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Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed]
Lilith C. Davis

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Message(#) Sujet: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptyJeu 8 Sep - 21:33

Y'a que la vérité qui blesse
Fursy & Edward
Quand Burgess a annoncé le nom de la personne avec qui je devrai faire le devoir pour la semaine prochaine, j’ai bien cru que j’allais faire un infarctus. Fursy Overton. Ce n’est tout bonnement pas possible. Et pourtant, aux dernières nouvelles, mes oreilles ne me font pas défauts. Cela fait plus de 3 ans qu’on ne s’adresse plus la parole –sauf quand ce petit con décide de m’en balancer plein la gueule– ni le moindre regard. Pourtant ça n’a pas toujours été comme ça. Au début on s’entendait bien. Plus que bien même. Il faisait partie de ceux sur lesquels je pouvais vraiment compter et pourtant, ça se recensait sur les doigts d’une main. Mais peut-être qu’au fond j’aurais jamais dû lui faire confiance. On dit qu’il n’y a que la vérité qui blesse. Eh bah, au vu de sa réaction à l’époque et de la façon dont il s’est comporté avec moi par la suite, je peux confirmer que c’est pas des foutaises.

Sur le moment, je me suis fait force pour ne rien laisser paraître et pour n’exprimer aucune émotion. Je ne voulais pas lui donner la moindre matière à me faire des remarques. Et pourtant, c’était pas l’envie qui me manquait. Lui lancer un regard noir, faire une remarque... Ce genre de trucs quoi. Mon cœur battait si vite de rage que mes mains en tremblaient presque et que je devais serrer le poing pour me contrôler. J’ai essayé de me répéter que tout ira bien, que c’était juste un travail, que dans une semaine tout sera fini… mais malgré tout, je doutais que cela soit aussi simple que ça. Et pourtant habituellement, c’est moi le grand je m’en foutiste des relations sociales… Seulement, on ne fait pas table rase aussi facilement de ce qui a été vécu et de ce qui a été dit. Essayant de me calmer, je n’ai même pas daigné lui adresser le moindre regard. A la fin du cours, j’ai tout de même hésité à aller voir Burgess pour essayer de changer de binôme. A la rigueur, faire le travail tout seul ne me dérangeait pas non plus. Après tout, je la connaissais depuis longtemps, ça aurait été faisable, non ? Mais dans le fond, faire ça pourrait s’apparenter à un signe de lâcheté ou même de peur. Et il est hors de question que je me rabaisse à ça. C’est donc résigné et prêt à affronter une part de mon passé que je suis sorti de la classe.

Je ne lui ai pas non plus adressé la parole pour organiser notre session de travail. Je me suis contenté de lui envoyer un hibou pour convenir du jour et de l’heure. Ni plus, ni moins. Moins je lui parle, mieux je me porte. Seulement, ce fameux jour et cette fameuse heure sont finalement arrivés et je n’ai d’autres choix que de passer ces horribles minutes avec lui si je veux avoir une bonne note. Et la question ne se pose même pas. Je la veux, cette bonne note, et ce n’est pas parce que je dois faire équipe avec cet idiot que je ferai une croix dessus. Ma réussite scolaire et mon avenir sont tout de même plus importants que mes problèmes relationnels.

Avant de monter rejoindre Overton dans une des vieilles salles du château, je me rends à la Bibliothèque pour emprunter différents ouvrages qui nous permettront d’écrire un parchemin sur le Philtre de Mort Vivante, ses propriétés, comment le contrer, les dangers de la préparation, les potions alternatives et tout le baratin habituel. Au final, je me retrouve avec une demi-douzaine de gros livres que je fais léviter jusqu’à la salle convenue. Je constate sans grande surprise en entrant dans celle-ci qu’Overton n’est pas encore arrivé. Ainsi, pour faire avancer les choses et me concentrer sur autre chose que ma rancœur, je commence à sortir les affaires nécessaires et à arranger l’espace. Je déplace chaises et tables non nécessaires, place les livres en différentes piles de sorte qu’on dirait que je me suis construit une forteresse et installe le chaudron de façon à ce qu’il soit facile d’accès. Chose faite, je m’assois et commence à feuilleter un premier bouquin. Je m’applique même à respirer profondément. Le truc, c’est que je dois agir comme si rien de tout ce qui était arrivé ne m’atteignait. Dans le fond, ce n’est pas totalement faux, ça ne me fait plus de peine. C’est juste son comportement qui m’indispose. Cependant, je sais que je dois faire un effort. Au moins pour cette fois-ci. Enfin bien sûr, si lui n’en fait aucun, je ne me gênerais pas pour répliquer, faut pas déconner non plus. En fin de compte, peut-être que j’aurai dû avertir quelqu’un que j’allais passer une bonne partie de mon après-midi dans une de ces vieilles salles du quatrième avec Overton. Au moins Keagan ou Allen, juste au cas où les choses se compliquent, qu’on essaie de s’entre-tuer et qu’au final on soit portés disparus.
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Message(#) Sujet: Re: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptyJeu 8 Sep - 23:48


y'a que la vérité qui blesse
Edward & Fursy

Il existe des guerres inégales dans lesquelles la lutte se fait plus difficile, les armes moins efficaces, dans lesquelles on se plonge pour la beauté du geste et pour l'amour du combat plus que pour l'espoir d'une véritable victoire. Et c'est dans cette catégorie-là qu'entre celle que je mène depuis l'an dernier contre la Femme Dragon, ce tyran soi-disant professeur qu'est Burgess. Sa fourberie n'a d'égale que l'antipathie qu'elle m'inspire. Toujours à mettre le doigt sur ce qui dérange, à s'introduire dans la moindre faille... Dieu sait que je fais ce que je peux pour ne pas lui laisser la possibilité d'en entrevoir la moindre mais ça ne suffit pas. À croire qu'elle sait tout, qu'elle connaît tout. Comme si elle avait eu vent du moindre jour de mon existence depuis que j'ai foutu les pieds à Poudlard. Et même quand j'agite mollement le drapeau blanc – elle ne peut rien me reprocher depuis le début de l'année, absolument rien ! – elle continue à s'en donner à cœur joie, la garce ! J'imaginais que je serais tranquille une semaine ou deux avant de rouvrir les hostilités, j'ai même pas bronché quand elle a dirigé son discours de rentrée directement contre moi, mais non, c'était trop demandé que d'avoir ce répit-là. Les devoirs à rendre à plusieurs n'ont jamais fait partie des choses qui me plaisent, j'aime bosser seul, faire à ma manière et récolter les honneurs sans avoir à remercier qui que ce soit, mais on apprend vite dans les couloirs du château que c'est monnaie courante alors soit, j'aurais probablement pu faire avec, mais je suis certain qu'elle s'est arrangée pour me faire détester celui-là plus encore que tous les autres au monde. Comme la dernière fois, avec Frowein, n'a pas porté assez de fruits pourris à son goût, elle a décidé de remettre le couvert en visant plus personnel. Si la haine des nés-moldus d'une débile de sa maison ne suffit pas peut-être que me foutre face aux reproches que je pouvais porter et probablement recevoir de quelqu'un dont j'avais été proche finirait par m'atteindre. Et je pense qu'elle a vu que c'était le cas quand le nom de mon binôme est tombé. Carter. J'ai été déstabilisé rien qu'une seconde mais une seconde de trop, celle qui suffit à offrir la victoire à l'adversaire. Je me suis vite repris en lui demandant si je ne pouvais pas plutôt bosser avec quelqu'un de compétent, mais inutile de dire que ça n'a pas marché...

Parce que, ouais, j'ai été proche de Carter. Très proche, même. Il faisait clairement partie de mes meilleurs potes, avec Thomas et Danni. Parfois, tout ça me manque un peu. Mes premières années, l’insouciance et l'impression que tout sera absolument merveilleux dans ce monde que je ne connaissais pas... Enfin bref, qu'importe. J'aurais tout fait pour ce gars-là et, comme d'hab', les choses ont fini par déraper. Je reconnais que c'est peut-être un peu de ma faute, que j'aurais pu réagir autrement et faire en sorte que ça ne s'envenime pas à ce point-là mais vous savez aussi bien que moi que c'est pas franchement dans mes cordes de réfléchir d'abord et d'agir ensuite. Et puis, sérieux, si quelqu'un vous traite de fiotte, même si c'est un pote, on reste pas là à faire genre il a jamais rien dit. Ok ! Ok, c'est vrai, c'était pas tout à fait dit comme ça, mais le résultat est le même. Du coup, j'ai juste fait ce que n'importe qui de normalement constitué aurait fait et j'l'ai dégagé de ma vie. En faisant juste en sorte que ce connard regrette parfois un peu d'avoir ouvert sa gueule. On en a jamais reparlé, lui et moi. On a jamais reparlé de rien, en réalité. Avec le recul, je sais qu'il n'avait pas vraiment tort... J'avais juste pas envie de l'entendre. Et encore moins de réaliser qu'on pouvait s'en rendre compte. Ça serait la même maintenant, qu'on soit bien d'accord. Il la ferme, un point c'est tout. J'ai même jamais assumé les raisons de cet éloignement brutal, en réalité. C'est bien plus simple de mettre ça sur le dos d'une dispute débile genre mon comportement avec les prof craint, blablabla... Qu'il aille se faire foutre, sérieux. Et puis quand on voit comment Burgess se comporte avec moi, c'est limite normal que j'le lui rende bien. À elle et à tous, dans le doute. Après... J'avoue que ce binôme de merde m'a foutu un coup. Est-ce que j'ai envie de me retrouver face à lui en sachant pertinemment qu'il a raison depuis le début ? Non. Est-ce que j'aurais les couilles de le reconnaître ? Probablement pas non plus. Je sais que j'ai merdé. Je le sais. Mais c'est bien plus simple d'en balancer plein la tronche aux gens en pensant qu'on est dans son bon droit que faire machine arrière et avouer qu'on est – peut-être un peu – désolé. Ça, je sais pas faire. Y'a qu'à voir avec Thomas... J'lui ai pourri la vie pendant des mois et le seul « désolé » que j'lui ai balancé, je serais même pas capable de dire si c'était vraiment pour ça ou juste pour l'avoir dégagé sur le moment.

En parlant de Thomas, je le laisse derrière moi alors que je quitte notre dortoir. J'ai reçu un hibou de Carter, l'heure et l'endroit du rendez-vous, ni plus ni moins. Et si ça m'allait pas, j'imagine qu'il s'en battait royal. Enfin, j'ai pas fait de vagues et griffonné juste un « ok » en retour. Les seuls mots cordiaux qu'on s'est échangés depuis des jours et des jours. Je ne sais pas s'il faut voir là-dedans un espoir pour la suite. Histoire de m'attendre à tout, je ne m'y accroche pas. La porte de la salle commune se referme derrière moi. Le couloir est désert et j'ai envie de remonter. Je ne fuis plus ma chambre comme je l'ai fait durant la fin de l'année dernière. Au contraire. L'intimité et le refuge qu'elle nous offre sont les bienvenus. Pas besoin de faire semblant, seulement de rester aux aguets au cas où un abruti s'aventurerait trop près de là. Mes doigts se resserrèrent sur la bretelle de mon sac qui pend négligemment sur une de mes épaules. Faut y aller. Je ne suis pas pressé. Pas motivé non plus. Pourtant je finis par me foutre un coup de pompe et je descends les marches. Une à une. Comme un condamné se rendrait à l'échafaud... Qu'elle est loin ma belle assurance ! Je ne fanfaronne pas. Je n'en mène même carrément pas large. Mon autre main trouve instinctivement ma poche et s'y enfonce nerveusement. Je délaisse l'escalier pour m'engager dans le couloir où il m'attend. Dans une des salles par là. Sûrement déjà là, d'ailleurs. Je suis en retard, comme d'habitude. Je suis parti à l'heure où j'aurais dû arriver. J'ai reculé au maximum le moment d'affronter tout ça. Je suis pas doué pour affronter les choses en réalité. Pas quand elles me concernent directement. Je préfère faire comme si y'avait rien, me trouver des excuses, fermer les yeux... Mes pas résonnent, mon cœur bat plus fort. Et ce stress ridicule, là, aussi... C'est bon, c'est juste un gars de la classe ! Je vais faire un p'tain de devoir, juste un devoir ! Ressaisis-toi, un peu ! Surtout que je viens en paix. Je sais pas combien de temps elle durera, d'accord, mais c'est l'intention qui compte, non ?

Je m'arrête devant la salle. La porte est fermée et l'ouvrir me semble une épreuve insurmontable. Il sait. Je sais qu'il le sait même, et c'est sûrement le pire. Je crois que c'est la seule chose qui me dérange dans cet affrontement imprévu. Être mis face à ce que je ressens par quelqu'un d'autre que Thomas. Parce que même si je le déteste quand il le fait, c'est légitime. Et je ne peux pas nier. Là... Là c'est... Rhooo, ta gueule et ouvre ! Je m'exécute non sans avoir soupiré juste avant. Je fais deux pas dans la pièce, la porte claque, mes yeux se posent sur Carter, déjà installé. Il a tout sorti, prêt à travailler. Je suis vraiment en retard à ce point ? J'en sais rien. Je m'en fiche un peu. D'accord, je m'en fiche beaucoup. Je finis d'assassiner la distance qui me sépare de la table qu'il occupe et pose mon sac sur la chaise qui m'attend. Sans un mot, je sors deux bieraubeurres chourées dans les cuisines un peu plus tôt, histoire de prévenir un après-midi de dur labeur plus long que prévu, et laisse tomber le reste par terre. D'accord, ça n'est pas super légal mais c'est au moins la preuve que je fais des efforts, non ? Enfin, c'est comme ça que je le voyais. Maintenant que je suis là, ça me semble un peu moins évident. Je n'ai toujours pas descellé les lèvres quand je m'assois. Toujours le même silence quand je sors mes affaires et les notes griffonnées illisiblement ou presque sur un coin de parchemin. Je ne sais pas quoi dire. Moi. Le bouffon des salles de classe qui a toujours une remarque déplacée à balancer. Là, rien. Même un bonjour ne sort pas. Je n'y arrive pas. Je ne fuis pas son regard pour autant. Ce qui doit ressembler à une provocation supplémentaire même si dans le fond c'est juste un malaise désagréable. C'est mal parti. Et je hais Burgess du plus profond de mon être pour m'avoir imposé ça. Je ne sais pas encore comment mais elle finira par le regretter. En attendant, il me faudra survivre à cette séance de travail. Et ça ne va pas être une mince affaire...
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Message(#) Sujet: Re: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptyLun 12 Sep - 12:20

Y'a que la vérité qui blesse
Fursy & Edward
Dès que je me plonge dans un bouquin, j’ai cette aptitude à perdre toute conception du monde qui m’entoure. Je me perds entre les lignes des parchemins, mon attention toute entière étant portée aux informations que comporte l’ouvrage. Depuis ma tendre enfance, c’est comme ça que je procède pour m’évader des tracas quotidiens que la vie m’apporte. A la maison, je me dénichais un coin tranquille où j’étais persuadé que personne ne me trouverait avant un bon moment et j’avalais des centaines de pages sur tous les sujets qui me tombaient sous la main. Grâce à cela, ma mémoire s’est développée et je suis capable de retenir des tonnes de choses en un rien de temps. C’est en voyant que j’en connaissais déjà plus que mon frère à la fin de sa première année de Poudlard que j’ai décidé qu’il en serait toujours ainsi. Que lui avait peut-être le joli minois, les muscles et l’aplomb des mecs qui en font toujours des tonnes mais qui réussissent ; moi j’avais le cerveau et ça allait être une arme redoutable, bien que non valorisée ni par mes parents, ni par Cooper. Pour eux, si on ne faisait pas de Quidditch, on n’allait pas loin dans la vie. Mais je comptais bien leur démontrer qu’ils avaient tort et qu’ils ont toujours eu tort à mon sujet. C’est entre autre pour cela qu’il est inconcevable que je rate le moindre devoir.

Perdu dans le livre Les Puissants Philtres au cours de l’Histoire, je ne vois pas le temps passer – comme à chaque fois que je lis un livre, merci pour mes nombreuses nuits blanches de l’an passé. Une chance sans doute car au moins je ne me fais plus de soucis pour les heures qui vont venir. Une autre des vertus des livres : ils m’apaisent. Cependant, tous mes sens sont de nouveaux aux aguets lorsque j’entends la porte de la salle s’ouvrir puis claquer quand elle se referme. Pas besoin de lever la tête du livre pour savoir qui vient d’entrer. D’ailleurs, je ne prends même pas la peine de le faire. Le regarder avancer vers moi et lui prêter la moindre attention ? Et puis quoi encore ! Ce livre est tellement plus intéressant que cette tête de mule. Cependant, je suis conscient plus que jamais de ses pas qui s’approchent de moi et c’est contre mon gré que mon rythme cardiaque augmente. De stress ? D’appréhension ? Je ne saurais le dire exactement mais cela m’énerve. J’ai peur que toute la colère et le mépris accumulés suite à notre dispute jusqu’à aujourd’hui n’explose. Le problème avec moi, c’est que je suis une bombe à retardement assez mal réglée. Personne ne sait, et moi encore moins, quand je vais exploser. Ainsi, je trouve que garder le nez dans le bouquin est un assez bon compromis étant donné que je fais tout mon possible pour me calmer. Il ne servirait à rien de lancer les hostilités après seulement 30 secondes… Soudain, deux POCS distincts et une odeur familière venant me chatouiller les narines ont raison de moi et me font doucement redresser la tête. Je dois admettre que je suis quelque peu surpris de voir posées sur la table deux chopes de Bièraubeurres au milieu des livres, mais je fais tout mon possible pour garder un visage neutre. Dois-je y voir un signe de la part de Fursy, une espèce de trêve ou même une façon de s’excuser ? Je sais que Fursy et les excuses c’est pas vraiment ça mais malgré tout, je crois que je me fais des idées. Après tout, l’expression qu’il arbore et le regard qu’il me lance sont un peu la contradiction même de la gentillesse. Je quitte les boissons des yeux pour affronter ses prunelles durement. Ses gestes et la façon qu’il a de laisser tomber ses affaires tendent à prouver qu’il n’a aucune envie d’être là et qu’il le fait à contrecœur, bien parce qu’il est obligé. Au moins, nous sommes deux dans cette situation.

Nous restons là, à nous fixer durement du regard sans qu’aucune de nos langues ne se délient. Même pas un bonjour, rien. En même temps, je n’en attendais pas moins de sa part. Et pour être franc, je ne suis pas certain que je lui aurais répondu s’il m’avait salué. Etant donné que je n’ai rien à lui dire, je ne vois pas pourquoi je lui aurais dit ne serait-ce que bonjour. A quoi bon ?
Etonnamment, cette situation ne me met pas si mal à l’aise que ça. Je veux dire, évidemment que c’est étrange et tendu, mais j’ai déjà tellement eu l’occasion de réagir de la sorte, au moins envers mon frère, que ça me paraît presque naturel. Cependant, ce n’est pas en restant comme cela que nous allons avancer. Overton se veut peut-être provocateur, me montrer qu’il n’en décrochera pas une ou que sais-je, mais je n’en ai cure. Encore une fois, les études sont plus importantes. Aussi, sans pour autant le quitter du regard ou modifier la dureté de mes yeux sur mon visage neutre, je finis par briser le silence tendu entre nous qui semble durer depuis une éternité. « Moi aussi j’ai tout sauf envie d’être ici. Alors plus vite on s’y met, plus vite on s’tire. » Je lâche tout en poussant un livre au hasard dans sa direction, l’invitant à travailler plutôt qu’à continuer ce duel de regard. Techniquement, la phase 1 est la recherche d’information et rien que d’y penser je redoute déjà d’avance la mise en commun d’information … Je continue de le fixer, attendant de voir sa réaction. Si ça se trouve il comptait mettre un peu du sien, prendre les devants, montrer qu’il avait déjà avancé et me proposer un autre truc. Mais c’est beau de rêver.
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Message(#) Sujet: Re: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptyMar 13 Sep - 14:55


y'a que la vérité qui blesse
Edward & Fursy

Il ne lève pas les yeux du bouquin qu'il est en train de lire, comme s'il n'a pas remarqué que je suis là. Est-ce que c'est vexant ? Un peu, oui. Je ne m'attendais pas à la danse de la joie (il doit être aussi ravi que moi d'être là) mais il y a des limites. Ça commence bien. Et dire que je viens en paix, tout ça tout ça. Mes espoirs d'efforts ne vont pas durer bien longtemps à ce train-là et je vais finir par l'envoyer chier avant même qu'il n'ait ouvert la bouche. Je n'avais pas envie de venir et j'ai déjà envie de repartir. Qu'il se démerde avec son devoir ! Au point où j'en suis avec Burgess, de toute façon... Mais ce serait lâche. Vraiment lâche. Abandonner tant devant la prof que devant Carter. J'ai pas le droit de tomber aussi bas. Plutôt crever que de leur apporter cette satisfaction-là ! Je tiens bon et finis par arriver à la table. Si je ne l'ignore pas, je ne fais rien pour engager la conversation ni nous mettre sur un chemin potable. Je ne suis pas venu dans le but de foutre la merde mais s'il ne fait pas d'efforts, je n'en ferai pas non plus. Y'a pas de raison que ça aille que dans un sens et pire encore que dans le mien. Il lève les yeux de son livre uniquement lorsque le bruit du verre contre le bois. Ah, bah enfin ! Pendant une seconde, j'ai l'impression que mon geste le surprend mais ça passe tellement vite que je n'en suis pas vraiment certain. Il a juste l'air de s'en battre royalement, en réalité. Et je ne sais pas comment réagir face à une telle indifférence. Non pas que j'en ai pas l'habitude mais là, c'était pas prévu. Il pourrait faire un truc. N'importe quoi. Même juste me dire que c'est pas la peine d'essayer d'arranger le truc, il en a rien à faire de ma gueule. Ouais, même ça je prends ! Mais non. Rien. Faut bien avouer que ça me stresse. Je me sens pas merveilleusement bien et je suis certain que tout irait beaucoup mieux si je n'avais pas à faire ce putain de devoir avec ce crétin-là. Enfin, maintenant que j'y suis, de toute façon... Je sors mes affaires, le cœur n'y est pas. Ça aurait été tellement mieux avec Danni. Pas de tension, pas de prise de tête, rien. Juste un devoir. Son regard ne lâche pas le mien. C'est quoi, ça ? Un défi ? Genre « qui tiendra le plus longtemps » ? Eh, aux jeux cons, j'suis plutôt doué. Je décide de le relever sans trop m'en rendre compte. C'est juste... Normal ? Ouais, quelque chose comme ça. Ça peut durer longtemps. Et ce temps-là, c'est du temps qu'on passera pas à bosser. S'il veut rester là jusqu'à demain, bah soit, on restera là jusqu'à demain. Je suis pas particulièrement pressé. Le reste de mes devoirs est bouclé et on peut pas dire que je sois super attendu. Bon, d'accord, je préférerais passer la nuit dans mon dortoir que dans cette salle minable et y'a pas à dire, la compagnie y serait beaucoup (beaucoup) plus agréable... Je regrette franchement d'avoir lâché Thomas pour venir là. Si j'avais su... Couper court à la tranquillité qu'on avait pour bosser avec un abruti même pas foutu de lâcher un mot, ça fait plaisir, vraiment. Tout est là, sur la table, entre nous, à attendre seulement qu'on s'y intéresse mais on ne bouge pas, trop occupés à se fixer pour pas céder. C'est complètement débile. Mais je ne fais rien pour changer ça.

Dans le fond, y'a sûrement pas que nos affaires entre nous, y'a tout le bordel relationnel des années passées. Et autant dire que ça prend de la place. Et visiblement du temps. « Moi aussi j’ai tout sauf envie d’être ici. Alors plus vite on s’y met, plus vite on s’tire. » Ok, peut-être qu'il est moins con que moi. Je hoche machinalement la tête alors qu'il pousse un livre dans ma direction. Je finis par détourner les yeux pour regarder de quoi il s'agit. J'attrape machinalement les parchemins que j'ai sortis de mon sac et survole les notes que j'ai prises. C'est le bazar, c'est pas rangé et pas franchement bien écrit (déjà que j'ai une écriture désastreuse d'ordinaire...) mais au moins, il y a quand même quelque chose. Je ne suis pas venu les mains dans les poches sans même avoir cherché un minimum. Surtout en sachant avec qui je devais bosser. Dès que le sujet est tombé, j'ai commencé à me renseigner. Plus vite on sortirait de là, mieux ça pourrait être. Je mets enfin la main sur le titre du livres en question accompagné des infos importantes que j'ai pu y trouver. Le tout au dos de mon cours d'astronomie, mais ça, c'est une autre histoire... Honnêtement, c'est le hasard, je me suis pas tapé tous les bouquins de la bibliothèque, juste deux et notre manuel de potions habituel. Je fais glisser la feuille dans sa direction. « Normalement, j'ai tout relevé. » Je laisse planer le doute pour ne pas paraître particulièrement prétentieux mais dans le fond, je sais que rien ne manque. J'ai passé une nuit complète sur ce maudit bouquin, il manquerait plus que ce soit pas parfait ! « J'ai une partie des propriétés de l'armoise et de l'asphodèle, et deux-trois trucs sur des plantes qui ont des effets inverses – pour contrer le philtre quoi, 'fin c'est ce qu'il y avait dans La Botanique à l'usage des Potionnistes en tout cas, mais je crois que c'est pas super précis comme merde, vu qu'il y avait rien du tout sur la fève machin-truc. » Et autant dire qu'avec Burgess, c'est pas de l'à peu près qu'il nous faut ! J'ai fait ce que j'ai pu avec le temps que j'avais sans mettre de côté le reste de mes devoirs, en même temps, alors si jamais ça ne lui va pas, il s'en contentera quand même ! « Et j'ai retrouvé ma fiche de révision de l'an dernier sur la valériane. » La fiche en question fait plusieurs pages de mes pattes de mouche, avec schémas explicatifs et tout le bazar. Et autant dire que ça avait été des recherches utiles au regard du sujet que cette garce nous a filé. Je laisse échapper un soupir malgré moi. On ne peut pas franchement dire que je sois archi agréable mais au moins, je fais ce pour quoi je suis venu. Il ne pourra rien me reprocher, c'est toujours ça...
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Message(#) Sujet: Re: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptyVen 23 Sep - 0:34

Y'a que la vérité qui blesse
Fursy & Edward
Je suis étonnamment soulagé de le voir baisser les yeux lorsque je pousse le livre dans sa direction. Au moins ne passerons-nous pas l’après-midi à nous entretuer du regard en accusant l’autre silencieusement de tout ce qui s’est passé, dit ou non. Pas besoin de parler, nous sommes parfaitement conscient du fond du problème et j’estime que ce n’est clairement pas à moi de m’excuser. L’inconvénient, c’est qu’il doit penser la même chose… Du coup … Et bien nous voilà, dans cette salle, à nous faire la tête depuis de nombreuses années et devoir faire un exposé ensemble de surcroit. Vous parlez d’une chance.

Je suis cependant étonné quand Fursy se penche sur son sac pour en sortir des parchemins au lieu d’ouvre le livre que je lui tends. Aurait-il donc fait des recherches avant de venir ? Par Merlin, c’est donc beau de rêver ! Je le regarde avec intérêt fouiller ses notes du regard pour s’y retrouver, attendant patiemment la suite. « Normalement, j'ai tout relevé. » Je hausse un sourcil suspicieux. Comme si cela était possible. A ce rythme il allait aussi m’annoncer qu’il avait déjà fait tout le boulot et ça, ce serait loin de me plaire. Croisant les bras contre mon torse, je me recul contre le dossier de la chais, fixant Fursy et attendant de savoir ce que « tout » signifie au juste pour lui. « J'ai une partie des propriétés de l'armoise et de l'asphodèle, et deux-trois trucs sur des plantes qui ont des effets inverses – pour contrer le philtre quoi, 'fin c'est ce qu'il y avait dans La Botanique à l'usage des Potionnistes en tout cas, mais je crois que c'est pas super précis comme merde, vu qu'il y avait rien du tout sur la fève machin-truc. » Je me détends un peu en entendant cela et me retient de lui préciser que c'est la fève sopophorique. Il a ‘tout’ relevé du livre qu’il avait lu. Il n’a pas ‘tout’ relevé pour mâcher tout le travail. Fort heureusement. Cela aurait été possible ceci dit, pour passer moins de temps en ma compagnie ou encore pour m’énerver un peu plus. Après tout, il me connaît bien malheureusement. Je ne pense pas avoir tant changé depuis le temps. J’ai les mêmes motivations, les mêmes ambitions, plus ou moins les mêmes gouts et les mêmes haines. Enfin, c’est ce qu’il me semble. Cependant, il n’a pas l’air d’en jouer. Il n’en a pas non plus joué depuis que nous sommes en froid. Nous nous évitons le plus possible, nous nous détestons, mais nous sommes suffisamment honnête et sensés pour ne pas se jouer de l’autre en utilisant ses faiblesses. A croire que c'est un accord tacite que nous avons passé parce que l’un comme l’autre nous aurions pour les exploiter pour faire baver cet ancien ami. A croire que nous nous respectons assez pour faire hommage à l’ancien temps et ne rien révéler. « Et j'ai retrouvé ma fiche de révision de l'an dernier sur la valériane. » Je le regarde étaler la fiche en question qui fait plusieurs pages. Je dois avoir la même quelque part dans mes affaires, et la plus grosse partie quelque part dans mon crâne. Je hoche la tête tout en appréciant le travail qu’il a fourni et en me répétant les informations qu’il a trouvées. Pour ce qui est de la valériane, nous devrions avoir ce qu’il faut. Pour le reste, il faudra compléter étant donné qu’il n’a trouvé que des parcelles d’éléments. J’aimerai bien pouvoir le blâmer et dire qu’il n’a fait le travail qu’en surface, mais ça n’aurait aucune consistance dans la mesure où je sais pertinemment que regrouper autant d’informations en si peu de temps est presque impossible. Il en a déjà fait beaucoup. Bien plus que ce à quoi je m’attendais et c’est tout à son honneur.

Décidant qu’il est temps que je me plonge plus dans l’étude de ce parchemin à rédiger que dans le conflit qui m’oppose à Overton, je fixe une seconde supplémentaire ses divers parchemins avant de fouiller dans les livres que j’avais emprunté à la bibliothèque. « Je pense que cet ouvrage devrait nous aider à compléter les informations sur les ingrédients, j’ai vu des choses intéressantes dedans. » je lâche tout en extirpant finalement un vieil ouvrage de botanique qui semble contenir tous les secrets du monde entier. Je le place entre nous deux avant de poser les yeux sur ses fiches. « La fiche sur la valériane devrait nous être bien pratique et ça devrait faire plaisir à Burgess qu’on réutilise les acquis de l’année dernière. » Les profs adorent qu’on leur prouve que leurs cours ont été digérés et peuvent être réutilisés les années suivantes. J’étale ensuite les notes que j’ai prises ces derniers jours et toute à l’heure afin de les visualiser et de faire un point rapide dessus. « Pour l’instant, je me suis plutôt concentré sur l’histoire de la potion. Sa première appariation date du Moyen-Age et correspond étrangement au conte de la Belle au Bois Dormant. A la différence près que ce n’est pas un baisé « d’amour » » j’imite à ce moment des guillemets « mais un baisé imbibé d’une potion de Wiggenweld, le principal antidote du philtre, qui a réveillé la princesse. » Me rendant compte que je commence peut-être à m’emballer un peu trop et à montrer ma passion dans les études et les recherches, je me calme subitement, l’atmosphère ne s’y prête pas vraiment. « Bref, j’ai du coup aussi des informations sur cet antidote. Et je me suis procuré les ingrédients nécessaires pour le philtre et l’antidote. Je pense qu’il serait intéressant qu’on les fasse pour être capable de les décrire convenablement et étudier de plus près les composants. » Je les montre vaguement de la tête, ne désirant pas expliquer que j’ai demandé à ma mère de m’en envoyer certain. J’ai dû prendre sur moi pour le faire mais je ne voulais pas que Burgess sache qu’on allait essayer les potions sans sa surveillance. « Du coup... Par où veux-tu commencer. » Je crois que c’est le truc le plus sympa que je viens de lui dire depuis les 10 minutes où nous sommes ensembles dans cette pièce en lui demandant son avis. A croire qu’on pourrait presque faire un vrai binôme. Et pourtant, étonnamment, jusque-là les choses ont l’air de bien s’articuler.
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Message(#) Sujet: Re: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptyVen 30 Sep - 16:17


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Edward & Fursy

Je déteste d'avance ce devoir et le temps qu'on devra passer ensemble dans cette salle pour le faire. Je déteste les souvenirs auxquels il me renvoie et les causes de la fin brutale de notre amitié. Et je me déteste de remarquer à quel point elle peut me manquer maintenant que je me mange son indifférence en pleine tronche. Je suis doué pour faire sortir les gens de ma vie, très doué, mais beaucoup moins lorsqu'il s'agit de tirer un trait dessus. Il y a des tas de gens que je n'aime pas et beaucoup beaucoup moins que j'apprécie mais je crois malheureusement que dans les deux cas, je ne fais pas les choses à moitié. Une fois que je m'y suis attaché... Il n'y a qu'à voir avec Thomas. J'ai préféré faire en sorte qu'il me haïsse plutôt qu'il m'ignore. Je ne sais même pas si j'ai réussi. Probablement pas si bien que ça vu comment les choses ont changé rapidement. Mais il faut vraiment que j'arrête de penser à ces trucs-là, on dirait une gonzesse. Bientôt je vais me mettre à chouiner que la vie est bien trop injuste et j'irai voir Max ou Danni pour bouffer de la glace aux cookies en regardant Bridget Jones. Je suis là pour bosser. Juste bosser. On s'en fout de qui est l'abruti avec qui je dois le faire, ça n'a aucune importance. Carter n'est qu'un crétin parmi tant d'autres, point final. Il ouvre la bouche et la guerre silencieuse qui s'était installée entre nous prend fin aussitôt. C'est pas plus mal. Il faut qu'on s'y mette, de toute façon. Je décide de faire des efforts à mon tour et sors les notes que j'ai prises. Je sens son regard se poser sur moi, plein de doutes, peut-être un peu supérieur aussi, mais je fais comme si je n'avais rien remarqué. On reste calme, on fait ça bien jusqu'à la fin de l'après-midi et après on reprend sa vie normalement comme si ce bouffon n'en avait jamais fait partie. J'ai l'impression de parler tout seul mais je ne dis rien et continue d'exposer ce que j'ai trouvé. Il s'attendait à quoi, sérieusement ? À ce que je lui balance le devoir fini avant de me tirer sans un mot de plus ? En soi, j'aurais pu, et je le sais. Passer chaque seconde de libre sur ce devoir, quitte à réduire mes nuits et à sauter des repas. Je l'ai déjà fait. Faire tout le boulot pour éviter que des incultes foutent tout mon travail en l'air. Préférer renoncer au groupe – c'est pas mon truc, l'esprit d'équipe, de toute façon – pour être certain d'avoir une note acceptable quitte à l'offrir à des idiots qui ne la méritent pas. Mais pas cette fois. Parce que c'est un bon élève et qu'il y a des choses à tirer d'un travail avec lui. Peut-être plus qu'une information inconnue ou une méthode utile... C'en devient ridicule.

Carter réagit enfin. Il fouille dans les affaires qu'il a amené et pose un bouquin énorme entre nous deux. J'aurais dû continuer la botanique, ça aurait été utile. Mais le jardinage, ça me gonfle. « Je pense que cet ouvrage devrait nous aider à compléter les informations sur les ingrédients, j’ai vu des choses intéressantes dedans. » Je hoche la tête. Je lui fais confiance, s'il dit qu'il y a des trucs dedans, c'est qu'il y en a. Je compléterai avec ça. Mon regard accroche la couverture du bouquin, comme si j'essayais de voir au travers. J'espère qu'on terminera vite. « La fiche sur la valériane devrait nous être bien pratique et ça devrait faire plaisir à Burgess qu’on réutilise les acquis de l’année dernière. » Je lâche un soupir exaspéré. Voilà qu'il recommence à jouer les lèches-culs, tiens ! On s'en balance royal de ce qui ferait plaisir à Burgess ! S'il y a bien une prof à qui j'aurais jamais envie de faire plaisir, c'est elle, de toute façon ! Elle et Winslow. Et Breckenridge. Plus le temps passe plus la liste de ceux que je peux pas blairer s'allonge. C'est dingue comment ils savent pas choisir leurs profs, dans cette école de merde ! L'air que j'affiche en dit probablement long sur ce que je pense de sa remarque mais, moi, je n'en dis pas un traître mot. On ne met pas le feu aux poudres tout de suite, on a même pas commencé à bosser. « Pour l’instant, je me suis plutôt concentré sur l’histoire de la potion. Sa première appariation date du Moyen-Age et correspond étrangement au conte de la Belle au Bois Dormant. A la différence près que ce n’est pas un baisé « d’amour » mais un baisé imbibé d’une potion de Wiggenweld, le principal antidote du philtre, qui a réveillé la princesse. » Là encore, je ne dis rien. Je le laisse remarquer tout seul à quel point je m'en fous de ses histoires pour gamines. La Belle au Bois Dormant c'est bien gentil, mais j'ai passé l'âge. Fallait me le dire si c'était après-midi entre filles, j'aurais ramené des copines. Après, l'antidote en lui-même ne m'est pas inconnu, j'ai dû bosser dessus avec Frowein l'an dernier. Un délicieux moment, évidemment ! Je sais le préparer sans trop de problèmes et je dois avoir pas mal de trucs sur le sujet dans mes affaires. Burgess + Frowein, je vous laisse imaginer la pression et l'envie de gérer. Ça n'a pas loupé mais niveau traumatisme, on peut dire que ça m'a pas loupé non plus. Mais juste pour voir la tête de cette emmerdeuse en voyant qu'un sang-de-bourbe d'un an de moins qu'elle était capable de tenir le truc, ça en valait forcément la peine. Bref, c'est pas le sujet. Carter reprend comme s'il n'avait jamais joué les fillettes enthousiastes, et je ne peux que le remercier de ne pas s'enfoncer davantage. « Bref, j’ai du coup aussi des informations sur cet antidote. Et je me suis procuré les ingrédients nécessaires pour le philtre et l’antidote. Je pense qu’il serait intéressant qu’on les fasse pour être capable de les décrire convenablement et étudier de plus près les composants. » Je vais pour hocher la tête à ses premiers mots mais je m'arrête net à la suite, me contentant finalement de froncer légèrement les sourcils. « Qu'on les fasse » ? C'est pas déconseillé par le règlement de jouer les apprentis chimistes avec des potions dangereuses sans l'accord de son professeur ? Parce que je doute franchement que Burgess accepte consciemment de nous laisser faire mumuse avec. Même si elle doit kiffer Carter. Elle aurait sûrement trop peur que je lui abîme son précieux petit Serpentard. « Du coup... Par où veux-tu commencer ? » L'espace d'une seconde, je plante mon regard dans le sien et hausse les épaules. « Par le début. Depuis quand t'prends l'risque de décevoir tes tant aimés professeurs, toi ? » Ma voix n'est pas aussi moqueuse qu'elle l'aurait dû, tant pis, on fera avec. « T'sais qu'elle te renierait pour t'être abaissé à ça ? Surtout avec moi, c'pas bon du tout pour vot' relation. » Ça n'était sûrement pas le genre de réponses qu'il attendait mais ça ne fait rien, dans le fond, c'est une vraie question. Peut-être que c'est un moyen bancal de... Rattraper le temps perdu ?
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Message(#) Sujet: Re: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptyJeu 6 Oct - 19:02

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J’aurais cependant dû me douter que cela n’allait pas durer. Non pas que je me faisais de faux espoirs, mais je trouvais que c’était déjà trop beau pour être vrai. Toutefois, il suffit de voir la tête que fait Overton pendant que je lui expose brièvement ce que j’ai trouvé pour comprendre que la trêve risque de ne pas être longue. Il ne semble peut-être que particulièrement ennuyé au premier abord, mais je suis pratiquement certain que cela cache quelque chose d’autre. Même si je ne dis rien, ne désirant pas être le premier à raviver la flamme destructrice qui couve entre nous deux, je n’en pense pas moins et je fais mon possible pour ne pas croiser ses yeux qui, je le sens, me scrutent. Il soupire et cela me met déjà les nerfs à vif. S’il me remontre aussi explicitement que ce que je dis l’ennui ou l’importe peu, je risque de ne plus répondre de moi. A croire que lui aussi essaie de me pousser le plus possible à bout pour voir à quel moment je craquerai. Il ne dit pas un mot mais ses expressions et les signes qu’il envoi sont largement significatifs. Le truc, c’est qu’il n’est pas le seul à me faire ce coup là. D’autres s’y essaient aussi, depuis plusieurs années même. Sauf qu’au bout d’un moment j’en ai ras le bol et je crois que ces derniers temps je suis un moins résistant disons. J’ai l’impression que le vase est rempli est qu’il n’en faut pas beaucoup pour qu’il déborde. Le truc, c’est que c’est constamment. Jamais il ne se vide. Je suis sur les nerfs en permanence en somme, et je sais que des exercices de respirations ou je ne sais quelle autre idée à la con de ce style ne m’aidera. Particulièrement dans cette situation. Cependant, je fais de mon mieux de l’ignorer, essayant plutôt de concentrer toute mon attention dans cet exposé et sur ce que nous devons faire. C’est tout de même plus important, non ? Mes études et ma réussite scolaire sont plus importants que le reste. Il en est ainsi depuis que j’ai 6 ans, depuis que mon frère me mène en bateau et fait tout son possible pour me rabaisser, et cela n’est pas prêt de changer. J’ai des objectifs à atteindre, des tonnes de choses à apprendre, des bonnes notes à obtenir et des becs à clouer. Ca fait déjà suffisamment de choses à faire. Il ne devrait y avoir rien d’autre d’important. Et encore moins l’opinion des gens dans son genre. Mais alors … Pourquoi est-ce que je réagis de la sorte ? Pourquoi est-ce que je suis aussi rapidement sur les nerfs, prêt à lui sauter dessus pour l’étrangler ? Y a des jours comme ça, j’aimerai bien sauter le stade de l’adolescence. Toutes ces hormones en ébullition et ces sentiments contraires … j’aime vraiment pas ça. Beaucoup trop distractif.

J’avais essayé de me montrer gentil pour faire redescendre la tension, ou peut-être plus particulièrement ma rage qui sommeille en moi et qui n’en attend pas beaucoup pour exploser. Je sais mieux que personne qu’elle est destructrice et je ne souhaite pas en faire la démonstration à Overton. Aussi, pour l’impliquer et pour que les choses aillent plus vite, je lui demande le plus simplement du monde par où il veut commencer, sous-entendant qu’est-ce que lui veut faire en particulier. Cependant, peut-être n’aurais-je pas dû. Peut-être aurais-je dû me lancer dans mon truc et le laisser faire ce qu’il voulait à côté. Et puis au fond, j’aurais pu débarquer avec le travail déjà fait, lui balancer le parchemin à la figure et me tirer. Comme ça, les choses auraient déjà été faites et je ne me retrouverai pas là, dans cette situation, en train de me mordre l’intérieur des joues pour ne pas lui hurler dessus. Malheureusement, ce qui est fait est fait, et je n’ai pas les moyens de retourner dans le temps. Si seulement… « Par le début. Depuis quand t'prends l'risque de décevoir tes tant aimés professeurs, toi ? » Je lève les yeux au ciel, ne me gênant pas le moins du monde pour lui montrer que sa remarque est parfaitement débile et immature. Je ne sais pas si son but était de se montrer drôle ou non. Dans tous les cas, il a totalement raté. Ne prenant même pas la peine de lui répondre, je me saisis d’un livre qui explique plus en détail l’antidote et sa préparation. Qu’il s’occupe des plantes tiens. « T'sais qu'elle te renierait pour t'être abaissé à ça ? Surtout avec moi, c'pas bon du tout pour vot' relation. » Je relève la tête doucement, affichant une expression parfaitement fermée et un regard glacial. Aucuns doutes, il me cherche vraiment et je sens qu’il est vraiment prêt à appuyer là où ça fait mal maintenant que nous ne sommes que tous les deux dans cette salle, sans aucun témoin en dehors des araignées qui arpentent le fond des tiroirs. « Depuis quand ça t’intéresse ma relation avec les profs. » je demande, froidement. En réalité, ce n’est pas vraiment une question. On sait pertinemment tous les deux qu’il n’en a rien à foutre. C’est plutôt une manière de lui dire de se la fermer. Cependant, quelque chose me dit qu’il y a bien plus de caché derrière sa réplique que ça. Je ne sais pas trop pourquoi. Aussi, je le fixe quelques secondes avant de rompre de nouveau le silence. « Et qu’est-ce que ça veut dire au juste. C’est quoi ton problème ? » Vous sentez la mise au point arriver ? Moi aussi, à plein nez. Et y a pas besoin d’être un oracle pour ça. Je sens comme une maison venir le ‘c’est toi mon problème’ et le flux d’insanités qu’il pourrait me balancer, là, tout de suite, maintenant. Aussi, instinctivement, mon corps se contracte. Toutefois, j’espère qu’il est conscient que ce serait vraiment débile de sa part et que ça ne le mènerai pas loin. Au final, on aura toujours ce putain de projet à faire à deux.
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Message(#) Sujet: Re: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptyDim 9 Oct - 21:52


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On ne peut pas dire que ça a vraiment bien commencer. En réalité, je ne suis pas certain que ça puisse bien commencer avec quelqu'un comme Carter. Il y a trop entre nous pour ça. Trop de souvenirs, trop de rancune, trop de non-dits... Trop de tout. J'aimerais dire que c'est parce que ce type est un crétin mais est-ce vraiment le cas ? J'en sais trop rien. Un peu. Oui, sûrement. On en serait pas arrivés là s'il ne l'était pas. Évidemment. Il ne reprend aucune de mes réactions pendant le déballage de ses informations, ni mes soupirs ni mon air ennuyé. Rien. Comme si je n'existais définitivement pas. J'ai horreur de ça. Qu'on ne m'aime pas, c'est pas un problème, je ne suis pas franchement connu pour être l'ami du peuple, mais alors qu'on m'ignore... J'ai juste envie de le baffer pour qu'il réagisse enfin. Il a fait un effort, il a parlé. Mais maintenant, c'est comme s'il parlait dans le vide. Je suis sûr que si je me levais et que je me barrais, il continuerait tout seul de la même manière. Ça me rappelle un peu Papa... Dans ses bons jours. Quand il rentre trop bourré pour chercher la merde et qu'il se contente de me lancer un regard noir avant de faire comme si j'étais pas là. Ici, j'ai pas envie que ça recommence. Et encore moins avec des gens qui font partie de ma vie... Parce qu'il le veuille ou non, c'est le cas. Il n'est pas « personne ». J'aimerais, j'dis pas. Tirer un trait sur lui et oublier jusqu'aux rires qu'on a partagé. Mais c'est pas le cas, je sais pas faire. Lui peut-être mais pas moi. Toujours est-il que je dis rien. Je le laisse blablater, l'écoutant plus sérieusement que j'aurais dû, probablement. Lui offrir la même indifférence aurait été de bonne guerre. Mais on est là pour bosser. J'ai beau me le répéter, ça rentre difficilement. Et elle devait le savoir, la garce ! Que ce serait dur de garder à l'esprit son putain de devoir de merde ! Je suis sûr qu'elle l'a fait exprès. Je sais pas comment mais il n'y a pas d'autres possibilités. Elle a délibérément choisi de me foutre avec lui pour me pourrir un peu plus la vie. Peut-être même qu'elle espère que je finis par le planter là, qu'il aille pleurnicher d'avoir fait tout le job tout seul histoire de bien me saquer après. Mais elle aura pas cette satisfaction-là. Même si on doit s'entre-tuer, on le fera ensemble, ce truc ! Mais on ne s'entre-tuera pas. Ce serait débile. Bon, peut-être que c'est pas aussi impossible que ça.

Il finit par m'expliquer qu'il a prévu de faire mumuse avec des mixtures dangereuses bien à l'abri des regards indiscrets, ici, dans cette salle, et c'est le choc. Le choc total. J'le fixe un instant, m'attendant presque à ce qu'il se mette à ricaner à cette blague pas drôle mais il n'en fait rien. Edward Carter, lèche-cul de premier ordre, est donc prêt à s'éloigner de l'image de l'élève modèle pour un simple devoir. Limite si j'me pincerai pas pour vérifier que c'est sérieux, tout ça. Quand il me demande par où je veux commencer, j'essaye d'en savoir plus sur ce changement radical de comportement. En tout cas, c'est l'image que j'en ai. Je ne suis même pas railleur, bien moins que d'habitude, mais visiblement, ça ne passe quand même pas. Il commence par lever les yeux au ciel sans répondre, récupérant seulement un bouquin pour bosser. Au moins, il réagit. Il croit que je vais m'arrêter là ? Je veux une réponse. Alors j'en rajoute une couche en tirant jusqu'à moi le bouquin de botanique qu'il a ramené. Peut-être que je n'aurais pas dû, j'en sais rien, mais trop tard. « Depuis quand ça t’intéresse ma relation avec les profs. » C'est froid. Très froid. Je hausse les épaules. Qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça ? J'en ai jamais rien eu à foutre, dans le fond. Même si c'est un truc qui m'a toujours gonflé chez lui. Un des rares. Officiellement. Parce que je n'aime pas non plus la manière qu'il a de viser juste. Trop juste. Je sais même pas s'il a été assez con pour croire que c'était juste une engueulade débile comme on en avait eu plein qui a été le déclencheur de tout ça. J'pense pas. Il réfléchit mieux que ça. Et vu comment j'me suis barré, il a sûrement fait le rapprochement. J'ai aucune preuve mais j'en suis convaincu. Et ça me fout encore plus mal à l'aise de le réaliser. J'ouvre le bouquin et survole des yeux la table des matières, cherchant un truc intéressant. Je finis par trouver et cherche la bonne page sans un regard pour Carter. « Et qu’est-ce que ça veut dire au juste. C’est quoi ton problème ? » La couverture rigide et une bonne partie du bouquin claque sur le bois de la table alors que je les y laisse tomber. Je soupire une fois de plus et relève les yeux vers lui. « J'en ai pas. » Je feuillette rapidement les notes pour trouver un parchemin avec de la place et attrape un stylo dans ma trousse. Si j'ai une plume depuis la rentrée – je sais, il était temps – je préfère toujours la faire à la moldue. J'écris nerveusement Fève Sopophorique dans un coin, pas pressé de rouvrir la bouche. Ce qui me vient me dérange. Mais j'ai rien d'autre. C'est stupide, j'ai pas l'habitude de raconter des cracks quand c'est pas utile. Et là, ça l'est pas. « J'trouve juste qu'c'est… » La suite se coince dans ma gorge et mes doigts se crispent sur mon stylo. « …cool... » J'ai pas lâché mes deux pauvres mots du regard et j'ai pas l'intention de le faire. La pointe de mon stylo tapote le parchemin à la fin du dernier e. « Qu't'arrêtes d'la jouer fayot, j'veux dire. » C'est bon maintenant, moi, je la ferme et je bosse. On s'est assez enfoncé pour cette fois...
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Message(#) Sujet: Re: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptyMer 19 Oct - 17:10

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Fursy & Edward
Au final, j’ai du mal à comprendre si Fursy cherche la confrontation ou non. Il n’a visiblement pas l’air très à l’aise et je ne sais pas comment prendre le fait qu’il se plonge dans un livre et essaie de diriger toute sa concentration dessus. Essaie-t-il de m’offenser, de me faire sortir de mes gonds ou pas du tout ? Je dois admettre que j’en sais rien, ce qui est un peu déstabilisant. Habituellement, j’en ai rien à faire de ces histoires. Je suis parvenu au fil du temps à me construire cette espèce de carapace qui fait que je me moque éperdument de ce que les gens peuvent penser ou dire de moi. Dans la mesure du possible. Tant que cela n’a pas de rapport avec mon frère. Cet aspect a toujours été mon talon d’Achille et je ne suis jamais réellement parvenu à le couvrir. Cependant, pour le reste, j’estime que le jugement des autres n’a aucune espèce d’importance. Alors pourquoi est-ce que j’ai l’impression d’apporter autant d’importance aux paroles et actes d’Overton ? Ce n’est pas parce qu’on a été amis avant que les choses doivent être différentes, n’est-ce pas ? Il a décidé de me virer de sa vie parce que j’avais touché un point sensible qu’il ne voulait admettre, je ne peux rien contre ça. Et puis, de l’eau devrait avoir coulé sous les ponts depuis le temps, non ?

Mes émotions semblent se battre les unes contre les autres tandis que j’essaie de faire le point. N’ai-je pas réagit un peu trop brusquement en lui demandant quel était son problème ? Même si je suis sur les nerfs à cause de pas mal de trucs, j’aurais peut-être du éviter. Je ne pense pas que le pousser dans ses retranchements soit la meilleure idée du siècle, sauf si je suis réellement à la recherche d’un duel pour évacuer ma frustration et ma colère. Le problème avec moi, c’est que je suis une bombe à retardement. Et je suis moi-même incapable de prévenir quand je vais exploser. Aussi, quand Fursy relève la tête vers moi pour répondre à ma question, je me crispe instantanément, prêt à recevoir un flot de reproche. « J'en ai pas. » Sur le coup, je suis douché. Je ne m’attendais absolument pas à ce genre de réponse et cela me pousse à revoir mon jugement. En effet, il ne cherche pas le conflit. Surtout qu’il se replonge immédiatement dans sa lecture et s’empresse de prendre des notes. Comme si … J’sais pas… Comme si il essayait de faire comme s’il n’avait rien dit. Mes muscles se détendant lentement, j’hoche la tête, même s’il ne me regarde pas, à la fois pour lui mais aussi pour moi. Je respire un bon coup, m’intimant un retour au calme rapide et reconstituant un visage placide. Il est temps que cette carapace fasse son effet et que j’oublie rapidement cette tension. Ça ne mènera à rien. Décidé, je fais le tri dans les notes du dernier cours, lorsque nous avons dû concocter ce fameux philtre de Mort Vivante pour faire ressortir les dangers de la préparation pendant les différentes étapes. Je me souviens des quelques ratés et de ce que j’en avais lu dans des livres. Sous forme de tirets, je fais donc le point. « J'trouve juste qu'c'est… » Surpris par cette intervention, ma plume glisse un peu trop sur le parchemin et ne manque pas de faire une grosse tache bien sale. Heureusement que ce n’était qu’un brouillon, mais tout de même. Je n’aime pas quand mes affaires sont négligées. « …cool... » Surpris, je relève les yeux de mon parchemin doucement pour être sûr que je ne viens pas de rêver ces mots. Overton n’a peut-être pas lâché du regard son stylo, mais il ne fait aucun doute que ses paroles sortent bien de sa bouche. Suffit de voir comment il a l’air mal à l’aise de nouveau. « Qu't'arrêtes d'la jouer fayot, j'veux dire. » Ok, j’ai l’impression que tout ça n’a aucun sens et je ne sais pas vraiment comme le prendre. Cependant venant de sa bouche je suis quasiment persuadé que c’est ce qui se rapproche le plus d’un compliment. Pas très explicite mais … Qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Manquerait plus qu’on déballe tout ce qu’on a sur le cœur. Et puis quoi encore ? Songeur, je tapote le bout de ma plume contre mes lèvres tout en observant Fursy d’un air absent. Petit à petit, mon regard glisse sur notre bureau de fortune avant de se poser sur les bieraubeurres qu’il a ramené. Je tends la main pour m’en saisir d’une. Après tout, s’il les a amenées c’est bien pour qu’on les boive non ? Et puis peut-être verra-t-il en ce geste une façon d’enterrer momentanément la hache de guerre puisque j’accepte ce qu’il a pris la peine de se procurer. Je ne sais pas d’où il les sort mais très franchement, je m’en moque. Je trempe mes lèvres dedans et bois une première gorgée encore chaude. « Au fait … Merci pour ça. » Je dis en tendant la chope que je tiens encore dans la main avant de la reposer doucement sur la table, veillant à ne pas faire de vagues. J’ai décidé que je ne relèverai pas sur la remarque à propos de mon fayotage, ça n’en vaut pas la peine. J’ai décidé qu’à partir de maintenant je me la jouerai cool, comme à mon habitude, parce qu’il faut que j’arrête de mettre mes nerfs à si dure épreuve et parce que ça ne fait rien avancer. Je continue ensuite de faire mon listing avant de le relire et d’estimer qu’il est complet. Je le place à ma droite, sur un espace encore libre de la table avant de faire un récapitulatif. En soit, vu qu’on n’est pas venus les mains vides, on a déjà bien avancé et on a presque tous les éléments. Le plus long risque d’être la rédaction du parchemin et je ne sais pas encore comment on va s’y prendre. « J’pensais m’attaquer à l’antidote. Tu veux m’aider ou pas ? » je demande presqu’à contrecœur. Pour quelqu’un qui aime travailler seul et faire les choses à sa façon, je vous assure que c’est pas facile de faire sortir cette question de ma bouche. Surtout que j’ai pas besoin d’aide. C’est juste pour me montrer sympa.
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Message(#) Sujet: Re: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptySam 29 Oct - 0:03


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Je crois qu'il ne s'attendait pas à ça. C'est en tout cas comme ça que j'interprète son silence. Je ne le regarde pas, je n'ai aucune envie de voir dans ses yeux une lueur de victoire ou je ne sais quelle merde encore il serait capable de trouver pour me faire regretter de ne pas avoir gardé la hache de guerre en main, alors je ne peux que me fier à l'absence de réaction dont il me gratifie encore une fois. Je devrais finir par m'y faire mais ça ne marche pas. Ça me gonfle. Il me gonfle. Tout me gonfle. Je fais des efforts et puis rien. Si j'avais su, p'tain ! Il aurait préféré quoi, hein ? Que je m'acharne à lui faire comprendre combien ça me fait chier d'être là ? Que je lui balance à la gueule toutes les insultes que je peux connaître pour bien ruiner ce devoir ? J'en sais rien. Sérieusement, j'en sais juste rien. J'ai du mal à savoir où il veut qu'on aille, ce qu'il attend de moi aujourd'hui. Que je l'ignore, fasse mon truc sans décrocher un mot et me barre en lui laissant ma partie de travail fait sur la table ? C'est possible. Que je fasse de ce travail en duo un enfer sur Terre, au point qu'on finisse par se taper dessus et qu'on se déteste plus qu'on ne l'a jamais fait ? C'est possible aussi. Mais je voyais les choses autrement. Plus cordiales, plus civilisées. Oh, je sais bien que venant de moi ça surprend mais... Mais peut-être que ce qu'il s'est passé avec Thomas m'a fait prendre conscience que j'avais un peu agi comme un connard parfois ? Peut-être... Je dis pas que j'ai envie de recoller les pots cassés, c'est pas vraiment le genre de la maison, juste de... Sauver ce qui peut l'être encore ? Sans savoir s'il reste des choses à sauver. Dans le fond, il reste sûrement rien. Ça fait des mois – plus que ça même – qu'on ne se parle plus. Qu'on se contente de faire comme si l'autre n'existait pas. Sauf quand j'ai ma crise et que je vais lui chercher vaguement des noises pour trois fois rien. J'en arrive à reconnaître que j'ai un comportement débile, faut vraiment que je me reprenne. Mais c'est vrai, d'un autre côté. Il m'a rien fait. Au contraire. Je ne sais pas s'il avait conscience de la vérité quand tout s'est tiré en couilles, s'il savait ce que moi je ne savais pas encore – ou ce que je ne voulais pas savoir, ça revient au même – mais il a jamais rien dit. Il a jamais changé. Avant que je le dégage... Comme si ça faisait rien, en fait. Alors que ça faisait pas vraiment rien. Pas pour moi, en tout cas. À Rochdale, il y a fort à parier que j'aurais pris une sacrée rouste pour un truc comme ça. Et j'y aurais eu le droit à la maison en rentrant, histoire de bien me faire passer l'envie de continuer sur ce chemin-là. Et j'ai tout fait pour que l'envie passe. Mais ça a été un échec. Mais alors lamentable, l'échec. Y'a qu'à voir aujourd'hui pour le comprendre... Mais lui... Il restait là quoi. Et je crois qu'il y serait toujours. Même aujourd'hui. « Au fait… Merci pour ça. » Je coupe court à mes réflexions. À mes souvenirs. À moins qu'il s'agisse de regrets ? J'aime à penser que non. Que je ne regrette rien. Jamais. Mais je sais que c'est pas vrai. La culpabilité est une de mes meilleures amies, n'est-ce pas ? Je hausse les épaules et lui adresse un sourire discret et mal à l'aise. Une grande première ! « Normal. » Non, ça ne l'est pas. Mais ça ne fait rien. Je l'aurais fait, avant. Et ça l'aurait été. Les choses ont changées mais pas tout, j'imagine.

Je termine enfin de relever ce que je peux trouver sur la fève machin dans le bouquin qu'il a ramené. Et j'ai eu raison de lui faire confiance, ça a l'air plutôt complet. Je pense qu'on devrait bien s'en sortir finalement. Burgess va être verte, elle n'aura même pas réussi à me faire chier plus que ça. Bon, si, ok, elle aura clairement réussi, mais elle n'en saura rien. Pas de meurtre, pas de job rendu chacun de notre côté... Rien. Pas la moindre preuve. « J’pensais m’attaquer à l’antidote. Tu veux m’aider ou pas ? » Je sais qu'il a horreur de bosser à plusieurs autant que moi alors sa proposition me surprend. Et je ne sais pas quoi répondre. Si je dis oui, ça va le faire chier. Si je dis non, c'est de la provoc'. Dans les deux cas, ça n'ira pas. J'ai l'impression de faire des efforts pour rien et de les voir s'entretuer eux-mêmes juste derrière. C'est perturbant, j'vous assure. « J'suis là pour ça, j'suppose. » Je coince le parchemin sur lequel j'écrivais dans le bouquin pour marquer la page et le referme non sans une certaine hésitation. On sait tous les deux qu'il n'a pas besoin de moi. Est-ce qu'il est décidé à m'aider à enterrer provisoirement la hache de guerre ? On dirait bien. Je me fais pas d'illusions, je mettrai pas longtemps à la récupérer mais en attendant... On dira que c'est pour le bien de notre moyenne de potions. Je me redresse légèrement et repousse ma chaise dans un crissement désagréable. « T'veux que j'fasse quoi ? » Normalement, je dirige les opérations. Normalement, je délègue même pas. Mais normalement n'est pas aujourd'hui alors je peux bien faire une exception. Je suis un grand garçon, je suis en mesure de faire l'antidote sans son aide et sans avoir à attendre ses directives pour agir mais je fais ce que je peux pour continuer dans la voie qu'on a choisie. Enfin, je crois qu'il y a un « on » et qu'il y a un choix... Je n'en suis pas sûr. Je ne suis jamais sûr de ces trucs-là. J'attends sagement qu'il répartisse les tâches. Sagement mais un peu impatiemment quand même. Je déteste dépendre de quelqu'un comme ça. J'ai toujours détesté ça. Je m'agite sur ma chaise. C'est nerveux. Je crois que le malaise se sent. Je ne suis pas vraiment à ma place et le rôle que je me suis donné aujourd'hui ne m'est pas naturel du tout. Je ne fais pas de concessions, d'habitude. Je ne fais pas en fonction des autres. On s'adapte à ce que je veux ou on se casse. Là... J'espère vraiment que ça en vaudra la chandelle, sans quoi je le massacre. « Au fait... » Je ne suis pas sûr que l'idée soit bonne. Je ne suis jamais sûr que mes idées soient bonnes... Mais ça ne fait rien. La question me brûle les lèvres depuis que la porte s'est refermée et que l'intimité précaire que nous offrait le château, avant, est revenue alors peut-être que... « Comment ça s'passe...? 'Fin avec ton frangin...? » Sûrement que ça ne me regarde plus mais au moins, je m'y serai intéressé...
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Message(#) Sujet: Re: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptyDim 6 Nov - 11:42

Y'a que la vérité qui blesse
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J’essaie de suivre ma nouvelle philosophie, d’adopter mon attitude habituelle de je m’en foutiste de première catégorie car je considère que je dois arrêter de me faire autant de soucis. Après tout, ce n’est qu’un travail et dès que nous l’aurons fini, nous recommencerons à nous ignorer comme si rien ne s’était passé, non ? Après tout, c’est lui qui avait lancé la tendance le premier il y a des années de cela, et je n’ai fait que m’adapter. En même temps, je ne suis pas du genre à accepter de me recevoir des insultes en tout genre le temps qu’un ami se défoule. Surtout si je sais pertinemment que j’ai raison et qu’il ne veut simplement pas voir la vérité en face. Surtout si ce laps de temps n’a pas de date limite définie. Y’arrive à un moment, faut pas se foutre de ma gueule. Du coup, je doute sincèrement qu’un simple travail de groupe suffise à réconcilier deux personnes qui se sont autant éloignées au fil des années. Le comble dans cette histoire, c’est que tout semble être mis en œuvre pour que nous soyons réunis, pour le meilleur comme pour le pire. Nous avons quasiment les même cours, nos fréquentations sont quasi semblables – exception faite pour Keagan qui hait profondément le rouquin – et voilà que nous nous retrouvions en binôme. Soit la vie essaie de nous faire un signe, soit tout est mis en œuvre pour nous tester et voir à quel moment les bombes seront lâchées. Cependant, ni l’un ni l’autre n’avons l’air prêt à lâcher ces fameuses bombes, à nous balancer tous ces non-dits pour remettre les choses en place. Je crois que nous avons tous les deux trop de fierté et je doute que l’envie y soit réellement. Cela reviendrait pour l’un de nous deux à admettre qu’il a eu tort et, avouons-le, c’est l’une des choses les plus compliquées à faire. D’autant plus que je considère que je n’ai pas à m’excuser d’avoir mis le doigt sur la vérité et de lui avoir fait remarquer ce que les faits que j’ai observé signifiaient. Je suis le genre de type franc, surtout mes avec mes amis. Remarquer qu’il y avait quelque chose de plus que de l’amitié entre Fursy et Thomas n’était nullement une insulte, simplement de l’observation un peu poussée. Et je ne suis pas du genre à rabaisser deux amis pour leurs actions. Je suis peut-être un Serpentard, mais pas de cette trempe-là. Est-ce que du coup ce serait à Overton de s’excuser ? La logique voudrait que oui. C’est ce qui serait sans doute le mieux. Même si je peux comprendre que sa réaction ait été légitime sur le moment. Ce que je ne cautionne pas, c’est surtout tout ce qui c’est dit en plus.

Enfin bref. Me comporter avec nonchalance est de fait un petit peu compliqué quand ce genre de pensées viennent envahir ma tête, mais je m’y applique avec soin. Après tout, je suis en quelque sorte habitué. Au fur et à mesure des années, j’ai construit un espèce de fort tout autour de moi, élevant des barrières pour que l’on ne devine pas ce que je pense et qu’on me foute la paix. Et ça marche ! Aussi, même si je n’ai pas besoin d’aide, je lui propose de m’aider pour que nous bossions comme un vrai binôme sur ce projet. C’est difficile pour nous deux, c’est clair et net, mais c’est nécessaire. Pendant un bref instant, j’ai une once d’espoir pour qu’il refuse, prétextant qu’il doit terminer les recherches dans le bouquin. « J'suis là pour ça, j'suppose. » J’hoche simplement la tête à sa réponse, ne laissant rien paraître. En même temps, au final, je ne ressens rien. Ni de l’énervement, ni de l’impatience. Rien. Je suis parfaitement neutre. J’ai proposé, il a accepté. Point. « T'veux que j'fasse quoi ? » Il s’approche légèrement, montrant les signes de la coopération. Je dois avouer que je n’avais pas pensé jusqu’à si loin. J’ai proposé par politesse mais techniquement, on n’a pas besoin d’être 15 pour faire une potion. D’autant plus qu’il est hors de question que je considère Fursy comme un assistant. Nous devons avoir des tâches d’une même importance si je veux éviter le moindre conflit. Et faut qu’il soit vraiment utile pour que son ‘aide’ ait réellement du sens. Ces pensées traversent mon esprit en une fraction de seconde mais je reste imperturbable tandis que je réfléchis en même temps. D’un coup de baguette magique, j’ouvre la pochette contenant tous les ingrédients nécessaires que j’avais laissée sur la table à côté du chaudron. Tout y est, j’avais pris grand soin de tout rassembler. Je m’approche de cette table pour mécaniquement sortir les ingrédients en les ordonnant – écorce de sorbier, moly, dictame, mucus de Veracrasse en fiole – ainsi que le matériel nécessaire tout en réfléchissant. Voilà pourquoi je préfère travailler tout seul, c’est plus simple ! C’est moins prise de tête ! Mais bon … Ce n’est pas vraiment le temps de râler. Plutôt de s’y mettre. Je suis sur le point de lui expliquer comment je vois les choses à deux lorsqu’il prend la parole. « Au fait... » J’hausse un sourcil en levant légèrement la tête vers lui pour le regarder, surpris, et attends avec curiosité ce qu’il veut me dire. « Comment ça s'passe...? 'Fin avec ton frangin...? » Presqu’automatiquement, mon regard se durcit et tout mon être se tend, dans une position défensive. Bordel, pour une fois que j’étais occupé à penser à autre chose qu’à cette ordure, faut qu’elle revienne sur le tapis. Toujours. Et c’est plus fort que moi, faut que je me braque. D’autant plus que j’ai du mal à savoir si c’est par réel intérêt qu’il me balance ça, ou juste pour me déstabiliser. *Calme-toi, Ed. Cool* J’essaie de desserrer mes poings et d’obliger mes mains à s’activer pour me détendre, déplaçant inutilement une énième fois les ingrédients. Je me pousse même à détacher mon regard d’Overton pour me donner contenance, comme si je m’intéressais plus à cette tâche qu’à sa question, comme pour montrer que ça ne m’intéressait pas. Mais qui se laisserait berner ? « Cet abruti est toujours égal à lui-même. Si jamais t’as suivi un peu les résultats de Quidditch, je te laisse imaginer comment son égo est monté en flèche. » J’essaie de dire le plus simplement du monde, sans m’attarder sur le véritable fond de sa question qui est ma relation même avec mon frère. Si je voulais me venger, je lui demanderai comment lui ça va avec Thomas, mais ce serait enfoncer le couteau dans la plaie et appuyer sur nos vieilles rancunes. Aussi je préfère me reconcentrer sur le travail. Mais avant cela, je me saisis de ma chope de Bièraubeurre et en avale une grande gorgée, puis une deuxième, dans l’espoir que ça me calme instantanément. Mais c’est plus compliqué que ça. C’est toujours plus compliqué quand il s’agit de Cooper. Aussi j’essaie de changer de sujet. « La force de l’antidote réside dans les temps de concoctions très précis et la façon de mélanger le contenu du chaudron. Du coup, tu peux t’occuper de ça pendant que je prépare les ingrédients. Ou inversement. Comme tu préfères. » Je vais éviter de repréciser que cet antidote est complex, j'ose espérer qu'il le sait. Je redresse la tête, jetant un coup d’œil à mon binôme dans l’attente de sa réponse, conscient que mon expression a changé du tout au tout en l’espace de quelques secondes. Parfois, il est vraiment trop simple de lire mes émotions, surtout quand on évoque mon frère. J’ai encore d’énormes progrès à faire à ce sujet.
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Message(#) Sujet: Re: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptyDim 27 Nov - 23:32


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On sait aussi bien l'un que l'autre qu'on a rien à foutre ensemble, qu'on donnerait cher l'un comme l'autre pour être loin de cette salle de malheur et tout mais on fait ce qu'on peut pour donner le change malgré tout. J'aurais jamais cru qu'il y aurait un « on » qui nous compterait tous les deux. Ou plutôt un « on » qui ne compterait que nous deux. Ça n'a aucun sens. Il n'y a plus de « on » depuis des années. Depuis que j'ai tout envoyé salement valser pour pas grand chose. Parce qu'il faut bien reconnaître que ce que je lui reprochais était ce que je me reproche aujourd'hui. Enfin... Je me le reproche, oui et non... J'aimerais que les choses soient différentes, c'est un fait, mais force est de constater que c'est pas possible. J'ai vraiment tout essayé pour qu'elles changent, pour qu'elles redeviennent comme avant. L'ignorance, l'indifférence, la violence... Mais rien n'y a fait. Et aujourd'hui, je recommence en sachant pertinemment que c'est que pour sauver des apparences qui sont déjà mortes. Edward sait. Potter sait. Et j'ai peur que Kingsley le sache aussi... La seule personne que j'espère encore tromper dans cette histoire, c'est sûrement moi. Comme si faire comme s'il n'y avait rien pouvait faire en sorte qu'il n'y ait rien. C'est complètement débile. Parce que je n'arrive même plus à me voiler la face. Il n'y a qu'à voir cet été... Je baisse machinalement les yeux, comme si je craignais que le Serpentard puisse suivre le cheminement de mes pensées dans mon regard. Je tombe de plus en plus bas. Mais c'était génial, cet été... Un peu perturbant, je peux pas le nier, un peu flippant peut-être aussi, mais je crois que je ne regrette rien. Ni nos rapprochements houleux ni d'avoir été cherché du réconfort auprès de lui quand ça s'est vraiment tiré en couilles à la maison... Et même si c'est dur de l'admettre et que je ne le dirai sûrement jamais, ni à lui ni à personne d'autre, je suppose que je l'aime peut-être un peu. Un peu trop...? Que je l'aime tout court, ok, c'est bon ! Ça fait vraiment raisonnement de gonzesses, j'ai envie de me baffer. Enfin bref. Ce que je me reproche à moitié, lui ne me l'a jamais reproché en tout cas. Il n'y avait que moi pour y voir un problème. Je l'y vois toujours. Mais n'ai plus rien à lui reprocher, en revanche. Parce qu'il avait raison sur toute la ligne et depuis le début. J'étais juste trop con, en fait. Et beaucoup diront que je le suis encore mais je les emmerde. Le silence qui s'est installé à la suite de mon acceptation commence à peser lourd. J'imagine qu'il regrette de m'avoir proposé de l'aider autant que je regrette d'avoir dit oui. Mais maintenant que c'est fait... On ira pas plus vite à deux mais ça nous donnera bonne conscience. On aura fait le job ensemble quoi. Comme avant...? Du coup, j'en profite pour combler les blancs. Maladroitement peut-être mais je crois que dans le fond j'ai envie de rattraper un peu le temps perdu. Juste d'avoir l'impression de revenir en arrière rien qu'un instant. Je ne suis pas doué pour tirer des traits sur les choses positives de ma vie. Je ne suis pas du genre à avoir des tonnes d'amis et on peut pas dire que ce soit le bonheur total à la maison alors j'imagine que je m'accroche plus que de raisons à ce que j'ai. Mais je ruine facilement ces choses-là, évidemment... Ce serait trop simple sans quoi. Peut-être qu'un jour j'apprendrais à réfléchir avant de faire de la merde mais ce jour est sûrement encore loin.

Il faut pas avoir ASPICs +10 pour se rendre compte que c'était pas une idée de génie que j'ai eu là. Son regard lance presque des éclairs et je réalise que j'ai été carrément débile. J'aurais mieux fait de me mêler de rien, j'vous jure. Pourtant, ça partait d'un bon sentiment. À croire que ces trucs-là, ça m'apporte vraiment rien de bien... « Cet abruti est toujours égal à lui-même. Si jamais t’as suivi un peu les résultats de Quidditch, je te laisse imaginer comment son égo est monté en flèche. » Les quelques rares pas en avant qu'on avait fait jusque là s'envolent presque aussitôt et je reste comme un abruti à le fixer sans rien dire. Ce serait sûrement mieux si je la fermais tout le temps, j'imagine. Je hoche quand même la tête. Ouais, je suis les résultats de Quidditch. J'ai rien de mieux à faire quand je suis à Poudlard, ceux de foot ne m'arrivent pas vraiment. Et encore moins ceux de Rochdale... Mais je me fiche un peu d'avoir la carrière de son frangin. C'est pas ça qui m'intéressait. « Ouais... J'vois... » Pas tant que ça, en fait, mais on va pas s'attarder non plus. Il veut rien dire et bah qu'il dise rien. Qu'il aille se faire foutre, même, si ça lui fait plaisir ! Moi, j'abandonne les efforts, c'est bon ça me gave. Sérieux, j'fais ce que je peux depuis tout à l'heure et ça va jamais. J'ai bossé avant de venir, j'ai eu l'impression que c'était limite une insulte de l'avoir fait, j'essaye d'être sympa, c'est comme s'il avait peur qu'un truc lui arrive sur le coin de la tronche et maintenant que j'm'intéresse à sa vie, il me rembarre salement. Même pas besoin de mot pour ça, son attitude toute entière me donne envie de me barrer et de le laisser se démerder avec ce devoir. Je soupire et reprends machinalement mes distances, les bras croisés sur mon torse. On en revient à la guerre silencieuse du début, là. Tant pis. Je ne sais même pas pourquoi je m'attendais à autre chose. Faut vraiment être con ! « La force de l’antidote réside dans les temps de concoctions très précis et la façon de mélanger le contenu du chaudron. » Il compte me faire un cours, là, ou ça se passe comment ? Parce qu'il est bien gentil mais j'suis pas le dernier des abrutis. Je connais l'antidote, je l'ai déjà fait, c'est bon, pas la peine de jouer les professeurs à deux balles, j'en ai pas besoin. Et le regard que je lui balance en dit long sur ce que je pense de sa séance de rattrapage improvisée. Il y a deux secondes, j'aurais sûrement laissé couler mais c'est bon, j'ai plus envie. « Du coup, tu peux t’occuper de ça pendant que je prépare les ingrédients. Ou inversement. Comme tu préfères. » Honnêtement, je m'en balance mais alors royal ! J'ai pas accepté de l'aider pour bosser sur la potion en elle-même, c'était juste parce que ça se passait bien et que faire un pas en avant avait l'air d'être une bonne idée. Ça l'était pas, ok, j'ai compris. Maintenant, je veux juste que ça se termine au plus vite. Voir sa tronche me fait chier et sa voix me donne envie de le frapper. Il faudrait que j'apprenne à relativiser un peu, parfois. Mais je sais pas faire. Je passe d'une extrême à l'autre et le juste milieu est mort avant même d'avoir existé. Enfin, pour le coup, c'est pas dramatique, c'est juste Carter. Il s'en remettra, moi aussi. D'ici deux heures à tout casser, on s'ignorera à nouveau et ça me va très bien. J'ai pas besoin de lui, de toute façon. « Ok. J'fais ça. » Ma voix est plus sèche je l'aurai imaginé et on peut clairement voir la marche arrière qu'on vient de se taper vitesse grand V. C'est lui qui l'a cherché. Je n'insiste pas davantage et vais me poster derrière le chaudron sans un mot de plus. Ça va être sacrément long jusqu'à la fin...
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Patronus: --
Epouvantard: Les membres de sa famille morts
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Message(#) Sujet: Re: Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] Y'a que la vérité qui blesse [Fufu & Ed] EmptyDim 5 Fév - 13:04

Y'a que la vérité qui blesse
Fursy & Edward
Il faudrait être aveugle, ou complètement stupide, pour ne pas remarquer le froid qui s’est soudainement installé entre nous. Je sais bien que Fursy essayait de faire un effort, du moins c’est ce qu’il me plait de croire, et que j’ai réagi un peu violemment mais … Qu’est-ce que j’y peux ? Quand mon frère entre dans l’équation de n’importe quelle conversation, je pète littéralement un câble. Je suis pris d’une soudaine envie de tout détruire ou au mieux de casser quelque chose. C’est plus fort que moi. Il n’y a qu’un seul sujet à ne pas aborder en ma présence et c’est bien celui-là. Fursy est pourtant bien placé pour le savoir. Il aurait dû se douter que je n’allais pas le prendre de bon cœur. A moins qu’il pensait que les choses s’étaient arrangées ? Mais là … Ça ferait de lui un bisounours. Les choses ne peuvent pas s’arranger avec un type comme Cooper. C’est impossible. Pas après toutes ces années.

Sans broncher, il accepte de s’occuper du chaudron. Je vois clairement que ma réaction l’a refroidi et qu’il ne compte désormais plus faire d’efforts. En même temps, à quoi s’attendait-il ? Que je lui déballe toutes mes histoires de familles comme avant ? Ah ah, elle est bonne celle-là ! Il s’installe derrière le chaudron et attend. Sans mot dire, je m’attèle donc à la concoction de l’antidote le plus scrupuleusement possible, insérant les premiers éléments et laissant Fursy faire le reste. Je tente de prendre quelques notes des observations possibles avant de finalement me rabattre sur ma bièraubeurre que je termine d’un trait. Le moment venu, j’ajoute la suite, consciencieusement préparée. Il se passe ce qui semble être une éternité pendant laquelle aucun de nous deux ne prenne vraiment la peine de parler, faisant semblant d’être bien trop occupé par l’antidote. Sauf qu’inévitablement, la potion doit mijoter sans que nous n’ayons rien à faire. Je finis de prendre quelques notes avant de me rendre compte que je n’ai plus grand-chose à faire. Il faudrait qu’on s’attèle à la rédaction du vrai dossier mais je ne sais pas encore comment on devrait s’y prendre parce que concrètement, nous avons presque tous les éléments. Je suppose que nous pourrions très bien écrire nos parties chacun de notre côté puis assembler le parchemin et ce sera fait. C’est ce qui me semble être la meilleure idée. Songeant à cela, je me saisis de la chope apporté par le Serdaigle avant de me rappeler que je l’avais déjà vidée. Sans trop me formaliser dessus, je sors ma baguette et effectue un sortilège de remplissage pour avoir de nouveau de quoi boire. Moi alcoolique ? Pas du tout. Sirotant ma boisson, je prends appui contre une des tables de la salle avant d’observer songeur mon binôme. « Ca n’a pas changé avec Cooper tu sais. Et j’aime toujours pas parler de lui. » Je me résous finalement à dire, estimant que c’est effectivement à mon tour de faire un effort. Il n’a peut-être pas mérité que je réagisse aussi durement un peu plus tôt, aussi j’essaie de calmer la tempête polaire qui semble s’être abattu sur nous depuis. Cependant, c’est tout ce que je compte dire sur mon frère pour l’instant. Il ne mérite pas que je m’attarde trop sur son compte, ça lui ferait trop plaisir de savoir que je parle de lui alors que je suis prêt à parier que de son côté, il ne fait jamais mention de moi. « Il y a des choses qui sont immuables. » je rajoute comme pour conclure ce sujet, faisant aussi imperceptiblement référence au fait que le reste change. Je bois une nouvelle gorgée avant de jeter un coup d’œil à la préparation. Notant qu’elle est encore loin d’être prête, je me décide pour tenter de faire la conversation, à défaut de n’avoir rien à faire. « Et toi, tout va bien ? » je demande alors que je fixe encore le chaudron avant de détourner le regard pour poser mes yeux sur lui, dans l’attente de sa réponse. Ou de sa réaction. A dire vrai, avec Fursy je n’ai pas la moindre idée de comment les choses peuvent évoluer. Il est tellement imprévisible qu’il pourrait exploser à cet instant précis. Mais c’est ça qui rend la chose intéressante j’imagine et qui m’a poussé à poser la question. Parce que je suis un peu curieux de voir comment il va prendre la chose. Sans doute va-t-il s’étonner de mon comportement soudain intéressé. Ou alors il va mal le prendre … Cela fait tellement longtemps de toute façon que je ne me suis pas retrouvé en sa présence que je ne peux plus prévoir…
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