Le bal d'Halloween peut enfin commencer...

Et voilà un aperçu de votre belle salle pour la soirée:

Depuis le début de la matinée, la salle de bal avait été fermée aux élèves par de nombreux sortilèges pour qu’aucun d’entre eux ne puisse deviner à l’avance ce qui se préparait. Cette soirée demandait pas mal de préparation et les meilleurs professeurs de l’école avaient unies leurs connaissances pour la préparation de la salle qui allait s’ouvrir depuis quelques heures. Quelques petits curieux avaient tout de même tenté de voir ce qui se passait derrière les deux immenses portes mais ils avaient été déçus de se rendre compte qu’il leur était totalement impossible de pénétrer à l’intérieur de la pièce.

Le reste du château était également à la fête. Les élèves couraient partout, ajustant les derniers détails avec leur cavalier ou cavalière respectif ou encore mettant une touche finale à leur costume. Des citrouilles, araignées en plastiques et autres décorations spécialement conçues pour l’événement venaient maintenant peupler les couloirs pour la plus grande joie de certains petits plaisantins qui s’amusaient à faire hurler leurs petits camarades. La nouvelle direction de l’école avait également concocté un panel de multiples farces et attrapes sévissant un peu partout dans le château pour le plus grand plaisir des uns et le plus grand déplaisir des autres. Le concierge semblait avoir perdu toute envie de vivre et errait comme une âme en peine, ne prenant même plus la peine de ramasser la quantité astronomie de petites babioles répandues aux quatre coins de l’immense bâtiment.

Enfin, il fût grand temps pour tous les élèves de rejoindre la salle de bal pour commencer la soirée. Chacun des couples inscrit pour le bal avait reçu par hibou un bracelet qui pouvait être soit de couleur noir, soit de couleur rouge sans aucun rapport avec le fait que la personne soit une fille ou un garçon. Intrigués les élèves avaient retourné l’objet dans tous les sens sans véritablement savoir à quoi il pouvait bien leur servir. Un petit mot accompagnait l’objet, précisant qu’il leur était impossible de l’échanger, de le détruire ou de le modifier et qu’en cas de perte l’accès à la salle de bal pour la soirée d’Halloween leur serait refusé puisqu’ils étaient tous obligés de le porter. Tout cela était bien étrange, mais les élèves s’étaient pliés au jeu, chacun portant le petit bracelet reçu auparavant.

Alors que les portes de la salle s’ouvraient enfin, le premier couple s’arrêta sur le pas de la porte, frappé par les changements opérés. Et pour cause, la salle n’avait plus rien à voir avec celle qu’ils avaient connue auparavant. Pourtant, à première vue, tout semblait normal. Des tables recouvertes de grandes nappes noires se trouvaient disposées un peu partout dans la pièce en laissant assez de place pour la piste de danse, un bar se tenait dans un coin sur lequel quelques verres toujours noirs laissaient échapper une fumée de la même couleur. Un éclairage argent donnait à la pièce une atmosphère étrange mais non dénué d’un certain charme et la musique appelait presque à venir danser immédiatement. Au fond de la pièce se tenait le directeur et son sourire étrange toujours bien accroché sur son visage. Bref, tout était parfaitement habituel… Mais il n’y avait pas que ça. Lorsque les élèves levaient les yeux, ils pouvaient se rendre compte qu’une même salle identique mais de couleur rouge avait été installée au plafond. C’était étrange, très étrange, d’autant plus que le directeur debout côté salle noire semblait penser que tout ceci était parfaitement normal.

Ce n’est qu’après un bon moment que la premier couple osa enfin pénétrer dans la pièce. Ils firent quelques pas timide à l’intérieur de la pièce, ne sachant pas vraiment ce qui allait pouvoir se passer. Au départ, d’ailleurs, rien ne se produisit, puis petit à petit, l’élève au bracelet rouge sentit ses pieds se décoller lentement du sol et il se retrouva rapidement à se balader en lévitation au-dessus de la salle noire. Il essaya tant bien que mal de se poser de nouveau par terre, mais il s’élevait rapidement et n’eut pas le temps de se raccrocher à quoi que ce soit. Il se retrouva rapidement les pieds au plafond, loin de la personne avec laquelle il avait prévu de passer la soirée. Etrangement, le sang ne lui monta pas à la tête, signe que la gravité avait été totalement inversée dans cette partie de la pièce. Les autres élèves qui avaient assisté à la scène s’échangeaient quelques mots à l’oreille sans pour autant oser pénétrer à leur tour dans la pièce. Puis, petit à petit, les couples se décidèrent et quelques élèves volant s’élevèrent pour passer de la salle noire à la salle rouge, sous l’œil médusé de leurs camarades. Ce n’est que lorsque tout ce petit monde fut entré dans la pièce que le directeur prit enfin la parole amplifiant sa voix à l’aide de sa baguette magique.

« Je vous souhaite à tous la bienvenue à cette soirée « upside-down ». »

Sur ces brèves paroles, il mit le large, bien content d’échapper à la cohue provoquée par ce rassemblement d’adolescents qui ne semblaient pas savoir s’amuser autrement qu’en hurlant.

[HJ : Un grand merci à Hecate T. Juliet pour le magnifique dessin !]

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Isis se retourna pour contempler son costume. Un chat noir… Quelle idée aurait pu mieux lui convenir que celle-ci ? Pour Halloween, c'était la meilleure apparence qu'elle aurait pu trouver. Tout à sa convenance, discret, sobre, élégant, tout en contrastant avec sa chevelure dorée. Ce serait toujours mieux que ces adolescents prépubères recouverts d'un drap pour faire office de fantôme, ou les gamins qui s'aspergeaient de faux sang de l'espoir d'être confondus avec de véritables vampires. Isis avait quelque chose qu'ils n'auraient certainement jamais, et cette idée était tout à fait à sa convenance : la classe, par exemple. Une fois sa tenue noire enfilée, après avoir bien vérifié que cette dernière mettait bien en valeur ses formes, Isis descendit les marches du dortoir, pour trouver Freyja dans la salle commune. L'opinion de sa meilleure amie serait décisive, quitte à la faire changer d'avis au dernier moment et la convaincre de porter autre chose. Peu importait, il était logique pour la dernière des Seymour d'aller dans le sens de celle à qui elle aurait confié les rênes de sa propre existence, persuadée que le mot à dire de l'unique fille des Willow irait toujours en sa faveur. Comment pourrait-il en être autrement ? Il s'agissait de son amie, après tout, sa meilleure amie, et la seule à véritablement compter. Bien entendu, elle était bien entourée aux yeux du monde, et était en excellents termes avec une majorité des filles de Serpentard ou autres commères rodant aux alentours dans les couloirs, comme Naïa, Livy ou Amara, cela dit elle aurait été bien loin de se reposer sur ces demoiselles, plus que consciente du risque que cela représenterait pour elle et du coup de couteau dans le dos qu'elle pourrait recevoir de leur part à toute heure de la journée, dès que la situation irait en sa défaveur. Non, elle gardait ces relations pour sauver les apparences, car elle vivait dans un monde où il valait largement mieux être entourée que sur le banc de touche, surtout lorsque comme elle l'on souffrait d'un besoin maladif de reconnaissance. Autrement, il y avait deux personnes vers lesquelles elle pouvait se tourner si nécessaire, l'une d'elle était Freyja, et l'autre était son actuel petit ami, lui-même préfet de Serpentard, et membre de la garde rapprochée du directeur en personne, titres qui avaient de quoi faire sa fierté. Petit ami de couverture, plus précisément… Le terme aurait, en tout cas, davantage collé, puisque leur relation n'était pas ce qu'il y avait de plus sincère. Ils étaient honnêtes entre eux, plus spécifiquement parce qu'ils se le devaient au vu de leur serment, mais mentaient au reste de l'école en s'affichant ensemble alors qu'aucun ne ressentait quoi que ce soit pour l'autre. Cela ne dérangeait pas Isis le moins du monde, il appréciait tout autant le Serpentard que sa compagnie, d'autant plus que ce petit jeu la ravissait au plus haut point. Comme il était exaltant de se pourvoir d'un rôle, d'autant plus lorsqu'il offrait tant de pouvoir et de voies à emprunter ! Ce n'était pas tout, elle avait également accès aux décisions les plus délicates concernant les Néos-Mangemorts, groupuscule que Ryan dirigeait. Elle avait commencé à s'habituer à lui ainsi qu'à son caractère qui pourtant pourrissait à merveille la vie à d'autres, ce dont elle se moquait bien.

Et c'était d'ailleurs en sa compagnie, qu'elle allait se rendre, ce soir, à ce bal d'Halloween qui pourtant n'annonçait rien de palpitant. Le directeur avait simplement insisté pour que tous viennent accompagnés, ou ne viennent pas… ce qu'elle avait trouvé étrange, mais au fond cela n'allait pas à l'encontre de ce qu'elle avait prévu, donc pas dérangeant. Au contraire, cela lui permettrait de se pavaner au bras de Ryan, d'adresser des sourires idiots à tous ceux qu'elle croiserait ainsi que de petits signes de mains tout en minaudant et en battant des cils, comme elle savait si bien le faire. Peut-être pourraient-ils se glisser dans un coin, afin de mieux observer la salle, et chercher d'éventuelles cibles à recruter afin de resserrer les liens de leur association… Pourquoi pas. En attendant, il s'agissait d'aller le retrouver, à l'heure et à l'endroit prévu, comme ils en étaient convenus. Accrochant à son poignet le bracelet rouge qu'elle avait reçu sans trop connaître son utilité, Isis se regarda une dernière fois dans la glace, réajustant sa chevelure derrière ses oreilles de chat, avant de prendre les escaliers, et de se poster en bas de ceux du rez-de-chaussée, comme prévu. Ryan s'y trouvait déjà, merveilleux ! Ainsi, ils seraient le premier couple à franchir l'entrée de la grande salle, quoi de mieux pour renforcer l'image qu'ils souhaitaient refléter en s'affichant ? Le détaillant de la tête aux pieds, elle lui sourit avant d'avancer chastement ses lèvres vers les siennes et de déposer un baiser légèrement plus long que ceux auxquels ils étaient accoutumés dans leurs faux semblants. Si ça se trouvait, elle était peut-être en train d'y prendre goût, mais quelle importance ?

" Tu es tout à fait charmant ce soir, trésor. " le complimenta-t-elle avant de lui proposer son bras.

Sans tarder, elle l'invita à la suivre à l'intérieur de la salle dans laquelle ils pénétrèrent en même temps. Néanmoins, elle eut tout juste le temps d'apercevoir le directeur, et même pas celui de s'extasier devant la décoration… Alors qu'elle se préparait à glousser pour ne pas manquer aux bonnes habitudes, la jeune Seymour sentit non sans étonnement ses pieds se décoller du sol et sa main se détacher de celle de Ryan. Qu'est-ce que c'était que cette plaisanterie ? Aurait-elle reçu un sortilège de lévitation sans s'en être aperçue ? Alors qu'elle poussa un léger cri sur le coup de la surprise, ses yeux se tournèrent automatiquement vers le directeur, et c'est éberluée qu'elle s'aperçut qu'il ne réagit aucunement, comme s'il s'y attendait. Mais qu'est-ce que cela signifiait ? De toute évidence, personne ne pouvait lui donner d'explication, et elle se retrouva donc à flotter, incrédule, dans les airs, au milieu de la salle tout de noir vêtue réservée à l'usage du bal. Mais de toute évidence, il ne s'agissait pas de la seule pièce prévue à cet effet, puisque plus elle montait, plus elle s'apercevait que le plafond n'en était pas réellement un : une autre salle, rouge, semblait l'attendre ! De plus en plus confus… Se laissant emporter par la gravité, toujours victime de l'incompréhension, Isis regardait Ryan s'éloigner de sa position, à mesure qu'elle se rapprochait du plafond qui devenait progressivement son "sol". En fin de compte, ce ne serait certainement pas la soirée à laquelle elle avait pensé…

" Quelqu'un aurait-il la bonté de m'expliquer ce que ça signifie ? " s'impatienta-t-elle après avoir gagné la surface rouge.

Tout cela était bien beau, mais elle voulait redescendre à présent. C'était beau, d'être suspendue, mais elle n'avait absolument aucune idée de comment regagner la terre ferme, et elle ne s'était pas déguisée en chatte noire pour passer la soirée en solitaire. Alors quelqu'un allait lui faire le plaisir de la ramener du côté magnétique du noyau terrestre, autrement elle ne garantissait pas qu'elle ne perdrait pas son sang froid.

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~ Cette soirée allait être spéciale, dit-on. En fait, elle allait être comme les autres. Tout le monde se pliait devant Ryan qui prenant le contrôle de l'école petit à petit, sous la BSPB ainsi que sous les Neo-Mangemorts. Il avait accepté l'invitation d'Isis face au bal d'Halloween qui se déroulait ce soir justement. Il regrette encore sa participation face à celui de l'année passée. Mais pour conserver son image avec la vipère, il n'avait pas le choix. Du coup, il resta tranquille sur son lit, perdu dans ses sombres pensées avant de se décider. Devait-il se déguiser ? Pour quelle utilité ? S'il pouvait mettre un truc comme portait le Seigneur des Ténèbres, dans le passé. À la base, Ryan déteste à mort ce genre d'activité…

~ Sa baguette dans ses poches, il décida de se vêtir tout en noir, avec une capuche, comme le Seigneur des Ténèbres. Bien entendu, il avait laissé ses insignes bien visible sur sa poitrine, le P de préfet ainsi que celui de la BSPB. Il avait bien hâte de retrouver Isis… Même s'il ne ressent rien à son égard, il peut éprouver de l'amusant quant aux réactions de tous les autres élèves de l'école. Isis et lui sont en haut de la hiérarchie de Poudlard, tout juste en bas de Blackman. Même les professeurs ne sont rien… Ça l'amusait profondément et ce soir, il allait pouvoir abuser de son pouvoir vis-à-vis les petits sers-à-rien de l'école… Ryan quitta le dortoir d'un pas impérial, tête haute. Il aurait pu ressembler à Voldemort si sa tête aurait été blanche mais ce n'était pas le cas. D'une certaine façon, il était le Seigneur des Ténèbres. Il avait des pantins qu'il avait trouvés en manipulant certains membres des Neo-Mangemorts comme Paige ainsi que ses proches comme Cecily qui avaient accepté sans broncher. Ryan connaissait l'hostilité de sa sœur vis-à-vis Isis et n'arrêtait pas de la contredire à ce sujet. Elle ne connait pas le serment qu'ils ont passé ensemble ni le pourquoi du comment. Une chance qu'elle n'est plus à l'école. Elle aurait sûrement tué Isis en ce début de soirée... Du coup, Ryan mit un bracelet noir, qui aurait une utilité probable, au bal. Aucune idée ne lui vint en tête. Seul le futur allait lui dire.

~ Il quitta la magnifique salle commune de Salazar Serpentard afin de passer via les cachots jusqu'au rez-de-chaussée où il avait convenu de trouver Isis afin d'aller au bal, ensemble. Elle serait sûrement ravissante, à son habitude. Même sans amour, il peut la trouver magnifique n'empêche. Lui aussi avait un look classe, tout en noir. Les deux allaient probablement être les vedettes de la soirée vu leur notoriété absolue, surtout celle du serpent. Bien qu'il soit calme, ces temps-ci, laissant les autres Neo-Mangemots agir, tout le monde le déteste. Personne n'aime sa présence. M'enfin, en dehors des Neos et Amara... Pourtant, il tente de faire bonne image bien qu'il s'amuse fortement avec son titre de BSPB. Surtout lorsqu'il sera dans la salle. Le nouveau décret l'amusait profondément. Il allait abuser de son pouvoir. De sa démarche royale, il se positionna près des marches, en bas de celles du rez-de-chaussée, attendant sa dite petite amie. Le préfet entendit alors des bruits de talons. Lentement, il tourna la tête pour apercevoir Isis qui se dirigeait vers lui. La regardant de la tête aux pieds, il se dit qu'elle était plutôt jolie ce soir. Déguisée en chat. N'empêche qu'il l'admira quelques secondes, avant d'attendre qu'elle soit tout à côté de lui où elle enchâssa ses lèvres contre les siennes. Il suivit le mouvement avant de lâcher prise au moment où la vipère déclara :

" Tu es tout à fait charmant ce soir, trésor. "

~ Un sourire s'afficha aux lèvres du Serpentard qui enchâssa son bras à celui d'Isis où il remarqua un bracelet comme le sien, mais rouge. Il s'empressa de répondre, calmement :

« Je te retourne le compliment, mon cœur. »

~ Après ces quelques compliments, le "couple" se dirigea vers la salle de bal, tels un roi et une reine. Tout le château allait voir leur splendeur, en cette soirée, même le directeur qui allait regretter de ne pas avoir pris Isis dans sa brigade. En même temps, ils allaient être les premiers à entrer dans la salle puisqu'ils s'y sont pris tôt. Avant d'entrer dans la salle, où Ryan remarqua que la salle était noire, il sourit à Isis puis franchit le seuil de la porte, toujours de la même démarche impériale, qui y menait. Il vit Blackman vite fait avant de sentir le bras d'Isis se détacher du sien. Il se tourna vers elle en remarquant qu'elle s'élevait dans les airs où une autre salle, cette fois-ci de couleur rouge, s'y trouvait. Au plafond ? Mais qu'est-ce ? Il ne lâcha pas la blonde du regard, cherchant la solution pour la ramener à lui. Pourquoi lui ne lévitait-il pas ? Était-ce prévu qu'il soit ainsi séparé d'Isis ? Il jeta un coup d'œil vers son directeur qui faisait comme si rien n'était. Donc, ce n'était pas une erreur comme l'année passée où un imbécile de professeur incompétent avait échappé une potion qui l'avait envoyé dans le corps de la vermine de McGregor. Au moins, ce n'était pas une erreur cette fois-ci. Il sera sûrement rejoint par d’autres insectes. Pendant qu'il réfléchissait, Isis se trouva complètement au plafond qui formait, en fait, un autre sol. Lui dans le noir et elle dans le rouge, comme les bracelets. C'était louche tout ça… La vipère et lui ne pourront pas démontrer leur supériorité face à tous les autres élèves qui seront présents. Non, ils seront séparés… Silencieux, Ryan s'approcha d'une table qui se situait au centre et s'y assit en tirant la chaise. Son allure allait bien avec ce côté de la salle. Étant déguisé en Seigneur des Ténèbres, donc tout en noir, il allait imposer crainte envers les autres... Il jeta un coup d’œil aux autres personnes de son "groupe" en remarquant que la plupart ne sont que des vermines pour lui bien qu'il aperçut Amara…

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Avait-elle bien fait de demander à Elian d’être son cavalier pour le bal d’Halloween ? Rhiannon n’en était pas spécialement certaine et elle s’en voulait de ne pas être aussi enthousiaste qu’elle aurait dû l’être. D’accord venir à un bal avec son propre frère, ça craignait, elle allait être considérée comme la fille qui n’était pas capable de se trouver un cavalier et elle allait probablement devenir la cible de nombreuses moqueries pour une durée indéterminée mais ce n’était pas ça le plus important. La vipère ne s’était jamais vraiment intéressée aux garçons ne considérant pas spécialement qu’il lui fallait à tout prix trouver un petit-ami pour devenir la nouvelle « hit-girl » de Poudlard. Non, ce qui l’embêtait réellement était qu’elle n’avait eu de vraie discussion avec son ainé depuis celle qu’elle avait été contrainte et forcée de tenir dans leur fidèle cabane au fond du jardin. Les choses ne s’étaient pas déroulées aussi bien qu’on aurait pu l’imaginer et depuis, le petit monde si parfait de la Serpentard s’écroulait petit à petit sans qu’elle puisse le retenir. Rhiannon avait toujours considéré tout le monde comme bon, elle n’arrivait pas à croire qu’un être humain, excepté Naïa, bien sûr, puisse avoir un mauvais fond et pourtant son propre père avait jugé bon de lui donner tort sur ce point-là et de faire s’écrouler tout son équilibre par la même occasion. Evidemment, Rhiannon n’en avait pas reparlé à son frère, elle jugeait inutile de l’inquiéter à ce sujet alors que lui aussi ne devait pas être au mieux de sa forme. Le point positif dans tout ça était qu’elle n’avait pas eu à recroiser son géniteur puisqu’elle était rapidement partie pour ses vacances, cependant, elle savait que les vacances de Noël approchaient et qu’il lui fallait trouver le bon moment pour aborder le sujet avec Elian.

De toute façon, si elle avait voulu aller à ce bal malgré tout, c’était pour s’amuser, profiter et arrêter de se morfondre comme elle le faisait depuis la rentrée. Etre si mal ne lui ressemblait pas, bien au contraire. Rhiannon était une personne enjouée qui pensait pouvoir changer le monde par la simple force de sa volonté, elle ne pouvait pas se permettre d’abandonner ses rêves maintenant et elle était bien décidée à reprendre pied. C’est donc pleine d’une motivation aussi neuve que fragile que la vipère sortie de quoi concocter sa tenue pour la soirée. Elle avait tout prévu assez longtemps à l’avance, réfléchissant à son déguisement pendant des semaines pour être sûre de trouver le bon. Finalement, elle s’était décidée pour une tenue de pompom girl, bien loin des costumes d’Halloween habituel. A dire vrai, elle en avait un peu marre des sorcières, dragons et autres créatures « types » de ce genre de rassemblement, mais ce n’était pas la véritable raison de ce changement. Elle voulait qu’Elian la trouve rayonnante et ce n’était pas en venant en zombie qu’elle allait réussir ce pari. Quoi qu’il en soit, elle était très fière de sa tenue et s’empressa de s’habiller rapidement, il ne lui restait plus beaucoup de temps avant de devoir rejoindre son frère devant la salle de bal.

Lorsque Rhiannon rejoignit enfin son frère, le sourire qui s’affichait sur ses lèvres était bien réel. Elle était contente d’être là en si bonne compagnie, elle avait envie de retrouver sa famille et elle commençait même à se demander comment elle avait pu éviter la compagnie d’Elian si longtemps. Il avait toujours été son soutien et elle avait eu tort de s’éloigner de lui lorsqu’elle était au plus mal. Rhiannon se promit de ne plus jamais faire une telle erreur puis elle chassa d’un mouvement de tête, destiné à enlever une mèche de cheveux de son visage, ses sombres pensées. Cette soirée allait être on ne pouvait plus merveilleuse, elle n’avait pas le droit de penser à ça maintenant.

« Salut frangin ! Comment tu me trouves ? » Demanda-t-elle en engageant joyeusement la conversation. « On va y aller, hein, j’ai hâte de découvrir la salle, ils font toujours des trucs trop cool pour Halloween, rien à voir avec le bal de fin d’année qui est souvent triste à mourir, si on peut appeler ça un bal, d’ailleurs. »

Sur ces bonnes paroles, la jeune fille entraina son grand-frère vers les portes de la salle de bal. En s’approchant, elle découvrit avec stupeur une salle découpée en deux où l’on pouvait voir au plafond quelques tables recouvertes de nappes rouges alors qu’au sol ces mêmes tables avaient été habillées de noir. Mais le plus comique était que quelques élèves se trouvaient déjà au plafond, chose assez amusante à voir. Heureusement que la salle était plutôt haute, il aurait été plus délicat de faire ça si les têtes de ceux d’en haut et ceux d’en bas devaient se toucher. Cependant, elle avait toujours rêvé de voir le monde vu d’en haut, aussi pénétra-t-elle rapidement à l’intérieur de la pièce, cherchant des yeux le mécanisme susceptible de provoquer cette remontée surprenante. Il y avait fort à parier que les élèves déjà en haut n’étaient pas grimpés au rideau pour réussir à se retrouver là-bas, il y avait un truc, c’était évident, restait à savoir lequel. Plongée dans ses pensées, Rhiannon ne remarqua pas que ses pieds quittaient, petit à petit, le sol sur lequel ils étaient posés. Ce n’est que lorsqu’elle attraper la main de son frère pour aller inspecter plus méticuleusement la pièce qu’elle se rendit compte que celle-ci se trouvait à la hauteur de l’oreille de son frangin. Elle voulut se raccrocher à un lampadaire, rata son coup et entreprit de pédaler dans les airs pour s’aider à redescendre. Malheureusement rien ne sembla fonctionner.

« ELIAAAAAAAAAAAN ! » Hurla-t-elle à son frangin.

Il ne devait la laisser partir, c’était avec lui qu’elle voulait passer cette soirée et avec personne d’autre et dire que quelques minutes auparavant elle était enthousiaste, une fois de plus, elle allait certainement être déçue. Cependant, sa volonté ne changeait rien, elle s’élevait toujours inexorablement vers le plafond, mettant à chaque seconde un peu plus de distance entre Elian et elle. Lorsque le mur derrière elle devint rouge, elle sentit le sang lui monter à la tête, sensation si désagréable qu’elle dut se résoudre à pivoter pour se retrouver pieds vers le plafond et tête en bas. A dire vrai, elle aurait trouvé la situation plutôt cocasse si le Serdaigle avait été à ses côtés, mais pour le moment, sa seule préoccupation était de le rejoindre au plus vite. Lorsqu’elle posa enfin ses pieds sur ce qui était devenu son nouveau sol, la jeune fille se rendit compte qu’elle se trouvait non loin d’une de ses camarades de maison, Isis, qu’elle ne connaissait que parce qu’elles commerçaient ensemble d’une façon plus ou moins légale mais ce n’était pas son problème.

" Quelqu'un aurait-il la bonté de m'expliquer ce que ça signifie ? "

Cette remarque avait quelque chose de rassurant et d’effrayant à la fois. Rassurant parce qu’elle comprenait qu’elle n’était pas la seule à se retrouver ici sans l’avoir choisi mais effrayant car elle se rendait bien compte que ce non-choix n’était pas réversible. Elle ne savait pas depuis combien de temps Isis se trouvait ici, peut-être s’était-elle envolée à peu près en même temps qu’elle, Rhiannon avait trop obnubilée par son frère pour y prêter attention. Cependant, que ce soit depuis dix secondes ou dix minutes, Isis ne semblait pas être plus être en mesure de les faire revenir dans le côté noir de la salle. La vipère commençait sérieusement à craindre de ne pas pouvoir passer cette soirée avec son frère, chose qui lui semblait totalement injuste. Bien sûr, elle pourrait tenter de s’amuser sans lui, elle avait déjà retrouvé une personne qu’elle appréciait, il était probable qu’elle en trouve une seconde, voire une troisième mais les retrouvailles avec Elian seraient repoussées… Encore.

« Je n’en ai aucune idée mais il faut absolument trouver un moyen de redescendre. » Répondit-elle à la vipère. « Ou alors essayer de les aider à nous rejoindre. »

Peut-être qu’avec l’aide d’Isis elle y arriverait ? Soudainement la hauteur de la salle ne lui paraissait plus être un si grand avantage. Elian lui semblait tellement loin maintenant mais elle savait qu’elle ne pouvait pas dire à la vipère que c’était son frère qu’elle voulait retrouver. Elle était toujours passée pour une fille volontaire, pleine d’énergie et capable de déplacer des montagnes ou en tout cas d’essayer de les déplacer, elle ne voulait pas que tout le monde croit qu’elle allait se cacher derrière son frangin à la moindre difficulté et Isis était bien du genre à colporter ce genre de ragot.

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Mais par pitié, que quelqu'un lui explique ce qu'il faisait là ! Plus les minutes passaient, plus Kaïn commençait à amèrement regretter sa venue, incapable de trouver à sa présence en ces lieux un autre motif que la stupidité à son état premier. Il suffisait de regarder autour de lui pour confirmer l'hypothèse selon laquelle il n'avait absolument pas réfléchi avant de s'inscrire à ce stupide bal… A regarder défiler des dizaines d'idiots masqués ou costumés à la manière d'un personnage monstrueux dont la crédibilité frôlait le néant absolu. Merveilleux ! Toute la soirée durant, il aurait ce loisir de voir passer toujours les mêmes vampires, toujours les mêmes zombies, ainsi que des momies identiques, des diables clonés, et des sorcières à la chaîne qui auraient pour seul mérite de lui tirer un sourire tout aussi moqueur que méprisant. Et pire encore… il s'y rendait en couple. Cela n'avait malheureusement rien d'une plaisanterie, et le rouge lui montait aux joues rien qu'à songer qu'il allait devoir se pavaner dans la salle de bal, devant tout le monde, au bras d'une fille. Et pas n'importe quelle fille, sa meilleure amie, ou plutôt même sa seule amie… C'était déjà suffisamment bizarre d'embrasser Sky alors qu'une poignée de mois plus tôt ils s'alliaient pour faire de la vie de leurs camarades un enfer, mais alors là, être son cavalier alors qu'il aimait tout autant ce genre de soirée que les chats aimaient les marécages, c'était au-dessus de ses forces. Aussi, son seul espoir était que la Serpentard consente à passer la soirée avec lui dans un coin de la salle, et par pitié, qu'elle ne lui propose pas d'aller danser. Si cette suggestion se retrouvait sur le plat, il n'était pas certain qu'une séance de maquillage soit nécessaire pour le faire passer pour un véritable mort-vivant… Avec un peu de chance, ils trouveraient de quoi faire, comme trouver le verre d'un élève contre lequel ils auraient une dent, et glisser à l'intérieur une substance douteuse afin de se venger d'un quelconque coup bas qu'ils auraient subi auparavant. Basil, peut-être, ou Scorpius Malefoy… Au vu des circonstances, il aurait même adoré voir son pire ennemi. Enfin, il n'avait pas la moindre idée de la manière dont se déroulerait la soirée, après tout il avait été bien occupé ces derniers temps à éviter Sky et à faire en sorte que sa route ne croise pas la sienne pour être en mesure de savoir comment celle-ci réagirait… Depuis qu'ils sortaient ensemble, Kaïn ne savait ni trop quoi faire, ou comment agir, ce qui faisait qu'il préférait lâchement choisir la fuite plutôt que la confrontation. Il appréciait beaucoup Sky, c'était même l'une des seules filles de l'école dont il arrivait à supporter la présence, voire même la seule lorsqu'il prenait un peu de recul, toutefois sortir avec elle était une autre histoire, et impliquait beaucoup trop de conventions qui lui échappaient. Comme par exemple… l'inviter au bal, tout comme c'était le cas en ce soir d'Halloween.

Lorsqu'il en avait entendu parler, Kaïn avait aussitôt pensé que c'était une idée idiote, contrairement à ce qu'affirmait le directeur qui insistait bien sur le fait que cette soirée serait spéciale. Puis pourquoi imposer à tous de venir accompagnés ? C'était ridicule, cela signifiait que si l'on désirait passer la soirée en solitaire, c'était impossible à moins de trouver un volontaire consentant susceptible de servir de couverture ? Kaïn n'avait jamais trop pris goût à la compagnie des autres, ce pourquoi il avait aussi peu d'amis. Puis, le jeune Poufsouffle s'était alors dit que ce ne serait peut-être pas correct envers Sky de continuer à s'effacer alors que les circonstances exigeaient de lui qu'il se comporte comme un petit ami digne de cette appellation, ce qu'il était bien loin d'être. Aussi, il lui écrivit un bref mot se contentant uniquement de l'essentiel, se résumant à lui demander si elle voulait bien être sa cavalière au bal, tout en précisant en bas qu'il comprendrait parfaitement qu'elle refuse, ce qu'il espérait toutefois secrètement. Et il se retrouvait là, son bracelet noir accroché au poignet, tout de blanc vêtu et seulement recouvert d'un drap blanc, dont deux fentes avaient grossièrement été découpées pour faire office d'yeux, attendant l'heure d'échéance, à laquelle il devrait retrouver la Serpentard… C'était le déguisement le plus ridicule, mais aussi le plus stratégique qu'il avait pu trouver : avec, il ne serait pas reconnu, et pourrait toujours s'en servir de prétexte pour ne pas aller danser puisqu'il avait bien pris le soin d'en resserrer le bas suffisamment pour l'entraver dans ses mouvements. Une fois que son amie parut, Kaïn se félicita intérieurement du choix de son costume, ainsi elle ne le verrait pas blêmir. Il devait avoir l'air d'un sacré pingouin… contrairement à elle, qui était ravissante, dans son costume de Blanche-Neige. Les conventions voulaient d'ailleurs qu'il la complimente… seulement, comment donc pouvait-il s'y prendre ? Ça n'avait rien d'évident, et trouver une formulation non défaillante relevait de l'exploit. Le Poufsouffle ouvrit donc simplement la bouche, hésitant, avant de se lancer, articulant à peine.

" Tu… ta robe… enfin, toi dedans… je veux dire que… c'est très joli. " enchaîna-t-il en s'apercevant à peine du non-sens de ses paroles.

Sa confusion n'avait encore rien d'égal à celle qui régnait dans son esprit… Aussi, il s'empressa de saisir, du bout de son drap, la main de la Serpentard, le regard baissé, avant de s'engouffrer dans la salle de bal à la suite des autres couples, trop concentré à ne pas trébucher pour prêter attention aux quelques cris de surprise que l'on pouvait percevoir depuis le hall d'entrée. A peine entré à l'intérieur de la salle de bal, il eut tout juste le temps de jeter un oeil à la décoration, composée de tables nappées de noir… Alors qu'il était en train de chercher la place la plus éloignée possible de la piste de danse dans l'ambition de s'y installer, le Jaune & Noir s'aperçut alors avec une certaine incompréhension que la main de Sky se détachait de la sienne. Il lui fallut s'y prendre à deux fois pour être sûr de ce qu'il voyait… La Serpentard était en train de flotter dans les airs. Drôle d'histoire… Alors que les yeux de Kaïn s'arrondirent, suivant le déplacement de son amie qui continuait de léviger, plus haut, encore plus haut, dépassant les lampadaires qui entouraient les tables noires, il se rendit finalement compte qu'elle n'était pas la seule, à quelques mètres d'elles seulement, deux blondinettes étaient elles aussi en train de s'envoler pour le plafond, non sans dissimuler leur surprise. Et à bien analyser ledit plafond, on aurait dit qu'une autre salle s'y trouvait, au vu du nombre de tables nappées rouges qui y étaient installées, à l'envers de la salle noire dans laquelle ils se trouvaient. Kaïn décida donc de se tourner vers la première personne qu'il trouverait à proximité dans l'espoir d'obtenir des explications, avant de s'apercevoir non sans déplaisir qu'il s'agissait de cet abruti de préfet de Serpentard qui l'avait bousculé lors du Noël précédent. Et comme ce dernier appartenait à la garde rapprochée du directeur, impossible de l'insulter ou de lui manquer de respect, puisqu'un décret l'interdisait…

" Eh, capitaine Neurone, tu peux me dire à quoi ils jouent ? " lança le Poufsouffle à l'adresse du préfet.

Techniquement, ce n'était pas une insulte, mais un compliment sensé faire allusion à son intelligence, inexistante toutefois selon le Poufsouffle qui espérait que le préfet saisirait dans ses propos toute l'ironie qui accompagnait ses mots. Il ne pouvait tout de même pas le sanctionner pour cela, puisqu'il n'y avait pas faute… De toute manière, l'heure n'était pas à lui faire la guerre, mais tout d'abord à comprendre pourquoi Sky était en train de défier les lois de la gravité.

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La rentrée s'était déroulée plus étrangement que d'habitude. Cette année, elle n'avait pas crisé pour ne pas partir, elle n'avait pas cherché à ralentir son monde pour louper le train, pas même essayer de s'accrocher désespérément à Jeremiah pour qu'on abandonne l'idée de la renvoyer à Poudlard. Pour la première fois, elle s'était rendue compte que c'était mieux pour tout le monde qu'elle y retourne, mais surtout pour elle, parce qu'elle n'était pas obligée de voir le visage radieusement stupide de Dollidiote, le mollusque qui servait de petite copine à son cher frère... Et puis il était hors de question pour elle d'abandonner Bailee, de toute manière. Elle avait eu bien de la chance de l'avoir, de pouvoir lui écrire et tout et tout... Bien sûr, elle ne l'avait pas vue des vacances mais ça ne faisait rien, ce n'était pas pour autant qu'elle l'oubliait. Elle aurait eu maintes raisons de le faire pourtant, s'il n'avait pas s'agit de sa meilleure amie pour la vie...

Candlynn termina de remonter sur ses genoux ses hautes chaussettes vertes, puis se regarda dans le miroir du dortoir des troisième année. Elle attrapa sur son lit le serre-tête orné de feuilles vertes et s'approcha de son reflet, le glissant entre ses longues mèches, originellement brunes mais teintes en vert pour l'occasion, soigneusement lissées. Pour Halloween, elle avait décidé d'être une citrouille, mais attention, une jolie citrouille ! C'était là le principal changement qui s'était opéré cet été, Candlynn Azura Zuckowski avait cessé d'être un garçon manqué à plein temps. Ca lui arrivait encore souvent, bien sûr, mais elle avait compris qu'elle pouvait être remarquée pour autre chose que la boue sur son pantalon, ce qui avait eu l'effet d'une illumination. Elle fit gonfler d'une main distraite sa mini-jupe ballon orange, tira sur son tee-shirt pour en agrandir le décolleté et remit en place son collier de feuille. Malheureusement, avec la Serdaigle, les choses ne connaissaient que très rarement de juste milieu... Elle enfila ses converses et appliqua sur ses lèvres déjà collantes une nouvelle couche de gloss. Peut-être y avait-il des prostituées chez les citrouilles, après tout... N'avaient-elles pas, comme tout le monde, le droit de vivre leur vie comme bon leur semblait ? Elle avait admis l'an passé que les grands légumes n'existaient pas, c'était vrai, mais cela n'empêchait rien. Elle agita sa main une dernière fois en direction de Bailee, faisant gigoter son bracelet noir à son poignet et disparut dans l'escalier.

Les marches qui menaient au hall défilèrent à une allure folle. Plongée dans ses pensées tournées pour le moment vers Zadig, le charmant garçon qu'elle avait eu la chance de rencontrer durant les grandes vacances, elle n'eut que le loisir de remarquer qu'elle était déjà arrivée à destination, au milieu du monde qui attendait patiemment que les portes s'ouvrent. Elle chercha Scorpius du regard mais ne le trouva pas. Elle espérait simplement qu'il n'allait pas lui faire faux-bond, elle ne pourrait pas rentrer sans lui. Elle ne se souvenait même plus vraiment comment ils en étaient arrivés à décider de venir au bal ensemble mais elle avait été toute contente de voir qu'il était d'accord pour être son cavalier. Ce n'était pas Slevin, c'était vrai, mais elle le trouvait mignon aussi, tout de même... Un sourire se dessina sur ses lèvres engluées de rose à paillettes lorsqu'elle aperçut enfin le Serpentard. Elle lui fit de grands signes en sautillant pour qu'il se dirige dans sa direction.

« Salut ! Ca va ? J'avais trop hâte de te voir, c'est la première fois que je vais à un bal avec un cavalier, tu sais ? Les autres années, j'y suis pas trop allée, ou alors toute seule, mais c'est pas pareil. Là c'est comme si c'était un vrai premier bal et tout. J'trouve ça cool. » expliqua t-elle d'une voix un peu absente. « J'aime beaucoup ton costume. Ca change des vampires qu'on voit partout. Surtout que c'est pas très ressemblant. J'en ai croisé un pendant les vacances, je crois que c'en était un, j'en suis presque sûre, et c'était pas du tout comme ça... Il montrait pas ses dents à tout le monde et il avait pas l'air constipé... »

Elle haussa les épaules, comme si tout ça n'avait pas d'importance, et attrapa la main du jeune homme dans la sienne avant de le tirer joyeusement en direction de la salle dont les portes s'étaient ouvertes quelques poignées de secondes plus tôt. Un cri s'était échappé de là, un cri de fille, mais elle avait simplement pensé qu'il s'agissait d'un truc qui faisait peur, et les trucs qui faisaient peur, c'était comme les brownies, elle aimait bien ça. Pas autant que les cookies, certes, mais tout de même ! Elle avait lâché la main du Serpentard sitôt entrée dans la pièce, elle ne savait pas très bien si on avait le droit de garder la main des garçons dans la sienne quand on ne sortait pas avec, si bien qu'au lieu de prendre le risque de faire jaser – ce qui était inutile puisqu'une prosticitrouille ne laisserait certainement pas les rumeurs indifférentes – elle avait préféré prendre ses distances. Son regard se perdit dans la contemplation de la salle, cherchant le truc effrayant, mais à part une jolie décoration et des choses à manger dans un coin, il n'y avait rien... Un air un peu déçu se peignit sur son visage taché de vert et orange, tandis qu'elle accordait toute son attention au directeur qui disparut rapidement après la fin de son mini-discours...

« C'est toujours comme ça, les soirées d'Halloween ? Je croyais que ça faisait peur moi... Elle a bien crié la fille, avant qu'on rentre pourtant, non ? Tu l'as entendu, toi aussi, hein ? Je vois pas ce qui a pu la faire flipper, sérieux, y'a rien. Ouais, ok, c'est tout noir, mais bon, voilà quoi... Avant que j'aille à Poudlard, j'ai été dans des fêtes d'Halloween trop effrayantes, aux Etats-Unis ou dans l'est de l'Europe, ils sont super doués pour ça ! Mais chez nous, ça craint un peu quand même... C'est dommage... Tu crois qu'on arriverait à les faire flipper pour de vrai, nous ? Halloween, c'est fait pour ça, tu crois pas ? Hein, dis... ? Tu m'écoutes au moins ? Scorp'... ? »

Elle tourna la tête vers lui, mais il n'y avait pas la moindre trace de son ami. Elle regarda à droite, puis à gauche mais rien... Il avait disparu. Totalement disparu... C'était bizarre quand même... Elle était aussi chiante que ça ? Ou alors peut-être qu'il avait dû partir vite pour faire quelque chose. Ou alors il avait vu quelqu'un et était parti le voir vite fait, espérant que prise dans ce qu'elle racontait, elle ne remarquerait rien. C'était raté. Elle voulait bien admettre qu'elle était bavarde mais pas complètement aveugle non plus. Soupirant, elle décida de partir à sa recherche, il devait bien être quelque part de toute façon. Au pire, il reviendrait... Elle s'approcha des personnes les plus proches d'elle, à savoir le préfet de Serpentard et puis Kaïn, qu'elle n'aimait pas beaucoup puisque Bailee l'aimait un peu bien... Enfin, il fallait bien commencer quelque part et c'était les plus susceptibles d'avoir vu Scorpius bouger alors...

« Dites, vous avez vu Scorpius ? Il était avec moi y'a deux minutes et puis là, je sais pas trop... Je l'ai pas entendu bouger mais je devais être trop en train de regarder la déco' pour ça, je pense pas qu'il m'a lâchée donc si vous pouviez me donner un coup de main... Juste trente secondes. S'il vous plait ? J'ai pas envie de passer la soirée toute seule, c'est le premier bal où j'avais un cavalier alors ça craint s'il se barre au bout de cinq minutes quand même... Hein, dites, vous êtes d'accord pour m'aider à le trouver ? »

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Si jamais on lui avait dit que pour sa troisième année à Poudlard il aurait l'honneur - ou pas - de se rendre au bal d'Hallowëen, le Malfoy aurait bien rît au nez de la personne osant sortir une bêtise pareille. Pourtant, lui, le serpent discret de qui l'on se disait déçu de son comportement indigne de son père, celui qui n'aimait pas s'intégrer à la masse, avait fait des efforts pour sortir de l'ombre cette année. Sautant le pas, il s'était tout d'abord proposé comme joueur au Quiddicth, une idée de son père qui avait eût vent d'une partie de l'attitude de son fils qui était bien trop différent de lui. Sa prochaine étape, avait été de surmonter son envie de rester solitaire, il avait réussie à se trouver une cavalière pour le bal. Certes, le blondinet ne se rappelait plus en quelle circonstance il s'était retrouvée à devoir se rendre à la soirée en compagnie de la petite Candlynn mais il ne regrettait pas, le souvenir du sourire éclatant de la fillette valait bien de se rendre ridicule pour un soir. Et encore, au moins il avait évité le pire, son costume lui permettait de passer inaperçu, personne ne devinerait qui se cachait derrière le costume de fantôme rien qu'en plongeant leurs yeux dans les siens, mis à part la Serdaigle qui le connaissait bien trop bien, de plus elle savait à quel costume s'attendre. L'exaspérante Zuckoski débordait d'imagination, de créativité, d'originalité et impossible de savoir à l'avance ce que donnerait son costume de surprise mais ce qui était sûr c'est que le serpent aurait tout intérêt à se montrer à la hauteur de sa cavalière. Lui qui pensait ne pas se casser la tête en prenant un simple drap blanc, il dût se résoudre à tenter d'ajouter quelques petits plus à son déguisement. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il avait passer plusieurs soirées à secrètement noter sur un carnet quelques idées pour donner de l'originalité à son costume. La créativité n'étant pas son fort, le résultat ne fût pas des meilleurs, au final le blondinet se retrouva avec son idée de base sur la tête, le drap le recouvrant presque entièrement - une petite erreur de coupe - mais pour rester dans le blanc, il avait pris un pantalon blanc qui s'accompagnait de chaussures blanches. Pour achever son costume banal, il changea sa couleur de peau pour essayer de donner les même effets que les fantômes du château comme le Baron Sanglant ou alors Peeves, le reflet du miroir ne lui montrait pas un super résultat à son goût mais ne pouvant faire mieux et n'ayant pas le temps pour tenter autre chose, il dût se résoudre à rejoindre sa cavalière déguisée en citrouille.

Quittant son dortoir non sans une certaine honte, Scorpius eût la chance de se rappeler qu'il lui manquait un détail important, pour l'occasion il lui fallait le fameux bracelet qui donnait l'impression d'être un patient du service de psychiatrie à Ste-Mangouste. En plus il était rouge, voilà qui tranchait avec la blancheur de son costume cependant l'accès à la salle ne lui serait permis que si il portait le petit accessoire au poignet, alors, obligé, il remonta le chercher pour ensuite accélérer l'allure de peur d'avoir pris du retard pour rechercher le bracelet. Il l'était au moins un peu car quand il mit les pieds dans le Hall, les couples commençaient à entrer dans la salle, à la limite de s'en vouloir, il se demanda si la jeune aiglonne n'avait pas été déçue de ne pas le voir ponctuel. Et si elle était remontée ? Ou alors s'était-elle trouver un cavalier plus digne qu'elle ? Il ne fallait pas penser à ça, la Candlynn n'aurait jamais ça à Scorpius, il en était persuadé. Soudain un cri le sortit de ses horribles pensées et il se retourna avec un sourire se dessinant sur ses lèvres. « Salut ! Ca va ? J'avais trop hâte de te voir, c'est la première fois que je vais à un bal avec un cavalier, tu sais ? Les autres années, j'y suis pas trop allée, ou alors toute seule, mais c'est pas pareil. Là c'est comme si c'était un vrai premier bal et tout. J'trouve ça cool. » Il allait bien oui mais étais-ce bien le cas pour elle ? Certes c'était une occasion spéciale mais quand même, le garçon manquait avait été laisser à l'abandon complet pour le bal, et pour un peu, Scorpius le regrettait, la fillette avait dût exagérer la dose de gloss sur ses lèvres, ça faisait bizarre surtout qu'il louchait dessus vraiment très perturbé par ce changement. Fixer les lèvres d'une amie faisait plutôt très mal placé, quand il se rendit compte de son geste, le Malfoy sentit ses joues s'empourprées et il détourna rapidement ses yeux verts. « J'aime beaucoup ton costume. Ca change des vampires qu'on voit partout. Surtout que c'est pas très ressemblant. J'en ai croisé un pendant les vacances, je crois que c'en était un, j'en suis presque sûre, et c'était pas du tout comme ça... Il montrait pas ses dents à tout le monde et il avait pas l'air constipé... » S'il n'était pas encore gêné, Scorpius aurait sûrement laissé échappé un grand rire mais à la place c'est un petit sourire qui se dessina, il pensa brièvement que ça devait être lui qui devait être constipé, juste avant de se rendre compte que la Zuckoski ne pouvait rien voir mis à part ses yeux. Son insouciance lui permettrait sans doute de ne pas s'apercevoir qu'elle était un peu entrain de s'étaler toute seule en se faisant un monologue. Il devait se rattraper, la moindre des politesses, surtout qu'elle lui laissait enfin la place d'en placer une. « J-Je vais bien, je ne te demande pas tu à l'air en pleine forme. T-Tu sais, tu es très jolie. Euh... Magnifique, ravissante... Puis cette idée de teindre tes cheveux en verts, incroyable... Au moins, avec mon costume tout en blanc je ne te fais pas de l'ombre. » Une tentative d'ironie ? Un nouveau sourire apparût sur son petit visage rond mais c'était sans compter qu'il avait oublié que son costume masquait son visage entièrement sauf ses yeux. Mais de toute façon, ce n'était pas si grave que sa cavalière ne puisse rien voir, il n'était même pas sûre qu'elle ait porté la moindre attention à ce qu'il racontait, elle lui avait juste pris la main pour l'entraîner à l'intérieur de la salle mais l'avais aussitôt lâcher avant de se détourner complètement de lui. Ne sachant pas si il était plutôt soulagé ou déçu de cette interruption de contact, il se concentra plutôt sur la décoration.

Simple, un peu trop à son goût, en cette soirée d'horreur il s'attendait à quelque chose de plus spectaculaire, de quoi leur donner des frissons à tous mais rien de cela n'était en train d'arriver, il ne trouva pas la justification du cri que les deux amis avaient entendus lorsqu'ils s'étaient retrouvés au pieds de l'escalier, la fille devait vraiment se faire des frayeurs seule car ici il n'y avait pas la moindre chose qui pourrait les faire crier, mise à part peut-être d'être pris de tremblements suite à l'ambiance donné par les murs noirs. Le garçon soupira puis leva les yeux, pour voir si quelque chose avait été alors prévu pour prendre les élèves par surprises et les faire peur, il avait pensé à des araignées en plastiques par exemple mais rien de cela, en fait ce n'était une parfaite réplique de la pièce sur laquelle il marchait, tables, chaises, lampadaires et bar, tout pareil mis à part que la couleur dominante était le rouge. Le visage alarmé des filles qui marchaient au plafond ne fit qu'ajouter des questions supplémentaires dans sa tête, par simple réflexe il tourna alors sa tête vers le directeur tranquillement assis. Impossible de déceler la moindre réponse dans ses yeux, son visage était fermé, pas la moindre chance de lire dans ses pensées, l'attraction de la soirée devait être en fait Blackman lui même, en tout cas il lui donnait des frissons dans le dos et cette sensation n'étant pas la meilleure qu'il puisse connaître, Scorpius détourna rapidement ses yeux pour s'intéresser à sa cavalière qui s'était remis à parler tout en continuant d'observer la salle. Tout attentionné comme il l'était, il voulût écouter ce qui lui disait la Serdaigle mais un élément le perturba, il la trouva soudain petite, et cette impression ne faisait que de confirmer, le jeune garçon mis du temps à comprendre que ce n'était pas son amie qui rétrécissait comme si elle était passée au lavage mais que le problème venait de lui. Non, il n'était pas entrain de subir une soudaine poussée de croissance, en fait il commencer à perdre le contact entre ses pieds et le sol. « Candlynn ? J'ai un petit problème... Candlynn tu m'entends ? » Le petit Malfoy commençait à bouger des gens à cause de la panique et son amie qui ne l'entendait pas le désespérer, elle était partie dans un monologue et ne bougeait même pas la tête à l'appel du Serpentard. Dans une dernière tentative il essaya de faire appel à son amie en attrapant son poignet auquel elle portait son invitation au bal mais c'était beaucoup trop tard, il continuait de s'envoler et la fillette de parler.

Il fallait se rendre à l'évidence, lui aussi se retrouverait à marché au plafond, ce n'était pas l'envie qui le poussait à vouloir rejoindre la pièce miroir du celle d'en bas mais plutôt les lois de gravité qui avaient changés pour lui, alors que sa cavalière n'avait subi aucun changement, lui était inexorablement attiré vers le plafond de la salle qui se révélait avoir été décoré comme si il abritait une autre salle à part entière. N'y avait-il rien à faire ? Alors que le petit serpent faisait marcher son cerveau qui aurait dût se détendre en cette soirée, son coeur manqua un battement quand il se retourna soudainement, il venait de franchir la limite entre les deux salles et il allait à présent dans le sens de la descente pour rejoindre la salle rouge. N'attendant pas d'atterrir sagement au sol pour observer qui l'accompagnait au milieu de tout ce rouge à vous brûlez les yeux, il constata être entourée de fille dont l'une avait un stupide costume de chat noir, l'autre un ridicule tenue de pompom-girl et l'autre à l'écart étaient en affreuse tenue de Blanche-Neige. Fallait se réveiller les gens, ce costume était parfait pour le Carnaval, quoique avec sa tête au naturel, Sky avait de quoi faire peur et ne donnait pas l'impression d'être une gentille princesse dans son costume. Il espéra quand même que les trois filles avaient plus d'intelligence que d'imagination, parce que là, il les trouva complètement à côté de la plaque comparé à Candlynn qui ne pouvait être plus dans le thème avec son costume de citrouille. Alors que la petite amie de l'actuel préfets des Verts & Argents, ainsi qu'une des joueuse de l'équipe de Quidditch discutaient, le Malfoy s'approcha discrètement d'elles pour tenter d'en apprendre plus sur le pourquoi il en était venu à marcher la tête en l'envers ou sur un moyen de redescendre tout simplement. « Je pencherai plus pour trouver un moyen de redescendre parce que savoir que je marche à l'envers me donne plutôt mal à la tête et dans un état comme ça je serais incapable de profiter correctement de la soirée. Vous avez pas la moindre idée de ce qui pourrait avoir fait en sorte que nous soyons les seuls à nous envoler ? » Bien qu'il soit conscient que son avis et son état de santé importait plus au deux vipères, engager la discussion pourrait peut-être les encourager à mettre en marche leurs quelques neurones. De son côté, lui aussi avait l'intention de chercher une réponse, persuadée que si ils en savaient plus sur l'origine de tout ça alors ils pourraient trouver plus facilement le moyen de redescendre.

Alors qu'il avait commencé à se perdre dans une réflexion intense, les yeux de Scorpius se posèrent sur l'accessoire rouge qui lui avait été donné quelques jours plus tôt. A tout hasard, il regarda les poignets des autres personnes l'accompagnant, et étrangement, pour tous la couleur était la même, identique à celle dont les murs étaient teintés. Pour vérifier l'hypothèse que constituait son cerveau il lui fallait savoir si ceux d'en bas avaient quand à eux un bracelet d'une autre couleur, de là ou il était il ne voyait pas mais le souvenir de sa tentative veine pour attraper le poignet de Candlynn lui indiqua qu'il était noir. Si comme eux, ceux restés en bas avaient tous un bracelet noir comme les murs de leur salle. Son idée prenait forme et il était impatient de l'exposer aux vipères présents avec lui. « Je crois que tout ça à un rapport avec nos bracelets, sinon pourquoi aurions nous été obligés de les porter pour la soirée ? Souvenez-vous si vos cavaliers avaient un bracelet noir, toutes les personnes dans la salle rouge ont un bracelet de cette couleur, ça doit-être la même chose en bas. Maintenant reste à savoir les conséquences qu'il y aurait si on les enlevait. » Persuadé d'être sur la bonne voie concernant les causes de son envol jusqu'au plafond, il l'était beaucoup moins quand à l'idée de se débarrasser des bracelets, la perspective de perdre son tout nouveau sens de gravité et de partir en chute libre vers l'autre salle ne lui donnait pas très envie, il n'avait pas envie de s'écraser sous les rires et avec deux ou trois membres cassés, ça tomberait mal avec le match qui approchait. Aucune personne ne voudrait tenter le coup sous peine de se blesser gravement, alors si les autres avaient une idée il était ouvert à tout, parce que la sienne n'était franchement pas très tentante.

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Plutôt satisfait, Seth contempla son costume, qui pourtant ne rentrait absolument pas dans le cadre de la fête d'Halloween puisqu'il s'agissait d'un ensemble tout ce qu'il y avait de plus classique. Il tenait à bien souligner la différence de place qu'il occupait… Il ne se rendait pas à ce bal comme un simple élève, mais en tant que préfet en chef ayant pour mission de superviser la salle dans son intégralité, et le second des Rosenberg prenait cette tâche très à coeur, soucieux de l'image qu'il renverrait auprès de l'ensemble des élèves. En second plan, le Rouge et Or avait en visière un autre objectif… Il s'était aperçu, en comptabilisant le nombre de participants au bal, qu'Elian s'y rendait aussi… Tiens tiens, son meilleur ami d'enfance avait choisi sa jeune soeur pour combler l'absence de sa propre aînée. Aussi, puisque Naïa avait pour cette fois choisi de rester sur le banc de touche, Seth avait trouvé là une bonne opportunité de tâter le terrain afin de procéder dans les jours à venir à l'exécution de son plan. Peut-être devrait-il en profiter pour tenter de renouer avec Elian, l'appâtant par ses fausses bonnes intentions puisque c'était une technique qui avait déjà souvent porté ses fruits par le passé… Pourquoi pas. Encore tant de responsabilités qui reposaient sur ses frêles épaules… Seth sourit toutefois à cette pensée. En vérité, il adorait ça. Si extérieurement il pouvait renvoyer l'image du garçon qui sacrifiait sa soirée afin de pouvoir veiller au bon ordre sur consigne de la direction, le tout avec une extrême humilité, le Rouge & Or jubilait intérieurement, ravi que l'enchaînement d'engrenages qu'il avait pris un soin méticuleux à construire fonctionne enfin. Si l'on omettait la garde rapprochée du directeur composée des pros sangs-purs nazis constituant le groupuscule extrémiste de l'école, il se trouvait au sommet de la hiérarchie de l'école, son ambition première… C'était d'ailleurs regrettable qu'il n'appartienne pas au quatuor qui se chargeait de faire la police dans les couloirs, privilège que Ryan Quick, son collègue préfet était parvenu à obtenir. Il fallait croire que ne pas avoir une opinion suffisamment pointue quant aux nés-moldus n'avait finalement pas joué en sa faveur… Cela dit, Seth ne pouvait se permettre de retourner sa veste maintenant et de se déclarer pro sang-pur, c'était un coup à faire baisser sa popularité du côté de ceux qui avaient du sang moldu qui coulait dans leurs veines, donc pas question de se compromettre inutilement. De toute manière, il avait décidé de toujours choisir le camp qui ferait au mieux l'unanimité, soit rester neutre et laisser les autres se déchiqueter entre eux. Même si c'était les amis de Quick qui tenaient la manivelle, il pouvait naturellement aller dans leur sens pour ne pas se mettre en danger, mais il serait bien trop risqué pour lui de les rejoindre. Oui, rester passif était de bien loin la meilleure solution, et il savait pertinemment que Naïa serait d'accord avec lui sur ce point-là. De toute manière, sa soeur ne l'avait jamais caché, elle était bien indifférente face à toutes ces histoires de statut sanguin qui lui passaient complètement au-dessus…

Alors que Seth terminait de se préparer, regardant défiler tous les couples qui se dirigeaient vers la salle de bal, le Rouge & Or ne ressentit pas vraiment d'amertume. De toute manière, qu'aurait-il gagné à y participer ? Il ne savait même pas qui il y aurait invité… Dans l'idéal, il aurait demandé à Sunny Windsor, toujours dans l'optique de la faire tomber dans ses filets, mais la tâche commençait à devenir un peu trop ardue pour lui, sans parler du fait qu'il commençait réellement à douter de la compatibilité de leurs orientations sexuelles respectives… Livy aurait toujours été bonne à prendre, néanmoins il était bien loin de penser que ce serait une bonne idée, au vu de leurs atomes crochus. Superviser en tant que préfet avec un regard plein de bienveillance était de loin une meilleure alternative pour lui, et lui correspondait bien davantage, même si le partenaire avec lequel il se retrouvait n'était pas des plus commodes. Absolem Moriarty… Ce type s'était toujours méfié de lui, même si Seth s'évertuait à demeurer irréprochable devant lui. Pourquoi ce type le suspectait avec tant d'ardeur, il l'ignorait, toutefois il préférait rester sur ses gardes. Pas question que ce gars le compromette… Lorsqu'il le retrouva, non loin de la salle de bal, à l'heure que le directeur leur avait indiquée, Seth lui offrit un sourire plein de sympathie, comme s'ils étaient tous deux amis de longue date et qu'ils partageaient un passé commun chargé de bons souvenirs alors qu'ils étaient tous deux vis à vis de l'autre de parfaits étrangers.

" Salut Absolem ! Je vois que tu as toi aussi préféré fêter Halloween avec ton insigne plutôt qu'avec une jolie fille. " plaisanta Seth en lui tendant la main, dans le but qu'il la saisisse. Puis, il enchaîna, d'un ton plus sérieux, mais non moins amical. " Tu sais, on ne se connait pas beaucoup, mais tant qu'à travailler ensemble, autant le faire dans l'entente cordiale, n'est-ce pas ? J'espère que nous deviendrons bons amis. "

Si Naïa l'avait entendue, elle se serait probablement étouffée de rire, mais Seth conserva un visage absolument impassible. Il y avait très peu de chance que le Poufsouffle morde à l'hameçon, il en était plus que conscient, néanmoins il souhaitait s'assurer de ne pas avoir d'entrave, espérant que la vigilance de son collègue se relâcherait avec le temps. Il n'avait pas véritablement envie de passer son temps à dissimuler la moindre de ses activités au risque d'être surpris par un type qui avait vraisemblablement plus envie de le coincer que de travailler en équipe avec lui… Pénétrant ensuite dans la salle et échangeant un regard entendu avec le directeur, Seth reporta ensuite son attention, médusé, sur les élèves lévitant, quelques mètres au-delà du sol, se dirigeant vers une autre salle située au plafond. Encore une idée originale destinée à leur rappeler que ce n'était pas demain la veille qu'ils pourraient passer une soirée normale… Puis, se rendant compte qu'il était lui aussi capable de se décoller de la surface, mais contrairement aux autres, aussi de se diriger comme il l'entendait dans l'espace, le Rouge & Or se retourna vers Absolem.

" Eh, on dirait qu'on peut aller où on veut… Je crois que c'est pas pour rien qu'ils voulaient qu'on soit deux. Une parcelle pour chacun… Alors, rouge ou noir, cher collègue ? " lui lança-t-il, malicieux.

Intérieurement, il espérait de toutes ses forces que le Poufsouffle opterait pour la salle rouge, de manière à lui laisser la noire. S'il voulait surveiller Elian au profit de Naïa, autant se trouver près de ce dernier...

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° Alekseï ne cessait de bouger, dans le dortoir. Ce soir, il y avait le bal d'Halloween auquel il s'était inscrit en compagnie de sa petite Gryffondor. Ça le stressait. Ça allait être la première fois qu'il participait à un événement du genre en compagnie de quelqu'un. Il y a quelques années de cela, il évitait tout contact avec une assemblée du genre mais aujourd'hui, avec Hailey, il peut tout faire. Impossible de déterminer à quoi se résumait cette soirée. Il savait, que l'année dernière, des étudiants avaient changé de corps mais sans plus. C'était une erreur. Le Serdaigle espérait, toutefois, que cette soirée allait permettre, à Hailey et lui d'être mis en avant, pour une fois. Le problème résidait dans le fait qu'il fallait se déguiser même si ce n'était pas obligatoire. Lui, il a opté sur un déguisement de loup-garou. À l'aide de fourrure et de sa baguette magique, il est parvenu à un résultat pas mal. M'enfin, il n'avait pas la description d'un vrai loup-garou comme on l'apprenait en Défense contre les Forces du Mal. En se regardant dans le miroir, il pouvait constater qu'il avait bien réussi. Il avait hâte d'avoir l'opinion de sa copine sur son déguisement. Il avait aussi opté pour une chemise carottée, comme celles des bûcherons il y a longtemps. Ce qu'il avait dans les pieds ressemblaient drôlement à des pattes de loup-garou, tout comme ses mains. Fier du résultat mais tout autant stressé, il chercha Erwan et Faust. Ils n'étaient pas là. Les deux allaient au bal donc ils ont dû partir d'avance. Alekseï avait convenu, à Hailey, de la trouver pas très loin de l'entrée de la salle commune des Serdaigle.

° Bon, il devait sortir sinon il allait être en retard. Passant par la porte du dortoir, il descendit jusqu'à l'entrée de la salle commune et descendit d'un étage, où il devait voir sa petite lionne. Alekseï avait hâte de la voir. Cela ne prit pas de temps, il aperçut une fille, ou plutôt, un monstre, s'approcher non loin de lui. Il la reconnut, bien entendu. Souriant, il ne put remarquer que son déguisement de zombie aurait presque pu la faire passer comme un Inferi. Il lui tendit la main tout en déclarant :

« Je vais affirrmer que tu es monstrrueusement jolie ce soir ! » Dit-il, en souriant. « J'espèrre que tu es prête pour cette soirrée. Je me demande à quoi serrvent ces bracelets. » Dit-il, en désignant son bracelet noir et celui de Hailey.

° Sur ce, ils prirent la route ensemble. Un loup-garou et une zombie, qui sait s'ils gagnaient un de ces concours de déguisement ? Franchement, l'aigle était impressionné de celui de la lionne. Le sien était pitoyable. Seul lui l'avait trouvé potable mais à bien y penser, il allait être le plus nul de la soirée. Bref, en compagnie de Hailey, il descendit jusqu'au rez-de-chaussée où était située la salle de bal, où se déroulait l'événement. L'année passée, il avait assisté à la soirée des NYL d'Or en sa compagnie mais jamais un truc du genre. Il espère sincèrement avoir du plaisir, ce soir... L'entrée était droit devant les deux élèves. Alekseï put apercevoir que la salle était noir, étrangement. Finalement, les pieds du couple franchirent les portes où le Serdaigle sentit la main d'Hailey lâcher la sienne mais sentit qu'elle était soulevée de terre. Soulevée de terre ?

« Hailey, qu'est-ce que… »

° En se retournant, il l'aperçut dans les airs. C'était quoi cette sorcellerie ? Ça n'avait pas été inclue dans les plans de la soirée ! Merde ! Dire que le Serdaigle avait l'intention de passer cette première soirée en sa compagnie... Soirée gâchée à présent. D'ailleurs, il remarqua qu'au plafond, une salle semblable à celle où lui est actuellement, s'y trouve, mais de couleur rouge. Les bracelets... Ça devait être ça. Il n'avait qu'une envie, retirer son bracelet et rejoindre Hailey. Par contre, il n'en connait pas les conséquences, surtout en observant le regard louche du méchant directeur... Du coup, il fit quelques pas, apercevant, malheureusement, le préfet des Serpentard. Il n'avait pas l'intention de l'approcher. Il semblait être pris avec deux gamins, une fillette de sa maison, réputée pour avoir une grande gueule et le cousin d'Hailey, de Poufsouffle, du nom de Kaïn. Il se retourna vers une personne qui venait de subir la même chose que lui, soit être séparé de son couple en disant :

« Mais c'est quoi c'borrdel ? Ça va être nulle comme soirée… »

Spoiler:

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Le jeune Poufsouffle se préparait tranquillement dans son dortoir, le Jaune&Noir avait opté pour un costume de vampire. Mais pas le costume de vampire classique facilement trouvable, non, il voulait avoir une certaine élégance pour le bal, le costume se dirigeait donc vers un habit de noble tout en restant assez sombre, Clydwyn s’était inspiré d’illustrations sur les vampires dans des livres moldus. Tout en s’habillant, il pensait à la soirée qui s’approchait à grand pas, son premier bal d’Halloween. Et ce sera avec la belle Éléonore, ils se connaissaient depuis leur première année, étaient des amis très proches et depuis peu ils se sentaient plus rapprochés. Grace notamment à une soirée magnifique en début d’année, que Clydwyn n’oublierait jamais, mais après il ne se passa plus rien… Non pas parce qu’ils ne le voulaient pas, mais plutôt pour leur début de cinquième année, qu’ils ne voulaient absolument pas rater, surtout le début. Malgré qu’ils se croisaient souvent en cours, le jeune Poufsouffle était vraiment impatient de la retrouver, pour une nouvelle superbe soirée.

Perdu dans ses pensées, la nervosité commençait à s’installer. Clydwyn, une fois préparé, descendit les escaliers en direction de la salle commune des Poufsouffles. Il vit au loin la capitaine des Jaunes&Noirs, il se rappelait ce qu’elle lui avait dit weekend d’avant le bal, elle se tiendrait éloigné des gens pour éviter un massacre si elle avait une crise cardiaque en voyant un costume d’Halloween. Clydwyn lui fit un signe de la main et sorti en direction de la salle du bal.

Il y en avait des marches pour atteindre le hall, Clydwyn ne pensait plus à rien, ses pensées fusaient à bon train et il ne se rendait plus compte du chemin qu’il était en train de prendre. Si bien qu’il s’était trompé de direction… Reprenant ses esprits, et surtout la bonne direction, il arriva quand même avant l’ouverture des grandes portes. Il y avait déjà du monde au hall, elle était surement là. Il cherchait désespérément où elle était, ne sachant pas du tout comment elle s’était habillé, le but de la surprise. Et quelle surprise ! Lorsque le Poufsouffle aperçut son amie, il resta bouche bée. La Gryffonne était en léoparde, un costume qui lui moulait sa magnifique silhouette.

« Tu es… magnifique ce soir Éléonore. Je ne m’attendais pas… à te voir aussi belle un soir d’Halloween » dit-il avec un sourire, il ne savait pas trop quoi dire, tellement il était éblouit par le costume que portait la Gryffone.
« Je suis vraiment content qu’on se retrouve enfin ensemble ! J’attendais ce moment depuis looongtemps. C’est pesant parfois de travailler, ce bal tombe à pic. Il va être magnifique je l’espère ! »

Les portes de la salle s’ouvrirent, Clydwyn proposa son bras à Éléonore puis suivirent le mouvement des autres couples. La salle était noire, la décoration était assez simple mais cela avait son charme. Quelques instants après avoir passé la porte, il se sentit léger. Pas parce qu’il était soulagé d’être enfin arrivé au moment tant attendu, mais plutôt parce que ses pieds commençaient à se soulever. Il sentit les bras d’Éléonore essayant de le retenir mais rien à faire, il s’envolait.

« Mais, mais Éléonore, que se passe-t-il ?... »

Il s’aperçut qu’au plafond, ou plutôt futur plancher, c’était en rouge, comme le bracelet qu’il portait à son poignet. Comment c’était possible ? La soirée n’allait pas se passer comme cela tout de même ? Ce n’était pas envisageable ! Lui qui avait imaginé tout plein de scénarii possible, il n’avait jamais pensé à celle-ci…

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La grande soirée était enfin arrivée: le bal d'Halloween. Éléonore avait attendue patiemment toute la fin du mois d'octobre pour assister à ce bal. Évidemment, elle s'était trouvé un cavalier: Clydwin Owens, même année qu'elle chez les Poufsouffle. Elle et Cly étaient amis depuis toujours, mais cette année, c'était un peu différent. Ils s'étaient revus après la première semaine de cours, sous un hêtre au bord du lac, leur préféré. Là, ils avaient parlé de leur été respectif, de leur voyage dans le temps - Moyen-Âge pour Élé et le futur pour Cly - et la conversation avait lentement dérivé sur les intérêts qu'ils avaient pour le sexe opposé. Ils n'avaient jamais eu ce genre de conversation avant et voilà qu'ils découvraient tous deux qu'ils ressentaient quelque chose l'un pour l'autre. Elle lui avait avoué et il lui avait alors dit qu'il l'aimait. Élé avait été un peu effrayée à ce moment-là mais n'en avait rien laissé paraître à son ami, ne souhaitant pas lui faire de peine. Pas qu'elle ne l'aimait pas, non... Elle l'aimait bien. La vérité, c'est qu'elle était un peu perdue dans ses sentiments, n'ayant jamais vécus de relation amoureuse dans le passé. Ils s'étaient séparés comme ça cette soirée-là, lui retournant chez les Poufsouffles et elle chez les Gryffondors. Depuis, ils avaient échangés quelques lettres, s'étaient croisés dans les couloirs, mais sans plus. Élé était trop occupée avec tous les exposés qu'elle avait décidé de faire avant le mois de novembre, avec les devoirs et tout. Il comprenait bien sûr. Il lui manquait terriblement, et l'idée de passer la soirée avec lui l'enchantait au plus haut point. Certes, elle appréhendait un peu de le revoir, après qu'il lui ait dit "je t'aime" comme ça, mais elle était certaine que leur situation se réglerait. Après tout, n'avaient-ils pas été meilleurs amis depuis toutes ces années?

Élé devait le rejoindre dans le Hall d'entrée, pour qu'ils fassent leur entrée ensemble dans la Grande Salle. Elle se demandait à quoi ressemblerait la Grande Salle ce soir, décorée spécialement pour le Bal et fermée aux étudiants depuis plusieurs jours. Élé avait choisie de se mettre en valeur pour la soirée. Elle voulait que tout le monde la trouve jolie dans son costume, c'est pourquoi elle avait choisie un déguisement en léopard sexy, arrivé de Londres quelques jours plus tôt. C'était un costume plutôt moulant, avec une queue en arrière (pas trop longue, pour ne pas être dérangeante) et des charmantes petites oreilles sur la tête. Il y avait également un collier, dont la chaîne était de la soie noire et le bijou, un simple cœur rouge. Elle avait choisie de mettre des bottes à talons hauts noirs, qui lui remontait quasiment jusqu'aux genoux. Elle avait frisé ses cheveux vers les pointes, de sortes qu'ils retombaient en boucles gracieuses autour de son cou. Au lieu de se maquiller le visage en léopard, elle s'était simplement mis du fond de teint, un peu de couleur sur les joues et avait maquillé ses yeux de telle sorte qu'ils paraissaient agrandis et que la couleur verte de ses yeux ressortait beaucoup. Elle avait également mis au bras son bracelet de couleur noire qui lui avait été apporté sans beaucoup d'explication.

Elle descendit les marche qui donnait sur le hall d'entrée et reconnut plusieurs visages familiers. Elle vit également Clydwin qui l'attendait déjà. Parfait! Elle descendit à sa rencontre, consciente que son costume moulant mettait en valeur les formes de son corps. Elle arriva à sa hauteur, et un peu gênée, lui dit:

" Salut... " , sans rien rajouter d'autre, en lui souriant d'une façon timide et en même temps un peu coquine. Elle attendait qu'il lui dise qu'elle était sublime, jouant le jeu de la séduction.

« Tu es… magnifique ce soir Éléonore. Je ne m’attendais pas… à te voir aussi belle un soir d’Halloween ».

Elle éclata de rire, ne manquant pas de remarquer la nervosité de son ami, puis lui déposa un bisou rapide sur la joue, geste qu'elle ne s'était jamais permis avant. " Je te remercie, toi aussi tu es très élégant! Un noble vampire! " Elle lui tendit le bras et, bras-dessus bras-dessous, ils pénétrèrent à leur tour dans la Grande Salle. Elle remarqua au poignet de son ami un bracelet rouge. Curieux, se dit-elle. Cly lui confia qu'il avait vraiment hâte de la voir, de passer la soirée avec elle. Elle se demanda si son ami savait danser. Ce serait tellement excitant! La nervosité commençait à la gagner elle aussi. Alors qu'elle s'attendait à entendre et à voir une ambiance festive et insouciante, la plupart des élèves avait les sourcils froncés et parlait vivement entre eux, désignant le plafond. Elle leva la tête et resta stupéfaite: il y avait... comment dirait-elle... comme une doublure de la Grande Salle... mais au plafond! Ceux qui y étaient déjà semblaient ne pas souffrir de la gravité. Malgré l'absurdité de la situation, elle ne put s'empêcher d'admirer cette magie. C'est alors qu'elle sentit le bras de son ami se détacher du sien. Elle essaya de le retenir mais, comme tous les autres, finit par s'envoler vers le haut: " Cly! ", cria-t-elle, cependant qu'il rejoignait les autres et se retrouvait tête en bas. Elle finit par détacher son regard de lui, ne trouvant rien de mieux à faire pour l'aider à redescendre, et rejoignit le quelque peu d'élèves qui étaient restés à terre, comme elle. Il y avait ce stupide préfet de Serpentard, Ryan G. Quick, déguisé en mage noir, lui semblait-il (n'aurait-il pas pu s'envoler, lui aussi?), ainsi qu'un sorcier plus jeune qu'elle et qu'elle ne connaissait pas, une plus jeune sorcière qu'elle ne connaissait pas non plus, quoiqu'elle soupçonnait qu'elle était chez Serdaigle. Elle était déguisé en citrouille, son déguisement était assez réussi en fait! Et il y avait également Alekseï, le petit ami de Hailey, déguisé en loup-garou. Elle se joignit au groupe et fut surpris de voir tout le monde qui prenait la parole de Ryan: avaient-ils tous oublié le décret? Elle était certaine que Ryan ne l'avait oublié et peut-être se disait-il qu'il allait se venger après le bal et tous les punir d'avoir ouvert la bouche? D'ailleurs, le directeur était présent lui aussi, et regardait les couples déguisés rentrer dans la Grande Salle et être séparé.

« Mais c'est quoi c'borrdel ? Ça va être nulle comme soirée… », venait de dire Alekseï au moment qu'elle rejoignait le groupe. Elle hocha la tête, pour appuyer ce qu'il venait de dire. Elle soupira en regardant une nouvelle fois au plafond: ce serait pour une autre fois, Cly!

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Quelques jours plus tôt, alors qu'ils revenaient d'un petit tour dans les couloirs pour voir si il pourrait enfin user de ses droits en tant que garde rapprochée du directeur, Faust avait reçu la visite d'un hibou. Pensant d'abord que ce devait être enfin la réponse de ses parents, il changea bien vite d'avis quand il s'aperçut des couleurs de la lettre, ses parents n'avaient pas assez de sens de l'humour pour prendre la peine de changer les couleurs de l'enveloppe avec les teintes de la fête qui allait bientôt se fêter. Très surpris, le Churchill n'en était pas au bout de ses peines car il en sortit un petit bracelet noir ainsi qu'un ruban auquel l'indication de venir au bal avec était obligatoire, sinon l'entrée serait refusée. Finalement, ce n'était juste qu'une petite formalité, histoire de ne pas laisser entrer des gens sans autorisation, sur le moment il ne se posa donc pas plus de questions que cela. C'est un peu plus tard qu'il commença à s'interroger, ses deux amis Alekseï et Erwan avait aussi reçu leur drôle d'invitation - jusque là rien d'anormal - mais le préfet avait reçu un bracelet beaucoup plus laid que le sien, il était d'un rouge vif à faire penser que du sang avait été verser pour le teindre. Mais il n'avait pas été le seul à découvrir que son bracelet était rouge, lors d'un cours de Défense Contre les Forces du Mal, la cavalière de l'aiglon lui avait glissé à l'oreille, de sa petite voix impatiente et excitée, qu'elle avait à son tour reçue le signe qu'elle se rendait bien au bal d'Hallowëen, il était selon elle en parfait accord avec la tenue qu'elle porterait pour l'occasion, sachant comment serait habillée la Bourg durant la soirée, Faust compris qu'elle était en possession quant à elle d'un accessoire rouge. Il n'y avait pas à s'en faire pour la simple couleur d'un bracelet mais que sa cavalière en est un de différente couleur lui donnait l'impression qu'il y aurait une drôle de tournure lors de la soirée, mais pour ne pas inquiéter la jolie blonde qui se faisait une joie de s'y rendre avec lui, il garda tout ça pour lui, n'en parlant seulement qu'à ses deux meilleurs amis qui n'avaient malheureusement pas de réponses non plus. Connaissant la direction de Poudlard, ils étaient non sans savoir que si elle ne souhaitait qu'aucun indice ne soit révélée aux élèves alors ils n'apprendraient rien, du coup ils avaient laissés cette histoire de côté.

Mais en ce soir là, il était enfin question de se rappeler de l'accessoire puisque enfin, les participants au bal étaient conviés à se rendre dans la salle de bal pour passer une soirée effroyable comme le prédisait le nom de la fête. Comme il en avait convenue avec Judith, tous les deux se rendraient à la soirée déguisée, histoire de ne pas contredire les vieilles traditions, cependant inutile de se casser la tête, du moins c'est ce qu'il avait pensé mais il devait garder une certaine classe. Son bonheur c'était donc tourné vers un costume simple mais très classe aussi si on n'abusait pas de maquillages ou autres produits pour accentuer le côté effrayant. Le Churchill avait donc enfilé pour l'occasion, une chemise blanche avec par dessus un gilet noir orné de petits boutons rouge dont la forme n'avait rien de très original, un pantalon noir accompagné de chaussures de la même couleur. Pour terminer le tout, il avait posé un jabot blanc ainsi qu'un médaillon rouge, pris une veste accompagné ornée de bandes rouges ici et là, et avait fait paraître sa peau un peu plus claire qu'elle ne l'était originellement. Il était loin d'avoir eût l'idée la plus originale, surtout quand il comparait avec les déguisements du Levingston ou encore celui du Makarov mais le plus important était qu'il soit assorti avec Judith. L'heure était d'ailleurs venue d'aller la chercher, vérifiant une dernière fois son reflet dans le miroir, le Serdaigle mis rapidement son bracelet au poignet et quitta la tour des Bleus & Bronzes. Logeant également dans une des tours du château, la charmante Gryffondor l'accompagnant au bal ne résidait donc pas très loin de lui et rapidement il se retrouva devant le tableau à attendre que sa belle deigne enfin montrer le résultat de tant de mystère quand à la composition exacte de son déguisement. Si il n'en était pas à perdre la tête quand il voyait sa chevelure blonde dans le couloir, l'aiglon ne pouvait nier que la Bourg était une très jolie fille, il serait bien accompagnée en cette soirée même si il prévoyait d'utiliser la Gryffondor à ses fins. Celle-ci ne tarda donc pas à sortir de sa salle commune, beaucoup plus jolie que le jeune homme l'avait imaginé, il dût faire un effort pour ne pas rester planter comme un idiot devant elle avec la boude ouverte tellement il ne s'y attendait pas, finalement cette fille pouvait se révéler dangereuse quand à sa beauté mais loin d'être un malheur en cette soirée, il lui sourit et engagea la discussion avec elle. « Bonsoir charmante Judith, j'espère que tu te sens prête pour ce soir. Sache que dans tous les cas je te trouve splendide dans ton costume de diablesse. » Un sourire aux lèvres, des mots bien choisis, le jeune Serdaigle se trouvait parfait dans son rôle de parfait gentleman, une attitude dût l'éducation de ses parents de bonne famille. « J'espère que nous ne serons pas déçu et qu'ils serviront des mets pour tous les goûts, comme tu as pût le voir je n'ai pas encore dîner, ça serait dommage que j'ai besoin de croquer la gorge d'une si belle jeune fille pour me rassasier. » Un nouveau sourire mais cette fois-ci accompagnés de ces yeux rieurs, la détente par un humour parfaitement accordé au thème de la soirée, rien de mieux pour commencer à se mettre dans l'ambiance. « Nous y allons ? » Et sur ces mots, il plaça on bras gauche de manière à que sa cavalière puisse y glisser le sien et ainsi, ils pourraient descendre au bras de l'autre. Si il savait depuis l'été que la Gryffondor en pinçait pour lui, il n'oubliait pas que lors de leur dernier face à face, à la volière, elle le lui avait fait comprendre indirectement ses doutes à son sujet, surtout depuis qu'il avait intégré la fameuse brigade du directeur, alors, pour convaincre la Bourg de son bon fond sans avoir à lui raconter les grandes lignes qui l'ont poussé à postuler, il devait lui prouver qu'elle pouvait lui donner sa confiance, la seule blessure qu'il allait lui faire serait de finalement la laisser à un moment donné, il n'était pas amoureux d'elle et ne le serait sans doute jamais, il n'agissait que par stratégie, des mots qu'ils se répétaient quand il voyait la beauté dont pouvait faire preuve la lionne.

Les deux sixième année finissaient de descendre la dernière marche des escaliers du Hall quand des bruits se firent entendre dans la salle. Surprise ? Peur ? Exclamation ? Il ne savait le dire mais les élèves s'exprimaient bien trop forts, tout le château n'avait pas à participer à l'événement alors ils ne devraient pas attendre, les portes de la salle de bal seraient heureusement sans doute fermées dès que tous les élèves seraient arrivés, du moins, c'est ce que le Churchill pensait en suivant pour lui une certaine logique. « Que de bruits à l'intérieur, j'espère que tu es aussi curieuse de moi de découvrir ce qui nous attends mais ça à plutôt l'air prometteur. » Et sans attendre la réponse de la blonde, il l'entraîna à l'intérieur de la salle mais très vite, son enthousiasme de venir au bal se transformé en crainte, Quick, le préfet des Serpentards représentait un danger, surtout si il était au courant de l'ascendance de sa cavalière mais le pire n'était-il pas Blackman lui-même ? Le sombre directeur sembla regarder le tout nouveau couple entré dans la salle, pris d'une soudaine crainte que sa couverture à la brigade ne tombe à l'eau, il garda tout de même le dos droit, son allure remplie de confiance et de fierté, ne donnant aucune raison de penser que le mur qu'il était en train de construire de mur si facile à faire tomber. Se détournant rapidement du regard glacé du nouveau directeur de Poudlard, Faust eût la chance de retrouver son ami Alekseï qu'il avait quitté il n'y a pas si longtemps, il lui fît un signe, se disant que celui-ci préférait sans doute profiter de sa soirée seul à seul avec sa belle, la préfète des Gryffondors qui n'étaient malheureusement pas à ses côtés à ce moment là. Peut-être était-elle aller chercher quelque chose à boire ? Il trouva en cette pensée un moyen de réengager la conversation avec Judith. « Tu veux que nous nous trouvons une table libre ? Je peux aller nous chercher à boire si tu veux. » D'abord s'installer dans un coin puis ensuite improviser, voilà un bon plan de soirée aux yeux de l'aiglon mais il n'aurait pas le loisir d'écouter sa belle cavalière blonde lui répondre parce qu'au moment ou elle ouvrit la bouche pour parler, lentement elle commença à se soulever dans les airs. Très surpris, le Serdaigle tenta de ramener Judith au sol tandis qu'il sentait la panique l'envahir, il s'y pris même à deux mains mais il termina par lâcher prise quand il heurta quelqu'un par derrière. « Oh non ! Judith ! » Le tout nouveau batteur de la maison des Bleus & Bronzes ôsa quelques sauts mais à chaque fois la main de la blonde lui échappait, elle était attirée vers le plafond bien trop vite. D'ailleurs, en parlant de celui-ci, il était rouge, et des objets tenaient dessus. Il lui fallût de longues secondes pour comprendre qu'en haut se situait une salle aménagée de la même manière que dans celle ou il se trouvait, seulement, la couleur dominante n'était pas la même, un rouge vif comme le sang. Alors que le Churchill regarda la jolie blonde posé les pieds dans la salle inversée, il se rappela soudain avoir bousculé quelqu'un et se retourna surpris d'avoir oublié de présenter des excuses.« Pardon je... j'ai été surpris parce que... Alekseï ? Que se passe t-il ici ? Attends... Ne me dis pas qu'il est arrivé la même chose que Judith à Hailey ? C'est pour ça qu'elle n'est pas avec toi ? » Que faisait l'un de ses meilleurs amis ici, il était persuadé de l'avoir vu plus loin tout à l'heure. C'était peut-être parce qu'il avait été tellement choqué par l'envol de son amie qui en avait perdu le sens d'orientation et l'équilibre par la même occasion. En tout cas il espérait avoir une réponse, il ne comprenait pas pourquoi certains élèves avaient "changer de sol". Ne pas comprendre quelque chose assez rapidement, se faire dépasser par les événements, voilà que c'était quelque chose qu'il ne supportait pas, il s'était empressé de poser toutes ces questions en ne faisant pas attention à la personne qui semblait parler avec son ami aiglon. En y faisant bien attention, c'était une fille. Il n'en croyait pas qu'il est eût cette malchance, Brooks était là. La lionne insupportable... Préférant éviter de lancer des piques, il l'ignora complètement en regardant une nouvelle fois le plafond pour prendre des nouvelles de Judith.

Assis dans un des fauteuils de ma salle commune, un livre ouvert dans les mains, je regardais l'air de rien les élèves déambulés avec leurs costumes. Certains avaient eu des idées plutôt amusantes, d'autres des costumes vraiment réussis et d'autres encore ne ressemblaient franchement à rien. On ne pouvait pas leur en vouloir, il n'était pas toujours facile de se dégoter un costume à la dernière minute ou de trouver une idée exceptionnelle qui ne demandait que peut d'artifices pour être réussi. J'étais amusé de voir certains en totale panique, conscient qu'ils ne leur restaient que peu de temps pour faire leur costume, d'autres au contraire étaient déjà prêts et n'attendaient qu'une seule chose, pouvoir se rendre à la salle de bal. Mes yeux allaient des lignes de mon bouquin aux gens qui m'entouraient. Je sentais parfois des regards interrogatifs sur moi. Allais-je me rendre au bal ? Si oui dans quelle tenue et avec qui ? Si non pourquoi ? J'étais un mystère pour l'ensemble de mes camarades, certains se sentaient comme Sherlock Holmes face à une énigme digne de son intelligence, d'autres s'en foutaient royal et préféraient oublier mon existence plutôt que de perdre leur temps à faire des recherches sur moi. Ce qui m'amusais le plus dans cette histoire était que je n'étais personne, je n'avais pas un passé trépident, une vie de famille merdique et un futur plus qu'incertain. Je n'étais pas un véritable mystère en soit, juste un gars qui n'aimait pas qu'on farfouille dans sa vie parce qu'on est en manque de ragots ou d'un brin d'action. Si un jour je devais m'ouvrir à quelqu'un, ce serait parce que j'en ai envie, parce que j'ai entièrement confiance en cette personne et que j'ai envie de lui montrer qui je suis vraiment, avec mes bons et mes mauvais côtés.

La salle commune se remplissait de plus en plus, ce qui tendait à prouver qu'il allait être l'heure pour tout le monde de se rendre en bas pour la soirée. Des vampires, des zombies, des monstres en tout genre passaient devant moi, mais je ne leur accordais plus aucun intérêt, je n'attendais qu'une seule chose, c'est qu'ils s'en aillent. Une fois seul – ou presque – dans la salle commune, je respirais un grand coup, fermais les yeux et appréciais enfin le calme. Après quelques minutes de pur bonheur, je me levais pour ranger le livre que j'avais emprunté dans la bibliothèque. Pas de costume pour moi ce soir, pas de beaux habits non plus, mon pull et mon jean feront très bien l'affaire. Il y a quelques traces de peintures dessus, signe que j'avais peint un peu plus tôt dans la journée, mais je m'en moquais, l'apparence n'avait que peu d'importance à mes yeux. Je descendais les escaliers, les mains dans les poches et me rendais tranquillement dans la salle de bal. A l'extérieur, je reconnus cette raclure de Rosenberg – pas la sociopathe, le faux-cul de service – qui m'offrit un sourire plein de vaines sympathies. Je n'avais franchement pas envie de le voir, mais malheureusement je n'allais pas avoir le choix, on nous avait collé ensemble pour surveiller le bal.

" Salut Absolem ! Je vois que tu as toi aussi préféré fêter Halloween avec ton insigne plutôt qu'avec une jolie fille. "

Je n'avais pas envie de lui dire que j'avais été volontaire pour surveiller le bal, il était hors de question d'ailleurs que quiconque le sache. Je voulais faire croire que ce nouveau poste n'était qu'une grosse mascarade à mes yeux, que c'était ridicule, que je ne comptais pas le prendre au sérieux, que je n'allais pas m'assagir juste parce qu'on voulait me faire croire qu'on me « faisait confiance » alors qu'il n'en était rien. Au fond de moi j'étais content d'avoir un ce poste, c'était ridicule et visiblement inutile cette année mais je m'en moquais, ça comptait beaucoup pour moi. Quand il me tendit la main pour que je la lui serre, je me permis de la fixer un bref instant avant de détourner le regard pour regarder les portes de la salle de bal.

« Il fallait bien que quelqu'un se dévoue … et visiblement il n'y avait pas beaucoup de volontaires ... »

Feindre l'indifférence était plutôt une bonne technique et snober son geste qui se voulait amical aussi. Peut-être que je me faisais des idées sur lui, après tout je n'avais pas de preuves évidentes qu'il n'était qu'un faux jeton, mais je ne pouvais pas faire autrement. Faire semblant de l'apprécier pour rentrer dans son jeu, c'était très peu pour moi, c'était comme de pactiser avec ma sœur Lis', c'était inimaginable.

" Tu sais, on ne se connait pas beaucoup, mais tant qu'à travailler ensemble, autant le faire dans l'entente cordiale, n'est-ce pas ? J'espère que nous deviendrons bons amis. "

Je le fixais de nouveau, abandonnant la porte un court instant. C'était une blague ? Il était sérieux là ? Etre ami avec lui ? Jamais de la vie, plutôt m'arracher le cœur moi même, ça ira beaucoup plus vite. Je ne peux pas l'encadrer, je le trouve faux, agaçant et franchement pas net et je sais que c'est de famille. Si sa sœur est une sociopathe, lui doit être dans le même acabit, alors non jamais de la vie je ne serais ami avec un gars pareil.

« Ou pas. Je préfère qu'on reste des inconnus, ça ne me dis franchement pas de te connaître, le peu que je vois ne me plais pas ! Allez on a du boulot ! »

Voilà une magnifique façon de répondre à quelqu'un, j'étais fin prêt pour cette soirée. Je m'en foutais de me le mettre à dos, de toute façon je n'avais aucun intérêt à ses yeux, s'il s'en prenait à moi ce ne serait que par pure rancune, rien de plus, il n'y gagnerait rien. Je m'engouffrais dans la salle, me moquant de savoir s'il me suivait ou pas. Je m'arrêtais un instant, assez impressionné par ce que je voyais. C'était pour ça que j'aimais la magie, on pouvait vraiment faire tout ce que l'on voulait. Deux univers différents se rencontraient. Une gravité différente qui permettait aux gens de chaque « monde » de pouvoir vivre dans la partie de la salle qui leur était attribuée sans pouvoir avoir d'interactions avec les autres.

" Eh, on dirait qu'on peut aller où on veut… Je crois que c'est pas pour rien qu'ils voulaient qu'on soit deux. Une parcelle pour chacun… Alors, rouge ou noir, cher collègue ? "

Seth avait raison, après un léger bon, je décollais, mais pus revenir sur la terre ferme sans aucun problème, ce qui ne devait pas être le cas des autres élèves : ça c'était classe. Il me demanda ce que j'avais envie et je dois avouer que ce monde à l'envers me tentait bien mais je ne voulais pas l'avouer, plus par orgueil qu'autre chose.

« Chais pas, j'm'en tamponne » commençais-je par dire l'air blasé, avant de faire un bon « Je prend le rouge, j'ai envie de changer de gravité ... » et de m'éloigner de toi aussi …. Me voilà décollant et en un rien de temps, je me retrouvais avec les gens "d'en haut"

Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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Le soir du bal d'halloween était arrivée. Sky avait toujours aimé cette fête ou il était possible et socialement acceptable de se faire passer pour quelqu'un d'autre. Cette année, elle avait choisi Blanche-Neige comme alter-ego. Non pas qu'elle aimait l'histoire de Blanche-Neige plus que tout. Seulement, quand les trois enfants Milbury étaient allés à Pré-au-Lard pour se trouver des costume, la petite était tout simplement tombée en amour avec ce costume. L'année précédente, son costume de zombie avait fait tourner bien des tête puisqu'il était criant de réalisme. Évidemment, le lendemain de l'halloween fut moins drôle quand l'infirmière découvrit qu'il ne s'agissait pas tout à fait d'un déguisement, mais que la pauvre élève se décomposait littéralement. La potion qu'elle avait bu pour ajouter au personnage avait plutôt bien fonctionné. Trop même, au point ou elle n'avait pas pu arrêter toute seule la décomposition de son corps. Cette année, aucune chance que cela tourne mal. Le costume de Blanche-Neige était tout ce qu'il y avait de plus banal. Elle avait eu l'idée d'empoisonner une pomme, mais, pour une fois, sa conscience l'avait arrêté à temps.

Ce fut donc vêtue d'une robe courte jaune, rouge et bleue que la Serpentard remonta des cachots pour retrouver son copain. Kaïn avait accepté de l'accompagner à cette soirée, non sans protestations. Il n'avait pas le choix, de toute façon, il était interdit d'y aller seul. La petite ne voyait pas vraiment avec qui d'autre elle aurait pu s'y rendre. Elle espérait au moins faire un petit effet sur le Poufsouffle afin qu'il ne regrette pas d'avoir accepté. Ce costume laissait peu de place à l'imagination et, selon Orion, ce n'était pas convenable pour une jeune fille de son âge. Après avoir affublé son frère d'une série de qualificatifs peu glorieux, Sky avait tout de même décidé d'acheter la robe. Un sortilège lui avait permis de changer ses cheveux afin de les rendre noirs et courts. Elle n'avait pas oublié de porter le bracelet rouge qu'on lui avait envoyé. Coiffée d'une passe rouge sang et chaussée du même rouge, elle était prête à rejoindre Kaïn. Il avait opté pour un classique costume de fantôme. La petite avait bien hâte de voir par quelle magie il avait réussi à se rendre translucide et aussi, s'il s'était accessoirisé et maquillé pour faire croire à une véritable mort. La déception lui tomba dessus telle une roche quand elle trouva le garçon affublé d'un drap troué pour lui permettre de voir. Il balbutia un compliment à son égard qui fit sourire la jeune fille.

« J’aimerais bien te retourner le compliment, mais je ne suis même pas certaine que c'est toi la dessous. J'ai entendu dire que Scorpius aussi se déguisait en fantôme. Je t'avertie, si c'est Malefoy sous ce drap, je vous colle à tous les deux une correction dont vous porterez les marques jusqu'à Noël. »

Puis, timidement, le petite fantôme attrapa la main de Sky, tout juste du bout des doigts. Un sourire s'afficha sur les lèvres de la jeune fille. Il n'y avait que Kaïn pour ressentir dans ce geste banal autant de malaise. C'était bien lui. Le couple pénétra dans la salle de bal décorée pour l'occasion. Tout était noir, c'était vraiment génial. Il y avait partout des gens qui criaient sans que la petite ne comprenne pourquoi. C'est à ce moment que la Vipère se sentit toute légère. Sans efforts, ses pieds quittèrent le sol et elle commença à s'élever doucement dans les airs. Un petit cri de stupeur lui échappa. Elle leva alors les yeux vers le plafond et y vit des gens qui marchaient, la tête en bas. Elle ne voulait pas y aller. Elle n'avait pas le vertige, mais elle détestait les situations ou elle n'avait aucun contrôle. La petite serra avec force les doigts de son copain, mais une force invisible continuait de la tirer vers le haut.

« Kaïn! Kaïn!!! Fais moi descendre! »

Leurs mains se séparèrent et plus rien n’empêcha la force d'aller coller la petite Milbury au plafond. La gravité avait changé et elle marchait sur le plafond comme si elle avait été sur le plancher des vaches. Néanmoins, la pauvre petite commençait à paniquer, comme lors de son arrivée dans la préhistoire. Sa respiration s'accéléra au rythme de son cœur qui s'emballait. Elle ne pouvait pas se permettre de faire une crise devant tout le monde dans cette salle. Elle se mit à regarder frénétiquement autour d'elle. Les gens qui se trouvaient au plafond semblait étonnés, inquiet tout au plus. Elle repéra Isis qui l'avait aidé lors de son voyage dans le temps. Tremblante, elle alla rejoindre la Serpentard. Le regard implorant, les main tremblantes, elle lui saisi le bras.

« On ne contrôle rien... On va rester comme ça... Toujours... »

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Spoiler:

Il était venu le temps de se costumer pour aller dignement fêter Halloween. Aleksi adorait cette fête, peut-être même plus que Noël ou le Nouvel An. C'était la seule fête où il pouvait être aussi effrayant qu'il le voulait, sans que ce soit considéré comme étrange. Aleksi aimait faire peur. Il aimait aussi avoir peur. Seulement, il n'était pas assez stupide pour penser qu'il suffisait d'un peu de maquillage pour être effrayant. Pour faire naître la peur dans les yeux des autres, il fallait être un peu plus subtil que ça.

Comme tous les ans, Aleksi avait longuement réfléchi à son costume. Au final, ce n'était pas tant les vêtements qui étaient importants, mais le personnage qu'il se construirait pour cette soirée un peu spéciale. S'il choisissait d'être un fantôme, il allait devoir devenir un fantôme et... Disons que les morts étaient rarement assez “sassy” à son goût. A quoi bon jouer un personnage qui ne pourrait placer aucune réplique cinglante et taquine sans être totalement “out-of-character” ? Non, il lui fallait autre chose.

Ainsi, Aleksi avait passé tout son mois d'Octobre à rassembler d'étranges objets dans son dortoir, confectionnant lui-même son costume à partir d'une robe de sorcier de seconde main. Les friperies pouvaient être de véritables cavernes d'Ali Baba, renfermant des trésors inimaginables, pour peu qu'on sache comment les ressusciter. La robe était d'un noir presque bleu, ornée de broderies sur le bas, mais ce n'était pas pour ça qu'Aleksi l'avait choisie. Elle était très élimée, abîmée bien au-delà du point de non-retour. Ce que le jeune homme avait apprécié, c'était le fait qu'elle était extrêmement ample, balayant le sol de toute la lourdeur de la laine. Sa doublure était d'un argenté un peu passé, comme si on avait volontairement retiré une partie de sa brillance. Une cape épaisse, usée, et qui pesait sur les épaules. Ca lui donnerait une allure plus lourde, plus solennelle, plus imposante. Il lui avait simplement relevé le col pour plus de prestance, et s'était confectionné un loup lui masquant les yeux, à l'aide de perles et de fausses gemmes d'un rouge sanguin. Il ne lui manquait plus que les canines. Il y avait bien des potions qui permettait de se faire pousser une dentition inhumaine, mais il préférait ne pas s'y risquer : il avait de quoi se faire des canines, à l'ancienne. Un peu de maquillage d'un blanc bleuté sur tout le visage, et il était prêt.
Aleksi s'était transformé en vampire.

*Rha bon sang, ce que je crève de chaud là-dessous... ! *

Il ne put s'empêcher d'échapper un juron, alors qu'il enfilait sa robe le jour J. Il avait pourtant anticipé ce léger désagrément : il portait un pantalon de toile fine, et une chemise à manches bouffantes taillée dans du voile de coton. Rien qui viendrait accentuer l'impression d'étouffement générée par la laine. Mais rien n'y faisait. Cette robe de sorcier avait du être faite pour les hivers rudes et le mètre cinquante de neige dehors.

Aleksi n'avait pas le temps de râler. Il épingla son badge de la Brigade sur sa poitrine, enfila son bracelet rouge, et se rendit à la Salle de Bal, espérant qu'Emily y serait déjà. Il avait toujours été un garçon qui préférait faire attendre les autres, plutôt que d'attendre lui-même. Mais elle était déjà là, attendant sur le seuil. Il lui lança un sourire flamboyant, dévoilant des canines qui lui allait peut-être un peu trop bien.

« Ah Emily ! Tu es déjà là ! Bonsoir... Apparemment, la fête a déjà commencé ! »

On entendait déjà le brouhaha de la foule à l'intérieur. Aleksi avait vraiment une fâcheuse tendance à arriver en retard... C'était un truc de héros, de personnage principal, ça. Il fallait toujours savoir se faire attendre ! Cependant, ça n'était pas pour autant qu'Aleksi se montrât impoli avec Emily. Il lui prit doucement la main, déposa un baiser furtif sur ses doigts, le tout en la regardant dans les yeux.

« Cette soirée est à nous. »

Evidemment que non. Aleksi se fichait royalement d'Emily, mais c'était encore plus drôle si, l'espace d'un instant, elle pensait le contraire. Et puis, c'est toujours extrêmement agréable de sentir l'autre tomber sous votre charme, devenir votre esclave, votre chose, juste par quelques attentions et regards. Ah, il rêvait du jour où... Non, il ne valait mieux pas y penser. Une ombre passa dans le regard d'Aleksi, qui se força à chasser ces pensées stupides de son esprit. Le fait qu'il ait un faible pour les autres garçons n'était pas un problème pour lui. Le problème venait surtout du garçon en question.

« Oh, j'allais oublier. »

Il sortit son masque d'une mystérieuse poche intérieure, et l'enfila. C'était un masque aux influences vénitiennes, mais la décoration qu'il y avait ajouté le rendait malsain. Ce masque était vraiment flippant. Autant que le garçon qui le portait, mais ça, les autres ne le savaient pas encore.

« Entrons ! »

Ils entrèrent alors dans la Salle de Bal... pour rapidement constater que quelque chose n'allait pas. Le thème, « Upside-Down » prenait tout son sens, effectivement. Peut-être qu'Aleksi aurait la chance de ne pas se taper Emily toute la soirée, finalement : il semblait que les couples avaient été séparés, compte tenu des tronches que les élèves tiraient de part et d'autre de la double salle. Ah, quel taquin, ce directeur !

Aleksi esquissa un sourire sous son masque, et se laissa glisser vers la salle rouge, au plafond.

« A bientôt, mon amour. »

Mais ce n'était pas vraiment à Emily qu'il parlait.

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Son miroir de poche à la main, Judith se maquillait. Ses cheveux étaient relevés sur sa nuque, elle avait enfilé une robe rouge, assortie avec ses talons, et un serre-tête rouge ornait sa coiffure. Un dernier petit coup de mascara, et elle était enfin prête. Elle regarda son costume dans la vitre. Elle se trouvait sublime. La jolie blonde regarda son bracelet couleur sang. Elle savait que le beau Churchill en avait un noir. Pourquoi en avaient-ils des bracelets de différentes couleurs ? Mais dans l’excitation qui régnait en elle, Judith ne se doutait de rien. Pour l’instant, la couleur sang dans le miroir lui faisait mal aux yeux. Trop de rouge tue le rouge, non ? Avec hésitation, elle ajouta un ruban noir dans ses cheveux et un autre en guise de ceinture. Parfait, elle pouvait enfin rejoindre son cavalier.

Sourire aux lèvres, elle s’avança hors du dortoir. Elle et lui avaient convenus qu’ils se rejoindraient devant sa salle commune. La belle diablesse croisa en chemin une jolie lionne, Eleonore. Judith trouvait son costume plutôt moulant, qui mettait trop en valeur ses formes, mais elle n’en dit rien. Elle vit au loin le charmant Faust, très classe en vampire. Il avait un costume simple, mais classe. Elle s’avança à sa rencontre, sourire au lèvres.

« Bonsoir charmante Judith, j'espère que tu te sens prête pour ce soir. Sache que dans tous les cas je te trouve splendide dans ton costume de diablesse. »

Judith trouvait que Faust était parfait dans son rôle de gentleman, elle le trouvait très classe. Ils discutèrent un peu, puis ils commencèrent à y aller. Devant les portes de la salle de bal, Faust remarqua qu’il y avait énormément de bruits à l’intérieur, puis il entraîna la jolie blonde dans la salle. Cette dernière était étrange, divisée en deux parties, l ‘une rouge, l’autre noire, en rapport avec les couleurs de leurs bracelets, ce que Judith trouva bizarre. Son cavalier lui proposa de chercher une table libre pour discuter un peu, mais à peine a-t’elle entrouvert ses lèvres pour répondre qu’elle sentit ses pieds se décollés du sol. La jeune lionne sentit d’abord son cavalier tenter de la ramener au sol, puis elle sentit qu’il lâchait prise, ainsi elle s’envola vers le plafond, puis sentit ses pieds touchés la seconde salle, celle-ci rouge et inversée. Mais, pourquoi ça ? Qu’elle idée était passée par le directeur, franchement ? En tentant de retenir sa jupe de se soulever, elle aperçut la sympathique Hailey, dans le même cas que Judith. Elle était habillée en zombie, costume particulièrement réussi.

« Hailey ? Oh mais qu’est-ce qu’il se passe… ? C’est sensé être un bal, pas un truc comme ça… »

A leurs côtés se trouvaient un fantôme, une chatte noire nommée Isis, un vampire que Judith connaissait vaguement, le sosie de Blanche-neige, et d'autres. Elle regarda en bas, voyant Faust discuter avec un autre aiglon, déguisé en loup-garou. Judith rajusta son haut et attendit que l'aiglon lève enfin les yeux vers elle pour tenter de lui crier qu’elle va bien.

« Faust ? Ne t’inquiète pas, tout va bien.. Heu… On fait quoi maintenant ? »

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~ Face à la situation actuelle, le serpent restait d'un calme absolu. Il voyait bien plusieurs élèves entrer en panique. Il n'a jamais été au courant de ce type d'événement mais cela ne l'inquiète guère. Au moins, il ne se retrouve pas dans le corps d'une vermine. Il est lui-même. Sa réaction n'est pas comme celle des autres puisqu'il ne ressent rien envers Isis qui s'est vue léviter au plafond rempli de rouge. Ce qu'il déteste, par contre, est de se retrouver entouré d'insectes inoffensifs. Il y avait une infime partie des personnes qu'il considérait presque comme ses égaux, dans cette salle. Amara et Faust. Il n'aime pas Faust et n'a aucunement confiance en lui mais fait partit de la brigade du directeur. Du coup, il ne l'intéresse pas ce soir. Cependant, il est clair, qu'il aurait préféré s'occuper de choses plus importantes... Il avait décidé de s'asseoir à une table, sans but réel. Avec ses titres, il peut faire ce qu'il veut aux élèves qui l'entourent. C'est ce qui le fait bien rire... Tiens, une voix résonna à ses oreilles :

" Eh, capitaine Neurone, tu peux me dire à quoi ils jouent ? "

~ Calmement, Ryan se leva en se retournant vers la voix qui n'était nul autre que le petit gamin inintéressant de Poufsouffle qui avait tenté de le confronter l'année passée. Il avait un costume ridicule de fantôme mais le reconnut. Il fit un soupire face à ces stupides paroles. D'ailleurs, il lui manquait d'un certain respect en s'adressant à lui ainsi. Surtout que le dernier décret empêchait ce type d'être insignifiant de lui adresser la parole. Le regardant de haut, il secoua très lentement la tête d'un air baveux. Ce minus se pensait un peu trop gaillard pour ce qu'il est. Le serpent pourrait l'éliminer d'un coup de baguette s'il le voulait... Avant d'ouvrir la bouche, il jeta un coup d'œil aux autres élèves ainsi qu'au plafond où il réussit à apercevoir Isis dans son déguisement de chat ainsi que Sky et d'autres vermines. Fixant le blaireau dans les yeux, Ryan répondit, très calme :

« Comment se fait-il qu'un être aussi insignifiant que toi s'inquiète ? Il semble que je peux m'amuser avec toi ce soir, juste au fait que tu m'adresses la parole. N'oublies-tu pas le décret fraîchement instauré ? Je pense qu'une petite semaine en retenue t'irais la semaine prochaine et étant donné que tu aies manqué de respect à mon égard, je retire deux points à Poufsouffle... »

~ Ryan fut stoppé dans ses paroles par une fillette qu'il avait déjà lancé quelques paroles lors de la fin de sa cinquième année, au bal, mais sans plus. Ce n'était qu'une minable Sang de Bourbe. Pour lui, elle est représentée au bas de la hiérarchie du monde avec les moldus. Il la regarda d'un air complètement dédaigneux au moment où il entendit des paroles sans bon sens, remarquant son costume tout aussi ridicule que l'autre blaireau :

« Dites, vous avez vu Scorpius ? Il était avec moi y'a deux minutes et puis là, je sais pas trop... Je l'ai pas entendu bouger mais je devais être trop en train de regarder la déco' pour ça, je pense pas qu'il m'a lâchée donc si vous pouviez me donner un coup de main... Juste trente secondes. S'il vous plait ? J'ai pas envie de passer la soirée toute seule, c'est le premier bal où j'avais un cavalier alors ça craint s'il se barre au bout de cinq minutes quand même... Hein, dites, vous êtes d'accord pour m'aider à le trouver ? »

~ Comment a-t-il fait pour être pris avec des bambins ? Scorpius ? Malefoy ? Ce type, digne héritiers d'une riche famille Sang-Pur pactise avec des Sangs de Bourbes ? Il faudra que Ryan envoie un mot à son père, Drago qu'il ne connait pas spécialement. Pour le moment, la voix de la gamine résonnait à ses oreilles comme le cri d'une mandragore. Il avait envie de lui jeter un Stupéfix voire pire, certains sortilèges qu'il affectionne particulièrement... Il se fiche tellement de ce que la née-moldue lui dit qu'il l'écoute à peine...

« Je ne suis pas sûr mais j'ai vu ce blaireau marmonner des paroles au sujet de Scorpius comme... s'il était coupable de quelque chose... D'ailleurs, je pense qu'une belle rencontre avec Jefferson te rendra particulièrement heureuse. » Dit-il, en s'éloignant pour chercher Amara vers laquelle il avait certains points à éclaircir.

~ Ryan laissa les deux gamins ensemble, d'un léger sourire. Il venait de s'amuser à leur dépend, surtout à cause de son titre de BSPB. Retirer des points à Poufsouffle, quelle merveilleuse idée. Il n’espérait simplement pas que la Sang de Bourbe ne le suive pas dans son dos avec ses questions stupides. Elle n'a pas figuré ce qui s'était passé. Ainsi que l'idiot de Poufsouffle. Bien sûr, Ryan n'a aucune idée pourquoi cette soirée est ainsi mais il s'en moque... Il se dirigea au bar, puisqu'il y en avait un. Il avait envie de goûter ces boissons étranges où une fumée noire flottait, dans les contenants tout aussi noirs. Une fois arrivé, sans politesse ni cérémonie, il demanda un verre où il fut rapidement servi. Cette soirée n'allait pas être super, en tout cas. En observant les personnes qui se trouvaient sur son "côté" de salle, très peu lui sont intéressantes. Cependant, il avait aperçu Amara un peu plut tôt. Bien qu'il ne comprenne pas son choix de copain qui était un moins que rien, elle avait un mauvais fond en elle. Et elle l'informe sur un peu de tout concernant sa maison, en échange de d'autres informations. En somme, le serpent sait qu'elle joue double jeu. Marchant, tête haute et d'une démarche royale, il se dirigea à la rencontre de son ex.

Spoiler:

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L’heure du bal approchait à grand pas. Il était temps pour moi de mettre mon costume. J’avais choisi de me mettre dans la peau d’Anakin Skywalker, avant qu’il ne devienne Dark Vador. J’espérais ainsi être un peu plus original que d’autres qui auraient choisis l’option de facilité. Grand-mère m’avait envoyé le tout il y a quelques jours et je m’étais bien gardé de le montrer aux autres. Ainsi, ils auraient tous la surprise ce soir. Seule Amara savait en quoi je me déguisais. Après tout, elle savait me tirer les vers du nez. Elle était même très douée pour cela. Pourtant, depuis quelque temps déjà, hormis certains soirs, je la sentais s’éloigner de moi, prendre ses distances. De plus, j’avais de sérieux doute au sujet de ses affinités. Elle me semblait différente de la jeune-fille studieuse de l’année dernière. Elle m’inquiétait. Je n’étais d’ailleurs pas le seul à m’en être aperçut. Faust m’en avait parlé dans une lettre. Je ne savais pas quoi lui répondre, aussi la lettre était restée sans réponse mais on en avait parlé en tête en tête et nous en étions venus aux mêmes conclusions : Amara me cachait quelque chose et ses agissements étaient louches. Cette découverte m’avait blessé. Je l’aimais beaucoup et ne voulais surtout pas la perdre mais les choses sentaient hélas le roussi. Enfin bref, j’aviserais le moment venu. Pour le moment, je ne devais avoir l’esprit qu’à la fête et à ma soirée en sa compagnie. Sortant mon costume de sous mon lit, je commençai à le revêtir. Grand-mère avait vraiment tout pensé. Jusqu’à la tresse qu’il portait dans le film et même le sabre laser. C’était génial. A l’occasion et si des photos sont prises, je lui en enverrai une. Elle sera contente de me voir vêtu ainsi. Après tout, je l’avais enquiquiné avec Star Wars si longtemps. Une fois prêt, je mis le bracelet rouge reçu la veille et sorti enfin du dortoir. J’avais rendez-vous avec Amara dans la salle commune et j’avais hâte de la découvrir. Elle avait bien pris le soin de me cacher son costume jusqu’à aujourd’hui. Même avec toutes mes tentatives de persuasion, elle n’avait rien dit. Elle était coriace. Mais cela faisait partit de son charme.
Dans la salle commune je vis des vampires et autre diables et je mis un temps fou avant de la retrouver. Finalement, elle était dans un coin attendant patiemment. Elle était magnifique dans son costume d’infirmière, même si pour moi, c’était un peu hors-sujet. Bref, elle était très belle. A cet instant, je n’osais pas voir mes yeux, ils devaient briller de mille feux. M’approchant d’elle, je la pris dans mes bras avant de l’embrasser.

- Tu es magnifique ce soir. Tu vas les éblouir. Mais attention, le premier vampire qui s’approche et il aura à faire à moi ! Dis-je amusé et en lui faisant un clin d’œil.

Une fois les compliments d’usages faits, on se dirigea main dans la main vers la salle de bal. En chemin on croisa pas mal d’élèves et même certains professeurs déguisés. C’était marrant de les voir jouer le jeu. On n’avait pas l’habitude de croiser notre professeur de Défense contre les forces du mal déguisée en supergirl. Amusé par la scène, je continuai d’avancer avec ma chérie jusqu’à la salle. Une fois sur place, je remarquai que certaines personnes attendaient leur cavalier ou leur cavalière devant la porte. Ils étaient eux aussi déguisés et je crus apercevoir Alekseï mais je n’en fus pas si sûr. On avait beaucoup de mal à nous distinguer avec nos costumes. Mes pensées furent bien vite détourner par la grande salle. Cette dernière était méconnaissable, tout de noir vêtue. C’était grandiose. J’en fus émerveillé. C’était fou de voir ce que la magie pouvait faire. Chez les moldus les changements n’étaient jamais aussi radicaux. Cela me bluffait à chaque fois. Une fois la surprise passée, Amara et moi commencions à nous avancer vers l’intérieur. Ce fut ce moment-là que je remarquai que son bracelet avait une couleur différente du mien. Curieux de savoir pourquoi, je n’eus pas le temps de répondre. Je fus aspiré vers le haut sans trop comprendre ce qui se passait. Paniqué, j’essayais de m’accrocher à Amara, inquiète elle aussi mais hélas, elle ne put me retenir bien longtemps. Léger comme une plume je partis rejoindre le plafond/plancher. Sans rien comprendre, je me retrouvai la tête en bas et les pieds au plafond dans un décor totalement rouge. Déboussolé et surtout sans pouvoir distinguer le plafond du plancher, j’essayai d’analyser la chose. Peine perdue. Je remarquai cependant que des couples arrivant l’un se retrouver dans la partie rouge, l’autre dans la partie noire. Comme si les responsables de ce bal ne voulaient pas que les couples restent ensemble. Respirant, j’essayai de capter le regard d’Amara pour lui dire que tout va bien. A ce moment-là je crus apercevoir Alek’ ainsi que le préfet des serpentards. Cette vision me mit la boule au ventre. Je n’étais pas heureux de laisser Amara avec cet abruti, aussi il me tardait de rejoindre la terre ferme.

- Ama’ ! Criai-je.

Hélas, elle ne sembla pas m’attendre. Résigné, j’aperçus Clydwyn ainsi que deux serpentards et Rhiannon. Le plus jeune des deux serpentards avait un très bon sens de l’observation. En effet, cette histoire devait avoir un lien avec les bracelets. Par contre, j’avais peur qu’en les enlevant, on ne fasse qu’une mauvaise chute. D’ailleurs, je ne pus m’empêcher de le dire à voix haute.

- Personnellement, je n’enlèverai pas mon bracelet. La chute risque d’être brutale, sinon.

Intervention très pertinente certes, mais je n’étais pas d’humeur à faire preuve d’esprit.

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La scène que vivait Clydwyn était assez rocambolesque, deux salles en une avec une inversion de gravité, qui aurait pu penser à cela ? Il y avait toutes sortes de réaction face à ce bouleversement des règles, mais une grande partie des élèves ne comprenait en rien ce qui se passait, et voulait coute que coute retrouver leur compagnon pour passer leur soirée ensemble, comme ils le pensaient tous avant d’entrer dans la salle. Mais le directeur Blackman et les organisateurs avaient organisé autrement la soirée, trouvant plus original de séparer les couples. C’était peut-être amusant pour lui qui observait la cohue des élèves face à cette gravitation négative, mais certains élèves ne le prenaient pas très bien, ils auraient imaginé que la soirée se passe autrement.

Clydwyn était dans ce cas, après avoir enfin retrouvé Éléonore, qui l’avait trouvé très élégant dans son costume de noble, il se retrouva séparé d’elle à peine après avoir franchi le pas de la grande porte. La Gryffone lui cria son nom mais cela ne changera rien, il y avait bien peu de chance qu’il la revoie ce soir. En s’élevant il la regardait, ce ne sera pas pour ce soir… Mais il aperçut Ryan qui restait du côté noir, quoi de plus normal que pour une personne aussi obscure, cela faisait mal à Clydwyn de voir son amie rester au côté du… monstre. Le jeune Poufsouffle espérait que la soirée se passe sans trop de dégâts pour la Gryffone, pas parce qu’elle ne saurait se défendre, mais plutôt à cause de ses origines que la BSPB détestait.

Une fois arrivée de l’autre côté, Clydwyn analysa la situation. Il y avait déjà trois personnes de son coté, et pas des moindres ! C’était trois Serpentards… Il leva la tête et vit une quatrième se rajouter, c’était bien sa veine ce jour-là. Enfin il relativisa un petit peu, il y avait Rhiannon dans ces quatre Serpy, en espérant qu’elle soit dans un bon jour. Clydwyn n’osait même plus lever les yeux de peur de voir encore un Serpy se poser dans la salle rouge, il y en avait déjà trop. Le suivant fut Aleksi, Clydwyn eut un sourire en le voyant, enfin un ami qui soit de son côté. Mais son sourire fut de court instant quand il se souvint que le Serdaigle était entré dans la BSPB, cela lui avait mis un froid dans le dos quand il avait su qu’il s’y était engagé… Il avait peut-être une raison mais Clydwyn ne comprenait vraiment pas ses choix. Clydwyn hésita donc d’aller le rejoindre, puis finalement il se rechigna et resta à sa place lorsqu’il entendit une Gryffone qui lui cassait les oreilles en voulant parler à son ami qui était du côté noir. En s’écartant un petit peu afin de sauvegardé la qualité sonore de ses pauvres petites oreilles, il aperçut Erwan qui venait d’arriver à son tour.

« Personnellement, je n’enlèverai pas mon bracelet. La chute risque d’être brutale, sinon. »

Et il avait bien raison, si il fallait l’enlever, au tout début de l’ascension aurait été préférable, bien qu’il fallait prendre en plus en compte les risques encourut si ils osaient enlever ce curieux bracelet.

« Je n’ose imaginer dans quel état on se retrouverait si on l’enlevait maintenant, et puis déroger la règle ne semble pas forcément une bonne idée non plus… » dit-il en s’approchant d’Erwan. « Sympas ton costume, Star Wars si je ne me trompe pas ? Dommage qu’on se soit déguisé pour être finalement séparé de notre double... la soirée débute mal, en espérant qu’elle n’empire pas maintenant.»

Clydwyn était inquiet de ce qui pourrait se passer ensuite, au vu des élèves présents de son côté. Certes Ryan n’était pas là, mais les Serpy étaient vraiment en supériorité, Clydwyn espérait bien que des élèves autres que ces serpents allaient encore arriver.

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Isis commençait à être véritablement indignée que la soirée prenne une telle tournure. Bravo, joli coup de la direction qui vraisemblablement semblait trouver un plaisir certain à ce qu'aucune soirée organisée par l'école ne se déroule de manière sensée… Et maintenant, comment faire pour rejoindre Ryan ? Si elle était venue pour jouer les astronautes amateurs, elle aurait aussi bien fait de rester avec Freyja dans leur dortoir pour classer leurs collections par noms d'objets, couleurs, espèces et nombres, comme à l'accoutumée lorsqu'elles avaient un peu de temps à elles deux, afin de les énumérer méticuleusement sur leurs étagères communes. Si elle s'était donnée la peine de descendre, c'était bien parce qu'elle aimait tout particulièrement ce genre de soirées dans lesquelles elle pouvait se montrer, exhiber sa garde-robe qui mettait correctement en valeur ses formes, ainsi que deux ou trois pierres ornant ses oreilles ou ses poignets… Alors pourquoi rien ne se passait comme prévu ? Deux ans auparavant, Sebastien quelque chose, avec un nom russe si sa mémoire ne lui faisait défaut, ce Serdaigle ennuyeux avec lequel elle avait été contrainte de passer une soirée entière pour la saint-valentin, à l'écouter parler d'astronomie… l'horreur ! Et c'était sans parler de tous les bâtons que la direction mettait dans les roues, probablement pour rajouter du piquant à l'évènement, chose qui commençait à doucement effleurer les nerfs d'Isis. Comment allait-elle donc faire étalage de sa notoriété et grimper dans la hiérarchie de l'école si les rares soirs de fête devenaient apocalyptiques ? A bien y réfléchir, le but de l'opération actuelle semblait être de réunir une partie de personnes qui n'était pas habituée à se côtoyer, d'un côté et de l'autre de la salle, et d'un autre angle, séparer celles qui s'affichaient constamment ensemble. Joli coup, à présent elle allait être contrainte de faire du social avec les pauvres élèves avec lesquels elle se retrouvait. A première vue, elle se retrouvait avec quelques bons éléments, Rhiannon et Sky pour ne pas les nommer, qui d'ailleurs s'étaient empressées de la rejoindre, à l'instar du blondinet Malefoy. Un peu plus loin, la greluche de Gryffondor, Hailey, à laquelle elle avait trouvé Ryan confronté la fois dernière, ainsi que d'autres rouges et jaunes. Tandis que les interrogations fusaient plus vite encore que des hypothèses jetées à la volée, les rouages de l'esprit d'Isis fonctionnaient, tandis que silencieuse, la couleuvre cherchait une solution pour s'en sortir sans avoir à se mouiller. Pendant que les autres s'essayaient à diverses hypothèses, la Verte & Argent laissait son regard balader parmi ses compagnons d'infortune, errant comme à la recherche de quelqu'un susceptible de trouver remède à la situation.

« Je n’ose imaginer dans quel état on se retrouverait si on l’enlevait maintenant, et puis déroger la règle ne semble pas forcément une bonne idée non plus… la soirée débute mal, en espérant qu’elle n’empire pas maintenant.»

Isis se retourna vers l'auteur de ces quelques paroles, qui pourtant ne lui étaient pas adressées. Ni l'un ni l'autre ne lui étaient connus, ou plutôt si… à bien s'attarder sur le visage de son interlocuteur, elle reconnut vaguement le préfet de Serdaigle. Continuant d'écouter distraitement les paroles que Rhiannon et Sky lui adressaient, Isis hocha la tête, s'efforçant d'avoir l'air convaincue. S'ils voulaient regagner la surface, il allait falloir forcer le destin, puisque ce dernier ne semblait pas de leur côté. Aussi, la couleuvre commença à évaluer mentalement la distance qui séparait la salle rouge de la noire… Néanmoins, pas question d'essayer quelque chose elle-même, elle tenait bien trop à sa propre existence pour pouvoir la mettre en danger, en sachant que cela impliquait la continuité de dizaines de collections d'objets… Le directeur s'attendait peut-être à ce que tous jouent le jeu, mais l'enjeu de cette soirée n'intéressait pas véritablement Isis. Levant les yeux, pour apercevoir Ryan qui se trouvait au plafond, entouré de deux gamins dont elle ignorait l'identité, ce qui n'était pas sa plus grande préoccupation d'ailleurs, elle rejeta ensuite son attention sur le niveau sur lequel elle se trouvait, en compagnie des autres. S'éclaircissant la voix tout en se parant de ce sourire enjôleur dont elle seule avait le secret, accompagné du battement de cils et du clignement de paupières le plus agaçant connu jusqu'alors, elle s'adressa à ses deux congénères vertes et argent.

" Ne vous en faites pas les filles, je vais trouver une solution. Il n'y a qu'à voir si l'un de nous peut regagner la surface… "

Puis sans tarder, la jeune fille, d'un pas léger, quitta le petit groupe qui s'était formé tout naturellement pour se diriger vers celui du Poufsouffle qu'elle ne connaissait pas, et du préfet de Serdaigle. L'un ou l'autre, ils feraient un cobaye idéal ! Ainsi, elle ne risquerait rien elle-même, et s'assurerait que le chemin jusqu'à la salle inverse leur soit permis. C'était jouer avec les règles, mais peu importait, n'est-ce pas ? Sans crier gare, la Serpentard sortit sa baguette avec une rapidité déconcertante, avant de la pointer contre la gorge du Poufsouffle, toujours armée de son sourire innocent, presque enfantin, toujours clignant des paupières. Ce dernier allait sans doute réagir, mais si elle ne tentait rien, elle n'obtiendrait rien, n'est-ce pas ?

"Nous n'avons qu'à essayer un sortilège de lévitation, tu veux bien être volontaire ? " lui lança-t-elle, d'une voix mielleuse, continuant d'appuyer sa baguette contre sa gorge, comme si ce geste pouvait l'aider à se décider.

Restait à espérer que les préfets n'interviendraient pas, elle en avait vu deux rôder aux alentours… De toute manière, elle ne faisait rien de mal, n'est-ce pas ? Et ils avaient bien besoin d'une solution un peu plus radicale que celles qui avaient été proposées, si elle voulait retourner dans la salle noire.

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Elian se regarde dans le miroir de son dortoir une dernière fois avant de descendre les escaliers vers la salle de bal. C’est enfin l’heure d’aller danser et pour une fois, avec sa chère petite sœur. Il espère au fond de lui que lorsqu’elle le découvrira elle n’aura pas honte mais qu’elle rigole un bon coup. Toujours prêt à faire l’âne, Elian n’a rien trouvé de mieux que de se vêtir d’une tenue de soubrette anglaise. Armé d’escarpin à talon il s’apprête à descendre rejoindre sa sœur. Quel ne va pas être sa surprise et pourtant il sait qu’elle ne lui en voudrait pas. Après tout, il a de très très belles jambes. Le jeune homme sourit tout seul alors qu’il s’en va à travers les couloirs. Aucune de ses pensées ne vont vers Naïa ou le corbeau… non rien ne viendra gâcher cette soirée qu’il va enfin pouvoir passer avec Julietta. C’est sa petite sœur, il tient à elle plus que tout au monde. Durant tout l’été elle l’a boudé, à raison, aussi ce soir c’est l’opportunité de vraiment renouer. Dans leur enfance, il l’a toujours fait rire en se déguisant en leur mère, en imitant la vieille sorcière de Blanche Neige … Depuis toujours Elian se grime pour faire rire sa sœur, lui ôter ses cauchemars. Il se souvient d’un jour d’hiver où tout deux ont vidé la valise de leur tante. C’était une femme plus vieille que leur parent, assez grosse mais très coquette. Fergus et Maureen les ont retrouvés en fin d’après midi habillé de robes cinq fois trop grand pour eux, maquillé à outrance et bien sur, étouffé de rire. A l’époque ni l’un ni l’autre n’avait de pouvoir magique. Leur vie n’était qu’insouciance et rire. Les Rosenberg faisaient déjà partie de leur vie et un instant, Elian regrette d’avoir grandit. A l’époque, il n’y avait pas de sentiments, de rivalité, de jalousie ou de besoin de tout contrôler. Il n’y avait que des gosses à jouer dans l’herbe. Ce soir il compte bien retrouver un peu ça, ce lien fraternel serein qu’il à avec Julietta. Peut être qu’il lui parlera de la lettre récente du corbeau … peut être pas. Il ne veut pas gâcher cette soirée comme il l’a fait avec leur été.

Lorsqu’enfin il voit sa sœur au bout couloir, Elian tire sur sa jupe à froufrou trop courte pour lui. Il l’a acheté à Pré-au-Lard, c’est une taille pour fille. Grâce à sa finesse il rentre dedans mais, il est plus grand que la moyenne. Heureusement qu’il à acheté des bas avec, et surtout qu’il l’a customisé en mode « défracté ». Son maquillage lui à fait peur quand il s’est vu dans la vitre du couloir. Quelques tableau se sont moqué de lui mais, armé de son ballai de plume il leur à faire la guerre en souriant. Le petit bracelet noir orne son poignet, comme demandé dans le parchemin qui l’accompagnait. Celui de sa sœur est rouge, comme celui de quelques autres jeunes marchant autour d’eux. Julietta est déguisé en pompom girl américaine. Elian la trouve choux mais ne peut s’empêcher de remarquer que sa jupe à elle aussi est trop courte. En grand frère il devrait le lui dire, mais merci le chieur. Aussi il se tait et attrape sa sœur dans ses bras, le temps d’une courte étreinte.

« Salut frangin ! Comment tu me trouves ? On va y aller, hein, j’ai hâte de découvrir la salle, ils font toujours des trucs trop cool pour Halloween, rien à voir avec le bal de fin d’année qui est souvent triste à mourir, si on peut appeler ça un bal, d’ailleurs. »

Elian baisse de nouveau les yeux vers les jambes nues de sa sœur mais se ravise. Il ne lui dira pas que sa tenue lui sort par les yeux, bien que lui aille à ravir. C’est une réaction trop protectrice, et il lui a promit de lâcher du lest. Après tout, Ju est une ado, elle risque de bientôt avoir un petit copain et de sortir avec … Rien que de songer à cette éventualité, Elian manque de tourner de l’œil. Tout sourire mais déglutissant, Elian prend le bras de sa sœur sous le sien.

- Tu es … superbe, je dois l’admettre, souffle-t-il finalement. Et moi, pas trop honte ? J’aime ce bal pour ça, on fait ce qu’on veut dans la limite du possible, c’est toujours génial et on va y passer une super soirée tout les deux !

Dans son crâne, sa petite voix l’implore de laisser respirer sa sœur, d’ajouter qu’il ne la collera pas toute la soirée, mais il ne l’écoute pas. Tout deux pénètrent dans la salle magnifiquement décorée. C’est noir, sombre, oppressant … délectable ! Seulement, à peine le nouveau directeur a-t-il finit son mini discours que commencent à s’envoler quelques élèves. Elian découvre alors une salle identique à celle là, mais au plafond. La main de Julietta quitte la sienne alors qu’elle s’envole à son tour.

« ELIAAAAAAAAAAAN ! »

Julietta tente vainement de s’accrocher à un lampadaire mais celui-ci ne fait pas office de décors pour rien. Bras en l’air, Elian essaye lui aussi en vain de l’attraper. Immobile au milieu de la foule, il regarde hagards sa cavalière s’envoler et rejoindre le tableau d’en haut. Tout prend forme en une petite minute. Manquant de choppe un torticolis, le Wallace ne quitte pas sa sœur des yeux. Il n’en peut plus d’hurler son prénom. La pression retombe et quand le calme revient, il comprend le sens du thème du bal. Il sera donc séparé de sa sœur pour ce soir. C’est foutument injuste. Vraiment.

- Ju’ j’te jure que je vais essayer de trouver une solution ! J’te le jure !

Il a évidement conscience qu’elle ne va pas rester plantée la haut toute la vie, ça ne va durer que le temps de la soirée. Mais ça sera déjà trop longtemps. Du coin de l’œil il voit Ryan qui lui aussi à perdu sa cavalière. Isis Seymour semble déjà faire des siennes là haut. Pourvut qu’elle ne s’approche pas trop de Juju, pense Elian. Le préfet vient d’envoyer paitre un gamin de Pouffy … Ce type est à la fois parfaitement abrutit mais le Wallace ne peut le détester. En fait, il n’éprouve rien pour lui, ni de la haine ni de l’amour. C’est neutre.

- Eh, Quick, tu sais ce que signifie ce bazar ? Sans rire. Tu crois qu’ils nous entendent ? He ho, crie-t-il finalement gorge vers le plafond, Ju tu m’entends ?

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Ce soir à enfin lieu le bal d’Halloween. A cause de ma mère, je n’ai jamais pu y participer auparavant. Pourtant ce n’était pas faute de lui prouver par A+B que je pouvais largement vivre sans elle, que j’ai toujours su me sortir des pires situations … Elle a toujours pensé que je ne suis qu’un gamin alors qu’au fond je suis bien plus fort qu’elle. Enfin, tout cela est du passé puisque là, je peux passer mes vacances à Poudlard et profiter du bon temps ! June sera m a première cavalière officielle et j’espère rendre ce moment mémorable. Comme tout le monde c’est l’heure au déguisement. Chacun y va de son imagination mais moi j’ai trouvé l’inspiration dans les placards de mon grand père d’adoption. C’est lui qui me l’a fait parvenir par hiboux, alors qu’il ne connait strictement rien à la magie. Le miroir du dortoir me renvoie une image fichtrement surprenante. Ma mère ne me reconnaitrait même pas, j’en suis certain. Assis derrière sur le lit, Flynn se fou royalement de moi, comme si j’étais emmailloté pour carnaval. So rire résonne dans ma tête et finalement, j’ai mal aux zygomatiques à force de le suivre dans son délire. Je n’arrive même pas à remettre ma superbe perruque/chapeau en place tellement nous rions.

- Rah chut abrutis, j’dois y’aller j’vais être à la bourre ! Bonne soirée branleur !

Flynn ne vient bien évidement pas ce soir. Mais moi, d’Artagnan, je compte bien en profiter. Ce héro au grand cœur que j’ai décidé d’incarner ce soir pour ma belle, c’est le premier que j’ai connu, issu du première livre que j’ai su lire. A cause de mon père, le vrai connard, pas celui avec qui je vis, j’ai eu pas mal de retard et je n’ai su lire qu’à l’âge de 10 ans. Encore aujourd’hui je butte sur des mots, mais plutôt crever que de l’avouer. Mon enfance ne m’a pas rendu la vie facile mais j’arriverai au bout et j’m’en sortirai coute que coute. Déjà j’ai réussis à avoir des amis, des vrais, et une petite amie sublime … Elle devrait être dans la salle commune, comme prévu, mais je n’y trouve personne. Du moins, pas la personne que je voulais y trouver. June n’est pas là, elle a oublié notre point de rendez-vous ou quoi ? La tournure que prend la chose ne me plait pas.

- He toi, t’as pas vu June Wellington ? Une grande brune, très sexy déguisée en diablesse ?

Le type à binocle ne doit même pas savoir qui est June et pourtant par Merlin, elle devrait être connue de tous. J’aime pas cette sensation de m’être fait poser un lapin. Baissant les yeux vers le bracelet rouge qui pend à mon poignet, je décide de ne pas baisser les bras. Peut être qu’elle est partie toute seule jusqu’à la salle de bal ? Qui sait. L’habitude de malmener ma barbe me reprend, sauf qu’il ne reste qu’une fiche moustache sur mon visage. Je descends à vive allure vers le rez-de-chaussé. Plusieurs couples ne sont pas encore entrés, le bal n’a pas débuté. Quelques personnes sont seules dans un coin mais personne ne ressemble à June. Je commence à perdre mes moyens, l’énervement me gagne. Je déteste qu’on ne me prévienne pas, qu’on change mes plans sans rien me dire. June risque de m’entendre si je la trouve. Enfin non, je m’interdis de me laisser aller. Seul Absolem doit me voir comme ça, hors de moi. Calme au milieu de la foule, j’analyse tant bien que ma la situation. Les portes viennent de s’ouvrir, on ne peut pénétrer dans la salle qu’accompagné. Le hall se vide au fur et à mesure que les couples entrent dans la salle de bal. Quelques fois, j’attrape au vol un fille que je prend pour June, mais ça n’est jamais elle. A un moment, alors que je croise le regard d’une magnifique chatte, j’ai l’espoir que ça soit elle, mais qu’elle ai décidé de changer de déguisement … mais un cavalier vient la prendre sous son aile et l’emporte avec elle. En quelques minutes, la salle de bal est remplie et moi je me retrouve seul dans le hall. Les gens ne participant sont dans leurs dortoirs, les autres dans la salle de bal. Se retrouver le cul entre deux chaises est douloureux. Je décide d’attendre un peu, peut être qu’elle n’a pas vu l’heure… seulement, avoir quarante minutes de retard c’est trop. Je regarde une dernière fois la salle de bal ont j’ai tellement rêvé avant de repartir, penaud, jusqu’à Flynn…

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« Tu es … superbe, je dois l’admettre. Et moi, pas trop honte ? J’aime ce bal pour ça, on fait ce qu’on veut dans la limite du possible, c’est toujours génial et on va y passer une super soirée tous les deux ! »

A dire vrai, si Rhiannon n’avait pas eu l’esprit ouvert et un sens de l’humour à peu près correct, elle aurait probablement trouvé le costume de son frère particulièrement douteux, voire pire que ça… Mais ce n’était pas le cas, elle trouvait ça très drôle, s’il y avait une occasion pour ce genre de choses c’était bien Halloween et voir qu’Elian se lâchait un peu après l’été éprouvant qu’ils aient passé ne pouvait que lui faire plaisir. Toutefois, Rhiannon n’avait jamais douté de son frère pour ça, ses révélations durant le début du mois de Juillet lui avaient appris qu’il avait de vraies facilités pour ce qui était de donner le change, se reprendre, et tout ce qui allait avec. Elian était bien plus fort qu’elle pour ce genre de choses et elle en était presque un peu jalouse. Elle avait toujours connu son frère comme étant un protecteur mais ça n’avait rien à voir, il aurait pu vouloir la protéger et ne pas en être tout à fait capable, alors qu’elle se rendait bien compte que justement, il avait toutes les cartes en main pour ça.

« T’es parfait, j’ai jamais été aussi fière de toi. »

Rhiannon gloussa et fit son entrée dans la pièce d’un pas léger, ignorant tout de ce qui allait se produire. Lorsqu’elle s’éleva dans les airs, elle commença par paniquer avant de comprendre que, vraisemblablement tout cela était fait exprès pour séparer les couples. Il était normal qu’ils aient fait exprès de demander des inscriptions par deux si c’était dans l’optique de leur faire passer une mauvaise soirée avec des personnes qu’ils n’aimaient pas forcément, la vipère n’était pas certaine d’apprécier beaucoup l’idée. Dans un premier temps, alors qu’elle arrivait au plafond, elle suivit Elian du regard, sans réussir à capter le moindre de ses mots d’une part parce qu’il était trop loin et de l’autre parce que tous les couples séparés semblaient vouloir communiquer de cette façon, si bien que personne n’y arrivait au final. Rhiannon pensa dans un premier temps instaurer un système de ticket puis se ravisa et alla retrouver une personne qu’elle connaissait histoire de démêler cette situation.

« On ne contrôle rien... On va rester comme ça... Toujours... »

Sky venait de faire son apparition, sans même lui jeter un regard comme si sa présence n’avait pas la moindre importance. Elles n’avaient pas trop l’occasion de se parler en ce moment et Rhiannon aurait apprécié un peu plus de considération de sa part. Déjà, la dernière fois qu’elle avait pu vraiment parler avec elle, elle lui avait posé des questions extrêmement étrange sur une supposée prise de pouvoir et même si la vipère ne comprenait pas du tout ce qu’il se passait en ce moment, elle n’avait pas pu s’empêcher de remarquer que tous les Serpentard semblaient se regrouper de plus en plus autour de Ryan, certainement dans l’espoir de venir plus proche de lui puisqu’il était adulé par la plupart des verts et argent. La vipère avait du mal à saisir l’objectif de tout ça, elle n’était même pas sûre que tout le monde se rende compte à quel point Ryan était mis sur un piédestal ces temps-ci, mais elle ne serait pas la première à dire quoi que ce soit, elle imaginait juste que son amie aurait pu au moins la saluer, c’était la moindre des choses.

« Bonjour à toi aussi Sky. » Rétorqua la jeune fille, blessée d’avoir été ignorée. « Reprends-toi, on n’est pas morts, on est juste au plafond, encore une blague de l’école, je suppose. Ce qui peut t’arriver de pire est d’avoir le mal de l’air, quand ça sera l’heure de nous envoyer au lit, crois-moi qu’ils nous feront descendre. »

La vipère n’était pas méchante en théorie, elle était un être humain comme les autres, capable de faire preuve d’un minimum de compassion, et étant séparé de son frère chéri avec lequel elle avait espéré pouvoir passer toute la soirée, elle comprenait très bien ce que pouvait ressentir son amie. Oui mais voilà, elle éprouvait l’étrange besoin de lui faire remarquer qu’elle était là, qu’elle existait encore et qu’elle avait eu tort de ne pas s’adresser à elle plutôt qu’à Isis. D’ailleurs, depuis quand était-elle proche de la jeune fille ? Rhiannon ne se souvenait pas qu’elles aient été de grandes amies par le passé, et si elle accordait plus de crédit à une amie relativement récente qu’à sa camarade de dortoir qui l’était depuis toujours excepté lorsqu’elles avaient été exclues de leur salle commune, elle comprenait encore moins sa façon d’agir. Enfin, de toute façon, elle doutait fort que Sky soit apte à comprendre son reproche à peine voilé dans l’état dans lequel elle se trouvait, il n’y avait donc pas de quoi s’alarmer.

" Ne vous en faites pas les filles, je vais trouver une solution. Il n'y a qu'à voir si l'un de nous peut regagner la surface… "

Isis prenait les choses en main, pour le plus grand plaisir de la jeune fille qui pensa pendant un cours instant avoir trouvé la personne idéale pour les sortir de ce mauvais pas. Certes, ce n’était qu’une soirée, mais elle avait fait des plans bien précis et elle comptait bien pouvoir les respecter à la lettre. Si elle avait choisi de voir Elian ce soir, ce n’était pas par hasard et elle serait bien contente de pouvoir le retrouver en bas. Enfin, il n’était probablement pas judicieux de se réjouir dès maintenant, car, même si Isis avait l’air parfaitement sûre d’elle, ça ne voulait pas dire qu’elle avait de bonnes idées, loin de là. De toute façon, si l’école avait instauré cette « mise en forme » de salle pour la durée totale de la soirée, ce n’était probablement pas pour qu’un petit groupe d’élèves novices et un peu perdus parviennent en dix secondes à déjouer leurs plans. Rhiannon commençait même à penser que s’amuser au plafond et retrouver Elian par la suite serait plus judicieux que de se prendre la tête pour essayer de redescendre.

"Nous n'avons qu'à essayer un sortilège de lévitation, tu veux bien être volontaire ? "

Rhiannon lança un regard outrée à la vipère lorsqu’elle attrapa le Poufsouffle et lui colla sa baguette sous le cou, espérant sans doute l’impressionner. Personne ne lui avait appris à se comporter correctement en société ? Si elles avaient été seules dans un couloir sombre avec un garçon qui n’était pas son ami, pourquoi pas, elle n’aurait pas adoré l’idée, mais ça ne l’aurait pas dérangé plus que ça. Mais dans une salle pleine d’élèves, et éventuellement de professeurs potentiellement susceptibles de lui fournir des notes à ses examens, de préfets qui pouvaient donner des retenues autant qu’ils le désiraient et tout un tas d’autres élèves qui véhiculaient des rumeurs, jugeaient, déformaient les propos et se pensaient au spectacle dès qu’il se passait un truc intéressant quelque part. Rhiannon aimait attirer l’attention sur elle, mais uniquement lorsqu’il se passait quelque chose de positif ce qui n’était pas le cas pour le moment. C’est donc sans aucune hésitation que la jeune fille se rapprocha d’Isis et attrapa son poignet pour l’éloigner du cou du Poufsouffle.

« On t’a jamais appris à demander gentiment ? » Demanda la jeune fille en maintenant fermement le poignet de la jeune fille. « Tu veux qu’on se retrouve tous en retenue pour les dix prochaines années ou quoi… ? Crétine. »

Rhiannon désigna d’un regard les préfets qui avaient fait leur apparition dans la pièce, sans se soucier le moins du monde de la réaction que pouvait avoir Isis face à son comportement envers elle. La vipère était sans doute moins garce que les membres de sa maison, mais elle ne se laissait pas faire, loin de là. Elle aussi voulait redescendre retrouver son cavalier, mais c’était le cas de tout le monde ici, il n’était pas nécessaire de s’en prendre au premier venu pour le forcer à lancer un sort qu’il ne maitrisait peut-être pas dans un but qui lui était encore inconnu.

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« Kaïn! Kaïn!!! Fais moi descendre! »

Tandis que médusé Kaïn observait Sky évoluer dans les airs avec un visage incompréhensif, le Poufsouffle se mit à regarder tout autour de lui. Tiens, cet imbécile de Scorpius avait aussi droit à un voyage offert par l'école vers le plafond… Tant mieux. C'était déjà la honte pour lui d'avoir le même costume que cette gerbille domestiquée, alors mieux valait qu'ils ne partagent pas le même périmètre. Toutefois, rien ne semblait expliquer pourquoi la gravité s'était mise à faire des siennes, sauf peut-être l'air énigmatique du directeur et ses quelques mots mystérieux, ainsi que l'impression qu'il renvoyait… Comme si c'était très amusant d'envoyer un groupe d'élève flirter avec le haut de la salle. Ce sinistre individu avait l'air d'avoir un sens de l'humour très particulier, aussi Kaïn haussa un sourcil inquisiteur en le voyant disparaître. Seulement, il ne voyait pas vraiment ce qu'il pouvait faire pour aider Sky, elle était déjà en train de rejoindre la surface rouge, et il se voyait mal essayer de grimper aux murs pour aller la retrouver. C'était un mal pour un bien, au moins cela lui épargnait d'avoir à s'afficher en sa compagnie comme "couple" qui était un terme qui ne le dépassait que trop… Parfois, il se surprenait même à espérer que tout redevienne comme avant, qu'elle soit à nouveau sa meilleure copine et qu'ils retournent en vadrouille dans les bois chercher des scolopendres et des araignées pour les glisser dans le lit de leurs camarades. C'était ce qu'il s'était mécaniquement mis à nommer comme "la bonne époque"… Alors qu'il rangeait ces pensées de côtés pour se renseigner du côté du plus mauvais des préfets de l'histoire préfectorale de Poudlard, voilà que ce dernier réagissait à sa provocation, ce qui n'était guère étonnant lorsqu'on connaissait un minimum le personnage.

« Comment se fait-il qu'un être aussi insignifiant que toi s'inquiète ? Il semble que je peux m'amuser avec toi ce soir, juste au fait que tu m'adresses la parole. N'oublies-tu pas le décret fraîchement instauré ? Je pense qu'une petite semaine en retenue t'irais la semaine prochaine et étant donné que tu aies manqué de respect à mon égard, je retire deux points à Poufsouffle... »

Il se trouvât qu'encore davantage que la sanction opérée qui ne dérangea pas plus Kaïn que ça, ce fut le qualificatif dont le serpent l'attribua qui le mit hors de lui. "Insignifiant" ? Le Poufsouffle n'était pas présomptueux au point de se croire supérieur à un autre élève, toutefois il considérait avoir le droit de trouver insultant d'être rabaissé de la sorte, même par le champion olympique mondial des abrutis décérébrés. Naturellement, il percevait à travers ces paroles ce petit jeu consistant à essayer de le faire sortir de ses gonds d'un ton moqueur, de manière à se sentir supérieur tout en profitant du pouvoir qui lui avait été confié très certainement à tort, néanmoins la nature impulsive de Kaïn ne pouvait que prendre le dessus après une telle apostrophe, qui lui donnait simplement envie de faire sauter une par une chaque dent de ce type bien trop arrogant pour ce qu'il était réellement. Il connaissait le décret, effectivement, mais un peu moins sa raison d'être… cette initiative de hisser la BSP machinchose au rang de demi-dieux était tout ce qu'il y avait de plus illogique. Pour s'occuper de l'ordre, il y avait déjà les préfets, alors quelle utilité de rajouter quatre touristes pour jouer au gendarme ? Et encore davantage, quelle utilité de trier sur le volet quatre crétins aux préjugés plus que douteux ? Soit la morale de ce directeur était relativement suspecte, soit c'était son état mental… Avoir Capitaine Neurone en tant que préfet, c'était déjà la fête au village, alors membre de la police intérieure de l'école ça devenait absurde. Un peu plus, et il aurait également été préfet en chef… Serrant les dents en songeant aux deux points que Poufsouffle venait de perdre pour des prunes, Kaïn opta pour conserver un visage impassible et ne pas s'énerver. Ça allait encore lui retomber dessus, et toute cette histoire allait se terminer à l'infirmerie, ou chez le concierge… Peut-être même dans le bureau du directeur au vus de l'importance incompréhensible que l'on accordait aux membres de son élite.

« Dites, vous avez vu Scorpius ? Il était avec moi y'a deux minutes et puis là, je sais pas trop... Je l'ai pas entendu bouger mais je devais être trop en train de regarder la déco' pour ça, je pense pas qu'il m'a lâchée donc si vous pouviez me donner un coup de main... Juste trente secondes. S'il vous plait ? J'ai pas envie de passer la soirée toute seule, c'est le premier bal où j'avais un cavalier alors ça craint s'il se barre au bout de cinq minutes quand même... Hein, dites, vous êtes d'accord pour m'aider à le trouver ? »

Ouvrant grand les yeux, Kaïn détourna son attention du président des attardés pour la reporter sur celle qu'il décida d'appeler la ministre de la parole inutile. Comment était-il humainement possible de débiter autant de mots d'une seule traite ? Peut-être était-il déjà arrivé à cette fille de s'étouffer avec ses propres phrases, si elle en oubliait même de respirer lorsqu'elle s'adressait aux autres… En tout cas, elle cherchait Scorpius, ce qui n'était pas un point pour elle… Cela signifiait qu'elle avait pour habitude de côtoyer des cloportes. Et puis, il ne sortait pas avec Bailee, lui ? Kaïn jaugea alors la fille à laquelle il avait affaire, en se demandant, finalement, laquelle des deux pouvait être la copine de cet illuminé de Malefoy. Et c'est à ce moment-là que Quick trouva bon d'en rajouter une couche supplémentaire, allant même jusqu'à suggérer qu'il pouvait être coupable de ce qu'il se passait. A quoi il jouait, lui ? Il pensait à se servir de la confusion des autres pour rejeter la faute sur lui ? Quelle douce plaisanterie… Le Poufsouffle était bien trop indifférent vis à vis de ce que l'on pouvait penser de lui pour se sentir atteint par cette attaque ridicule. En attendant, ce préfet des sangsues commençait à lui courir sur le haricot sévèrement, si bien qu'il peinait à conserver son calme. Avant même que Kaïn ait le loisir de s'en rendre compte, son côté impulsif se mettait à reprendre le dessus, tandis que le Serpentard s'éloignait, le laissant avec la jeune fille vêtue en potiron… enfin, plus ou moins potiron, il n'était pas certain que les cucurbétacés possèdent des minijupes aussi courtes et des décolletés aussi ouverts. S'adressant à elle, Kaïn sentit tout contrôle de lui-même s'enfuir et prendre la tangente. Il atteignait le point de non-retour…

" Tu devrais laisser tomber Malefoy, c'est une lopette. Comme si j'avais l'air coupable de quelque chose… je crois que je vais lui donner une bonne raison de me considérer comme coupable, ouais. " laissa échapper Kaïn entre ses dents, avant de sortir sa baguette et de la pointer sur Ryan, assez discrètement pour ne pas la laisser paraître. " Furunculus. "

1-2-3 : C'est pas de chance, le sortilège ne fonctionne pas ! Ou plutôt si, c'est une aubaine… on dirait que Ryan, et même que personne ne l'a vu faire. Il est encore temps de ranger sa baguette, de reprendre contenance et de poursuivre la soirée. Echapper à une sanction certaine lui bénéficiera certainement plus que si l'inverse s'était produit ! Une semaine en retenue et deux points de perdus sont déjà suffisants, nul besoin d'en rajouter encore davantage.

4-5-6 : Trop tard, le sortilège est parti tout seul. Bah, Kaïn s'en mordra les doigts plus tard ! Pour l'instant, c'est assez drôle de voir le visage de Ryan enfler de part et d'autre et se déformer à la manière d'une éponge trouée. Le châtiment risque d'être plutôt épicé pour lui, mais ça en valait clairement la peine. Maintenant, c'est chose certaine, le Poufsouffle peut commencer à prévoir l'emploi du temps de ses retenues à venir pour les mois prochains, voire même se préparer à une entrevue orageuse avec le directeur... Sa colère l'a encore mis dans une situation qui va lui attirer des ennuis.

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