Hunter & January

Hunter avait une réponse à lui donner et elle ne risquait pas de l’oublier, elle avait mangé cette stupide dragée juste pour en apprendre un peu plus sur le garçon et qu’ils aient été interrompu de la sorte alors qu’elle allait découvrir son petit jardin secret l’avait énervée au plus haut point. Mais ce n’était que partie remise et lorsqu’ils avaient échangé leurs dernières lettres, la jeune fille avait bien compris qu’il était totalement partant pour reprendre où ils s’étaient arrêtés et c’était encore quelque chose qu’elle avait aimé chez lui. Beaucoup se seraient défilés en voyant que la chance n’était pas en leur faveur mais pas Hunter, il était prêt à aller jusqu’au bout et à affronter sa première défaite. Il n’avait même pas songé à demander que le jeu soit recommencé depuis le début vu qu’ils venaient juste de commencer, il était prêt à assumer et à lui faire la révélation qui lui avait tant manqué la première fois. January ne s’était jamais intéressée au Serpentard plus que dans le cadre d’une amitié parfois un peu vache puisqu’ils aimaient très clairement se tirer dans les pattes mais ce n’était pas pour autant qu’elle ne voulait pas en apprendre plus sur lui. January aimait tout savoir sur tout le monde de toute façon, elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas alimenter les rumeurs avec ce que lui dirait Hunter pour la simple raison qu’elle risquait de mettre en péril les révélations qu’elle allait également devoir lui faire avant la fin du jeu, mais elle savait que ça pourrait l’aider d’une façon ou d’une autre. Ils n’avaient pas parlé de l’interdiction de révéler à qui que ce soit ce qui allait être dit durant leur fameux jeu mais January n’était pas inquiète, elle avait bizarrement accordé sa confiance au Serpentard et elle savait qu’il ne la trahirait pas, c’était comme un accord tacite entre eux et il serait respecté, elle n’avait aucun doute à ce sujet.

Aujourd’hui, elle avait du temps devant elle et January avait également réussi à récupérer tout un paquet de dragées non entamé chapardé à un élève trop imprudent qui l’avait laissé dans la grande salle. Peut-être avait-elle été vue par un élève, mais elle n’en avait rien à faire, elle n’allait pas dépenser le peu de sous qu’elle avait pour se payer ces cochonneries ça l’embêtait déjà assez de les manger. La jeune fille passa par la volière pour envoyer un message au Serpentard, prévoyant sans trop lui demander son avis la soirée du jour. Elle savait pertinemment qu’il serait d’accord, il était de toute façon totalement du genre à sécher les cours et puis à son niveau, il devait tout de même en avoir un peu moins qu’avant et son emploi du temps allégé devrait lui permettre de lui accorder un peu de son temps. La jeune fille passa le reste de la journée à rêvasser, attendant avec impatience le moment où elle pourrait enfin retrouver son ami et écouter ce qu’il avait failli lui dire la dernière fois. Il était dingue de réaliser comment un petit événement qui se rapprochait à grand pas pouvait à ce point-là modifier son comportement. Elle avait la nette impression de se comporter comme une enfant de cinq ans qui va bientôt rencontrer le père Noël. Outre les moments de rêverie qu’elle s’accordait, elle se surprenait à être plutôt agréable avec les personnes qui lui adressaient la parole mais surtout à être débordante d’énergie alors qu’aucune nouvelle majeure n’était venue embellir sa journée. Certes, elle n’avait pas cours et c’était plutôt cool, mais ça ne suffisait pas à lui faire plaisir, d’autant plus qu’elle avait quand même des rédactions et autres devoirs à rendre à ses enseignants ce qui signifiait bosser pendant son temps libre. Déjà qu’elle avait du mal à se mettre au boulot rien qu’en cours, ce n’était pas non plus pour en faire en plus lorsque son professeur n’était pas là pour la fliquer.

Passer une soirée à ne rien faire était déjà beaucoup plus sympathique et ne rien faire en compagnie d’Hunter était le nec plus ultra. A l’heure prévue du rendez-vous, elle grimpa les escaliers quatre à quatre en direction de la Tour d’Astronomie. Elle avait vérifié, il n’y avait pas cours ce soir et elle avait dégoté une petite salle vide qui lui semblait parfaite pour leur petit jeu. Elle avait mis des coussins par terre et avait posé la boite de dragées sur le sol. Le cadre n’était pas idéal mais comme ce n’était clairement pas un rencard, elle n’en avait rien eu à faire. Elle avait expliqué très précisément à son camarade le lieu du rendez-vous dans sa lettre, raison pour laquelle elle ne fut pas surprise de le voir lorsqu’elle franchit la porte. Elle était pile à l’heure ce qui signifiait qu’il avait pris un peu d’avance, quel gentleman. Elle lui adressa immédiatement son plus beau sourire sans avoir besoin de jouer les hypocrites, elle était véritablement heureuse d’être là. « Alors comme ça, tu as finalement décidé de te jeter dans la gueule du loup ? » Attaqua-t-elle d’emblée en pénétrant dans la pièce, avant de la traverser pour aller lui planter un baiser sur la joie. « Je suis fière de toi, c’est très courageux de ta part. » Elle le taquinait mais c’était de bonne guerre, il ne cessait de se foutre de la gueule de sa maison et des cours qu’elle suivait, elle lui devait au moins ça. « Ne perdons pas de temps, si on est encore interrompu, je pense que je serais capable de commettre un meurtre. » Autoritaire, comme d’habitude, January n’avait pas l’intention de perdre son temps en conversations vaseuses qu’ils avaient certainement eus avec tous leurs camarades depuis la rentrée. Elle en avait marre de raconter ses vacances et encore plus d’entendre celles des autres. « Mêmes règles que la dernière fois, et on va commencer par la révélation que tu as à me faire, elle a intérêt à être croustillante vu le temps que tu m’as fait attendre. » La jeune fille se tut enfin, attendant bien sagement ce que le Serpentard pouvait bien avoir à lui dire.

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Hunter & January

Voir Hunter ne pouvait que lui faire plaisir. Cette soirée allait être agréable, drôle et sans prise de tête malgré l’absence d’alcool et c’était quelque chose qu’elle appréciait chez le Serpentard. Bien sûr, elle ne lui avouerait jamais, ça lui ferait trop plaisir et il avait déjà carrément la grosse tête. Hors de question, donc, qu’elle se laisse aller à lui faire des compliments. De telles paroles seraient réutilisées, déformées et amplifiées et les conséquences pour elle seraient aussi importantes que permanentes elle connaissait assez bien Hunter pour ça. Et puis, il passait sa vie à la charrier, il fallait bien qu’elle riposte, c’était dans l’ordre des choses. « Mouais, disons que je n’avais pas mieux à faire ! » Elle leva les yeux au ciel mais ne dit rien, sachant pertinemment qu’il était tout à fait normal qu’il réagisse de cette manière, lui non plus ne souhaitant jamais reconnaitre qu’il passait de bons moments en sa compagnie. Pourtant, s’ils étaient là l’un comme l’autre c’était que leurs soirées à deux n’étaient pas si désagréables que ça. Mais entre le penser et le dire, il y avait un monde. « Aniek me raconte quand même tout ce qu’elle trouve à cet endroit, quand elle fait ses rondes … j’ai quand même eu peur que tu veuilles mon corps ! » Ah oui ? Aniek lui racontait ce genre de choses et ne le lui disait pas du tout à elle ? Pourtant c’était elle la reine des commérages et non Hunter ! Il faudrait qu’elle ait une véritable conversation avec son amie histoire de mettre ceci au clair. Elle voulait tout savoir de ce qu’il se passait au château et l’idée que sa propre copine lui dissimule des informations d’une grande importance lui déplaisait fortement. « Je ne suis pas encore assez désespérée rassure-toi. » Elle lui avait répondu presque par automatisme, parce qu’il était dans leur nature de se charrier mutuellement sans discontinuer. Le contraire aurait donc été étonnant de sa part et il n’arrêtait pas de la vanner à propos du fait qu’elle était sans doute secrètement amoureuse de lui. Ça faisait plutôt rigoler la Poufsouffle qui n’hésitait pas à le rabaisser à chaque fois, il le cherchait de toute façon. « Bon, je me vois obligé de souligner ton courage à mon tour parce que tu t’en sortais bien… une révélation à recevoir et une possibilité d’enterrer le jeu qui va, sans aucun doute possible, t’amener à me révéler de petites choses à ton tour… On devient pas mal, chez les Shiver ! » Waow un compliment ! C’était pour le moins inattendu. Sans attendre, la jeune fille posa le dos de sa main sur le front du jeune homme, dans un geste théâtral avant de lui répondre. « J’ai cru pendant un instant que tu avais de la fièvre, ce n’est pas ton genre d’être aussi gentil, à ta place je ferais attention, tu couves sans doute quelque chose. » Il ne pensait tout de même pas que ce serait le moment Bisounours de la soirée, ce n’était pas du tout son genre.

Ils avaient de toute façon un jeu à continuer et c’était le plus important, mais évidemment Hunter faisait exprès de se laisser désirer ce qui la fit froncer les sourcils. « Mmh… c’est que je n’y ai pas vraiment réfléchi à cette petite révélation, j’aurais dû ? Okay très bien, alors … croustillant…hmmm…. » Elle attendait patiemment qu’il se décide en ayant parfaitement conscience que plus elle s’énerverait, plus il ferait durer le suspense, savourant forcément l’énervement qu’il percevrait chez elle. Et ça marchait plutôt bien puisqu’il finit par cracher le morceau sans qu’elle ait besoin de lever le petit doigt. Comme quoi, malgré ce qu’ils pouvaient dire, ils commençaient à se connaitre plutôt bien tous les deux. « J’ai couché 5 fois avec la même fille à l’intérieur même de Poudlard. Quand ? Qui ? Où ? Il faut gagner pour espérer le savoir ! C’est assez croustillant à ton goût ? Je peux mieux faire mais en début de partie comme ça…c’est quand même un peu trop demandé ! » January était sur les fesses, elle ne s’imaginait pas une seule seconde que le jeu allait commencer si douloureusement, elle s’attendait plus à des révélations un petit peu plus soft. Ça l’arrangeait, bien sûr, ça rendait la partie un peu plus croustillante, mais de son côté, elle n’avait pas grand-chose à raconter à ce niveau-là, elle serait vite à court d’idée. Tant pis, le but était de montrer le vrai visage l’un de l’autre et non pas de se raconter des mensonges, elle était totalement prête à jouer le jeu. « Ce qui me surprend surtout, c’est qu’elle ait récidivé quatre fois avant de te jeter ! Tu l’avais drogué ou quoi ? » Pourquoi perdre une aussi belle opportunité de se charrier, il s’en chargerait aussi quand il le pourrait. Et puis, en vérité, January était assez impressionnée et elle ne voulait clairement pas l’avouer. Elle ne doutait pas qu’Hunter avait du succès auprès des filles mais elle ne pensait pas qu’il avait réussi aussi facilement à les mettre dans son lit. Bon, d’accord, il ne parlait que d’une seule fille, mais ce n’était pas pour autant qu’il n’y en avait pas eu d’autres. Elle n’allait pas tarder à en apprendre plus compte tenu de la tête que fit Hunter lorsqu’il tenta de manger à son tour une dragée. « C'est qu'on a le c*l bordé de nouille en cette belle soirée, mademoiselle. » Elle rit de bon cœur, elle allait encore échapper pour ce tour à une révélation gênante mais en plus elle aurait l’opportunité d’en entendre une nouvelle au sujet du Serpentard. Que demander de plus ? « Heureusement que je suis célibataire, sinon j’aurais des questions à poser à mon copain. » Enfin, heureusement, tout était relatif, elle aurait bien aimé avoir un amoureux en réalité, mais il fallait croire qu’elle était trop bien pour tous les garçons de l’école vu qu’elle ne parvenait pas à trouver chaussure à son pied pour le moment. « Ok alors.... je poursuis sur ma révélation en ajoutant la chose suivante : ça s'est passé en tout début de 6ème année! » Bon, il n’était pas trop jeune donc ça allait encore mais elle restait toujours aussi surprise. « Ah oui, mais c’est récent en plus ! » Il ne lui révélerait rien de plus pour le moment, raison pour laquelle elle attrapa une dragée dans la boite qu’il lui tendait en espérant réussir à le faire parler.

Spoiler:

EDIT : A peine le bonbon fut-il dans sa bouche qu'elle comprit qu'elle avait mal choisi cette fois. C'était franchement immonde et au bout de deux secondes, elle le recracha dans un mouchoir qu'elle avait prévu pour l'occasion. « Beurk ! Je sais pas ce que c'était, mais c'était pas bon. » Et maintenant, elle allait à son tour devoir faire une révélation sur elle, mais ce n'était pas si simple que ça, elle aurait aimé pouvoir révéler autre chose que des informations sur sa vie amoureuse, mais malheureusement, elle n'allait pas pouvoir se le permettre puisque le jeune homme avait lancé les hostilités sans passer par quatre chemins. « J'ai embrassé plus d'une dizaine de garçons de l'école depuis mon arrivée à Poudlard. » Et elle en avait dragué encore plus, mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir, ça ferait baisser son ratio de succès, autant qu'il s'imagine qu'elle avait tous ceux qu'elle voulait.

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Hunter & January

Hunter avait le don de la faire rire et c’était une qualité pour le moins appréciable. Elle aimait vraiment passer du temps avec lui rien que pour cette raison. Il ne se prenait pas au sérieux, acceptait les piques sans faire preuve ne serait-ce qu’une seule seconde de susceptibilité et lui renvoyait l’ascenseur avec brio à chaque fois. Elle n’aurait pas pu rêver meilleur adversaire, il était un peu son miroir masculin au moins sur cet aspect-là de sa personnalité. Pour le reste, ils étaient très différents tous les deux, c’était certain mais les différences pouvaient aussi être une force parfois, en tout cas, c’était comme ça qu’elle le voyait. « Elle est dans le dictionnaire des réponses types à donner lorsqu’on ne veut pas avouer quelque chose celle-là ? » La jeune fille ne put s’empêcher de rire. Elle y était sans doute allée un peu fort pour le coup, mais ça avait été plus fort qu’elle et cette réplique tout droit sortir d’un film d’amour moldu lui avait semblé tout à fait appropriée. Comme à son habitude, le Serpentard ne prenait rien mal et se montrait même bon joueur alors qu’elle n’avait pas spécialement été agréable pour le coup. « Ou alors le genrede phrase toute faite que l’on sort pour se débarasser d’un mec un peu lourd qui se montre clairement trop insistant. Manifestement, ça ne marche pas à tous les coups puisque tu es encore là. » Evidemment, elle ne pensait pas un mot de ce qu’elle disait mais Hunter avait tout de même besoin d’être remis à sa place de temps en temps, il avait trop confiance en lui lorsqu’il s’agissait des filles. En plus, il pouvait, elles tombaient comme des mouches lorsqu’il se montrait un peu entreprenant, c’était pitoyable à voir. « Tes petits yeux remplis d’amour pour moi me disent le contraire, mais je ne voudrais pas te gêner… » Il ne croyait quand même pas que l’amour se reflétait vraiment dans les yeux d’une fille ? En tout cas, elle n’avait jamais eu de gros cœurs roses à la place des pupilles et ce n’était pas demain la veille que ça arriverait. En même temps, elle n’avait été amoureuse qu’une seule fois dans sa vie et elle avait eu beaucoup de mal à assumer ses sentiments, raison pour laquelle elle ne les avait jamais affichés en public. « Tu confonds amour et pitié, je crois, clairement quand je te regarde, je ne ressens que de la peine. » Ou pas, Hunter était un beau garçon et le mettre dans son lit ne lui aurait pas déplu s’il n’avait pas été un aussi bon ami, elle n’allait pas gâcher ce qu’il y avait entre eux pour un baiser sans aucune signification, ça serait tellement stupide.

En attendant, elle aimait ce petit jeu qui oscillait entre taquinerie et séduction sans que n’i l’un ni l’autre soit vraiment capable de donner une signification à leur étrange comportement. C’était tout simplement comme cela qu’ils agissaient lorsqu’ils se retrouvaient à deux et January ne se serait pas autorisé à adopter ce genre d’attitude avec une autre personne que lui. « Hey… mais voilà… qu’est-ce que je disais, tu te rapproches de moi…. » Tout de suite les grands mots, il allait sans dire que son geste avait été effectué dans un but purement médical et qu’aucune idée sous-jacente y était associée. Il paniquait pour rien le pauvre garçon, il fallait qu’il se détende et arrête de voir des gestes déplacés là où il n’y en avait pas. « Si t’es excité comme ça juste parce que je pose ma main sur ton front, je doute que tu aies déjà eu de nombreuses expériences avec la gente féminine, mais ne t’inquiètes pas, je suis sûre qu’au moins une aura pitié de toi avant tes quarante ans. » Elle savait fort bien qu’Hunter était le genre de garçon qui plaisait, ou qui agaçait, ça dépendait de la faille à qui il s’adressait, et qu’il avait certainement connu bien plus d’expériences qu’elle pourrait l’imaginer mais il était tout de même assez drôle d’envisager qu’il ne connaisse rien de l’amour ou du sexe avant un âge avancé, ça ne lui allait tellement pas en réalité. « Oui bon c’est le seul truc que j’ai trouvé quand j’ai cherché un compliment qui me ferait passer pour un mec extra… j’ai eu du mal à me dire que j’avais l’embarras du choix au niveau des compliments à te faire. » Mais quelle méchanceté gratuite ! Bon en réalité c’était méchant mais juste, elle méritait carrément qu’il soit un peu cruel et comme tout ce qu’il pouvait lui dire, ça ne l’atteignait jamais car elle savait qu’il ne le pensait pas mais cherchait juste à équilibrer la bataille en la rabaissant à son tour. « Tu dois être carrément aveugle si tu ne vois pas le nombre impressionnant de qualités que je possède, je te ferais une liste à l’occasion, tu pourras l’apprendre par cœur, ça te donnera plein d’idées de compliments. » En soit cette idée de liste n’était pas si stupide, peut-être pourrait-elle la fournir à ses admirateurs présents et futurs afin qu’ils ne commettent pas d’impair en essayant de la draguer. Elle ne savait pas vraiment ce que valait son idée ni si elle plairait à ceux qui voulaient obtenir quelque chose d’elle, mais en tout cas ça ne lui semblait pas infaisable. « Droguée… Elle est devenue dépendante de moi et de mon sex-appeal, comment t’as deviné ? Je te passe les détails de la désintox’… elle a eu du mal à se remettre de ce qu’elle avait vécu. » Pour le coup, il avait beau plaisanter, January se doutait qu’il y avait un fond de vérité derrière tout ça, Hunter n’était pas le genre de garçon qui s’attachait à quelqu’un, en tout cas, elle ne l’avait jamais vu en couple, il avait donc dû briser un certain nombre de petits cœurs remplis d’espoir. « Tu m’étonnes, elle a ouvert les yeux et a vu que c’était toi et non pas le prince charmant qu’elle avait imaginé, elle a dû s’évanouir. » C’était un peu le conte de la belle et la bête mais inversé avec Hunter, en réalité.

Le jeu s’était finalement retourné contre elle et alors qu’elle aurait aimé savoir qui était la mystérieuse inconnue du Serpentard, elle se retrouvait à son tour à devoir lui donner des détails sur sa vie privée. Ca ne l’enchantait pas, mais c’était le jeu et elle assumait sa défaite. De toute façon, ce n’était que partie remise, il aurait bientôt d’autres informations croustillantes à divulguer à son tour. En tout cas, January espérait bien que c’était la dernière fois qu’elle mangeait une draguée aussi dégueulasse. « Mmh… et tu crois que je vais ressortir de là sans avoir quelques noms, quelques petits détails sur la façon dont tu as obtenu ces baisers langoureux ? » Il en demandait un peu trop là, ce n’était pas comme si elle allait lui livrer tous ses cobayes sur un plateau d’argent. Elle était heureuse d’avoir eu un peu de succès parmi les hommes peuplant Poudlard surtout lorsqu’elle avait eu besoin d’argent. Beaucoup s’étaient montré particulièrement serviables et c’était une qualité appréciable. « Je te ferais une démonstration si tu veux, quelque chose me dit qu’un petit cours de rattrapage ne te fera pas beaucoup de mal. » Elle n’était pas une experte en séduction mais avant Asling elle se débrouillait plutôt bien. Depuis qu’il était entré dans sa vie, elle avait beaucoup changé et était devenue beaucoup moins dragueuse et beaucoup plus sage qu’auparavant mais elle reprenait petit à petit du poil de la bête et elle était certaine de reprendre ses anciennes activité avec toujours autant de succès avant la fin de l’année scolaire. « Je fais partie du lot… ? Oh tu sais, je ne me souviens pas de tout… » January leva les yeux au ciel, ça lui ressemblait bien ce genre de question innocente qui ne l’était pas du tout en réalité et s’il croyait qu’elle allait entrer dans son petit jeu et bien il avait parfaitement raison, la Poufsouffle adorait jouer. « Tu aimerais en faire partie ? » Demanda-t-elle en guise de réponse, il essayait de la piéger mais il n’y arriverait pas. « J’espère pour toi que oui. » A croire qu’à chaque phrase, il lui donnait une nouvelle raison de lever les yeux au ciel. Mais l’heure était grave désormais, elle allait bientôt savoir si une nouvelle révélation devrait tomber à son sujet ou si elle allait pouvoir entendre les ragots croustillants d’Hunter. Malheureusement, la chance semblait définitivement l’avoir abandonnée puisque la tête que fit le jeune homme l’informa tout de suite sur le goût que devait avoir la dragée. C’était à elle de parler une fois de plus. « Je choisis les garçons que je drague sur un critère bien particulier et comme je suis bonne joueuse, je te donne un indice, ce n’est pas l’apparence physique même si je préfère les bruns. » C’était plutôt vague mais la partie ne faisait que commencer, autant ne pas aller trop loin trop vite, sinon elle n’aurait plus rien à lui donner très rapidement. « Suite à la prochaine révélation. » Sur ces bonnes paroles, elle attrapa à son tour une dragée et la fourra dans sa bouche, pourvu que cette fois, la chance soit de son côté.

Spoiler:

EDIT : C'était vraiment affreux et elle commençait sérieusement à en avoir marre que la chance ne soit pas de son côté, mais bonne joueuse, elle n'avait pas l'intention de tricher et elle n'était pas particulièrement ravie de devoir se livrer de la sorte, vraiment pas ravie. « Purée, je te déteste. » Ne put-elle s'empêcher de dire à Hunter, rageant un peu de devoir se révéler encore une fois alors que lui restait muet. « Alors ma révélation suivante c'est que je ne suis tombée amoureuse que d'un seul garçon parmi tous ceux que j'ai dragué. » Plutôt ne pas trop continuer sur la lancée du critère, c'était vraiment quelque chose qu'elle tenait à garder pour elle autant que possible, mais à ce rythme-là elle ne risquait pas de garder quoi que ce soit pour elle.

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Hunter & January

Hunter était décidément irrécupérable. Il répondait à ses piques par d’autres piques ce qui était juste insupportable et il lui sortait par les yeux… Enfin, ça c’était ce qu’elle voulait lui faire croire mais en réalité ce jeu l’amusait et elle était la première à foncer tête baissée dedans et à profiter pleinement de leurs joutes verbales puisque celles-ci restaient strictement verbales. C’était ce qu’il y avait de bien avec Hunter puisque contrairement aux autres garçons, ses techniques de dragues foireuses ne recherchaient aucun aboutissement et c’était justement ce qu’il y avait de bien. Il était lourd, certes, mais positivement lourd apparemment et elle n’aurait jamais pu imaginer qu’une chose pareille était possible. « Ça ne marche pas parce que tu t’es manifestement trompée de cible mais soit, tu me pensais lourd, ta phrase toute faite ne marche pas, ce qui prouve que je ne le suis pas ; c’est plutôt une bonne surprise, nan ? » Waw, il parait complètement loin là pour prouver qu’il n’était pas celui qu’elle croyait. En plus, il avait totalement tort, son raisonnement était bidon et il fallait que quelqu’un d’intelligent lui explique, en l’occurrence elle. « Non, non, rien à voir, ton raisonnement est complètement bancal, ça veut juste dire que tu n’as pas connecté tes deux neurones pour comprendre le sens de ma phrase, et ça, c’est bien triste. » Voilà qui était mieux et surtout beaucoup plus simple et compréhensible. Pas besoin de se creuser les méninges alors que la réponse était en réalité juste sous ses yeux. « Tu ressens quelque chose quand tu me regardes, n’est-ce pas tout ce qui compte ? » Euh, s’il le prenait comme ça, oui, sûrement, mais en toute honnêteté, January n’aurait pas trop aimé que quelqu’un ressente du dégoût en la regardant, si lui pouvait se satisfaire de n’importe quel sentiment, libre à lui, elle ne pouvait pas franchement le juger pour ça. « Si c’est tout ce qui compte pour toi, ça te regarde mais ne te méprends pas sur mes intentions, elles sont tout ce qu’il y a de plus correctes. » La jeune fille lui lança un sourire satisfait, c’était un râteau inutile puisqu’Hunter ne s’intéressait pas vraiment à elle, mais ça lui donnait au moins l’illusion de se sentir désirée et c’était tout ce qui comptait pour la Poufsouffle. Elle ne se faisait plus draguer depuis bien trop longtemps et elle trouvait ça un peu désagréable d’être sur la touche. Elle se sentait périmée et c’était vraiment un sentiment extrêmement dérangeant pour celle qui avait l’habitude de faire tourner des têtes. « C’est comme ça qu’on s’adresse à son patient docteur ? Il est un peu trop question de pitié, non ?…. C’est moi qui vais finir par en avoir pour toi, belle brune. Pas de fièvre. J’ai chaud c’est tout…. Et j’épargne la raison pour laquelle c’est le cas… » Malgré elle, la jeune fille se sentit légèrement rougir, il s’aventurait sur un terrain délicat et si elle aimait qu’ils évoquent la drague de collégien, elle aurait plutôt apprécié qu’il ne parle pas d’un pseudo désir existant entre eux. Hunter était vraiment un beau garçon, mais elle avait autant envie de finir dans son lit que dans celui d’un de ses frères, soit pas du tout et il parvenait presque à la rendre mal à l’aise, peut-être était-elle un peu trop prude pour ce genre de conversation. Heureusement, elle réussit à se reprendre rapidement ce qui lui éviterait certainement des moqueries. « Je comprends oui, mais je vais faire comme si tu n’avais rien dit et oublier ces paroles totalement déplacées. » Jouer les bonnes sœurs ne lui ressemblait clairement pas mais c’était justement pour ça que c’était amusant.

Presque aussi amusant que leur petit jeu d’ailleurs. C’était elle qui avait sollicité Hunter pour qu’ils reprennent là où ils s’en étaient arrêtés tous les deux et elle était en train de le regretter amèrement. Ces derniers temps, c’était elle qui prenait toutes les décisions et elle trouvait ça un peu agaçant à la longue. Bien sûr, ça ne la dérangeait pas du tout de parler d’elle, c’était quelque chose de convenu dès le début du jeu mais elle aurait aussi beaucoup aimé l’entendre parler de lui, la situation actuelle ne lui paraissait pas très juste. « Cette liste m’intéresse ! Au moins pour savoir si tes paroles ne sont pas que des paroles en l’air… » Facile à dire « j’ai des qualités » mais il faut les démontrer… D’ailleurs, la plupart de tes paroles sont fausses et tu détiens de nombreuses mauvaises infos… de quoi me faire douter de ce que racontera la fameuse liste de qualités. » Alors là il exagérait carrément ! Enfin, en réalité, il avait plutôt tendance à la faire rire mais elle aimait feindre l’indignation pour lui faire croire qu’il avait dépassé des limites totalement imaginaires. Il ne s’y trompait probablement pas mais ça lui faisait plaisir quand même. « Si je devais te faire cette fameuse liste on en aurait pour des heures et je n’ai pas tout ce temps devant moi, je t’ai déjà offert un grand privilège en t’accordant cette brève entrevue. » Bon, elle n’avait rien de prévu et pouvait passer tout son temps aux côtés du jeune homme mais elle préparait déjà sa fuite au cas où le jeu tournerait réellement en sa défaveur. Pour l’instant, ce n’était pas vraiment gagné et il allait peut-être falloir qu’elle quitte cette pièce quand ça sentirait un peu trop le roussi. « J’suis quand même impressionné, je pensais qu’on envoyait chez les Poufsouffle ceux qui n’avaient aucune qualité, justement. Regarde, Fassbach par exemple… » Cette fois-ci, elle ne put s’empêcher de rire plus franchement même si elle aimait beaucoup Keagan au fond. Le pauvre venait d’être rhabillé pour l’hiver. « C’est ton complexe d’infériorité qui te fait dire ça, au fond tu aurais adoré être jaune. » Comme tout être doué de raison en fait. Les gens avaient tendance à largement sous-estimer les Poufsouffle et c’était bien dommage parce qu’ils étaient totalement incroyables. Heureusement, elle parvenait à s’extirper tant bien que mal de toutes ces questions en donnant des parties de vérité pour éviter d’aller trop loin de manière un peu trop rapide. « Bien sûr que oui ! Sauf que si c’est le cas et que je ne m’en rappelle pas… c’est mauvais signe pour toi ! » Une fois de plus, elle ne put s’empêcher de rire, il savait quand même trouver le mot ce con, il lui donnait envie de rire et en même temps de lui mettre son poing dans la figure. Elle choisit cette fois de ne pas entrer dans son jeu, levant simplement les yeux au ciel, l’air outré par de tels propos. Elle n’avait rien insinué de tel. « J’hésite encore à dire « il avait de la chance » ou « le pauvre »... » Eh ! C’était méchant ça, elle avait été une petite-amie formidable ! Bon, elle n’avait pas eu le temps de lui demander si c’était réellement le cas mais elle le pensait en tout cas. Ils avaient été heureux pendant de longs mois et elle espérait réellement que ceux-ci avaient été assez bien pour qu’il parte en paix. Bien sûr, ce n’était pas le genre de choses qu’elle allait dire tout haut à Hunter et elle allait même éviter très soigneusement ce sujet de conversation. En plus, le jeune homme venait de s’extasier devant le bonbon au citron qu’il venait de manger ce qui lui donnait une nouvelle révélation à balancer. « Ils m’aiment vraiment pas ces trucs de merde. » Lâcha-t-elle tout en réfléchissant à ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire. « Je fais croire à tout le monde que je suis une fille facile mais je ne l’ai jamais été. » Dit-elle simplement à Hunter alors qu’il devait certainement déjà se douter de cette réponse. C’était maintenant à elle de tenter sa chance et sans plus attendre elle attrapa une dragée à son tour. Il fallait que celui-ci soit bon. Vraiment.

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Hunter & January

Si le jeu s’était poursuivi, c’était parce qu’elle en avait pris l’initiative, elle avait voulu jouer parce que leur partie s’était arrêtée sans réellement avoir été achevée mais maintenant January le regrettait un peu parce qu’elle était obligée d’enchainer des révélations qu’elle n’avait jamais franchement eu envie de faire au Serpentard. En fait, il aurait tout simplement fallu que ce jeu soit à sens unique pour qu’elle puisse l’écouter lui raconter sa vie sans qu’elle ait besoin de parler de la sienne. Bien sûr, ça n’aurait pas été drôle pour Hunter qui se serait certainement lassé rapidement mais au moins elle aurait pu véritablement le connaitre, chose dont elle ne pouvait pas se vanter à l’heure actuelle. Le Serpentard avait beau parler beaucoup, il s’arrangeait toujours pour dévoiler le minimum sur lui-même ce qui était très perturbant. Cette petite soirée aurait donc le mérite de les rapprocher davantage en bien comme en moins bien, d’ailleurs. « On en parle de la connexion de TES neurones ? Ceux qui ne trouvent rien d’autre que de retourner la situation à l’avantage de celui -celle en l’occurrence - qui ne le mérite pas ? » La jeune fille ne put s’empêcher de rire de bon cœur. Bien sûr qu’elle tournait la situation à son avantage mais ça lui paraissait tout à fait normal pour le coup puisqu’il agissait exactement de la même façon de son côté. C’était un peu à qui aurait la meilleure répartie entre eux et cette petite lutte ne semblait pas avoir de fin puisque tous les deux étaient plutôt doués à ce petit jeu-là. Ils n’étaient pas très proches et ne le seraient probablement jamais parce qu’à part cette ironie mordante, ils n’avaient pas grand-chose en commun mais January aimait passer du temps en sa compagnie parce qu’elle ne s’ennuyait jamais. « Ne t’en fais pas, mes neurones se portent à merveille, on ne peut pas dire autant des tiens. » Le pauvre avait des capacités intellectuelles considérablement réduites, elle tenait à le lui faire bien comprendre et à insister sur le sujet. « Ben voyons ! Brève ?! » Bon, en effet, pas si brève que ça, mais ça voulait au moins dire qu’elle lui accordait assez d’importance pour prendre le temps de prolonger leur rencontre au lieu de l’envoyer chier au bout de dix minutes. Il aurait dû se sentir flatté au moins un minimum. « Ne tente pas de me faire croire que ton emploi du temps de ministre est rempli…j’ai déjà vu ton emploi du temps et il n’en existe pas d’aussi vide que le tien ! Je parle des cours, je ne connais pas tes activités extra-scolaire et je ne sais pas si je suis prêt à la connaître d’ailleurs…. Ne te donne pas autant de peine pour me faire croire que tu as tant de qualités à énumérer…de toute façon, même si tu es convaincante, il y a de fortes chances pour que je n’y croie pas ! » Alors ça, il fallait bien l’avouer, son emploi du temps était plus que vide, elle n’avait conservé que le minimum de matières obligatoires pour pouvoir passer ses ASPIC et ça lui convenait parfaitement. Elle n’était pas faite pour les études et elle exploitait son temps libre de bien des manières ce qui lui permettait de ne pas franchement trouver le temps long. « Raison de plus pour que je ne perde pas mon temps à les énumérer réellement, peu importe que tu me crois ou pas tant que ça reste une réalité. » Et l’avantage était qu’elle restait convaincue de ses capacités et ce n’était clairement pas Hunter qui parviendrait à la faire douter.

« J’y aurais sans doute trouvé quelques avantages… » Ahah ! Voilà, il avouait le petit chenapan ! Il les dénigrait depuis une éternité mais en réalité c’était parce qu’il était juste jaloux de ne pas pouvoir en faire partie. C’était totalement normal en même temps, ne pas être parmi les meilleurs devait être incroyablement frustrant pour le jeune homme, elle aurait eu du mal à le supporter elle aussi et elle était vraiment contente qu’il ait enfin avoué tout ça. « J’en étais sûre, c’est bien de le reconnaitre, c’est le premier pas vers la guérison. » Lui répondit-elle avec un sourire qu’elle voulait surtout compatissant mais qui avait l’air surtout plus que triomphant. Elle aimait sa maison même si cette dernière était probablement la plus dénigrée par les autres. Les Poufsouffle ne méritaient pas ce désamour presque habituel de la part de leurs camarades, ils avaient de nombreuses qualités et elle en était la preuve vivante. Il fallait vraiment rétablir la vérité. « J’ai cru pendant un instant que tu faisais croire à tout le monde que tu étais une fille tout court ! » La jeune fille fit mine d’être en colère mais en réalité elle avait plus envie de rire qu’autre chose. Dommage qu’elle ne lui ait pas réellement fait cette révélation, il aurait probablement fait une crise cardiaque tant il ne s’y attendait pas. Mais bon, elle ne voulait pas le tuer et ils avaient juré d’être cent pour cent honnêtes l’un envers l’autre alors elle respectait les règles du jeu le plus sagement du monde. « Oh non, t’inquiètes, je suis bien une fille, aucun doute à ce sujet… Et tu le sais aussi bien que moi, je te vois bien me reluquer à chaque fois qu’on se croise dans un couloir, mais je ne t’en veux pas de ne pas réussir à résister, je suis tellement parfaite, ça se comprend. » En vérité, elle ne connaissait probablement pas une seule personne qui soit moins intéressée par elle qu’Hunter. Il n’avait jamais dit qu’elle n’était pas jolie ni quoi que ce soit dans le genre, mais j’avais il avait eu la moindre intention d’aller plus loin avec elle et c’était probablement pour cela qu’il était si facile de faire des sous-entendus un peu foireux en sa compagnie. Elle ne prenait aucun risque. Et puis, le jeu des vérités continuait à bien l’amuser, d’autant plus que la tendance venait de nouveau de s’inverser et que c’était à lui de faire des révélations. « Tout le monde croit que je vais être un enfoiré avec ma copine et que je m’en moque mais c’est complètement faux, je n'en ai pas l'intention. » Heureusement qu’il n’en avait pas l’intention ! January était heureuse qu’il ait réussi à trouver une fille qui lui convenait et avec qui il n’avait pas envie de se comporter comme un parfait abruti. Tout le monde savait qu’à ce petit jeu-là, il était le champion du monde. January reprit son sérieux l’espace d’un court instant. Il n’y avait pas de quoi le charrier pour le coup, c’était même louable de sa part. « Tu n’as plus qu’à leur prouver le contraire, moi je t’en crois capable. » Lui avoua-t-elle avant de redevenir instantanément la fille moqueuse qu’elle était toujours en sa compagnie. Il venait de reprendre une dragée et s’amusa à lui faire croire que ça allait encore être à elle de parler mais en réalité il n’en fut rien et elle eut droit à une nouvelle révélation croustillante. « Bien alors…. Je me suis déjà intéressé à une fille plus âgée que moi ! Tu n’as pas besoin de savoir si c’était réciproque ! » Oh la vache… Alors ça pour une révélation, c’était même une chouette révélation et elle était très heureuse de le savoir. « Rassure-moi, c’était pas une prof ? » Demanda-t-elle avant de piocher à son tour dans le paquet de dragées qu’il lui tendait. C’était à elle de voir si elle allait devoir balancer une vérité ou non.

Spoiler:

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Hunter & January

January détestait plus que tout qu’on la charrie sur la maison à laquelle elle appartenait. Elle n’avait pas été tout de suite ravie d’y être, c’était le moins qu’on puisse dire, mais ça n’avait rien à voir avec la couleur, l’emblème ou les valeurs défendues par les jaunes et noir, le problème était surtout qu’elle avait été brusquement arrachée à ses deux frères alors qu’elle avait imaginé qu’ils seraient évidemment réunis même à l’école. La séparation avait été plus que douloureuse dans un premier temps et même si maintenant elle vivait plutôt bien leur éloignement forcé, il n’avait pas été toujours simple de les abandonner après le diner pour rentrer se coucher dans son propre dortoir. Finalement, avec un peu de recul, elle était persuadée que ça n’avait pas été plus mal. Cette séparation forcée leur avait permis de s’épanouir en tant qu’individu à part entière et de ne pas rester simplement les triplés Shiver. De toute façon, la jeune fille ne pouvait pas nier qu’ils étaient tous les trois extrêmement différents, il ne lui paraissait donc pas spécialement étrange que leurs maisons soient elles aussi très différentes. Au fil du temps, January avait donc développé ce fameux sentiment d’appartenance qui lui donnait envie de défendre ses couleurs et les siens quoi qu’il en coûte. D’autant plus que les Poufsouffle avaient toujours été les plus dénigrés du château et ce n’était parfois pas vraiment facile d’en faire partie. Mais étrangement, lorsque c’était Hunter qui exprimait son dégoût, elle ne le prenait pas si mal que ça. Pourtant, elle savait qu’il pensait ce qu’il disait au sujet des jaunes et noir et qu’il ne les aimait vraiment pas, mais elle arrivait à peu près à le supporter sans avoir envie de faire un scandale. « Il fallait bien que je m’imagine au moins une fois chez les looser pour garder une santé mentale correcte … J’te dis pas quand je suis retombé dans la réalité en me rendant compte que je n’y étais PAS ! Explosion de bonheur… Meilleur qu’un….enfin rien, c’était cool ! » Ah ouais, les looser carrément ? Il n’y allait pas de main morte, mais elle ne se départit pas de son sourire pour autant. Il ne gagnerait pas. Ni cette fois, ni jamais. « Ben voyons, c’est pour ça que t’as essuyé une larme en allant t’assoir chez les serpents ? » Demanda-t-elle comme si elle l’avait surpris véritablement en train de pleurer à l’issue de son passage sur le tabouret. « Et ne me fais pas croire qu’il s’agissait de larmes de joies, je sais les reconnaitre et ça n’en était pas. » Elle ne savait rien reconnaitre du tout en réalité, mais elle voulait lui éviter cette réponse bien trop facile, raison pour laquelle elle avait pris soin de le devancer. Dans cette merveilleuse lutte verbale, les deux adolescents étaient sans aucun doute à égalité et January ne savait pas franchement s’ils allaient pouvoir être départagés un jour. Pour ce qui était de la répartie, ils en disposaient tous deux d’une bonne dose et la jeune fille ne voulait absolument pas abandonner la première, ce serait comme le laisser gagner et il était hors de question que ça arrive.

Il fallait bien le reconnaitre, elle s’amusait bien avec Hunter, surtout lorsqu’il sous-entendait qu’il y avait déjà eu entre eux une sorte de jeu de séduction qui en réalité n’avait jamais existé. La Poufsouffle savait pertinemment qu’il n’avait jamais eu envie de voir en elle plus qu’une amie, ou alors il avait vraiment bien caché son jeu. Elle ne s’était donc jamais posé la question d’une éventuelle ambiguïté dans leur relation et elle profitait simplement des moments qu’ils passaient ensemble sans se poser de questions. « Moi je fais ça ?! Tu dois me confondre avec quelqu’un d’autre… J’espère que mon double n’est pas un connard. Sérieusement… si je te reluquais vraiment, tu n’as pas l’air d’agir comme celle qui s’en plaindrait. » Ben voyons, le coup du double maléfique… Il devait certainement l’utiliser dans de nombreuses circonstances parce que oui, il se comportait très régulièrement comme un connard, raison pour laquelle cette excuse foireuse avait déjà dû servir plus d’une fois. « Bien sûr que si je m’en plains, je sais que je suis superbe, mais c’est pas une raison pour regarder mes seins à chaque fois que j’entre dans une pièce. » Déclara-t-elle avec un faux air outré qui ne lui allait pas du tout. Au contraire, elle aimait être regardée et admirée quelle que soit la personne qui soit à l’origine de ce regard. Elle aimait avoir l’impression d’être la plus belle fille du château. Elle en était totalement persuadée d’ailleurs, mais en avoir la preuve était encore mieux. « Attends attends… j’ai un raisonnement de nana qui me vient en tête : si tu remarques que je te reluque dans le couloir, c’est que tu me regardes aussi…. tout va bien Shiver ? Tu sais que mes bras te sont grands ouverts…. » Encore une fois, Hunter partait loin dans ses raisonnements mais c’était plutôt drôle. Il aurait pu être inspecteur de police s’il le voulait, d’ailleurs, elle devrait peut-être lui suggérer de suivre cette voie à l’avenir, il était fait pour ça. « On ne t’a jamais dit qu’il était possible de sentir le regard de quelqu’un sans pour autant le constater visuellement ? Dans ton cas, il est plutôt facile de voir que tu me reluques parce que tu manques cruellement de discrétion. » Lui expliqua-t-elle sur le même ton qu’une mère de famille en train d’expliquer à son gamin les bruits des animaux sur les magnets collés au réfrigérateur « En plus, comme j’ai l’habitude qu’on me regarde, je le remarque encore plus facilement. ».Ajouta-t-elle dans le simple but de se jeter des fleurs. Mais ils avaient un jeu à poursuivre et elle ne comptait pas abandonner en si bon chemin. « … mais maintenant que j’y pense, Burgess me tente bien !!! » Beurk. La Poufsouffle fit une grimace dégoûtée. « Je comprends pourquoi t’as jamais rien tenté avec moi, t’as vraiment des goûts pourris, en fait. » Lui fit-elle remarquer avant qu’il attrape une dragée à son tour et qu’elle se rende compte que c’était à elle de faire une révélation. Dommage, elle avait cru pouvoir se sortir de ce mauvais pas et voilà que la chance tournait de nouveau. Ce n’était pas vraiment son jour. « J’ai déjà fait semblant d’être en couple. » Avoua-t-elle sans préciser plus que ça les détails de cette simulation. Il n’avait pas besoin de savoir. Au lieu de parler davantage, elle attrapa une dragée et la fourra dans sa bouche.

Spoiler:

Merde. January ne tarda pas à recracher ce truc infâme, crachotant tout ce qu'elle pouvait avant de devoir reprendre la parole. Il était temps de faire une nouvelle révélation. « Je considère que le mensonge peut être quelque chose de positif. » Ce qui pouvait être sacrément flippant mais venant de January, ce n'était pas si étonnant.

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Hunter & January

La bonne humeur était loin de disparaitre entre eux malgré leurs piques successives. L’un comme l’autre arrivait à bien prendre les attaques, sûrement parce qu’ils savaient au fond que ce n’était qu’une caricature de la réalité et pas quelque chose de très réaliste. Au fond, même s’ils se gardaient bien de le dire, ils s’appréciaient et passaient de bons moments ensemble. Certes, Hunter n’avait jamais caché son aversion pour les Poufsouffle et c’était quelque chose qui dérangeait un peu la jeune fille, mais au-delà de ça et de son affection un peu trop marquée pour tout ce qui portait une jupe et un soutien-gorge, c’était franchement un garçon chouette. En plus, depuis qu’il avait une fille dans sa vie qui ne sortait pas tout droit de son imagination, son comportement avait changé et en bien. Il était resté le même garçon drôle, taquin et accessible qu’elle appréciait déjà auparavant mais avec un petit côté un peu plus sérieux qui ne lui allait pas si mal que ça. Enfin, pour le sérieux, pour le coup, on repasserait, il semblait bien décider à ne pas l’épargner cette fois et ce n’était pas January qui abandonnerait sans se battre, elle avait bien l’intention de le suivre sur cette pente dangereuse. « Me voilà dévoilé…. J’apprécierais que tu gardes ce petit souvenir pour toi. » Un souvenir, rien que ça… Comme si elle avait pu se souvenir de quoi que ce soit lors des cérémonies de répartition. La sienne était le flou total, mis à part l’angoisse qu’elle avait ressentie en réalisant qu’elle allait être séparée de ses frères, elle n’avait plus le moindre petit détail en tête, c’était à peine si elle se souvenait s’être juchée sur le tabouret. En même temps, le stress n’aidait vraiment pas dans ce genre de situation et elle avait totalement paniqué. « Mais attends, attends, tu m’observes depuis le tabouret en fait ? T’avais craqué, pas vrai ? On était des petits morpions à l’époque mais il fallait venir me le dire au lieu de m’observer en silence… On aurait pu s’arranger. » Mais il n’en ratait pas une ce garçon ! Il était incroyable, franchement, c’était dingue de prendre les choses de cette façon à chaque fois. A croire qu’il pourrait réussir à tourner n’importe laquelle de ses phrases en sa faveur ce qui était tout de même un sacré exploit. « Ou alors, je me demandais comment un garçon pareil pouvait être accepté dans une école comme Poudlard… Si jamais tu savais l’image que j’ai réellement de toi, tu serais fier de toi, je t’assure. » Ce qui était évidemment totalement faux mais elle ne pouvait pas lui dire qu’elle l’appréciait, ce serait remettre en question leur petit jeu, ça serait beaucoup moins drôle. Et puis franchement, elle ne se voyait pas du tout passer un moment guimauve en compagnie d’Hunter, ils n’étaient juste pas faits pour ça. Il y avait comme un accord tacite entre eux, ils se prouvaient leur affection mutuelle en s’attaquant constamment et ça leur convenait très bien. « Cache-les mieux que ça, que veux-tu que je te dise ?! Je n’ai pas encore touché… » La jeune fille prit instantanément un air outré comme si c’était la première fois qu’elle entendait Hunter prononçait à haute voix ce genre de phrase. Pourtant, elle n’était pas du tout surprise, c’était bien le genre du Serpentard d’agir de cette façon, elle le savait pertinemment et mine de rien ça ne lui déplaisait pas, au moins elle savait qu’il n’était pas hypocrite. « Et crois-moi ça n’arrivera jamais, ce ne sont pas des jouets. » Lui fit-elle remarquer avec un air légèrement hautain.

Leur jeu devait continuer, c’était pour ça qu’ils s’étaient retrouvés à l’origine et January était très heureuse de pouvoir en apprendre un peu plus au sujet du Serpentard, même si ces révélations restaient encore très vagues. L’un comme l’autre semblait faire exprès de faire durer le suspense et January l’avait accepté jusque-là mais elle avait réellement envie d’en savoir plus et de poser des questions. Hunter avait des choses à cacher et bien plus de secrets qu’elle l’avait imaginé, il était vraiment dommage qu’elle n’en ait que des bribes et qu’elle ne sache rien dans sa totalité. « Tu n’as pas la moindre idée de pourquoi je n’ai rien tenté avec toi. » Quoi ?! Comment ça ?! Il y avait une raison pour laquelle il n’avait rien tenté avec elle ? Outre qu’elle ne lui plaisait pas franchement et qu’ils n’étaient que potes ? Bon, en vérité, il ne lui avait jamais dit qu’il n’était pas attiré par elle mais January l’avait tout simplement supposé. En même temps, elle avait eu la même réaction avec Nathan, supposant que leur amitié mettait automatiquement une barrière à une quelconque relation amoureuse alors qu’en réalité le jeune homme avait des sentiments pour elle. January était tout simplement nulle pour ces trucs-là. « Et je peux savoir pourquoi ? Ça m’intéresse. On sait tous les deux que je suis de loin la fille la plus jolie, la plus charismatique et la plus intelligente, donc j’ai du mal à croire que tu n’aies jamais voulu de moi. » Rétorqua-t-elle en essayant de masquer tant bien que mal son impatience. En vérité, elle avait vraiment très envie de savoir ce qui l’avait amené à la reléguer immédiatement dans la friendzone. Ce n’était vraiment pas dérangeant, elle appréciait leur amitié et n’avait envie de changer ça pour rien au monde, seule la curiosité la poussait à se poser des questions. « Quelle soirée intéressante… on est d’accord ? Il y a des vérités mais pas d’actions ? Rassure-moi, c’est au programme de la prochaine soirée, hum ? Ne me dis pas que tu crains plus une « soirée actions » qu’une « soirée vérités » ?! » La jeune fille ne put s’empêcher de rire, elle aimait sa façon de voir les choses, il ne perdait pas le nord et c’était amusant de voir qu’il était capable de prendre les choses du bon côté alors même qu’il était en train de perdre. « Je ne vois pas l’intérêt de jouer à ce genre de jeu avec un garçon en couple, je serais obligée de me limiter dans mon choix d’action et en plus je ne pourrais pas tester les talents de dragueur que tu prétends posséder. » January pensait surtout qu’il irait lui chercher des actions bien trop étranges à réaliser et elle ne se sentait clairement pas prête à faire n’importe quoi rien que pour lui prouver qu’elle était capable de tout. Mais ça, elle n’était pas capable de le lui dire, elle aurait l’air faible et elle était tout sauf faible. « Je t'ai déjà reluqué. Mais ce n'est pas ce qui m'intéresse en priorité chez toi. » Décidément, elle en apprenait de belles. Cette soirée vérité était déjà surprenante et extrêmement intéressante mais là, elle prenait une dimension qu’elle n’avait pas imaginé jusqu’ici et qui ne lui déplaisait franchement pas. « Je ne sais pas si tu en dis trop ou pas assez, mais il va falloir développer jeune homme maintenant que tu es lancé. » Et elle espérait que le prochain dragée lui donnerait cette chance. Elle mit donc le bonbon dans sa bouche, priant pour que le goût lui plaise.

Spoiler:

Mince, c'était franchement pas bon et voilà qu'elle devait maintenant faire une révélation et celle qu'elle s'apprêtait à faire n'était franchement pas évidente car c'était quelque chose qu'elle n'avait jamais réellement osé dire à voix haute. « J'ai déjà aimé plus un de mes frères que l'autre. » Avoua-t-elle un peu penaude de devoir avoir une chose pareille. Elle adorait ses frères, ils étaient le centre de son univers et elle n'aurait jamais pu choisir entre les deux. Toutefois, elle réalisait que parfois son attachement allait plus vers l'un que vers l'autre et c'était assez compliqué.

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