Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez
 
Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé]
Agatha Kline

Agatha Kline



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14007-agatha-a-thousand-times-good-nighthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14080-agatha-true-lovershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14082-agatha-love-lettershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14083-agatha-sweet-nothings

Arrivé(e) le : 13/01/2017
Parchemins rédigés : 2167
Points : 18
Crédit : Azure (c)
Année : 16 ans (06/02)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Une chauve-souris
Epouvantard: La solitude
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Left_bar_bleue2000/2000Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth

Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] EmptyJeu 21 Sep - 15:51

Au nom de l'automne qui fâne les regards
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
Hormis le mal de tête, la nausée, et les restes d’alcool de la soirée de la veille qui lui tordaient les boyaux, Isidore se demandait vraiment comment il avait pu atterrir à ce qui ressemblait à la pire soirée de tous les temps. Tout au long de la soirée, sa déchéance avait monté en grade progressivement, et ce qui avait commencé par un « verre pour se mettre en confiance » avait fini par un véritable fiasco, qui impliquait à la fois sa copine, ses préfets, une veille amie qu’il aurait préféré voir en des circonstances diamétralement différentes, et tout le reste de leur maison. Il s’était réveillé dans son dortoir sans ne plus vraiment se rappeler comment il y était arrivé, et si une douche lui avait permis de reprendre un peu ses esprits et de remettre en ordre les différents évènements qui s’étaient enchaîné tout au long de la soirée, il avait failli se cogner la tête contre le mur de la salle de bain d’énervement, en se souvenant à quel point il était resté passif après tout ce qui s’était déroulé. Peut-être que la confusion, l’adrénaline, et les trois quarts de bouteille qu’il avait consommé la veille y étaient pour quelque chose, et il espérait vraiment se tromper sur les souvenirs qu’il avait de cette pénible soirée… Et après avoir rédigé un rapide mot à l’adresse de Savannah pour s’assurer que malheureusement, il ne s’agissait pas d’une affabulation, il reçut une réponse qui lui confirma non seulement que tout cela avait bien eu lieu, mais qu’en plus elle nourrissait une noire colère à son égard. Qu’il pouvait bien sûr comprendre, mais qu’il déplorait de ne pas être capable de rattraper. Cette fois, il avait dépassé les limites, et même s’il n’était pas directement responsable de tout ce qui avait pu se passer hier, il ne parviendrait plus à plaider sa cause auprès de celle qui ne portait déjà plus d’étiquette. Tout partait en vrille en ce moment, et cette fois, même écrire à Spencer ne parviendrait pas à lui sauver la mise : il allait devoir se plier face aux conséquences de toute cette affaire. Liu Xi avait peut-être raison, peut-être que tout ça ne menait nulle-part. Que cette fois, il avait atteint un point de non-retour, et que revenir en arrière n’était plus une possibilité.

Il n’avala donc rien au repas, après une matinée entière passée en état léthargique sur son lit, à tenter de refermer une bonne fois pour toutes, les fichus doigts de sa prothèse. Et une fois encore, rien ne lui obéissait. Un certain nombre d’élèves avait décidé de passer l’entièreté de l’après-midi à Pré-au-Lard, sortie qu’il avait séchée dans l’espérance de pouvoir, une fois enfin, retrouver un semblant d’état normal. Rien n’y faisait, sa main droite était toujours paralysée, et lui il était toujours promis à ce qui s’apparentait être un flot d’échecs continu, qu’il ne parviendrait cette fois pas à arrêter. En fin d’après-midi, il se résolut à se lever, luttant un peu contre son état nauséeux, et se força à descendre les étages pour se rendre dans le parc, pour donner un coup de main à Liu Xi à la serre. Certes, il ne pouvait plus lui rendre visite comme il le faisait à la Sylve, conscient qu’elle était son professeur avant d’être son amie cette année, mais dans ces conditions, c’était toujours agréable de se sentir utile à quelque chose quand seule sa main gauche lui permettait de se souvenir qu’il n’était pas complètement inapte. Il passa donc une bonne partie de l’après-midi là-bas, à l’aider à rempoter les plantes du prochain cours de seconde année qui aurait lieu la semaine suivante, s’il ne se trompait pas. Il finit donc par remonter vers le château, le pantalon un peu couvert de terre, et avec cette fois les idées un peu plus claires, après être enfin parvenu à chasser ce goût amer et désagréable de sa bouche. Il finit néanmoins par s’affaler près de l’une des pierres qui longeaient l’entrée du domaine, peu de temps avant l’heure du repas. Même s’ils n’avaient pas défini de lieu, Savannah saurait le trouver, il avait l’habitude de traîner un peu dans le parc avant que les élèves ne rejoignent leurs tablées respectives, et au vu de ce qu’il s’était passé hier soir, il ne préférait pas tout de suite partir à sa recherche. Un peu conscient de l’issue de cette soirée, il se laissa aller à laisser son regard vagabonder jusqu’à l’orée de la forêt, et à divaguer au loin vers l’étendue de conifères qui formaient un ensemble un peu obscur, avec l’apparition du crépuscule. Il leva alors son substitut de main droite vers le soleil, jusqu’à le cacher entièrement avec sa paume. S’il réessayait encore une fois… il allait finir par les refermer.
black pumpkin
Revenir en haut Aller en bas
En ligne
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] EmptyJeu 21 Sep - 19:43


Isidore & Savannah

Au nom de l'automne qui fâne les regards

« Mais tu te rends compte ?! Il était super bizarre, je crois qu’il avait bu et puis il a payé Ashley pour qu’elle lui donne mes sous-vêtements ?! Mais quelle personne d’esprit fait ça ? En plus, quelques jours avant il disait qu’il voulait me laisser du temps, qu’il comprenait qu’il avait fait une bêtise… Et moi comme une conne je l’ai cru ! JE L’AI CRU ! » En me réveillant ce matin, je n’étais pas moins énervée que la veille et tout ce qu’il s’était passé durant cette maudite soirée de rentrée qui aurait dû être géniale m’était revenu à l’esprit. Si cette soirée s’était transformée en fiasco total, c’était parce qu’Isidore et Ashley avaient voulu faire de ce moment un véritable enfer pour moi. Et ils avaient évidemment super bien réussi. Allongée dans mon lit, mes yeux scrutant le plafond, j’avais essayé de comprendre ce qui avait pu les pousser à me faire une pareille crasse. Venant d’Ashley, ça ne m’étonnait pas, c’était une chouette copine mais elle avait toujours eu un gros grain alors ça ne m’étonnait pas qu’elle ait trouvé l’idée amusante, je lui avais tendu une perche en lui envoyant cette lettre. Ça m’apprendra à avoir envie de voir ma copine, maintenant elle peut se brosser pour avoir un jour de mes nouvelles, je ne compte pas lui en donner rapidement. Mais par contre, la grande question reste Isidore… Il avait dit vouloir arranger les choses entre nous alors j’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne comprends pas pourquoi il a voulu me faire ce sale coup. Peut-être qu’il n’a pas voulu être méchant ou peut-être que c’est moi qui donne un peu trop d’importance à son acte et qui suis un peu trop prude ? Non, je ne peux pas l’excuser encore une fois. C’est ce que je fais à chaque fois et voilà où nous en sommes aujourd’hui. J’ai été humiliée hier soir et je savais que quoi qu’il puisse se passer je n’aurais pas trouvé les réponses à mes questions. Alors au lieu de me morfondre dans mon coin, je suis allée trouver Elliot et je lui ai tout raconté, la soirée, l’arrivée d’Isidore, le scandale des sous-vêtements. Il a eu la décence de ne pas esquisser le moindre sourire tout au long de mon récit et contre toute attente, il est même resté plutôt neutre, me faisant comprendre que, comme moi, il ne pouvait pas vraiment savoir ce qu’il s’était passé dans la tête de mon petit-ami. Je fais les cent pas devant lui dans la salle de cours que nous avons accaparée pour l’occasion et malgré toutes ses paroles apaisantes, je ne parviens pas à me calmer. Je ne sais pas ce que je dois faire et je ne sais pas non plus ce que j’ai envie de faire mais une chose est sûre, je dois absolument lui en parler et la lettre qu’il m’a envoyé plus tôt dans la journée m’a autant énervée que fait plaisir. Au moins, il assume un peu, mais malheureusement il essaie de se décharger de toute responsabilité. « Je dois le voir ce soir, souhaite-moi bonne chance… » Elliot a l’air sincèrement peiné pour moi, en tout cas j’en ai l’impression, mais il ne peut pas vraiment me conseiller, je dois prendre ma décision seule.

J’ai bien conscience que mon pauvre ami a passé beaucoup trop de temps à m’entendre me plaindre aujourd’hui et pourtant quand je rejoins le parc ce soir-là, ma colère n’est pas du tout retombée, bien au contraire. Je travers le parc d’un pas rapide, sûre de moi. Après deux ans de relation amoureuse et cinq ans d’amitié, je sais exactement où trouver Isidore à cette période de la journée et je ne suis absolument pas surprise lorsqu’il apparait enfin dans mon champ de vision. Il a l’air perdu dans ses pensées mais il ne va pas tarder à en sortir, de la manière la plus désagréable qui soit. Je me plante devant lui, bras croisés, et je ne serais même pas surprise s’il me faisait remarquer que de la fumée me sort par les oreilles. J’ai rarement été aussi furieuse contre quelqu’un, mais en même temps, je n’ai jamais eu autant de raisons de l’être. Je crois que je lui en veux plus qu’à notre cher ancien directeur parce que lui est censé me connaitre et m’aimer ce qui rend ses actes cruels répétés bien plus difficiles à tolérer et totalement impossibles à accepter et à comprendre. « Salut. » Mon ton est absolument glacial, et mon visage est fermé. Je ne suis pas prête à entendre encore une fois des excuses, surtout que je sais à présent qu’il n’en pense que rien et que ses paroles ne sont que du vent. J’ai été naïve bien trop de fois déjà, je ne le serais plus ce soir. « T’as une sale tête. » Simple constatation, j’ai l’impression qu’il n’a pas beaucoup dormi cette nuit et bizarrement ça me réjouit un peu. Peut-être ne vit-il pas son énième trahison aussi bien que je l’imaginais finalement, c’est rassurant, je n’ai pas consacré deux ans de ma vie à un monstre, c’est une maigre consolation mais une consolation malgré tout. « Tu avais bu hier, n’est-ce pas ? » Maintenant que je le dis à voix haute, ça me parait être une évidence alors que pendant la soirée, je n’ai pas vraiment vu qu’il était complètement bourré. Pourtant, tout me paraissait suspect chez lui, son odeur, sa démarche, son attitude générale. Je crois que je me suis tout simplement voilé la face parce que ça sautait aux yeux en réalité, j’ai été stupide et naïve, comme toujours. « J’imagine que c’est parce que tu étais complètement bourré que tu as essayé de racheter mes sous-vêtements à Ashley ou que tu as voulu la récompenser pour sa super blague ? » Si l’alcool est son excuse, il va passer un sale moment. Enfin, de toute façon, quoi qu’il puisse dire, je pense qu’il va passer un très mauvais moment en ma compagnie ce soir. Je ne me laisserais plus avoir par des excuses bidons. Je ne sais pas s’il pense qu’il va s’en sortir une fois de plus mais en tout cas si telle est sa vision des choses, il commet encore une fois une grave erreur.

Code by Fremione.

Revenir en haut Aller en bas
Agatha Kline

Agatha Kline



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14007-agatha-a-thousand-times-good-nighthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14080-agatha-true-lovershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14082-agatha-love-lettershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14083-agatha-sweet-nothings

Arrivé(e) le : 13/01/2017
Parchemins rédigés : 2167
Points : 18
Crédit : Azure (c)
Année : 16 ans (06/02)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Une chauve-souris
Epouvantard: La solitude
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Left_bar_bleue2000/2000Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth

Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] EmptyJeu 21 Sep - 20:55

Au nom de l'automne qui fâne les regards
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
« Salut. » Elle venait de se planter devant lui, faisant ainsi disparaître ce qu’il restait de soleil à l’horizon, et alors qu’elle lui apparaissait presque à contre-jour, imposante, il l’accueillit comme si sa venue était une fatalité. L’état de leur relation, dévastée par la rancune, par les erreurs qu’il avait pu commettre et les difficultés qu’elle avait à lui pardonner avaient créé une distance plus difficile à accepter. Tout lui paraissait si lointain désormais, comme s’il l’avait connue dans une autre vie, alors qu’il y avait encore quelques jours ils étaient presque trop enthousiastes de retrouver ce semblant de proximité qui avait survécu à leur querelle. Il déposa son bras sur son genou, tandis qu’il redressait son dos et sa tête, pour pouvoir la regarder dans son entièreté. Elle avait l’air, en effet, hors d’elle. Blessée. Déchirée. Il ressentit une violente douleur au fond de lui, qui le secoua tout entier, qui le prit à la gorge, et qui lui donnait une nausée, pourtant étrangère à toute forme d’alcool. Est-ce que c’était ça qu’il avait fait d’elle… ? Est-ce que c’était lui qui l’avait à ce point ravagée, détruite… ? Elle, si avide de soif de vivre, si attachée aux gens, à ses passions, à toutes les choses de son quotidien… est-ce que c’était lui qui l’avait mise dans cet état ? La réponse était évidente, et s’affichait d’elle-même : il l’avait fait sombrer, rendue vulnérable, et ouvert ses failles. Et pour ça, il se détestait profondément. « Salut. » répondit-il alors, sans savoir ce qu’il pouvait ajouter d’autre. Même la fois dernière, lorsqu’ils s’étaient retrouvés dans cette salle de cours désertes, leurs retrouvailles, bien que distantes et maladroites, étaient plus chaleureuses. Maintenant que tout avait empiré à un point où il ne savait même plus comment les choses pouvaient être rattrapées, il éprouvait des difficultés à trouver une issue à leur histoire. Une issue qui n’impliquait pas qu’ils disparaissent de leurs vies respectives. « T’as une sale tête. » D’ordinaire, la remarque l’aurait amusé, ou lui aurait au moins tiré un sourire. Là, ça n’était pas très drôle, et ne parvenait à extirper de lui qu’une certaine amertume. Néanmoins, elle était en droit de lui en faire la réflexion, alors il ne releva pas. De toute manière, il imaginait qu’elle avait raison, il n’avait pas très bien dormi, ni trop pris soin de son apparence pour tenter de rattraper les dégâts. Il accueillit donc la réflexion en haussant simplement des épaules, comme s’il attendait qu’elle passe à la suite. Si elle était venue pour déferler sur lui son flot de haine… qu’elle le fasse : il l’avait probablement bien mérité, et c’était sans doute l’une des étapes par lesquelles ils étaient obligés de passer.

« Tu avais bu hier, n’est-ce pas ? » Elle s’en était rendue compte, ce qui ne paraissait guère étonnant avec un peu de recul, mais il en possédait bien trop peu hier soir pour se rendre compte qu’il avait du se donner complètement en spectacle, au lieu de passer inaperçu comme souhaité. Le temps d’un instant, il chercha à se rappeler s’il lui avait dit quelque chose de déplacé, ou susceptible d’empirer leur situation déjà instable. Probablement. A croire qu’il y avait quelque chose de programmé, chez lui, pour parvenir à complètement ruiner tout ce qu’il envisageait de réussir un jour, ou tout ce qu’il touchait. Et malheureusement, cette relation n’y faisait manifestement pas exception. C’était compréhensible quelque part… pourquoi aurait-elle voulu s’acharner alors qu’il semblait tout faire pour s’enfoncer lui-même au plus bas ? « Ouais. » se contenta-t-il de répondre. C'était bien le cas. Il n’avait ni l’intention de lui mentir, ni de lui cacher quoi que ce soit, ni d’amenuiser ce qu’il avait fait en tentant de se trouver des circonstances atténuantes. Il s’était envoyé les trois quarts d’une bouteille parce qu’il était incapable de faire face à une réalité qu’il n’acceptait tout simplement pas, ce qui avait probablement du la mettre dans l’embarras devant un certain nombre de ses amis. Il n’y avait rien à nier, il était parfaitement conscient de la responsabilité qu’il avait dans cette affaire. « J’imagine que c’est parce que tu étais complètement bourré que tu as essayé de racheter mes sous-vêtements à Ashley ou que tu as voulu la récompenser pour sa super blague ? » Il se leva alors, un peu péniblement, trépignant un peu pour réinstaurer sa circulation sanguine qui commençait un peu à le démanger sous forme de fourmis. De là, il la toisa, dépité. Il ouvrit la bouche, tout d’abord pour se défendre, avant de se demander si c’était vraiment nécessaire : elle lui avait pourtant bien dit qu’elle ne pourrait que difficilement lui faire à nouveau confiance, et il se rendait bien compte que dans ces conditions, ça ne servait à rien d’insister davantage. Toutefois… il avait du descendre bien bas dans son estime pour que ce soit là l’image qu’elle avait encore de lui. Un pauvre type qui était prêt à l’humilier publiquement lors de cette soirée dans l’optique de lui extorquer ses sous-vêtements. Il était bien contraint d’admettre que les souvenirs qu’il lui restait de cette soirée se perdaient un peu, étaient pour la plupart imprécis, mais la certitude que jamais il ne se serait permis de lui faire un tel outrage était néanmoins profondément ancrée. « C’est ce que tu crois ? C’est vraiment ce que tu crois… ? » demanda-t-il, le plus calmement du monde. Il ne cherchait pas à l’énerver, ou à la sortir de ses gonds. Juste comprendre de quelle manière ils avaient pu en arriver là.

Et à nouveau il la regardait : même en colère, même en éprouvant toute la haine du monde à son égard, il y avait quelque chose d’inchangé. Elle était toujours sublime, auréolée par la lumière du soleil qui disparaissait derrière elle, se perdant en reflets orangés sur la pelouse du château, sur le toit de la cabane du garde-chasse, sur ses quelques mèches de cheveux que le vent soulevait par intermittence. Et elle lui filait entre les doigts, sans qu’il ne soit capable de la retenir. « Je voulais juste les récupérer. Même complètement torché ça me plaisait pas spécialement de voir des gamins de treize ans avec, et j’espérais au moins t’épargner ça… même si comme d’hab’, ça n’a pas fonctionné. » répliqua-t-il sans conviction. Est-ce que ça changerait réellement quelque chose ? Sa rancoeur était bien réelle, et ce n’était pas une tentative d’explication foireuse qui l’adoucirait. Elle ne méritait pas ça. Comme elle lui avait dit à la Ferme, elle méritait mieux. Si c’était un autre garçon qu’elle avait choisi d’approcher à sa place, il se serait pointé à ce bal parfaitement sobre, l’aurait saisie à la taille pour l’embrasser puisqu’ils n’auraient aucune raison d’être en froid, aurait engagé la conversation avec elle, ses amis, son frère comme n’importe quel individu normal, et ils auraient passé un bon moment. Il aurait été suffisamment réactif pour anticiper la plaisanterie de mauvais goût d’Ashley, aurait calmé le jeu, et serait remonté dans leur salle commune avec elle, avec un bon souvenir de cette petite fête donnée en l’honneur de leur maison. A la place, ils étaient là, à se regarder en chiens de faïence, à découdre ces fils qui s’étaient entremêlés les uns avec les autres, et qui étaient en train de ruiner ce qu’il restait encore de leur « Eux ». « Enfin, laisse tomber. Je peux pas passer ma vie à me justifier sans arrêt. J’ai pas à t’infliger ça. » C’était la vérité, et il le pensait. Ça commençait à faire trop, plus que ce qu’elle pourrait avaler, et en la regardant ainsi rongée, il n’était plus certain que se battre soit une bonne idée. C’était égoïste, et ça la rendait malheureuse. En ce qui le concernait… même s’il ne pouvait se faire à l’idée de la perdre, il commençait en réalité à se faire à celle selon laquelle il perdait complètement le fil de ce qui lui arrivait, et qu’il se retrouverait bientôt devant les ruines de ce qui avait fait un jour de sa vie ce qu’elle était.
black pumpkin
Revenir en haut Aller en bas
En ligne
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] EmptyJeu 21 Sep - 22:09


Isidore & Savannah

Au nom de l'automne qui fâne les regards

Je regrette déjà d’être venue jusqu’ici, je crois que je connais déjà l’issue de cette conversation et je ne suis pas prête à y faire face. J’aimerais que les choses changent, que l’explication d’Isidore soit convaincante et que je n’ai qu’à me jeter dans ses bras, ce serait si facile. Je crois que je me rends compte maintenant pourquoi j’étais tellement perdue dans tout ce que je ressentais et pourquoi je n’arrivais pas à prendre une décision. Au fond, j’ai toujours su que ma seule et unique possibilité était de ne pas rester avec lui, c’était impossible de rester avec quelqu’un qui m’avait autant blessée mais que je me voilais la face en essayant de me convaincre que je pourrais arranger les choses. La réponse est non, je ne peux pas arranger les choses et pendant cette pause que je nous inflige par mon incapacité à trancher, je rends la situation encore plus difficile. La soirée d’hier nous a prouvé que nous étions incapables de nous comporter correctement dans cet entre-deux bizarre qui nous est infligé par ma faute alors je dois y mettre un terme ce soir. Je sais que ça ne va pas être simple parce que je n’en ai pas la moindre envie, mais il me suffit de repasser dans ma tête toutes les crasses que j’ai eu à subir depuis ces derniers mois et la colère revient. Elle est tellement envahissante qu’elle fait taire toutes mes autres émotions et me donne assez de courage pour aller vers cet affront que j’ai toujours refusé. « Salut. » Comme à son habitude, Isidore a l’air dépité, blessée, meurtri et cette attitude qui avait fait chavirer mon cœur quand nous nous sommes revus à la rentrée, a un effet totalement contraire sur moi aujourd’hui. Comment peut-il espérer que je pardonne ses bêtises à chaque fois parce qu’il revient avec la tête de l’enfant penaud qui a fait une bêtise ? C’est trop facile d’agir avec impulsivité, de me blesser et de revenir après pour me dire qu’il n’a pas fait exprès et qu’il ne voulait pas faire ça. Une fois, pourquoi pas, et encore la pilule est dure à avaler mais là c’est beaucoup trop pour moi, je ne le supporte plus. Nous ne tardons pas à aborder le sujet qui nous amène ici et je sens qu’il va encore me sortir une de ses belles justifications quant à son horrible comportement de l’autre soir. « Ouais. » se contente-t-il de me dire lorsque j’ai le malheur de lui demander s’il avait bu. Je suis incapable de dire s’il s’en veut ou non mais surtout, je suis incapable de comprendre pourquoi il a fait une chose pareille. C’est complètement stupide. « Pourquoi ? » Je sais que ma question va le faire chier et que s’il avait eu envie de me le dire, il l’aurait déjà fait, mais j’ai besoin de savoir. J’ai l’impression que le temps s’écoule au ralenti et qu’il peine à exprimer vraiment ce qu’il pense. J’aurais aimé qu’il prenne la parole et déballe tout ce qu’il a fait sans que j’ai besoin de poser la moindre question mais j’ai eu tort de penser que ce serait si facile. Cette conversation promet d’être longue et surtout plus que douloureuse.

Je vois bien sur son visage que mes accusations semblent l’étonner ou le choquer, je ne sais pas trop, mais je ne vois pas comment il peut être surpris que je pense une chose pareille. Après tout, il m’a donné toutes les raisons du monde de douter de lui, une fois encore, et je ne sais plus du tout si je peux avoir confiance en lui. « C’est ce que tu crois ? C’est vraiment ce que tu crois… ? » Cette fois, je ne pense vraiment pas me tromper en pensant qu’il a réellement l’air étonné. Pourtant, les faits sont là, sous les yeux et je suis surprise qu’il ait besoin que je lui rafraichisse la mémoire. Je n’ai pas envie de réaborder ces faits qui ont tourné en boucle dans ma tête toute la journée, mais s’il me le demande c’est qu’il en a besoin et je n’ai pas l’intention de me taire. « Oh bah je n’en sais rien moi… » Mon ton est affreusement sarcastique et ne me ressemble pas du tout, je n’ai même pas encore commencé mon monologue que je me déteste déjà. « Peut-être que le fait de te voir avec de l’argent à la main en train de négocier mes sous-vêtements devant Ashley m’a légèrement fait douter de toi, c’est étonnant, hein ? » Mes mais tremblent tellement je suis en colère et je n’arrive pas à contrôler mes tremblements. « Quelques mois auparavant, jamais je ne t’aurais pensé capable d’un truc pareil… J’étais tellement sûre que tu ne ferais jamais rien pour me faire du mal… Tellement sûre. Je répétais toujours à mes amis et à ma famille que tu étais impulsif et que oui parfois tu t’attirais des ennuis mais que ça ne poserait jamais de problème entre nous parce que tu faisais toujours tout pour me préserver… Mais maintenant que tu as décidé de m’infliger les pires humiliations possibles d’abord en embrassant une autre fille, puis en arrivant bourré à une soirée qui promettait déjà d’être dure pour nous deux vu notre situation, pour finir par négocier mes sous-vêtements devant tout le monde, je ne suis plus sûre de rien… Alors je te le demande. Qu’est-ce que je suis censée croire ? » Je ne cherche pas à dissimuler ma colère, elle est trop évidente et je sais qu’Isidore me connait trop bien et ne sera pas dupe même si je garde un ton relativement calme. Il sait qu’il a fait n’importe quoi et en temps normal son mea culpa me suffirait, mais pas cette fois. « Je voulais juste les récupérer. Même complètement torché ça me plaisait pas spécialement de voir des gamins de treize ans avec, et j’espérais au moins t’épargner ça… même si comme d’hab’, ça n’a pas fonctionné. » Ah parce qu’il a voulu jouer les anges gardiens en plus, ben voyons, c’est tellement altruiste de sa part, on devrait lui décerner une médaille. « Si c’est comme ça que tu essaies de m’aider, la prochaine fois, fais-moi plaisir, abstiens-toi. » C’est violent et cruel, nous savons tous les deux qu’Isidore m’a déjà été d’une aide précieuse plusieurs fois dans ma vie, notamment quand il m’a épaulée pour que je devienne Legilimens. Mais c’est plus fort que moi, j’ai envie de lui rendre tout le mal qu’il me fait, quitte à le regretter ensuite. « Enfin, laisse tomber. Je peux pas passer ma vie à me justifier sans arrêt. J’ai pas à t’infliger ça. » Je hoche la tête, serrant les dents pour ne pas l’insulter encore plus. Pourquoi est-ce qu’il me fait autant de mal si c’est pour le regretter dans les dix secondes d’après ? Ses erreurs ne lui ont donc rien appris ? J’espère qu’il se rend compte qu’il a tout gâché et qu’il ne peut s’en prendre qu’à lui. « Je mérite beaucoup mieux que ça. » Je regrette cette phrase dès que je l’ai prononcée mais je sais qu’il faut que j’aille au bout de mon idée. Il est trop tard pour reculer.

Code by Fremione.

Revenir en haut Aller en bas
Agatha Kline

Agatha Kline



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14007-agatha-a-thousand-times-good-nighthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14080-agatha-true-lovershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14082-agatha-love-lettershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14083-agatha-sweet-nothings

Arrivé(e) le : 13/01/2017
Parchemins rédigés : 2167
Points : 18
Crédit : Azure (c)
Année : 16 ans (06/02)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Une chauve-souris
Epouvantard: La solitude
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Left_bar_bleue2000/2000Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth

Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] EmptyVen 22 Sep - 0:41

Au nom de l'automne qui fâne les regards
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
« Pourquoi ? » Forcément : il fallait qu’il y ait une explication, une motivation extérieure, et s’il l’avait pu, il aurait voulu qu’un trouble quelconque lié à son enfance puisse venir justifier son comportement de la veille. Sauf que dans tous les cas possibles, le problème était insoluble. Certes, leur situation était compliquée, mais en aucun cas n’impliquait qu’ils aient à se réfugier dans des substances susceptibles d’affecter leur faculté au discernement. Mais rien n’était censé être simple, ils étaient déjà incapables bien avant cette soirée de définir où ils en étaient, de parvenir à mettre un terme sur le chemin qu’ils prenaient, ni même s’ils étaient prêts à continuer leur route ensemble. Peut-être ne se tournait-il pas vers les options les plus sages et les plus réfléchies, mais toujours était-il que cette soirée avait pris des proportions qu’il ne pouvait maîtriser en aucun cas. « C’est simple, j’étais censé faire quoi ? Me pointer comme si de rien n’était à une soirée où j’allais te croiser toi, tes amis qui me détestent, et ton frère encore plus ? J’étais pas prêt. Alors c’était pas la solution du siècle, j’en conviens, mais j’avais besoin de déconnecter totalement. » De là, il reporta son attention sur les montagnes, derrière lesquelles la sphère rougeoyante du soleil disparaissait, laissant ses yeux traîner sur ce pic lointain jusqu’à en avoir mal. Elle venait à peine d’avoir commencé, et il détestait déjà cette conversation. Il voulait en effacer le début, et en profiter pour revenir sur ce qui s’était passé la veille, et avec ça supprimer des mémoires toute cette année avec son lot de problèmes. Si elle n’était jamais descendue aux cachots, peut-être que le déséquilibre qui s’était créé entre eux n’aurait jamais eu lieu d’être. Il aurait passé sa soirée de Saint-Valentin avec elle, et n’aurait jamais eu à aller voir du côté de ce fichu lac gelé. Peut-être qu’aujourd’hui, tout aurait été diamétralement différent si Menesis Blackman et sa clique n’avaient pas eu pour optique de réduire à néant leurs existences…

« Oh bah je n’en sais rien moi… Peut-être que le fait de te voir avec de l’argent à la main en train de négocier mes sous-vêtements devant Ashley m’a légèrement fait douter de toi, c’est étonnant, hein ? (…) Alors je te le demande. Qu’est-ce que je suis censée croire ? » Il écouta attentivement son monologue, totalement impassible, comme lorsqu’elle s’était énervée cette fois-là à l’infirmerie. C’était du Savannah, qui exprimait avec clarté son ressenti, sans se brider, sans se camoufler derrière le bien-paraître et les formules de politesses, sans filtre, avec pour seul dessein de vider son sac jusqu’à en être épuisée. Et lui, il restait là, une fois de plus, à accueillir ses propos comme s’il était censé avoir préparé tout un argumentaire pour les contrer, ou à se mettre à plat ventre pour la supplier de rester. Est-ce que tout ça en valait la peine… ? Est-ce que la retenir une fois de plus pour que lors de la prochaine soirée, ils s’entre-déchirent à nouveau était une bonne idée… ? « Je sais pas. Crois ce qui te semble être le mieux. Si ça se trouve, tu t’es trompée, tout simplement. On ne peut pas être sûr d’être à l’abri de qui que ce soit. » lâcha-t-il finalement. Lui-même ne s’attendait pas à ça. Il s’était juré à lui-même de se battre jusqu’au bout pour la garder, même égoïstement, et voilà qu’il n’était plus sûr de rien, qu’il libérait son emprise. Un goût amer lui vint en bouche, tandis qu’une drôle de sensation lui parcourut tout le corps, s’arrêtant là où commençait son substitut de main droite toujours inactif. Il ne savait pas ce qu’il faisait, mais avait l’intuition qu’il allait sûrement le regretter. « Si c’est comme ça que tu essaies de m’aider, la prochaine fois, fais-moi plaisir, abstiens-toi. » Elle avait peut-être raison en disant ces mots, mais c’était douloureux. A la fois de les entendre, et à la fois de prendre conscience que même paré d’une bonne intention, il était juste bon à tout faire de travers, et à les entraîner dans un précipice parce qu’il était incapable de remédier complètement à une situation dans laquelle il aurait du prendre les choses en main, sobre et apte à prendre des décisions raisonnées. « Je crois en effet que c’est le mieux. Tu devrais pouvoir gérer ce genre de situation toute seule. » A nouveau, il ignorait quelle était cette force qui lui permettait de dire toutes ces choses avec une telle indifférence, alors qu’elles lui arrachaient la gorge et le palais. Mais quelque part… c’était peut-être en cessant le combat qu’il parviendrait à la laisser se reconstruire. A redevenir celle qu’elle était.

« Je mérite beaucoup mieux que ça. » Il reçut ces paroles comme un énième coup à l’estomac. Pourquoi est-ce que diable elle lui répétait ça… ? Il détestait ces mots. Il détestait déjà lorsqu’elle les avait prononcés la première fois, il avait détesté lorsque c’était lui qui avait dit, et il avait l’impression qu’elle l’achevait avec la même phrase insupportable qui résumait leur relation, et le chemin tortueux et accidenté dans lequel elle s’aventurait, jusqu’à finir complètement de se casser la gueule. Il était évident qu’un autre garçon, plus stable, plus raisonné, plus sympathique ferait largement l’affaire, et le remplacerait sans le moindre mal. D’ailleurs, même s’ils avaient toujours eu ce lien particulier, il s’étonnait toujours d’avoir été celui qu’elle avait choisi, alors que selon toute logique ç’aurait du être Spencer. Lui ou un autre. Ce gars de Poufsouffle avec qui elle traînait souvent, ou n’importe qui susceptible de lui plaire. Soit, l’amour n’avait pas de logique, et il imaginait pour l’heure que c’était ce qui l’avait sauvé jusqu’ici, mais de toute évidence l’amour ne suffisait plus. L’amour les avait rongé jusqu’à l’os, en avait fait deux pauvres égarés qui se révoltaient l’un contre l’autre par désespoir. « Alors dis-le. » lança-t-il simplement. Il savait où elle voulait en venir, elle savait qu’il s’y attendait. Il ne restait plus qu’à franchir l’étape insurmontable à laquelle ils étaient condamnés. Tout son corps se blindait pour être capable de les encaisser, ces paroles qui le laisseraient comme le dernier des minables, à regarder ce qu’il avait perdu à force de trop jouer. « Dis-le, Sav’. Tu te l’aies sûrement répété à toi-même en venant. » insista-t-il, calmement. Non, il ne voulait pas. Il voulait qu’elle lui dise qu’elle était incapable de prononcer ces mots. Qu’elle n’était pas prête, qu’elle avait encore besoin de temps, de plus de temps. Qu’elle ne voulait pas renoncer à lui, à eux, à leur trio, à le retrouver furtivement pendant les pauses, à déjeuner avec lui, à leurs entraînements, ou aller se jouer de l’autorité. Qu’elle n’arriverait pas à vivre sans lui, qu’elle avait besoin de lui pour supporter cette année à venir. Mais il savait pertinemment que d’eux deux, c’était lui qui aurait le plus de mal à vivre cette situation, lui qui n’aurait plus rien à quoi se raccrocher. Elle, elle serait libre.
black pumpkin
Revenir en haut Aller en bas
En ligne
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] EmptyVen 22 Sep - 10:47


Isidore & Savannah

Au nom de l'automne qui fâne les regards

Je sais à l’avance que ses explications ne vont pas me convaincre et pourtant, je me raccroche à l’idée qu’il va réussir à trouver la raison suffisante pour que je puisse me rendre compte que j’ai tort et que j’ai juste vraiment mal interprété son attitude. Sauf que dès le début de notre conversation, je me rends compte que ça n’arrivera pas. Oui, il était bel et bien ivre à cette soirée que je redoutais tellement parce que je ne savais pas trop comment je devrais me comporter avec Isidore et je ne vois pas comment je pourrais passer au-dessus de son attitude irrespectueuse et puérile. Et puis, pour moi, même si je savais que cette soirée allait être dure, je crois qu’au fond, je me disais que dans un autre contexte que nos conversations compliquées de ces dernières semaines, peut-être que nous arriverions à nous rapprocher de nouveau et que j’aurais enfin le déclic que j’attendais pour que notre couple puisse aller de l’avant. Finalement, j’ai peut-être eu ce fameux déclic, mais ce n’était pas vraiment celui que je voulais avoir et je lui en veux énormément de m’imposer cette décision que je ne me sens pourtant pas vraiment prête à prendre. « C’est simple, j’étais censé faire quoi ? Me pointer comme si de rien n’était à une soirée où j’allais te croiser toi, tes amis qui me détestent, et ton frère encore plus ? J’étais pas prêt. Alors c’était pas la solution du siècle, j’en conviens, mais j’avais besoin de déconnecter totalement. » C’est simple ?! Il ose me dire que c’est simple ?! Je suis sur le cul tellement son explication me parait vaseuse. Et moi alors ? Est-ce qu’il a pensé à moi une seule seconde dans tout ça. Oui, évidemment, en étant trop torché pour réaliser ce qu’il se passait autour de lui, il allait forcément passer une meilleure soirée mais sur qui reposerait alors le poids de notre situation chaotique ? Sur nulle autre que moi et ça, il s’est bien gardé de le préciser. Je trouve dingue qu’il se comporte avec autant d’immaturité après toutes les belles paroles auxquelles j’ai eu droit seulement quelques jours auparavant. S’il croit que c’est comme ça qu’il va réussir à faire retomber ma colère, il se trompe fortement. C’est même de pire en pire, chacune de ses justifications est comme un coup de poignard supplémentaire. « Oui ! C’est exactement ce que tu aurais dû faire, venir affronter la situation avec moi, comme nous l’avons toujours fait au lieu de m’humilier devant tous les Serpentard. Boire pour réussir à te confronter aux autres, c’est lâche, si tu avais à ce point-là peur de te retrouver face aux autres, pourquoi as-tu pris la peine de venir ? » Je ne comprends pas, ce n’était pas du tout une obligation. Bien sûr, j’aurais été surprise qu’il ne vienne pas mais s’il n’en avait pas envie, pourquoi s’est-il forcé à le faire ? Je sais pertinemment que mes amis ne lui auraient absolument rien dit. Ils ont beau me mettre en garde constamment, jamais ils ne se sont permis de dire quoi que ce soit directement à Isidore, ou en tout cas, ils ne l’ont jamais fait jusqu’à présent. Je ne serais pas étonnée que Brooklyn aille lui casser la gueule très prochainement, mais heureusement pour Izzie, je ne raconte pas tout à mon frère et je vais bien sûr taire les explications que nous sommes en train d’avoir à l’issue de cette soirée affreuse.

Cette conversation prend une tournure qui me déplait fortement mais je ne peux pas faire autrement que l’affronter. En plus, je ne suis pas au bout de mes peines car au lieu de s’améliorer, les choses ne font qu’empirer. Je ne reconnais plus mon Izzie et son comportement me donne des envies de meurtre. « Je sais pas. Crois ce qui te semble être le mieux. Si ça se trouve, tu t’es trompée, tout simplement. On ne peut pas être sûr d’être à l’abri de qui que ce soit. » Sa réponse me surprend autant qu’elle me déçoit. Alors c’est ce qu’il pense ? Que je me suis trompée sur lui pendant tout ce temps ? Que j’ai raison de croire que je ne devrais pas être avec lui parce qu’il va continuer à me faire du mal ? Mais pourquoi ? Pourquoi avoir attendu deux longues années pour agir de cette manière ? Pourquoi il baisse les bras et me fait très clairement comprendre qu’il n’attend que la fin de cette relation dans laquelle il ne se sent plus bien. C’est horrible, je le déteste et je n’ai qu’une envie, lui taper dessus encore et encore jusqu’à ce que j’ai évacué toute la rage qui me submerge. Mais je ne suis pas violente alors je me contente de serrer fort les poings, à tel point que mes phalanges deviennent bleues. Je suis même incapable de lui répondre, tout ce que je serais capable de dire c’est à quel point j’ai envie de lui mettre ma main dans la figure et ça ne changerait rien. « Je crois en effet que c’est le mieux. Tu devrais pouvoir gérer ce genre de situation toute seule. » Quoi ?! Je n’en reviens pas, je ne comprends pas, je suis totalement perdue, depuis quand Isidore Vayne baisse-t-il les bras de manière aussi évidente ?! C’est impossible, je n’ai pas sous les yeux le garçon que je connais, je ne vois pas comment il pourrait être aussi différent de celui que j’aime, ça me parait surréaliste. Pourtant, il n’ajoute rien, et se contente de se montrer incroyablement fataliste. J’ai l’impression d’être en face d’un condamné à mort attendant la sentence que je suis sur le point d’énoncer. Il pense certainement me faciliter les choses alors qu’en réalité, il les rend encore plus dures pour moi, il me met au pied du mur et ne me laisse absolument pas d’autres possibilités que celle d’aller jusqu’au bout de mon idée de base alors que je n’en ai jamais eu vraiment envie. « On est bien d’accord. » Je prononce ces simples mots avec pour seul désir, celui de le blesser autant qu’il me blesse à ce moment précis. Je n’en pense pas un mot, bien au contraire, mais je me fiche d’être honnête, j’ai juste envie de le voir souffrir autant que moi, parce que ce n’est pas juste que je subisse ça toute seule. Mon propre comportement me surprend moi-même mais il est trop tard pour faire marcher arrière. « Alors dis-le. Dis-le, Sav’. Tu te l’aies sûrement répété à toi-même en venant. » Non seulement il s’en fout complètement mais en plus il a envie d’en finir vite, certainement pour pouvoir retrouver sa petite vie sans conflit où il n’est pas obligé de supporter cette fille odieuse qui n’a pas réussi à accepter son infidélité. Je suis évidemment très déçue par son attitude et toujours plus en colère de voir que notre relation a aussi peu d’importance à ses yeux, mais ça ne rend pas les choses plus faciles pour moi et je peine à prononcer les mots qui vont mettre un terme à ce « nous » si important à mes yeux. « Je veux qu’on se sépare. » Etonnamment, mon ton reste assez neutre alors qu’au fond de moi, je suis complètement détruire. Mais je ne veux pas craquer et me montrer vulnérable face à l’indifférence manifeste de mon petit-ami. « Et je ne veux pas rester ton amie, je n’y arriverais pas. » Je me surprends moi-même à prononcer ces mots mais lorsqu’ils sortent de ma bouche, je réalise à quel point ils sont nécessaires. Je ne pourrais jamais être l’amie d’Isidore, ou en tout cas pas tout de suite, je l’aime beaucoup trop, il va me falloir du temps pour digérer notre rupture. Moins je le verrais, mieux je me porterais… Enfin, je l’espère pace que pour le moment, j’ai juste l’impression qu’on m’a éjecté d’un avion sans parachute et que je vais m’écraser au sol dans une poignée de secondes.

Code by Fremione.

Revenir en haut Aller en bas
Agatha Kline

Agatha Kline



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14007-agatha-a-thousand-times-good-nighthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14080-agatha-true-lovershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14082-agatha-love-lettershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14083-agatha-sweet-nothings

Arrivé(e) le : 13/01/2017
Parchemins rédigés : 2167
Points : 18
Crédit : Azure (c)
Année : 16 ans (06/02)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Une chauve-souris
Epouvantard: La solitude
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Left_bar_bleue2000/2000Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth

Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] EmptyVen 22 Sep - 23:25

Au nom de l'automne qui fâne les regards
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
« Oui ! C’est exactement ce que tu aurais dû faire, venir affronter la situation avec moi, comme nous l’avons toujours fait au lieu de m’humilier devant tous les Serpentard. Boire pour réussir à te confronter aux autres, c’est lâche, si tu avais à ce point-là peur de te retrouver face aux autres, pourquoi as-tu pris la peine de venir ? » Elle avait sûrement raison. Qu’est-ce que ça changeait de toute façon… ? Qu’il ait voulu la voir, ne serait-ce qu’un peu, même de loin, même ivre mort ? Ça ne changeait rien à rien. Ils n’en étaient plus à l’étape où ils tentaient de démêler les responsabilités de chacun, il était prêt à accuser le coup. C’était lâche ? Alors il devait en être devenu un. Lâche et estropié, quel joli tableau… Et dire que seule sa mère l’idéalisait encore suffisamment pour ne pas encore se rendre compte à quel point il était devenu un raté, et qu’il détruisait tout ce qu’il touchait. Savannah en était la preuve vivante. « J’en sais rien. C’était une idée stupide à la base, de croire que ça pourrait avoir l’air normal. » Pas aux yeux des autres, c’était le cadet de ses soucis. En revanche, pour lui… tout était trop chaotique. Et au final, sa plus grosse erreur avait sûrement été de dire à la Serpentard qu’elle pouvait prendre tout le temps qui lui plairait sans prendre de décision : il lui avait dit qu’il l’accepterait, mais la vérité, c’était que ça n’était pas aussi facile. « On est bien d’accord. » Non. Non, non, non, mille fois non. Il n’était pas d’accord. C’était écrit depuis leur première année à Poudlard, ça ne pouvait pas se passer comme ça. Certes, il comprenait son besoin de s’affranchir de lui, d’indépendance, et de vouloir se passer de son aide, surtout lorsque l’on voyait ce qu’il lui apportait. Mais pour autant… ils avaient besoin de l’autre, ils avaient toujours fonctionné ensemble ! Que ce soit pour les coups fourrés, la légilimancie, le Quidditch, ou n’importe quoi d’autre… ils avaient toujours fait ça tous les deux. Parce que c’était facile, parce qu’ils étaient une équipe, parce qu’entre eux le courant passait mieux qu’avec n’importe qui. Alors certes, en ayant bu plus que de raison, cela modifiait quelque peu les conditions de leur partenariat, mais même si c’était lui qui le lui disait, il ne pouvait se résoudre à concevoir qu’elle gèrerait tout ça mieux seule. Et pourtant… il l’encourageait dans ce sens. Sans comprendre pour autant quelles étaient les motivations qui l’y poussaient.

« Je veux qu’on se sépare. » Et tout s’effondra soudainement autour de lui. Elle l’avait dit. Peut-être sur son ordonnance, mais elle avait fini par le dire. Tandis qu’elle énonçait cette réalité pourtant si évidente, qu’il avait tout d’abord refusé d’admettre, il avait le sentiment d’exploser de l’intérieur. Ce n’était que des mots, et pourtant, une fois qu’ils avaient franchi le seuil de ses lèvres, rendait cet enfer plus réel, plus concret. Comment avait-il pu ne serait-ce que penser qu’il pourrait le supporter ? Jusqu’au bout, il avait cru qu’ils n’y parviendraient pas ; qu’elle renoncerait finalement, comme elle avait eu l’air de le faire en s’abandonnant dans ses bras ce soir-là, où ils s’étaient furtivement retrouvés. Qu’était-il, sans elle… ? La perdre elle, c’était perdre son quotidien, son monde, sa place ici. C’était ainsi qu’il la connaitrait, la véritable solitude : celle qui vous mettait face à vous-même dans une même pièce, jusqu’à ce que vous ne vous supportiez plus. « Si c’est ce que tu veux. » fut la seule réponse qu’il parvint à formuler. Oui, c’était elle qui l’avait voulu. Il l’avait sûrement mérité, lui avait sûrement donné des centaines de raisons d’en arriver là, mais lui n’était pas d’accord. Ça lui semblait tout simplement… impossible à envisager qu’elle disparaisse aussi brutalement de son quotidien, comme si on la lui arrachait de force. Il ne s’était même pas encore battu pour elle… il n’était pas prêt à tout ça. Ça faisait trop mal.

« Et je ne veux pas rester ton amie, je n’y arriverais pas. » Ça devait probablement être la cerise sur le gâteau. C’était certes évident, qu’ils auraient du mal à l’être, que leur amitié ne pourrait plus retrouver de son naturel, que la rancoeur et la frustration qu’ils éprouveraient alors l’un envers l’autre n’auraient de cesse de revenir au galop, et pourtant ça faisait mal de l’entendre. Comme si tout son équilibre était définitivement rompu. Et une question subsistait alors : qu’allait-il devenir ? Comment était-il censé accepter une pareille situation… ? Il avait envie de mourir. Ou au moins de disparaître. Ou les deux. Sa mère avait raison, jamais il n’aurait du revenir à Poudlard, c’était au moins la pire erreur qu’il ait jamais commise. Cet endroit lui avait tout pris, et continuait de lui arracher chaque partie de lui chaque jour pendant lesquels il continuait de flétrir dans les restes de ce château. Jamais la porte de sortie ne lui avait autant paru être la meilleure option qui soit : aller n’importe où, pourvu que ce soit loin d’ici. Il avait envie de vomir. De hurler. De s’arracher les cheveux. De lui dire qu’elle commettait la pire erreur de sa vie, que quel que soit le type qu’elle retrouverait, jamais il ne l’aimerait comme il l’aimait lui. Qu’elle serait condamnée à s’embourber dans ce qu’elle pensait être le bonheur alors qu’ils auraient du finir cette histoire à deux. « Très bien. » répondit-il d’un ton formel, ravalant toutes les émotions qui le dévoraient de l’intérieur. « Tu me feras savoir s’il y a des affaires que je dois te rendre. » Il ignorait s’il y en avait, il n’avait pas fait l’inventaire, mais il imaginait que ça faisait partie de la procédure. Une rupture conventionnelle, comme s’ils étaient prêts à la signer sur un contrat. Ça le rendait malade. Une chose était sûre, il n’était pas capable de gérer cette situation seul : il fallait qu’il écrive à Spencer au plus vite, sinon il savait pertinemment que dans l’heure qui suivrait, il risquait de commettre une énorme bêtise. Quant à la colère sourde qui lui déchirait les entrailles… il ferait son possible pour l’apprivoiser. « J’espère que tu seras heureuse. » Il ignorait s’il le pensait réellement. Sûrement, mais en attendant, il espérait surtout qu’elle regrette immédiatement cette décision. Qu’elle s’en voudrait au point de lui dire qu’elle ne pensait rien de tout ça, et qu’elle avait besoin de lui. Qu’elle voulait leur donner une autre chance. Que ce qui s’était passé la veille ne valait finalement pas la peine qu’ils en arrivent là. Mais il savait bien malgré lui que c’était impossible…
black pumpkin
Revenir en haut Aller en bas
En ligne
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] EmptySam 23 Sep - 12:30


Isidore & Savannah

Au nom de l'automne qui fâne les regards

Isidore a baissé les bras. Voilà la seule constatation que je peux faire en prenant un peu de recul sur la confrontation que nous sommes en train de subir. Il se fiche de tout, me répond à peine, ne se justifie pas, ne cherche pas à m’expliquer les choses et surtout ne fait pas le moindre pas vers moi. J’ai la nette impression qu’il se fout de tout, qu’il a juste envie que ça passe le plus vite possible et que je le laisse enfin tranquille. Et moi, je ne comprends plus rien du tout, comment peut-il foutre en l’air deux ans de relation et plus de cinq ans d’amitié en un claquement de doigt, sans prendre la peine d’essayer de sauver quelque chose ? Comment peut-il faire preuve d’autant d’indifférence face à moi alors qu’il prétend depuis des mois qu’il m’aime ? J’essaie de me convaincre que les choses n’ont changé que récemment et que c’est cette histoire de Mangemorts et de main disparue qui l’a changée, mais dans le fond, le voir aussi indifférent me laisse presque penser qu’il s’est toujours foutu de ma gueule. Il n’a pas la moindre réaction, ne semble pas du tout triste, pas en colère… Il est comme un moldu sur un quai de gare attendant patiemment l’arrivée d’un train qui tarde un peu. S’il était en train de parler du temps de cuisson des pâtes, il n’aurait probablement pas une expression différente. Est-ce que j’ai le droit d’être déçue de ne pas le voir un minimum triste ? Je pense que oui, en tout cas, j’imagine que c’est normal de vouloir que son petit-ami soit un minimum affecté par une dispute. Et puis, ça nous mettrait sur le même pied d’égalité au moins, parce que moi, de mon côté, je me sens affreusement mal et je suis sûre qu’il le voit parfaitement bien. Certes, je ne pleure pas, même si c’est dur, parce que je me suis jurée d’arrêter de jouer les filles fragiles et surtout parce que je ne veux plus verser une seule larme pour ce garçon manifestement insensible qui joue avec mes sentiments comme s’ils n’avaient aucune importance, mais dans le fond, je suis totalement détruite. « J’en sais rien. C’était une idée stupide à la base, de croire que ça pourrait avoir l’air normal. » Bien sûr que c’était une idée stupide et seulement dix petites minutes de réflexion avant d’agir lui auraient sûrement permis de s’en rendre compte avant de commettre l’irréparable. Au final, j’ai sous les yeux un garçon qui m’a sorti toutes les belles paroles du monde ces dernières semaines, espérant que mon cœur soit plus fort que ma raison et que j’arrive à lui pardonner, pour ensuite venir m’asséner le coup de grâce dès qu’il en a eu l’occasion. Je dois rester forte et aller jusqu’au bout de mon idée parce que je sais maintenant pertinemment que tant que je lui pardonnerais, il continuera à jouer. Après tout, s’il se rend compte que ses actes n’ont pas de conséquences, pourquoi s’arrêterait-il ? C’est tellement facile de s’amuser avec les gens quand ils sont acquis. Sauf que moi, je ne suis pas acquise et même si c’est la chose la plus difficile que j’ai eu à faire de ma vie, je vais le lui prouver.

Les mots ont été prononcés, presque malgré moi et pendant un instant encore, j’ai l’impression qu’il va essayer de m’en dissuader, ouvrir de grands yeux étonnés par l’incompréhension et me dire, comme il le fait souvent que je suis « sa personne spéciale » et qu’il ne peut pas continuer sans moi. Bien sûr, c’est égoïste de ma part, j’en ai parfaitement conscience mais j’ai tellement besoin de savoir que notre relation toute entière n’a pas des fondations en mousse, que je serais prête à le forcer à me dire ce que j’ai envie d’entendre. Evidemment, rien de tout ça ne se produit, c’est même pire que tout ce que j’avais pu imaginer. « Si c’est ce que tu veux. » Il s’en fiche vraiment tant que ça, alors ? Je suis un peu étonnée quand même, parce que malgré tout ce qu’il a pu me faire, j’arrive encore à me raccrocher à l’idée qu’il tient à moi et que ses actes sont involontaires. Il est en train pourtant de me prouver que non et son indifférence manifeste me donne envie de piquer davantage pour lui faire vraiment mal. « C’est ce que je veux. » Je suis catégorique alors que mon cœur saigne et que je me demande comment je vais bien pouvoir faire pour me relever et s’il va être possible pour moi d’avancer sans ma moitié. « C’est ce que j’aurais dû faire il y a bien longtemps. » Bien sûr, je n’en pense pas un mot, j’ai tout fait jusqu’au bout pour essayer de rester à ses côtés, pour lui pardonner son infidélité et la souffrance qu’il m’a infligé mais il a lui-même cherché à mettre un terme à notre relation et j’ai atteint un point de non-retour. Je suis sûre que sans cette soirée, j’aurais fini par me rendre compte qu’il était essentiel et que ce n’était pas une petite erreur qui allait tout gâcher entre nous. Jamais je n’ai eu envie de me séparer de lui, et même maintenant je n’en ai pas envie mais il m’y force alors je n’ai pas le choix. « Très bien. » Encore une fois, son indifférence me blesse et j’ai envie de hurler, de lui dire à quel point je le déteste et à quel point je regrette de lui avoir accordé un jour de l’intérêt. J’ai envie de lui crier qu’il ne me mérite pas, qu’il m’a détruite alors que je lui faisais confiance et que j’aurais tout donné pour lui. Mais à quoi ça servirait ? Il s’en fout, il me l’a bien fait comprendre, je n’ai plus besoin de perdre mon temps à faire des discours qui ne sauveront rien. « Tu me feras savoir s’il y a des affaires que je dois te rendre. » S’il savait comme je m’en fous… Mes affaires sont le cadet de mes soucis. Bien sûr qu’il doit avoir des trucs à moi, des dessins, des babioles, peut-être un T-shirt qui traine ou un rouge-à-lèvre glissé dans une des poches de son jean lors d’une virée à Pré-au-Lard lors de laquelle je portais une robe. Depuis le temps, il a dû amasser une sacrée quantité de trucs, je ne prends même plus la peine de faire du tri dans mes affaires quand je fais ma valise en fin d’année, je prends tout ce qui me passe sous la main et je suis sûre que si je fouille bien, je trouverais des trucs à lui moi aussi. « Ne t’en fais pas pour ça, je n’en ai pas besoin. » Et s’il veut que je lui rende ses affaires, je les donnerais à Spencer, ce sera déjà assez dur comme ça de devoir le voir pour les entrainements de Quidditch où il sera nécessairement puisqu’il est le remplaçant de l’équipe de Serpentard. Rien que pour ne plus le voir, j’aimerais le virer, mais mon poste de capitaine passe en priorité et je me dois de faire les choses dans les règles. « J’espère que tu seras heureuse. » En plus il se fout de ma gueule. Je bouillonne mais je n’explose pas, transférant simplement tout le poids de ma colère dans mes poings toujours tellement serrés que mes ongles commencent à entrer sous ma peau. Moi je ne souhaite pas son bonheur, aussi cruel que ça puisse paraitre, j’espère surtout qu’il s’en mordra les doigts. « Je crois qu’on a plus rien à se dire. » Je veux partir d’ici mais je reste clouée au sol, espérant sans doute encore qu’il va sauter sur l’occasion pour prononcer les dernières paroles qui pourraient encore tout changer.

Code by Fremione.

Revenir en haut Aller en bas
Agatha Kline

Agatha Kline



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14007-agatha-a-thousand-times-good-nighthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14080-agatha-true-lovershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14082-agatha-love-lettershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14083-agatha-sweet-nothings

Arrivé(e) le : 13/01/2017
Parchemins rédigés : 2167
Points : 18
Crédit : Azure (c)
Année : 16 ans (06/02)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Une chauve-souris
Epouvantard: La solitude
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Left_bar_bleue2000/2000Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth

Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] EmptyMer 27 Sep - 9:57

Au nom de l'automne qui fâne les regards
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
Dire que c’était difficile était un euphémisme : à vrai dire, ça le rendait plutôt malade. Feindre l’indifférence était pire encore ; il avait plutôt envie de tenter une énième fois de la convaincre qu’ils pouvaient encore y arriver, qu’il avait besoin de temps pour accepter leur nouvelle situation, et que leurs mauvais jours étaient derrière eux. Mais si ce n’était pas vrai… ? S’il continuait malgré tout à la rendre malheureuse, qu’elle gâchait ses dernières années à Poudlard avec lui, qui combinait mauvaise humeur, impulsivité non mesurée et inaptitude ? Qu’on se le dise, il n’était pas le genre de garçon que l’on aimait présenter à sa famille. Et vu les casseroles qu’il traînait, au niveau de son père, il comprenait bien que l’on éprouve ainsi une réticence à son égard… mais Savannah avait raison : elle pouvait trouver bien mieux que lui. Elle avait toutes les qualités que l’on pouvait vouloir trouver en une jeune femme, et lorsque d’autres garçons de leur âge commenceraient à lui tourner autour, il se mordrait les doigts de ne pas avoir su être à la hauteur. Mais… est-ce que ce n’était pas ça, l’amour… ? Accepter de faire passer le bonheur de l’autre avant le sien ? C’était pour ça qu’il devait la laisser partir. Même s’il ignorait comment il ferait pour s’en remettre… C’était une nouvelle partie de lui qu’on lui arrachait. « C’est ce que je veux. » Ses paroles avaient l’effet d’un coup de couteau. Il avait toujours prôné l’honnêteté, et aspiré à ce qu’on ne lui dise rien de moins que la stricte vérité, mais il détestait celle-ci, et aurait presque pour le coup préféré qu’elle lui mente. Pourquoi l’avoir fait tourner en rond pendant des jours, alors ! Si c’était ce qu’elle voulait, pourquoi lui avoir fait croire qu’elle attendait de retrouver ses bras ? Se rendait-elle au moins compte du mal qu’elle lui faisait ? C’était peut-être ce qu’elle voulait au final… ! Le faire souffrir encore davantage pour qu’il regrette, pour se venger de cette histoire de baiser. Peut-être avait-elle pris sa décision des semaines auparavant… « Alors tu es libre. » conclut-il finalement, inspirant longuement ensuite. Si tout ça n’était qu’un jeu, alors elle avait gagné. Elle pouvait très bien se reconstruire sans lui, tandis que lui serait à ramasser à la petite cuillère, et ce serait encore à Spencer de devoir gérer son cas. Mais il ne voyait pas comment les choses pouvaient se passer autrement : c’était une partie entière de sa vie qui partait en fumée.

« C’est ce que j’aurais dû faire il y a bien longtemps. » Etait-ce vraiment nécessaire d’en rajouter à ce point ? Il se saisit machinalement d’un brin d’herbe qu’il décomposa entre ses doigts, pour masquer son ressentiment. Il l’avait mérité, il en était bien conscient, mais c’était cruel de finir les choses de cette manière. Alors quand elle lui avait dit toutes ces choses… ! C’était des paroles en l’air… ? Elle avait raison dans ce cas, c’était probablement ce qu’elle aurait du faire il y a longtemps, ainsi elle n’aurait peut-être pas forcément eu à le briser de l’intérieur. A quoi ça ressemblait, la vie sans Savannah… ? Il n’en savait fichtrement rien. Elle faisait partie intégrante du tiers de son existence, et y avait gagné cette place privilégiée, au même titre que celle qu’il accordait à sa mère et à Spencer. Et maintenant, c’était une nouvelle partie de lui qu’on lui ôtait, une partie sans laquelle il devrait composer, et qu’aucun substitut ne pourrait remplacer. « Ça va, je crois que j’ai compris. » répliqua-t-il un peu plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu. « Si c’est vraiment ce que tu pensais de nous, alors en effet, t’aurais du le faire plus tôt. » Il tenait à ne manifester aucune émotion apparente, mais les évènements et les paroles commençaient à le dépasser largement. Elle n’avait pas le droit, d’altérer maintenant la vision qu’il avait de leur couple. Ils avaient été heureux, ensemble, entre les querelles qui les avaient animés, il en était convaincu ! Il avait choisi de se recentrer sur les bons souvenirs qu’il avait avec elle, et elle ne pouvait pas les lui prendre, en continuant d’affirmer qu’elle n’aurait jamais du poursuivre cette relation. C’était déjà suffisamment difficile comme ça de se dire qu’elle allait disparaître.

« Ne t’en fais pas pour ça, je n’en ai pas besoin. » Quelque part, il aurait voulu qu’elle lui dise le contraire. Non pas qu’il apporte une importance particulière à ses affaires, mais cela lui aurait donné une occasion de la revoir. Pathétique, n’est-ce pas ? Comme si ça pouvait être une occasion agréable, celle de se rendre des t-shirts oubliés, ou de récupérer des babioles poussiéreuses auxquelles il n’accordait maintenant plus d’importance. Mais il l’aurait revue. Et pas avec cette horrible distance qui les maintiendrait désormais éloignés ; alors qu’ils avaient partagé une étroite proximité, ils allaient se retrouver contraints de se cantonner aux discrets signes de main dans les couloirs, les jours où ils n’auraient pas tout simplement décidé de s’ignorer l’un l’autre. La perspective lui donnait la nausée. Comment ça pouvait se passer comme ça… ! A cause d’un peu d’alcool et une histoire de lingerie qui le dépassait complètement, sérieusement… ? Il avait envie de hurler. « Je crois qu’on a plus rien à se dire. » Non… non, pas maintenant ! Elle le laissait là, comme un écorché vif, après ce qu’elle venait lui balancer ? Son visage changeait alors du tout au tout. Il voulait qu’elle revienne. Qu’ils oublient tout ce qu’ils avaient pu s’envoyer au visage, et qui était d’une importance moindre. Ils étaient plus forts que tout ça, ils pouvaient le dépasser… ! Peut-être qu’elle n’était pas heureuse avec lui, mais ça pouvait changer, il était prêt à se mettre en quatre pour le lui prouver… et s’il ne pouvait pas gérer une situation dans laquelle elle se trouvait dans les parages sans qu’ils ne sachent où ils en étaient, alors il s’éclipserait. Si, ils avaient encore des choses à se dire, ça ne pouvait pas se finir comme ça… « Savannah… » commença-t-il alors, sans savoir où il voulait en venir. Il voulait la trouver, cette parole qui pourrait les sauver, qui pourrait la convaincre de sa bonne foi, et de rester avec lui. Il y avait bien, parmi tous les mots de la langue anglaise, ne serait-ce qu’un qui pourrait les extirper de cette impasse… ? Il existait ! Il se mordilla alors la langue, tandis que désemparé, il continuait de chercher. Ça ne pouvait pas se terminer comme ça, de manière aussi abrupte. Il marqua un temps, et inspira à nouveau. « Non, laisse tomber. Prends soin de toi. » finit-il par lâcher en désespoir de cause. Il n’avait pas trouvé, et de ce fait, il avait échoué. Et désormais, il était au trente-sixième dessous… Au vu de comment cette stupide année scolaire s’annonçait, il n’avait qu’une envie, celle de prendre la porte, et en finir définitivement avec cette école de malheur.
black pumpkin
Revenir en haut Aller en bas
En ligne
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] EmptyJeu 28 Sep - 0:32


Isidore & Savannah

Au nom de l'automne qui fâne les regards

« Alors tu es libre. » Si c’est ça la liberté, alors je crois que je préfère largement être en prison. C’est horrible de penser une chose pareille, surtout que je sais que je n’étais plus heureuse dans notre relation et que je fais certainement le bon choix en me séparant d’Isidore, surtout que notre séparation ne semble lui faire ni chaud ni froid alors que pour ma part, j’ai passé les derniers jours à cogiter, essayant tant bien que mal de trouver un moyen de sauver notre couple. J’ai été tellement stupide de croire que je pourrais, toute seule, prendre à bras le corps nos problèmes et trouver un moyen de les résoudre. J’aurais évidemment aimé que ça soit possible, mais dans un couple, il faut être deux pour avancer et mon ex petit-ami me prouve encore une fois que j’étais toute seule à me battre pour deux. Finalement, j’ai été stupide de lui chercher constamment des excuses, parce qu’il n’en avait vraiment pas. Le désastre de notre relation amoureuse est dû à lui et uniquement à lui, c’est lui qui m’a quittée alors que j’étais au cachot, lui qui a profité de son célibat pour embrasser Anoushka, lui qui m’a avoué cette horrible faute en s’attendant à ce que je lui pardonne, lui encore qui s’est permis d’avoir ce pitoyable comportement à la soirée des Serpentard parce qu’il n’assumait pas le froid qui s’immisçait entre nous. Et moi, pendant tout ça, je ne faisais rien d’autre que subir ses agissements, essayant tant bien que mal de préserver mon cœur en lui trouvant des excuses pour pouvoir continuer tant bien que mal à avancer à ses côtés. Je devrais tout simplement arrêter d’avoir de la considération pour lui et commencer à me rendre compte que c’est une personne sans scrupule qui m’a fait du mal sans même y réfléchir et serait capable de recommencer à la moindre occasion parce que c’est tout simplement dans sa nature. Pourtant, même si je sais tout ça, je n’arrive tout de même pas à y croire vraiment, mon Izzie ne peut pas être vraiment comme ça, c’est impossible.

Pourtant, il me prouve que j’ai tort de croire autant en lui car la conversation s’envenime encore. Je le pique volontairement pour tenter de le faire réagir mais il n’a clairement pas la réaction que j’attends de lui ce qui me déçoit au plus haut point. Je voudrais à cet instant précis qu’il joue ses dernières cartes pour tenter de me récupérer et il est loin d’agir comme je voudrais qu’il le fasse. Je suis déçue, bien sûr, mais surtout je me sens trahie. J’ai l’impression qu’il a envie d’en finir et ce, le plus vite possible, et qu’il n’ose tout simplement pas me le dire, alors il attend que je fasse le sale boulot. C’est vraiment déplorable de sa part, je me sens tellement mal face à son comportement. « Ça va, je crois que j’ai compris. Si c’est vraiment ce que tu pensais de nous, alors en effet, t’aurais dû le faire plus tôt. » Son ton est sec et sans appel, j’ai juste la nette impression qu’il m’envoie sur les roses à cet instant précis, comme si le ton de ma voix lui était désormais insupportable et évidemment ça ne peut que m’agacer. C’est sans doute la dernière conversation que nous avons ensemble et il meurt d’envie que je la ferme et que je me casse. Son attitude me donne sincèrement envie de le claquer mais je me retiens parce que recourir à la violence physique me donnerait juste honte de moi-même. Je n’ai pas du tout envie de m’abaisser à de telles extrémités, ça ne me ressemblerait vraiment pas du tout. Je crois que je dois tout simplement arrêter d’espérer quoi que ce soit venant de lui, tout ce que je risque c’est d’être déçu. « Moi j’ai eu le courage de parler, au moins, je ne pense pas que tu puisses me reprocher quoi que ce soit. » Il peut dire autant qu’il veut que j’ai trop tardé à revenir vers lui mais en attendant il me prouve clairement qu’il attendait cet instant depuis une éternité et ça me fait évidemment de la peine.

Nous arrivons à la fin de cette conversation et je sais que dans quelques secondes je serais loin d’Isidore et ce pour une période bien plus longue que toutes les séparations que nous avons eu à vivre jusqu’à présent, mêmes les cachots semblent être une partie de plaisir à côté de cette séparation. Sauf qu’alors que je décide réellement de quitter le parc pour retourner dans ma salle commune et m’écrouler sur mon oreiller pour pleurer comme une gamine de quatre ans, Isidore me donne envie tout ce que j’espérais depuis le début de cette conversation. « Savannah… » un élan d’espoir m’envahit, je sais qu’il va enfin prononcer la phrase qui va tout changer, qu’il va redevenir lui-même et me montrer que notre relation n’était pas du vent pour lui et qu’il a envie de la poursuivre. Je suis tellement soulagée à cet instant précis que j’ai l’impression que je vais me mettre à pleurer. J’ai envie de l’engueuler, de lui dire qu’il m’a fait flipper, que je veux être avec lui, mais évidemment je sais que je dois d’abord attendre qu’il me rassure, comme il sait si bien le faire. « Non, laisse tomber. Prends soin de toi. » Encore une fois, il arrive à me donner de l’espoir et quelques secondes plus tard, je m’écroule comme une merde parce qu’il m’a donné un faux espoir. C’est trop pour moi, il faut que je me tire d’ici avant de vraiment craquer complètement. Je n’ai pas mérité un tel traitement. « C’est toi qui m’as laissée tomber. » Ce sont mes dernières paroles et je tourne les talons. Je ne lui adresse pas un regard de plus alors que je me dirige d’un pas rapide vers le château. J’arrive à retenir les larmes qui menacent de jaillir à chaque instant jusqu’à ce que je me retrouve seule dans mon dortoir. Isidore et moi, c’est vraiment terminé.

Code by Fremione.

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Au nom de l'automne qui fâne les regards. ➷ Sav' & Izzie [Terminé]
Page 1 sur 1

Sauter vers: