordel que ça créerait, je serais jamais revenu en vrai… Ça en valait tellement pas la peine. J’espérais que ça nous éviterait le pire, que ce serait mieux qu’en étant séparé un an mais je crois que je me suis jamais planté à ce point… » Je frissonne à nouveau et jette un long regard en direction de la porte. J’espère presque que Keagan va rentrer. J’ai envie que tout ça se termine mais j’ai même pas le courage de partir. Je sais qu’au moment où l’un de nous passera cette porte, ce sera fini. Ce sera mieux pour tous les deux mais ce sera fini. Ma gorge se serre un peu plus et une nouvelle larme se suicide. « J’en arrive à un point où je sais même plus à quoi me raccrocher. Y’a plus rien ici, plus rien dehors… C’est juste pathétique… » Dans des gestes maladroits, je remets en place les quelques trucs qui traînent près de moi. Une plume… un encrier… quelques brouillons de devoirs… « J’en ai tellement marre, si tu savais… De cette école de merde… de cette relation de merde… enfin… de ces relations de merde, parce qu’il y en a pas une qui va… Avec Tracy, ça ressemble plus à rien et Daniela a préféré son équipe à notre amitié. » Un nouveau rire m’échappe, pas plus enjoué que le précédent. J’ai beau me frotter les yeux, ma vue ne s’éclaircit pas. Je finis par laisser tomber et laisse couler sans lutter. « J’ai tellement l’impression d’être un poids pour vous tous… de plus avoir ma place nulle part… C’est peut-être même pas qu’une impression dans le fond. Même avec toi… » Je reporte mon attention sur lui. Le désespoir qu’il voulait sûrement pour comprendre que j’avais besoin de lui, il l’a, maintenant. Une fois que c’est trop tard, bien sûr, mais il l’a. Je dois juste avoir l’air d’une pauvre petite chose abandonnée. Et je me déteste de lui offrir ce spectacle-là. « Il a fallu que je me fasse sauter pour retrouver notre complicité. Tu parles d’une putain d’ironie ! Et encore ça a même pas tenu plus d’une nuit… » C’est bête à dire mais c’est pas très étonnant… L’attention que j’en obtenais, avant, n’était pas plus durable que ça a pu l’être avec lui la dernière fois. Le retour en arrière est brutal. Me rendre compte que la vie que j’avais réussi à construire en deux ans est revenu à son point de départ aussi… « Je suis fatigué de tout ça, Milo… J’ai plus envie de batailler pour du vent… Je sais que j’ai pas fait tous les efforts que j’aurais dû, et peut-être que t’as raison et que c’est ma faute tout ça mais… Mais ça fait des mois que je m’accroche à toi comme je peux et je me suis jamais senti aussi seul et malheureux qu’en ce moment. » Je baisse la tête, presque honteusement. C’est difficile d’admettre sa défaite, plus encore après avoir tout enduré avec la certitude que c’était pour la plus noble des causes…
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Message(#) Sujet: Re: What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN What shall we do now ? — MILO & RIOGHBHARDAN EmptyDim 2 Juin - 12:13

What shall we do now ?
Feat Roghbhardan O'Callaghan
"Je ne sais pas, rappelles moi c’était quand la dernière fois que tu t’es confié ?" Répondis-je du tac au tac, plus vexé que je ne l’aurai cru. Oui parce que pour le coup, à jouer aux cons, on pouvait y jouer à deux. Ca ne nous mènerait nulle part et en vrai ça ne m'intéresse pas vraiment d’y jouer mais pour le coup, c’est sorti tout seul. Parce que tout en lui en cet instant me sort par les yeux et me rend dingue. Parce que j’ai l’impression de parler à quelqu’un qui a décidé de rester fermement installé sur ses positions et ne fera strictement aucun effort pour me comprendre ou pour ne serait-ce qu’avouer que j’ai raison. Oh certainement pas en totalité, mais il y a une base de vraie dans ce que je dis. Mais ça lui ferait mal de l’avouer. Alors il se braque et tel un enfant, va faire un caprice. Evidemment, la colère me fait oublier un instant que je ne dois pas offrir un meilleur spectacle en cet instant. Parce que je ne veux pas voir que là où j’ai raison, il n’a certainement pas tort lui non plus. Pourtant je le sais, au fond de moi, que je peux être un vrai crétin et m’emporter extrêmement vite quand les choses m’échappent. Je sais que je peux très vite me vexer et, au lieu d’aller à la discussion pour comprendre et apaiser les tensions, je fonce dans le tas et pars bouder. Mais en cet instant, je n’ai pas envie de le voir, je n’ai pas envie de l’avouer, parce que j’en ai marre d’être le seul qui est prêt à regarder ce qu’il se passe de son côté pour tenter d’apaiser les choses. Parce que j’ai constamment l’impression que c’est moi qui tente de sauver notre couple d’une ruine plus qu’évidente et que je commence à être fatigué de le faire. Pourtant je n’ai aucune envie de voir mon couple s’effondrer totalement et disparaître dans les limbes de l’oubli et je sais que tout ce qu’il se passe à Poudlard n’aide strictement en rien. On est tendus, nerveux, stressés, angoissés, apeurés. Il est difficile de maintenir quelque chose d’un peu bancal dans ces conditions là.

Je lève les yeux au ciel, Saint Dan priez pour nous. Je ne dis rien à sa remarque même si l’envie est forte. Non pas parce que je pense effectivement qu’il ne comprend jamais rien, mais parce que ça me ferais un bien fou de le blesser autant qu’il peut le faire en cet instant avec ses remarques débiles. J’ai jamais dit qu’il ne comprenait jamais rien et s’il le pense, ça vient uniquement de lui. Après je ne me rends peut-être pas compte qu’à force de se prendre des remarques dans les dents, il commence à le penser. Mais ça évidemment, il faudrait que je prenne cinq minutes pour me poser et y réfléchir dessus pour le comprendre et je ne suis pas vraiment en état de le faire. J’ai besoin de faire sortir les choses. Bonnes ou mauvaises, faut que ce soit dit. Et pour être honnête, mon côté gosse capricieux ressort un peu en cet instant parce que n’obtenant pas ce que je veux, je deviens fort peu conciliant. Mais vu que Dan ne fait pas beaucoup d’effort de son côté, j’imagine qu’à mes yeux, il le mérite un peu. Est-ce que je le pense vraiment ? Non, absolument pas. Le blesser est bien la dernière chose que je souhaite, mais j’imagine que j’y arrive malgré tout extrêmement bien quand même. Le sujet de ma famille tombe sur le tapis et j’avoue avoir très mal pris le fait qu’il puisse les critiquer et ne pas avoir envie de passer les vacances là bas. En fait, le vrai problème, ce n’est même pas tant qu’il puisse ne pas les apprécier ou ne pas avoir envie de passer l’ensemble de ses vacances là bas. Ce qui me blesse c’est de constamment l’entendre me dire non sans jamais me donner de raison derrière. Si encore il m’avait parlé de sa famille, j’aurai pu comprendre que de squatter chez moi aurait pu ne pas être la chose qu’il avait le plus envie. Voir une famille “heureuse” durant cette période, alors que ce n’est pas la tienne, ça n’est pas le spectacle que t’as envie le plus d’assister. Mais vu qu’il ne dit rien, difficile de deviner. Alors oui, j’imagine que vexé, je prends mal son refus constant, commençant à me demander si ma famille n’était pas assez bien pour lui. Même si je sais qu’elle est très loin d’être parfaite, il y a vraiment du mieux depuis quelques années et je pense qu’il sera difficile d’en attendre plus de leur part. Ils sont partis de tellement loin qu’il ne faut pas trop leur en demander. Il me dit, d’une petite voix, qu’il ne les déteste pas. S’il le dit...

La discussion continue et il faut bien avouer que ça ne va pas en s’améliorant entre nous. Il reprend sa bonne vieille habitude de “je croise les bras, te regarde d’un ton froid et distant et ne dit strictement rien”. L’attitude qui est tellement agréable. Il pourrait crier. Me reprocher des trucs. Me dire mes quatre vérités. Non, au lieu de ça il m’écoute parler et se contente de lâcher des phrases cinglantes pour m’enfoncer. J’imagine qu’il essaye de me faire comprendre que dans le rôle du petit ami pourri, j’ai aussi la palme d’or. Je l’ai abandonné, sans un regard derrière lui. Ce qui n’est pas vrai, soit dit en passant, mais je devais faire un choix et il faut croire que je n’ai pas fait le bon. J’ignore d’ailleurs si je pense de mon côté que ce n’était pas le bon, j’arrive pas à en être sûr à 100%. D’un côté oui, je regrette d’être parti et de l’avoir laissé derrière moi. Je regrette de ne pas avoir été là pour lui et de ne pas avoir assuré en tant que petit ami. Mais en même temps, au fond de moi, il y a une part de moi qui ne le regrette absolument pas. Parce que ma famille avait besoin de moi, parce que ma grand-mère avait besoin de moi et parce que moi aussi j’avais besoin de m’en aller, de m’éloigner de tout ça. Je l’aime, sincèrement, mais il ne peut pas me demander de sacrifier ma relation que j’ai avec ma grand-mère pour rester avec lui. Surtout qu’on ignore comment se serait passé les vacances. Dans sa tête, je suis sûr que ça aurait pu être bien, qu’on aurait pu se retrouver, se parler et tout le tintouin et peut-être qu’en effet ça aurait pu se passer comme ça. Mais ça aurait aussi bien pu se passer comme le reste de l’année. Quelques mots échangés, des baisers par-ci par-là, un silence constant entre nous et finalement des vacances où j’aurai regretté de ne pas voir ma grand-mère. Et je sais une chose, je lui en aurai voulu. Parce qu’inconsciemment, je serai resté pour lui et que ça n’aurait servi à rien. Et je n’avais pas envie de lui en vouloir. Parce que ça aurait été injuste, vu qu’il ne me l’avait pas demandé. Je m’enfonce dans ce que je raconte et lui s’enfonce dans son mutisme. Rien de positif ne sort de cette histoire. Rien. Pire encore, sans que je ne le pense possible, tout est en train de se désagréger. Je ne vois pas comment notre relation pourra s’en sortir de cette discussion.


Il finit malgré tout par reprendre la parole, ce qui m’étonne presque. Après tout, il aurait pu me laisser me fatiguer à parler dans le vide et quand j’en aurai eu marre, je serai parti. Parce qu’au fond, c’est un peu la sensation que j’ai actuellement, il veut juste que je m’en aille et je crois que c’est ce que je veux aussi. En fait je veux juste que cette discussion s’arrête, si on peut appeler ça une discussion. Ca nous mène nulle part et j’ai pas l’impression qu’il a vraiment envie que ça mène quelque part. Du coup oui, je suis un peu surpris d’entendre le son de sa voix. Et cette fois-ci ce n’est pas juste une remarque cinglante et désagréable qui m’énervera encore plus. Il me dit ce que je veux entendre et ça fait bizarre. Est-ce qu’il le pense vraiment ou est-ce qu’il dit ça pour que je me la ferme ? Une fois que j’aurai été “satisfait”, il pourra s’en aller la conscience tranquille. “T’as raison sur toute la ligne et j’ai tort. Désolé pour toi. Salut !” Un truc dans ce genre là. Sauf qu’au fond, ce n’est pas ce que je veux entendre. Je ne veux pas qu’il me dise que j’ai eu raison s’il ne le pense pas. Je l’observe en silence, ne sachant pas vraiment comment je suis censé prendre cette déclaration. Bien ? Mal ? Alors je préfère attendre la suite, j’imagine que ça m’éclairera un peu plus sur la situation actuelle. Il continue et je ne sais pas si finalement j’avais envie qu’il continue. Pourtant il le faut bien. Après tout on est là pour ça. Si ça doit se terminer aujourd’hui, autant qu’on se dise tout, même si ce n’est pas agréable à entendre. Je ne dis rien, je l’écoute. Mon regard dévie ailleurs, plus par lâcheté qu’autre chose. Parce qu’il parle enfin et que ce qu’il dit ne me plait pas. Enfin, ce n’est pas vraiment que ça me plait pas, mais c’était plus facile de lui reprocher des choses que de l’entendre le faire à son tour. C’est toujours facile quand ça va mal de se poser en victime et de prétendre que le problème vient de l’autre. On se donne bonne conscience pour se dire qu’on n’est peut-être un peu responsable, dans le sens où on n’est pas parfait, mais au fond ce que l’on pense c’est que tout ce qui ne va pas, c’est à cause de l’autre. C’est une façon de se rassurer, j’imagine. Et cette fois-ci c’est moi qui me noie dans le mutisme. Je ne suis plus en colère. Pourtant j’aurai pu me vexer en l’entendant prétendre que j’aime jouer les héros. Je déteste ça, mais j’imagine que c’est plus fort que moi et que c’est vraiment l’image que je renvoie sans le vouloir. En même temps j’ai l’impression qu’ils m’ont tous collé à ce rôle et je n’ai plus le choix de l’incarner pour faire plaisir à tout le monde. Parce que pour une fois on me respecte, on ne me voit plus comme une chochotte mais comme quelqu’un de fiable, d’utile et d’important et mine de rien, ça change de tout ce que j’ai connu. J’existe enfin, en tant que personne et non plus uniquement en tant que frère de, fils de, petit fils de ou petit ami de. Non, aujourd’hui j’existe en tant que Milo, le préfet des Poufsouffle. Aujourd’hui, les rumeurs enfoncent les autres préfets sauf moi, parce que visiblement tout le monde s’accorde à dire que je sers à quelque chose. A quoi ? Je l’ignore, mais ça a l’air de suffir malgré tout aux autres. Alors oui, tout le monde me voit comme un pseudo héros et inconsciemment je l’ai accepté pour ne plus me sentir rejeter. Mais est-ce vraiment un crime ? J’imagine qu’à ses yeux oui. Mais ça ne m’empêche malgré tout pas de prendre lentement conscience de la réalité. Je sais qu’il a raison. Ca me crève le coeur de l’avouer, mais je sais que là, à l’instant T, c’est véritablement moi le petit ami de pacotille. Et je pourrais me chercher toutes les excuses du monde, ça ne changerait pas que j’ai merdé. "T’as raison..." ça sort tout seul, après quelques instants de silence. Un simple souffle, à peine audible. Non pas que je ne veux pas l’avouer à voix haute, juste que c’est en train de faire son bonhomme de chemin.

Je ne pensais pas que ça serait si difficile d’avouer que pour une fois, c’est moi qui est merdé. Bon, je ne change pas d’avis sur le fait qu’il ne me fait aucune place dans sa vie et ce depuis le bal de l’enfer. Mais il a raison sur le fait qu’il me l’avait dit, qu’il me l’avait expliqué et que je lui ai menti. Pas volontairement, cela va s’en dire, mais j’étais conscient de son mal être et de ses problèmes familiaux, mais je n’ai rien fait. Pourquoi ? Je l’ignore. J’imagine qu’on était tellement dans une routine de ne plus rien faire pour l’autre que j’ai eu du mal à me remettre dedans. Ou que je n’ai pas pris pleinement conscience du mal qui souffrait parce qu’au fond sa propre attitude à lui n’a pas changé. Il ne s’est pas plus ouvert, pas plus épanché sur le sujet. En fait, on n’aurait pas eu cette discussion au bord de la plage, ça aurait été du pareil au même. En fait, j’ignore comment on en est arrivé là. J’imagine qu’il y a plusieurs choses qui sont en cause. Lui, moi, la situation de notre couple, la situation à Poudlard. Rien ne va nulle part, j’imagine que ça n’aide pas. J’imagine que si je ne sombrais pas dans la dépression, j’aurai pu avoir envie de l’aider, mais n’étant pas capable de m’aider moi-même, j’ai pas eu la force de l’aider. En vérité j’en sais rien, je sais juste qu’il a raison et que j’ai merdé et que j’ai même pas d’excuse pour ça. Je pourrais m’excuser 10 ans que ça ne changerait pas le mal que j’ai pu faire. J’ai l’impression qu’on ne vaut pas mieux l’un que l’autre, alors que je me pensais mieux. Pas dans le sens où je suis meilleur que lui, mais dans le sens où j’avais la sensation de faire plus d’efforts que lui. Parce que lui n’en a fait aucun et que ça me rendais dingue. Mais la vérité c’est que certes, il n’en a pas fait, mais moi les miens n’étaient que du vent. Je lui reproche d’avoir de beaux discours, creux, mais les miens sont-ils mieux au final ? C’est assez bizarre de tout ce prendre dans la tronche.

La discussion dévie sur un autre sujet, sa famille. Visiblement sa mère a tout fait pour lui rendre la vie impossible pour lui faire payer chèrement … quoi au juste ? Son existence ? Je dois avouer que je ne comprends pas tout. J’essaye de trouver une explication rationnelle au comportement de ses grands parents mais je sens bien que ce n’est pas ce qu’il voulait entendre, pour ne pas changer. Le tableau se dessine lentement devant les yeux et c’est en effet pas très joli à voir. Tout le monde le déteste ou en tout cas c’est comme ça qu’il voit les choses. Est-ce faux ? Je pense qu’il y a en effet une part de vérité dedans. Je pense en effet que la plus de ses frères et soeurs le pensent vraiment coupable de ce qui arrive à leur famille. Mais ils ne sont pas objectifs et ils ont besoin d’un coupable et c’est plus facile d’en vouloir à quelqu’un qui n’est jamais là qu’à leur mère. C’est triste mais j’imagine que pendant un temps, ça sera comme ça. Mais j’aime à croire que son beau-père ne voit pas les choses de cette façon là. Etant le premier concerné par l’histoire, je ne pense pas que si sa femme est partie, c’est à cause de Dan. En tout cas je l’espère sincèrement. "Et ton beau-père, il en pense quoi de tout ça ? Parce que lui il sait que c’est ta mère qui déraille et que t’as rien à voir là dedans. Tu lui as parlé ? " Je pourrais lui dire que s’ils lui en veulent c’est par solution de facilité, mais est-ce que ça servirait à quelque chose ? J’imagine qu’au fond de lui il le sait, il n’a pas besoin de l’entendre. J’aimerai savoir si Shawna aussi pense comme les autres. J’aime à croire que non, que le lien qu’elle a avec Dan a permi de ne pas se faire avoir par sa mère, mais dans le doute, je n’ose poser la question. De toute façon il reprend la parole et c’est aussi blessant que vrai. Peut-être qu’en effet il aurait dû réussir ses ASPICs, j’imagine que ça aurait été mieux pour tout le monde. En vrai on en sait rien, mais est-ce que ça aurait pu être pire ? Je l’ignore. J’aimerai lui dire d’un ton passionné et amoureux que ça en valait la peine mais la vérité c’est que depuis qu’il est revenu, notre histoire prend l’eau. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait eu un seul moment positif depuis septembre. Je l’écoute et je me sens coupable. Parce que j’ai l’impression qu’au fond on a tous été un peu égoïste et on s’est tous regardé le nombril, plutôt que de penser à l’autre. Que ce soit moi, Tracy, Daniela, sa famille. Il serait facile de dire que le dénominateur commun de toutes ces histoire c’est lui et que si rien ne va, c’est peut-être entièrement de sa faute. Et d’une certaine façon on ne pourra pas cacher le fait qu’il a une part de responsabilité dans tous ces échecs. Mais il n’est pas le seul coupable, loin de là même et on l’a tous lâché, moi en tout cas je l’ai fait. Etre égoïste et penser à ça quand tout va bien, ça n’a pas trop d’impact, mais quand rien ne va, ça détruit tout. J’essaye de passer au dessus du fait qu’il prétend qu’il ait eu besoin de se faire sauter pour obtenir de l’attention, parce que pour le coup il est assez injuste. Si le sexe avait été un élément important de notre vie, ça se saurait. Mais j’imagine qu’en cet instant, il vaut mieux que je ravale mon égo et que je laisse couler. Je me lève, ne sachant pas vraiment quoi dire ou quoi faire. Je sens bien que l’instant est décisif. Soit je lâche l’affaire et je lui rends sa liberté, soit je tente une dernière fois de m’accrocher à cette histoire. Et c’est incroyable comme l’esprit humain est tordu. Pendant tout le long de notre dispute, j’étais prêt à le voir partir, presque je le voulais de tout mon coeur, parce que ça mettrait fin à cette discussion et à tous ces mois où on a été malheureux ensemble. Mais maintenant que j’ai les cartes en main, je ne peux m’y résoudre. Parce que j’aime à croire que notre couple n’est pas fini, que si je l’aime encore c’est pour une raison et que si je lâche l’affaire maintenant, on aura fait tout ça pour rien. Parce que je sais que je m’en voudrai d’avoir laissé tomber et que j’aurai été l’unique coupable de cette rupture. Parce que je le vois bien que c’est un appel à l’aide et si je lui tourne le dos maintenant, il va lui arriver quoi ? Il vient de le dire lui-même, rien ne va dans sa vie. Suis-je censé lui donner raison ? Le lâcher définitivement ? Ou alors le soutenir dans ces difficultés ? Mais comment ? Là est toute la question. "Je suis désolé ..." Commençais-je par dire, sans trop savoir comment enchaîner. Parce que ça, j’en suis sûr à 100% que je le suis "T’as jamais été un poids pour moi, en tout cas je ne l’ai jamais vu comme ça. Je crois que j’avais juste pris l’habitude de te voir comme un roc sur lequel je pouvais m’appuyer quand ça allait mal. En oubliant que tu avais besoin que ce soit l’inverse pour une fois." Moi qui hurlait il n’y a pas longtemps que je n’avais besoin de personne pour prendre mes propres décisions et que j’étais assez grand pour me débrouiller tout seul, je me rends compte que c’était incroyablement faux. Evidemment qu’au fond je n’attends pas de lui qu’il me traite comme un enfant, mais la vérité c’est que malgré tout j’ai besoin de lui pour me soutenir quand je défaille, en oubliant que ça allait dans les deux sens. "Et je suis désolé de t’avoir laissé croire que si notre relation s’effondrait c’était uniquement de ta faute. J’imagine que c’était plus facile pour moi de le croire, plutôt que de me remettre en question... " Ca sera peut-être la dernière fois que je pourrais être honnête sur tout ça alors autant en profiter. "J’ai pas assuré… Je pourrais me trouver mille excuses mais je n’en vois pas l’intérêt, parce que tout ce qui faut retenir, c’est que j’ai merdé sur ce coup là. J’ai pas été là, alors que j’aurai dû..." Je me racle la gorge avant de reprendre "J’ai pas envie de te faire de belles promesses inutilement … j’ai juste … j’ai juste envie que tu saches que j’ai envie d’être là. Pas faire semblant, mais être vraiment là. Mais je comprendrais que t’ai pas envie de me croire, que t’aies pas envie de me donner une dernière chance, que tout ça ça sert à rien… Je t’aime et je tiens à toi..." La dernière chance de voir si on s’est battu pour quelque chose ou si ça ne sert à rien. Mais peut-être qu’au fond, la dernière est déjà passé et il veut juste que tout s’arrête. C’est sa décision, son choix.
© FRIMELDA





Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
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