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[ANNÉE 2020 - 2021] Boom boom boom boom, I want you in my room. – TERMINÉ
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2020 - 2021] Boom boom boom boom, I want you in my room. – TERMINÉ [ANNÉE 2020 - 2021] Boom boom boom boom, I want you in my room. – TERMINÉ - Page 2 EmptyVen 31 Juil - 15:20

La rouquine n'avait pas toujours eu pour attitude de rester dans son coin, de restreindre le nombre de ses proches et ne pas s'ouvrir, il fût un temps où elle avait totalement autre chose de ce qu'elle était devenue, poussée par le regard des autres qu'elle ne demandait qu'à aimer. L'idée de les rejeter ne venait pas d'elle, pas d'une enfant qui n'avait pas encore atteint l'âge de raison, loin de là, ça avait été les conséquences d'un retournement de situation qui faisait maintenant parti d'un passé dont elle ne parlait quasiment plus, sauf rares exceptions. Aurait-elle dû mentionner son histoire pour se justifier devant l'ancien Serpentard pour qu'il puisse mieux la cerner, mieux savoir où il mettait les pieds avec elle ? Aussi bête que ça puisse paraître, Callie avait tellement pris l'habitude d'ignorer sa vie à Ballina, quand elle vivait encore seulement avec sa mère, qu'elle ne pensait jamais à la raconter, ni même à se la remémorer pour elle toute seule. Il lui aurait été difficile d'avoir eu le déclic d'en parler et sans doute plus difficile d'en avoir le courage, après tout qui ne fuirait pas après avoir entendu que la mère de la jeune femme avait un léger problème de folie. Léger, c'était facile à dire, Callie diminuait toujours l'ampleur du problème mais c'était qu'il ne devait pas être si petit que ça pour qu'elle finisse par voir sa mère embarquer à Sainte-Mangouste alors que sa vie prenait une tournure qu'elle n'aurait imaginé. Non, vraiment comment aurait-elle pu lui dire tout ça, c'était une si petite partie de sa vie mais si importante qu'il paraisse impossible qu'en deux mois à peine elle en dise autant. C'était une chose qu'elle avait plus ou moins accepter de raconter au complet à ses deux meilleurs amis – dont un qui ne comptait plus comme tel actuellement – et à demi-mots à Emily et Nathan. Pourtant, si le jeune homme qui se tenait devant elle était voué à devenir son petit ami pour plus que quelques minutes, il faudrait bien qu'elle lui en parle, c'était pas censé être essentiel de développer la confiance entre eux ? Pour l'heure, elle préférait s'assurer qu'ils bénéficieraient du temps pour et n'allaient tout simplement pas se quitter comme ça sans plus jamais se revoir. Si jamais c'était ce qui venait à se passer, il lui faudrait bien plus de temps que ce qui lui restait avant de reprendre les cours à Poudlard pour pouvoir se remettre en partie et réussir à afficher un visage qui ne laisse rien paraître de sa déception et sa tristesse.

La suite lui faisait peur, ce n'était pas les prochaines réactions du jeune homme, ça allait bien plus loin que ça. L'idée de remettre les pieds à Fleury & Botts par la suite, de le voir se retourner dans sa direction et reconnaître ses traits pour faire comme si il ne l'avait pas ensuite l'effrayait totalement. Pendant plusieurs jours, elle tenterait sa chance, resterait quelques minutes mais se rendrait compte au bout d'un moment que ses tentatives sont veines et qu'elle ferait mieux de commencer à s'accorder du temps pour doucement de cette histoire qui n'avait pas réellement eu le temps de commencer. Ce futur pour leur relation ne lui convenait pas du tout bien sûr, mais c'était ce qu'elle s'imaginait de plus probable, sa pire crainte sur le moment et c'était un peu trop pour qu'elle garde jusqu'au bout le contrôle d'elle-même. Elle n'envoya pas tout valser comme l'avait fait auparavant Jesse, il ne restait de toute façon plus rien à faire voltiger à l'autre bout de la pièce, elle se contenta de se montrer bien malgré elle sous ce qu'elle jugeait être son plus mauvais jour, pleurant à chaude larmes comme une gamine, comme celle qu'elle l'avait été le jour où on l'avait arraché à sa maison, à ses origines, à sa petite vie presque normale en compagnie de sa chère maman, des années auparavant. Faire entendre raison au jeune homme en lui donnant pitié n'était pas ce qu'elle trouvait le plus sincère, c'était sans doute pour la peine qu'elle lui donnait qu'il prendrait alors la décision de l'écouter, de la faire espérer. Intérieurement, elle se maudissait, elle ne voulait pas le laisser penser que ce n'était qu'un stratagème comme un autre pour obtenir ce qu'elle voulait, bien sûr que non, depuis quand serait-elle devenue aussi manipulatrice ? Elle n'était pas comme Underwood, à jouer les victimes pour s'attirer la pitié plus que la sympathie des gens. Callie valait mieux que ça et pourtant, elle n'avait plus la force de chasser ses larmes ni de relever la tête pour essayer de sauver le peu de fierté qu'il pouvait bien lui rester à défendre.

Faire un arrêt sur image lui semblait être une idée enviable pour avoir le temps de se remettre un peu de ses émotions, de reprendre un peu d'assurance et d'afficher un visage un peu destiné à attirer la pitié. Malheureusement, cette possibilité lui échapper et si elle se doutait qu'un sort devait bien servir à réaliser une telle prouesse, elle ne le connaissait pas ou plus et ne pouvait de toute façon pas le lancer. De un, parce qu'elle ne sa baladait pas avec sa baguette, de deux, justement parce que cette dernière ne pouvait pas lui servir puisqu'elle n'avait pas encore atteint la majorité sorcière. Elle se voyait très mal demander à Jesse de lui accorder cette faveur en lui faisant les beaux yeux, elle avait sans doute assez fait comme ça et pouvait très bien continuer d'essayer de se remettre en état toute seule, sans aide, juste en réunissant tous les efforts du monde pour y parvenir. Ses mains avaient cessés leur tremblement ridicules, un progrès était déjà perceptible alors non, elle pouvait bien éviter de se la ramener encore une fois, risquant d'épuiser encore plus le jeune homme que de lui donner l'envie de l'aider. Elle avait honte, vraiment, et n'osait plus plonger son regard dans les beaux yeux du jeune homme, à la place elle contemplait, comme si il n'y avait pas plus joli que sur ce quoi ils se tenaient de bout, comme si c'était la huitième merveille du monde et qu'elle venait à peine de s'en apercevoir. Elle n'eut pas le temps de réagir à la vision des pieds de Jesse qui était apparus dans son horizon que déjà il posait une main sur ses joues, dans une caresse agréable, qu'elle espéra être pour enlever ses larmes. L'intention de l'ancien Serpentard ne lui semblait pas très clair, peut-être avait-il eu ce geste de manière automatique, pour cesser cette mascarade qu'il pouvait penser être. Ou bien il était sincèrement touchée. Callie ne savait plus très bien ce qu'il fallait qu'elle pense, qu'elle croit, elle osa légèrement relever les yeux mais plus aucun mot n'était capable de sortir de sa gorge.

« Quand tu veux, Callie... On ira voir les étoiles quand tu voudras, et on ira plus tôt pour avoir le temps de pique-niquer et tu passeras ta soirée à désespérer devant mes cours d'astronomie ennuyeux à mourir et... Et tu finiras par m'embrasser pour me faire taire, ce sera injuste mais ça marchera très bien... Les étoiles nous laisseront tranquille et on les oubliera comme on avait oublié ce qu'on faisait ici aujourd'hui. Enfin... Si tu veux bien... »

Les moments à partager tous les deux n'allaient finalement peut-être pas prendre fin dès qu'ils auraient remis les pieds à Glasgow ? Si ses paroles n'avaient que pour but de la faire cesser ses larmes, c'était mesquin et fourbe, lui donnant ainsi des faux espoirs, mais en continuant de relever la tête vers lui, elle eut l'impression de lire quelque part dans son expression une sincérité qui lui fit chaud au cœur. Elle n'était pas encore capable de lui répondre, de lui faire savoir à quel point ce programme l'enchanté mais elle était bel et bien heureuse de ce qui lui avait proposé. Son cœur, soudain, s'était sentit léger comme lors de leurs baisers, cette sensation n'était pas vouée à durer longtemps mais la ressentir quelques secondes à peine parût lui faire le plus grand bien. Elle lutta pour redresser les extrémités de ses lèvres pour afficher un sourire, elle ne pouvait pas voir le résultat mais espérait qu'il soit à peu près potable, assez représentatif de ce qu'elle pensait à ce moment là. Tout ne semblait pas encore réglé, ils ne pouvaient pas prétendre à reprendre leurs baisers et à se coller l'un contre l'autre comme si il ne s'était rien passé mais ils semblaient prendre le bon chemin pour retrouver ces moments agréables. En regardant leurs doigts entrelacés, elle en eut la certitude, ils pouvaient tout arranger si ils y croyaient, si ils ne voulaient pas se priver d'autres bons moments à partager rien que tous les deux. L'espoir, à nouveau se faisait une place dans l'esprit de la jeune femme, un peu comme la lumière qu'on voit au bout du tunnel, signe que la fin du calvaire approche pour laisser place à des jours heureux.

« Tout ça me fait peur, en réalité. Je... J'ai du mal à me comporter normalement avec les gens en général alors tu te doutes bien, avec une fille qui serait... qui est...? ma petite-amie... Je ne sais pas ce que tu peux attendre de moi, de... nous. J'ai jamais eu à me soucier de réellement de quelqu'un jusqu'ici, et je veux pas que tu penses que tu ne m'intéresses pas ou que je n'ai que faire de toi alors que je serai sûrement juste... pas doué... C'est effrayant d'imaginer ma vie liée à la tienne, ne serait-ce qu'un peu. J'ai déjà du mal à la gérer tout seul... J'ai peur de tout faire rater, de te faire pleurer à nouveau, de te rendre malheureuse. Je ne veux juste pas que tu sois malheureuse par ma faute... »


Il lui ouvrait son cœur, comme Callie venait de le faire juste un peu avant qu'il ne lui laisse entrevoir la possibilité de repartir sur de bonnes bases et de se laisser une chance. Elle était touchée parce que qu'il lui disait, parce qu'il s'intéressait à elle et faisait attention à ses réactions, il lui semblait avoir trouvé une perle bien rare. Qu'il ne soit aussi pas doué qu'elle ne la dérangeait pas, du moins elle n'était pas en position de le blâmer et voyait là, la possibilité d'avancer ensemble sur un même chemin, non seulement parce qu'ils formaient un couple mais parce qu'ils étaient assez pareils tous les deux, maladroits, pas toujours rassurés hors de leurs bulles, des horizons qu'ils avaient pris l'habitude de voir et d'apprivoiser. Mais à deux, ce serait plus facile de s'ouvrir n'est-ce pas ? De résister à la tentation de tout abandonner lâchement pour se réfugier dans ce qui est est déjà connu par cœur. La jeune femme ne pensait pas que ce serait vraiment plus facile, que tout obstacle disparaîtrait en un battement de cil mais elle imaginait que ce serait déjà plus simple que de faire la même démarche tout seul. Elle reprenait peu à peu confiance et assurance, se laissant aller à l'envie de le serrer dans les bras après que Jesse ait abaissé toutes les barrières, comme elle l'avait fait lors de leur séance photo. Elle se sentait bien dans ses bras, ils n'étaient pas musclés et apte à la défendre au corps à corps mais elle n'avait aucun mal à l'imaginer en tant qu'as de la baguette, n'avait-il pas déjà un peu souligné avoir été un très bon élève. C'était l'image qu'il lui avait toujours renvoyé à Poudlard, et ce, dès la première fois où ils s'étaient rencontrés, quand la crise du jeune homme avait commencé à s'éloigner. Ce n'était pas la première fois aujourd'hui qu'elle le voyait en proie à des pulsions étranges, c'était dommage qu'avec le temps, ça ne se soit pas arranger mais c'était quelque chose qui devait alors faire parti de son quotidien et peut-être de celui de ses quelques proches et si lui pouvait se supporter, elle pouvait en faire de même car elle tenait réellement à lui, plus qu'elle ne l'aurait cru encore au moment où il avait débarqué à Glasgow.

« On installera sur l'herbe une nappe que nous prendrons bien soin de ne pas trop froisser et dessus on déposa le repas que j'aurais moi-même préparé et pour lequel je me serais beaucoup appliqué. Tu préfères les sandwichs ou les salades ? Je vais devoir en savoir plus sur tes goûts alimentaires pour ne pas préparer que des choses que tu n'aimes pas. Et ensuite, on jettera toutes les miettes dans une poubelle si il y a ou tout simplement dans la nature pour que les petits oiseaux ou les fourmis viennent les prendre. On repliera avec soin la nappe si tu n'es pas contre qu'on s'installe simplement sur l'herbe pour la suite et on passera un excellent moment. Ce moment devra être avant la rentrée, il nous reste quelques jours, ça peut très bien être ce soir, demain, après-demain. Le plus tôt possible, on ne s'est déjà pas encore quitté que j'ai déjà envie de te revoir. »

Retrouver son quotidien monotone ne lui disait vraiment rien, parler de cette matinée lui serait impossible et elle resterait longtemps, sans bouger, à se remémorer tout ça un nombre incalculable de fois pour se convaincre de ne pas avoir rêver. C'était la réalité, une belle réalité, ils étaient ensemble. Elle craignait un peu que si ils attendent trop longtemps pour se revoir, Jesse finisse par changer d'avis et ne veuille plus se lancer dans l'expérience avec elle, ça faisait aussi parti de son empressement à le revoir. Plusieurs choses pouvaient entrer en compte mais le plus important, c'était qu'elle était tout simplement heureuse d'être passer à un nouveau stade de leur relation, peut-être un peu rapidement mais ils avaient quand même déjà un peu pris plus leur temps que les gens qui se rencontrent en soirée et qui finissent ensemble pendant la nuit. Le manque de connaissance sur les autres ne les aidaient pas à mesurer toute l'ampleur de ce qui les attendait mais savoir beaucoup de choses sur l'autre ne certifiait pas pouvoir s'attendre à tout, ne gardait pas impossible un éventuel changement dans la personnalité de l'autre. Après s'être bêtement convaincu que comme première expérience de relation amoureuse elle ne pouvait pas rêver mieux que son meilleur ami et s'être planté en beauté, Callie n'accordait plus d'importance au temps passé avant ensemble. C'était un détail, une excuse comme une autre pour essayer de gagner en crédibilité mais pas forcément représentative d'une relation vouée à l'échec. Ils pouvaient très bien apprendre à se connaître au jour le jour, être surpris dans le bon sens comme dans le mauvais, mais parvenir à voir le positif quoiqu'il arrive parce que c'est seulement ce qu'ils veulent retenir de l'autre. Ca pouvait marcher si ils fonctionnaient comme ça, si ils laissaient le futur leur montrait ce qu'ils pouvaient construire ensemble.

« Tu sais, moi aussi j'ai eu peur la première et seule fois où je suis sortie avec un garçon, j'avais peur de le blesser mais il m'aimait, je suis certaine qu'il ne mentait pas au début, alors il m'acceptait comme j'étais, avec mes maladresses, il ne m'en voulait pas et était simplement heureux que j'ai décidé de faire un pas vers nous deux plutôt que fuir en courant. Je peux comprendre que tu aies peur aussi, je suis passé par là et j'y repasses une nouvelle fois car tu es différent, unique, et que ça sera une toute nouvelle expérience avec toi mais je me sens aussi capable de te voir évoluer à ton rythme, avec des ratés certainement, mais qui me toucheront parce que ça vient de toi, de tes maladresses et que ça fait parti de toi, donc que je les aimes. Peu importe combien de temps tu attendras, avec qui, je pense que tu te retrouveras à un moment donné à avoir peur et si tu n'essayes pas de découvrir de nouvelles choses juste pour ça, alors tu auras toujours peur. Il n'y a pas de solutions miracles, il faut affronter ce qui nous effraye. C'est aussi ça aussi, vivre. »

La jeune femme recula à peine, pour que son visage se retrouve à nouveau en face de celui de Jesse et non plus dans son dos comme ça avait été le cas pendant leur étreinte. Sa main libre remonta le long de son dos pour venir se poser dans les cheveux bien peignés du jeune homme. Elle n'allait pas le décoiffer, c'était juste une sorte... d'appui ? Ou d'introduction, comme pour le préparer à ce qu'elle allait faire. Elle avait prit son baiser sur la joue comme un encouragement à reprendre depuis le début, en inversant légèrement les rôles, à peine, de manière pas très significative. La rouquine n'avait rien contre tant qu'ils pouvaient être ensemble, tant que ça pouvait les aider à fonctionner et qu'elle retrouvait cette sensation agréable de partager un moment précieux et unique avec le jeune homme. Lentement, elle scella leurs lèvres par un nouveau baiser rempli de tendresse. Son cœur sembla s'envoler au fond de sa poitrine, plus léger que jamais, parce que les doutes, la peine et le crainte de ces dernières minutes perdaient en importance et étaient quasiment juste un mauvais souvenir, un faux pas qu'ils ne recommenceraient plus jamais pour ne pas se sentir aussi mal une nouvelle fois. Elle voulait sincèrement y croire, parce que c'était possible si elle s'appliquait à retenir de ses erreurs, à observer et retenir ce qui plaît à Jesse et ce qui lui plaît le moins, elle s'appliquerait à le connaître car comment pourrait-elle prétendre l'aimer si elle n'était pas prête à faire tout son possible pour le découvrir, parce qu'il le voulait mais aussi parce qu'elle rivalisait d'astuces pour apprendre par elle-même la personne qu'il est réellement.

« J'espère que sortir avec une sorcière beaucoup moins douée en magie que toi ne te dérange pas, sinon je ferrais plus que le strict minimum pour te rendre fière. »

Elle pouvait sans doute augmenter sa moyenne, elle ne l'avait jamais voulût mais en accordant plus de temps à ses cours, à ses devoirs et révisions, ça devrait être possible. Bien sûr, si c'était lui qui lui donnait des cours particuliers pour l'aider à progresser, elle aurait encore moins de mal à se convaincre mais elle ne se faisait pas d'illusions, il serait très occupé avec ses cours à la rentrée et il était hors de question que les moments qu'ils réussissent à s'accorder ne soient que pour parler de cours et de ses notes plus ou moins en progrès. Mais si jamais il avait vraiment un problème avec ça, elle ferait quelque chose, de toute façon elle avait pensé à travailler un peu plus sérieusement après une remarque sous-entendue de sa mère là-dessus, comme quoi elle devait faire plus d'effort pour gagner en crédibilité contre des crétins de sang-pur qui se croient les meilleurs. Jesse n'en faisait pas parti, par contre McDell et Clewstone, elle rêvait de leur clouer le bec une bonne fois pour toute. Elle ne voyait pas trop comment mais aimait bien l'idée quand même.
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Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2020 - 2021] Boom boom boom boom, I want you in my room. – TERMINÉ [ANNÉE 2020 - 2021] Boom boom boom boom, I want you in my room. – TERMINÉ - Page 2 EmptySam 1 Aoû - 1:21

Voir les larmes dévaler les joues de Callie devait s'apparenter très certainement au plus insupportable moment de sa journée, pire que l'idée de quitter à tout jamais son univers – il n'y pensait plus vraiment – ou que l'angoisse qui avait été sienne quelques instants plus tôt. S'il avait l'impression, à tort peut-être, d'être capable de supporter tout et n'importe quoi pour un peu qu'il n'en ait pas le choix, là c'était bien au dessus de ses forces. Peut-être en aurait-il été autrement si seulement il n'en avait pas été le seul et unique responsable. Comment faisaient tous les garçons de l'école, capable de briser le cœurs des filles simplement par jeu ou par lassitude, supportant ce triste spectacle sans sourciller, juste indifférents ? Il avait toujours vu le fossé qui pouvaient bien le séparer des autres jeunes de son âge, bien sûr, mais il lui semblait évident qu'il serait bien incapable de rester là, à la regarder pleurer sans rien ressentir, attendant uniquement qu'elle finisse par se calmer d'elle-même avant de reprendre le cours normal de sa vie, comme s'il ne s'était jamais rien passé, comme s'il n'avait jamais été le pire crétin de l'univers. D'un autre côté, c'était une faiblesse incroyable si seulement elle en prenait conscience, et Jesse le savait pertinemment. Il n'avait pas envie d'y croire une seule seconde mais ne pouvait pourtant pas s'empêcher de réaliser toutes les facilités avec lesquelles elle pourrait faire de lui ce que bon lui semblait, rien que pour éviter de la voir malheureuse comme ça semblait être le cas à cet instant... Non, elle n'en profiterait pas. Ca ne lui ressemblait pas. N'est-ce pas...? C'était troublant d'essayer d'imaginer qui elle pouvait être réellement sans en avoir la moindre idée. Oh, bien sûr, il commençait à entrevoir quelques aspects de sa personnalité, autant de côtés qui lui plaisaient il devait bien le reconnaître, mais elle n'était pas que ça. Elle ne pouvait pas être que ça... Et tout le reste lui échappait encore totalement. Peut-être que c'était simplement qu'une question de temps, il y avait même de grandes chances, mais c'en était pas moins perturbant. Elle n'avait jamais vraiment évoqué sa vie, tout comme il s'en était abstenu, devait probablement caché au mieux ses défauts comme il tâchait de le faire également, autant de détails qui n'en étaient pas tellement dérobés à sa vue.

A son plus grand soulagement, la jolie rousse s'était laissée approcher. Elle n'avait pas cherché à le repousser quand il avait essuyé ses larmes. Elle ne s'était pas défait de sa légère étreinte quand sa main était venue prendre la sienne. Elle aurait eu toutes les raisons du monde de s'éloigner encore davantage pourtant. Il ne se faisait pas d'illusions, elle ne devait plus vraiment réussir à le suivre – y arrivait-il seulement ? – pouvait s'imaginer que tout ça n'était qu'un jeu... Tout aurait été plus simple si ça n'avait été que ça, s'il ne s'agissait pas en réalité de l'abîme de ses sentiments contradictoires dans lequel il sombrait sans parvenir à ralentir la chute. Personne n'avait jamais pris la peine de le prévenir des dangers qu'il y avait à s'avancer avec une lenteur affolante sur ces chemins-là. En y repensant, il ne se souvenait pas avoir eu ne serait-ce que quelques bribes de conversations avec ses parents sur ce qu'il pourrait bien se passer le jour où il finirait par tomber réellement sur une fille qui lui plairait. Il n'était pas totalement stupide et visualisait plus ou moins le déroulement normal d'une relation, mais tous les détails lui échappaient totalement. Ses géniteurs n'avaient jamais pris la peine de l'éclairer sur le bazar émotionnel auquel il serait confronté, à la peur étrange et vaguement agréable qui le foudroierait alors, comme s'ils avaient toujours envisagé qu'il n'aurait pas à se préoccuper de tout ça parce que la fille en question n'existerait pas, parce qu'il n'aurait pas son mot à dire dans ce choix et devrait simplement s'habituer à une présence féminine à ses côtés sans jamais avoir à ressentir quoi que ce soit à son égard. Ca n'était pas impossible, dans le fond... Peut-être avaient-ils même prévu leur coup depuis sa naissance, attendant simplement de trouver la demoiselle idéale pour tirer un maximum de profits de leur union... Il n'y avait jamais réellement réfléchi depuis mais c'était une hypothèse plausible. Un peu trop, d'ailleurs... L'avaient-ils vraiment laissé espérer un jour ce que pourrait être sa vie future en sachant d'avance qu'ils l'empêcheraient de rendre ses espoirs réels, uniquement pour servir leurs intérêts ? Fort heureusement, ils avaient lamentablement échoué et, en plus de se priver du seul héritier dont ils pouvaient profiter pour de vrai, ils avaient tiré un trait sur sa continuité de leur tant adorée lignée. Tout ce qu'ils avaient fait pour accomplir leurs desseins n'avait été qu'une suite d'échecs incroyables, dont il peinait parfois à prendre conscience pleinement. Il n'y aurait jamais de mariage, probablement pas de descendance à la pureté parfaite, pas d'entreprise stupide, rien de tout ce qui était censé faire sa vie depuis deux ans...

« On installera sur l'herbe une nappe que nous prendrons bien soin de ne pas trop froisser et dessus on déposa le repas que j'aurais moi-même préparé et pour lequel je me serais beaucoup appliqué. Tu préfères les sandwichs ou les salades ? Je vais devoir en savoir plus sur tes goûts alimentaires pour ne pas préparer que des choses que tu n'aimes pas. Et ensuite, on jettera toutes les miettes dans une poubelle si il y a ou tout simplement dans la nature pour que les petits oiseaux ou les fourmis viennent les prendre. On repliera avec soin la nappe si tu n'es pas contre qu'on s'installe simplement sur l'herbe pour la suite et on passera un excellent moment. Ce moment devra être avant la rentrée, il nous reste quelques jours, ça peut très bien être ce soir, demain, après-demain. Le plus tôt possible, on ne s'est déjà pas encore quitté que j'ai déjà envie de te revoir. »

La Poufsouffle finit par se glisser dans ses bras le plus normalement du monde et, sans s'inquiéter du nouveau bond que venait de faire son cœur dans sa poitrine, le jeune homme l'enlaça tendrement. Un sourire touché, attendri et rassuré étirait ses lèvres mais ne restait qu'un secret bien gardé puisqu'elle était bien incapable de s'en apercevoir ainsi placée. Il se sentait bien, retrouvant avec plaisir l'innocence surprenante dans laquelle ils s'étaient enveloppés quelques instants plus tôt. L'orage était passé. Il fallait espérer qu'il resterait loin d'eux pour de bon, il n'y avait pas de raison qu'il en soit autrement mais il peinait à en chasser l'appréhension. Il y avait cru, au début, imaginant sans soucis que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, le nuage sur lequel il flottait s'efforçant de l'en assurer, pourtant tout était parti en vrille et il n'avait pu qu'assister, idiot et impuissant, à l'effondrement de ce qu'ils avaient tenté de mettre en place. La respiration de la jeune femme était apaisante, il tentait aussi vainement que bêtement de caler la sienne sur son rythme mais renonça rapidement, incapable de s'y tenir réellement. Ses paroles lui revinrent à l'esprit alors qu'il resserrait doucement son étreinte, pas pressé pour une mornille de la voir s'éloigner. Pas encore, pas à nouveau... Elle se rendrait sûrement compte que les repas faisaient également partie des sources de stress qui lui étaient habituelles, voyant chaque instant passé à table et accompagné comme autant de risques d'accident. Pour n'importe qui, un verre renversé ou une tache quelconque à cause du suicide d'un aliment ne serait qu'une raison de soupirer, vaguement agacé, mais lui observait presque chaque geste, prêt à s'enfuir au moindre doute... Ses parents l'avaient forcé à s'installer au bout de la table, loin de la porte, et s'étaient eux-même attribués des places de chaque côté afin de le rattraper avant qu'il n'ait eu le temps de rejoindre sa chambre, l'obligeant à terminer son repas le plus normalement du monde, feignant d'ignorer la panique qui le gagnait à chaque seconde supplémentaire. Ils avaient fini par baisser les bras mais lui avait esquivé pendant six ans et demi la plupart des repas esquivables de son existence. Il n'avait pas envie de l'enfoncer davantage aujourd'hui, pas alors qu'ils venaient juste de retrouver la douceur de leur intimité. Il voyait déjà la catastrophe arrivée, le pique-nique, la nourriture, la nature omniprésente ne lui annonçaient rien qui vaille mais il n'avait pas envie d'y penser pour l'instant... Il aurait tout le temps nécessaire pour s'en inquiéter d'ici là.

« Je ne te donne même pas deux semaines pour abandonner tous ces adorables efforts. » souffla t-il d'un ton légèrement taquin. « Tu ne pourras pas toujours tout prévoir, tu sais. Ca fait longtemps que j'ai arrêté d'essayer, en tout cas... Par contre, je ne suis pas certain que ce soir soit une excellente idée. Ta famille risque de se demander si tu n'as pas été victime d'un kidnapping, si ça continue, mais... Je serai ravi de passer te chercher demain, si tu veux. »

Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'avait bien pu dire sa petite-amie – qu'il était étrange de penser cela – pour expliquer sa venue ici, ce qui ne l'empêchait pas d'être certain qu'elle n'avait pas clairement donné le programme de cette matinée, mais il y avait de fortes chances que la voir passer en coup de vent pour disparaître à nouveau et jusque tard dans la nuit ne leur plaise pas franchement. Il n'en savait trop rien, en réalité, peut-être se fichaient-ils tous éperdument de ce qu'elle pouvait faire de ses journées, de qui elle pouvait bien côtoyer, de l'heure à laquelle elle pouvait bien rentrer mais, dans le doute, il n'avait pas envie de prendre le risque de lui attirer des ennuis. Bien sûr, elle était assez grande pour savoir ce qu'elle faisait, il ne la forçait à rien et n'essayait même pas de la persuader de le suivre à nouveau sans se soucier des conséquences mais ça ne faisait rien. Il n'imaginait pas pour autant que la maison devant laquelle il l'avait attendue quelques minutes soit un havre d'indifférence. Après des semaines passées à attendre avec une patience relative et mise à mal que sa tignasse flamboyante passe la porte de Fleury et Bott, voilà qu'ils envisageaient de se voir tous les jours, loin du Chaudron Baveur et des habitudes qu'ils avaient bien pu y prendre. Il n'avait aucun mal à imaginer transplaner jusqu'à Glasgow aussi souvent qu'elle le voudrait jusqu'à ce qu'elle reprenne le Poudlard Express, même si c'était particulièrement ridicule et qu'elle aurait probablement mieux à faire. La rentrée allait arriver bien vite, et même s'il ne s'en inquiétait pas le moins du monde, il savait très bien que les quelques jours qui séparaient son retour à l'école de son entrée à l'université seraient certainement insupportables et qu'il tournerait comme un lion en cage entre les rayons de la librairie, cette maudite clochette n'ayant plus le moindre intérêt et ayant été déchue de son image de libératrice. Il ne pouvait pourtant pas nier avoir hâte de commencer son année, incapable de savoir réellement à quoi s'attendre. Jusque là, tout avait été tracé, il avait pris tant d'avance sur les programmes au fil des années que plus rien n'était une surprise mais là, même s'il essayait tant bien que mal de s'informer un maximum sur les sujets qui étaient susceptibles de combler ses journées et avait commencé – presque fini en réalité – de lire les bouquins qu'il avait dû récupérer, il lui semblait qu'il y avait bien trop de choses à retenir pour y parvenir d'ici la rentrée. Et le challenge était des plus jouissifs...

« Tu sais, moi aussi j'ai eu peur la première et seule fois où je suis sortie avec un garçon, j'avais peur de le blesser mais il m'aimait, je suis certaine qu'il ne mentait pas au début, alors il m'acceptait comme j'étais, avec mes maladresses, il ne m'en voulait pas et était simplement heureux que j'ai décidé de faire un pas vers nous deux plutôt que fuir en courant. Je peux comprendre que tu aies peur aussi, je suis passé par là et j'y repasses une nouvelle fois car tu es différent, unique, et que ça sera une toute nouvelle expérience avec toi mais je me sens aussi capable de te voir évoluer à ton rythme, avec des ratés certainement, mais qui me toucheront parce que ça vient de toi, de tes maladresses et que ça fait parti de toi, donc que je les aimes. Peu importe combien de temps tu attendras, avec qui, je pense que tu te retrouveras à un moment donné à avoir peur et si tu n'essayes pas de découvrir de nouvelles choses juste pour ça, alors tu auras toujours peur. Il n'y a pas de solutions miracles, il faut affronter ce qui nous effraye. C'est aussi ça aussi, vivre. »

Avant qu'il n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche, la main de Callie remonta le long de son dos, lui tirant sans le moindre mal d'agréables frissons. Il en oublia totalement de répondre, se perdant dans les yeux de la jeune femme alors que ses doigts glissaient dans ses cheveux. Elle paraissait faire attention, même là, ce qui ne pouvait que le toucher davantage. C'était inutile, bien sûr, il avait passé plusieurs années de sa scolarité à éviter d'être coiffé correctement uniquement pour casser l'image trop lisse qu'il renvoyait d'ordinaire, ce qui avait été un échec pitoyable... Et il ne se souvenait pas, d'ailleurs, y avoir fait particulièrement attention ce matin avant de quitter sa chambre. Il aurait été bien incapable de l'expliquer mais c'était probablement la seule chose qui lui importait peu et dont l'ordre n'avait pas la moindre importance. Ses lèvres retrouvèrent les siennes dans un baiser tendre et rassurant tandis que sa main reprenait ses droits sur sa taille. Son tee-shirt était décidément une idée merveilleuse tant et si bien qu'il ne put s'empêcher de caresser distraitement cette peau offerte, frissonnant de plus belle à chaque geste. Ca n'avait tellement rien à voir avec Reynald, loin d'être une expérience forcée et écoeurante, chaque seconde plus délicieuse encore que la précédente. Il ne voulait pas que cet échange prenne fin, redécouvrant avec joie toutes les sensations qu'il avait cru perdues durant des minutes qui lui avaient paru éternelles. Il exerça une douce pression sur sa main avant de la lâcher lentement et de grimper dans son dos, la collant timidement et plus encore à lui, comme s'il craignait qu'elle ne puisse s'échapper à nouveau. Les risques étaient minimes mais ça n'avait pas la moindre importance, mieux valait prévenir. Il n'avait pas la moindre idée de l'heure qu'il était, ni du temps qu'ils avaient passé à retrouver le droit chemin, peut-être ne devraient-ils plus trop tarder, même si cette simple idée lui était désagréable... Le visage de la jolie rousse finit par se reculer du sien, le laissant presque regretter que leur baiser ait été si court.

« J'espère que sortir avec une sorcière beaucoup moins douée en magie que toi ne te dérange pas, sinon je ferai plus que le strict minimum pour te rendre fière. »

Jesse ne put retenir la surprise qui se peignit sur ses traits. S'inquiétait-elle vraiment de cela ? L'avait-il laisser penser une seule seconde qu'il y accordait la moindre importance ? Elle n'était pas stupide, avait prouvé à maintes reprises qu'elle était intéressante, que discuter avec elle était plaisant, le reste ne le regardait pas vraiment. S'il pouvait l'aider d'une quelconque manière, il le ferait sans broncher, mais ne se voyait pas se mêler de ses notes ou de la manière dont elle gérait ses cours, de quel droit pourrait-il se le permettre ? Ca avait toujours été différent avec ses camarades de classe, parce que c'était une manière pour lui de mettre en avant une supériorité supposée – ou non d'ailleurs – et d'éloigner d'office les possibles idiots de son champ de vision, mais il ne s'imaginait pas une seule seconde jouer ce rôle-là avec elle, plus maintenant. D'aussi loin qu'il se souvienne, il ne l'avait jamais fait. Il avait été dans une situation bien trop compromettante pour se le permettre la première fois qu'il l'avait rencontrée, plus occupé à éviter de suffoquer à cause de ce maudit fantôme qui l'avait traversé au détour d'un couloir qu'à lui faire savoir qu'il valait mieux qu'elle et pas simplement à cause du sang qui coulait dans ses veines. Il ne l'avait pas fait davantage par la suite, acceptant même de ne pas avoir l'air du fier descendant de pro sang-pur qu'il feignait d'être le reste du temps, discutant vaguement avec elle comme s'il n'y avait rien de plus normal alors qu'ils hantaient les couloirs désertés par les élèves qui s'étaient rendus aux bals. Ca n'était certainement pas le moment de commencer à se montrer hautain et imbuvable. Tant pis, il lui faudrait faire avec... Son regard finit par se faire amusé alors qu'il secouait doucement la tête, répondant silencieusement à ce qui ressemblait à une véritable question. Elle était mignonne, avec ses réflexions enfantines. Elle n'avait pas l'air de remarquer à quel point ça pouvait paraître insignifiant comme inquiétude, comme s'il avait oublié de songer à cette information avant de l'embrasser. Le souvenir de Marlow et de ses nombreuses difficultés magiques lui revint malgré lui en mémoire, le laissant le chasser tant bien que mal. Peut-être avaient-elles plus de points communs qu'il l'avait imaginé ? Il n'avait pas véritablement songé à cette possibilité, bien trop focalisé sur les ressemblances qu'il y avait entre ce qu'il avait ressenti près de la blonde et ce qu'il ressentait quand Callie était dans les parages, loin de les connaître suffisamment pour tisser des liens plus étroits entre leur deux personnalités...

« Je crains que tu puisses me forcer à monter sur un balai pour te venger si je te disais que si, alors je vais m'en abstenir, ce sera certainement mieux pour tout le monde. »

Il hocha la tête avec tout le sérieux qu'on pouvait attendre de lui avant de déposer un baiser furtif sur les lèvres de sa petite-amie, comme pour lui assurer qu'elle s'inquiétait pour rien. Elle pourrait très bien être incapable de se servir de sa baguette magique qu'il lui semblait que ça n'avait que peu d'importance à l'heure actuelle. Des bruits à l'étage inférieur le ramena bien malgré lui à la raison de leur venue ici, laissant un soupir déçu et attristé l'abandonner. Il ne se faisait pas de soucis, il ne s'agissait sûrement que de Biela qui avait repris ses occupations sans faire attention à eux, mais peut-être valait-il mieux ne pas trop traîner, c'était inutile d'attendre le retour de ses parents même s'il n'avait aucune envie de mettre un terme à ce moment délicieux. Il l'embrassa une dernière fois et la lâcha à contre-coeur, se défaisant doucement de son emprise. Il lissa machinalement son tee-shirt et posa le regard tout autour de lui. C'était étrange de se dire que le moment était vraiment venu de tout quitter. Un poids vint se loger dans son estomac alors qu'il agitait distraitement sa baguette en direction de sa valise qui, sous l'effet du sortilège de réduction, rétrécit jusqu'à pouvoir tenir dans sa poche. Il ne parvenait pas à voir ce départ définitif comme une mauvaise chose, conscient que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire s'il voulait pouvoir vivre pleinement sa vie – il n'en avait de toute façon pas trop le choix – mais regrettait malgré tout d'en être arrivé là. Il se mordit nerveusement la lèvre, peut-être un peu plus fort qu'il ne l'aurait imaginé à en croire le goût désagréable du sang qui se fit discrètement sentir, et respira un grand coup, cherchant à se donner un courage qu'il n'avait jamais eu.

« Bon... Je... Je suppose qu'on devrait y aller... »

Sa voix trahissait le manque de motivation qui était sien et la vague de souvenirs qui n'avait pas mis longtemps à le submerger totalement alors qu'il traversait la pièce pour refermer les volets, laissant l'obscurité s'étendre sur la chambre. Comme s'ils n'y avaient jamais mis les pieds... Son cœur s'était remis à battre trop fort, rapide et douloureux, mais cette fois, la pauvre Callie n'en était pas la cause. Les longues secondes qu'il mit à revenir jusqu'à elle ne trompaient personne, il ne faisait que chercher à gagner du temps, à prolonger encore un peu les instants qu'il passait ici. Non, il n'avait définitivement pas envie de passer cette porte pour la dernière fois de sa courte vie...


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Généralement, quand l'orage s'annonçait, la jeune femme avait la fâcheuse habitude de prendre la poudre d'escampette, fuyant au passage toutes ses responsabilités dans l'histoire et tant pis si elle perdait l'occasion de faire de certains camarades, des amis. Un acte pas très courageux qui démontrait surtout sa maladresse à communiquer avec les autres, ce dont elle avait parfaitement conscience mais qu'elle n'admettait jamais devant personne, c'était bien plus simple de reporter la faute sur les autres que d'assumer quelque chose qui aurait pour conséquence de faire fleurir sur des visages, des tas d'insupportables sourires satisfaits. Elle était mauvaise perdante, pas franchement douée pour reconnaître publiquement certains de ses défauts, trop têtue, aussi. La fuite ne s'était pourtant pas imposée comme seule solution dans son esprit face à l'ancien Serpentard, peut-être que ça lui ferait trop de mal de ruiner tous les efforts déployés jusqu'ici, peut-être aussi parce qu'elles se découvraient des sentiments bien plus forts qu'elle ne les avaient crus. Cette journée était décidément pleines de surprises, pas toutes mauvaises et c'est ce qui devait contribuer d'une certaine manière à qu'elle soit encore là, dans cette chambre, face à Jesse devant qui elle était certaine de s'être ridiculiser. Si lui pouvait se penser chanceux d'être l'une des seules personnes à qui elle montre ses larmes, ce n'était pas un cadeau, pas plus qu'un honneur, elle en avait honte et pourrait le détester d'avoir réussi à la rendre faible, vulnérable, attentive à ses moindres prises de paroles, à chacun de ses souffles. La rouquine ne parvenait pas à savoir si elle lui en voulait, c'était probable mais beaucoup d'émotions se bousculaient en elle et si c'était le cas, ses sentiments pour le jeune homme devait avoir le dessus, forcément, sinon elle ne serait pas restée jusque là et n'aurait pas hésité à tirer un trait sur une nouvelle amitié, comme il lui était arrivé de le faire lors de précédents échecs. Mais leur relation allait au-delà, ce n'était pas si simple d'abandonner, ça paraissait comme une démonstration de faiblesse encore pire que les larmes. Plusieurs raisons– dont l'espoir – la maintenait fermement camper dans cette chambre, dans un état pitoyable certes, et pas forcément prête à tout entendre, mais là quand même.

Les relations sociales... Un bien grand mystère de la nature, auquel elle s'adonnait le moins possible et vouloir faire un nouvel essai parce que l'occasion s'était présentée, l'avait mené dans une situation assez étrange. Elle ne savait plus si elle était heureuse d'avoir pu embrasser au moins une fois les lèvres du jeune homme où si elle regrettait d'avoir eu cette chance puisque ils avaient fini par en arriver là. Il y avait fort à parier qu'à la prochaine occasion qui se montrerait, Callie prendrait bien le temps de réfléchir dans quoi elle s'engagerait et ne se voilerait plus la face pour éviter d'avoir trop de révélations d'un coup, c'était assez brutal et ça lui avait fait faire n'importe quoi. Une chance que Jesse soit passé outre beaucoup de ses maladresses naturelles mais tout le monde ne serait pas aussi compréhensifs. Encore faudrait-il vraiment qu'elle accepte de retenter encore une fois l'expérience, ils étaient passés proches du désastre et elle n'était pas pressée que son cœur ait à nouveau l'impression de faire les montagnes russes dans sa poitrine. Encore moins pour un autre. Elle ne voulait pas une autre personne, réalisant pleinement être soulagée de sa rupture récente quand le jeune homme sécha ses larmes. Son hsitoire avec le Poufsouffle ne les menait à rien, ils s'étaient séparés de justesse pour lui laisser le temps de vivre une toute autre histoire d'amour durant cet été, une histoire dans laquelle elle n'était pas entraîné malgré elle, avant elle avait eu temps de réaliser le vouloir aussi. Ca s'était mal terminé mais elle avait envie de dire, quelle importance puisqu'elle l'avait trouvé lui. Jesse McDermott, fils de pro sang-purs à la noix, qui l'aurait cru. Le cœur faisait parfois de drôles de choix...

« Je ne te donne même pas deux semaines pour abandonner tous ces adorables efforts.  Tu ne pourras pas toujours tout prévoir, tu sais. Ca fait longtemps que j'ai arrêté d'essayer, en tout cas... Par contre, je ne suis pas certain que ce soir soit une excellente idée. Ta famille risque de se demander si tu n'as pas été victime d'un kidnapping, si ça continue, mais... Je serai ravi de passer te chercher demain, si tu veux. »

Sa famille... Callie les avait totalement oublier dans l'histoire, ne se rappelant même plus de ce qu'elle avait pu leur servir comme excuse toutes les fois où ils avaient dû la conduire jusqu'au Chemin de Traverse, pas plus qu'elle ne se souciait réellement de les inquiéter mais le brun n'avait pas tord, il fallait mieux pour tout le monde qu'elle prenne le temps de bien présenter la situation et de rendre leur possible rendez-vous de demain, acceptable aux yeux de tout le monde, au moins de ceux de sa mère, maintenant que cette dernière était de retour les ordres de son oncle et sa tante lui passaient bien au-dessus même si elle habitait encore chez eux et donc qu'elle était en tord. Un peu. En fait elle s'en fichait, parce qu'ils ne lui imposaient plus grand chose, trouvant plus normal de redonner cette responsabilité à la mère de Callie. Enfin une décision avec laquelle était d'accord la jeune femme, maintenant il allait falloir trouver comment la convaincre de la laisser sortir en soirée. C'était plus ou moins de son âge, elle imaginait donc qu'il serait impossible qu'on l'en empêche en jouant là-dessus et puis elle n'était pas du genre à beaucoup le faire, à faire des caprices de toutes sortes, ça devrait passer ? Elle croisa les doigts, ravie que Jesse lui ait proposé de se revoir bientôt. Elle l'avait convaincue de prendre des risques, d'écouter son cœur ? Si quelque chose dans son flot de paroles avait pu le toucher, elle s'en sentait soulagée, un peu fière aussi et complètement ravie. Un nouveau sourire, plus rassuré, vint éclairer son visage alors qu'elle se demandait si Jesse avait raison. C'était possible mais d'un autre côté, elle voulait croire qu'elle pouvait l'impression bien plus qu'il ne le pensait en se tenant plus longtemps à ses efforts. Ce serait une surprise pour tous les deux.

« Je vais prendre le temps de leur en parler pour m'assurer d'avoir l'accord de pouvoir aller voir les étoiles avec toi. Et je t'enverrais une lettre pour t'informer de ce qu'il en est. J'ai vraiment envie de suivre au mieux ton programme même si tu as raison, je ne pense pas qu'on puisse tout prévoir. Mais on peut éviter que tout ne dérape totalement en réfléchissant à des petites choses, ici et là. C'est des détails pas toujours évident pour moi alors je pourrais pas toujours deviner tout de suite mais si tu peux au moins prendre la peine de me dire ce qu'il ne va pas avant de t'affoler, on peut trouver un moyen d'arranger les choses sans passer par ce qu'on vient de vivre. »

Vu sous cet angle, la tâche ne s'annonçait effectivement pas très facile et elle se planterait en beauté sûrement plus d'une fois, pourtant elle voulait y croire, croire que c'était possible et qu'en discutant ensemble, ils parviendraient à trouver comment faire face aux situations dans lesquelles ils se trouveront. Suffit d'y croire, d'y mettre du sien, il accepterait au moins de parler avec elle pour lui faire remarquer tous les détails qu'elle ne remarque mais qui provoque chez lui une obsession. C'était gérable, si ils le voulaient alors il n'y avait pas de raison que ça ne marche pas. La Poufsouffle se sentait remontée à bloc, quasiment certaine de pouvoir être disponible le lendemain soir et d'avoir le temps de préparer de bonnes choses à manger pour qu'il se régale. Elle n'était pas certaine d'être une très bonne cuisinière, c'était une activité à laquelle elle ne s'était jusque là, pas encore essayé mais pour des petits trucs à amener lors d'un pique-nique, pas complexe dans leur préparation, elle devrait pouvoir s'en sortir et peut-être même qu'elle se trouverait une vocation ? Ou simplement la curiosité d'en faire un peu plus pour voir ce que ça donne, donnant une autre opportunité à leur relation mère-fille de reprendre le cours normal de son existence. Ca pouvait être une bonne idée, tant qu'on ne lui demandait pas de couper de la viande et de la faire cuire. Ca valait la peine de tenter le coup, elle n'irait pas rejoindre les cuisines du château à la rentrée mais à l'occasion, elle pourrait préparer des bonnes choses à manger à des gens comme Jesse. Parce qu'il était bien le seul pour qui cette attitude de sa part lui paraissait envisageable. Quel changement étonnant dans sa manière d'être pourrait-elle mener à faire pour lui ? Elle était curieuse et excitée de le découvrir.

« Je crains que tu puisses me forcer à monter sur un balai pour te venger si je te disais que si, alors je vais m'en abstenir, ce sera certainement mieux pour tout le monde. »

Le doute avait été idiot à en croire la réponse du jeune homme. Il allait falloir qu'elle arrête de se faire des fausses peurs toute seule et de rompre leurs baisers pour vérifier que tout allait bien. L'orage qu'ils avaient essuyés tous les deux laisserait des marques, au moins un certain temps. Callie allait le craindre lors de leurs prochaines rencontres – rendez-vous – mais mieux valait y avoir été confronté aujourd'hui que plus tard dans leur relation, il lui semblait être un peu plus avancé sur la personnalité du jeune homme et bien que l'avenir ne s'annonçait pas dès plus facile, elle pouvait maintenant affirmer être prête même en ayant pris connaissances des risques qui pouvaient arriver. A en croire Jesse, elle n'avait pas vu le pire, n'en mourrait pas d'envie et ferait de son mieux pour l'éviter. Se sentirait-il soulagé d'être épaulé dans cette tâche, d'être compris ? A en croire la manière dont il l'avait tenu près d'elle lors de leur dernier baiser, la Poufsouffle imaginait que sa présence n'était pas totalement indésirée, qu'ils pouvaient arriver à quelque chose de bien tous les deux. Les larmes s'étaient définitivement envolées de son visage, laissant place à un sourire plus confiant, amusé aussi, l'image de Jesse paniquant sur un balai s'était imposée dans son esprit et elle devait admettre que c'était plutôt drôle. Elle avait dû mal à garder son sérieux avec ça dans la tête, elle aurait presque envie de voir ce que ça pourrait donner en réalité, sauf qu'elle ne voulait pas le fâcher et donc ne le convaincrait pas de le faire pour ses beaux yeux, même pas en ayant l'usage des larmes, elle était persuadée qu'elle finirait par passer pour une gamine capricieuse plutôt que pour une simple amoureuse enquiquinante. L'idée était mauvaise et il n'avait rien fait pour mériter un tel supplice.

« Bon... Je... Je suppose qu'on devrait y aller... »

Rassurée, la jeune femme hocha la tête, ce n'était normalement pas la dernière fois qu'ils se voyaient de toute leur vie alors elle craignait moins cette séparation. Elle ne doutait pas une seule seconde qu'une fois disparût de son champs de vision, il commencerait déjà à lui manquer et elle aurait l'impression que ces dernières heures avaient été rêvées ou le fruit de son imagination mais elle se convaincrait, il le faudrait pour pouvoir se rendre disponible demain soir pour aller voir les étoiles ensemble. Il le faudrait parce que c'était une belle réalité, méritée après l'année qu'ils avaient vécus. Les horreurs de la fête foraine lui paraissaient être bien loin, sûrement parce qu'elle n'avait pas été concernée directement, mais elle avait sentit l'ambiance qui avaient suivis les tristes nouvelles pendant plusieurs semaines et tout cela semblait être terminé, loin, et avec un peu de chance l'année prochaine il ne se passerait rien d'inhabituel, leur laissant le loisir de profiter d'une année paisible, sans rien d'extraordinaire, mais une année banale ne pouvait qu'être agréable après les deux dernières. Avec un peu de chance là aussi, la nouvelle équipe qu'elle composerait arriverait à arracher la coupe de Quidditch au Serpentard. Son petit ami – c'était étrange de se le dire – n'y verrait sûrement pas d'inconvénient. Elle ne lui exposa pas l'idée, loin d'être sa préoccupation actuelle, l'heure était plus à des adieux qu'il n'avait pas envie de formuler.

« Tu as raison, on doit y aller. » Intervient la jeune femme en lui prenant la main pour la serrer doucement entre ses doigts.

C'était triste à penser mais quand ses parents ne seraient plus de ce monde, rien ne l'interdirait plus de revenir dans le manoir de son enfance. Ce serait peut-être long à attendre mais si vraiment là ne pouvait être que son seul espoir et qu'il y tenait, il pouvait s'y accrocher, ça ne coûtait rien. La main de la jeune femme relâcha légèrement son emprise, hésitant entre l'accompagner lorsqu'il repasserait la porte de sa chambre ou l'attendre juste derrière pour le laisser faire ce geste symbolique seul. Elle opta pour une solution qui prenait en compte ses deux doutes, elle lâcha entièrement la main du brun pour passer la porte sa chambre mais tendit son bras juste après pour l'encourager à venir prendre sa main si il le voulait, et ainsi commencer à faire le chemin du retour dans le but de quitter le manoir et de reprendre le court normal de leurs vies, telles qu'elles le sont maintenant.
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Dashiell Dashner

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Les disputes n'avaient jamais tellement fait partie de son quotidien, et elles ne lui avaient jamais manqué. Bien sûr, il n'était pas toujours d'accord avec sa sœur mais il avait passé la plus grande partie de sa vie à l'éviter, il ne se souvenait pas s'être un jour disputé avec Wilhelmina ou Avril, les deux seules personnes qu'il était un temps soit peu capable de voir comme des amies. Il n'y avait bien qu'avec Marlow... Mais tout avait été réglé par lettres, de la naissance de leur désaccord à leur réconciliation, il n'avait jamais ne serait-ce qu'entraperçu son visage déçu ou entendu la désapprobation dans sa voix. Ca l'avait bien arrangé, il ne le niait pas, et se serait très facilement contenté de rester dans l'ignorance une fois encore. Tout aurait été mieux que de traverser ce moment étrange et désagréable, cette incertitude supplémentaire et l'appréhension foudroyante qui avaient fait pleurer la jolie rousse. Jesse ne pouvait que s'en vouloir, plus que d'ordinaire, conscient qu'il ne pouvait reporter la faute sur personne d'autre et n'avait d'autres choix que de l'assumer pleinement... Ce qu'il faisait, tant bien que mal. Heureusement, ça n'avait pas duré et quelques minutes à peine après que les larmes aient commencé à dévaler ses joues, elle acceptait de le laisser les sécher, reprenant le plus normalement du monde la suite de leur conversation, presque comme si jamais rien n'avait eu lieu. Ca aurait peut-être été mieux pour tout le monde qu'il n'arrive jamais rien mais il avait envie de croire qu'ils s'en remettraient sans trop de mal. C'était surprenant, d'ailleurs, de réaliser qu'il ne voulait pas voir de grandes ombres planant sur leurs lendemains, même s'il était bien incapable de savoir ce à quoi ils pourraient bien ressembler. Ca ne lui ressemblait pas vraiment mais aujourd'hui, qu'avait-il bien pu faire qui lui ressemblait ? La simple présence de Callie dans cette chambre envoyait valser tout ce qu'il s'était toujours appliqué à être, qu'il s'agisse du crétin supérieur qu'attendaient ses parents ou du pauvre idiot coincé qui gardait ses distances avec tout ce qui semblait vivant. Et mort aussi, puisqu'il ne portait pas non plus les fantômes dans son cœur...

« Je vais prendre le temps de leur en parler pour m'assurer d'avoir l'accord de pouvoir aller voir les étoiles avec toi. Et je t'enverrais une lettre pour t'informer de ce qu'il en est. J'ai vraiment envie de suivre au mieux ton programme même si tu as raison, je ne pense pas qu'on puisse tout prévoir. Mais on peut éviter que tout ne dérape totalement en réfléchissant à des petites choses, ici et là. C'est des détails pas toujours évident pour moi alors je pourrais pas toujours deviner tout de suite mais si tu peux au moins prendre la peine de me dire ce qu'il ne va pas avant de t'affoler, on peut trouver un moyen d'arranger les choses sans passer par ce qu'on vient de vivre. »

Le jeune homme hocha doucement la tête, acceptant silencieusement tout ce qu'elle avait bien pu dire. Il attendrait sagement sa lettre en espérant qu'elle lui annonce que ça tenait toujours ou que ça n'était repoussé que d'un jour ou deux, qu'ils pourraient bel et bien se retrouver pour jouer les apprentis astronomes avant que la rentrée ne l'emmène plus loin. S'il avait proposé l'idée un peu machinalement, simplement pour espérer la revoir un jour hors des murs étouffants du Chemin de Traverse, il n'avait pas envisagé un seul instant d'y tenir réellement, et ce malgré la perspective du pique-nique. Il lui fallait avoir un sérieux problème pour accepter et s'enthousiasme d'aller s'asseoir dans l'herbe pour manger et regarder ce qu'il aurait très bien pu lui montrer dans un lit. Ca n'avait aucun sens, absolument aucun sens et pourtant... Si on lui avait dit quelques heures avant qu'il allait prévoir une soirée avec une fille, au grand air, loin de toute civilisation et de toute bibliothèque et que, en plus, l'angoisse qui allait l'accompagner toute la soirée et qui chercherait très certainement à lui faire regretter d'avoir été assez inconscient pour se lancer dans une telle bêtise ne suffisait pas à le faire renoncer, il n'y aurait jamais cru. Et pourtant... Il resserra doucement son étreinte sur la jeune femme, pas pressé le moins du monde de lui rendre sa liberté. Sa vie semblait avoir pris un tournant pour le moins inattendu en quelques heures à peine, explosant tout ce qu'il avait pu envisager en partant. Il savait pertinemment qu'il l'appréciait un peu trop, qu'elle lui plaisait un peu plus que bien, mais de là à retrouver ses lèvres collées aux siennes et ses doigts pressant tendrement les siens, il y avait tout de même un gouffre. Un gouffre qu'il avait été plutôt aisé de franchir. Il préférait oublier totalement les doutes qui l'avaient assailli, bien évidemment, et ne garder à l'esprit que l'instinct inconnu qui l'avait poussé à l'embrasser. Il ne savait pas d'où il lui était venu mais devrait, un jour, penser à le remercier s'il le croisait à nouveau...

La lumière du jour s'envola lentement au fur et à mesure que les volets se refermaient sur la chambre, zébrant le parquet de rayons pâles. La matinée, leur délicieuse matinée, prenait fin. Il n'avait pas encore pleinement conscience de ce que ça signifiait. Oh, bien sûr, il savait qu'ils allaient quitter le manoir, qu'il n'y reviendrait plus, qu'ils allaient retourner à Glasgow et qu'il l'y laisserait... Ca n'avait jamais été véritablement problématique de la voir partir, parfois il regrettait de ne pas pouvoir prolonger leur entrevue d'une dizaine de minutes, ou plus, mais il retournait travailler et finissait par être tellement occupé que son absence ne se faisait pas sentir bien longtemps mais là, il ne retrouverait pas les rayons rassurants de la librairie avant la fin du week-end, ce qui allait lui laisser tout le loisir de repenser à ce premier rendez-vous, à ce qu'il s'y était passé et de s'interroger sur un possible changement d'avis de la Poufsouffle. Elle semblait sûre d'elle, avait presque réussi à lui faire oublier qu'il en avait douté, mais quand la porte de sa chambre au Chaudron Baveur se refermerait sur lui, les choses seraient sûrement différentes. La nuit allait être longue... Est-ce qu'elle lui écrirait vraiment ? Elle pourrait facilement décider de couper les ponts dès ce soir, de ne jamais donner suite à cette parenthèse enchantée, faisant simplement comme si rien n'avait jamais existé. Pour la première fois depuis longtemps – il ne comptait pas les mois d'internement pour les lettres de sa jumelle étaient le plus beau moment de sa journée – il allait sursauter à chaque bruit près de la fenêtre, espérant avec stupidité qu'un hibou viendrait s'y poser et toquerait du bec contre le carreau pour qu'il daigne lui ouvrir. Peut-être même qu'il ne réaliserait pas les plumes abandonnées, bien trop occupé à dévorer la missive... Les secondes ne s'écoulaient plus normalement, il lui semblait presque que le temps jouait en sa faveur, ralentissant pour le laisser profiter des derniers instants au manoir familial. Non, il n'avait vraiment pas envie de partir... Pas plus que de réaliser totalement que ses parents ne feraient plus jamais partie de son quotidien et que toute famille se limiterait désormais à Etalyrae. Il ne voulait pas abandonner l'espoir vain qu'ils auraient pu revenir sur leur décision avant que tout ne soit terminé. Ca l'était depuis longtemps en réalité, depuis qu'il avait mis les pieds sur le carrelage immaculé du hall de l'hôpital...

« Tu as raison, on doit y aller. »

La main de Callie se referma à nouveau sur la sienne, le forçant tendrement à reporter son attention sur elle. Elle était là. Elle était toujours là. Il répondit à la pression exercée sur ses doigts et se laissa doucement entraîner vers la porte. Son cœur battait à tout rompre, tous ses sens paraissaient décuplés comme pour lui offrir une dernière et parfaite image de l'endroit afin qu'il ne puisse jamais l'oublier. Il ne se faisait pas trop d'illusions, d'ici quelques années, quand sa sœur lui en parlerait, il tâcherait de se remémorer les différentes pièces et leurs détails, mais beaucoup lui paraîtraient floues, si bien qu'il hocherait vaguement la tête en proie à la nostalgie et comblerait ses lacunes à grands renforts d'imagination. Il n'était pas pressé que tout cela cesse... Même s'ils n'étaient plus là, l'odeur de ses livres embaumait encore sa chambre mêlée à celle de la Poufsouffle. C'était troublant de se dire que le dernier souvenir olfactif qu'il garderait de son antre, de ce qui était véritablement « chez-lui » prenait en compte sa petite-amie qui n'y avait pourtant jamais mis les pieds avant aujourd'hui. Un pas et le parquet grinça. Combien de fois avait-il fait attention à ne pas faire trop de bruit lorsqu'il restait réveillé une partie de la nuit pour observer les étoiles depuis la fenêtre ou pour prendre de l'avance sur l'année, apprenant par cœur les planches qui risquaient de le trahir ? Tout le manoir grinçait. Gamin, il attendait souvent d'entendre les pas de sa sœur dans le couloir pour se lever, refusant d'avoir à supporter ses parents sans son aide, même si elle n'était pas vraiment indispensable vu le peu qu'elle lui apportait... Elle ouvrit la porte et lâcha sa main. La chambre de sa jumelle était toujours juste en face. Il avait envie d'y entrer et de l'y attendre, refusant de l'abandonner ici, ou de lui donner l'occasion de le laisser partir. Ils s'étaient toujours cordialement détestés, pourtant à partir du jour où il avait réellement eu besoin d'elle, elle avait été réellement là. Avec tous les défauts du monde, bien sûr, mais elle ne s'était montrée présente. Aimante... Si tant est qu'Etalyrae McDermott était capable de tomber aussi bas...

Ses chaussures se posèrent sur le tapis alors que sa chambre se refermait à tout jamais derrière lui. Son cœur loupa un battement en entendant la porte claquer. C'était terminé... La petite main tendue de la rouquine l'émut plus qu'il ne l'aurait cru alors qu'il la saisissait sans se faire prier avant de l'entraîner dans le couloir. Son regard sombre et mélancolique glissait sur tous les tableaux qui ornaient les murs, incapable de se sentir fier de descendre de ces illustres sorciers. Ils le ressentaient très probablement à en croire l'air dédaigneux qui se peignaient sur leur trait aux passages du jeune couple. Si seulement ses parents le voyaient... A cette pensée, il se redressa machinalement et resserra discrètement son étreinte sur les doigts de la jeune femme. Les bruits qui l'avaient ramené à la réalité s'intensifièrent lorsqu'ils descendirent les escaliers. Biela devait certainement être en train de mettre de l'ordre dans le bureau de son père. Les moments qu'il y avait passé n'étaient pas les plus agréables de son existence, l'observant travailler avec attention pour être capable de refaire exactement les mêmes opérations, rédigeant maladroitement des courriers importants qui n'allaient jamais ou s'abrutissant sur une comptabilité qui ne l'intéressait pas. Ca avait été des vacances interminables bien souvent, des heures de perdues que les tic-tacs incessants de l'énorme horloge à balancier lui rappelaient à chaque instant. Il ne lui manquerait pas. Il revoyait la porte toujours close de la chambre parentale devant laquelle il avait dû passer à chaque fois, imaginant comme un môme rêveur ce qui pouvait bien se cacher derrière. Il ne l'avait jamais su et il ne le saurait jamais. Cette grande porte en bois brun – comme toutes les autres du manoir – qui lui semblait affreusement impressionnante, rempart infranchissable d'un monde inconnu et interdit dans lequel il n'aurait plus jamais l'occasion de pénétrer. Il s'en remettrait sans le moindre doute. Les dix-sept années qu'il avait passé ici, souvent enfermé de son plein gré pour fuir ce qui l'attendait au dehors, ne lui avait visiblement pas suffit pour découvrir tous les recoins de la bâtisse. Un silence parfait régnait dans la maison, seulement brisé par leurs pas dans cette fin d'escaliers. Quelques marches et l'entrée se dessina enfin. Les yeux rivés sur la dernière frontière qui le séparait de la vie nouvelle et forcée qui l'attendait, Jesse respira un grand coup et lâcha la main de Callie. Il entra dans la salle à manger, sans un regard pour la place qu'il avait occupé autour de cette grande table pendant si longtemps et déposa ses clés sur la nappe impeccable qui la recouvrait, non sans lisser un pli d'un geste distrait. Il s'y attarda une seconde de plus, la gorge serrée et revint à la hauteur de la jeune femme.

« On peut y aller. » souffla t-il d'un ton trop assuré pour être vrai.

Le métal froid de la poignée le fit frissonner tristement alors qu'il ouvrait la porte, ébloui par le soleil qui le frappa de plein fouet. Dehors, il faisait beau, le soleil brillait toujours. Il resta immobile un instant, appréciant cette chaleur sur sa peau, et reprit la main de sa petite-amie dans la sienne. Tout était terminé, pour de bon, pour toujours. Peut-être qu'il ne reviendrait plus jamais ici mais on ne l'obligerait plus jamais à rien. Tout était terminé... Au fur et à mesure qu'ils traversaient le domaine pour rejoindre le bois, son cœur semblait s'alléger des poids qui l'avaient entravés jusque là. Le soleil brillait toujours et ça n'était peut-être pas qu'une coïncidence. Il avait envie de croire que c'était un signe, comme si l'étoile géante avait des dons de voyance et qu'elle lui annonçait avec une douceur maternelle que tout se passerait bien désormais. C'était idiot, bien sûr, mais il voulait s'y accrocher fermement, au moins pendant quelques jours, le temps que la douleur de ce départ s'estompe un peu. Positiver n'était pas chose aisée, il n'avait jamais véritablement appris à le faire auparavant, mais il ne perdait rien à essayer. Les arbres ne mirent pas bien longtemps à se dresser tout autour d'eux, semblables à une herse défensive veillant à ce qu'il ne fasse plus demi-tour, se refermant sur son passage pour effacer jusqu'à l'idée de rester. Il n'était plus très sûr d'en avoir envie de toute façon... Un baiser sur la joue de la jolie rousse et le sol disparut sous leurs pieds avant que tout ne devienne indistinct, il n'y avait plus d'arbres, plus de bois, pas même la silhouette imposante du manoir, plus rien n'existait à part la main douce et chaude de Callie dans la sienne. Une seconde plus tard, la rue écossaise où vivaient les Mulligan se reprenait ses droits sur le paysage et avec elle la maison qu'elle habitait. L'ancien Serpentard l'attira jusqu'à lui et l'enlaça, lui soufflant un « merci » des plus sincères à l'oreille avant de poser ses lèvres sur les siennes dans un baiser qu'il fit durer, comme un adieu silencieux même s'ils devaient se retrouver bientôt. Il n'était certain de rien...

« J'espère que ta lettre m'apportera la promesse de te revoir très vite. »

Il l'embrassa furtivement une dernière fois et la regarda traverser la rue, incapable de comprendre pleinement ce qui lui était arrivé aujourd'hui. Un signe de la main qui le fit sourire et la rousse disparut de son champ de vision. Il ne lui restait plus, à présent, qu'à retourner au Chaudron Baveur et à chasser cet air ridicule de son visage, ce qui ne serait sûrement pas une mince affaire...


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