Nous ne pourrions nous priver du luxe d'un bain ☂ Chuck, Phoebe, Sinéad & Isidore.

BAINS PUBLICS

Aventure nocturne dans la salle de bains des préfets, en tout illégalité bien sûr,
featuring Chuck, Phoebe, Sinéad & Isidore.

J’ignore comment mes camarades de Serpentard ont pu ne pas remarquer, ou ne pas trouver étrange que je m’étais endormi tout habillé. Nous avions tous nos propres problèmes et nos propres préoccupations, aussi je comprenais volontiers qu’ils n’aient pas buté sur ce détail. Bien que j’aurais eu un drôle d’oeil pour un camarade qui se serait glissé entièrement dans son lit sans prendre la peine de se changer… Mais il faut croire que ce soir, Elijah a encore la tête dans ses ouvrages, peut-être même dans celui qu’il est en train d’écrire. S’il croit que je n’ai pas encore saisi son manège ! Il a peut-être l’impression que je pense qu’il fait ses devoirs, mais je n’ai pu empêcher quelques coups d’oeil curieux au manuscrit, et lorsque m’en viendra l’idée, je le lui subtiliserais discrètement pour le lire sous cape. Oh, il m’en tiendra rigueur, forcément, mais je suis persuadé que ça en vaut la peine. En attendant, mes plans de ce soir n’ont rien à voir avec la lecture, et je ne profiterais même pas de la chaleur du dortoir. J’ai fini par me tanner ces derniers mois de ce château, si bien que je suis devenu totalement indifférent à l’idée de recevoir tout type de punition. Et si par bonheur on pouvait me renvoyer, je ne dirais pas non, étant donné que la sanction la plus insupportable, c’est de devoir continuer à subir ce quotidien comme si de rien n’était, et ma mère a bien plus besoin de moi qu’eux ici. Pour les châtiments corporels, je ferais face : oh, je ne doute pas un instant que ce sera absolument douloureux, et que je les supplierais avec une voix suraiguë de fillette d’arrêter quand ils auront commencé, mais le temps fera son affaire. La solution de l’ennui ne m’a rien apporté en trois mois, elle, alors… je tente autre chose. L’expérience de la forêt interdite, bien que quelque peu périlleuse, a fait l’effet d’une piqûre d’adrénaline, et je ne suis certain que d’une chose : j’en veux plus. Je veux pouvoir enchaîner ces expériences qui relèvent de la folie pure et simple jusqu’à arriver à satiété. Je suis bien insensible au fait de me savoir en danger, ou de savoir que je serais sans doute le prochain sur la liste. Et que cette fois, j’aurais droit à bien pire qu’une retenue en compagnie de Jefferson pour faire la poussière dans la salle des trophées. Je suis à la fois malade et ivre de l’envie de faire de moi un détraqué, un inconscient, le rouage rouillé qui fichera en l’air leur système à deux mornilles.

Je me lève discrètement, après que la lumière ait été éteinte. Bien évidemment, je n’ai pas pris la peine d’illuminer le bout de ma baguette, alors il va sans dire que ma tête heurte le sommier du lit superposé d’Elijah, que je me cogne un orteil de pied contre le poêle, et que je me retiens de lâcher cette flopée d’insultes qui me brûle les lèvres. Je n’ai pas envie de rendre des comptes ce soir. Ni à mes amis, ni à ceux qui ne le sont pas. Je ferme doucement la porte, et traverse la salle commune en laissant s’attarder un oeil hypnotisé vers l’âtre, de laquelle la lumière des braises encore chaudes est encore visible. Je ne dois pas m’éterniser, contrairement à ceux à qui j’ai donné rendez-vous, j’ai du chemin à faire jusqu’en haut, et je n’ai ni l’intention de croiser des préfets, ou des mangemorts. Je sors discrètement, et fais mine de ne pas entendre les remarques condescendantes des tableaux devant lesquels je passe. Certains sont plus irrespectueux que d’autres, et ce n’est pas l’envie qui me manque de les décrocher pour leur offrir un vol plané tous frais payés par dessus la rambarde de l’escalier. Ce ne serait pas en ma faveur, alors je serre les dents, en laissant parfois échapper quelques grossièretés que j’aurais la délicatesse de ne pas répéter ici à leur attention. Je me réjouis de les voir s’en offusquer. Pendant la traversée des escaliers, je me permets toutefois d’éclairer mon chemin au moyen d’un Lumos faiblard, qui me rend visible, mais qui contribue également à faire en sorte que je ne trébuche pas au beau milieu des étages : ce n’est pas l’heure de me donner en spectacle. Je n’ai pas tant à perdre, mais je mise beaucoup sur cette soirée, et l’amusement qu’elle peut me procurer : j’ai toujours été curieux de cette salle de bains des préfets, et ce n’est certainement pas mon comportement « exemplaire » qui m’amènera un jour à en devenir un. Mais je m’y autorise ! Ne serait-ce qu’un soir. Nous serons quatre préfets éphémères, bien que Phoebe, elle, ait le droit un peu plus légitime que nous de nous y rendre, bénéficiant de l’autorisation de son insigne de capitaine. Tous mes compagnons de cavale ce soir seront des Gryffondors. J’avais commencé par soumettre l’idée à Chuck, avec qui j’ai partagé bien des retenues - je connaissais son coup de chiffon par coeur, pour dire - , et qui je le savais, ne serait pas arrêté par la peur d’écoper d’une nouvelle. Il avait aussitôt proposé de rajouter sa meilleure amie à l’opération, et je m’étais alors mis en tête d’inviter Sinéad, histoire que plus nous soyions de fous, plus cette soirée serait riche en piquant. Ils ne devraient pas tarder à sortir de leur salle commune, et honnêtement, j’espérais qu’ils ne s’en fassent pas remarquer. De manière à ne pas être surpris par ceux qui sillonneraient, je me postais à un coin plus discret et ombragé, duquel je demeurerais toutefois visible pour ceux qui sortiraient. J’espère qu’ils ont, comme moi, pensé à leur maillot de bain.

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Petite escapade humide

Chuck m’avait parlé de cette fameuse idée qu’avait eu Isidore, récemment. Elle prenait sa source dans l’envie du jeune homme à vouloir enfreindre les interdits, tenter une nouvelle expérience sous le nez des Mangemorts. J’avais tout de suite été intéressée et j’avais alors répondu à mon meilleur ami que je souhaitais également venir avec eux. Enfin, pour moi, cela n’avait rien d’illégal que de me rendre dans la salle de bain des préfets puisque j’y avais droit grâce à mon insigne de capitaine. Mais ce qui pouvait éventuellement me nuire était de ne pas dénoncer les individus qui n’en avaient pas le droit. Ce serait un peu comme si j’étais leur complice et cette simple perspective me plaisait. Prendre des risques, c’était ce que l’on avait toujours fait, Chuck et moi. Il était vrai qu’aujourd’hui, les punitions étaient moins douces qu’à l’époque où McGonagall était encore directrice mais le nouveau régime n’empêchait pas certains élèves de se moquer du règlement. Dont moi, bien évidemment. Je ne supportais pas ce que l’on faisait subir à mes amis enfermés dans les cachots et je n’attendais plus que le jour où nous pourrions prendre notre revanche. Tous ces Mangemorts n’avaient qu’un destin ; celui de remplir les cellules d’Azkaban. Certes, plus le temps passait et plus ils prenaient du pouvoir mais, de la même manière que l’ancien Lord Voldemort, j’étais certaine que cela n’allait pas durer.

« Il faudrait peut-être y aller je pense, non ? » Lançai-je à Chuck pendant que nous étions en train de faire une partie d’échecs version sorcier.

J’observais mon cavalier foncer droit vers l'une des tours de mon ami. Celle-ci se brisa en une dizaine de morceaux dans un bruit éclatant - ce qui me valut un mouvement d'alerte autour de moi - avant qu’un sourire satisfait ne s’étire sur mes lèvres. Dommage que nous ne pourrions pas terminer cette partie mais je préférais épargner Isidore d’un éventuel retard stupide. Nous avions fait en sorte de nous trouver une horaire qui puisse nous permettre de nous déplacer en évitant les patrouilles habituelles de préfets et compagnie. Ce n’était pourtant pas une mince tant ils semblaient organisés. Un peu comme le cours secret de défense contre les forces du mal, j’ai envie de dire. D’ailleurs, je me demandais si nous ne pourrions pas proposer le nom d’Isidore au professeur Ziegler pour qu’il soit lui aussi convié à ces cours. Je le lui poserai la question quand je le verrai.

Assise confortablement sur mon fauteuil, je m’abaissai légèrement pour attraper mon sac à bandoulière, posé au sol. Dedans, j’y avais mis des affaires de rechange, un maillot de bain et un peu de nourriture. Oui, la nourriture, c’est important ! Il y avait de la diversité : bonbons, chocolats, caramels, dragées, etc. Après avoir fait un clin d’œil à Chuck, je me relevai et tendis ma baguette et fit voler le plateau d’échecs jusqu’à un meuble dans le coin de la salle commune. Il ne nous appartenait pas, c’était Aimie qui ne l’avait prêté et qui nous avait demandé de le ranger lorsque nous en aurions fini avec. Maintenant que j’étais majeure, je pouvais utiliser la magie quand je le voulais et où je le souhaitais. C’était absolument génial et j’avais l’impression d’être plus libre. Alors que nous nous avancions vers le tableau de la Grosse Dame, j’arrêtai Chuck d’un brusque mouvement de main. Un sourire sournois se dessina sur mes lèvres :

« Hé Chuck…, chuchotai-je. Ca te dit qu’on change la couleur du maillot de bain d’Isidore quand il aura le dos tourné ? Je pense à un truc rose flashy avec des crapauds dessinés dessus. »

Ce serait une chouette plaisanterie, quand même et c’était LE truc à faire, quand même. Cela resterait entre nous, personne d’autre ne le saurait. Quoi que… Je ne pourrai sans doute pas m’empêcher de le dire à Louna et Chelsea. Je regrettais qu’elles ne viennent pas avec nous, d’ailleurs.
Repoussant le portrait de la Grosse Dame, nous quittâmes la salle commune de Gryffondor, ne tardant pas à apercevoir Isidore qui nous attendait là. Normalement, nous n’étions pas en retard donc c’était bon. Je dévisageai doucement le Serpentard, constatant qu’il me paraissait avoir plutôt bonne mine. Lui souriant, je lui murmurai à voix basse :

« Hey ! On a pris tout ce qu’il fallait, on est prêts. »

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Bain de minuit interdit

Beaucoup ont peur des mangemorts, du règlement instauré par Blackman, beaucoup ont laissé tombé leur statut de rebelle qui enfreins les règles pour finir par se soumettre au régime de Blackman, attendant que l'horreur finisse un jour... Ou plutôt priant pour cela. Mais il existe encore certaines âmes farouches dans ce château qui n'abandonneraient pour rien au monde leur attitude rebelle, qui ne se laissent pas devenir des soumis du directeur mangemort, qui n'ont pas peur de briser les règles. Les règles... ce mot que j'ai toujours détesté, les règles sont faites pour être brisées comme on dit, c'est vrai, et ce n'est pas parce qu'il s'agit de Mangemorts qui les ont mise en place, qu'il faut se dégonfler. Et c'est exactement ce qu'Isidore a compris.

Lorsque qu'il m'a fait par de sa petite idée d'escapade prévue, j'avais été euphorique à l'idée de l'accompagner, je n'avais jamais eu cette idée brillante d'aller prendre un bain dans la salle de bain des préfets, et dieu sait le nombre de choses que j'ai pu faire en compagnie du Serpentard. Mais il faut aussi savoir que souvent, j'emporte d'autres personnes dans mes aventures ! C'est bien plus drôle de ressentir l'adrénaline et l'excitation à plusieurs, cette tension qui nous traverse tous quand on sait que nous sommes hors règlement, la satisfaction d'agir à l'insu de ceux qui instruisent ce règlement, et de finir sans aucune conséquence (enfin, ça, ça dépend). Et quoi de mieux que d'emporter ma meilleure amie avec moi ? Je me souviens de toutes les fois où nous avons pu prendre des risques, tout avec un sourire sur les lèvres. C'était donc avec joie que j'avais parlé de l'idée d'Isidore à Phoebe, qui était plus que motivée à nous accompagner, chose qui me fit le plus grand plaisir, Isidore lui était évidemment d'accord, plus on est, plus ça peut être drôle ! A condition que nous ayons tous une confiance suffisante en tous. D'ailleurs, la quatrième personne qui devait venir avec nous est Sinéad, et je n'ai aucun doute en ce qui la concerne, après tout, c'est moi qui gardait ses arrières lorsqu'elle même faisait toutes sortes de conneries et prises de risques ! La voix de ma meilleure amie me réveilla de mes rêveries, les yeux fixés sur le jeu d'échec sorcier et je lui offre mon plus beau sourire.

« En effet il est temps. » dis-je avec une pointe d'excitation décelable dans ma voix.

Je ne suis jamais allé dans la salle de bain des préfets, alors j'ai vraiment hâte de voir à quoi ça ressemble. Sinéad n'est pas encore descendue de son dortoir, mais je ne doute pas qu'elle ne tardera pas a arriver, peut-être même qu'elle n'arrivera pas de la salle commune, peut-être qu'elle est déjà en dehors de notre tanière, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle ne ratera pas l'occasion de partir avec nous à l'aventure du bain interdit. Phoebe ramassa alors son sac et je m'empresse de faire de même, le faisant passer au dessus de ma tête pour attirer sur mon épaule gauche. Il est très léger étant donné que je n'y ai que mon maillot de bain. Celui de Phoebe est plus rempli, et je sais qu'elle y cache toute sortes de friandises, ce qui me fait penser que cette soirée allait vraiment être excellente ! Alors que je me relève, elle range le jeu d'échec d'un coup de baguette magique ce qui me fait rouler des yeux, j'ai hâte d'être majeur moi aussi. Je ne nie pas que je me suis déjà permis de ma baguette, mais ce n'est pas pareil, elle, elle sait qu'elle peut s'en servir quand et où elle veut, moi je dois encore attendre, et je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Mais alors que nous étions presque arrivé au tableau de la Grosse Dame, Phoebe m'arrête et me fait une proposition qui m'arrache un sourire.

« Quoi, tu insinue que les maillots de bain à motif d'enfant sont pas super méga classe ? J'te rappelle que le miens est un short de bain Toy Story ! Dis-je en tentant de ne pas parler trop fort et de retenir mon rire. Je rigole, c'est une superbe idée, j'ai hâte de voir sa tête quand il va s'en apercevoir ! » finis-je avec un sourire amusé.

Parfois, j'oublie que les références aux films moldus ne sont pas compréhensibles à tout le monde, les personnes qui n'ont pas été élevées dans le monde moldus ou par un parent moldus ne pourront pas savoir qu'est-ce que Toy Story ! Mais moi, c'est mon film dessin animé préféré. Sauf que ça, c'est un détail que je vais éviter de raconter à n'importe qui, déjà j'ai le courage de le porter devant trois de mes amis, non pas que j'en ai honte, mais ça reste un short de bain bleu avec des buzz et des woody miniatures. Enfin, nous passons finalement le passage qui nous fait sortir de la salle commune rouge et or et la première chose que je vois, c'est Isidore, visiblement aussi hâtif que moi.

« Reste plus qu'à attendre Sinéad ! » dis-je quelque peu impatient, souriant à mon ami serpentard, et l'imaginant déjà dans son maillot rose flashy.
△everleigh

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Chuck, Phoebe, Isidore & Sinéad

Nous ne pourrions nous priver du luxe d'un bain

Lorsqu’Isidore l’avait contactée pour lui proposer cette petite escapade, Sinéad avait été tout de suite emballée. Déjà parce que c’était Isidore qui le proposait et lorsqu’il avait envie de faire une connerie, elle était toujours partante, mais aussi parce qu’il s’agissait de braver l’interdit en compagnie de personnes qu’elle appréciait particulièrement, la jeune fille était forcément d’accord. Elle attendait donc avec une grande impatience que le moment soit venu de rejoindre ses camarades pour rejoindre la salle de bain des préfets. La journée lui avait donc paru affreusement longue, elle s’était ennuyée à mourir, attendant juste que la nuit tombe pour qu’elle puisse s’éclipser de son dortoir. Sauf que l’heure du rendez-vous était bien trop tardive à son goût et alors que le couvre-feu approchait et que les élèves s’empressaient de rejoindre leurs dortoir, Sinéad choisit une toute autre option. Elle n’avait aucune envie d’aller attendre pendant des heures, toute habillée dans son lit, d’autant plus que le sommeil risquait de la gagner et elle aurait franchement honte de louper le rendez-vous parce qu’elle se serait endormie de manière super nase. Elle n’avait pas eu de nouvelles de Chuck, qui serait lui aussi de la partie, et de toute façon il devait avoir mieux à faire que d’attendre en sa compagnie pendant des heures. Quant à Phoebe, même si elle la connaissait forcément puisqu’elle était à Gryffondor et qu’en plus elle était leur capitaine, Sinéad ne se voyait pas trop aller la voir pour engager la conversation alors qu’elles n’avaient pas pour habitude de passer beaucoup de temps ensemble toutes les deux. C’était une chic fille, elle n’en doutait pas une seconde, elles n’avaient tout simplement jamais été plus proches que ça. Ça avait bien le temps d’évoluer, cette soirée, ou plutôt cette nuit, serait l’occasion d’en apprendre un peu plus sur la jeune fille. Si cette dernière avait accepté cette escapade nocturne, ça voulait dire qu’elle était plutôt du genre à savoir s’amuser contrairement à tous ces élèves psychorigides obnubilés par leurs études. Bon, à Gryffondor, ils avaient eu de la chance, ce n’était pas Noel qui risquait de leur taper sur les doigts s’ils faisaient des bêtises, il était plutôt du genre à fermer les yeux pour ne pas avoir à sévir et c’était assez agréable. Au moins, elle avait évité un certain nombre de problèmes grâce à lui et comme ami, il était plutôt cool aussi. Dommage que cette année soit pour lui la dernière, elle aurait aimé qu’il reste plus longtemps à ses côtés.

En attendant les premières rondes de nuit, elle était restée dissimulée dans une des vieilles salles inutilisées, écoutant simplement les bruits de pas qui allaient et venait dans le couloir. Lorsqu’enfin la voie s’était libérée, elle s’était faufilée à l’extérieur, prenant tout naturellement la direction des cuisines où elle se rendait extrêmement souvent. Son estomac n’était jamais vraiment satisfait des trois repas par jour organisés par l’école et il lui arrivait très, voire trop, souvent d’aller chiper de quoi grignoter le soir ou pendant la journée. Cette fois, elle n’avait pas spécialement faim, mais elle était bien décidée à récupérer quelques provisions pour la nuit. Et puis, cette petite excursion avait au moins le mérite de lui faire passer le temps. A plusieurs reprises, elle dut s’arrêter pour se cacher, le temps que les sbires de Blackman passent mais malgré quelques petites frayeurs, elle ne se fit pas repérer. Certains tableaux sur son passage n’hésitaient pas à la mettre en garde contre les potentiels ennuis qu’elle pourrait avoir mais elle ne les écoutait pas vraiment. Les ennuis avaient toujours été sa spécialité de toute façon, elle sautait à pieds joint dedans et les accueillaient à bras ouverts. Sauf que depuis que leur chère directrice n’était plus, Sinéad savait qu’elle devait se montrer particulièrement prudente car cette fois, des châtiments corporels l’attendaient et non pas une simple petite heure de retenue. Elle n’y avait pas encore gouté et elle ne se pensait pas assez fragile pour ne pas supporter ce genre de choses, mais elle avait bien conscience que tant qu’elle n’avait pas testé par elle-même, elle ne pouvait pas franchement se rendre compte de la douleur qu’elle allait ressentir et donc de sa capacité à la supporter. Heureusement, la porte des cuisines se dressa bientôt devant elle et la rouge et or se faufila dans la pièce sans allumer la moindre lumière de peur d’éveiller les soupçons de ceux qui continuaient leurs rondes. De toute façon, elle connaissait cet endroit comme sa poche et elle réussit à trouver ce qu’elle cherchait en s’aidant des mains pour reconnaitre les différents meubles qui se dressaient devant elle. Lorsqu’elle eut atteint les fameux gâteaux qu’elle souhaitait récupérer, elle en fourra quelques-uns dans son sac et croqua dans l’un d’entre eux. Un délice. Elle avait un peu perdu la notion du temps mais normalement elle serait à l’heure au rendez-vous si elle partait maintenant.

Le trajet du retour se fit sans encombre malgré quelques pauses obligatoires. Décidément, les contrôles s’étaient renforcés ces derniers temps et il faudrait sûrement qu’elle revoit un peu les plans détaillés qu’elle avait commencé à faire après l’horrible période qui avait suivi Halloween. Au départ, elle avait arrêté un peu les conneries, ne sachant pas trop comment cette nouvelle organisation se mettait en place ni comment elle pouvait réussir à la contourner. Il lui avait donc fallu se montrer prudente et attendre bien gentiment d’avoir étudié avec précision les rondes des sbires de Blackman pour ensuite envisager de faire sa vie le plus normalement du monde. Au début, elle s’était montrée extrêmement prudente mais maintenant ce n’était plus franchement le cas et à plusieurs reprises, elle avait manqué de se faire attraper. Il fallait qu’elle se ressaisisse et arrête de commettre des erreurs de débutantes ou elle allait se retrouver vraiment dans la merde et ce n’était pas vraiment le moment. Surtout que pour le coup, elle ne serait pas toute seule et s’ils se faisaient prendre tous les quatre, ils allaient avoir de sérieux ennuis. En arrivant vers la salle commune des Gryffondor, elle ne vit personne dans un premier temps puis finit par repérer ses camarades en entendant leurs voix. Les bruits étaient difficilement perceptibles ce qui était normal, ils ne voulaient probablement pas parler fort éviter que leur escapade prenne fin avant même d’avoir commencé. « Reste plus qu'à attendre Sinéad ! » Elle arriva à ce moment-là à côté de Chuck, un grand sourire aux lèvres, le reste de son gâteau à la main. Et non, cette fois personne n’attendait Sinéad, elle était pile à l’heure, ou bien elle avait cinq secondes de retard, mais au moins elle ne les avait pas fait poireauter et elle en était très fière. « Même pas, je suis là ! J’étais allée chercher des gâteaux, je les ai goutés c’est une tuerie ! » Déclara-t-elle en montrant les restes de biscuit qu’elle tenait toujours à la main. « On y va ? Izzie t’as eu une super idée ! » Elle n’était pas du genre à faire des compliments à Isidore, d’habitude ils étaient plutôt en compétition et elle se gardait bien de lui dire quoi que ce soit d’un peu trop positif mais pour le coup elle était tellement enthousiaste qu’elle ne pouvait pas faire semblant d’être blasée.

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Aventure nocturne dans la salle de bains des préfets, en tout illégalité bien sûr,
featuring Chuck, Phoebe, Sinéad & Isidore.

Isidore n’avait pas eu à attendre longtemps : ses amis firent surface bien assez tôt, le portrait de la Grosse Dame laissant tout d’abord paraître Chuck et Phoebe, et un peu plus tard Sinéad. Ses soucis de début de soirée furent rapidement oubliés : la soirée s’annonçait plutôt riche, et le fait de se faire prendre une fois parvenus en salle de bains des préfets paraissait bien moins intimidant, dussent-ils devoir se justifier maladroitement dans le bureau de Blackman et se charger des corvées réservées aux nés-moldus. L’idée d’aller se prélasser dans les baignoires à accès restreint devenait encore plus enthousiasmante, et le jeune garçon était encore plus ravi que ses trois autres compagnons aient tous trois répondu à l’appel. Heureusement qu’il restait des élèves qui n’accordaient que trop peu de respect au règlement pour en oublier de s’amuser, même si les conséquences n’étaient pas à prendre à la légère… Mais il savait qu’il pouvait toujours compter sur Sinéad, et que Chuck était toujours partant pour s’offrir un aller simple dans le bureau du concierge. Phoebe n’était pas en reste, bien au contraire, mais elle était plus dans son droit qu’eux. Heureusement, ça donnait au moins l’illusion qu’une sur les quatre pouvait rattraper le lot… Mais puisqu’elle avait décidé de les accompagner, cela signifiait que l’idée d’une escapade en toute illégalité ne lui déplaisait pas tant que ça, et Isidore ne pouvait que s’en sentir pleinement satisfait. Tout le monde semblait tout à fait enclin à démarrer cette petite aventure, et il ne pouvait s’empêcher de remarquer que les autres avaient l’air bien mieux préparés que lui qui s’était simplement hâté d’enfiler son maillot.

« Si t’aimes bien mes idées, sache que celle des gâteaux les bat toutes à plate couture, ils ont l’air trop trop bons ! » s’exclama-t-il, à voix basse néanmoins. « Moi j’ai apporté mon humour légendaire, je me suis dit que ça ferait forcément l’affaire. Sinon, je suis pour qu’on pique les bains moussants de Mc Connor une fois sur place, ça sera ma petite contribution. »

Il renforça rapidement l’éclat de sa baguette pour l’orienter vers la suite du couloir, aveuglant au passage quelques tableaux et ignorant volontairement leurs remarques. Adressant un clin d’oeil à ses camarades pour être sûrs que ces derniers soient sur ses pas, il s’engagea alors dans l’escalier descendant, balayant bien d’un rayon lumineux les murs et tapisseries afin de vérifier qu’un mangemort ne se confondrait pas avec le décor. Dans le meilleur des cas, ils auraient affaire à un préfet, et il avait du mal à imaginer que ces derniers ne se révèleraient pas suffisamment compréhensifs pour ne pas les livrer à Blackman : ils voulaient simplement s’amuser après tout, et même si on pouvait leur en tenir rigueur, leurs intentions n’étaient pas mauvaises. Du moins, pas pour l’instant… Mais il connaissait suffisamment ses compagnons de soirée pour savoir qu’il s’agissait vraiment de personnes remarquables en tous points. Aucun n’ignorait la situation actuelle au château, et bon nombre en étaient révoltés, notamment Chuck qui demeurait toutefois proche des nés-moldus. « Ça va vous au fait ? Quoi de neuf chez les lionceaux ? » lança-t-il enthousiaste, bien que silencieusement, à ses trois interlocuteurs en progressant dans les étages. Personne ne pouvait agir comme s’il ne s’était rien passé bien entendu, mais le mieux qu’ils puissent faire était de continuer à vivre, et de transcender ces règles si elles leur déplaisaient. Remettre en cause cette autorité auto-proclamée en se jouant des interdits… C’était un jeu dangereux, qui pouvait facilement se retourner contre eux. Mais Isidore était persuadé que le jeu en valait toutefois la chandelle. Après quelques minutes de parcours, il se posta devant ce qui semblait en être l'entrée au quatrième étage, avant de se tourner allègrement vers sa camarade.

« Phoebe, Ô grande capitaine de l’équipe de Gryffondor, toi qui es de loin la plus charmante, la plus merveilleuse, et si ton ramage se rapporte à ton plumage, tu nous dépannerais le mot de passe vite fait ? » demanda-t-il d’une voix mielleuse en regardant la Rouge & Or d’un faux air de chien battu.

La flatterie ne serait peut-être pas forcément très utile, mais il fallait bien un moyen de rentrer, et la seule dans son droit était désignée pour cette tâche. Il ne pensait pas vraiment que cette petite formalité poserait problème à qui que ce soit, et s’il le fallait, cela ne le dérangeait pas de ne pas l’entendre afin que l’on ne reproche pas à la Rouge & Or d’avoir donné cette information. En tout cas, il avait on ne pouvait plus hâte de découvrir l’intérieur : Aniek lui avait déjà vanté les mérites de cette salle de bains, et il mourrait désormais d’envie d’en contempler l’immensité, ainsi que de profiter du confort octroyé par ce plaisir interdit.

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Petite escapade humide

Chuck semblait tout à fait disposé à participer à la vilaine plaisanterie qui attendait Isidore. Le contraire m’aurait étonnée. Après une superbe référence à un dessin animé moldu que je ne connaissais très peu mais seulement de nom grâce à Faolan, nous quittâmes la salle commune dans la bonne humeur et le sourire pour rejoindre Isidore qui nous attendait là, la baguette allumée pour éclairer un peu le couloir obscur. Il n’y avait plus qu’à attendre Sinéad mais à peine Chuck l’ouvrit que la petite Gryffondor de quatrième année apparut des escaliers qu’elle remontait visiblement avec prudence. On ne se parlait jamais elle et moi mais je savais qu’elle était quelqu’un de très sympathique et de fiable. Cela se voyait de vue, de près comme de loin et certains amis que l’on avait en commun ne m’en disait que du bien. En tout cas, j’étais ravie qu’elle ait apporté des gâteaux puisque je me doutais bien que mes friandises n’allaient peut-être pas suffire à contenter nos estomacs. Elle aussi, elle semblait être une gourmande et cela ne pouvait que me plaire.

« Génial, ça nous fera un bon petit pique-nique au bord de la baignoire ! » Fis-je doucement avec sourire en jetant un coup d’œil au morceau à l’apparence exquise qu’elle tenait à la main.

Isidore ajouta qu’il avait apporté son humour, ce qui ne changeait pas vraiment de d’habitude. De ce point de vue-là, il ressemblait à Chuck. Il proposa ensuite de piquer quelques bains moussants de Sloane. Mouais, j’étais pas sûre que ça soit nécessaire.

« Pas besoin de voler quoi que ce soit quand la magie te fournit tout ça. » Répondis-je en lui adressant un clin d’œil.

Il était maintenant temps de s’en aller d’ici pour se rendre au quatrième étage, là où on enfreindrait les interdits pour nous garantir une soirée au top. Isidore ouvrit la marche et je le suivis sans attendre aux côtés de Chuck et de Sinéad. Il fallait faire attention à ce qu’il n’y ait aucun Mangemort dans les parages et ils savaient très bien se cacher pour surprendre les plus imprudents. Dans ce noir, dans ce silence, je n’étais pas rassurée mais je faisais de mon mieux pour ne pas le montrer. Je jetais sans cesse des coups d’œil à droite à gauche au fur et à mesure de notre avancée. Parfois, il m’arrivait de me faire des fausses frayeurs quand je confondais l’ombre de l’un de nous quatre avec une éventuelle silhouette inconnue. J’avais l’impression d’être tendue durant tout le trajet et heureusement qu’Isidore était là pour détendre l’atmosphère.

« Pas grand-chose de nouveau, c’est plutôt calme dans notre tour en ce moment. Enfin, ça, c’est quand il n’y a pas Billie dans les parages… c’est une vraie casse-cou quand elle s’y met ! Un peu comme Chuck. » Chuchotai-je.

Je lâchai un petit rire un peu moqueur à l’égard de mon meilleur ami mais je savais qu’il prendrait cela à la légère. J’aimais bien le taquiner et cela me permettait de penser à autre chose qu’au risque que l’on était en train de prendre à nous pavaner de cette manière. Peu à peu, nous descendîmes les étages avec un peu plus de confiance. Pour le moment, nous n’avions commis aucune bévue et si quelques professeurs pouvaient rôder aux alentours, nous étions suffisamment discrets pour emprunter les escaliers sous leur nez. Un sentiment de victoire et de satisfaction me parcourut lorsque nous approchâmes de l’entrée de la salle de bain des préfets. Je me sentais même soulagée. Ici, j’étais dans mon droit même si je n’avais pas l’autorisation d’y amener des « visiteurs » inhabituels. Isidore se tourna alors vers moi, prenant la parole d’un air mielleux, amadoueur et même exagéré. A la lumière de son Lumos, je lui souris.

« J’sais pas… Si c’est comme ça que tu dragues les filles, ce n’est pas très convaincant... mmh, répondis-je avec ironie, faisant mine de réfléchir, le pouce et l’index calés sous mon menton. Non, allez, je déconne. Strangulot Tordu. »

Aussitôt, la porte pivota sur elle-même pour nous laisser l’accès à la pièce qu’elle cachait. Je leur faisais tous confiance pour ne pas avouer à n’importe qui que j’avais donné le mot de passe. Si rien ne tournait au vinaigre, on en sortirait aussi bien que l’on était entrés. Je fus la première à faire le premier pas vers cette fameuse salle de bain. A notre arrivée, le grand et magnifique lustre de chandelles qui éclairait l’endroit s’activa pour nous plonger dans une lumière douce. L’ensemble de la salle de bain était faite en marbre blanc et une énorme piscine rectangulaire trônait au centre, munie d’une centaine de robinets d’or ornés de pierres précieuses. Il y avait même un plongeoir. Les fenêtres étaient ornées de longs rideaux en lin blanc et des serviettes blanches et moelleuses étaient mises à disposition dans un coin. Sur le mur, on pouvait remarquer la présence d’une sublime sirène représentée dans un tableau, le seul de la pièce.
Alors que la porte se referma derrière nous, je me tournai vers mes camarades avec une certaine fierté perceptible sur mon visage.

« Voilà dans quoi on finit notre journée chaque jour pendant que vous vous tapez les vieilles douchettes communes. Ici, il y a vraiment de quoi oublier ses tracas et de passer du bon temps ! Chaque robinet que vous pouvez voir fait s’écouler divers bains moussants ou des mélanges d’eau. Par exemple, il y en a que j’adore et qui produit des bulles roses et bleues de la taille d’un ballon ! Il y a aussi de la mousse aux couleurs de l’arc-en-ciel, les préférés de Sloane. »

Je marquai une pause, observant cette fois-ci la piscine rectangulaire avec enthousiasme.

« Bref, on a toujours l’envie de tester un nouveau truc ici. Et au vu de la taille de cette piscine, on pourrait penser que ça met du temps à se remplir mais même pas. C’est rapide ! »

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Bain de minuit interdit

Phoebe et moi avions donc décidés de faire une petite farce à notre ami de Serpentard pendant notre escapade aux bains. J'ai de la chance d'avoir une amie comme elle, elle a toujours des idées géniales et je ne cesse de m'amuser, depuis déjà 6 ans et je pense pendant encore longtemps ! Mais nous ne nous sommes pas attardés dans la salle commune et avons fini par rejoindre Isidore qui était à l'origine de cette escapade nocturne interdite. Il ne manquais plus qu'une personne, la rouquine Sinéad, mais à peine je parle d'elle qu'elle apparaît à mes côtés, à manger dans la main. J'ai bien l'impression qu'elle passe son temps à manger celle là ! Elle doit connaître les cuisines aussi bien que moi dis donc ! Un sourire s'affiche quand je la vois et Isidore réagit déjà sur le gâteau que je dévore déjà du regard. Phoebe finit par dire qu'on pourra se faire un pique-nique et cette idée me fait sourire.

« En fait on se fait une sorte de pyjama party, sans pyjama et dans une baignoire ? J'adore le concept ! Ah et Sinéad, t'es toujours aussi prévoyante, c'est bien, vive la bouffe ! » dis-je finissant avec un clin d’œil pour la rousse.

Finalement nous nous mettons en chemin et je commence à m'impatienter, j'ai vraiment hâte de voir à quoi ressemble cette salle de bain en vrai, le nombre de fois que Phoebe s'est ventée ! Je suis tellement de bonne humeur, entouré de mes amis proches. C'est exactement ce genre de 'soirées' ou de plans qui me manquent depuis que Blackman est au pouvoir, car contrairement à avant, la peur est règne bien plus que tout autre sentiment, et ça gâche tout. Heureusement qu'il y a toujours des amis comme Isidore, Sinéad et bien entendu Phoebe, pour remonter l'ambiance, je ne sais pas ce que je ferais sans ces trois fous. C'est principalement avec eux que je fais des conneries où que j’enfreins le règlement la nuit, même s'il m'arrive de sortir seul,mais ça aussi c'est bien moins fréquent. Le chemin vers la salle de bains des préfets se fait d'abord dans le silence. Je sens que nous avons tous beaucoup de tension en nous, c'est bien plus dangereux de se balader en un tel groupe pendant la nuit ces temps-ci, avant, on avait peur de perdre des points ou de se prendre une retenue, aujourd'hui, on a peur pour nos vies... Et pour celle des autres évidemment. Je n'aimerais pas qu'on se fasse choper là, parce que ça voudrait dire que trois de mes plus grands amis seraient profondément dans la merde et je ne supporterais pas cette idée... Mais Isidore finit par rompre le silence, suivit par Phoebe ce qui m'arrache un sourire.

« J'ai toujours su que je ressemble beaucoup à cette Billie ! Mais t'es pas mal dans ton genre aussi ! » dis-je taquinant légèrement ma meilleure amie.

Je me rappelle encore de la lettre que j'avais envoyé à Billie, elle m'avait même répondu, malheureusement je ne lui avais pas envoyé de lettre en retour, d'une parce que j'avais peur qu'elle soit interceptée et que ça se répercute sur nous deux, et aussi parce que je ne savais quoi répondre. J'ai toujours su qu'elle ne m'aimait pas vraiment, mais elle semblait regretter ça et, j'ai bien envie de parler de tout ça face à face, après tout comme le dit Phoebe, on a des caractères similaires sur certains points et j'ai cette impression qu'on pourrait plutôt bien s'entendre, d'une façon ou d'une autre. Mais rapidement nous arrivons, sain et sauf, devant notre destination et Isidore allume sa baguette et se tourne vers Phoebe en lui demandant le mot de passe d'une manière qui me force à sourire, je connais cette fable ! J'ai du l'apprendre quand j'étais à l'école moldu petit.

« Quelle technique de drague impressionnante Isidore de la Fontaine. » dis-je en faisant référence à ses paroles. Je parle peut-être dans le vide, parce que pas tout le monde connaît la culture moldu ici, une fois de plus, je me rend compte que j'ai vraiment été élevé par un père bien moldu.

Phoebe fait semblant d'hésiter puis dit le mot de passe pour ouvrir l'accès à cette ô si majestueuse salle. Nous nous glissons tous à l'intérieur et dès que je peux voir ce qui se présente à moi, je laisse un petit « whoa... » sortir de ma bouche. Il y a une énorme baignore, qui pourrait plus être vue comme une piscine, avec des centaines de robinets, tout ça en marbre, c'est vraiment magnifique et je dois dire que je suis profondément jaloux à cet instant même. Mais bon, j'ai carrément de la chance de pouvoir passer une soirée ici ! La porte se referme derrière nous et je laisse le soulagement m'envahir, normalement nous sommes plus ou moins en sécurité maintenant, et nous allons passer une très, très bonne soirée à mon avis. A peine ai-je eu le temps de m'émerveiller de cet endroit que Phoebe se la pète déjà à nous expliquer comment ça fonctionne et qu'elle au moins elle peut venir quand elle veut. Quand elle dit que son robinet préféré c'est celui qui produit des bulles roses et bleues je ne peux m'empêcher d'imaginer la scène, toute la salle remplie de grosses bulles ! Elle explique aussi qu'il existe un robinet qui créer de la mousse arc-en-ciel et je reste une fois de plus émerveillé et jaloux de cet endroit. Un sourire nostalgique se pose sur les lèvres quand j'imagine Sloane en train de mélanger ses cheveux arc-en-ciel à la mousse de même couleur... Mais je chasse vite cette idée pour me tourner vers mes amis.

« Oh ça va, pas besoin de te la péter madame la capitaine ! » lançais-je à Phoebe avec un sourire en coin. « N'empêche que c'est carrément génial ici, genre, on se croirait dans une piscine bordel ! J'adore ! Bon, on attend quoi ? Même si le bain se remplit vite faut pas perdre de temps ! » dis-je très enthousiaste à l'idée de me plonger dans de l'eau chaude couverte de mousse et de bulles.
△everleigh

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Chuck, Phoebe, Isidore & Sinéad

Nous ne pourrions nous priver du luxe d'un bain

Ce n’était pas vraiment de sa faute si elle pensait constamment à la nourriture, c’était tout simplement parce que son estomac avait tendance à être une vraie priorité pour la rouge et or et elle savait très bien qu’en choisissant de rester éveillée une partie de la nuit, elle devait absolument être équipée pour faire face à ces longues heures où elle devrait lutter pour garder les yeux ouverts. Bon, en réalité, elle n’était pas sûre qu’elle devrait réellement lutter pour le coup, ils avaient prévu d’aller découvrir la salle de bain des préfets tous ensemble et rien que pour ça, la rouge et or était hyper enthousiaste. A aucun moment elle n’aurait envie de dormir, c’était une certitude. Qui plus était, elle devait absolument rester vigilante lorsqu’Isidore se trouvait dans les parages. Le Serpentard avait une fâcheuse tendance à tenter de la déstabiliser au moment où elle s’y attendait le moins, probablement pour prouver sa supériorité. Enfin, ce n’était pas toujours vrai, parfois il était adorable, un vrai amour et elle pouvait dire sans mentir qu’il était un de ses excellents amis. Mais parfois, lorsque la situation s’y prêtait, ils étaient plus en concurrence qu’autre chose et les liens d’amitié ne parvenaient pas du tout à surpasser l’esprit de compétition qui s’instaurait progressivement entre eux. Heureusement, dans un cas comme celui-ci où ils étaient en groupe, la rouge et or imaginait qu’il n’essaierait pas de la provoquer comme lorsqu’ils étaient en duo. D’ailleurs, il se montrait incroyablement gentil pour le coup et Sinéad ne savait pas si elle devait être ravie ou flippée, ce n’était pas comme si ça lui arrivait souvent. « Il faut toujours compter sur moi lorsqu’il s’agit de nourriture. » Affirma-t-elle en souriant, non sans saisir l’allusion de Chuck à son côté ventre sur pattes un peu déroutant parfois. Un pique-nique dans la salle de bain des préfets lui semblait être la meilleure idée de tous les temps. Ça allait être vraiment chouette de partager ça avec eux et en plus ça lui donnerait l’occasion d’apprendre à connaitre Phoebe ce qui était plutôt chouette. Après tout, elle comptait beaucoup pour Chuck et comme ce garçon était incroyablement génial, c’était forcément quelqu’un de bien. Bon, peut-être pas autant que son frère, mais ça c’était un autre débat. « Parce que t’as de l’humour, toi ? » Demanda-t-elle tout de même à Isidore, ne pouvant s’empêcher de le taquiner comme à leur habitude. « C’est marrant c’est pas un des traits de ta personnalité que je trouve le plus flagrant. » Il était surtout rustre, arrogant et incroyablement prétentieux lorsqu’il s’y mettait mais il avait également plein de qualités qui faisaient de lui un ami formidable. Seulement, ça, elle se gardait bien de le lui préciser. Il était particulièrement doué lorsqu’il s’agissait de faire le pitre par exemple, et l’idée de piquer du bain moussant à Sloane lui plaisait bien, d’ailleurs, c’était dommage que Phoebe préfère utiliser la magie pour ça, la solution d’Isidore lui paraissait cool aussi, mais elle n’allait pas l’inciter à faire cette connerie, quand même, ils avaient bien tendance à s’entrainer dans les problèmes tous les deux. « J’ai l’impression qu’à Gryffondor, on est tous un peu dingues de toute manière, chacun à notre façon. » Précisa-t-elle comme si c’était parfaitement normal. Ce n’était pas pour rien que sur les quatre membres de l’expédition du jour, trois d’entre eux faisaient partie de leur maison, ils étaient tous un peu trop intrépides et insouciant face au danger.

Enfin, en l’occurrence, ils ne couraient pas un grave danger non plus puisqu’ils étaient en compagnie de Phoebe qui elle avait tout à fait le droit d’accéder à cette salle de bain et pourrait donc leur faciliter les choses en leur permettant d’y entrer. Lorsqu’ils arrivèrent devant la salle de bain des préfets, le Serpentard tenta évidemment de faire du rentre-dedans à Phoebe pour qu’elle leur ouvre la porte, alors qu’il aurait suffi de le lui demander. Après tout, si elle avait accepté de les accompagner dès le début en sachant pertinemment où ils allaient, c’était forcément qu’elle était prête à leur fournir le mot de passe sinon elle n’aurait même pas pris la peine de venir jusqu’ici. Mais bon, c’était du Isidore tout craché, il faisait son intéressant et semblait penser que le monde entier tournait autour de lui. « Heureusement que le ridicule ne tue pas, Izzie, tu serais sacrément amoché depuis tout ce temps. » Et bim, encore une petite attaque totalement gratuite. Et dire qu’un instant plus tôt, Sinéad se demandait s’il allait l’attaquer sans raison comme il le faisait d’habitude. Elle commençait à se rendre compte qu’en réalité ils s’attaquaient mutuellement et elle n’était jamais en reste. En même temps, depuis qu’ils s’étaient tous retrouvés, le vert et argent n’avait fait que lui tendre des perches qui ressemblaient plus à des baobabs qu’autre chose, alors il lui avait été impossible de résister. Mais elle oublia bien vite cette petite rivalité lorsqu’elle entra pour la première fois dans l’immense salle de bain. C’était vraiment incroyable comme lieu ! Pourquoi n’avaient-ils pas une salle de bain aussi magnifique que celle-ci ? C’était vraiment trop nul ! Et dire que Phoebe pouvait y avoir accès tous les jours ! La chance ! Rien que pour ça, Sinéad aurait bien voulu intégrer l’équipe de Quidditch de sa maison et devenir capitaine. Parce qu’il ne fallait pas se mentir, elle avait peu de chances de devenir préfète un jour, le Quidditch lui paraissait un peu plus fun… Le seul souci était qu’elle n’était probablement pas assez douée pour y parvenir. Au pire, elle pourrait toujours revenir en douce comme aujourd’hui maintenant qu’ils avaient le mot de passe. Ses camarades semblaient être tout aussi enthousiastes qu’elle et Sinéad avait franchement hâte de tester cette gigantesque salle de bain. « Purée, c’est immense ! On aurait pu venir avec toute la salle commune de Gryffondor, je crois qu’on aurait quand même réussi à entrer dans la baignoire ! T’es sûre que c’est une baignoire d’ailleurs ? » Demanda-t-elle à Phoebe. Comme venait si justement de le dire la rouge et or, ça s’apparentait plus à une piscine qu’autre chose et elle avait hâte de l’essayer. D’ailleurs, Chuck semblait lire dans ses pensées puisqu’il donna le coup d’envoi qu’elle attendait. « Faudrait mettre de l’eau d’abord. » Répondit-elle en s’approchant des espèces de boutons bizarres sur le bord de la piscine. « Je suppose que c’est un truc dans ce genre-là. » Reprit-elle en tournant le premier robinet qui apparut sous ses yeux. Bien sûr, elle aurait pu laisser faire Phoebe qui connaissait tout ça très bien, mais ça aurait été moins drôle, elle aimait bien l’idée de partir à l’aventure. En plus, elle avait eu de la chance, l’eau se mit à couler immédiatement et comme Phoebe l’avait dit, ça avait l’air super rapide ! La baignoire se remplissait à vue d’œil et Sinéad passa sa main dans l’eau pour constater qu’elle était pile poil à la bonne température. Sérieusement, c’était magique ce truc ! « PREUUUUUUUUUUUUUUUUUMS ! » Hurla-t-elle alors avant de déboutonner son pantalon pour s’en débarrasser le plus vite possible. Elle avait pris soin de mettre son maillot de bain en-dessous de ses vêtements et avait même pensé à prendre des sous-vêtements pour se changer avant de regagner son dortoir. On arrêtait pas le progrès.

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BAINS PUBLICS

Aventure nocturne dans la salle de bains des préfets, en tout illégalité bien sûr,
featuring Chuck, Phoebe, Sinéad & Isidore.

Phoebe s’était exécutée avec toute l’amabilité du monde, et Isidore put contempler avec plaisir la salle de bains des préfets s’ouvrir devant ses yeux. Et le spectacle en valait le coup d’oeil : c’était magnifique ! Les ornements, les dorures, le marbre de la plomberie… Le Serpentard peinait même à se rappeler comment il avait pu se passer de ce plaisir luxueux au cours de sa scolarité pour ne se contenter que de douches individuelles à l’instar de celles auxquelles ils avaient le droit. Et pendant que la Gryffondor en faisait une présentation en n’oubliant pas de vanter chacune des particularités de la pièce, il eut bien du mal à se retenir de s’extasier sur tout, s’arrêtant sur un bassin ou un autre, les chandelles qui dansaient en cadence, les vitraux aux détails imperceptibles… Tout était à découvrir, et Isidore regrettait de ne pas posséder l’insigne qui lui offrirait le libre accès à ces lieux enchantés. Qui n’en aurait pas rêvé ? Même Chuck et Sinéad étaient visiblement impressionnés. Son ami paraissait tout particulièrement excité à l’idée de pouvoir se glisser dans l’eau chaude, et il ne pouvait que le comprendre. Tout ici donnait un air de royauté, et il ne put s’empêcher de grimacer à la simple pensée qu’il devrait retourner au jour au monde réel. Vous savez ? Celui où l’on était contraint d’attendre après son camarade de chambrée que ce dernier se soit bien donné la peine de sortir de la douche, en grelottant de se retrouver torse nu avec une simple serviette nouée autour de la taille. Là, Isidore était en train de se dire que ses amis devraient probablement s’y mettre à trois pour parvenir à l’extirper des bassins. Et ce ne serait guère sans râlerie ! C’était toutefois un peu culpabilisant, lorsqu’il se surprenait à songer à Spencer, Ashley et Savannah qui n’avaient pas le droit à des conditions décentes là tout en bas, et qu’il était d’humeur à se créer des habitudes de prince… mais la vie devait continuer, et le meilleur cadeau qu’il pouvait offrir à ses amis était celui de n’éprouver aucune forme de respect pour cette autorité qui se prétendait être la leur. A l’ère de McGonagall, bien qu’élève à problème, il s’était toujours limité à quelques écarts qui avaient simplement coûté quelques émeraudes dans leur sablier ou une retenue dans des cas plus extrêmes, mais le changement de pouvoir en avait fait un aimant à provocation, si bien qu’il peinait désormais à passer une journée au cours de laquelle il se tenait à l’écart de tout problème. En se rendant à Azkhaban l’été passé, il avait pourtant annoncé avec toute la détermination du monde à ce qui restait de son père qu’il en avait fini avec tout ça… Il fallait croire que ce n’était pas encore pour aujourd’hui. La soif d’adrénaline l’avait mené là, aux côtés de trois Gryffondors aussi friands de mésaventures que lui. Que pouvait-il leur arriver de plus intéressant de toute manière ? Une soirée passé là où ils ne devaient pas être, et où seule une branche plus élevée de la hiérarchie selon un ordre qui lui-même peinait à avoir du sens, était probablement ce qui leur arriverait de mieux avant bien longtemps.

« Wawh, t’as déniché un super plan Phoebe, ça vaut vachement le coup d’être capitaine en fait ! T’envoies deux trois types courir après le souaffle une fois par mois, et le reste du temps tu peux te dorer la pilule ici. J’vais compter les jours avant que Shiver prenne sa retraite, ça m’intéresse. » s’exclama-t-il en testant quelques robinets, de manière à déterminer de quelles couleurs en seraient les bulles.

Visiblement, Chuck avait aussi hâte que lui de pouvoir s’essayer aux différentes options que proposaient la salle de bains, ne se formalisant pas de potentielles conséquences qui les mettraient en fâcheuse posture. C’était relativement peu étonnant, ils avaient quelques fois fini ensemble en retenue, et plus d’une fois exaspéré le concierge par le niveau de leurs bêtises. Seulement, Isidore préférait ne pas penser au fait que, s’ils avaient le malheur de se faire prendre cette fois-ci, la sanction ne se limiterait pas à aller trier les papiers dans le bureau de Jefferson. Sinéad, quant à elle, avait pris l’initiative de se glisser dans les eaux chaudes bien avant eux, si bien que le Serpentard se précipita à sa suite. Comme si elle avait le droit d’en profiter avant lui ! Elle ne s’était pas gênée pour le vanner juste avant, alors pour la galanterie et lui laisser la priorité, il repasserait une autre fois. Sans plus de cérémonie, il s’accorda la permission de pouvoir toucher à tous les robinets qui lui plaisaient, et se félicita de tomber sur celui des jets massants. Qu’on ne lui fasse pas croire qu’il fallait obtenir un « O » à chacun de ses BUSEs et avoir été décoré pour services rendus à l’école pour mériter le poste de capitaine ! Lorsque les septièmes années auraient fait un peu de place l’année prochaine, Isidore savait qu’il serait l’un des premiers à quémander la sienne l’année suivante. Ils s’étaient jurés avec Savannah se s’inscrire ensemble, mais si cette dernière n’était toujours pas sortie des cachots l’année suivante, cet objectif serait bien compromis. Alors autant profiter de ces privilèges auxquels ils n’avaient pas le droit avant d’être sûrs et certains qu’ils en seraient interdits…

« On signe où ? Parce que c’est décidé, j’emménage ici. » déclara Isidore après avoir pénétré dans l’eau, et s’être délecté de sa température parfaitement adaptée. « Chuck, si tu nous rejoins, saute dans l’eau juste à côté de Sinéad pour l’éclabousser, elle vient de dire qu’elle avait besoin d’un shampooing ! »

Personne n’avait rien demandé à personne, mais Isidore ne voyait pas pourquoi il se priverait d’un petit plaisir personnel. Après la tout, la soirée leur appartenait, et sauf indication contraire, il n’y aurait probablement pas de préfet susceptible de les rejoindre à une heure aussi tardive. Enfin… du moins, il préférait espérer que ça n’arriverait pas. Parmi les huit qui encadraient les différentes maisons, tous n’étaient pas des plus compréhensifs…

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Petite escapade humide

J’adorais leur réaction, elle était celle à laquelle je m’étais le plus attendue. La pièce leur en boucha un coin et je ne pouvais que le comprendre. Moi aussi, j’avais ressenti la même chose la première fois que je m’y étais rendue, en début d’année. Recevoir cette insigne de capitaine m’avait ravie non seulement pour la responsabilité que cela incombait mais aussi pour les avantages qu’elle engendrait. Je n’avais jamais pris autant de plaisir à prendre un bain à Poudlard que depuis cette année. Comme je le leur avais dit, c’était fini les temps où je devais attendre que les filles sortent des douches pour prendre leur place. Fini les temps où je me sentais oppressée dans les cabines, sans trop pouvoir bouger et en me munissant uniquement d’un shampoing, d’un savon et d’un gel douche. Ici, il y avait bien plus de possibilités. J’aurais aimé avoir connu l’endroit depuis plus longtemps que cela mais, à l’époque, je ne connaissais personne qui ait ce privilège et qui soit enclin à enfreindre les règles. Enfin, j’aurais pu demander à Sloane mais elle était déjà dans le collimateur de la prof de potions alors je ne voulais pas lui attirer de gros ennuis. Mais mieux vaut tard que jamais ! Après ma petite tirade, Sinéad fut la première à réagir en faisant remarquer qu’on aurait pu faire venir toute la salle commune de Gryffondor pour s’amuser ensemble. Elle n’avait pas tort même si je ne pense pas que j’aurais accepté de faire venir tout le monde… A quatre, ça passait. Néanmoins, à partir du moment où une personne supplémentaire venait en toute illégalité, le secret de cette excursion deviendrait moins fiable et je ne préférais pas imaginer les conséquences si jamais cela s’ébruitait. Vous imaginez la rumeur ? « Plus d’une cinquantaine de Gryffondor se sont crus à Disneyland et ont cru bon de foutre le bordel dans la salle de bain des préfets ». On se ferait incendiés direct par les Mangemorts !

« Je ne crois pas que ça soit une si bonne idée de tous les faire venir, fis-je précipitamment.Déjà à nous quatre, on va faire du boucan... Alors, imagine à cinquante... Mais tu as raison sur un point, appelons-ça plutôt une piscine ! »

Je pensais pourtant avoir qualifié ça de piscine toute à l’heure mais peut-être que ma langue avait fourché ou je ne sais quoi. Bref. Isidore, quant à lui, semblait très intéressé par l’idée de devenir capitaine d’une équipe. Il pourrait sans doute remplacer Shiver, effectivement, puisque ce dernier était en septième année. Cependant, il ne fallait pas qu’il prenne trop la tâche à la légère !

« Hé, c’est pas comme tu crois, répondis-je en faisant semblant de prendre un air autoritaire, avant de détendre mes traits en un sourire pendant qu’il testait les robinets. C’est bien plus qu’envoyer des types courir une fois par mois après le souaffle ! J’te jure que ça met une pression énorme. Mais je reconnais qu’elle redescend quand je viens ici… »

Chuck me sourit en me charriant un peu avant d’exprimer son enthousiasme à son tour. Moi aussi, j’avais l’envie de plonger dans cette piscine et de délirer avec les trois autres. Sinéad n’attendit d’ailleurs pas pour remplir le grand bassin d’eau. Je la laissais faire, cela lui permettrait de se familiariser avec le système. Rapidement, tout fut bien rempli et, à l’instar de la jeune quatrième année, je passai une main pour me faire une idée de la température. C’était parfait ! Et c’est en hurlant que Sinéad fut la première à se dévoiler en maillot de bain avant de sauter et d’éclabousser une bonne partie de la pièce. Je lâchai un rire joyeux avant de voir Isidore rejoindre son amie tout en suggérant ironiquement à Chuck de l’éclabousser. Quoi que, avec eux, je n’étais pas sûre que cela soit vraiment ironique.

A ce moment, je fis un clin d’œil à Sinéad ; je n’allais pas la laisser sans défense face à un Isidore qui voulait l’embêter. C’était à mon tour de jouer ! J’ôtai mes vêtements jusqu’à me retrouver en maillot de bain moi aussi. Puis, j’extirpai ma baguette de ma robe de sorcière avant de viser, un sourire malicieux et sadique sur mes lèvres, Isidore.

J’allais utiliser un sort de métamorphose très simple, basique et que l’on apprenait en première ou deuxième année. Il fallait que je visualise son maillot de bain en rose flashy avec des crapauds dégueulasses dessus.

« Multicorfors ! »

Un jet de lumière rose s’échappa de ma baguette pour plonger sous l’eau et atteindre sa cible. Aussitôt, j’éclatai de rire devant le succès du sort. Isidore m’en voudrait, certes, mais avouons que c’était drôle !

« Comment vous êtes trop sexy, Mr Vayne ! La gente féminine s'entre-tuerait pour vous avoir. » Déclarai-je d’une voix moqueuse et mielleuse.

Je laissai ensuite tomber ma baguette sur mes vêtements repliés sur un meuble et, à la suite des autres, je sautai à partir du plongeoir en exécutant une belle entrée en matière.

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Bain de minuit interdit

L'arrivée dans la salle de bain des préfets eut un effet assez impressionnant, c'est vraiment magnifique et je dois avouer que je suis soudain très, très jaloux de Phoebe. Comment ça se fait d'abord que je ne suis jamais venu ici ? Que depuis le début de l'année je n'ai pas pensé une minute à demander à ma meilleure amie de me faire passer en douce ? C'est exactement le genre de chose que je fais tout le temps et je n'arrive pas à croire que cette idée ne m'est pas venue plus tôt. Mais grâce au ciel, je suis entouré d'amis parfaits qui ont des idées parfaites. Non sincèrement, Isidore a toujours les bonnes idées pour agrémenter nos vies, Phoebe a les avantages idéaux grâce à son rang de Capitaine -mais elle est parfaite de tout façon, capitaine ou pas capitaine- et Sinéad c'est la gourmande qui ramène toujours de quoi grignoter ! Je dois dire qu'il n'y a pas meilleure équipe que nous quatre pour sortir au milieu de la nuit pour une pool party et je suis plus que fier d'être entouré de ces personnes.

Après s'être apprivoisé les lieux, Sinéad s’extasie à son tour sur l'immensité de cette baignoire prétendant qu'on pourrait ramener tout les Gryffondor ici, idée que Phoebe vient très rapidement décliner. C'est clair que la place, elle y serait, mais la crédibilité ? Plus du tout. Il faut imaginer un énorme groupe de filles et garçons de tout âge se dirigeant vers la salle de bain des préfets au milieu de la nuit... C'est très irréaliste et pourtant ça m'arrache un sourire. Le concierge serait tellement désespéré et désemparé. Mais l'impatience de la rouquine se manifeste soudain et elle commence déjà à trifouiller les robinets pour remplir la piscine. J'ignore un peu la suite de la conversation alors que je commence à ôter mes vêtements. A peine suis-je dans mon fameux maillot de bain Toy Story -que je porte avec fierté- Sinéad pousse un grand cri avant de plonger dans l'eau, suivie d'Isidore qui me conseille de plonger près de la quatrième année, prétextant qu'elle ait besoin d'un shampoing. Au moment où j'allais exécuter ce petit défi, j'aperçois ma meilleure amie pointer sa baguette sur le Serpentard avant de prononcer une formule. Sur le coup j'étais légèrement surpris, mais je me suis très vite souvenu de ce qu'elle m'avait glissé à l'oreille alors que nous allions tout juste sortir de la salle commune et je dois dire que le résultat et splendide !

« Pas touche, la gente féminine ! Il est bien trop précieux pour se faire prendre au piège par une fille ! » déclarais-je avec humour.

Je ne suis pas en train de dire qu'il ne devrait pas avoir de relation amoureuse, mais de ce que j'ai vécu je sais bien comment ça se passe, quand on est envoûté par l'amour c'est presque comme une prison, et j'ai souvent vu partir bien de mes amis qui ne pensaient plus vraiment à faire des conneries par-ci par-là et c'est exactement le genre de choses dont je n'ai pas besoin en ce moment, mais bon, je ne vais pas faire mon égoïste, s'il trouvait la bonne personne je n'aurais pas vraiment le droit de lui dire quoi faire. Mais je chasse rapidement ses pensées, me tournant à nouveau vers Sinéad alors que Phoebe a déjà plongé dans l'eau.

« Tu voulais un shampoing miss ? » dis-je alors un sourire taquin sur le visage.

Sans attendre je fonce dans sa direction et saute dans l'eau, faisant attention de me mettre dans la position parfaite pour exécuter une magnifique bombe à moins d'un mètre de mon amie. La température est vraiment parfaite, ce n'est pas cette eau de bain trop chaude que la maman nous fait couler quand on à 8 ans et qu'on a un peu de fièvre, cette eau qui nous brûle tout le temps les fesses au moment de rentrer. Non là c'est vraiment ce tiède/chaud agréable où l'on a même pas besoin de réfléchir avant d'entrer.

« Désolée c'était trop tentant. » lâchais-je finalement à l'attention de Sinéad tout en nageant vers le milieu du bassin, me délectant de ce moment de détente absolu.
△everleigh

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Chuck, Phoebe, Isidore & Sinéad

Nous ne pourrions nous priver du luxe d'un bain

La salle de bain des préfets était l’endroit rêvé pour organiser une petite fête. Sinéad aurait tout simplement rêvé de pouvoir inventer tous ses amis à venir passer un moment ici en sa compagnie, elle aurait pu ramener tout un tas de trucs à boire et à manger, parce que la nourriture était importante, un peu de musique et ça aurait été parfait. Sinéad ne connaissait rien à la musique avant d’arriver à Poudlard, enfin en tout cas à la musique moderne, ça avait été une chouette découverte pour cette hyperactive qui aimait se dandiner sur des rythmes endiablés, sans se soucier le moins du monde du regard que les autres pouvaient porter sur elle. Sauf que Phoebe n’était peut-être pas si fun que ça finalement parce qu’elle n’avait pas l’air hyper partante pour que toute la salle commune de Gryffondor débarque ici. Quel dommage, ça aurait pu être vraiment drôle. Cependant, Sinéad avait l’habitude qu’on brime sa créativité, Chuck était bien placé pour le savoir puisqu’il en avait été bien souvent à l’origine, la recadrant lorsqu’il le jugeait nécessaire. Désormais, ces recadrages se produisaient de moins en moins souvent, signe que la Gryffondor avait tout de même réussi à s’assagir avec le temps, mais de temps à autres, un petit rappel à l’ordre ne lui faisait pas beaucoup de mal et lui était même très bénéfique. Et puis, honnêtement, elle avait déjà de la chance de profiter de cet endroit tout simplement merveilleux avec trois autres personnes, normalement elle n’était pas autorisée à venir ici et elle ne pourrait pas s’y rendre régulièrement alors mieux valait qu’elle en profite. Ses compagnons de bêtises du jour semblait tous aussi impressionnés qu’elle, mise à part évidemment Phoebe qui devait très certainement connaitre cet endroit par cœur puisqu’elle avait droit d’y venir quotidiennement, la chanceuse. Sinéad aurait donné beaucoup pour pouvoir être à sa place ne serait-ce qu’une fois par semaine, ça avait franchement l’air cool.

Isidore semblait soudainement voir d’un meilleur œil l’idée de devenir capitaine de l’équipe de Serpentard, d’ailleurs même si Phoebe ne tarda pas à calmer ses ardeurs. Sinéad, quant à elle, pouffa de rire, peinant à imaginer Isidore à la place de Snow Shiver, ils n’avaient pas franchement la même carrure ni la même côte de popularité. « Tu te vois franchement capitaine de l’équipe de Quidditch ? Il faudrait peut-être que tu apprennes à jouer avant, non ? » Bon, en soit, Isidore n’était pas mauvais mais ça faisait partie des petites piques qu’elle aimait lui envoyer histoire de lui rappeler qu’il ne valait pas mieux que les autres. Il fallait bien que quelqu’un le fasse, le Serpentard avait un ego surdimensionné et personne ne semblait vouloir faire l’effort de le remettre à sa place ce qui ne l’aidait pas à perdre le melon qu’il avait à la place du cerveau. Sinéad s’était donc dévouée pour la bonne cause et n’hésitait pas une seule seconde à le faire redescendre sur terre lorsqu’elle le jugeait nécessaire. Toutefois, elle était d’accord avec lui pour une chose, s’il suffisait de signer un bout de papier pour emménager ici, elle était prête à signer elle aussi. En revanche, l’idée que Chuck lui saute à moitié dessus pour lui mettre plein d’eau dans la figure était une très mauvaise suggestion. « Eh non ! Abstiens-toi, sinon tu vas le regretter. » Menaça-t-elle Chuck tout en sachant qu’il n’en aurait probablement rien à faire. Deux garçons contre elle ce n’était franchement pas du jeu et l’intervention de Phoebe qui s’empressa de rendre Isidore encore plus ridicule qu’il ne l’était déjà ne put que lui faire extrêmement plaisir. « Bien joué Phoebe ! C’est vrai que t’es superbe comme ça, un vrai canon. » S’extasia-t-elle à son tour. Ce sortilège était franchement cool, il faudrait qu’elle pense à le réutiliser sur quelqu’un d’autre, quelqu’un comme son jumeau par exemple, ça le ferait certainement rire ou alors sur Phen pour qu’il arrête de la coller en la prenant pour un Perrin de remplacement.

Sauf que malheureusement, cette petite diversion ne suffit pas à faire sortir Chuck de son idée première et il ne tarda pas à sauter dans le bain à son tour, provoquant une énorme éclaboussure qui frappa son visage. Sinéad s’était montrée réactive et avait plaqué sa main sur ses yeux, mais ses cheveux n’avaient pas pu être sauvés et dégoulinaient à présent. En vérité, elle s’en fichait bien, elle n’avait jamais été spécialement chochotte et l’idée de commencer une baston même contre deux garçons plus grands et plus forts qu’elle ne l’inquiétait absolument pas. Elle était peut-être petite, mais elle n’en était pas moins costaud, elle avait grandi avec un frère ainé qui adorait la titiller et un jumeau qui l’emmenait dans tous ses délires pour lui faire partager sa passion. Ce n’étaient pas deux adolescents et une pauvre vanne innocente qui allaient la perturber plus que ça. Toutefois, elle prit un air outré très peu convaincant en écoutant les fausses excuses de Chuck et ne tarda pas le rejoindre alors qu’il s’éloignait vers le milieu du bain. « Vous allez payer, monsieur Bowman. » Le prévint-elle alors qu’elle lui grimpait sur le dos, se transformant en koala pour venir s’accrocher à lui, enroulant ses jambes autour de lui dans l’espoir de lui bloquer les bras, tout en appuyant sur sa tête pour que celle-ci se retrouve sous l’eau. Sachant qu’ils avaient pieds, c’était sans doute peine perdue, mais une O’Riordàn n’abandonnait jamais sans combattre et elle était bien déterminée à lui faire boire la tasse au petit fanfaron. Après ce serait le tour d’Isidore, évidemment, elle n’avait pas oublié qu’il s’agissait de son idée et ce garçon commençait à avoir un peu trop confiance en lui à son goût. Pauvre Phoebe, elle allait se demander pourquoi elle s’était embarquée dans cette galère et surtout pourquoi ils avaient décidé de faire venir cette folle furieuse qui risquait à un moment ou à un autre de lui attirer des ennuis. Ou alors, peut-être voudrait-elle l’aider par solidarité féminine mais Sinéad doutait que qui que ce soit puisse vouloir se rallier à une cause perdue d’avance. Mais après tout, pourquoi pas.

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BAINS PUBLICS

Aventure nocturne dans la salle de bains des préfets, en tout illégalité bien sûr,
featuring Chuck, Phoebe, Sinéad & Isidore.

Isidore se demandait pourquoi il avait mis autant de temps avant de se décider à venir ici, au vu de tous les trésors que cette salle recelait. Et quel confort ! A côté de leurs douches communes, c’était un paradis. Et le mieux dans tout ça, c’était que lorsqu’on se trouvait dans la pièce, l’on en oubliait instantanément toutes les tensions qui animaient le château : c’était comme s’il n’y avait pas de nouveau directeur, pas de ségrégation, comme s’il n’y avait jamais eu de torture entres ces murs… Pour l’heure, il n’y avait qu’eux quatre, qui allaient profiter d’un bain chaud dans la plus grande illégalité. Toutefois, pour s’en assurer, il jeta un discret sortilège d’imperméabilité sur la porte, de manière à ce qu’ils puissent rire et parler aussi fort qu’ils le désiraient, sans avoir à se soucier de potentielles retombées. Les mangemorts n’avaient aucune raison de faire une virée nocturne par ici ce soir, n’est-ce pas ? Du moins, il aimait à croire qu’ils ne seraient pas pris sur le fait, et qu’il était encore possible, dans ce château, de profiter d’une soirée sans avoir à redouter d’une punition imminente. Du temps de McGonagall, ce n’était pas la même chose… Lui et Chuck étaient plutôt familiers des retenues. Mais il s’agissait encore à cette époque là de lignes du règlement à copier, de papiers à mettre en ordre dans le bureau du concierge, et de passer un coup d’éponge sur les insignes des anciens capitaines d’équipe. Or, s’ils se faisaient remarquer ce soir, ce n’était peut-être même pas eux qui recevraient la sanction, mais bel et bien des amis nés-moldus qui eux n’avaient rien à voir dans l’histoire, et qui paieraient purement et simplement du fait qu’ils aient voulu s’amuser au lieu de rester dans leur lit. Phoebe le reprit lorsqu’il la taquina sur son rôle de capitaine, qui après tout, ne devait pas être « si compliqué ». Il ne doutait pas qu’elle ait raison, Snow avait l’air d’avoir suffisamment à faire avec ses responsabilités, mais il était toujours bien heureux de pouvoir la titiller un peu. Quant à Sinéad, elle ne manqua bien sûr pas l’occasion de lui adresser une remarque acerbe qui le piqua au vif. Comment ça il devrait apprendre à jouer ? Il n’avait pas encore eu l’occasion d’intégrer l’équipe de Quidditch de Serpentard, mais il ne se débrouillait pas trop mal, selon ce que lui avaient dit Spencer et Savannah. Et c’était un compliment de la part de sa meilleure amie, qui était tout de même une sportive d’un certain niveau. « Sois pas jalouse mon ange, c’est pas parce que je collectionnerais les groupies que j’oublierais de t’inviter à nos soirées de victoire. » répondit-il d’un air tout à fait innocent. Il exagérait bien volontiers, mais cela faisait partie des règles du jeu après tout.

En attendant, Phoebe venait de profiter de son inattention pour mettre à l’oeuvre une petite surprise qui ne manqua pas de prendre le Serpentard de court, et qui se retrouva aussitôt vêtu d’un maillot de bain à la couleur rose immonde, et orné de petits motifs de batraciens. Quelle fourbe ! Ça, il ne l’avait pas vu venir, mais c’était rudement bien joué de sa part. Quelque part, il ne put retenir un éclat de rire à se voir affublé de telle manière : tout de suite, il avait l’air bien plus ridicule… Tant pis, il n’avait pas réservé sa soirée dans la salle de bains des préfets pour draguer de toute façon, et ça rendait cette escapade un peu plus… festive, tout à coup. Chuck et Sinéad ne manquèrent pas de le vanner, l’occasion était trop bonne après tout… Il leva les yeux au ciel en singeant leurs expressions avant de toiser la Gryffondor d’un air de défi. « C’est bien vrai que ça ajoute un petit charme. » s’amusa le Serpentard en se retournant pour s’amuser des motifs de son bas de maillot. « Donc c’est décidé, je laisse tomber l’uniforme, et je ne pointe plus qu’avec ça en cours. » La tournure que les évènements prenait lui plaisait bien. L’idée qu’il avait soumis à Chuck d’éclabousser Sinéad semblait avoir plu à ce dernier, et la Rouge & Or s’apprêtait immédiatement à riposter, en lui sautant sur le dos. Isidore, de son côté, se saisit discrètement de sa baguette qu’il avait laissée sur le rebord du bassin pour faire émerger à la surface des petits bulles d’eau qu’il fit grossir… Jusqu’à ce qu’elles ne deviennent des sphères aqueuses, à la texture d’un ballon de baudruche. C’était ce qui manquait encore à cette soirée : une bataille des plus arrosées. Les rires de Sinéad et de Chuck couvriraient sa petite action, de manière à ce qu’il puisse agir sans être contrecarré.

« Phoebe, Phoebe, Phoebe… » commença-t-il d’un air navré en camouflant la bulle d’eau dans son dos. « Tu sais que je t’aime bien et que j’aurais préféré ne pas en arriver là, mais malheureusement tu ne me laisses pas le choix… bataille de bombes à eau !! » s’exclama-t-il en lançant sur la Gryffondor son projectile qui s’ouvrit pour l’arroser intégralement.

Il se hâta de se mettre à couvert sur un bord du bassin qui le protégeait d’éventuelles représailles. Si la Rouge & Or pensait qu’elle pouvait colorer son maillot de bain sans ne rien recevoir en retour, elle se fourrait le doigt dans l’oeil ! Bien entendu, il doutait très certainement que ce genre d’acte reste impuni, et était pratiquement certain que Phoebe chercherait à se venger, alors que le meilleur gagne ! La pièce entière était à eux pour la soirée, et le sortilège d’imperméabilité empêcherait qui que ce soit de les entendre s’exclamer à voix haute et rire sans complexe. Là où il y aurait un problème, c’était si un préfet trouvait le moment opportun pour venir prendre un bain, alors qu’ils étaient en train de créer un désordre monstrueux et de déverser de l’eau partout dans la salle qui leur était réservée…

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**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Bain de minuit interdit

« Sois pas jalouse mon ange, c’est pas parce que je collectionnerais les groupies que j’oublierais de t’inviter à nos soirées de victoire.

‒ Tu te vois franchement capitaine de l’équipe de Quidditch ? Il faudrait peut-être que tu apprennes à jouer avant, non ? »

J’éclatai de rire suite à la réplique de Sinéad ; elle en avait dans le ventre, ça faisait plaisir à voir. Sur le même ton, j’en ajoutai une couche :

« Exactement ! Tes groupies risqueraient d’être déçues. »

Notre bonne humeur ne pouvant s’éteindre, nous avions ensuite décidé de faire un saut dans l’eau, Sinéad la première. Chuck suggéra de lui refaire un shampoing et cela n’avait pas l’air de la brancher. Mais on savait tous que l’on finirait par prendre cher, l’un après l’autre ! Après tout, c’était le but de cette soirée : faire ce que l’on voulait sans être dérangés ‒ du moins je l’espérais ‒ et s’amuser pour en rire jusqu’à en avoir mal au ventre. Pour ma part, j’avais décidé de m’en prendre à Isidore parce que l’idée de le voir en maillot de bain rose flashy avec des crapauds était excitante et ridicule ! Et le ridicule, j’adorais ça quand ça tombait sur quelqu’un d’autre. J’étais d’autant plus certaine qu’il ne m’en voudrait pas. Je lançai donc mon sortilège en visant mon ami dans la malice et le sourire. Aussitôt, les rires fusèrent entre Sinéad qui s’extasiait autant sur la beauté des batraciens et Isidore qui prit cela avec humour. Il me toisa ensuite avec un air de défi. Ouh lala, j’étais sûre qu’il allait se venger d’ici quelques minutes !

« C’est bien vrai que ça ajoute un petit charme. Donc c’est décidé, je laisse tomber l’uniforme, et je ne pointe plus qu’avec ça en cours. »

J’arquai un sourcil, faisant mine de le jauger du regard, puis je repris un air espiègle. Franchement, imaginer Isidore dans cette tenue en cours était une image était hilarant et épique à la fois. Je visualisais très bien la réaction des autres élèves et des professeurs… à l’exception des Mangemorts, évidemment. Ils prendraient cela très mal. On ne pouvait pas dire qu’ils avaient de l’humour, ces cons.

« Chiche de faire ça en cours d’étude des moldus et de potions pour voir les réactions des profs ! On aurait deux résultats très intéressants, mon cher. Dix gallions si tu réussis, ça te tente ? Je demanderai à des gens de ta promo de tout me raconter ! » Dis-je sur un air mielleux et narquois.

Dix gallions pour un défi de gamins c’était peut-être énorme mais cela valait le coup !

Par la suite, je fis un bon plongeon dans le bassin et, comme je m’y attendais, mon meilleur ami n’attendit pas plus longtemps pour s’exécuter à son tour, sautant à côté de Sinéad tout en prenant gare à ne pas lui tomber dessus. Il provoqua un énorme raz-de-marée qui manqua presque de me toucher si je n’avais pas eu le réflexe de reculer. Pauvre Sinéad… elle devait être engloutie ! Mais cela avait l’air de bien l’amuser, c’était le plus important. Je les rejoignis aussitôt, nos rires se mêlant entre eux pendant qu’Isidore traficotait quelque chose sans que je ne m’en aperçoive.

« Vous allez payer, monsieur Bowman. »

Elle lui grimpa sur le dos pour s’accrocher à lui tel un koala. Elle appuya bien sur sa tête pour qu’elle soit plongée dans l’eau mais comme Chuck avait sûrement pied, ce ne serait pas une mince affaire ! Peut-être avait-elle besoin d’un coup de pouce ? Je souris sarcastiquement, comme un prédateur ayant établi un plan macabre pour avoir sa proie. Sans prévenir, je sautai à mon tour sur le dos de Chuck. Ou du moins, celui de Sinéad, mais cela rajouta du poids à mon meilleur ami et il serait obligé de s’écrouler dans l’eau !

« Allez, monsieur Bowman, au galoooop ! Les filles au pouvoir ! »

Le pauvre… Mais sur le coup, je m’en fichais bien. On rigolait tellement que faire boire une ou deux tasses au sixième année était le cadet de mes soucis. Bien au contraire, c’était un peu le but ! Hélas, un imprévu vint perturber ma connerie. La voix d’Isidore retentit et je me tournai vers lui, à la fois intriguée par ses propos et complètement concentrée à faire couler Chuck avec Sinéad.

« … j’aurais préféré ne pas en arriver là, mais malheureusement tu ne me laisses pas le choix… bataille de bombes à eau !! »

Hein, quoi ? Non mais j’étais pas prête ! Ca ne comptait pas ! Je n’eus même pas le temps de réagir pour me retirer de mon cheval qu’Isidore qu’un gros SPLAAAAATCH éclata sur ma tronche, m’arrosant encore plus et me faisant boire la tasse. Quel fourbe !

« Ah ouais ? Tu me déclares la guerre ? Tu vas vite le regretter, mister Crapaud ! Fis-je sur un ton solennel franchement raté à cause de mes envies de rire. Viens Sinéad ! »

Je me détachai d’elle et de Chuck et saisis une des sphères aqueuses merveilleusement bien formées par la magie. Le très cher Serpentard commençait à vouloir se mettre à couvert, nageant vers le bord du bassin pour se protéger. Oh non non non, cela n’allait pas se passer comme ça ! Nous allions toutes le couvrir d’eau le plus vite possible. Je nageai à mon tour pour le poursuivre, tel un requin en quête d’un bon poisson à ingurgiter. Puis, rapidement, je lançai mon projectile vers lui !

Spoiler:

△everleigh

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'Le Hasard' : 6

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